ifdc report, volume 34, no. 1, march 2009

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Volume 34, No. 1 Mars 2009 ISSN 0149-4521 Actualité des travaux et des progrès de l’IFDC—un Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole Sommaire : L’unique usine d’urée en Afrique Subsaharienne renaît sous le nom Notore ....................................................................................................... 1 L’IFDC développe FertTrade : un nouveau logiciel pour analyser le marché mondial des engrais .................................................................... 1 Les engrais retards—une technologie émergente pour la sécurité alimentaire ................................................................................................ 3 Interview de Dr Vo-Tong Xuan, membre du Conseil d’Administration de l’IFDC ................................................................................................... 6 Programme d’urgence sur l’enfouissement profond de l’urée pour des agriculteurs, victimes du cyclone au Bangladesh ............................. 7 L’IFDC promeut une race de vache laitière améliorée pour augmenter la production laitière au Kirghizstan ......................................................... 8 L’IFDC et le TSBF publient un Guide des Principes Agro-écologiques de la GIFS ................................................................................................. 8 IFDC Calendrier des Programmes de Formation 2009 .............................. 9 L’IFDC et l’IFA organisent des ateliers sur la Technologie de production d’engrais en Malaisie et au Maroc .......................................... 9 Les Experts de COMESA entrent en partenariat avec le Programme STAR de l’IFDC .................................................................. 10 Le lauréat Dr Norman Borlaug honoré à 95 ans ! ..................................... 11 (La suite à la page 2) L’IFDC développe FertTrade : Un nouveau logiciel pour l’analyse du marché mondial des engrais FertTrade est un nouvel logiciel d’analyse que des économistes de l’IFDC ont élaboré pour prévoir et évaluer les changements et les tendances de la demande, la production et le commerce des engrais N, P et K au niveau mondial. « Le modèle de commercialisation des engrais peut évaluer l’impact de la diversité des scénarios d’anticipation susceptibles L’unique usine d’urée en Afrique Subsaharienne renaît sous le nom Notore L’unique usine d’urée en Afrique subsaharienne, l’ancienne National Fertilizer Company of Nigeria (NAFCON), a redémarré en janvier et a repris sa production sous le nom de Notore Chemical Industries, Ltd. Située près de la ville d’Onne dans le Delta du Niger sur la côte sud du Nigéria, l’usine produira de l’urée, la forme d’engrais azoté la plus répandue au monde et l’ammoniac, une autre forme d’engrais azoté. www.ifdc.org (La suite à la page 2) Deux économistes de l’IFDC démontrent le nouveau modèle de commercialisation des engrais de l’IFDC, de gauche à droite : Dr Carlos Baanante (à gauche) et Dr Oumou Camara (à droite). Le FertTrade facilitera l’accès des paysans africains aux informations indispensables sur le marché des engrais N, P et K. L’usine NAFCON du Nigeria (en haut), l’une des plus grandes usines du monde a été fermée en 1996 et rouverte en janvier sous le nom de Notore après une rénovation de grande envergure (photo ci-après). Notore Photo

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IFDC Report, Volume 34, No. 1, March 2009

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Page 1: IFDC Report, Volume 34, No. 1, March 2009

Mars 2009, IFDC Report—1

Volume 34, No. 1Mars 2009

ISSN 0149-4521

Actualité des travauxet des progrès de l’IFDC—un

Centre International pour la Fertilitédes Sols et le Développement Agricole

Sommaire :L’unique usine d’urée en Afrique Subsaharienne renaît sous le nom

Notore ....................................................................................................... 1L’IFDC développe FertTrade : un nouveau logiciel pour analyser le

marché mondial des engrais .................................................................... 1Les engrais retards—une technologie émergente pour la sécurité

alimentaire ................................................................................................ 3Interview de Dr Vo-Tong Xuan, membre du Conseil d’Administration

de l’IFDC ................................................................................................... 6Programme d’urgence sur l’enfouissement profond de l’urée pour

des agriculteurs, victimes du cyclone au Bangladesh ............................. 7L’IFDC promeut une race de vache laitière améliorée pour augmenter

la production laitière au Kirghizstan ......................................................... 8L’IFDC et le TSBF publient un Guide des Principes Agro-écologiques

de la GIFS ................................................................................................. 8IFDC Calendrier des Programmes de Formation 2009 .............................. 9L’IFDC et l’IFA organisent des ateliers sur la Technologie de

production d’engrais en Malaisie et au Maroc .......................................... 9Les Experts de COMESA entrent en partenariat avec le

Programme STAR de l’IFDC .................................................................. 10Le lauréat Dr Norman Borlaug honoré à 95 ans ! ..................................... 11

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L’IFDC développe FertTrade :Un nouveau logiciel pour l’analyse du marchémondial des engraisFertTrade est un nouvel logiciel d’analyse que des économistesde l’IFDC ont élaboré pour prévoir et évaluer les changements etles tendances de la demande, la production et le commerce desengrais N, P et K au niveau mondial.

« Le modèle de commercialisation des engrais peut évaluerl’impact de la diversité des scénarios d’anticipation susceptibles

L’unique usine d’urée en AfriqueSubsaharienne renaît sous le nomNotoreL’unique usine d’urée en Afrique subsaharienne, l’ancienneNational Fertilizer Company of Nigeria (NAFCON), a redémarréen janvier et a repris sa production sous le nom de NotoreChemical Industries, Ltd. Située près de la ville d’Onne dans leDelta du Niger sur la côte sud du Nigéria, l’usine produira del’urée, la forme d’engrais azoté la plus répandue au monde etl’ammoniac, une autre forme d’engrais azoté.

www.ifdc.org

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Deux économistes de l’IFDC démontrent le nouveau modèle decommercialisation des engrais de l’IFDC, de gauche à droite :Dr Carlos Baanante (à gauche) et Dr Oumou Camara (à droite). LeFertTrade facilitera l’accès des paysans africains aux informationsindispensables sur le marché des engrais N, P et K.L’usine NAFCON du Nigeria (en haut), l’une des plus grandes usines du

monde a été fermée en 1996 et rouverte en janvier sous le nom deNotore après une rénovation de grande envergure (photo ci-après).

Notore Photo

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d’influer sur le marché international des engraisN, P et K jusqu’en 2025, » dit Dr CarlosBaanante, économiste principal à l’IFDC qui adirigé les travaux de développement deFertTrade.

