i. considÉration gÉnÉraless les feintes

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les feintes PAR JEAN DUFOUR, Professeur d'Education au collège de Lisieux (Su i te - Vo i r E.P.S. n «s 40, 41, 43) L ' APPRENTISSAGE DU FOOT-BALL I. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Nous avons vu. dans une précédente étude, com- ment un joueur de football, gardien de but ou joueur du champ pouvait se rendre maître du ballon. Cette possession du ballon attire immédiatement la convoi- tise de l'adversaire et déclanche plus ou moins rapi- dement des mouvements de partenaires se disposant à offrir des solutions pour l'utilisation du ballon conquis. Si la solution s'offre immédiatement, c'est la passe ou le tir. Par contre, si l'adversaire se fait trop pres- sant ou s'il n'existe pas à proximité un partenaire démarqué, il faut bien garder la balle, en attendant, en provoquant même, des circonstances plus favo- rables Deux moyens sont offerts au joueur pour conserver la balle en se débarrassant de l'adversaire : les drib- bles et les feintes. Disons tout de suite que l'aptitude aux dribbles et aux feintes sont des critères infaillibles d'appré- ciation de la classe. Les meneurs de jeu célèbres des grandes équipes de football gardent la balle par leurs dribbles et leurs feintes utiles et le moment venu, après avoir « écoeuré » un ou plusieurs adversaires, ils transmettent la balle dans des conditions idéales. A. Esprit - Définitions. La feinte n'est pas à proprement parler un geste technique. Pouvant être plus ou moins complexe, elle comporte le plus souvent plusieurs gestes tech- niques dont un ou plus ne sont que des simulacres. Il y a donc à la base un esprit de ruse, de trom- perie. La ruse inquiète l'adversaire, le fait hésiter, abaisse le niveau du rythme de son jeu, freine sa spontanéité. Des feintes réussies créent chez l'adver- saire un sentiment paralysant d'infériorité qui dé- clanche bien souvent une perte de sang-froid. La feinte (réussie) a donc une valeur psychologique im- portante, elle met rapidement l'adversaire dans un état d'infériorité morale. Nous disons qu'une feinte est réussie quand elle permet, soit de transmettre le ballon à un parte- naire, soit de conserver la maîtrise du ballon pour un tir ou un dribble en éliminant l'intervention d'un adversaire. Prenons deux exemples très simples : 1) Un joueur pressé de près par un adversaire court vers une balle qui lui est adressée. Il simule une frappe et laisse courir la balle, se retourne et s'empare du ballon. Son adversaire croyant à la frappe est resté un instant cloué sur place. La feinte réussie a permis de placer cet adversaire pressant à deux ou trois mètres. 2) Un joueur vient de contrôler le ballon par blo- cage. Un adversaire se précipite vers lui. Le posses- seur du ballon simule une frappe vers l'adversaire qui s'arrête et place son pied pour arrêter ce ballon qui ne viendra pas. Cet arrêt de l'adversaire permet alors au possesseur du ballon de partir en dribble dans une direction propice. B. Les facteurs de réussite. Essayons maintenant d'analyser les facteurs qui sont entrés en ligne de compte pour permettre la réussite de ces feintes. Conception de la feinte. — C'est là qu'intervient le tempérament du joueur qui, par nature, est plus ou moins rusé. Il n'empêche que si le joueur sollicité a étudié et répété maintes fois à l'entraînement cette feinte, l'idée en jaillira beaucoup plus aisément dans son esprit. Cette conception de la feinte doit être extrêmement rapide, toute hésitation est fatale. Vue périphérique. — Avant de se lancer dans sa feinte, en un éclair, le joueur doit avoir conscience de la place de son adversaire direct, de ses plus proches adversaires et partenaires et même de la direction, voir de la vitesse de leurs déplacements. Réaction de l'adversaire. — Avant de simuler sa frappe (premier exemple choisi) le joueur doit « sen- tir » la réaction de l'adversaire et placer ce simu- lacre au moment le plus opportun pour obtenir « l'adhésion » de sa victime. Le geste réel ne vient pas sitôt après le simu- lacre, il se déclanche seulement lorsque l'adversaire marque son temps d'arrêt. Il convient alors d'enchaî- ner très vite, d'exploiter rapidement ce temps mort de l'adversaire. Tout cela, bien sûr, est si rapide que le raisonnement n'intervient pas ; il y a ce sens inné du moment qui est à la fois question de valeur personnelle et de « forme » du jour aussi. Enfin, le facteur essentiel de réussite d'une feinte est l'apparence du réel dans le geste technique simulé. Sa terminaison seule (impact avec le ballon) doit manquer. La position du corps, de la jambe d'appui, la préparation du segment de frappe, l'ardeur même du joueur, tout doit concourir à créer l'illusion qu'un geste technique réel va être exécuté. 48 Revue EP.S n°44 Mars 1959. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés

