gouvernement du burkina faso – fonds des nations unies pour l
TRANSCRIPT
Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies
pour l’Enfance (UNICEF)
Revue à mi-parcours du programme de Pays 2011 – 2015
Rapport final
Ouagadougou, juin 2013
Liste des acronymes
AGR Activités génératrices de revenus
ANJE Alimentation du nourrisson et du jeune enfant
AME Association des mères éducatrices
AMU Assurance maladie universelle
APE Association des parents d’élèves
ARV Antirétroviral
ASBC Agent de santé à base communautaire
ASC Agent de santé communautaire
ATPC Assainissement total piloté par la communauté
BM Banque mondiale
BMGF Bill and Melinda Gates Foundation
C4D Communication pour le développement
CAP Connaissances, attitudes et pratiques
CCG Cadre de concertation genre
CDMT Cadre des dépenses à moyen terme
CFA Communauté financière africaine
CHR Centre hospitalier régional
CMA Centre médical avec antenne chirurgical
CNCN Conseil National de Concertation en Nutrition
CNLS Conseil national de lutte contre le sida
CNRFP Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme
COGES Comité de gestion
COMFIB Commission des finances et du budget
CONASUR Comité National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation
CPAP Plan d’action du programme pays
CPN Consultation prénatale
CRCN Conseil régional de concertation en nutrition
CREN Centres de récupération et d’éducation nutritionnelle
CSPS Centre de santé et de promotion sociale
DEP Directeur des études et de la planification
DGEP Direction générale de l’économie et de la planification
DGRIEF Direction générale de la recherche, des innovations éducatives et de la formation
DS Districts sanitaires
ECVM Enquête des conditions de vie des ménages
EDS Enquête démographique et de santé
ENIAM Etude nationale sur l'insécurité alimentaire et la malnutrition au Burkina Faso
ENN Enquête nationale de nutrition
ENSP Ecole nationale de santé publique
EQAmE Ecoles de qualité amies des enfants
EU Etats Unis d’Amérique
FCG Fonds commun genre
FMI Fonds Monétaire international
GAPPD Plan d’action mondial pour la lutte contre la pneumonie et la diarrhée
GAR Gestion axée sur les résultats
GARP Global Aids Response Progress reporting
GAVI Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination
GBV Gender based violence / Violences basées sur le genre
HCR Agence des Nations Unies pour les refugiés
HDI Human Development Index
IEC Information, éducation et communication
IMEP Integrated Monitoring and Evaluation Plan / Plan intégré de suivi évaluation
INSD Institut national de la statistique et de la démographie
IR Intermediate Result
MAS Malnutrition aiguë sévère
MASSN Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale
MBB Marginal budgeting for bottlenecks
MCJF Maison communautaire de le jeune fille
MEBA Ministère de l’éducation de base
MEF Ministère de l’économie et des finances
MENA Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation
MESS Ministère des enseignements secondaire et supérieur
MICS Multi-indicator cluster survey
MILDA Moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action
MJE Ministère de la jeunesse et de l’emploi
MoRES Monitoring Results of Equity Systems
MS Ministère de la santé
LSHTM London School of Hygiene & Tropical Medicine
OBCE Organisations à base communautaire d’exécution
OECD Organisation for Economic Cooperation and Development
OMD Objectifs du millénaire pour le développent
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation non gouvernementales
ORE Other Resources - Emergency
ORR Other Regular Resources
OSC Organisation de la société civile
PADS Projet d’appui au développement sanitaire
PAGIRE Plan d'action pour la gestion intégrée des ressources en eau
PASEC Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN
PCIMAS Prise en charge intégrée de la malnutrition aiguë sévère
PCIME Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant
PCR Programme Component Results
PDSEB Programme de développement stratégique de l’éducation de base
PEC Prise en charge
PEP Partnership for Economic Policy
PETS Public Expenditure Tracking Survey
PEV Programme élargi de vaccination
PFE Pratiques familiales essentielles
PIC Plan intégré de communication
PME Partenariat mondial pour l’éducation
PMNCH Projet d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-
juvénile dans les régions sanitaires du Nord et Centre-Nord au Burkina Faso
PN-AEPA Programme national d'approvisionnement en eau potable et assainissement.
PNCOM Politique nationale de communication
PNDS Plan national de développement sanitaire 2011-2020
PNEP Programme national d’éducation parentale
PNG Politique nationale de genre
PNPS Politique nationale de protection sociale
PNSC Politique nationale sur la santé communautaire
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PS/DRH Plan stratégique de développement des ressources humaines
PTF Partenaires techniques et financiers
PTME Prévention de transmission mère enfant du VIH
PVE Programme de vaccination élargi
RAJS Réseau Africain de jeunes pour la santé et le développement
REC Registre électronique de consultation
REPRODEN Réseau des parlementaires pour la protection des droits de l’enfant
RMP Revue à mi-parcours
RR Regular Ressources
SASDE Stratégie africaine pour la survie et le développement de l’enfant
SCADD Stratégie de croissance accélérée et de développent durable
SIPS Système d’informations sur les politiques sectorielles
SNAEF Stratégie nationale pour l’accélération de l’éducation des filles
SN3PH Stratégie nationale de protection et de promotion des personnes handicapées
SNIS Système national d’information sanitaire
SNU Système des Nations Unies
SONU Soins obstétricaux et néonatals d’urgence
SRO Solution de réhydratation orale
SSCP Système de suivi de la pauvreté à base communautaire
SUN Scaling up nutrition
TBS Taux brut de scolarisation
TETU Tri évaluation et traitement des urgences
TIC Technologies de l’information et de la communication
UNDAF Cadre des Nations Unies pour l’Assistance au Développement
UNEG United Nations Evaluation Group
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
USD United States Dollar
VAD Visite à domicile
VIH Virus de l'immunodéficience humaine
VPO Vaccin polio oral
WASH Water, Sanitation and Hygiene
Table des matières
RESUME ................................................................................................................................................................... 6
I.- INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 11
1.1.- Processus, Méthodologie et Limitations de la Revue à Mi-Parcours..................................... 11
1.3.- Limitations .............................................................................................................................................. 12
II.- MISE A JOUR DE L’ANALYSE DE LA SITUATION .................................................................. 13
III - PROGRES, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA MISE EN ŒUVRE DU
PROGRAMME .................................................................................................................................................... 16
3.1.- Aperçu général du programme .......................................................................................................... 16
3.2.- Santé / Nutrition .................................................................................................................................... 23
3.3. – Eau / Assainissement et Hygiène.................................................................................................... 31
3.4. – Education pour tous ............................................................................................................................ 34
3.5. – Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme .............................................. 39
3.6. – Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes ........................... 43
3.7. – Politiques Sociales, Planification, Suivi/Evaluation ................................................................. 46
IV.- ORIENTATIONS STRATEGIQUES 2014 -2015 ........................................................................... 53
V.- CONCLUSION ............................................................................................................................................. 54
ANNEXE-1—CADRE DE RESULTATS ................................................................................................... 55
1.- Santé/Nutrition .......................................................................................................................................... 55
2.- Eau / Assainissement et Hygiène ......................................................................................................... 61
3.- Education pour tous ................................................................................................................................. 65
4.- Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme .................................................... 68
5.-.Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes ................................ 72
6.- Politiques Sociales, Planification, Suivi / Evaluation .................................................................... 77
ANNEXE 2.- TERMES DE REFERENCE DE LA REVUE A MI-PARCOURS........................... 82
ANNEXE 3 – LISTE DES PERSONNES CONSULTEES .................................................................... 96
ANNEXE 4.- LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES ..................................................................... 98
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 6
RESUME
Le Burkina Faso reste confronté à des défis considérables du fait d’une croissance démographique
rapide (+3,1%/an entre 1996 et 2006), avec un taux de fécondité très élevé de 6,2 en 2006 (comparé à
6,8 en 1996), et un faible taux de prévalence de la contraception avec seulement 13% des femmes
ayant accès à la contraception moderne1 et un taux d’analphabétisme chez les femmes de 28.7%. Cette
situation combinée avec la persistance de niveaux élevés de pauvreté, des inégalités socio-
économiques et de la vulnérabilité aux crises et chocs externes impactent sur la situation des enfants
et des femmes burkinabè au niveau de l’offre, la qualité et l’accès aux services sociaux aussi bien
qu’au niveau des ressources consacrées à la survie et au développement des enfants.
Le Burkina Faso a fait des progrès remarquables vers l’atteinte des objectifs du millenium pour le
développement (OMD), plus particulièrement dans l’amélioration de la couverture en eau potable de
la santé maternelle et infantile, la réduction de la malnutrition, la prévalence du VIH, et l’amélioration
de l’accès à l’enseignement primaire. Cependant le pays n’est pas en mesure de réaliser les objectifs
d’éradication de la pauvreté extrême, d’amélioration de l’accès à l’assainissement, de la promotion du
genre et de l’équité, et de la réduction de la mortalité maternelle et mortalité infanto-juvénile.
L’analyse de situation des enfants et des femmes conduite en 2010 a fait ressortir des indicateurs de la
pauvreté dans les secteurs de la survie de l’enfant et du développement de l’enfant. Des axes
stratégiques à prendre en compte pour l’intervention de l’UNICEF au Burkina Faso ont été mis en
exergue. Il s’agit (1) de la survie de l’enfant avec des services de base qui touchent les plus
vulnérables, (2) de la nécessité de mieux cerner et cibler la vulnérabilité de l’enfant face aux défis de
l’urbanisation croissante et de la pauvreté des zones rurales, aux effets du changement climatique, et à
la croissance de la jeunesse, (3) des innovations technologiques dans les services sociaux, (4) de
l’engagement dans le dialogue politique et de modalité de l’aide au développement, (5) du
renforcement de la planification et du suivi des programmes, et (6) de la nécessité d’une
communication pour le développement plus efficace.
Le présent programme de coopération 2011-2015 Burkina Faso-UNICEF, d’un montant de 163,5
millions de dollars américains a été élaboré en conséquence. Il s’inscrit dans la logique d’appui et
d’accompagnement des efforts de développement du pays visant l’atteinte des OMD et déclinés dans
le document national de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).
Le programme de coopération contribue spécifiquement à l’atteinte des trois objectifs spécifiques
définis dans Cadre des nations unies pour l’assistance au développement (UNDAF), à savoir : (i) la
croissance économique durable et pro-pauvre, (ii) l’amélioration de la qualité du capital humain, et
(iii) l’amélioration de l’efficacité de la gouvernance politique, administrative, économique et local
plus respectueuse des droits humains et de l’égalité du genre. L’opérationnalisation du programme de
coopération qui se traduit par le Plan d’Action du Programme Pays (CPAP) met l’accent sur (1) la
survie de l’enfant, (2) l’éducation pour tous et (3) la réduction de la pauvreté de l’enfant et de la
vulnérabilité. Il s’articule par conséquent autour de quatre programmes sectoriels (sante/nutrition,
eau/hygiène/assainissement, éducation pour tous, et promotion et protection des droits des enfants et
des femmes) et deux programmes transversaux (communication, plaidoyer/participation et
développement des jeunes, et politiques sociales, planification et suivi et évaluation).
La revue à mi-parcours du présent programme évalue les résultats atteints et les stratégies utilisées,
identifie les contraintes et des opportunités, tire les leçons de ces premières années de mise en œuvre
(2011-2013) et propose des axes stratégiques pour la période 2014-2015. Cette revue se concrétise par
une révision du cadre de résultats. Elle est également informée par une série de politiques et plans
nationaux, ainsi que par des études et évaluations de la situation des enfants et des femmes.
1 MICS 2006 ; Recensement général de la population et de l’habitation 2006 ; Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de
l’enfant et de la femme au Burkina Faso (Décembre 2010)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 7
Ainsi les défis dont font face les enfants et les femmes au Burkina Faso pourraient se résumer comme
suit :
• La persistance de la pauvreté chronique et vulnérabilité qui touche surtout les enfants: 45,3%
des enfants sont pauvres contre 41,9% des adultes.
• L’existence de fortes disparités: 90% des enfants pauvres vivent dans les zones rurales, 70%
d’entre eux vivent dans les ménages de grande taille (9 membres ou plus) et 90%
appartiennent à des familles dirigées par un adulte n’ayant reçu aucune éducation scolaire.
• Les enfants les plus pauvres ont 50% plus de risque de mourir avant 5 ans que ceux des
ménages les plus riches.
• +/- 50% des enfants pauvres vivent dans les régions Nord et Est (déficit alimentaire et
nutritionnel).
• Les enfants des ménages les plus pauvres ont un faible accès aux services sociaux de base et
sont les plus vulnérables aux chocs externes.
• Plus de la moitié des décès des enfants surviennent à domicile et au moins deux tiers des
décès sont liés à des maladies facilement évitables ou curables (pneumonie, paludisme,
diarrhée, malnutrition).
• Des inégalités persistent dans la scolarisation entre les zones urbaines (95,7%) et les zones
rurales (54,2%) malgré une amélioration significative de la parité entre sexes (0,91 en 2011).
• Certaines pratiques socio-culturelles néfastes: mariage précoce (52% des filles se marient
avant 18 ans); l’excision (72% des filles et femmes) et la violence contre femme et enfant
(80% ont déclaré être victimes).
• Bien que la malnutrition aigüe globale ait diminué (de 21% en 2003 à 10,9% en 2012) 1
million d’enfants souffrent de retard de croissance, notamment dans les régions du Sahel et de
l’Est.
• En 2013, 520.000 enfants de moins de 5 ans continueront à souffrir de malnutrition aigüe,
dont 120.000 de malnutrition aigüe sévère.
• La récurrence des crises humanitaires: sècheresse, inondations, crise alimentaire et
nutritionnelles, crise au Nord Mali.
En vue de contribuer à relever ces défis à travers une programmation UNICEF, la revue à mi-parcours
propose les grandes orientations stratégiques ci-après:
• Poursuivre l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre des politiques et
plans nationaux avec un focus sur l’approche droits humains, l’équité et le genre.
• Renforcer le lien de programmation entre l’humanitaire et le développement à travers une
stratégie de résilience par : (i) le ciblage des interventions basé sur une analyse des risques et
des vulnérabilités, (ii) une programmation intégrée de différents secteurs et sur base des
besoins exprimés par les communautés.
• Renforcer les capacités des communautés et des structures offrant des services de base dans la
préparation et la réponse aux urgences, et dans la programmation visant la réduction des
vulnérabilités et la résilience.
• Renforcer les systèmes de collecte et d’analyse de données au niveau décentralisé/local afin
de fournir des évidences sur les questions de vulnérabilité des enfants et de leurs familles, le
monitorage pour l’équité, et pour une programmation et un plaidoyer mieux informés.
• Etablir un partenariat stratégique avec d’autres acteurs (agences de développement bi et
multilatérales, société civile, associations de développement) pour la complémentarité des
compétences et des actions.
• Renforcer la prise en compte des normes sociales à travers la promotion des approches à base
communautaire, le monitorage décentralisé, la participation et le dialogue communautaire en
vue du changement de comportements et du changement social.
