guide de visite des moulins

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Le patrimoine du canton de Châteauneuf-la-Forêt LES MOULINS DE LA BRIANCE ET DE LA COMBADE 03 Guides de visite

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Guide de visite des moulins à eau du canton de Châteauneuf la Forêt

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Le pa t r imo ine du can ton de Châ teauneuf - la -Forê t

LES MOULINS

DE LA BRIANCE ET

DE LA COMBADE

03

Guides de visite

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LES MOULINS DE BRIANCE ET COMBADE

DANS LE CANTON DE CHATEAUNEUF-LA-FORET

Du XVI° siècle au milieu du XX°, une quarantaine de moulins à eauont été mus par les rivières Briance et Combade, ainsi que par leursaffluents les plus modestes.

De toutes tailles et de tous types, à roues ou à godets, à toususages, farine, cidre, huile, leur alimentation régulière en énergie liquide anécessité de considérables aménagements hydrauliques ; presque tousabandonnés au début du XX° siècle, certains de ces moulins n’ont laisséde traces que dans les archives, d’autres quelques ruines en voie dedisparition, mais ces biefs, retenues et étangs sont durablement, maisdiscrètement, inscrits dans le paysage.

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Table des matières

Commune Page

1 Linards 7

2 Châteauneuf la Forêt 17

3 La Croisille sur Briance 31

4 Masléon 47

5 Neuvic Entier 57

6 Roziers Saint Georges 81

7 Saint Gilles les Forêts 91

8 Saint Méard 102

9 Surdoux 125

Société Historique du Canton de Châteauneuf-la-Forê tMairie de Châteauneuf - 8 place du 8 mai 1945

87130 Châteauneuf-la-ForêtSite Internet : http://canton-chateauneuf.ifrance.com

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

LINARDS01

Trois moulins existaient avant 1789 dans la paroisse deLinards.

▪ Deux moulins « banaux » appartenant à la seigneurie: lemoulin à grains et à huile situé au lieu-dit « LE MOULIN DELINARDS », autrefois « moulin du Breuil », sur la Briance, etun moulin à foulons pour la confection des toiles, qui a laisséson nom à l’étang et au village de LA MAILLERIE .▪ Un moulin à seigle à SALAS , appartenant primitivement à lacommunauté des habitants.

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LE MOULIN DE LA MAILLERIE

Le toponyme Maillerie, assez courant, désigne un moulin à foulondestiné à faire battre par des maillets soit le chanvre, soit des toiles àassouplir.

La première mention du moulin de La Maillerie date de 1522, dans undocument qui atteste de son existence avant 1518 :

A une date indéterminée Jacques de Gain, seigneur de Linards (mort en1518) avait vendu à messire Blaise Meydergent, de la paroisse de St-Méard, une rente de 17 setiers de seigle assignés sur le moulinmailharet apellé de Linars , pour la somme de 30 livres. Le 29 juin 1522la veuve de Jacques est en mesure de rembourser sa dette et récupère lerevenu du moulin.

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En 1541 le moulin banaret apte à faire les draps, nommé de Mondinards,avec maison, grange, jardins et dépendances est accensé par le seigneurCharles de Gain à Barthélémy Fressingaud : celui-ci fera fonctionner lemoulin, recevra des usagers le prix de ses services, et paiera aupropriétaire une rente annuelle de 45 sols, 1 mouton de 3 ans, et 2gélines.

Il s'agit donc d'un moulin seigneurial banal, dont les habitants d'une partieau moins de la paroisse sont tenus d'utiliser les services à titre onéreux.La seigneurie de Linards comprend trois banalités : le moulin à grains, lemoulin à foulon et le four à pain du bourg.

En 1544, Barthelémy Fressingaud, à présent mailler du moulin banaret àdraps de Linars, est endetté et menacé de saisie par ses créanciers. Lestuteurs du jeune seigneur noble Foucaud de Gain, écuyer, seigneur deLinars, fils et héritier universel de feu noble Charles de Gain, sénéchal duPérigord, seigneur de Linars et de Plaigne doivent se porter caution pouréviter la saisie du moulin. En contrepartie, et pour la plus-value du moulin,Barthelémy leur verse 16 écus d'or au soleil …

C'est à partir de 1546 que le village proche est connu sous le nom deMailleray, puis Maillerie.

Le moulin de la Maillerie existait encore au moment de la saisie judiciairede la seigneurie en faillite en 1775, mais on se sait s’il servait toujours àfouler le chanvre ; il y est décrit comme un autre moulin appelé De LaMaillerie avec son étang, arrenté pour argent 2 livres 5s, poules 2,moutons 1 (abonné à 3 livres). Il s'agit bien de la même rente, fixée en1541.

Le moulin de La Maillerie figure encore sur la carte de Cassini, vers 1783.

En 1789 le rôle fiscal de l'impôt direct (la taille) ne mentionne plus demeunier à La Maillerie, mais un papetier; on sait qu'une papeteriefonctionnait à la même époque au moulin du Pont des Deux Eaux deSaint Méard par exemple. Le moulin à foulon avait-il été reconverti à cettedate ? L'existence dans le même registre fiscal de quatre chiffonniers àLinards pourrait le confirmer.

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La même année, sur un plan détaillé levé par le dernier seigneur deLinards, subsiste l'étang de la Maillerie mais aucun moulin (la parcelle 52n'est qu'un jardin clos ou plassage).

L'étang lui-même est vidé au début du XIX° siècle.

Vue en perspective dumécanisme d'un moulin à

foulon traditionnel :

L'arbre à cames, entraînépar une roue hydraulique,

fait alternativementretomber sur l'étoffe de

lourdes piles de bois

1= roue à aubes2= arbre à cames3= maillets4= eaualcaline5= tissu à fouler

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Aujourd'hui rien ne subsiste de l'ancien moulin de La Maillerie, hormis lachaussée de l'étang.

Mais on peut visiter à Crocq (Creuse) un moulin de ce type récemmentrestauré.

L'emplacement de l'étang reste bien visible sur la photo aérienne de 2000

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LE MOULIN BANAL DE LINARDS

Le moulin de Linards, apparaît dans les archives le 26 avril 1456 avecl'accense consentie par noble et puissant Jean de Gain, chevalier,seigneur de Linars, à Bertrand, Pierre et Léonard, frères, de Sautour lePetit, paroisse de Linars, du moulin banal situé sur l'étang du Breuilh, diteparoisse, moyennant un cens annuel de 56 setiers seigle, 2 setiers seigleet 2 setiers méteil, mesure de Linars, avec fondalité et acapt.Le moulin existe donc dès avant cette date, il est alimenté par un étang,c'est le moulin banal ou banaret de la seigneurie : les habitants deLinards sont tenus d'y faire moudre leurs grains contre redevance au profitdu seigneur.

Le 25 novembre 1544, Jacques, dit Jammes ou Pichon et son frèreLéonard dit Claude, François dit Poulet, Georges et ses frères Léonard etautre Léonard dit Pardoux, François de Crastenoux alias deChassanastas, tous tenanciers de Mazermaud, reconnaissent devoir ànoble Foucaud de Gain, écuyer, seigneur de Linars, diverses redevances,être taillables aux 4 cas … serf et de serve condition, sujets et coutumiersde moudre leur grain au moulin banaret dudit seigneur.

Au XVII° siècle, pour célébrer son retour au cathol icisme, la rente de 44setiers de seigle, 2 pintes d’huile, 4 chapons (mais pas de dîme), due parles tenanciers du moulin est donnée par le seigneur ci-devant protestant

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de Linars au Prévôt de Linards, un moine bénédictin de l'abbaye deSolignac. En 1740 le prévôt Guillaume Constant (alors chanoine de Saint-Martial de Limoges) déclare ce revenu dans une enquête royale sur lesressources du clergé :Plus est due à la prévôté par et sur le moulin du seigneur marquis deLinards la rente foncière seconde vingt setiers de seigle mesure de StLéonard, laquelle rente est affermée et jouie par le Sr Barget marchandhabitant du Pont de Noblat à St Léonard pour le prix et somme desoixante livres payables par contrat reçu par Lombardie notaire royal àLimoges en 1740 - 60£

Le 3 septembre 1742, une transaction est passée entre le prévôt deLinards et le seigneur du même lieu relative à la rente féodale due auditseigneur sur le moulin banal de Linards situé au dessous des étangs prèsle bourg. Après le décès du prévôt le 23 juin 1767, le juge de lasénéchaussée évalue la valeur des 20 setiers seigle annuels suivant leprix des grains enregistrés dans les forléaux des années 1761 à 1767 àun total de 570 livres.

L'Etat des Fonds de la paroisse de Linards décrit en 1754 le moulin banalappartenant au seigneur de Linards avec deux meules à seigle et unemeule à huile de noix, affermé à Annet Dereine (ou Dereineix). Il figure surla carte de Cassini.

En 1771 le meunier est Louis Dureineix ou Dereineix, meunier au moulinbanal de Linards situé au dessous des étangs près ledit bourg de Linards,il est en procès avec l'héritière du prévôt Constant. Ce procès duraitencore en 1809; certaines rentes, d’abord jugées féodales, ont été aboliesen 1789 et 1793, puis rétablies quelques années plus tard.

Les inventaires après décès du XVIII° s. indiquent que chaque familleconserve, sous forme de grain, le seigle nécessaire à la confection de sonpain ; il n' y a jamais de réserve de farine. Ceci implique le recours régulier(tous les mois peut-être) au moulin banal.

En 1775 , la seigneurie de Linards, y compris le moulin banal, est saisiesuite à la faillite du dernier marquis de Gain de Linars. Nous avons saisiréellement dit l’huissier, le moulin de Banaret avec son étang, arrenté pour: froment 4 setiers, seigle 64 setiers, avoine 4 setiers, vinade 2 charrettes,huile de noix 2 pintes, poules 4, argent 3£, et le guet.

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Les rentes dues sur le moulin à grains représentent donc un revenuconséquent. Nous savons par d’autres sources qu’il comptait à la fin duXVIII° siècle deux meules à grains et une à huile ( pour les noix).Aucun document ne précise le montant de la taxe due par les utilisateursdu moulin, peut-être un sac sur seize comme pour le pain cuit au fourbanal. Elle constitue le revenu du meunier, qui doit bien sur en obtenir unpeu plus que ce qu’il doit de rente au seigneur.

Ceci n'affecte pas les affaires du meunier, qui fait figure, en 1789, denotable avec un revenu annuel de 300 à 500 livres.

Le moulin et ses étangs sont visibles sur un plan levé par le nouveauseigneur.

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Au début du XIX° siècle, la famille Reyneix est tou jours au moulin, maisses derniers représentants sont peu recommandables : le 20 avril 1820est ainsi prononcé aux assises de Limoges l’acquittement de LéonardRayneix, 22 ans, né et demeurant meunier au moulin de Linards, accuséde vol au préjudice du sieur Villette marchand à Linards, dans la nuit du25 au 26 janvier, faute de preuves.Il se contente ensuite de voler le poisson peuplant l’étang du châtelainalimentant son moulin, délit pour lequel il est jugé aux assises, après avoirété arrêté en 1828 pour un nouveau cambriolage nocturne chez Bastierdans le bourg, en compagnie de son jeune frère André. Son épouse avaitalors outragé le juge de paix et rejoint son mari en prison : Le dimanche10 août 1828, sur la place publique de Linards, et devant le public réuniau sortir de la messe, Catherine Besselas, 28 ans, née au Burg, épousede Léonard Reneix, meunier au moulin de Linards, avait accusé M. Lejuge de paix de Châteauneuf d’avoir volé 36 f. chez elle, lorsqu’en saqualité de juge de paix il accompagnait les gendarmes chargés …d’arrêter son mari.Cette fois Léonard Reyneix est condamné à huit ans de travaux forcés, etAndré (19 ans) à 15 mois de prison.

Le moulin est alors abandonné ; dès 1832, le maire constate que lemoulin de Linards est en ruine et n’est pas habité.Le propriétaire Noualhier fait alors vider le grand étang, la chaussée estpercée d'un pont.

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On peut suivre les anciennes berges en amont, renforcées sur la rive sudd'un muret de pierres.L'emplacement de l'étang est bien visible sur la photo aérienne.

Les aventures du dernier meunier ne sont pas terminées pour autant :Libéré en 1838, Léonard Reyneix revient à Linards et cambriole durant lanuit du 28 au 29 août, en compagnie d’un autre forçat libéré, le notaireFaucher de Linards, après avoir échoué la veille à faire de même chez lenotaire Martinot de Saint Méard. Il se livre aussi en compagnie d’un autrecomplice à un vol de grand chemin, suite auquel il est arrêté. Il s’évade dela prison de Limoges le 9 décembre en compagnie de son derniercomplice Daudet et d’un militaire réfugié espagnol en brisant le plancherde la salle où ils étaient renfermés, mais est aussitôt repris. Qualifié«d’homme vraiment dangereux » par le procureur, Léonard Reyneix est ànouveau condamné le 23 janvier 1839 en correctionnelle à cinq ans deprison pour les vols, auxquels s’ajoutent six mois pour la tentatived’évasion.

Le bief du moulin est encore visible dans le jardin de l'actuelle résidence.

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CHATEAUNEUF

LA FORET02

Quatre moulins sur le territoire de la commune :

▪ le moulin de Châteauneuf et le Moulin Neuf, près du bourg,▪ le moulin des Ribières, en limite de la commune de Ste-Anne-St-Priest,▪ le moulin de Tronche, en limite de la commune de Neuvic.

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bâtiment

moulin

château commune de Neuvic

Plan cadastral « Napoléon » qui permet de situer les 2 moulins proches du bourg

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Le moulin de Châteauneuf

Moulin de Châteauneuf ou moulin du Pont, situé au nord du bourg, encontrebas de l’ancien château, à quelques mètres du pont qui enjambe laCombade en limite de la commune de Neuvic, cette limite quittant ici letracé de la Combade pour dessiner une enclave qui englobe les maisonsdu secteur.

Rive gauche : le moulin de Châteauneuf

La présence d’un moulin dans le voisinage d’un château médiéval estun fait courant. Il est alors dénommé « moulin banal ». C’est dire que l’onpeut présumer de l’ancienneté du moulin (le château de Châteauneuf estattesté dès 1032)

Le plan cadastral napoléonien fait toute la lumière sur l’implantation dumoulin en 1832. Il se situe sur la même rive que le château ; il jouxte lepont. Egalement rive gauche, appuyé à l’autre bord du « chemin deChâteauneuf à Neuvic », un petit bâtiment lui fait face.

Ces biens (moulin, bâtiment, prés) restent la propriété du châtelain quien 1836 est Joseph Limousin, maire de Châteauneuf de 1832 à 1837. Ledomestique meunier est Antoine Panteix.

Si le moulin existe encore en 1840 son activité a certainement cessé,puisque la construction d’un autre moulin et d’une autre digue sont déjàprojetés. En 1842 la bâtisse a été détruite par M. Limousin.

Ainsi finit le « moulin de Châteauneuf ». Le « moulin du Pont » va luisuccéder

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Rive droite : le moulin du Pont

1840, Jean Cluzeau, ancien meunier du moulin des Fontanes,demande l’autorisation de construire un moulin sur la rive droite de laCombade. Un an plus tard le moulin et sa digue sont construits, c’est unpetit bâtiment. L’écluse longe la rivière en biais sur une longueur de 48mètres ; au milieu de cette écluse on a établi un pas le roi de 2 mètresd’ouverture.

Le moulin du Pont(d’après une carte postale ancienne aimablement prêtée par Mme Cabaillot)

1872, Gabriel Cluzeaud est meunier et 9 personnes dont undomestique vivent au moulin.

1876, Jean Faure est meunier et maçon et 8 personnes vivent aumoulin dont 2 domestiques.

1881, Jean Faure n’est plus dit meunier, mais entrepreneur ; il n’enexploite pas moins le moulin grâce à un domestique, Jean Soumagnas.C’est alors :

« un moulin à farine, il possède 2 paires de meules, une roue àpalettes, et la force motrice utilisée est de 6 chevaux-vapeur ».

M. Faure, entrepreneur, va se voir attribuer l’édification de la nouvelleéglise de Châteauneuf (de 1884 à 1886). Lorsqu’il reconstruira son moulin (dans les années 1885), il y inclura

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certains matériaux provenant de l’ancienne église sise à Ste-Marie.

1890 est la date ultime à laquelle M. Faure est cité comme propriétaire.

Dans la première moitié du XXe siècle, le moulin deviendra uneparqueterie employant plus d’une dizaine d’ouvriers. L’exploitant en étaitM. Theillaumas.

