ifdc report, volume 33, no.1, french

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Volume 33, No. 1 Mars 2008 ISSN 0149-4521 Actualité des travaux et des progrès de l’IFDC—un Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole Sommaire : Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la fusion des économies alimentaire et énergétique ..................... 1 MIR aide à développer des marchés d’intrants régionaux en Afrique de l’Ouest ...................................................................... 4 L’IFDC forme des agronomes afghans à la conception statistique des essais agricoles ................................................................... 5 Formation sur l’analyse du sol pour les chercheurs agricoles afghans ....................................................................................... 5 Un point d’information dur le commerce agricole officiellement ouvert à Tchamba au Togo ........................................................ 7 Meg Ross reçoit le prix Call to Service Award du Président des Etats-Unis ................................................................................... 8 Annonces ....................................................................................... 9 AFADA aide à transformer l’agriculture en Albanie .................... 10 E&DAD renforce l’utilisation d’intrants agricoles en Afrique de l’Ouest .................................................................... 11 IFDC Calendrier des programmes de formation—2008 ............. 11 www.ifdc.org Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la fusion des économies alimentaire et énergétique Les prix des engrais ont été en constante augmentation sur le marché international de 2004 à 2006. Ils ont explosé en 2007. Les prix des denrées alimentaires ont aussi connu une brusque augmentation. Parmi les causes de ce phénomène figurent la demande croissante de cultures vivrières, notam- ment le maïs pour la production d’éthanol ou d’autres biocarburants, la hausse des prix de l’énergie et du transport, une plus forte demande de viande dans les économies émergentes de la Chine, l’Inde et du Brésil et l’utilisation accrue du gaz naturel sous la forme liquéfiée (GNL), explique Dr Balu Bumb, chef du Programme Politique, Commerce et Marché de l’IFDC. « Les agriculteurs des pays industrialisés appliquent de fortes doses d’en- grais pour maximiser les rendements céréaliers avec des prix plus élevés que jamais, » dit Bumb. « Ces facteurs font grimper les prix des engrais. » Le prix le plus élevé enregistré en 2007 a été celui du phosphate d’ammonium (DAP). Le prix du DAP des Etats-Unis était d’environ $252/t en janvier 2007—mais a pratiquement triplé une année plus tard, atteignant $752 en janvier 2008. f.o.b. = franco à bord. Prix moyen, y compris l’absorption des coûts de transport et assurance par le fournisseur jusqu’au port de débarquement. DAP = le phosphate diammonique, MOP = le chlorure de potassium L’Unité d’information sur le marché de l’IFDC (MIU) analyse systématiquement les données de l’industrie mondiale des engrais. De gauche à droite : Dr Balu Bumb, chef du Programme Politique, Commerce et Marché de l’IFDC ; Linda Walsh, spécialiste de gestion des données ; et Janice Berry, coordinatrice de MIU. (La suite à la page 2) Les prix des engrais (f.o.b. en vrac) Moyennes mensuelles, 2000-2008 Les coûts mondiaux d’engrais ont flambé en 2007

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IFDC Report, Volume 33, No.1, French

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Page 1: IFDC Report, Volume 33, No.1, French

Mars 2008, IFDC Report—1

Volume 33, No. 1Mars 2008

ISSN 0149-4521

Actualité des travauxet des progrès de l’IFDC—un

Centre International pour la Fertilitédes Sols et le Développement Agricole

Sommaire :Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avec la

fusion des économies alimentaire et énergétique ..................... 1MIR aide à développer des marchés d’intrants régionaux en

Afrique de l’Ouest ...................................................................... 4L’IFDC forme des agronomes afghans à la conception statistique

des essais agricoles ................................................................... 5Formation sur l’analyse du sol pour les chercheurs agricoles

afghans ....................................................................................... 5Un point d’information dur le commerce agricole officiellement

ouvert à Tchamba au Togo ........................................................ 7Meg Ross reçoit le prix Call to Service Award du Président des

Etats-Unis ................................................................................... 8Annonces ....................................................................................... 9AFADA aide à transformer l’agriculture en Albanie .................... 10E&DAD renforce l’utilisation d’intrants agricoles en

Afrique de l’Ouest .................................................................... 11IFDC Calendrier des programmes de formation—2008 ............. 11

www.ifdc.orgLes prix des engrais flambent sur le marchémondial avec la fusion des économiesalimentaire et énergétiqueLes prix des engrais ont été en constante augmentation sur le marchéinternational de 2004 à 2006. Ils ont explosé en 2007. Les prix des denréesalimentaires ont aussi connu une brusque augmentation. Parmi les causes dece phénomène figurent la demande croissante de cultures vivrières, notam-ment le maïs pour la production d’éthanol ou d’autres biocarburants, lahausse des prix de l’énergie et du transport, une plus forte demande deviande dans les économies émergentes de la Chine, l’Inde et du Brésil etl’utilisation accrue du gaz naturel sous la forme liquéfiée (GNL), expliqueDr Balu Bumb, chef du Programme Politique, Commerce et Marché del’IFDC.

« Les agriculteurs des pays industrialisés appliquent de fortes doses d’en-grais pour maximiser les rendements céréaliers avec des prix plus élevés quejamais, » dit Bumb. « Ces facteurs font grimper les prix des engrais. »

Le prix le plus élevé enregistré en 2007 a été celui du phosphated’ammonium (DAP). Le prix du DAP des Etats-Unis était d’environ $252/ten janvier 2007—mais a pratiquement triplé une année plus tard, atteignant$752 en janvier 2008.

f.o.b. = franco à bord. Prix moyen, y compris l’absorption des coûts detransport et assurance par le fournisseur jusqu’au port de débarquement.DAP = le phosphate diammonique, MOP = le chlorure de potassium

L’Unité d’information sur le marché de l’IFDC (MIU)analyse systématiquement les données de l’industriemondiale des engrais. De gauche à droite : Dr Balu Bumb,chef du Programme Politique, Commerce et Marché del’IFDC ; Linda Walsh, spécialiste de gestion des données ;et Janice Berry, coordinatrice de MIU.

(La suite à la page 2)

Les prix des engrais(f.o.b. en vrac)

Moyennes mensuelles, 2000-2008

Les coûts mondiaux d’engrais ont flambé en 2007

Page 2: IFDC Report, Volume 33, No.1, French

2—IFDC Report, Mars 2008

(La suite à la page 3)

Les prix des engrais flambent sur lemarché mondial avec la fusion deséconomies alimentaire et énergétique(Suite de la page 1)

De la même façon, le prix de l’urée prillée duGolfe Arabique est passé de $272 à $415/tdurant la même période, et celui du chlorure depotassium (MOP) de Vancouver de $172 à $352.

