Parcours 1

Histoire(s)

Figuration / narration / fiction

Le collège expose 5 œuvres issues des collections de l’artothèque de Caen.

Les œuvres sont visibles du 5 janvier au 5 février 2015 au collège et à l'école maternelle.

Dans ce dossier, vous trouverez des éléments d’information sur les œuvres .

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez voir ou emprunter ces œuvres pour vos classes (mbouron@ac-caen.fr )

Détails des œuvres exposées

(Attention certaines de ces œuvres ne possédant pas de visuel ont été photographiées, le rendu n'est pas optimal)

Srinath Vadapalli – 12 cercles - 1999Robert Combas – Scène de la flotte animalière

Jean Claude Bellegou – Erres 2 et Erres 5 - 1993

Jörg Immendorff – Feu du monde

Histoire(s) Figuration / narration / fiction

PistesPour ces différentes œuvres, selon le niveau de classe il est possible de faire repérer ou travailler sur ces notions :

VADAPALLI COMBAS BELLEGOU IMMENDORF

Fragment / épisode / partie /focus Peinture /coulure / touche / cerne Photographie / capture / réel /cadrage

Couleur primaire / symbolique /expressive

Dessin / traits fins / simplification desformes

Couleur / vive / symbolique /expressive

Mystère / paysage / fiction /fantastique /flou /noir et blanc

Narration / personnages / action /bande dessinée

Évocation /souvenir /conte/légende/

Imaginaire / bestiaire / figuratif / Voyage / perception / sensation / Format / lecture de l’œuvre /détails / ensemble

Figuratif Figuratif Tout sujet représenté que l'on reconnaît comme la peinture d'un objet, d'un Paysage… FigurationFigurationTendance artistique qui consiste à figurer, à représenter le réel de manière plus ou moins réaliste. Lorsqu'une peinture ou une sculpture n'est pas figurative, qu'elle ne représente rien d'identifiable, de reconnaissable, on dit qu’elle est non-figurative voir abstraite.NarrationNarrationC'est la faculté de certaines œuvres, le plus souvent des peintures, à raconter une histoire. On peut observer cet effet narratif dans la peinture d'histoire (qui relate des faits historiques, mythologiques ou religieux) ou les scènes de genre, par exemple. Grâce à des indices laissés par l'artiste, c'est le spectateur qui va recomposer l'histoire qui se déroule devant lui. Figuration libre :Figuration libre : « Figuration libre », c’est le terme que Ben a employé pour désigner le travail de jeunes artistes français réunis pour l’exposition « Finir en beauté » organisée en juin 1981 par Bernard Lamache-Vadel.Ces peintres, à la recherche d’un nouvel art brut, s’inspirent de la culture populaire (bande dessinée, rock, pub, magazines). Ils représentent des sujets figuratifs (personnages, animaux, végétaux, paysages…), souvent colorés, simplifiés et cernés de noir, sur des supports variés : matériaux de récupération, cartons, draps, affiches, toiles sans châssis.C’est le cas de Robert Combas, par exemple, qui sature l’espace de la toile de figures hyper colorées et d’écritures. Il met en scène des batailles, des récits historiques, bibliques ou encore autobiographiques. Figuration narrative :Figuration narrative : Apparue au début des années 1960 et caractérisée par un retour à la figuration, la tendance de la Figuration Narrative n'est pas représentée par un groupe organisé mais par un certain nombre d'artistes, appartenant pour la plupart, à une même génération, et qui exprimèrent une sensibilité commune en se démarquant de l'abstraction et du nouveau réalisme.En juin 1964, le critique Gassiot-Talabot réunit trente-quatre jeunes artistes dans l’exposition Mythologies quotidiennes au musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Il regroupe leurs œuvres autour de la définition suivante : « Est narrative, toute œuvre plastique qui se réfère à une présentation figurée dans la durée par son écriture et sa composition sans jamais qu’il y ait toujours à proprement parler récit. »Ce courant s'intéresse aux scènes de la vie quotidienne et aux mythologies (politiques, sociales, morales) de l'époque. On trouve parmi ces artistes, des peintres tels que : Valerio Adami, Eduardo Arroyo, Erró, Peter Klasen, Jacques Monory, Hervé Télémaque... Leurs sources sont la bande dessinée, le cinéma, la photographie, les images de tous les jours.