Le moulin au temps de la parqueterie comme le laissent supposer les tas deplanches (d’après une carte postale ancienne)

Les lieux présentent aujourd’hui les vestiges mêlés d’un moulin etd’une parqueterie.

1967, le moulin est inhabité depuislongtemps, envahi par les ronces, enmauvais état. C’est à cette date queles actuels propriétaires l’acquièrentet le rénovent.

Le moulin de nos jours .. on distingue.les matériaux provenant de l’ancienneéglise de Ste-Marie

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Deux cartes postalesanciennes représentant le moulin

au début du XXe siècle

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Le Moulin Neuf

Ce moulin, situé près du bourg de Châteauneuf, génèrera la papeterieà partir de 1858. Les plus anciens documents le nomment « moulin àdrap » ou « moulin foulon ». A-t-il pris son nom par référence au moulinbanal du château plus ancien ?

Au milieu du XVIIIe siècle il appartient à la « dame de Châteauneuf » etle meunier est Léonard Marcheix (« Etat Général de la Paroisse deChâteauneuf »).

1832 (voir plan cadastral « napoléonien »), il existe 2 constructionsappartenant à Blaise Caillaud, meunier au Moulin Neuf :- sur la rive droite de la Combade et du canal : un moulin avec bâtiment,- sur la rive gauche : un bâtiment.

1836, le propriétaire est Jean Caillaud et 10 personnes (8 membres dela famille et 2 domestiques) habitent au Moulin Neuf.

A une cinquantaine de mètres en aval du pont, le barrage sur la Combade avecson pertuis et le départ du canal vers le Moulin Neuf.

Le moulin à drap est devenu moulin à farine puis papeterie surdemande au Préfet du 10 novembre 1857 par son propriétaire JeanBaptiste Delassis.

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En un siècle et demi la papeterie s’est développée et n’utilise plusdepuis longtemps ce bâtiment. Après avoir servi d’habitation il estmaintenant vide ... mais peut-être un jour ...

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Le moulin des Ribières

Sur la rive gauche de la Combade qui fait ici limite communale entreChâteauneuf et Ste-Anne, son altitude est de 373 mètres.

Pas de trace en 1750 (« Etat de la paroisse de Châteauneuf »).Existait-il lorsque fut levée la Carte de Cassini (1770-1780) ? Un moulin,non dénommé, est représenté sur la Combade, Valluaud ou Les Ribières?

� Bésuniéras et Gourcerol

Commune de Ste-Anne

Figure sur le cadastre Napoléon de la commune de Châteauneufréalisé en 1832 (voir ci-dessus). Il appartient à Jean Prébos, meunier.

1836, deux ménages (9 personnes) habitent à La Ribière : les Râle etles Prébot. Jean Prébot, est propriétaire meunier. Léonard Rale, estmeunier.

1866, Léonard Prébos, est meunier, son gendre Léonard Mazaleigue,habite avec lui. Le propriétaire du moulin est alors M. Dulac et commetous les autres possesseurs des moulins de Châteauneuf, il est tenud’effectuer quelques travaux de conformité à son barrage. 1881, le tableau de « l’utilisation agricole et industrielle des coursd’eau » donne au moulin les attributs suivants :

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moulin à farine et à cidre, 2 paires de meules, 1 p ressoir,roue horizontale à cuillères, exploitant M. Dulac

Léonard Senisse est cité comme meunier (8 personnes vivent aumoulin).

Le moulin des Ribières il y a quelques décennies(photo aimablement prêtée par Mme Robert)

En 1889, un procès-verbal de l’ingénieur des Ponts et Chausséesprécise que le moulin à farine dit des Ribières appartient au sieur LéonardLavaud. Par lettre du 7 décembre 1896, le sieur Lavaud propriétaire du« moulin dit de la Ribière » demande l’autorisation de réparer le barragede son usine. L’autorisation lui sera accordée.

Changement de siècle, changement de propriétaire ; M. Vergnaud deBolezat (grand-père de la propriétaire actuelle) achète le moulin à unesociété meunière qui voulait transformer le moulin en minoterie mais n’apu terminer les travaux. Lui aussi demande aux Ponts et Chaussées (en 1911) de réparer sonbarrage qui a été dégradé par les crues. Les dégradations consistent dansune brèche de 10 mètres de longueur et 1,20 mètre de profondeur.L’accord lui sera donné dès 1911.

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Le moulin des Ribières de nos jours avec au premier plan, le trop plein(photo aimablement prêtée par Mme Robert)

Le 19 octobre 1912, M. Vergnaud donne le moulin en dot à sa fille.

Aussitôt après la guerre la production était de 30 balles de farine parjour et le moulin tournait aussi la nuit (avec un domestique).

Aujourd’hui le moulin, agrandi et transformé en maison d’habitation,garde quelques traces de son activité passée :- une meule (photo ci-dessous) fabriquée de plusieurs pierres jointoyéeset doublement cerclées de fer présente un aspect de silex martelé (2autres meules ont été involontairement cassées),

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- si la roue n’existe plus, la turbine est toujours dans le bâtiment souslequel l’eau du canal continue de couler.

La Combade au pied du moulin ...

... et le « sautadour » quipermet aux pêcheurs de

franchir les clôtures pour longer la rivière !

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Le moulin de Tronche

Ce moulin n’existe plus. A 360 mètres d’altitude il était situé sur la rivegauche du ruisseau appelé ici « de Tronche ». Pas de trace du moulin surla carte de Cassini. Il figure sur le plan cadastral de 1832 (voir ci-dessous).

Commune de Neuvic

moulin

1836, le moulin est habité par la famille Denardou et le meunier est ...une meunière, Catherine, veuve de 44 ans, aidée par ses deux fils(Léonard et Léonard) et sa bru (Marie Gely). Un autre Denardou, nomméJoseph, âgé de 16 ans est dit domestique. Le moulin appartient àGuillaume Rougier, gros propriétaire à Châteauneuf et maire de lacommune.

A partir du recensement de 1866, il n’est signalé aucun moulin niaucun meunier à Tronche.

S’il est cité en 1875 par l’abbé Lecler (Monographie du Canton deChâteauneuf-la-Forêt), en 1881, le tableau de l’utilisation agricole etindustrielle des cours d’eau ne fait pas mention du moulin.

Page 30: Guide de visite des moulins

. Sur son emplacement la nature a repris ses droits et des arbresbordent le ruisseau appelé aujourd’hui sur la carte IGN « ruisseau deCourtiaux ».

C’est ce petit ruisseau quenous avons vu arrivant au moulinde Golas. Sa confluence avec laCombade se trouve à environ500 mètres en aval mais il n’estpas pressé et serpente dans unedernière prairie ...

... avant de rejoindre la rive droite de larivière au pont de Bord.

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LA CROISILLE

SUR BRIANCE03

Neuf moulins ont existé sur le territoire de la com mune :

▪ le moulin Brûlé,▪ le moulin de Parinet▪ le moulin de Las Gorceix▪ le moulin de Fournaud▪ le moulin du Pont▪ le moulin de Nouailhas▪ le moulin d'Amboiras▪ le moulin de Mauloup▪ le moulin de Las Rochas

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Le Moulin Brûlé

Ce nom pourrait venir de son incendie pendant les Guerres de Religions àla fin du 16ème siècle

En 1741 c’était un moulin à seigle à une paire de meules, doublé d’unmoulin à huile et d’une maillerie.

Il était alimenté par les eaux de la Briance issues de la Forge deChampvert

Il était tenu par Estienne de MATHIEUX meunier qui logeait dans unepetite maison couverte de paille.Il possédait une mule et un âne pour assurer la survie du moulin

En 1836, le moulin appartient à Nicolas FRANCILLON. ensuite il estvendu à de nombreuses reprises.

En 1866 à Léonard IMBERT , puis à Gabriel JUMEAU.

Page 33: Guide de visite des moulins

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En 1884 Pierre DEMAISON le vend à la Société MACREM par acte demaître REGAUDIE notaire à La Croisille

En 1919 J.B BOURDEAU industriel à Pierre-Buffière l’achète avec l’étanget l’emplacement de l’ancienne forge, fait construire une minoterie à deuxétages équipée de cylindres et de machines perfectionnées mues par laforce électrique de la centrale voisine.

En 1933 les frères PENICAUD François-Alexandre et Marcel endeviennent propriétairesLe moulin connut de grandes difficultés : contingentement, concurrencedes grands moulinsLe Moulin Brûlé a cessé de tourner en 1967

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Mr BOURDEAU qui possédait déjà une usine électrique sur la Briance àPierre-Buffière, décide d’en construire une au moulin Brûlé pour mouvoirla minoterie et éclairer le bourg de La Croisille.

L’ autorisation de construire fut signée par le préfet le 15 juillet 1926.Les Crouzillauds ont bénéficié de l’éclairage de la centrale jusqu’en 1934.

2009, le Moulin Brûlé en cours de restauration

Cartes anciennes Annie PENICAUD / Annie GANETexte d’après Albert SAGE

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Le Moulin de PARINET

Bâti sous une écluse, ouverte sur la rive droite de La Briance, au pied duvillage de Bagengette.Il était appelé » moulin de Bagengette » en 1741.Il appartenait au Sieur Etienne de MAZAUDOIS, seigneur de Gueraine etde Bagengette qui avait confié son moulin à un fermier, GabrielCHABANNES, dit « CHABANNIER »Ce meunier possédait en 1741 un mauvais cheval et un âne pour assurerles livraisons de farine.En 1770 les PLAZAT y était meunier.En 1803 le moulin était la propriété de Jean MAZAUDOIS.En 1804 le moulin de PARINET était acheté par Jean DUBOIS-LAROUSSIE dit « JACQY » un marchand originaire de Mauloup.Lui succéda Léonard PREVOST originaire de Sussac.En 1837 le moulin était aux mains de son fils Pierre PREVOST.En 1871 le moulin était géré par Gabriel DUTHEIL qui le vend en 1883 àJean BARTHOUT originaire de Nedde.

Page 36: Guide de visite des moulins

Le moulin de PARINET fut modernisé au début du siècle dernier ettransformé en minoterie par le fils cadet des BARTHOUT, afin de faireface à la concurrence.

Il le mena jusqu’aux années 1930, puis le céda à son fils qui eut la tâchedélicate de « moudre » pendant les année noires 39-45

Le moulin cessa de tourner vers 1960

Texte d’après Albert SAGE

Page 37: Guide de visite des moulins

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Moulin de Las Gorceix

Construit dans un étranglement de la vallée, et sur une « écluse » de larive gauche de La Briance, il est cité dans le registre d’état civil par lanaissance, le 14 germinal de l’an III (1795), de François MARBOUTY filsde Léonard, meunier à LasGorceix

En 1812 Guillaume MARBOUTY est dit « meunier exploitant »

En 1837 le moulin appartient à Léonard MARBOUTY

En 1841 il passe aux mains de Jean LONGIS

En 1906 par succession Léonard LONGIS en est propriétaire.

Page 38: Guide de visite des moulins

Il passe ensuite à sa fille épouse PEJOUT, qui le transmet à sa filleépouse SOUMAGNAS qui l’a vendu vers 1960 a Mr SAMIT.

Dans les années 1950 l’écluse est supprimée, et remplacée par un étangqui occupe tout le fond de la vallée.

Ce devait être un petit moulin à une seule meule.

Du temps des LONGIS un moulin à huile fut installé.Mme PEJOU le fait équiper de rouages métalliques.Puis le vieux moulin fut modernisé, ses meules de pierres échangéescontre un équipement en fonte et acier.

Le moulin était encore en activité en 1962, mais dut cesser de moudrepeu après.

Page 39: Guide de visite des moulins

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Aujourd’hui, il a été transformé en gîte rural

très apprécié en raison de la beauté de son cadre champêtre.

Texte d’après Albert SAGE

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Le Moulin de FOURNAUD

Il est situé sous l’étang de Fournaud, alimenté par les eaux du ruisseau dit« de Fournaud », un affluent de La Briance.

Il faisait partie, à l’origine des terres de la seigneurie de Champvert.

Il appartient en 1741 au comte de BEUVRON qui deviendra ducd’HARCOURT

Ce moulin était équipé d’une paire de meules à seigle et d’une presse àhuile

En 1780 Champvert, ses terres et son moulin sont vendus au SieurBernard LAMOUREUX de CHAUMONT, de Lubersac

En 1785 il échoit à sa fille Anne qui épouse le baron Jean de FOUCAUD

En 1803 l’ancien chanoine Joseph de FOUCAUD de Chartres gère lemoulin et les terres.

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En l’an VIII (1800) Pierre FAYE a repris la conduite du moulin

Au 19ème siècle Joseph Jules Marquis de FOUCAUD-MALEMBERTdevient propriétaire de Champvert et du moulin de Fournaud.

En 1806 le moulin, équipé de deux meules est sous-loué à Morel SAGEmeunier au moulin de La Cour de Saint Germain

En 1821 le Marquis de FOUCAUD épouse Marie-Louise BOUVIER de laMOTTE de CEPOY, il meurt en mars 1821, sa fille Cecil de FOUCAUDépouse en 1838 son oncle, le comte Georges Edouard BOUVIER deCEPOY, qui devient de fait le maître du moulin.

Vers 1900 le moulin appartient à Josselin BOUVIER de CEPOY

En 1932 le moulin est acheté par Maurice REGAUDIE de Meilhards

C’est un moulin traditionnel à toit de chaume, à deux meules de pierre,mues par « roudets » sur « couades », turbines horizontales

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Les rouages en bois, d’entretien fastidieux sont remplacés par desrouages en fer

Ce moulin fabrique de la farine de seigle, de froment ou de blé noir. Il y aaussi un moulin à huile de noix

Il a fonctionné, avec difficulté pendant la guerre 39-45, malgré la pénurieet la réglementation sévère du gouvernement de Vichy

On pouvait y trouver de la farine blanche et on y faisait une huile réputée

En 1962 Lucien REGAUDIE, passionné de meunerie succède à son père,transforme le moulin en minoterie moderne, fabrique de la farinepanifiable.

En l’an 2000 Mr REGAUDIE, arrivé à la retraite, cesse son activité, maisveille à l’entretien et à la maintenance de son moulin

Texte d’après Albert SAGE

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Le Moulin du Pont

Un étang alimenté par un faisceau de ruisselets, faisait tourner un petit moulin,couvert de paille à une meule, conduit par ROUBY le meunier qui payait undroit pour l’usage de l’eau au comte de BEUVRON, qui deviendra plus tard, leduc d’HARCOURT, seigneur de La Porcherie et de La Grênerie.

En 1750, PAPOUNNEAU lui a succédé, il possédait un cheval et un âne pour leservice du moulin

En 1758, Jean BARBAUX lui succède

Après la Révolution l’étang est mis à sec et les eaux recueillies dans une écluse

En l’an III (1795) a travaillé au moulin Germain FAYE puis Louis VAREILHAS.

En 1836 François BRIANSSOULLET possède le moulin, probablement à turbine,actionnant une meule,.Puis, par héritages successifs ( ou ventes ). en 1902 à Jean de MAZAUDOIS quil’affermait à Jean VERDIER meunier, ensuite à Joseph VERDIER, enfin lemeunier de Las Gorceix en hérita

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Le moulin a travaillé tant bien que mal pendant les années 39-45, renforcé enpuissance par l’adjonction d’un moteur à pétrole ; il disposait d’un blutoir inclinépour tamiser la farine.

Il a cessé de moudre vers 1950.

Photo Annie GANE Texte d’après Albert SAGE

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Le Moulin de NOUAILHAS

C’était le plus proche du bourg de La Croisille, un petit moulin couvert depaille, à une meule, placé sousun étang de trois hectares desuperficie, alimenté par leruisseau de « Perche l’Oiseau »,un affluent de La Briance.

D’après le cadastre de 1837,l’étang alimentait deux moulinsplacés en série (l’un sous l’autre)le plus grand équipé de deuxpaires de meules et le plus petit àune paire de meules.

Le moulin de Nouailhas cessa detourner vers 1852

Le Moulin d’AMBOIRAS

C‘était en 1741, d’après l’étatdes fonds de la paroisse de LaCroisille un petit moulin àseigle, à une meule, couvert detuile, bâti sous un étangalimenté par les eaux duruisseau d’Amboiras, affluentde La Briance.

Le moulin cessa de moudrevers 1838 ?

Abandonné il deviendra masure en 1862.