Le prix d’une tonne métrique de maïs— quiconstitue habituellement, l’ingrédient principalde l’alimentation du bétail et à présent lamatière première de base utilisée pour lebiocarburant aux Etats-Unis—est passé de$3,05/boisseau en janvier 2007 à $4,28/boisseau en janvier 2008 ($120 à 1$168/tonnemétrique). Le prix d’un gallon (3,8 litres) delait est aussi passé de $3,20 à $3,87 aux Etats-Unis de janvier 2006 à décembre 2007.

Les conséquences pour les pays endéveloppement« La flambée sans précédent des prix desengrais entraîne une crise pour les paysansayant des ressources limitées dans les pays endéveloppement,» dit Bumb. « Les paysans enAfrique subsaharienne sont les plus durementtouchés. Ils ont absolument besoin d’engraispour restituer leurs sols appauvris en élémentsnutritifs. L’utilisation d’engrais en Afrique estle plus faible taux comparativement aux autresrégions du monde—environ 8 kg par hectare.Le manque d’engrais accentue la faim et lapauvreté dans la région. Pour stimuler uneutilisation suffisante d’engrais, il faut amélio-rer le pouvoir d’achat des plus pauvres par lebiais de filets de sécurité respectueux dumarché. »

Les sources de matières premièresd’engrais affectent les prix« Les prix des engrais phosphatés accusent uneplus forte hausse que ceux des engrais azotés,parce que les sources de production sont pluslimitées, » dit Bumb. La grande partie desengrais phosphatés produits dans le mondeprovient des Etats-Unis, du Maroc et des payssitués le long de la Mer Baltique. Le Canadaproduit 70% du MOP mondial.

Mais les usines qu’il faut pour produire l’uréedont le gaz naturel constitue la principalematière première, sont dispersées dans lemonde. La pénurie d’engrais sur le marchémondial pourrait être résorbée avec l’ouverturede six grandes usines prévue au cours del’année 2008 dont deux en Iran et une enEgypte, au Nigeria, à Oman et en Russie.

Le maïs pour l’éthanol« Il y avait avant l’économie alimentaire etl’économie énergétique—mais aujourd’hui, lesdeux se fusionnent avec l’essor desbiocarburants, » dit Phil Humphres,

Ingénierie— spécialiste principal en ingénieriede l’IFDC.

Aux Etats-Unis, 70% de la production du maïsservait à alimenter le bétail, dit Humphres. Maisen 2007, 18% à 20% de la production du maïsaux Etats-Unis avait servi à la productiond’éthanol, provoquant la montée des prix decette céréale à 70%. En 2008, 25% du maïsaméricain est destiné à la production d’éthanol.

En 2007, la production de maïs aux Etats-Unisatteignait 13,1 milliards de boisseaux aux Etats-Unis (333 millions de tonnes) selon le Départe-ment de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA),soit une augmentation de 24% de plus parrapport à celle de 2006 et la plus forte récolteenregistrée depuis 1933.

Cependant, la production céréalière mondiale achuté passant de 2,05 milliards de tonnes en2005/2006 à 2,01milliards de tonnes en 2006/2007. Cette baisse est partiellement due à lasécheresse qui a réduit la production céréalièreen Australie. Le stock céréalier mondial a atteintson plus bas niveau au cours des vingt dernièresannées—passant de 471 millions à 428 millionsde tonnes durant la même période, selonl’Organisation des Nations Unies pour l’Ali-mentation et l’Agriculture (FAO).

En d’autres termes, la production céréalièremondiale a chuté d’environ 2% au cours del’année écoulée, tandis que les réservescéréalières ont diminué de plus de 9%.

« Les prix des produits à base de maïs augmen-tent. Les consommateurs devront supporter lamajeure partie de cette augmentation », poursui-vit Humphres. Des émeutes ont éclaté en 2007au Mexique après le doublement du prix destortillas, un produit à base du maïs importéprincipalement des Etats-Unis.

« L’Etat subventionne l’éthanol à 51 cents legallon (3,8 litres) au Etats-Unis », ditHumphres. « Les paysans qui appliquent plus

Selon Phil Humphres de l’IFDC, les économiesalimentaire et énergétique se fusionnent de nos jours.

Le IFDC Report est une publicationtrimestrielle de l’IFDC, Muscle Shoals,Alabama, USA. Téléphone : 256-381-6600, Téléfax : 256-381-7408, E-Mail : [email protected], Web Site :www.ifdc.org. Sauf indicationcontraire, les textes publiés dansIFDC Report tombent dans ledomaine public et peuvent êtrereproduits librement à condition dementionner la source et de nousenvoyer une copie du textereproduit. Les abonnements sontgratuits. Les versions espagnole etfrançaise de l’IFDC Newsletter sontdisponibles à l’IFDC.

L’IFDC est une organisationinternationale publique à but nonlucratif, gouvernée par un conseild’administration internationalcomposé de représentants de paysdéveloppés et de pays endéveloppement. Le centre bénéficiede l’appui de différentes agencesbilatérales et multilatérales, defondations privées et degouvernements. L’IFDC se concentresur la croissance et la durabilité dela productivité alimentaire et agricoledans les pays en développementpar la mise au point et le transfertde technologies efficaces de gestiondes éléments nutritifs et d’expertiseen agro-industrie.

Publication:IFDC–Un Centre Internationalpour la Fertilité des Sols et leDéveloppement Agricole

Editeur:Thomas R. HargroveTraduction:Wisdom Tenge/Ketline Adodo

IFDC Report

Changement d’adresse :Veuillez prévoir six semainespour tout changementd’adresse et envoyer lanouvelle adresse à : IFDCReport, P.O. Box 2040, MuscleShoals, Alabama 35662, U.S.A.

Président – Directeur Général :Amit H. RoyConseil d’administration:M. Peter McPherson (U.S.A.), Président du Conseil d’AdministrationAbdelmajid Slama (Tunisie), Vice-président du Conseil d’AdministrationMargaret Catley-Carlson (Canada)Soumaïla Cisse (Malí)G. J. Doornbos (Pays-Bas)John B. Hardman (U.S.A.)Hiroyoshi Ihara (Japon)Fayez E. Khasawneh (Jordanie)Patrick J. Murphy (U.S.A.)Mortimer Hugh Neufville (U.S.A.)Ruth Oniang’o (Kenya)M. Ann Tutwiler (U.S.A.)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

Page 3: IFDC Report, Volume 33, No.1, French

Mars 2008, IFDC Report—3

d’engrais pour maximiser leur production passent des contratsavec de grandes sociétés. »

« Mais si la totalité du maïs produit aux Etats-Unis était transfor-mée en éthanol, cela ne couvrirait que 27% de la demandeactuelle du pays en carburant pour les transports. »

Pour satisfaire uniquement les besoins des Etats-Unis enbiocarburant, il faudrait augmenter de 60% les champs de maïsaux Etats-Unis, selon l’Institut International de Recherche sur lesPolitiques Alimentaires.

