hapitre 2 : l’afrique, les défis du développement · t me d s s s s s détail d’un village...
TRANSCRIPT
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CO
NTIN
EN
TALE
SChapitre 2 : L’Afrique, les défis du développement
Sources : www. ac-guyane.fr, manuels de terminale
Diversité du continent africain qui connaît des mutations rapides :- majoritairement rural, mais en pleine transition urbaine avec des taux de croissance urbaine
parmi les plus rapides de la planète- Espace en marge de la mondialisation, mais c’est aussi un continent en pleine croissance
démographique et économique qui s’insère de plus en plus dans la mondialisation avec néanmoins de fortes inégalités entre territoires à toutes les échelles
Problématiques : sur quels fondements le développement des territoires africains peut-il s’appuyer ? Le continent connait-il un réel décollage économique ? Quels défis l’Afrique doit-elle encore relever ?
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EN
TALE
S
Détail d’un village aux environs de Tahoua, Niger (Photo de Yann-Arthus Bertrand)
I) EDC : Le Sahara, ressources et conflits
Le Sahara, avec 8,5 millions de km2
et environ 8 millions d’habitants, est
immense espace désertique aride
fractionné entre une dizaine d’États.
Espace en crise qui fait souvent la
une des médias :
- Installation de groupes terroristes
islamistes sur son sol
- Plaque tournante de
l’immigration clandestine =
interface entre deux mondes, un
espace perméable et traversé par
des flux de toute nature, licite ou
illicites (trafic d’armes,
drogues…)
Mais un espace riche en ressources
convoitées par des acteurs nombreux
et variés
= espace inséré de plus en plus dans
la mondialisation, mais qui cristallise
de nombreux conflits
Rebelles
touareg armés
généralement
par les factions
islamistes qui
quadrillent la
région.
Photo
extraite de
l’ouvrage
« Kingsley,
carnet de route
d'un immigrant
clandestin. »
Olivier
JOBARD (2004)
Quels sont les enjeux économiques et géopolitiques de l’ensemble
saharien au regard des ressources qu’il recèle ? Celles-ci sont-elles un
atout ou un frein à son développement ? Mine d’uranium
d’Arlit au Niger,
exploitée des
filiales de la
société française
Areva
QUESTION DOC.1 ET
« LE POINT SUR… » P.
214 : Pourquoi
peut-on dire que le
Sahara est un
espace de fortes
contraintes ?
Vaste espace désertique et aride (>100 mm de pluie / an ;
5000 km E-O, 3000 km N-S) = ¼ continent
Fortes amplitudes thermiques saisonnières et journalières
forte chaleur (55°C max., -19°C)
Espace très faiblement peuplé (1 hab./km2) : pop.
concentrée dans des oasis (ex : Gardhaïa en Algérie,
Chinguetti en Mauritanie) ou dans la vallée du Nil (très
urbanisée : 90% pop. contre 40 % pour le continent)
= espace de fortes contraintes naturelles
QUESTION DOC. 1 À 4 P.
214-215 + DOC. 2 PH. :
Quels sont les atouts
du territoire saharien ?
Doc. 2 et 3 p. 214
Hydrocarbures (gaz
et pétrole)
essentiellement en
Algérie, en Libye et
en Egypte.
Minerais (ex : fer de
Mauritanie, phosphate
au Maroc et en Tunisie,
uranium au Niger…).
Les pays qui composent le Sahara dépendent donc largement d’une
économie de rente (ex : hydrocarbures et minerais = 98 % des exp.
de l’Algérie ou de la Mauritanie ) = fragilité économique (ex : Algérie,
balance des paiements négative en 2014, doc. 1 p. 214)
QUESTION DOC. 1 À 4 P.
214-215 + DOC. 2 PH. :
Quels sont les atouts
du territoire saharien ?
Doc. 2 et 3 p. 214
Sahara = espace de circulation et de villes depuis
le Moyen Age : nombreuses routes commerciales
empruntées par des caravanes (or, ivoire, esclaves,
sel…) qui le traversent de tout sens
= territoire anciennement peuplé et mis en valeur
(commerce, activités agricoles et pastorales)
caractérisé par une grande mobilité
= loin de l’image du « désert » vide et sans vie…
Essor du " tourisme d’aventure " = trek dans
le désert en chameau ou dromadaire : basé
sur l’imaginaire d’un espace inchangé, hors
du temps, fait de sable (erg)… Or, 80% =
cailloux (reg) + 4x4 ont remplacé les
chameaux…
Eau rare et convoitée :
- Présente dans les oasis
- + immenses volumes d’eau souterraine = nappes aquifères
fossiles (ex: nappe du Sahara septentrional = 30 km3)
utilisées pour l’irrigation et pour approvisionner les villes,
en particulier en Afrique du Nord.
- Grâce à elles, certaines régions bordières du Sahara sont
devenues des fronts pionniers agricoles où l’on pratique
une agriculture commerciale (ex : El Oued, Algérie ;
Libye)
QUESTIONS CARTE : FRONTIÈRES ET GRANDS
GROUPES ETHNIQUES
Quelle originalité présente le tracé des
frontières entre Etats sahariens ?
Quels problèmes ce tracé pose-t-il ?
Découpage frontalier hérité de la colonisation/décolonisation (tracé à
la règle et intangible = condition acceptée lors de la décolonisation)
Pb : peuples séparés entre plusieurs États (touaregs, toubous)
QUESTIONS : Les frontières jouent-elles un rôle de barrières entre Etats au Sahara ? Justifiez votre réponse.
Les frontières (17000 km) des Etats
dans le Sahara ne sont ni matérialisées
dans l’espace, ni respectées par les
populations nomades. Elles n’ont donc
pas un rôle de barrières.
Sahara = espace de circulation intense,
de mobilité (nomadisme = mode de vie
majeur).
Frontières = obstacles pour les
nomades qui s’opposent à cette
« territorialité dure » héritée de la
colonisation
+ un atout (les trafiquants ou les gps
rebelles se réfugient derrière les
frontières d’un autre pays)
= une des causes de l’instabilité de la
région
UN ESPACE SANS FRONTIÈRES : LE SAHARA
Jusqu'à la fin du XIXème siècle la traversée du Sahara, des rives de la
Méditerranée jusqu'aux grandes capitales du Sahel au Sud, représentait une
prouesse sur le plan technique et humain, tout au moins pour les étrangers non
sahariens (…) Mais ce que les Occidentaux n'imaginaient guère à cette époque,
… c’est que pour les populations sahariennes, vivre au Sahara, parcourir le
désert en tous sens et y acheminer des marchandises, était un exercice quotidien,
somme toute banal, bien que difficile et souvent dangereux. Le désert avait ses
règles de vie sociales, écologiques, politiques. Pour survivre, il fallait connaître
toutes ces règles, savoir les respecter ou les contourner, mais aussi et surtout
savoir se comporter avec les nombreux groupes de nomades qui avaient autorité
sur ces espaces en exigeant des contreparties immédiates et concrètes. Ces
nomades perçus le plus souvent comme des primitifs, barbares, «sauvages» …
étaient organisés; mais leur organisation politique, socio-économique, était de
nature différente de celle des Occidentaux; en outre, chaque groupe ethnique ou
fédération de tribus était régi par une structure socio-politique qui lui était
propre, souvent très différente de celle de ses voisins. Leur différence globale
était fondamentale : à la conception occidentale de l'Etat- Nation ancré dans des
structures fixes, ils opposaient celle de groupes nomades, très mobiles,
démocratiques ou hiérarchisés, voire parfois sans chef (comme les Toubous) où
les décisions étaient collégiales et où la responsabilité à l'égard du monde
extérieur était collective. Ces nomades devaient leur survie à la façon dont ils
avaient su exploiter les maigres ressources du désert (élevage, cueillettes et
culture) mais aussi aux profits qu'ils tiraient d'échanges commerciaux qui
traversaient leurs territoires.