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Le Moulin de MAULOUP

Recensé dans l’Etat des fonds dela paroisse de La Croisille en1741, c’était un petit moulin à unemeule, couvert de paille, établisous la chaussée d’un étang de37 ares grossi par les eaux d’unaffluent du ruisseau de Fourneau.

Il cessera de fonctionner en 1899.

Le Moulin des Roches « Las Rochas »

En 1741, selon l’Etat des fonds de la paroisse de La Croisille, ce moulinétait construit sous un étang….C’était un moulin à une meule, couvert de paille disposant « d’aizines »( cour ) et d’un jardin potager.

Aujourd’hui le moulin a disparu, il en reste la chaussée de l’étang qui est àsec, réduit à l’état de marécage

Texte d’après Albert SAGE

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

MASLEON 04

Deux moulins ont existé sur le territoire de la com mune :

▪ le moulin de Masléon,▪ le moulin du Pont de Masléon.

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Au fil de la Combade, d’amont en aval, deux moulins voisins (commeen témoigne cet extrait de la feuille d’assemblage du cadastre « napoléonien »), ceux de Masléon et du Pont de Masléon

Ils étaient aussi appelés au siècle dernier « moulin Beauffeny » et« moulin Peyrataud » du nom de leurs propriétaires.

Le moulin deMasléon

Situé sur la rive droite, ilest alimenté par un petitcanal de dérivationd’environ 30 mètres et unechute de 4,20 mètres dehauteur.

S’il n’apparaît pas sur la« carte de Cassini », lemoulin est porté sur lecadastre « napoléonien »(voir ci-contre). Sa construction est doncantérieure à 1832 et postérieure aux années 1780-1790.

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1834, le meunier est Léonard Gérald. Son fils prend sa succession en1867 jusqu’en 1877 date à laquelle, d’après la matrice cadastrale, lemoulin est en indivision entre Martial Peyrataud et Jean-Baptiste Eymardfils.

1878, il est la propriété exclusive de Martial Peyrataud du Pont deMasléon. Il est acquis en 1879 par Léonard Freisseix, meunier.

Le barrage sur la Combade avec le « pas le roi »

Enfin Elie Beauffeny l’achète par vente judiciaire en 1909.L’adjudication nous donne une description précise des lieux :

« ... une écluse établie sur la rivière de la Combade, créant la chute d’eauactionne les deux grandes roues hydrauliques extérieures du moulin. Un bâtiment à usage de moulin à farine, à deux paires de meules,mues par deux roues hydrauliques, joignant la maison, construit enpierres, couvert en tuiles courbes, à deux eaux. Un hangar dans lequel existe un pressoir à cidre, édifié sur un îlots’étendant entre la rivière et le bief du moulin ... »

Dès 1909, Elie Beauffeny reconstruit le moulin, en pierre, avec pourmoteur une roue à aube qui d’engrenage en engrenage, de poulie en rouedentée entraîne la meule en pierre qui concasse le blé. A l’époque, il s’agitd’un moulin à farine et à façon.

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Le moulin de Masléon en 1917 (d’après une carte postale ancienne)

En 1921, Léonard Beauffeny succède à son père Elie comme meunierdu moulin de Masléon. Il effectue de nouveaux travaux et remplace laroue à aube par une turbine de 18 chevaux (soit un débit de 390 l / s). Lemoulin devient alors un moulin de commerce, c’est à dire qu’il achète leblé et revend les produits de sa mouture. M. Beauffeny revend et expédiela farine dans différentes villes. En 1927, il achète une camionnette poureffectuer les livraisons et il fait construire la maison d’habitationindépendante du moulin.

En 1957, Elie Beauffeny, fils de Léonard, reprend le moulin etentreprend plusieurs transformations :● il fait rallonger le moulin afin de produire de la farine pour le bétail, quine doit pas être fabriquée dans la même pièce que la farine destinée auboulanger,● il achète des machines automatiques, trois appareils à cylindredemandant beaucoup moins de manutention, ce qui lui permet de partiren livraison,● il cherche des débouchés sur Limoges et les alentours et achète son blédans l’Allier et l’Indre,● il construit, dans les années 1960, un grand bâtiment destiné àl’engraissement des cochons afin de compléter ses revenus.

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Les appareils à cylindre(photo aimablement prêtéepar Mme Beauffeny)

En 1977, de nouveaux aménagements sont nécessaires. A partir de cettedate, le grain n’est plus livré en sacs mais en vrac. Les camions nepouvant pas accéder facilement au moulin, la pente étant trop forte, etpour que le blé passe directement du camion au moulin, il fait construireune grande cuve dans un pré situé au-dessus du moulin. De cette cuve, etgrâce à deux moteurs, part un tuyau par lequel est acheminé le grainjusqu’à des silos en bois se trouvant dans le moulin où il est stocké.

Plan du site du moulin de Masléon

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Vue d’ensemble du moulin de Masléon en 1987(photo aimablement prêtée par Mme Beauffeny)

En 1881, la force brute est de 14 chevaux vapeur et la force utilisée de 4chevaux vapeur. En 1924, la capacité d’écrasement de blé en 24 heures est de 20 quintauxmétriques, capacité multipliée par deux (40 quintaux métriques) en 1935. De 1957 à 1986, la capacité d’écrasement est de 300 kg à l’heure, soit 72quintaux en 24 heures. Le moulin « tourne » quatre à cinq jours par semaine, puis,avec la baisse de clientèle, un à deux jours par semaine.

En 1986, Elie Beauffeny prend sa retraite sans successeur. Pendant un temps, ilpense utiliser sa chute d’eau pour produire de l’électricité qu’il aurait vendue àEDF. Ce projet n’a pas abouti, le dénivelé n’étant pas assez important.

Le moulin, vendu en 1995, estaujourd’hui une résidencesecondaire.

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Le moulin du Pont de Masléon

Situé en aval de l’ancien pont de Masléon, d’où son appellation, il estconstruit sur la rive droite de la Combade et alimenté par un canal dedérivation de 30 mètres. Le moulin du pont de Masléon aurait aussi bien pu s’appeler « moulinPeyrataud ». On retrouve d’ailleurs cette appellation dans des documentsofficiels.

Confirmée par la « carte deCassini » fin XVIIIe et le cadastre« napoléonien » de 1834 (voir ci-contre), son existence estattestée par un document de1747 (voir ci-dessous) : leseigneur de Neuvic afferme lemoulin du Pont à FrançoisPeyrataud.

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“Un moulin à une meule à seigle appelé le moulin de Masléon situé sur larivière de Combade consistant en maison basse et étables devant jardinconfrontant au pré du sieur Daubert et à la rivière de CombadeDans lequel j’ai trouvé un cheval, 1 cochon et huit ruchesAppartenant au seigneur de Neuvicpar luy affermé à François Peyrataud, meunier à 15 setterées mesuredudit Neuvic, loyer modéré à cause des réparationsDe la contenance de huit perches demy 8 1/2

De cette époque jusqu’à sa vente, le moulin du Pont de Masléon atoujours appartenu à la famille Peyrataud, meuniers de père en fils.

C’était un moulin à farine, secondairement un moulin à cidre et à huile(la pierre à huile date de 1630). Deux paires de meules étaient entraînéespar deux roues à palettes.

Le bâtiment actuel date de1902. En 1928 un moulinmoderne est monté : il est équipéde trois appareils à cylindre,d’une machine de blutage et d’unplansichter composé d’unevingtaine de tamis de plusieurscalibres. Le grain est nettoyé parun nettoyeur-séparateur.

La force motrice est constituéed’une turbine de 10 chevaux etd’une roue hydraulique à palettespermettant d’actionner une pairede meules pour l’écrasement descéréales secondaires destinéesau bétail.

Le canal de dérivation

Mis à part la turbine changée en 1959 pour une de 20 chevaux vapeur,cette mécanique est conservée jusqu’à l’arrêt de l’activité. En revanche, le bâtiment subit des transformations : il est rallongé en1945.

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Moulin de commerce et à façon, en1924 sa capacité d’écrasement en 24heures est de 10 quintaux métriqueset en 1935 de 40 quintaux métriques.

Dans les années 1960, MauricePetrataud, qui succède à son pèrecomme meunier en 1957, pour desraisons économiques, cherche à sereconvertir : il souhaite installer unecentrale hydro- électrique en seservant de sa chute d’eau. La hauteurde chute n’étant pas suffisante, ceprojet nécessitait d’importants travauxet par conséquent un investissementtrop important par rapport à lacapacité de production d’électricité.

La Combade et le canal

Le barrage sur la Combade et le canal de dérivation Il cesse son activité de meunier au moulin du Pont de Masléon en1968 et son matériel est démonté. Néanmoins, il continue d’y habiterjusqu’en 1988, date à laquelle il vend son moulin qui est aujourd’hui unerésidence secondaire.

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Vues du moulin du Pontde Masléon lors des

inondations provoquéespar la montée des eaux

de la Combade dans lesannées 1960 et vue

arrière du moulin (photos aimablement prêtées

par M. et Mme Peyrataud)

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

NEUVIC

ENTIER

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Cinq moulins subsistent sur le territoire de la com mune :

Golas, Courtiaux et Gannevieille sur le même petit ruisseau,Les Fontanes et Sivergnat sur la Combade,

Par contre, les trois moulins ayant fonctionné sur le ruisseau deVergnas affluent de la Vienne (Riffataire, Virolles et Excidioux) sont

aujourd’hui disparus

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Les moulins de Golas et de Courtiaux

Les moulins de Golas et de Courtiaux Romanet étaient alimentés par leruisseau de Golas, appelé plus loin ruisseau de Courtiaux puis deGannevieille et enfin de Tronche, et affluent de la rive droite de laCombade.

Peu après sa source, ce très petit cours d’eau arrive au moulin deGolas (photo ci-dessous).

Sur la douzaine de kilomètres de son parcours, il va pourtant alimentersix moulins : Golas, Couurtiaux, Ste-Anne et Les Bruges (commune deSte-Anne-St-Priest), Gannevieille et Tronche ... et des forges qui au XVIIeétaient situées en amont du moulin de Tronche.

Les moulins de Golas et de Courtiaux Romanet ont fonctionnéprincipalement, semble-t-il, pour un usage familial et, au plus, pour lesbesoins des habitants des deux villages (notamment pendant les guerres1914-1918 et 1939-1945).

N’ayant pas « fait de commerce », ils n’ont pas été mentionnés dansles enquêtes officielles diligentées par l’Administration des années 1880 à1935

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Le moulin de Golas

Le moulin de Golas avec l’arrivée di bief

Situé en contrebas du village de Golas, sur la rive droite du ruisseau.Une dérivation visible sur plusieurs dizaines de mètres conduisait l’eaujusqu’à un petit bâtiment construit au début du XXe siècle.

L’arrivée du bief subsiste (photo du moulin page précédente) mais lesroues et mécanismes n’ont pas été retrouvés.

La force dégagée par une roue verticale permettait de faire tourner, àl’origine, une paire de meules, puis, plus tard, un concasseur.

Le moulin a été utilisé pendant près de 50 ans pour moudre lescéréales destinées à l’alimentation animale.

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Le moulin de Courtiaux Romanet

Le moulin de Courtiaux Romanet

Installé sur un canal de dérivation partant de la rive droite du ruisseau,il semble avoir fonctionné au début du XIXe siècle. Il est en effet inscrit surla matrice cadastrale comme moulin et appartient alors à Michel Jean-Baptiste Limousin.

Différents propriétaires se succèdent ensuite. Il a été par contre,réhabilité à la fin des années 1930 par Henri Fardet et utilisé jusqu’audébut des années 1950 pour moudre les céréales destinées àl’alimentation des animaux.

Il était équipé d’une paire de meules actionnées, sans doute, par uneroue horizontale. L’eau arrivant d’une petite pente traversait le moulin depart en part sous un arc en pierres construit dans chaque mur en vis-à-vis.

Le bâtiment subsiste. Les meules ont été sorties du moulin, l’une esten silex cerclé de fer, l’autre paraît être de granit.

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Ce qui semble être l’arbre de la roue est encore visible ainsi que lespièces de bois qui entouraient les meules, le canal de dérivation etl’emplacement d’une vanne.

La voûte depierres permettantle passage ducanal de dérivationsous le moulin

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Le moulin de Gannevieille

Le moulin est établi sur un canal de dérivation partant de la rivegauche du ruisseau de Gannevieille, appelé aussi ruisseau de Tronche oude Courtiaux, qui rejoint la rive droite de la Combade au pont du Bord.

Le cadastre « Napoléon » (voir ci-dessus) répertorie le moulin deGannevieille dès le début du XIXe siècle. Sa construction est peut-êtreantérieure.

La première propriétaire portée sur la matrice cadastrale est Mme MarieGrimaud « veuve et meunière au moulin de Gannevieille ».

Lui succède vers 1870 Georges Barnagaud, puis vers 1887 LouisPeyrat et en 1900 Léonard Bureloux de St-Léonard. Ce dernier n’exploitait sans doute pas directement le moulin, car en

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1911, M. Peix est connu comme meunier à Gannevieille par la plainte qu’ildépose le 28 août auprès du Préfet. Il y dénonce le détournement deseaux se rendant à son moulin opéré par des propriétaires riverains duruisseau afin d’irriguer leurs prés sis en amont. Tout en reconnaissant quele débit du ruisseau est alors très faible et que l’eau sans être changée decours arrive en faible quantité au moulin rendant son fonctionnement trèsdifficile, l’ingénieur des Ponts et Chaussées, en charge de l’enquête,conseille à Monsieur Peix de porter plainte devant les tribunauxcompétents dans la mesure où les agissements de ses voisins lui portentpréjudice.

En 1917, Julien Pinout (ou Pinoux) acquiert le moulin et le rénove en1924. Son nom figure encore dans une enquête réalisée en 1926, associéà celui de son successeur Georges Degeorges qui reprend le moulin en1928.

En 1938, Henri Degeorges est inscrit comme « exploitant de moulin aumoulin de Gannevieille ». Le moulin fonctionnera jusque vers1955.

Il est inscrit dès 1881 comme moulin à farine. Son activité s’étendra dela production de farine destinée à l’alimentation humaine au concassagedes céréales pour le bétail.

Au début du XXe siècle, le moulin possédait en outre une installationcomportant : - un pressoir à cidre

- et un moulin à huile (noix).

1881, le moulin dispose d’une paire de meules actionnée par une roueà augets, soit une force brute de 3 chevaux vapeur, mais il n’utiliseréellement que 70 % de sa force et fonctionne 18 heures par jour.

1924, le moulin devient une petiteminoterie. A la paire de meules estadjoint un appareil à cylindres et lebâtiment est rehaussé d’un étage pourpermettre cette modification. Sur lesilo de nettoyage du grain au 1er étagefigure l’inscription suivante :

Minoterie J. PINOUT GanevieilleMise en marche le 23.02.1924

Le ruisseau en aval du moulin

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Le moulin construit en pierres et couvert en ardoises est de formecarrée, adossé à une levée de terre qui retient l’eau du bief. Côtéruisseau, il est possible de remarquer son agrandissement, le pignon del’ancienne construction apparaissant dans l’appareillage des pierres. Il secompose de deux étages bâtis sur un rez-de-chaussée enterré du côté dutalus de retenue des eaux du bief.

Le moulin de Gannevieille

Au rez-de-chaussée, accessible sur un côté, se trouvent- la bascule, les sacs, la maie (sous la meule) et le monte charge,- les mécanismes partant des roues pour actionner la meule et le cylindreet les transmissions d’étage en étage (telles que les chaînes à godets).

Au premier niveau, sont installés :- l’appareil à cylindres et sa trémie,- la paire de meules avec sa trémie,- le silo de nettoyage du grain (qui porte l’inscription de 1924),- l’arrivée du monte-charge.

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Le second niveau renferme les tamis pour la farine. A l’extérieur, côté nord, deux roues à augets et deux conduits amenantl’eau du bief au-dessus des roues permettent de faire fonctionner l’une lameule, l’autre le cylindre. La paire de meules rondes est cerclée de fer; un dispositif de levagefacilite le « piquage » de la pierre qui la rend à nouveau plus abrasive. Ellesert au broyage des céréales du bétail (avoine, orge ...). Le cylindre qui nécessite deux passages transforme les céréalesdestinées à l’alimentation humaine (blé, seigle ...).

En 1972, M. Fernand Gaudy a réalisé un croquis et des photos de laroue à augets existante.

Moulin de Gannevieille : la roue à augets ... en 1972(Photo Fernand Gaudy)

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Roue à seaux ou augets toute en bois de chêne ainsi que l’arbre, desboulons et des pointes assurent l’assemblage.