« Les incertitudes d’aujourd’hui concernant lacapacité de l’agriculture à répondre à unedemande fortement variable, font des modèlesde prévision, qui lient ces évolutions à lademande d’engrais des outils très utiles pour

L’IFDC a aidé à transformer NAFCON enNotore (qui signifie « Genèse » dans undialecte local). En 2004, l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International(USAID) a financé une mission d’étudeeffectuée par Jorge Polo, expert techniqueprincipal à l’IFDC pour déterminer les moyensdevant permettre au Nigeria de mieux pourvoirà ses besoins en engrais azotés.« Nous avions considéré trois possibilités :remettre en état et redémarrer l’usineNAFCON, construire une nouvelle usine ouimplanter une usine existante au Nigeria, »rappelle Polo. « Nous avons conclu que lemoyen le plus efficace de relancer la produc-tion d’urée au Nigeria était de privatiser, derénover et de rouvrir NAFCON avant de penserà construire d’autres usines pour répondre auxbesoins futurs. »La NAFCON, propriété de l’Etat, et l’une desplus grandes usines du monde a été construiteen 1988 et fermée en 1996. Elle a été rachetéeà 152 millions de dollars US en 2005 parNotore qui a investi 400 millions de dollars USpour sa rénovation. Notore appartient à unconsortium d’investisseurs nigérians et à desinvestisseurs institutionnels locaux et étrangers.« L’acquisition de NAFCON par Notore résultede l’initiative de l’ex-Président nigérianOlusegun Obasanjo de privatiser toutes lesentreprises étatiques et de se concentrer sur ledéveloppement du secteur agricole du pays, »dit Onajite Okoloko, Directeur général deNotore.« Le Delta du Niger abonde en gaz naturel,mais environ 60% de ce gaz est brûlé ougaspillé, » dit Okoloko. Le gaz naturel, unproduit dérivé de l’industrie pétrolière, estindispensable à la production des engrais

azotés. La ville d’Onne est proche de l’océanAtlantique, ce qui facilite l’importation du gaz etd’autres matières premières et l’exportation desengrais vers d’autres pays africains.La Nigerian National Petroleum Corporation asigné un contrat de 20 ans avec Notore, selonlequel elle s’engage à fournir du gaz naturel pourle fonctionnement de la nouvelle usine, a déclaréDr Amit Roy, Président-directeur général del’IFDC.« Actuellement, Notore produit 1 000 tonnesd’ammoniac et 1 500 tonnes d’urée par jour, »dit Dr Maria Wanzala, économiste et représen-tant de l’IFDC auprès du secrétariat du NouveauPartenariat pour le Développement de l’Afrique(NEPAD), basé à Johannesburg, en Afrique duSud. « Selon les estimations, Notore devraitproduire 160 000 tonnes d’urée et 500 000tonnes de NPK par an. »Plus de 60% de la production annuelle d’urée(100 000 tonnes) et de NPK (320 000 tonnes)sera commercialisée au Nigeria et le reste dansdes pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.« Pour une distribution efficace, Notore comptecréer un réseau de 70 principaux distributeurs,d’abord dans 16 Etats, pour préparer la saison deproduction 2009, » dit Scott Wallace, représen-tant de l’IFDC au Nigeria. « De plus, Notoreenvisage d’établir un partenariat avec le Gouver-nement Fédéral, l’IFDC et quelques Etats clés envue de développer un programme de bonsd’engrais pour cette année, » dit Wallace.« Le réseau de distribution comprendra plus de400 camions pour transporter les engrais del’usine aux distributeurs. Notore veut développerdes réseaux similaires dans d’autres paysimportateurs de son engrais.« En réalité, la Révolution Verte Africaine a déjàdémarré, » dit Okoloko dans un article deReuters paru le 8 janvier. « Le Nigeria a reprissa place au sein des nations industrialisées quiproduisent des engrais, un intrant clé pour ledéveloppement des cultures indispensables àl’alimentation de sa population. »

L’IFDC développe FertTrade :Un nouveau logiciel pour l’analyse dumarché mondial des engrais(Suite de la page 1)

une planification à court et à long terme de laproduction, la distribution et lacommercialisation des engrais. »

« Aucun autre modèle de commercialisationn’est capable de prédire les tendances du marchédes engrais, comme FertTrade. »

L’IFDC emploiera FertTrade pour améliorer laprise de décision concernant les réformes depolitique et le développement et le transfert detechnologies permettant d’améliorer la perfor-mance des engrais et des secteurs agricoles dansle monde, en particulier dans les pays endéveloppement.

Le IFDC Report est une publicationtrimestrielle de l’IFDC, Muscle Shoals,Alabama, USA. Téléphone : 256-381-6600, Téléfax : 256-381-7408, E-Mail : [email protected], Web Site :www.ifdc.org. Sauf indicationcontraire, les textes publiés dansIFDC Report tombent dans ledomaine public et peuvent êtrereproduits librement à condition dementionner la source et de nousenvoyer une copie du textereproduit. Les abonnements sontgratuits. Les versions espagnole etfrançaise de l’IFDC Newsletter sontdisponibles à l’IFDC.

L’IFDC est une organisationinternationale publique à but nonlucratif, gouvernée par un conseild’administration internationalcomposé de représentants de paysdéveloppés et de pays endéveloppement. Le centre bénéficiede l’appui de différentes agencesbilatérales et multilatérales, defondations privées et degouvernements. L’IFDC se concentresur la croissance et la durabilité dela productivité alimentaire et agricoledans les pays en développementpar la mise au point et le transfertde technologies efficaces de gestiondes éléments nutritifs et d’expertiseen agro-industrie.

Publication:IFDC–Un Centre Internationalpour la Fertilité des Sols et leDéveloppement Agricole

Editeur:Thomas R. HargroveTraduction:Wisdom Tenge/Ketline Adodo

IFDC Report

Changement d’adresse :Veuillez prévoir six semainespour tout changementd’adresse et envoyer lanouvelle adresse à : IFDCReport, P.O. Box 2040, MuscleShoals, Alabama 35662, U.S.A.

Président – Directeur Général :Amit H. RoyConseil d’administration:M. Peter McPherson (U.S.A.), Président du Conseil d’AdministrationG. J. Doornbos (Pays-Bas), Vice-président du Conseil d’AdministrationAgnes M. Abera-Kalibata (Rwanda)Margaret Catley-Carlson (Canada)Soumaïla Cisse (Malí)John B. Hardman (U.S.A.)Osamu Ito (Japon)Patrick J. Murphy (U.S.A.)Mortimer Hugh Neufville (U.S.A.)M. Ann Tutwiler (U.S.A.)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

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L’IFDC développe FertTrade :Un nouveau logiciel pour l’analysedu marché mondial des engrais(Suite de la page 2)

« L’utilisation de FertTrade peut générerdes informations susceptibles de faciliterla commercialisation de 30% à 40% desengrais produits dans le monde, etd’empêcher ou de limiter les pénuries etles hausses de prix pouvant affecternégativement l’utilisation d’engrais et laproduction agricole, » dit Baanante.

« La demande d’engrais provient etdépend de la demande en produitsagricoles—pour l’alimentation humaine etdu bétail, les fibres et aujourd’hui lebiocarburant, » dit Baanante. « FertTradeanalyse les facteurs qui influencent lademande, l’offre et la commercialisationdes produits agricoles—qui influencentaussi et déterminent l’évolution desdemandes d’engrais. »

Parmi ces facteurs, figurent les popula-tions des pays et leurs revenus, les progrèsdans les secteurs de l’agriculture et desengrais, les changements climatiques et lademande en biocarburants. Vente d’engrais au Mali.

