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ISSN 1762-8431 Funéraire R ésonance Hors série #3 - Décembre 2016 - 11 Hors série #3 Spécial numérique

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FunéraireFunéraireFunéraireRésonance

Hors série #3 - Décembre 2016 - 11 €

Hors série #3Spécial numérique

Toute l'équipe deRésonance vous adresse

ses meilleurs vœuxpour l'année 2017!!!pour l'année 2017!!!

Résonance vous adresseRésonance vous adresse

ses meilleurs vœuxses meilleurs vœux

ses meilleurs vœuxses meilleurs vœux

Toute l'équipe deToute l'équipe de

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Actualisation du traité en fonction

du décret du 28 janvier 2011

* Traité actualisé à l'aide d'un fascicule intercalaire avec mise à jour en fonctiondu décret du 28 janvier 2011 et des textes parus en 2010.

Je souhaite m'abonner au magazine Résonance !Nom : ...................................................................Prénom : ..............................................................Société : ...............................................................E-Mail  :  ...............................................................Adresse : ...........................................................................................................................................Code postal : ................... Ville : ......................................................................................................Pour expédition CEE indiquer le numéro de TVA : ......................................................................Abonnement Résonance "papier et numérique" 10 numéros (+ 2 hors-série offerts) / an :

   France : 99 € T.T.C.  (dont 2,03 € T.V.A 2,10%)   DOM/TOM et Étranger : 109 € T.T.C.  (dont 2,24 € T.V.A 2,10%)

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BULLETIN D'ABONNEMENT - FACTURE À RETOURNER : Groupe SLR Éditions & Design - Parc Faraday - Bât. 1 - 1, avenue Christian Doppler - 77700 Serris.OU ABONNEZ-VOUS DIRECTEMENT SUR NOTRE SITE : www.resonance-funeraire.com D

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Editeur :Groupe SLR Éditions & DesignSARL au Capital 8 000 €Parc Faraday - Bât. 11, avenue Christian Doppler - 77700 Serris.SIREN : 449 439 629 00055Tél. : + 33 (0)1 61 10 08 50Fax :  + 33 (0)1 61 10 08 55E-mail : [email protected] : www.resonance-funeraire.comDirectrice de la publication :Simone BATUT - LA RICHARDERIERédactrice en chef :Maud [email protected] de cellule conceptionet Rédacteur en chef adjoint :Steve LA RICHARDERIEService Publicité :Léonie BELJournaliste, assistant de rédaction :Gil CHAUVEAU, Olivier PELLADEAUSecrétariat de rédaction :Denis HUGOTRéalisation maquette :Frédéric PETITOnt collaboré à ce numéro :Danièle DA PLMA, Richard FERET,Philippe DUPUIS, Jean-Pierre TRICON,  Philippe MARTINEAU,Yves MESSIER, Georges MARTINEZ, Maurice ABITBOL,Cathy ALEGRIA, Anaïs LE HIR, Claire SARAZIN, Marie DULHOSTE,Caroline ROCHERIEUXPhotographies, illustrations : DR, Photos X.Imprimeur : Imprimerie OFFSET 5 Édition 85150 La Mothe-AchardCette revue contient un jetésous couverture "Monustone"Dépôt légal 4e trimestre 2016Parution mensuelle(n°03 Hors Série - Décembre 2016).N° de CPPAP : 0415 T 83927ISSN 1762-8431Résonance est un magazine libre et indé-pendant, ouvert à toute personne souhai-tant s’exprimer. Il est distribué en France et en Europe à l’ensemble des profession-nels funéraires, ainsi qu’aux organismes et associations au niveau international.

Humains nous étions, humains nous sommes…humains nous resterons

Il est un fait que, depuis une vingtaine d'années, on assiste à un fort dévelop-pement des moyens de communication, couplés à une généralisation de l'infor-

matique personnelle. Aujourd'hui, il est de bon ton d'arborer un objet connecté, de faire part de ses états d’âme en mode abrégé sur Twitter, de partager son nihilisme photographique sur Flickr ou de s'exposer aux regards planétaires dans Facebook, alors que l'on continue d'ignorer la vie de son voisin de palier… La profession funéraire n'échappe pas à ce postulat.

Quel que soit le domaine, des sites font fl orès, pour le meilleur et pour le pire. Commençons par le pire, si vous le voulez bien. Soumise à l'hégémonie de l'instantanéité et de la multicanalité, l'information est la première à pâtir de ce phénomène, car, temps réel oblige, elle est trop souvent non vérifi ée pour ne plus s'apparenter, hélas, qu'à la propagation de "ragots". Érigés au rang de soi-disant journalisme numérique, les messages se diffusent à la vitesse de la lumière, et sont repris, amplifi és, et même quelquefois détournés, pour déboucher sur un salmigondis indigeste et pitoyable.

Le meilleur, maintenant, car il existe : ce funéraire 2.0, élaboré sur des bases saines, vérifi ées, accessibles et pédagogiques, relayé par des sites média, de e-services et de e-commerce, responsables et professionnels, contribuant à asseoir la maturité de ce qu'il est convenu d'appeler “des consommateurs“. Hélas, on ne parle plus de familles, mais bien de consommateurs, comme si la mort était devenue banale et placée au rang d'une vulgaire barquette alimentaire qu'il faut promouvoir à tout prix.Mais cet événement ultime a un sens, il est vecteur de sensibilité, d'émotion, d'espoirs...

Des mots nouveaux sont apparus, comme "Ubérisation", "E-marketer" et même "M-marketer". Comment peut-on tomber si bas, de quoi est-il question, en défi ni-tive ? La douleur de la perte d'un être cher ne se numérise pas, elle ne se réduit pas à un simple algorithme, elle a un sens, et ce sens repose sur l'échange et l'indispensable contact humain que nous avons avec notre opérateur funéraire. Le retour aux valeurs de dignité et de respect s'impose, au risque de perdre le sens profond de notre existence… de n'être plus qu'une adresse IP parmi tant d'autres.Le numérique, la dématérialisation et la collecte des données sont une réalité à développement exponentiel, ce que nous en faisons en revanche est de notre responsabilité d'opérateurs. Ne nous laissons pas dominer par les effets de mode, mais au contraire imposons à cette technologie de l'information globale notre réalité humaine dans ce qu'elle a de meilleur, apportons notre valeur ajou-tée, tout ce qui donne un réel sens à nos actions, telles que nous les espérons et les voulons.Notre devoir de dignité est d'apporter aux familles un accompagnement respec-tueux de leur identité et de leurs volontés, ne succombons pas aux sirènes du "big data". Laissons les "pure players" œuvrer et, si leurs projets devaient s'avérer vides de sens, ils disparaîtraient dans la "corbeille"… Telles sont leurs propres règles.

Humains nous étions, humains nous sommes, humains nous resterons. Là est la voie, et, où il y a une volonté, il y a toujours un chemin, et je sais pertinemment que, quelle que soit l'évolution technologique des moyens de communication, la chaleur d'une poignée de main et un regard franc valent tous les sites de la planète, et c'est heureux.

Maud BatutRédactrice en chef

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(Préambule•  Le funéraire 2.0 ...................................................................................................................................................................................................p. 8

(Tendance•  CSNAF : site "Décès-info.fr", le pari réussi d’un site Internet grand public ...................................................................................... p. 10•  Innovations et digitalisation dans le funéraire .........................................................................................................................................p. 12•  HYGECO : L’outil numérique est synonyme pour nous d’une réactivité, d’une efficacité 

et d’une satisfaction clientèle accrues ! .....................................................................................................................................................p. 14•  FunérArts, Bernier-Probis et FUNICO-Cercueils du Nord :  Innovation et savoir-faire au service d’un Cercueil 2.0 ............. p. 18•  Funéraire :  l’émergence du numérique ..................................................................................................................................................... p. 22•  Internet et le funéraire, comment gérer sa présence sur Internet ? ................................................................................................. p. 26•  La notion physique du souvenir face à son éventuel devenir virtuel................................................................................................ p. 28•  Facilitateur de business : FunéMarket et le funéraire 2.0 .................................................................................................................... p. 30•  Partenaires Funémarket

-  FGS, le funéraire sur mesure en 3D .......................................................................................................................................................... p. 32-  Obsèques : la petite musique d’Elicci ...................................................................................................................................................... p. 33-  Comitam : l’aventure du Web au service du funéraire ....................................................................................................................... p. 34-  2PFC : le support rigide Juca fait un carton .......................................................................................................................................... p. 35-  Vocation Formations FG au plus près des entreprises funéraires ................................................................................................... p. 36-  EIHF-ISOFROID, leader en produits et services avant la mise en bière ........................................................................................ p. 37

•  Crématorium de Valenton : La téléassistance de nos installations… un gage de fiabilité ! ..................................................... p. 38•  Funéraire, "Big Data" et "Cloud computing"… .......................................................................................................................................... p. 40

(Économie•  FUNECAP : Nouvelle stratégie numérique et direction digitale à la conquête du Web ............................................................ p. 42•  Barthélémy Bronze : Parce que chaque souvenir est unique, personnalisez-le... ......................................................................... p. 44•  Le marché des services funéraires en pleine recomposition ............................................................................................................. p. 46•  Cimtéa :  internet au service de la gamme Absolu© ............................................................................................................................ p. 48•  Le service funéraire et la numérisation de l’économie ........................................................................................................................ p. 50•  Sur PierrePolie.com, la plaque funéraire à la carte .............................................................................................................................. p. 54•  Cathy Alegria, auteur de l’étude :  "Les services funéraires à l’horizon 2020" ............................................................................... p. 56•  Le crowdfunding, un financement alternatif pour obsèques participatives ................................................................................... p. 58•  FUNERIA, une solution de gestion complète au service des professionnels du funéraire ........................................................ p. 62•  Braumat,  l’innovation technologique permanente ................................................................................................................................. p. 64•  Registre de condoléances digital : de la notoriété à la data qualifiée ......................................................................................... p. 66

(Vie des entreprises•  Ducarme véhicules funéraires : Le "Père Lachaise", une nouvelle version sur la route des innovations ............................... p. 68•  Fury Diffusion…  Nouveautés 2017 du leader français de l’inter en bronze ................................................................................... p. 70•  Labbé-Koenig SAS : mini-pelles et transporteur performants pour le cimetière ........................................................................... p. 72

(Collectivités•   Les cimetières 3.0 sont déjà connectés ....................................................................................................................................................p. 76•  Bornes numériques et Internet : pour moderniser l’éternité ................................................................................................................ p. 78•  La numérisation des cimetières juifs d’Alsace : La technologie au service de la mémoire ...................................................... p. 80

(Formation•  Numérique et formation : l’évolution en marche .................................................................................................................................... p. 82

(Réglementation•  Le certificat de décès .................................................................................................................................................................................... p. 84•  Il y a mort et mort… ou quand le numérique vient troubler le droit au repos éternel ................................................................ p. 90•  Dématérialisation du certificat de décès ................................................................................................................................................. p. 92•  Opposition à l’utilisation de ses données personnelles à des fins de prospection commerciale ......................................... p. 94•  Nouveau service de conseil juridique en droit funéraire ..................................................................................................................... p. 96•  Destination des cendres : en France, le Vatican devra attendre ...................................................................................................... p. 98•  La fermeture et la translation du cimetière ............................................................................................................................................p. 104•  Législation : questions diverses .................................................................................................................................................................p. 108

(Et demain ?•  Imprimantes 3D :  le funéraire s’ouvre des portes ................................................................................................................................ p. 110

(Petites annonces… ............................................................................................................................................................................p. 112

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8Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Préambule)

Le  commerce  électronique  – E-commerce – s’empare du secteur 

funéraire pour le modifi er dans sa struc-ture et dans son fonctionnement. Son développement transforme l’approche et l’accompagnement des personnes, que ce soit au plan de l’offre de ser-vices, de l’information sur la prépara-tion des obsèques, de la question de leur fi nancement ou du suivi en ligne des personnes.

L’innovation concerne aussi les cime-tières, dont la gestion est impactée. Les outils permettent le développement de nouveaux produits, tels que la retrans-mission en direct ou en différé des céré-monies, la visite virtuelle des cimetières offrant  d’accéder à de  nombreuses informations sur les tombes et les per-sonnalités inhumées, les QR Codes des cimetières, la création de mémoriaux virtuels.

Les QR Codes installés dans les cime-tières,  qui  donnent  accès  à  un  site Internet regroupant les informations, les cartographies, les images ou les vidéos sur un produit ou un mémorial, permet-tent de mettre en valeur le patrimoine communal, d’enrichir la connaissance de l’histoire des personnalités locales décédées ou des illustres personnages inhumés dans le cimetière. 

L’utilisation de ces nouvelles techniques peut être faite simplement pour recueillir des informations sur les démarches à accomplir en cas d’obsèques ou pour l’organisation de la cérémonie ; elle peut aussi déboucher sur la création d’un  véritable  cimetière  virtuel avec l’accès à des informations et des don-nées  personnelles,  décidée  par  la personne avant son décès ou par ses proches et héritiers. L’interactivité per-met non seulement d’accéder à ce lieu de mémoire virtuel, mais aussi de l’en-richir par des apports nouveaux, que ce soient des témoignages, des objets, des photographies ou des vidéos, des 

écrits, qui reconstituent et perpétuent la mémoire du défunt pour la commu-nauté de ses proches.

Les cimetières virtuels offrent une socia-lisation de la mémoire du défunt et de la communauté de ses proches, avec un accès immédiat à distance permet-tant de réunir des personnes éloignées géographiquement  en  une  commu-nauté virtuelle.

Ils mettent aussi en jeu la régulation de la mort numérique

En raison de l’interactivité qui les carac-térise, les questions portent sur la pro-priété, la gestion et la conservation des données, la protection des droits de la personne du défunt et des membres de son entourage, sur la structure d’accueil et de  consultation des  informations, l’accessibilité des données. 

-  Au plan moral, la mémoire du défunt subit  une  extension après  la mort, qui peut s’approcher de la recherche d’immortalité ou d’éternité.

-  Au  plan  juridique,  les  acteurs  du funéraire vont devoir présenter leurs offres de services et  les  formaliser contractuellement  de manière pré-cise et rigoureuse afi n d’intégrer les dispositions nécessaires pour veiller au respect de la volonté du défunt, de ses droits personnels ainsi que de ceux des personnes qui pourront être impliquées.

développement transforme l’approche et l’accompagnement des personnes, 

Les services funéraires vivent une transformation résultant de la technologie qui caractérise la société de l’information et de la communication.

Le funéraire 2.0Les acteurs

du funéraire devront établir des conventions

dont le contenu permettra de répondre aux nombreux

aspects de la questiondes données,

de leur accessibilité,de leur confi dentialité,

de leur protectionet de leur conservation

… le devenirdes données personnelles

du défunt et leur utilisation peuvent conduire

à des confl its,voire à des impasses

Danielle Da Palma, avocat à la cour.Danielle Da Palma, avocat à la cour.

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Le

funé

rair

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Les incidences de ces nouvelles tech-nologies sur l’organisation et l’activité du secteur funéraire sont multiples. Elles ne sont pas encore appréhendées par une règlementation propre à ce sec-teur, mais doivent être évaluées selon les textes applicables en fonction des droits  ou des personnes  concernés. Ainsi  faudra-t-il  envisager une modi-fi cation de la réglementation propre aux  cimetières  pour  que  les maires puissent continuer à exercer le contrôle qui leur est dévolu sur le contenu des données concernant  les défunts afi n de veiller au respect de l’ordre public et de la dignité des lieux, conformé-ment aux pouvoirs que  leur  confère l’art. R. 2223-8 du Code général des collectivités publiques.

Les opérateurs en charge de la cap-tation  et  de  l’enregistrement  des cérémonies devront prendre soin de la  question  du  droit  à  l’image  des personnes  filmées  dans  un  espace ouvert au public, et de la diffusion de ces images. Les acteurs du funéraire devront établir des conventions dont le contenu permettra de répondre aux nombreux aspects de la question des données, de leur accessibilité, de leur confi dentialité, de leur protection et de leur conservation. Cet aspect comporte un véritable enjeu face au concept de "mort numérique" auquel la CNIL est confrontée.

La loi Informatique et Libertés ne pré-voyant pas la transmission des droits personnels du défunt à ses héritiers, il importe de se préoccuper, dans la mesure  du  possible,  des  modalités d’expression de la volonté du défunt. Cette question est très sensible, et d’au-tant plus complexe que la personne ne peut plus, par hypothèse, s’exprimer si elle n’a pas anticipé le devenir de ses données après sa mort.

L’encadrement  juridique  de  la  mort numérique ne peut  se  limiter à des clauses insérées dans des conditions générales  des  sites  Internet.  Sur  le réseau, le profi l de la personne conti-nue d’exister si aucune procédure d’ef-facement n’a été décidée. Or, le deve-

nir des données personnelles du défunt et  leur utilisation peuvent conduire à des confl its, voire à des impasses. La récupération des données par les héri-tiers, leur mise à jour ou leur suppres-sion, les désaccords entre héritiers sont des questions qui vont être soulevées.

En  outre,  les  opérateurs  vont  être confrontés à des risques liés au droit des successions ou aux conventions et contrats d’adhésion signés.  Les per-sonnes proches du défunt seront sou-cieuses de la pérennité des mesures de protection et de conservation des données personnelles, particulièrement en cas de cession, de dissolution et de cessation de l’activité de l’entreprise à laquelle celles-ci auront été confi ées.

De nouvelles sociétés de service appa-raissent aux côtés des acteurs histo-riques du funéraire avec une offre qui peut être séduisante et dynamique ; il faudra se prémunir contre d’éventuels écueils  en  cas  de  manque  d’expé-rience et de rigueur.

La douleur éprouvée par les familles au moment de la mort d’un des leurs les rend plus vulnérables, et leur désarroi leur fait ressentir le besoin de conseils et  d’assistance.  Ces  circonstances renforcent  la nécessité de  l’interven-tion d’un professionnel qui prendra en compte la prudence et l’exigence de conseils personnalisés.

Le désir humain est de  transgresser la mort en créant une vie virtuelle qui, au-delà du simple recueil de souvenirs autour de témoignages sur le défunt, peut se poursuivre sous la forme d’un avatar octroyant une immortalité. Les progrès techniques permettent de vir-tualiser  la mort  et, même,  une nou-velle  vie post-mortem. Une  réfl exion des acteurs du funéraire autour de ces innovations est essentielle.

Danielle Da Palma Avocat à la cour

Cabinet SEBAN & ASSOCIÉS

… il faudrase prémunir contre

d’éventuels écueils en cas de manque d’expérience

et de rigueur

Une réfl exiondes acteurs du funéraire

autour de ces innovations est essentielle

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10Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

Contribuer à donner une image dif-férente des métiers du funéraire et 

participer à une réfl exion plus géné-rale sur la représentation de la mort dans une société moderne sont deux des objectifs que s’est fi xés la CSNAF. Pour le premier, Internet est le média choisi prioritairement pour atteindre ce but avec  l’utilisation de  tous  les outils  disponibles.  Pour  le  second, celui-ci s’est concrétisé avec la tenue des premières Assises du  funéraire, dont  le  thème  fut  "Mieux accompa-gner  le deuil  :  un enjeu majeur de notre société" et qui devrait être suivi d’autres sessions dans les années à venir (voir Résonance n° 125).

L’ouverture du site "Décès-info.fr" a eu lieu  au premier  trimestre  2013,  sui-vie rapidement de la création d’une page Facebook dédiée. Initialement construit avec quatre rubriques princi-pales ("Le décès", "Les funérailles", "Le souvenir", "Les arts funéraires"), cha-cune riche en sous-rubriques, il a vu 

son audience s’accroître de manière notable, puisque celle-ci double qua-siment chaque année, pour compter 57 620 utilisateurs en octobre 2016.

Nourri régulièrement de nombreuses informations et d’articles thématiques, "Décès-info.fr" s’est rapidement étoffé, et plus de 120 pages sont aujourd’hui indexées sur Google. De 17 796 pages vues/mois en décembre 2013, on est passé à 105 434 en octobre dernier. Les  thématiques  les plus consultées concernent notamment les formalités (et démarches) en cas de décès, le registre  de  condoléances  (sous  la rubrique  "Les arts  funéraires") et  la dispersion des cendres en mer.

Depuis sa création, le site a évolué, et cette année a vu le passage du site en mode responsive(1). Cela a eu un impact sensible sur les supports utili-sés pour surfer sur "Décès-info.fr". Les consultations sur mobile sont passées de 21,8 % à 36,2 %, celles sur tablette de 11,4 % à 14,4 %, alors que, pour l’ordinateur, cela a chuté de 66,8 % à 49,4 % (tous chiffres 2015 vs 2016). À  noter  que  l’âge  des  internautes (majoritairement  des  femmes)  fré-quentant le site a évolué, pour passer de la tranche 45/64 ans à celles de 25/34 ans et 55/64 ans.

A  également  eu  lieu  au  deuxième trimestre 2016  la mise en place de la nouvelle rubrique "Blog/Actualité", donnant  accès  à  de  l’information 

ontribuer à donner une image dif-

dans une société moderne sont deux des objectifs que s’est fi xés la CSNAF. 

Créé en 2013 par la Chambre Syndicale Nationale de l’Art Funéraire (CSNAF), le site "Décès-info.fr" est, chose rare dans la sphère funéraire, destiné au grand public. Jouissant depuis deux ans d’une audience confortable, et en progression constante, il s’est doté cette année d’une rubrique Blog/Actualité et d’une chaîne YouTube mettant en valeur, via des vidéos, les savoir-faire des métiers du funéraire.

CSNAF, site "Décès-info.fr",le pari réussi d’un site Internet grand public

… il a vu son audience s’accroître de manière

notable, puisque celle-ci double quasiment chaque

année, pour compter 57 620 utilisateursen octobre 2016

La rubrique "Blog/Actualité" du site "Décès-Info.fr". La page Facebook dédiée à "Décès-Info.fr".

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CSN

AF,

site

Déc

ès-i

nfo.

fr

"chaude"  venant  de différents  sites professionnels ou spécialisés en actus quotidiennes.  Concernant  la  page Facebook, celle-ci connaît également une hausse de  fréquentation  impor-tante, avec 4 698 fans(2) en décembre 2014,  7  953  en  décembre  2015  et 10 524 en octobre dernier. Le nombre d’impressions/portées  de  publica-tions(3) est de 429 100 en octobre 2016 (vs 313 800 en décembre 2015).

Dernière nouveauté, la mise en place en septembre d’un nouveau support de communication : la vidéo. Sur les quatre derniers mois, six reportages ont été mis en ligne, ayant pour objet la mise en avant de six métiers spé-cifi ques du funéraire : la composition fl orale,  le monument,  le cercueil,  la thanatopraxie, la plaque funéraire et les capitons. Deux sont à venir,  sur les registres de décès et les bronzes. Ces vidéos sont visibles sur la chaîne YouTube  "CSNAF  Décès-info",  sur Facebook et sur le site.

Pour conclure, "Décès-info.fr" peut voir l’avenir sereinement. En effet, ce site informatif grand public, créé par  la CSNAF pour apporter des réponses concrètes  et  non  marchandes  aux 

questions que  l’on se pose souvent face à  la mort et pour  faire décou-vrir les savoir-faire des arts funéraires en France, développe son audience de manière régulière et s’adapte de façon pertinente à l’évolution du digi-tal. Cela est indéniablement le résul-tat du travail performant d’une équipe compétente et d’une importante allo-cation budgétaire à la communication grand public.

Gil Chauveau

(1) Responsive design (RWD) : Le responsive design ou responsive webdesign est une manière de concevoir un site Web pour que son contenu s’adapte automati-quement à la résolution écran du terminal qui est utilisé pour le visionner (ordinateurs, tablettes, smartphones). On peut également parler de site adaptatif.(2) Un  fan Facebook est un  internaute membre de Facebook ayant cliqué sur un bouton "J’aime" proposé par une entreprise, une marque ou un site Web. Ce bouton "J’aime" peut être proposé par l’annonceur sur sa page Facebook, sur des publicités Facebook ou sur des pages externes à Facebook par l’intermédiaire d’un plugin social.(3) Les  impressions mesurent  le nombre de visuali-sations d’une publication d’une page, indépendam-ment du fait que l’utilisateur ait cliqué ou non sur cette publication. Les utilisateurs peuvent visualiser la même publication plusieurs fois.La portée mesure le nombre de personnes ayant reçu des impressions d’une publication de la page. La por-tée peut être inférieure aux impressions, puisqu’une personne peut visualiser plusieurs impressions.

Sur les quatre derniers mois, six reportages ont été mis en ligne, ayant

pour objet la mise en avant de six métiers spécifi ques

du funéraire…

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12Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

En France, les dépenses d’orga-nisation  d’obsèques  s’élèvent 

en moyenne à  4  000  €,  un  bud-get  relativement  conséquent  qui est perçu de manière très opaque par le client. Le Web y remédie. En effet, les Français utilisent de plus en plus  Internet, que ce soit pour s'informer sur les prix des prestations ou pour faire des devis. Dans une société sans cesse plus complexe, le besoin d'information se fait ressentir 24h/24. Les familles peuvent obtenir une idée précise des prix pratiqués sans se déplacer. La dimension digi-tale permet ainsi de décomplexer les familles face à une demande de devis dans le funéraire. La digitalisa-tion a le mérite de mettre la facilité et de l'immédiateté au cœur de la démarche client.

L’ensemble  des  sites  Internet  et des membres du réseau Le Choix Funéraire sont équipés de ces outils de devis, d’informations générales sur le déroulement des obsèques, ou  encore  d’espaces  de  condo-léances en ligne. Mieux contrôlées que l’ensemble des réseaux sociaux classiques, les parties de nos sites dédiées aux défunts permettent à des familles éloignées, mais éga-lement à des contacts qui ne sou-haitent pas forcément, ou ne peu-vent pas, se rendre à la cérémonie, de témoigner leur affection ou de rendre un dernier hommage. Cela fait  partie des  fonctionnalités  les plus appréciées des proches.

D’une manière générale, l’investis-sement dans la partie B to C nous permet  d’améliorer  les  services délivrés aux familles, d’être à leur écoute sur les fonctionnalités à déve-lopper pour être toujours dans une démarche d’adaptation et d’optimi-

sation de nos services commerciaux. Nous sommes ainsi en phase avec les évolutions sociétales.

Et d’un autre côté, être à la pointe du  digital  nous  permet  d’asseoir nos relations B to B, en proposant à notre réseau des outils  informa-tiques toujours plus performants et en répondant à leurs attentes. 

L’innovation constante et la digitali-sation de l’activité sont bel et bien au cœur de notre développement. Pour le Choix Funéraire, le bilan glo-bal s’avère ainsi des plus positifs : ces  services  en  ligne  permettent d'aller vers plus de transparence, plus d'information et plus de visibi-lité.

Il faut cependant nuancer cette révo-lution numérique au sein du secteur funéraire. Le milieu ne cédera pro-bablement jamais au 100 % virtuel, le contact avec la famille restant un des  facteurs  indispensables d’ob-sèques réussies. Le métier ne peut se passer de sa valeur essentielle de proximité.

Philippe Martineau

En France, les dépenses d’orga-nisation  d’obsèques  s’élèvent 

en moyenne à  4  000 

est perçu de manière très opaque par le client. Le Web y remédie. En 

La société française connaît depuis déjà une dizaine d’années une digitalisation croissante de l’ensemble de ses activités. Le marché du funéraire n’échappe pas à la tendance, et le secteur est aujourd’hui en pleine mutation.Le Choix Funéraire s’inscrit dans cette dynamique.

Innovations et digitalisationdans le funéraire

La digitalisationa le mérite de mettre

la facilité etde l'immédiateté au cœur de la démarche client.

Philippe Martineau,directeur général délégué de UDIFE.

Pour le Choix Funéraire, le bilan global s’avère ainsi des plus positifs : ces services en ligne permettent d'aller

vers plus de transparence,plus d'information

et plus de visibilité.

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14Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

Résonance : Monsieur Comandon, afi n que nos lecteurs sachent bien ce dont il est question, pouvez-vous nous faire une présentation succincte des deux outils TWIMM et "shop.hygeco.com" ?

Damien Comandon : Le premier est un outil informatique qui nous permet de dématérialiser les processus d’ex-ploitation de nos activités de services (Thanatopraxie et Transport de corps) et d’aider à une meilleure planifi ca-tion de nos  interventions. Pour  faire simple, les demandes de nos clients, traitées par nos centres d’appels en régions, sont saisies et planifi ées par nos assistant(e)s et transmises à nos collaborateurs via  leur smartphone, dont  nous  connaissons  l’activité  en temps  réel.  L’intérêt  majeur,  outre l’aide à la planifi cation, est de fi abili-ser l’ensemble des informations liées à l’intervention, de la commande à la facturation, en passant bien sûr par le rapport d’intervention, qui peut être systématisé pour nos clients.

Le  second  outil,  un  site  de  vente en  ligne, a été mis en place  il  y a quelques  années,  mais  prend  une nouvelle dimension depuis que nous l’avons mis en lien informatique avec notre  système  de  gestion  interne. Cela permet maintenant au client de connaître  l’état du stock sur chaque 

référence, d’avoir  un devis prenant en  compte  le  coût  du  transport,  et de réduire de manière signifi cative le temps du traitement de la commande. Nous avons également  fait  le choix depuis  le milieu de cette année de sous-traiter complètement notre logis-tique, afi n de la rendre plus effi cace et plus réactive.Ces deux outils majeurs, qui représen-tent des  investissements  importants pour notre groupe, sont des éléments forts du développement de notre qua-lité et de notre effi cience.

R : Lors de notre précédente rencontre, en avril dernier, TWIMM était en fi n de phase test. Qu’en est-il aujourd’hui, est-il pleinement opérationnel ? Après un déploiement national, le système TWIMM s’est-il avéré  toujours aussi effi cace ?

Damien Comandon se félicite de l’utilisation croissante de l’outil numérique au sein du groupe HYGECO, dont il est le directeur général. En effet, grâce à une refonte complète des sites du groupe, puis, plus récemment, à la mise en ligne du site de e-commerce "shop.hygeco.com", et au déploiement du system TWIMM sur l’ensemble des thanatopracteurs offi ciant pour HYGECO PMA, l’entreprise a pu observer, et ce sur la totalité des activités concernées, une réactivité et une effi cacité accrues, sans compter les nombreux retours clientèle qui révélaient, eux aussi, un taux de satisfaction des plus honorables. Fort de ces constatations, Damien Comandon a bien voulu dresser avec nous un premier bilan quant au déploiement et à l’utilisation des ces nouveaux outils.

HYGECO :L’outil numérique est synonyme pour nous d’une réactivité,

d’une effi cacité et d’une satisfaction clientèle accrues !

Damien Comandon,directeur général HYGECO.

L’intérêt majeur, outre l’aide à la planifi cation,

est de fi abiliser l’ensemble des informations liées

à l’intervention,de la commande

à la facturation…

Ces deux outils majeurs […] sont des éléments forts du développement

de notre qualitéet de notre effi cience

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16Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

DC : Nous avons lancé ce projet au début de l’année 2015, et nous avons déployé l’outil au niveau national en octobre 2015. Aujourd’hui, après plus de 12 mois de fonctionnement de l’ou-til sur l’ensemble de nos équipes admi-nistratives  et  opérationnelles,  nous pouvons dire qu’il répond pleinement à nos problématiques. Bien sûr, cela n’a pas été simple d’ajuster l’outil à notre organisation et aux spécifi cités de nos métiers. Le plus compliqué a été d’expliquer à un outil informatique les subtilités du droit du travail français, fait de limites, d’exclusions et d’excep-tions. Heureusement que nous avons pu compter sur les équipes adminis-tratives,  les  thanatopracteurs et  les chauffeurs pour adhérer rapidement à la démarche.

R : TWIMM vous a permis d’optimi-ser  la gestion de vos équipes d’in-tervention tout en informant vos com-manditaires, en temps réel, sur l’état d’avancement de leur dossier et de la prestation en cours. Ont-ils apprécié cette évolution à sa juste valeur ? C’est un vrai confort pour eux quant à  la gestion des obsèques dont elles ont la charge…

DC : Tout nos clients ne  souhaitent pas le même accès à l’information en temps réel. Nous adaptons donc notre reporting en fonction de leurs attentes. Mais notre outil permet de tout ima-giner en termes de suivi de nos opé-rations  par  le  client.  Par  exemple, un client peut demander de recevoir des notifi cations par mail lorsque sa commande est confi rmée, lorsque le thanatopracteur arrive sur site, lorsqu’il fi nit le soin – incluant le rapport d’inter-vention, une analyse mensuelle…

R : Bien que vous ne soyez pas en relation  directe  avec  les  familles, savez-vous si elles aussi ont pu res-sentir et apprécier le fait d’être mieux informées quant à la bonne organi-sation des prestations connexes aux obsèques ? Avez-vous eu des retours de  cet  ordre-là,  notamment  par  le biais de vos clients pompes funèbres ?

DC : Nous avons encore beaucoup de contacts avec les familles, car, en France,  le  taux de soins à domicile reste important. Mais, dans ces cas-là, nous sommes dans une relation qui n’est pas du  registre de  la  relation commerciale. Nous avons surtout des retours de nos clients  pompes  funèbres.  Le  travail de conseiller funéraire est complexe, 

car, après avoir écouté et guidé les familles, il doit planifi er les funérailles, qui prennent en compte une multitude d’intervenants internes ou externes. À ce titre, nous devons leur fournir une qualité non seulement dans la presta-tion réalisée, mais également dans le respect des délais annoncés et la pré-cision de l’information communiquée.Plus globalement, si un des objectifs communs des acteurs du secteur funé-raire est de libérer au maximum les familles des contraintes organisation-nelles des funérailles, alors ce type d’outil y participe également.

R : TWIMM s’avère donc être un outil appréciable…  parlons  maintenant de "shop.hygeco.com"… Quand vous avez opté pour la mise en ligne de "shop.hygeco.com", quel était le cahier des charges ? Comment  l’avez-vous réfl échi pour vos clients ?

DC :  Un  groupe  comme  HYGECO, fortement  présent  à  l’international, en y réalisant près de 30 % de son chiffre d’affaires et en proposant plu-sieurs  centaines de  références pro-duits, s’adresse à des typologies de clients très différentes. Certains sont des grandes structures publiques ou privées,  d’autres  des  petites  entre-prises familiales, voire des auto-entre-preneurs.  Il  devait  donc  supporter l’ensemble des caractéristiques d’un webshop performant dans cet environ-nement : multilingue, permettant d’abri-ter une base de données importante comprenant des fi ches techniques, des photos, intuitif à utiliser et permettant plusieurs types de paiements.

R : Tous  vos produits  y  sont acces-sibles ? 

DC : Oui, bien sûr, l’ensemble de nos gammes de produits de thanatopraxie, d’équipement  funéraire, de produits d’hygiène,  de  laboratoire,  d’autop-sie…  L’objectif  premier  de  cet  outil est de faciliter l’accès à l’information concernant nos produits en bénéfi ciant d’une mise à jour en temps réel que ne permet pas un catalogue papier. Le second objectif est de faciliter la prise de  commande en automatisant  les liens entre ce webshop, notre outil de gestion interne et l’outil de gestion de notre logisticien… et donc de gagner un temps précieux dans la livraison de nos produits.

R : Aujourd’hui, quelle est la part de votre chiffre d’affaires qui est réalisée via votre site de e-commerce ?

… après plusde 12 mois

de fonctionnementde l’outil sur l’ensemble

de nos équipes administratives

et opérationnelles,nous pouvons dire

qu’il répond pleinementà nos problématiques

L’objectif premierde cet outil est de faciliter

l’accès à l’information concernant nos produits en bénéfi ciant d’une miseà jour en temps réel que

ne permet pasun catalogue papier

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DC : Elle est en constante augmenta-tion, et représente déjà plus de 25 % des  ventes  de  produits  en  France. Nous allons encore promouvoir l’utili-sation de cet outil auprès de tous nos clients, et pousser fortement son inter-nationalisation.

R : Ces outils se substituant  inévita-blement à l’humain dans la relation client, comment gérez-vous cette perte de contacts au niveau de vos équipes commerciales ?

DC : Je pense que c’est une erreur d’opposer  "processus  digitalisé"  et "contact  humain".  Au  contraire,  en optimisant nos processus grâce à ces outils, nous avons pu libérer le temps de nos managers et déployer sur le terrain des responsables de dévelop-pement commerciaux, dont la princi-pale mission est d’accompagner nos clients.  Les  outils  digitaux  peuvent favoriser la relation humaine en mini-misant  les  tâches administratives à faible valeur ajoutée.

R : Pour conclure, dans un premier temps, si vous deviez quantifi er ce que vous a apporté l’outil numérique, qu’en serait-il ? Et dans un second temps, 

que pensez-vous du numérique au ser-vice du secteur funéraire de manière plus générale ? 

DC : C’est diffi cile de quantifi er de manière exhaustive les transformations de ce type tant elles sont profondes. Disons que nous avons des résultats probants en termes d’effi cience opéra-tionnelle et d’amélioration de la qua-lité du service rendu.Pour fi nir, il n’y a aucune raison pour que  le  secteur  funéraire  ne  puisse pas être positivement impacté par les outils numériques de manière  iden-tique à d’autres secteurs d’activité. On pense parfois que c’est un milieu un peu conservateur,  je pense qu’il est plutôt méfi ant des modes et courants de pensée éphémères. Avec raison.

Steve La Richarderie

Les outilsdigitaux peuvent

favoriserla relationhumaine

en minimisantles tâches

administratives…

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18Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

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Résonance : Cristelle, commençons par le concept en lui-même… Quelle est sa genèse, et en quoi consiste-t-il ?

Cristelle Douard : Chez  FunérArts, nous  fabriquons et commercialisons des articles funéraires. Notre leitmo-tiv est de faire évoluer le monde du funéraire actuel,  en  y adaptant  les nouvelles technologies, tout en garan-tissant la qualité de nos produits avec une production 100 % réalisée sur le sol français (usine de 4 200 m2 sur le site de production de Wormhout, dans le Nord).

Le concept des habillages de cercueil est une continuité de notre dévelop-pement commercial dans le domaine du funéraire (après les plaques funé-raires dites  "magasin"  en  2013,  les plaques  funéraires  personnalisées en 2014, l’OCP en 2015 puis les inters début 2016). Présentés en avant-pre-mière à Funexpo 2016, déclinés sur plus de 70 cercueils, répartis entre les modèles adultes et enfants de diffé-rentes  collections  (inhumation,  cré-mation, tombeau, parisien, etc) pour plus de 1 300 thèmes disponibles, les habillages de cercueil FunérArts sont entièrement personnalisables et adap-tables sur les cercueils référencés des fabricants Bernier-Probis et FUNICO.

Succès incontestable du salon Funexpo 2016, le concept de personnalisation de cercueil développé par FunérArts, fi liale du Groupe Mazal, est l’une des plus belles démonstrations de ce que peut apporter l’outil numérique au secteur funéraire. S’appuyant sur un partenariat entre FunérArts, créateur du concept, et les fabricants de cercueils Bernier Probis et FUNICO-Cercueils du Nord, un nouvel outil, baptisé OCP, accessible via le site Internet FunérArts, permet aux familles de choisir l’un des cercueils proposés par les deux fabricants partenaires, et de le personnaliser directement en ligne avant commande. Cristelle Douard, FunérArts, Olivier Bernier, Bernier-Probis, et Jérôme Hego, FUNICO-Cercueils du Nord, nous en disent plus…

FunérArts, Bernier-Probis et FUNICO-Cercueils du Nord Innovation et savoir-faire au service d’un Cercueil 2.0

Cristelle Douard, directrice de FunérArts.

Olivier Bernier,directeur de Bernier-Probis.

Jérôme Hego,directeur de FUNICO-Cercueils du Nord.

… faire évoluerle monde du funéraire actuel, en y adaptant

les nouvelles technologies, tout en garantissant

la qualité de nos produits avec une production

100 % réalisée sur le sol français…

… notre partenariat s’est articulé avec Bernier-Probis et FUNICO, deux entreprises humaines,

dynamiques et novatrices

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R : Lorsque les équipes de FunérArts vous ont présenté ce procédé, qu’en avez-vous pensé ?