Le succès du Brésil dans l’utilisation de l’éthanol à base decanne à sucre est bien connue. Dennis Avery, Directeur duGlobal Center for Food Issues à l’Institut de Hudson, aux Etats-Unis, note que la canne à sucre brésilienne produit 3,6 unitésd’énergie par unité d’énergie investie, tandis que le maïs neproduit que 1,2 unité.

Biocarburant, sécurité alimentaire et environnementDeux articles publiés dans la livraison du 07 février, 2008 duprestigieux journal Science, indiquent que la production subven-tionnée du biocarburant pourrait en réalité augmenter leréchauffement de la planète. La raison principale d’explicationest que pour faire face à la montée des prix, les paysans brûlentet défrichent de vastes zones de forêt et de prairie pour l’agricul-ture. Ce facteur non seulement augmente l’émission des gaz àeffet de serre, mais aussi détruit les « éponges » qui absorbent lesémissions de carbone.

Les auteurs principaux de ces recherches sont TimothySearchinger de Princeton University et Joseph Fargione deNature Conservancy, U.S.A.

Selon Searchinger «…la production d’éthanol à base du maïs, aulieu de réduire l’émission des gaz à effet de serre de 20%, l’apresque doublé depuis plus de 30 ans… »

Au même moment, les agriculteurs au nord des Etats-Uniscultivent du maïs sur des parcelles qui servaient à la culture dusoja. Le Brésil profite de la demande de soja en défrichant devastes superficies de forêt et de savane pour les besoins de cetteculture.

La concurrence pour le gaz naturelSelon Humphres, la concurrence s’intensifie pour les ressourcesen gaz naturel dans le monde. « Il faut environ 30 à 33 millionsde BTU de gaz naturel pour produire 1 tonne d’ammoniac—àpeu près 90% du coût de la matière première, » dit il. La majeurepartie des vastes réserves mondiales de gaz « s’évaporée » dansla nature ou est brûlée ou gaspillée, mais le gaz naturel est laprincipale matière première de l’ammoniac entrant dans lafabrication des engrais azotés.

Le gaz naturel est de plus en plus transporté à l’étranger par degrands navires citernes sous forme de gaz naturel liquéfié(GNL)—qui aujourd’hui représente environ 22% de l’utilisationmondiale d’énergie.

« Des navires au nombre de 187 transportent actuellement duGNL à travers le monde entier, » dit Humphres. « 130 autresnavires citernes ont été commandés. La capacité de constructionest de 40 navires par an, ce qui entraîne un décalage de troisans.»

Les prix des engrais flambent sur le marché mondial avecla fusion des économies alimentaire et énergétique(Suite de la page 2)

Convertir l’énergie pour la sécurité alimentaire« Bien que la production d’engrais soit à forte intensité d’éner-gie, les avantages d’utilisation d’énergie pour améliorer lasécurité alimentaire par la fabrication et l’usage des engrais sonténormes, » dit Bumb. « Chaque 11 million Btu d’énergie utilisédans le secteur des engrais produit 218 kg de céréales supplé-mentaires—assez pour fournir l’apport calorifique minimum parpersonne et par an. »

« Ainsi, la conversion de l’énergie pour la sécurité alimentaire àtravers l’engrais et les intrants connexes est probablementl’alternative mondiale la plus économique et la plus humaine. »

A l’horizon 2020, l’usage d’énergie pour la production et ladistribution d’engrais pourrait atteindre 8 494 trillions de Btu,ajoute Bumb. « Même l’énergie consommée par le secteur desengrais ne dépassera pas 2% de la consommation mondiale—cequi est de loin inférieure à la quantité utilisée par les voituresindividuelles. »

La nécessité d’améliorer l’efficacité de l’utilisationd’engrais« La forte hausse des prix des engrais accentue la nécessité derenforcer les recherches en vue d’améliorer l’efficacité del’utilisation des engrais, » dit Dr Amit Roy, Président, DirecteurGénéral de l’IFDC.« Par exemple, la plupart des riziculteurs d’Asie épandent l’uréeà la volée dans les eaux d’irrigation, » dit Roy. « Mais seulementun sac sur trois est utilisé par les plantes. Le reste se perd dansl’air et dans l’eau. »La technique d’enfouissement profond de l’urée (UDP) quiconsiste à placer de grosses briquettes d’urée près des racinesaprès le repiquage, permet d’augmenter le rendement de 25% enutilisant moins de 50% d’urée qu’avant. Plus de 550 000 paysansau Bangladesh utilisent maintenant l’UDP. Le Gouvernement duBangladesh est en train de vulgariser l’UDP auprès de 1,6million de familles agricoles sur pratiquement 1 million d’hecta-res. L’IFDC a aussi introduit la technologie UDP dans diversautres pays dont le Cambodge, le Vietnam, le Népal, le Nigeria,le Mali, le Togo et le Malawi.« L’IFDC a également innové avec : le développement de lagestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) comme un outilqui permet d’améliorer l’efficacité—et ainsi, la rentabilité—del’utilisation des engrais au profit des petits exploitants enAfrique subsaharienne, » dit Dr Henk Breman, scientifiqueprincipal et expert-conseiller sur l’Environnement et l’agrono-mie. Breman est basé au Rwanda.L’approche GIFS associe les sources organiques et inorganiquesd’éléments nutritifs, dont les engrais minéraux, les résidusculturaux, le phosphate naturel et la chaux comme amendementsdes sols pour augmenter les rendements. La GIFS a amélioré lafertilité des sols pour 150 000 paysans en Afrique de l’Ouest et viseà atteindre 1 million de familles soit 10 million de personnes.« L’IFDC a l’obligation de continuer à aider les paysans dumonde à accroître les rendements en utilisant mois d’engrais, »dit Roy.

1 L’équivalent en termes d’énergie utilisée pour se rendre deWashington, D.C. à New York City dans une voiture familiale quifait en moyenne 40 km par gallon (40 km par 3,4 litres) de d’essence.