• Promouvoir une coordination accrue des interventions avec les partenaires, y compris les
communautés, les OBC et les structures gouvernementales de base dans la préparation, la
mise en œuvre et le suivi/évaluation des interventions.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 8
• Appuyer la mise en œuvre du plan de passage à l’échelle de l’alimentation du nourrisson et du
jeune enfant en vue de contribuer à lutter contre la malnutrition chronique autour d’une
plateforme multisectorielle.
• Améliorer la qualité des services et accroitre l’accès en particulier financier et la demande
surtout pour les secteurs santé et éducation.
• Renforcer la contribution des acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré,
décentralisé et communautaire en vue de l’amélioration de la qualité de l’éducation en
particulier pour les enfants les plus vulnérables et les filles.
• Renforcer les systèmes communautaires de protection de l’enfant.
• Contribuer à la fin de la défécation à l’air libre par des approches communautaires telle que la
stratégie ATPC (Assainissement total piloté par la communauté).
Le Burkina Faso présente des opportunités qui permettront une programmation adaptée au contexte
actuel:
• Des politiques et stratégies nouvelles, telles que le plan stratégique de réduction de la
mortalité infanto-juvénile, la politique nationale de protection sociale, la stratégie nationale de
modernisation de l’état civil, la stratégie nationale d’accélération de l’éducation des filles, la
politique de développement stratégique de l’éducation de base, la politique nationale genre,
etc.
• L’adhésion du Burkina Faso au mouvement mondial «Scaling Up Nutrition» se focalisant sur
le retard de croissance.
• La mise en place de l’assurance maladie universelle et l’engagement dans les politiques
d’exemption des soins obstétricaux d’urgence et la volonté de considérer celle des soins des
enfants de moins de 5 ans.
• L’engagement des PTF dans les paniers/fonds communs, (santé, éducation et genre).
• L’engagement au plus haut niveau du gouvernement pour la fin de la défécation à l’aire libre.
• Le transfert progressif des responsabilités au niveau décentralisé offrant des opportunités pour
renforcer: (1) les systèmes locaux de monitorage pour l’équité et (2) les dispositifs de contrôle
citoyen et de redevabilité en matière des dépenses publiques, d’accès et de qualité des
services publics.
• La forte mobilisation des ressources publiques en faveur de l’éducation: près de 20% du
budget de l’Etat hors dons en dépenses courantes.
• Le financement du secteur de l’éducation par le Partenariat Mondial pour l’Education (à la
hauteur de 78 millions de dollars EU)
• La grande volonté politique d’aligner les lois nationales aux standards internationaux en
matière de protection de l’enfant.
• Le début d’utilisation des nouvelles technologies (écoles, santé, enregistrement des
naissances), qui facilite les informations et la collecte de données en temps réel.
L’approche méthodologique utilisée comprend une revue des documents (rapports annuels, revues
annuelles sectorielles et de l’UNDAF, analyses de la situation, études, enquêtes et évaluations,
SitReps, rapports du pays sur les suivi des OMD et plans stratégiques de départements ministériels),
des entretiens avec la Direction Générale de l’Economie et de la Planification (DGEP) et une
consultation technique entre l’UNICEF bureau pays et bureau régional, les partenaires du
gouvernement, et la société civile. L’absence de données pour le programme
eau/assainissement/hygiène, protection de l’enfant et communication pour le développement a
constitué un certain handicap dans le processus de revue à mi-parcours; mais elle a l’avantage
d’appeler à une mise en place des mécanismes de recherche de ces données afin de mieux affiner la
programmation dans ces secteurs.
Les résultats atteints sont les suivants:
Santé/Nutrition:
Au niveau de la santé, des progrès significatifs ont été enregistré sur 67% des indicateurs, en
particulier pour la vaccination et l’utilisation des soins curatifs des enfants. Des avancées
majeures sont constatées en Nutrition. En particulier, la proportion des districts de santé ayant
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 9
pris en charge au moins 50% des cas de malnutrition aigüe sévère attendu annuellement chez
les filles et les garçons de moins de 5 ans a atteint 67% contre un objectif de 60%. Pour le
VIH/SIDA on note une bonne progression des résultats de la Prévention de la transmission
mère-enfant du VIH (PTME). Cependant la prise en charge des enfants VIH+ en besoin de
traitement antirétroviral (ARV) a régressé en proportion, même si le nombre mis sous
traitement est passé de 1.776 en 2011 à 1.878 en 2012. En ce qui concerne le renforcement du
système de santé, bien que le développement des plans régionaux de développement ait pris
du retard, le développement des politiques et stratégies au niveau national, la planification et
la budgétisation basée sur les résultats et la réalisation du monitorage des activités des centres
de santé et au niveau communautaire ont bien progressé.
Eau/Assainissement/Hygiène (WASH)
Le programme a bien progressé malgré des défis structurels et culturels rencontrés. Les
avancées notables ont été accomplies aux niveaux de l’approvisionnement en eau potable, et
de l’hygiène. Les taux d’accès à l’eau potable dans les deux régions cibles du Plateau Central
et du Centre Nord sont passés de 71 à 77% et de 62 à 69% respectivement contre 62 % en
milieu rural et 83 % en milieu urbain pour le niveau national en 2012. En réponse aux
urgences dues à la crise nutritionnelle, l’épidémie de choléra et la crise des refugies maliens,
le programme a pu réaliser 6 forages dans les camps de réfugiés et réhabiliter 69 forages dans
les communautés hôtes et les centres de santé.
Education Des avancées substantielles ont été faites. L’objectif de 75,1% du taux brut de scolarisation
(TBS) au primaire pour 2015 a été atteint et dépassé en 2012, le programme ayant contribué à
l’atteinte d’un taux national de 79,6%. Les facteurs de succès du programme viennent
principalement de l’adaptation, au Burkina Faso, du modèle Ecole Amie de l’Enfant qui a
sous-tendu tous les axes d’intervention avec: (i) le développement des écoles de qualité amies
des enfants (EQAmE) comprenant l’élaboration et la validation de normes de qualité pour
toutes les écoles du primaire, (ii) l’éducation des filles avec un accent sur leur transition du
primaire au post-primaire et leur maintien à ce dernier niveau du système, (iii) le
développement de la petite enfance et l’amélioration du bien-être du jeune enfant grâce aux
structures d’encadrement et d’éveil et à l’éducation parentale, (iv) la prise en compte par le
système éducatif des enfants en situation de handicap (éducation inclusive), (v) la
préprofessionnalisation des adolescents hors du système éducatif formel (éducation
alternative), et (vi) la réponse aux crises alimentaire et malienne. Entre autres la validation et
l’application de normes de qualité physiques et pédagogiques a été faite dans 322 écoles du
primaire et 4.917 enfants en situation d’handicap, (dont 2.400 filles) ont été pris en charge et
intégrés dans le système éducatif.
Des inégalités persistent cependant dans la scolarisation entre les zones urbaines (95,7%) et
les zones rurales (54,2%), bien que la parité entre les sexes dans l'enseignement primaire soit
passée de 0,7 en 2000 à 0,91 en 2011. Les efforts doivent se poursuivre pour atteindre les plus
vulnérables et marginalisés. De même la rétention et la transition aux niveaux post-primaire et
secondaire pour les filles aussi bien que les garçons continuer d’être un défi à relever pour les
années à venir.
Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme
Les avancées majeures du programme sont notamment le renforcement du dialogue politique
sur la protection de l’enfant, la réforme législative, la forte mobilisation de partenaires et
l’augmentation de leur nombre, l’accroissement du taux d’enregistrement des naissances (de
64% à 77%) , et le renforcement de la lutte contre l’excision. Le programme a apporté son
soutien à l’organisation du Forum National sur les droits des Enfants mobilisant ainsi plus de
100 personnes pour proposer des axes de protection des droits de l’enfant dont la lutte contre
la traite des enfants et les pires formes de travail des enfants. La théorie des normes sociales a
été utilisée comme outil de mobilisation et de changement sociaux et a permis d’atteindre plus
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 10
de 185.415 personnes autour des questions de mariage précoce et autres pratiques
traditionnelles néfastes aux enfants et aux femmes. Les efforts de plaidoyer ont aussi permis
l’élaboration d’une stratégie nationale sur la protection et la promotion des droits des
personnes vivant avec un handicap, stratégie accompagnée de 3 décrets de mise en
application.
Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes
Les indicateurs de cette composante stratégique et transversale du programme ne permettent
pas de mesurer correctement les progrès. Ainsi, du fait de l’absence d’enquêtes de base au
moment de la signature du CPAP entre l’UNICEF et le Gouvernement, les résultats sont
exprimés en termes de processus (nombre de personnes).
Le programme a atteint une population de 1,5 million directement par une campagne de
sensibilisation multi media pour la promotion des Pratiques Familiales Essentielles (PFE), au
niveau des villages, des concessions et lieux publics à travers des jeux radiophoniques, des
prestations théâtrales, des animations de groupes et des causeries/porte à porte. Une étude
nationale CAP a été élaborée qui fournit un cadre solide pour mesurer le progrès vers le
changement de connaissances, attitudes et pratiques en matière de PFE pour la période 2012-
2015. Au niveau du plaidoyer, on note l’engagement des autorités politiques et des leaders
coutumiers et religieux à la promotion des droits de l’enfant et des pratiques d’hygiène. En ce
qui concerne le volet participation des jeunes, le progrès notable est l’étude réalisée sur les
besoins et aspirations des jeunes et adolescents qui identifie les grandes préoccupations des
jeunes en termes de santé, d’emploi, de qualité de l’éducation, du droit à la parole et à la
participation sociopolitique, de sports et loisirs, de l’accès aux ressources et des compétences.
Politiques sociales, planification, suivi et évaluation
Le programme a facilité le dialogue sur la pauvreté en se basant sur la révision du système de
suivi de la pauvreté à base communautaire (SSCP) et la conduite de l’étude sur l’espace fiscal
et des dépenses publiques pour les enfants et femmes. L’appui de l’UNICEF a aussi permis la
mise en place de la toute première Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS 2013-
2023). Grâce au partenariat entre l’UNICEF et le FMI, la protection sociale a été inscrite
parmi les priorités du budget 2013 et s’est traduit par l’augmentation de l’espace budgétaire
pour la protection sociale de 5,37% à 8,72% du budget de l’Etat. En suivi et évaluation,
l’appui aux partenaires du gouvernement dans la conduite, dissémination et utilisation des
études et évaluations, l’appui au renforcement des dispositifs nationaux et décentralisés de
suivi, et la mise jour de la situation des enfants ont renforcé la disponibilité de données
désagrégées et de qualité. Le programme a aussi contribué au renforcement des compétences
en matière de gestion axée sur les résultats (GAR), au renforcement des capacités de gestion
des urgences, et à la mise en œuvre de la Politique nationale de Genre (PNG) et au Fonds
Commun Genre (FCG).
Les stratégies utilisées dans l’atteinte des résultats ont été celles de plaidoyer, de partenariat, genre et
égalité et de prestation de services.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 11
I.- INTRODUCTION
Dans le cadre de leur coopération, le Gouvernement du Burkina Faso et le Fonds des Nations Unies
pour l’Enfance (UNICEF), ont signé le 4 mars 2011 un nouveau programme quinquennal 2011–2015
d’un montant global de 163,5 million de dollars EU soit 81 milliards de francs CFA. Le programme
vise à accélérer la survie et le développement de l’enfant, à contribuer à l’éducation de qualité pour
tous et à la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité des enfants avec une optique d’équité en
mettant l’accent sur les plus pauvres et les plus exclus. Le programme de coopération poursuit
l’atteinte des résultats nationaux vers les Objectifs du millénaire pour le développent (OMD) tels que
stipulés dans la Stratégie de croissance accélérée et de développent Durable (SCADD) du
Gouvernement. Il contribue également aux trois effets du Cadre des nations unies pour l’assistance au
développement (UNDAF) à savoir i) croissance économique durable et pro-pauvre, ii) amélioration de
la qualité du capital humain, et iii) gouvernance politique, administrative, économique et locale plus
efficace et plus respectueuse des droits humains et de l’égalité du genre. La mise en œuvre de ce
programme de coopération est matérialisée par le Plan d’action du programme pays (CPAP) qui
s’articule autour de quatre composantes sectorielles (i) Sante/Nutrition, (ii) Eau/Assainissement et
Hygiène, (iii) Education pour tous, et (iv) Promotion et protection des droits des enfants et des
femmes ; et de deux composantes transversales (vi) communication, plaidoyer, participation et
développement des jeunes, et (vii) politiques sociales, planification, suivi/évaluation.
Le Gouvernement et UNICEF se sont engagés dans le CPAP (article 7.2) à conduire une Revue à mi-
parcours (RMP) en 2013. Cette revue permet aux parties de mesurer les réalisations atteintes, de tirer
les leçons et d’apporter les ajustements nécessaires aux stratégies d’intervention. Les
recommandations et conclusions de la revue à mi-parcours seront prises en considération dans la
planification de la période restante du programme de coopération et serviront de base pour
l’élaboration du prochain programme quinquennal.
1.1.- Processus, Méthodologie et Limitations de la Revue à Mi-Parcours
Le processus de la RMP a débuté au cours du dernier trimestre de l’année 2012 avec les revues
annuelles sectorielles, qui se sont poursuivies jusqu’en février 2013.
Cependant, une nouvelle directive du siège de l’UNICEF référence CF/PD/PRO/2012-007 du 24
décembre 20122 a été introduite avec pour objectifs de refocaliser le processus sur l’équité. La
nouvelle directive également inclus une étape nouvelle de validation du processus par une équipe
externe et indépendante. Les quatre objectifs de la RMP sont:
1.- d’examiner les progrès vers les résultats indiqués dans le CPAP 2011–2015. Tenant compte du
focus sur l’équité, cette revue montre comment les activités du programme contribuent à la réduction
des disparités socio-économiques. Cette composante examine également comment le programme
adresse les différentes barrières et contraintes et propose des ajustements de programme et de
stratégies afin de consolider les acquis et accélérer l’atteinte de résultats;
2.- d’examiner les changements du contexte programmatique affectant les droits des enfants et leur
bien-être. Il s’agit de revoir le contexte politique et économique mais aussi les risques relatifs aux
urgences et les risques sécuritaires éventuels. Il y a lieu de prendre en considération les 10
déterminants du MoRES (Monitoring Results for Equity Systems) et les barrières à l’atteinte des
résultats.
3.- d’évaluer la performance du programme pays vis-à-vis des stratégies et des principes normatifs.
Cette étape évalue l’application de stratégies telles que le développement des capacités, le plaidoyer,
le partenariat, la communication pour le développement et la prestation de services. L’évaluation
s’intéresse aussi de savoir comment les principes normatifs de programmation conformément à
2 Updated Guidelines on Mid-Term Reviews of UNICEF Country Programmes
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 12
l’approche fondée sur les droits humains, l’égalité des sexes et l’environnement durable ont été inclus
dans la mise en œuvre du programme de coopération.