L’engrais à libération contrôlée—une technologie émergente pour la sécuritéalimentaireLes engrais à libération contrôlée (ELC) sont employés principalement sur les cultures de rente, mais la technologie peut être adaptéepour l’agriculture en général dans les pays en développement. Les ELC non seulement augmentent l’efficacité des engrais et desrendements culturaux, mais ils réduisent aussi les pertes occasionnées par le lessivage, le ruissellement, la volatilisation et ladénitrification, dit Dr Upendra Singh, scientifique principal à l’IFDC—Système de modélisation (Fertilité des sols). La plupart desELC sont conçus pour libérer de l’azote minéral (N) dans le sol pendant une longue période. Pendant des décennies, les ELC ont étéutilisés, souvent sur des cultures spéciales à forte valeur, les terrains de golf et les plantes ornementales. Mais aujourd’hui, la néces-sité d’améliorer l’efficacité des engrais peut entraîner une demande accrue des ELC pour des cultures de moindre valeur commercialedans les pays en développement. Les ELC améliorent la récupération de l’azote en limitant l’hydrolyse de l’urée, en ralentissant lavolatilisation dans l’atmosphère, en limitant la nitrification ou en contrôlant la vitesse de libération de l’azote dans le sol. « Lestermes ELC et Engrais à Libération Lente (ELL) sont utilisés de façon interchangeable, » dit Singh. « Mais sur le plan technique lesproduits sont différents. Les ELC sont des engrais composés enrobés de substances qui limitent leur disponibilité immédiate dans lesol d’une façon contrôlée et prévisible. Les ELL sont des substances spécifiques telles que l’urée-formaldéhyde et les engraisminéraux peu solubles. »

Les ELC, les ELL, les inhibiteurs de nitrification et d’uréase contribuent tous à une meilleure utilisation de N, réduisent les pertesd’éléments nutritifs tout en réduisant les investissements des agriculteurs en termes de temps, de travail et d’énergie.

Les technologies ELC varientPlusieurs fabricants d’engrais ont mis au point et vendent des produits ELC capables de libérer un ou plusieurs éléments nutritifs àune vitesse adaptée à la demande des plantes en éléments nutritifs. De nombreux ELC sont des produits azotés modifiés.• Les produits de réaction urée formaldéhyde—ces produits incluent le Nitroforme (appelé aussi le Blue Chip), la forme urée,

l’urée de méthylène, et le Nutralene.• L’urée enrobée de soufre (UES) — a été mise au point dans les années 60 et 70 par la Tennessee Valley Authority (TVA).

Suivant ce procédé, l’urée est enrobée de soufre bon marché afin de contrôler la libération des éléments nutritifs et fournir le soufrecomme élément nutritif secondaire pour la croissance végétale. L’UES est appliqué sur le riz au Japon et dans d’autres régions oùle riz constitue une culture à forte valeur économique, dans les cultures maraîchères et les jardins potagés et sur les plantesornementales et autres plantes à forte valeur. L’UES est depuis peu enrobée d’une fine couche de polymère afin de moduler lavitesse de libération des éléments nutritifs. Les produits UES contiennent entre 30% et 40% d’azote.

L’efficacité de l’utilisation del’azote« Aujourd’hui, environ deux-tiers del’azote appliqué aux cultures dans les paysde développement se perd parvolatilisation dans l’atmosphère ou parlessivage par les eaux souterraines, » ditBaanante.

L’IFDC utilise le modèle FertTrade pourprédire l’impact potentiel du développe-ment et de l’adoption demeilleures techniquesd’engrais azotés amélio-rés permettant d’aug-menter leur efficacité surles céréales de lamoyenne actuelle de40% et 60% ou plus.

« Une telle augmentationpeut contribuer à réduireles pertes mondialesd’azote d’environ 9,3millions de tonnes àl’horizon 2025—uneéconomie d’environ 10,1

milliards de dollars US cette année-là, »dit Baanante. « Cette avancée dans ledomaine du développement et du transfertde technologie pourrait réduire lesdépenses annuelles des agriculteurs enengrais azotés d’environ 4,5 milliards dedollars US: ce qui contribuera à accroîtreconsidérablement les revenus de millionsde producteurs céréaliers dans les pays endéveloppement. »

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• Les engrais enrobés de polymère(EEP) —Ces produits sont considéréscomme les plus avancés techniquementen termes de contrôle de la libérationdes éléments nutritifs et d’améliorationde l’efficacité de leur utilisation. Maisen raison de l’accroissement des coûtsde production, les EEP sont appliquéssouvent aux cultures à forte valeuréconomique. Les marques les pluscouramment utilisées sont l’Osmocote,le Nutricote, le Polyon, le Meister etl’ESN. Les EEP contiennenthabituellement entre 40% et 46%d’azote.

• Les inhibiteurs d’uréase et denitrification—Ce sont des additifs quiréduisent les pertes d’azote dansl’atmosphère. Ces produits s’appliquentprincipalement sur les produitsagricoles, notamment le maïs. Le pluscouramment utilisé aux Etats-Unis estl’Agrotain, commercialisé parAgrotain. Les inhibiteurs denitrification les plus courants sontAgrotainPlus, commercialisés parAgrotain, et N-Serve, commercialisépar Dow AgroSciences.

La Technologie ELC se propageLa technologie ELC est en constanteévolution et de nouvelles technologiescontinuent d’émerger, dit Singh. Certai-nes attendent d’entrer sur le marchélorsque les conditions écologiques etenvironnementales seront favorables.

Au début, les techniques ELC incluaientles marques suivantes : ESN SmartNitrogen, Stable U, Nurea, Nitamin®,VitAG, Wondergreen, Saxolene et Super U.

« La plupart des ELC nouveaux ouémergents sont des dérivés de l’urée poly-enrobée ou encapsulée et des polymèresd’urée, » dit Singh. « Une technologienaissante qui semble prometteuse est ‘latechnologie absorbée’ ou ‘engraisabsorbés’ parce que les éléments nutritifsdes engrais sont absorbés, puis libéréslentement à partir d’une substanceabsorbante. Cela permet d’éliminerl’enrobage, une étape coûteuse dans lafabrication. »

Les ELC actuels ou émergentsSelon Taylor Pursell, Président de NFT,Birmingham, en Alabama aux Etats-Unis,« Les principaux objectifs d’une utilisa-tion à grande échelle des ELC dans

l’agriculture doivent être de maximiserl’efficacité pour permettre de hautsrendements à moindre coût. La nouvelletechnologie d’engrais absorbés peutréduire considérablement les coûts parrapport aux ELC classiques. »

La Nouvelle technologie GeorgiaPacific—Georgia Pacific, basé à Atlanta,en Géorgie aux Etats-Unis a mis au pointet commercialise deux nouveaux ELPazotés liquides à base d’urée deméthylène (UM). L’UM est de l’uréeayant subi une réaction pour créer despolymères à courte chaîne qui sontdécomposés par l’action microbiennepour libérer progressivement les élémentsnutritifs.

« Un avantage majeur de la technologieUM est que peu d’azote est hydrolysé àune période donnée, ce qui réduit lespertes par volatilisation, » dit Singh.

La technologie UM a longtemps été jugéetrop coûteuse pour l’usage agricole. Maisles pharmaciens et les agronomes deGeorgia Pacific ont mis au point unengrais UM applicable sur les feuilles etsur les sols pour aider les paysans àutiliser l’azote plus efficacement et pluséconomiquement, d’après le Site web deGeorgia Pacific, www.gp.com/plantnutrition.

L’engrais foliaire est commercialisé sousle nom de Nitamin® 30L, une sourced’azote 30-0-0 liquide avec 60% del’azote sous une forme lentement disponi-ble. L’azote se convertit en azote foliaireen deux semaines environ et permetd’augmenter à la fois et la teneur enprotéine et les rendements agricoles,d’après Georgia Pacific.