Les bras sont disposés en croix, l’arbre passe dans le carré formé aucentre de la croix, les manchons sont remplacés par des cales.

On remarque l’étroitesse de la roue, moins d’un mètre.Vitesse : de 6 à 10 tours minute

Le moulin est classé comme « moulin à façon ». Différentes enquêtesmenées des années 1924 à 1935 sur la capacité d’écrasement en 24 h.font ressortir les résultats suivants : 1924 : 5 quintaux, 30 septembre 1933 : 3 quintaux, 7 janvier 1935 : 5 quintaux, le moulin ne fonctionnant pas toute l’année. De plus, il est précisé à propos des entrées et des sorties des blés etfarines pendant 5 mois, soit du 01.08 au 31.12.1926 que :« 2000 kg (20 quintaux) rentrent en grain de seigle et sortent du moulin enfarine pour les clients de la campagne ».

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Vers 1955, le moulin n’avait pas de contingentement et travaillaituniquement avec la production locale. Comme le mode de viecommençait à changer (les clients ne faisaient plus leur pain ets’équipaient en concasseurs), le meunier n’a pas souhaité poursuivrel’activité.

Depuis, le moulin est resté en l’état. Toutefois le cylindre a étédémonté et vendu et le canal de dérivation a été asséché. La seule rouevisible en 1972 n’existe plus.

Monsieur F. Gaudy ajoutait alors «le moulin a une roue à augets (inutilisée) toute en bois de chêne ainsique l’arbre. Toutes les roues doivent être taillées dans du bois sans aubieret fraîchement abattu. Elles doivent être toujours mouillées pour assurerleur conservation ».

Aussi, la roue ne recevant plus l’eau du bief, s’est-elle détériorée au fildes années; seul subsiste l’arbre ou pivot central (photo ci-dessus).

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Le moulin des Fontanes

Le moulin est installé surun canal de dérivationpartant de la rive droitede la Combade, à unealtitude de 341mètres.

Il est mentionné sur lacarte Cassini et lecadastre « Napoléon » (voirci-contre).

L’apparence actuelle dumoulin résulte d’unecomplèterestructurationeffectuée en 1926.

Toutefois, sonexistence est déjàmentionnée dans unprocès-verbal dressé le 27mars 1717 quicontient, un descriptif dumoulin « appelé desFontanes » dont Georges Cluseau est meunier.

L’ensemble y apparaît comme étant en très mauvais état, tant les mursque les boiseries, les toitures et le matériel. On y relève la présence

- de deux meules dont « l’une n’a que quatre doigts d’épaisseur » et« l’autre est à demi usée »,- d’un petit moulin à chanvre et d’un petit moulin à huile,- et « d’une brèche à l’écluse de la grandeur de 18 à 20 pieds ».

Vers 1830, le premier propriétaire inscrit sur la matrice cadastrale, estJean Cluzeau « meunier au moulin des Fontanes ».

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En 1840, il sollicite l’autorisation de construire un moulin à farine sur laCombade à 50 mètres en amont du Pont de Châteauneuf parce que « parsuite de procès de famille, il a été exclu de la propriété du moulin desFontanes par expropriation ». C’est alors Joseph Faucher qui en estpropriétaire.

En 1847 lui succède Pierre Delanne puis en 1851 Isaac Léonet.

Vers 1888, Jean Reineix achète un ensemble aux Fontanescomprenant, parmi d’autres biens, un moulin à farine et un moulin à cidre. A sa mort, en 1921, son fils, Jean Reineix dit Henri, qui travaillait aumoulin comme garçon meunier depuis 1913, devient propriétaire dumoulin et en entreprend la rénovation en 1926.

En 1956, Albert Daude acquiert le moulin. Il cessera son activité enseptembre 1989.

Le moulin est dès le XIXe siècle répertorié en tant que moulin à farineet à cidre. Il a en outre produit de l’huile.

En 1865, il est relevé que la largeur du pertuis au barrage du moulin(qui permet le passage du bois flotté) est de 3,10 m, la chute moyenne dubarrage étant de 1,33 m.

Une enquête réalisée en 1881, note l’existence de

« 3 paires de meules actionnées par des roues horizontales à cuillèresdégageant une force brute de 28 chevaux vapeur dont environ le tiers estréellement utilisé »

En 1911, un pont a été construit sur la Combade afin de faciliter l’accèsau moulin.

En 1926, l’ancien moulin est détruit. A sa place, se dresse un nouveaumoulin, « une minoterie », qui peut traiter des dizaines de quintaux parjour et qui ne sera opérationnelle qu’en 1928 :- les roues à eau sont remplacées par deux turbines,- trois compresseurs à cylindres permettant trois passages différentssuccèdent aux meules en pierre.

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Le moulin des Fontanes il y a une dizaine d’années

Dans un imposant bâtiment rectangulaire, construit en pierres, de 8 mx 12 m, les machines occupent 4 niveaux :

1° le sous-sol avec :- les deux turbines actionnées par deux chutes d’eau, l’une de 2,05 m,l’autre de 2,10 m, qui passent sous le moulin,- le silo d’arrivée des bléssales.

2° le rez-de-chausséeavec :- les trois appareils àcylindres aux rouleaux enfonte (photo ci-contre),

- la mélangeuse de farine,- l’ensachage,- l’accès au silo d’arrivée desblés sales,- une paire de meulesvestige de l’ancien moulin et unbroyeur à marteaux qui laremplacera.

Les 3 appareils à cylindres (Photo « La Montagne » 1991)

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3° le 1er étage avec :- l’appareil de nettoyage des blés,- le silo des blés propres,- les deux chambres à farine d’une capacité de stockage de 75 quintaux,soit 50 pour l’une et 25 pour l’autre.

4° l’étage supérieur avec :- les trois tamis en soie naturelle (voir ci-dessous) ,- la chambre de poussière des blés,- l’extracteur de farine.

Les trois tamis et l’étage supérieur (Photo « La Montagne » - 1991)

Les liaisons entre les différents niveaux sont assurées par descanalisations en pin qui transportent le blé ou la farine dans des chaînes àgodets et par des courroies qui actionnent les engrenages et volantschargés de transmettre l’énergie aux machines.

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Sur un côté de la construction, alimentée par un bras d’eau, une roue àaubes métallique produit l’électricité du moulin lorsque les turbines, tropbruyantes, ne sont pas nécessaires.

La rouemétallique

Cette roue fabriquée artisanalement est venue remplacer dans lesannées 1960 une roue en bois.

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Alors qu’en 1924, le moulin est classé dans la catégorie des « moulinsà façon », sa capacité d’écrasement en 24 heures est de 5 quintaux. En1933 (soit 5 ans après sa transformation) elle passe à 20 quintaux, puisen 1935 à 30 quintaux.

A partir de la seconde moitié du XXe siècle, le rendement théoriquesera de 50 quintaux par 24 heures, le contingentement annuel étant fixé à7678 quintaux de blé.

L’activité du moulin est réalisée :- à 80 % par les cylindres qui traitent les céréales destinées àl’alimentation humaine ; blé, seigle, blé noir ...- et à 20 % par la meule puis le broyeur à marteaux (vers 1966) quiécrasent les céréales utilisées dans l’alimentation du bétail : orge, avoine,seigle, maïs ... opération dite de « mouture à façon », le travail variant enfonction de la production locale.

Dans les années 1960, le meunier travaille le blé fourni par lesproducteurs locaux (le moulin aura jusqu’à 600 clients aux alentours) et enpériode estivale, pour faire la soudure et répondre à des besoins plusimportants, il achète le blé nécessaire à la coopérative. Le procédé semaintient tant que persiste « l’échange ».

Avec cette pratique, le producteur fournit son blé au meunier qui le livreensuite, en farine, au boulanger. Ce dernier sert enfin le producteur enfonction du blé délivré au moulin, étant retenues les marges du meunier etdu boulanger. Ce système impose une comptabilité importante à chaqueintervenant. Il sera abandonné à partir de 1969 et son arrêt marque la finde la clientèle de campagne.

C’est la cessation d’activité de son propriétaire, Albert Daude, enseptembre 1989, et le défaut de repreneur qui marquent la mise enchômage du moulin. Il a gardé toute sa machinerie en état et fait l’objet devisites guidées.

De l’aménagement antérieur à 1926, subsistent un pressoir et la cuveutilisée à la sortie de la râpe, une meule en silex démontée (en plus decelle installée dans le moulin) et une petite cuve (ou mouton) semblable àcelle utilisée dans les moulins à huile.

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Le moulin de Sivergnat

Le plan cadastral« Napoléon »

Le moulin est édifié sur un canal de dérivation partant de la rive droitede la Combade, à une altitude de 326 mètres.

Il est dénommé diversement :- sur le plan cadastral « Napoléon » (voir ci-dessus), il porte le nom de sonpossesseur, « moulin Dutheillet »,- dans un dossier administratif de 1887, il prend l’appellation du villagevoisin situé sur la rive gauche de la Combade, « moulin de Tressingeas »,- il est appelé « chez Ticaud », son propriétaire au début du XXe siècle,- il est parfois désigné sous le vocable de « moulin des prés pourris », després inondables longent la rivière à cet endroit.- il est nommé sur le cadastre actuel « moulin de Sivergnat »(orthographié parfois Sivergnas), du nom du village le plus proche sur larive droite de la Combade.

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Dans son étude de 1972 (« Les moulins dans le sud de la Haute-Vienne »), M. Fernand Gaudy situe la construction ou reconstruction dumoulin de Sivergnat, autrefois de Tressingeas, en 1730.

Le premier propriétaire désigné sur la matrice cadastrale (section A, n°412, lieu-dit « du Theillet ») est Léonard Dutheillet aubergiste à la MaisonNeuve

Vers 1850, Pierre Dutheillet, aubergiste à la Maison Neuve et sansdoute parent du précédent, devient propriétaire du moulin. Le 3 juin 1856, il sollicite du Préfet « l’autorisation de modifier laconsistance du moulin qu’il possède au lieu de Sivergnat ». Il requiert● d’une part le changement de l’emplacement du barrage de prise d’eau :il propose d’élever un nouveau barrage à 100 m en aval de l’ancien quidoit être reconstruit en totalité du fait de son état,● et d’autre part le maintien de son activité de moulin à farine sous lesconditions du règlement d’eau.

En avril 1857, l’ingénieur chargé de l’étude préparatoire donne ladescription suivante du moulin :

« le moulin de Sivergnas est situé sur la rive droite de la Combade entrele Moulin Neuf qui se trouve à environ 2000 m en amont et le moulin deSoumagnas situé à 4000 m environ en aval. Il est établi sur une dérivationdu cours d’eau de 540 m de longueur ouverte en entier dans le terrain deDutheillet. Le canal de fuite est creusé dans le même terrain et rejoint lecours naturel de la Combade à 50 m environ du bâtiment de l’usine ».

Le 9 octobre 1857, le Préfet autorise le maintien en activité du moulinet le déplacement du barrage de prise d’eau au profit de M. Dutheillet.

Les travaux seront exécutés en partie par Louis Peyrat qui acquiert lemoulin vers 1860. Le procès-verbal de recollement des travaux dressé le 6 mai 1861 estsuivi d’un arrêté préfectoral du 1er juin 1861 qui enjoint à Louis Peyratd’établir dans un délai de 3 mois à compter de sa notification :- le ramier nécessaire au flottage des bois,- et la passerelle permettant le passage des voitures chargées sur le

bief du moulin afin de faire communiquer les deux parties du terraincommunal séparées par ce bief.

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A défaut, le propriétaire du moulin s’expose à la sanction suivante : « lamise en chômage du moulin aura lieu immédiatement ».

En 1865, M. Peyrat se voit contraint de porter le pertuis du barrage de2,50 mètres à 3 mètres. En 1881, il possède encore le moulin.

Par contre, en 1885, André Tabaud est propriétaire de l’ensemble.

Les enquêtes, effectuées au début du XXe siècle de 1924 à 1935,citent en qualité de propriétaire : Léonard Ticaud, gendre Tabaud. Il estmeunier depuis 1908.

Par les effets d’un acte de partage en date du 3 juin 1935, Mme AnnaTicaud, veuve en premières noces de Martial Neuvialle et épouse ensecondes noces de Jean Fraisseix, devient propriétaire du moulin jusqu’àson décès le 24 septembre 1965. Toutefois, les relevés cadastraux font état pour 1937 de JeanFraisseix, époux Ticaud, de Buffengeas commune de Linards, et pour1950 de sa femme Mme Jean Fraisseix, veuve, née Ticaud.

En 1881, le moulin est répertorié comme moulin à farine et à cidre. Il ade plus une activité de moulin à huile. Il abrite :

« deux paires de meules et un pressoir actionnés par des roueshorizontales à cuillères »

La force brute de l’installation représente 30 chevaux vapeureffectivement utilisés à hauteur de 30 %.

Les recherches effectuées, en 1972, par M. Fernand Gaudypermettent de mieux cerner le fonctionnement du moulin :

- « une roue à pied surmontée d’un mouton en granit et d’un engrenaged’angle en bois actionnait une râpe à pommes (le tout hors service), lemouton servait à broyer les graines oléagineuses, deux roues à piedactionnaient chacune une meule, une seule roue subsiste (inutilisable)ainsi qu’un conduit en bois amenant l’eau sur la roue. Deux meulesencastrées dans leur beffroi restent à l’étage ainsi que le mécanisme delevage des meules »

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M. Gaudy précise dans une autre publication :

« La roue à pied est surmontée à l’étage par une meule classique enpierre meulière. Beffroi en chêne, ferment (coffre) en hêtre, auge enchêne, trémie en peuplier.

A noter que pour régler l’écartement des meules (écartement qui permetde varier la vitesse de la mouture), il faut soulever la roue, l’arbre et lameule courante. Une vis agit en bout d’un madrier en chêne, ce madriersupporte la crapaudine. C’est le principe du levier.

L’arbre en fer est encastré dans l’arbre en chêne, mais des cales en boissont disposées sous l’arbre en fer. On peut enlever ou diminuer ces calesde façon à raccourcir la longueur de l’arbre bois-fer, ceci afin de rattraperl’usure des meules.

Les meules s’usant de plus en plus, il faut donc descendre, l’ensembletournant de plus en plus bas, mais, on est vite arrêté par le madrier-levier,qui touche le sol de la fosse. Ce dispositif de cales permet d’y remédier »

Vers 1928, une roue à cuillères usagée a dû être remplacée. Unenouvelle roue, ou « roudet » en patois, a été réalisée avec des madriersde hêtre assemblés par des chevilles ou clés ; les cuillères ont étécreusées ensuite dans les madriers à l’aide de tarières et de ciseaux àbois.

A cette époque, les deux meules fonctionnaient. Mais dans les annéesprécédant l’arrêt d’activité, il ne sera utilisé qu’une seule meule.

Réalisées en 1924 et 1933, les enquêtes font ressortir que le moulin aune capacité d’écrasement en 24 heures de 5 quintaux.

En 1935, sa puissance passe à 10 quintaux; il est alors précisé que lemoulin ne fonctionne pas toute l’année.

L’activité du moulin semble avoir progressivement pris fin vers 1950.

Par la suite, le moulin (photo page suivante) a été transformé enmaison d’habitation.

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Le moulin de Sivergnat et la Combade

Il subsiste dans la partie qui accueillait la machinerie du moulin, unengrenage en bois qui actionne une poulie horizontale de 3 mètres delongueur destinée à soulever les meules pour les nettoyer et les« piquer », mais les meules et les mécanismes y afférents ont étéenlevés.

Le mouton en pierre ainsi qu’un pressoir sont entreposés dans unepièce accolée au moulin. La dérivation qui conduit l’eau au moulin et letraverse de part en part est encore visible.

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En bas du schéma, roue à pied en bois de chêne. Pivot et crapaudine enfer. Cette roue est située dans une fosse circulaire maçonnée.

Vitesse de rotation : 60 à 90 tours / minute.A l’étage au dessus se trouve un mouton ou meule à huile. Diamètre de la

cuve 1,85 m. Diamètre de la roue 85 cm.Au-dessus du mouton, vue d’un engrenage d’angle actionnant une râpe àpommes. Cet engrenage est en bois de chêne, les dents en pommier ou

poirier.L’arbre vertical est en chêne, sa section est carrée.

Ainsi la même roue à pied actionnait un moulin à huile et un moulin à cidre.