Olivier Bernier : La personnalisation étant dans l’air du temps, FunérArts a su mettre en avant à la fois le côté contemporain,  tout en y alliant une qualité  d’image des  habillages de cercueils qui est à mon sens inégalée aujourd’hui sur le marché. Tout l’inté-rêt étant d’apporter une valeur ajoutée sur un cercueil en bois massif pouvant se situer sur différents niveaux de la segmentation, qu’il soit en entrée de gamme ou sur des modèles plus pres-tigieux, sans pour autant recouvrir en totalité celui-ci.

Pour mémoire, la société Bernier était, il y a plus de 20 ans, un précurseur de la personnalisation des cercueils avec  "BF2 Concept", avec des pan-neaux bois à thème interchangeable. FunérArts a mis la barre très haut avec ce nouveau concept, et nous sommes à ce titre très satisfaits d’être l’un de ces deux partenaires.

Jérôme Hego : Chez FUNICO, nous croyons que les cercueils personnali-sés feront à l’avenir de plus en plus partie des demandes des  familles, c’est  une  évolution  naturelle  de notre société et de nos mœurs. Nous développons d’ailleurs nos propres cercueils personnalisables  (modèle ardoise,  imprimé…) depuis plusieurs années,  et  naturellement,  lorsque FunérArts nous a présenté le concept de l’habillage de cercueils, cela venait logiquement dans la continuité de nos produits. 

De plus, ce concept inédit et innovant ouvre des perspectives de personna-lisations infi nies sans dénaturer le pro-duit cercueil, je dirais même que, dans certains cas, il l’adoucit. Enfi n, notre volonté permanente d’in-nover toujours autour du produit cer-cueil – à la fois en modernisant  les designs et en accessoirisant différem-ment – s’est tout à fait retrouvée dans le concept de l’habillage de cercueil.

R : Comment s’est articulé le partena-riat entre les trois entreprises, qu’im-plique-t-il et quels sont vos rôles res-pectifs ?

CD : Notre concept consiste à équiper des cercueils de différents types et de différentes gammes. Nous avons, en France, plusieurs  fabricants de cer-cueils, et nous ne prétendons pas avoir de compétences dans ce domaine de fabrication ; aussi, notre partenariat s’est articulé avec Bernier-Probis et FUNICO, deux entreprises humaines, dynamiques et novatrices. Nous leur avons présenté un concept complet de cercueil 2.0, production, dévelop-pement et communication.

En effet, bien au-delà de la fabrica-tion des habillages de cercueils, et de l’apport d’outils individuels de pré-sentation, nous avons créé un logiciel dédié  et  décliné  pour  chacun  des 2 fabricants (OCP), permettant, dans la gamme des cercueils référencés, la commande et la personnalisation en  temps  réel  des  plaques.  Nous avons complété cet outil d’un album interactif de plus de 1 300 modèles d’habillages.

OB : Nous avons  fait  un  travail  en totale  transparence avec FunérArts, car les prises de mesure des éléments qui constituent un cercueil ont directe-ment été faites sur notre site de St-Jory, ceci afi n de pouvoir ensuite étudier et concevoir les habillages aux mesures de nos produits dans les ateliers de FunérArts. Malgré tout, FunérArts reste la tête pensante, l’unique concepteur, et surtout  le distributeur de ces pro-duits.

JH : L’idée et la conception reviennent à FunérArts, notre rôle a surtout été technique, car chaque cercueil a son propre habillage c’est-à-dire qu’il a fallu défi nir la gamme des cercueils à habiller. Cette gamme est basée sur les modèles les plus "populaires" auprès des familles. Puis nous sommes rentrés dans la phase de conception, pendant laquelle nous avons calculé toutes  les mesures  des  habillages, 

… FunérArtsreste la têtepensante,

l’unique concepteur,et surtout

le distributeurde ces produits

Nous avons développé une application qui permet à nos clients de présenter aux familles les cercueils et accessoires sur support numérique. Les cercueils

sont présentés en 3D, avec des images haute qualité

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20Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

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afi n que FunérArts puisse réaliser un gabarit spécifi que adapté à chaque modèle. Enfi n, il y a eu une phase test de présentation auprès d’un échan-tillon  de  clients,  et  le  retour  a  fait l’unanimité !

R :  Depuis  peu,  l’OCP  –  Outil  de Création et de Personnalisation – est à la disposition des familles. Que pro-pose-t-il, comment s’utilise-t-il, et est-il accessible en direct ou faut-il passer par  l’intermédiaire  d’un  opérateur funéraire ?

CD :  L’OCP a été présenté  lors  du salon Funéraire Paris 2015, et  vient de fêter son 1er anniversaire. Fort de son succès,  l’OCP compte à ce jour 2 850 "Relais Funéraires" en France, pour plus de 9 300 utilisateurs. L’outil se décline en 3 catégories d’articles funéraires : les plaques, les inters et bien sûr les habillages de cercueils. Le développement pour la partie des habillages de cercueil a été très com-plexe, car les cercueils référencés ont chacun leurs propres caractéristiques, et  l’outil  en  tient  compte à  chaque étape.

La 1re étape consiste à sélectionner son  fabricant de cercueils  (FUNICO ou  Bernier-Probis),  ensuite  vient  la 2e étape : le choix de la gamme du cercueil (inhumation, crémation, éco-logique, enfance…), puis le choix du cercueil (modèle, fi nition, taille).Une  fois  le  cercueil  choisi,  vient l’étape 3, avec la sélection du thème de l’habillage (plus de 1 300 modèles d’habillages  classés  par  thème  et par ordre alphabétique (ex. : chasse, fl eurs, animaux, villes, etc.).

La partie  la plus novatrice dans  la personnalisation des habillages de cercueils  se situe à  l’étape 4, avec la personnalisation des 5 éléments (changement  du  fond,  import  d’un fond personnalisé, ajout d’un portrait, ajout de texte…), avec prévisualisation immédiate de la maquette réalisée. S’ensuit, bien sûr, la partie devis, avec le prix de vente public conseillé.

L’OCP est accessible aux profession-nels du funéraire et au grand public, mais  le  particulier  souhaitant  com-mander à la pompe funèbre ("Relais Funéraire") de son choix, via l’outil, doit impérativement prendre contact avec ce dernier pour valider sa commande d’habillage de cercueil. En effet, les pompes funèbres doivent être en pos-session ou être en capacité de se faire 

livrer  le  cercueil  correspondant. Un OCP individuel est aussi déployé pour chacun des 2 fabricants de cercueils.

R : Sur quels critères vous êtes-vous appuyés pour le choix des cercueils ? Existait-il des contraintes  techniques et/ou d’utilisation ? 

JH : Comme je le disais précédemment, nous avons travaillé sur les cercueils les plus demandés par les familles. Les habillages sont adaptés à chaque cercueil, c’est-à-dire que vous ne pou-vez pas utiliser un habillage sur un cercueil qui n’est pas dans la gamme prédéfi nie. Donc,  effectivement,  les moulures spécifi ques à chaque cer-cueil ou la taille des plinthes ou l’em-placement des rainurages… tout cela impose des contraintes techniques, et chaque habillage en tient compte.

OB : Effectivement, les formes de cer-cueils les plus représentatives sur le marché français sont le Parisien et le Tombeau, avec évidement quelques contraintes  techniques  qui  ne  nous ont  pas  échappé,  telles  que  des galbes,  des  rapports  de moulure… Les habillages sont spécialement étu-diés en tenant compte de toutes ces spécifi cités.

R : Outre les possibilités de personnali-sation, l’outil numérique permet égale-ment une réduction des délais. Qu’en est-il dans le cas présent ?

CD : Grâce aux nombreux modèles de thèmes disponibles sur l’OCP et à la prévisualisation de l’habillage per-sonnalisé de cercueil en temps réel, la famille du défunt peut immédiatement valider sa maquette. Pour toute com-mande dont la maquette est validée avant 12 h, la livraison s’effectue en J+2 (48 h) ; et pour toute commande dont  la maquette est validée après 12  h,  la  livraison  s’effectue  en  J+3 (72 h) (jours ouvrés du lundi au ven-dredi,  sur  la France métropolitaine, hors îles et Corse).

R : Numéro  "Spécial  numérique" oblige,  côté  fabricants,  toutes  les prises de commandes et autres ges-tions de stocks ont pu également être optimisés grâce aux apports des nou-velles technologies, vous pouvez nous en dire quelques mots ?

OB : Nous  avons  développé  une application qui permet à nos clients de présenter aux familles les cercueils et accessoires sur support numérique. 

Grâce au numérique,ces procédés

et ces techniques sont devenus beaucoup plus

abordables

… la multitudede thèmes proposés est une vraie valeur ajoutée pour notre

marché français, qui est demandeur d’innovation

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Les cercueils sont présentés en 3D, avec des images haute qualité. Nous pouvons aujourd’hui considérer que nous sommes les seuls à proposer cet outil utilisable sur PC, tablette et TV.

JH : C’est vrai, nous devons en perma-nence évoluer avec le numérique, pour exemple, nous travaillons actuellement à la mise en place de notre nouveau site Web, qui  sera opérationnel en fi n d’année et qui permettra à nos clients, entre autres, de passer leurs commandes en ligne ou de réaliser leurs  brochures  personnalisées  via leurs  espaces  sécurisés.  À  l’avenir, nous piloterons nos dépôts à distance grâce à nos nouveaux outils de ges-tion de stocks.

R : De fait, lorsque la famille, accompa-gnée de l’opérateur funéraire, passe sa commande sur  l’OCP, si, d’aven-ture, le cercueil choisi n’est pas dispo-nible chez les pompes funèbres, l’outil gère-t-il en parallèle la commande du cercueil chez l’un des fabricants par-tenaires ? Si non, est-ce une évolution envisagée pour le futur ?

CD : L’outil  informe nos partenaires du modèle du cercueil choisi par la famille (fi nition et taille), mais ne rem-place pas la commande du cercueil auprès du fabricant (les modalités de commande et les contraintes de livrai-son restant internes à chaque fabricant de cercueils).

R : Inserts,  plaques,  cercueils…  le numérique offre de nombreuses pos-sibilités aux familles. Pensez-vous qu’il s’agit là d’un effet de mode ou d’une vraie  révolution  dans  la  façon  de rendre hommage au défunt, d’une pra-tique qui va s’inscrire dans la durée ?

CD : Il ne s’agit pas d’une révolution, mais juste d’une démocratisation ; en effet, il y a quelques années, quand une famille voulait rendre hommage à  un défunt de manière plus parti-culière, cela engendrait des coûts et des délais assez  importants. Grâce au numérique, ces procédés et ces techniques  sont devenus beaucoup 

plus abordables. L’OCP s’appuie sur ces nouvelles  technologies,  il  fut un gros  investissement,  mais  une  très belle réussite dans la créativité et la simplicité d’utilisation, nous permettant de produire instantanément toute com-mande passée sur l’outil. 

OB :  Depuis  le  salon  de  Lyon,  de nombreux clients reviennent vers nous afi n d’en savoir un peu plus sur  les habillages de cercueil FunérArts. Le marché français n’avait  jusqu’à pré-sent pas d’offre cohérente en matière de personnalisation,  c’est  la  raison pour laquelle la multitude de thèmes proposés est une vraie valeur ajoutée pour notre marché  français, qui est demandeur d’innovation.

JH : Chez FUNICO, nous constatons une demande croissante des produits personnalisés. Cela est vrai sur notre marché français, mais c’est également très marqué chez nos voisins belges, hollandais, ou encore sur le marché anglais. Cela  semble être  une  ten-dance de fond, et nous pensons que cela va s’amplifi er aussi en France.

R : Pour conclure, le partenariat va-t-il rester tripartite, ou bien va-t-il s’étendre à d’autres fournisseurs ?

CD : À trois, on est bien … Une chose est sûre, nous avons développé plus que de simples affi nités profession-nelles  avec  nos  deux  partenaires. Au-delà de l’aspect business, il s’agit d’une aventure humaine, où chacun a trouvé ses marques.La société FUNICO et la société Bernier nous ont accordé leur confi ance, nous ont accompagnés dans  le dévelop-pement de notre projet, cela afi n de permettre aux pompes  funèbres de pouvoir proposer à leur clientèle une évolution dans cet axe du funéraire, associant tradition et modernité.

Steve La Richarderie

… permettreaux pompes funèbresde pouvoir proposer

à leur clientèleune évolution dans cet axe

du funéraire, associant tradition et modernité

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22Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

"Le courrier postal a régressé de 31 % ces dernières années,  le nombre 

d’agences de voyages a été divisé par vingt, celui des librairies par dix. Il n’y a aucune raison pour que le funéraire ne soit pas touché par la révolution du numérique." Après d’autres, le directeur général des Services Funéraires de la Ville de Paris (SFVP), François Michaud-Nérard, a bien été obligé à son tour de se lancer dans le digital. D’adapter son  offre  aux  nouveaux  modes  de consommation du public. Il l’expliquait en 2015 lors d’un colloque consacré au sujet, organisé à Paris par le Sifurep (Syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne), 96 collectivités adhérentes.

"Si  l’évolution  des  pratiques  funé-raires  est  inéluctable,  ce  colloque du Sifurep a permis de montrer que l’innovation, quelle qu’elle soit, n’était pas à poursuivre au détriment de la réfl exion, de  l’éthique, de  la modé-ration et de la garantie d’un service de qualité", a commenté après coup Jacques  Kossowski,  président  du Syndicat, par ailleurs député-maire de Courbevoie (92).  "Les pouvoirs publics 

doivent jouer un rôle de protection des citoyens  face à ces nouveaux para-digmes, sans pour autant aller contre les avancées de la société."

Nouvelles offres de services

Et de poursuivre : "Voyant que, depuis plusieurs années,  la sphère du  funé-raire est progressivement investie par le monde de l’Internet, il nous a paru intéressant de chercher à dessiner les contours de ce phénomène complè-tement  inédit, et d’explorer  le panel des nouvelles offres de services qu’il a générées : avis de décès et de condo-léances  en  ligne,  comparateurs  de devis d’obsèques, retransmissions de cérémonies,  création  de mémoriaux virtuels… Le déploiement de ces nou-veaux outils, accessibles d’un clic, sans avoir à pousser la porte d’une agence de pompes funèbres, pose en effet de nombreuses questions que le Sifurep ne peut ignorer..."

Essayer  de mesurer  ces  bouleverse-ments,  d’en  comprendre  le  modèle d’affaires, ses limites réglementaires et éthiques, et, en somme, la pérennité de ces nouveaux services : c’était l’ambi-tion de cette manifestation. Car désor-mais, même les entreprises classiques ne peuvent plus faire l’économie d’un site Internet, plus ou moins complet. Au minimum la vitrine de son activité. Au 

"

Lors de son colloque annuel en octobre 2015, le Syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne (Sifurep) a essayé de mesurer la portée du bouleversement numérique qui impacte le secteur funéraire, explorant le panel des nouvelles offres de services proposées. Parce que ce mouvement est devenu inéluctable.

Funéraire :l’émergence du numérique

Les pouvoirs publics doivent jouer un rôle

de protection des citoyens face à ces nouveaux

paradigmes, sans pour autant aller contre

les avancéesde la société

Jacques Kossowski, président du Sifurep.François Michaud-Nérard,directeur général des SFVP.directeur général des SFVP. Tanguy Châtel, sociologue. Danielle da Palma, avocate.

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Tendance)

mieux un éventail de l’offre, jusqu’à y inclure des outils de personnalisation de plaques ou un gestionnaire de livrai-son de fl eurs. En creux : une interroga-tion, selon Jacques Kossowski, sur "le fonctionnement et l’équilibre du secteur funéraire".

Appréhender les mouvementsen cours

Au travers de ce colloque, la direction du Syndicat intercommunal a également "voulu tenter d’évaluer les incidences du recours aux nouvelles technologies sur le rapport à la mort et sur l’inévi-table temps de deuil pour les familles. "Acteurs historiques du funéraire et nou-velles sociétés de service nous ont ainsi donné quelques clés pour appréhender les bouleversements en cours, et anti-ciper ceux qu’un avenir proche nous réserve", a assuré Jacques Kossowski.

Car, affi rmait  l’an dernier  le sociolo-gue Tanguy Châtel, le monde de l’In-ternet n’est pas familier aux collectivités locales. "Il facilite la pédagogie de la mort, tout en bousculant les pratiques, quitte  à  faire  l’impasse  parfois  sur d’importantes répercussions éthiques et réglementaires. Et c’est cela que l’on attend des pouvoirs publics, poursui-vait-il : qu’ils nous protègent sans pour autant  freiner  sur  l’innovation. Qu’ils expérimentent sans trahir."

Le numérique bouscule le secteur. "La mort  est  invariable,  mais  elle  s’ins-crit dans son temps", résumait Tanguy Châtel.  "Nous  devons  accompagner les évolutions de  la  société", ajoutait François Michaud-Nérard, des SFVP. "La ligne Maginot des agences classiques sera contournée", prophétisait-il.

Son site  Internet offre aujourd’hui  les mêmes fonctionnalités que celui d’OGF, par exemple, un acteur ayant pris  le virage  numérique  dès  le  début  des années 2000. Les familles pour la pre-mière fois confrontées au crématorium du Père-Lachaise, par exemple, peuvent depuis un écran visiter virtuellement les lieux, ou  trouver des propositions de textes ou de musiques pour leur cérémo-nie. Lors du colloque, François Michaud-Nérard confi ait : "Nous essayons d’être agiles,  même  si  l’organisation  des obsèques à la carte et en ligne, par exemple, représente pour l’instant un volume d’activité réduit."

Encadrer et être rigoureux,voilà l’exigence

Interrogée à son tour, l’avocate Danielle da Palma mettait en garde l’assistance l’an passé. Les prestataires numériques intervenant dans les obsèques (retrans-missions vidéo, sites mémoriaux) doi-vent avant d’agir régler les questions liées au droit à l’image, à la propriété des données personnelles, à la sécurité des fl ux. Et, à lire certains contrats entre opérateurs et familles, elle y voyait des lacunes criantes. "Encadrer, être rigou-reux", voilà  l’exigence, pour François Michaud-Nérard, notamment en matière de sites mémoriaux où, selon lui, l’ac-cès et la durée de l’hommage doivent rester limités.

Face  au  numérique,  le  sociologue Tanguy Châtel  a eu aussi  une autre réserve. Celle du virtuel. "Les cérémo-nies rassemblent, sont un moment de concret qui facilite le détachement avec le défunt, pour entamer son deuil." Là, que partage-t-on ? Et comment se déta-cher d’un mort s’il reste accessible en permanence ?  "Et à quand  les holo-grammes interactifs", plaisantait-il.

Gagner en opportunités commerciales, amplifi er l’information et l’accompagne-ment apporté aux familles, Internet peut beaucoup apporter. À condition d’en user à bon escient, ont conclu les pro-tagonistes du colloque.

Olivier Pelladeau

Le numérique progresse dans les pratiques funéraires

La progression du numérique dans les pratiques liées aux obsèques se ressent, à en croire une étude du Crédoc publiée en octobre 2014, pour le compte de la Chambre syndicale nationale des arts funéraires (CSNAF).

Certes,  le recours à Internet reste "encore marginal". 5 % des personnes interrogées ont dit l’avoir utilisé. "Il existe cependant une véritable attente à l’égard de la toile en matière de recherche d’informations sur les funérailles, note le Crédoc. 40 % des sondés seraient prêts à l’utiliser pour se renseigner sur les démarches à suivre, et 31 % pourraient en faire usage pour établir un devis auprès d’un opérateur." Les personnes prêtes à utiliser le digital dans le cadre d’obsèques ont le même profi l que celles achetant le plus souvent sur la toile : ils sont plus diplômés, plus jeunes, et disposent de revenus plus élevés. On y trouve aussi plus d’individus ne souhaitant pas une cérémonie religieuse.

Pour les plus jeunes, Internet constitue aussi un nouveau support pour rendre hommage aux défunts. Le renouvellement des générations pourrait voir s’ac-célérer cette situation via des sites dédiés et les réseaux sociaux. Même tendance pour le développement d’activités numériques de services (entretien ou fl eurissement de sépultures, par exemple) liés à la baisse de fréquentation du lieu, à l’éclatement des familles et à la baisse de la pratique religieuse. Le souhait également constaté d’être de plus en plus acteur de l’organisation des obsèques favorise l’émergence de sites Internet aux services diversifi és.

À lire : "La montée de l’immatériel dans les pratiques funéraires", Crédoc, collection Consommation et modes de vie, n° 270, octobre 2014.

Le déploiementde ces nouveaux outils,

accessibles d’un clic, sans avoir à pousser la porte d’une agence de pompes funèbres, pose en effet

de nombreusequestions…

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Tendance)

"Les familles initient de plus en plus l’organisation  des  obsèques  sur 

Internet,  ou  veulent  conforter  leurs choix  après  une  visite  physique” explique  Richard  Feret,  directeur général délégué de la CPFM, tout en poursuivant : "Chaque opérateur doit posséder un site qui présentera son histoire, ses particularités, des témoi-gnages clients, des exemples de prix… Demain, l’opérateur qui ne sera pas visible ne sera même pas consulté !"

Il existe de multiples outils sur Internet. Vous  vous demandez  sûrement  les-quels choisir et par où commencer ? Rassurez-vous, en réalité, il existe trois étapes essentielles pour gérer votre présence sur Internet, dont  le détail suit.

I – Comment faire un site Internet ?

Un bon  site  Internet est  un  site qui génère des contacts avec des familles. Les  familles peuvent vous contacter de  trois manières  :  via votre  formu-laire de contact, par téléphone ou en se déplaçant. Pour cela, vous devez soigner  vos  formulaires  de  contact avec  des  champs  distincts  :  nom  ; prénom ; n° téléphone ; code postal, mettez-le en évidence sur votre site. Affi chez votre numéro de téléphone, l’ensemble de vos coordonnées, ainsi qu’une carte présentant votre position géographique.

Votre site doit rassurer les familles. Pour cela, mettez en avant vos équipes et rédigez la genèse de votre entreprise. De plus, publiez obligatoirement les mentions légales, valorisez les éven-

tuels labels, habilitations, certifi cations dont vous disposez. Sachez que  les familles aiment partager  leur expé-rience en  rédigeant des avis sur  le Web. Sollicitez donc les familles que vous avez accompagnées et publiez leur avis sur votre site. 

Pour mener à bien toutes ces tâches, faites-vous  accompagner  par  une agence  Web  spécialisée  dans  le funéraire. Demandez absolument à être propriétaire de votre site Internet pour ne pas être dépendant de votre agence Web. Assurez-vous également que  l’agence  s’occupe  d’effectuer toutes  les démarches auprès de  la CNIL et que les mentions légales sont conformes à vos services. Avec l’en-semble de ces éléments, vous gagne-rez en notoriété, en crédibilité et en légitimité.

II - Comment être visible ?

Pour que les familles visitent votre site, il doit apparaître dans des moteurs de recherche, dont Google. C’est ce que l’on appelle la "visibilité” sur Internet. Pour ce faire, il existe deux solutions : le référencement payant et le référen-cement naturel. 

Le référencement payant est matéria-lisé par des liens comportant la men-tion  "annonce".  L’emplacement  de ces  liens  fonctionne sur un système d’enchères. Il y a donc deux façons d’être extrêmement bien positionné en référencement payant sur Google : soit vous êtes un expert du système d’enchères  Google  Adwords,  soit vous avez une capacité d’investisse-

"

Aujourd’hui, le Web joue un rôle déterminant dans le secteur funéraire. Déterminant parce que la plupart des acteurs y sont présents, ce que démontre une étude du CRÉDOC : 71 % des familles passent par Internet pour trouver un opérateur funéraire. Évidemment, toutes les pompes funèbres ont aujourd’hui compris qu’il est impossible de se passer d’Internet. Cela revient à se priver de potentiels clients, mais aussi de sa propre clientèle, qui va également comparer sur Internet.

Internet et le funéraire, comment gérer sa présence sur Internet ?

Demandez absolumentà être propriétaire de votre site Internet pour ne pas être dépendant de votre

agence Web

… vous pouvez fairedes échanges de liensavec tous les acteurs

du funéraire,tous vos partenaires

et tous vos fournisseurs

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ment illimitée. Ce qui est le cas pour la plupart des grands groupes. Donc, si vous voulez faire du référencement payant, rapprochez-vous d’un profes-sionnel reconnu en tant qu’expert sur ce sujet. Assurez-vous d’avoir accès à votre compte Google Adwords pour voir ce qu’il s’y passe, et assurez-vous d’être propriétaire de votre compte.

Le  référencement naturel  fonctionne sur  le principe du bouche à oreille. Plus  il y aura de sites  Internet à dif-fuser des liens vers votre site, plus ce dernier sera correctement référencé. Mais attention, Google est un algo-rithme qui vérifi e la pertinence entre les sujets traités sur votre site et ceux traités sur les sites qui vous relaient. Il faut que ces sites Web soient légitimes à parler de vous, et réciproquement, pour que Google accepte de vous faire remonter dans le moteur de recherche. Ainsi, vous pouvez faire des échanges de liens avec tous les acteurs du funé-raire, tous vos partenaires et tous vos fournisseurs. Pensez également à tout le tissu local, comme les commerçants de votre région, et surtout privilégiez les liens avec la presse locale. Faites des sujets  relatifs à votre activité et votre actualité pour apparaître dans la presse. Ces solutions sont extrêmement effi caces pour remonter dans Google.

III - Comment gérer les familles qui viennent d’Internet ?

Vous avez respecté les étapes 1 et 2, donc des familles vont vous contacter via votre site. Pour pouvoir les prendre correctement en main, il faut d’abord comprendre ce que les familles vien-nent chercher sur Internet. 

Les familles ne comprennent pas pour-quoi les services funéraires coûtent si cher.  Il  faut  leur expliquer pourquoi les services funéraires impliquent un coût. Dans vos devis, n’hésitez pas à détailler vos prestations et à les expli-quer  par  téléphone.  Si  les  familles comprennent la valeur que vous accor-dez à l’ensemble de vos prestations et leur nécessité, elles trouveront tout à fait normal d’en payer le prix.

Mais comment est-ce que l’on traite les demandes de ces familles venant d’Internet ? Vous devez les prendre en main et les convaincre de vous choi-sir, vous, plutôt qu’un confrère. Il est impératif de comprendre que perdre les familles en provenance d’Internet, c’est perdre peu à peu votre travail. Faites comprendre ce phénomène à vos équipes, et formez-les à répondre à  ces  familles.  Ce  sont  avant  tout des humains derrière ces demandes, même si leur présence est dématéria-lisée. 

Vos équipes  sont  le  refl et  de  votre expertise, et ce sont les interlocuteurs privilégiés des familles, donc formez-les.  Assurez-vous  que  vos  équipes connaissent et comprennent le contenu de votre site Internet. Prenez le temps de leur expliquer par quelles étapes les  familles  doivent  passer  pour envoyer leur demande. Expliquez-leur le parcours des familles lorsqu’elles visitent le site et expliquez-leur le for-mulaire de contact. Ainsi, vous éviterez à vos équipes des erreurs d’aiguillage dans le suivi des familles.

Cela va produire deux choses. Tout d’abord, vos équipes vont se sentir concernées par la dimension digitale de  l’agence, et cela va  les  fédérer. De plus,  les  familles  vont  sentir  de la  cohérence  dans  l’ensemble  de vos démarches, et vous améliorerez ainsi vos chances d’être sélectionné. Ne perdez jamais de vue qu’un site Internet est constamment en construc-tion et que, si votre "chantier numé-rique" est bien pensé, votre business s’en ressentira.

Anaïs Le HirChef de projet Marketing & Digital

Comitam

Il est impératifde comprendre

que perdreles familles

en provenanced’internet,c’est perdre

peu à peu votre travail

Ne perdez jamaisde vue qu’un site Internet

est constammenten construction et que,

si votre "chantier numérique" est bien pensé,

votre businesss’en ressentira

CRÉMATORIUMS CHAMBRES FUNÉRAIRES VEHICULES FUNÉRAIRES

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28Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

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Internet et le numérique ont changé en une vingtaine d’années la nature 

de  nombreuses  activités.  Face  aux nouvelles étapes franchies aujourd’hui, avec  la prégnance d’Internet notam-ment,  qu’est-ce  qui  va  réellement changer demain pour les professions funéraires ? "Ce que je constate, mal-gré les nouveaux usages liés au Web, le développement de la crémation, de la digitalisation, est que le marché du souvenir funéraire reste stable. On ne voit pas se dessiner une érosion conti-nue de notre marché qui bénéfi cierait à des secteurs dits "digitaux", indique tout d’abord Sylvestre Olgiati.

"On se rend compte que le cimetière reste un  lieu de mémoire évident et qu’une trace physique reste essentielle pour beaucoup de familles. Celui-ci (et tout ce qui s’y rattache, comme la céré-monie) reste très présent, très vivace. Il y a une idée reçue qui veut que cela ne  soit  plus à  la mode, que  ce  soit dépassé. Mais, moi, au quotidien,  je relève le contraire avec des ventes de plaques qui se portent bien, qui trouvent leurs places sur le marché et qui vont dans les cimetières."

En réalité, la digitalisation ne modifi e pas  l’équilibre  essentiel  que  repré-sente le face-à-face concret entre les familles et  les opérateurs  funéraires, indispensable lorsqu’on doit organiser des obsèques. On est ici loin de pas-ser à un modèle virtuel. "Ce qu’apporte la digitalisation, ce sont des nouvelles pratiques quant à l’offre commerciale et à sa communication. Il est obligatoire pour  les professionnels  du  funéraire d’être  "à  jour".  Il  n’est plus possible pour un fabricant de travailler "avec un calepin et le crayon sur l’oreille". Même 

le catalogue papier n’est plus suffi sant. Dans la pratique commerciale actuelle, Internet est un passage obligé."

Pour  différentes  raisons  d’ailleurs, notamment pour une question d’image. Un entrepreneur  se doit  d’avoir  une adresse mail, un site Web… pour ne pas paraître passéiste. "Ceux qui sont dans la digitalisation progressent plus vite, vendent plus et mieux, arrivant à agréger une offre qui correspond plus aux  goûts  des  familles,  du  marché. Par exemple, nous n’avons jamais été aussi proches de la demande exprimée par la famille qu’avec le confi gurateur de Mémograv, qui permet à celle-ci, chez l’opérateur funéraire, de faire la maquette en temps réel et de voir la plaque se créer sous ses yeux."

Les nouvelles  techniques numériques permettent  d’être  plus  proche  des attentes du consommateur qu’est aussi la famille. Si le professionnel est apte à offrir un service de qualité, à répondre aux demandes rapidement, de manière pertinente, voire de présenter des pro-positions prédictives, il aura un consom-mateur qui achètera plus et plus vite. "Le digital va indéniablement changer la donne, modifi er, enrichir et simplifi er les  relations,  faciliter  les  interactions commerciales. Cela va leur permettre d’augmenter, de varier  leur offre, en ayant, de plus, la capacité d’une forte réactivité face aux besoins et/ou aux désirs des acheteurs."

Mais tout cela doit se faire sans casser les codes classiques, les usages propres à cette activité si particulière. Le funé-raire est un domaine touchant à l’intime, vivant naturellement dans un écosys-tème à évolution lente. L’imprégnation du numérique dans celui-ci, à l’inverse d’autres secteurs économiques, se fera petit à petit. "Aujourd’hui, nous restons à l’écoute des différentes nouvelles tech-nologies issues de la digitalisation et de l’avancée d’Internet. Nous testons les innovations qui en découlent et les mettons en pratique si elles s’avèrent congruentes pour nos métiers", conclut Sylvestre Olgiati.

Gil Chauveau

Spécialiste de l’objet physique, concret, porteur pour la famille du souvenir du défunt, qu’est la plaque funéraire, Sylvestre Olgiati, dirigeant de Mémograv et de France Funéraire, nous fait part de ses réfl exions sur l’impact d’Internet et de la digitalisation dans un métier attaché au cimetière, ayant été lui-même un précurseur dans l’utilisation du Web comme média commercial.

La notion physique du souvenir face à son éventuel devenir virtuel

Sylvestre Olgiati, dirirecteur généralde Mémograv et de France Funéraire.

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30Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

Résonance : Le funéraire et les nou-velles technologies, chez FunéMarket, on en pense quoi ?

FunéMarket : À l’ère du tout digital et du Web 2.0, nous observons de pro-fonds changements dans les modèles de  comportement  des  consomma-teurs, mais aussi des entreprises. Pour un grand nombre d’entre eux, Internet est devenu le premier canal de vente et d’information. Même s’il ne change pas radicalement les habitudes ni la finalité  (le  consommateur  souhaite répondre à  un besoin  :  acheter  un produit, réserver un local, préparer un rendez-vous, comparer des offres…), le chemin du client diffère grâce aux nouveaux services apparaissant sur Internet. Ces changements impliquent alors d’établir de nouvelles stratégies, notamment digitales, pour les entre-prises. Jusque-là, le secteur du funé-

raire était épargné ou presque par cette "vague digitale", la numérisation de  l’ensemble des services  sera  le véritable enjeu de ces cinq prochaines années. 

R : Numériser  le  secteur  funéraire, bientôt des obsèques sur Internet ?

F : Il  y a encore quelques années, l’étape  Internet  dans  le  parcours client du funéraire était anecdotique. Cependant,  du  zéro  devis  traité en  ligne en  2007 au  succès actuel de  "Comitam"  ou  encore d’  "En  Sa Mémoire" pour  l’entretien de sépul-ture,  la  présence  d’Internet  dans le  secteur  du  funéraire  s’intensifie. Internet étant la première approche du "problème" obsèques pour plus de 30 % des familles, les opérateurs du funéraire vont devoir  s’adapter aux nouveaux canaux de communication, être engagés sur le web-marketing et les réseaux sociaux  leur permettant une meilleure visibilité, et capter cette clientèle grandissante.

R : La question de l’"ubérisation" du secteur funéraire vient alors tout natu-rellement ?

F : Par défi nition, l’"ubérisation" est un terme découlant du système écono-mique lié à la société Uber qui met à disposition une plateforme de mise en relation entre clients et prestataires pro-posant un service de transport. Dans ce cas de fi gure, il est aisé de consta-ter qu’avec un permis de conduire, une voiture et un GPS, n’importe qui peut s’improviser taxi. Cependant, ce modèle économique ne peut s’appli-quer à tous les domaines d’activité, notamment  dans  le  funéraire,  où  il est nécessaire d’acquérir des compé-tences et une certifi cation validées au terme d’une formation. Ce domaine d’activité demande de l’engagement, une façon d’être et un savoir-faire qui ne s’improvisent pas.

De plus, le modèle Uber est un sys-tème pyramidal qui risque de remettre en cause l’indépendance des opéra-teurs funéraires.

FunéMarket est la première place de marché numérique dédiée aux professionnels du secteur funéraire : agences, marbriers, thanatopracteurs… Créée en 2015, FunéMarket regroupe aujourd’hui une quarantaine de fournisseurs et près de 800 produits nécessaires à l’activité de l’ensemble des opérateurs du funéraire. Rencontre avec cette sympathique équipe qui nous en dit un peu plus.

Facilitateur de business...FunéMarket et le funéraire 2.0

Même s’il ne change pas radicalement

les habitudes ni la fi nalité […], le chemin du client

diffère grâce aux nouveaux services apparaissant

sur Internet

Les créateurs de FunéMarket (Guillaume Michel, Pascal Corson, Olivier Lemaireet Bruno Franchitti).

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R : Et pour FunéMarket, les indépen-dants, c’est important… 

F : En effet.  La majorité des clients "acheteurs"  de  la  plateforme  sont des indépendants, franchisés ou non, même si nous vendons nos produits exclusifs  aux  enseignes  nationales (Sépul’Net, Tohu…). 

La  notion  d’indépendance  est  très importante  pour  FunéMarket.  Nous axons notre stratégie sur la force du nombre de clients et la rationalisation des coûts de fonctionnement de nos partenaires. FunéMarket permet aux thanatopracteurs, agences de pompes funèbres  et  autres  prestataires  de trouver l’offre la plus large et la mieux adaptée. 

R : Comment vous situez-vous sur le secteur ?

F : Nous pourrions nous décrire comme un facilitateur de business. Nous met-tons à disposition de nos partenaires et de nos clients des solutions tech-niques et informatiques qui les aident dans leur activité. En simplifi ant le pro-cess, la recherche et l’achat des fourni-tures pour nos clients, FunéMarket est 

ouvert à tous 7j/7 et 24h/24, ce qui leur permet de se consacrer à leur cœur de métier et à leurs familles.

En mutualisant les charges telles que le  développement,  la maintenance des outils  numériques et  la promo-tion sur Internet, FunéMarket ouvre le e-commerce aux fournisseurs de toutes tailles, ce qui leur permet de réduire leurs coûts directs de distribution, et ainsi d’améliorer leur marge.

Sépul’Net Le kit Sépul’Net est un produit à proposer en agence de pompes funèbres. Ce kit est destiné aux particuliers pour le nettoyage "d’appoint" des sépul-tures.  Il est composé d’une  trousse contenant un concentré de nettoyant Sépul’Net 100 ml à diluer dans l’eau, d’une brosse aux poils doux, d’un chiffon tissu microfi bre et d’une paire de gants en nitrile.

Tohu Lors du temps nécessaire à la pose d’un monument ou à la bonne stabilité de la pleine terre, le recueillement des proches du défunt est habituellement effectué devant une chape en béton (caveau) ou un tas de terre (pleine terre). Au-delà de l’aspect esthétique, ceci ne permet pas une mise en valeur des présents d’hommage. Le monument Tohu apporte la solution d’aménagement temporaire, moderne et esthétique, aux agences de pompes funèbres. Facile à monter, le Tohu est une solution réutilisable et disponible dans plus d’une dizaine de fi nitions.

FunéMarket ouvrele e-commerce

aux fournisseurs de toutes tailles, ce qui leur permet

de réduire leurs coûts directs de distribution,

et ainsi d’améliorerleur marge

• Janvier 2017 : nouvelle gamme d’urnes

www.toutlefuneraire.comLa boutique des professionnels du funéraire

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32Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

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Christophe Magoutière : "Nous avons commencé à démarcher les pompes funèbres près de chez nous, vendant quelques créations. Puis nous avons débordé à des  régions  limitrophes. Désormais, nos clients se trouvent à Nîmes, Avignon, Blois, Poitiers. Via la plate-forme Funémarket sur  laquelle nous  sommes  aussi  présents,  nous avons  également  vendu  à  Dijon. Nous avons fait en sorte d’améliorer constamment nos produits et de créer de nouveaux designs. Et cela séduit. Avec  la  3D,  il  y  a  aujourd’hui  des opportunités  techniques et  commer-ciales  inespérées.  Et  nous  sommes les seuls en France à faire cela. Nous commençons à être démarchés, alors que nous  cherchons des  circuits de distribution."

FGS démarche directement les pompes funèbres  partout  en  France.  "Nous avons aussi un site Internet qui nous sert de boutique en ligne pour les par-ticuliers. Funémarket n’est pas notre principal canal de diffusion, mais c’est un plus. Nous n’allons pas les négliger, parce que nous savons qu’ils ont une bonne vision de l’évolution du marché funéraire, qui correspond à la nôtre. Il y a de bonnes choses à venir pour eux. Ils sont très actifs et deviendront incontournables. D’autant que l’achat sur le Net se démocratise, et cela va continuer."

Le  succès de  la nouvelle activité  se mesure déjà, à entendre Christophe Magoutière. "Nous avons commencé l’an  dernier  à  produire  en  3D avec une seule imprimante, avant de nous trouver trop courts en termes de délais de  fabrication.  Nous  en  avons  six aujourd’hui,  ce  qui  nous  permet  de réaliser une urne en 24 heures. Nous pouvons créer une urne pour enfant 

qui  fera quelques centilitres,  jusqu’à une urne de cinq litres, sans problème."