Le produit UM est commercialisé sous lenom de Nitamin NFusion®, une source ded’azote 22-0-0 liquide. Ce produit estdestiné à être mélangé avec une sourced’azote à libération rapide telle le nitrated’ammonium urée (UAN) pour rendrel’azote disponible lentement et dans lesproportions adéquates pour des culturesspécifiques.

Des scientifiques de l’IFDC ont collaboréavec ceux de Georgia Pacific à des essaisd’incubation pour caractériser la libéra-tion de l’azote dans le temps et à destempératures différentes.

Agrotain International L.L.C—est l’undes plus grands producteurs mondiauxd’engrais azotés stabilisés. La société quia son siège à St. Louis, Missouri, auxEtats-Unis commercialise des produits à

efficacité renforcée sous les marquesAgrotain, Agrotain Plus, et Super U, a ditAndrew Semple, Vice-président desventes internationales aux éditeurs deIFDC Focus.Agrotain est un stabilisateur d’azote quicontrôle la volatilité de tout engrais àbase d’urée que ce soit le granulé ou lasolution UAN. « Le stabilisateur d’azoteAgrotain est disponible sous formeliquide et une nouvelle formule de tripleconcentré sec, » dit Semple. « Les deuxpeuvent être ajoutés à l’urée granulée oumélangés à des solutions liquides. »Le produit convient bien au système deculture sans labour, dit Semple, et devientde plus en plus populaire auprès desagriculteurs conventionnels. Les agricul-teurs pratiquant le système sans labouront désigné Agrotain comme « le produit del’année » pendant trois années consécutives.L’Agrotain Plus action triple est unconcentré sec d’UAN. « Il contient lesingrédients d’Agrotain et un agentstabilisateur additionnel qui retient l’azoteplus longtemps sous la forme ammonia-que, » dit Semple. « Ce produit réduit lavolatilisation, la dénitrification et lelessivage. Il convient pour l’application àla volée ou en surface d’UAN parpulvérisation. Agrotain Plus a permisd’excellentes augmentations de rende-ment dans des conditions de croissancefroides et humides au printemps 2008aux Etats-Unis. »Le Super U est un engrais azoté prêt àl’emploi avec de l’azote stabilisé. « Ceproduit offre des niveaux impressionnantsde protection de l’azote, » dit Semple.« Le Super U est comparable à l’AgrotainPlus dans l’UAN et permet le mêmedegré de contrôle sur la volatilité, ladénitrification et le lessivage. Le dé-taillant n’a pas besoin de mélanger leSuper U, ce qui accélère l’applicationdurant la campagne printannière. »Les produits d’Agrotain International sontcommercialisés par des distributeurs dansau moins 68 pays. Pour plus d’informa-tions, visitez le Site web : www.AGROTAIN.com.Les technologies de pointe Agrium(AAT)—Agrium, basé au Sylacauga,Alabama aux Etats-Unis, est un leaderdans la production des ELC et des engraisà oligo-éléments. Les produits ELC del’AAT incluent ESN Smart Nitrogen,Polyon et XCU, explique Ben Nelson, le

L’engrais à libération contrôlée—une technologie émergente pour lasécurité alimentaire(Suite de la page 3)

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directeur commercial de l’AAT. La sociétévend également des produits appelésDuration, Nitroform, Nutralene et Precise.« L’ESN est un ELC fabriqué spéciale-ment pour l’agriculture, » dit Dan Moroz,le directeur commercial de l’ESN. « Unerecherche approfondie nous a permis dedévelopper la technique de d’enrobage aupolymère avec une qualité et un prixfavorables à l’utilisation agricole. »L’enrobage au polymère de l’ESN permetà l’eau de se diffuser dans les granules etde dissoudre le N. A mesure que latempérature du sol s’élève, la croissancevégétale et les besoins en intrantsaugmentent, dit Moroz. « L’ESN assureaux plantes une alimentation continue enazote durant toute la période de crois-sance pendant que la solution de l’azotedissous se libère à travers l’enrobage aupolymère. »L’ESN s’applique sur une gamme deproduits agricoles en Amérique du Nord,dit Moroz.L’AAT produit et commercialise égale-ment deux autres ELC—Polyon et XCU.Ces produits sont utilisés dans la plupartdes cas pour les pelouses et autresentreprises à forte valeur.D’après Bryan Gooch, directeur commer-cial de l’AAT, le Polyon est un ELCenrobé de polymère. « La vitesse delibération du Polyon varie entre 12semaines et 12 mois, » dit Gooch. « LePolyon est disponible en tailles multipleset dans divers produits tels que l’urée, lapotasse et le NPK. »Le XCU, un SCU enrobé de polymer, estl’engrais chimique le plus récent quel’AAT ait mis sur le marché.« Le XCU a un enrobage breveté mis aupoint grâce à la synergie de nos produitsenrobés au polymère et au soufre,TriKote et SCU. Ainsi, nous arrivons àlivrer des produits contenant 43%d’azote, ce qui constitue la plus forteconcentration disponible dans cettecatégorie de produit, » dit Chris Derrick,spécialiste des produits techniques.Le XCU a été présenté à la foire indus-trielle du Golf tenue du 31 janvier au 2février 2008 à Orlando en Floride.Pour plus de renseignements sur lesproduits ELC de l’AAT, visiter le sitewww.agriumat.com

United Agri Products (UAP) Canada—Cette société, actuellement détenue parAgrium et basée à Dorchester au Canada,a récemment lancé un nouveau typed’engrais azoté à libération lente commer-cialisé sous l’étiquette N-Pact. Le produitest une formule de Triazone foliaire 26-0-0 breveté. Le N-Pact permet auxpaysans de faire une application ‘mieuxciblée’ d’azote foliaire tardivement durantla période de croissance, selon un rapportparu dans le numéro du 6 octobre deManitoba Co-Operator.

« Cette formule favorise une meilleureassimilation foliaire sans la brûlure desfeuilles souvent associée à d’autresprogrammes d’engrais azotés, » ditBrodie Blair, chef de produit UAP. « Nosrecherches ont montré que le N-Pact estde 30% plus efficace dans l’assimilationfoliaire que d’autres sources telles quel’urée, le nitrate ou l’ammoniac. »

Le N-Pact peut être mélangé en cuve avecla plupart des autres produits herbicides,insecticides ou fongicides et peut êtreutilisé pour la fertigation (appliqué dansl’eau d’irrigation), dit Blair.

