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De la pâte de bois au fil de viscose Une aventure industrielle et humaine G U I D E D E V I S I T E

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De la pâte de bois au fil de viscose

Une aventure industrielle et humaine

G U I D E D E V I S I T E

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U N P E U D ’ H I S T O I R E

1989Le comte Hilaire de Chardonnet (1839-1924), inventeur du procédé de soie artifi cielle.

La Société Nationale de la Viscose ouvre ses portes.

Échirolles est alors une commune rurale de 800 habitants.

La direction va recruter à l’étranger une grande partie du personnel.

Plus de cinquante nationalités cohabitent dans la cité de la Viscose.

Partenaires de tous les jours, ces travailleurs affrontent les rudes

conditions de l’usine et se retrouvent le dimanche autour des stades.

La maison du directeur est l’actuel Musée Géo-Charles à Échirolles.

L’usine fonctionne sur le modèle paternaliste.

Le 2 mars très exactement, l’ultime fil de viscose sort des métiers de l’usine

de Grenoble. C’est la dernière filature de soie artificielle dans la région Rhône-Alpes,

berceau de cette invention à la fin du XIXe siècle.

La cheminée de la chaufferie, symbole de l’usine est détruite en 1991.

Dès sa fermeture, un ancien employé pense à la sauvegarde de cette mémoire ouvrière

par la création d’un Musée qui se réalise avec la collaboration de la Ville d’Échirolles,

de Rhône-Poulenc Textile, du Musée dauphinois

et des viscosiers. Il est inauguré en juillet

1927 ...

1992

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R E Z - D E - C H A U S S É E

SALLE 1

La pointeuse manuelle Elle fonctionne dans chaque atelier pour contrôler les entrées et sorties du personnel (1927-1989).

L’invention de la soie artifi cielle En 1884, dans le nord de l’Isère, le comte Hilaire de Char-donnet réalise artifi ciellement le premier fi l textile au monde, imitant le fi l de soie. D’autres procédés sont mis au point (à partir de pâte de bois), dont la viscose qui connaîtra un essor industriel très important.

1 La matière première : la pâte de bois Importées des pays scandinaves et du Nord canadien, les feuilles de pâte de bois arrivent par train sous forme de balles de 200 kg.

2 La gaufreuse Elle sert à perforer les feuilles de pâte de bois pour une meilleure pénétration de la soude caustique.

3 La presse trempeuse À L’EXTERIEUR DU MUSÉE

L’atelier se compose de 20 presses trempeuses. Les feuilles sont plongées dans la soude puis essorées à l’aide de la presse actionnée par la pompe hydraulique. Cette opération dure 40 minutes.

4 Le chariot Il sert au transport et au pesage des feuilles de pâte de bois après leur passage dans la soude.

5 La broyeuse-déchiqueteuse 12 déchiqueteuses sont disposées de chaque côté de l’atelier. Les feuilles sont déchiquetées par des couteaux en forme de S et aux arêtes dentées. Il en ressort un mélange fl oconneux appelé alcali cellulose.

6 La sulfuration Dans la baratte, se mélangent l’alcali cellulose et le sulfure de carbone. On obtient le xanthate de cellulose auquel on ajoute de l’eau sodée afi n d’obtenir le ”miel“ viscose.

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7 La cave viscose Le miel obtenu rentre en cave de mûrissement. La viscose se bonifi e pendant 24 heures à une température constante de 20°C.

8 Les fi ltres-presses À L’EXTERIEUR, DU CÔTÉ DE L’ENTRÉE DU MUSÉE

Le passage dans les fi ltres-presses permet d’obtenir un liquide homogène avant l’opération de fi lature. La viscose se dégaze dans des cuves sous vide. 30 fi ltres-presses et 7 dégazeurs composent cet atelier.

9 La fi lature : “le cœur de l’usine” 128 métiers à fi ler où s’effectue la 3e opération chimique, la coagulation de la viscose liquide dans de l’acide sulfurique. Le fi l descend par l’entonnoir dans le pot de fi lature qui tourne à 6000 tours/minute. La force centrifuge plaque le fi l contre les parois de la turbine et il se forme un enroulement homogène appelé “gâteau“.

10 L’ouvrier fi leur Il veille au passage de la viscose de l’état liquide à l’état solide. Il porte une tenue de sécurité pour se protéger de l’acide. Son équipement permet d’effec-tuer des tâches spécifi ques comme le dépotage du gâteau, l’entonnage du fi l.

La relève du fi l : extrait d’un fi lm réalisé en 1986 par Mirage Vidéo, durée 2 mn.

