DOSSIER DE PRESSE

Remise à l’eau d’une tortue marine

AOÛT 2017

CONTACT PRESSEClément Belliard

Tél : 05 46 34 74 49 / Mail : presse@aquarium-larochelle.com

Horia, Caretta Caretta, 08/08/17

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Sommaire

Présentation de la tortue caouanne........................................................................3

L’agenda de la tortue avant son retour à l’océan...............................................4 Sur les traces d’Horia...................................................................................................4

Les Missions du C.E.S.T.M...........................................................................................5 D’où viennent les tortues qui s’échouent sur nos côtes ?.................................................................................6

Et pourquoi ces échouages.......................................................................................6

Observateurs de l’Atlantique......................................................................................7

En savoir plus................................................................................................................8

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Présentation de la tortue

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L’agenda de la tortueavant son retour à l’océan

Réacclimatation à la vie sauvage

La température de l’eau de l’aquarium dans lequel se trouve la tortue marine est progressivement diminuée pour qu’elle devienne similaire à celle de l’océan, et de la nourriture vivante est également intégrée à son repas quotidien.

Identification

Les tortues marines sont marquées à l’aide d’une puce électronique comportant un numéro unique permettant de les identifier. Ainsi, chaque tortue pucée retrouvée quelques mois ou quelques années après apporte des informations sur son trajet. Cependant, ces données sont limitées (seulement 10% des tortues marquées et relâchées ont été observées à nouveau). C’est pourquoi l’Aquarium La Rochelle équipe certaines tortues relâchées d’un émetteur satellitaire fixé sur leur carapace.

Collecte d’informations

Un prélèvement de peau est effectué, et permettra de déterminer son origine géographique ultérieurement.. Une dernière pesée et les dernières mesures sont prises ainsi qu’une photo d’identification.

Sur les traces d’Horia

Depuis 2008, 16 individus ont été équipés d’un émetteur satellitaire, dans le cadre d’un suivi des tortues marines, initié par le C.E.S.T.M. et le CNES.Ainsi, le parcours de Globe-Héléna, tortue caouanne relâchée le 8 juillet 2016, est tou-jours suivi. Elle se trouve actuellement entre Madère et le Maroc.Cette année, la tortue marine Horia retournera à l’Océan munie d’un émetteur satel-litaire. Cet équipement permettra de suivre son parcours quotidien. Ces précieuses données contribuent à l’amélioration des connaissances globales sur le comportement de ces espèces marines protégées et sur les facteurs qui influencent leur trajectoire.

En 2017 le suivi satellitaire de cette tortue marine est réalisé en partenariat avec le CNES.

Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), le Centre National d’Études Spatiales (CNES) est chargé de proposer au gouvernement la politique spatiale de la France au sein de l’Europe et de la mettre en oeuvre. A ce titre, il imagine les systèmes spatiaux du futur, maîtrise l’ensemble des tech-niques spatiales, et garantit à la France l’accès autonome à l’espace. Depuis 1986, une filiale du CNES, CLS (Collecte Localisation Satellite), valorise le savoir-faire du CNES dans le traitement des signaux de balises par les satellites et oeuvre à la sauvegarde de l’environnement.

Les données issues de ce suivi satellitaire seront mises à la disposition des scolaires dans le cadre du projet éducatif ARGONAUTICA. Ce dernier est coordonné par le

service éducatif du CNES, qui a pour objectif de sensibiliser les jeunes et leurs enseignants à l’océanographie et plus largement, au rôle joué par les satellites pour la surveillance de la planète.Ce projet met à disposition des classes de véritables données de localisation et océa-nographiques fournies par les satellites, pour comprendre les océans, leurs liens avec les variations climatiques et les effets sur le monde vivant. En relation avec divers évé-nements et/ou partenaires scientifiques, Argonautica propose entre autre de mettre en

évidence l’impact de ces variations climatiques sur les animaux en suivant leurs déplacements via des balises Argos (volet ArgoNimaux du projet).Au mois de mai, les scolaires sont invités à restituer leurs connaissances et partager leur expérience avec les scientifiques lors du Colloque Argonautica.