4.- de partager les résultats de la RMP, les contraintes et leçons apprises avec les ministères concernés
et les partenaires clés; l’objectif étant d’approuver les conclusions et recommandations de la revue à
mi-parcours et d’entériner les résultats escomptés pour le reste de la période du cycle du programme
(2014-2015). Cela s’est fait au cours d’une réunion politique stratégique le 14 juin 2013. Présidée par
le cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances (MEF), la réunion a connu la participation de la
Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) et des représentants de haut niveau de
tous les ministères concernés, de la société civile, des agences des nations unies et du Directeur
Régional ad-intérim de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
1.2.- Méthodologie
Le bureau pays de l’UNICEF a préparé un plan de travail en consultation avec la Direction Générale
de l’Economie et de la Planification du Burkina Faso, le bureau régional et le siège de l’UNICEF. Une
liste de questions clés a été également arrêtée pour guider la revue à chaque étape du processus. Une
analyse des revues UNDAF et sectorielles annuelles, des rapports annuels du bureau (y compris les
données du RAM), des études, enquêtes et évaluations menées dans le cadre de la coopération
(Annexe 4) ainsi que des entretiens avec les chefs de sections de l’UNICEF et des directeurs de la
DGEP ont été mené par un consultant. Cette analyse a permis de renseigner les indicateurs du cadre
des résultats du CPAP pour la période 2011-2013 et de revoir les résultats escomptés et les indicateurs
clé pour 2014-2015 (Annexe 1).
Sur la base d’un rapport préliminaire sur les progrès accomplis, un atelier technique regroupant les
partenaires gouvernementaux, la société civile et des conseillers régionaux de l’UNICEF s’est tenue à
Koudougou du 27 au 29 mai 2013 (Annexe 3) pour: (i) analyser et s’accorder sur les résultats atteints
à date, les contraintes rencontrées, les leçons apprises et les stratégies qui ont fait leur preuve; (ii)
analyser le contexte actuel de programmation aux niveaux national, régional et mondial et en tirer les
leçons pour les orientations du programme; et (iii) proposer les axes programmatiques et stratégiques
pour les années à venir. Les résultats et recommandations de ce processus de consultation ont été
présentés à la réunion politique stratégique du 14 juin 2013 pour approbation.
Après consultation avec le bureau régional et le siège de l’UNICEF, il a été conclu que la composante
3 des directives susvisées concernant l’évaluation des performances du bureau pays et l’application
des stratégies et normes sera faite à une date ultérieure après la réunion de stratégie.
1.3.- Limitations
L’absence de données de référence pour certaines composantes du programme, notamment
WASH, protection de l’enfant et communication pour le développement. Cela a empêché de
mesurer les progrès accomplis.
Le peu de clarté de la nouvelle directive sur les RMP, et plus particulièrement, en ce qui
concerne la composante 3 du processus « Externally-facilitated review of evidence,
application of strategies and normative principles. » qui doit être conduite par une équipe
indépendante. Cette évaluation pourrait éclairer davantage les ajustements proposés et les
stratégies à poursuivre pour la période restante du cycle de programme.
La limite de temps: quoique la réflexion et le processus aient commencé en fin 2012, le
bureau n’a pu recruter un consultant qu’en fin avril 2013; ce qui a réduit le temps nécessaire
aux revues tenant compte de la date buttoir de la réunion stratégique qui avait déjà été fixé par
le gouvernement. Le chronogramme et le format du rapport tels que inclus dans les termes de
référence ci-joint en Annexe 2 ont été amendés pour tenir compte du temps imparti. La
limitation de temps n’a pas également permis d’organiser des interviews avec tous les
partenaires.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 13
II.- MISE A JOUR DE L’ANALYSE DE LA SITUATION Au cours des deux dernières années (2011-2012), le Burkina Faso a connu une forte croissance
économique malgré le contexte difficile de la récession mondiale, l’insécurité alimentaire dans la
sous-région, l’inflation des prix des denrées alimentaires et la crise des réfugiés maliens. En effet,
grâce à l’accroissement des investissements, la bonne saison agricole et des cours des matières
premières, le PIB réel s’est accru à 8% en 2012 compare à 4,2% en 2011(DGEP 2013 note technique
du budget). L’économie du pays reste cependant vulnérable aux chocs climatiques et aux fluctuations
du cours des matières premières. En dépit de cette performance économique, le Burkina Faso est
classé parmi les pays à faible développement humain (HDI de 0,343)3.
Selon l’analyse du profil de l’équité et de la pauvreté des enfants et des femmes au Burkina Faso
(2012), effectuée sur la base des résultats de l’enquête des conditions de vie des ménages de 2010, un
tiers des Burkinabès vivent en deçà du seuil de pauvreté. Les zones rurales, où la majorité de la
population pauvre réside (44% de la population rurale est pauvre contre 18% en milieu urbain),
restent à la traine des zones urbaines en termes de développement en raison des faiblesses structurelles
causées par des chocs externes et l’inégalité d’accès aux services sociaux de base.
Cette pauvreté touche particulièrement les enfants, qui représentent 53% de la population du Burkina
Faso (45,3% des enfants, contre 41,9% des adultes sont pauvres). La même analyse révèle que
l’incidence et la profondeur de la pauvreté infantile a légèrement diminué en 2003 et 2010 de 7% à
1% respectivement. Toutefois de fortes disparités subsistent entre les régions, les zones rurales, et les
zones urbaines. L’indice de sévérité de la pauvreté, par contre, a augmenté au fil du temps indiquant
une inégalité croissante entre les pauvres. Région de résidence, taille du ménage et niveau d’éducation
des chefs de ménage sont des facteurs clé déterminant la pauvreté des enfants: 90% des enfants
pauvres vivent dans les zones rurales, 70% d’entre eux vivent dans des ménages de grande taille (9
membres ou plus) et 90% appartiennent à des familles dirigées par un adulte n’ayant reçu aucune
éducation scolaire. Près de la moitié des enfants pauvres se concentrent dans les régions du Nord et de
l’Est.
L’analyse sur la pauvreté démontre clairement que les enfants des ménages les plus pauvres ont
beaucoup moins accès à l’éducation, aux soins de santé, aux aménagements d’eau et d’assainissement,
à l’électricité et aux services de protection de l’enfance et sont beaucoup plus vulnérables aux chocs
extérieurs que ceux issus de familles plus aisées. Le niveau élevé de la pauvreté et l’exclusion des
groupes les plus pauvres des services de base constituent les principaux obstacles à la réalisation des
objectifs nationaux de développement lies aux OMD sur la survie, le développement, l’éducation et la
protection.
Compte tenu de la persistance des niveaux élevés de pauvreté, de la croissance démographique rapide
(+3,1%/an entre 1996 et 2006), de la jeunesse de sa population (52,1% de la population est âgée de
moins de 18 ans), du taux de fécondité encore très élevé estimé à 6,2 en 2006 (comparé à 6,8 en
1996), et du faible taux de prévalence de la contraception avec seulement 13% des femmes ayant
accès à la contraception moderne, le Burkina Faso reste confronté à des défis démographiques
considérables4. La population a plus que doublé depuis 1980. Si cette croissance persiste, le Burkina
Faso compterait 3 millions de personnes additionnelles d'ici 2015, soit une augmentation d'environ
17%, et 28 millions d’habitants en total en 2028.
Une telle situation a deux effets principaux sur le bien-être des enfants au Burkina Faso. Le premier,
tenant compte du fait que la création d'emplois ne suit pas la croissance démographique, signifie que
les ménages déjà majoritairement à faible revenu auront progressivement plus de personnes à soutenir
avec des moyens qui augmentent peu et donc potentiellement moins de ressources à consacrer à la
3 PNUD: Rapport sur le développement humain 2013 4 MICS 2006 ; Recensement général de la population et de l’habitation 2006 ; Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de l’enfant et de la femme au Burkina Faso (Décembre 2010)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 14
survie et au développement des enfants. D'autre part l’offre de services sociaux essentiels doit et devra
faire face à des défis majeurs et croissants. Par exemple, la population d'âge scolaire va presque
doubler entre 2005 et 2025, mettant une pression supplémentaire certaine sur les capacités d’accueil et
la performance du système éducatif, qui lutte déjà pour faire face à l’augmentation significative de la
fréquentation scolaire induite par la nouvelle politique de l'éducation de base obligatoire jusqu'à 16
ans et gratuite.
En termes de réduction de la pauvreté, l’enquête démographique et de santé (EDS) 2010 et les
rapports nationaux sur les OMD montrent que le Burkina Faso a accompli des progrès significatifs
dans l’amélioration de couverture de la santé maternelle et infantile, la réduction de la malnutrition, la
prévalence du VIH, et dans l’amélioration de l’accès à l’enseignement primaire et à l’eau potable. Le
pays n’est cependant pas en mesure d’atteindre les objectifs d’éradication de la pauvreté extrême,
d’amélioration de l’accès à l’assainissement, de la promotion du genre et de l’équité, et de la
réduction de la mortalité maternelle et mortalité infanto-juvénile.
Le taux de mortalité des moins de cinq ans a diminué de 30% entre 2003 et 2010, de 184 à 129 pour
1.000 naissances vivantes, mais est encore loin de la cible de l'OMD de 62/1.000 en 2015 et la cible
absolue de 20 décès pour 1.000 naissances vivantes en 2035. Les enfants des familles les plus pauvres
ont un risque plus élevé de 50% de mourir avant l'âge de cinq ans que ceux des ménages les plus
riches et la disparité de mortalité entre les deux quintiles de richesse ne s'est pas améliorée depuis les
années 1990s. Selon des données régionales extrapolables au Burkina Faso, plus de la moitié des
décès des enfants de moins de 5 ans surviennent à la maison de maladies facilement évitables ou
curables comme la pneumonie, le paludisme, la diarrhée, ou la malnutrition. Le ratio de mortalité
maternelle est passé de 484 pour 100.000 naissances vivantes en 1998 à 341 en 2010 (-30%)
Malgré des taux élevés de défécation en plein air, en particulier dans les zones rurales où seulement
6% des ménages possède une latrine, et l'engagement du gouvernement actuel à éliminer cette
pratique en 2015, l’approche Assainissement total piloté par les communautés (ATPC) n'a pas été mis
en œuvre à grande échelle dans le pays. L'ATPC est insuffisamment considéré comme une approche
efficace dans la lutte contre la défécation et la mortalité infantile. Tenant compte du fait que
seulement 33% de l'objectif a été atteint dans le secteur, il y a encore beaucoup de sensibilisation et de
communication à faire avec le gouvernement et les communautés pour éradiquer la défécation en
plein air.
Des défis majeurs persistent en ce qui concerne l'enseignement primaire et les normes sociales. Deux
enfants sur cinq en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas à l'école. Des inégalités persistent
dans la scolarisation entre les zones urbaines (95,7%) et les zones rurales (54,2%), bien que la parité
entre les sexes dans l'enseignement primaire soit passée de 0,7 en 2000 à 0,91 en 2011. Au niveau du
préscolaire, les opportunités d’éducation au Burkina Faso sont rares et limitées aux centres urbains.
Seulement 3,5% de tous les enfants de 3 à 5 ans sont dans une structure préscolaire (annuaire
Statistique 2010- 2011 du préscolaire). Ces faibles chiffres signifient que la grande majorité (plus de
95%) des enfants de 6 ans qui entrent à l'école primaire n’ont pas reçu une préparation adéquate pour
l'environnement d'apprentissage, et leur probabilité de réussite s’en trouve malheureusement réduite.
Les questions sociales et culturelles telles que le mariage précoce (52% des filles se marient avant 18
ans), l'excision (72% des femmes), et la violence contre les femmes et les enfants (80% ont déclaré
être victime) s’ajoutent à l'exclusion sociale. En trois ans, 2010-2013, la démultiplication des sites
d’orpaillages, passés d’environ 200 à plus de 600 sites estimés, vient ajouter aux risques d’abus,
d’exploitation et de violence dont les enfants font l’objet. La très grande mobilité des orpailleurs
accroit les difficultés rencontrées d’identification et de suivi des enfants vivant et travaillant sur ces
sites.
Conscient de la nécessité d'un engagement plus fort pour atteindre les OMD, le gouvernement a
commencé à appliquer la SCADD 2011-2015 avec un fort engagement financier des partenaires (500
millions des dollars EU). Pour assurer que la croissance économique est soutenue par le
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 15
développement social durable, le gouvernement a également adopté de nouvelles politiques de santé,
d'éducation et de protection, tels que le Plan national de développement sanitaire 2011-2020 (PNDS),
la Politique nationale sur la santé communautaire (PNSC), la politique nationale de protection sociale
(PNPS), le Programme de développement stratégique de l'enseignement de base (PDSEB), la
Stratégie nationale pour l'accélération de l'éducation des filles (SNAEF) et la politique nationale sur la
promotion et la protection des personnes handicapées. Ces politiques élaborées avec l'appui de
l'UNICEF jouent un rôle déterminant pour le renforcement des services sociaux de base inclusive de
qualité
En 2012, le bien-être des enfants au Burkina Faso a été durement touchée par trois crises
humanitaires: (i) l'insécurité alimentaire et la crise alimentaire qui affectent les pays du Sahel, (ii)
l'afflux de réfugiés maliens du fait de l'instabilité socio-politique dans le nord de Mali et (iii)
l'épidémie de choléra et de méningite. En ce qui concerne la crise alimentaire, l'irrégularité des pluies
et des récoltes insuffisantes en 2011 ont eu un impact négatif sur les communautés déjà vulnérables.
Un déficit de 154.462 tonnes de production céréalière a été officiellement déclaré par le
gouvernement pour la saison agricole 2011-2012, une situation sans précédent depuis 2005. Cela
représente une diminution de 19,6% par rapport à la campagne agricole précédente. Plus de 2.800.000
personnes ont été officiellement déclarées comme étant à risque d'insécurité alimentaire.
Selon les enquêtes annuelles nationales de nutrition (ENN), la malnutrition aiguë globale chez les
enfants de moins de cinq ans est passée de 10,2% en 2011 à 10,9% en 2012. Alors que la malnutrition
aiguë sévère a diminué de 2,4% à 1,8% au cours des deux dernières années, la malnutrition aiguë
modérée a augmenté de 7,8% à 9,1%. La malnutrition chronique est passée de 35% à 33% entre 2010
et 2012. A ce jour, il y a encore plus de 1 million d'enfants souffrant de retard de croissance au
Burkina Faso, dont la proportion est plus élevée dans les régions du Sahel et de l'Est qui enregistrent
aussi la plus forte proportion de ménages les plus pauvres. Les résultats préliminaires d'une étude sur
l'impact de la crise alimentaire sur le secteur de l'éducation révèlent également que le comportement
des enfants touchés varie entre l'arrivée tardive à l'école (69,3%) la fréquentation réduite (52%) et la
somnolence en classe (49,3%).
Malgré les perspectives positives de bonnes récoltes, la probabilité de stocks de nourriture au-dessus
de la moyenne (même dans les zones présentant des déficits structurels) et les niveaux de revenu
agricole au-dessus de la normale, on estime que 520.000 enfants de moins de cinq ans continueront de
souffrir en 2013 de malnutrition aiguë y compris 120.000 souffrant de malnutrition aiguë sévère. Pour
faire face aux crises récurrentes alimentaires et nutritionnelles du Sahel d'une manière plus effective,
efficiente et intégrée, il y a une prise de conscience croissante parmi les organismes de développement
et humanitaires, de la nécessité de mettre en œuvre des stratégies de résilience à long terme.