(Etude de M. Fernand Gaudy - 1972)

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Moulin de Sivergnat - Roue à pied et meule(Etude de M. Fernand Gaudy - 1972)

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

ROZIERS

SAINT GEORGES

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Deux moulins sur le territoire de la commune :

▪ le moulin de Lacour,▪ le moulin de Soumagnas

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Le plus ancien témoignage sur les moulins de Roziers St-Georgesprovient d’un procès-verbal du 27 novembre 1717 retrouvé aux ArchivesDépartementales de la Haute-Vienne :

« … après quoi nous avons été au moulin de Soumagnas où nous avonstrouvé Léonard Paris qui nous a dit être domestique de Jean Maumot meunierdudit moulin, lui ayant fait savoir le sujet de notre transport il nous a conduitsdans ledit moulin, avons remarqué qu’il y a la place de deux meules mais qu’il n’yen qu’une à présent, qu’il y a cependant deux roues dont il y a un des arbrespourris, ledit Paris nous a fait remarquer que la porte est rompue, que les murs etla couverture de paille sont en très mauvais état.

Finalement nous nous sommes portés au moulin de La Cour où nousavons trouvé Léonard Jumellou dit Giraud auquel nous avons aussi fait savoir lesujet de notre transport, nous avons entré dans ledit moulin où nous avons trouvédeux meules et deux roudets, ledit Jumellou nous a fait observer que les mursdes deux côtés de la porte sont éboulés et que l’écluse est en ruine … »

Ce descriptif montre, sans aucun doute possible étant donné la vétustédes lieux, que l’ancienneté de ces moulins est bien antérieure à 1717.

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Un second document « l’état des moulins à farine en activité dans lacommune de Roziers-Masléon » est signé du maire le 13 mars 1809. De ce dernier, il ressort à propos des moulins recensés dans laditecommune, que :

« la qualité des moutures est de trois livres par quintal de seigle et de dixlivres par quintal de blé noir, la production quotidienne étant de trentequintaux de farine de seigle et d’autant de blé noir »

Sur cette reproduction de la page d’assemblage du plan cadastral« Napoléon », remarquons la proximité des deux moulins (environ 500 mà vol d’oiseau) sur la rive droite de la Combade.

Si le moulin de Lacour, situé sur un bief, est très proche du village dumême nom, celui de Soumagnas en est beaucoup plus éloigné. La distance le séparant de Charbonniaud est beaucoup moins grande... mais ce dernier est sur l’autre rive de la Combade !

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Le moulin deLacour

Localisation du moulin deLacour, sur un bief dans une

boucle de la Combade(cadastre « Napoléon » de la

commune de Roziers St-Geoeges)

D’après les matricescadastrales de Roziers St-Georges, le dernier propriétaire fut JeanRomefort jusqu’en 1937. Parmi ses prédécesseurs, nous découvrons lesnoms de Lois Romefort (en 1893), de Jean Bonnefond (en 1866), deMartial Dupuy (en 1846).

Le bief

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Le barrage et son pertuis

Le pertuis était de 3,80 m et la capacité d’écrasement du moulin decinq quintaux métriques par 24 heures.

Une étude de M. Fernand Gaudy de 1972 nous donne des informationsprécieuses sur son fonctionnement. A cette date, les pièces encorevisibles sont les suivantes : les restes d’une des trois meules, les restesd’une bluterie, le mécanisme de levage des meules.

Le moulin deLacour a été démolien 1943 puistransformé enpropriété privée.

Le moulin de Lacouraujourd’hui

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� treuil

� 30 tours de manivellepour un tour de treuil

Treuil en bois à démultiplication pour lever et retourner les meules afin de lesrepiquer ou les réhabiliter.

Le treuil est composé de trois pignons à lanterne et trois pignons à dents, le touten bois dur, hêtre pour les flasques et charme pour les dents.

Le pignon supérieur est monté sur un treuil en bois de chêne. Un câbles’enroulant sur le treuil et passant sur une poulie fixée aux solives au-dessus de

la meule, permettait de lever celle-ci.Le meunier pouvait opérer seul, la démultiplication lui donnant une grande force.

Mais il faut plus de 30 tours de manivelle pour un tour de treuil.Deux madriers verticaux en chêne constituent le bâti.

(Etude et photo de M. Fernand Gaudy - 1972)

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Le moulin de Soumagnas

Outre le procès-verbal de 1717, son histoire connue remonte au coeurdu XIXe siècle, lorsque la mère de l’arrière-grand-père de Martial Reilhac,le dernier propriétaire l’a acheté au « seigneur de Neuvic ». A la suite de ce contrat, durant quatre générations, de père en fils, lafamille Reilhac a fait tourner le moulin de Soumagnas.

D’après les matrices cadastrales, se sont succédés comme meuniers :Denis Latour (enquête de 1838), Martial Reilhac (enquête de 1865),Léonard Reilhac (enquête de 1892), Guillaume Reilhac et Martial Reilhac

Le moulin a cessé définitivement de fonctionner le 1er janvier 1967. Sile moulin existe toujours, c’est aujourd’hui une propriété privée.

Son pertuis était de 2,70 m et sa capacité d’écrasement de deuxquintaux métriques par 24 heures. Sa production était très diversifiée : blénoir, seigle, huile de noix, huile de colza, cidre. Sur le plan technologique, le moulin était actionné par une roue àaubes établie sur un bief, lequel séparait le moulin en deux bâtiments. Dans un bâtiment se trouvaient une meule pour le blé noir, une meulepour le seigle et une troisième meule inachevée. Dans l’autre bâtiment, les deux meules complémentaires du moulin àhuile ainsi qu’un pressoir à cidre.

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Plan cadastral « napoléonien »

En 1972, date de l’étude de M. Fernand Gaudy « Les moulins dans lesud de la Haute-Vienne », les pièces encore visibles sont les suivantes :la roue à aubes montée sur un arbre, le roudet monté à l’autre bout del’arbre, une roue à pied surmontée d’un mouton, une roue à piedsurmontée d’une poulie, des fragments du conduit en bois amenant l’eausur la roue.

La roue à aubes du moulin de Soumagnas (Photo Fenand Gaudy - 1972)

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Roue à aubes à cordon unique, en bois de chêne. Les bras sont fixés sur lespans de l arbre octogone, lui aussi en bois de chêne.

Deux cercles métalliques, visibles sur la photo, sont plaqués à la base des bras,des boulons les maintiennent assemblés.

Vitesse : aux environs de 10 tours / minute

(Etude de M. Fernand Gaudy - 1972)

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

SAINT GILLES

LES FORETS07

Trois moulins sur le territoire de la commune de St-Gilles les Forêts :

Le Bohême au sud, en limite de la commune de Chamberet,Les Buges à l’est, en limite de la commune de Domps,

La Ribeyrie au nord, en limite de la commune de Sussac.

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Le moulin du Bohême

Plan cadastral de 1834.Le moulin (350) possédait uneécluse (348) et un bâtimentannexe (351).On note la présence de maisonsvoisines

Situé à la limite du département de la Corrèze, à une altitude de 508m, sur le ruisseau appelé ruisseau « d’Indiau » (cadastre 1834) etaujourd’hui ruisseau « du Saumont ». Ne figure pas sur la « carte de Cassini », cependant la présenced’habitants au lieu-dit « Le Moulin du Bohème » est attestée par lesregistres paroissiaux de St-Gilles en 1742. Sur le cadastre « Napoléon »(voir ci-dessus) il est appelé « moulin de Bouëme ». 1823, première mention d’un meunier, Jean Dublondet, qui est toujoursmeunier en 1834. 1881, le « tableau de l’utilisation industrielle des cours d’eau » ignore lemoulin du Bohême. Cessation d’activité provisoire ? 1909 le propriétaire Joseph Pradeau est meunier. Il a reconstruit lemoulin avant 1903. Vers 1910, le moulin brûle.

Qu’en reste-t-il ? Pas grand-chose ... Quelques pierres éparses, d’autresen réemploi dans un fournil ...

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Le moulin des Buges

Situé sur la rive gauche de la Combade qui sert de limite cantonale, àune altitude de 435 mètres. Aucun moulin sur la « carte de Cassini » à cet endroit, mais il figure surcadastre « napoléonien » (voir ci-dessous)

Notons la proximité du village de La Borderie (commune de Domps)qui le domine à l’est, à 500 mètres à vol d’oiseau. A la fin du XVIIIe siècle,on trouve trace de plusieurs mariages au « moulin de La Borderie ». Alors La Borderie et Les Buges même moulin ? Très certainementpuisque le village d’Excidioux et les Buges (commune de Domps) sontrattachés à la commune de St-Gilles avant 1834.

1834, première mention du moulin appelé « des Buges » dont lepropriétaire est Léonard Faucher, meunier. 1865, Martial Boucheton est propriétaire. Le pertuis, alors de 2 mètres,est en mauvais état ; il suffit cependant pour le flottage du bois en périoded’eau de pleins bords. Un an plus tard, une ordonnance enjoint au propriétaire.

de porter la largeur du « pas le roi » à 2,50 m et sa profondeur à 0,40 m ;ce « pas le roi » doit être placé au fil de l’eau. Il faut aussi un ramier dansce barrage.

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1881, le moulin des Buges est la propriété de M. Labrune qui succèdeà Léonard Boucheron de Ste-Anne. Il fonctionne 20 heures par jour.

Ses caractéristiques techniques sont alors :- moulin à farine et à cidre- 2 paires de meules de moulin- un pressoir- une roue horizontale à cuillères- force utilisée en chevaux-vapeur : 7 Les meules étaient en pierre blanche, ajus tées,jointes et cerclées, pour une mouture plus fine. El lesn’étaient pas granuleuses comme celles en granit, m aisdes rainures permettaient une évacuation des moutu res

1927, Jean Labrune transforme le moulin à eau fonctionnant au moyende meules, en un moulin à cylindres ; il remet à neuf le matériel et faitconstruire un bâtiment pour installer ce matériel.

1935, M. et Mme Labrune se voient contraints de vendre le moulin àPierre Masseux. La production est alors de 5 quintaux par 24 heures entravail continu.

1956, un partage a lieu entre les héritiers Masseux. Le moulin est alorsen mauvais état. Il possède une remise.

Page 95: Guide de visite des moulins

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1986, le moulin est répertorié par les services de l’inventaire dupatrimoine qui notent le toit à longs pans couvert d’ardoises, le grosoeuvre en moellons de granite, les deux étages carrés et l’étage decomble avec l’historique suivant :

« La construction actuelle, début XXe siècle, a rempl acé in situ unmoulin signalé sur le cadastre de 1834 ; le moulin à farine

accompagné d’un pressoir n’est plus en activité dep uis 1954 »

1989, après le non aboutissement d’un projet de pisciculture, le moulinest racheté à Robert Masseux.

Aujourd’hui, la Combade coule toujours près du moulin (arche dedroite) mais le bief (arche de gauche) est condamné. Si les mécanismesont disparu deux meules subsistent, et le bâtiment, restauré à l’usage demaison d’habitation, reprend vie.

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Le moulin de la Ribeyrie

Situé sur la rive droite du ruisseau de la Ribeyrie, affluent rive gauchede la Combade, près du village du même nom. Il figurait sur le cadastre« napoléonien » (voir ci-dessous).

En aval, sur le même ruisseau à peu de distance, se trouvait le moulinde Picq (commune de Sussac).

Alimenté par une éclusede dérivation avec uneréserve, il fonctionnait avecune roue en bois et 2meules. Le mécanisme desmeules était aussi en bois.

Les restes du barrage sur uncoude du ruisseau et le départde la « levée »

Ce moulin produisait de la farine à pain et de la farine animale.

Page 97: Guide de visite des moulins

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L’arrivée du bief au moulin.L’eau passait sous cette

voûte et un conduit en boisl’amenait ensuite sur la roue

L’activité a cessé après la dernière guerre. Le moulin n’avait pas étémodernisé et demandait beaucoup de réparations : ces 2 raisons sontsans doute les principales causes de cet arrêt.

Le moulin aujourd’hui. Le mur soutenant la « levée » est encore bien visible

L’ancien moulin sert aujourd’hui de garage et on peut encore voirquelques traces du mécanisme.

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

SAINT MEARD08

De nombreux moulins utilisaient les affluents de la Briancequ’ils rejoignent au Pont des Deux-Eaux :

• Trois d’entre eux existaient depuis l'Ancien Régime : ceuxde Ligonat, de Fleurat, du Pont des Deux Eaux.

• Quatre autres ont été construits ou reconstruits au XIX°siècle : les moulins de La Chabassière, de Marantou, duBois et de la Grenouillère

• Les moulins de Fleurat et du Pont des Deux Eaux ontentièrement disparu.

• Il reste quelques ruines de ceux de Marantou et du Bois.• La Chabassière garde quelques traces de son ancienne

fonction.

• Le moulin de Ligonat abrite une scierie, celui de laGrenouillère a fonctionné jusqu'au début du XXI° si ècle.

Guide de visite

Page 100: Guide de visite des moulins

LE MOULIN DE LA CHABASSIERE

C'est en 1671 qu'ontrouve trace duMOULIN DE LACHABASSIERE dansun acte de M° VIDAUD,notaire à Linards ; lemoulin avait longtemps

appartenu à des REYNEIX : le 16 juillet 1671, Gabriel Reyneix étantdécédé, sa veuve Marie CROUZILLAC fait expertiser les lieux parFrançois GACHON, meunier à Ligonat, expert en moulins et charpentes :Le moulin est couvert de tuiles, sous un étang, équipé de deux paires demeules, une à froment, l'autre à seigle, dont les rouages sont fort usés. Lemur du moulin à huile est partiellement écroulé, son « roudet » ne vautrien, la chaudière à chauffer les noix est hors d'usage, de même que le« bouet » servant à presser l'huile (?) ... Quant au « chenaud » (conduitd'amenée) du moulin à froment, il a besoin de refaire ...

De quand date le moulin pour être en si piteux état ? Sans doute du XVI°siècle . Encore ne faut-il pas oublier que les matériaux utilisés sontsouvent médiocres, que les rouages dont il est question sont de bois.

Page 101: Guide de visite des moulins

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Un siècle plus tard ce sont toujours les Reyneix qui sont propriétaires dumoulin, un moulin probablement actif parce que bien situé : sa chausséeporte le chemin qui va de Saint Germain et de Saint Méard àChâteauneuf, et aux gros villages de Jumeau et de La Chabassière.Moulin le plus en amont sur le ruisseau de Ligonat, on peut penser que saclientèle s'étend des Barres à Venouhant, d'Echizadour à Jumeau et auxTuilières.

En 1765, Léonard et Jean du Reyneix, père et fils, cotisent pour 30 livreset 10 sols d'impôt.

En 1773, Gisles DEREYNEIX, et en 1811 Jean DEREYNEIX sontmeuniers. Le moulin de La Chabassière n’est pourtant pas mentionné surla carte de Cassini.

En 1812 le meunier est appelé Léonard REYNEIX. Son frère Jean estégalement meunier, mais au moulin du bourg de Linards.

Le moulin passe dans le patrimoine de la famille MOSNIER-THOUMAS.C'est probablement après 1922 que Ludovic Mosnier-Thoumas fait curerl'étang, réparer la chaussée et les murs de l'écluse ; les trois vannesmotrices et la vanne de vidange sont refaites à neuf ... ce qui sous entendun moulin à trois meules.

Pourtant la mémoire collective ne se souvient que de deux emplacementsde mouture : le premier animé par une roue à aubes mise en place parJacquou Aigueperse, memuisier à Puychat, et dont l'arbre avait étéfaçonné à huit pans dans un tronc de chêne par Adrien Benost, charron àEchizadour, et le deuxième entraîné par une roue horizontale à cuillèresde bois, le « rodet ».

Le moulin moud froment, seigle, blé noir ... concasse les céréalesdestinées au bétail, broie les pommes qui feront le cidre, largementconsommé.

Page 102: Guide de visite des moulins

La vanne d’alimentation de la roue,vue de part et d'autre de la chaussée

Isolé au fond de la vallée, le chemin du moulin n'est pas sur la nuittombée :

Le Courrier du Centre - 25 novembre 1893

CHATEAUNEUF – Attaque nocturne – M. Jean Rigout, 51 ans,domestique à Linards, se rendait au moulin de la Chabassière le 22octobre, vers quatre heures du matin.Arrivé au milieu du bois des Chaussade, un individu, tête nue, vêtu d’unjupon de femme, debout sur le côté droit de la route, l’a sommé des’arrêter et de lui remettre de l’argent. Rigout lui a répondu qu’il n’avaitque trois sous sur lui, et aussitôt l’individu s’est enfoncé dans le bois avantque Rigout ait pu le reconnaître.