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Les missions du C.E.S.T.M.

Depuis 43 ans, l’Aquarium La Rochelle a pour vocation la conservation et l’étude des espèces marines, sa détermination à préserver la biodiversité guide chacune de ses initiatives.Ainsi, parmi ses actions, l’Aquarium a pour mission la conservation des tortues marines à travers la réhabili-tation des individus recueillis au centre de soins, le développement de programmes de recherche et la mise en place d’actions de sensibilisation auprès du public.

En 2004 le Centre d’Études et de Soins pour les Tortues Marines, soutenu par le Ministère de l’Environne-ment, de l’Énergie et de la Mer, est officialisé.

Les objectifs : porter assistance aux tortues marines, et contribuer à l’élargissement des connaissances sur le comportement de ces espèces marines protégées, sensibiliser le grand public et ainsi participer à leur conservation. Le CESTM est producteur de synthèses pour le Ministère chargé de l’Environnement : en tant qu’expert Tortues Marines, il intervient dans de nombreux projets.

De l’échouage à la remise à l’eau

Le CESTM coordonne un réseau d’informateurs (personnes habilitées à intervenir sur les tortues marines), nommé le Reseau Tortues Marines Atlantique Est (RTMAE), qui intervient sur l’ensemble de la façade Manche Atlantique.Ainsi, les tortues qui s’échouent sur les côtes atlantiques françaises, sont conduites au C.E.S.T.M. pour rece-voir les soins nécessaires. Lorsque leur état et les conditions climatiques sont favorables, elles sont réintroduites dans leur milieu natu-rel.Plusieurs études scientifiques ont mis en évidence la capacité des tortues marines à retrouver leur route maritime, même après de nombreuses années passées en centre de soins et avec des membres amputés.

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D’où viennent les tortuesqui s’échouent sur nos côtes ?

Des études génétiques menées sur un échantillon de 89 Caretta caretta échouées dans le golfe de Gascogne ont révélé l’origine géographique de ces dernières et surtout les phénomènes qui expliquent leur présence à des milliers de kilomètres de leur zone de dispersion attendue.

Ainsi, la moitié des tortues caouannes juvéniles présentes sur nos côtes sont is-sues de la population de Floride du Sud, et plus surprenant, un quart des individus échoués est issu de la population du Cap Vert, 2ème site de ponte des tortues caouannes en Atlantique, et le seul site de ponte en Afrique de l’Ouest pour cette espèce.Les jeunes tortues caouannes issues des sites de ponte de la côte Est des Etats-Unis, habiteraient dans le gyre Nord-Atlantique pendant les premières années de leur vie. Au cours de cette période, certains courants et dérives les transporteraient vers les côtes européennes où elles sont alors récupérées.

Des analyses génétiques ont été réalisées par un laboratoire de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux Etats Unis à partir de 50 échantillons de tissus prélevés sur des tortues Luth échouées mortes, capturées accidentellement ou observées mortes à la dérive entre 1997 et 2014 sur la façade Manche-Atlantique.Ces analyses ont révélé que les tortues Luth observées sur les côtes atlantiques françaises sont issues des populations se reproduisant dans l’Atlantique Nord-Ouest, majoritairement originaires des plages de ponte situés en Guyane française et à Trinidad et au moins un individu originaire du Costa Rica.

Référence : Monzon-Arguello C. and al. 2012. Lost at sea : genetic, oceanographic and meteorological evidence for storm-forced dispersal. J. R. Soc. Interfac. doi: 10.1098/rsif.2011.0788

Et pourquoi ces échouages ?

Les chelonidés s’échouent fréquemment en période hivernale (de janvier à avril).

Au cours de cette période, les températures de l’eau de mer sont souvent inférieures ou égales à 10°C. A cette température, les tortues marines, à l’exception des tortues Luth, souffrent du phénomène très répandu chez ces animaux trouvés dans les eaux froides, appelé « cold stunning » qui les affaiblit, comparable à l’hypothermie chez l’homme. Les symptômes alors observés sont la léthargie et la flottaison à la surface.

