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Gravure intitulée « Le vote ou le fusil » de Bosredon et datée de 1848. Légende : « Ca c’est
pour l’ennemi du dehors ; pour le dedans voici comment l’on combat loyalement l’adversaire. »
« [Le recours à la démocratie directe consacrerait] l’autorité de
l’ignorance sur l’instruction, des préjugés sur les vérités nouvelles, de l’esprit de
routine sur l’esprit de progrès, des ténèbres sur la lumière ».
Déclaration de Louis Blanc à l’occasion des débats sur l’adoption du suffrage
universel masculin en 1848, cité dans L’Histoire, n° 444, 2018.
C 1.1 & C 1.2 CONNAITRE & CONTEXTUALISER La révolution à l’épreuve du suffrage universel (masculin)
Questions
Document °1 – Qu’espère le Gouvernement provisoire de la IInde
République en
adoptant le suffrage universel masculin ?
Document °2 – Pourquoi certains républicains, comme Louis Blanc, émettent-ils
des réserves ? Que craignent-ils ?
Composition de l’Assemblée nationale après les élections du 26 avril 1848.
Républicains radicaux et socialistes, proche des révolutionnaires de
février
Républicains modérés
Monarchistes
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Questions
Document °3 & 4 – Que nous apprennent les
résultats des élections législatives du 26 avril
1848 ?
Document 5 – Qu’advient-il en 1850 du suffrage
universel (masculin) ?
« Le suffrage universel n’avait pas la vertu magique que lui avaient
prêtée les républicains de vieille souche. Ceux-ci voyaient dans l’ensemble de la
France, du moins dans la majorité des Français, des citoyens ayant les mêmes
intérêts […] Tel était leur culte du peuple. Mais au lieu de leur peuple imaginaire,
les élections révélèrent le peuple réel »
Karl Marx, Les luttes de classe en France, 1848.
Le 31 mai 1850, une nouvelle loi électorale est adoptée : pour pouvoir voter, il faut désormais payer un loyer, être installé depuis 3
ans dans sa commune et ne jamais avoir été condamné. Le corps électoral passe de 9 à 6 millions d’électeurs.
« Je ne me m’étais pas converti […] au suffrage universel. Maintenant, savez-vous qui nous avons exclu ? Nous avons exclu […] cette classe
d’hommes dont on ne peut saisir le domicile nulle part, c’est cette classe qu’on a déjà nommée, celle des vagabonds. Il y a une quantité de
ces vagabonds qui ont des salaires considérables ; d’autres qui, par des moyens illicites, gagnent suffisamment pour avoir un domicile, qui
n’en veulent pas avoir. Ce sont ces hommes qui furent non pas le fond mais la partie dangereuse des grandes populations agglomérées ;
ce sont ces hommes qui méritent ce titre, l’un des plus flétris de l’histoire, entendez-vous, le titre de multitude. […] la multitude, la vile
multitude qui a perdu toutes les républiques.
Discours d’Adolphe Tiers à l’Assemblée nationale, 1850.
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