Pierre ARNAUD l'Ebourissé, d'une famille de meuniers, y vit avec sesnombreux enfants ; il perdra une petite fille, noyée dans la queue del'étang.

Page 103: Guide de visite des moulins

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Qui racontera la vie des meuniers, à la merci des brouillards et desinondations, du froid humide qui envahit les fonds orientés au reir-lutz,l'ubac, et des dangers de l'eau omniprésente ?Se succéderont au moulin TRENTALAUD et CHOLET, puis EugèneRIVET, des Barres, y entretiendra une activité restreinte.

En mars 1954, le moulin, un petit domaine, une vieille maison, un moulin àmeules, une grange, une porcherie, une cour et un airage, un jardin, després, terres, châtaigneraies et taillis, et un étang de 22,10 ares, est acquispar M et Mme DAIGUEPERSE.Pendant quelques années, deux jours par semaine, le moulin continuerade bruire, puis sera vendu à Harry WEIMER, un américain qui, contrariéde ne pouvoir acquérir l'assiette du chemin rural, le revend. Le moulinpasse de main en main et devient résidence de la famille PIQUET.

La roue restaurée actionne unedynamo et produit du courantcontinu, avant d’être brisée par laglace pendant l’hiver 1985.

L'étang, envasé, n'est plus que le litdu ruisseau, ce ruisseau qui rage endévalant les rochers de ce qui fut sontrop-plein.

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Daniel OTT, qui habite aujourd'hui au Tremblay-en France, mais qui agardé le meilleur souvenir de son enfance passée à Saint Méard, nousdonne son témoignage sur le moulin de La Chabassière :

Gamin, entre 1949 et 1956, je participais à la fabrication du cidre et de lafarine de blé noir. Il y avait trois meules mais deux seulementfonctionnaient, la troisième était hors d'usage (celle de gauche quand onest face à l'étang). M RIVET s'occupait du moulin. La capacité de l'étangne permettait pas un travail important, environ 3 à 4 heures.

L'histoire du moulin me fait revivre de bons souvenirs d'enfance.

Au cours de ma période scolaire à Saint Méard, je passais le matin et lesoir devant l'étang et le moulin. Je franchissais le ruisseau sur un petitpont de bois situé près du déversoir.

La retenue d'eauallait jusque sous lepont de la route deChâteauneuf.

L'étang et le moulinrépondaient

certainement auxbesoins locaux. Onproduisait du cidre,de la farine (blé,seigle, blé noir).

M Jean RIVET géraitl'activité. Il n'habitait pas sur place. Le moulin tournait de temps en temps.

Deux vannes alimentaient le roudet et la roue à aubes.

Le cidre assurait une activité soutenue en octobre et en novembre.L'opération de broyage se réalisait rapidement. Le plus gros travailconsistait à transférer les pommes broyées pers un pressoir, rustique,efficace, à serrage manuel.

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La roue à aubes suscitait beaucoup de curiosité au démarrage. Jeanouvrait en grand la vanne d'alimentation en eau. Le jet heurtait les aubes.La rotation commençait lentement avec des craquements, desgrincements.

A une vitesse estimée à5/6 tours/minute, Jeanréduisait le débit d'eaupour ne consommer que lestrict nécessaire.L'inertie de l'installationdevait suffire pour moudreles différentes céréales.Parfois, l'utilisationsimultanée des deuxvannes consommait unvolume d'eau supérieur àla capacité de l'étang. Ilfallait donc attendre.

La deuxième prise d’eau, qui alimentait le rodet, fut détruite par un orage.

La troisième vanne devait se situer à gauche (en regardant l'étang) et ellealimentait probablement la mouture de broyage des cerneaux de noix.

Le coût d'exploitation des installations, les contraintes d'usage, laréduction de la demande (l'huile d'arachide arrivait), furent les raisons del'abandon de la majorité des moulins à eau dans les années 1920 -1930.

René Roux – Albert SAGELe Palisson – N°355 – Nov. 2003 – N°357 - Mars 2004

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LES DEUX MOULINS DE LIGONAT

De part et d'autrede la routedépartementale deLimoges àTreignac, au sud duvillage de Ligonat,sur le ruisseau deLa Chabassière.

Quel fut le moulin le plusimportant ?

Celui qui reste en activité,visible de la route, transforméen scierie ?

Ou le moulin MARANTOUdont les ruines révèlent unbâtiment autrement importantque le petit borderage deLigonat et qui comptait troispièces à l'étage ?

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LE MOULIN D’AIGUEPERSE

Le moulin d'AIGUEPERSE est situé sousune curieuse retenue en forme de demi-lune (bien visible sur la photo aérienne),aujourd'hui envasée.

Il existait avant 1783, au moment de laconfection de la carte de Cassini surlaquelle il figure.

En 1817 Léonarde de FOUCAUD, veuveBOUTAUD, et son fils, meuniers, vendent un moulin à Jean CHIARDET,propriétaire au Rouvereau, moyennant 200 F.

En 1896, Léonard GRENIER est meunier.

En 1901, François BOIREAU, âgé de 30 ans, lui a succédé. Il a épouséMarie, la fille de Léonard Sautour, le meunier du moulin Marantou. Elle a21 ans et ils ont déjà deux enfants, Joseph, 4 ans et Henri, 2 ans !François livre à l'aide d'un cheval :

Arrivent, quelques années plus tard, Léonard PEYRAMAURE, originairede La Croisille, et sa femme Anne. Elle a eu l'aîné de ses quatre enfants à17 ans.

Après la Grande Guerre, le moulin qui a été acheté par les DESCOURRIERES, est tenu par Léonard RIVET et son gendre EtienneLEBRAUD.

Le Courrier du Centre - Jeudi 10 août 1905

Dimanche, le cheval de M. Boireau, meunier à Ligonat,commune de Saint-Méard, était arrêté devant la maison de Mmeveuve Jabet, au village de Blanzat.Au moment où on allait déposer un sac dans la voiture, la bêteincommodée par les mouches, partit d’un trait dans la directiondu bourg de Linards, où elle fut bientôt arrivée après avoir semésur sa route le blé qui se trouvait dans la voiture.Elle fut finalement arrêtée par M. Jean Arnaud et M. Denardou.

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C'est dans les années trente qu'arriveront Léonard SARRE dit Mathurin,sa femme Maria et leur fille Germaine.

Le moulin a été acquis par M.Germain DAIGUEPERSE le 14novembre 1945 :Le petit borderage dit « moulinde Ligonat » comprend, selonl'acte de vente, une maisond'habitation construite enpierres, ne comprenant qu'uneseule pièce avec grenier au-dessus, un vieux moulin à eauqui n'a qu'une seule paire demeules ne faisant que leconcassage pour le bétail,sans grange mais avec hangaret étables couverts en paille.

Au moment de l'achat, le moulinest occupé par SARRE Léonarddit Mathurin et sa femme Maria.Ils élèvent une brète et descochons. Outre le concassagedes céréales, le meunier assurela fabrication du cidre.

Le rodet du moulin (rouehorizontale) est mis enmouvement par la chute d'uneretenue alimentée par lesruisseaux de La Chabassière etcelui, plus petit, de Buffengeas.

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Le débit malheureusementest loin d'être régulier, aussisurveille-t-il l'activité de sonconfrère de La Chabassière.Quand celui-ci ferme leruisseau pour remplir sonétang, Ligonat manqued'eau. Mais que LaChabassière se mette àmoudre et le débit duruisseau augmente ...

Une clochette, installée dansla chambre du meunier, miseen branle par le trop plein dela retenue, l'avertit qu'il peutà son tour lancer ses rodets.Peu importait l'heure etl'occupation du moment, iln'était plus temps de dormirmais de chanter: Meunier,dors pas, ton moulin tournebien.

Mais qu'un gros orage survienne, ou que son confrère du moulinMarantou en aval ferme sa vanne (cf. panneau suivant) et le meunier voitsa maison inondée !

Pendant les années de disette, Jean et Germain DAIGUEPERSEproduisirent huile de colza, d’œillette (pavot), de noix et de noisettes pourles paysans de Saint Méard et des communes voisines.Leur pressoir, acquis en 1942, se trouvait en bordure de la route, près deleur atelier de charronnage. Le docteur Touraille (maire de Linards) avaitplaidé leur cause auprès de la préfecture et leur production étaitcontingentée. Leur matériel, arrivé en gare de Linards, avait été acheminéà Ligonat par Pierre LACHAUD qui possédait une paire de bœufs.

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Il ne fallait pas regretter sa peine pour brasser sans arrêt, à températureconstante, les graines ou les fruits. La pâte homogène ainsi obtenue seraitensuite pressée entre des toiles très épaisses faisant fonction de filtre. Onveillait parfois fort tard, mais on récoltait ainsi des dizaines de litres d'unehuile, parfois un peu âpre, mais combien précieuse !

Les DAIGUEPERSE, charrons,développèrent une activité desciage (fabrication de parquet etde lambris, de charpentes, travailà façon ... ) grâce à l'acquisitionde la turbine de la minoterieChaize de Saint Bonnet.Alimentée par la chute de 4,50 mdébitant 350 l/s, elle avait unepuissance de 20 cv.

La scierie qui s'était quelque peu endormie lorsque GermainDAIGUEPERSE prit sa retraite, a été reprise par M Bernard CHABAUD.La retenue du moulin n'étant plus entretenue, la scierie fonctionne à l'aided'un tracteur.

Extrait de l’article de René Roux – Le Palisson – N°359 – Juillet 2004

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LE MOULIN MARANTOU

Il disparaît dans les ronces et les arbres abattus, sur la rive gauche duruisseau, en aval de la scierie actuelle.Avant que la route ne soit construite, il se trouvait sur le chemin deLinards à Saint Méard et La Croisille.Un gué permet encore de franchir le ruisseau, tandis qu'il ne reste que lespiles de la planche réservée aux piétons.

1772 : François GASCHON, meunier, est imposé de 6 livres 18 sols.François donnera le jour à Léonard qui lui-même donne le jour à André,tous meuniers !

Le 10 février 1870 , meurt au moulin Jean SAGE, veuf en secondesnoces de Marianne LAJOUBERT. On sait qu'on meurt jeune dans lesmoulins, souvent humides et privés de soleil ...

Vendredi 24 février 1893 – Courrier du CentreSaint-Méard - On nous écrit :Accident – Vendredi soir, vers huit heures, les sieurs Denis Sautour,propriétaire au bourg de Saint-Méard, et Léonard Sautour, meunier àLigonat, revenaient ensemble de Linards, dans la voiture du premier.Le cheval trottait assez rapidement en descendant au petit pont deLinards quand, tout à coup, un des essieux se rompit et les deuxvoyageurs furent précipités violemment sur la chaussée de la route.Sautour, le meunier, ne s’est fait en tombant que des contusions peusérieuses ; mais son camarade se rappellera longtemps de sa chute.

Les blessures qu’il a à la têtesont si graves qu’un médecin, M.Tarrade, dut être appeléimmédiatement.

Le moulin est alimenté par unlong canal de dérivation en coursd’envasement

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1893 : Voici donc Léonard SAUTOUR meunier. Il vit avec sa femme AnneMALIBAS, fille du meunier de Rebeyrolle à St-Paul ; ils ont deux enfants,François, 10 ans, qu'on appellera MARANTOU et Marie qui se marieraavec François BOIREAU, le meunier de Ligonat (haut), alors qu'elle n'aque 17 ans. (François et Marie iront à Oziers de Saint Vitte dont ilsreconstruiront le moulin). Les meuniers se marient très souvent entre eux,mais leurs rapports n'en semblent pas moins exécrables : rivalitécommerciale ? Utilisation du cours d'eau ? Jalousies ? Jugez-en :

Mardi 14 juin 1910 – Courrier du CentreLINARDS – LES INONDATIONS – Le 25 mai, par suite de l’inondation, lemoulin de Ligonat fut en quelques instants envahi par les eaux, c’est àgrand’peine que le meunier Peyramaude put opérer le sauvetage de safamille.S’étant aperçu que son voisin, le meunier Sautour était cause de tout lemal et qu’il s’était esquivé après avoir fermé et son écluse et le lit de larivière, il s’adressa à la femme de ce dernier, pour lui demander d’ouvrir lepassage des eaux ; mal lui en prit, car il reçut de la vigilante gardienneune maîtresse correction. Le malheureux meunier a porté plainte contreson irascible voisine et la gendarmerie fait son enquête.

En 1911 SautourLéonard est dit« patron propriétaire »du moulin. Il ydemeure encore en1921 avec sa femmeet François. Il est ledernier meunier dumoulin MARANTOUqui aura fonctionnéjusque dans lesannées trente.Il possède peut-être uncheval, plus probablement une mule. (Il faut avoir suivi le chemin qui vadu moulin Marantou à Saint Méard, lorsqu'il était encore praticable, pourcomprendre que la plupart de nos chemins étaient des cheminsmuletiers).

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Le moulin à huile et à farine (Simone BOIREAU, de la Maillerie deLinards, actuelle propriétaire, se souvient d'avoir vu des bons de mouturedans les restes du moulin) effectue également le concassage descéréales pour les paysans d'alentour.

En 1940 le moulin, bien qu'en mauvais état, connut pendant deux ou troisans une seconde vie avec la venue d'un CORNUT, réfugié, fabricant desommiers métalliques.

1944: parce que le moulin est tapi à la lisière du bois de Fleurat etaccessible seulement par un chemin franchissant un ruisseau à gué, desmaquisards s'y installent sans bruit ...

17 juillet 1944 : c'est là que les Allemands établissent un pont provisoire.Ils fouillent naturellement les lieux, trouvent des traces d'occupation, peut-être même des munitions ou des grenades qu'il arrive aux maquisardsd'abandonner là où ils logent ...Le moulin est saccagé et démantelé.

I

l ne reste du mécanisme que des poutres et quelques ferrailles

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Au printemps, iris d’eau et orchidées font encore des ruines du moulinMarantou un site romantique, mais quelque peu dangereux et difficiled’accès … en attendant sa complète disparition.

Extrait de l’article de René Roux – Le Palisson – N°360 – Septembre 2004

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LE MOULIN DU BOIS

Dans le rôle des tailles(impôt sur le revenu) de1789, on trouve deuxmoulins, l'un exploité parJan-Baptiste LAMARQUEet l'autre par LouisREINEIX. Il s'agit des deuxmoulins de La Planche (ditencore de Fleurat) et dumoulin du Bois.

L'existence du moulin est ensuite attestée par l'arpentement du 3 mai1792 et son plan annexe.

A cette époque le moulin du Bois ne comprenait probablement qu'un seulcorps de bâtiment. Il faut attendre le recensement de 1831 pour que lemoulin du Bois soit mentionné comme hameau habité. N'y aurait-il eu iciauparavant qu'un moulin dépourvu d'habitation ? Il est possible aussi quele moulin du Bois ait vu sa population décomptée avec celle du village deLa Chaucherie.

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Dominé par le bois de Fleurat, ses airages souvent envahis d'eauxstagnantes, le moulin apparaissait en 1881 bien peu accueillant:Quand on arrive au moulin du Bois, qu'on vienne de Linards, de LaChaucherie ou de Plantadas, on se trouve au pied du moulin dans uneespèce de ravin dont la ligne de thalweg est inondée. En effet le moulin duBois qui comprend actuellement trois corps de bâtiments d'âge différent,est adossé à la chaussée de l'écluse, laquelle est élevée de 4 m aumoins au-dessus du thalweg. De la chaussé à la ligne du thalweg, il n'y apas plus de 50 m.(Constat des lieux dressé par le juge Louis Dessale, le 4 juillet 1881)

Un MAUMOT est alors meunier. Lorsque Paul NOUALHIER, châtelain deLinards et propriétaire de la métairie de Fleurat, veut interdire le passagedans ses bois, le maire de Saint-Méard rappelle que la suppression duchemin rural n°30, désigné dans le tableau des chem ins dressé en 1859sous la désignation de Chemin de Plantadas à Saint-Méard par le moulindu Bois, ligne de parcours immémoriale pour aller de Plantadas au bourgde Saint-Méard, enclaverait et séquestrerait pour ainsi dire la petite usinedu moulin du Bois.

Constat du juge :Le moulin comprend le corps de bâtiment primitif où se trouve le pressoirà cidre (pelle 1) et un autre corps de bâtiment dont l'un comprend le logisde la famille MAUMOT avec 2 pelles (2 et 3) et des étables à porcs. Il y adeux meules qui paraissent fonctionner activement. On y trouve pour letransport du grain une ânesse et une mule. La maîtresse de maison nousa dit qu'il y avait une petite carriole que nous n'avons pas vue.