(…) Le passage de ces territorialités « floues » sahariennes à une territorialité «
dure » dans des Etats modernes a donc été le résultat d'une conception coloniale
dont les intérêts étaient autres et dont les stratégies de gestion et de découpage
favorisaient les contrôles d'un pouvoir dans les principaux centres de décision se
trouvaient en Métropole. C'est la raison pour laquelle les révoltes et les
tentatives de dissidences furent nombreuses.Gast Marceau. In: Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, N°48-49, 1988. Le monde musulman à l'épreuve de la frontière. pp. 165-172.
QUESTIONS DOC. 6 P. 216, DOC.
16 : Quelles sont les autres
causes expliquant que le
Sahara est une région de
conflits ?
Doc. 6 : Sahara = territoire en marge longtemps délaissé par les États de la
région en termes d’aménagement et d’aides au développement =
mécontentement des pop. + contrôle superficiel de ces territoires qui se sont
transformés en zones rebelles
Zone grise = zone contrôlée par une autre autorité que l’État et intégrée à la mondialisation par des flux illégaux
Doc. 16 : faiblesse des États rongés par la corruption où le pouvoir et la richesse
sont confisqués par une minorité injustice = terreau favorable aux révoltes
Sahara = zone grise propice aux trafics illégaux (drogues, armes, cigarettes,
humains)
QUESTIONS DOC. 1 À 3 P.
216 + DOC. 15, 16, 17
ET 18 : identifiez et
expliquez les conflits
qui font du Sahara une
véritable poudrière
DOC. 17 : TENSIONS À L'ONU SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
Figé depuis trente ans, le conflit du Sahara occidental connaît ces jours-ci
une nouvelle montée en tension diplomatique. Au grand dam de leur allié
marocain et sans en avertir préalablement leurs partenaires, dont la France,
les États-Unis ont proposé la semaine dernière d'adjoindre une composante
chargée des droits de l'homme, la Minurso, la force onusienne chargée
depuis 1991 de surveiller le cessez-le-feu dans l'ex-colonie espagnole dont
le mandat s'achève à la fin du mois et qui doit être renouvelé. Vécue comme
une véritable trahison, cette initiative a suscité une levée de boucliers au
Maroc, où on considère le Sahara occidental comme une cause sacrée.
Rabat contrôle et administre environ 80 % du territoire dont la souveraineté
est revendiquée par un mouvement indépendantiste, le front Polisario,
soutenu par l'Algérie.http://www.lefigaro.fr/international/2013/04/22/01003-
Reportage sur la rencontre entre le
président Sud Soudanais Salva Kiir
et l’ancien chef de l’Etat chinois Hu
Jintao sur les enjeux pétroliers au
Soudan :
https://www.youtube.com/watch?v
=dlTfpjBosW8
Guerre civile au Soudan (enjeu = contrôle des
gisements pétroliers) :
- Divisé en 2 en 2011 : Soudan / Soudan du Sud
- Conflit continue par milices interposées pour le
contrôle des gisements pétroliers qui se trouvent à
cheval sur la frontière entre les 2 pays
- ¾ du pétrole au Soudan du Sud, mais les
oléoducs passent par le Soudan
- Accords entre la Chine et le Soudan du Sud pour
l’exploitation des gisements
+ Famine et guerre civile depuis 2003 au Darfour
(300 000 morts, 1 M réfugiés)
QUESTIONS DOC. 1 À 3 P.
216 + DOC. 15, 16, 17
ET 18 : identifiez et
expliquez les conflits
qui font du Sahara une
véritable poudrière
DOC. 17 : TENSIONS À L'ONU SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
Figé depuis trente ans, le conflit du Sahara occidental connaît ces jours-ci
une nouvelle montée en tension diplomatique. Au grand dam de leur allié
marocain et sans en avertir préalablement leurs partenaires, dont la France,
les États-Unis ont proposé la semaine dernière d'adjoindre une composante
chargée des droits de l'homme, la Minurso, la force onusienne chargée
depuis 1991 de surveiller le cessez-le-feu dans l'ex-colonie espagnole dont
le mandat s'achève à la fin du mois et qui doit être renouvelé. Vécue comme
une véritable trahison, cette initiative a suscité une levée de boucliers au
Maroc, où on considère le Sahara occidental comme une cause sacrée.
Rabat contrôle et administre environ 80 % du territoire dont la souveraineté
est revendiquée par un mouvement indépendantiste, le front Polisario,
soutenu par l'Algérie.http://www.lefigaro.fr/international/2013/04/22/01003-
Reportage sur la rencontre entre le
président Sud Soudanais Salva Kiir
et l’ancien chef de l’Etat chinois Hu
Jintao sur les enjeux pétroliers au
Soudan :
https://www.youtube.com/watch?v
=dlTfpjBosW8
Sahara occidental = conflit frontalier
= ancienne colonie espagnole partagée
entre le Maroc et la Mauritanie en 1975.
450 000 Sahraouis éparpillés dans ces
deux pays ainsi qu’en Algérie.
Front Polisario = mvt pour l’indépendance
du Sahara occidental. 1991: cessez-le-feu,
mais les 2 parties continuent à revendiquer
le territoire
La présence de phosphate dans la région
ajoute un enjeu économique à la question
territoriale.
Menace terroriste qui se greffe à des guerres civiles et à de rebellions :
- Libye divisée en 2 : l’Est contrôlé par une coalition islamiste avec la présence
d’ISIS (Sirte, Derna) / l’Ouest contrôlé par le gouvernement de Tobrouk
reconnu par la communauté internationale
- AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) : depuis l’Est de la Mauritanie et le
Nord du Mali jusqu’au Sud de la Libye en passant par le Sud de l’Algérie
- Objectif = favoriser des révolutions islamistes pour établir un califat de la
Mauritanie occidentale
= prise d’otages + trafics d’armes et de drogues
Offensive vers le sud contre le gouvernement malien en 2013
intervention de la France pour repousser les islamistes (opération Serval,
2013)
Opération Barkhane en 2015 (3000 hommes, soutien aux gouvernements
locaux pour lutter contre AQMI)
Ces groupes terroristes et islamistes s’appuient sur la rébellion des Touaregs (peuple nomade d’environ 2 millions d’habitants, centre Ouest du Sahara) :- Mouvement nationale pour la libération de
l’Azawad (MNLA) : gp touareg qui revendique l’indépendance du nord du Mali
- allié en 2012 avec le groupe islamiste AnsarDine (chef Yiad Ag Ghali, fusionne avec d’autres gps en 2017 pour former le Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin), relié à AQMI.
CONCLUSION
Le Sahara est marqué par des conflits nombreux et variés
qui prennent des formes diverses guerre civile, rébellion,
terrorisme, interventions étrangères…) et impliquent des
acteurs nombreux (gps islamistes, Touaregs, États, FTN…)
aux motivations différentes et parfois opposées
(indépendance, califat, exploitation des ressources…) =
situation très complexe qui fait du Sahara une région très
instable.
1) Quels sont les flux qui parcourent le Sahara ? Expliquez (provenance, nature, destination…).