Analyses et Solutions« Traditionnellement, les ELC sontappliqués sur les cultures à forte valeuréconomique où le contrôle de l’humidité,l’assimilation des éléments nutritifs etd’autres facteurs de production réduisentles risques liés à la production. Mais àl’avenir, les ELC peuvent jouer un rôlemajeur dans des environnements défavo-rables tels que les zones à pluviométrieirrégulière où les risques de récoltesdéficitaires et de perte d’azote sont

élevés. Dans les zones où les précipita-tions sont rares, les éléments nutritifs desELC sont ‘stockés’ dans le sol jusqu’à lasaison des pluies où ils sont libérés à unevitesse contrôlée en fonction des besoinsdes plantes. L’utilisation contrôlée del’azote permet aussi de réduire lelessivage dans des zones ayant une tropforte pluviométrie. »« Les conditions économiques et écologi-ques continueront de pousser à la recher-che et au développement d’engrais ELCplus efficaces et plus économiques,» adéclaré Dr Amit Roy, le Président-directeur général de l’IFDC.« Cela s’avère particulièrement importantsi l’on considère que 60% à 70% del’azote appliqué aux cultures se perd parlessivage dans les eaux souterraines et parvolatilisation dans l’atmosphère. »« La libération progressive des élémentsnutritifs en fonction des besoins desplantes, est aussi un facteur importantparce que la production des ELC estgénéralement plus coûteuse que celle desengrais conventionnels. Ainsi, l’accrois-sement des coûts de production doit êtrecompensé par des bénéfices tels que dehauts rendements, une utilisation plusefficiente des engrais et une réduction dela pollution de l’environnement. »« Les recherches relatives aux ELCdevraient constituer un composantessentiel d’une initiative de recherchetant nécessaire pour développer unenouvelle génération de produits et detechnologies des engrais, » dit Roy. « Lemoment est venu d’engager une telleintiative. »

L’engrais à libération contrôlée—une technologie émergente pour lasécurité alimentaire(Suite de la page 4)

Un camion chargé d’Agrotain UAN pour l’épandage à la volée.

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6—IFDC Report, Mars 2009

Dr Vo-Tong Xuan, Président etprofesseur d’agronomie à l’Universitéd’An Giang au Vietnam, est entré auConseil d’administration de l’IFDC enoctobre 2007. Il a été surnommé‘Dr Rice’ du fait de sa solide expériencedans la production du riz dans le Deltadu Mekong au Vietnam. Xuan a été lepremier lauréat du Prix Umalie, décernépar le Southeast Asian Centre pour lesétudes supérieures et les recherchesen agriculture, qui récompense lespersonnes ayant contribué audéveloppement de l’agriculture en Asiedu Sud-Est.

Quelle a été votre rôle dans l’augmentation spectaculaire de la production du riz depuis la fin des années 60 ?J’ai été professeur à l’Université de Cantho au Vietnam, où j’ai mobilisé des étudiants pour introduire de meilleures pratiques degestion agricole aux paysans. Cela incluait entre autres de nouvelles variétés de riz précoce à haut rendement qui résistent auxdelphacides brunes du riz, l’insecte ravageur prédominant dans le Delta du Mekong. Ces étudiants ont vulgarisé les nouvellesconnaissances et variétés de riz parmi les agriculteurs dans les zones où les cultures étaient ravagées par les delphacides brunes.Ces agriculteurs devinrent des vulgarisateurs à leur tour. Nous avons utilisé également le programme radiophonique très popu-laire ‘‘Uncle Tam’s Family’’ pour informer les agriculteurs des nouvelles techniques à employer pour obtenir de hauts rende-ments en riz. Cette approche a permis d’élargir le réseau de vulgarisateurs agricoles.Dans mon pays, les terres agricoles sont allouées —elles ne sont la propriété de personne. Au début, les agriculteurs étaient tenusde vendre leur récolte entière de riz au gouvernement. Nous avons revu les lois foncières afin d’encourager les agriculteurs àproduire davantage et à mieux gérer les terres. J’ai eu à tester un système de ‘contrat’ selon lequel les agriculteurs pouvaientproduire sur les parcelles qui leur sont allouées au lieu des parcelles collectivisées et vendre le riz sur le marché libre après avoirvendu le quota exigé à l’Etat. Le gouvernement a mis en œuvre ce système de contrat en 1981 et la production a augmenté de33%.Une nouvelle loi foncière a été promulguée en 1988, donnant ainsi aux agriculteurs la possibilité d’exploiter des parcelles sur labase de contrat de longue durée. Cela les a ainsi encouragés à mieux gérer leurs terres, car ainsi, le gouvernement n’avait plus lepouvoir de les allouer à d’autres selon sa volonté. En 1989, le Vietnam a commencé à exporter du riz. Avec l’exportation de 1,79million de tonnes, le Vietnam était le troisième exportateur mondial de riz. Puis il est passé au deuxième rang. En 2008, leVietnam avait exporté 4,8 millions de tonnes de riz.

Selon vous, quel devrait être le rôle de l’IFDC dans la sécurité alimentaire mondiale ?L’IFDC devrait renforcer la communication sur l’utilisation efficiente des engrais.Les coûts de production élevés empêchent aux agriculteurs d’augmenter leurs revenus. Souvent, ils utilisent trop d’engrais ou lemauvais type d’engrais, ce qui non seulement réduit les bénéfices, mais nuit également à l’environnement. De nombreux agricul-teurs n’ont pas accès aux technologies appropriées ou ignorent les bonnes procédures de plantation.L’IFDC devrait mener des recherches pour aider à augmenter l’efficience de l’utilisation des engrais pour des cultures de basetelles que le riz, le manioc, la canne à sucre et le maïs. Les techniques agricoles telles que l’enfouissement profond de l’uréedevraient être vulgarisées auprès des agriculteurs. Cela peut se faire efficacement au travers des universités.

Que pensez-vous du transfert de la technique rizicole du Delta Mekong dans les deltas des fleuves de l’Afrique del’Ouest ?Je suis très optimiste concernant la coopération Sud-Sud qui permettra aux scientifiques et aux paysans vietnamiens de partagerdes techniques agronomiques avec leurs homologues africains. Nous n’avons pas peur de la boue. Si les agriculteurs africainspouvaient voir ce que font les agriculteurs vietnamiens, ils verraient qu’ils peuvent en faire autant.

Quelle est votre vision concernant les futures recherches dans le domaine des engrais ?La recherche sur les engrais est cruciale, mais cela a été négligé dans le passé. Nous devons conseiller les agriculteurs nonseulement sur l’utilisation plus efficiente des engrais chimiques, mais aussi sur leur association aux engrais organiques.

Vo-Tong Xuan (à droite) membre du Conseil d’administration de l’IFDC et VoVan Triem (à gauche) un agriculteur, inspectent la rizière de Triem dans laprovince de An Giang, Vietnam.

Interview de Dr Vo-Tong Xuan, membre du Conseil d’administration de l’IFDC

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Mars 2009, IFDC Report—7

Programme d’urgencesur l’enfouissementprofond de l’urée pour lesagriculteurs victimes ducyclone au BangladeshLa technologie UDP toucherabientôt 1 million d’hectares

Le Super Cyclone Sidr a ravagé 30 desdistricts du Sud et du Sud-Ouest deBangladesh le 15 novembre 2007, laissantdes milliers de victimes et des dégâtsconsidérables dans la riziculture, unsecteur vital pour le pays.

Avec les 4,77 millions de dollars USpromis par l’Agence des Etats-Unis pourle Développement International (USAID),l’IFDC a entamé en décembre 2008, lamise en œuvre du Projet d’améliorationdes moyens d’existence des riziculteursvictimes du Sidr (ILSAFARM), pourrelancer la production du riz. Le Minis-tère de la vulgarisation agricole duBangladesh (DAE) collabore avec l’IFDCà ce projet.

Outre le financement de l’USAID, leprojet consolidera les ressources desdifférentes parties prenantes, dont leDAE, le Gouvernement du Bangladesh(GOB) et le secteur privé.

