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Gouverner 3.0-------------------------------------------

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> État d'exception> Ennemi intérieur> Profilage en Belgique

Du 18 au 24.11.17Bruxelles

LES SEMAINES DU STEKI - 1ère édition - Novembre 2017

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WEEK-END DE SÉMINAIRE À L’ERG87 rue du Page, 1050 Bruxelles

18 > Gouverner le risque,normaliser l’exception

19 > Construction d’un ennemi intérieur

SEMAINE DE RÉFLEXION AU STEKI4&6 rue Defnet, 1060 Bruxelles

Brunchs-ateliers, discussions,conférences, écoutes radio+ concerts

« FACE À CET ARSENAL DÉPLOYÉ PAR LES GOUVERNEMENTS, ON ENTEND SOUVENT DÉNONCER

LE DANGER QUI GUETTE SI CES MOYENS DE CONTRÔLE, DE COERCITION ET DE RÉPRESSION

VENAIENT À TOMBER ENTRE LES MAINS D’UN «RÉGIME MOINS DÉMOCRATIQUE».MAIS QU’EST-CE QU’UN RÉGIME «MOINS DÉMOCRATIQUE»,

SINON CELUI QUI SE DOTE D’UN TEL ARSENAL ? »

« Le monde va très mal », voilà sansdoute l'une des certitudes les mieuxpartagées de ces dernières décennies.

La sensation est vieille et familière :la « crise », la plupart d'entre noussommes nés dedans. Pour autant, leslois, mesures et dispositifs de contrôleapparus dernièrement nous laissent unsentiment d’accélération inédit. Dé-portations administratives, rafles etperquisitions massives, mises à l’isole-ment systématique en détentionpréventive, déchéance de nationalité… ;la liste est longue et donne le ton del’époque.

C’est au nom de la lutte contre leterrorisme et le radicalisme que cettebatterie de mesures d’exceptions, im-pensables il y a quelques décennies, sejustifie, s’impose et se naturalise.

Sous nos yeux, les discours et lesméthodes de gouvernement des Étatsde droit mutent rapidement. Lesprocédés traditionnels, hérités des ac-cords conclus suite au traumatisme dela seconde Guerre Mondiale, s’agencent,ou se confrontent, avec de nouvellespratiques.

Quelles sont les logiques quiautorisent un chef d’État occidental àordonner sans mandat judiciaire, ethors contexte de guerre ouverte, l’ex-écution préventive d’individus en de-hors de son territoire national ?Comment agissent les algorithmes, quiprofilent tant les fraudeurs sociaux queles cibles des drones tueurs, sur lesma-nières d’administrer les populationset de penser le conflit ?

LÉGISLATIONS D'EXCEPTION, CONSTRUCTION

D'UN ENNEMI INTÉRIEUR ET PROFILAGE : cesont ces trois opérations qu’il noussemble essentiel de discuter ensemblepour saisir quelles sont, aujourd'hui enBelgique, les stratégies et les instru-ments utilisés pour gouverner.

L'époque est à « l'anticipation desrisques », au « profilage » et à « l'ef-ficacité préventive », dans la médecinecomme à l'usine, en passant par les poli-tiques pénales et migratoires, jusqu'auxrégimes de détention des prisonniers.L’expansion de ces méthodes issues de lasphère de la production manifeste l’em-prise de la rationalité économique surtous les champs du social.

S'appuyant sur d'anciennes ou denouvelles techniques, et opéré par unexpert psychiatre, un assistant du CPAS,ou un algorithme, le profilage est aucentre de ce nouveau gouvernement durisque. L’avènement du «Big Data» et lesnouvelles capacités de traitement desdonnées provoquent un saut qualitatif etquanti-tatif des applications de cetteforme d’évaluation anticipative des com-portements. Les usages se multiplient ets’affinent : optimiser le ciblage publi-citaire, personnaliser les polices d'assur-ance et le programme de coaching del'internaute, ou encore repérer auto-matiquement le comportement suspectd'un voyageur.

En matière de sécurité intérieure,le profilage marque le passage d'une af-faire de police et de justice pénale à lagestion des risques sociaux. Détecter lessignes de déviances, prévenir plutôt quepunir les actes, circonscrire les zones etles profils à risque, etc.