- Plaque tournante du trafic de drogue, notamment le Mali, acheminé par bateau ou par avion depuis l’Amérique du Sud (trafic saharien de cocaïne = 1 milliard $, dont 50 % est blanchi dans la région)
Antimonde = ensemble des espaces informels et illégaux qui fonctionnent au sein de la mondialisation à travers des flux et formant des réseaux
Le Sahara est devenu un espace de l’antimonde, un espace de transit des flux illicites principalement à destination de l’Europe :
- + surtout via la Libye (80 % des flux migratoires) où, depuis la chute de Kadhafi , trafiquants et migrants profitent de l’absence de contrôle étatique pour faire passer les migrants à Lampedusa (It.) dans des conditions souvent très dangereuses (naufrage, 800 morts, 19 avril 2015, depuis Tripoli)
- Nouvelles routes qui contournent le bassin méditerranéen pour entrer en Europe via la Turquie, puis la Grèce.
- Nbx flux migratoires à destination de l’UE. Point d’entrée = Canaries depuis la Mauritanie, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc
- Stratégie de l’UE (organisée par Frontex : agence chargée des contrôles des flux migratoires) = limiter les migrations clandestines :
- Impliquer davantage les États riverains (ex: maghrébins) qui doivent servir de tampons : il s’agit d’arrêter les migrants avant qu’ils n’atteignent l’Europe = la coopération des États est encouragée par la promesse d’aides au développement…
- Beaucoup de migrants s’arrêtent ainsi dans les villes sahariennes, les Saharatowns (ex : Dirkou au Niger). Cet arrêt temporaire se transforme souvent en arrêt définitif.
- Nombreux réfugiés qui fuient le Mali, la Libye, le Soudan (ex : camp de Mbera, Mauritanie 48 000 réfugiés maliens en 2015)
- Flux de combattants (djihadistes) depuis la Syrie vers le Mali et le Niger
- Plaque tournante du trafic d’armes qui, là aussi, a profité de l’effondrement du régime de Kadhafi dont les arsenaux ont été pillés par les trafiquants (ex : 80 000 kalachnikovs) = surtout APLC (Armes Légères et Petits Calibres), mais plus récemment armes lourdes (mortiers, obus, lance-roquettes…)
- La pauvreté est aussi un débouché pour les produits de la contrefaçon (cigarettes, médicaments…)
… LE CRIME ORGANISÉ
- Plaque tournante du trafic de
drogue via l’Amérique du Sud
(producteur) vers l’Europe (marché)
- Plaque tournante du trafic d’ALPC
depuis 2010 (dispersion des
arsenaux libyens …) + armes
lourdes (tendance plus récente)
ACTEURS
- Cartels sud américains
(colombiens, vénézuéliens)
- Trafiquants d’armes
- Groupes djihadistes
… SES RESSOURCES :
- Exploitation des ressources
- Construction d’usines et de mines
- IDE importants dans la zone
ACTEURS
- FTN issues des Nord (ex : Areva)
- Etats développés lorsque les
intérêts de leurs entreprises ou les
personnels (enlèvements) sont
menacés.
… L’IMMIGRATION CLANDESTINE
- Espace transitoire pour atteindre
l’Europe
ACTEURS
- Les immigrants subsahariens
- Les trafiquants situés dans les
zones « tampons »
- Les Etats Nord africains et
européens qui tentent d’endiguer
les flux par des politiques plus ou
moins autoritaires
… LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE
- Le Sahara, front de guerre contre
le terrorisme international (ex:
opérations Serval, puis Barkhane)
- Protection des populations
vulnérables
ACTEURS
- Etats du Nord (EU, France…) +
Etats bordiers du Sahara (aide
américaine : sous-traitance de la
lutte anti terroriste)
- ONU et ONG
- les populations menacées
… LE TERRORISME ET LA RÉBELLION
- Endoctrinement de la population
- Enlèvements d’occidentaux
- Contrôle des routes
- Déstabilisation voire destruction
des Etats
- Favoriser les révolution islamistes
et création d’un califat (ex :
AQMI)
ACTEURS
- Groupes Djihadistes
- Certains groupes Touaregs
Le Sahara,
un espace
stratégique,
convoité,
traversé
pour …
Désert
Vallée du Nil
Hydrocarbures (pétrole et gaz)
Nappes phréatique
Canalisations d’eau
Conflits (guerres civiles, mouvements terroristes…)
Option : rajouter des « Frontières poreuses »
Option : rajouter les trafics d’armes et de drogues
Le Sahara, un espace géostratégique riche en ressources et convoité
• Le Sahara, loin d’être un espace à la marge, constitue l’une des préoccupations majeures de la géopolitique européenne et internationale, mais aussi des FTN. Longtemps considérée comme une région peu peuplée, peu développée et difficile à contrôler, le Sahara entre de plain-pied dans la mondialisation (découverte de ses gisements d’hydrocarbures et miniers).
• À l’échelle internationale, les conflits parfois anciens (Sahara Occidental), les migrations clandestines, les trafics, ainsi que le terrorisme, placent la région au cœur de la sécurité internationale.
• Le Sahara, plus grand désert du monde, est un territoire habité, urbanisé, riche en ressources minières et en hydrocarbures. Il est traversé par de nombreux flux de marchandises, souvent informels et illicites, et de migrants espérant pour certains rejoindre l’Europe.
• Il attire les convoitises des entreprises étrangères et des acteurs locaux pour contrôler le territoire. Il est représentatif d’un continent africain en changement et qui s’intègre dans la mondialisation.
A. l’Afrique, un continent à l’écart du développement et du monde ?
II) Le continent africain face au développement et à la mondialisation
Carte : À quelles difficultés doit
faire face le continent africain ?
L’Afrique est confronté à un grand
problème de développement et de
pauvreté :
- l’IDH des pays africains figure
parmi les plus bas de la planète à
quelques exceptions près (Afrique
du Nord, Afrique du Sud, Togo,
Congo, Guinée-Equatoriale)
- 34/48 PMA sont africains, sur un
continent qui comptent 54 pays. En
2015, 1 pauvre sur 3 est africain
(1/5 en 1990). 389 M de personnes
avec moins de 2$/jours en Af.
Subsaharienne
- L’insécurité alimentaire reste un
problème majeur, surtout dans
l’Afrique sub-saharienne (Soudan,
Tchad, Rép. Centraficaine, RDC…
= 12 ont ¼ pop. sous-alimentée)
- Pas d’accès à l’eau potable : dans
13 pays, plus de la moitié de la
pop. n’a pas accès à l’eau potable
(surtout Sahel). 300/800 M de
personnes n’ayant pas accès à
l’eau potable sont Africains.
Situation sanitaire très inquiétante :
- Principale touchée par l’épidémie du VIH
qui infecte au moins 10 % des adultes
dans la pointe sud de l’Afrique (AS,
Zambie, Botswana, Namibie)
- 36,7 M infectés dans le monde en 2016,
environ 24 M = Af subsaharienne (40 %
des malades ne le savent pas, 80 % des
personnes diagnostiquées sont sous le
TAR, traitement antirétroviral)
- SIDA tue 1,1 M d’Africains / an
- Autres épidémies : paludisme, malaria
- Crise d’Ebola (2013-2015) a souligné
l’insuffisance des infrastructures de santé
: les pays concernés (Libéria, Guinée,
Sierra Leone) n’ayant très peu d’hôpitaux,
de médicaments ou de médecins (0,01 à
0,1 médecins / 1000 habitants !)