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Page 1: I. CONSIDÉRATION GÉNÉRALESS les feintes

les feintes PAR JEAN DUFOUR,

Professeur d'Education Physique au collège de Lisieux

(Suite - Voir E.P.S. n«s 40, 41, 43)

L'APPRENTISSAGE DU FOOT-BALL

I. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES Nous avons vu. dans une précédente étude, com­

ment un joueur de football, gardien de but ou joueur du champ pouvait se rendre maître du ballon. Cette possession du ballon attire immédiatement la convoi­tise de l'adversaire et déclanche plus ou moins rapi­dement des mouvements de partenaires se disposant à offrir des solutions pour l'utilisation du ballon conquis.

Si la solution s'offre immédiatement, c'est la passe ou le tir. Par contre, si l'adversaire se fait trop pres­sant ou s'il n'existe pas à proximité un partenaire démarqué, il faut bien garder la balle, en attendant, en provoquant même, des circonstances plus favo­rables

Deux moyens sont offerts au joueur pour conserver la balle en se débarrassant de l'adversaire : les drib­bles et les feintes.

Disons tout de suite que l'aptitude aux dribbles et aux feintes sont des critères infaillibles d'appré­ciation de la classe. Les meneurs de jeu célèbres des grandes équipes de football gardent la balle par leurs dribbles et leurs feintes utiles et le moment venu, après avoir « écœuré » un ou plusieurs adversaires, ils transmettent la balle dans des conditions idéales.

A. — Esprit - Définitions.

La feinte n'est pas à proprement parler un geste technique. Pouvant être plus ou moins complexe, elle comporte le plus souvent plusieurs gestes tech­niques dont un ou plus ne sont que des simulacres. Il y a donc à la base un esprit de ruse, de trom­perie. La ruse inquiète l'adversaire, le fait hésiter, abaisse le niveau du rythme de son jeu, freine sa spontanéité. Des feintes réussies créent chez l'adver­saire un sentiment paralysant d'infériorité qui dé­clanche bien souvent une perte de sang-froid. La feinte (réussie) a donc une valeur psychologique im­portante, elle met rapidement l'adversaire dans un état d'infériorité morale.

Nous disons qu'une feinte est réussie quand elle permet, soit de transmettre le ballon à un parte­naire, soit de conserver la maîtrise du ballon pour un tir ou un dribble en éliminant l'intervention d'un adversaire. Prenons deux exemples très simples :

1) Un joueur pressé de près par un adversaire court vers une balle qui lui est adressée. Il simule une frappe et laisse courir la balle, se retourne et s'empare du ballon. Son adversaire croyant à la frappe est resté un instant cloué sur place.

La feinte réussie a permis de placer cet adversaire pressant à deux ou trois mètres.

2) Un joueur vient de contrôler le ballon par blo­cage. Un adversaire se précipite vers lui. Le posses­seur du ballon simule une frappe vers l'adversaire qui s'arrête et place son pied pour arrêter ce ballon qui ne viendra pas. Cet arrêt de l'adversaire permet alors au possesseur du ballon de partir en dribble dans une direction propice.

B. — Les facteurs de réussite.

Essayons maintenant d'analyser les facteurs qui sont entrés en ligne de compte pour permettre la réussite de ces feintes.

Conception de la feinte. — C'est là qu'intervient le tempérament du joueur qui, par nature, est plus ou moins rusé. Il n'empêche que si le joueur sollicité a étudié et répété maintes fois à l'entraînement cette feinte, l'idée en jaillira beaucoup plus aisément dans son esprit. Cette conception de la feinte doit être extrêmement rapide, toute hésitation est fatale.