L’enfouissement profond del’uréeLe projet ILSAFARM d’une durée dedeux ans aidera 280 000 ménagesagricoles au Bangladesh en leur donnantl’accès aux techniques améliorées, dontl’enfouissement profond de l’urée (UDP)et l’utilisation équilibrée des engrais.

Les agriculteurs qui utilisent l’UDPenfouissent de grosses briquettes d’uréedans la zone racinaire du riz irrigué.L’UDP permet d’améliorer l’efficacité del’azote de 50% tout en augmentant lesrendements de 45%.

« L’UDP réduit également les effetspotentiels négatifs de l’application del’urée sur l’environnement, » expliqueIshrat Jahan, coordinateur du projet àl’IFDC.

« L’UDP réduit les pertes d’azote par lelessivage ou le ruissellement dans leseaux souterraines ou par volatilisation. »

Avant le projet ILSAFARM, les agricul-teurs du Bangladesh utilisaient déjàl’UDP dans 160 upazilas (sous-districts)avec l’assistance technique de l’IFDC.

ILSAFARM vulgarise actuellementl’UDP dans 35 upazilas supplémentairesdans 8 des districts les plus touchés par leSidr. Il est prévu que la technologiecouvrira 140 000 des 384 000 hectares del’ensemble du périmètre rizicole.

Le gouvernement du Bangladesh estimequ’environ 1 million d’hectares serontcultivés avec l’UDP sur tout le territoiredu Bangladesh avant la fin du projetILSAFARM.

Les destructions causées par leSidrLe cyclone Sir a touché plus de 6,7 millionsde personnes, laissant environ 3 033 mortset au moins 34 500 blessés, d’après lesrapports du gouvernement du Bangladesh.Sidre a détruit au moins 363 346 maisons etendommagé plus de 815 628.

Sidr a causé plus de dégâts dans 12districts causant 86% des pertes totales decultures au Bangladesh. Les dégâts auniveau du secteur agricole ont été évaluésà 412 millions de dollars US.

Les pertes en riz Aman (saison pluvieuse)représente 63% des 1,23 million detonnes de pertes estimées en productionpotentielle pour toutes les cultures. Lesautres cultures comprennent leslégumineuses, les légumes et les épices.

« Selon les estimations du Gouvernementdu Bangladesh, le Cyclone Sidr a endom-

Taslima Begum enfouit des briquettes d’urée dans une rizière irriguée dans le village Karnapara,Upazila Kalkini, l’une des 71 parcelles de démonstration de l’UDP d’ILSAFARM établies dans leSud du Bangladesh. Observant de gauche à droite sont : Mohammad Tariq Hassan, expertagricole du projet ILSAFARM, et Rubina Islam, expert en genre au sein du projet ILSAFARM.

magé plus de 1,6 million d’ares (0,648million d’hectares) de cultures, affectantau moins 2,2 millions de ménagesagricoles, et tué 462 800 animauxd’élevage. » dit Jahan. « C’est en effetune perte colossale en termes de revenusdes ménages. »

Le projet ILSAFARMILSAFARM introduit la nouvelletechnique grâce à une approche axée surle marché avec la participation des partiesprenantes du secteur privé et du secteurpublic, dit Jahan. Le projet démontre larentabilité de l’UDP et l’utilisationéquilibrée des engrais et met en place unsystème d’appui commercial pour assurerdes augmentations de productivité à long-terme au long de la chaîne de valeur du riz.

En deux mois de mise en œuvre, l’IFDC ainstallé 64 parcelles de démonstrationdans les champs des riziculteurs affectéspar le Sidr. Des rencontres de motivationavec les parties prenantes ont été initiées,des programmes de formations élaborés etune enquête de référence définie.

« Le projet ILSAFARM offre d’énormesavantages pour les agriculteurs victimesdu Sidr—mais plus particulièrement auxagricultrices ou aux femmes participantactivement aux activités agricoles, » ditJahan. « Une augmentation de la produc-tion rizicole améliorera leurs revenus etainsi, leur qualité de vie. »

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8—IFDC Report, Mars 2009

L’IFDC promeut une race de vachelaitière améliorée pour augmenter laproduction du lait au KirghizstanLe Projet pour le développement de l’entreprise desintrants agricoles au Kirghizstan (KAED) profite dedeux expositions de bétail organisées en octobre et endécembre 2008, à Karasu et Sokuluk, Kirghizstan pourpromouvoir une race de vache laitière améliorée afind’augmenter la production du lait.« Beaucoup de paysans Kirghiz manquent de quoinourrir convenablement leur bétail, ce qui limite laproduction du lait et de la viande, » dit Dr HiqmetDemiri, le chef du projet KAED. « Ils manquentégalement des informations sur les techniques modernesd’élevage de bovins. »Le projet KAED améliore l’accès aux aliments et ausoin des animaux afin d’assurer la santé et la producti-vité des vaches laitières.Environ 130 paysans ont vu le potentiel des nouvellesraces et des nouvelles techniques de gestion des vacheslaitières durant les expositions. Sept vaches ont étévendues aux enchères.« La race de la vache influe sur le rendement et laqualité du lait qu’elle produit, » dit Demiri. « C’estpourquoi le KAED veut promouvoir l’améliorationgénétique des vaches laitières, surtout en encourageantles agriculteurs à employer l’insémination artificielle enleur faisant découvrir les races améliorées que les sélectionneurs privés offrent sur le marché Kirghiz. »Les expositions ont été organisées par KAED en partenariat avec le ‘Central Asian Breeding Services, une entreprise privéequi travaille avec les centres de reproduction du bétail sélectionné en Europe et fournit des races améliorées au Kirghizstan.

Une autre exposition de bétail est prévue pour le printemps 2009 à Issyk-Kul.

L’IFDC et le TSBF publient un Guide des principes agro-écologiques de la GIFSUn nouveau bulletin technique, Agroecological Principles of Integrated Soil FertilityManagement—A guide with special reference to Sub-Saharan Africa vient d’être publié parl’IFDC et le TSBF (Institut de la Biologie et de la fertilité de sol tropical). Le guide a étécoécrit par Dr Abdoulaye Mando, chef du Projet—Programme de Gestion des RessourcesNaturelles, IFDC Division Afrique ; Dr Marco Wopereis, Directeur général adjoint desrecherches de l’Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l’Ouest(ADRAO) ; explique Dr Bernard Vanlauwe (CIAT). Cette publication a été financéepartiellement par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), le TSBF etl’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).Le guide fournit aux pédologues, des informations de base sur la GIFS et ses principes et des

outils comprenant des cadres spécifiques pour l’application scientifique de la GIFS au niveau des parcelles et deschamps.« Ce guide renforcera les connaissances et facilitera l’adoption d’approches flexibles au développement d’options deGIFS pour accroître la productivité et améliorer les ressources naturelles en Afrique subsaharienne, » dit Dr Amit Roy,Président-directeur général de l’IFDC.Pour commander ce guide, visitez le Site web IFDC (www.ifdc.org). Vous pouvez aussi demander le bulletin techniqueT-73. Le stock est limité.

Des paysans Kirghiz examinent une génisse laitière améliorée de la racebrune des Alpes lors d’une exposition de bétail à Sokuluk, au nord duKirghizstan. (Photo : Dalil Batyrov, Association des Agro-industriels deKirghizstan).