Basse espérance de vie = 58 ans
OCÉAN
ATLANTIQUE
OCÉAN
INDIEN
I. LES « AFRIQUE », UN CONTINENT
INÉGALEMENT DÉVELOPPÉ.
Pays à fort IDH, dont
l’économie diversifiée
est en lien avec l’U.E
et/ou le Moyen Orient
Une puissance
émergente, moteur
du développement
de l’Afrique Australe
Pays à faible IDH
dépendant
économiquement
de l’Afrique du Sud
Pays à faible IDH
pratiquant une
économie extravertie
(rente pétrolière
et/ou agricole)
Pays cumulant les
difficultés (faible
développement
économique et
humain : PMA)
ALGÉRIE LYBIE EGYPTE
AFRIQUE
DU
SUD
NAMIBIE
NIGERIA
MALI
ETHIOPIE
MADAGASCAR
TANZANIE
Juillet 2011 : partition du Soudan
et naissance de la République du
Soudan du Sud reconnu le 14
juillet par le Conseil de sécurité de
l’ONU, qui fait de ce pays le
193ème membre de l'ONU.
Quels obstacles majeurs handicapent le
développement du continent ?
1er obstacle = instabilité politique.
- Zone qui a connu le plus grand nombre de conflits
depuis la fin de la Guerre froide :
- Guerres civiles (Somalie depuis 1991, Libéria
1989-1996 puis 1999-2003, Sierra Leone
1991-2002), rébellions (Touareg), contrôle
des ressources minières (Kivu, RDC, depuis
2004, doc. 1 p. 235), pétrolière (Soudan),
génocides (Rwanda), indépendance (Sahara
occ.), interventions armées (France au Mali)
- Terrorisme (AQMI, Boko Haram, Isis en Libye)
- Surtout : la corne de l’Afrique, l’Afrique de l’Ouest et
une partie de l’Afrique du Nord = « l’arc des crises
»
- Piraterie (Golfe de Guinée, Corne de l’Afrique)
- Nbx régimes autoritaires
- Révolte des pop. d’Af. du Nord = " printemps
arabe " de 2011 : Tunisie, puis Libye, Egypte…
- Nbx réfugiés
- = frein aux investissements étrangers en dehors de
l’exploitation des matières premières
Quels obstacles majeurs handicapent le
développement du continent ?
QUAND L’AFRIQUE FINANCE LES PAYS DÉVELOPPÉS
Le dernier rapport du think tank américain « Global Financial Integrity, Illicit
Financial Flows from Africa: Hidden Resource for Development », rendu public
le 21 mai 2010, estime que durant les quatre dernières décennies, 854 milliards
de dollars ont été illégalement transférés d’Afrique vers le monde développé
Ces transferts, qui pourraient même atteindre 1 800 milliards de dollars, selon
certaines estimations, auraient pourtant pu contribuer à l’enrichissement de
l’économie du continent africain et en faire une plate-forme dynamique et
concurrentielle, à l’instar de l’Asie. Au lieu de cela, l’Afrique continue d’être
connue pour sa mauvaise gestion.
Selon le rapport, l’argent qui sort illégalement d’Afrique ne provient que pour
une infime partie de la corruption (3 %). Les revenus criminels issus du trafic
de drogue, de la contrefaçon et du racket représentent environ 30 à 35 % du
total. La majorité des détournements (60 à 65 %) émane de revenus de
l’économie formelle. En d’autres termes, par des malversations comptables qui
consistent avant tout à surestimer la valeur des importations et à sous-estimer
celle des exportations, des capitaux échappent aux économies africaines et
sont placés dans des banques ou dans les économies européennes ou
américaines.
Cumulés sur les quarante dernières années, ces flux financiers illicites auraient
pu servir à rembourser la dette extérieure de l’Afrique, évaluée fin 2008 à 250
milliards de dollars, à financer la lutte contre la pauvreté et à encourager le
développement économique du continent pour un montant de 600 milliards de
dollars. Les principales victimes de ce rapt généralisé sont donc les Africains. Le
rapport cite le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Mr Ndung’u, qui
déclarait en 2007 : « Les coûts de cette hémorragie financière ont été
significatifs pour les pays africains dans leur ensemble. À court terme, des
fuites de capitaux massives et le drainage de l’épargne nationale ont sapé la
croissance en étouffant la formation du capital privé. À moyen et long terme,
les investissements publics ont été retardés à cause du ralentissement de la
formation du capital et la baisse des recettes fiscales. »Sébastien Boussois (décembre 2010) http://www.carto-presse.com/?p=916
Fuite illicite des capitaux:
854 milliards $ illégalement transférés
depuis 40 ans d’Afrique vers le monde
développé :
- Trafic illégaux (drogue, contrefaçon…)
= 30 %
- Malversations (60%) : importations
surestimées, exportations sous-
estimées
+ corruption des élites + incompétence
des administrations = moins
d’investissements publics et privés pour le
développement (construction
d’infrastructure, écoles, hôpitaux…) ou le
remboursement de la dette
La dette odieuse de l’Afrique, 2013, les
économistes Léonce Ndikumana et James
K. Boyce) = pour chaque dollar prêté à
l´Afrique, environ 60 % en ressortent sous
forme de fuite de capitaux.
Résultat = manque d’infrastructures :
réseaux routiers et ferroviaires insuffisant
ou délabré + 600 M sans électricité (2/3)
II. LES FREINS A UNE INSERTION DANS
LA MONDIALISATION
1. Principales tensions géopolitiques
Grandes zones
d’insécurité
(« arc des crises »)
Autres conflits
majeurs (rébellion,
printemps arabe, terrorisme,
piraterie…)
2. Des déplacements de population
importants, reflets d’une précarité et
d’une insécurité accrue
Flux migratoires
internes
Flux migratoires
intercontinentaux
3. Des faiblesses structurelles
Des ports encore
marginaux à
l’échelle
mondiale
Tanger
Abidjan
Lagos
MALI
ETHIOPIE
Casablanca
Durban
Montrez que si l’Afrique reste subordonnée dans
les flux mondiaux, elle montre également des
signes tangibles de décollage économique.
Intégration marginale dans
le commerce international
(3,3 % des exportations
mondiales de marchandises
en 2016)
Principaux partenaires =
Europe (39,9 %), Asie (31,7
%) en 2016
Que 4% des IDE mondiaux en 2016, mais forte croissance des IDE pour beaucoup de
pays africains depuis 2000 ($60 milliards en 2013 = 3 x + / 2003). Principaux pays
capteurs d’IDE (Af. S, Af. N, Nigéria) courtisés par les pays émergents (B, R, I) et anciens
partenaires (Eur., Am. N) surtout pour M1ères.
Montrez que si l’Afrique reste
subordonnée dans les flux
mondiaux, elle montre également
des signes tangibles de décollage
économique.
Dans certains domaines, insertion rapide dans la mondialisation.
Ex: boom de la téléphonie mobile
- 44% d’augmentation, 735 M portables / 1,1 milliard d’habitants en 2016, voir
doc. p. 232).
- 2nd marché mondial en nb d’abonnés avec un tx de pénétration encore bas
(67.5%) = convoitise des FTN mais nécessite à terme une amélioration des
équipements par les Etats.
= signe de la capacité d’adaptation rapide de l’Afrique aux technologies
modernes (16% pop. a accès à internet)
+ Atout : main d’œuvre formée et éduquée peu chère comme en Tunisie
Vidéo : le boom de la téléphonie mobile en Afrique,https://www.youtube.com/watch?v=jNk9rRpYFZI
Vidéo : la Tunisie et les centres d’appelshttp://fresques.ina.fr/jalons/liste/recherche/centres%20appels%20Tunisie/s#sort/-pertinence-/direction/DESC/page/1/size/10
Doc. 1 et 2 : Sur quels atouts
l’Afrique peut-elle compter pour
son émergence ?