Vue périphérique. — Avant de se lancer dans sa feinte, en un éclair, le joueur doit avoir conscience de la place de son adversaire direct, de ses plus proches adversaires et partenaires et même de la direction, voir de la vitesse de leurs déplacements.

Réaction de l'adversaire. — Avant de simuler sa frappe (premier exemple choisi) le joueur doit « sen­tir » la réaction de l'adversaire et placer ce simu­lacre au moment le plus opportun pour obtenir « l'adhésion » de sa victime.

Le geste réel ne vient pas sitôt après le simu­lacre, il se déclanche seulement lorsque l'adversaire marque son temps d'arrêt. Il convient alors d'enchaî­ner très vite, d'exploiter rapidement ce temps mort de l'adversaire. Tout cela, bien sûr, est si rapide que le raisonnement n'intervient pas ; il y a ce sens inné du moment qui est à la fois question de valeur personnelle et de « forme » du jour aussi.

Enfin, le facteur essentiel de réussite d'une feinte est l'apparence du réel dans le geste technique simulé. Sa terminaison seule (impact avec le ballon) doit manquer. La position du corps, de la jambe d'appui, la préparation du segment de frappe, l'ardeur même du joueur, tout doit concourir à créer l'illusion qu'un geste technique réel va être exécuté.

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Page 2: I. CONSIDÉRATION GÉNÉRALESS les feintes

C. — Danger et valeur des feintes. Avant d'aborder l'enseignement des feintes en foot­

ball, demandons-nous, car ses ennemis sont nom­breux, si cet apprentissage est utile ou nuisible ?

Comme dans bien des domaines, arguments favo­rables et défavorables ont leur valeur.

Un fait est certain l'abus des feintes est une cala­mité :

— il ralentit le jeu ; — il favorise le goût du jeu dit « personnel » ; — il risque de faire dégénérer le jeu en une suc­

cession de numéros singuliers, proches des exer­cices de cirque ;

— il nuit à l'efficacité. Mais une utilisation judicieuse, utile et raisonnable

des feintes fournit : — un avantage moral certain sur l'adversaire ; — la possibilité de garder la balle (ce qui est par­

fois indispensable) ; — la possibilité de s'assurer une possession plus

complète du ballon par élimination d'un adver­saire ;

— un moyen éducatif très vaste tant sur le plan intellectuel (intelligence dans l'action) que sur le plan technique et affectif (maîtrise de soi, persévérance et concentration).

D. — Enseignement des feintes. Faire un ou plusieurs simulacres de gestes tech­

niques, enchaîner un ou plusieurs autres gestes tech­niques à leur suite, cela suppose que toutes ces choses sont connues et que le joueur est capable d'exécuter ces gestes techniques avec une certaine pureté. Il importe donc de ne pas commencer l'apprentissage des feintes trop tôt ; mais je pense qu'il n'y a pas d'inconvénient à faire travailler quelques feintes sim­ples, composées d'éléments simples et bien connus à des minimes. Je pense aussi qu'il convient, pour les enseigner dans l'esprit du jeu, de les inclure, dès que possible, dans l'étude des phases de jeu, pour en faire ressortir l'intérêt pour le jeu de l'équipe.

On peut donc concevoir un enseignement des feintes en deux temps, parallèlement au travail technique geste par geste : d'abord l'analyse et la répétition lente et raisonnée de l'enchaînement, puis en intro­duisant vitesse et opposition, la réalisation de la feinte dans diverses phases extraites du jeu réel.

Une logique rigoureuse et aveugle voudrait que chaque élément technique pouvant être exécuté, puisse être aussi simulé et suivi de tout autre élé ment connu exécuté réellement. On pourrait ainsi, en combinant toutes les petites cases du tableau-résumé de la technique (n° 39, p. 35 d'Education Physique et Sports), concevoir un nombre énorme de feintes. Ce n'est là qu'une vue (mauvaise) de l'esprit car, fort heureusement, le jeu de football est

Le dribble déconcertant de КОРА (Photo MIROIR-SPRINT)

