ifdc report - volume 32, no. 2, june 2007, french

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Volume 32, No. 2 Juin 2007 ISSN 0149-4521 Actualité des travaux et des progrès de l’IFDC—un Centre International pour la Fertilité des Sols et le Développement Agricole Sommaire De milliers à des millions, ou le Projet 1000+ : les progrès réalisés au cours de la première année .......................................................................... 1 L’IFDC aide à développer des marchés agricoles en Afghanistan ......... 2 L’IFDC monétise des produits agricoles pour améliorer la production agricole afghane ............................................................................................. 3 Publication de la biographie de Dr Norman Borlaug ................................... 4 Annonces ........................................................................................................... 5 Le système d’aide à la décision concernant le phosphate naturel développé par l’IFDC est disponible sur l’Internet ................................... 6 Le projet AIMS finance un atelier des parties prenantes au Mozambique ..................................................................................................... 6 L’IFDC détache un économiste auprès du NEPAD pour aider à mettre en œuvre la déclaration d’Abuja .................................................................. 7 www.ifdc.org (La suite à la page 2) De milliers à des millions : les progrès réalisés au cours de la première année « De milliers à des millions » est un projet de l’IFDC qui vise à augmenter la productivité et la croissance agricoles pour un 1 million de familles agricoles (10 millions de personnes) en Afrique de l’Ouest. Le Projet 1000+ relie les producteurs aux marchés par la mise en œuvre de l’approche CASE (Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs). L’approche CASE permet d’augmenter la productivité agricole en améliorant la fertilité des sols. Elle renforce également l’accès des paysans aux marchés d’intrants et de produits agricoles, dit Dr Arnoldus J. Maatman, chef de partie du projet Alliance Stratégique pour le Développement Agricole de l’IFDC. Dr Maatman est basé au Mali. La production et les revenus agricoles ont augmenté de manière spectaculaire et ont profité à 150 000 paysans dans les zones où l’approche CASE a été pratiquée. Le Projet 1000+, non seulement profitera à un million de plus de familles paysannes, mais aussi, renforcera la capacité de 2 000 entre- prises agro-alimentaires. Le Projet 1000+ est mis en œuvre dans sept pays : Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigeria et le Togo. « Bien que le Projet 1000+ ait démarré il y a peu de temps, en collaboration avec des organisations locales de producteurs et des services de développement d’entreprises, nous avons pu élaborer des plans d’action pour une trentaine de pôles d’en- treprises agricoles, parmi lesquels le pôle des producteurs de maïs au sud du Mali et le pôle des producteurs de soja au nord du Nigeria », dit Maatman. « L’approche CASE a été développée sur la base d’expérien- ces d’apprentissage acquises dans les exploitations agricoles et dans les entreprises », déclare Maatman. « Elle part du constat que les petits exploitants, les transformateurs locaux, les distributeurs d’intrants et les entreposeurs se connaissent à peine et souvent se méfient les uns des autres. Cette situation limite les possibilités d’accès à des marchés rémunérateurs. » « L’approche CASE n’est pas une solution miracle. Elle met ensemble les participants, développe des plans d’action à Des femmes au sud du Niger accueillent une équipe de l’IFDC avec une chanson sur la GIFS. Dr Maatman (à droite) rencontre les représentants d’une association de producteurs de coton à Banikoara au nord du Bénin. Photo by Mariëtte Gross

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IFDC Report - Volume 32, No. 2, June 2007, French

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Juin 2007, IFDC Report—1

Volume 32, No. 2Juin 2007

ISSN 0149-4521

Actualité des travauxet des progrès de l’IFDC—un

Centre International pour la Fertilitédes Sols et le Développement Agricole

SommaireDe milliers à des millions, ou le Projet 1000+ : les progrès réalisés au

cours de la première année .......................................................................... 1L’IFDC aide à développer des marchés agricoles en Afghanistan ......... 2L’IFDC monétise des produits agricoles pour améliorer la production

agricole afghane ............................................................................................. 3Publication de la biographie de Dr Norman Borlaug ................................... 4Annonces ........................................................................................................... 5Le système d’aide à la décision concernant le phosphate naturel

développé par l’IFDC est disponible sur l’Internet ................................... 6Le projet AIMS finance un atelier des parties prenantes au