Le risque ne s'affronte pas, dit-on,il se gère. Mais pour les cibles désignées,qui ne manquent jamais de s'élargir, leur« gestion » se vit sous la forme de l'Ex-ception : brutalité et arbitraire, adminis-tratifs comme policiers, sont la règle.Quant au reste de la population, dansune ambiance de soupçon généralisé, ellefait l'objet d'un véritable chantage moralqui la somme de rallier, sans en discuterles termes et le contenu, la lutte contre leterroriste et, par extension, le radicalisé,puis l'étranger.

La réflexion sur le fonctionnementde ces logiques et leurs applications enBelgique sera introduite par différentsintervenants pendant le séminaire duweek-end, et prolongée tout au long dela semaine par des conférences, desateliers, des écoutes radio et des discus-sions.

GOUVERNER LE RISQUE,NORMALISER L’EXCEPTION

Le discours de la lutte contre leterrorisme justifie la transformation ac-célérée de la Justice et de ses rapportsavec le pouvoir exécutif. Le modèle deréduction des risques s'applique à tousles stades de la procédure pénale : util-isation élargie des outils de surveillanceet d’infiltration, perquisitions brutales etsans mandat, condamnation des inten-tions plus que des actes, et régimed’isolement systématique pour les per-sonnes visées par une procédure anti-terroriste.

Le secteur social lui-même estsommé de participer au travail de ren-seignement avec la levée du secret pro-fessionnel et la formation des travailleursdes secteurs psycho-social, associatif etéducatif à la détection et à la délation deprofils « radicaux ».

Dans un même mouvement, legouvernement et son administrations'arrogent de plus en plus de com-pétences au détriment du secteur de laJustice, et surtout au détriment de ladéfense. Il devient de plus en plus évidentque la Justice est une affaire politiqueentre les mains de l'Exécutif.

Cette tendance se retrouve danstoutes les démocraties occidentales, et setraduit aussi dans le renforcement desmesures anti-migratoires.

Sur le vieux continent, celles-cisont alimentées par les politiques desurveillance et de contrôle des frontièresqu’élabore l’Union Européenne. Véritableslaboratoires, c’est là que s’expérimentent,d’abord sur les migrants pour lesétendre ensuite à l’ensemble des voy-ageurs, les dispositifs high-tech dedétection et de prévention des flux in-désirables.

On ne peut vraiment saisir ce queveut dire « gouverner » si on se limite àla prévention et à la répression descomportements. « Gouverner », c’estaussi tenter d'orienter ces derniers, deles produire. Nombreux sont les acteurs,étatiques et — en très grande partie —non étatiques, qui participent à cesopérations : directeurs d’entreprise, ser-vices de gestion du personnel, publi-citaires et professionnels du marketing,etc.

Ceux-ci exploitent les traces lais-sées par les usagers lors de leurs pas-sages dans les filets des GAFA (Google,Apple, Facebook, Amazone) et les nom-breuses autres banques de données. Desalgorithmes paramétrés selon leurs be-soins décomposent les faits et gestes desindividus en une série d’informationséparses puis les recomposent en profilsexploitables.

Samedi 18/11, avec Antoinette Rouvroy, Denis Duez, Thomas Assaker, Olivier Stein.

CONSTRUIREL'ENNEMI INTÉRIEUR

Vieille figure commode pour res-serrer les liens d’une société imaginaire,derrière un drapeau national ou autresmythes, « l’ennemi intérieur » désigne lescatégories de population « excéden-taires », les rétifs ou les opposants poli-tiques de chaque époque qu’il s’agit deneutraliser.

L’exacerbation des affects racisteset islamophobes suite aux attentats de2001 réactive avec force cette construc-tion. Hier juifs, ou communistes, ce sontaujourd’hui principalement les Arabes, lesMusulmans et les réfugiés qui sont visés,entre autres à travers les notions de« terroriste » et de « radicalisé ».

Ces catégorisations éminemmentpolitiques sont de fausses évidences op-portunes. Des indicateurs souvent aussivagues que l’appréciation du degré deconservatisme d’un culte, le code vesti-mentaire, le faciès, ou encore la fréquen-tation d’un club de boxe suffisent à établirle soupçon d’appartenance à un groupeterroriste.

La notion de « radicalisation » est encoreplus nébuleuse et n’est pas sans rappelerle vieux concept de « dangerosité so-ciale » du début du XXème siècle. Ils’agissait déjà alors pour une série d’ex-perts auto-proclamés de défendre la so-ciété non pas des criminels mais descriminels potentiels, c’est-à-dire desdéviants issus des classes considérées in-férieures.