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Page 3: I. CONSIDÉRATION GÉNÉRALESS les feintes

bien différent de la rigueur de ces combinaisons ma­thématiques. L'idée, cependant, est à retenir. En défi­nitive, en se référant au tableau-résumé et à l'ana­lyse des phases caractéristiques du jeu, je pense qu'à tous les stades du perfectionnement technique, du­rant des années, il est important que le joueur prenne connaissance et étudie un grand nombre de feintes. Il y aura du déchet, beaucoup de déchet ; mais le joueur arrivé à son stade de maturité aura fait son choix. Il possèdera d'une manière sûre, en fonction de son tempérament, de ses prédominances physiques et techniques (« points forts ») de son poste de prédi­lection dans l'équipe, une gamme plus ou moins étendue de feintes qui augmentera sa valeur person­nelle, le rendement de son équipe et son plaisir. Avant de prendre quelques exemples, rappelons quel­ques règles essentielles d'enseignement :

— Démontrer (ou faire démontrer) le mieux pos­sible ;

— Analyser (ne pas trop s'étendre...) :

— Faire exécuter ; — Corriger : — Insister sur les points importants :

— apparence du réel dans le geste simulé. — exploiter rapidement et au profit de

l'équipe l'avantage acquis par la réussite de la feinte.

Arrêtons là ce tableau qui n'a pas d'autre but que celui de suggérer...

L'apprentissage des feintes est un travail ardu, de longue haleine mais plein d'intérêt. Il représente un des moyens les plus sûrs d'élever le niveau tech­nique des joueurs et, si ceux-ci s'évertuent à en user avec mesure et discernement, d'augmenter la valeur et le « standing » de leur équipe. Sa valeur éduca­tive, enfin, ne signifie nullement qu'il est dépourvu d'attrait pour ceux qui s'y adonnent.

J. DUFOUR

SIGNES CONVENTIONNELS UTILISÉS

ballon <— trajet du ballon

joueur exécutant la feinte A partenaire de ce joueur

adversaire du joueur exécutant la feinte

déplacement d'un joueur.

Un pénalty remarquablement tiré par DI STEFANO (Photo MIROIR-SPRINT)

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Page 4: I. CONSIDÉRATION GÉNÉRALESS les feintes

Geste technique simulé

Énoncé Observations

A. — SIMULACRE SEUL : 1) Course vers la balle et

frappe (pied : intérieur-extérieur-cou de pied-tête).

2) Mêmes simulacres (qu'en 1).

B. — SIMULACRE ET GESTE RÉEL : GESTES SIMILAIRES :

3) Dribble. a) Départ en dribble de

l'extérieur, du pied droit vers la droite.

Poser le pied droit au-delà du ballon (fig. 2).

b) Départ en dribble de l'ext. du pied droit vers la droite

Voir a) (1 et 2).

c) Départ en dribble de l'in. du pied droit vers la gauche (fig. 1).

Passer le pied au-dessus du ballon et le poser (fig. 2)

4) Frappe. a) Frappe de l'int. du

pied droit vers la gauche (partenaire A)

(même feinte avec intérieur puis extérieur du pied gauche). a') Frappe de l'ext. du

pied droit vers la droite (partenaire B)

(même feinte avec extérieur puis intérieur du pied gauche). b) Frappe du coup de

pied ou de l'int. (tir) vers la gauche.

Enchaînement : geste réel

Énoncé Observations

1) Laisser courir le bal­lon au profit d'un parte­naire placé sur la trajec­toire du ballon. 2) Laisser le ballon pour­

suivre sa course en dehors des limites du terrain.

Une rentrée en touche, un coup de pied de but représentent un avantage obtenu grâce à cette feinte.

3) Dribble. a) Départ en dribble de

l'intérieur du pied gauche vers la droite (fig. 4).

Attendre le temps d'ar­rêt de l'adversaire en se redressant (fig. 3). Enchaî­ner (dribble-passe au tir). Même feinte à gauche.

b) Départ en dribble de l'int. du pied droit vers la gauche (fig. 3).

Dans le jeu, avec le même adversaire faire alterner a) et b).

c) Départ en dribble de l'ext. du pied droit vers la droite (fig. 3).

Mêmes gestes inversés pour le pied gauche. C'est la feinte classique de drib­ble de l'ailier adossé à sa ligne de touche.