En 1896 vivent au moulin Léonard GRENIER, 37 ans, sa femmeCatherine, 35 ans et leurs deux petits garçons Léonard et François.En 1901 leur succèdent Pierre et Anna LANGLADE, auxquels se jointLéonard ARNAUD, dit l'Ebourissé, qui a alors 20 ans.Léonard ARNAUD livrait de la farine du moulin au bourg de Saint-Méardavant 1930.En 1936, Roger GUGOT, enfant, empruntant le chemin qui va du moulin àFleurat, se souvient d'avoir vu l'écluse envaséeEn 1951 Léonard ARNAUD a encore sa jument, Mignonne, mais il estprobable que le moulin , où il habite toujours avec sa femme, est laissé àl'abandon. Il sera le dernier meunier d'un moulin, modernisé en 1954 parsa transformation en minoterie à cylindres.

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Mal desservi, relié au bourg par un chemin muletier, il périclitera.

L'activité du dernier meunier se bornera alors à la fabrication du cidreavec un pressoir mobile.

Il en reste quelques pans de mur, et du long canal d'entrée, profond etlarge, il ne reste que ce que les exploitants forestiers du bois de Fleuratn'ont pas saccagé.

On sauve des petits bâtiments, fours, puits, lavoirs … Dommage quel'aménagement hydraulique du paysage rural qui faisait l'objet de travauxconstants et d'une surveillance pointilleuse n'ait pas mérité autantd'attention.

Extrait de l’article de René Roux – Le Palisson – N°361 – Novembre 2004

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LE MOULIN DE FLEURAT

Comment le promeneur devinerait-il, allant de La Valade à La Chaucherie,qu'il passe au pied de ce qui fut un important moulin, plus important sansdoute que celui, voisin, de La Grenouillère ?

Seule se dresse, comme une croixfichée dans les montants d'unéchafaud, les restes d'une pelle.

Nous ne savons que peu de chosesde ce moulin, appelé à disparaîtreprobablement au milieu du XIX°siècle. En 1753, l'Etat des Fonds deLinards, mentionne décrit un moulinà une meule à seigle sur la rivière deFleurat, dans la paroisse de Saint-Méard. (Il est cité avec les biens deJoseph Sautour, laboureur à Sous-le-Croux, paroisse de Linards.)

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Citons néanmoins quelques meuniers, des familles Reyneix et Lamarguementionnés dans divers documents d'archives :

En 1760, Léonard DEREYNES (ou DE REYNEIX).En 1769, Jean-Baptiste LAMARGUEEn 1796, Martin LAMARGUE

En 1801, Léonard et Anne REYNEIXEn 1810, Martin LAMARGUE ànouveauEn 1812 et 1814, Pierre JABALOT

Le moulin de Fleurat était alimenté par un bief prolongeant en aval celuide Marantou :

Extrait de l’article de René Roux – Le Palisson – N°365 – Septembre 2005

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LE MOULIN DU PONT DES DEUX EAUX

C'était un moulin à seigle, àune paire de meules, situésous l'étang du village du Pontdes Deux Eaux, formé par lebarrage du ruisseau dePlanche-Ferrée, gros desruisseaux de Linards et deLigonat, avec une chaussée

de pierres et de terre.

Il était contigu et sous le même toit couvert de tuiles, à une papeterie quifonctionnait avec les mêmes eaux, en alternance vraisemblablement.

De 1736 à 1762, Jacques et Jean BOURRIQUET, l'oncle et le neveu,exploitent la papeterie pendant que leur neveu et cousin MartialDEBLOIS, époux Bourriquet, exploite le moulin.

En 1770, le moulin à bled est la propriété de Bernard BLANC, gendre deJacques BOURRIQUET dit Jacquillou, et de Anne BRIGAUD. Ils enconfient l'exploitation à Guillaume BRUT en 1771.

Le 12 janvier 1774, ce moulin à une paire de meules à seigle sis sousl'étang de la Papeterie et mouvant de cette eau est vendu au sieur JeanPICQUET, maître de forges au Pont des Deux Eaux.C'est un bâtiment carré couvert à tuiles plates en fort mauvais état,entouré d'airages et courtillages, plus un lopin de pâtural contigu entre lemoulin et l'étang, d'une contenance d'une éminée (12 ares).Le moulin et ses dépendances confrontent par le haut le chemin de la fontdu village.

Le moulin est aussitôt loué à Martial DEBLOIS selon un bail du 30 janvier1774 (reçu par le notaire Chaussade de Linards) portant une renteannuelle emphytéotique de 17 setiers de seigle, 4 quartes de blé noir, 4canets et 4 poulets à porter au 15 août.

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Un nouveau bail est passé aux mêmes conditions avec Guillaume BRUT,le meunier époux de Marguerite DEBLOIS (donc gendre de sonprédécesseur). Le preneur sera tenu de maintenir le moulin « tournant »et de veiller au bon état des murs et du toit, d'acheter les meulesnécessaires que le bailleur fera transporter. Le bailleur garde à sa chargeles impositions royales et la rente foncière directe (droits féodaux). Ilpourra aussi faire moudre gratuitement tous les grains nécessaires àl'usage de sa maison.

En 1780, le meunier demande à son propriétaire le sieur PICQUETl'autorisation d'installer une seconde meule, ce qui lui est accordé, maisne semble pas avoir été fait.

Guillaume BRUT pensa en 1781 pouvoir pêcher l’étang, ce qu'il fit. Mal luien prit ! Il est cité à comparaître devant la juridiction seigneuriale deCurzac le 29 octobre 1781 et condamné à payer le poisson et réparer lespesles (les vannes) endommagées.

En octobre 1782, un violent orage gonfle les eaux et provoque undébordement de l'étang qui emporte la chaussée et dévaste la papeterie.Jean BOURRIQUET le papetier, n'ayant pas les moyens de la remonter,vend l'emplacement et sa masure le 3 avril 1783 pour la somme de 150livres à Guillaume BRUT et son épouse, les meuniers.

Si la papeterie a disparu, le moulin à blé fonctionne encore : il figure sur lacarte de Cassini, et en février 1784 est baptisé en l'église de Saint MéardMartial DEBLOIS, fils de Martial, meunier et de Jeanne FOUCAUD.

L’emplacement de l’ancien étang et du moulin sur le cadastre napoléonien

En 1791 le moulin du Pont des Deux Eaux, appartenant à Jean PICQUET,est loué à Martial DEBLOIS qui possède en propre dans le village unemaison, une grange avec ses airages, un jardin et une dizaine de piècesde terre, prés et bois, d'après le recensement des domaines. En l'an II(1794), Martial DEBLOIS est toujours meunier-fermier.

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Le 18 nivôse de l'an III, Martial DEBLOIS, meunier au moulin du Pont desDeux Eaux, remet au citoyen Léonard PIQUET, maître de forges à laforge du Pont des Deux Eaux, 12 setiers ¾ de seigle, 3 canets et 3poulets, pour la rente du moulin accensé par les auteurs dudit Piquet àceux dudit Deblois par acte du 30 janvier 1774, déduction faite du quart,conformément à la loi.(En effet le propriétaire n'avait plus à sa charge les droits seigneuriaux nila dîme abolis).

Le 19 ventôse an VI (1798), le moulin est vendu au citoyen MARTINOTDU THEIL, fils aîné du citoyen MARTINOT LA VALADE, moyennant lasomme de 448 livres.

Le 18 avril 1812, Léonard MARTINOT DU THEIL, habitant à La Faye deSaint Pardoux (près de Bourganeuf), vend l'étang et le moulin du Pont desDeux Eaux avec ses aisines, moyennant 524 F à Anne FOUCAUD,épouse de Léonard FAYE.

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Mais en 1836, sur le plan cadastral, l'étang a disparu ... et le moulin aussi! Il se trouvait en contrebas de la dernière maison du village, au fond dupré ci-dessus à gauche.

Albert SAGE – Le Palisson – N°351 – Mars 2003 et N° 352 – Mai 2003

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Les ég l ises du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

SURDOUX09

Le moulin de L’AGE

C’est le premier moulin sur La Briance,situé au plus près de sa source

La Briance prend sa source au village de Malassagne dans la commune deSurdoux et rejoint La Vienne à L’Aiguille commune de Bosmie- L’Aiguille

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Sous l’ancien régime, il y avait à Surdoux un prieuré de filles de l’ordredes Bénédictines, dépendant de l’abbaye de la Règle à Limoges, dontl’abbesse nommait les curés affectés à l’église.Il est vraisemblable que le moulin de L’Age dépendait de cette abbessequi en percevait les rentes.

En 1741 Antoine BARDEAU, gendre JUILLE y était meunier.A la Révolution les habitants de Surdoux réclamèrent l’inclusion dumoulin de L’Age dans son territoire. Il ne pouvait y avoir de communessans moulinEn l’an III (1795) les DESCLAUD en sont propriétaires, les JUILLEy sont toujours meuniers-fermiers.En 1801 et 1803 Annet JUILLE est toujours fermier

En 1810 François BARBEAU l’a remplacé.

En 1813 JULIOT ( JUILLE ) frère, achète le moulin à François BARBEAUqui continue d’y travailler.

En 1817 un autre JULIOT, le cadet, dit « Martial » et son gendre LéonardVIROLLE exploite le moulin

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.En 1833 le moulin deL’Age appartient à JeanTAXAIN.

D’après le plan le moulinest composé de deuxcorps de bâtimentsdistants de 150 mètresL’un placé sous étang,l’autre sous une petiteécluse en avalOn peut supposer que lesdeux moulins avaient desusages différents, l’unservant à moudre du bléou du seigle pour la

panification, l’autre des céréales secondaires pour l’alimentation animale.Les moulins ont cessé de fonctionner en 1901.

La maison du meunier

Texte d’après Albert SAGE

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Chaussée éventrée del’ étang

( Photo Albert SAGE )

Les meules écroulées du moulin bas

( Photo Albert SAGE )

La Briance après le moulin

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Les mou l ins du can ton de Châteauneuf - la -Forê t

SUSSAC10

Sept moulins sur le territoire de la commune de Sussac :

Rebeyrolle, Les Cheneaux et Chamont sur la Combade,Picq, Augéras, Barre et Beauvais sur des ruisseaux affluents de

la Combade

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Le moulin de Rebeyrolle

A 423 m d’altitude sur la rive droite de la Combade :

« Un moulin à une meule à seigle et un moulin à huile situé sur le ruisseaude Combade avec une maison pour le logement du meunier sous lemême toit avec une grange et appentis, jardin, couderc et chènevière ytenant au communal de Rebeyrol où nous avons trouvé 6 vaches, 20brebis et 2 cochons, appartenant à Léonard Panteix, exploité par PierreBelou meunier, contenant 27 perches »

(Etat des Fonds de la Paroisse de Sussac , 1753)

� Champs Rebeyrolle �

Ecluse

Reproduction du plan cadastral de 1832

La diversité des noms relevés sur les actes de mariages entre 1767 et1779 laisse supposer que plusieurs familles habitaient au moulin ou que lemeunier employait plusieurs domestiques ou servantes.

1836, 12 personnes vivent au moulin dont 2 meuniers appelés JeanPanteix, l’un âgé de 30 ans, l’autre de 26 ans, et 2 meunières LéonardeLegouteil (29 ans) et Marie Margaraud (50 ans).

1866, Léonard Legouteil est propriétaire du moulin.

1872, Marie Panteix est veuve. Léonard Sirieix est le chef domestiqueet 11 personnes vivent encore au moulin.

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A partir de 1876 et jusqu’en 1887, c’est Léonard Vergne qui estmeunier et en 1886, on trouve encore 9 personnes habitant le moulin.

En 1881 :

- la chute d’eau est de 2,30 m pour une roue horizontale à cuillères,- le volume des eaux motrices 0,55 m

3 / s,

- la force brute 17 CV, la force utilisée de 6 CV soit 33 %,- deux meules écrasent le grain en farine.

Le 18 octobre 1887, Pierre Lepetit et Mme Marie Profit, suite à uneadjudication sur saisie immobilière, deviennent propriétaires. Jusqu’en1911 nous trouvons Pierre Lepetit comme patron meunier et 6 personnesseulement vivent au moulin.

Le 18 octobre 1917 a lieu la vente Lepetit - Gillet :

« moulin à farine à deux paires de meules à moudre le blé et tous autresaccessoires composant une bluterie »

La production a varié, en 1924 on relève 2,5 quintaux.

Les propriétaires se sont succédé :

1919, Louis Gilles, cultivateur propriétaire exploitant et patron meunier,

1926, Paul Gilles et André Jarraud, domestique meunier,1931, François Daudinot, meunier,

1943, Henri Lorne,

1944, Jean Lachenaud époux Roux La Croisille sur Briance.

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Le moulin de Rebeyrolle il y a une dizaine d’années ... aujourd’hui cette façade n’existe plus

Vers 1945 le moulin a cessé de fonctionner en mouture. En 1958, il estaménagé en pisciculture.

Actuellement, les prairies accueillent des bovins et le bâtiment, dont subsisteun mur latéral, est transformé en stabulation.

Page 133: Guide de visite des moulins

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Le moulin de Picq

Situé à 490 md’altitude sur la rivegauche du ruisseaud’Intras, dit aussi deLa Ribeyrie, affluentde la Combade, ilfigure sur le plancadastrai de 1832(voir ci-dessus).

Quelques propriétaires ayant tous des liens de parenté : en 1836,Léonard Lamy, 45 ans, sa femme Léonarde Denizou et plus tardLéonarde Lamy épouse de Léonard Jarraud maçon. Les derniers« exploitants » du moulin, sont Barthout et Catinaud, gendres de LéonardAngleraud lui-même gendre Jarraud.

A partir du recensement de 1872, plus de meunier au moulin de Picq,mais il y a toujours des habitants au village qui porte ce nom.

Le faible débit du ruisseau ne permettait que peu de fonctionnement.D’après l’actuelle propriétaire, ce petit moulin ne produisait que de lafarine panifiable transportée à l’aide d’un cheval capable de suivre lechemin rejoignant la « route » de La Ribeyrie.

Le site a été réaménagé.

Au fond du vallon où coule leruisseau, à l’aplomb des maisonsdu village, existait autrefois unmoulin dont il ne reste quequelques pierres au milieu de lavégétation

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Le moulin des Cheneaux

Il est situé sur la rive gauche de la Combade à 395 m d’altitude.

« Le moulin de Laschenaud a une meule à seigle et une maillerie à unmarteau à fouler les draps situé sur la rivière Combade, avec un jardin etcouderc y tenant un cochon confrontant au pré de G. Bourbonappartenant à Martin Ponchut meunier, ledit moulin lui servant delogement contenant 28 perches »

(Etat des Fonds de la Paroisse de Sussac , 1753)

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les registres paroissiauxnous livrent plusieurs mariages de la famille Ponchut du moulin desCheneaux.

� Nord

Plan cadastral de 1832

En 1836, 6 personnes vivent au moulin. C’est Jean Ribiéras, qui estmeunier avec son épouse Anne Arnaud.

En 1866, le propriétaire est toujours le même mais on le nomme alorsJean Ribière sur un autre document administratif. Un pas le roi de 2,44 mpermettait le flottage du bois effectué jusqu’en 1894.

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Jusqu’en 1876, on retrouve la même famille avec le garçon meunierLéonard Ribiéras fils aîné puis le gendre meunier Léonard Pradet. Cettemême année 1876, il y a encore 6 habitants alors qu’on en a comptéjusqu’à 11 en 1866.

L’adjudication transcrite du 18 février 1882 précise que :

« le moulin a été acquis par M. Mazaudois Joseph suivant jugementd’adjudication prononcée à la barre du tribunal civil de Limoges le 3 août1881 à Mme Ribiéras et Léonard Pradet »

Le 5 mars 1894 le sieur Mazaudois Joseph meunier au moulin desCheneaux

« tentait à obtenir la réunion des eaux du ruisseau de Grigeas à celles duruisseau de la Combade ».

Avant 1903, il y avait un moulin à huile. En 1881 :

● la roue horizontale à cuillères tourne grâce à une chute d’eau de 2,15m,● un bief, long de plus d’un km, allant jusqu’au pont St-Martin, constituaitune réserve d’eau,● le volume des eaux motrices est de 0,68 m

3 / s,

● la force brute de 19 CV, la force utilisée 6 CV soit environ 31 % de forceutilisée,● deux paires de meules écrasent de la farine panifiable et de la farineanimale.