FGS utilise la technologie FDM, ce qui revient à déposer du "matériau" couche par couche. "Mais il est aussi possible d’employer d’autres techniques et de faire émerger une forme stabilisée d’un bac de résine liquide ou d’utiliser des poudres de différents alliages. Nous avons choisi des machines qui avaient fait  leurs preuves, et dont  le résultat sort du lot. Nous les avons d’ailleurs améliorées. Nous travaillons aussi avec un fabricant de machines pour déve-lopper un prototype." Début 2017, FGS proposera aux professionnels une for-mule de location d’imprimantes avec trois modèles d’urnes préenregistrées, les consommables, la maintenance et une formation, le tout avec un pilotage à distance.Les deux associés emploient plusieurs matériaux  différents,  et  en  testent d’autres  régulièrement.  "Nous  tra-vaillons les polymères (les plastiques), l’amidon de maïs (biodégradable), et des matériaux hydrosolubles, d’autres à base de bois, de poudre de métal, de poudre de pierre. Nous étudions la résine, en ce moment, mais c’est une autre technologie. En termes de design, de couleurs, de matériaux, nous com-mençons à avoir  une gamme assez complète."Le catalogue s’est enrichi peu à peu. D’abord au compte-gouttes, en testant le marché.  Puis  via  des  "packages" comprenant des urnes et des plaques, proposées  aux  pompes  funèbres. Inversement, certaines relayaient des demandes spécifi ques de familles, ce qui menait à développer des proto-types. C’est ainsi qu’est née la gamme d’urnes pour enfants en forme d’ange. "Nous l’avons gardée au catalogue." Ou encore une plaque avec un gant de baseball et sa balle d’une couleur différente.  En  plaques  ou  en  urnes, FGS a notamment fi guré un cœur, des ballons de rugby ou de football, des champignons, une fraise, un lion, une moto, un kayakiste,  la cathédrale de Périgueux en relief… Une douzaine de ces modèles fi gurent sur Funémarket.

Partenaires Funé market

Nous travaillonsles polymères

(les plastiques), l’amidon de maïs (biodégradable),

et des matériaux hydrosolubles, d’autres

à base de bois, de poudre de métal, de poudre

de pierre. Nous étudionsla résine,

en ce moment…

FGS, le funéraire sur mesure en 3DEn créant leur classique agence de pompes funèbres FGS à Vergt (Dordogne) en février 2015, Christophe Magoutière et Alexandre Auguste pensaient juste ajouter une originalité pour se distinguer de la concurrence locale : une fabrication d’urnes via une imprimante 3D. Mais l’originalité est aujourd’hui en passe de prendre le pas sur le reste de l’activité. C’est elle qui génère le plus de chiffre d’affaires. Au point de mener les deux associés à envisager un repositionnement de l’entreprise.

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À la tête de la société qu’elle a créée voici deux ans, Aliette Frangi person-nalise les cérémonies, mettant à dispo-sition instrumentistes et chanteurs. Le canal digital est son principal axe de commercialisation auprès des familles, par  Funémarket,  sur  laquelle  Elicci apparaît en partenariat depuis 2015, mais aussi et surtout via son propre site Internet.

"Il faut aussi que je continue à voir les pompes funèbres, explique-t-elle. J’ai refait  une  tournée  vers  Lille  récem-ment  et  j’ai  eu  une  demande  peu après." Issue de la région parisienne, sa société y mène encore la majorité de son activité. En essor régulier, Elicci est également présente à Toulouse, Lille et  Lyon depuis  septembre der-nier.  L’idée est de  réduire  les coûts de déplacement avec un réseau de musiciens locaux. 

"Notre  prochaine  ouverture  se  fera plutôt à l’étranger, Londres, Bruxelles, Genève  ou  Madrid,  parce  qu’une majorité  de  notre  clientèle  a  des origines  étrangères,  d’Europe,  du Maghreb, des États-Unis. Malgré des 

traditions encore fortes en France, les familles s'ouvrent peu à peu aux nou-velles tendances telle que la musique vivante  lors  des  cérémonies.  Nous avons aussi des demandes dans des régions où nous ne sommes pas, à Orléans, en Normandie, en Bretagne, dans  le Périgord, en Bourgogne, à Montpellier, à Valence."

Aliette Frangi n’a pas de mal à trouver des musiciens et des chanteurs. Plus de 200 artistes collaborent avec elle. La diffi culté est plutôt de les sélection-ner en les auditionnant. Ils doivent être capables de déchiffrer des partitions rapidement, de bien présenter, d’être capables d’empathie avec les familles sans pour autant être trop émotifs, et d’être fi ables sur la ponctualité et le respect du programme. "Nous ne pou-vons pas nous permettre de faire une fausse note dans ce moment si impor-tant pour les familles."

Le duo instrumentiste et chanteur repré-sente  la  formule  la plus demandée par les proches en musique classique comme en variété. Pour la cérémonie d’un jeune défunt, tué dans l’attentat du Bataclan, Elicci a fourni un guitariste et un chœur entier. La jeune société procède aujourd’hui en moyenne à une ou deux cérémonies par semaine, parfois trois.

Obsèques : la petite musique d’Elicci"Avec la musique vivante lors des obsèques, on accède à une forme de beauté, de mystère apaisant, à un idéal qui nous dépasse et qui soulage les familles. Ce sont des souvenirs et de l’émotion. Vraiment, je n’ai aucun doute sur le service que nous rendons avec Elicci."

Le duo instrumentisteet chanteur représente

la formulela plus demandéepar les proches

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34Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

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Internet, une opportunitéde développement

En 2010, pour se développer, les gérants de  pompes  funèbres  n’avaient  pas beaucoup de possibilités. Les options à leur disposition étaient coûteuses et sans impact à court terme. "Mis à part implanter de nouvelles agences à côté des hôpitaux et créer des funérariums, les pompes funèbres n’avaient pas d’al-ternative”, explique Camille Strozecki, alors consultant en stratégie et cofon-dateur  de Comitam.  "Dans  le même temps, Internet devenait une véritable interface de mise en relation pour les professionnels et les particuliers”, ajoute Matthieu Courson, directeur technique d’une agence Web et cofondateur de Comitam. C’est en combinant ces deux constats qu’est né le comparateur de devis www.comitam-obseques.com. Une solution adaptée à tous

"J’ai ouvert mon agence de pompes funèbres en 2014 dans le Nord, et les familles que j’ai accompagnées grâce à Comitam ont compté dans le lancement de mon activité. J’ai aussi gagné en visi-bilité”, confi e un M. Hennard visiblement très satisfait.Vu la croissance soutenue du nombre de familles faisant appel à Comitam, ce système bénéfi cie non seulement aux pompes funèbres en création, mais éga-lement aux agences bien implantées sur le territoire. Comme l’indique le volume de  demandes  présenté  ci-dessous, l’activité de  la société se démultiplie d’année en année depuis la création du comparateur. Comitam permet donc à ses pompes funèbres partenaires de concrétiser davantages de convois."Lorsque les familles font appel à notre service, mon rôle est de les rappeler pour les aider à formuler leur demande. Je me charge également de les rassu-rer et de les sensibiliser à l’importance du  contact  humain  qu’ils  vont  avoir avec les conseillers funéraires des dif-férentes pompes  funèbres”,  explique Coumba Traore, assistante familles chez Comitam. Une fois les demandes requa-lifi ées et validées, elles sont envoyées 

aux pompes  funèbres. Ces dernières recontactent les familles pour présenter leurs services et valoriser  leur savoir-faire. Ainsi, Comitam joue pleinement son rôle d’apporteur d’affaires auprès des pompes funèbres, et contribue à donner une bonne  image du secteur aux familles.

Internet sur mesure pourles pompes funèbres

Depuis 5 ans, plusieurs éléments ont évolué pour les pompes funèbres par-tenaires de Comitam. Que ce soit au niveau du marché ou des nouveaux ser-vices développés, la société assoit son expertise et développe ses champs de compétences sur  le Web. Internet est devenu une évidence dans le quotidien de  tous  les  Français. Même  les per-sonnes qui se déplacent physiquement dans une agence de pompes funèbres vont ensuite comparer cette proposition sur le Web. Ainsi, en 5 ans, la présence sur le Web est devenu incontournable pour la profession. Par ailleurs, la relation de proximité que les pompes funèbres ont avec Comitam les a conduites à réclamer plus de ser-vices pour leur visibilité en ligne. C’est en réponse à cela que Comitan a déve-loppé un annuaire en ligne, la publica-tion d’avis de  famille,  la création de sites Internet, des outils de veille... L’offre a su s’adapter à l’évolution des compor-tements pour permettre aux conseillers funéraires de continuer à exercer leur véritable  métier  :  accompagner  les familles.Si, comme les 2 500 pompes funèbres partenaires  de  Comitam,  vous  êtes conscient des enjeux d’Internet mais que vous n’êtes pas certain de savoir par où commencer, n’hésitez pas à contacter dès à présent le responsable relations pompes funèbres Comitam.

Comitam permet donc à ses pompes funèbres

partenaires de concrétiser davantages de convois

Demandes de familles concrétiséesvia Comitam.

Site Web Comitam.Site Web Comitam.

Comitam :l’aventure du Web au service du funéraire

La société Comitam a été créée par Camille Strozecki et Matthieu Courson en 2011. Premier comparateur de devis de pompes funèbres en France, ce projet est né de ces deux entrepreneurs spécialisés dans le Web et le funé-raire. Ils ont su cerner le potentiel de l’Internet pour le marché du funéraire et en ont fait un nouveau mode de développement commercial au service des pompes funèbres.

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Fondateur en 2011 de la société 2PFC, Pascal Corson est aujourd’hui un des quatre associés de Funémarket, celui qui en gère  la partie commerciale. Il n’était au départ qu’un fournisseur du site (dont l’éditeur est basé dans les  Yvelines).  "J’étais  alors  dans  la démarche de rechercher de nouveaux produits et de les distribuer : cercueils, urnes, capitons, diffuseurs de parfum, accessoires. Quand j’ai été contacté par le site, j’ai trouvé que l’idée d’une place de marché qui  n’existait pas dans  le  funéraire  était  vraiment  la bienvenue. Du coup, j’ai adhéré rapi-dement  à  ce  projet,  au  point  d’en devenir l’un des promoteurs."

Depuis qu’il a basculé vers Funémarket, sa société n’a plus qu’une activité volon-tairement limitée. Pascal Corson s’est focalisé sur son produit phare : la Juca, un support rigide breveté pour couver-ture de capiton créé en 2012, présenté au salon FUNEXPO de Lyon dans la foulée, et récompensé d’un Trophée de l’innovation en 2013, décerné par la  région  de  Haute-Normandie  et l’agence Seinari. "C’est un vrai service par rapport à la ouate jusqu’ici utilisée pour cet usage", poursuit-il.

"Le support pré-plié Juca permet une plus grande rapidité d’installation sur le cercueil. Il a une qualité de présen-tation irréprochable de par sa rigidité. Une ouate, ça s’écroule. Là, les familles peuvent poser des objets dessus, une croix, un cadre, des fl eurs, ça ne bou-gera pas. J’ai des clients qui la testent après  l’avoir vue sur Funémarket, et qui la conseillent autour d’eux. Je vois cet  intérêt à  la  fréquence des com-mandes, qui s’accélère. Le site est un vecteur de diffusion et de ventes, très 

clairement, parce qu’un professionnel venu là pour autre chose peut aussi tomber sur la Juca."

En tant que responsable commercial de  la place de marché,  il  constate aussi que "des gens viennent propo-ser des produits, qui ne sont pas for-cément  issus du funéraire (je pense notamment  au monument  funéraire provisoire Tohu), mais qui se sont vu recommander Funémarket. J’ai même eu  un  fournisseur  qui  m’a  dit  qu’il venait parce que, dans deux ans, nous serons incontournables." Quand entre un nouveau produit, la plate-forme ne fait pas que l’affi cher sur sa page d’ac-cueil, continue Pascal Corson. Nous l’associons aussi à une diffusion par newsletter. Nous informons donc nos clients que nous avons  intégré une nouvelle référence. Cela donne de la valeur au produit qui est mis en avant. Jamais une petite structure ne serait en capacité de faire ce travail. D’ailleurs, si ces fournisseurs viennent, c’est qu’ils y trouvent un réel intérêt."

2PFC : le support rigide Juca fait un carton"Si j’étais resté à mon petit niveau, je n’aurais pas eu les moyens de dis-tribuer mes produits à l’échelle nationale, de leur donner une telle visibi-lité accrue. Je n’avais pas non plus les compétences pour monter un site marchand effi cace. Il aurait fallu que je passe par un prestataire. Avoir été présent sur Funémarket a été un accélérateur important de développement commercial. Aujourd’hui, la quasi-totalité de ma distribution se fait par cette place de marché Internet."

Le support pré-plié Juca permet une plus grande rapidité d’installation

sur le cercueil.Il a une qualitéde présentation irréprochable

de par sa rigidité

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L̓ ATELIER MOSÉSULe roman noir sous toutes ses couleurs...

[email protected]

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36Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

"Nous  sommes  un  petit  organisme de formation proche des profession-nels, privilégiant  l’humain, avec des sessions adaptées au terrain. Notre récompense, ce sont les retours posi-tifs des anciens stagiaires qui s’épa-nouissent dans leur emploi", indique Cécile Larroque

L’entreprise a enseigné cette année à près de 140 personnes (96 en 2015) lors  de  15  formations,  intervenant dans une dizaine de villes (Limoges, Toulouse, Orléans, Besançon, Colmar, Niort, Pontivy, Rennes, Valence…). Elle et ses deux formateurs se sont égale-ment déplacés en entreprise, ou ont reçu les stagiaires au siège girondin d’Andernos-les-Bains.

"Nous  proposons  bien  entendu  les formations  réglementaires  et  diplô-mantes habituelles, mais également tout ce qui peut aider  les entrepre-neurs sur le terrain. Et cela fait notre différence", explique Cécile Larroque. À commencer par des audits internes, des  vérifications  réglementaires  et administratives  (sécurité  incendie, accès handicapés, modes de travail), des  conseils  en  aménagement  de magasins ou de chambres funéraires. "Nous partons deux à trois  jours en entreprise, puis adressons notre rap-port. Nous en profi tons pour dresser un point managérial. Nous pouvons également accompagner une reprise d’entreprise. Nous  sommes au plus près des problématiques actuelles. 

Cela permet aussi de personnaliser la formation funéraire, d’adapter ce que  j’enseigne à  ce que  vivent  les entrepreneurs aujourd’hui."

Des magasins plus conviviaux

Cette  activité  d’audit  et  de  conseil augmente  fortement  chez  Vocation Formation FG, et sera un axe fort de sa croissance pour 2017. "En matière d’aménagement, par exemple, nous recommandons  que  les  opérateurs funéraires disposent de magasins ou de chambres funéraires et de maga-sins plus conviviaux, qui correspondent davantage à l’idée que l’on peut se faire de nos jours de l’accompagne-ment du deuil. Cela permet aussi de dynamiser les ventes d’articles funé-raires, en mettant en avant  les pro-duits. Nous travaillons sur la manière d’accueillir et de faire revenir un client, sur la présentation générale et aussi, sur la façon de changer l’image que l’on peut avoir d’un entrepreneur funé-raire."  Si besoin est,  la  société dis-pense aussi au dirigeant des conseils en management.

Dans  son  activité  traditionnelle  de formation de stagiaires,  l’entreprise entend  volontairement  limiter  le nombre de participants à chaque ses-sion. Pas plus de 13 ou 14 personnes. "Je veux être capable de vérifi er que chacun a tout compris et assimilé", sou-ligne Cécile Larroque. Venus par des biais différents, et notamment son site Internet, la plupart sont des stagiaires en reconversion. "Nous en avons beau-coup qui sont issus du milieu médical et social, de l’accompagnement de fi n de vie notamment."L’an dernier, elle a déposé sur la place de marché Funémarket un formulaire de contact qui lui a ramené des pro-fessionnels. "Je crois en leur concept. Ils améliorent ma visibilité, même si de mon côté je suis aussi présente sur Internet et  les réseaux sociaux pour rechercher des clients et rappeler l’im-portance de se former  tout au  long de sa carrière", rappelle-t-elle. La cer-tifi cation qualité qu’elle est en passe d’obtenir devrait aussi l’aider.

Vocation Formations FG au plus prèsdes entreprises funérairesUn an et demi après sa création dans le bassin d’Arcachon, Vocation Formations FG semble avoir trouvé son créneau en se concentrant pleine-ment sur le secteur funéraire.

Nous proposons bien entendu les formations

réglementaireset diplômantes habituelles,

mais également toutce qui peut aiderles entrepreneurs

sur le terrain. Et cela fait notre différence

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37www.resonance-funeraire.com

EIHF-ISOFROID  emploie  aujourd'hui une vingtaine de personnes et réalise un chiffre d'affaire, dont 2/3 en France et 1/3 à l'étranger (principalement en Europe et en Asie) pour proposer une offre de qualité et économique "avant mise  en  bière".  Celle-ci  comprend notamment  les  équipements  pour  la salle technique de la chambre funéraire ainsi que le matériel de manutention, les produits d'hygiène et EPI pour  les manipulations des corps avant la mise en bière, les fl uides de conservation et l'ensemble des produits, instruments et matériels pour la réalisation des soins de thanatopraxie, les urnes basiques.

La société basée dans la région lyon-naise a  connu  une  réelle  croissance depuis  une  dizaine  d'années.  Didier Belluard, qui en fi t l'acquisition en 2007, en a modernisé l'image, en développant une offre compétitive : baisse des prix sans réduire la qualité, ni la prestation, en proposant des équipements adaptés, dans le strict respect réglementaire.

L'objectif était aussi d'améliorer la qua-lité de service, en suivant les produits de la prise de commande à leurs livrai-sons, gardant un contact avec la société cliente pendant  toute  la durée de  la chaîne logistique. Autre point important, l'ouverture vers les métiers du funéraire, concrétisée  en devenant  adhérent  à la CSNAF en 2008 (puis administrateur depuis 2012) et à la CPFM.

Le déploiement au fi l du  temps d'un réseau  de  clients  thanatopracteurs indépendants au service des profes-sionnels du funéraire a été important. EIHF-ISOFROID souhaite faire profi ter ses  clients  de  la  synergie  générée par  ce  réseau,  et  ainsi  faire  face à la grande variabilité d'activité de ce métier. C'est pour elle aussi une néces-saire approche réglementaire, avec un partage des connaissances, la commer-cialisation de fl uides de thanatopraxie agréés par le ministère de la Santé et la mise en place d'innovations avec les substitutions aux produits formolés.

Enfi n, la nouveauté de l'année est la création d'un centre de formation dédié à l'hygiène en chambre funéraire, à la prévention des risques bactériologiques et chimiques pour le thanatopracteur, et au perfectionnement du métier de thanatopracteur. Cela  représente un ensemble complet de formations "à la carte", menant à l'habilitation. Celles-ci s'adressent à tous les professionnels du funéraire en contact avec les corps (afi n de prévenir des risques et de "rassurer" les personnels) et entrent dans le cadre du "1 % formation". Elles peuvent être réalisées chez le professionnel, dans toute la France.

i s o f r o idÉquipement Industriel Hospitalier et Funéraire

Réfrigération

Matériel Post-Mortem

Laboratoire & Autopsie

Hygiène & Thanatopraxie

EIHF-ISOFROID, leader en produitset services avant la mise en bière

Au service du funéraire depuis plus de quarante ans,EIHF-ISOFROID conçoit, fabrique et commercialise unegamme complète de matériels et de produits à destination des pompes funèbres, des thanatopracteurs indépendantset du milieu hospitalier.

Didier Belluard, qui en fi t l'acquisition en 2007, en a modernisé l'image, en développant une offre

compétitive…

… création d'uncentre de formationdédié à l'hygiène en chambre funéraire,

à la prévention des risques bactériologiques

et chimiques […],et au perfectionnement

du métierde thanatopracteur

Salle d'autopsie.

Didier Belluard,directeur EIHF-ISOFROID.

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Interrogé,  Jean-Paul  Lemoine n’en démord pas. Pouvoir gérer à dis-

tance par  informatique  l’assistance technique de ses appareils de créma-tion est une véritable plus-value. Le res-ponsable du crématorium de Valenton (Val-de-Marne), en banlieue sud de Paris, explique qu’un agent dispose à l’écran dans son bureau des para-mètres relevés par des capteurs sur les machines et leur fi ltration à bougie céramique. Les mêmes informations sont reçues chez le fournisseur.

Capteurs de température

"Si le four fonctionne anormalement, la maintenance de chez ATI peut régler à distance le brûleur, par exemple, ou corriger certains défauts. Ce pilotage permet d’intervenir plus rapidement sur  l’appareil, et de ne pas avoir à 

déplacer quelqu’un pour  un  simple ajustement. En revanche, s’il faut chan-ger par exemple un capteur de tempé-rature, là on le fait. Pouvoir contrôler ainsi pour éviter un dysfonctionnement, c’est extraordinaire. Avec nos vieux fours, nous n’avions pas cela. Il fallait faire venir un technicien."

En renouvelant sa délégation de ser-vice public à OGF en janvier 2014, le Syndicat intercommunal de Valenton a  inscrit dans  la  feuille de  route  la mise aux normes 2018 ainsi qu’une reconfi guration des lieux. "Nos fours dataient de 1986 et de  la  création du  crématorium,  raconte  Jean-Paul Lemoine. Nous avons changé de four-nisseur. Deux nouveaux appareils ont été installés avec leur fi ltration. Nous disposons désormais d’un premier four aux dimensions normales de 90 cm de large, et d’un deuxième format XXL de 1,10 m d’ouverture de porte. L’un a été installé en septembre 2015, l’autre en janvier 2016. Il a ensuite fallu les régler." Ils ont été inaugurés en sep-tembre dernier.

Le crématorium n’a pas  fermé pen-dant cette rénovation, qui a débuté en avril 2015, avant de s’achever en avril dernier. Un sacré défi , quand il  faut tour à tour garder accessible l’accès aux salles de cérémonies, et stopper le bruit des travaux pendant les obsèques célébrées au même moment.

Un crématorium dans une chapelle

Si  le  crématorium  a  ouvert  en novembre 1986, le bâtiment qui l’ac-cueille est plus ancien. Il a même une destinée étonnante, et son allure en atteste. Construit en 1972 en même 

Grâce aux outils numériques, les fournisseurs des fours et des lignes de fi ltration, tel ATI pour Valenton, sont aujourd’hui en mesure de proposer aux gestionnaires de crématorium une surveillance à distance des paramètres de fonctionnement, de même qu’une téléassistance lorsque cela est possible. À la clé, comme c’est le cas de cet établissement du Val-de-Marne géré par OGF, une plus grande fi abilité des installations de crémation.

Crématorium de Valenton La téléassistance de nos installations… un gage de fi abilité !

Pouvoir gérerà distance par

informatique l’assistance technique de ses appareils

de crémation estune véritable plus-value

Deux nouveauxappareils ont été installés

avec leur fi ltration

Façade du crématorium de Valenton.

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temps que  le cimetière voisin de  la Fontaine Saint-Martin, il devait en être la chapelle. Une  rampe menait  les véhicules funéraires jusqu’à la salle, y déposant les cercueils, avant de res-sortir de l’autre côté vers le cimetière. Cela n’a pas véritablement fonctionné. Entre-temps, la crémation prenant de l’ampleur, sa vocation a donc changé.

Après onze mois de chantier, l’établis-sement a été modernisé et habillé aux couleurs actuelles d’OGF. Comme l’ex-plique Jean-Paul Lemoine, le concept prévoit une ambiance faite de blanc, d’un marron taupe, de bordeaux. Le bois est très présent. On retrouve sur place le design et le même mobilier propre à l’enseigne : bancs, pupitres, fauteuils.

Les  locaux  ont  été  réaménagés, une salle de convivialité a été créée pour accueillir les familles après les obsèques et pendant la crémation. Les trois salles de cérémonies de 30, 50 et 200 places (à l’étage) ont été réno-vées. Un ascenseur pour personnes à mobilité réduite a été ajouté pour accéder à la grande salle. Le créma-torium dispose également d’une petite salle de visualisation au départ du cer-cueil et de remise d’urne.

Trois salons de cérémoniesaux couleurs d’OGF

"Tous  les  salons  sont  équipés  d’un matériel audiovisuel, pour rendre un hommage personnalisé au défunt. On 

peut brancher une clé USB, un simple téléphone ou un ordinateur portable", souligne le responsable de l’établis-sement.

Le crématorium de Valenton a procédé l’an dernier à 1 307 mises à la fl amme et célébré plus de 1 100 cérémonies. "Nous fi nirons  l’année à 1 400 cré-mations", prédit  Jean-Paul Lemoine. Au sein du cimetière, l’établissement est bordé par un columbarium, des cavurnes,  et  deux  espaces  de  dis-persion de cendres en gazon ou en galets.

Olivier Pelladeau

Fours et fi ltrations : ATI développe le diagnostic à distance

Superviser à distance le bon fonctionnement des installations : en fournissant ses fours de crémation et leurs lignes de fi ltration, la société ATI propose aussi une maintenance par Internet bien plus rapide et effi cace qu’auparavant. Une tranquillité d’esprit très utile aux gestionnaires de crématorium.

"Nous pouvons nous connecter en ligne aux équipements installés sur place, visualiser les paramètres, et les régler si nous constatons des défauts", explique Tolek Matkowski, d’ATI. Des capteurs placés sur les fours et la fi ltration envoient des données numériques, visibles sur l’ordinateur du crématorium. "Ils n’ont sur place qu’un visu des fours et des équi-pements. Mais, en tant que techniciens, il n’y a que nous qui pouvons dérouler le système informatique et aller accéder aux paramètres."

Chez ATI, dans le cadre de la garantie des appareils et d’un contrat de maintenance, on peut ainsi contrôler notamment la température, la combustion du cercueil, la fi ltration des gaz. "Ainsi, si nous avons la crémation d’un corps de forte corpulence, l’établissement peut nous appeler, et nous, ensuite, nous pouvons suivre à distance cette crémation. Nous pouvons rentrer soit sur le four, soit sur le fi ltre, soit sur l’échangeur à eau notamment", poursuit Tolek Matkowski.

Auparavant, avant les années 2010 et le développement de la fi ltration, la maintenance se faisait par téléphone. "Nous n’avions pas ces moyens de visualisation et de connexion. L’opérateur du crématorium devait établir un diagnostic et nous transmettre ses informations. Or, ce n’était pas forcément son métier, puisqu’il est là pour accueillir les familles et assurer la crémation. Nous dépendions de lui pour savoir s’il fallait dépanner ou non, pour savoir quelle pièce il fallait apporter, ou encore comment agir dans l’armoire électrique pour faire redémarrer l’équipement. Aujourd’hui, il n’y a plus cette nécessité-là. En se connectant, nous voyons tout en direct."

Présentation du four ATI.

Salon de cérémonie.

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40Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Tendance)

L’outil  numérique  au  service  du funéraire a permis au secteur de 

connaître une prodigieuse évolution sur les cinq dernières années.Informations,  vitrines,  nouveautés, personnalisations, chiffrages, e-com-merce, démarches administratives et suivi de dossiers, hommages et condo-léances, géolocalisations, retransmis-sions, gestions, assistances,  impres-sion 3D et réalité virtuelle augmentée sont autant d’outils et de services qui ont grandement contribué à améliorer accessibilité, confort et service, tant en B2B qu’en B2C.Cependant, comme cela est fréquem-ment  le cas,  toute évolution notoire cache un pendant plus obscur… Eh oui, le tableau idyllique que se font cer-tains du cyber funéraire comporte lui aussi ses zones d’ombre. Des desseins moins avouables, reposant pour beau-coup sur des vides juridiques, grâce auxquels certains, la nature ayant jus-tement le vide en horreur, génèrent du business.

En première ligne… le "Big Data" !

Google, Amazon, Facebook et Apple (GAFA)  sont  les  grands maîtres  de cette pratique… En effet, aujourd’hui, qui n’a pas au moins un compte sur Google Play ou App Store, un profi l Facebook et au moins réalisé un achat chez Amazon, ou  tout autre market-place du même acabit. La moindre interaction avec  les GAFA nécessite le  fait  de  communiquer  un  certain nombre d’informations qui seront aus-sitôt compilées ou mises à jour, puis archivées.Jusque-là,  hormis  le  fait  que  nous n’ayons plus de secret pour l’institution numérique, d’aucuns estiment que la 

collecte de toutes ces informations est un moindre mal au regard de l’utili-sation d’une multitude de produits et services connectés. Oui mais…Que deviennent  toutes ces  informa-tions  ?  Elles  sont  exploitées,  bien sûr ! Et à des fi ns mercantiles, le plus souvent, soit par les enseignes elles-mêmes, soit en étant revendues à des partenaires, on ne peut plus friands de ce genre de "data", pour inonder les consommateurs que nous sommes, d’une multitude de courriels en rap-port direct avec nos principaux centres d’intérêt, sans oublier nos dernières recherches sur Google.

Concernant les familles endeuillées, ce phénomène envahit aujourd’hui le secteur funéraire. Eh oui, même pour les funérailles d’un être cher décédé, "Google est ton ami"… exit les Pages Jaunes, même sur Internet. Google est un outil merveilleux pour les  familles en recherche d’informa-tions sur  telle chambre funéraire ou tel crématorium… Il l’est encore plus pour les "pureplayers", dont les sites et autres plateformes se feront un plaisir de leur fournir ces dites informations en échange du "Saint Graal"… leurs précieuses coordonnées. Le chasseur devient alors proie, le consommateur à la recherche du devis le plus attractif devient la fi che prospect tant convoi-tée par les E-Marketers.

Existe-t-il la moindre parade à ce jeu du chat et de la souris ? Une ou deux cases à cocher, dans le meilleur des cas… Certains sites responsables et de confi ance vous les soumettront en fi n de formulaire, et d’autres les éluderont complètement.La première case signifi e, lorsqu’elle est cochée, que vos  informations et autres  coordonnées  ne  doivent  en aucun cas être exploitées à des fi ns mercantiles et promotionnelles. Pour les recours complémentaires, notam-ment pour les particuliers, voir l'article sur les oppositions page 94.

Informations,  vitrines,  nouveautés, personnalisations, chiffrages, e-com-

Digitalisation et compilation d’informations vont souvent de pair… La mort ne fait pas exception à la règle. Le seul fait que le secteur funéraire soit une activité économique à part entière autorise-t-il la même exploitation, bien souvent à des fi ns mercantiles, des données récoltées ? Où doit se situer la limite entre un accompagnement perfectible des familles endeuillées et une entorse notoire à l’éthique ?

Funéraire, "Big Data"et "Cloud computing"…

Il y a ce que l'on sait…et ce que l'on sait moins.

… il faut bien que vous gardiez à l’esprit qu’Internet peut, très rapidement et très

effi cacement, vous servir en matière de visibilité…

mais il peut tout aussi rapidement vous desservir, forums et réseaux sociaux

aidant, si une famille venait à être mécontente

de vos pratiques…

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Fun

érai

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"Big

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puti

ng"…

La  seconde  indique que  vous avez bien pris connaissance des conditions générales de vente et/ou d’utilisation du site avec lequel vous interagissez, dès lors qu’il y a acte d’achat en ligne de produits et/ou services.

Professionnels funéraires, soyez vigi-lants vis-à-vis de vos fournisseurs de prestations dématérialisées, il en va de  votre  responsabilité auprès des familles et de leurs proches. En effet, il faut bien que vous gardiez à l’esprit qu’Internet peut, très rapidement et très effi cacement, vous servir en matière de visibilité… mais  il peut  tout aussi rapidement vous desservir, forums et réseaux sociaux aidant, si une famille venait à être mécontente de vos pra-tiques, même celles que vous ne maî-trisez pas et qui peuvent être induites à votre insu dans le cadre de vos presta-tions via un support numérique.

Autre point sensible, les solutions "Full Web" et le "Cloud computing"

Le  sujet  a  été  traité  avec  brio  par Philippe Issard, président de Lomaco, lors de  la conférence  "Les  lumières lyonnaises" organisée par Funéraire Magazine  le  15 décembre dernier. 

Nous  laisserons donc  la primeur  à nos confrères de développer plus en détail ce sujet sur lequel il faut être tout aussi vigilant.En effet, l’externalisation de données et les solutions Full Web - pratiques qui se démocratisent dans de nombreux secteurs d’activité  - permettent, aux entreprises qui les utilisent, un gain de productivité en matière de gestion de bases de données (MaJ, sauvegarde, etc.), mais aussi et surtout une sécurité accrue…Deux points cruciaux sont toutefois à observer : les capacités de l’entreprise à accueillir de  telles solutions et  le prestataire qui hébergera les données. Nous n’en dirons pas plus, et vous invi-tons à lire le dossier que produiront Philippe Issard et Olivier Gehin dans le Funéraire Magazine de janvier 2017.

Steve La Richarderie

Deux point cruciauxsont toutefois à observer : les capacités de l’entreprise

à accueillirde telles solutions et

le prestataire qui hébergera les données.

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42Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Après plus de 15 ans d’expérience au sein d’entreprises de services 

numériques  et  de  sociétés  d’assu-rance avec une spécialisation dans le e-business,  la gestion de  la rela-tion client et le pilotage des canaux digitaux d’acquisition et de distribu-tion,  Christophe  Amadieu  a  rejoint FUNECAP  pour  élaborer  et  mettre en place  la politique numérique de l’ensemble des sociétés et initier une cohérence  globale.  Cette  direction digitale est une innovation importante, un nouveau département qui n’existait pas précédemment.  Il  s’agira pour Christophe Amadieu de piloter toute la  stratégie digitale du groupe, de porter une vision pour l’ensemble des marques et de les harmoniser sous les mêmes critères de qualité de service.

"Mon  premier  chantier  va  être  de repenser la présentation digitale de l'offre commerciale  traditionnelle et plus globale que porte FUNECAP, avec un ensemble d’outils de Web marke-ting et de techniques d’acquisition en ligne pour générer plus de trafi c et ini-tier des relations. Il faut aussi distribuer le fl ux Web vers les réseaux physiques qui sont les piliers fondamentaux de notre  développement  et  de  notre transformation",  indique Christophe Amadieu.

La prévoyance : un enjeu majeur

Dans  la  reconstruction  de  l’écosys-tème  numérique  de  FUNECAP,  au cœur de la mission de directeur digi-tal, la "prévoyance" est l’un des enjeux majeurs, l’un des axes de croissance du groupe. Aujourd’hui,  il  existe  un 

seul site, "ROC•ECLERC Prévoyance", qui met en avant les propositions de contrats obsèques, de manière claire, avec une bonne visibilité, et associé à une plateforme téléphonique. Les autres enseignes ne proposent pas ces services sur leur site.

"Ma mission va consister à proposer des sites  Internet, pour chacun des réseaux et des marques, mettre en ligne des outils permettant d’étudier de manière complète les différentes offres et de simuler au plus près des besoins, puis d’orienter vers le canal le plus adapté de sorte que le client reste décisionnaire de la façon dont il souhaiterait  transformer son inten-tion. Depuis plusieurs années déjà, ce ne sont plus  les marques qui ont  le pouvoir, mais bien le consommateur. Avec  Internet, celui-ci peut chercher les  informations et  les  comparer.  Il est capable ainsi de se faire vérita-blement son propre jugement et de décider en connaissance de cause de quelle manière il va souscrire… ou pas. Comme pour d’autres secteurs d’activité aux enjeux identiques, il est indispensable pour FUNECAP de pou-voir ouvrir l’ensemble des canaux dis-ponibles afi n que chaque client puisse disposer  de  l’ensemble  des  outils nécessaires  à  sa  transformation,  à son mode de souscription de contrat."

Créer une synergie numérique

Pour cela, à court terme, les sites exis-tants des trois enseignes principales vont être rassemblés sur une même plate-forme digitale commune. Celle-ci sera capable de proposer à la fois une  transversalité  des  fonctionnali-tés (ou synergie des processus), une capacité à générer un "front-offi ce"(1) différencié pour chacun des réseaux, ceux-ci ayant des positions de gamme différentes. "Mais avant tout, elle devra être au service du parcours client" pré-cise Christophe Amadieu qui devra en parallèle travailler  l’expérience utili-sateur, le "web to store", la stratégie éditoriale et l'animation du dispositif. 

"En plus de la création de cette nou-velle  plate-forme,  il  nous  faut  aussi 

Après plus de 15 ans d’expérience au sein d’entreprises de services 

numériques  et  de  sociétés  d’assu-rance avec une spécialisation dans le e-business,  la gestion de  la rela-

Anumériques  et  de  sociétés  d’assu-

tion client et le pilotage des canaux 

Arrivé récemment au sein du groupe FUNECAP, Christophe Amadieu a pris le poste de directeur digital. En véritable chef d’orchestre, il a déjà initié la création de ce que sera l’univers numérique du groupe demain, avec l’objectif clairement affi rmé d’offrir au détenteur des marques ROC•ECLERC, POMPES FUNEBRES Pascal LECLERC et Rebillon, entre autres, une véritable position de leader sur Internet semblable à l’étendue de son réseau physique au niveau national.

FUNECAP Nouvelle stratégie numérique et direction digitale

à la conquête du Web

Il s’agira pour Christophe Amadieu de piloter toute

la stratégie digitaledu groupe, de porter

une vision pour l’ensemble des marques…

Christophe Amadieu,directeur digital FUNECAP.Christophe Amadieu,

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43www.resonance-funeraire.com

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démarrer les autres chantiers concer-nant la stratégie d’acquisition clients/prospects, de fi délisation, le référen-cement naturel(2),  le payant(3),  le dis-play(4), etc. avec des agences compé-tentes dans ces domaines. Nous avons également renforcé notre stratégie de reconnaissance client et datamining(5) pour la partie relations commerciales prévoyance avant de la déployer de façon  plus  large.  C’est  un  élément essentiel pour développer une relation de qualité car aujourd’hui nous man-quons encore d’une vision claire des fl ux, des parcours et des habitudes de nos clients (ou prospects) lorsqu’ils naviguent sur Internet, sans oublier l’in-teraction avec les réseaux physiques. Ce ne sera bientôt plus le cas."

L’effi cience visuelle d’un site

Il  est  indispensable  également  de repenser la nouvelle image Web des différents sites des marques. "Lorsque l’on connaît l’impact que peuvent avoir l’aspect visuel d’un site, son design, son  ergonomie,  on  se  rend  bien compte de tout ce qu’il est possible de transmettre en matière de valeurs et d’engagement à travers une simple interface. L’un des chantiers détermi-nants est cette refonte graphique des sites, conjuguée à une vraie cohérence des fonctions entre elles."

"Face  à  l ’ampleur  du  groupe aujourd’hui, la direction digitale a pour vocation une  réelle  industrialisation des travaux numériques amorcés afi n d’obtenir  des économies d’échelle, d’imaginer  une nouvelle  répartition des coûts et des budgets,  tout cela pour  réguler  les  évolutions  et  pour pouvoir  financer  sereinement  cette mutation."

La volonté de FUNECAP est d’initier une montée en puissance qualitative pour l’ensemble de ses enseignes, et de  rationaliser  les  écosystèmes en ayant un même centre opérationnel de gestion et d’exploitation. Cela per-mettra d’assurer aussi la qualité des services en ligne et  la performance des actions marketing. 

Rendre cohérents les canauxde communication

"Nous devons en priorité éviter toute "pollution"  entre  le  site  individuel d’un  franchisé  créé  en-dehors  de l’éco-système de la marque pour son agence, ou groupement d’agences, et celui de la marque nationale. Il y 

a beaucoup de noms de domaines liés à nos marques par exemple, ce qui complique le référencement natu-rel  et  ne  permet  pas  à  l’enseigne nationale d’avoir forcément la place voulue. Notre challenge consistera en outre à instaurer une plate-forme qui puisse générer la visibilité locale de chaque agence (et leurs spécifi cités "terrain") et offrir les propriétés parti-culières nécessaires au niveau natio-nal (marketing, réseaux sociaux, fl ux de communication, adhésion contrat obsèques, etc.)."

L’industrialisation mise en place pour la  réalisation de  tous ces chantiers permet  une  approche  transversale des problématiques informatiques et Internet. Les processus peuvent être unifi és, et le seront. De nombreux sys-tèmes et innovations numériques per-formants pourront être exploités par la totalité des marques.