Mozambique ..................................................................................................... 6L’IFDC détache un économiste auprès du NEPAD pour aider à mettre

en œuvre la déclaration d’Abuja .................................................................. 7

www.ifdc.org

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De milliers à des millions : les progrèsréalisés au cours de la premièreannée« De milliers à des millions » est un projet de l’IFDC qui vise àaugmenter la productivité et la croissance agricoles pour un1 million de familles agricoles (10 millions de personnes) enAfrique de l’Ouest. Le Projet 1000+ relie les producteurs auxmarchés par la mise en œuvre de l’approche CASE (Systèmeset Entreprises Agricoles Compétitifs).L’approche CASE permet d’augmenter la productivité agricoleen améliorant la fertilité des sols. Elle renforce égalementl’accès des paysans aux marchés d’intrants et de produitsagricoles, dit Dr Arnoldus J. Maatman, chef de partie duprojet Alliance Stratégique pour le Développement Agricole del’IFDC. Dr Maatman est basé au Mali.La production et les revenus agricoles ont augmenté demanière spectaculaire et ont profité à 150 000 paysans dansles zones où l’approche CASE a été pratiquée. Le Projet1000+, non seulement profitera à un million de plus de famillespaysannes, mais aussi, renforcera la capacité de 2 000 entre-prises agro-alimentaires.Le Projet 1000+ est mis en œuvre dans sept pays : Bénin,Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigeria et le Togo.« Bien que le Projet 1000+ ait démarré il y a peu de temps, encollaboration avec des organisations locales de producteurs etdes services de développement d’entreprises, nous avons puélaborer des plans d’action pour une trentaine de pôles d’en-treprises agricoles, parmi lesquels le pôle des producteurs demaïs au sud du Mali et le pôle des producteurs de soja au norddu Nigeria », dit Maatman.« L’approche CASE a été développée sur la base d’expérien-ces d’apprentissage acquises dans les exploitations agricoles etdans les entreprises », déclare Maatman. « Elle part duconstat que les petits exploitants, les transformateurs locaux,les distributeurs d’intrants et les entreposeurs se connaissent àpeine et souvent se méfient les uns des autres. Cette situationlimite les possibilités d’accès à des marchés rémunérateurs. »« L’approche CASE n’est pas une solution miracle. Elle metensemble les participants, développe des plans d’action à

Des femmes au sud du Niger accueillent une équipe de l’IFDC avecune chanson sur la GIFS.

Dr Maatman (à droite) rencontre les représentants d’une associationde producteurs de coton à Banikoara au nord du Bénin.

Photo by Mariëtte Gross

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l’échelle des pôles d’entreprisesagricoles et progressivementfavorise une compréhensioncommune des avantagescomparatifs potentiels. »

En 2007, les activités duProjet 1000+ s’étendront à 60ou 70 pôles d’entreprisesagricoles selon l’approcheCASE. Les résultats escomp-tés de ce projet sont :• Une augmentation de 50%

de la productivité agricole etde 30% des revenus pourun million de ménagesruraux agricoles.

• Une augmentationmesurable d’une productiondurable sur le planenvironnemental sur deuxmillions d’hectares de terresagricoles.

• Une meilleure sécuritéalimentaire grâce à uneaugmentation de laproductivité agricole globalede l’équivalent de 500 000tonnes de céréales.

• Un accroissement desservices du secteur privéaux paysans

• Un renforcement de lacapacité institutionnelle desorganisations deproducteurs, des agro-entrepreneurs, desfournisseurs de services decrédit et développementd’entreprises, desassociationsprofessionnelles et desservices nationaux derecherche et devulgarisation agricoles.

« Nous nous sommes donnécinq ans pour atteindre cesobjectifs, mais cela dépendrades pôles d’entreprises », ditMaatman. « La plus grandedifficulté sera de créer desliens durables avec lesmarchés. »Le personnel du Projet 1000+compte douze membres dontle chef de l’équipeagrobusiness, des conseillersen pôles d’entreprisesagricoles et des spécialistesrégionaux.« En principe, toutes lesactivités de terrain sont misesen œuvre par l’intermédiairede sous-traitants, des organi-sations locales de produc-teurs et des services dedéveloppement d’entrepri-ses, » dit Maatman. « Celacombiné avec une approche àfaible budget, aidera àmaintenir un processusd’innovation rurale après lafin du projet. »« En Afrique de l’Ouest, lesconditions sont difficiles.Cependant, nous avons lapossibilité d’accélérer lechangement, de cibler lesconsommateurs les pluspauvres et développer denouveaux produits et mar-chés en remplaçant ou encomplétant les importa-tions », ajoute Maatman.

Le Projet 1000+ est financépar le Ministère du Dévelop-pement et de la Coopérationdes Pays-Bas et l’IFDC.