Nouvelle époque, nouveaux ex-perts, nouvelles menaces pour la société :on ne préconise plus de mettre prévent-ivement à l’écart et de soigner les vag-abonds, les alcooliques, et les maladesmentaux - encore que… - mais dedétecter, prévenir ou guérir la « radical-isation ». Celle-ci est construite commeune nouvelle pathologie dont lessymptômes varient opportunément selonles experts convoqués, allant jusqu’à ladéceler dans la simple dimension critiquedu discours des personnes suspectées, oudans un changement de régime ali-mentaire.

Au final, quand l’accent n’est pasmis sur l’idéologie religieuse, sa définitionest proche de celle d’un « révolution-naire », voire d’un simple « contes-tataire ».

La grossièreté de ces catégorisa-tions pourrait être risible si leurs con-séquences n’étaient pas aussi brutalespour ceux qui les subissent : passage àtabac dans les commissariats, mise àl’isolement systématique en prison, ouencore le retrait du titre de séjour sursimple soupçon de trouble à l’ordre publicpar une administration qui a de moins enmoins de comptes à rendre.

Dimanche 19/11, avec Nadia Fadil, Fayçal Cheffou, Allan Wei, Selma BenKhelifa.

L'OBJECTIF DE CES RENCONTRES EST DE COMPREN-DRE COMMENT FONCTIONNENT CES LOGIQUES,COMMENT ELLES S'ARTICULENT, QUELLES SONT LES

FORCES QUI LES PRODUISENT, LES METTENT EN

OEUVRE OU Y RÉSISTENT, LEURS CONSÉQUENCES

CONCRÈTES SUR LES POPULATIONS ET LES PER-SONNES VISÉES, ET LES MARGES DE MANOEUVRE

QUI EXISTENT POUR LES CONTRER.

ELLES ONT AUSSI POUR AMBITION, TOUT AU LONG

DE LA SEMAINE QUI SUIT LE SÉMINAIRE, DE NOUS

PERMETTRE DE NOUS RENCONTRER AUTOUR DES

ENJEUX QUE SOULÈVENT CES QUESTIONS, DE NOUS

CONFRONTER AUX CONVERGENCES ET DIVERGENCES

DE NOS PERSPECTIVES, ET DE NOUS DONNER DES

MOYENS D’ÊTRE MOINS SEULS ET ISOLÉS FACE AUX

OPÉRATIONS ET AUX DISPOSITIFS DESTINÉS À NOUS

RENDRE PLUS GOUVERNABLES.

SEMINAIREà l'ERG87 rue du Page1050 Bruxelles

14h/Présentation

14h45/THOMAS ASSAKERAvocat à Jus Cogens

15h30/DENIS DUEZ (SOUS RÉSERVE)Chargé de cours en science politique à l’Université Saint-Louisde Bruxelles et directeur de l’Institut d’Études européennes.

Olivier Stein fera le point sur les différenteslégislations anti-terroristes en Belgique, cequ'elles visent et leur application concrète not-amment dans le cadre des procès des Kurdesqu'il connait bien. Plus largement, il aborderales rapports de forces qui se jouent entre laJustice et le gouvernement, et ses représent-ants, et ce que cela change au niveau desdroits de la défense.

Spécialisé dans le droit des étrangers et lesaffaires en anti-terrorisme, Thomas Assakerabordera la situation des détenus étiquetés« terroristes » soumis à des régimes d’isole-ment qui tendent à se normaliser. Il évoquerales luttes menées par les avocats auprès desinstances de l’administration pénitentiaire pouralléger les conditions de détention, et le rôledes commissions de « déradicalisation » dansl’octroi de remises en liberté. Il reviendraégalement sur le rapport du gouvernement àses ressortissants incarcérés à l’étranger pourdes liens qualifiés de « terrorisme ».

Denis Duez abordera la politique de sécuritéintérieure de l'UE à partir des dispositifs decontrôle répartis à ses frontières. Depuis ledébut de la « crise » des réfugiés de 2015 etdes vagues d'attentats en Europe, le retour desmurs, des barbelés et de la surveillance hu-maine aux frontières questionnent les disposi-tifs high-tech des smart borders tels que leprojet PNR (Passenger Name Record), lesréseaux intégrés de caméras à reconnaissancefaciale, les drones, ou les marqueurs bio-métriques.