Par la vente du 17 mars 1904, Guillaume Barlet, fermier demeurant àEymoutiers, devient propriétaire du moulin des Cheneaux, mais lerecensement de 1906 précise que le meunier est Louis Bartout.

C’est vers 1911 que le propriétaire Guillaume Barlet est déclaré patronmeunier entouré de 9 personnes dont 2 fils meuniers. Lui succède sur lerecensement de 1921 Léonard Barlet, époux Reineix, cultivateurpropriétaire et patron meunier.

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En 1914, le pressoir à cidre est installé dans le bâtiment près del’eau. En 1926 interviennent de grandes transformations :● la roue en bois d’arbres fruitiers ou de hêtre souvent réparée parLéonard Texier menuisier à Sussac est remplacée par une turbine àcoquilles très puissante,● une paire de meules a été vendue, une autre gardée ; on installe deuxcylindres broyeurs.

En 1927, la minoterie fonctionne avec bluterie, planschister. Un remblaimasque le sous-sol. Pendant la guerre, la minoterie pouvait produired’importantes quantités de farine, elle fonctionnait parfois 24 heures sur24.

En 1947, le meunier est toujours Albert Guillaume Barlet. Sa mortprématurée en 1953 oblige Mme Barlet et sa fille à prendre des gérants.

En 1956, c’est la fin de la minoterie ; des pièces ont été vendues.Cette même année, Melle Barlet épouse Jouffret vend les bâtiments auxEclaireurs de France. Puis des Tchèques, M. et Mme Lass, ont occupé leslieux.

A l’heure actuelle, le moulin est transformé en résidence (photo ci-dessus).

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Le moulin de Beauvais

Il est situé sur la rive droite du ruisseau de Beauvais (appelé aussiruisseau de Murat ou ruisseau du Chedail) à 410 m d’altitude.

�Nord

Plan cadastral de 1832

« un moulin à une meule de seigle appelé de Beauvais avec un petitmauvais jardin et pacage y tenant appartenant au sieur de Ligoure leditmoulin affermé à Léonard Sénisse meunier et contenant vingt-sixperches » (Etat des Fonds de la Paroisse de Sussac

,

1753) De maigres renseignements sur ce moulin qui a peu fonctionné.

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Les recensements nous donnent le nom du meunier.

En 1836 c’est Louis Chapouteau, toujours meunier en 1846, époux deLéonarde Denizou meunière, ayant 5 enfants dont les fils Jean et Josepheux aussi meuniers.

En 1866, c’est François Morange, et sa femme Marie Senisse. Legendre Jean Laleuf est cultivateur. Un domestique âgé de 15 ans,Barthélémy Langlade, sait écrire et compter.

En 1872 vit un ménage : Jean Lamy, sa femme M. Périgaud et leurs 3enfants.

En 1891 on trouve au moulin 4 personnes dont Jean Francillon, et safemme Anne Faucher ménagère.

En 1896, le meunier est Louis Texier, et sa femme Thérèse Mazaudoisest aussi ménagère.

Vers 1907, Louis Barthout venant du moulin des Cheneaux tented’exploiter le moulin. Moulin et maison ont été incendiés en 1913.

Actuellement, c’est une résidence secondaire (photo ci-dessous).

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Le moulin d’Augéras

A 460 m d’altitude, et àenviron 500m au sud- estdu village, le moulind’Augéras figure sur laplan cadastral du 24octobre 1832 (voir ci-contre) sous le n° 940,avec la maison n° 939 etl’étang n° 904 bis.

Il était aussi appelé« moulin de Peliquet ». Des « anciens » rectifient et disent « Peniquet »,nom donné au moulin qui peinait pour moudre : « ô penicave » ! En effet, il ne fonctionnait que 3 mois dans l’année pour écraser duseigle et du blé noir. La roue horizontale tournait grâce à l’eau de l’étangqui fermait le ruisseau de Barre. C’est aujourd’hui, même après la tempêtede 1999, une plantation de sapins.

Sur la matrice cadastrale de 1836, Léonard Titaux, meunier, étaitpropriétaire. D’après les recensements de 1836 et 1846, 12 personnesvivaient au moulin formant sans doute deux ménages : Léonard Titoux(l’orthographe a changé) et sa femme Françoise meunière et JeanBlondet meunier et sa femme Anne Titoux et leurs enfants.

La démolition dumoulin est signalée fin1855.

Sur cet emplacementaujourd’hui envahi par lavégétation, près du ruisseaude Barre, existait avant 1855le moulin d’Augéras

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Le moulin de Barre

Il est situé sur le ruisseau de Barre (en 1832) ou du Mastrichas (en1881) qui se jette dans la Combade, rive gauche. Le vieux moulin était construit sur le talus. Il a été détruit et remplacépar le bâtiment actuel, à 420 m d’altitude, avec maison attenante quin’existe plus.

� Mastrinchas

Levées d’arrosage

Moulin

� Châteauneuf

� SussacD’après le plan cadastral de 1832

En 1836, un jeune meunier de 26 ans Blaise Juittot et 7 personnesvivaient au moulin. En 1872, le propriétaire meunier Jean Francillon, veuf avec 3 enfants,est aidé par son gendre Pierre Devaud et un jeune domestique meunierde 16 ans nommé Gourdy. En 1886 jusqu’en 1891, nous ne trouvons plus que 4 personnes aumoulin : Pierre Devaud, sa femme Marie et leurs 2 enfants.

Le document de 1881 donne les renseignements suivants :

- deux roues à augets,- deux paires de meules,- volume des eaux motrices : 0,06 m

3 / s,

- chute en eaux ordinaires : 1,29 m,- force brute : 1 CV, force utilisée ; 0,70 CV soit un rapport de 70 %.- le moulin fonctionnait 4 heures par jour. L’eau a été déviée dans une levée dite « lève », c’est à dire un remblaiformant digue élevé parallèlement au ruisseau.

Page 141: Guide de visite des moulins

141

Une roue en chêne avait subsisté jusqu’aux malencontreux coups depelleteuse nécessaires à l’aménagement d’un étang surplombant lemoulin.

En 1894, Pierre Chambenègre est meunier, puis en 1937 son filsAndré Léon Chambenègre. Les écrasements de blé en farine ont varié :en 1924 : 3 quintaux puis en 1935 : 16 quintaux.

La guerre de 39-45 n’a laissé que deux mois en 1939 à Marcel Arnauddit Louis, meunier, époux Grimaud à Mastrinchat, pour produire la farinepanifiable. Mobilisé, il n’a pu continuer son activité ; par contre la farineanimale était broyée, son épouse assurant la relève.

Le pressoir à cidre, toujours en place, se trouvait sous un hangarattenant au moulin. Tout a cessé de fonctionner en 1945. Depuis 1951, M.Dumont est propriétaire du bâtiment bien conservé ; il a même fait rénoverles ouvertures à la suite de détériorations malveillantes.

Que reste-t-il ? A l’extérieur, une meule composée de blocs de quartzassemblés par des bandages de fer plat. A l’intérieur, les cylindres et leschaînes à godets.

Le moulin de Barre il y a une dizaine d’années

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Le moulin de Chamont

Nord �

Plan cadastral de 1832

Il est situé sur la rive gauche de la Combade, à 380 m d’altitude. C’estun moulin sous écluse où l’eau est déviée de son lit naturel dans un canalen pente douce.

En 1881,● l’écluse débouche sur une chute de 1,75 m avec un volume des eauxmotrices de 0,80 m

3 / s. Onze heures d’arrosage sont permises.

● le débit de la prise d’eau est de 0,25 m3 / s. La force brute étant de 18

CV, la force utilisée de 6 CV, le rapport est de 33 %.● l’eau dans sa chute entraîne une roue horizontale à cuillères qui faittourner deux paires de meules en silex de 1,50 m de diamètre et de 25 cmd’épaisseur dont on voit, encore, les rayonnages piqués par martelage.

La meule « vive » ou « courante » légèrement concave est percée d’untrou où « œil ». On obtenait :● de la farine panifiable, le mélange froment-seigle nécessitait souventune deuxièmemouture,● et de la farineanimale.

Une des meules del’ancien moulin deChamont toujours

visible

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Le « mouton »

La présence d’un« mouton » de 0,80 m dediamètre sur 50 cmd’épaisseur (photo ci-dessus)atteste de l’utilisation d’un

moulin à huile qui écrasait en roulant sur une cuvette des noix puis ducolza, de l’oeillette.

Le moulin existait déjà au XVIIIe siècle, des actes de mariage relevéssur les registres paroissiaux en témoignent.

De 1836 à 1872, les recensements indiquent un maximum de 12personnes vivant au moulin dont Guillaume Reineix, en 1836, meunier. En1866, Jean Sauviat est propriétaire du moulin. En 1872 FrançoisDegeorges est meunier.

En 1881, 3 ménages soit 19 personnes vivent au moulin dont GeorgesDegeorges (gendre du précédent) et son épouse Anne Degeorges etFrançois Degeorges et son épouse Victoire Péjout. Ces deux dernierscouples ont acquis le moulin le 18 juin 1886.

L’acte de vente Degeorges - Peyclit indique :

« Le 22 mars 1924, Léonard Peyclit né le 3 juin 1880, propriétairecultivateur au village de Manin commune de La Porcherie, époux de MmeJeanne Allamargot, achète un bâtiment en pierre couvert en tuiles etardoises avec son écluse à usage de marche à farine avec deux paires demeules »

En 1924, le bâtiment en mauvais état est démoli, le moulin devient uneminoterie à trois niveaux qui débute le 8 septembre 1925.

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Les transformations ont nécessité d’énormes travaux : il a fallusurélever les bords de l’écluse et creuser en aval pour obtenir une chuted’eau plus importante soit 2,50 m.

Une turbine, dite « noyée » dans une chambre à eau, de 25 CV débite1000 l / s ; le pivot servant de support à l’axe était en cormier, bois trèsdur. Les meules ont été remplacées par deux cylindres cannelés en acier,entraînés par des transmissions de poulies tournant à 250 tours / minuteet de courroies glissant jusqu’à 10 m de longueur.

Le moulin de Chamontvers le milieu du XXesiècle (ancienne photoaimablement prêtée par M.et Mme Peyclit) ...

... et aujourd’hui

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Le sac de froment ou de seigle est hissé à l’étage à l’aide d’une cordemue par un treuil. Le grain est trié, débarrassé des « grains noirs » parl’extracteur, brossé à 1500 t / minute. Les produits sont divisés pargranulométrie et vont vers la bluterie. Les cylindres d’un convertisseurpermettent d’obtenir une farine plus fine. Si la toile en soie servant detamis se perce, la bluterie de sûreté fonctionne.

On obtient pour : 100 kg de froment => 78 kg de farine,100 kg de seigle => 70 kg de farine,100 kg de sarrasin => 50 kg de farine.

La farine était remontée par des courroies à godets. On a pu écraserjusqu’à 30 quintaux par 24 heures.

Le canal d’arrivée d’eau

Naturellement, moulin et maison d’habitation bénéficiaient del’éclairage électrique grâce à une dynamo, un rhéostat d’excitation, untableau en chêne verni, un renvoi pour la commande de la dynamo avecpaliers, chaises, poulies. L’installation comportait 25 lampes à simpleinterrupteur, 3 crémaillères à pignons de commande des vannes.

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Canal d’arrivée d’eau et trop plein

En 1944, Arsène Peyclit, fils de Léonard Peyclit, est déclaré fabricantde cidre. Il apporte des modifications :● une annexe à droite du bâtiment initial a été rajoutée, le pressoir à cidrese trouvait au fond à droite,● il a fallu surélever les planchers et des travaux complexes ont éténécessaires pour obtenir les transmissions par courroies,● un local de stockage a été aménagé.

Vers 1960, Jean Peyclit, fils d’Arsène, abandonne la minoterie pour lafabrication d’aliments pour le bétail. Orge, maïs, blé, tourteaux de soja,granulés avec apport de vitamines sont broyés, mélangés dans desproportions bien définies selon l’animal consommateur.

La tempête de 1971 qui enleva la toiture de l’annexe n’arrêta pas letravail. Grâce à l’intervention rapide des pompiers et à l’aide des voisins,tous les sacs entreposés furent protégés.

En janvier 1997, Jean Peyclit vend le fonds de commerce à OlivierButaud.

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Table des matières

Commune Texte Photographie Page

1 Linards Christian Palvadeau Antoine Gatet 1

2 Châteauneufla Forêt

Eliane VigéBernard Grasdepot

3 La Croisillesur Briance

Eliane VigéEliane Durand

Jacques Durand

4 Masléon Eliane VigéEliane Durand

Jacques Durand

5 Neuvic Entier Christian Millochau

Simone et Jean-Pierre BoulègeEliane et Jacques Durand

6 Roziers SaintGeorges

Remerciements àN. Charbonniaud, Mlle Chouviac, C. Soumagnas

7 Saint Gillesles Forêts

Eliane VigéEliane Durand

Jacques Durand

8 Saint Méard René Roux - Christian Palvadeau

9 Surdoux Eliane VigéEliane Durand

Jacques Durand

Denise Chassard - André Chassard10 Sussac

Remerciements àGisèle Faure, Michèle Laubary, Suzanne Perissé

Société Historique du Canton de Châteauneuf-la-Forê tMairie de Châteauneuf - 8 place du 8 mai 1945

87130 Châteauneuf-la-ForêtSite Internet : http://canton-chateauneuf.ifrance.com

Page 148: Guide de visite des moulins

P lu s d ’i n f o s

Plus d’informations sur l’histoire du canton de Châteauneuf laForêt :Commandez les fascicules de la Société Historique et retrouvez-nous sur le Net.

1 Le presbytère de Linards, 1668 - 19132 Linards, Sautour, Le Duveix, documents d’archives du XIII° au XIX° siècles.3 Les routes de Linards, 1788 - 19134 Découvertes archéologiques à Linards5 L’insurrection de Linards, 6 décembre 18516 L’impôt de 1789, taille, rentes et dîmes à Linards7 Le village et prieuré du Duveix de 1100 à 19148 Essai de chronologie et de toponymie9 Les archives notariales de Linards, 1767-178910 Les bâtiments publics de Linards Vol.I11 Les bâtiments publics de Linards Vol. II12 Seigneur et tenanciers de Meyrat auxXVII° XVIIIsiècles13 La Révolution et ses conséquences à Linards,1789 - 185114 Les possessions ecclésiastiques à Linards15 La vie quotidienne au XVIII° s. d'après lesinventaires du notaire de Linards16 La commune de Linards d'après les plans féodauxdu XVIII° siècle17 Terre et société à Linards d'après l'état des fondsde 1753, et microtoponymie18 Faits divers et société à Linards de 1848 à 191419 Vie et personnel politique à Linards au XIX°s.20 Rythmes démographiques à Linards, 1739-178921 Le régime féodal à Linards de 1354 à 178922 Les linardais devant la justice au XIX° siècle23 Rythmes démographiques à Linards, 1793 1892

1 L’église de Châteauneuf ou «les péripéties d’une construction »2-Le quartier de Ste Marie la Claire3-Recherche sur les origines d’une légende «St Antoine de Padoue aurait eu une vision de l’Enfant Jésus au château de Châteuneuf la forêt »4-Clin d’œil 1ère partie : l’état des villages de la commune de Châteauneuf la forêt il y a 160 ans.5-Clin d’œil 2ème partie : l’état du bourg de Châteauneuf la forêt il y a 160 ans.6-Firmin et Amédée TARRADE et les élections législatives de 1889 à 1928.7-La Combade (1ère partie).8-La Combade (2ème partie).9-Tramways et ligne 4 (1ère partie)10-Recueil et essai de traduction des mots et expressions en patois de Châteauneuf et des environs.11-Tramways et ligne 4 (2ème partie).12-Concentré d’articles «30 ans de la vie deChâteauneuf la forêt à travers la presse locale de 1852 à 1883.13-Clin d’œil sur les dix communes du Canton de Châteauneuf la forêt.

Guide de visite : Les fontaines à dévotion du cantonde Châteauneuf-la-Forêt

Société Historique du Canton de Châteauneuf-la-Forê tMairie de Châteauneuf - 8 place du 8 mai 1945

87130 Châteauneuf-la-ForêtSite Internet : http://canton-chateauneuf.ifrance.com

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Découvrez les guides de visites dans les églises du canton

Les fontaines à dévotion

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Les moulins à eau

Les puits

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