"La  transformation  numérique  de FUNECAP représente donc un fabuleux challenge. Nous nous devons de  le réussir. Pour accroitre notre notoriété, nous nous appuierons  sur  nos nou-velles campagnes de communication de ROC•ECLERC. Grâce à celles-ci, nous exploiterons au mieux nos pics de  fréquentation sur  les sites de  la marque. Tout cela augure de belles perspectives  pour  l’avenir,  et  nous encourage pour tenir les objectifs que nous nous sommes fi xés. Pour conclure, les premiers changements devraient être visibles d’ici dès 2017", précise, pour fi nir, Christophe Amadieu.

Nota :(1) Le front-offi ce est la partie visible d’un site Internet, par opposition au back-offi ce, qui correspond à la par-tie destinée à l’administrateur du site lui permettant de gérer le contenu, les fonctionnalités, etc. Le front-offi ce permet à l’internaute d’interagir avec le site, de navi-guer à travers ses pages et d’utiliser les fonctions pro-posées (acheter, payer, jouer, comparer, écrire, etc.).(2)  Le  référencement  naturel,  aussi  appelé  SEO (Search Engine Optimisation), désigne l’ensemble des actions visant à améliorer le positionnement d‘un site dans les résultats des moteurs de recherche Internet. Concrètement,  il s’agit essentiellement d’être placé sur  la première page de résultats de Google et, si possible, en première position !(3) Le référencement payant désigne l’achat de liens sponsorisés, ou encore l’achat de mots clés. Il consiste à créer des annonces publicitaires. Celles-ci apparais-sent dans les moteurs de recherche (ou dans le réseau de partenaires) quand un internaute fait une recherche à partir de mots clés choisis par l’annonceur.(4) Le display est l’achat de publicité sur Internet sur des sites à forte audience. Il n’est rien de plus que de la publicité traditionnelle adaptée au Web.(5) Le datamining client est un processus de manage-ment des données client qui opère à partir des don-nées élémentaires pour produire de l’information, de la connaissance en vue d’une action bien déterminée vis à vis des clients.

…à court terme,les sites existants des trois enseignes principales vont

être rassembléssur une même plate-forme

digitale commune

L’industrialisation mise en place

pour la réalisationde tous ces chantiers permet une approche

transversaledes problématiques

informatiques et Internet. Les processus peuvent être

unifi és, et le seront

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44Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Créée en 1925, Barthélémy Bronze est aujourd’hui une des dernières 

fonderies de bronze grand-feu dans le domaine des articles funéraires en France.  Le bronze grand-feu est  un gage de valeur, cette appellation ne peut être utilisée que pour les bronzes comportant  au  minimum  85  %  de cuivre. La société s’est toujours donné comme objectifs la qualité et le service pour ses clients professionnels du sec-teur funéraire.

Depuis  une  vingtaine  d’années, Barthélémy  Bronze  s’est  dotée  de compétences  supplémentaires  en intégrant des technologies de pointe à son métier de fondeur traditionnel. L’introduction  de  la  production  de lettres numériques liées, sous la forme de  polices  qui  sont  des  créations exclusives de typographes, présente trois avantages essentiels par rapport aux alphabets de  fonderie  conven-tionnels : des polices plus fi nes, par exemple dans  le style des écritures anglaises, et une plus grande diver-sité de tailles de lettres  les rendent plus adaptées aux petits monuments, tels les cinéraires, les columbariums ou encore les jardins du souvenir – là où les alphabets de fonderie ne peuvent trouver place en raison de leur encom-brement plus important. La présence de seulement deux perçages par ins-cription facilite le travail de pose, par rapport aux deux perçages par lettre sur les alphabets produits en fonderie.

Les chaînes de production robotisées assurent  quant  à  elles  une  qualité constante et de haut niveau. Ces tech-niques de production modernes per-mettent une fabrication en cinq jours ouvrables,  avec  un  délai  de  livrai-son de 24 h à 48 h. Côté réassorts, Barthélémy Bronze a informatisé ses archives depuis 20 ans. Comprenant les  caractéristiques  complètes  des anciennes commandes, elles garan-tissent la maîtrise des réassorts. 

Depuis  2014,  le  site  Internet et  son logiciel  "Letters  Online"  permettent de créer des inscriptions, plaques et photos porcelaine et de les person-naliser par un large choix de polices, de matériaux et de fi nitions. Ils offrent également les fonctionnalités d’édition de devis en temps réel et de passage de commande via un espace sécurisé. Aujourd’hui, cette entreprise à l’esprit novateur porte la personnalisation du souvenir encore plus loin : en 2017, elle lancera un nouveau confi gurateur sur son site, qui permettra la réalisation en bronze de motifs individualisés qui rappellent  le souvenir du défunt. En effet, qui n’a jamais été confronté à une demande spécifi que d’une famille pour un motif qui ne fi gure pas dans les  collections  des  bronziers  ?  Les exemples sont nombreux : un pêcheur présentant son trophée, un tireur de ball-trap, une race de chien en parti-culier, le dessin d’un petit enfant pour ses grands-parents...  Les  clients de Barthélémy Bronze pourront ainsi créer leurs  propres  collections  de  motifs selon leurs inspirations et les souhaits des familles.

réée en 1925, Barthélémy Bronze 

France.  Le bronze grand-feu est  un gage de valeur, cette appellation ne 

En alliant savoir-faire traditionnel et technologies de pointe, Barthélémy Bronze défend les valeurs des inscriptions et ornements funéraires haut de gamme de fabrication française.

Barthélémy Bronze Parce que chaque souvenir est unique, personnalisez-le...

Barthélémy Bronze s’est dotée de compétences

supplémentairesen intégrant

des technologies de pointe à son métier de fondeur

traditionnel

Depuis 2014,le site Internet

et son logiciel "Letters Online" permettent

de créer des inscriptions, plaques et photos

porcelaineet de les personnaliser...

Ils offrent égalementles fonctionnalités d'édition de devis

en temps réel et de passage de commande via

un espace sécurisé

Réalisation en bronzede motifs individualisés.

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Bar

thél

émy

Bro

nze

En  accord  avec  la  stratégie  de Barthélémy Bronze de créer une syner-gie entre  fabricants  français,  la nou-velle année sera également l’occasion de pérenniser  le partenariat mis en place à l’automne 2016 avec la société Mémograv. Il vise à proposer des motifs en bronze issus de leur catalogue de près de 4 000 visuels de lithogravure et exclusivement conçus pour ces "belles plaques à la française", avec une fabri-cation sous deux semaines maximum.

Entrez dans les coulisses…

Lors de  la perte d’un proche,  surgit le désir d’un objet personnalisé qui rappelle le défunt – par exemple, sa 

signature. L’image de la signature du défunt, en format jpg, est téléchargée sur  le  site  Internet.  Le  confi gurateur du site transforme ensuite l’image jpg en fi chier vectorisé pour qu’il puisse être exploité dans différentes tailles et matières pour un devis instantané en ligne. Ensuite, le motif est découpé sur les centres d’usinage, la fi nition et la patine étant effectuées par des robots. La signature est prête à être posée sur le monument par le professionnel, où elle assurera un  souvenir  unique du défunt pour ses proches.

… cette entrepriseà l’esprit novateur porte

la personnalisationdu souvenir encore plus

loin : en 2017, elle lancera un nouveau confi gurateur sur son site, qui permettra la réalisation en bronzede motifs individualisés

qui rappellent le souvenir du défunt

Réalisation en bronze de signatures.Réalisation en bronze de signatures.Réalisation en bronze de signatures.

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46Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Avec un nombre de décès en aug-mentation de près de 13 % en dix 

ans, les services funéraires français sont de plus en plus sollicités. Leur chiffre d’affaires a ainsi bondi de plus de 25 % depuis 2006. Une hausse des revenus qui s’explique aussi par les revalorisa-tions tarifaires pratiquées sur la même période (+ 2,4 % en moyenne par an). Ce faisant, les opérateurs ont pallié la baisse des dépenses consacrées par les Français aux  funérailles de  "leur proche". Ce sont 3 052 € qui ont été déboursés en moyenne par décès en 2015, contre près de 3 500 € en 2006. Par ailleurs, le dynamisme du marché ne retombera pas à moyen terme. Les experts de Xerfi -Precepta prévoient en effet une progression de l’activité de 1,5 % par an en moyenne d’ici 2020. 

Une offre à repenser

Les pompes  funèbres doivent  néan-moins rester vigilantes. Le succès de la  prévoyance  obsèques  place  en effet les assureurs sur le devant de la scène, reléguant ainsi les entreprises traditionnelles des services funéraires au statut de simples exécutantes des contrats. De l’avis des experts de Xerfi -Precepta, celles-ci sont sommées de réagir en mettant davantage l’accent sur la qualité de leurs services. À ce titre,  plusieurs  acteurs  ont  créé  leur propre école de formation (École de Funétique de Funéplus, Académie de Roc-Eclerc),  multiplié  les  formations professionnelles (Le Choix Funéraire) ou permis à leurs salariés d’entrer à leur capital (OGF) pour les fi déliser. Pour capter  la clientèle,  les pompes funèbres  doivent  réarticuler  leurs offres en proposant un accompagne-ment global. Ce qui passe notamment par l’installation de plateformes télé-phoniques de renseignement et d’as-sistance joignables 24h/24. En outre, les professionnels doivent  s’adapter 

aux nouvelles exigences des  clients en développant leur propre offre dis-count et/ou en se positionnant sur le Web marchand. Pour les services funé-raires affi liés, l’extension du maillage territorial  est  également de  rigueur, puisque  les contrats doivent pouvoir être exécutés partout en France. À ce titre, la croissance externe est souvent privilégiée. Le numéro deux Funécap a ainsi absorbé Roc•Eclerc, premier réseau de  franchises  funéraires.  Les rachats  permettent  aussi  d’intégrer de nouvelles activités, à  l’image de l’exploitation des crématoriums,  tout en améliorant le référencement et les performances grâce à la mutualisation des ressources entre les structures.

La concurrence monte d’un cran La  refonte de  l’offre des opérateurs traditionnels est d’autant plus urgente qu’ils sont aujourd’hui concurrencés de toutes parts. La menace vient d’abord des structures publiques, bien décidées à regagner du terrain après avoir été longtemps  pénalisées  par  la  lour-deur de  leur organisation en régies. Bénéfi ciant désormais souvent du statut de société d’économie mixte funéraire (SEM), elles proposent une offre plus proche des standards du privé et dispo-sent de ressources fi nancières supplé-mentaires pour fi nancer leur diversifi ca-tion et moderniser leurs équipements. Trois  structures publiques – à  Tours, Lyon et Paris – ont par ailleurs ajouté une corde à leur arc – le tiers payant – en se rapprochant du premier réseau funéraire fondé par des mutuelles, La Maison des Obsèques. À l’origine de cette initiative, Harmonie Mutuelle et MGEN ont pour ambition 

Avec un nombre de décès en aug-mentation de près de 13 % en dix 

ans, les services funéraires français sont de plus en plus sollicités. Leur chiffre d’affaires a ainsi bondi de plus de 25 % 

Aans, les services funéraires français sont de plus en plus sollicités. Leur chiffre d’affaires a ainsi bondi de plus de 25 % depuis 2006. Une hausse des revenus 

"Les services funéraires à l’horizon 2020 – L’impact des nouveaux défi s et de l’évolution du jeu concurrentiel sur l’activité et les marges des acteurs", tel est le titre de l’étude que vient de publier Xerfi -Precepta.

Le marché des services funéraires en pleine recomposition

De l’avis des expertsde Xerfi -Precepta, celles-ci

sont sommées de réagiren mettant davantage l’accent sur la qualité

de leurs services

… les professionnels doivent s’adapter

aux nouvelles exigences des clients en développant leur propre offre discount et/ou en se positionnant sur le Web marchand

Ralentissement de la hausse des tarifsdes services funéraires.

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Le

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com

posi

tion

de s’imposer comme  "accompagna-teur global" de leurs adhérents en se positionnant sur l’ensemble de la fi lière de soins. Le groupe Harmonie n’en est pas à son premier coup d’essai. Il est déjà présent sur le segment des mai-sons de retraite, des ambulances, des structures d’hospitalisation à domicile et des prestations à domicile. En se diversifi ant, Harmonie cherche à maîtri-ser les prix pratiqués par les structures qu’elle indemnise pour passer du statut de "payeur aveugle" à celui de "payeur régulateur". Les  jeunes  pousses  du  numérique cherchent  elles aussi  à  se  faire  une place sur le marché des services funé-raires. Simplifi a, Testamento ou encore E-obseques  proposent  par  exemple la rédaction de testament en ligne, le e-commerce, l’hommage au défunt et l’entretien de sépultures. Avec des coûts de fonctionnement inférieurs à ceux des agences traditionnelles,  les "start-up" facturent  souvent  leurs prestations à des prix compétitifs. Elles sont toutefois rarement positionnées sur l’intégralité des obsèques, et ne menacent donc pas directement l’activité des services funéraires. En revanche, leur développe-ment rapide affecte les performances 

des prestations annexes  (assistance aux démarches post-décès, vente d’ar-ticles funéraires...). L’émergence de ces plateformes va donc inciter les acteurs en place à accélérer la digitalisation de leur offre, sous peine d’être distancés. Sans  oublier  que  les  professionnels doivent désormais composer avec la consolidation  du  secteur.  Celle-ci  a franchi un nouveau cap, sous l’impul-sion d’OGF et de Funecap. Cette dyna-mique pousse les autres opérateurs à se regrouper pour gagner en visibilité et se placer en position favorable par rapport aux apporteurs d’affaires. À terme, quelques groupes intégrés, grou-pements indépendants et une poignée de réseaux franchisés capteront  l’es-sentiel de la demande en tirant parti d’un "effet taille". Des opérations par-fois rendues possibles par le soutien de fonds d’investissement, attirés par les marges élevées de la profession, et motivées par la mutation des rapports de force au sein de la fi lière.

 Cathy Alegria Cathy Alegria

Auteur de l’étude 

L’émergencede ces plateformes va donc inciter les acteurs en place à accélérer la digitalisation de leur offre, sous peine

d’être distancés

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48Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

La société disposait déjà de sites Internet présentant  le catalogue 

maison en columbariums, jardins du souvenir, ossuaires, pierres tombales classiques. Mais en commercialisant les douze modèles très innovants, très contemporains de la nouvelle collec-tion Absolu©, impossible d’ajouter un simple onglet à un site existant. Les produits étaient trop différents. D’où l’idée de concevoir une page Internet spécifi que aussi  épurée et  concep-tuelle que la gamme qu’elle présente, avec  son  identité propre. Avec une conséquence technique importante : isolée,  elle  serait  également  plus facile à référencer sur le Web.

Imaginé pour être optimisé sur tous les supports mobiles, ce site multiplie les 

possibilités offertes. "Chaque modèle, explique Jérémie Lévy, y est présenté avec une vue d’ensemble, des vues de détail sur des points de design impor-tants. Une vidéo présente la gamme 

classiques. Mais en commercialisant les douze modèles très innovants, très 

"Aujourd’hui, même si un discours commercial est bon, il n’est plus suffi sant pour vendre." Créateur et dirigeant de la société mosellane Cimtéa (marbrerie funéraire et sites cinéraires, notamment), Jérémie Lévy a créé voici un an un site Internet spécifi que lorsqu’il a lancé sa gamme très contemporaine de monuments Absolu© la collection. Il en a fait une arme lui servant à la fois à séduire des clients et à développer un réseau de distribution.

Cimtéa :internet au service de la gamme Absolu©

… en commercialisant […] la nouvelle collection

Absolu©, impossible d’ajouter un simple onglet

à un site existant.Les produits étaient trop

différents. D’où l’idée de concevoir une page Internet spécifi que

cimtéaServices aux professionnels du funéraire

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entière, mais aussi chacune des douze créations. On y retrouve énormément d’informations sur les combinaisons de matériaux,  les détails de fi nition. La musique a été spécialement compo-sée pour nous. Tout cela permet aux professionnels de s’imprégner des pro-duits, mais aussi de les présenter à une famille, sur un support numérique. Cela renforce  le côté contemporain des monuments." Bien évidemment, le digital ne remplace pas, mais vient en support d’autres moyens de commu-nication, une plaquette ou un modèle d’exposition, par exemple.

Visibilité sur Google et YouTube

"La page d’Absolu© la collection reçoit près  de  2  250  visites  mensuelles", reprend le dirigeant d’entreprise. Une visibilité travaillée à l’aide de mots clés pour ressortir dans les meilleurs résul-tats du moteur de recherche Google. Chez Cimtéa, quelqu’un s’en occupe spécifi quement, intervenant dans les lignes de programme informatiques. Mais aussi en postant et partageant des vidéos sur YouTube. "Par ces deux canaux, nous essayons d’obtenir  le maximum de rebonds vers notre site." Ajoutons à ce dispositif une présence sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn) pour y raconter le dévelop-pement de l’activité.

Régulièrement, Jérémie Lévy dispose d’un rapport de fréquentation de son site. Il y voit d’où les visiteurs se connec-tent. "Nous le comparons avec la carte de France des distributeurs que l’on peut y trouver. Cela nous permet de cibler nos zones de prospections prio-ritaires." Car, pour vendre cette "vision du  futur  de  la marbrerie  funéraire" qu’est pour lui la gamme Absolu©, il faut étoffer la quarantaine de distribu-teurs partenaires que Cimtéa compte déjà en France, et couvrir de nouvelles régions.

Carte interactive sur le site

Si un visiteur se connecte d’un territoire disposant d’un distributeur (chacun a une exclusivité géographique),  il en 

trouve  les coordonnées en cliquant sur cette carte interactive fi gurant sur le site. Le contact se fait par ce biais. "Nous  sommes  en  deuxième  ligne pour aider ce distributeur à fi naliser sa vente et pour que notre partenariat soit bénéfi que. Nous, nous apportons notre  valeur ajoutée d’imagerie de synthèse, de modèles exclusifs, d’im-pression numérique sur les stèles en verre."

Deuxième cas : un visiteur  intéressé par  un modèle  présenté  ne  trouve pas de distributeur géographiquement proche sur la carte interactive. Il rem-plit alors le formulaire de contact pro-posé. "Nous l’informons qu’un agent commercial de secteur va s’occuper de lui, poursuit Jérémie Lévy. Le com-mercial part dès lors visiter quelques professionnels marbriers  locaux, cet intérêt du client à l’appui. Un devis est à ce moment-là établi à l’internaute. Nous épaulons  le professionnel  sur cette première affaire. De cette vente découlera généralement un contrat de partenariat. Grâce au site, nous aurons donc ainsi un peu plus densifi é notre réseau national."

Olivier Pelladeau

Une vidéo présentela gamme entière, mais

aussi chacunedes douze créations.

On y retrouve énormément d’informations

sur les combinaisonsde matériaux, les détails

de fi nition

Grâce au site, nous aurons donc ainsi un peu plus densifi é notre réseau

national

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50Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Les principaux facteurs d’infl uencedu marché des services funéraires

Depuis quelques années,  les princi-paux facteurs d’infl uence du marché des services funéraires sont l’évolution des prix, la démographie, le dévelop-pement de la crémation et la structu-ration de l’offre. L’indice des prix dans le secteur funéraire est en progression constante, et supérieure à l’évolution de l’indice général des prix à la consom-mation. Cette évolution prouve que les entreprises du secteur ont augmenté leurs prix et leur offre de services pour résister à la dégradation de leur part de marché du fait de l’augmentation du nombre d’opérateurs, conséquence de la libéralisation du marché. 

En France, le nombre de décès annuel oscille autour de 590 000 décès, soit environ 0,9 % de  la population  fran-çaise.  Les  données  statistiques  de l’INSEE et les projections qui en décou-lent annoncent, pour  les  trente pro-chaines années, un vieillissement de la population entraînant un accroisse-ment du nombre des décès. La part de la crémation dans le nombre total des décès en France est passée de 1 % en 1980 à près de 35 % en 2015. Cette croissance continue de la crémation va se poursuivre, pour dépasser les 50 % dans les prochaines années.Pour répondre à la demande de leurs clients,  les opérateurs funéraires ont créé  le contrat obsèques.  La  loi de 1995, dans un souci de protection des souscripteurs, a rendu obligatoire  le passage par un contrat d’assurance pour  le fi nancement des obsèques. Nous  sommes  passés  de  8,5  % des  décès  couverts  par  un  contrat obsèques en 2003 à plus de 20 % (esti-mation) en 2014. Si cette progression se maintient, nous allons vers un taux 

de 50 % des décès couverts par un contrat obsèques en 2040. Pratiquement,  tous  les  secteurs  de l’économie  ont  vu  leur  marché  se restructurer ces dernières années, et notamment le secteur du commerce. Le marché des prestations funéraires n’a pas échappé à ce phénomène. Des  groupements  d’entreprises  ont vu  le  jour  :  franchises,  concessions de marques, groupements d’achats, etc.  Les opérateurs  funéraires  indé-pendants restent très attachés à leur autonomie,  et  hésitent  à  aliéner  la moindre part de leur liberté de chef d’entreprise en adhérant à un réseau. Nous pouvons aujourd’hui ajouter un nouveau  facteur d’infl uence du mar-ché des services funéraires, le déve-loppement continu de la numérisation de l’économie. La généralisation de l’utilisation d’Internet n’épargne pas le secteur funéraire. L’avenir ne man-quera pas d’être imprimé par ce nou-veau moteur de modernisation. 

La révolution technologique

Du milieu du XXe siècle au début du XXIe, nous avons basculé dans un autre monde. Un nanomètre est égal à un milliar-dième de mètre. Il y a le même rapport de taille entre la Terre et une orange qu’entre une orange et une nanopar-ticule.  La physique quantique est  la science qui explique le monde de l’in-fi niment petit, à l’échelle atomique. À partir de nano-objets,  les physiciens font évoluer la nanoélectronique, l’élec-tromagnétisme et l’optique. La nano-technologie est déjà à l’œuvre dans beaucoup de secteurs qui touchent à la vie quotidienne, depuis les cosmé-tiques jusqu’à Internet. Les nanotechno-logies ouvrent la voie à la fabrication de matériaux nouveaux, mais aussi à des applications biologiques, médi-cales et pharmaceutiques.La biologie de synthèse nous  laisse entrevoir que l’humain est sur le point de fabriquer des formes de vie nou-velles. Les biotechnologies alliées aux nanotechnologies et à  la microélec-tronique peuvent mener à des appli-cations de diagnostic au niveau cellu-

Nous sommes dans un monde en pleine mutation. À chaque période, l’homme pense qu’il vit une accélération du changement. Nous n’échappons pas à cette vision. Quelles interférences les innovations scientifi ques et technologiques vont-elles avoir sur notre secteur d’activité ? Le service funéraire a-t-il quelque chose à gagner à la digitalisation ?

Le service funéraireet la numérisation de l’économie

Dominationdes réseaux sociauxet chute du trafi c

des mails, accroissement de la vidéo en ligne

et passage de l’Internet fi xe à l’Internet mobile

sont les tendances lourdes actuellement constatées

Maurice Abitbol,directeur d’Obsèques Prévoyance.

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CRÉMATORIUMS

Ils nous ont fait confiance, et VOUS ?Ajaccio (20)Albi (81)Ales (30)Allassac (19)Avignon (84)Avrainville (91)Auch (32)Azereix (65)Bastia (20)Begard (22)Besançon (25)

Biganos (33)Bordeaux (33) Bourg St Andeol (07)Bourges (18)Canet en Roussillon (66)Cannes (06)Caudry (59)Champigny (94)Cholet (49)Clamart (92)Compiègne (60)

Crissey (71)Cuers (83) Dole (39)Gap (05) Holnon (02)La Roche sur Yon (85)Le Havre (76)Limoges (87)Lons le Saunier (39)Mainvilliers (28)Marseille (13)

Martigues (13)Mulhouse (68)Nancy (54)Noyal Pontivy (56)Orchies (59)Pau (64) Perpignan (66)Pierres (28)Prix les Mezières (08)Reims (51)Rennes (35)

Roanne (42)Saint Avold (57)Saint Nazaire (44)Saint Pierre de Plesguen (35)Saint Soupplets (77)Saint Thegonnec (29)Saintes (17)Semur en Auxois (21)Thionville (57)Tours (37)Trébes (11)Valenton (94)

ATI - ZI de la Saulaie - 2, rue Gustave Eiffel - 45500 Gien - France - Tél. : 02 38 29 29 02 - Fax : 02 38 31 94 59 Site internet : www.ati-environnement.com - E-mail : [email protected]

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52Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

laire, à des capteurs électroniques à l’échelle moléculaire, à des systèmes de dosage de molécules pharmaceu-tiques intégrés dans des organes et commandés à distance. L’informatique est partout. Le monde entier en porte  la marque dans  les moindres aspects du quotidien, et dans le développement des sciences et des techniques.  Plus  personne  ne  peut s’y soustraire. L’industrie informatique pèse 29 % du PIB de la planète, soit pratiquement le tiers des activités éco-nomiques mondiales. Chaque année, la capacité numérique générale aug-mente de 28 %. En 2010, en Europe, il  y  a  362 millions  d’internautes  qui passent en moyenne plus de 24 h par mois en  ligne, dont un quart sur  les réseaux sociaux. 47 % des internautes ont moins de 35 ans. Domination des réseaux sociaux et chute du trafi c des mails, accroissement de  la vidéo en ligne et passage de  l’Internet fi xe à l’Internet mobile  sont  les  tendances lourdes actuellement constatées.Les Technologies de l’Information et de la Communication (les TIC) permettent d’organiser la communication entre des nano-puces, c’est-à-dire la création de processeurs miniaturisés  à  l’échelle micrométrique, et des systèmes infor-matiques situés dans  leur environne-ment.  Les  sciences cognitives  visent à une modélisation des processus de perception, de diagnostic et d’interac-tion. Grâce aux progrès vertigineux de l’Imagerie cérébrale par Résonance Magnétique (IRM), les neurosciences se déploient à grande vitesse. Alliées aux  technologies de  l’information et de  la  communication  et  aux  nano-technologies, elles s’orientent vers la conception de systèmes cognitifs qui intègrent  les  interactions d’éléments humains et non humains.  Il ne s’agit pas de science-fi ction, mais d’un déve-loppement  scientifi que  et  technique sans précédent qui progressivement investit tous les domaines de l’activité humaine. L’activité funéraire ne fait pas exception.

Quelles incidences sur l’activité des services funéraires ?

Tout d’abord, l’utilisation de l’outil infor-matique s’est généralisée. À quelques exceptions près, toutes les entreprises de pompes funèbres et de marbrerie utilisent un ordinateur pour leur gestion. Soit avec un logiciel standard, soit avec un  logiciel  spécifi que. Comme dans tous les secteurs économiques, cette utilisation de l’informatique n’est pas neutre, elle est structurante, et ce, d’au-

tant plus que la réglementation impose un modèle de devis, un bon de com-mande et une facture.

Beaucoup d’entreprises, d’abord celles regroupées en réseaux, mais aussi des entreprises  indépendantes, sont pré-sentes sur Internet. Elles ont un site plus ou moins développé. Toutes ont compris l’importance d’être présentes sur le Net. C’est un peu comme la publicité, cela coûte cher, il est diffi cile d’en mesurer l’effi cacité, mais il est impossible d’en être absent, au risque de ne plus exister aux yeux des clients. Ceux-ci ont de plus en plus recours à la comparaison des devis, et cherchent des informations sur Internet. Il est donc essentiel que cha-cun s’organise pour être en mesure de répondre rapidement aux demandes de renseignements par Internet, et de prolonger si possible la réponse par un contact téléphonique. C’est la condition pour transformer un client potentiel en client effectif.

Quand on  sait  que,  pour  choisir  un opérateur  funéraire,  le  premier  cri-tère de choix est  le prix.  Les clients captifs sont de moins en moins nom-breux, et la clientèle est plus volatile. Heureusement,  l’accueil et  la qualité des services restent un élément impor-tant de ce choix, mais encore faut-il être présent pour concourir, et être aussi bon sur le site, au téléphone et dans la prise en charge des défunts et de leur famille. 

Sur Internet, des sites proposant des comparateurs de prix et services, dont il est légitime de douter de leur objecti-vité, se développent en essayant de se greffer entre les clients et leurs opéra-teurs funéraires, en se faisant rémunérer pour la mise en relation sans que l’ap-port d’activité soit effectif. Vous payez pour avoir une demande de devis pour un décès, pour un contrat obsèques ou pour un monument funéraire. Vous n’êtes pas le seul à payer et peut-être qu’aucun de ceux qui répondent à la demande n’aura  l’affaire,  car beau-coup de demandes restent sans suite.

Beaucoup de nouveaux services tentent de se développer en s’appuyant sur le numérique. Les annonces nécrolo-giques, qui représentent une ressource non négligeable pour la presse quoti-dienne régionale, se trouvent concurren-cées par des sites Internet spécialisés qui permettent l’envoi de condoléances et la réponse des familles. La presse régionale réagit en s’adaptant et en mettant le même service à disposition 

Il ne s’agit pasde science-fi ction, mais

d’un développement scientifi que et technique

sans précédentqui progressivement

investit tous les domaines de l’activité humaine

… cette utilisationde l’informatique

n’est pas neutre, elle est structurante, et ce,

d’autant plusque la réglementation

impose un modèlede devis, un bonde commande

et une factur

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de ses annonceurs. Les services après décès, qui étaient proposés à des prix relativement élevés, se sont retrouvés concurrencés par des services moins onéreux, mais pas toujours aussi com-plets et effi caces. Certains vont jusqu’à proposer la rédaction de faire-part sur Internet, et venir se substituer au service rendu par l’opérateur funéraire.

Nous voyons ainsi poindre ce que l’on pourrait appeler une certaine "ubérisa-tion" d’une partie des services habituel-lement rendus par  les professionnels du funéraire. Grâce au développement d’applications sur Internet et à l’image généreuse apparente de l’économie de partage, le gratuit est le moyen de s’ap-proprier une part de la valeur ajoutée.

Enfi n, les progrès scientifi ques accom-pagnent les progrès de la médecine et  l’augmentation de  l’espérance de vie. Certains vont jusqu’à dire que nous pourrons  dépasser  allègrement  les 120 ans. Si ces prédictions se réalisent, nous pouvons prévoir qu’après  l’em-bellie annoncée par l’étude de l’Institut National des Études Démographiques, nous connaîtrons à nouveau une stabi-lisation du nombre de décès, voire une régression. 

Nous voyons donc bien comment l’évo-lution des  techniques  s’empare des usagers, les transforme et nous amène à nous adapter pour répondre à cette transformation.  Le  service  funéraire reste un service de proximité person-nalisé peu soumis à la mécanisation. Mais la proximité se trouve elle-même en  mutation,  dans  la  mesure  où  la technique augmente la concurrence, et risque de pousser à la standardisation. Standardisation qui,  poussée à  l’ex-trême, devient la négation même de notre métier d’accompagnement per-sonnalisé des familles dans la dignité et la sobriété, en leur permettant de vivre leur souffrance sans se préoccu-per des contraintes administratives et réglementaires dans  le  respect  des règles d’hygiène publique. 

Profi ter des progrès  technologiques pour améliorer et moderniser notre profession sans perdre notre âme et en préservant la qualité des services et leur personnalisation, c’est le chal-lenge qui interpelle les professionnels du funéraire.

Maurice [email protected]

… la proximitése trouve elle-mêmeen mutation, dans

la mesure où la technique augmente la concurrence,

et risque de pousserà la standardisation

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54Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Plaçant sa passion de l’informatique au service de son activité de mar-

brerie, le gérant Raphaël Julien a su faire d’Internet le principal canal de commercialisation de ses produits  : plaques en granit, en lave émaillée, en plexiglas, photos porcelaine. Il se souvient encore du temps où il devait expliquer les couleurs, les formes, les matières avant qu’un client ne passe commande.  La  validation  prenait du  temps,  les modifi cations étaient courantes. "C’est  là que nous avons décidé de créer pour notre usage un système visuel qui montrait d’un clic au client ce que son idée allait rendre. Finalement, nous l’avons mis à disposi-tion pour tous sur un site. Désormais, la famille endeuillée qui se trouve dans les  locaux  de  notre  client  pompes funèbres, crée et valide la plaque en direct. Le coût du produit imaginé s’af-fi che en temps réel."

Un menu de personnalisation

Parallèlement au développement du site et à son adaptation pour mobiles prévue d’ici à l’été prochain, l’entre-prise a eu également l’idée d’équiper en bornes  tactiles une vingtaine de pompes funèbres partenaires, celles qui  travaillent  le plus  régulièrement avec PierrePolie. Là aussi, on peut y "construire" facilement sa plaque per-sonnalisée en suivant le menu de per-sonnalisation, et disposer tout de suite d’un devis.

Raphaël Julien mise sur la "tendance lourde" de l’individualisation des objets funéraires. Une façon, explique-t-il, de limiter les vols constatés dans les cime-tières sur les concessions (quel intérêt à dérober une plaque nominative ?), de donner  plus  de  valeur  à  l’hom-mage rendu, mais aussi de répondre à "la grande lassitude du public devant des plaques identiques venues toutes d’Asie". Pour valoriser sa production, il peut s’appuyer sur le label Origine France Garantie, décroché en 2012, renouvelé  depuis  par  Veritas,  qui garantit  au  consommateur  que  la gamme est travaillée dans son atelier. 

laçant sa passion de l’informatique au service de son activité de mar-

brerie, le gérant Raphaël Julien a su 

laçant sa passion de l’informatique au service de son activité de mar-

Outil interactif de personnalisation de plaques funéraires sur Internet depuis 2010, bornes tactiles numériques installées dans les pompes funèbres, boutique en ligne régulièrement remaniée, et prochainement une application mobile adaptant pour smartphones son outil de création : en matière de nouvelles technologies, le mot pionnier colle particulièrement à la société PierrePolie, en Haute-Loire.

Sur PierrePolie.com,la plaque funéraire à la carte

… la famille endeuillée qui se trouve dans

les locaux de notre client pompes funèbres, crée

et valide la plaqueen direct. Le coûtdu produit imaginé

s’affi che en temps réel

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Quatre ouvriers  s’y emploient, pour une quinzaine de plaques fabriquées par jour en moyenne. L’aménagement d’un nouvel espace permet désormais de  proposer  des  plaques  en  lave émaillée  d’Auvergne  uniques  avec de la personnalisation en ligne et si besoin de la photo couleur à incruster.

"Avec les outils que nous avons déve-loppés, avec notre chaîne de fabrica-tion  très automatisée, nous arrivons à proposer  le même prix pour une plaque  individualisée que pour une plaque standard du commerce", pour-suit le gérant de PierrePolie. "Nous tra-vaillons au laser, avec un centre numé-rique d’usinage. Notre banque d’un millier de motifs est en  ligne. Nous l’enrichissons régulièrement avec des motifs à la demande. Des logos d’as-sociations, des symboles, des insignes militaires."

Délai normal de livraison et servicepremium

Ces  plaques  sont  acheminées  en moins d’une semaine. "Outre ce délai normal,  nous proposons  un  service premium de livraison pour le lende-main avant midi, à condition de com-mander avant 10 heures. La différence avec des entreprises qui proposent de livrer en 24 heures, c’est qu’elles ont des plaques vides importées d’Asie, qu’elles n’ont plus qu’à graver et à expédier. Elles font juste la personna-lisation. Chez nous, rien n’est prêt à la commande. Nous découpons le granit, nous traçons la forme. Nous pouvons même fabriquer dans des délais iden-tiques des dimensions qui ne sont pas 

sur le site. En expédiant à trois jours, nous gérons mieux notre travail." La différence tarifaire sera notable. Au service premium, la plaque sera ven-due au même prix que la concurrence. Le client qui peut attendre gagnera, lui, environ 30 € sur sa facture.

"Les consommateurs regardent de plus en plus leur budget, constate Raphaël Julien. Le fait d’avoir développé des outils comme le nôtre a ramené vers la  plaque  des  gens  qui  auraient acheté autre chose pour rendre hom-mage. Des fl eurs par exemple. Nous constatons que  la personnalisation, la création d’un objet très personnel, fi délisent aussi une certaine clientèle. C’est ainsi que lors d’un décès, nous voyons revenir des associations pour qui nous avions déjà créé un modèle à une première occasion."

PierrePolie produit et expédie égale-ment des produits de plus grandes dimensions. Pour des monuments aux morts par exemple. Mais aussi des plaques d’inauguration pour des mai-ries, ou de la signalétique pour des bâtiments, des gares. Là aussi, malgré des cotes  inhabituelles,  l’entreprise met à disposition un outil de création numérique adapté. 

Olivier Pelladeau

Nous constatonsque la personnalisation,

la création d’un objet très personnel, fi délisent aussi une certaine clientèle

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56Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Résonance : Madame Alegria, sans reprendre le communiqué de presse, si vous deviez présenter cette étude en quelques mots afi n d’inciter nos lecteur à se la procurer "absolument", quels seraient-ils ?

Cathy Alegria : Cette année, le focus a été mis sur deux points essentiels pour tout observateur, investisseur ou acteur du secteur :-  l’analyse des marges des sociétés (analyse  détaillée  selon  le  profil des entreprises  (indépendants  vs groupes, selon la taille de la société, selon la zone d’implantation) et pré-visions  exclusives  sur  les  marges pour l’ensemble des sociétés pour 2020) ;

-  le jeu concurrentiel actuel et à venir à moyen terme. Dans ce cadre, nous avons analysé le jeu concurrentiel entre  les mastodontes du  secteur (OGF/Funécap  et  leurs  différents réseaux,  POMPES  FUNÈBRES  DE FRANCE, Le Choix Funéraire, etc.), mais  aussi  celui  d’autres  acteurs comme les structures "publiques", les sites virtuels et, surtout, les mutuelles.

R : Quels sont vos sources, ressources et autres supports d’analyse pour pro-duire une telle étude ?

CA : Nos principales  sources  sont essentiellement :- la presse généraliste et spécialisée,- les sites des entreprises,-  les  interviews auprès de plusieurs acteurs de référence du secteur,

-  les greffes des  tribunaux de com-merce,

- l’INSEE.

R : Y a-t-il des évolutions notables au regard de votre précédente étude* parue en 2014 ?

CA : Absolument, et pas des moindres :-  l’incursion des mutuelles dans le sec-teur, et l’arrivée de nouveaux entrants offensifs  (POMPES  FUNÈBRES  DE FRANCE en tête),

-  la  consolidation du  secteur,  impli-quant la disparition des petits acteurs,

-  le réveil du public  :  la plupart des villes remplacent leur régie par une Société d’Économie Mixte funéraire (SEM), à l’image de Paris, Grenoble ou Limoges. Par ce biais, elles propo-sent une offre plus poche des offres standards du privé, et disposent de ressources  fi nancières  supplémen-taires  pour  financer  leur  diversifi-cation et la modernisation de leurs équipements,

-  la basculement confi rmé du modèle des sociétés de services funéraires induit  par  l’essor  de  l’assurance obsèques,

-  les évolutions liées à la "digitalisa-tion" des obsèques.

R :  Concentrons-nous  sur  la  partie Internet.  Sans  trop en dire,  les  ten-dance sont-elles toujours les mêmes, ou  bien  avez-vous  observé  l’émer-gence de nouveaux produits et ser-vices ?

CA : Dans de nombreux secteurs, le jeu concurrentiel est bousculé par l’ar-rivée de start-up qui favorisent l’émer-gence  de  nouveaux  usages  grâce à  leur créativité et à  leur agilité. Et le marché  traditionnel  du  funéraire n’échappe pas à cette tendance, tant la pratique d’Internet se répand pro-gressivement dans le secteur. 

"Les services funéraires à l’horizon 2020…" venant tout juste d’être publiés (voir page …), nous avons contacté Cathy Alegria, son auteur, afi n d’en savoir un peu plus quant aux sources et autres conclusions de cette nouvelle étude qui nous est proposée par Xerfi -Precepta.

Cathy Alegria, auteur de l’étude :

"Les services funéraires à l’horizon 2020"

Les clients actuelsdes pompes funèbres vont

en effet laisser placeà une nouvelle génération plus aguerrie à l’utilisation

d’Internetet à la consommation

en ligne

Cathy Alegria.