Le lavage Les gâteaux sont placés dans la machine à laver. Le lavage dure 30 heures environ et enchaîne les opérations de désulfuration, de blanchiment et d’essorage. Les gâteaux sont ensuite séchés dans des fours pendant 24 heures, puis stockés 7 jours dans la chambre de reprise, dans des caissettes ajourées afi n de laisser passer l’air. À partir de 1984, un nouveau mode de lavage est mis en place. Toutes les opérations précédentes s’effectuent en 2 jours au lieu de 10.

8 98

CAVEDE MÛRISSEMENT

7 10

SALLE 2

COULOIR DE L’ÉNERGIEÀ ce stade, la viscose doit être en perpétuel mouvement et maintenue à tempéra-ture constante. Une gigantesque centrale thermique produit de l’énergie à toute l’usine qui tourne à feu continu. Le compresseur Quiri produit le froid nécessaire à la régulation des températures. Un enchevêtrement de canalisations transporte la viscose, la vapeur, l’eau, la soude, l’acide. Le tableau électrique permet de piloter les convecteurs qui transforment le courant alternatif de 50 à 100 hertz afi n de faire tourner les pots de fi lature à 6000 tours/mn.

R E Z - D E - C H A U S S É E

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R E Z - D E - C H A U S S É E

Les opérations de fi nissage

11 La presse à gâteaux Les gâteaux sont pressés et livrés chez les mouliniers qui retordent le fi l pour lui donner la torsion voulue. À partir des années 50, l’usine s’équipe de machines afi n d’effectuer cette opération de torsion.

12 Le continu à retordre 67 continus à retordre portent 240 positions chacun. Le fi l ainsi retordu est plus solide. Il s’enroule sur un support appelé “cop”. Un tissu de satin est réalisé avec des fi ls peu retordus alors que le crêpe nécessite de fortes torsions.

L’ourdissage et l’encollage Cette opération d’ourdissage a pour but de réunir 700 à 800 fi ls sur une seule bobine selon la largeur de tissu à réaliser. Les bobines ourdies sont réunies et passées dans un bain de colle afi n de réaliser une nouvelle nappe destinée au tissage.

13 Le bobinoir Il assure aux enroulements une présentation fi able et pratique pour la commercialisation. Un cône est constitué de trois cops ou trois gâteaux en moyenne, soit 3 kg.

Les contrôles

14 Le tableau de repérage Des bouchons de différentes couleurs permettent de repérer les diverses qualités de fi ls fabriqués. On tient compte du nombre de brin (chiffre du bas) et de la grosseur du fi l en décitex (chiffre du haut).

Le comptage des brins L’opération est réalisée par des femmes. Elle consiste à frotter un cylindre en plastique noir pour produire de l’électricité statique. Le fi l de la bobine éclate en se collant à la paroi et on peut ainsi compter les brins.

15 Le triage Chaque bobine est examinée. La lampe de Wood sert à détecter les anomalies de lavage. Les bobines sont enveloppées dans du papier mousseline, placées dans des cartons qui sont expédiés chez les tisseurs.

SALLE 3

alors que le crêpe nécessite de fortes torsions.

dans des cartons qui sont expédiés chez les tisseurs.

soit 3 kg.

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P R E M I E R É T A G E

16

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16 La tricoteuse Elle tricote un échantillon appelé “chaussette” avec du fi l prélevé sur chaque bobine. Ces “chaussettes” passent dans un bain de bleu révélateur qui permet de déceler une mauvaise teinture.

17 Le laboratoire des contrôles La sérimétrie mesure toutes les données physiques du fi l : le titre, la torsion, son allongement et sa résistance, sa structure moléculaire, la dureté des enroulements, la teinture.

Le premier étage retrace également l’histoire des viscosiers, leur travail, la cité, les grèves, les loisirs et le sport, la Résistance et la Libération.La visite s’achève avec un documentaire racontant la vie sociale des viscosiers, Les jardins de la Viscose, fi lm de 20 minutes produit et réalisé par André Lechevallier, à partir d’une idée de l’OPAQ et de l’association Naviscose. Il retrace 60 ans d’aventure industrielle, sociale et urbaine qui ont marqué la ville d’Échirolles et plus largement l’agglomération grenobloise des années 20 aux années 80.

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Le Musée de la Viscose est géré par le Centre du graphisme

Le musée est ouvert du lundi au vendredi de 14h à 17h,le premier week-end du mois de 14h à 18h

avec une pause-café (visite guidée le dimanche à 16h)

Visites guidées gratuites pour les groupes, sur rendez-vous

Musée de la Viscose 27 rue du Tremblay – 38 130 Échirolles

Tél : 04 76 33 08 28 – fax : 04 76 33 07 [email protected]

L’atelier de fi nissage - 1936

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