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4—IFDC Report, Mars 2008

MIR aide àdévelopper desmarchés d’intrantsrégionaux enAfrique de l’Ouest« Les sols en Afrique de l’Ouestsont épuisés, partiellement enraison de l’utilisation inadéquateou irrégulière d’intrantsagricoles, » dit Francis Dabiré,spécialiste en communication duprojet Marché d’IntrantsRégional (MIR) de l’IFDC.« L’insuffisance de l’approvi-sionnement en intrants agricolesde qualité à des prix bord champabordables, notamment lesengrais, constitue un sérieuxgoulet d’étranglement pour lacroissance de la productionagricole. »

Le projet MIR, démarré en2003, a été financé par leMinistère du Développement dela Coopération des Pays-Bas(DGIS) et mis en œuvre parl’IFDC et ses partenaires en vuede s’attaquer à la baisse de laproductivité agricole en Afriquede l’Ouest. Basé au BurkinaFaso, le projet MIR a aussi desbureaux au Ghana, au Mali, auNigeria, au Togo et au Bénin.MIR a aidé à renforcer le secteurprivé, faciliter le dialogue entreles parties prenantes et dévelop-per les marchés d’intrantsrégionaux en Afrique del’Ouest.

Le projet MIR a aidé à harmoni-ser les cadres de réglementationdes secteurs de semences et deproduits phytosanitaires sous laguidance de la CEDEAO(Communauté Economique desEtats de l’Afrique de l’Ouest) etl’UEMOA (Union Economiqueet Monétaire Ouest Africaine).« Nous avons aidé plusieurspays ouest africains à élaborerdes instruments de réglementa-tion des semences, des engraiset des produits phytosanitaires, »dit Dabiré. « Au niveaurégional, deux cadres deréglementation sur la productionsemencière, le marketing etl’homologation des produitsphytosanitaires sont en cours definalisation pour adoption. Desefforts sont en cours pourlégitimer la mise en œuvre de

ces instruments et développer lecadre de réglementation desengrais. »Le projet MIR a égalementencouragé laprofessionnalisation desdistributeurs d’intrants agricoleset leurs organisations au traversde systèmes d’achats d’intrantsagricoles améliorés, de meilleu-res formulations d’engrais etune utilisation judicieuse desproduits phytosanitaires dans laproduction cotonnière.A ce jour, MIR a conduit 49programmes de formation avec1 180 participants du secteurprivé. Les activités visaient àsensibiliser les parties prenantes,

stimuler la création d’associa-tions et renforcer les capacitésprofessionnelles des associations.Une stratégie de formationéprouvée et quatre «boîtesd’outils» pour la formation desdistributeurs d’intrants agricolessont des contributions importan-tes de MIR en appui au secteurprivé. Le premier répertoire desdistributeurs d’intrants ouestafricains considéré comme le« who is who » dans le secteurde l’agro-industrie estaujourd’hui disponible.Au niveau régional, MIR aapporté un important investisse-ment initial en appui à laFédération des AssociationsAfricaines pour le Commercedes Intrants Agricoles (FACIA).Au niveau national, le projetMIR a travaillé avec desAssociations de distributeursd’intrants dont :• L’Association Ghanéenne des

Distributeurs d’intrantsAgricoles (GAIDA);

• L’Association Nigériane desDistributeurs d’IntrantsAgricoles (NAIDA);

• L’Association desFournisseurs d’IntrantsAgricoles du Togo (AFITO);

• L’Association NationaleSemencière du Benin(ANASEB);

• La Coopérative desEquipements et IntrantsAgricoles du Burkina Faso(COCIMA);

• L’Association des Grossisteset Détaillants d’IntrantsAgricoles du Burkina Faso(AGRODIA)

• Le Réseau des Opérateursd’Intrants Agricoles du Mali(ORIAM).

Pour faire face à la baisse desrendements coton et appuyer laprivatisation dans les pays ouestafricains, le projet MIR aélaboré un plan d’urgencecoton, a déclare Dabiré. « Leplan comprend l’amélioration del’achat, la distribution etl’utilisation d’intrants ; lapromotion de bonnes pratiquesde gestion des exploitationsagricoles et des organisationspaysannes ; la révision desformules d’intrants coton et lerenforcement des liens entre lesparties prenantes. »

MIR a mis l’accent sur lesgoulots d’étranglement dans ladistribution des intrantsnécessaires à la productioncotonnière. Les contraintes àl’approvisionnement d’intrantset l’accès des parties prenantes àl’information ont été analysés.Les capacités techniques et lepouvoir de négociation desacteurs clés ont été renforcés.Des technologies susceptibles depromouvoir une utilisation plusjudicieuse d’intrants ont étédéveloppées.Le projet a aidé à créer desplateformes régionales etnationales pour les échanges etle dialogue entre toutes lesparties prenantes du marchéd’intrants agricoles. MIR adiffusé des informations via desbulletins, des notes d’informa-tion, des articles de journaux,des conférences de presse et desévénements médiatiques. Lescoûts mondiaux d’engrais sontfournis par le bulletin mensuelLes perspectives des prix desengrais de l’IFDC.Une vidéo intitulée l’espoirpour les marchés d’intrantsagricoles ouest africains a étéproduite pour propager davan-tage la communication surl’approvisionnement en intrantsagricoles en Afrique de l’Ouest.La projection de ce documen-taire à plusieurs conférences etateliers, a augmenté la visibilitéde MIR dans la région et a servide base des débats publics auBurkina Faso, au Bénin et auTogo. « MIR a aussi accélérél’harmonisation du cadreréglementaire, des changementsqui seront essentiels et dura-bles, » dit Dabiré.Le financement initial du projetpar le DGIS a pris fin endécembre 2007. Cependant, laCEDEAO, l UEMOA et leCILSS (Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Séche-resse dans le Sahel), l’IFDC etd’autres partenaires examinentla possibilité de poursuivre lesactivités du projet. Des consul-tations avec les partenaires ontcommencé.

Monique Calon, la représentante de DGIS (en chemisier vert), visite unmagasin d’intrants agricoles à Ouagadougou au Burkina Faso, encompagnie du personnel de MIR.

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Mars 2008, IFDC Report—5

L’IFDC forme des agronomesafghans à la conceptionstatistique des essais agricolesL’IFDC a organisé du 21 août au — 1er septembre, 2007au Ministère de l’Agriculture à Kabul, une formationpour 14 agronomes afghans sur « la conception etl’analyse statistiques des essais agricoles. »

Neuf des stagiaires venaient du Ministère de l’Agricul-ture, de l’Irrigation et de l’Elevage (MAIL), quatre del’IFDC- Afghanistan et un du Centre International pourl’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT).

« C’était la première fois que ces stagiaires participaientà une telle formation, » dit le chargé de cours, DrJoaquin Sanabria, scientifique—biostatisticien del’IFDC.