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De nombreuses plateformes, comme Simplifi a, Testamento ou E-obseques, se sont ainsi positionnées sur "l’enter-rement 2.0". Rédaction de testament en ligne, e-commerce, hommage au défunt et entretien de sépultures à dis-tance : les prestations proposées par les acteurs du Web sont désormais multiples.

La plupart des start-up évoquées dans l’études ont vu le jour au début des années 2010, pas forcément depuis 2014.

R : Comment voyez-vous l’évolution du e-commerce funéraire ?

CA : La tendance à la digitalisation de l’offre dans le funéraire est encore récente et marginale, mais elle devrait se confi rmer dans les années à venir. Les  clients  actuels  des  pompes funèbres vont en effet laisser place à une nouvelle génération plus aguerrie à l’utilisation d’Internet et à la consom-mation en ligne. Dans ces conditions, les plateformes funéraires pourraient bien s’imposer comme de nouveaux apporteurs d’affaires (au même titre que les assureurs ou les mutuelles).

R : Pour conclure, soyons dans l’an-ticipation… Pensez-vous que, comme cela est déjà le cas dans d’autres sec-teurs d’activité, les pompes funèbres puissent  un  jour  se  dématérialiser complètement pour ne plus exister, physiquement,  que par  le  biais  de leurs équipes et infrastructures opéra-tionnelles ?

CA : Non, je ne pense pas (du moins au cours de la prochaine décennie), car le contact humain est primordial lors de l’organisation des obsèques d’un proche (le conseil apporté par le  conseiller  rassure  les  familles et les  réconforte a minima  lors de ce moment douloureux).

Steve La Richarderie

Nota :*  Les  services  funéraires à  l’horizon 2017 © Xerfi -Precepta.

… le contact humainest primordial lorsde l’organisation

des obsèquesd’un proche…

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58Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

En à peine dix ans, ces sites ont fait fl orès, et on ne compte plus 

les différentes  formules disponibles. Concernant  le  secteur  funéraire  et les moyens possibles de contribuer de manière collective aux frais d’ob-sèques,  cette  approche  crowdfun-ding est assez novatrice, et l’un des premiers,  "Collecte  Funéraire",  a  à peine deux ans. Aujourd’hui, l’impor-tant Service Funéraire de la Ville de Paris  (SFVP) a adopté ce dispositif, et vient de créer début novembre la "Tontine 2.0". Petite navigation virtuelle non exhaustive sur la vague du "fi nan-cement par la foule"*.

L’innovation numérique au seindes SFVP

Mis  en  place  à  l’occasion  de  la Toussaint,  la  "Tontine  2.0"  est  une nouvelle prestation imaginée par les 

SFVP ouvrant le paiement participa-tif et  solidaire aux  familles  s’adres-sant  à  eux  pour  l’organisation  des obsèques.  Inspiré par  les pratiques traditionnelles effectives notamment en Afrique pour soutenir  les  fratries ayant des diffi cultés,  le principe en est simple. Lorsqu’une famille recourt aux services municipaux pour la réali-sation des funérailles, les SFVP mettent à disposition gratuitement un "espace mémoire" personnel et  sécurisé  sur leur site Internet.

Ce dernier comporte à la base quatre fonctions  :  la  conception d’un  faire-part  électronique,  d’une  carte  de remerciement,  la mise à disposition d’un  registre de condoléances  inte-ractif et  imprimable, et  la possibilité d’acheter des fl eurs via une redirec-tion  sur  "Révolution  Obsèques",  un site émanant également des SFVP. Le 1er novembre, est venue s’ajouter  la "Tontine 2.0".

L’interface de celle-ci est ergonomique et  extrêmement  simple d’utilisation. Pour créer sa "Tontine", il suffi t de choi-sir le montant à recueillir et la desti-nation de la collecte. Soit la cagnotte est uniquement destinée au paiement des obsèques, soit elle peut prendre la forme de dons à des associations. Pour ces derniers, il n’ y a pas de liste d’institutions imposées, le choix étant laissé libre (à l’aide d’un champ de saisie) d’indiquer la ou les associations destinataires (trois au maximum). Une fois la création de la Tontine terminée, il ne reste plus qu’à diffuser, auprès des parents et proches, les codes d’ac-cès au compte (actif durant deux mois).

En à peine dix ans, ces sites ont fait fl orès, et on ne compte plus 

les différentes  formules disponibles. 

les moyens possibles de contribuer de manière collective aux frais d’ob-

Apparu véritablement en France en décembre 2007 sous l’aspect de plates-formes Web de fi nancement participatif telles que nous les connaissons aujourd’hui, le crowdfunding s’est depuis diversifi é et a connu un bel essor. Si important que ce système de participation fi nancière a même conquis le milieu funéraire.

Le crowdfunding,un fi nancement alternatif pour obsèques participatives

Le 1er novembre,est venue s’ajouterla "Tontine 2.0."

L’interfacede celle-ci est ergonomique

et extrêmement simple d’utilisation

Tontine 2.0.

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60Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Collecte Funéraire, une démarcheinédite

La plate-forme "collectefuneraire.com", créée en juin 2015 par la société Senior Media SAS (propriétaire également de "meilleures-pompes-funebres.com"), fut l’un des premiers sites à proposer un dispositif, via Internet, de contribution participative dédiée uniquement aux obsèques (les dons à une ou plusieurs associations ne sont pas possibles). Simple d’utilisation, il permet à chacun de participer fi nancièrement, invitant ainsi à la solidarité dans ces moments diffi ciles. Cela s’adresse bien sûr tant à la famille qu’aux amis et aux collè-gues.

Quelques  minutes  seulement  sont nécessaires pour créer gratuitement une collecte funéraire via un formulaire sur le site ou au téléphone. Puis il suf-fi t de valider celle-ci avec l’opérateur funéraire qui organise les obsèques. Cette étape est obligatoire,  le mon-tant de la collecte étant défi ni après la signature du devis.

Ensuite, l’interface affi che de manière claire la somme à collecter, le pour-centage déjà obtenu, le nombre de participants et de jours restants pour participer, sachant que la collecte est limitée à 14 jours. "collectefuneraire.com" prend 5 % de la globalité de la donation des contributeurs. Chez les pompes  funèbres,  ce  service  peut être judicieusement, et discrètement, signalé par un petit panneau affi chant la formule : "Vos proches vous aiment, laissez-les  vous  soutenir dans  cette épreuve. Avec  la  collecte en  ligne, ils peuvent vous aider à fi nancer les obsèques."

LumiDon, des condoléances utileset visibles

Un autre concept, créé et développé par la société bretonne Anoblis, se nomme le "LumiDon". Celui-ci se décline selon deux systèmes. Le premier est un objet connecté, se présentant sous la forme d’un petit "écran pupitre", qui se propose de diffuser des messages de sympathie, déposés  initialement par  les proches et amis sur le site du LumiDon. Ceux-ci seront visibles durant toute la durée des obsèques (funérarium, lieu de recueille-ment, cérémonie, etc.), puis remis à la famille.

Le second offre la possibilité de faire, en complément du message, un don (mon-tant au choix),  soit pour  la  recherche médicale (Fondation pour la Recherche Médicale), soit en participation au coût des obsèques, selon le vœu de la famille. L’intégralité des dons est reversée à la cause choisie. LumiDon ne prend aucune commission sur les dons, se rémunérant uniquement sur le service d’enregistre-ment, de traitement et d’affi chage des messages. À la jonction de la conjonc-ture actuelle (baisse du pouvoir d’achat pour certaines parties de la population) et de  la dissémination géographique des familles,  la création d’Anoblis est une alternative singulière dans le pay-sage virtuel du crowdfunding.

Le Choix Funéraire : le don pourdes obsèques dignes

Enfi n, sans être exhaustif, citons encore le réseau Le Choix Funéraire, qui a mis en place en début d’année son propre processus de fi nancement participatif pour ses affi liés afi n qu’ils puissent le proposer à leurs familles clientes pour 

Collectefuneraire.comCollectefuneraire.com

Lumidon.

Un autre concept, créé et développé par la société

bretonne Anoblis,se nomme le "LumiDon"

… "collectefuneraire.com",[…] un des premiers sites

à proposerun dispositif, via

Internet, de contribution participative dédiée

uniquementaux obsèques…

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couvrir  tout  ou  partie  des  obsèques, ou les frais de première nécessité de "l’après-obsèques". "Le crowdfunding va aider à fi nancer cette cérémonie d’un jour, comme il est devenu habituel de payer sa participation à un mariage", indique Philippe Martineau, son direc-teur général.

Les pompes funèbres qui proposent ce type de service en  ligne sur  leur site Internet  dédié  n’en  attendent  aucun dédommagement commercial. C’est une prestation offerte pour permettre à des gens démunis de donner des obsèques respectueuses à  leur  cher disparu.  Il ne s’agit pas d’un prêt participatif, et il n’y a aucun seuil fi nancier à atteindre pour déclencher la concrétisation et le versement. La plus petite somme ver-sée par un donateur réduit aussitôt les frais d’obsèques du défunt. Cela est un soutien concret de la part des proches, et offre la possibilité pour des familles connaissant des diffi cultés économiques de pourvoir à des obsèques dignes de ce nom.

L’innovation que représente  le crowd-funding est en parfaite cohérence avec les nouveaux usages et la transforma-tion digitale des  relations sociales et 

économiques. Et cela  répond aussi à des demandes pas toujours exprimées de mutualisation des coûts et d’actes de solidarité, mais souhaitées par des familles ayant vu ces dernières années leur pouvoir d’achat diminuer, parfois de manière notable. Une solution donc qui fait preuve de pertinence !

Gil Chauveau

* Traduction littérale.

www.le-choix-funeraire.com

Le Choix Funéraire,qui a mis en placeen début d’année

sa propre plate-formede fi nancement participatif

pour ses affi liés

SEFICB.P. 8 - 03510 MOLINET

Tél. : 03 85 53 30 06 - Fax : 03 85 88 95 20E-mail : [email protected] - www.canard-sefic.com

ETS CANARDB.P. 1 - 03510 MOLINET

Tél. ; 03 85 53 07 06 - Fax : 03 85 88 94 99E-mail : [email protected] - www.canard-sefic.com

CercueilInhumation

CercueilIncinération

AllierPin 2ème choixème choixème

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62Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Il y a quatre ans, d’importants inves-tissements ont été réalisés afi n de 

développer une refonte complète de FUNERIA. Animée par la forte volonté de proposer une solution à la pointe des  nouveautés  technologiques, l’équipe de LOGIGROUPE a mis sur le marché FUNERIA "Full Cloud"(2). À l’heure où la proximité et la relation client sont les vecteurs de l’excellence du  service,  le  choix  d’une  solution adaptée et performante est une déci-sion structurante pour les profession-nels.

À  travers  une  solution  de  gestion complète, simple, fl uide et effi cace, FUNERIA  intègre  toute  l’activité  de votre entreprise et vous permet de l’op-timiser. Vous pourrez faciliter le travail de vos collaborateurs, automatiser les tâches administratives, et ainsi stimuler la productivité de votre entreprise.

Toutes les fonctionnalités du métier

FUNERIA  inclut  toutes  les  fonction-nalités nécessaires aux activités du funéraire et est reconnu comme une solution fi able et performante par les professionnels du métier. La solution intègre la gestion des tâches et docu-ments suivants :

-  le défunt, son état civil, le pouvoir et les actes de décès,

-  l’organisation des obsèques, la pla-nifi cation,

- les documents administratifs,-  les  correspondants,  l’annuaire  de l’entreprise,

-  les devis,  commandes,  factures et règlements,

-  le suivi des contrats d’obsèques et de prévoyance,

-  les chambres funéraires et crémato-riums,

-  les concessions, la gestion des cime-tières,

- la gestion du stock,-  le magasin, la caisse, le marquage des articles funéraires,

-  les  contrats d’entretien des  sépul-tures,

-  l'assistance  aux  formalités  après décès.

8 raisons de choisirle "Full Cloud" FUNERIA

1  - Parce que cette solution permet une gestion optimisée des tâches : cela vous permet de gagner du temps en évitant la double saisie, de partager l’information en temps réel et ainsi de piloter votre activité dans sa globalité. Vous bénéfi ciez ainsi d’un suivi  inté-gral de votre activité, de votre gestion administrative et de vos clients.

2 - Parce que, aujourd’hui, une utilisa-tion effi cace passe par un accès per-manent  (24h/24 et 7  jours/7) à des données  sécurisées.  FUNERIA  Full Cloud permet une disponibilité perma-nente des données grâce à un simple accès Internet, en totale sécurité.

3 - Parce que la mobilité est au cœur de l’activité de vos collaborateurs. Ainsi, chaque utilisateur peut se connecter n’importe où, n’importe quand, avec la garantie d’une effi cacité optimale 

FUNERIA est développé par la société LOGIGROUPE. L’entreprise est présente depuis dix ans sur le marchédu logiciel pour les professionnels du funéraire. Ses clients sont des régies publiques, des indépendantset des franchisés, répartis sur toute la France. Grâceà ces années d’expérience et à des échanges permanents avec ses clients-partenaires, LOGIGROUPE a une bonne vision des besoins ainsi que des fonctionnalités nécessaires pour une gestion effi cace des métiers du funéraire.

FUNERIA,une solution de gestion(1) complète au service

des professionnels du funéraire

À travers une solution de gestion complète,

simple, fl uide et effi cace, FUNERIA intègre

toute l’activité de votre entreprise et vous permet

de l’optimiser

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dans son travail. FUNERIA est conçu pour assurer une parfaite adaptation aux usages nomades sur tous les sup-ports.  Il est accessible où que vous soyez, à tout moment, via Internet sur tous les supports (depuis les ordina-teurs de l’entreprise jusqu’aux tablettes et smartphones).

4 - Parce que l’installation est simpli-fi ée au maximum  : pour accéder à toutes les fonctionnalités, seule l’ins-tallation de l’interface "FUNERIA Web" est requise pour pouvoir profi ter de toutes les fonctionnalités. 

5 - Parce que vous pouvez choisir un abonnement  sur mesure et évolutif. FUNERIA est proposé en abonnement mono ou multiposte avec des niveaux de  fonctionnalités  adaptés  à  vos besoins.

6 - Parce que son équipe vous accom-pagnera en  facilitant  le passage à FUNERIA. Son offre de formation vous permet  d’être  opérationnel  rapide-ment. De plus, elle se charge d’effec-tuer, si besoin, la reprise des informa-tions de votre ancien logiciel.

7  -  Parce que  la prise en main est intuitive  :  l’ergonomie  et  l’interface sont soignées et rendent la navigation agréable, quel que soit le support uti-lisé.

8 - Parce que vous réduisez vos frais d’installation et de maintenance grâce à  la  technologie  Cloud.  Grâce  à FUNERIA "Full Cloud", il n’y a pas d’in-vestissement de serveur, et de réseau informatique sophistiqué à installer et à maintenir.  Il  n’est pas nécessaire de s’acquitter d’un prix de licence, ni d’un contrat de maintenance. En effet, la formule proposée est un abonne-ment correspondant à votre utilisation réelle. Une simple connexion Internet suffi t pour utiliser FUNERIA et disposer automatiquement des mises à jour.

FUNERIA est une solution sécurisée pour le stockage de vos informations clients, et effi cace pour l’ensemble de vos collaborateurs. En intégrant toute l’activité de votre entreprise, FUNERIA vous permet de vous concentrer sur l’essentiel, et d’offrir un service d’ex-cellence.

Corinne Rocherieux

Nota :(1) Gestion administrative, commerciale, stock, plani-fi cation.(2) Le "Cloud computing" est la manière de fournir et d’utiliser des ressources informatiques à la demande et en libre-service ("Cloud" en anglais signifi e nuage). Dans ce mode de fonctionnement, les données sont stockées dans des centres spécialisés (datacenters) et toujours accessibles (24h/24 et 7j/7).

Il n’est pasnécessaire

de s’acquitterd’un prix

de licence,ni d’un contrat

de maintenance

… une solution sécurisée pour le stockage

de vos informations clients, et effi cace pour

l’ensemblede vos collaborateurs

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64Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

Sableuses, machines laser à micro-graver, compresseurs, imprimantes 

diverses, le catalogue de la société offre aujourd’hui mille usages à ses clients. De quoi mesurer le chemin par-couru, que rappelle ici William Brault, aujourd’hui cogérant de  l’entreprise avec  son  frère  Raphaël,  depuis  la retraite récente de leur père Roland. Ce dernier,  fondateur de l’enseigne dans les années 70, vendait initiale-ment du matériel aux marbriers et aux artisans du funéraire. Jusqu’au jour où il a pris conscience des possibilités de l’ordinateur acquis pour gérer l’entre-prise.

"Je me souviens de la première fois que nous avons évolué vers les plot-ters,  les  traceurs de découpe, dans les années 80, raconte William Brault. J’étais tout jeune. Nous sommes par-tis sur un salon. Mon père a vu une machine  qui  découpait  des  lettres dans de l’adhésif pour faire du mar-quage publicitaire. Il s’est dit que cela pourrait  découper des adhésifs  de sablage pour faire des pochoirs. Il a transposé ce système au funéraire, où l’on découpait encore au cutter."

Obtenir un lettrage très fi n

Puis  est  arrivé  le  laser,  dans  les années 90. "Dès qu’il en a entendu par-ler, mon père a acheté une machine pour en explorer les possibilités. Nous avons réalisé beaucoup d’essais de lettrages, jusqu’à pouvoir même graver des photos grâce à une trame. Notre objectif était d’obtenir un lettrage très fi n. L’avantage du laser, c’est qu’il brûle complètement le papier là où on veut graver, ce qui permet de réaliser sur une pierre du très petit texte, un poème par exemple dans  un  caractère de quelques millimètres de haut."

Même si Braumat travaille encore à graver  des monuments  directement au laser, cela reste très compliqué, la technique étant tributaire du poids et de la taille de l’objet à travailler. "Il faut entrer la plaque dans la machine de 70 cm de large, et le plateau n’est pas assez robuste pour recevoir le poids d’une  stèle.  Nous  attendons  impa-

Sdiverses, le catalogue de la société offre aujourd’hui mille usages à ses clients. De quoi mesurer le chemin par-

diverses, le catalogue de la société offre aujourd’hui mille usages à ses clients. De quoi mesurer le chemin par-offre aujourd’hui mille usages à ses 

couru, que rappelle ici William Brault, 

Chez Braumat, l’innovation constitue l’ADN de l’entreprise. Installé près de Nantes, le spécialiste des équipements de gravure pour articles funéraires emploie depuis trente ans des technologies toujours plus avancées, toujours plus liées au numérique.

Braumat,l’innovation technologique permanente

L’avantagedu laser, c’est qu’il brûle complètement le papier là où on veut graver, ce qui

permet de réalisersur une pierre du très petit

texte…

Première découpeuse à pochoirs, permettant de réaliser des textes sur un ruban de papier de sablage (1988).

Seconde génération de machines, permettant d’y ajouter des logos et de créer sur une bande plus large (1990).

Les premières machines pilotéespar ordinateur (1992).

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tiemment cette évolution. Par  l’inter-médiaire d’un matériel de levage, on doit pouvoir la mettre dans la machine. Nous en avons fait l’expérience avec deux artisans. Cela fonctionne." Voilà un chantier futur.

Fiabilité, vitesse et précision

En attendant, les machines existantes s’améliorent régulièrement, tant en fi a-bilité, qu’en vitesse, en précision. "Avec le laser, précise le cogérant, nous pou-vons graver le papier pour enlever la matière à l’endroit où l’on veut faire le sablage. En dessinant des points de quelques dixièmes de millimètre et avec un sablage fi n, nous arrivons à creuser un peu le granit pour faire de la photo et ensuite peindre dedans. Le laser ne va pas directement gra-ver dans le granit. Il va seulement le dépolir. C’est ça qui nous a aidés : les concurrents n’ont pas d’emblée com-pris que le sablage était indispensable pour graver sur le granit."

Cette technique a ouvert des horizons à  la  société,  qui  a  investi  d’autres secteurs d’activité, avec toujours pour tâche d’imprimer au laser de la signa-létique, dans la publicité, dans l’archi-tecture (pour créer des maquettes en plexiglas), dans  les hôpitaux notam-ment. Pour des plaques nominatives, des numéros de porte par exemple. Le funéraire représente toutefois plus de la moitié de l’activité de Braumat.De la fi n des années 90 et du début des années 2000, William Brault garde une tendresse pour une machine en particulier, la Mercury 25 watts, simple, robuste, très précise. "Celle que nous avons sans doute le plus vendue alors", poursuit-il.

La 3D, un domaine à approfondir

Et les instruments de 3D ? "Il y a encore des  applications  à  trouver",  estime William Brault. L’entreprise s’en est déjà préoccupée, mais la technologie n’était alors pas au point. "Nos essais étaient un peu décevants. Nous n’avons donc pas approfondi ce domaine. Mais les dernières machines sorties sont encou-

rageantes, et nous allons réétudier ce projet. C’est à la fois une question de possibilités offertes par les machines et une matières à travailler. On dépasse aujourd’hui  la simple résine, précise mais qui laissait des défauts, pour uti-liser d’autres matériaux plus robustes, plus stables. Dans le funéraire surtout, il faut qu’ils tiennent le temps. Ce qui semble le cas avec les produits à base d’encre métallique, notamment. Et puis aujourd’hui, je ne suis pas encore sûr que, dans  l’esprit du public,  ça soit aussi bien considéré qu’une plaque en granit."

Braumat, via l’emploi du laser et du numérique,  a  travaillé  les  lettrages puis  la  photo.  Une  dernière  tech-nique actuellement très développée. "Plusieurs  fabricants,  que  nous  for-mons pour qu’ils deviennent ensuite autonomes  et  créatifs,  utilisent  nos machines  et  produisent  beaucoup. La 3D, actuellement, ce sont plutôt des urnes, pas forcément très personnali-sables. Or, pour apporter de la valeur ajoutée, pour plaire aux familles, il faut pouvoir personnaliser."

Grâce aux nouvelles  imprimantes à encres métalliques, il serait possible selon William Brault de produire des motifs funéraires comme les bronzes qu’on trouve actuellement sur le mar-ché, et pas simplement des urnes. Des barrières techniques demeurent. Mais la piste est ouverte. 

Olivier Pelladeau

Braumat, via l’emploidu laser et du numérique,

a travaillé les lettrages puis la photo

Première génération de machines laser (1998).

Dernière génération de machines laser (2005).

Dernière génération de machines laser

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66Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Économie)

À l’heure où près de 70 % des seniors sont familiarisés avec l’utilisation 

d’appareils connectés(1),  l’immersion du digital dans  le secteur  funéraire n’est plus un obstacle. Les vecteurs publicitaires  traditionnels  (Pages Jaunes,  journaux...) sont par ailleurs peu à peu surpassés par l’avènement du digital(2). Le registre numérique pro-pose alors des perspectives encore peu explorées, notamment en matière de communication et de "data ana-lysis".

Le premier atout de ce  registre 2.0 est qu’il permet d’associer immédia-tement une prestation à une pompe funèbre. Actuellement, rares sont les personnes à pouvoir citer le nom d’un opérateur  funéraire(3),  et  ce, même après avoir assisté à des obsèques, majoritairement en raison de la discré-tion (évidente et nécessaire) des pro-fessionnels en intervention. Pour pallier cette méconnaissance et accroître la notoriété de ses partenaires, Simplifi a fait affi cher sur le registre leurs nom et logo, assurant ainsi une communi-cation simple et effi cace. 

Installé  en  funérarium  ou  en  céré-monie, le registre numérique permet d’autre part de toucher directement une clientèle potentielle, assurant un ciblage précis et de qualité. La récolte des  coordonnés  des  signataires  a pour objectif principal de permettre aux familles de répondre directement via leur espace personnel aux condo-léances  transmises  sur  la  tablette. Mais cette démarche permet de plus aux pompes funèbres d’avoir un accès direct à une base de prospects déjà mis au fait de leurs prestations.

Près  de  50  %  de  numéros  de  télé-phone et 30 % de mails sont en effet récupérés auprès de l’assistance sans autre action que la présentation de la tablette aux funérailles. Par consé-

Àl’heure où près de 70 % des seniors sont familiarisés avec l’utilisation 

d’appareils connectésdu digital dans  le secteur  funéraire n’est plus un obstacle. Les vecteurs 

Àd’appareils connectésdu digital dans  le secteur  funéraire n’est plus un obstacle. Les vecteurs publicitaires  traditionnels  (Pages 

Depuis ses débuts, l’entreprise Simplifi a propose à ses partenaires des services orientés vers l’innovation numérique. Le registre de condoléances digital est un de ses produits phares, et vise à remplacer progressivement son équivalent traditionnel, en papier.

Registre de condoléances digital : de la notoriété à la data qualifi ée

… cette démarche permet de plus

aux pompes funèbres d’avoir un accès direct à une base de prospects déjà mis au fait de leurs

prestations

Accueil du registre, avec logode la pompe funèbre.

Formulaire de signature du registre.

Interview de la TV brésilienne lors de la Feira Funerária de 2016 à Fortaleza.

Formulaire de signature du registre.

Accueil du registre, avec logo

Interview de la TV brésilienne lors de la

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quent, une pompe funèbre qui gére-rait  cinq  cents décès par an,  avec une moyenne de cent personnes par cérémonie, obtiendrait à terme environ quarante mille contacts qualifi és, soit autant de contrats prévoyance poten-tiels. 

Via la tablette et son application évolu-tive, Simplifi a souhaite également four-nir à ses partenaires non seulement un outil de communication adapté à leurs besoins, mais aussi un accom-pagnement stratégique personnalisé sur demande. L’entreprise compte par exemple leur procurer son expertise et ses ressources pour des campagnes de "mailing" auprès de ces prospects, en  commençant  par  la  possibilité d’ajouter le logo des pompes funèbres aux mails de remerciements envoyés par les familles. 

Loin du gadget, le registre de condo-léances numérique  tend par consé-quent  à  fournir  aux  professionnels du funéraire un nouvel axe de pros-pection, dans une logique "business" d’acquisition  de  clientèle.  Il  donne en  parallèle  un  coup  de  neuf  aux obsèques, tout en restant accessible aux familles. Cette polyvalence lui a 

déjà valu un franc succès en France. Et, grâce à lui, Simplifi a conquiert égale-ment des pompes funèbres en Europe (Belgique, Italie, Espagne) comme en Amérique du Sud (Mexique, Colombie, Brésil). 

Marie Dulhoste

Nota :(1)  http://www.tns-sofres.com/publications/barometre-

55-avril-2016-les-seniors-et-le-digital#(2)  http://www.lefi garo.fr/medias/2013/08/28/20004-

20130828ARTFIG00503-le-numerique-bouleverse-la-publicite.php

(3)  D’après une enquête menée par une enseigne par-tenaire de Simplifi a.

… le registrede condoléances

numérique tend par conséquent à fourniraux professionnels

du funéraire un nouvel axe de prospection, dans une logique "business"

d’acquisition de clientèle

Seniors et registre (courtoisied’un "business developper" de Simplifi a).

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68Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Vie des entreprises)

Filiale  depuis  1991  du  groupe Gruau, Ducarme maintient son sta-

tut de leader français des véhicules funéraires en poursuivant le dévelop-pement de ses gammes "Bagneux", "Clichy", "Passy", "Picpus", "Constellos", et  l’historique "Père Lachaise" et en proposant  du  "sur-mesure"  sur  les motifs vitraux et la carrosserie, sur la décoration et les aménagements inté-rieurs et sur la calandre. L’évolution de l’entreprise implique aussi la mise en place de véhicules toujours plus inno-vants, et les salons sont les occasions rêvées pour leurs présentations.

"Pour  commencer,  je  voudrais  faire un petit retour sur Funexpo, qui fut un salon placé sous le signe du succès pour nous avec de bons résultats, tant du point de vue des prises de com-mandes que des contacts réalisés et du réel potentiel "nouveaux clients" lié à  la notoriété de  la marque. D’une 

manière  générale,  malgré  une  fré-quentation  un peu en baisse,  nous avons rencontré des visiteurs de qua-lité,  des  professionnels  intéressés, avec une volonté d’achat, concrétisée par de nombreuses commandes… et très peu de badauds", nous indique tout d’abord Franck Damade.

"Cela est dû notamment au bon posi-tionnement du constructeur carrossier Ducarme,  qui  présente  aujourd’hui une gamme variée de véhicules funé-raires en phase avec  le marché, et surtout avec ses modèles de Prestige, conçues sur tous les marques leaders existantes.  L’événement  lyonnais  fut aussi l’occasion de lancer le nouveau "Père  Lachaise",  le  véhicule  "  réfé-rence " pour Ducarme". 

"Il  a  connu  un  excellent  accueil et  génère  véritablement  une  nou-

FGruau, Ducarme maintient son sta-tut de leader français des véhicules 

L’actualité de la société Ducarme au cours de cette annéea été marquée par une présence commerciale réussieà Funexpo Lyon, avec, notamment, le lancementde la nouvelle version de son modèle phare et de prestige, le "Père Lachaise". Avant d’envisager de nouveaux challenges pour 2017, nous nous entretenons avecson directeur, Franck Damade, sur ce qu’ont étéles principales innovations de 2016.

Ducarme véhicules funérairesLe "Père Lachaise", une nouvelle version sur la route des innovations

L’évolutionde l’entreprise implique aussi la mise en place

de véhicules toujours plus innovants, et les salons

sont les occasions rêvées pour leurs présentations

Franck Damade,directeur de la société Ducarme.Franck Damade,

Intérieur sobre et Styléavec le tunnel lumineux central.

Le hayon arrière du Père Lachaise.

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Duc

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velle clientèle. C’est un modèle qui conquiert vraiment de futurs acheteurs. Nos Clients funéraires qui étaient déjà possesseurs d’un "Père Lachaise" ont été séduits par les innovations appor-tées. Ceux-ci nous renouvellent donc leur confi ance et ils réinvestissent dans cette nouvelle version. Nous avons un retour très positif en matière d’utilisa-tion sur les premiers exemplaires livrés. C’est un produit qui correspond à une demande  "premium"  des  pompes funèbres", poursuit-il.

"En cohérence avec  l’ensemble des modèles  fabriqués par Ducarme,  le "Père Lachaise" possède un intérieur polyester complet, qui  le démarque par sa matière grain cuir et interpelle par son aspect stylé, dont les atouts sont notamment une grande facilité de nettoyage, d’entretien, et une belle présentation visuelle. Concernant l’aménagement, un tunnel lumineux central diffuse une lumière tamisée et crée une ambiance feutrée et sobre.

"Nous  avons  développé  un  large panel  d’améliorations  techniques avec de nouveaux processus, dont le 

verrouillage électromagnétique des vitres latérales (ouvrables), ainsi qu’un système de sonorisation effi cace et discret. Tous les développements réa-lisés pour le Vito et le Trafi c ont été optimisées et déployées sur le "Père Lachaise".  Nous  avons  maintenant une  gamme  complètement  homo-gène. L’aérodynamisme et le design ont fait l’objet d’un travail rigoureux. En partant d’une base fourgon, nous avons cherché les meilleures solutions pour intégrer des volumes harmonieux. Concernant ce concept, nous sommes davantage dans une transformation constructeur que carrossier."

Aujourd’hui, au sein d’une offre large et complète, le "Père Lachaise" est le fer de lance de l’entreprise Ducarme, avec, en complément des innovations, une offre de personnalisation impor-tante qui devrait encore s’étoffer l’an-née prochaine.

Notre objectif étant de toujours opti-miser l’ensemble des modèles de la marque, 2017 devrait donc connaître son lot d’évolutions… À suivre !

Tout ce que nous avions pu améliorer

ces derniers tempssur le "Vito" et le "Trafi c" a été déployé sur le "Père

Lachaise". Nous avons maintenant une gamme

complètement homogène

Le Père Lachaise, modèle Référence de DUCARME.

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70Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Vie des entreprises)

C’est à Vagney, dans  la  vallée de la Moselotte,  que  se  trouve  Fury 

Diffusion, fondée il y a une trentaine d’an-nées par Gilles Fury. Commercialisant principalement des articles funéraires en bronze et en porcelaine, la société vosgienne conçoit chaque année de nouveaux objets du souvenir.

Parti  d’un  simple  bureau  dans  son garage, Gilles Fury a construit au fi l des années une fi rme solide (deux éta-blissements importants sur le territoire voinraud), qui a acquis notamment l’im-portation exclusive des inters en bronze fabriqués par Vezzani, le célèbre manu-facturier italien. Celui-ci est également son fournisseur pour ce qui est de la porcelaine blanche, cette dernière étant transformée ensuite dans  l’atelier de création de Fury Diffusion.

Connaissant une croissance régulière, malgré un contexte économique pas toujours favorable, l’entreprise emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, avec notamment quatre commerciaux se partageant l’Hexagone. Le déve-loppement se poursuit avec chaque année de nouvelles propositions com-merciales, qui sont adressées unique-ment aux professionnels du funéraire.

C’est dans la catégorie des inters en bronze  que  ces  nouveaux  produits 

est à Vagney, dans  la  vallée de 

principalement des articles funéraires en bronze et en porcelaine, la société 

Gilles Fury, spécialiste en France de l’inter en bronze, en propose aujourd’hui une gamme de plus de 240 références vendues à des milliers d’exemplaires. Toujours à l’écoute de ses clients, il augmente son catalogue de sept nouveaux modèles pour 2017.

Fury Diffusion… Nouveautés 2017 du leader français de l’inter en bronze

Gilles Fury a construit au fi l des années une fi rme solide […], qui a acquis notamment l’importation

exclusive des intersen bronze fabriqués

par Vezzani…

Annie et Gilles Fury.

apparaissent dans le catalogue pour la nouvelle année, augmentant ainsi la  collection  "Souvenir".  Ces  inters sont : "A mon Papi", "A ma Mamie", "A mes Beaux-Parents", "A mes arrière Gds-Parents", "A notre Papi", "A notre Mamie"  et  "A  nos  Beaux-Parents". Ceux-ci fi gurent déjà dans le bon de commande diffusé pour 2017.

Gageons qu’ils compléteront à mer-veille les différentes autres gammes proposées,  dont  les  nombreux médaillons  "chromo-lithogravés" (ovales,  rectangulaires,  dômes  ou cœurs) en porcelaine, ainsi que  les parchemins ou  livres droits dans  le même matériau et, côté bronze,  les quelques belles lanternes et statues.

Gil Chauveau

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72Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Vie des entreprises)

Au  fil  des  années,  sa  gamme s’est étoffée avec l’apparition de 

différentes  mini-pelles  dédiées  au fossoyage et  aux différents  travaux dans  les  cimetières.  Celles-ci,  des Schmelzer, d’origine allemande, sont toujours grandement appréciées pour la qualité de leur fabrication et leur robustesse. Aujourd’hui, Labbé-Koenig SAS en propose trois modèles perfor-mants, ainsi qu’un transporteur com-pact à usages multiples.

Un petit transporteur doué

Ce dernier,  sortant  des ateliers  du même fabricant, est un véhicule éton-nant au nombre de ses différentes uti-lisations possibles. Véritable machine aux multiples fonctions, le Schmelzer GT 1101 est un transporteur compact, effi cace pour l’entretien des cimetières et des espaces publics. Ses dimen-sions – la largeur au niveau de ses roues est de 1 100 mm – lui permettent l’accès aux allées étroites ; et sa hau-teur de 2 145 mm (hors-tout) s’adapte parfaitement aux environnements pay-sagers.

Son moteur turbo-diesel trois cylindres Kubota insonorisé (nourri par un réser-voir de 36 litres) alimente une transmis-sion hydraulique sur 2 ou 4 roues (en fonction du modèle). Les 4 roues sont dirigeables,  à  direction assistée  et frein hydraulique. La vitesse maximale est de 20 km/h, correspondant aux règles de conduite préconisées dans les cimetières et les parcs accueillant du public.

La  singularité de  ce petit  transpor-teur est  la variété des équipements disponibles pouvant être ajoutés sur les  supports  prévus  à  l’avant  ou  à l’arrière (avec les connexions hydrau-

liques nécessaires). À l’avant, on peut monter, par exemple, une lame simple orientable pour déneiger les allées en hiver. À l’arrière, un épandeur de sel et de sable peut être installé (appro-visionné depuis la benne), utile pour sécuriser des parties glissantes de la chaussée ou pour répandre un désher-bant biologique sec sur les chemins d’accès aux tombes.

Autre atout remarquable, le GT 1101 est un tri-benne dont les parois sont en acier. La zone de chargement est de 1 500 x 1 100 x 400 mm pour une charge  utile  totale  intéressante  de 1 600  kg.  Enfi n,  la  cabine est bien pourvue en indicateurs (de direction, de temps de conduite, etc.) et en chauf-fage, car, si celle-ci est habituellement ouverte, il est possible de l’équiper de portes vitrées.

ROBO 2WP, une pelle passe-partout

Le cœur de métier initial de Schmelzer étant  les excavatrices de cimetière, c’est  actuellement  un  des  rares constructeurs  allemands  proposant une  gamme  variée  de  mini-pelle-teuses.  Jean-René  Koenig  commer-cialise trois de ses modèles les plus adaptés aux travaux en milieu exigu. Ce sont la mini-pelle ROBO 2WP, la ROBO AS et  la ROBO ASL, chacune ayant ses propres caractéristiques.

Voyons  tout  d’abord  la  mini-pelle ROBO  2WP.  Celle-ci  se  différencie des deux autres par une conception novatrice du déplacement. En effet, la mobilité des  trois  roues pouvant se mettre de manière coordonnée en position de conduite latérale permet de  circuler  sur  des  espaces  (entre 

Au  fil  des  années,  sa  gamme s’est étoffée avec l’apparition de 

différentes  mini-pelles  dédiées  au fossoyage et  aux différents  travaux dans  les  cimetières.  Celles-ci,  des 

Adifférentes  mini-pelles  dédiées  au fossoyage et  aux différents  travaux dans  les  cimetières.  Celles-ci,  des Schmelzer, d’origine allemande, sont 

Homme d’expérience, fournisseur de machines et de matériels professionnels pour les marbriers depuis plus de quarante ans, Jean-René Koenig continue de présenter des engins innovants, adaptés aux conditions diffi ciles que peuvent connaître les métiers exerçant dans le secteur funéraire.

Labbé-Koenig SAS :mini-pelles et transporteur performants pour le cimetière

Véritable machineaux multiples fonctions, le Schmelzer GT 1101 est

un transporteur compact, effi cace pour l’entretien

des cimetières…

SAS LABBÉ-KOENIG

Schmelzer GT 1101.

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Lab

bé-K

oeni

g SA

S

les monuments funéraires) d’à peine 300 mm. Les endroits jusqu’alors réser-vés à la seule souplesse de l’homme sont  maintenant  accessibles  à  la machine. De plus, grâce un contrôle de  niveau  hydraulique  générant  la correction de l’inclinaison, même les pentes sont abordables.

Une  fois  la  ROBO 2WP arrivée  sur place, quatre stabilisateurs dépliables et orientables (type araignée), avec blocage par excentrique, se mettent en place avec, aux extrémités, des semelles articulées et tournantes. Le bras de levage à angle prolongé par un bras télescopique standard offre une portée de 5 050 mm. Il est dirigé à l’aide d’une manette de commande "joystick" aux normes européennes. Côté moteur, l’énergie est obtenu par un 3 cylindres Kubota diesel 19,5 kW refroidi par eau.

ROBO AS, la puissance en action

L’excavatrice ROBO AS a été conçue pour les passages diffi ciles dans les cimetières grâce à un empattement court de 830 mm. Un braquage à 90° (idem pour la ROBO ASL) assure par ailleurs une maniabilité extrême dans un espace exigu. La stabilité de l’en-gin est particulièrement bien étudiée, avec un châssis à quatre roues dont deux jumelées à l’avant. Une fois la pelle  placée,  se  mettent  en  place quatre pieds à genouillère réglables par disque perforé et goujon de ver-rouillage. Le centre de gravité global étant bas et  le moteur étant centré 

… la mini-pelle ROBO 2WP […]

se différenciedes deux autres

par une conception innovatrice

du déplacement…

Mini-pelle ROBO 2WP.Mini-pelle ROBO 2WP.