Atouts :
- Croissance qui repose surtout sur
l’exploitation de ressources
naturelles (réserves minières
encore à 9/10e inexploitées +
hydrocarbures, forêts)
Ex : façade Est riche en gaz (océan
Indien)
Ex : vallée du Rift, lac Turkana, au
Kenya découverte récente de
pétrole (projet de construction de pipe-
line et d’un hub portuaire à Lamu)
+ agriculture d’exportation (1er exp.
de roses au monde, 1er exp. Africain
de thé…)
= pays inséré dans la mondialisation
(PIB/hab $1415 en 2014, contre 549
en 2004)
- Des efforts d’ouverture : créations de
zones franches (ex : Éthiopie, Kenya,
Sénégal. Ghana, Zambie…), tourisme
balnéaire (AS, Moz., Madagascar,
Egypte), ports connectés à de grandes
routes maritimes (canal Suez et
Méditerranée, Cap)
- Certaines métropoles servent
d’interface entre l’Afrique et le monde
: Johannesburg, Le Caire…
L’Afrique affiche les taux de croissance
du PIB parmi les plus forts de la planète :
- 7,6% entre 2005 et 2015
- Certains connaissent même une forte
croissance bien que dépourvue de
ressources naturelles :
- Éthiopie, taux proche des 10%
grâce à l’exp. de fleurs coupées,
construction de 66000 km de
routes
- Maroc = ind. automobile (5
milliards $ en 2015 contre 400
millions en 2004)
- PIB africain x 4 entre 2000 et 2015 /
x 2 PIB mondial
Sur quels atouts l’Afrique peut-
elle compter pour son émergence
?
Les « lions africains » (Afrique du Sud,
Nigéria, Maroc, Algérie et Égypte) se
détachent du reste du continent : ils
représentent à eux seuls 60 % du PIB
africain.
AS = seul pays émergent africain
membre des BRICS
L'AFRIQUE, NOUVEL ELDORADO DES INVESTISSEURS
A quelques rares exceptions près, l'Afrique est en chantier. Partout ou presque, sur le continent, des grues se hissent en même temps que le
niveau de vie. Et si l'Afrique était, comme l'affirment un certain nombre d'experts depuis le début du troisième millénaire, la "dernière
frontière" de l'économie-monde ? … les 54 pays du continent comptent en 2016 un total de 1,18 milliard d'habitants. Un chiffre qui devrait
doubler d'ici vingt ans, représentant alors 20 % de la population mondiale. Cela, joint au fait que le continent enregistre des taux de
croissance qui depuis une décennie avoisinent les 5 % (…), explique pourquoi le continent est à un tournant. Dans ce tableau globalement
positif, l'Afrique subsaharienne tire particulièrement bien son épingle du jeu. Les prévisionnistes du FMI lui prédisent une croissance pour
2013 supérieure à 5,5 %, avec quelques champions de la croissance : la Gambie, la Zambie, le Mozambique, le Ghana, qui dépassent ou
avoisinent les 8 %.
Désormais, le consommateur africain intéresse le reste de la planète. Le dernier rapport du cabinet McKinsey prédit qu'à l'échelle du
continent le chiffre d'affaires du secteur de la consommation (vente en gros, au détail, banque, télécommunications et tourisme) devrait
croître de 400 milliards de dollars (300 milliards d'euros) d'ici à 2020.
Selon Acha Leke, directeur chez McKinsey, où il dirige le bureau de Lagos, cette tendance devrait s'affirmer, car "les réformes aux niveaux
micro et macroéconomique adoptées par les Etats les rendent à présent plus résistants aux chocs [des crises]". Notons le fait que "l'Afrique a
le second taux [au monde] de retour sur investissement", Acha Leke, le premier à avoir théorisé, avec son équipe, l'émergence des "lions
africains" (puissances économiques en devenir), constate qu'un "nombre élevé de compagnies se ruent vers l'Afrique pour avoir leur part de
ces opportunités". Une nouvelle "ruée vers l'Afrique" est donc en cours (la première était celle des puissances colonisatrices). Des
compagnies venues d'Asie (Chine en tête) ou d'Amérique du Sud rejoignent les partenaires plus traditionnels, comme les Etats-Unis (…)
L'Afrique, en termes de perspectives, peut compter sur ses ressources naturelles (pétrole, gaz et minerais). Parmi les cinq zones d'exploration
gaz et pétrole les plus prometteuses observées en 2012 sur la planète figurent deux régions d'Afrique : celle de la vallée du Rift (région du
lac Turkana) et surtout celle de la façade est du continent, riche en gaz, de l'océan Indien. Ces découvertes ont des conséquences directes sur
d'autres secteurs. En décembre, lors du dernier rassemblement consacré au secteur du gaz à Maputo, au Mozambique, de très nombreuses
banques étaient présentes. Dans le nord du pays, où devront être construites des infrastructures incluant une usine de liquéfaction géante,
tout est à faire. Tout est à financer. Le far east mozambicain attire des immigrés européens.D’après http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/01/l-afrique-nouvel-eldorado-des-investisseurs_1811423_3232.html
Quels sont les nouveaux
partenaires économiques
partenaires de l’Afrique ?
Marché prometteur qui offre le « 2nd taux de retour sur investissement »
- immenses besoins en termes de construction d’infrastructures (« l’Afrique est en chantier ») = nbx
contrats potentiels
- vaste marché intérieur en gestation (1,18 milliards de personnes aujourd’hui, le double en 2050 soit 25%
de la population mondiale) : les africains sont des consommateurs en devenir ce qui attise les appétits des
FTN dans des domaines aussi variés que la vente en gros, la banque ou encore les télécommunications
+ apparition d’une classe moyenne (300 millions, 2016 + dépenses des foyers évaluées à 2,1 trillions $
en 2025)
L'AFRIQUE, NOUVEL ELDORADO DES INVESTISSEURS
A quelques rares exceptions près, l'Afrique est en chantier. Partout ou presque, sur le continent, des grues se hissent en même temps que le
niveau de vie. Et si l'Afrique était, comme l'affirment un certain nombre d'experts depuis le début du troisième millénaire, la "dernière
frontière" de l'économie-monde ? … les 54 pays du continent comptent en 2016 un total de 1,18 milliard d'habitants. Un chiffre qui devrait
doubler d'ici vingt ans, représentant alors 20 % de la population mondiale. Cela, joint au fait que le continent enregistre des taux de
croissance qui depuis une décennie avoisinent les 5 % (…), explique pourquoi le continent est à un tournant. Dans ce tableau globalement
positif, l'Afrique subsaharienne tire particulièrement bien son épingle du jeu. Les prévisionnistes du FMI lui prédisent une croissance pour
2013 supérieure à 5,5 %, avec quelques champions de la croissance : la Gambie, la Zambie, le Mozambique, le Ghana, qui dépassent ou
avoisinent les 8 %.
Désormais, le consommateur africain intéresse le reste de la planète. Le dernier rapport du cabinet McKinsey prédit qu'à l'échelle du
continent le chiffre d'affaires du secteur de la consommation (vente en gros, au détail, banque, télécommunications et tourisme) devrait
croître de 400 milliards de dollars (300 milliards d'euros) d'ici à 2020.