En raison de la crise socio-politique au Mali, des milliers de Maliens ont cherché refuge dans les pays
voisins, dont le Burkina Faso. En Décembre 2012, le HCR a enregistré 37.626 personnes déplacées
maliens au Burkina Faso dont 10% d’enfants de moins de cinq ans et plus de 50% d’enfants et de
femmes. L'afflux de réfugiés a mis une pression supplémentaire sur les ressources alimentaires, de
l'eau et d’assainissement déjà très limitées ainsi que sur les faibles capacités des services sociaux de
base et de protection des plus vulnérables. La récente intervention militaire internationale (février
2013) a entrainé un afflux supplémentaire de 5.600 réfugiés.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 16
III - PROGRES, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA MISE EN
ŒUVRE DU PROGRAMME
3.1.- Aperçu général du programme
L’objectif global du programme de coopération est d’accélérer la survie et le développement de
l’enfant, assurer l’éducation de qualité pour tous et réduire la pauvreté et la vulnérabilité de l’enfant.
Plus spécifiquement, d’ici la fin de 2015 le programme contribuera à l’atteinte des huit résultats
(PCR) à haut niveau suivants :
1. Accroitre la proportion des mères, des nouveau-nés et des enfants, particulièrement au
niveau communautaire, qui utilise effectivement les interventions à haut impact de qualité
en santé et nutrition;
2. Accroitre le pourcentage de la population utilisant l’eau potable de 56% à 76% et celui
des ménages utilisant les infrastructures améliorées d’assainissement de 10% à 54% ;
3. Accroitre le taux d’achèvement au primaire de 41,7% à 75,1% avec une attention
particulière pour les filles;
4. Accroitre le taux brut de scolarisation de 72,4% à 100% avec une attention particulière
pour les enfants vulnérables et les enfants avec des besoins spéciaux;
5. Assurer la réinsertion dans la société d’au moins 50% des enfants et des femmes
vulnérables identifiées et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation;
6. Assurer que les enfants et les femmes vivent dans un environnement protecteur ou les
textes légaux sont appliqués, ou les normes sociales protègent les enfants, les familles, les
communautés et que l’Etat les protègent contre les violences, l’abus et l’exploitation;
7. Assurer que les individus, familles et communautés adoptent les six pratiques familiales
essentielles pour la survie et le développement de l’enfant avec au moins une
augmentation de 30% pour chaque pratique;
8. Assurer que les politiques et programmes économiques et sociaux sont axés sur les
résultats et contribuent à la réduction des disparités et de la vulnérabilité et de la pauvreté
de l’enfant.
Le programme est structuré autour de quatre programmes sectoriels (santé/nutrition,
eau/hygiène/assainissement, éducation pour tous, promotion et protection des droits de l’enfant et de
la femme) et de deux programmes transversaux (communication, plaidoyer, participation et
développement des jeunes, et politiques sociales, planification, suivi/évaluation).
Les épidémies de méningites, la crise alimentaire et nutritionnelle 2011–2012, et la crise politique et
sécuritaire au Mali ont créé des besoins humanitaires et ont entrainé des réajustements des
programmes pour accompagner le gouvernement.
Le programme s’appuie sur les stratégies interdépendantes de plaidoyer, de renforcement des
capacités nationales des acteurs gouvernementaux et de la société civile, de provision de services et de
produits essentiels en faveur des enfants, et de mobilisation des ressources. Le programme couvre tout
le territoire national. La mise en œuvre des composantes du programme associe des interventions à
vocation nationale axées sur le dialogue politique et sur la contribution à la mise en œuvre des
politiques et plans sectoriels, avec des interventions ciblées géographiquement au profit des
communautés ou des groupes d’enfants particulièrement vulnérables (CPAP article 4.2).
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 17
A.- Résultats
Au cours de cette première période de mise en œuvre du programme, les résultats sont les suivants et
attestent de la bonne progression vers l’atteinte des objectifs. Ces résultats s’adressent directement ou
indirectement à un ou plusieurs des 8 résultats d’impact susvisés.
a) Le renforcement des outils de plaidoyer:
i. Adoption de la première Politique nationale de la protection sociale et son inscription
parmi les priorités du budget 2013, le secteur bénéficiant ainsi d’une augmentation
d’allocation budgétaire de 5,37% à 8,72% du budget de l’Etat;
ii. Finalisation du Programme de développement stratégique de l’éducation de base
introduisant le continuum éducatif qui va de la petite enfance au post-primaire;
iii. Validation de l’élimination du tétanos maternel et néonatal ;
iv. Conduite de la première enquête nationale sur la traçabilité des dépenses publiques
(PETS) dans le secteur de l’éducation de base et l’élaboration d’un plan national de
communication des résultats. Cette enquête, qui a été validée par le Conseil des
Ministres, a créé la base pour le lancement d’un programme de redevabilité sociale et
de contrôle citoyen sur les dépenses publiques en faveur des enfants au niveau de 50
communes, avec l’appui de l’UNICEF;
v. Réalisation du profile de l’équité et de la pauvreté des femmes et des enfants sur la
période 2003–2010;
vi. Elaboration et mise à jour des documents de politiques et de stratégies en
santé/nutrition prenant en considération le genre et l’équité et plus particulièrement
l’élaboration de la Politique nationale de santé, du Plan national de développement
sanitaire (PNDS) 2011-2020, des cadres de dépenses à moyen terme, du Plan
pluriannuel complet du PEV, la Politique de lutte contre le paludisme, du Cadre
stratégique de lutte contre le VIH/SIDA 2011-2015, du Plan stratégique de lutte
contre le paludisme 2011-15, des plans de passage à l’échelle de la prise en charge de
la malnutrition aigüe, de la diarrhée par les SRO plus Zinc, la feuille de route de lutte
contre la mortalité maternelle et néonatale 2012-2015, le programme de prévention de
la transmission mère-enfant du VIH (PTME) 2011-2015 et la Politique nationale de
santé communautaire (PNSC);
vii. Application du référentiel des normes de qualité dans des structures éducatives des
régions du Nord, Centre Nord et Plateau Central ;
viii. Etudes sur les meilleurs canaux de communication et enquête CAP sur les six
pratiques familiales essentielles (PFE) et actualisation de la politique nationale de
communication (PNCOM.
b) Au niveau des programmes sectoriels
i. 93% des enfants cibles de 0–5 ans dorment sous les moustiquaires imprégnées
d’insecticide à longue durée (MILDA) en fin 2011 (enquête de couverture et
d’utilisation de MILDA post campagne de distribution universelle CNRFP). Le taux
était de 9% en 2006 (MICS 2006), (cible 2015: 80%);
ii. Le nombre de nouveaux contacts curatifs par enfant de moins de 5 ans et par an est
passé de 1,2 en 2009 à 1,67 en 2012 tandis que la couverture vaccinale des enfants de
moins d’un an pour la 3ème
dose de DTP-Hib-HepB de 79% en 2010 (revue du PEV) à
99% en 2012 (données administratives);
iii. Mise en œuvre de la stratégie Tri évaluation et traitement des urgences (TETU)
pédiatriques dans tous les Centres hospitaliers régionaux (CHR);
iv. Dans les 7 régions prioritaires, la proportion de femmes enceintes ayant bénéficié de
la 4ème
visite en consultation prénatale (CPN4) est passée de 19% en 2010 à 29% en
2012 (cible 2013: 40%);
v. Le taux de couverture en accouchements assistés est passé de 53% en 2006 à 82% en
2012 (cible 2015: 80%);
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 18
vi. La proportion des centres de santé avec ASC assurant la prise en charge de la diarrhée
avec SRO-Zinc dans 6 régions est passée de 0% en 2010 à 36% en 2012 (cible 2013:
80%);
vii. La proportion des femmes enceintes attendues testées pour le VIH et ayant reçu leurs
résultats est passée de 30% en 2009 à 61% en 2012 (cible 2013: 50%), (Rapport
GARP);
viii. 94% des districts sanitaires (DS) ont des couvertures supérieures à 83% et 90% en
supplémentation en vitamine A aux premiers et deuxièmes semestres 2012 (cible
2013: 95%);
ix. Dans le cadre du passage à l’échelle de la prise en charge de la malnutrition aiguë
sévère chez les enfants de 0-5 ans, la proportion de districts de santé ayant atteint plus
de 50% de couverture est passée de 43% en 2011 et 67% en 2012 (cible 2013: 60%),
tandis que la proportion des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition aiguë
sévère correctement pris en charge est passée de 40% en 2010 à 77% en 2012 (cible
2015: 80%);
x. La proportion d’enfants de 0 à 5 mois exclusivement allaités est passée de 6% en
2008 à 38% en 2012 (cible 2015: 45%);
xi. 1.155 filles et 1.595 garçons de 6 à 16 ans en situation de handicap ont bénéficié
d’une éducation de qualité dans les structures spécialisées ou classiques de la petite
enfance et de l’enseignement primaire (cible: 100/an);
xii. Des plans d’action d’éducation à l’hygiène ont été élaborés dans 75 écoles primaires;
84 blocs de latrines scolaires construits et 60 dispositifs de lavage des mains
implantés dans 33 écoles primaires et 7 bisongo (cibles 2012: 100 écoles);
xiii. Plus de 6.000 filles vulnérables ont vu leurs conditions de vie en milieu scolaire et
leurs compétences s’améliorer grâce aux cours d’appui, et aux mesures incitatives.
(cible /an: 300);
xiv. Plus de 600.000 personnes ont été sensibilisées sur les 6 PFE;
xv. 995.490 enfants de 0-18 ans ont été enregistrés à l'état civil et les copies intégrales
d'actes de naissance leur ont été délivrées soit 66% de la cible estimée à 1.500.000
enfants et jeunes (cible 2013);
xvi. 15.800 enfants vulnérables et mineurs et femmes en conflit avec la loi ont été pris en
charge et réinsérés dans leurs communautés (cible 6.000/an);
xvii. 12.500 enfants victimes des pires formes de travail dans les mines d’or et carrières
ont été pris en charge et réinsérés dans leurs communautés (cible 2014: 10.000).
c) Réponses aux urgences
i. Crise nutritionnelle: un total de 77.106 nouveaux cas d’enfants souffrant de
malnutrition aiguë sévère sur 100.000 estimés ont été traités de janvier à décembre
2012. 23 institutions partenaires ont été formées pour la prise en charge psychosociale
pour former plus de 1.000 travailleurs médicaux et relais communautaires.
ii. Réfugiés maliens: Grâce à l’appui financier et technique fourni par l’UNICEF aux
ONG humanitaires, 1.400 kits WASH (savons, pastilles de chlore, sceaux, gobelets,
bidons, bouilloires) ont été distribués dans les camps de réfugiés maliens de
Gandafabou et Ferrerio. 140 latrines et 140 douches ont été fournies dans ces camps
et 25 forages réhabilitées dans les villages hôtes situés à proximité des camps de
refugiés ont été réhabilités. Plus de 2.160 kits WASH sont pré-positionnés à Dori et
Gorom-Gorom. 6.500 enfants d’âge scolaire ont accès à l’éducation dans les camps
de réfugiés sur 15.500 estimés. Plus de 200 animateurs, 28 ONG et associations ont
été formées en matière de protection de l’enfant dans des situations d’urgence (soit
284 agents de terrain). Des 14.500 enfants ciblés, 2.000 reçoivent un appui
psychosocial Au cours des campagnes de masse organisées dans les camps, 7.888
personnes âgées de 9 mois à 15 ans ont reçu leur dose de vaccin contre la rougeole, et
5.513 enfants de 0-59 mois ont reçu le Vaccin polio oral (VPO) au cours des
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 19
différentes campagnes supplémentaires contre la poliomyélite. Ils ont également reçu
une supplémentation en vitamine A.
iii. Concernant les épidémies, en 2011 le Burkina Faso a été touché par une épidémie de
méningite avec 3.878 cas et 588 décès soit un taux de létalité de 15.16% et en 2012
avec 6.960 cas et 709 décès soit un taux de létalité de 10.19%. Ces taux restent très
élevés et la qualité de la prise en charge doit s’améliorer mais il faut noter que
l’introduction du nouveau vaccin MenAfriVac avec une campagne touchant toute la
population au-dessus de 2 ans en décembre 2010 a fortement diminué le nombre de
cas total de méningite rapporté. Par ailleurs après l’absence de cas pendant cinq
années, le cholera a touché la région du Sahel en 2012 dans des villages frontaliers
avec le Niger avec 143 cas dont 7 décès. Les interventions rapides de surveillance
renforcée, de prévention et de prise en charge précoce ont empêchées les centres
miniers et les camps de réfugiés maliens de cette région d’être touchés par le choléra.
B. – Performance financière
Budget Planifié
(Dollars EU)
Budget Exécuté
(Dollars EU)
Taux d’exécution
(%)
Budget 2011 30.418.300 33.079.121 108,75
RR 15.490.000 15.149.000
ORR 11.940.000 14.753.471
ORE 2.988.300 3.176.650
Budget 2012 53.680.198 45.057.056 83,94
RR 15.490.000 15.627.650
ORR 15.920.000 12.608.655
ORE 22.270.198 16.820.751
Total (2011-2012) 84.098.498 78.136.177 92,91
Le taux d’exécution du programme pour la période 2011–2012 de 92,91% atteste d’une bonne
performance. Le dépassement budgétaire en 2011 s’explique par les fonds supplémentaires mobilisés
pour la réponse à la crise nutritionnelle.
C.- Etudes, enquêtes et évaluations
Les études, enquêtes et évaluations auxquelles l’UNICEF a contribué sont indiquées dans le tableau
ci-dessous. Elles ont été planifiées et exécutées dans le cadre du Plan intégré de suivi évaluation
(IMEP) en collaboration avec les partenaires et informent la mise en œuvre du programme de
coopération. En vue de rendre les résultats de la recherche accessible aux diverses audiences, les
études, enquêtes et évaluations ont été partagés avec les partenaires clés, incluses dans la base de
données de l’UNICEF et publiés sur le site web du bureau de l’UNICEF de Burkina Faso
(http://www.unicef.org/bfa). Leur utilisation est expliquée dans la section ‘résultats’ du programme de
politiques sociales, planification et suivi/évaluation.