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Les as du cimetière - Le meilleur rendementCHOIX - CONFORT - PUISSANCE - QUALITÉ - LONGÉVITÉ INFINIE

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Vie des entreprises)

sur l’axe longitudinal, le maintien de l’aplomb sur le terrain est bien assuré, même si celui-ci est pentu.

Sur  ce  modèle,  avantage  notable, on trouve une direction assistée avec un timon libre sur lequel se trouve un boîtier doté d’un volant. Ainsi, ce n’est pas le timon qui fait tourner les roues, mais ce volant. Ce qui peut s’avérer très pratique pour  tourner en angle droit au niveau d’un monument, par exemple.  Cela  assure  une  sécurité maximale dans les conditions les plus délicates, et la présence d’un frein de stationnement à ressort accumulateur, à desserrage automatique, offre une réelle sécurité lors de franchissements de versants un peu raides.

Sur l’AS comme sur l’ASL, il est possible de choisir entre un bras élévateur droit ou un coudé, mais, sur demande, l’AS peut être équipée d’un bras à vérin télescopique renforcé pouvant offrir un déploiement de 800 mm pour une por-tée maximale allant jusqu’à 5 800 mm. Concernant  la motorisation,  la puis-sance est disponible, avec, au choix, un 3 cylindres diesel Kubota  refroidi par eau 19,5 kW, ou un 3 cylindres die-sel avec 21,7 kW (en option : moteur 4 cylindres diesel avec 26,1 kW). Celle-ci permet une traction 4x4 permanente, 

modulable en continu, en marche avant comme en marche arrière.

ROBO ASL, une compacitéau service de l’effi cacité

La ROBO ASL est  la plus légère des trois, mais n’en est pas moins aussi effi cace, et présente des fonctionnali-tés très intéressantes. Plus petite que ses sœurs, elle se faufi le sur des voies n’excédant pas 800 mm de  largeur. L’entraxe des deux  roues arrière est réglable  hydrauliquement.  Les  trois roues sont motrices et la conduite s’ef-fectue par un timon directeur. La vitesse de roulage est de 6 km/h maximum. Le système de blocage de différentiel séparé des essieux avant et arrière peut  être  activé  individuellement  à partir du timon.

Fonction non négligeable, le dispositif de sécurité anti-basculement est inté-gré en série sur le châssis trois roues, excluant ainsi tout risque de pilotage dangereux. L’équilibre en position de creusement  est  assuré  par  4  pieds pourvus  de  sécurité  anti-cassure  de fl exible dont les leviers de commande-ment sont situés hors de la zone dan-gereuse de pose, sur le timon directeur double étrier.

Sa relative petitesse n’exclut pas une indéniable puissance. Bénéfi ciant du même choix de motorisation que l’AS, l’énergie fournie alimente sans faillir le  double  circuit  hydraulique  et  ses 180 bars de pression de service. Pour sécuriser  l’utilisation du matériel,  un sélecteur permet de basculer du mode roulage  en  celui  de  terrassement. Suivant l’équipement choisi, le bras de levage télescopique peut atteindre une portée maximale de 5 050 mm.

Enfin,  pour  conclure  cette  première découverte  des  engins  destinés  au travail dans  les cimetières proposés par Labbé-Koenig SAS, voici quelques points communs à ces machines. Les pelles ASL et AS peuvent recevoir une pelle preneuse avec une force de fer-meture de 5 ou  7  tonnes  suivant  la nature du terrain. Les trois disposent d’une rotation en révolution complète et continue à 360°. La garantie est de 5 ans sur les soudures et le stabilisa-teur, et de deux ans sur la motorisation et l’hydraulique. Le service après-vente est assuré par Labbé-Koenig SAS, avec des pièces de rechange départ direct de l’usine allemande.

Gil Chauveau

… l’AS peut être équipée d’un bras à vérin

télescopique renforcé pouvant offrirun déploiementde 800 mm pour

une portée maximale allant jusqu’à 5 800 mm

La ROBO ASL est […] plus petite que ses sœurs, elle se faufi le sur des voies n’excédant pas 800 mmde largeur. L’entraxedes deux roues arrière

est réglable hydrauliquement

Excavatrice ROBO AS.

ROBO ASL.

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76Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Collectivités)

Voici une liste non exhaustivede ce qui se rencontre :

1 -  Des entreprises souvent sous-trai-tantes  des  officines  de  pompes funèbres proposent un service de retransmission par  Internet de  la cérémonie d’obsèques. En effet, il est apparu que les familles et les amis se trouvent aujourd’hui géo-graphiquement éclatés, par choix professionnel ou  familial.  Il n’est pas toujours possible de traverser aisément le monde, pour des rai-sons de coût ou de distance trop importante. Or, il est apparu que les proches regrettaient profondé-ment de ne pas être présents lors du dernier hommage à l’être aimé.

Les  entreprises  qui  proposent  ce service se sont entourées de  toutes les garanties de dignité et de sécu-rité  informatique.  La  cérémonie est retransmise,  soit  en direct,  soit par téléchargement, en fonction du déca-lage horaire et via des applications en libre accès Internet.

2 -  Les Services Funéraires de la Ville de Paris, qui avaient déjà innové voici quelques années avec leur site "Révolution-Obsèques", permettant l’organisation  des  obsèques  via Internet, viennent de mettre en ligne une plateforme de téléchargement permettant  une  coparticipation financière  aux  frais  d’obsèques. Certains  hésiteront  peut-être  à verser de faibles montants, alors même que  le but  recherché par l’offre est de permettre l’accumula-tion de petites sommes pour globa-liser la participation dans un geste commun. C’est une belle idée de savoir qu’un peu de l’affection de chacun, matérialisée par quelques euros,  accompagnera  le  défunt jusqu’à son lieu de repos éternel !

3 -  La gravure d’un fl ash-code, sur les pierres  tombales  ou monuments, permet, via un smartphone, d’accé-der directement au lien permettant de consulter toutes les informations sur le défunt que l’on voudra bien rendre  publiques  :  dates  impor-tantes, photos, mots de  souvenir, etc.

4 -  L’informatisation des cimetières per-met aujourd’hui d’accéder à  une foule d’informations sur  la vie de la concession, mais aussi  sur  les défunts.  Les  logiciels  évoluent  et sont aujourd’hui généralement pro-posés en "full web", ce qui facilite l’accès distant aux données via un extranet. De nombreux cimetières ont installé des bornes numériques permettant une géolocalisation de la tombe recherchée, avec, parfois, l’option d’impression d’un plan iti-néraire pour s’y rendre. L’accès par Internet permet aussi de connaître la date du renouvellement, l’état de la sépulture et le tarif en usage. Relire l’article de l’A.NA.PE.C. paru dans Résonance n°107 en  février 2015 et consacré à l’informatisation des cimetières.

5 -  Le  site  Internet  www.cimetieres-de-france.fr propose un inventaire des cimetières de France, tout au moins de ceux qui ont bien voulu y  adhérer,  soit  2  778  cimetières inventoriés. Il est ainsi possible de 

À l’heure où j’écris ces quelques lignes, je ne sais passi le sommaire de ce numéro spécial, consacréau numérique, développera les quelques exemplesdes temps modernes que nous rencontrons dansnos cimetières, et plus généralement dans le funéraire.

Les cimetières 3.0sont déjà connectés

De nombreux cimetières ont installé des bornes numériques permettant

une géolocalisationde la tombe recherchée, avec, parfois, l’option d’impression d’un plan

itinéraire pour s’y rendre

L’accès par Internet permet aussi de connaître la date du renouvellement,

l’état de la sépultureet le tarif en usage

Georges Martinez,président de l’A.NA.PE.C.Georges Martinez,

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retrouver  les  informations concer-nant plus de 2 millions de défunts et 800 000 sépultures. À noter que la plateforme est gratuite, à la fois pour les internautes qui la consultent et pour les collectivités adhérentes.

Nous le voyons, tout se modernise

Les pompes funèbres proposent des monuments en visite virtuelle sur leur site. Les imprimantes 3D offrent une foule de réalisations pouvant décorer les sépultures. La sérigraphie permet de décorer les cercueils en les recou-vrant  d’un  paysage  ou  d’un  décor auquel le défunt pouvait être attaché. Il est aussi possible de  recouvrir  le cercueil d’un produit spécial permet-tant l’écriture, offrant ainsi à chacun la possibilité d’y inscrire un message ou une signature.Les nostalgiques d’une certaine tradi-tion y trouveront sans doute à redire, confondant modernisme avec irrespect ou  impudeur. D’autres, au contraire, prouvent leur ouverture au monde et à son pragmatisme, signe que la mort n’est qu’une étape dans la vie. Rendre plus pratique l’accès aux funérailles, via des technologies modernes, est un moyen de limiter quelques frustrations 

et de permettre à ceux ou celles qui ne savaient pas trop comment s’y prépa-rer de pouvoir accéder à pléthore d’in-formations jusqu’alors inaccessibles.L’A.NA.PE.C. permet à tous ses adhé-rents, grâce à une revue de presse internationale et quotidienne, de rester informés de tout ce qui se passe dans le domaine funéraire, dans le monde. Pour rester connectés, animateurs du secteur public, adhérez à l’A.NA.PE.C.

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78Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Collectivités)

Marseille,  Dunkerque,  Monaco, Brest,  Chambéry,  Saint-Gratien 

(Val-d’Oise), Saint-André-de-la-Roche (Alpes-Maritimes)… La liste des com-munes qui s’équipent de bornes inte-ractives à l’entrée de leurs cimetières s’allonge au fi l des mois. Fini, les visi-teurs errant dans les rangées. Il suffi t désormais  de  pianoter  sur  l’écran, d’entrer le nom du défunt recherché, et s’affi chent alors un plan et le che-min pour se rendre sur sa sépulture. Fleuristes, spécialistes de l’entretien des tombes et employés des pompes funèbres s’en réjouiront eux aussi.

Géolocalisation et informationspratiques

Un  service  plutôt  utile  quand,  à Monaco,  l’enclos  est  très  étalé,  et sur plusieurs niveaux. Ou, comme à Marseille, lorsque le cimetière Saint-Pierre couvre une superfi cie de 60 hec-tares. Le travail des employés muni-cipaux s’en  trouve allégé. Selon  les communes et les modèles proposés, tous sécurisés et conçus pour résister aux intempéries, d’autres informations peuvent s’inscrire. Comme des numé-ros  utiles, des éléments de biogra-phie des personnes inhumées, voire la possibilité de déposer un message de  condoléances.  À  Saint-Gratien (3 268 tombes), on rapporte avoir déjà vu auparavant des visiteurs venus de loin  repartir  sans  jamais  trouver  la sépulture recherchée.

Une carte de géolocalisation a égale-ment intégré récemment le site Internet de Brest Métropole (Brest.fr), rendant cette même prestation. Deux années de  travail  de  cartographie  ont  été nécessaires. On pouvait déjà trouver sur ce site breton de nombreux rensei-gnements (vente de monuments, achat et entretien des concessions).

À Marseille, où cinq bornes équipent déjà les cimetières de Mazargues, du Canet et de Saint-Pierre, la mairie a été plus loin. Elle a lancé, à l’occasion de  cette  Toussaint,  une application permettant aux habitants, depuis chez eux, de localiser la tombe d’un proche parmi les 160 000 réparties dans les 21 cimetières municipaux. Y sont éga-lement précisés le règlement des lieux, les adresses, les horaires d’ouverture ainsi que les tarifs des concessions. Désormais, en un clic, il devient facile de retrouver la sépulture de plus de 177  000 défunts  enregistrés  depuis 1998. Le plan peut être imprimé. Sur son site, via une borne interactive au cimetière, sur smartphone et tablette, la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) s’est  également  engagée  dans  la même voie.

Patrimoine funéraire mis en valeur

Dans la plupart des cas, ces appa-reils apportent aussi aux communes une plus-value touristique, en mettant en  valeur  le  patrimoine  funéraire  : les défunts célèbres (anciens maires, artistes, scientifi ques), les sépultures remarquables.C’est notamment le cas à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), qui a lancé dès 2013 l’opération "Flashe ta ville". Maire adjoint chargé du projet, Luc Damiani-Aboulkheir  l’a  évoqué  lors du colloque du SIFUREP en octobre 2015. La  technologie diffère  légère-ment, puisqu’elle utilise des QR Codes apposés sur des monuments remar-quables de la ville, en lien avec le site Internet municipal. Ils renvoient à des explications, des textes, des images. La ville est ainsi émaillée de plusieurs parcours mémoriaux, avec une halte privilégiée au cimetière. "Le QR Code renvoie via une applica-tion à un monument aux morts virtuel, qui est plus complet que le monument réel. Grâce à la participation de la population, nous avons pu recenser plus de 550 Fontenaysiens morts au cours de la Première Guerre mondiale, alors que nous n’en avions identifi é que 300 auparavant. Plutôt que de gra-

Marseille,  Dunkerque,  Monaco, Brest,  Chambéry,  Saint-Gratien 

(Val-d’Oise), Saint-André-de-la-Roche Brest,  Chambéry,  Saint-Gratien 

(Val-d’Oise), Saint-André-de-la-Roche (Alpes-Maritimes)… La liste des com-munes qui s’équipent de bornes inte-ractives à l’entrée de leurs cimetières 

Dans les allées des cimetières, le numérique a trouvéune utilité naturelle. Les collectivités locales en font un outil de services pour faciliter le parcours des professionnelset des usagers des lieux. Les villes y voient aussila possibilité de mettre en évidence le patrimoine local.

Bornes numériques et Internet : pour moderniser l’éternité

La liste des communes qui s’équipent de bornes

interactives à l’entréede leurs cimetières

s’allonge au fi l des mois

Borne intéractive(photo www.ouest-france.fr).

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ver leur nom sur un monument, nous avons créé un mémoriel sur Internet, sur  le site des archives de  la ville." Une carte de France signale le lieu où est  tombé le soldat. En cliquant, une fenêtre s’ouvre, et le souvenir d’un enfant de la commune apparaît, bio-graphie et photos de famille à l’appui. Autant d’anonymes remis aujourd’hui dans  la  lumière. Ainsi, Paul-Étienne, 21  ans,  tombé  dans  la  Meuse,  si fringant  en  patineur  sur  son  cliché d’avant-guerre, ou encore Georges, l’instituteur,  et  François,  souriant  à 18 ans, fauché dans la Somme. "Nous sommes en train d’en faire autant pour les déportés. Viendront ensuite la dou-zaine de morts de la guerre d’Algérie."

De nombreux internautes nippons

Pour Fontenay, ce dispositif est l’occa-sion de raconter l’histoire locale aux habitants. Mais aussi de  réhabiliter les morts, illustres ou non. Un soldat allemand et un zouave français morts en 1870,  inhumés  ici. Ou encore  la sépulture de l’écrivain Hector Malot, décédé dans  la commune en 1907. L’auteur de "Sans Famille", très popu-laire au Japon, attire sur le site Web municipal de nombreux  internautes nippons. "Avec plus de 2 000 visiteurs uniques par mois",  ce dispositif  est consulté "par beaucoup plus de per-sonnes que nous ne l’aurions imaginé", constatait Luc Damiani-Aboulkheir l’an dernier.

L’emploi de QR Codes a également été adopté à Mackenheim (Alsace) sur certaines stèles de son cimetière du XVIIe siècle. D’un simple fl ash depuis son smartphone, via une application livrée par  une  société de  logiciels, renaissent  ainsi  des  personnalités historiques  locales.  À  Lavancourt (350 habitants, Franche-Comté), la mai-rie a installé l’an dernier sur le monu-ment aux morts et quelques tombes d’anciens combattants ces codes à fl asher depuis son téléphone portable, qui renvoient à des biographies, des photos. À toute une mémoire locale à transmettre à de nouvelles généra-tions.

Dans le même état d’esprit, la start-up lilloise Fettle (spécialisée dans les visites  touristiques numériques) pro-pose depuis mai dernier une applica-tion gratuite permettant de visiter et de "faire parler" quelque 350 000 tombes de soldats dispersées sur le territoire. Imaginé pour le compte de l’associa-tion nationale "Le Souvenir français", ce petit  logiciel  "MemoiredHomme" entend, hors des grandes nécropoles de  la Grande Guerre,  explorer  les petites histoires des cimetières com-munaux. Parce que, après le confl it, de nombreuses familles ont rapatrié leurs proches dans des concessions familiales, parfois aujourd’hui tombées dans l’oubli, ou en mauvais état, au risque de disparaître.

Jean-Pierre Elkabbach prête sa voix

Disponible sur l’App Store, l’applica-tion se donne une décennie pour cou-vrir l’ensemble de ces "Morts pour la France", textes, photos et vidéos à l’ap-pui. Un premier test vient d’être initié dans le cimetière du Plessis-Belleville (Oise).  Jean-Pierre Elkabbach prête sa voix aux informations distillées sur smartphone. Les promoteurs envisa-gent de s’intéresser aussi aux victimes d’autres confl its.

En ce centenaire de la guerre 14-18, ce long travail de mémoire et de souvenir funéraire se poursuit donc sur Internet et sur les réseaux sociaux. La capitale s’y est mise en lançant en février der-nier son monument virtuel des 95 000 morts identifi és de la Grande Guerre, à  partir  des  archives  d’arrondisse-ments (site  : memorial14-18.paris.fr). En attendant une vaste stèle érigée en 2018 dans le quartier de l’Arsenal. L’État  lui-même a apporté sa pierre en 2014, en inaugurant un site Iternet (www.culture.fr/Genealogie/Grand-memorial), qui devrait regrouper en 2018 les fi ches militaires des 8,5 mil-lions de soldats qui ont combattu il y a un siècle sous l’uniforme français.

Olivier Pelladeau

D’un simple fl ash depuis son smartphone, via une

application livrée par une société de logiciels,

renaissent ainsides personnalités

historiques locales

L’État lui-mêmea apporté sa pierre

en 2014, en inaugurant un site Internet […], qui devrait regrouper en 2018

les fi ches militairesdes 8,5 millions de soldats

qui ont combattu il y a un siècle sous l’uniforme

français

Page d'accueil du site www.culture.fr/Genealogie/Grand-memorial

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80Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Collectivités)

L’histoire particulière de cette région et le régime concordataire* – qui 

concerne les catholiques, les protes-tants et  les  juifs, et qui a survécu à la séparation de l’Église et de l’État, les trois départements concernés, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et la Moselle, se  trouvant  en  Allemagne  à  cette période – expliquent sans doute son attachement à l’histoire et au devoir de mémoire. Les juifs d’Alsace ont représenté plus de  la moitié  du  judaïsme  français. Présents  depuis  le  Moyen  Âge,  ils n’ont pu réintégrer les villes – qui leur avaient été interdites au XIVe siècle – qu’en 1791. Ceci explique la présence de cimetières dans  les campagnes environnantes, derniers  vestiges de communautés pratiquement disparues. Les cimetières israélites alsaciens recè-lent de nombreuses curiosités uniques en France et sont intimement liés au passé très riche et douloureux de cette région.  Certaines municipalités  ont pris l’initiative de les numériser pour préserver ce patrimoine historique et culturel des ravages du temps. 

Un travail colossal…

Haguenau, dans  le Bas-Rhin, a été la première ville  française à photo-graphier l’intégralité des 3 200 sépul-tures de son cimetière  israélite –  le deuxième plus important après celui de Strasbourg –, dont la plus ancienne date de 1652. Les textes hébraïques fi gurant sur les stèles ont également 

été traduits. Le généalogiste et histo-rien alsacien Jean-Pierre Kleitz, qui a réalisé ce travail, a également effectué des photographies dans d’autres cime-tières, notamment ceux de Rosenwiller, Brumath, Saverne et Wintzenheim. Il en resterait plus de 40 000 à numériser, tant que leur état le permet. Il s’agit d’un travail particulièrement important, car  les archives de  la communauté juive ont disparu durant la Deuxième Guerre mondiale, et ces stèles sont les seules traces écrites qui perdurent. L’idée est de pouvoir visiter librement le  cimetière,  et  d’avoir  accès  aux retranscriptions. 

Le  Haut-Rhin  voisin  n’est  pas  en reste, puisque, après le cimetière de Cernay, qui propose une application pour localiser les tombes, c’est celui de  Jungholtz,  l’un des plus anciens d’Alsace, puisqu’il date de 1655, qui est en cours de numérisation. Un tra-vail  titanesque,  qui  a  nécessité  de relever et traduire les inscriptions de 2 070 tombes, certaines restant encore à identifi er. La démarche émane de Jean Mumbach, chef d’entreprise à la retraite, qui a souhaité conserver et mettre à disposition des descendants les tombes de leurs ancêtres.

la séparation de l’Église et de l’État, les trois départements concernés, le 

Si un projet de numérisation des cimetières parisiens, lancé en 2012, existe bien, c’est aujourd’hui l’Alsace qui se trouve à la pointe en ce domaine, notamment pour les cimetières israélites.

La numérisation des cimetières juifs d’AlsaceLa technologie au service de la mémoire

Certaines municipalités ont pris l’initiative

de les numériser pour préserver ce patrimoine

historique et cultureldes ravages du temps

Il en resterait plusde 40 000 à numériser,

tant que leur étatle permet

Haguenau numérise les stèles.

Jean-Pierre Kleitz.

Haguenau numérise les stèles.

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Dans le même esprit, le cimetière juif de Markenheim, datant du XVIIe siècle et classé monument historique, a mis en place des QR Codes pour  infor-mer les visiteurs. Ces derniers peuvent alors, en les fl ashant à l’aide de leur smartphone ou de leur tablette, avoir accès à un plan du cimetière avec l’emplacement des stèles et la traduc-tion des inscriptions en hébreu, ainsi qu’à des informations sur l’histoire du "Judengarten". Il est également pos-sible de rechercher une sépulture en saisissant le nom d’un défunt. 

La soixantaine de cimetières juifs de la  région  font  partie  intégrante  du patrimoine culturel de l’Alsace, le style des tombes permet de les situer dans leur contexte historique. On y retrouve notamment  les  infl uences du classi-cisme, du baroque, et du style Louis XVI.  La  végétation  envahit  souvent les sépultures, et  le grès des stèles se détériore avec le temps. Certaines d’entre elles ont été utilisées durant la  Seconde  Guerre  mondiale  pour construire des défenses anti-chars, et des communes s’en sont parfois ser-vies de carrières. Une seule stèle en bois, datant d’avant le XVIe siècle, est conservée au musée juif de Bâle. 

Leur numérisation permettra de  les préserver des dégradations, qu’elles soient  volontaires  ou  non,  et  de conserver cette source importante de données historiques qui,  loin de ne concerner que la communauté juive, constituent tout un pan du patrimoine alsacien, et donc français. 

Claire Sarazin Claire SarazinThanatopracteur et formatrice

en thanatopraxie

Nota :* Le concordat est un régime spécifi que à trois départe-ments : le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et la Moselle. Il permet d’organiser les cultes catholique, protestant (luthérien et calviniste) et israélite. Il a été mis en place en 1802 et perdure encore aujourd’hui, parmi d’autres "fran-chises" allemandes, comme le régime local de sécurité sociale, le droit local des associations, la faillite per-sonnelle ou le délit de blasphème. Les ministres du culte des trois religions sont rémunérés par l’État, et l’instruction religieuse est obligatoire à l’école, même si les parents peuvent demander une dérogation, qui est facilement accordée. 

… données historiques qui, loin de ne concerner que la communauté juive, constituent tout un pandu patrimoine alsacien,

et donc français

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82Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Formation)

Nous serons tous d’accord avec le fait qu’après tout, chacun a bien le 

droit de ne pas suivre la mode. Mais posons-nous une question : Est-il ques-tion ici de "mode" ou bien d’une évolu-tion qui inspire une transformation de la technique et un bouleversement des rapports humains ? 

Vivre avec son temps…

S’il  est  question  d’une  "évolution", ne  la  repoussons pas du  revers de la main aussi rapidement. Méditons les  paroles  de  Charles  de  Gaulle. En conférence de presse, il affi rmait qu’il comprenait les "nostalgiques de l’éclairage à la lampe à l’huile", mais une évidence demeurait : il était impor-tant de vivre avec son temps. Cette  nécessité  de  vivre  avec  son temps a été actualisée en classe il y a quelques semaines par un groupe d’étudiants. La discussion portait sur les  formules  de  politesse  à  utiliser dans les courriels : devaient-elles, ou non, suivre celles des courriers papier les plus classiques ? Je prends pour exemple  :  "Je  vous  prie,  Monsieur, d’agréer l’expression de mes saluta-tions  les meilleures." Les avis diver-geaient sur la question. Une question était posée : les codes de politesse et les moyens d’expression doivent-ils être exactement les mêmes en ligne que sur courrier papier ? J’ai alors posé une question qui en sidéra  plusieurs  :  "Vous  parlez  de politesse et de moyens d’expression, mais qu’en est-il du meilleur moyen de faire passer le message contenu dans la communication ?" Si la ques-tion se pose dans le cadre des codes de politesse, elle se pose aussi pour la formation en ligne. La formation en 

ligne pose la nécessité du passage d’informations d’une personne qui sait à une personne qui a besoin de savoir. Par contre, la formation en ligne pose des défi s à ceux qui l’organisent et qui la gèrent : -  nous n’avons plus de contrôle direct sur les apprenants,

-  nous n’avons plus les moyens tradi-tionnels de coercition, 

-  nous avons l’obligation de présenter une information à l’aspect attrayant et motivant.

Un apprenant doit adopter, ou déjà manifester, un comportement carac-térisé par l’autodiscipline. Il doit por-ter une vision claire de son rôle dans sa  démarche  d’apprentissage.  En somme, il sait pourquoi il est là et il sait ce qu’il a à faire. Ces défi s sont posés aussi au système scolaire, aux entreprises, aux centres de formation, aux parents, au gouvernement. Ces groupes doivent se poser la question de  leur position nouvelle dans  l’op-tique de  l’évolution  numérique.  Par exemple, il y a le cas de la famille qui depuis 20 ans évolue face à l’arrivée d’Internet dans les foyers.

Le regard que nous portons sur  les personnes en dit  long  sur  l’autono-mie que nous leur accordons, sur la confi ance que nous leur portons et sur les responsabilités que nous leur impo-sons. En éducation, ce phénomène a été théorisé il y a 40 ans sous la forme de "l’effet Pygmalion". La question que nous pouvons nous poser tous les jours est : au regard du monde tel qu’il se présente à moi ce matin, quel geste poser pour être en phase avec lui, y participer pleinement et lui apporter mon concours ? 

Une  très  bonne  année  à  chacun d’entre vous, 

Yves Messier, Responsable du centre de formation EFFA

Ndroit de ne pas suivre la mode. Mais 

ous serons tous d’accord avec le fait qu’après tout, chacun a bien le 

droit de ne pas suivre la mode. Mais posons-nous une question : Est-il ques-tion ici de "mode" ou bien d’une évolu-

Ndroit de ne pas suivre la mode. Mais posons-nous une question : Est-il ques-tion ici de "mode" ou bien d’une évolu-tion qui inspire une transformation de 

La numérisation de l’économie et de l’apprentissage nous pose une question : Peut-on encore regarder l’économie et l’acte d’apprendre comme on l’a fait jusqu’à présent ? Collectivement, disposons-nous du luxe de nous dire : "Le monde change, mais je vais continuer à faire comme avant, car tout ça ne m’intéresse pas et ne me concerne pas."

Numérique et formation :l’évolution en marche

La formationen ligne pose la nécessité du passage d’informations d’une personne qui sait

à une personnequi a besoin de savoir

Yves Messier,responsable du centre de formation EFFA.Yves Messier,

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84Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

I - Les modèles de certifi catsde décès

Depuis  l’édiction  de  l’arrêté  du 24  décembre  1996  (NOR  TASP 9720101A,  JORF n° 30 du 5  février 1997, page 1939), deux modèles de certifi cats de décès doivent être dis-tingués :-  le premier modèle de certifi cat de décès est spécifi que aux décès en période néonatale, c’est-à-dire pour les décès des enfants nés vivants et viables, mais décédés avant l’âge de vingt-huit jours ;

-  le  deuxième modèle,  le  plus  cou-ramment utilisé, concerne les décès constatés pour les personnes âgées d’au moins vingt-huit jours.

Cette lecture ressort explicitement des prescriptions de l’article premier de l’arrêté du 24 décembre, précité, aux termes desquelles  : "Il est  institué à compter du 1er janvier 1997 deux cer-tifi cats de décès. Le premier concerne les décès néonatals jusqu’à vingt-sept jours  de  vie  (mort-nés  exclus).  Le second concerne les décès à partir du vingt-huitième jour."

Les fi nalités du certifi cat de décès

Selon les prescriptions de l’art. L. 2223-42 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), le certifi cat médi-cal de constatation du décès répond à deux objectifs principaux :-  attestation  du  décès  et  de  la  cir-constance que ce trépas n’est pas source de questionnement quant à un éventuel problème d’origine médico-légale  (mort  suspecte  en  termes judiciaires)  ou  sanitaire  (possible problème de présence de maladie contagieuse exigeant, de la part du médecin,  d’ordonner  une mise en bière immédiate). Au vu des modèles reproduits  ci-dessus,  la  réponse à ces interrogations est simplifi ée : le médecin qui constate le décès coche 

"oui" ou "non" dans la rubrique idoine du modèle à remplir ;

-  communication à  l’Institut  national de la santé et de la recherche médi-cale  (Inserm) de  la  (des) cause(s) médicale(s) du décès. Relevons que cette communication est soumise au secret médical, et que cette exploita-tion par l’Inserm répond à des pré-occupations de prise de mesures de santé publique ainsi que d’établisse-ment de la statistique nationale des causes de décès, à l’exclusion de tout autre organisme ou administration.

La composition du certifi catde décès

Aux  termes  des  dispositions  de l’art. R. 2213-1-1 du CGCT, le certifi cat de décès comprend :-  un volet administratif, composé de dif-férents feuillets nominatifs, en ce sens qu’ils comportent des  informations concernant  la vie privée du défunt (nom, prénoms, date de naissance, sexe, domicile…) ;

-  un volet médical, qui est,  lui, ano-nyme et comporte, notablement, des informations relatives aux causes du décès, aux fi ns des opérations statis-tiques, et de préventions sanitaires sus-évoquées. Ce volet est clos par le médecin, lui-même, avant remise du certifi cat à la personne qui déclarera à l’offi cier de l’état civil le décès.

Après avoir présenté dans une précédente éditionles formalités consécutives au décès, nous nous permettons de revenir sur l’une d’entre elles plus en détail.

Le certifi cat de décès

Philippe Dupuis, consultant au Cridon, chargé de cours à l’universitéde Valenciennes, formateur en droitfunéraire pour les fonctionnairesterritoriaux au sein des délégationsdu CNFPT.

Philippe Dupuis, consultant au Cridon,

… cette communication est soumise au secret médical, et que cette

exploitation par l’Inserm répond

à des préoccupationsde prise de mesures

de santé publique ainsique d’établissement

de la statistique nationale des causes de décès…

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86Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

Pour mémoire, ces prescriptions dis-posent :

"[…] 1° - Un volet administratif comportant : a) La commune de décès ;b) Les date et heure de décès ;c) Les nom, prénoms, date de nais-sance, sexe et domicile du défunt ;d) Les informations nécessaires à la délivrance de l’autorisation de ferme-ture du cercueil et à la réalisation des opérations funéraires.

2° - Un volet médical relatif aux causes de décès, qui ne comporte ni le nom ni le prénom de la personne décédée".

Les certifi cats médicaux de décès électroniques

Présentation générale

La réforme du CGCT issue de l’article premier  du  décret  n°  2006-938  du 27  juillet 2006, modifi ée, a  introduit dans ledit Code l’établissement élec-tronique des certifi cats de décès.

À  ce  titre,  doivent  être  relevés  les articles :

R. 2213-1-2 du Code précité, dont les prescriptions édictent que :

"Le médecin ayant constaté le décès établit sur support électronique un cer-tifi cat après s’être identifi é au moyen d’une carte de professionnel de santé ou d’un dispositif d’authentifi cation indi-viduel offrant des garanties similaires et agréé par le groupement d’intérêt public mentionné à l’art. R. 161-54 du Code de la sécurité sociale. Les don-nées du volet médical sont transmises par le médecin, après chiffrement, à l’Inserm ou à l’organisme chargé par cet institut de gérer le système de col-lecte et de transmission des certifi cats saisis. Le volet administratif du certifi cat est établi sur papier en trois exemplaires et signé par le médecin. Il est remis à la mairie du lieu de décès et à la mairie du lieu de dépôt du corps, en cas d’application du premier alinéa de l’art. R. 2213-7. L’édition ne peut avoir lieu que si le certifi cat est intégralement établi. Pendant les quarante-huit heures suivant l’établissement du certifi cat de décès,  le médecin peut modifi er  les informations du volet médical du certi-fi cat de décès qu’il a saisi. Toute modi-fi cation pendant ce délai donne lieu à une nouvelle transmission à l’Inserm. Lors de  la réception du volet admi-

nistratif,  l’officier  d’état  civil  de  la mairie  envoie  par  voie  postale  ou électronique à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee)  un  bulletin  comprenant  les informations mentionnées au dernier alinéa de l’art. 5 du décret n° 82-103 du 22 janvier 1982 modifi é relatif au répertoire national d’identifi cation des personnes physiques."

R. 2213-1-4 du CGCT, dont les dispo-sitions prescrivent :

"À  titre  provisoire,  jusqu’à  la géné-ralisation du certifi cat de décès sur support électronique, le certifi cat est établi et transmis selon les modalités suivantes : 

Le médecin ayant constaté le décès, après avoir rempli et signé, en trois exemplaires, les deux volets du certi-fi cat de décès, clôt le volet médical. Le certifi cat est remis à la mairie du lieu de décès et à la mairie du lieu du dépôt du corps, en cas d’application des dispositions du premier alinéa de l’art. R. 2213-7. 

L’offi cier d’état civil conserve un exem-plaire du volet administratif et transmet dans des conditions permettant de garantir la confi dentialité et la protec-tion des données :1° - À l’Insee un bulletin comprenant les  informations  mentionnées  au dernier alinéa de  l’art. 5 du décret n° 82-103 du 22 janvier 1982 modifi é relatif au répertoire national d’identifi -cation des personnes physiques ; 2° - À l’Inserm, par l’intermédiaire de l’Agence régionale de santé, dans le ressort de laquelle le décès a eu lieu, le volet médical clos, ainsi qu’un bul-letin comprenant les informations men-tionnées au 1°, à l’exclusion du nom et du prénom de la personne décédée."

Précisions ministérielles

Par  l’intermédiaire  de  l’arrêté  du 24 novembre 2006 modifi ant l’arrêté du  24  décembre  1996  relatif  aux deux modèles du certifi cat de décès (JORF n° 294 du 20 décembre 2006, page 19182, texte n° 30), l’art. 7 de l’arrêté du 24 décembre 1996, précité, a fait l’objet d’une nouvelle rédaction, dont les prescriptions viennent préciser que : "Le médecin constatant le décès peut, conformément à l’art. R. 2213-1-2 du CGCT, établir le certifi cat de décès sur support électronique. Dans ce cas, après  s’être  authentifié  au  moyen d’une carte de professionnel de santé 

La réforme du CGCT issue de l’article premier du décret n° 2006-938

du 27 juillet 2006, modifi ée, a introduit dans ledit Code l’établissement électronique des certifi cats

de décès

Le médecin ayant constaté le décès établit sur support électronique un certifi cat après s’être

identifi é au moyend’une carte

de professionnelde santé ou d’un dispositif

d’authentifi cation individuel offrant

des garantiessimilaires…

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87www.resonance-funeraire.com

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ou d’un système équivalent, il accède aux formulaires de certifi cats de décès par le réseau Internet à l’adresse sui-vante : http://sic.certdc.inserm.fr.Le volet administratif du certifi cat est imprimé en trois exemplaires à l’usage des destinataires visés à l’art. 3. Le volet médical est  transmis par voie électronique et ne fait l’objet d’aucune édition papier."

II - La déclaration de décès

La qualité du déclarant

Aux  termes  des  prescriptions  de l’art. 78 du Code civil, toute personne ayant connaissance d’un décès est recevable  à déclarer  ce  trépas  en mairie à un offi cier de l’état civil, ou, à défaut, à un agent du service com-pétent en la matière au sein des ser-vices municipaux. En effet, selon ces dispositions  :  "L’acte de décès sera dressé par l’offi cier de l’état civil de la commune où le décès a eu lieu, sur la déclaration d’un parent du défunt ou sur celle d’une personne possédant sur son état civil les renseignements les plus exacts et  les plus complets qu’il sera possible."

Ainsi, ce que  l’offi cier de  l’état civil est en droit d’attendre de la part du déclarant est sa capacité à préciser, de la manière la plus précise souhai-table (exacte et complète), l’état civil du défunt. À cette fi n, il est souhaitable de s’assurer que le déclarant dispose d’actes de l’état civil ou de documents convergeant en ce sens, tels que :- pièce(s) d’identité du défunt ;- acte de naissance du défunt ;- livret de famille du défunt ;- …

La détermination des personnes "tenues" de déclarer le décès

1 - L’hypothèse de décès présentant des signes ou indices de mort vio-lente, ou d’autres circonstances qui donneront lieu de le soupçonner

Selon les termes des dispositions com-binées des articles 81 et 82 du Code civil, la déclaration à l’offi cier de l’état civil compétent ressortit à l’offi cier de police  qui,  assisté  d’un  docteur  en médecine ou en chirurgie, aura dressé procès-verbal de l’état du cadavre, et des circonstances qui y sont relatives, ainsi  que  des  renseignements  qu’il aura pu recueillir sur les prénoms, nom, âge, profession, lieu de naissance et domicile de la personne décédée.

Art. 81 du Code civil :

"Lorsqu’il y aura des signes ou indices de mort violente, ou d’autres circons-tances qui donneront lieu de le soup-çonner, on ne pourra  faire  l’inhuma-tion qu’après qu’un offi cier de police, assisté d’un docteur en médecine ou en chirurgie, aura dressé procès-verbal de l’état du cadavre, et des circonstances qui y sont relatives, ainsi que des ren-seignements qu’il aura pu recueillir sur les prénoms, nom, âge, profession, lieu de naissance et domicile de  la per-sonne décédée."

Art. 82 du Code civil :

"L’offi cier de police sera tenu de trans-mettre de suite, à l’offi cier de l’état civil du lieu où la personne sera décédée, tous les renseignements énoncés dans son  procès-verbal,  d’après  lesquels l’acte de décès sera rédigé. L’offi cier de l’état civil en enverra une expédi-tion à celui du domicile de la personne décédée, s’il est connu : cette expédi-tion sera inscrite sur les registres."

2 - La déclaration de décès survenus dans les établissements hospitaliers et dans les établissements hospita-liers d’accueil des personnes âgées dépendantes

Dans l’hypothèse où les décès survien-nent dans des établissements de santé et dans les établissements sociaux et médico-sociaux  qui  accueillent  des personnes âgées, aux termes des pres-criptions de l’art. 80, deuxième alinéa, du Code civil, la déclaration de décès relève des prérogatives du directeur dudit établissement. En outre, ce même alinéa ainsi que le suivant précisent les relations entretenues entre ces person-nels de direction et l’offi cier de l’état civil compétent.

Art. 80, alinéas 2 et 3, du Code civil :

"En cas de décès dans les établisse-ments de santé et dans les établisse-ments sociaux et médico-sociaux qui accueillent des personnes âgées, les directeurs en donnent avis, par  tous moyens, dans les vingt-quatre heures, à l’offi cier de l’état civil. Dans ces éta-blissements,  un  registre est  tenu sur lequel sont inscrits les déclarations et renseignements portés à  la connais-sance de l’offi cier de l’état civil. En cas de diffi culté, l’offi cier de l’état civil doit se rendre dans les établissements pour s’assurer,  sur place, du décès et en dresser l’acte, conformément à l’art. 79, 

Lors de la réception du volet administratif, l’offi cier d’état civilde la mairie envoie

par voie postaleou électronique à l’Insee un bulletin comprenantles informations…

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88Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

sur la base des déclarations et rensei-gnements qui lui sont communiqués."