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Mars 2009, IFDC Report—9

IFDC Calendrier des Programmes de Formation – 2009

L’IFDC et l’IFA organisent des ateliers sur la technologie de productiond’engrais en Malaisie et au MarocL’IFDC et l’Association Internationale de l’Industrie des Engrais (IFA) organisent des ateliers au profit desingénieurs d’engrais, du 15-19 juin, 2009 à Penang en Malaisie, sur les technologies de la production des en-grais azotés, et du 19-23 octobre, 2009 à Marrakech au Maroc, sur les engrais phosphatés.

« Après une année de turbulence dans l’industrie des engrais avec l’accroissement des coûts de production et lacrise internationale du crédit financier, il est plus important que jamais de relever le défi d’améliorer l’efficiencedes engrais par l’usage des technologies de pointe, » dit Ramon Lazo de la Vega, spécialiste en ingénierie del’IFDC. « Ces programmes aideront les ingénieurs à mieux comprendre l’industrie des engrais et à améliorerleurs opérations et leur rentabilité. »

Les deux ateliers permettront de discuter avec des spécialistes, de visiter des usines de production d’engrais etd’avoir un aperçu les perspectives de l’industrie des engrais. D’autres thèmes seront aussi traités dont l’écono-mie de l’industrie, les spécifications chimiques et physiques des engrais et la qualité des produits ; l’énergie,l’environnement, les questions de sécurité, le conditionnement, le transport et la manutention.

Les fiches d’inscription sont disponibles au http://www.ifdc.org/New_Layout/Training/Training_Calendar/index.html.

Atelier sur la technologie de la production des engrais azotés (avec IFA)

Date – 15–19 juin, 2009Lieu – Penang, Malaisie

Système d’aide à la décision, Conception des essais et analyse des données

Date – 27 juillet–7 août, 2009Lieu – Ouagadougou, Burkina Faso

Lier les agriculteurs aux marchés en Afrique

Date – 10–14 août, 2009Lieu – Arusha, Tanzanie

Atelier sur la technologie de la production des engrais phosphatés (avec IFA)

Date – 19–23 octobre, 2009Lieu – Marrakech, Maroc

Développer des stratégies d’approvisionnement en engrais pour l’avenir

Date – 2–6 novembre, 2009Lieu – Capetown, Afrique du Sud

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10—IFDC Report, Mars 2009

Les Experts de COMESAentrent en partenariatavec le Programme STARde l’IFDCDeux spécialistes africains du commercedes intrants agricoles du Marché com-mun pour l’Afrique Australe et Orientale(COMESA) ont séjourné au siège del’IFDC du 24 octobre au 1er novembre2008 dans le cadre d’une collaborationavec le nouveau projet pour leRenforcement du Commerce Régionald’Intrants Agricoles en Afrique (STAR).Parmi eux se trouvaient Julius Mathendedu Zimbabwe, spécialiste du commercerégional d’intrants agricoles à COMESAet Gloria Phiri de la Zambie, assistantede recherche à COMESA.Le COMESA collabore avec le ProjetSTAR en vue d’améliorer l’accès aumarché pour les distributeurs d’intrantset les agriculteurs africains. Les autrespartenaires du projet STAR sont laCommunauté de l’Afrique Orientale(CAO) et la Communauté de Développe-ment de l’Afrique australe (SADC).L’objectif principal du projet STAR estde créer des environnements politiquesporteurs et de développer des lienscommerciaux par le renforcement descapacités et la transparence du marché.Le projet STAR met l’accent sur larésolution 2 de La Déclaration d’Abujasur les Engrais pour la Révolution VerteAfricaine, que les Chefs d’Etat et lesleaders du monde agricole ont élaboré etadopté lors de Sommet Africain sur lesEngrais en Juin 2006. La résolution 2recommande des mesures visant à…réduire les prix d’achat des engrais auniveau national et régional, particulière-ment grâce à l’harmonisation despolitiques et des réglementations afind’assurer la circulation des engrais horsdouane et hors taxe entre les régions etde favoriser le développement descapacités en matière de contrôle dequalité. Comme mesure immédiate, nousrecommandons l’élimination des tarifs ettaxes sur les engrais et les matièrespremières d’engrais.Selon la Déclaration d’Abuja, les engraisdoivent circuler librement et être traitéscomme produit stratégique sansfrontières.

En Afrique subsaharienne, l’utilisationd’engrais est la plus faible au monde se

situant juste entre 8-10 kilogrammespar hectare et par an. Les agriculteursdes pays de la Révolution Verte en Asieutilisent 80-250 kilogrammes. LaDéclaration recommande de faire passerle niveau d’utilisation d’engrais enAfrique à au moins 50 kilogrammes parhectare à l’horizon 2015.

Basé à Lusaka en Zambie, le COMESAregroupe 19 Etats africains engagés àpromouvoir l’intégration régionale parla suppression des barrières commercia-les et des contraintes à l’investissement.Les Etats membres du COMESA sont leBurundi, les Iles Comores, la Républi-que Démocratique du Congo, Djibouti,l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, leKenya, la Lybie, Madagascar, leMalawi, l’île Maurice, le Rwanda, lesSeychelles, le Soudan, le Swaziland,l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.Le COMESA envisage l’adoption d’uneunion douanière en 2009 en vue desupprimer les barrières douanières parles Etats membres et d’imposer un tarifexterne commun (TEC) aux Etats nonmembres. Le TEC proposé est de 0%pour les matières premières, 10% pourles produits intermédiaires et 25% pourles produits finis. Cela va promouvoir lecommerce intrarégional et l’importationde matières premières pour la fabrica-tion de produits finis dans la zone duCOMESA.

Le COMESA suit les politiques de prixpour au Sommet Africain sur les

Engrais déterminer l’efficacité dessubventions et voir si les systèmes deréglementation sont effectivement misen œuvre. L’accent est mis égalementsur le renforcement des capacitésprofessionnelles. Un atelier organisé parl’IFDC et le COMESA sur le dévelop-pement du commerce régional desintrants agricoles en Afrique a réuni 66participants en juillet 2008 à Lusaka, enZambie.

La visite de Mathende et Phiri à MuscleShoals avait pour but de les familiariseravec les activités de l’IFDC dans lecadre du projet STAR. « Voir c’estcroire, » dit Mathende. « Rien ne peutremplacer la visite du site du projet. »

Phiri a déclaré, « Ce voyage nous apermis de découvrir la gamme desressources de l’IFDC que nous pouvonsutiliser. Nous savons maintenant à quinous adresser pour divers types d’infor-mation. » Phiri collecte des données surles prix et la circulation des engrais etcollabore étroitement avec l’Unitéd’Information sur le Marché de l’IFDC.

« Les connaissances que nous avonsacquises et les contacts établis (pendantcette visite) nous seront très utiles pourrelever les défis auxquels nous sommesconfrontés dans notre travail quotidien.Lorsque que nous serons submergés parces défis, nous saurons vers qui noustourner pour chercher des solutions etdes conseils. »

De gauche à droite discutant des progrès depuis la Déclaration d’Abuja surles Engrais : Dr Balu Bumb, chef du projet STAR de l’IFDC ; Julius Mathende,expert du commerce régional d’intrants agricoles ; et Gloria Phiri, assistantede recherche, COMESA.