Bien que la qualité des évaluations externes ait fortement augmenté lors des dernières années, il est
important d’envisager une plus grande couverture d’évaluations pour l’ensemble du programme dans
les années à venir.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 20
Titre Section Partenaires Année
1. ETUDES (17)
1. Simulation des effets de la crise économique et des politiques de réponse sur les enfants en Afrique de
l’Ouest et du Centre : le cas du Burkina Faso
Politique sociale MEF 2011
2. Profil de l’équité et de la pauvreté des enfants et des femmes au Burkina Faso en 2010 Politique sociale MEF 2012
3. Espace fiscal et dépenses publiques pour les enfants au Burkina Faso / Fiscal space and public spending on
children in Burkina Faso
Politique sociale MEF 2012
4. Etude sur le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et les carrières artisanales dans cinq régions du
Burkina Faso
Protection MASSN 2011
5. Etude sur l’accès à la justice au Burkina Faso
Protection Ministère de la Justice et de
la Promotion des Droits
Humains
2012
6. Analyse de la santé communautaire au Burkina Faso Santé MS 2011
7. Analyse initiale de situation de la santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) dans le cadre des fonds
français Muskoka au Burkina Faso
8. Community case management of childhood illnesses in Burkina Faso : a policy analysis
Santé MS 2011 et
restituée en
novembre
2012
9. Etude sur l’adéquation entre le(s) profil(s) des agents de santé à base communautaire (ASBC) et le paquet
d’activités de santé à base communautaire et sur la motivation des ASBC au Burkina Faso
Santé MS 2013
10. Etude sur la revue du programme national d’éducation préscolaire intégrant une capitalisation des
expériences d’éducation parentale au Burkina Faso
Education MASSN 2011
11. Etat des lieux de l’éducation inclusive au Burkina Faso Education MENA, MASSN 2013
12. Etude sur les grossesses non désirées et les cas d’évanouissement des jeunes filles en milieu scolaire Education MENA, MESSN 2013
13. Analyse participative nationale des besoins et aspirations des adolescent(e)s et jeunes dans un contexte de
développement durable au Burkina Faso
Communication MJFPE 2011
14. Les besoins et aspirations des jeunes et adolescent(e)s au Burkina Faso : étude complémentaire et analyse
participative des projets et programmes nationaux
Communication MJFPE 2012
15. Etude sur les canaux de communication dans sept régions du Burkina Faso Communication Ministère de la
Communication
2012
16. Recherche action sur l’approche de l’Association Chant de Femme (ACF) dans la promotion des pratiques
clés pour la survie et le développement de l’enfant
WASH ACF 2011
17. Etude de la qualité de l’eau le long de la chaîne d’approvisionnement au niveau des consommateurs dans
10 villages de la Province du Ganzourgou (Région du Plateau Central, Burkina Faso)
WASH MEAHA 2012
2. ENQUETES (12)
1. Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV) 2010 Programme MEF, INSD 2010-2012
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 21
Titre Section Partenaires Année
2. Enquête de traçabilité des dépenses publiques dans le secteur de l’éducation primaire. Public expenditure
tracking survey (PETS)
Politique Sociale MEF, MENA 2012
3. Annuaire Statistique du Ministère de l’Action Sociale Protection MASSN 2011-2012
4. Recensement des enfants en situation de rue dans les 49 communes urbaines du Burkina Faso Protection MASSN 2011
5. Annuaire Statistique du Ministère de la Santé Santé MS 2009-2012
6. Enquêtes nutritionnelles nationales SMART Santé MS 2010-2012
7. Bulletin trimestriel épidémiologique et d’informations du Ministère de la Santé Santé MS 2009-2012
8. Enquête de la qualité des soins prodigués aux enfants de moins de cinq ans dans les formations sanitaires du
Nord et Centre Nord
Santé MS 2012
9. Enquête de la qualité des soins au niveau communautaire dans les formations sanitaires du Nord et Centre
Nord
Santé MS 2013
10. Enquête de base pour le projet d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale infanto-
juvénile dans le Nord et Centre Nord au Burkina Faso (PMNCH)
Santé MS 2012
11. Analyse situationnelle de l’éducation de base dans les provinces de Ganzourgou et de Mamentenga, Education MENA 2012
12. Enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques concernant les six pratiques familiales essentielles au
Burkina Faso
Communication Ministère de la
Communication
2011
EVALUATIONS EXTERNES (5)
1. Evaluation of the response of nutrition crisis in the Sahel Programme MS 2013
2. Evaluation du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines / excision :
accélérer le changement 2008-2012
Protection MASSN 2013
3. Evaluation de la couverture de la population par les moustiquaires imprégnées d’insecticides après la
campagne de distribution universelle en 2010
Santé MS 2012
4. Evaluation de l’impact des innovations éducatives (Centres d’encadrement intégré de la petite enfance,
Ecoles satellites, Centres d’éducation de base non formelle) sur le développement du système éducatif au
Burkina Faso
Education MENA 2011
5. Evaluation finale du projet « Approvisionnement en eau potable, assainissement de base et hygiène dans les
provinces du Ganzourgou et de la Gnagna, Burkina Faso »
WASH MEAHA 2012
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 22
D.- Contraintes / Opportunités
Au regard de ces avancées majeures dans l’atteinte des résultats et pour leurs consolidations, il
convient également de revoir les principales opportunités, contraintes qui impactent la réalisation
complète des objectifs d’amélioration du bien-être des enfants et de leurs droits.
Les revues annuelles de 2011 et 2012, ainsi que les analyses, enquêtes, études et évaluations faites par
le gouvernement, l’UNICEF et ses partenaires mettent en exergue des contraintes et opportunités,
interdépendantes, à tenir en compte dans la continuité du programme de coopération:
1. Du cadre législatif et institutionnel:
Il est marqué par la volonté politique continue du gouvernement burkinabè de se conformer
aux normes internationales en matière de droits et du bien-être des enfants par la mise en
place des cadres normatifs. On constate que les départements ministériels partenaires clés de
l’UNICEF ont tous des documents de politiques sectoriels ainsi que les documents
opérationnels de mise en œuvre (stratégies, programmes, plans d’action) y afférents5. Un
Conseil National Multisectoriel pour la Protection et la Promotion des Personnes Handicapées
(COMUD/Handicap) a été mis en place. L’UNICEF a contribué à l’élaboration de ces
documents et le plus récent en date est la Politique nationale de protection sociale 2013–2023
dont le dispositif de mise en œuvre reste à finaliser. L’opérationnalisation du Système
d’information des politiques sectorielles (SIPS) déjà conçu renforcera les capacités en suivi et
évaluation de la mise en œuvre des politiques de plans d’actions.
La mise en œuvre de certaines politiques pose cependant des défis d’ancrage institutionnels et
de gouvernance du secteur. C’est le cas par exemple du PDSEB qui vise le continuum
éducatif du préscolaire au post-primaire. Sa mise en œuvre dépend de trois ministères
différents à savoir le Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN)
pour la petite enfance, le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA)
pour ce qui concerne l’éducation primaire formelle et non formelle, et le Ministère des
Enseignements Secondaire et Supérieurs (MESS) pour le premier cycle du secondaire.
Les secteurs sociaux ne bénéficient pas d’allocations budgétaires adéquates aux regards de
leurs besoins. Ainsi en éducation quoique 80% de la population scolarisable soit basée en
zone rurale, les ressources ne permettent pas, par exemple, de tripler la construction de
nombre de salles de classes et de rapprocher les écoles à 2km des habitations des élèves pour
atteindre l’objectif d’une scolarisation primaire universelle6.
Des faiblesses de gestion et de coordination des ressources et des activités impactent
également la mise en œuvre efficiente des programmes. Dans certains secteurs cela constitue
un frein aux politiques de déconcentration et de décentralisation du gouvernement. On note
ainsi un manque d’équité dans la répartition des ressources et des services de l’éducation ce
qui, entre autres, pénalise le développement du préscolaire en zone rurale.7
La faible coordination des acteurs et la faible intégration des interventions sont également
constatée dans le domaine de la Protection des enfants. La faiblesse de coordination
notamment entre les différents départements ministériels concernés par la lutte contre
l’excision ou la lutte contre les pires formes de travail des enfants et la non fiabilité voire
l’absence de données ressortent comme des contraintes majeures qu’il faut adresser.
Les facteurs d’allocation de ressources budgétaires, la gestion et coordination constituent
aussi des contraintes majeures à la mise en œuvre du programme.
5 Mission de Conception d’un Système d’Information des Politiques Sectorielles (Octobre 2011) 6 Les défis du système éducatif Burkinabè en appui à la croissance économique (Document de travail de la Banque Mondiale No. 196)
7 idem
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 23
2. De l’offre des services sociaux:
L’offre de qualité se caractérise par la disponibilité en intrants et matériels essentiels ainsi que
par les niveaux adéquats du personnel, des infrastructures et de l’information.
La qualité des soins et des services de santé reste faible. L’analyse initiale de la situation de la
sante maternelle, néonatale et infantile au Burkina Faso (décembre 2012) note que le paquet
minimum d’activités n’est pas entièrement disponible dans les formations sanitaires existantes
du fait d’une insuffisance de ressources humaines en quantité et qualité. Le rapport constate
également la faible fonctionnalité du système de référence, et que le continuum entre villages
et services de santé n’est pas assuré du fait du faible développement des activités à base
communautaire.
La disponibilité des intrants demeure un défi pour le secteur éducation. L’étude de traçabilité
des dépenses publiques dans le secteur éducation primaire au Burkina Faso – Public
Expenditure Tracking Survey (PETS) de septembre 2012 met en exergue des retards et des
déperditions dans la livraison des intrants ainsi qu’une insuffisance qualitative du cartable
minimum.
3. De la demande des services sociaux:
L’étude sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) concernant les six pratiques
familiales essentielles au Burkina Faso (mars 2012) note la persistance de pratiques
culturelles et croyances qui ne permettent pas d’avancées substantielles sur la promotion des
PFE en particulier pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). La même
étude souligne les moyens financiers qu’évoquent les communautés pour expliquer la non-
disponibilité de savon pour se laver les mains.
Les croyances traditionnelles sont également un facteur déterminant dans la persistance de
l’excision8 et du mariage précoce.
4. De la qualité des services
Ce facteur dépend beaucoup du cadre institutionnel et de l’offre définis et constituent des
contraintes majeures dans la mise en œuvre du programme santé/nutrition comme celui de
l’éducation.
Il est proposé que les axes stratégiques des programmes sectoriels pour la période 2014–2015
adressent les questions des normes sociales, de l’amélioration de la qualité de l’offre des services
(sante, éducation, assainissement), de l’accès financier des populations à ces services de base, de la
participation et dialogue communautaires, d’une coordination accrue des interventions avec les
partenaires et de la prise en compte de l’équité et de résilience dans la préparation, la mise en œuvre et
le suivi évaluation des interventions. Cela va requérir le passage à l’échelle de certaines stratégies
mais aussi la recherche de stratégies alternatives sur la base des études/analyses et évaluations.
3.2.- Santé / Nutrition
L’objectif du programme est que d’ici la fin de 2015, la proportion des mères, des nouveau-nés et des
enfants qui utilisent effectivement les interventions à haut impact de qualité en santé et nutrition
augmentent, en particulier au niveau communautaire
Le programme comprend 4 sous-composantes, à savoir : i) santé, ii) nutrition, iii) VIH/SIDA et iv)
renforcement du système de santé. Le programme couvre tout le pays avec une attention particulière
sur:
8 Evaluation du Programme Conjoint UNICEF – UNFPA sur l’excision
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 24
Le Sahel, Nord, Centre-Nord, Plateau Central, Centre Ouest et Boucle du Mouhoun requérant
une intensification des interventions prioritaires à indicateurs faibles;
Trois régions (Centre-Est, Est et Sud-Ouest) pour une consolidation des résultats et passage à
l’échelle des interventions à base communautaire;
La zone périurbaine du Centre.
A.- Résultats
Santé: D’ici à 2013, au moins 50% des nouveau-nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et
garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à haut impact pour la santé
dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus
défavorisées en matière de santé.
La période 2011–2012 a enregistré des progrès significatifs sur 67% des indicateurs, en particulier
pour la vaccination et l’utilisation des soins curatifs par les enfants. 93% des enfants de moins de 5
ans et des femmes enceintes sont protégés par des moustiquaires imprégnées depuis 2011 par
comparaison à 10% en 2006. La vaccination de routine a été maintenue à 90% quoique à ce niveau les
résultats d’impact soient très positifs vis-à-vis des indicateurs dont trois devront être renforcés. Les
activités suivantes expliquent les bonnes performances en santé :
PEV de routine: Couverture vaccinale de 99% en pentavalent 3 en 2011 et en 2012; la
disponibilité de tous les antigènes et consommables en quantité et en qualité à tous les
niveaux, l’évaluation de la gestion des vaccins et de la chaine de froid avec le développement
d’un plan de renforcement de la chaine de froid; et l’approbation par GAVI du plan
d’introduction du pneumocoque et du Rota virus en 2013 et 2014;
Vaccination supplémentaire : Validation de l’élimination du Tétanos Maternel et Néonatal en
mars 2012 ; et l’absence de cas rapporté de Poliovirus sauvage depuis octobre 2009 avec
respectivement 6 et 4 campagnes nationales de vaccinations contre la poliomyélite en 2011 et
2012 avec de très bonnes couvertures avoisinant 100%;
Lutte contre le paludisme: Couverture en MILDA de 93% chez les enfants de moins de 5 ans
et chez les femmes enceintes en fin 2011, et la revue du programme et l’élaboration du plan
stratégique de lutte contre le paludisme 2011–2015;
Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) / TETU: La mise en œuvre de la
stratégie TETU dans 100% des CHR; l’introduction des modules PCIME dans les curricula de
formation de Ecole nationale de santé publique (ENSP); et l’adoption du plan de passage à
l’échelle de la prise en charge des diarrhées avec SRO+Zinc;
Prise en charge communautaire de la diarrhée et des infections respiratoires aiguës (IRA):
harmonisation des modules de formation de la PCIME communautaire; et prise en charge des
cas de maladies par les Agents de santé à base communautaire (ASBC). Prise en charge
effective des cas de maladies par les ASBC dans les régions du Nord et du Centre nord
couverts par le projet Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant
(PMNCH) avec 134.203 cas de paludisme simple, 31.220 cas de diarrhées, 8.273 cas
d’infections respiratoires aiguës ayant fait l’objet de prise en charge en 2011 et en 2012
70.332 cas de paludisme simple, 20.347 cas de diarrhée, 4.795 cas d'IRA et référés, 11.896
cas de malnutrition aiguë dans les centres de santé soit un total cumulé de 107.370;
Mise en œuvre des Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU): Amélioration à 82%
de la couverture en accouchements assistés dans la zone d’intervention (Annuaire Statistique
2012); et poursuite de la subvention des accouchements et des SONU par l’Etat renforcée par
la mise en œuvre dans 18 districts sanitaires d’un système de partage des coûts pour les
urgences chirurgicales. Le développement de modules pour les soins aux nouveau-nés dans
les formations sanitaires a été réalisé avec la mise à disposition des modules SONU. Pour le
niveau communautaire cela est en cours.
Nutrition: D’ici 2013, au moins 50% des nouveau-nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et
garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à haut impact de nutrition
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 25
dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus
défavorisées en matière de nutrition.