L’ifdc aide àdévelopper desmarchésagricoles enAfghanistanL’IFDC aide l’Afghanistan àdévelopper son système decommercialisation desintrants agricoles dans lecadre du Programme accé-léré pour l’agriculturedurable (ASAP) enpartenariat avec ChemonicsInternational, Inc. ASAPs’inspire du succès duprogramme deReconstruction des MarchésAgricoles (RAMP), ayantpour but d’améliorer lasécurité alimentaire enAfghanistan, qui a commencéen 2003 et s’est achevé enjuin 2006. L’Agence desEtats-Unis pour le Dévelop-pement International(USAID) avait financé lesprogrammes RAMP et ASAPdont Chemonics étaitl’agence d’exécution.

« Des décennies de troubleavaient laissé l’Afghanistanpratiquement sans industrie,avec peu d’activités commer-ciales et d’infrastructuresagricoles », dit Dr Har BhajanSingh, spécialiste dumarketing de l’IFDC.

L’agriculture représente plusde 50% du produit intérieurbrut de l’Afghanistan dont80% de la population estrurale.

L’IFDC a élaboré un pro-gramme de formation engestion des affaires pourenviron 1 700 distributeursd’intrants agricoles. Lesparticipants ont reçu un lotde documents gratuits et ontaussi appris à nouer desrelations d’affaires.

« Le programme ASAPformera 300 à 400 autres

(La suite à la page 3)

Le rapport du Sommet Africain sur lesEngrais maintenant disponibleLe rapport du Sommet Africain sur les Engrais,tenu en juin 2006 à Abuja au Nigeria, est mainte-nant disponible. Ce document de 182 pagescontient les exposés, les documents de travail etle résumé des débats sur des sujets relatifs au

lancement d’une Révolution Verte en Afrique. Parmi lesintervenants figuraient des Chefs d’Etat et de gouvernementAfricains, des ministres de l’Agriculture et des scientifiquesinternationaux dont le Prix Nobel Dr Norman Borlaug, JimmyCarter, l’ancien président des Etats-Unis. Pour commander desexemplaires, veuillez consulter le site web de l’IFDC http://www.ifdc.org. Chacun est accompagné d’un CD Rom.

Le IFDC Report est une publicationtrimestrielle de l’IFDC, MuscleShoals, Alabama, USA.Téléphone : 256-381-6600,Téléfax : 256-381-7408, E-Mail :[email protected], Web Site :www.ifdc.org. Sauf indicationcontraire, les textes publiés dansIFDC Report tombent dans ledomaine public et peuvent êtrereproduits librement à condition dementionner la source et de nousenvoyer une copie du textereproduit. Les abonnements sontgratuits. Les versions espagnoleet française de l’IFDC Newslettersont disponibles à l’IFDC.

L’IFDC est une organisationinternationale publique à but nonlucratif, gouvernée par un conseild’administration internationalcomposé de représentants de paysdéveloppés et de pays endéveloppement. Le centrebénéficie de l’appui de différentesagences bilatérales etmultilatérales, de fondations privéeset de gouvernements. L’IFDC seconcentre sur la croissance et ladurabil ité de la productivitéalimentaire et agricole dans lespays en développement par lamise au point et le transfert detechnologies efficaces de gestiondes éléments nutritifs et d’expertiseen agro-industrie.

Publication:IFDC–Un Centre Internationalpour la Fertilité des Sols et leDéveloppement Agricole

Editeur:Thomas R. HargroveTraduction:Wisdom Tenge/Ketline Adodo

IFDC Report

Changement d’adresse :Veuillez prévoir six semainespour tout changementd’adresse et envoyer lanouvelle adresse à : IFDCReport, P.O. Box 2040, MuscleShoals, Alabama 35662, U.S.A.

Président – Directeur Général :Amit H. RoyConseil d’administration:M. Peter McPherson (U.S.A.), Président du Conseil d’AdministrationAbdelmajid Slama (Tunisie), Vice-président du Conseil d’AdministrationMargaret Catley-Carlson (Canada)Soumaïla Cisse (Malí)G. J. Doornbos (Pays-Bas)John B. Hardman (U.S.A.)Hiroyoshi Ihara (Japon)Fayez E. Khasawneh (Jordanie)Patrick J. Murphy (U.S.A.)Mortimer Hugh Neufville (U.S.A.)Ruth Oniang’o (Kenya)Edward C.A. Runge (U.S.A.)M. Ann Tutwiler (U.S.A.)

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Juin 2007, IFDC Report—3

Un détaillant formé vend de l’engrais aux paysans.

distributeurs d’intrants », ditSingh.