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Mars 2009, IFDC Report—11

Le lauréat du Prix NobelDr Norman Borlaughonoré à 95 ansMonsanto annonce une BourseBeachell-Borlaug de 10 millions dedollars US pour honorer dessélectionneurs de riz et de blé

L’ancien Sénateur américain GeorgMcGovern, lauréat du Prix mondialde l’alimentation 2008, était présentpour honorer son « Héro »Des leaders dans le domaine de lasécurité alimentaire mondiale, dontl’ancien Sénateur américain GeorgeMcGovern—Lauréat du Prix mondial del’alimentation 2008—étaient aux côtés deDr Norman E. Borlaug et de sa famillepour fêter son 95eme anniversaire, le 25mars à Dallas, Texas aux Etats-Unis.

La Compagnie Monsanto a saisi l’occa-sion pour annoncer une subvention de 10millions de dollars US pour asseoir sonprogramme de bourses internationalesBeachell-Borlaug. Ces bourses « aiderontde jeunes scientifiques qui s’intéressent àla recherche et à la production du riz et dublé, deux des cultures de base les plusimportantes du monde, au travers destechniques de sélection des plantes, »indiquait le communiqué de presse deMonsanto.

Ce programme financé par Monsanto,sera géré pendant les cinq prochainesannées par Texas AgriLife Research àl’Université Texas A&M qui a aussisponsorisé la célébration de l’anniversairede Borlaug. La Texas A&M abriteégalement l’Institut Borlaug pour l’Agri-culture Internationale.

Les bourses de Monsanto honorent lespionniers dans le domaine de la sélectionDr Henry « Hank » Beachell et Borlaug.

Beachell avait partagé le Prix Nobel del’Alimentation et de l’Agriculture de1996 pour son rôle dans le développe-ment de l’IR8, la première variété de rizsemi-vitreux à haut rendement cultivée àgrande échelle dans les régions tropicales.En ce temps-la, Beachell étaitsélectionneur de plantes à l’InstitutInternational de Recherche sur le Riz(IRRI) aux Philippines. La variété IR8aurait enclenché la Révolution Verte dansla riziculture en Asie.

Dr Borlaug, est reconnu comme le « Pèrede la Révolution Verte » pour avoir

développé des variétés améliorées de bléqui s’étaient rapidement répandues àtravers l’Asie, l’Amérique latine, leProche Orient et le Moyen Orient. Iltravaillait alors sur un programme de laFondation Rockefeller qui devint leCentre International de l’Amélioration duMaïs et du Blé (CIMMYT) au Mexique.

Le sélectionneur de blé a reçu le PrixNobel de la paix 1970 pour sa contribu-tion à la sécurité alimentaire. Borlaug aété également décoré de la médaille d’ordu Congrès en 2006—la plus hautedistinction civile aux Etats-Unis. Ilpartage cet honneur avec GeorgeWashington, Mère Theresa, NelsonMandela, Thomas Edison, Martin LutherKing Jr. et Elie Wiesel.

Borlaug a institué le Prix mondial del’alimentation —souvent appelé « le PrixNobel de l’Alimentation et de l’Agricul-ture » en 1986, pour récompenser lesréalisations qui ont sauvé des vies etcontribué à augmenter la quantité, laqualité ou la disponibilité des produitsalimentaires dans le monde.

Borlaug fut membre du Conseil d’admi-nistration de l’IFDC de 1994 à 2003.

Borlaug à propos du « monstrealimentaire mondial, » des défisde l’alimentation dans le mondeet de la responsabilité desmédiasBorlaug a parlé du monstre alimentairemondial lors de la célébration. « Lapopulation mondiale continue d’augmen-

ter de 85 millions de personnes chaqueannée. » a-t-il dit. « La population mondialedevrait passer de 6,8 milliards à environ 9,4milliards vers le milieu de ce siècle. »

Cela nécessite une augmentation de laproduction alimentaire sans précédent endépit de problèmes tels que leréchauffement de la planète et la pénuriecroissante d’eau dans la majeure partie dumonde, a déclaré Borlaug sur la Voix del’Amérique.

« Nous devons intervenir sur tous lesfronts de la recherche pour rendre nossols plus productifs, » dit-il.

« Les médias ont aussi la responsabilitéd’informer le monde en expliquant lagravité de la situation alimentairemondiale, » ajouta Borlaug.

Borlaug à propos des semencesIl est reconnu que les semences amélio-rées de blé développées par Dr Borlaug etses associés ont permis de sauver la viede plus d’un milliard de personnesmenacées par la faim.Selon Borlaug, les semences amélioréessont « le catalyseur qui enclenche laRévolution Verte » et les engrais chimiquesle « carburant » qui l’accélère.« Mais la faim et la pauvreté sont lessemences du désespoir, » dit Borlaug.« Ce sont des semences d’anarchie et deterreur. »

L’ancien Sénateur GeorgeMcGovern a participé à lacélébrationL’ancien Sénateur George McGovernétait présent à un dîner mexicain organiséà Dallas le soir de la célébration parJeanie Borlaug Laube, la fille de Borlaug.« Dr Borlaug a été mon héro pendant desannées, » dit McGovern. En appliquant lascience à l’agriculture « Borlaug a faitplus pour l’humanité—que toute autrepersonne dans l’histoire. »« Voila pourquoi je suis venu à Texas—pour honorer Norm et lui souhaiter unJoyeux Anniversaire ! »

McGovern a partagé le Prix Nobel del’Alimentation et de l’Agriculture avecl’ancien Sénateur américain Robert Dolepour « leur leadership qui a suscité unengagement mondial en faveur desprogrammes d’alimentation scolaire et descolarisation pour des milliers d’enfantspauvres dans le monde, notamment desfilles.

Le lauréat Dr Nauman Borlaug s’adresse auxinvités lors de la célébration de son 95eme

anniversaire. Les tables étaient décorées debouquets de « fleurs » et de panicules de blé.

Photo : Dr Tom Lumpkin

(La suite à la page 12)

Page 12: IFDC Report, Volume 34, No. 1, March 2009

12—IFDC Report, Mars 2009

McGovern avait été un candidat démocrate à l’élection présidentielle des Etats-Unis en 1972.

Dr Ed Runge de l’Institut Borlaug et directeur du Programme international Beachell-Borlaug des bourses d’études a déclaré « Nousdevons trouver des moyens d’augmenter la production agricole sur la même superficie de terrain si nous voulons préserver la terrepour d’autres usages tels que les parcs, la faune et la flore, l’exploitation des forêts et les pâturages dans l’avenir. Voila ce que leProgramme Beachell-Borlaug s’engage à entreprendre pour le riz et le blé.» Ancien directeur du Département de la science des solsau Texas A&M, Runge fut membre du Conseil d’administration de l’IFDC de 1997 à 2007.

Pour plus de renseignements sur les bourses Beachell-Borlaug, visiter le site http://www.monsanto.com/responsibility/sustainable-ag/produce_more/beachell_borlaug/default.asp

Le lauréat du Prix Nobel Dr NormanBorlaug honoré à 95 ans(Suite de la page 11)

IFDC–un Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricoleB.P. 2040Muscle Shoals, Alabama, États-Unis