Des avancées majeures ont été faites en Nutrition. En particulier la proportion de 60% des districts de
santé ayant pris en charge au moins 50% des cas de malnutrition aiguë sévère attendu annuellement
chez les filles et les garçons de moins de 5 ans a été dépassé en fin 2012 (67%). Ainsi, la couverture
de la prise en charge des cas de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de 0-5 ans a beaucoup
progressé, passant de 31% en 2009 à 45% en 2011 et 77% de janvier à décembre 2012 en même
temps que la pratique de l’allaitement maternel exclusif est passée de 6% en 2008 à 38% en 2012. La
proportion des DS ayant un taux de couverture supérieur à 80% en supplémentation en vitamine A des
enfants (garçons et filles) âgés de 6 à 59 mois a atteint 84% pour le premier semestre et 94% en fin
2012 par rapport à un objectif 2013 de 95%.
Le Ministère de la Santé (MS) a pu mener des ENN qui donnent annuellement la situation des
différentes formes de malnutrition (aiguë, retard de croissance et insuffisance pondérale) permettant
de suivre la tendance positive de ces trois indicateurs. En 2012, un appui a été donné pour
l’introduction dans l’ENN la détermination des indicateurs clés d’ANJE recommandés au niveau
international. En partenariat avec la Direction de la Nutrition, un système de rapportage mensuel de la
prise en charge des cas de malnutrition aiguë a été mis en place en juillet 2012. Ce système a permis
de renforcer la coordination des acteurs et partenaires. En 2013 un cadre commun de résultats sera mis
en place et renforcera la coordination nationale.
Plus spécifiquement, les appuis dans les domaines suivants ont contribués aux réalisations de la sous
composante Nutrition :
Prise en charge de la malnutrition aigüe: passage à l’échelle de la prise en charge intégrée de
la malnutrition aiguë sévère (PCIMAS); approvisionnement ininterrompu en intrants dans
tous les districts; et augmentation de la proportion des districts sanitaires ayant pris en charge
au moins 50% des cas de malnutrition aiguë sévère (MAS) tandis que la proportion des
enfants de moins de 5 ans souffrant de MAS correctement pris en charge est passée de 40%
en 2010 à 77% en 2012 (Cible 2015: 80% des nouvelles admissions);
Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE): Amélioration significative du taux de
pratique de l’allaitement maternel exclusif de 6% en 2008 (Etude nationale sur l’insécurité
alimentaire et la malnutrition-ENIAM) à 38% en 2012 (ENN 2012);
Lutte contre les carences en micronutriments: l’élaboration d’un guide de mise en œuvre et la
conduite de campagnes de supplémentation en vitamine A et de déparasitage en grande partie
financé par le MS; utilisation du sel iodé par 95% des ménages (EDS, 2010);
Coordination et gestion de l‘information en nutrition: Adoption du plan stratégique nutrition
2010–2015; mise en place du conseil national et de conseils régionaux de concertation en
nutrition (CNCN et CRCN); et l’élaboration d’une feuille de route de la stratégie du
mouvement SUN - Scaling Up Nutrition suite à l’acceptation de la demande du Burkina Faso
en 2012 pour rejoindre cette initiative.
La revue des groupes d’activités de la sous-composante Nutrition montre cependant les défis restants
en particulier pour lutter contre la malnutrition chronique avec des efforts à accélérer pour l’ANJE, en
lien avec WASH, la lutte contre l’anémie chez les enfant âgés de 6–23 mois, et pour renforcer l’appui
à la coordination et la gestion de l’information afin de pouvoir répondre à l’objectif d’équité.
VIH/SIDA : D’ici à la fin 2013, au moins 50% des femmes enceintes ont accès à des services de
PTME adaptés aux besoins des femmes et leurs conjoints et 30% des enfants (filles et garçons) VIH+
en besoin de traitement ARV sont effectivement sous traitement au niveau national.
Bonne progression des résultats de la PTME. Cependant, la prise en charge des enfants VIH+ en
besoin de traitement ARV a régressé en proportion, même si le nombre mis sous traitement est passé
de 1.776 en 2011 à 1.878 en 2012. Ceci est expliqué par un changement de modèle statistique dans
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 26
l’estimation du nombre d’enfants en besoin de traitements ARV. Cette proportion des enfants en
besoin de traitement mis effectivement sous traitement reste faible à 15%.
Les facteurs de progrès dans le VIH/SIDA s’articulent autour de l’appui de l’UNICEF à la PTME et à
la prise en charge pédiatrique du VIH. Les progrès de la période 2011 – 2012 sont:
L’extension de la couverture des sites PTME à plus de 90% des formations sanitaires;
L’augmentation du taux d’adhésion des femmes enceintes au dépistage à 61% contre 30% en
2009;
L’intégration progressive du dépistage VIH pour les enfants malnutris et hospitalisés au
niveau des Centres de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) et des services de
d’hospitalisation pédiatrique;
L’harmonisation des traitements ARV pédiatriques en vue d’un traitement optimum.
Renforcement du système de santé: D’ici 2013, le système de santé planifie et budgétise sur la base
des résultats, développe l’approche communautaire, gère les approvisionnements des produits de
santé et répond efficacement aux urgences tout en prenant en compte les dimensions genre et équité.
Bonne progression vers l'atteinte de l'objectif en particulier pour le développement de politiques et
stratégies au niveau national, la planification et budgétisation basée sur les résultats et la réalisation du
monitorage des activités des centres de santé et au niveau communautaire. Cependant, le
développement des plans régionaux de développement est en retard. Les efforts pour accélérer le
développement de ces plans régionaux, renforcer la gestion des approvisionnements en produits de
santé et pour étendre le monitorage au niveau des hôpitaux sont en cours.
Quatre axes d’intervention ont facilité les avancées dans le renforcement du système de santé :
i. Appui aux politiques et financement de la santé qui a contribué à
l’adoption de la Politique nationale de santé avec ses documents opérationnels que sont le
PNDS 2011–2020, le Plan de suivi et évaluation et le Plan triennal de mise en œuvre du
PNDS. Avec l’appui de l’UNICEF, le Burkina a utilisé l’outil MBB (Marginal Budgeting for
Bottlenecks) pour prendre en compte la planification et la budgétisation axées sur les
résultats;
Dans le cadre de l’amélioration de l’accessibilité financière aux services de santé, le
programme a appuyé le MS dans le développement de système de partage de coûts dans
quatre DS. Cette stratégie a permis de réduire considérablement les coûts directs payés par les
malades ou leur famille dans le cadre des urgences. En outre, il a appuyé la réalisation de
l’étude de faisabilité sur l’extension des soins curatifs gratuits aux enfants de 0 à 5 ans. Cette
démarche a permis de mettre à la disposition du Ministère une stratégie nationale d’exemption
de paiement des soins curatifs pour les enfants de moins de 5 ans et un document de plaidoyer
pour soutenir cette stratégie;
La création de la Direction de la santé communautaire.
ii. Appui au Système d’information sanitaire: cet appui a permis la publication régulière de
l’annuaire statistique et le tableau de bord du MS suite à la révision des outils de collecte de
données statistiques pour prendre en compte toutes les interventions à haut impact. Le
programme a en outre appuyé le Ministère pour la révision des outils de monitorage au niveau
des formations sanitaires de base et au niveau communautaire pour prendre en compte les
interventions à haut impact et les principes du monitorage pour l’équité (MoRES). Le
plaidoyer s’est concrétisé par la prise en compte de l’exécution du monitorage semestriel des
activités au niveau des formations sanitaires de base et au niveau communautaire avec des
financements provenant du projet d’appui au développement sanitaire (PADS). Pour prendre
en compte, tous les échelons du système de santé, un outil de monitorage a été développé
pour les structures de référence que sont les hôpitaux et les Centres médicaux avec antenne
chirurgicale (CMA).
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 27
iii. Appui à l’approvisionnement en produits de santé qui a contribué au renforcement de la
fonctionnalité des différents comités de suivi des intrants essentiels pour la santé, en
particulier pour le VIH/SIDA et la lutte contre le paludisme; à la publication régulière des
documents normatifs dans le cadre de l’évolution rapide des avancées scientifiques dans le
domaine pharmaceutique et le renforcement de la direction technique par un appui
institutionnel à plein temps pour la mise en œuvre de la politique pharmaceutique.
iv. Appui à la gestion des urgences sanitaires qui s’est concrétisé par:
la préparation de plan de contingence pour les épidémies et les urgences nutritionnelles
ainsi que le pré-positionnement des intrants nécessaires aux éventuelles urgences
humanitaires d’ordre sanitaire;
La maitrise des flambées épidémiques de méningite, de rougeole et de choléra par
l’organisation de la surveillance intégrée de la maladie et de la réponse.
B.- Stratégies:
Les stratégies en vue d’atteindre les objectifs du programme Santé/Nutrition se sont articulées autour
des axes suivants:
Plaidoyer pour le passage à l’échelle de la PCIMAS, le traitement SRO+ZINC, le
développement des interventions en santé communautaire, le traitement intermittent du
paludisme chez l’enfant, l’engagement dans les politiques d’exemption des soins des enfants,
l’initiative SUN et « Une Promesse Renouvelée », l’utilisation de l’outil MBB pour la
planification et budgétisation du PNDS et le développement des cadres de dépenses à moyen
terme (CDMT). Cependant, le programme n’a pas pu mobiliser suffisamment de fonds pour le
financement à long terme pour la nutrition, le PEV, la PTME et la santé communautaire;
Partenariat dans le cadre du dialogue sectoriel autour de la SCADD et du PNDS, du
COMPACT, du SUN, des financements communs au Système des nations unies-SNU
(H4/CIDA, PMNCH et Muskoka France), GAVI Fonds Mondial et Banque Mondiale (en
Nutrition) et les paniers communs des partenaires du MS et du Conseil national de lutte contre
le sida (CNLS) ont été positif. Les cadres de concertation, la stratégie de contractualisation
du Ministère avec les organisations de la société civile et la capacité d’absorption des
ressources financières restent cependant des domaines à améliorer;
Genre et équité: les critères d’allocation du budget de l’Etat et du PADS ont intégré les
concepts genre et équité en prenant en considération les zones de pauvreté ainsi que le choix
des zones d’intervention en fonction des indicateurs. Il y a cependant lieu de faire un suivi de
la mise en œuvre de la politique genre dans les politiques et stratégies du MS;
Prestation de services: il s’agit essentiellement de la couverture des cibles prioritaires pour
des interventions à haut impact en santé, nutrition et VIH telles que la distribution de
MILDA, la vaccination, la Vitamine A et le déparasitage, la PCIMAS, la CPN, les
accouchements assistés et la PTME ainsi que certaines de ces interventions dans les urgences
nutritionnelles, de déplacements de population ou épidémiques. Les stratégies de la PCIME
communautaire et clinique, de lutte contre la malnutrition chronique en ciblant les pratiques
ANJE et la prise en charge pédiatrique du VIH sont à améliorer;
Renforcement des capacités: il s’est agi du renforcement des capacités des cadres centraux,
régionaux et de districts du MS mais surtout des prestataires de services dans les centres de
santé, au niveau communautaire et dans les hôpitaux de districts pour les interventions
développées ci-dessus et pour le développement de politiques, stratégies et plans nationaux.
Les faiblesses suivantes ont été constatées en ce qui concerne les aspects communication pour le
développement et suivi/évaluation:
Absence d’un plan intégré de communication sectoriel;
Non fonctionnalité des commissions thématiques du PNDS;
Non disponibilité à temps de certains indicateurs d’impact;
Faiblesse de l’utilisation des données, en particulier du monitorage pour la planification.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 28
C.- Contraintes / Opportunités
Contraintes
La faiblesse de la qualité des services et des soins;
La faiblesse de performance du système national d’information sanitaire (SNIS);
La faiblesse du niveau de mise en œuvre des interventions communautaires;
Des insuffisances dans le système de rapportage de la prise en charge de la malnutrition aiguë
sévère;
Le retard dans la mise en œuvre du plan de passage à l’échelle de la prise en charge de la
malnutrition aiguë sévère et dans la révision du protocole;
La qualité insuffisante de la prise en charge des enfants MAS;
Les pratiques inadéquates en matière d’ANJE, particulièrement la diversité de l’alimentation
complémentaire entre 6-23 mois (4,8% ENN 2012) et l’alimentation minimale adéquate entre
6-23 mois (3,2% ENN 2012);
La faiblesse des capacités des OBCE et des prestataires de santé en matière de promotion des
pratiques optimales d’ANJE et faiblesse dans la fréquence des activités promotionnelles;
Faible fonctionnalité des cadres de concertation en nutrition (CNCN, CRCN);
Insuffisance de concertation entre la nutrition/santé et les autres secteurs;
Faible prise en compte des données nutritionnelles de routine dans le SNIS;
La majorité des financements de l’UNICEF sont de type urgence et ne permettent pas de
s’engager sur des activités à moyen terme telles que l’ANJE, les micronutriments, système
d’information en nutrition, PEV de routine et services à base communautaire;
Procédure très longue le processus de développement puis d’adoption des documents
politiques et stratégiques;
La faible qualité de la planification opérationnelle qui reste toujours axée sur le quantitatif au
lieu du qualitatif.
Opportunités
La signature du COMPACT entre le gouvernement et ses partenaires et la révision du cadre
sectoriel de dialogue en santé et nutrition pour soutenir la mise en œuvre du PNDS;
L’adhésion du Burkina Faso au mouvement Scaling Up Nutrition se focalisant sur la lutte
contre la malnutrition chronique et la période des 1.000 jours;
Le Plan Stratégique de développement des ressources humaines (PS/DRH);
Des politiques et stratégies nouvelles (Plan stratégique de réduction de la mortalité infanto-
juvénile, Politique et stratégie de santé communautaire, Stratégie nationale d’exemption de
paiement des soins curatifs pour les enfants de moins de 5 ans et le CDMT, un plan de
passage à l’échelle ANJE etc.);
La revue du plan d’élimination de la PTME et du cadre stratégique de lutte contre le SIDA;
La mise en place de l’Assurance maladie universelle (AMU) et l’engagement dans les
politiques d’exemption des soins des enfants et des SONU;
L’introduction de deux nouveaux vaccins dans le PEV de routine et le plan de réhabilitation
de la chaine de froid ainsi que l’absence de cas de poliomyélite à virus sauvage depuis 2009;
L’engagement dans le Panier commun santé et dans le développement de propositions de
financement du Burkina Faso qui permet de conduire le plaidoyer pour certains financements
GAVI, Banque Mondial, Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le
paludisme.
D.- Leçons apprises
Au niveau de la coordination, gestion, suivi et évaluation.