Le terrain de recherche d'AntoinetteRouvroy ne se limite pas aux politiquessécuritaires. Dans son interventions elleabordera la mise en place d'une nouvellerationalité gouvernementale qui traversedes domaines aussi divers que ceux de lasé-curité, du marketing ou de l'assurance.À partir de ses études sur le développe-ment de nouvelles technologies, en par-ticulier l'algorithmie, il s'agira decomprendre comment fonctionne cettenouvelle manière d'orienter les conduitesdes individus à partir de la détection et del'évaluation anticipative de leur com-portement. Plus largement, il s'agira desaisir quel type d'individus ces dispositifssont en train de créer.

16h/ANTOINETTE ROUVROYDocteur en sciences juridiques de l’Institut UniversitaireEuropéen, chercheuse qualifiée du FNRS au Centre deRecherche en Information, Droit et Société (CRIDS).

14h15/OLIVIER STEINAvocat à Progress Lawyers Network

15h15/ Pause

SAM

18GOUVERNERLE RISQUENORMALISERL'EXCEPTION

16h30/ Questions& discussion ouverte jusque 18h

Nous essaierons de saisir les tensions etcomplémentarités entre la logique écono-mique de gestion du « risque migratoire »visant à garantir une régulation optimaledes flux et les paradigmes politiques desécurité ou de souveraineté.

16h30/ Goûter au Steki

DIM

19CONSTRUIREL'ENNEMIINTÉRIEUR

11h/Présentation

11h15/ALLAN WEIHistorien

Entre 1886 (insurrection ouvrière) et 1914(première guerre totale), le traitement de laquestion sociale par la société libérale setraduit notamment par l'émergence d'unenouvelle doctrine judiciaire et pénitentiaire :la Défense Sociale, élaborée par AdolphePrins, inspecteur général des prisons, profes-seur de droit pénal et recteur de l'ULB.L'émergence de cette doctrine totale est con-temporaine du positivisme scientifique, ellemobilise des sciences nouvelles (anthropolo-gie, criminologie, hygiénisme et eugénisme…)dans une société obsédée par la dégénéres-cence de l'organisme social. La dangerositéest au centre de l'action sociale et pénale etfonde une classification socio-médicale desdéviants issus des classes inférieures.

11h30/NADIA FADILProfesseur à l'IMMRC (Interculturalism, Migration andMinorities Research Centre) de l’Université de Louvain.

« LES POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LA RADICALISA-TION : RETOUR SUR LES ORIGINES D’UN CONCEPTCONTESTÉ »Nadia Fadil évoquera la manière dont a étécons-truit le « problème de la radicalisa-tion ». Elle abordera son application et sagénéralisation en Belgique.

Confondu par la police et les médias avec« l'homme au chapeau » de l'attentat deZaventem, il viendra partager son expéri-ence de l’arbitraire des institutions répres-sives et de l’emballement médiatique suiteaux attentats de Bruxelles. Une foiscatégorisé comme terroriste, malgré lesévidences contraires et le travail d'enquêtequ'il a dû mener avec son avocat pourprouver qu'il n'était pas impliqué, il continueà subir le harcèlement policier.

12h/Pause déjeuner

13h/FAYÇAL CHEFFOUJournaliste militant indépendant

13h30/SELMA BENKHELIFAAvocate à Progress Lawyer Network

Selma Benkhelifa et son cabinet ont lancé unrecours contre ce qu'on appelle la « loi dé-portation ». Celle-ci fait référence à la ré-cente modification de la loi sur l'accès auterritoire pour les étrangers qui autorisedésormais l'administration à retirer le titrede séjour de personnes résidant légalementen Belgique sous simple soupçon de trouble àl'ordre public. Elle reviendra sur l'historiquede cette loi, résurgence de la double peinevotée en 1981, son début d'application au-jourd'hui et le combat en cours pour la faireabroger.

14h/ Questions& discussion ouverte jusque 16h

Elle retracera la trajectoire de cetteproblématique depuis son émergence dansun contexte de sécurité au Pays-Bas audébut du 21ème siècle jusqu'à son adoptionpar le champ scientifique et les services desécurité néerlandais au sein d'un dispositifsécuritaire de « prévention intégrale ». Elleabordera son application et sa généralisa-tion en Belgique.