Tout comme le RAMP,l’ASAP mettra en place desassociations de distributeursd’intrants agricoles enAfghanistan. L’IFDC a aidédes distributeurs locauxd’intrants agricoles à créerdes associations profession-nelles : une au niveau nationalet sept au niveau régional parl’intermédiaire de RAMP. Aucours de voyages d’étude auPakistan et en Inde, lesparticipants ont rencontrédes responsables d’entrepri-ses d’associations profes-sionnelles et.

« Le volume du commerced’intrants agricoles a aug-menté de plus de 100% grâceaux meilleures pratiquescommerciales introduites parRAMP », dit Singh.

L’ASAP s’appuiera sur cesréalisations pour développerdes chaînes de valeursbasées sur le marché etaméliorer le contrôle de laqualité des engrais.

L’IFDC facilitera les relationsentre les commerçantsd’intrants agricoles et lesagriculteurs en vue d’aug-

menter la production et lavalorisation des produits telsque le raisin, l’abricot, lagrenade, les amandes, lesnoix, les pistaches, lesmoutons pour la laine et leschèvres pour le cachemire.

« L’ASAP veut ajouter de lavaleur aux fruits crus en lestransformant en produitsindustriels », dit Singh.« Par exemple le jus detomates rapporte plus que lestomates fraîches. »

L’IFDC facilitera aussi lamise en place de deuxlaboratoires d’essai sur lesengrais et formera destechniciens et des inspec-teurs dans le domaine ducontrôle de qualité.

« L’Afghanistan ne disposepas actuellement de labora-toire d’essai sur les en-grais », dit Singh. « Lespaysans se plaignent de lamauvaise qualité des pro-duits. Nous sommes en trainde renforcer la capacité deproduction d’engrais dequalité dans ce pays. »

L’IFDC continuera d’interve-nir en Afghanistan par le biaisde l’ASAP jusqu’en 2010.

L’IFDC monétise des denrées pouraméliorer la production agricole enAfghanistanL’IFDC a monétisé ou vendu plus de 15 000 tonnes dedenrées agricoles à des entrepreneurs privés et s’est servi desrecettes pour stimuler la production agricole en Afghanistan.De décembre 2005 à mai 2006, environ 5 150 tonnes d’huilede soja ont été vendues en Afghanistan et 10 000 tonnes auPakistan, grâce à un don octroyé par le Programme Food forProgress du Département de l’Agriculture des Etats-Unis.L’IFDC a utilisé les produits de ces ventes pour mettre enœuvre le projet FARMS en Afghanistan (Food forAgricultural Revitilization and Market Systems).

« L’IFDC introduit des techniques et des pratiques de gestiondes éléments nutritifs au travers du projet FARMS en vued’améliorer la production des cultures de base dont le blé etle maïs, et des cultures à forte valeur économique dont lesoléagineux et les légumes », dit Dr Deborah Hellums,Coordinateur des projets de l’IFDC sur le terrain. « L’IFDCenvisage également de travailler avec l’industrie céréalièreafghane en vue d’améliorer la qualité du blé moulu et d’identi-fier de nouveaux marchés. »

« Des essais sur le blé ont été installés dans cinq stations derecherche et cent vingt champs pour des démonstrations surles variétés améliorées, une meilleure utilisation des engrais etd’une lutte efficace contre les insectes et les maladies descultures. »

FARMS collabore avec le Ministère afghan de l’Agriculture,l’Irrigation et l’élevage pour déterminer les meilleures prati-ques nécessaires pour accroître la production des cultures.

M. Hassamuddin Hashmi (à gauche), agent de liaison de l’IFDCauprès du Ministère Afghan de l’Agriculture et Dr Paul Wilkens,Scientifique et Programmeur de l’IFDC lors de l’inspection d’uneparcelle de démonstration sur le blé près de Kunduz.

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Des membres du personnel local de l’IFDC et de MAIL collectent desdonnées sur la croissance végétale pour tester des modèles de simulationvégétale.

« Le fait de relier ces modèles à des systèmes d’information géographiquenous permettront de développer des outils d’aide à la décision dont descartes de convenance des sols, en vue de diffuser les connaissances », ditHellums.

Feu David Rutland de l’IFDC avait initié le succès du projet FARMS enadoptant une approche marketing efficace pour la phase de monétisationdes denrées agricoles, ajoute Hellums.

« David a mené des enquêtes sur le marchés. Il a fait la publicité pour lesventes et essayé de suivre les transactions, » dit Hellums. « Son évaluationdétaillée du marché des oléagineux nous a aidé à maximiser les bénéfices. »

Ces bénéfices serventencore à FARMSpour développerl’économie agricolede l’Afghanistan.

Un travailleur afghan inspecte des raisinsdans une station de recherche près deKabul en Afghanistan.