L'amélioration de la coordination de la gestion des intrants de lutte contre le VIH, le
paludisme et la tuberculose à travers la mise en place de comités de suivi de la gestion des
intrants avec des réunions respectées, des missions sur le terrain et une élaboration de plans
d'approvisionnement qui contiennent compte des apports financiers des bailleurs de fonds, des
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 29
données de consommations et des besoins, ont permis d'avoir une plus grande visibilité de la
gestion des produits au niveau de toute la pyramide sanitaire;
Les objectifs, les résultats attendus et les activités à mettre en œuvre dans les Plans d’Action
Annuels doivent tenir compte des contraintes d’exécution physique et financière au niveau de
l’UNICEF et des partenaires de mise en œuvre ;
La levée partielle de la barrière financière (subvention des accouchements et des SONU,
système de partage des couts) a permis une augmentation significative des taux
d’accouchements assistés ;
Les résultats positifs de projets ONG pilotes d’exemption de paiement des soins curatifs pour
les enfants de moins de 5 ans a constitué une opportunité pour l’élaboration d’une stratégie
nationale d’exemption de paiement des soins pour les enfants de moins de 5 ans ;
L’appui au SNIS a permis l’introduction d’indicateurs en santé, nutrition et VIH et santé
communautaire dont la disponibilité des données permet d’améliorer la planification de la
composante santé et nutrition ;
Les résultats du monitorage ne sont pas suffisamment utilisés dans la planification pour
améliorer l’équité ;
Les efforts d’organisation et de préparation aux épidémies et aux crises nutritionnelles (pré
positionnement des intrants, surveillance, collecte des données) ont permis une meilleure
réactivité de la composante santé et nutrition et de meilleurs résultats ;
Le développement des plans annuels de travail de la Composante Santé et Nutrition suit
parfaitement toutes les étapes du cycle de planification du Ministère de la Santé ce qui a
permis de prendre en compte les priorités du ministère mais aussi de les influencer au stade
des directives de planification annuelles élaborées par le ministère ;
Un appui technique soutenu et participatif en direction des partenaires de mise en œuvre
permet de garantir des avancées significatives dans la conduite des activités planifiée dans les
plans d’action annuels et le développement des documents normatifs du MS;
L’insuffisance d’intégration avec les autres composantes de programmes (C4D, WASH en
particulier) ne permet pas de maximiser des interventions de santé/nutrition (santé
communautaire, malnutrition) au niveau communautaire;
Les opportunités de financement se révèlent être hétérogènes à travers les différentes sous-
composantes, ce qui crée un déséquilibre dans les domaines appuyés par le programme
santé/nutrition;
Le nouveau cadre de dialogue sectoriel entre les PTF et tout particulièrement entre les
agences du SNU, a été une valeur ajoutée de la mise en œuvre des interventions de santé, de
nutrition et de VIH;
Les sorties conjointes MS, OMS, UNICEF, UNFPA pour le suivi/supervision de certaines
stratégies et programmes (PCIME clinique et communautaire, PEC MAS, PTME/VIH et
gestion des approvisionnements en produits de santé) permettent d’identifier des difficultés de
mise en œuvre, d’offrir des solutions aux districts sanitaires, et d’entamer des réflexions sur
des changements de stratégies (formation PCIME, rapport mensuel PECMAS).
Au niveau de la mise en œuvre technique
La non-confirmation biologique de tous les cas suspects de paludisme même au niveau
communautaire n’a pas permis de mesurer l’efficacité de la lutte contre le paludisme dans la
réduction de la morbidité et mortalité des moins de 5 ans;
Le faible taux d’application de la stratégie PCIME après les formations en cascade nécessite
de revoir les approches de mise en œuvre (utilisation du Registre Electronique de
Consultation (REC);
La mise en œuvre de la PCIME communautaire dans le cadre du Projet PMNCH a été une
opportunité pour développer des documents normatifs pour résoudre les problèmes liés à la
santé communautaire tels que le profil des ASBC, le paquet d’activités, la motivation des
ASBC et le niveau de mise en œuvre de l’intervention;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 30
L’existence d’un réseau de 160 organisations à base communautaire d’exécution (OBCE)
contractualisant, avec le MS, des activités de santé, de nutrition et de lutte contre le VIH est
une opportunité pour la mise en œuvre des activités au niveau communautaire;
La faible couverture du traitement ARV chez les enfants VIH+ nécessite la généralisation du
diagnostic précoce chez les enfants exposés et parmi les enfants suspects;
La nécessité de directives nationales pour l’enregistrement et le suivi des femmes enceintes et
des enfants dans le cadre de la santé maternelle et infantile permettra d’améliorer les
couvertures des interventions en santé, nutrition et VIH;
L’élaboration de plans de passage à l’échelle constitue de grand moment de réflexion
stratégique qui permet d’identifier des actions prioritaires et de fédérer toutes les sources de
financements.
E.- Perspectives 2014- 2015
Les perspectives pour la deuxième partie du programme tiennent compte, sur le plan global : de
l’agenda post 2015, des engagements de « Promesse Renouvelée », du mouvement « Scaling Up
Nutrition » (SUN), des objectifs de l’Assemblée mondiale de la santé sur le paludisme, du plan
d’action mondial pour la lutte contre la pneumonie et la diarrhée (GAPPD), du plan global sur
l’Elimination de la Transmission Mère-Enfant 2010-15 et de la décennie des vaccins (2011 – 2020).
Au plan sous régional et national considérations sont faites des crises alimentaire et nutritionnelle
récurrentes au Sahel, de l’instabilité sociale, insécurité et conflits dans la sous-région, de la signature
du COMPACT autour du PNDS 2011-2020 par les partenaires du Ministère de la Santé, de la
réorganisation du système de santé de district, du développement de la santé communautaire et du
plaidoyer pour la gratuité des soins curatifs (exemption des paiements) chez les enfants de moins de 5
ans couple à l’extension de la subvention des accouchements et SONU.
Au niveau de l’UNICEF les axes ci-dessous tiennent également compte du Plan stratégique de
l’UNICEF 2014-2017, l’équité, le MoRES et la résilience.
Axes programmatiques
Contribution à l’accélération de la réduction de la mortalité infanto-juvénile avec
développement d’un plan stratégique pour la réduction de la mortalité infanto-juvénile afin
de concrétiser l’engagement du MS et du gouvernement pour une « Promesse Renouvelée »
en prenant en compte les perspectives de l’agenda post 2015, de la promotion de la stratégie
de développement du jeune enfant et les déterminants de la santé sur lesquels agissent des
autres secteurs (Eau, hygiène et assainissement, communication pour le changement de
comportement);
Amélioration de l’offre et de la qualité des soins en santé, nutrition et VIH dans les structures
de soins et au niveau communautaire;
Renforcement de la lutte contre la malnutrition chronique dans le cadre du développement de
la résilience au niveau des individus, des familles, des communautés et du système de santé;
Elimination de la transmission mère – enfant du VIH;
Préparation et réponse aux urgences sanitaires et nutritionnelles.
Axes stratégiques
Améliorer l’offre de services pour la santé et la nutrition des enfants et des mères par le
passage à l’échelle d’interventions à haut impact aux niveaux des formations sanitaires et de
la communauté;
Améliorer l’accessibilité financière aux soins maternels et infantiles, en particulier pour les
plus vulnérables, par l’exemption des paiements et le système de partage des couts dans le
cadre de la protection sociale;
Renforcer le monitorage pour l’équité, en particulier dans les structures de soins et au niveau
communautaire ainsi que l’utilisation de ces informations pour la levée des goulots
d’étranglement dans le cadre de la planification;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 31
Renforcer la collaboration intersectorielle et le partenariat avec les agences du SNU, les
bilatéraux, les multilatéraux, les fondations et fonds spécifiques, les collectivités territoriales
et les ONG/associations;
Elaborer un plan intégré de communication sectoriel pour le développement.
3.3. – Eau / Assainissement et Hygiène
L’objectif du programme est d’appuyer le gouvernement afin que d’ici la fin de 2015, le pourcentage
de la population utilisant de l’eau potable passe de 56% à 76% et celui des ménages utilisant des
infrastructures améliorées d’assainissement passe de 10% à 54%.
Le programme se subdivise en trois composantes; assainissement, approvisionnement en eau potable,
et hygiène et concentre ses activités dans les régions du Plateau Central et du Centre Nord.
D’une manière générale, le programme progresse en dépit des défis structurels et culturels rencontrés.
Les avancées notables ont été accomplies aux niveaux de l’approvisionnement en eau potable, et de
l’hygiène. Les taux d’accès à l’eau potable dans les deux régions cibles du Plateau Central et du
Centre Nord sont passés de 71 à 77% et de 62 à 69% respectivement contre 62% en milieu rural et
83% en milieu urbain pour le niveau national en 2012. En réponse aux urgences dues à la crise
nutritionnelle, l’épidémie de choléra et la crise des réfugiés maliens, le programme a pu réaliser six
forages dans les camps de réfugiés et réhabiliter 69 forages dans les communautés hôtes et les centres
de santé.
A.- Résultats
Assainissement : D’ici la fin 2012, les membres des ménages et les élèves des structures éducatives
du Plateau Central et du Centre Nord ont accès équitable et permanent à un assainissement amélioré
à hauteur de 54% pour le Ganzourgou, 30% pour le Kourwéogo et Oubritenga, 10% pour le Bam
(Centre Nord)
On note des avancées au niveau des indicateurs du pourcentage de ménages disposant de latrines
familiales améliorées et à celui du pourcentage d’écoles disposant de latrines améliorées séparées
filles et garçons et de dispositif de lavage des mains. Pour le premier indicateur, la couverture est
passée de 30 à 38% dans le Ganzourgou et de 22 à 33% dans le Kourwéogo et Oubritenga à comparer
à un taux de 3,1% au niveau national (Document de revue du secteur – Décembre 2012). Pour le
deuxième indicateur, le programme a atteint 17% des écoles prévues. Une campagne de construction
de latrines familiales dans les régions d’intervention a ainsi permis d’atteindre une population rurale
estimée à 1,4 million de personnes vivant dans 722 villages. Faute de financement suffisant les
activités n’ont pas démarré dans le Bam.
Au plan communautaire, des approches de sensibilisation ont touché tous les villages en utilisant les
IEC, VAD, théâtre forum et plus principalement des séances de mise en œuvre de l’approche ATPC.
Approvisionnement en eau potable : D’ici fin 2012, les populations de la zone d’intervention ont un
accès et une gestion équitables et permanent à l’eau potable à la hauteur de 73% dans le Plateau
Central et 66% dans pour le Centre Nord.
Les résultats sont fort appréciables. Le taux d’accès à l’eau potable est passé de 71 à 77% dans le
Plateau Central et de 62 à 69% dans le Centre Nord à comparer à un taux de 63% en milieu rural au
niveau national (Document de revue du secteur – Décembre 2012). La réalisation de 37 nouveaux
forages communautaires ainsi que la réhabilitation de 65 forages équipés de pompes à motricité
humaine a permis d’augmenter l’accès à l’eau potable aux communautés. Des Ecoles de Qualité
Amies de Enfants (EQAmE) ont été équipées de 60 nouveaux forages avec pompes à motricité
humaine.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 32
Promotion de l’Hygiène : D’ici fin 2012, 30% des populations et 60% des élèves (filles et garçons)
du Plateau Central et du Centre Nord sont outillées en vue de l’adoption des règles d’hygiène
individuelles et collectives relatives à l’assainissement et à l’eau potable.
Nous n’avons pas à ce jour une enquête exhaustive permettant d’évaluer exactement les niveaux de
connaissances en matière d’hygiène et de mise en pratiques de ces connaissances, mais des
campagnes de sensibilisation et des activités de proximité ont été menées dans les communautés, les
centres de santé et les écoles primaires. Ces interventions se sont traduites par :
L’élaboration de plans d’action pour la promotion de l’hygiène dans 75 écoles primaires qui
ont vu la mise en place de clubs scolaires pour l’hygiène, des équipes de nettoyage et de
maintenance des latrines, des forages, des salles de classe, de la cours de l’école, et la création
de jardins maraichers scolaires;
Le renforcement de la capacité de 8.041 femmes à la prise en charge des activités WASH
dans les ménages;
La sensibilisation de 11.880 élèves dans 33 écoles primaires aux bienfaits de se laver les
mains au savon avec l’installation d’une soixantaine de dispositifs de lave-main;
Dans le cadre de la mise en œuvre des thèmes émergents notamment eau hygiène
assainissement dans les curricula, un appui a été fait à la direction générale de la recherche,
des innovations éducatives et de la formation (DGRIEF) pour la formation de de 317
enseignants (114 enseignants dans les département test de la réforme, et 203 enseignants dans
les écoles d’intervention) à l’enseignement des thèmes émergents et la formation de tous les
encadreurs (20 encadreurs) de la province du Ganzourgou pour le suivi et évaluation des
changements induits dans la pratique des enseignants formés sur les thèmes émergents.
Préparation et réponse aux urgences: Dans l’objectif d’appuyer le gouvernement dans sa réponse
aux urgences humanitaires et aux catastrophes naturelles, le programme a :
Distribué 1.400 kits WASH dans les camps de refugies de Gandafabou et Ferrerio;
Mis à la disposition des ménages avec des enfants malnutris de 9.400 kits WASH;
Réalisé 6 nouveaux forages et réhabilité 69 pour les communautés et centres sante touchés;
Réalisé 140 latrines et 140 douches dans les camps de réfugiés maliens;
Pré-positionné 2.160 kits WASH à Dori et Gorom-Gorom pour répondre à la crise des
refugiés du Sahel.
B.- Stratégies
Les stratégies se sont articulées autour des axes suivants :
Plaidoyer au travers de la réunion de haut niveau à Washington sur l’eau et l’assainissement
en avril 2013 et de la création d’un ministère dédié à l’eau et à l’assainissement en début
2013. Cependant, le plaidoyer doit être renforcé au vue du faible engagement des leaders.
Partenariat : l’organisation de la revue conjointe PN-AEPA/PAGIRE sectoriel eau et
assainissement avec un fort engagement de tous les partenaires.
Genre et égalité : la réalisation des ouvrages d’assainissement dans les milieux publics et
institutionnels tient compte du genre (ouvrages spécifiques pour les filles et les handicapés)
Prestation de services au travers de l’amélioration de l’accès à la ressource tout en accordant
une attention particulière à la qualité.
En ce qui concerne la communication pour le développement, il est nécessaire d’impliquer les leaders
coutumiers et religieux. En termes de suivi-évaluation, le programme a été handicapé par l’absence de
données sur l’hygiène dans l’annuaire statistique.
C. - Contraintes / Opportunités
Contraintes
Faible mobilisation des acteurs autour des approches communautaires d'assainissement total;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 33
Long historique de subvention de l'assainissement individuel dans le pays rendant difficile la
mise en œuvre des approches classiques d'assainissement total;
Faible capacité de mobilisation des partenaires du gouvernement sur la préparation et la
réponse aux urgences;
Faible allocation de ressources au secteur assainissement;
Difficultés à trouver le type de lavage-main adapté dans les écoles.
Des contraintes majeures persistent sur le plan institutionnel et culturel et nécessitent un renforcement
du plaidoyer, un accroissement du nombre des ouvrages et une meilleure participation des
communautés pour la pérennité du programme.
Opportunités
Fort engagement du gouvernement pour la fin de la défécation à l'air libre;
Début de mise en œuvre par le gouvernement du programme transfert des responsabilités et
de gestion des ouvrages WASH au niveau des communes;
L’étude sur la qualité de l’eau menée par l’UNICEF.