LASEMAINEau STEKI4&6 rue Defnet1060 Bruxelles

LUN20

19h/NICOLAS HORVATCONFÉRENCE

« Au royaume des caméras, les algorithmessont rois : regard sur les nouveauxoripeaux technologiques de l'ingénierie so-ciale »

En l'espace d'une trentaine d'an-nées, la caméra de surveillance s'est imposéecomme l'une des pièces maîtresses de l'arsenaltechnologique déployé pour conformer les es-paces urbains aux exigences du néolibéralisme: une forme de vie sociale entièrement subor-donnée aux injonctions sécuritaires et inté-gralement dédiée au processus d'accumulation.Remettant au goût du jour les vieux fantasmescybernétiques, les possibilités techni-ques ouvertes par le traitement algorithmiquedes images promettent de prolonger encored'avantage le type de gestion qui se donned'ores et déjà à voir à travers l'em-ploi généralisé de la vidéosurveillance.« Identifier à la volée », « superviser lesflux », « anticiper les risques » ou « détecterautomatiquement les incidents » sont ainsiautant d'ambitions portées par les industri-els et les ingénieurs investis danstoute une série de projets visant à rendre lacaméra « intelligente ». En s'appuyant sur uneenquête consacrée à ces "innovations", cetteintervention se propose d'esquisser quelquespistes de réflexion autour des formes denormativités annoncées par l'utili-sation deces nouveaux dispositifs de supervision et depilotage.

Au Steki

12h/RADIO L'OMBREBRUCH-ATELIER JUSQUE 16H

« Écoutes d'extraits du séminaire,ébauche d'émission »

Session de rattrapage du week-end ettentative de rendre compte de la teneur duséminaire ou d’une question particulièrequi a été abordée par les intervenants.

Au Steki

MAR

2 1MER22

16h/UN TRAITEMENTD'EXCEPTIONÉCOUTE RADIO

Sélection de capsules de Radio RiveWest

Zapping sur la déchéance de nationalité /Extrait d’un témoignage sur Ali Aarrass,belgo-marocain extradé, torturé et incarcéréau Maroc, devenu le symbole du sort réservéaux binationaux / Samira, mère d’une jeunepartie en Syrie et Fayçal, pris pour « l’hommeau chapeau » des attentats de Zaventem,évoquent leur traitement d’exception.

À la Vieille Chéchette

12h/TRACES PAPIERBRUNCH-ATELIER JUSQUE 16H

« Retours sur les interventions du sémi-naire, ébauches de traces »

L’idée est de se ressaisir du contenu de lasemaine à travers cette question : Com-ment dégager une vue et des prises pos-sibles de la situation dépeinte ? Avec laperspective de l’intégrer au livret quireprendra textes, retranscriptions et im-ages susceptibles de rendre compte de lateneur et des enjeux de la semaine.

Au Steki

19h/HANANE EL KHATTOUTICONFÉRENCE

« Les returnees : de l'instruction judiciaireau traitement individualisé en prison »

Hanane El Khattouti exposera quelques-unesde ses observations de plusieurs procèsanti-terroristes, en particulier les plus ré-cents qui concernent les jeunes impliquésdans les départs en zone de combat syrienne.Elle traitera aussi du changement deparadigme pénal et politique auquel nousassistons suite à l'actualisation de lathématique du terrorisme islamiste enEurope. Enfin, objet principal de sa spéciali-sation, Hanane présentera plusieurs pistes deréflexion basées sur ses résultats de recher-che concernant la question du traitementcarcéral des détenus impliqués et condamnésen matière de terrorisme (prison belge fran-cophone).

Au Steki

19h/CE QUE FONT SUR NOSEXISTENCES LES NOU-VELLES PRATIQUES DEPROFILAGEDISCUSSION

Nous partirons d'une présentation dequelques-uns des thèmes développés dans« Théorie du drone » de G. Chamayoupour discuter de ce que font à nos exist-ences et de ce que signifient politiquementles pratiques actuelles de profila-ge, enparticulier quand elles s'appuient sur desbases de données et des algorithmes. Quelrapport entre, d'un côté, la « lutte contrela fraude sociale » en Belgique et, del'autre, des drones volant qui lancent auPakistan des missiles anti-char sur despersonnes non identifiées, parce que leuractivité est associée par des algorithmes àcelle de terroristes?