Les cours ont porté sur les principes théoriques et lesapplications de dispositifs expérimentaux les pluscommuns utilisés dans le domaine agricole (blocscomplètement randomisés, factoriels et parcellessubdivisées), l’analyse de variance, la comparaisonmultiple des moyens et l’analyse de régression. L’accentétait mis sur les pratiques susceptibles de minimiser leserreurs expérimentales et d’augmenter le niveau deprécision à toutes les étapes des essais : la planification,la conduite, la collecte et l’analyse de données.

« Nous avons mené des exercices pratiques en utilisantdes données provenant des essais de l’IFDC sur le blémenés en 2006/2007 dans six provinces del’Afghanistan, » dit Sanabria. « Les participants ont étéformés à l’utilisation du logiciel SPSS (Ensemble desprogrammes statistiques relatifs aux sciences sociales)pour analyser les données des expériences en champs eten serre. »

Les cours étaient traduits simultanément en pashto et endari par Abdul Jalal et Homayoun Watan, tous deuxemployés de l’IFDC –Afghanistan.

Dr Joaquin Sanabria (au fond à droite) donne des cours en anglais et AbdulJalal (au fond à gauche) traduit en dari.

Membre du personnel IFDC-Afghanistan Hassamuddin Hashimi, assis à côté duventilateur et quatre autres participants.

Formation surl’analyse du solpour leschercheursagricoles AfghansL’IFDC a formé 26 chercheursagricoles afghans « l’échan-tillonnage et l’analyse des solset l’interprétation dans ledomaine de la fertilisation dessols et la la nutrition desplantes. » La formation eutlieu du 31 octobre—6 novem-bre 2007 au Ministère de

l’Agriculture, de l’Irrigation etde l’Elevage (MAIL) à Kabulen Afghanistan.

L’atelier était organisé par leprojet FARMS de l’IFDC. Lesstagiaires venaient du MAIL ;l’Université de Nangharha ;Alternative Livelihoods Projectà l’Est de l’Afghanistan,financé par l’Agence des Etats-Unis pour le DéveloppementInternational (USAID) ; etl’IFDC-Afghanistan. Laformation a été organisée etconduite par Dr StevenKovach, chef du projet Sol et

Dynamique des ElémentsNutritifs de l’IFDC ; etDr Thomas W. Crawford Jr.,ancien Directeur de la DivisionRecherche et Développementde Marché de l’IFDC.

« La formation visait à amélio-rer la compréhension desparticipants au sujet desquestions essentielles depédologie, » dit Kovach. « Ellecomprenait des expériencespratiques, des exposés en classeet des exercices sur le terrain eten laboratoire combinés. Elle aaussi permit d’établir ou

d’améliorer la communicationet les relations entre lesparticipants. »

Selon Crawford, « La forma-tion sur le tas lors desexpérimentations du sol etd’eau d’irrigation a davantagesensibilisé les participants ausujet des propriétés chimiqueset physiques des sols et de leurrapport à la gestionagronomique. Les participants

(La suite à la page 6)

Page 6: IFDC Report, Volume 33, No.1, French

6—IFDC Report, Mars 2008

n’avaient au paravant que des connaissances classi-ques de ces régions—et n’avaient jamais utilisé desinstruments d’expérimentations. »

La formation portait sur divers sujets dont :

• Un aperçu de la nutrition des plantes :

– les 17 éléments nutritifs essentiels.– les rôles des éléments nutritifs essentiels et les

symptômes de carence.– la loi du minimum, qui stipule que « les

éléments nutritifs les plus limitatifs limiterontla croissance végétale, même si les autreséléments nutritifs apportés sont au niveauadéquat. » (Singer et Munns dans Soils : Anintroduction).

• Introduction aux sols :

– les propriétés physiques des sols.– les propriétés chimiques des sols.– la caractérisation des sols.– l’évaluation de la fertilité des sols.

• Les caractéristiques et la gestion des sols àproblèmes.

• la relation sol-plante-eau.

• Essai et interprétation des analyses des tissus desol et de plantes.

Formation sur l’analyse du sol pour leschercheurs agricoles Afghans(Suite de la page 5)

Dr Tom Crawford (au centre) montre aux stagiaires afghans comment prélever deséchantillons pour l’analyse des sols.

Homayoun Watan (à droite) avec le projet FARMS de l’IFDC supervise la collected’échantillons de sol.

Manfred Smotzok remet un certificat de formation à M. Amin Bayat, Directeur de lastation de recherche végétale de MAIL, à Kabul en Afghanisatan en présence deHomayoun Watan.

Manfred Smotzok, chef de projet FARMS de l’IFDC, remetun certificat de formation à Mohammed Azam, unagronome à la station de recherche de MAIL à PuzahIshan, dans la province de Baghlan, Afghanistan.

Page 7: IFDC Report, Volume 33, No.1, French

Mars 2008, IFDC Report—7

Un Point d’informationsur le commerceagricole officiellementlancé à Tchamba auTogoLes producteurs et commerçants agricolesde la région centrale du Togo peuventmaintenant se connecter facilement aumarché international grâce à un nouveauPoint d’Information du CommerceAgricole (ABIP) établi dans le district deTchamba. Le lancement du centre ABIP,le 1er décembre 2007 coïncidait avec le10eme anniversaire de l’Association desPaysans pour la Communication Rurale(APCR).

L’APCR contribue à la mission de l’IFDCqui consiste à stimuler le commerceagricole, assurer la sécurité alimentaire etréduire la pauvreté en Afriquesubsaharienne. Plus de 300 participantsont participé à cet événement de deux jours.

Cent-cinquante PICA ont été installésdans le cadre du projet de RéseauxRégionaux de Systèmes d’Information deMarchés Agricoles et d’Organisations deCommerçants en Afrique de l’Ouest(MISTOWA). Mis en œuvre par l’IFDCet ses partenaires, le projet MISTOWA aété financé par l’USAID jusqu’au mois deaoût 2007.

« Les PICA utilisent TradeNet, uneplateforme électronique qui fournit l’accèsà l’information de marché en temps réel—prix, offres d’achat et de vente, contactsd’affaires et des informations utiles—surplus de 300 produits agricoles sur 500marchés à travers l’Afrique de l’Ouest, »dit Claudia Lalumia, qui représentait RobGroot, le Directeur de l’IFDC Afrique.« TradeNet aide les paysans et lescommerçants à communiquer et faciliteainsi le commerce via le téléphone mobileou l’Internet. »

Le projet MISTOWA opère dans dix payset cible des produits ayant un impact réelsur le commerce, la génération de revenuset la sécurité alimentaire en Afrique del’Ouest. Parmi les produits ciblés figurent,les céréales, le manioc, le bétail, l’oignon,la tomate, la noix de cajou, le beurre dekarité et l’engrais.