Techniques des œuvres :La sérigraphie : La technique de la sérigraphie ressemble à celle du pochoir.

Elle est basée sur l’utilisation d’un écran en tissu tendu dont les mailles plus ou moins fines permettent le passage de l’encre. Les mailles qui ne doivent pas laisser passer l’encre sont obstruées (bouchées), donnant ainsi les blancs (ou réserves). g

L’obstruction des mailles est obtenue soit par clichage* manuel (utilisation de films adhésifs ou de produits de remplissage) soit par clichage* photographique (à l’aide d’émulsions photosensibles). j

L’impression consiste à faire passer l’encre à travers l’écran en la poussant avec une raclette. La pression de la raclette suffit à faire adhérer l’encre sur la feuille de papier placée sous l’écran.

1- dessin sur l'écran à sérigraphie avec une encre de remplissage.

2 - L'écran est rendu solidaire du plan de travail.

3 - On cale la feuille de papier.

4 - De l'encre à sérigraphie est versé en haut de l'écran.

5 - L'encre est tirée vers soi à l'aide d'une raclette.

6 - L'épreuve est imprimée.

La linogravure :

Le linoléum apparaît pour la première fois en Angleterre en 1863.

Au départ, c'est un matériau de revêtement, imperméable et souple compressé sur une toile de jute qui lui sert de fond. Son épaisseur en gravure est de 3 à 4 mm. Peu coûteux et facile à travailler, il est utilisé en France au début du siècle. Il convient au dessin avec des formes et des contours nets, avec des traits suffisamment larges pour ne pas être écrasés à l'impression. Les outils sont ceux du bois de fil mais avec un affûtage plus fréquent en raison du caractère abrasif du lino.

C'est une technique qui à été employée par de nombreux artistes en particulier par Picasso.

1- Report du dessin sur le linoléum. 2- Taille d'épargne avec une gouge.

3 - Taille éclairée avec une gouge. 4 – Encrage avec un rouleau..

5 – Impression de la feuille. 6 – Le papier est séparé délicatement de la matrice.

7 – Impression de la taille d'épargne. 8 – Impression de la taille éclairée.

La lithographie :

Présentation des œuvres et biographie des artistes

1- Dessin sur la pierre avec un matériaux gras2- Le dessin est fixé sur la pierre à l'aide d'une solution acide.

3- La pierre est abondamment mouillé sur toute sa surface. 4- Encrage de la pierre à l'aide d'un rouleau.

5- La feuille est posée sur la pierre. 6- Ajustement du rateau et de la presse.

7- La presse est actionnée. 8- La feuille est imprimée.

Présentation des œuvres et biographie des artistes

Srinath Vadapalli – 12 cercles - 1999Technique : gravure pointe sèche Format moyen

BIOGRAPHIE non renseignée

Détail

Robert Combas – Scène de la flotte animalière - 1986 Technique : lithographie sur Rives 72x55cm 100 tirages

Dans cette œuvre de Robert Combas on retrouve les éléments qui caractérisent si bien son œuvre : l'utilisation de la couleur, du cerne noir, la coulure, les formes hybrides tout un monde imaginaire.

« J’ai besoin de travailler sur plusieurs degrés. Les coulures sont pour moi une manière d’ajouter un aspect dramatique à mes œuvres, de me dégager de mon côté trop illustratif ou graphique par ce travail sur la couleur. C’est une façon de travailler des styles divers. J’entoure souvent les coulures de noir. »

« J’aime toutes les couleurs ! Et je considère le noir et le blanc comme des couleurs à part entière. L’important pour moi réside dans la manière de la montrer. Il y a d’une part, les couleurs de la nature et d’autre part, les couleurs de la peinture. »

BIOGRAPHIE

Robert Combas est né en 1957 à Séte. Il vit et travaille à Paris.