Avant cette frappe, le pied était passé au-dessus du ballon pour se poser à gauche de celui-ci.

4) Frappe. a) Frappe de l'ext. du

pied droit vers la droite (partenaire B).

a') Frappe de l'int. du pied droit vers la gauche (partenaire A).

b) Frappe de l'ext. vers la droite.

Cette feinte peut être exécutée avec ou sans temps d'arrêt et en fai­sant varier les surfaces de frappe (frappes simulées et réelles).

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Page 5: I. CONSIDÉRATION GÉNÉRALESS les feintes

Geste technique simulé

Énoncé Observations

c) Frappe puissante de volée du cou de pied.

c') Frappe puissante sur balle arrêtée (cou de pied).

1) Coup de pied de but (1). Prendre beaucoup d'élan.

1) Coup-Franc.

d) Frappe puissante du cou de pied.

(feinte à exécuter sur ballon immobile d'abord, puis roulant dans le sens de la course du joueur).

e) Frappe de l'int. du pied (petit centre en retrait).

5) Lancer. a) Rentrée en touche ver

un partenaire A.

Enchaînement : geste réel

Énoncé Observations

d) Frappe légère et laté­rale en déviation (de l'int., ou de l'ext. du pied). c') Frappe légère (int. ou

extérieur) du pied (2).

Vers un partenaire dé­marqué.

1) Passe à un partenaire démarqué au-delà des 16 m et qui renvoie la balle au gardien de but. Balle en mains celui-ci s'avance et dégage.

2) Passe à un partenaire mieux placé pour le tir (par rapport au « mur »).

d) Frappe du talon. Franchir complètement le ballon. Poser le pied de frappe au-delà du ballon avant de « pousser » ce ballon avec le talon vers l'arrière.

e) Frappe de l'int. du pied (pousser la balle dans le but).

Le gardien croyant au petit centre en retrait s'est avancé vers le partenaire ouvrant son but au fein-teur.

5) Lancer. a) Après un arrêt et une

nouvelle préparation ra­pide, lancer vers B.

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Page 6: I. CONSIDÉRATION GÉNÉRALESS les feintes

Geste technique simulé

Énoncé Observations

a') Rentrée en touche vers un partenaire.

b) Lancer à la main du gardien de but vers un par­tenaire A.

A est marqué ou va l'être, (fig. ci-dessous n° 1)

C. — SIMULACRE DIFFÉRENT DU GESTE RÉEL. a) Arrêt de dribble par

blocage de la semelle. Dribble rectiligne (sur­

faces de contact alternée, intérieur, extérieur, cou de pied, pointe).

b) FRAPPE du pied (sur balle immobile ou venant vers le joueur).

c) FRAPPE du pied de volée (sur balle aérienne).

Illusion de puissance.

d) FRAPPE de la tête.

e) FRAPPE de volée (cou de pied).

f) BLOCAGE de la se melle.

g) Départs en DRIBBLE (int. ou ext.)

Un adversaire est en face.

Enchaînement : geste réel

Énoncé Observations

a') Après un arrêt et une nouvelle préparation ra­pide, lancer devant le même partenaire qui a brusquement changé de direction (feinte double et coordonnée). b) Lancer vers B (fig. ci-dessous n° 2)

Le simulacre oblige l'ad­versaire à opter pour le marquage de A.

a) Reprise du dribble (même forme qu'avant le simulacre de blocage).

Passer le pied (droit ou gauche) au-dessus du bal­lon, le laisser revenir en arrière, reprendre le drib­ble (plus vite) et enchaîner avec tir ou passe. Enchaînement avec drib­

ble de la semelle (1/2 tour) et passe vers l'ar­rière.

— du cou de pied. — de la cuisse. — de l'int. du pied.

b) BLOCAGE avec la semelle.

c) AMORTIE

d) AMORTIE — de la cuisse. — de la poitrine. — de la tête (très diffi­

cile). Surfaces de contact : — int. du pied. — ext. du pied.

e) SEMI-BLOCAGE ser­vant de départ en dribble

f) Laisser courir la balle et enchaîner, en DRIB BLE. g) FRAPPE dans une au

tre direction (passe ou tir). J. DUFOUR

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