« Nous remercions l’IFDC de mettre enplace cet outil d’information, au momentmême où l’Union Européenne est en trainde renouveler sa coopération avec notrepays, » dit Hawa Titikpina, la Présidentede l’Organisation pour le Développement

des Femmes en Islam. « En reliant noscommerçants au reste du monde et en leurpermettant de profiter des opportunités demarché, le PICA aidera à réduire lapauvreté. »

« Je me réjouis particulièrement del’installation du nouveau PICA à Tchambacar les femmes en seront les premièresbénéficiaires. Les femmes sont descommerçantes très actives dans la région.Les hommes cultivent souvent la terretandis que leurs femmes vendent lesproduits agricoles, » ajouta Titikpina.

« Le PICA apportera un changementimportant dans le milieu en aidant lespaysans à vendre plus de produits à desmeilleurs prix et à améliorer leurs revenus,» dit Bienvenu Kombate, le Directeurexécutif de l’APCR. « Au début, lesmembres avaient des difficultés à payerleurs cotisations, car ils arrivaient diffici-lement à se nourrir. La situation a empiréavec la chute du prix du coton. Parconséquent, la première priorité étaitd’initier des activités génératrices derevenus et de chercher des opportunités demarché. »

« Cajou Espoir, une entreprise privée aoffert à l’ APCR d’être son associé dans latransformation, l’exportation et la collectedes noix de cajou dans la région, » ditKombaté. « Le PICA aidera à vendre lesurplus des noix que Cajou Espoir nepourra pas transformer. »

« L’APCR tire sa raison d’être dans lesproblèmes de communication qui ontsérieusement affecté notre communauté, »dit Awossa Missih, Présdent de l’APCR.« La Société Togolaise de Coton(SOTOCO) encourageait l’applicationd’une dose unique d’engrais coton 30jours après les semis. Il aurait été dit oualors les paysans auraient compris qu’ilfallait appliquer l’engrais 15 jours aprèsles semis. De ce fait, cette année-la a étécatastrophique. Comme les villageoiss’accusaient les uns les autres, quelques-uns des responsables ont décidé de créerune association axée sur la communicationen vue de prévenir de tels incidents. »

« L’APCR a eu un impact tangible enoffrant des programmes d’alphabétisationet de renforcement des capacités pour desgroupes de paysans durant les dix derniè-res années. Nous avons égalementorganisé des activités de sensibilisation auVIH/SIDA et mis en place des groupes deréflexion sur des questions importantes.Des bibliothèques villageoises ont étéinstallées pour les nouveaux alphabétisés,et un projet de radio rurale a été aussiélaboré. Mais il a été suspendu pour desraisons techniques et financières, » ditMissih.

L’APCR a démarré en 1997 avec 25paysans individuels et compte aujourd’hui

A l’inauguration officielle du PICA à Tchamba sont de gauche à droite, Hawa Titikpina,représentant le préfet de Tchamba ; Claudia Lalumia, représentant Rob Groot, le Directeur del’IFDC Afrique ; Bienvenu Kombate, Directeur Exécutif de l’APCR (Photo par Raoul Klutse)

(La suite à la page 8)

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8—IFDC Report, Mars 2008

Meg Ross reçoit le prix Call to Service Awarddu Président des Etats-Unis

Meg Ross, la conceptricede graphiques et de pageWeb à l’IFDC, unecontractuelle basée auGhana, a reçu le prix duPrésident des Etats-Unisintitulé « U.S President’scall to Service Award del’International ExecutiveService Corps (IESC) »pour 4 000 heures detravail bénévole. Meg aaccompli plus de lamoitié de son service auGhana avec le projetMISTOWA1 de l’IFDC.Elle a été recrutée par leGeekcorps, un groupeIESC à but non lucratif etpartenaire de l’IFDC. Geekcorps aide les pays en développement dans le domainede la technologie de l’information et de communication. L’IESC est une organisa-tion partenaire de Volonteers for Prosperity, une initiative du Président George W.Bush visant à encourager des professionnels américains à se porter volontaires dansles pays en développement. Le prix Président’s Call to Service est la plus hautedistinction décernée par les partenaires du Programme Volonteers for Prosperity.

Meg a travaillé comme bénévole au sein du Projet MISTOWA de janvier àseptembre 2005 et de février à décembre 2006. MISTOWA renforce les systèmesd’information sur le marché et les organisations de commerçants en Afrique del’Ouest.

« Meg, est l’employé dont rêve tout directeur, » dit Dr Kofi Debrah, chef du projetMISTOWA et représentant de l’IFDC au Ghana. « Le travail de Meg a amélioré leprofil et la visibilité du projet, ce qui attire l’attention sur nos importantesréalisations. »

« Meg est arrivée le 10 janvier à Accra et a déposé sa candidature en ligne auprèsde Geekcorps, le jour même où l’organisation avait lancé un appel à candidaturespour le poste de concepteur de Site web pour MISTOWA. C’est vraiment le parfaitexemple de la chance d’être la personne qu’il faut au bon endroit et au nonmoment! »

Ross a contribué à la mise en œuvre du MISTOWA et à d’autres projets par laconception et le développement de Sites web et de matériels graphiques.

Ross a également travaillé comme volontaire au sein d’autres projets de l’IFDC telsque le Projet 1000+, Marché d’Intrants Régional (MIR) et le Programme pour leRenforcement du secteur Cotonnier en Afrique de l’Ouest (WACIP).

Ross démontre la fonctionnalité du site TradeNet duprojet MISTOWA. A gauche, Jatinder Cheema, Directeurdu Programme Régional pour l’Afrique de l’Ouest del’USAID (WARP).

Un Point d’information du commerceagricole officiellement lancé àTchamba au Togo(Suite de la page 7)

plus de 100 groupements paysans.

« Il faut de telles plateformes pour que lesgens puissent exprimer leur préoccupa-tions, » dit Pasteur Moussa KoudjoKoumai. « Beaucoup de paysans ontd’importants stocks de maïs qu’ils nepeuvent pas vendre, car les prix sont tropbas et permettent à peine de couvrir lescoûts de production. Ils ne peuvent pasvendre à l’extérieur non plus, parce quel’Etat a interdit l’exportation des céréalesdepuis deux ans lorsque le prix du maïsavait atteint son plus haut niveau.»

Kokou Adzessi, le gestionnaire du PICAde Kpalimé dans la région des Plateaux auTogo a répondu que, « La restriction desexportations était une mesure conserva-toire prise par l’Observatoire de laSécurité Alimentaire du Togo (OSAT)pour faire face à la flambée des prix dumaïs. Cela était dû à une forte demandevenant des pays voisins qui traversaientune période de déficit alimentaire. »

Avec l’amélioration des approvisionne-ments céréaliers au Togo, le commercetransfrontalier est autorisé à condition queles commerçants obtiennent l’autorisationrequise.