Au Steki

JEU23

VEN24

16h/L'ANGUILLE (ÉLECTRIQUE)DISCUSSION

« Présentation d'un outil de soutien, destratégie et de riposte juridique. »

Au Steki

Au Steki

19h/QUARTIER SUR TABLE,53mn, 2017ÉCOUTE RADIO

Écoute du documentaire de création radio-phonique réalisé par Despina Matsakis.

Molenbeek 2016. Trois femmes. Mère, fille etgrand-mère. Trois singularités dans le rap-port au divin, au désir de justice, au choixde porter le voile et à ses conséquences.Elles se racontent et racontent aussi lesfrères, les fils, les humiliations, l'arbitraire,l'après-attentats, la peur.Et comment trouver force et dignité.

À la librairie Par Chemins

16h/QUE FAIT LA POLICE ?ÉCOUTE RADIO

Sélection de capsules de RadioRiveWest

Histoires de Soulaymane Jamili Archich,Sabrina et Wassim…, tous morts à Bruxellessuite à des interventions policières ; et duprocès de Moad brutalisé par la police.

À la Vieille Chéchette

18h/PRÉSENTATION DE RADIORIVEWEST

RRW c’est un blog d’écoute de capsules au-dio réalisé par des Molenbeekois et recueil-lant la parole d’habitants. Il est né finnovembre 2015, en riposte à la violente of-fensive policière, politique et médiatique quis’est abattue sur le quartier du VieuxMolenbeek au lendemain des attentats deParis. On évoquera comment ce quartier aété construit comme un territoire ennemi in-térieur, notamment à travers l’application duPlan Canal.

19h30/REPAS& CONCERT DE CLÔTUREÀ la Cheminée

COBALT60 (petits bruits / Liège BE)+ TERRINE (techno experimental indus /Amiens FR)+ FÉLON (trad-noise / Harpe BE)+ CHEVAL SCINTILLANTES (Expérimental/ Cherbourg FR)+ CANCELLLED (non techno rotativebinaire taillée en forme de silex / BE)

+ Toute la semaine, au Steki,ouvert sur les heures duprogramme et parfois au-delà :

Programme complet de la semaine.Infothèque & annexes aux interventions.Petite buvette ou buffet.Espace pour les enfants.

LES SEMAINES THÉMATIQUES DU STEKI

LE STEKI CO-ORGANISERA UNE OU DEUX FOIS PAR AN, DANS ETHORS DE SES MURS, DES SEMAINES THÉMATIQUES. CES SEMAINESSONT PENSÉES AVEC DES COMPLICES DE DIVERS HORIZONS,DIFFÉRENTS À CHAQUE ÉDITION, ET POUR QUI LES ENJEUXÉNONCÉS CONSTITUENT UNE PART DÉTERMINANTE DE LEUR VIE.ELLES SONT UNE TENTATIVE, DEPUIS UNE HYPOTHÈSE POLITIQUE, DENOUS FORCER À PENSER, ET DE DÉPLOYER DES PROBLÉMATIQUESEN INVITANT DES PERSONNES QUI SONT CONCRÈTEMENT EN PRISEAVEC LES QUESTIONS SOULEVÉES, DES CHERCHEURS DE TOUSMILIEUX, EXPERTS ET PROFANES. CHAQUE SEMAINE FERA L’OBJETD’UN TRAVAIL DE PUBLICATION POSTÉRIEUR, LIVRET OU REVUE, SURBASE DES TEXTES ET ENREGISTREMENTS QUI L’AURONT PONCTUÉE.

CETTE ÉDITION EST LA PREMIÈRE. ASSEZ EXPÉRIMENTALE ENTERMES D’ORGANISATION, ELLE FAIT OFFICE D'INTRODUCTION ÀDES ATELIERS QUI PROLONGERONT LES RÉFLEXIONS ABORDÉES ICI.

PROCHAINE ÉDITION : « AUTONOMIE ALIMENTAIRE, AU COEUR DESRUINES DU CAPITALISME. »

Le Steki, 4&6 rue DefnetLa Vieille Chéchette, 2&6 rue du MonténégroLa Librairie Par Chemins, 116 rue Berthelot

LE STEKI4&6 rue Defnet, 1060 Bruxelleswww.lesteki.bepourdireuntruc@lesteki.be