Suivi de l’ingestion de déchets par les tortues marines Avec les activités du CESTM, l’Aquarium La Rochelle possède également un rôle d’expert scientifique sur les tortues marines. En effet, il contribue également à l’élaboration d’indicateurs de suivi des tortues marines dans le cadre de directives européennes, en collaboration avec l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (IFREMER). Il assure notamment un suivi des déchets ingérés par les tortues marines, par l’analyse des appareils digestifs des individus échoués morts et pour lesquels une autopsie a pu être réalisée.

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Observateurs de l’Atlantique

L’observatoire PELAGIS

L’Observatoire PELAGIS, Systèmes d’Observation pour la Conservation des Mammifères et Oiseaux Marins, rassemble les programmes d’observation et d’expertise sur la conservation des populations de mammifères et oiseaux marins ainsi que la gestion des bases de données associées.

Ses principales actions concernent le suivi de l’abondance et de la démographie, la détermination de la distribution et des habitats critiques ainsi que l’estimation des paramètres biologiques des mammifères et oiseaux marins. Différentes méthodes sont mises en œuvre pour y parvenir notamment le suivi des échouages, les observations en mer, la télémétrie ou encore l’acoustique.De plus l’Observatoire PELAGIS assure la production de synthèses et rapports réglementaires, l’évaluation de scénarios de gestion et d’unités de conservation, et l’entretien des bases de données sur les prédateurs supérieurs marins.

En 1996, l’Aquarium La Rochelle et l’Observatoire Pelagis lancent l’opération « Devenez observateurs des pertuis », suite aux nombreux échouages de tortues marines et de mammifères marins recensés sur la côte en 1995. Cette opération s’est étendue à l’ensemble de la façade Manche-Atlantique en 2010, et s’intitule depuis « Devenez Observateur de l’Atlantique ». Les navigateurs (professionnels de la pêche, plaisanciers, brigades nautiques de la gendarmerie, sportifs…) sont invités à signaler la présence de tortues marines, de cétacés ou d’autres espèces, tels que les poissons-lunes, observés en mer.Ces informations sont transmises à l’Aquarium La Rochelle pour les observations de tortues marines, et à l’observatoire PELAGIS pour les mammifères marins. Elles permettent l’identification des espèces présentes sur le territoire et leur fréquence d’observation, et sont autant d’indicateurs quant à la qualité du milieu marin. Depuis 20 ans, les observations ont permis par exemple de souligner la présence de la tortue Luth dans les pertuis charentais, ou de mettre en avant la diversité des espèces de mammifères marins sur la fa-çade Manche-Atlantique (globicéphales noirs, dauphins communs, grands dauphins...). Elles ont également démontré que des espèces moins connues pourraient fréquenter les côtes (baleine à bec, orque, baleine à bosse...).

1996 2008 2010 2015

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En savoir plus

Le C.E.S.T.M., de multiples actions pour les tortues marines :

• 1 296 observations en mer de tortues Luth recensées ;

• 21 ans de campagnes incitatives « Devenez observateur de l’Atlantique » ;

• 411 tortues Luth échouées mortes recensées ;

• 124 autopsies réalisées sur les tortues Luth dont 51% ont mis en évidence la présence de

corps étrangers dans leur tube digestif (morceaux de plastique, fils de nylon…)

• 363 tortues caouannes, 50 tortues de Kemp et 20 tortues vertes recensées sur la façade

Manche-Atlantique ;

• 207 tortues caouannes, 24 tortues de Kemp et 9 tortues vertes accueillies au

Centre de Soins;

• 182 tortues caouannes, 7 tortues de Kemp et 4 tortues vertes relâchées :

• 16 tortues balisées ; dont 12 tortues caouannes, 3 tortues de Kemp et une tortue verte

• De nombreuses actions de sensibilisation menées auprès d’un très large public avec sa

participation à de nombreuses manifestations telles les Journées de la Mer, La Fête de la

Nature, la Fête du port, le Grand Pavois…

• La réalisation de plusieurs supports pédagogiques (exposition temporaire, livrets péda-

gogiques…)

CONTACT PRESSEClément Belliard

Tél : 05 46 34 74 49 / Mail : presse@aquarium-larochelle.com