Présent sur la scène artistique dès 1979, Combas est l'un des représentant d'un mouvement que Ben appela la Figuration Libre, mouvement regroupant : Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas et Hervé Di Rosa.

"Combas fait de l'horreur du vide une méthode de travail : pas un centimètre carré sans traits, sans couleurs, sans écritures. Des personnages caricaturaux ou monstrueux s'étreignent ou s'assassinent à grands cris et des onomatopées sauvages retentissent dans tous les coins. Une peinture de Combas n'est pas faite en effet pour être seulement regardée dans tous les détails. Il faut la lire, l'entendre, la chanter pour comprendre pleinement cet art du foisonnement et de l'autodérision. On aurait tort de le croire seulement drôle et décalé. Il arrive que la tragédie la plus noire avance sous un masque de farce."

Détail

Jean Claude Bellegou – Erres 2 et Erres 5 - 1993Technique : photographie 75 x 115 cm

Erres 2 et Erres

Ces deux œuvres font partie d'un ensemble de sept photographies composant un polyptyque.Elles représentent six paysages et un autoportrait photographiés par l'artiste lors d'un long séjour de création en Scandinavie (Norvège, Finlande, Suède…) en 1992 et 1993.

Le choix du format plonge le spectateur dans l’œuvre.

Le choix de cette lumière, des contrastes importants donnent au paysage une sensation de mystère.

" Je ne suis pas un voyageur.Je ne pars que par cet étrange goût, mi macabre, mi enjoué et curieux, de m'extirper un peu plus de moi-même et du monde, de me confronter aux délices du pire et du plus juste : à la vérité du vide.Ce n'est que par la violence à mon égard et pour me perdre davantage que je vais ailleurs, et de préférence là où il n'y a plus que la réalité d'une fin, qu'une extrémité du monde et de l'humain.Tel est mon nihilisme nomade."

Jean Claude Bellegou

BIOGRAPHIE

Jean-Claude Bélégou est né au Havre en 1952. Il vit et travaille en Normandie près d'Etretat. Son travail photographique prend essentiellement pour sujet le corps bien que le polyptyque acquis par l'artothèque représente six paysages et un autoportrait.

En 1986, constitution du groupe Noir Limite avec Florence Chevalier et Yves Trémorin. Noir Limite se dissout en 1993.

Jörg Immendorff– Feu du monde - 2005Technique : linogravure sur papier – 124 x 92,5 cm

Cette œuvre fait partie de la suite “Estampes et Révolution, 200 ans après”, commande du Ministère français de la Culture dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution française.

Ses toiles très colorées permettent de rattacher son œuvre au courant néo-expressionniste allemand, appelé aussi les « Nouveaux Fauves ».

Grand dessinateur, peintre majeur, coloriste extraordinaire, Immendorff livre unevision singulière du monde

BIOGRAPHIE

Jörg Immendorff (né le 14 juin 1945 à Bleckede, Allemagne - mort le 28 mai 2007 à Düsseldorf) était un peintre allemand contemporain.

D'abord instituteur, Jörg Immendorff s'initie à l'art du paysage dans les années 1960. Il étudie ensuite à l'Académie des Beaux-arts de Düsseldorf où il devient l'élève de Joseph Beuys. Au début des années 1970, Immendorff se tourne vers la peinture militante et s'engage contre la guerre du Viêt Nam. À partir de 1976, il recentre son œuvre sur l'histoire de l'Allemagne, notamment la question de la division des deux Allemagnes, et peint une série de tableaux intitulée « Café Deutschland ». Dans les années 1980, sa peinture devient plus symbolique et allégorique.En 1996, il devient professeur à l'académie de Düsseldorf, dont il est issu.