Un ouvrier agricole de MAIL prépare desplants de légumes pour le repiquage.

Publication de la biographie de Dr Norman BorlaugThe Man Who Fed the World, une nouvelle biographie de Dr Norman Borlaug a été publiéeen septembre 2006 par Durban House Publishing Co., à Dallas, Texas aux Etats-Unis. Celivre décrit les réalisations scientifiques et humanitaires du Lauréat du prix Nobel de la paixen 1970. L’auteur, Leon Hesser, est un ancien agent du Service extérieur des Etats-Unis quiavait travaillé avec Borlaug en vue de renforcer la production du blé au Pakistan dans lesannées 1960.

« Le livre The Man Who Fed The World, offre la possibilité d’écouter Dr Borlaug et de suivre le déroulement de sacarrière », écrit Dr Ed Runge du Texas A&M University dans une critique parue dans le Crops, Soils, Agronomy News.« C’est un must pour tous les personnes intéressées par l’agriculture et particulièrement les agronomes, lesphytogénéticiens et les pédologues. » Runge est membre du Conseil d’Administration de l’IFDC.

Hesser montre comment l’enfance de Borlaug dans une ferme à Iowa, a influencé sa carrière de scientifique agricole etsuscité un intérêt particulier pour les crises alimentaires mondiales. Borlaug, âgé de 93 ans, est connu comme le « pèrede la Révolution Verte » pour avoir mis au point des variétés de blé à haut rendement qui ont augmenté la productioncéréalière de manière spectaculaire en Asie et en Amérique latine.

« Mon ami Borlaug a contribué plus que quiconque à la lutte mondiale contre la faim », écrit Jimmy Carter, l’ancienPrésident des Etats-Unis, dans l’avant-propos du livre.

En 2006, Borlaug a été décoré de la médaille d’or du Congrès américain—la plus haute distinction civile aux Etats-Unis. Ilest professeur émérite d’agriculture Internationale à Texas A&M University. Borlaug fut membre du Conseil d’Administra-tion de l’IFDC de 1994 en 2003.

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Juin 2007, IFDC Report—5

M. David E. Benafel est entré en fonction à l’IFDC le 5 mars 2007 en tant qu’administrateur de programme au sein du projetpour le Renforcement du Secteur Coton en Afrique de l’Ouest (WACIP). Il est posté à Bamako au Mali. M. Benafel a unelicence en sciences politiques de Willamette University, Salem, Oregon. Son expérience inclut les postes suivants : chef departie ACDI/VOCA, Cabinda, Angola ; représentant local, de Opportunities Industrilization Centers International, Guinée ;directeur de programme adjoint, du Bureau de Nutrition et Développement (BND), Port au Prince, Haïti ; directeur régionalde Catholic Relief Services, Les Cayes, Haïti ; coordinateur de projet, Africare, Inc., Guinée Bissau ; gestionnaire de crédit /Coopératives, Africare, Inc., Mali, chef de projet de coopérative pour l’aide américaine au monde entier (CARE), Inc., Mali ;volontaire du corps de la paix, Mali. L’adresse e-mail de M. Benafel est [email protected].

M. Omprakash Choudhury est entré en fonction à l’IFDC le 1er juin 2007 en tant que spécialiste—ingénieur au sein de laDivision de la recherche et du développement de marché. M. Choudhury a une licence en technologie et génie chimique del’Université de Calcutta, en Inde et une maîtrise en génie de l’environnement de South Dakota School of Mines andTechnology. Il a été auparavant ingénieur des procédés de fabrication de DAP à Oswal Chemicals and Fertilizers Limited,Paradeep, Orissa, en Inde, et ingénieur chimiste à Hindustan Petroleum Corporation Limited, Tamilnadu, en Inde. M.Choudhury est basé à l’usine pilote au poste de 328: Son e-mail [email protected].

M. Robert P. (Bob) Gray est entré en fonction à l’IFDC le 15 mai en tant que spécialiste au sein de la Division de la rechercheet du développement de marché (RMDD). M. Gray a une licence en génie chimique de l’Université de South Florida. Avantd’entrer à l’IFDC, M. Gray avait travaillé à HiTech Solutions, Inc., Floride, en tant qu’ingénieur/coordinateur des procédés defabrication avec Litwin Italia à Milan en Italie, sur le projet de phosphate de Ma’aden, et ingénieur de projet pour l’équipe deconcepteurs des travaux sur le terrain à PCS White Springs, Florida ; Aurora, Caroline du Nord ; et Oswal, Paradeep, Inde.M. Gray avait aussi travaillé à Integrated Environmental Solutions, Inc, Winter Haven, en Floride en tant que chef du person-nel. M. Gray est basé à l’usine pilote au poste de 318. Son e-mail est [email protected].