Selon Acha Leke, directeur chez McKinsey, où il dirige le bureau de Lagos, cette tendance devrait s'affirmer, car "les réformes aux niveaux
micro et macroéconomique adoptées par les Etats les rendent à présent plus résistants aux chocs [des crises]". Notons le fait que "l'Afrique a
le second taux [au monde] de retour sur investissement", Acha Leke, le premier à avoir théorisé, avec son équipe, l'émergence des "lions
africains" (puissances économiques en devenir), constate qu'un "nombre élevé de compagnies se ruent vers l'Afrique pour avoir leur part de
ces opportunités". Une nouvelle "ruée vers l'Afrique" est donc en cours (la première était celle des puissances colonisatrices). Des
compagnies venues d'Asie (Chine en tête) ou d'Amérique du Sud rejoignent les partenaires plus traditionnels, comme les Etats-Unis (…)
L'Afrique, en termes de perspectives, peut compter sur ses ressources naturelles (pétrole, gaz et minerais). Parmi les cinq zones d'exploration
gaz et pétrole les plus prometteuses observées en 2012 sur la planète figurent deux régions d'Afrique : celle de la vallée du Rift (région du
lac Turkana) et surtout celle de la façade est du continent, riche en gaz, de l'océan Indien. Ces découvertes ont des conséquences directes sur
d'autres secteurs. En décembre, lors du dernier rassemblement consacré au secteur du gaz à Maputo, au Mozambique, de très nombreuses
banques étaient présentes. Dans le nord du pays, où devront être construites des infrastructures incluant une usine de liquéfaction géante,
tout est à faire. Tout est à financer. Le far east mozambicain attire des immigrés européens.D’après http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/01/01/l-afrique-nouvel-eldorado-des-investisseurs_1811423_3232.html
Quels sont les nouveaux
partenaires économiques
partenaires de l’Afrique ?
Nouvelle « ruée sur
l’Afrique » :
- nouveaux partenaires au
premier rang desquels
s’impose la Chine (cf cours
Chine) + pays d’Amérique
du Sud (Brésil) = grands
pays émergents.
+ Partenaires traditionnels :
anciennes puissances coloniales
(France, GB), EU…
Puis complétez le tableau en expliquant quels
sont les enjeux et défis de la croissance urbaine
en Afrique.
Vidéo sur la croissance urbaine et ses défis:
https://www.youtube.com/watch?v=yQMlj0mK8Sk
Explosion démographique
en raison d’une transition
démographique inachevée :
1,25 M en 2017, mais 2,4 M
en 2050 = défi majeur pour
les États (nourriture, eau,
travail, logement, soins…)
Doc. 1 p. 220
Population la plus jeune au monde : moins de 15 ans = 43%
de la pop. en Afrique subsaharienne (32% en Af. du N)
- Or, une population jeune ne peut être un atout que si les
Etats décident d’investir dans ce capital humain
(éducation, nourriture, soins) et de lui donner à terme des
perspectives d’avenir acceptable (travail).
- Cela nécessite en amont la mobilisation d’importantes
ressources.
À l’aide de la carte et du graphique, identifiez les défis
démographiques auxquels l’Afrique est confrontée ?
Explosion urbaine
ENJEUX ET DÉFIS DE LA CROISSANCE URBAINE EN AFRIQUE
Etat des lieux :
La croissance urbaine
africaine, un phénomène
unique au monde….
- Population urbaine en chiffre : 30 M en 1960 / 1.4 milliard en 2050
- Exemple de croissance rapide : 1000 hab. par jour Kinshasa ou Lagos
(moyenne annuelle pour une ville française comme Toulouse)
… qui induit des menaces
de nature diverse
- environnementales : étalement urbain au détriment des espaces
agricoles, gestion des déchets, pollutions
- sociales : tension voire explosion sociales entre quartiers, émergence
d’une économie clandestine
- sanitaires : insalubrité, épidémie
= paupérisation des territoires urbains et de la population en Afrique
subsaharienne
… qui suppose des
besoins énormes sans les
moyens adéquats
- Besoins énormes d’équipements (assainissement de l’eau , gestion des
déchets, voierie, construction d’écoles...)
- Mais faiblesse des moyens financiers (ex : 3620 euros par hab./an à
Paris /Kinshasa 30 euros, Cotonou 10 euros), humains et techniques
… qui rencontre des
entraves structurelles
difficiles à endiguer
- ressources financières + compétences insuffisantes
- subventions de l’Etat imprévisibles = difficultés de gestion et de
planification
- difficultés pour collecter les impôts par manque de connaissance de la
population imposable (possibilité de doubler les revenus des pays)
III. UNE INTÉGRATION CROISSANTE
DANS LA MONDIALISATION
Métropole de
niveau mondial
Autres grandes villes
importantes,
portes d’entrée de
la mondialisation
Interfaces maritimes
en développement
Exportations
(hydrocarbures,
minerais,
produits
agricoles…)
Flux d’IDE
en provenance
des Sud
Des zones de libre-échange
nombreuses. La CFTA
(Continental Free Trade
Agreement), une solution pour le
développement à l’échelle du
continent ?
Dakar
Kinshasa
Le Cap
Johannesburg
Khartoum
Le Caire
AMÉRIQUE DU SUD
ASIE
Laurent Larcher , “En Afrique, le retour de la famine”, La Croix, le 7 mars 2017 .
L’état de famine a été déclaré au Soudan du Sud par l’ONU, le 20 février. C’est une première depuis 2011 et la famine qui a touché la Somalie. L’épicentre de la crise se situe dans l’État de l’Unité, dans le nord du Soudan du Sud. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds pour l’enfance (Unicef) et le Fonds pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), 100 000 personnes risquent de mourir de faim sur place. (…) Au-delà de cette situation de crise majeure, 4,9 millions de Soudanais du Sud – 42 % de la population – ont besoin d’une aide alimentaire de toute urgence, selon Action contre la Faim. Selon la FAO, près de 37 pays ont besoin d’une aide extérieure pour se nourrir, dont 28 pour la seule Afrique subsaharienne. Parmi ces 37 pays, trois suscitent de vives inquiétudes : la Somalie, le Yémen et le nord-est du Nigeria.(…)En Somalie, près de trois millions de personnes souffrent de la faim, selon l’Organisation mondiale de la santé. La majorité vit en zones rurales. Dans le nord-est du Nigeria, ils sont 5 millions directement affectés par la pénurie alimentaire. (…) Si la famine menace directement ces trois pays, toute l’Afrique de l’Est est frappée par l’insécurité alimentaire : Kenya, Éthiopie, Djibouti, Ouganda, Tanzanie… En Afrique centrale, la situation est aussi très tendue. La faim frappe les populations du Tchad, du Burundi, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo. Les causes sont avant tout humaines, politiques. Toutes les régions souffrant le plus de la faim sont en effet d’abord des zones de guerre civile. Au Soudan du Sud, les partisans du président Salva Kiir, de l’ethnie dinka, et ceux du vice-président Riek Machar, de la communauté nuer, se livrent une lutte sans merci pour le pouvoir. L’État de l’Unité est l’un des théâtres les plus violents de cette opposition. Situé à 500 kilomètres de la capitale Juba, il a le double malheur d’être celui dont Riek Machar est originaire et celui où l’on trouve d’importants champs pétrolifères.(…) En Somalie, le groupe islamiste Chebab contrôle le sud du pays et conduit des attaques terroristes jusque dans la capitale Mogadiscio. Enfin, dans le nord-est du Nigeria, l’armée n’arrive pas éradiquer le groupe islamiste Boko Haram. Si les forces de sécurité ont repris pied dans les villes, la campagne leur échappe toujours. À ces conflits internes, s’ajoute la faillite des États. Au Soudan du Sud, en Somalie et au Yémen, le pouvoir de l’État s’exerce à peine dans la capitale et en rien dans la quasi-totalité du pays. Au Nigeria, le pouvoir central a abandonnédepuis des années le nord-est.Conséquence de l’état de guerre et de l’absence de l’État, l’économie locale, les activités agricoles et commerçantes sont inexistantes. Alors queles réserves mondiales de nourriture sont abondantes, l’accès aux populations en danger est extrêmement difficile voire impossible pour les humanitaires. De sorte que les populations de ces quatre zones n’ont plus les moyens de se nourrir et sont livrées à elles-mêmes. Pour la troisième année consécutive, l’Afrique de l’Est est par ailleurs touchée par un épisode de sécheresse. (..). La Somalie, le Kenya, l’Éthiopie, le Sud Soudan, une partie de l’Ouganda et de la Tanzanie sont particulièrement affectés par ce phénomène. La sécheresse détruit les moyens d’existence, répand les maladies, déclenche des mouvements de population à grande échelle. Dans plusieurs régions, le bétail est déjà décimé. Les récoltes se raréfient et les prix des denrées alimentaires s’envolent. Cependant, les spécialistes s’accordent à dire que si la sécheresse fragilise les populations, elle n’est pas la cause première de la famine qui frappe le Soudan du Sud et menace le Yémen, la Somalie et le nord-est du Nigeria.