3 - La déclaration de décès survenus dans les prisons ou maisons de réclu-sion et de détention

Les  prescriptions  pertinentes,  dans cette occurrence, sont celles exposées à l’art. 84 du Code civil, qui confi ent aux concierges et/ou gardiens de ces établissements l’obligation de déclarer ces décès à l’offi cier de l’état civil, à qui  il reviendra de se transporter sur place aux fi ns de rédaction de l’acte de décès.

Art. 84 du Code civil :

"En cas de décès dans les prisons ou maisons de réclusion et de détention, il en sera donné avis sur-le-champ, par les  concierges  ou gardiens,  à  l’offi -cier de l’état civil, qui s’y transportera comme il est dit en l’art. 80, et rédigera l’acte de décès."

Les délais impartis à la déclaration de décès

Pour la doctrine la plus autorisée :-  Jacques Massip  (dir.),  "Pratique de l’état civil", Paris – LexisNexis 2012, fascicule 150, n° 15 : 

"La déclaration de décès est recevable en tout temps. – Le délai de 24 heures imposé aux personnes devant décla-rer le décès (D. 15 avr. 1919, art. 8 : JO 17 avr.  1919) est  sanctionné des peines de simple police prévues par les articles 131-13 et R. 610-5 du Code pénal. Ce délai doit se compter par heure et non en jours" ;-  Marguerite  Quidelleur  et  Martial Guarinos,  "Guide pratique de  l’état civil", Paris – Berger-Levrault, 7e édi-tion, 2009, n° 276, page 143 : 

"276 Dans quel délai doit-on déclarer un décès ? Un décès doit être déclaré dans les vingt-quatre heures, non com-pris les dimanches et les jours fériés ; mais quel que soit le temps écoulé, la déclaration peut toujours être faite et l’acte dressé (IGREC 423)" ;-  Instruction générale relative à l’état civil, paragraphe n° 423 : 

"Aux termes de l’art. 78 du Code civil : L’acte de décès sera dressé par l’offi -cier de l’état civil de la commune où le décès a eu lieu, sur la déclaration d’un parent du défunt ou sur celle d’une personne possédant sur son état civil les renseignements les plus exacts et les plus complets qu’il sera possible. Le décret du 15 avril 1919 (art. 8) relatif aux mesures de salubrité publique précise :

Les déclarations de décès prévues par l’art. 78 du Code civil doivent être faites dans un délai de vingt-quatre heures depuis le décès. Ce délai, imparti aux personnes chez qui le défunt est mort ainsi  qu’à  ses  propres  parents,  est sanctionné par des peines contraven-tionnelles de première classe prévues aux articles  L.  131-13 et R.  610-5 du Code pénal ; mais la déclaration de décès, même tardive, doit toujours être reçue et l’acte dressé, quel que soit le temps écoulé depuis le décès (art. 87 C. civ.), dès lors qu’il peut encore être procédé à l’examen du corps."

Cependant, de manière directe ou indi-recte, ces observateurs font référence à la complémentarité entre les pres-criptions de l’art. 78 du Code civil et les dispositions de  l’art. 8 du décret du 15 avril 1919 relatif aux mesures à prendre dans l’intérêt de la salubrité publique et le maintien de la décence en ce qui concerne  les  inhumations, les exhumations,  les  translations,  les embaumements,  les  incinérations et les moulages des corps.

Les  termes des prescriptions de cet article  réglementaire sont  reproduits ci-dessus.Toutefois,  ces  dispositions  ont  été abrogées par l’effet des prescriptions de  l’art.  6  du  décret  n°  76-435  du 18 mai  1976 modifi ant  le  décret  du 31 décembre 1941 codifi ant les textes relatifs aux opérations d’inhumation, d’exhumation, d’incinération et de trans-port de corps, ainsi que le décret du 12 avril 1905 sur le taux des vacations funéraires, aux termes desquelles : "Le décret du 27 avril 1889 portant règle-ment d’administration publique déter-minant les conditions applicables aux divers modes de sépulture, l’art. 1er du décret n° 60-285 du 28 mars 1960 et le décret du 15 avril 1919 relatif aux mesures à prendre dans l’intérêt de la salubrité publique et le maintien de la décence en ce qui concerne les inhu-mations, les exhumations, les transla-tions, les embaumements, les incinéra-tions et les moulages des corps sont abrogés."

Dès lors, ces lectures nous apparais-sent obsolètes. Tout au plus pourrait-on se référer, aujourd’hui, aux fi ns de trouver une référence en droit positif concernant  des  délais  de  déclara-tion de décès, aux prescriptions de l’art. R. 1112-71 du Code de la santé publique,  aux  termes  desquelles un  délai  de  vingt-quatre  heures  est conféré, en cas de décès dans les éta-

… l’offi cier de l’état civil ne peut établir

un acte de décès quesi le trépas est établi

par un examen médicaldu corps du défunt

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blissements de santé et dans les éta-blissements sociaux et médico-sociaux qui accueillent des personnes âgées, aux directeurs pour en donner avis, par tous moyens, à l’offi cier de l’état civil, par renvoi aux dispositions du deu-xième alinéa de l’art. 80 du Code civil précitées.

Art. R. 1112-71 du Code de la santé publique

"Conformément à l’art. 80 du Code civil, les décès sont inscrits sur un registre spécial. Celui-ci est transmis dans les vingt-quatre heures au bureau d’état civil  de  la mairie."  À  notre  connais-sance, depuis l’inapplicabilité des pres-criptions du décret du 15 avril 1919, pré-cité, toute généralisation de ces délais relèverait de l’extrapolation, avec, dès lors, toutes les réserves qui s’imposent.

4 - La détermination de l’offi cier de l’état civil compétent pour recevoir la déclaration et établir l’acte de décès

Précisons de manière préliminaire que l’offi cier de l’état civil ne peut établir un acte de décès que si le trépas est éta-bli par un examen médical du corps du défunt. En l’absence de décès certain, l’offi cier de l’état civil ne peut interve-nir, car la mort n’est alors que présu-mée. Dans ces circonstances, seul un jugement déclaratif de décès pourra établir la mort de la personne dont le corps n’a pas pu être retrouvé. Sur ce point,  voir  les développements  infra concernant les déclarations judiciaires de décès en matière d’absence et/ou de disparition.

Le principe : l’offi cier de l’état civil du lieu où le décès s’est produit

Aux termes des prescriptions de l’art. 78 du Code civil, l’offi cier de l’état civil ter-ritorialement compétent pour recueillir la  déclaration  de  décès  et  établir l’acte de décès est celui offi ciant dans la commune où le trépas est survenu. Cependant, il peut y avoir une incer-titude concernant le lieu où le trépas s’est véritablement déroulé, et donc sur l’offi cier de l’état civil compétent.

Hypothèses particulières résultant de l’incertitude quant au lieu de surve-nance du décès

Le Code civil envisage certaines hypo-thèses : -  Décès  survenu  à  l’occasion  d’un voyage maritime : cette hypothèse est encadrée par les dispositions combi-nées des articles 86 et 59, 3e alinéa, du Code civil, reproduites ci-dessus.

D’autres hypothèses peuvent être envi-sagées, pouvant être  relevées, avec M.  Jacques  Massip  ("Pratique  de l’état civil", précité, fascicule 150, n° 2) comme suit :"-  décès survenus au cours d’un trans-

port routier Le décès doit être déclaré à l’offi cier de l’état civil de la commune où il s’est produit ou à celui de la commune de la découverte de la mort ;-  décès survenus au cours d’un transport ferroviaire au aérien 

Le décès est déclaré au lieu du premier arrêt ou de la première escale après la survenance ou la découverte de la mort, c’est-à-dire à l’offi cier de l’état civil de  la commune où est située  la pre-mière gare principale pour un décès dans un train, et à l’offi cier de l’état civil de la commune dont dépend l’aéroport pour un décès dans un avion ; -  décès survenus par suite d’un accident ou d’un cataclysme 

Les corps des victimes doivent avoir été retrouvés : en l’absence de corps, il n’y a pas preuve matérielle de la mort, mais seulement présomption de celle-ci. Le décès n’étant pas matériellement éta-bli, il ne peut faire l’objet d’une déclara-tion en mairie. Il faut alors recourir à la procédure de la déclaration judiciaire de décès. L’acte de décès est dressé par l’offi cier de l’état civil du lieu où les corps des victimes ont été retrouvés ou recueillis. Si les corps ont été retrouvés ou recueillis sur le territoire de la com-mune alors même que le décès s’est produit en dehors des limites de celle-ci, le lieu du décès devra être indiqué sur l’acte de la manière la plus précise pos-sible, dans la mesure où il est connu."

Philippe Dupuis

… en l’absencede corps, il n’y a pas

preuve matériellede la mort, mais seulement

présomptionde celle-ci. Le décès

n’étant pas matériellement établi, il ne peut faire

l’objet d’une déclaration en mairie

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90Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

Résonance : La  loi dite "République numérique" contient des dispositions relatives à la mort numérique. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Stéphan Denoyés : Le numérique pose la question : "Quelle vie après la mort ?". La personnalité juridique se crée avec la  naissance,  et  disparaît  avec  le décès. Or,  les données personnelles (photos, mots de passe, adresse  IP,n° de téléphone, adresse mail…) sont, par  essence,  par défi nition,  person-nelles. Tant que l’individu est en vie, il dispose d’un certain pouvoir sur elles. Mais attention,  il  n’existe en  France aucun droit de propriété privée sur ses données personnelles. Une fois qu’elles sont  diffusées,  elles  échappent,  en grande partie, à leur titulaire.

Aussi,  lorsque  l’individu décède,  les droits de  la personnalité s’éteignent avec lui.Dès lors ses données sont pour ainsi dire  "orphelines". Et,  ses héritiers ne disposaient plus d’aucun droit sur ces données. C’est donc une partie de leur patrimoine qui leur échappait. La CNIL elle-même expliquait dans dif-férentes fi ches pratiques :

-  "Les droits d’accès, de modifi cation et de suppression prévus par la loi sont des droits personnels qui s’éteignent à la mort de la personne concernée" ;

-  "La loi ne prévoit pas la transmission des droits du défunt aux héritiers : un héritier ne peut donc, sur le fondement de la loi Informatique et Libertés, avoir accès aux données d’un défunt" ;

-  "Par principe, un profi l sur un réseau social ou un compte de messagerie est strictement personnel et soumis au secret des correspondances. À ce titre, le droit d’accès n’est pas transmissible aux  héritiers.  C’est  la  raison  pour laquelle il n’est pas possible pour la famille d’avoir accès aux données du défunt". 

Pour pallier cette diffi culté, la loi pour une "République numérique" s’est inté-ressée au droit à la mort numérique. Désormais, il sera possible de détermi-ner le sort post mortem des données afi n que les héritiers puissent recueillir au  décès  ces  données  et  les  biens numériques du défunt et éventuellement exercer les droits dont il disposait de son vivant sur ses données. Cela pourra se faire en laissant des directives rela-tives à la conservation, à l'effacement et à la communication de ses informa-tions personnelles publiées en  ligne après son décès (par exemple fermer sa boîte mail,  supprimer  ses photos en ligne, etc.). Ces directives peuvent être enregistrées auprès d'un tiers de confi ance numérique dans un registre unique. Le décret d’application relatif à ce registre est attendu pour mars 2017.

À défaut de directive les héritiers pour-ront exercer l’ensemble des droits du défunt  sur  ses données à  caractère personnel, pour notamment clôturer les comptes. La loi prévoit également que les clauses prévoyant de limiter les pré-rogatives reconnues à la personne sur ses données sont réputées non  écrites. 

R : Plus  largement en quoi  la  régle-mentation des données personnelles impacte-t-elle les activités funéraires ? 

SD :  Les  entreprises  de  pompes funèbres entretiennent souvent des rap-ports affectifs avec leurs clients et leurs familles. Elles ont leur adresse postale ou électronique, leur téléphone, ceux des proches. On n’entre pas dans une entreprise de pompes funèbres comme dans n’importe quel autre commerce. C’est  d’ailleurs  pour  cela  que  cette activité est réglementée et qu’elle fait l’objet de mesures précises en matière de communication, de démarchage…

Dans Résonance n° 119, Stéphan Denoyés, avocat aux barreaux de Paris et de Lyon, avait commenté une enquête menée par Harris Interactive, mettant ouvertement les familles en garde quant à la bonne gestion des diverses données qu'elles pouvaient être amenées à dématérialiser et à diffuser sur quelque support numérique que ce soit.Aujourd'hui, après la publication de la loi n° 2016-1321du 7 octobre 2016, qu'en est-il vraiment ? Propriété des données, droit à l'image, confi dentialité… sont autant d'éléments qu'il est important de bien maîtriser.

Il y a mort et mort…ou quand le numérique vient troubler

le droit au repos éternel

Stéphan Denoyés,avocat aux barreaux de Paris et de Lyon.

La constitution de fi chiers […], obéit à des règles strictes relatives à

l’informatique, aux fi chiers et aux libertés.

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Les acteurs du  funéraire, parce que leurs  activités  touchent  un  domaine particulier, qui touche au "cœur", doi-vent avoir conscience qu’il existe un encadrement des fi chiers et des don-nées qu’ils  contiennent, qu’ils  soient papiers  ou  électroniques.  La  consti-tution de fi chiers (clients, collectivités locales, géolocalisation,  RH, prospects, contrats, accès des locaux comme les crématoriums, suivi des crémations et des urnes,   santé, cookies, notes de service,  haut  de bilan,  etc.)  obéit  à des règles strictes relatives à l’informa-tique, aux fi chiers et aux libertés. Ce texte édicte de nombreuses obligations et de nombreux principes, que doivent respecter les responsables des traite-ments, c’est-à-dire les organisations et leur personnel.

La loi Informatique et Liberté fi xe cinq principes essentiels pour  la mise en œuvre  de tout  traitement de fi chier, qu’il s’agisse d’un  traitement portant sur les salariés, sur les clients, sur les contacts,  sur  les  fournisseurs,  sur  les partenaires… Dès  lors que des don-nées personnelles sont en cause, il faut déclarer son fi chier à la Commission Nationale  de  l’Informatique  et  des Libertés (CNIL).

Dans la plupart des cas cette déclara-tion s’effectue très rapidement et très facilement sur le site de la CNIL. Il est également possible de désigner  un correspondant informatique et libertés (CIL), (qui s’appellera bientôt "délégué à la protection des données"), interne ou externe, par exemple un avocat. La désignation d’un CIL allège les forma-lités. De plus, il veille à la sécurité juri-dique  et  informatique  et  devient  le correspondant de la CNIL et l’interface entre le consommateur et l’entreprise.

Avec l’avènement du numérique et de la vente par correspondances d’acces-soires funéraires, on constate que sou-vent les sites recueillent des données 

personnelles sans avoir déclaré leurs fi chiers, ni même faire état des men-tions légales sur leur site. Cette pratique est punissable et expose les entreprises à des sanctions.

R :  Concrètement  que  se  passe-t-il lorsque les fi chiers ne sont pas décla-rés ?

SD :  Tout d’abord  l’entrepreneur de pompes funèbres peut faire l’objet d’un signalement à la CNIL par des consom-mateurs (au sens de la loi le client de l’entreprise de pompes funèbres est un consommateur) parce qu'il a adressé des mailings à ses contacts (les vœux par exemple), sans avoir obtenu l’ac-cord du destinataire. Imaginez que vous adressiez vos vœux le 5 janvier 2017 à une personne qui vient d’enterrer un proche parent par l’intermédiaire d’un de  vos  concurrents.  L’effet  peut  être désastreux. De plus, la Cour de cassation a consi-déré qu’à défaut de déclaration à la CNIL d’un traitement automatisé d’in-formations  nominatives  concernant un salarié, toute faute résultant de ce fi chier ne pourra donner lieu à sanction  ou encore que la vente d’un fi chier non déclaré à la CNIL était nulle, le fi chier n’étant pas dans le commerce. Ce qui signifi e que les fi chiers de contacts, de clients… que vous avez mis des années à construire, sont invendables, non valo-risables au moment de la cession du fonds de commerce ou de l’entreprise. 

Il est donc primordial de bien se rensei-gner pour sécuriser son activité. Ce qui participe par ailleurs  à la responsabi-lité sociale des entreprises.

Steve La Richarderie

… on constate que souvent les sites recueillent des données personnelles sans avoir déclaré leurs fi chiers, ni même faire

état des mentions légales sur leur site. Cette pratique

est punissable et exposeles entreprises

à des sanctions.

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92Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

La Confédération des Professionnels du Funéraire et de  la Marbrerie 

(CPFM)  a  été  impliquée  dans  la construction de ce projet dès le départ, et Pierre Larribe, responsable juridique CPFM, a participé à tous les groupes de travail et comités de pilotage, soit environ trois réunions par an. Ce chan-tier a été long à mettre en œuvre, car faisant intervenir plusieurs ministères et institutions. Les problèmes liés à la confi dentialité ont été nombreux, et ont, de fait, ralenti le dossier.

Le certifi cat de décès est constitué de deux parties :

-  Un volet médical, à usage statistique et de veille épidémiologique destiné à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), à l’Institut natio-nal de veille sanitaire… Ces données sont anonymisées et confi dentielles. La dématérialisation de cette partie est opérante depuis 2006, mais dématéria-lisée dans la réalité pour environ 10 % des certifi cats de décès. En effet, comme la partie papier reste obligatoire, cela revient à travailler en doublon. D’autres contraintes liées à l’organisation hospi-talière ont également freiné cette diffu-sion.

-  Un volet administratif, à usage opéra-tionnel destiné aux états civils et aux opérateurs funéraires habilités aux fi ns de réalisation des opérations funéraires.(Le slide n° 1 illustre cette situation.)

La dématérialisation du volet administra-tif a pris du retard, car plus complexe à mettre en œuvre et impliquant beaucoup 

d’acteurs différents. Par ailleurs, la démo-cratisation  d’outils  tels  que  les  smart-phones ou les tablettes a obligé le comité de pilotage à ajuster les solutions au vu des évolutions technologiques, offrant en particulier des solutions en mobilité.

La maîtrise d’œuvre de ce chantier a été placée sous la responsabilité du ministère de la Santé en lien avec le Secrétariat Général pour la Modernisation de l’Action Publique  (SGMAP),  service dépendant directement du Premier ministre. 

Les premiers sites pilotes en vue d’ex-périmentation  du  processus  devraient être  lancés  en  mars  2017.  Six  com-munes  de  nature  et  de  taille  diffé-rentes  sont  concernées  : Antibes  (06), Aurillac (15), Créteil (94), La Rochelle (16), Montluçon (03) et Villejuif (94).

Les médecins pourront remplir la totalité du  certificat  sous  format  électronique après s’être identifi és sur la plateforme. Une fois le certifi cat de décès enregistré, les  informations du volet médical sont automatiquement transmises de manière sécurisée aux acteurs concernés. Le volet administratif est, quant à lui, adressé aux services de l’état civil via la plateforme d’échange et de confi ance automatisant la déclaration de décès. Par ailleurs, ce certifi cat sera mis à disposition sur un por-tail dédié pour les opérations funéraires. L’opérateur  funéraire  sollicité  par  une famille pourra, après s’être authentifi é sur le portail, accéder au certifi cat de décès, et le télécharger. Il pourra ainsi appréhen-der les informations nécessaires à la réa-lisation des opérations funéraires qui lui seront confi ées. Il en est de même pour les autres acteurs de la fi lière (sociétés de transport, gestionnaires de chambre funéraire, thanatopracteurs,etc.).Parallèlement, un registre numérisé des opérateurs funéraires habilités sera mis en place. (Voir slide n° 2)

En portant un regard plus global, cette démarche s’inscrit dans la “digitalisation“ de notre société. Dans notre vie de tous les jours, la plateforme “France Connect“ deviendra le portail qui se rapprochera des différents  “fournisseurs  d’identité“ nécessaires  à  la  réalisation  de  cette même démarche. Aujourd’hui,  les  trois principaux  fournisseurs  d’identité  sont 

et Pierre Larribe, responsable juridique CPFM, a participé à tous les groupes 

La démarche de dématérialisation trouve son origine dans l’épisode de canicule de 2003 et les errances statistiques du moment, provoquant pour le moins une mauvaise appréciation de la gravité de la situation. Afi n de fi abiliser et d’accélérer les échanges et les remontées d’information, les pouvoirs publics ont décidé de consolider les données par voie électronique, et donc d’initier la dématérialisation du certifi cat de décès, à l’instar de ce qui se pratique déjà aux États-Unis, par exemple.

Dématérialisationdu certifi cat de décès

Richard Feret, directeur généraldélégué de la CPFM.

La CPFM a été impliquée dans la construction

de ce projet dèsle départ, et Pierre Larribe

a participé à tous les groupes de travail

et comités de pilotage…

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les sites des Impôts, Améli et La Poste. À court terme, pour inscrire un enfant dans une crèche, par exemple, nous n’aurons plus  de  justificatifs  à  fournir,  mais  un simple accès au site de la Caisse d’Allo-cations Familiales.

Tous  ces  fournisseurs d’identité  seront regroupés  dans  un  fichier  du  RNIPP (Registre  National  d’Identité  des 

Personnes Physiques). Cette dématériali-sation généralisée ne posera aucun pro-blème aux générations montantes, mais devra faire l’objet d’un accompagnement pour  des  personnes  “numériquement incompatibles“.

Richard Feretdirecteur général délégué de la CPFM 

Slide n° 1.

Slide n° 2.

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94Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

Plusieurs mécanismes existent, per-mettant au  citoyen d’exercer  ce 

droit d’opposition à l’utilisation de ses données personnelles Ainsi, il existe une protection contre le démarchage téléphonique. Depuis le 1er juin 2016, les consommateurs peuvent s’inscrire sur une nouvelle liste d’opposition au démarchage téléphonique. Ce dispo-sitif permet de mettre fi n aux appels commerciaux indésirables.

I - Les listes d’opposition des opérateurs téléphoniques

Tous les opérateurs de téléphonie doi-vent offrir à leurs abonnés la possibi-lité de s’inscrire gratuitement sur une liste d’opposition. Il existe deux types de listes d’opposition :- la liste rouge : les coordonnées télé-phoniques de la personne inscrite sur une liste rouge ne seront pas men-tionnées sur les listes d’abonnés ou d’utilisateurs.

- la liste orange :  les coordonnées téléphoniques de la personne inscrite sur une liste orange ne seront plus communiquées  à  des  entreprises commerciales en vue d’une utilisation à des fi ns de prospection directe. Si l’inscription sur la liste orange permet d’éviter  le démarchage des entre-prises commerciales, elle n’empêche pas, cependant, de fi gurer dans l’an-nuaire universel.

- la liste Bloctel : pour bénéfi cier du service, les consommateurs doivent simplement entrer leur(s) numéro(s) de  téléphone  (un  maximum  de 8 numéros) sur le site www.bloctel.gouv.fr. Ils reçoivent alors un récé-pissé précisant la date à laquelle leur inscription sera effective, sachant que ce délai est au maximum de 30 jours 

après la délivrance du récépissé. Il indique également  la durée d’ins-cription sur cette liste d’opposition, à savoir trois ans. Trois mois avant l’expiration de ce délai, les consom-mateurs sont contactés par mail ou courrier postal pour renouveler, s’ils le souhaitent, l’inscription de leur(s) numéro(s) sur le registre d’opposition.

L’utilisation des coordonnées télépho-niques  d’une  personne  inscrite  sur une liste d’opposition constituant une infraction pénale, les citoyens béné-ficient  aujourd’hui  d’une  protection effective contre  l’usage commercial de leur numéro de téléphone.

II - La liste d’opposition du Code de la consommation (art. L. 121-34)

Mais les entreprises n’utilisent pas seu-lement l’annuaire téléphonique pour leur prospection commerciale. Elles recourent fréquemment à des fi chiers constitués de leurs propres clients ou prospects, qu’elles revendent ou louent à d’autres entreprises. Pour remédier à  la prolifération des démarchages téléphoniques  non  désirés  par  les consommateurs, la loi Hamon relative à la consommation du 17 mars 2014 a créé dans le Code de la consomma-tion une liste d’opposition au démar-chage téléphonique. Le consommateur pourra s’inscrire gra-tuitement sur cette liste. Le profession-nel aura l’interdiction de démarcher les consommateurs inscrits sur cette liste, sauf s’il s’agit de clients préa-lables.  Il devra donc la consulter et expurger de ses fi chiers de prospec-tion les coordonnées des personnes inscrites sur la liste.

lusieurs mécanismes existent, per-mettant au  citoyen d’exercer  ce 

droit d’opposition à l’utilisation de ses 

lusieurs mécanismes existent, per-mettant au  citoyen d’exercer  ce 

La législation française reconnaît à chacun le droit de s'opposer à l'utilisation ou la cession des données nominatives le concernant (art. 38 de la loi no 78-17 du 6 janvier 1978). Ce droit permet ainsi au consommateur de se protéger contre différentes formes de prospection commerciale de la part de professionnels utilisantses données personnelles.

Oppositionà l’utilisation de ses données personnelles

à des fi ns de prospection commerciale

La prospection directe au moyen

de courriels destinésà promouvoir, directement

ou indirectement,des biens ou des services

et utilisant les coordonnées personnelles d'une

personne qui n'a pas exprimé préalablement

son consentementà recevoir des prospections

directes par ce moyenest interdite.

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Le  consommateur  est  informé  par le professionnel ou dans  le contrat, lorsque celui-ci recueille ses informa-tions téléphoniques, de la possibilité de s’inscrire sur cette liste. La loi inter-dit la vente ou la location de fi chiers contenant les données téléphoniques et les coordonnées de consommateurs inscrits sur une liste d’opposition, sauf pour  les  fournitures de journaux, de périodiques  ou  de  magazines.  Le professionnel ne respectant pas ces dispositions s’expose à des amendes administratives.

III - L’envoi de publicités écritesà partir de listes de diffusion

Tout particulier recevant par courrier des publicités écrites qu’il n’a pas sol-licitées peut demander à ne plus en être destinataire, en s’inscrivant gra-tuitement sur la liste "Robinson - Stop publicité" Par lettre simple adressée à : Union française du marketing direct - Liste Stop publicité, 60 rue de la Boétie – 75008 Paris.

IV - L’envoi de spams

Les courrielsLa prospection directe au moyen de courriels destinés à promouvoir, direc-tement ou  indirectement, des biens ou des services et utilisant les coor-données personnelles d'une personne qui n'a pas exprimé préalablement son  consentement  à  recevoir  des prospections directes par ce moyen est interdite. Sont interdits également les appels et messages ayant pour objet d'inciter l'utilisateur ou l'abonné à appeler  un numéro  surtaxé ou à envoyer un message textuel surtaxé, qui relèvent également de la prospec-tion directe.

Cependant, il existe une exception à ce principe : un professionnel qui a recueilli les coordonnées du consom-mateur à l’occasion d’un achat, avec son accord, pourra lui adresser des courriels si ceux-ci concernent des pro-duits ou services analogues à ceux de l’achat initial.Dans  tous  les  cas  de  prospection directe, y compris pour celles autori-sées, c’est-à-dire effectuées avec  le consentement  du  consommateur,  il est  interdit  d'émettre  sans  indiquer des coordonnées valables permettant au destinataire de demander que ces communications cessent sans frais.

Tout  internaute  peut,  en  effet,  en vertu du droit d’opposition de la loi Informatique et Libertés, s’opposer à la  réception de messages commer-ciaux qui lui sont régulièrement adres-sés  par  courrier  électronique.  Pour cela, il peut en général cliquer sur un lien du message commercial indiquant que l’on ne souhaite pas recevoir de tels messages.

Les SMS frauduleux ou les spams vocaux (ping call)En cas de réception d’un SMS abu-sif ou d’un spam vocal (ping call) sur votre mobile, vous pouvez  le signa-ler en quelques secondes par SMS au numéro 33700. L’envoi d’un SMS au 33700 est gratuit pour les clients Bouygues  Telecom, Orange et  SFR. Pour les autres opérateurs proposant ce service, l’envoi d’un SMS au 33700 peut  s’effectuer  au  prix  d’un  SMS normal. Une plate-forme traitant  les signalements  transmet  les données collectées aux opérateurs, qui pren-nent des sanctions pouvant aller de la fermeture des numéros surtaxés à la transmission des dossiers aux services de police.

Vous pouvez écrire à votre opérateur de téléphonie mobile, à votre opéra-teur funéraire, à votre banque, à votre assureur, à votre distributeur d’eau, à EDF, etc., bref, à  toutes  les sociétés qui détiennent vos coordonnées, en leur demandant de ne pas les com-muniquer, comme la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 vous en donne le droit.

En  dernier  recours,  si  vous  n'avez pas  gain  de  cause,  vous  pouvez vous adresser directement à la CNIL (Commission Nationale de l'Informa-tique et des Libertés) 8 rue Vivienne – CS 30223 75083 Paris Cedex 02. Pour  tout  renseignement  complé-mentaire,  reportez-vous  aux  textes applicables ou  rapprochez-vous de la préfecture de votre département, plus  précisément  de  la  Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) ou de la Direction Départementale  de  la  Cohésion Sociale  et  de  la  Protection  des Populations (DDCSPP). 

Source :Direction générale de

la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes

(DGCCRF)

Vous pouvez écrire à votre opérateur de

téléphonie mobile, à votre opérateur funéraire […],

à toutes les sociétés qui détiennent vos

coordonnées, en leur demandant de ne pas

les communiquer, comme la loi Informatique

et Libertés du 6 janvier 1978 vous en donne

le droit.

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96Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

Depuis plusieurs mois, la rédaction de Résonance est très régulière-

ment sollicitée, pour l’obtention d’infor-mations précises au sujet de certaines diffi cultés rencontrées, par des profes-sionnels du secteur funéraire, des mai-ries et autres établissements publics communaux, mais également par des particuliers, abonnés ou lecteurs habi-tuels de notre revue, qui s’interrogent, de façon ciblées, quant au respect de la législation et à la bonne application de la réglementation Funéraire.Notre publication, soucieuse de satis-faire ces personnes, publiques ou pri-vées, a jugé opportun de s’adjoindre les services de juristes professionnels, particulièrement au fait du sujet, en sollicitant, entre autres,  le concours de maître Jean-Pierre Tricon, avocat et auteur de deux ouvrages ayant trait au droit funéraire, dont le dernier en date est le "Traité de Réglementation et  Législation  Funéraire"  édité  par Résonance  en  septembre  2009, actualisé après la parution du décret du 28 janvier 2011, étant précisé que notre  partenaire  est  également  un rédacteur  assidu  et  fidèle  (environ 130 publications), depuis le début de sa collaboration avec notre revue, tous traitant de sujets en relation avec des thèmes d’actualité ou des questions de fond, nécessitant une analyse pré-cise et fi able.Maître Tricon a été également durant près  de  dix  ans  conservateur  des cimetières  de  la  ville  de  Marseille, puis, à partir de janvier 1993 jusqu’en décembre 2008, directeur général des opérations  funéraires  de  cette  com-mune. C’est dire qu’il allie, parallèle-ment,  les  compétences  d’un  profes-sionnel du monde  funéraire, puisque praticien, mais aussi celles d’un juriste professionnel versé dans le droit funé-raire.

C’est pourquoi nous vous proposons la création, au sein de Résonance, d’un service  nouveau  de  prestations  de services juridiques vers lequel seront dirigées les demandes d’avis ou de consultations. Selon la complexité des thèmes ou questions abordés, ce ser-vice pourrait donner  lieu à une fac-turation, étant entendu que, pour res-pecter scrupuleusement le Code de la consommation, un devis sera préala-blement établi par notre partenaire, et soumis à l’aval de la personne sollici-tant ce service.Bien évidemment, pour des demandes de  renseignements d’ordre généraux, nous tenterons, dans la mesure du pos-sible, d’éviter des débours à nos fi dèles lecteurs, mais, devant la multiplication des sollicitations, nous ne pouvons exi-ger de notre collaborateur/consultant qu’il travaille, des heures durant, à titre purement gratuit.Toutes les demandes de renseignements et/ou de conseils  seront adressées à Résonance ([email protected]) qui redirigera celles dont la complexité nécessiterait l’intervention du juriste à ce dernier, lequel prendra ensuite contact, par courriel, avec le demandeur pour lui soumettre les conditions de sa prestation.Nous espérons ainsi,  par  l’intermé-diaire de cette compétence supplé-mentaire  qui  viendra  s’ajouter  au panel des services déjà proposés  - de façon gracieuse lorsque cela est possible - à nos abonnés ou lecteurs, élargissant  l’offre de Résonance en termes de conseils et d’assistance de façon fi able et pertinente. 

epuis plusieurs mois, la rédaction de Résonance est très régulière-

ment sollicitée, pour l’obtention d’infor-mations précises au sujet de certaines diffi cultés rencontrées, par des profes-

epuis plusieurs mois, la rédaction de Résonance est très régulière-

ment sollicitée, pour l’obtention d’infor-mations précises au sujet de certaines diffi cultés rencontrées, par des profes-sionnels du secteur funéraire, des mai-

Résonance, sous l'impulsion de maître Jean-Pierre Tricon, instaure un nouveau service de conseil juridique en droit funéraire, pour les professionnels, collectivités territorialeset établissements publics, mais aussi pour les particuliers, abonnés ou lecteurs du magazine Résonance Funéraire.

Nouveau…Service de conseil juridique en droit funéraire

… il allie, parallèlement,les compétences

d’un professionneldu monde funéraire,

puisque praticien, mais aussi celles d’un juriste

professionnel versédans le droit funéraire

C’est pourquoi nousvous proposons

la création,au sein de Résonance,d’un service nouveau

de prestations de services juridiques…

"Traité de Réglementation et Législation et Funéraire"."Traité de Réglementation et Législation

Actualisation du traité en fonction

du décret du 28 janvier 2011

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Réglementation)

Le journaliste écrit :

La crémation est tolérée dans l’Église catholique, mais les cendres des morts doivent  être  conservées  dans  des cimetières et surtout pas gardées à la maison ou dispersées dans la nature, insiste le Vatican dans un document publié  mardi.  Garder  les  cendres dans  un  cimetière  ou  un autre  lieu sacré réduit "le risque de soustraire les défunts à la prière et au souvenir de leur famille et de la communauté chrétienne", a insisté devant la presse le gardien du dogme catholique,  le cardinal  allemand  Gerhart  Ludwig Müller. "On évite ainsi également les éventuels oublis et manques de res-pect qui peuvent advenir surtout après la disparition de la première généra-tion", a souligné Mgr Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Sous le titre "Un corps n’est pas une propriété privée", le journaliste poursuit :

À une semaine du jour des morts, célé-bré le 2 novembre, il a aussi rappelé que "la conservation des cendres dans l’habitation domestique n’est pas auto-risée". Les évêques peuvent accorder une autorisation "en cas de circons-tances graves et exceptionnelles liées à des conditions culturelles à carac-tère local".Il est aussi indiqué, dans cet article, que le texte du Vatican ne donne pas d’exemples précis, mais cela pourrait être le cas des zones de guerre, où une inhumation serait remise à plus tard. "Un corps n’est pas une propriété privée de la famille, une célébration publique  de  l’Église  est  une  vieille tradition", a commenté le théologien conservateur allemand, répondant à un journaliste américain qui lui rappe-lait que la conservation d’urnes funé-raires à la maison était fréquente dans son pays. Il n’est pas non plus permis 

pour les catholiques de disperser des cendres "dans l’air, sur terre, dans l’eau ou de toute autre matière", a martelé le cardinal allemand. La conservation des cendres "dans des souvenirs, des bijoux ou d’autres objets" est proscrite. Et l’Église interdit une distribution des cendres d’un défunt entre différents cercles de famille. Cette recomman-dation ne sera pas appliquée a pos-teriori aux reliques des saints, dont des restes ont été conservés dans divers endroits au cours des siècles passés, "au risque de provoquer une guerre entre fi dèles !" a admis un consultant du cardinal Mgr Angel Rodriguez Lüno. Les  recommandations  du  Vatican présentent un certain intérêt dans la mesure où ce n’est que rarement que l’Église catholique et ses  institutions ont abordé le sujet de la crémation, à laquelle il n’a adhéré que tardivement en 1963. Dans mon ouvrage coécrit avec mon ami André Autran, publié en 1979 aux éditions Berger Levrault sous le titre de "La Commune l’Aména-gement et la Gestion des Cimetières", nous écrivions que le manque de publi-cité faite à cette décision marquait une volonté de s’adresser plus aux âmes qu’aux vivants,  la confi dentialité de cette autorisation était alors patente.Historiquement,  il est vrai que la foi catholique  s’accommodait  mal  de l’incinération des corps, puisque, au XIXe siècle,  les anticléricaux avaient pris  l’habitude de se faire  incinérer. Pour eux, il s’agissait de couper court à toute idée de résurrection des corps. Au XXe siècle, les francs-maçons, puis les communistes, accédèrent à la cré-mation, le témoignage étant manifes-tement fourni par le nombre de cases du columbarium du cimetière Saint-Pierre de Marseille, où foisonnent les plaques gravées et ornées de signes maçonniques ou de l’emblème univer-sel du communisme, la faucille et le marteau.Or, en 1963, le Vatican autorise la cré-mation à condition qu’elle ne soit pas choisie pour des raisons contraires à la foi chrétienne. Après tout, Dieu est bien capable de ressusciter tous les indivi-dus qu’il a créés, qu’ils soient noyés ou brûlés. Il n’en reste pas moins que l’Église a marqué nettement, de tous 

Le quotidien "La Provence" a publié, lundi 31 octobre dernier, un article intitulé : "À la veille de la Toussaint, l’Église se penche sur les cendres des morts".

Destination des cendres :en France, le Vatican devra attendre

Jean-Pierre Tricon,avocat au barreau de Marseille.Jean-Pierre Tricon,

La loi n° 2008-1350du 19 décembre 2008, relative à la législation

funéraire, a combléun vide considérablesi l’on tient compte

de la part prisepar les crémationsdans notre pays

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100Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

temps, sa préférence pour l’inhuma-tion. On sait que, jusqu’au décret du 18 mai 1976, la crémation demeurait globalement confi dentielle, puisque, en règle générale seulement 2 à 3 % des personnes décédées étaient inci-nérées.Avec  la  nouvelle  rédaction  de  ce décret qui intéressait, également, la pratique des soins de thanatopraxie et les transports avant mise en bière, l’expression des dernières  volontés du défunt, qui, jusqu’alors, était abso-lument nécessaire pour que le maire délivre une autorisation de crémation, a été exigée alternativement avec la demande émanant de  la personne ayant qualité pour pourvoir aux funé-railles qui justifi ait de son identité et de son domicile (procédure encore en vigueur aujourd’hui). On passait, donc, d’un régime où l’expression des volon-tés du défunt était  "attestée", à une procédure où ces volontés devenaient "supposées".L’essor  de  la  crémation  devenait alors inéluctable, et c’est ainsi qu’en l’espace de quelques années le pour-centage des crémations a connu une évolution  constante, pour atteindre, notamment en milieu urbain, quasiment 45 % des traitements des obsèques, et en moyenne 30 % dans notre pays. La loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008,  relative à  la  législation  funé-raire, a comblé un vide considérable si  l’on tient compte de la part prise par les crémations dans notre pays. Jusqu’alors,  les  cendres  n’avaient aucun statut juridique et étaient consi-dérées comme un "res nullius" (chose nulle), si bien que leur destination était particulièrement ignorée par le législa-teur ou le pouvoir réglementaire.

La loi, précitée, a instauré six articles majeurs, pour réglementer la crémation, mais aussi et surtout pour attribuer un statut juridique aux cendres, à savoir : L’art. 11, dispose :Après l’art. 16-1 du Code civil,  il est inséré un art. 16-1-1 ainsi rédigé : "Art. 16-1-1. - Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec  la mort. Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doi-vent être traités avec respect, dignité et décence."

L’art. 12, prescrit :"L’art. 16-2 du Code civil est complété par  les mots  :  "y  compris  après  la mort".