Dr Joaquin Sanabria est entré en fonction à l’IFDC le 7 mai 2007 en tant que spécialiste—biométricien au sein de la Divisionde la recherche et du développement de marché (RMDD). Dr Sanabria obtint son Ph. D. en sciences des sols (domaines despécialité : physique des sols, évapotranspiration, et statistiques) à Oklahoma State University. Dr Sanabria possède plus de15 ans d’expérience dans l’application de concepts expérimentaux de base et plus avancés, des modèles de linéarité généraux,des modèles mixes, des méthodes catégoriques, des méthodes non paramétriques, l’analyse de survie, l’analyse multivariable,la série chronologique, la théorie des probabilités et des modèles de simulation dans la recherche agricole, pédologue,environnementale, de science de la vie et chimique. Son expérience dans le domaine de la recherche inclut plusieurs postes entant qu’employé au Texas A&M University System –Station des essais agricoles de Texas, Centre de Recherche et de Vulga-risation de Blackland, Temple TX ; Oklahoma State University, Département d’agronomie ; Institut Colombien de RechercheAgricole (CIA). Département des statistiques et de la biométrie. Bogotá, Colombie : l’Université La Salle. Département de lascience de l’alimentation. Bogotá, Colombie ; et l’Université Nationale de Colombie; Département de l’Agronomie. Dr Sanabriaest au bureau 147 au poste 322, e-mail [email protected].

M. Manfred Smotzok est retourné à l’IFDC le 15 février 2007 en tant que chef de partie du projet FARMS (Food andAgricultural Revitilization and Market Systems). Il est posté à Kabul en Afghanistan. Au début, M. Smotzok avait travaillé àl’IFDC en tant que chef de partie du projet de Développement de marchés d’intrants agricoles (AMDA) à Azerbaïdjan, Baku,Azerbaïdjan. Depuis lors, il a occupé le poste de chef de mission pour le Développement économique et rural dans des régionssélectionnées de l’Ouzbékistan et de conseiller en gestion, agroindustrie et promotion des PME dans le secteur des fruits etdes légumes en Bosnie-Herzégovine. M. Smotzok a une maîtrise en études du développement (aménagement rural et dévelop-pement agricole) de l’Institut des études sociales, la Hague, Pays-Bas. Son email est [email protected].

Dr Julio Henao, Scientifique principal—Biométrie, au sein de la Division de la recherche et de développement de marchés apris sa retraite le 30 avril 2007.

Dr Walter T. Bowen a achevé sa mission de coordinateur de projet résident –ANMAT II démarré le 30 avril 2007.

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6—IFDC Report, Juin 2007

Le système d’aide àla décision sur lesphosphatesnaturels développéest disponible surl’InternetDes scientifiques de l’IFDC en collabo-ration avec l’Agence Internationale del’Energie Atomique (AIEA) ontdéveloppé un système d’aide à ladécision pour les phosphates naturels(SDDPN) qui permet de prédire lafaisabilité de l’application directe desphosphates naturels sur les cultures. LeSDDPN est disponible sur le site webde la FAO/AIEA http://www-iswam.iaea.org/dapr/srv/en/resources.

On s’intéresse de plus en plus au PNpour une application directe d’autant

plus que le PN comme matière pre-mière est source d’éléments nutritifsriche en phosphore, selon Dr UpendraSingh, Scientifique principal—Systè-mes de modélisation (la fertilité dessols). « L’intérêt généré par le PN entant que source naturelle de phosphorepeut ouvrir des perspectives de marchéd’exportation pour les pays en dévelop-pement, » dit Singh. L’Afrique abondeen gisements de phosphate naturel.

Le SDDPN est le résultat d’uneévaluation de 25 ans d’application duPN sur les cultures en Amérique latine,en Asie et en Afrique subsaharienne.L’outil d’aide à la décision ne requiertqu’un minimum d’intrants : le pH dusol, la source du PN et l’espècevégétale. Le SDDPN se sert égalementdes prix à la production pour détermi-ner si le phosphate hydrosoluble ou lePN est plus économique.

Cet outil électronique est convivial etfacile à explorer, dit Dr Henk Breman,scientifique principal à l’IFDC etconseiller du projet CATALIST(Catalyze Accelerated AgriculturalIntensification for Social andEnvironmental Stability) basé auRwanda. « Je me suis servi du SDDPNpour comparer le phosphate naturel duBurundi et celui de la Tanzanie. Mêmeen tant que profane, j’ai pu obtenir desrésultats. »

Un article technique sur l’outil, « Ledéveloppement d’un système d’aide à ladécision pour les phosphates naturelspour une application directe, » écrit parSuzette Smalberger, Upendra Singh,Sen H. Chien, Julio Henao et Paul W.Wikens a été publié dans le numéro dejuin 2006 de Agronomy Journal.