Dans le texte ci-contre, soulignez en rouge les régions touchées par l’insécurité alimentaire en Afrique et en bleu les
causes principales des famines.
L’Afrique est le continent le plus
touché par l’insécurité alimentaire
:
- 3 famines annoncées par la
FAO en 2017 : Soudan du Sud,
Somalie, NE Nigéria
- 28/37 pays dépendant d’une
aide extérieure pour se nourrir
sont africains en 2017, surtout
Afrique centrale et de l’Est (voir
doc. 2 p. 227)
- = 220 M Africains, environ 1/5
Causes : guerre + faillite de l’État
+ sécheresse = les populations
sont laissées à elles-mêmes et
l’aide alimentaire ne peut leur
parvenir
LE RAPPORT DE LA BANQUE MONDIALE SUR LES MARCHÉS DE L’AGRICULTURE ET DE L’AGROALIMENTAIRE AFRICAINS
D’après les projections, le marché africain de l’alimentaire et des boissons devrait atteindre
1 000 milliards de dollars d’ici 2030. À titre de comparaison, ce marché représente actuellement
313 milliards de dollars. Il devrait donc tripler, avec à la clé davantage d’emplois, une plus grande
prospérité, une population mieux nourrie et un net élargissement des opportunités, ce qui permettra
aux agriculteurs africains d’être compétitifs sur les marchés mondiaux.
Un secteur qui doit être stimulé : L’agriculture et l’agroalimentaire en Afrique ne sont pas assez
performants. … Alors même que les parts d’exportation diminuent, l’importation de produits
alimentaires augmente. D’après le rapport, il est possible d’inverser ces tendances grâce à des
mesures appropriées, à un investissement soutenu dans le secteur public et dans le secteur privé et à
des partenariats public-privé solides (…)
Des terres et des ressources en eau non exploitées : L’Afrique dispose de plus de la moitié des terres
fertiles et pourtant inexploitées de la planète. Ce continent n’utilise que 2 % de ses ressources
renouvelables en eau, alors que la moyenne mondiale est de 5 %. Les pertes après récolte se
montent à 15-20 % pour les céréales et sont encore plus considérables pour les denrées périssables,
en raison de mauvaises conditions d’entreposage et de la piètre qualité d’autres infrastructures
agricoles. (…)
Selon le rapport, l’agriculture et l’agroalimentaire devraient figurer en tête des priorités fixées dans
le domaine du développement et de l’entreprise en Afrique subsaharienne. Un leadership fort et une
mobilisation des secteurs public et privé sont indispensables. La réussite tiendra à la collaboration
avec des investisseurs stratégiques promouvant les « bonnes pratiques », tout autant qu’au
renforcement des garde-fous et des systèmes d’administration foncière ainsi qu’à la sélection
d’investissements propices au développement durable. Concluant sur une note optimiste, le rapport
souligne que l’Afrique peut s’appuyer sur de nombreux succès locaux pour guider les pouvoirs
publics et les investisseurs vers des résultats économiques, sociaux et environnementaux positifs.
« De bonnes politiques publiques, une augmentation des investissements publics et privés et des
partenariats public-privé solides permettront de donner du pouvoir aux agriculteurs et aux
entreprises africains, observe Gaiv Tata, directeur du secteur Finances et développement du secteur
privé au sein de la Région Afrique de la Banque mondiale. Un secteur agroalimentaire vigoureux est
vital pour l’avenir économique de l’Afrique. »http://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2013/03/04/africa-agribusiness-report
A l’aide des deux documents proposés, complétez le schéma afin de montrer les handicaps actuels mais aussi les
perspectives potentielles de l’agriculture africaine
Achats de terres agricoleshttps://www.youtube.com/watch?v=GKujV6fKIK4
CER
CLE
VER
TU
EU
XC
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CLE
VIC
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QUELS MOYENS METTRE EN ŒUVRE ?PERSPECTIVES À
MOYEN TERME
(2030) SELON LA
BANQUE MONDIALE
Chiffre d’affaire
potentiel :
CONSÉQUENCES SUR LE
DÉVELOPPEMENT DU CONTINENT
D’OÙ LA SITUATION ACTUELLE
Chiffre d’affaire généré aujourd’hui : 313 milliards de dollars
Constat général : Baisse des exportations et augmentation des
importations alimentaires
= situation de dépendance alimentaire dans de nombreux pays
PRINCIPALE MENACE ÉCONOMIQUE
Un land grabbing (accaparement des terres
arables par des entreprises transnationales)
non contrôlé
Quelques chiffres :
Quelles finalités ?
UN FREIN POLITIQUE MAJEUR
Manque de volonté des
gouvernements nationaux
pour promouvoir ce secteur
d’activité dans :
BLOCAGES STRUCTURELS
- Surfaces agricoles cultivables
peu exploitées (800 millions de
terres cultivables, ¼ exploité)
- Mauvaise conditions de
stockage = gaspillages (15-
20% de pertes après récolte)
- Faiblesse des infrastructures
agricoles (matériel agricole
rudimentaire, réseaux de
distribution peu efficaces…)
- Utilisation insuffisante des
ressources renouvelables en
eau (2% contre 5% au niveau
mondial)
- les investissements et aides
publics
- l’organisation des filières
- la promotion d’une
agriculture durable
- ¾ des transactions mondiales concerne
l’Afrique
- 56,2 M ha achetés = 4,8% des terres
cultivables en Afrique = superficie du
Kenya
- 7 PMA particulièrement concernés
- Commerciale : production de biocarburants
- Alimentaire : assurer la sécurité alimentaire
du pays acheteur
1 000 milliards de
dollars
- un secteur d’activité
générateur d’emplois
- population mieux nourrie
= réponse contre la faim et la
pauvreté (déjà expérimentée
à l’échelle locale)
- implication des Etats : investissements soutenus
(aides aux agriculteurs) et contrôle des
partenariats publics privés
- développement de l’agrobusiness : liaison entre
le secteur agricole et les entreprises africaines
= meilleure insertion dans la compétitivité
internationale
Un exemple de « succès local » : le partenariat public-privé au Malawi
• http://fresques.ina.fr/jalons/liste/recherche/monsanto%20malawi/s#sort/-pertinence-/direction/DESC/page/1/size/10
– Quelles solutions le Malawi a-t-il trouvé pour améliorer la situation alimentaire dans le pays ?