« Les affaires sont difficiles ces temps-ci, » dit Assoumaila Moussiliatou,directrice d’un groupement de femmesintervenant dans le domaine de stockage. «Nous n’avions pas cultivé au cours dessept dernières années, car il était pratique-ment impossible de s’approvisionner enengrais en temps utile. Depuis, nous noussommes lancés dans la commercialisationcollective et nous partageons les bénéfi-ces. »

« L’année dernière, nous avons acheté 80sacs de maïs (50 kg chaque) à 13 000 f cfa(US $29,23). Les prix ont chuté à 7 000f cfa (US $15,74) en 4 mois. Qui va payerla différence ? Notre seul espoir est depouvoir vendre nos stocks dans d’autresmarchés de la région. »

« Nous avons besoin d’information, nonseulement sur les marchés, mais aussi surles aspects de production, notamment lafertilité des sols et les engrais, » ditDaouda Adamu, membre d’ALAFIA, unconsortium de micro finance des ONG duBénin et du Togo. « Nous espérons que lePICA nous fournira des informations surle marché et l’appui qu’il nous faut pourréussir. »

2Réseaux Régionaux de Systèmes d’Information de Marchés Agricoles et d’Organisationsde Commerçants en Afrique de l’Ouest.

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Mars 2008, IFDC Report—9

Annonces

Dr Constant Dangbégnon a débuté son service postdoctoral en tant que Scientifique—Sciences sociales/agronomie depuis le 1er

février 2008 à IFDC-Division Afrique et sera d’abord basé à Lomé au Togo. Il avait auparavant travaillé à l’IFDC en tant que socio-économiste—spécialiste en vulgarisation à IFDC-Division Afrique. Dr Dangbenon a un doctorat en Communication et Innovation del’Université de Wageningen, aux Pays-Bas. Il a été chercheur dans le cadre du programme de Gestion durable des ressources naturellesen Afrique de l’Ouest et du Programme Israélien pour développement de la recherche (NIRP) aux Pays-Bas. Il fut assistant derecherche à l’Université d’Abomey-Calavi (ancienne Université Nationale du Bénin). L’adresse e-mail de Dr Dangbégnon [email protected].

M. Udo Rüdiger a accepté le 1er janvier 2008, le poste de scientifique postdoctoral—conseil de pôle d’entreprises à l’IFDC-DivisionAfrique. Il sera basé à Lomé au Togo. M.Rüdiger a une maîtrise en agriculture internationale à l’Université de Kassel, Allemagne.Durant son parcours professionnel, il a été conseiller de pôle d’entreprises au sein du projet 1000+/assistant technique à l’IFDC-Division Afrique ; formateur en « apprentissage global « à l’EPIZ (Centre pour le développement d’information pédagogique) àReutligen, Allemagne ; assistant technique, DED (Service de développement allemand) à Cotonou, Bénin ; assistant technique du chefde projet GIFS, DED, Dori, Burkina Faso ; et Instructeur agricole, GTZ (Coopération technique allemande) à Otse, Botswana. »L’adresse e-mail de Rüdiger est [email protected].

Mme Oulie Keita a rejoint l’IFDC le 1er janvier 2008 comme scientifique postdoctoral—spécialiste bilingue en communication ausein du programme pour le Renforcement du secteur cotonnier en Afrique de l’Ouest (WACIP). Elle est basée à Bamako au Mali.Keita a une maîtrise en gestion de programme au « Regis university graduate school » à Denver, Colorado. Elle a été consultant pourla CEDEAO – programme pour le Contrôle des Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC), Bamako, Mali ; spécialiste en programme –Aspects sociaux et Communication, Fonds du Millénaire (MCA), Bamako, Mali ; et spécialiste des programmes d’échange et degestion, Service agricole à l’étranger du Département Agricole des Etats-Unis (USDA)—Division de la coopération internationale,Washington, D.C. Son email est [email protected].

Dr Victor A. Clottey a pris fonction comme scientifique postdoctoral le 1er novembre 2007. Il est le coordinateur du réseaud’Intensification Agricole en Afrique subsaharienne (AISSA) et est basé à Accra au Ghana. Dr Clottey détient un doctorat en sciencesagronomiques de Timyriazev Agricultural Academy à Moscou. Son parcours professionnel inclut le poste de conseiller de pôled’entreprises (Ghana) pour le projet d’agribusiness de l’IFDC (Le projet 1000+) sous SAADA ; chercheur, CSIR-SARI, Nyankpala ;coordinateur national—AgSSIP Programme de recherche sur le coton, Ghana ; et Coordinateur de la Zone 2 , Ghana du ResearchExtension Linkage Committee (RELC). L’adresse e-mail de Dr Clottey est [email protected].

M. John Shields occupe le poste de directeur par intérim de la Division pour le développement de la recherche et des marchés(RMMD) depuis le 25 février 2008. M. Shields remplace Dr Thomas W. Crawford, Jr. M. Shields a travaillé à l’IFDC depuis sacréation et possède plus de 45 ans d’expérience en matière de recherche, de développement, de production et de commercialisation desengrais. Il a occupé des postes de gestion et de leadership, dans les sociétés tant publiques que privées, en plus de 15 ans d’expérienceinternationale. Il a quitté la TVA en 1993 après 30 ans à divers postes de leadership et de gestion dans le développement économique,le développement d’engrais chimiques et le transfert de technologies à l’échelle nationale et internationale.

Changements de lieu d’affectation

Dr Georges Dimithé, Analyste de politique à la Division Afrique a été muté le 15 octobre 2007 à Abuja, Nigeria.

Départ

M. Mustapha Naimi a terminé son contrat de modélisateur des systèmes agricoles—systèmes d’aide à la décision le 30 septembre2007.

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10—IFDC Report, Mars 2008

AFADA aide àtransformerl’agriculture en AlbanieL’Association albanaise des distributeursd’intrants et de produits agricoles(AFADA) a été créée en 1993 pour aider àrestructurer le secteur agricole albanaisaprès l’effondrement du régime commu-niste et à améliorer les revenus despaysans albanais. Le projet a été mis enœuvre par l’IFDC et financé par l’USAID.

« Le succès d’AFADA, non seulement àl’intérieur de l’Albanie, mais aussi danstoute la région des Balkans, a suscité lacréation d’une association faîtière,l’Association and Business ManagementCenter (ABMC), » dit Tritan Cako,directeur exécutif de d’AFADA etd’ABMC. Les deux organisations parta-gent le même bâtiment et travaillent defaçon complémentaire sous la gestion deCako.