Le projet AIMS finance un atelier des parties prenantes auMozambiqueEnviron 50 scientifiques et chercheurs agricoles ont participé le 22 mars à Beira, au Mozambique, à l’atelier national desparties prenantes pour le développement de marchés d’intrants agricoles (AIMS). Cet atelier a été organisé par l’IFDC encollaboration avec l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), l’Institut international de recherche sur les culturesdes zones tropicales semi-arides (ICRISAT) et le Citizen Network for Foreign Affairs (CNFA). Le projet AIMS est financépar l’Agence Internationale des Etats-Unis pour le développement international (USAID).

« Au Mozambique, l’approvisionnement en intrants est crucial pour l’amélioration de la production agricole », dit Dr AmitRoy, Président Directeur Général de l’IFDC lors de son intervention au cours de cet atelier. Le projet AIMS offre desformations et de l’assistance technique en vue d’améliorer l’efficacité et la rentabilité des entreprises privées impliquées dansl’approvisionnement en intrants. Ces objectifs accordent avec ceux de la Déclaration d’Abuja sur les engrais pour une Révolu-tion Verte Africaine, adoptée en juin 2006 lors du Sommet Africain sur les Engrais.

L’allocution principale a été prononcée par Dr Calisto Bias, le Directeur général de l’Institut Agricole du Mozambique. Lerenforcement de la capacité du système de distribution d’intrants agricoles au Mozambique est extrêmement important, a ditDr Bias aux participants. Le cadre logique actuel présente des insuffisances et les intrants sont chers et pas toujours disponi-bles.

« Un environnement politique défavorable, l’absence de réseaux de distributeurs ruraux et de systèmes d’information demarché, l’accès limité aux financements et la mise en œuvre inefficace des cadres de réglementation contribuent à la faibleutilisation d’intrants au Mozambique », dit Dr Balu Bumb, chef de programme et Scientifique principal au sein du programmePolitique, Commerce et Marchés de l’IFDC. Il a aussi souligné la nécessité d’un partenariat entre le secteur privé et le secteurpublic.

Dr Larry Hammond, le chef de partie du projet AIMS et expert en marketing a fait remarquer que les activités de formationdes distributeurs seront principalement concentrées dans un premier temps sur les corridors de Beira et Nacala.

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Juin 2007, IFDC Report—7

L’IFDC détache une économiste auprès du NEPAD pour assister dans lamise en œuvre de la Déclaration d’AbujaL’IFDC a détaché l’agroéconomiste Dr Maria Wanzala auprès du secrétariat deNEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) àJohannesburg en Afrique du Sud. Ce détachement d’une durée de deux ans apour objectif d’appuyer la mise en œuvre de la Déclaration d’Abuja sur lesengrais pour une Révolution Verte Africaine, qui a été le principal résultat duSommet Africain sur les Engrais tenu du 9 au 12 juin 2006 à Abuja au Nigeria.Ce Sommet fut la première initiative collective prise par les Chefs d’Etat et degouvernement africains en vue de résoudre la crise des engrais en Afrique.

Le Sommet d’Abuja a déclaré l’engrais, tant minéral qu’organique, « produitstratégique sans frontière », c’est-à-dire que les engrais doivent être exonérésdes taxes et des impôts transfrontaliers. Par cette Déclaration, les Etatsmembres de l’Union Africaine s’engagent à atteindre un niveau d’utilisationd’engrais de 50 kilogrammes en moyenne par hectare d’ici à 2015. La Déclara-tion précise des actions concrètes que les Etats membres et les CommunautésRégionales Economiques peuvent mettre en œuvre pour atteindre cet objectif.

« L’Afrique fait face actuellement à une crise de la santé des sols due àl’épuisement des éléments nutritifs depuis des décennies sansréapprovisionnement », dit Wanzala. « Les douze résolutions contenues dans laDéclaration visant une augmentation du niveau d’utilisation d’engrais sontambitieuses mais nécessaires pour renverser la faible productivité de l’agricul-ture en Afrique et atteindre le premier objectif de développement du Millénairedes Nations Unies qui consiste à éliminer l’extrême pauvreté et la faim enAfrique d’ici 2015. »

Dr Wanzala, de nationalité ougandaise, collabore aussi étroitement avecl’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) qui est basée àNairobi au Kenya et financée par la Fondation Rockefeller. Elle partage son temps entre le NEPAD et l’AGRA.