– famines en 2005 = politique de subvention de l’État + ouverture du pays à 2 géants de l’agroalimentaire américain (Monsanto) = utilisation de leurs semences et de leurs engrais (maïs OGM qui demande moins d’eau)
– Réussite = réserves de maïs pleines + exportations comme au Zimbabwe
• Quels sont les inconvénients de cette politique ?
– Pb : impossible de replanter, il faut racheter les semences chaque années = dépendance
2 cas de
figure…1er : Les profits de cette croissance ne
sont pas réinvestis (rente confisquée par
une clique au pouvoir, corruption) et ne
conduit pas à de nouvelles
infrastructures
= « croissance sans développement »
Ex : Angola
2e : Les revenus de l’exploitation des ressources naturelles (ici les diamants)
sont réinvestis dans l’éducation, la santé et les infrastructures
= Botswana n’est plus un PMA depuis 1994
Note : 31% de la pop. continue de
vivre sous le seuil de pauvreté au
Botswana en 2016
Que peut-on dire des organisations régionales en Afrique ?
= morcellement du continent en organisations parfois concurrentes peu efficace
(seule l’UA rassemble tous les pays africains depuis 2017 et le retour du Maroc = vocation pol., écon. et sécuritaire)
Multitude d’organisations régionales en
Afrique :
Ex :
UEMOA = 8 États en Af. de l’Ouest : monnaie
unique, le franc CFA.
SADC = en Af. Du Sud et de l’Est
CEEAC = Communauté Économique des États
de l’Afrique centrale
« A l’occasion du Forum économique mondial sur l’Afrique, qui s’est tenu du 3 au 5 juin au Cap, a été l’occasion d’aborder les grands défis démographiques, industriels et éducatifs auxquels doit faire face le continent. Lors du sommet de l’Union africaine qui se tiendra du dimanche 7 au lundi 15 juin à Johannesburg (Afrique du Sud), les chefs d’Etat vont officiellement donner le coup d’envoi des négociations autour de la future zone de libre-échange africaine (CFTA). Elles doivent durer au moins deux ans, et la tâche s’annonce ardue. « Avec l’Union européenne, vous avez commencé avec un marché à six pays, vous êtes désormais vingt-huit ; pour nous, c’est cinquante-quatre pays qu’il faut mettre d’accord ! », rappelle Fatima Haram Acyl. La commissaire au commerce et à l’industrie de l’Union africaine a écouté les doléances des plus petits pays : « Ils craignent de perdre leurs revenus douaniers avec la levée des barrières et redoutent la concurrence des produits des pays plus industrialisés. » Si elle évoque d’éventuelles compensations, son argumentaire est bien rôdé. « Le continent est trop fragmenté aujourd’hui, explique la Tchadienne ; ensemble, nous pourrons plus facilement attirer les investissements étrangers, mieux négocier des accords commerciaux avec le reste du monde et coordonner des programmes d’infrastructures régionaux. ». La part des exportations entre pays africains dans leurs flux commerciaux n’est en moyenne que de 12 %, contre 40 % en Asie et près de 65 % en Europe. Or, selon les experts, l’intégration régionale stimule les taux de croissance. Les pays deviennent aussi moins dépendants des marchés extérieurs. « Il ne peut pas y avoir de bonne raison à ce que nous commercions plus facilement avec l’Asie, l’Europe et les Amériques plutôt qu’avec nos semblables africains », a rappelé le président kényan, Uhuru Kenyatta. »
Sébastien Hervieu, « Le difficile chemin qui mène à la zone de libre-échange africaine », Le monde, 5 juin 2015.
Qu’est-ce que la CFTA ? Quels en sont
les avantages ?
Continental Free Trade Area = projetde créer une Zone de libre-échangecontinental (ZLEC), négociationtoujours en coures (dernière réunionà Abuja au Nigéria , le 20-25 nov.2017
« A l’occasion du Forum économique mondial sur l’Afrique, qui s’est tenu du 3 au 5 juin au Cap, a été l’occasion d’aborder les grands défis démographiques, industriels et éducatifs auxquels doit faire face le continent. Lors du sommet de l’Union africaine qui se tiendra du dimanche 7 au lundi 15 juin à Johannesburg (Afrique du Sud), les chefs d’Etat vont officiellement donner le coup d’envoi des négociations autour de la future zone de libre-échange africaine (CFTA). Elles doivent durer au moins deux ans, et la tâche s’annonce ardue. « Avec l’Union européenne, vous avez commencé avec un marché à six pays, vous êtes désormais vingt-huit ; pour nous, c’est cinquante-quatre pays qu’il faut mettre d’accord ! », rappelle Fatima Haram Acyl. La commissaire au commerce et à l’industrie de l’Union africaine a écouté les doléances des plus petits pays : « Ils craignent de perdre leurs revenus douaniers avec la levée des barrières et redoutent la concurrence des produits des pays plus industrialisés. » Si elle évoque d’éventuelles compensations, son argumentaire est bien rôdé. « Le continent est trop fragmenté aujourd’hui, explique la Tchadienne ; ensemble, nous pourrons plus facilement attirer les investissements étrangers, mieux négocier des accords commerciaux avec le reste du monde et coordonner des programmes d’infrastructures régionaux. ». La part des exportations entre pays africains dans leurs flux commerciaux n’est en moyenne que de 12 %, contre 40 % en Asie et près de 65 % en Europe. Or, selon les experts, l’intégration régionale stimule les taux de croissance. Les pays deviennent aussi moins dépendants des marchés extérieurs. « Il ne peut pas y avoir de bonne raison à ce que nous commercions plus facilement avec l’Asie, l’Europe et les Amériques plutôt qu’avec nos semblables africains », a rappelé le président kényan, Uhuru Kenyatta. »
Sébastien Hervieu, « Le difficile chemin qui mène à la zone de libre-échange africaine », Le monde, 5 juin 2015.
Qu’est-ce que la CFTA ? Quels en sont
les avantages ?
Avantages :
- Attirer les investissements étrangers
- Mieux négocier des accords commerciaux
- Créer des infrastructures régionales
- Développer le commerce intra-africain qui ne représente que
12 % des exp. Africaines (40% en Asie, 65% en Eur.) =
accélérer la croissance économique et diminuer la
dépendance / marchés extérieurs
Obstacles nombreux :
- Protectionnisme de nombreux
États africains
- Instabilité politique qui est un
frein au commerce et effraye les
investisseur
- Besoin de meilleurs systèmes
judiciaires (protéger les droits de
propriétés, rassurer les
investisseurs, assurer la bonne
exécution des contrats…)
- Obstacle logistique : manque
d’infrastructures
Défis nombreux :
- maîtriser la croissance
démographique et la croissance
urbaine
- Assurer la sécurité alimentaire et
l’autosuffisance alimentaire
- Assurer un meilleur accès à l’eau
potable
- Améliorer la santé des populations
- Surmonter l’instabilité politique et
progresser dans la voie de
l’intégration régionale….
Le développement durable, qui n’est pour l’instant pas une priorité pour les
dirigeants africains, devra mieux être pris en considération, en particulier pour
assurer aux populations africaines un accès plus équitable aux revenus générés
par les richesses et les potentialités du continent.