Les membres de l’Association se consa-crent au développement de marchés, autransfert de technologies et à la fourniturede produits de bonne qualité à leurs clientspaysans. Leurs réalisations incluent : laprivatisation des marchés d’engrais, desemences et de produits phytosanitaires ;la réduction de taxe sur les importationsdes intrants agricoles de 15% à 5% ; et lavente de 82 000 tonnes d’engrais en 2007,malgré la hausse des prix des engrais surle marché international. Depuis 1993,l’Association a fourni à ses membres plusde $85 millions de crédit avec un taux deremboursement de 98%.

L’association offre des engrais, desproduits phytosanitaires, des semences dequalité, des aliments pour animaux, deséchantillons, des matériels pour les serres,des matériaux de construction pourl’agriculture, des pompes de pulvérisationet des équipements de meunerie. Plu-sieurs membres ont formé descoentreprises pour l’exportation de leursproduits. En 2007, le chiffre d’affairesd’AFADA était de $22 millions.

Une coopérative d’épargne a été créée en2000 par l’AFADA. Les membresd’association peuvent investir leurséconomies dans la coopérative. Ils ontaussi un accès rapide aux crédits (jusqu’àun montant de $50 000) à des tauxd’intérêt inférieurs à ceux offerts par lesbanques. A ce jour, le portefeuille de prêtsde la coopérative d’épargne d’AFADAs’élève à $450 000.

Les membres d’AFADA sont aujourd’huiaffiliés à de grandes sociétés internationa-les dont Pioneer, Syngenta, DuPont,Bayer, Ciba-Geigy et Monsanto. Bonnombre de distributeurs d’AFADA sontdes détaillants et des représentants locauxdes sociétés de ces produits.

« Le succès d’AFADA a stimulé ledéveloppement d’autres associationsagroindustrielles, non seulement enAlbanie, mais aussi dans d’autres pays enEurope de l’Est et dans plusieurs pays endéveloppement, » dit Cako.

Les deux organisations offrent diversservices dont:

• La liaison à une base de données de plusde 150 entrepreneurs d’AFADA àtravers l’Albanie.

• Des services de secrétariat et decommunication, des interprètes et desspécialistes.

• Un bureau d’achat ouvert enpermanence.

• Assistance pour la liaison avec lesbanques.

• Appui à la planification d’entreprise.

• Appui à l’évaluation du marché.

• Liaison avec le Ministère del’Agriculture et de l’Alimentation enmatière d’homologation des produits.

• Des informations sur le code des impôtsen Albanie

• Des informations sur les formalités dedédouanement.

• Assistance à la préparation despublicités à la radio et à la télévision.

• Un bulletin mensuel, « Agribusiness »contenant des articles portant sur desréalisations, des études et des résultatsde recherche dans le secteur agricole etles publicités sur les activitéscommerciales des membres.

• La supervision des parcelles d’essaiutilisant les produits des sociétés. Desmodèles de simulation informatisés (leblé et le maïs) basés sur des donnéespédologiques et météorologiques. Desétudes sur la gestion des exploitationsagricoles pour guider les membres dansle domaine de l’économie des paysansalbanais.

• La participation à des réunionsrégionales des distributeurs.

• La participation à des événementslocaux et internationaux dont les salonset les expositions, les conférences et lesséminaires.

Bajram Cenaj, au centre, possède unmagasin de détail d’engrais à Tiran(Photo par Tritan Cako)

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Mars 2008, IFDC Report—11

Le renforcement du commerce régional des intrants agricoles en AfriqueDate – 1–4 juillet, 2008Lieu – Lusaka, Zambie

Aperçu de la production d’engraisDate – 14–23 juillet, 2008Lieu – Muscle Shoals, AL et Tampa/Orlando, FL, U.S.A.

Formation des distributeurs d’intrants agricoles en AfriqueDate – 11–15 août, 2008Lieu – Arusha, Tanzanie

L’application des outils d’aide à la décision pour desrecommandations relatives aux engrais et à la GIFSDate – 6–17 octobre, 2008Lieu – Accra, Ghana

La granulation des engrais et les oligoélémentsDate – 3–7 novembre, 2008Lieu – Bangkok, Thaïlande

IFDCCalendrier des programmes de formation—2008

E&DAD renforcel’utilisation d’intrantsagricoles en Afrique del’OuestLe projet Engrais et DéveloppementAgricole Durable (E&DAD) a pour butd’améliorer l’accès et l’utilisationefficace des intrants agricoles, notammentles engrais, en Afrique de l’Ouest. Leprojet est financé par le Fonds Internatio-nal pour le Développement Agricole(FIDA) et l’USAID et coordonné par le

projet 1000+ de l‘IFDC basé au Mali. Leprojet 1000+ relie les paysans auxmarchés rentables.

« Le projet E&DAD facilite l’innovationà la base, au niveau de petits exploitants,des entrepreneurs locaux, des banquiers etdes agents de vulgarisation, » dit Dr ArnoMaatman, chef du projet AllianceStratégique pour le DéveloppementAgricole en Afrique (SAADA) del’IFDC.

« Le projet inspire plusieurs acteurslocaux et des parties prenantes nationales

en démontrant les avantagesd’une meilleure transparence,une plus forte coordination etplus de professionnalisme auniveau de l’agribusiness. »

En 2007, E&DAD a formé desorganisations de producteurs,des distributeurs d’intrants etleurs associations à la connais-sance et à l’utilisation efficacedes intrants agricoles au Bénin,Burkina Faso, Ghana, Mali,Nigeria et Togo. Après la

formation, les agents decommercialisation des Associations desProducteurs Professionnels (AOPP), leRéseau des Opérateurs d’Intrants Agrico-les du Mali (ORIAM) et CropLife Mali,ont organisé des ateliers pour les mem-bres de leurs associations. Par la suite, 51sous-contrats ont été passés entre lesproducteurs et les distributeurs d’intrantsagricoles, portant sur 2 000 tonnes deNPK et 1 000 tonnes d’urée.

« Cela montre comment le projetE&DAD aide les organisations à collabo-rer pour améliorer la planification etl’information sur le marché, » ditMaatman.

Le projet E&DAD élabore des recom-mandations relatives aux stratégiessusceptibles d’assurer une fournitureadéquate d’intrants agricoles et dessystèmes de financement. Il aide aussi lesproducteurs et les associations dedistributeurs à installer des parcelles dedémonstration.

Formation aux pratiques du contrôle du poidsau Burkina Faso.

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12—IFDC Report, Mars 2008

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IFDC–un Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricoleB.P. 2040Muscle Shoals, Alabama, États-Unis