Le Sommet, organisé par l’IFDC fut l’une des plus importantes rencontres agricoles jamais tenues en Afrique. Les 1 100participants étaient venus de 40 pays parmi lesquels des Chefs d’Etat, des Ministres de l’agriculture et des centaines deleaders d’organisations internationales, des centres de recherche agricole, des ONG et des compagnies privées.

« Dr Wanzala possède toutes les compétences requises pour assister à la mise en œuvre de la Déclaration d’Abuja—elletravaille déjà avec plusieurs des experts agricoles en Afrique, » dit Dr Amit Roy, le Président directeur général de l’IFDC.Wanzala a représenté l’IFDC d’octobre 2005 à juin 2006 en tant que conseillère du Sommet Africain sur les Engrais auprèsde NEPAD. Elle a été donc conseillère du Secteur de développement des engrais auprès de NEPAD jusqu’en janvier 2007.Elle est actuellement la Coordinatrice du Programme de Développement des marchés d’intrants au sein du DépartementAgriculture du NEPAD.

« Les variétés végétales améliorées requises pour faire la Révolution Verte Africaine existent », dit Wanzala. « Mais lerendement potentiel de ces variétés améliorées ne peut être réalisé sans une augmentation importante du niveau d’utilisationd’engrais chimiques. » Les taux d’engrais varient de 100 à 200 kilogrammes par hectare dans les pays de la « RévolutionVerte » en Asie.

La Déclaration souligne la nécessité de renforcer les capacités des organisations paysannes, de la société civile et dusecteur privé sans oublier l’amélioration des infrastructures et le développement des marchés d’intrants et de produitsagricoles.

La Déclaration fait appel à la Banque Africaine de Développement (BAD) pour mettre en place un Mécanisme africain definancement du développement des engrais en vue de développer des réseaux de distributeurs, de soutenir l’approvisionne-ment et la distribution d’engrais, de faciliter le cautionnement pour les importateurs et distributeurs d’engrais et de dévelop-per la production locale d’engrais en Afrique.

La Déclaration appelle la Commission de l’Union Africaine (CUA) et le NEPAD à mettre en place un mécanisme de suivi etd’évaluation de sa mise en œuvre. La CUA est également appelée à soumettre un rapport semestriel aux Chefs d’Etat lorsde l’Assemblée Générale de l’Union Africaine.

Dr Maria Wanzala (à gauche), agroéconomiste àl’IFDC détachée auprès du NEPAD pour aider àmettre en œuvre les 12 résolutions de laDéclaration d’Abuja sur les Engrais pour uneRévolution Verte Africaine (accrochée au mur).A droite, le Prof. Richard Mkandawire,conseiller agricole du NEPAD.

(La suite à la page 8)

Page 8: IFDC Report - Volume 32, No. 2, June 2007, French

8—IFDC Report, Juin 2007

« Les Etats membres de l’Union Africaine font face à des défis dans leurs efforts de mise en œuvre des résolutions de laDéclaration du fait de la diversité de leurs situations économiques, culturelles, linguistiques et politiques et aux contraintestechniques et financières », dit Roy.

« Maria n’aura pas la tâche facile—elle veillera à ce que les mesures et les actions définies dans la Déclaration soient mises enœuvre au niveau des pays et des Communautés Economiques Régionales. »

« Le NEPAD a déclaré que la vision du développement économique en Afrique doit être basée sur l’augmentation durable destaux de croissance économique », dit Wanzala. Pour réaliser cette vision, les Chefs d’Etat et de gouvernement africains ontadopté le Programme global de développement de l’agriculture Africaine (CAADP) pour relancer la croissance agricole, lasécurité alimentaire et le développement rural. Wanzala devra participer à toutes les tables rondes locales du CAADP etfaciliter la préparation et la mise en œuvre des plans nationaux de CAADP.

La baisse constante de la production par habitant en Afrique, combinée avec une pauvreté et une faim croissantes, a menéKofi Annan, l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies à faire appel à « une Révolution Verte uniquement Africaine ». Ila souligné que la production alimentaire en Asie a triplé, alors que « l’Afrique n’a pas encore expérimenté sa propre Révolu-tion Verte ».

« Je suis honorée de contribuer à la dynamisation de l’agriculture africaine en travaillant avec le NEPAD et AGRA en vued’atteindre un objectif collectif—une Révolution Verte propre à l’Afrique », dit Wanzala.

(Suite de la page 7

IFDC–un Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricoleB.P. 2040Muscle Shoals, Alabama, États-Unis