L’art. 13, dispose :"Au deuxième alinéa de l’art. 225-17 du Code pénal, après les mots : "de sépultures",  sont  insérés  les mots  : "d’urnes cinéraires" (il s’agit du délit de violation de sépulture ou d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre).

L’art. 14, énonce : Le premier alinéa de l’art. L. 2223-1 du  Code  Général  des  Collectivités Territoriales (CGCT) est ainsi rédigé : "Chaque commune ou chaque établis-sement public de coopération  inter-communale  compétent  en  matière de cimetières dispose d’au moins un cimetière comprenant un terrain consa-cré à l’inhumation des morts et, dans les communes de 2 000 habitants et plus  ou  les  établissements  publics de coopération  intercommunale de 2 000 habitants et plus compétents en matière de cimetières, d’au moins un site cinéraire destiné à l’accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation."

L’art. 16, complète la section 1 du chapitre III du titre II du livre II de la deuxième partie du CGCT, en disposant dans la sous-section 3, destination des cendres :

"Art.  L.  2223-18-1  du CGCT  :  Après la  crémation,  les  cendres  sont  pul-vérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d’une plaque portant l’identité du défunt et le nom du crématorium.Dans l’attente d’une décision relative à la destination des cendres, l’urne ciné-raire est conservée au crématorium pendant une période qui ne peut excé-der un an. À la demande de la per-sonne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l’urne peut être conservée, dans les mêmes conditions, dans un lieu de culte, avec l’accord de l’asso-ciation chargée de l’exercice du culte. Au terme de ce délai et en l’absence de décision de la personne ayant qua-lité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont dispersées dans l’espace aménagé à cet effet du cimetière de la commune du lieu du décès ou dans l’espace le plus proche aménagé à cet effet visé à l’art. L. 2223-18-2.Art. L. 2223-18-2 : À la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux  funérailles,  les cendres sont en leur totalité :-  soit  conservées  dans  l’urne  ciné-raire,  qui peut  être  inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l’intérieur 

… l’État français a mis en œuvre un dispositif légal particulièrement

important et protecteur des cendres cinéraires,

notamment en leur attribuant le statut

juridique d’un corps humain après la mort

… les vœux exprimés par le Vatican en ce qui concerne la dispersion

des cendres ne pourront être exaucés,

car la dispersiondes cendres en pleine

nature est bien autorisée depuis le décret

du 18 mai 1976…

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d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’art. L. 2223-40 ;

-  soit dispersées dans un espace amé-nagé à cet effet d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’art. L. 2223-40 ;

-  soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques.

-  Art. L. 2223-18-3 : En cas de disper-sion des cendres en pleine nature, la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L’identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont ins-crits sur un registre créé à cet effet.

-  Art. L. 2223-18-4.  - Le fait de créer, de posséder, d’utiliser ou de gérer, à  titre onéreux ou gratuit,  tout  lieu collectif,  en dehors d’un cimetière public ou d’un lieu de dépôt ou de sépulture autorisé, destiné au dépôt temporaire ou défi nitif des urnes ou à la dispersion des cendres, en vio-lation du présent Code est puni d’une amende de 15 000 € par infraction. Ces dispositions ne sont pas appli-cables  aux  sites  cinéraires  créés avant le 31 juillet 2005."

L’art. 17 de la loi du 19 décembre 2008, traite de la création et de la gestion des crématoriums et des sites cinéraires

L’art. L. 2223-40 du même Code est ainsi rédigé :"Les communes et les établissements publics  de  coopération  intercommu-nale sont seuls compétents pour créer et gérer les crématoriums et les sites cinéraires. Les crématoriums et les sites cinéraires qui leur sont contigus peuvent être gérés directement ou par voie de gestion déléguée. Les sites cinéraires inclus dans le périmètre d’un cimetière ou qui ne sont pas contigus à un créma-torium doivent être gérés directement. Lorsqu’un site cinéraire contigu d’un cré-matorium fait l’objet d’une délégation de service public, le terrain sur lequel il est implanté et les équipements qu’il comporte font l’objet d’une clause de retour à la commune ou à l’établisse-ment public de coopération intercom-munale au terme de la délégation.

Toute création ou extension de créma-torium ne peut avoir lieu sans l’autori-sation du représentant de l’État dans le département, accordée après une enquête  publique  conduite  selon les  modalités  prévues  aux  articles L. 123-1 à L. 123-16 du Code de l’en-vironnement et un avis de la commis-sion départementale compétente en matière d’environnement, de risques sanitaires et technologiques."On peut ainsi mesurer, grâce à ces citations, que l’État français a mis en œuvre un dispositif  légal particuliè-rement  important et protecteur des cendres cinéraires, notamment en leur attribuant le statut juridique d’un corps humain après la mort. C’est le décret n° 2011-121 du 28 janvier 2011, relatif aux opérations funéraires, qui a fi xé le régime juridique actuel de la destina-tion des cendres, sur le fondement des dispositions législatives intervenues en décembre 2008, en insérant, en son art. 36, des dispositions de nature à remplacer les mesures insérées dans l’art. R. 2213-39, ainsi libellées :"Art. R. 2213-39 : Le placement dans une  sépulture,  le  scellement  sur  un monument  funéraire,  le dépôt dans une case de columbarium d’une urne et la dispersion des cendres, dans un cimetière ou un site cinéraire faisant l’objet de concessions, sont subordon-nés à  l’autorisation du maire de  la commune où se déroule l’opération."Il est utile de noter que ce décret, qui a modifi é, pour l’essentiel, les anciennes dispositions  réglementaires  appli-cables à certaines opérations  funé-raires, dont plus particulièrement les soins de conservation, les transports avant et après mise en bière, les mou-lages et les dons de corps qui ne sont plus assujettis à un régime d’autorisa-tion préalable du maire de  la com-mune compétent territorialement - soit celui du décès ou du lieu du dépôt du corps, soit celui de la fermeture du cer-cueil -, mais qui relèvent, désormais, d’une déclaration préalable effectuée par tous moyens auprès du maire de la commune du lieu de décès ou de dépôt du corps, ou, s’il y a eu transport du corps avant mise en bière, du lieu de la fermeture du cercueil, a main-

… il est également regrettable que cette

pratique puissesubsister, du fait

des carences législativeset réglementaires, puisque, en cas de retrait de l’urne

en vue de dispersiondes cendres en pleine

nature, aucun délai n’est fi xé par le législateur pour que l’opération matérielle

de dispersion soit effectuée

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102Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

tenu, cependant, pour ces quatre des-tinations des cendres, l’obligation de l’obtention d’une autorisation du maire compétent.Par contre, la dispersion des cendres en pleine nature relève d’un régime plus souple, puisqu’il suffi t d’effectuer une déclaration préalable auprès du maire du  lieu de  la crémation pour obtenir la remise de l’urne contenant les cendres du défunt et, après dis-persion, déclarer auprès du maire de la commune du lieu de naissance les nom, prénom du défunt, la date de la dispersion et son lieu.En effet, l’art. L. 2223-18-2 du CGCT, issu de la loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 (art. 16), dispose :

"À la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont en leur totalité : -  soit  conservées  dans  l’urne  ciné-raire,  qui peut  être  inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l’intérieur d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’art. L. 2223-40 ;

-  soit dispersées dans un espace amé-nagé à cet effet d’un cimetière ou d’un site cinéraire visé à l’art. L. 2223-40 ;

-  soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies publiques."

Bien  que  la  loi  –  pas  plus  que  le CGCT – ne le précise formellement, et par déduction par rapport aux dis-positions de l’art. R. 2213-39, précité, la remise des cendres à la personne ayant qualité pour pourvoir aux funé-railles en vue de leur dispersion en pleine nature à l’exclusion des voies publiques, doit être précédée d’une déclaration  préalable  effectuée auprès du maire de la commune du lieu de crémation, en application du régime général introduit par le décret du 28  janvier 2011, même si,  selon l’art., nouveau, L. 2223-18-3 du CGCT : "En  cas de dispersion des  cendres en pleine nature, la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L’identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont  inscrits sur un  registre créé à cet effet. Cette rédaction ayant conduit plusieurs auteurs à considérer que cette formalité était substantielle et qu’elle suffi sait pour retirer l’urne au crématorium, interprétation qui, à notre sens, ne peut être validée, car ces for-malités sont subséquentes à l’acte de 

retrait de l’urne, qui doit s’opérer en pleine transparence. 

Il demeure, en tout état de cause, que, depuis  la  loi du 19 décembre 2008 et  le  décret  du  28  janvier  2011,  la conservation des cendres dans une propriété privée, autrefois autorisée, est désormais  totalement proscrite. Ceci  exposé,  force  est  d’admettre que les vœux exprimés par le Vatican en ce qui concerne la dispersion des cendres ne pourront être exaucés, car la dispersion des cendres en pleine nature est bien autorisée depuis  le décret du 18 mai 1976, donc antérieu-rement à  l’intervention de  la  loi du 19 décembre 2008, dont le mérite prin-cipal est, néanmoins, d’avoir conféré aux cendres cinéraires un statut juri-dique  alors  inexistant,  qui  pouvait donner libre cours à des destinations de ces cendres éminemment contes-tables.

Ainsi, l’assurance est, néanmoins, don-née au Vatican, puisque la conserva-tion des cendres au domicile de  la famille, qui paraît tant le préoccuper, est expressément interdite par la loi. Mais,  ne nous  réjouissons pas  trop vite, car il est également regrettable que cette pratique puisse subsister, du fait des carences législatives et régle-mentaires, puisque, en cas de retrait de  l’urne en vue de dispersion des cendres en pleine nature, aucun délai n’est fi xé par le législateur pour que l’opération matérielle de dispersion soit effectuée.

Dès lors, sauf les formalités à accom-plir auprès du maire de la commune du  lieu de naissance qui sont  libre-ment laissées à l’initiative de la per-sonne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles qui se doit de se rendre en mairie, aucune passerelle n’existe entre cette mairie et le retrait effectif des cendres, ce qui pourrait donner lieu à une simple réforme législative ou réglementaire, en imposant, ainsi que  cette  formalité  existe  pour  les transports de corps, une obligation de transmission à la mairie du lieu de naissance d’une copie de la déclara-tion préalable de demande de retrait ou de remise de l’urne.

Une proposition à méditer, qui pourrait aboutir à une adaptation législative ou réglementaire !

Jean-Pierre Tricon

Une propositionà méditer,

qui pourrait aboutirà une adaptation législative

ou réglementaire !

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104Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

La translation : défi nition

La translation se traduit par le trans-fert des corps présents dans un ancien cimetière vers un nouveau. Il est alors prévu  que  les  titulaires  de  conces-sions  funéraires obtiennent dans  le nouveau cimetière un emplacement égal en superfi cie au terrain qui leur avait été concédé dans le cimetière désaffecté (CGCT, art. R. 2223-10). Le principe est d’ailleurs identique pour le site cinéraire, puisque l’art. R. 2223-23-1 du CGCT créé par le décret du 28 janvier 2011 dispose que : "En cas de  translation du  site  cinéraire,  les titulaires des emplacements sont en droit d’obtenir, dans le nouveau site cinéraire, un emplacement répondant à des caractéristiques identiques." Si aucun texte n’en règle les modalités, il est loisible de relever une réponse ministérielle (Rép. min. n° 03598, JO S du 13 mars 2014), qui vient apporter un utile éclairage quant aux condi-tions  vérifi ées par  l’administration  : "[…] Dans ce cadre, et en l’absence d’autres dispositions spécifi ques,  la commune peut décider de la manière dont elle va procéder à la translation des sites cinéraires d’un cimetière à un autre ou au déplacement d’un tel site au sein du même cimetière sous réserve qu’il n’y ait pas d’atteinte à l’ordre public et que les dispositions de l’art. 16-1-1 du Code civil prévoyant que "les restes des personnes décé-dées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à créma-tion, doivent être traités avec respect, dignité  et  décence"  soient  respec-tées. Au vu des dispositions précitées, il n’est pas envisagé de modifi er la réglementation en vigueur en ajoutant une  contrainte  supplémentaire  qui pèserait sur les communes". L’art. R. 2223-2 du CGCT rend obliga-toire l’intervention de l’hydrogéologue lors de la création, de l’agrandisse-

ment ou de la translation d’un cime-tière. Cet avis a pour but de s’assurer, énonce l’article, que "ceux-ci [les ter-rains] doivent être choisis sur la base d’un rapport établi par l’hydrogéolo-gue. Ce rapport se prononce sur  le risque que le niveau des plus hautes eaux de la nappe libre superfi cielle puisse se situer à moins d’un mètre du  fond des  sépultures". On  remar-quera  qu’aucun  élément  ne  vient aider la commune qui devrait opérer la translation de l’espace de disper-sion.  Indubitablement, si  le transfert de  cavurnes  ou  de  columbariums ne semble pas poser de problèmes insondables, quid de celui d’un jardin du souvenir ? Il semblerait que l’auto-rité administrative (cf. réponse minis-térielle supra) ait décidé de laisser la commune juge de ses modalités… Ses modalités : l’absence d’obliga-tion du transfert des monuments

Il importe de noter que, si les restes inhumés sont transportés aux frais de la commune (CGCT, art. L. 2321-2-14° et  R.  2223-10),  cette  dernière  n’est cependant nullement tenue de procé-der au déplacement ou à la recons-truction des caveaux et monuments présents dans le cimetière désaffecté (Cass. civ. 25 octobre 1910, D. 1912, I, 129) ; CE 11 décembre 1963, Dame Despax : Rec. CE, p. 613). Il est évident néanmoins que les familles, déjà sans 

Le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) envisage, tout à la fois, la fermeture du cimetièreet sa translation. Si cette opération n’est pas des plus usuelles, elle mérite d’être étudiée.

La fermetureet la translation du cimetière

… si le transfertde cavurnes

ou de columbariumsne semblent pas poser

de problèmes insondables, quid de celui

d’un jardin du souvenir ? Il semblerait que l’autorité

administrative […] ait décidé de laisserla commune juge

de ses modalités…

… si des concessions ou des emplacements

en terrain commun sont arrivés à terme et non

renouvelés,ou s’il y a d’autres sortes d’occupations sans titre,

la commune n’a pas d’obligation juridique d’assurer à ses frais

le transport des restes mortels s’y trouvant…

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doute peu enclines à accepter un tel déplacement,  feront de  la prise en charge du déplacement des sépulcres une affaire importante, et que la com-mune ne pourra, politiquement, que difficilement  s’y  soustraire.  Il  est  à remarquer que, si des concessions ou des emplacements en terrain commun sont arrivés à terme et non renouvelés, ou s’il y a d’autres sortes d’occupa-tions sans titre, la commune n’a pas d’obligation juridique d’assurer à ses frais le transport des restes mortels s’y trouvant (CAA Nantes 23 mars 2004, Commune de Loctudy, n° 01NT01986). 

Pour ce qui concerne les sépultures en terrain commun,  le maire pourra choisir,  au  moment  de  la  reprise de ces sépultures, de  transférer  les restes  dans  le  nouvel  ossuaire,  ou de faire procéder à leur crémation : "Conformément aux dispositions de l’art. R. 361-8 du Code des communes, les communes ont la faculté de procé-der à la reprise des sépultures faites en service ordinaire dans le respect du délai de rotation minimal de cinq ans à compter de la date de l’inhuma-tion. Les restes mortels sont déposés dans l’ossuaire communal ou peuvent faire l’objet d’une crémation, comme le 

prévoit l’art. L. 2223-4 du CGCT. Dans le cas d’un cimetière  faisant  l’objet d’une  translation,  ces  dispositions trouvent également à s’appliquer. De surcroît, à l’expiration du délai de cinq ans à compter de la décision ordon-nant la translation du cimetière, prévu à l’art. L. 2223-7, les communes peu-vent effectuer le transfert d’offi ce des tombes." (Rép. min. n° 29832, JOAN Q 21 juin 1999, p. 3855) 

Notons que cette réponse serait néan-moins à tempérer au vu de la réforme du  19  décembre  2008  modifiant l’art. L. 2223-4 du CGCT, et qui subor-donne la crémation des restes à l’ab-sence d’opposition du défunt. Relevons de surcroît, que : "En cas de translation de cimetières, les cimetières existants sont  fermés  dès  que  les  nouveaux emplacements sont disposés à rece-voir les inhumations. Ils restent dans l’état où ils se trouvent, sans que l’on en puisse faire usage pendant cinq ans. Toutefois,  les  inhumations  peuvent continuer  à  être  faites  dans  les caveaux de famille édifi és dans les cimetières désaffectés, à concurrence du  nombre  de  places  disponibles au moment de  la  fermeture de ces cimetières,  à  condition  que  ceux-ci 

Passé le délaide cinq ans, les cimetières désaffectés peuvent être

affermés parles communes auxquelles ils appartiennent, mais

à condition qu’ilsne soient qu’ensemencés

ou plantés, sans qu’il puisse être fait aucune

fouille ou fondation pour des constructions

de bâtiment jusqu’àce qu’il en soit autrement

ordonné

La

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BULLETIN de RÉSERVATION / BON de COMMANDE

Nom : ................................................Prénom : ........................................................................................Collectivité : .......................................Fonction : ......................................................................................Adresse : .....................................................................................................................................................Code postal : .....................................Ville : ..............................................................................................E-mail : ........................................................................................................................................................

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Gérer un cimetièreGuide juridique et pratique de la gestion des cimetièresOuvrage à actualisation régulière, étudiant l’ensemble des règles juridiques et d’urbanismes liées au cimetière.

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106Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

satisfassent aux prescriptions légales d’hygiène et de salubrité et que l’af-fectation du sol à un autre usage ne soit pas reconnue d’utilité publique." (art. L. 2223-6 du CGCT)

 Ainsi, la translation du cimetière n’en-traîne pas paradoxalement sa ferme-ture et son aliénation, puisqu’un délai de  cinq  années  doit  tout  d’abord s’écouler. Au contraire, cette transla-tion va autoriser pendant cette même période de cinq années la continuation des inhumations au profi t des familles qui disposeraient d’emplacements dis-ponibles en concessions funéraires (à l’exclusion, donc, des inhumations en terrain commun. Il ne semble pas que le maire ou le préfet puisse s’opposer à cette volonté des familles, à moins que les règles d’hygiène et de salubrité ne  le per-mettent plus, ou bien que le sol soit affecté à une autre utilité publique. La signifi cation de ce second point ne doit pas laisser croire qu’une expro-priation du cimetière par une autre personne publique soit possible. En effet, le cimetière fait indubitablement partie du domaine public depuis l’ar-rêt Marecar de 1935 (CE, 28 juin 1935, Marecar, S. 1937,  III, 43), et comme tel il est exclu du champ d’application de la procédure d’expropriation (CE, 3 décembre 1993, Ville de Paris c/ Parents, Rec., p. 340 ; CE, 21 novembre 1884, Conseil de fabrique de l’église Saint-Nicolas-des-Champs,  Rec., p. 804 ; Cour de cassation, chambre civile, 20 décembre 1897, Chemin de fer d’Orléans c/ Ville de Paris, Dalloz, 1899, I, p. 257).Ce  n’est  qu’à  l’issue  du  délai  de cinq années que le cimetière sera réel-lement désaffecté, la commune pourra alors opérer le transfert d’offi ce des sépultures concédées dont les familles avaient continué l’utilisation : "Passé le délai de cinq ans, les cimetières désaf-fectés peuvent être affermés par les communes auxquelles  ils appartien-nent, mais à condition qu’ils ne soient qu’ensemencés ou plantés, sans qu’il puisse être fait aucune fouille ou fon-dation pour des constructions de bâti-ment jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné." (art. L. 2223-7 du CGCT).Ainsi,  une  fois  le  premier  délai  de cinq  années  passé,  il  est  possible d’affermer (c’est-à-dire louer comme un bien rural) le cimetière, mais à la condition qu’il soit désaffecté et ense-mencé ou planté. Aucuns travaux affec-tant le sol ne pourront être autorisés : 

"La question posée concerne, d’une manière générale, les modalités d’uti-lisation des cimetières désaffectés, et, de façon plus précise, les délais à res-pecter. Le CGCT distingue deux situa-tions, selon la destination envisagée : dans la perspective d’un affermage, c’est l’art. L. 2223-7 du CGCT qui s’ap-plique. Il dispose qu’après un délai de cinq ans les communes peuvent affer-mer leurs cimetières désaffectés après leur fermeture. Mais cet article, qui réduit le délai à cinq ans, encadre très strictement la destination réservée à l’ancien cime-tière, en précisant : "À condition qu’ils ne soient qu’ensemencés ou plantés, sans qu’il puisse être fait aucune fouille ou fondation pour des constructions de bâtiment jusqu’à ce qu’il en soit autre-ment ordonné ; pour toute autre des-tination, c’est un délai de dix ans qui doit être respecté, l’art. L. 2223-8 du même Code disposant que les cime-tières ne peuvent être aliénés qu’après dix années à compter de la dernière inhumation.  Toutefois,  l’intervention de  la procédure d’aliénation  laisse ensuite le libre choix de la nouvelle affectation. Quant aux termes "jusqu’à ce qu’il en soit ordonné", il n’a jamais été considéré qu’il fallait leur donner une portée générale dépassant  les dispositions de l’art. L. 2223-7 auquel ils se rattachent." (Rép. min. n° 337, JOAN Q du 2 juin 2003) On remarquera tout particulièrement que le gouvernement prend position sur ce qu’il faut entendre par l’expres-sion utilisée par  le CGCT  :  "jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné". Il estime qu’elle ne crée aucune procé-dure spécifi que. Il s’agira donc d’une nouvelle affectation décidée par les autorités communales.

L’aliénation de l’ancien cimetière

L’art. L. 2223-8 du CGCT énonce que : "Les cimetières ne peuvent être alié-nés qu’après dix années à compter de la dernière inhumation." Ce n’est donc  qu’au  bout  de  ce  délai  de dix années depuis la décision d’opérer la translation que le cimetière pourra être aliéné. Il conviendra néanmoins de  respecter un certain  formalisme dû aux particularités du régime des biens relevant du domaine public. En effet, si le classement d’un bien n’est que dans de très rares cas indispen-sable pour qu’il soit incorporé dans le domaine public, il faut, en revanche, impérativement déclasser le bien dans le domaine privé pour enfi n pouvoir l’aliéner. Ce principe s’applique même 

… cet article, qui réduit le délai à cinq ans, encadre

très strictementla destination réservée

à l’ancien cimetière…

… si le classementd’un bien n’est que dans

de très rares cas indispensable pour qu’il

soit incorporé dansle domaine public,

il faut, en revanche, impérativement déclasser le bien dans le domaine privé pour enfi n pouvoir

l’aliéner

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107www.resonance-funeraire.com

s’il n’y a pas eu de décision de clas-sement pour incorporer le bien dans le domaine public  (CE 6 avril 1979, Société  "La Plage de  la  forêt",  req. n° 98510). Ce principe  s’applique même  si  le bien est matériellement désaffecté. Le déclassement doit toujours être exprès et ne peut  jamais être  implicite (CE 11 octobre 1995, Tête, req. nos 116544 et  116545).  C’est  cette  construction jurisprudentielle qui est reprise dans la formulation de l’art. L. 2141-1 du Code général de la propriété des personnes publiques quand il énonce que : "Un bien d’une personne publique mention-née à l’art. L. 1, qui n’est plus affecté à un service public ou à l’usage direct du public, ne fait plus partie du domaine public à compter de l’intervention de l’acte  administratif  constatant  son déclassement."  On  voit  clairement qu’un bien quitte  le domaine public si et seulement si les conditions maté-rielles de la désaffectation sont réu-nies, puisqu’il faut qu’il ne remplisse plus la défi nition concrète qui l’avait fait ranger dans le domaine public. La volonté d’une commune de déclas-ser un bien ne peut suffi re à le déclas-ser  :  il  faut que le bien ne soit plus affecté. L’utilisation du verbe "consta-ter" traduit bien l’idée selon laquelle l’acte de déclassement n’est que la conséquence logique de la désaffec-tation, c’est-à-dire que  le bien n’est plus  utile  à  la  réalisation  d’un  ser-vice public ou qu’il n’est plus mis à la disposition du public et qu’il n’y a donc plus aucune raison de lui faire bénéfi cier du statut protecteur de la domanialité  publique.  Il  rejoindra alors le domaine privé de la collec-tivité. Synthétiquement, il conviendra donc que la délibération du conseil municipal constate la désaffectation puis  prononce  le  déclassement  du cimetière afi n que celui-ci rejoignant le domaine privé de la commune puisse être aliéné. Le sort des restes mortels

Par le passé, l’Administration eut l’oc-casion d’affi rmer que :  ’"Aux termes des dispositions combinées de la loi du 15 mai 1791 (art. 9) et du décret du 23 prairial an XII (articles 8 et 9), tout usage des anciens cimetières est interdit pendant cinq ans à partir de la dernière inhumation ; les cinq années suivantes, il est permis d’y faire des actes de propriété ou de jouissance, à l’exception des travaux de fouilles ou de fondations ; c’est seulement à l’expiration de la période de dix ans 

que des opérations de cette nature peuvent y être effectuées, avec l’au-torisation  de  l’Administration  supé-rieure. D’après ces dispositions, l’éta-blissement d’une place publique sur le  cimetière,  avant  l’expiration  de dix années qui auront suivi la dernière inhumation, serait entaché d’illégalité s’il nécessitait dans cet ancien lieu de sépulture des travaux de fouilles ou de fondations. Il n’aurait au contraire rien d’illicite si, comme semble l’indiquer la délibération du conseil municipal, de simples travaux de remblai suffi saient pour approprier le cimetière supprimé à sa nouvelle destination."  (Avis du ministère de l’Intérieur, Bulletin offi ciel du ministère de l’Intérieur, 1868) Il est donc parfaitement possible que la  fermeture  de  cimetière  ne  s’ac-compagne pas d’une translation des restes, mais uniquement d’une ferme-ture du cimetière, puis de sa désaf-fectation. Il conviendra alors de trans-férer  les  restes mortels s’y  trouvant. En effet, prolongeant  cette position administrative, il a déjà été jugé que constituait une voie de fait, le fait pour une  commune  d’entreprendre  des travaux dans le cimetière désaffecté sans avoir, au préalable, transféré les ossements humains vers l’ossuaire du nouveau cimetière (CA Metz, 5 octobre 2010 : JCP 2010, 1168, note Francioso). En  l’espèce,  la commune de Lixing-les-Rouhling a entrepris des travaux dans le cimetière désaffecté en vue d’y aménager une zone piétonne et carrossable sans avoir, au préalable, transféré les ossements humains vers l’ossuaire  du  nouveau  cimetière.  Si les dispositions des art. L. 2223-7 et suivants  du  CGCT  qui  régissent  le changement  d’affectation  du  cime-tière autorisent  le déclassement du cimetière sans imposer à la municipa-lité de procéder à l’exhumation des restes humains, il en est différemment lorsqu’elle prévoit d’en modifi er l’af-fectation. À défaut, elle porte atteinte au principe du respect dû aux morts.

Philippe Dupuis Philippe Dupuis

Consultant au Cridon, chargé de coursà l’université de Valenciennes,

formateur en droit funérairepour les fonctionnaires territoriaux au sein

des délégations du CNFPT.

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ière

Si les dispositionsdes art. L. 2223-7

et suivants du CGCT qui régissent le changement

d’affectation du cimetière autorisent le déclassement du cimetière sans imposer

à la municipalitéde procéder à l’exhumation

des restes humains,il en est différemment

lorsqu’elle prévoitd’en modifi erl’affectation

… il conviendra donc que la délibération

du conseil municipal constate la désaffectation

puis prononcele déclassementdu cimetière afi n

que celui-ci rejoignantle domaine privé

de la commune puisseêtre aliéné

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108Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Réglementation)

Question écrite n° 22711 posée par M. Alex Türk (du Nord – NI) publiée dans le JO Sénat du 14/07/2016 – page 3172

M. Alex Türk attire l’attention de M. le ministre de l’Intérieur sur le statut des concessions funéraires dans les com-munes. Selon l’art. L. 2223-15 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), une commune peut reprendre la  concession à durée  limitée  si  le renouvellement n’est pas demandé. Certaines communes ont adressé aux héritiers du défunt une lettre recom-mandée selon laquelle la concession s’éteignait et devait être libérée dans les deux mois à compter de sa récep-tion. Or,  la  loi prévoit deux années après l’échéance de concession pour permettre aux familles de prendre des dispositions nouvelles. Il lui demande si ces deux années sont exigées dans tous  les  contrats  de  concessions, renouvelables ou non. 

Réponse de M. le ministre de l’Inté-rieur publiée dans le JO Sénat du 10/11/2016 – page 4949

Aux  termes  de  l’art.  L.  2223-15  du CGCT,  le défaut de paiement de la redevance de renouvellement de ter-rain concédé, après un délai de deux années révolues suivant l’expiration de la période de concession temporaire, trentenaire, ou cinquantenaire, permet à la commune d’opérer une reprise administrative de la concession. Ce régime  diffère  de  celui  applicable aux  concessions  perpétuelles,  qui peuvent faire l’objet de reprise admi-nistrative si celles-ci ont cessé d’être entretenues  depuis  trente  ans  et  à l’issue d’une période de dix ans après toute inhumation (articles L. 2223-17 et R. 2223-12 du CGCT). Ces délais doi-vent permettre au concessionnaire, ou à ses ayants droit, d’user de leur droit à renouvellement, une fois la conces-sion arrivée à échéance, et a contrario de s’assurer qu’ils ont renoncé défi niti-vement à la concession. 

La loi ne fi xe pas les règles applicables pour la conduite de la procédure de reprise, mais la jurisprudence en cir-conscrit la pratique. Aussi, si le maire doit faire preuve d’une certaine dili-gence relative à la reprise rapide des concessions, permettant aux familles de prendre des mesures relatives à la sauvegarde des dépouilles, à défaut d’engager  sa  responsabilité  (CE, 20 janvier 1988, Mme Chemin Leblond contre Ville de Paris et autres), il n’est ni tenu de prendre un arrêté concer-nant les concessions venues à expira-tion, ni tenu d’adresser à ce sujet des notifi cations aux familles ou d’aviser ces dernières des exhumations consé-cutives aux  reprises administratives (CE, 26  juillet 1985, Lefevre et autre contre commune de Levallois-Perret ; CE,  26  juillet  1985,  Mme  Chemin Lebond). Pour autant, le délai de deux ans, prévu à l’art. L. 2223-15 précité, ne saurait être écourté, le terrain concédé ne faisant retour à la commune qu’à l’issue de celui-ci. Enfi n, s’agissant d’un délai réglementaire, il est par nature opposable, quand bien même il ne fi gurerait pas au contrat.     

II - La délivranced’une concession funéraire ne pourrait-elle pas être simplifi ée ?

Question écrite n° 81125 de M. Christophe Léonard (Socialiste, éco-logiste et républicain – Ardennes) publiée au JO le 09/06/2015 page 4258

M.  Christophe  Léonard  attire  l’atten-tion de M. le ministre de l’Intérieur sur la complexité des démarches de déli-vrance des concessions funéraires. Selon l’art. L. 2223-13 du CGCT, les communes ont la faculté de concéder des terrains dans leurs cimetières "aux personnes qui désirent y fonder leur sépulture et celles de leurs enfants ou successeurs". L’octroi de ces concessions relève de la compé-tence des conseils municipaux, qui choi-sissent fréquemment de déléguer cette compétence au maire. Dans la pratique, les  démarches  à  accomplir,  fondées sur des  textes anciens,  s’avèrent être 

I - Concession funéraire

Législation : questions diverses

… le délai de deux ans, prévu à l’art.

L. 2223-15 précité,ne saurait être écourté,

le terrain concédéne faisant retour

à la commune qu’à l’issue de celui-ci

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complexes et rendent la délivrance de concession funéraire compliquée dans un moment émotionnellement diffi cile pour les familles. Aussi, il lui demande les intentions du Gouvernement en vue de simplifi er cette procédure.

Réponse publiée au JO le 20/09/2016 page : 8608

En application de  l’art.  L. 2223-13 du CGCT, les communes ont la faculté de concéder  des  sépultures  dans  leurs cimetières "aux personnes qui désirent y fonder leur sépulture et celles de leurs enfants ou successeurs, en y inhumant cercueils  ou  urnes".  L’octroi  de  ces concessions relève de la compétence des conseils municipaux, qui, conformé-ment à l’art. L. 2122-22 du Code précité, choisissent  fréquemment de déléguer cette compétence au maire. 

L’art. L. 2223-3 du CGCT relatif au droit à l’inhumation prévoit que "la sépulture dans un cimetière d’une commune est due : 1°  Aux personnes décédées sur son ter-

ritoire, quel que soit leur domicile ; 2°  Aux personnes domiciliées sur son ter-

ritoire, alors même qu’elles seraient décédées dans une autre commune ; 

3°  Aux personnes non domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille ; 

4°  Aux Français établis hors de France n’ayant pas une sépulture de famille dans la commune et qui sont inscrits sur la liste électorale de celle-ci". 

Compte  tenu  de  ces  dispositions,  il importe de ne pas confondre le droit à être inhumé dans un cimetière et le droit à y obtenir une concession. Le CGCT distingue, en effet, le droit d’être inhumé dans une commune et la faculté pour la  commune  d’accorder  des  conces-sions dans son cimetière. L’art. L. 2223-13 du CGCT relatif à la délivrance des concessions n’indique pas en effet les personnes auxquelles cette possibilité est ouverte. La décision de concéder des sépultures et celle de les octroyer relèvent de la politique de gestion du cimetière. 

Plusieurs  cas  de  figure  peuvent  se présenter. Lorsqu’une personne relève de  l’un des quatre cas énumérés par l’art. L. 2223-3 précité, et dispose donc du droit d’être inhumé, le maire de la commune concernée a l’obligation de délivrer l’autorisation d’inhumation. Le défunt est inhumé soit en pleine terre, c’est-à-dire  en  terrain  commun,  soit dans une concession. La commune a l’obligation de fournir, gratuitement, une sépulture en terrain commun, pour une durée minimale de 5 ans (art. R. 2223-5 du CGCT). En revanche, l’institution de concessions dans son cimetière étant une faculté pour la commune, elle n’est pas tenue d’en délivrer. Cependant, si la commune en a institué, elle en accorde généralement aux personnes disposant d’un  droit  d’être  inhumées  dans  son cimetière. 

Lorsqu’une personne ne dispose pas du droit d’être inhumée, la commune n’est pas obligée de  fournir  une  sépulture en terrain commun ou de délivrer une concession. Certaines personnes souhai-tent porter une sépulture de leur vivant et acquérir une concession dans une commune. La fondation de la concession est alors nécessairement déconnectée du droit à l’inhumation, et son cadre juri-dique a été précisé par la jurisprudence. Le Conseil d’État ne semble ainsi consi-dérer comme motifs valables de refus d’octroi de la concession (nonobstant le droit d’y être inhumé) que le manque de place disponible dans le cimetière (CE, sect., 5 déc. 1997, Commune Bachy c/  Saluden-Laniel)  ou  les  contraintes résultant du plan d’aménagement du cimetière ou d’une "bonne gestion du cimetière". Le juge administratif a par exemple  considéré  qu’un maire  pou-vait  refuser  l’octroi  d’une  concession aux dimensions manifestement exces-sives au regard de l’équipement public et  des  "besoins"  des  requérants  (CE, 25  juin  2008,  n°  297914).  Dans  ces conditions, il n’apparaît pas nécessaire de modifi er les textes en vigueur.

Source :Journal du Sénat

Journal de l’Assemblée nationale

La décisionde concéder des sépultures

et celle de les octroyer relèvent de la politique

de gestion du cimetière

L̓ ATELIER MOSÉSULe roman noir sous toutes ses couleurs...

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110Résonance hors-série #3 - Spécial Numérique

Et demain ?)

À ce titre, regarder ce qui se fait déjà à l’étranger est édifi ant. Un échan-

tillon sera donné par la société néerlan-dophone MR&P fi n janvier prochain lors du salon Funeral@work de Louvain, en Belgique. Déjà présente lors de l’édition précédente en 2015, cette entreprise livre  classiquement  des  urnes  funé-raires en cube personnalisable, présen-tées comme un "langage d’adieu". Les familles décorent chaque face (photos, dessins…), parce que l’heure est au sou-venir individualisé. Mais cette société va plus loin, usant des nouvelles technolo-gies comme d’un formidable outil. Elle propose notamment d’imprimer en 3D des urnes en plastiques divers à l’effi gie d’un défunt, sans parler de bustes ou encore de sculptures à placer sur les tombes.

Une urne à son image

L’urne  à  son  image,  c’est  aussi  le credo  de  la  société  américaine Cremation  Solutions,  installée  à Arlington (Vermont). À son catalogue, outre  des  produits  beaucoup  plus courants en bois, céramique, cuivre ou  marbre,  deux  options  s’offrent. En  fournissant par mail  la photo du défunt, via l’utilisation d’un logiciel de reconnaissance faciale, on peut obte-nir sous deux semaines sa représen-tation fi dèle, parfois ornée d’une véri-table perruque. Ce n’est pas tout. Afi n sans doute de regonfl er les egos, cette société propose aussi de greffer la tête en résine de Grand-Papa sur une base d’urne Superman ou  Indiana Jones. On peut encore décider de voir ses cendres reposer dans l’effi gie d’une star aimée. C’est ainsi que Cremation Solutions vend des modèles Obama. Selon les produits, il faudra débourser l’équivalent de 200 à 2 000 € environ. Détail important : aux États-Unis, il est 

possible de conserver l’objet sur son buffet familial.

Super héros, animaux domestiques, symboles religieux servent de bases à l’inspiration des concepteurs d’urnes. Des modèles de voitures également. Franchissons  la  Manche,  cap  sur Oxford. Dans la petite ville proche de Kidlington, la société britannique Urns for Ashes vend justement un véhicule cinéraire  et  des  modèles  figurines ressemblantes sur son site, aux côtés d’objets plus conventionnels. Elle s’est offert en 2015 un joli coup de publicité lors de la sortie du "Réveil de la force", le dernier opus de la saga Star Wars, vendant des modèles d’urnes 3D liées au fi lm. Un premier à l’image de Dark Vador. Un deuxième en forme d’étoile noire,  un  troisième  représentant  la princesse Leia,  le  tout  reposant  sur un socle. Tailles et inscriptions sur une plaque étaient personnalisables. On a frôlé la rupture de stock.

Rendre un visage idéal aux défunts

Plus fort encore, à en croire la presse anglaise. Direction la Chine, et plus précisément Shanghai. Là-bas œuvre la  très  respectée  maison  funéraire Longhua. Tradition et dignité sont les piliers de son activité. Elle dispose tou-tefois d’une arme secrète, elle aussi, la 3D. Son credo : rendre un visage idéal aux défunts qui ne supportaient pas un défaut physique, ou tout sim-plement abîmés après un accident. La démarche a reçu l’aval des services funéraires de la ville.

Contre l’équivalent d’environ 600 €, elle  propose  un  masque  retouché, idéal, plus beau, plus jeune, qu’une machine va imprimer. À partir d’une photo numérisée, la maison chinoise Longhua recrée un nez, une bouche ou tout le visage. La ressemblance est garantie à 95 % par l’entrepreneur, qui vante le grand soulagement apporté aux familles. Cette technique pourrait localement désormais supplanter la traditionnelle pratique de la répara-tion des corps à la cire.

Olivier Pelladeau

Àce titre, regarder ce qui se fait déjà à l’étranger est édifi ant. Un échan-

tillon sera donné par la société néerlan-dophone MR&P fi n janvier prochain lors du salon Funeral@work de Louvain, en 

Àà l’étranger est édifi ant. Un échan-tillon sera donné par la société néerlan-dophone MR&P fi n janvier prochain lors du salon Funeral@work de Louvain, en Belgique. Déjà présente lors de l’édition 

Désormais opérationnelle, l’imprimante 3D n’a aucune raison de ne pas rejoindre l’arsenal des outils de production employés dans le funéraire. Dans un contexte fort de personnalisation des obsèques, tout est affaire de coûts, de bon goût et d’engouement (ou non) des clients pompes funèbres et des familles endeuillées.

Imprimantes 3D :le funéraire s’ouvre des portes

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