D. - Leçons apprises
La poursuite de la participation au dialogue politique sectoriel national ainsi qu’à l’appui à la
planification au niveau régional et communal constitue une grande nécessité;
Les mécanismes de concertations et de revues mis en place par l’Etat dans le cadre de la mise
en œuvre du programme national AEPA sont de bons augures pour le renforcement de la prise
en compte croissante des droits de l’enfant;
La convergence des actions WASH avec les ONG nationales ou internationales est importante
dans la perspective du passage à l’échelle de l’assainissement et l’hygiène ainsi que de l’appui
à la Survie africaine pour la survie et le développement de l’enfant (SASDE) Nutrition
notamment;
L’appui apporté par l’UNICEF aux communes a rencontré une très grande motivation pour
leur appropriation effective des interventions;
L’implication des structures associatives féminines dans les activités de changement de
comportements, de suivi, d’appropriation des programmes est d’une importance capitale;
Dans les écoles qui bénéficient de l’appui des programmes, et ONG, les élèves entretiennent
mieux les latrines.
E. – Perspectives 2014 – 2015 :
Au regard des réalisations du programme pour la période 2011–2013 et l’analyse des contraintes, le
programme s’articulera autour des axes programmatiques et stratégiques suivants pour la continuation
du programme 2011–2015 :
Axes programmatiques
Développement en partenariat avec le gouvernement d’une approche communautaire
d’assainissement total tenant compte du contexte particulier du pays;
Renforcement de l'appropriation du gouvernement, des collectivités territoriales et des
communes pour la mise en œuvre de l'approche d’assainissement total adoptée;
Appui à la lutte contre la malnutrition aiguë par la mise en œuvre du WASH en Nutrition;
Gestion de la qualité de l’eau de boisson au niveau des ménages;
Appui au gouvernement dans le transfert des compétences et la maitrise d’œuvre des
infrastructures WASH au niveau communal;
Préparation et réponse aux urgences.
Axes stratégiques
Lancer des études de mesure d’indicateurs de connaissances et pratiques d’hygiène;
Impliquer d’avantage les leaders coutumiers et religieux dans les actions de communication;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 34
Renforcer le plaidoyer pour la qualité de l’eau sur base des études scientifiques;
Renforcer le partenariat avec des institutions comme 2iE autour de la qualité de l’eau;
Renforcer le partenariat avec des instituts scientifiques pour le suivi des indicateurs d’hygiène
(ex LSHTM);
Cibler les plus vulnérables: Les zones du Plateau Central;
Impliquer les leaders et ayant droits dans le suivi qualitatif.
3.4. – Education pour tous
Le programme vise à contribuer aux objectifs qualitatifs et quantitatifs du PDSEB 2012–2021, à
savoir que d’ici la fin de 2015, le taux brut de scolarisation (TBS) augmentera de 72,4% (en 2008-
2009) à 100%, avec une attention particulière pour les enfants vulnérables et ceux avec des besoins
spéciaux, alors que le taux d’achèvement au primaire passerait de 45,9% (en 2009-2010) à 75,1%,
avec une attention particulière aux filles.
Des avancées substantielles ont été faites. L’objectif de 75,1% du TBS au primaire pour 2015 a été
dépassé en fin 2012, le programme ayant contribué à l’atteinte d’un taux national de 79,6%. Il reste
cependant que les efforts doivent se poursuivre pour atteindre les plus vulnérables et marginalisés. De
même, la rétention et la transition aux niveaux post-primaire et secondaire pour les filles aussi bien
que les garçons continuent d’être des défis à relever.
Les facteurs de succès du programme viennent principalement de l’adaptation, au Burkina Faso, du
modèle Ecole amie de l’enfant qui a sous-tendu tous les axes d’intervention avec: (i) le
développement des écoles de qualité amies des enfants (EQAmE) comprenant l’élaboration et la
validation de normes de qualité pour toutes les écoles du primaire; (ii) l’éducation des filles avec un
accent sur leur transition du primaire au post-primaire et leur maintien à ce dernier niveau du système;
(iii) le développement de la petite enfance et l’amélioration du bien-être du jeune enfant grâce aux
structures d’encadrement et d’éveil et à l’éducation parentale; (iv) la prise en compte par le système
éducatif des enfants en situation de handicap (éducation inclusive); (v) la préprofessionnalisation des
adolescents hors du système éducatif formel (éducation alternative); et (vi) la réponse aux crises
alimentaire et malienne.
Pour ce faire, le Programme a eu recours aux différentes stratégies que sont : (i) la mobilisation des
ressources; (ii) la réalisation d’infrastructures éducatives; (iii) le dialogue politique; (iv) la
mobilisation sociale, le plaidoyer et la communication en appui à la mise en œuvre de la composante
Education; (v) le renforcement du partenariat avec les ONGs et Associations de mise en œuvre; et (vi)
le renforcement des capacités institutionnelles et communautaires. Ces dernières ont permis l’atteinte
des résultats intermédiaires ci-après:
A. – Résultats
Amélioration de l’accès : D’ici à 2013, les programmes éducatifs du gouvernement intègrent des
stratégies pour la promotion de l’éducation de base de qualité des filles, des enfants vivant avec un
handicap et hors du système éducatif.
Ciblées sur les communes prioritaires des provinces du Ganzourgou et du Namentenga, les
interventions ont permis à 44.441 élèves du primaire (21.406 filles), 3.604 adolescents des centres
d’éducation de base non formelle (1.822 filles), et 6.225 enfants de 3 à 5 ans des structures
d’encadrement de la petite enfance (2.988 filles) d’avoir accès à une éducation, une formation et/ou
un encadrement. De façon plus spécifique, l’appui du programme s’est traduit par l’utilisation de
différentes stratégies afin d’atteindre les objectifs visés:
Coordination du secteur de l’éducation avec l’UNICEF comme Chef de file avec pour
résultat :
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 35
le renforcement de l’équité en éducation (formation d’un noyau de 40 cadres des
Ministères de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), des
Enseignements Secondaire et Supérieur (MESS) et de l’Action Sociale et de la
Solidarité Nationale (MASSN) sur le modèle de simulation sur l’équité en
Education);
l’approbation, en mai 2013, de la requête de 78,2 millions de dollars EU soumise par
le Burkina Faso au Partenariat Mondial pour l’Education, élaborée avec l’appui de
l’UNICEF.
Plaidoyer, allègement des coûts et offre d’hébergement pour l’accès de 5.000 filles au
primaire et au post-primaire surtout (finalisation de la Maison Communautaire de la Jeune
Fille de Manga et un soutien en équipement à d’autres structures similaires), la réduction de la
violence à l’école);
Construction et réhabilitation d’infrastructures pour une offre éducative accrue (71 nouvelles
écoles et 5 bisongo; conversion de 255 anciennes écoles en EQAmE);
Suivi et évaluation facilités par l’état des lieux, au démarrage du programme EQAmE, de
l’offre et de la demande éducatives dans les deux provinces du Ganzourgou et du
Namentenga, qui servira de référence lors de l’évaluation de l’impact du modèle dans ces
zones et de son extension à l’échelle nationale;
Dialogue politique et appui technique et financier aux ministères en charge de l’éducation
pour l’élaboration et de la validation de stratégies et programmes sectoriels clés: (i) PDSEB ;
(ii) Stratégie nationale d’accélération de l’éducation des filles (SNAEF); (iii) Programme
national d’éducation parentale (PNEP); (iv) Stratégie d’insertion socio-professionnelle des
sortants des centres d’éducation de base non formelle; (v) Etat des lieux de l’éducation
inclusive; (vi) Revue du programme national d’éducation préscolaire intégrant une
cartographie des expériences de l’éducation parentale;
Offre de services aux populations réfugiées et/ou sinistrées dans le cadre d’une meilleure
préparation et réponse aux urgences avec (i) l’appui aux ministères en charge de l’éducation
pour la détermination de la vulnérabilité du secteur de l’éducation aux risques de conflits et de
catastrophes naturelles et l’élaboration d’une stratégie de préparation et de réponse aux
urgences intégrés dans le PDSEB; (ii) le renforcement des capacités nationales par la
formation de formateurs en éducation en situation d’urgence; (iii) l’amélioration du statut
nutritionnel de 46.170 enfants grâce à l’évaluation de l’impact de la crise alimentaire sur
l’éducation aux niveaux préscolaire et primaire et la formation de 526 gérants de cantines
scolaires; et (iv) l’offre éducative à 4.644 enfants réfugiés maliens de 3 à 18 ans avec
respectivement 528 enfants dont 253 filles au niveau de la petite enfance (3-5 ans), 2.905
enfants dont 1.348 filles au niveau du primaire (6-12 ans), et 1.200 adolescents dont 700
jeunes filles au niveau de l’éducation non formelle dans les camps de Mentao, Goudebou,
Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Les écoles des villages hôtes ont également bénéficié d’un
accompagnement en termes d’équipement, de mobilier, de kits scolaires et ludiques pour les
enfants et de manuels.
Amélioration de la qualité : D’ici à 2013, les ministères en charge de l’éducation de base (MEBA,
MASSN, MESSRS, MJE) adoptent et appliquent les standards éducatifs de qualité.
Les progrès majeurs en termes de contribution à l’amélioration de la qualité du système éducatif
concernent l’élaboration et la validation de normes de qualité physiques et pédagogiques pour les
écoles du primaire. L’approche EQAmE a été retenue comme modèle dans le PDSEB, ce qui facilitera
la mobilisation de ressources et le passage à l’échelle. A ce jour, 322 structures d’éducation de base
appliquent déjà ces standards de qualité dans les régions du Nord, Centre Nord et Plateau Central.
Les principales stratégies utilisées à cet effet ont été:
Plaidoyer, allègement des coûts, offre d’hébergement, et accompagnement scolaire et
pédagogique (tutorat, cours de rattrapage, clubs scolaires) pour le maintien de 15.000 filles de
milieux défavorisés dans leurs études;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 36
Plaidoyer pour une meilleure prise en compte du handicap par le système éducatif à travers un
état des lieux de l’éducation inclusive accompagné d’appui aux structures privées et
publiques, qui a permis la prise en charge éducative de 4.917 enfants dont 2.400 filles, la
sensibilisation de plus de 7.300 personnes et la formation de 64 enseignants et encadreurs
pédagogiques;
Partenariat pour l’amélioration de la qualité des services offerts avec la formation de 1.287
enseignants, encadreurs et animateurs sur l’approche EQAmE et la pédagogie sensible au
genre; l’amélioration de l’environnement éducatif avec l’introduction, en milieu scolaire,
d’infrastructures sportives, de jardins potagers, de bibliothèques et d’énergie solaire; et la
promotion de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC)
dans 29 établissements primaires et secondaires avec la formation effective de 86 enseignants
désormais outillés pour l’utilisation de l’outil informatique dans leurs activités pédagogiques.
Renforcement des capacités communautaires et institutionnelles de mise en œuvre: D’ici à 2013,
les acteurs des niveaux déconcentré et communautaire contribuent davantage à l’amélioration de la
qualité de l’éducation en termes d’encadrement et suivi des enfants, ainsi que de gestion et
fonctionnement des structures éducatives.
A ce niveau, la stratégie principale d’habilitation des acteurs, par le renforcement de leurs capacités
individuelles et organisationnelles, a contribué à l’atteinte des résultats suivants:
7.440 membres d'APE, AME et COGES, dont 4.200 femmes ont été alphabétisés et
participent à la gestion et au fonctionnement des structures d'éducation de base;
En collaboration avec les sections Communication, Santé/Nutrition et WASH, 22.000 parents
dont 16.000 femmes ont été sensibilisés et formés et sont capables d’appliquer les principes
de l’éducation parentale pour l’amélioration du bien-être de leurs enfants de 0 à 8 ans;
Au moins 5.000 membres d’AME ayant bénéficié de formation et d’activités génératrices de
revenus (AGR) sont capables d’assurer une meilleure prise en charge éducative de leurs
enfants, leurs filles en particulier.
B.- Stratégies
Les principales stratégies utilisées en vue de l’atteinte des résultats du programme éducation pour
tous, et dont certaines ont déjà été citées précédemment, peuvent être regroupées selon les grandes
catégories suivantes:
Plaidoyer: a permis la prise en compte des différentes problématiques dans le cadrage
politique (révision des normes de qualité, prise en compte de la situation de handicap et
urgences, amélioration de l’efficacité et de l’efficience du secteur éducatif avec l’étude de
traçabilité des dépenses de l’éducation).
Cependant la question des enfants dans les mines mérite une attention particulière au vue,
entre autres, de son impact négatif sur le secteur éducatif. De même, le plaidoyer pour une
répartition plus équitable des ressources nationales aux différents domaines du PDSEB
habituellement sous-financés comme la petite enfance, l’éducation des filles, ou
l’alphabétisation, etc) doit être renforcé.
Partenariat: le cadre partenarial éducatif (Gouvernement, PTF, société civile) est bien
organisé. Cela facilite les échanges pour une vision commune des problématiques afin
d’œuvrer ensemble vers l’atteinte des résultats sectoriels. A titre exemple, la bonne
collaboration aura permis une préparation efficiente de la requête de financement adressée au
Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et l’obtention des 78,2 millions de dollars EU
sollicités. En outre, le partenariat avec les ONGs et associations, surtout pour la réponse aux
urgences, représente une force du programme car il aura permis de contribuer à améliorer
l’effectivité et l’efficacité des interventions de l’UNICEF sur le terrain;
Prestation de services ces dernières se sont traduites par l’offre de services directs aux
communautés ciblées sous forme de construction et réhabilitation d’infrastructures, de
formation des enseignants et des cadres des ministères en charge de l’éducation et de
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 37
l’habilitation des acteurs communautaires par l’alphabétisation, la formation des membres des
APEs, COGEs et AMEs et la mise à la disposition de ces dernières de fonds pour le
l’initiation d’activités génératrices de revenus (AGRs) dont les bénéfices sont généralement
utilisés pour l’amélioration du fonctionnement des écoles et la prise en charge éducative des
enfants, des filles en particulier, et l’amélioration de la performance des enfants et leur
maintien à l’école par les cours de soutien, la distribution de kits scolaires et leur plus grande
implication dans la gestion de chose scolaire à travers les clubs qu’ils mettent en place;
Communication pour le développement: le dispositif actuel (PIC, théâtre forum) a permis de
toucher un maximum de personnes. Cependant, ce dernier ne se limite qu’aux zones qui
bénéficient de l’appui du programme de coopération, d’où la nécessité, pour un passage à
l’échelle des interventions, de travailler en proche collaboration avec le Gouvernement pour
faire en sorte que les communications soient accompagnées de réponses et d’interventions;
Suivi-Evaluation: l’accent actuel sur les effets et non l’impact, est plus difficile à mesurer sur
les cours et moyen termes et fait ressortir la nécessité d’investir sur le système national de
collecte de données afin de pouvoir recueillir des informations plus spécifiques comme le
nombre d’enfants en situation de handicap.
C. – Contraintes / Opportunités
La décennie écoulée a vu un développement rapide du système éducatif burkinabè avec une demande
sociale d’éducation qui se veut croissante. Ainsi, le TBS a été multiplié par 1,5 passant de 51,1% à
79,6%. Ces résultats sont honorables et en croissance régulière, l’écart entre les filles et les garçons
tendant à se resserrer. Il n’en reste pas moins que tous les enfants burkinabè n’ont pas encore accès à
la scolarité primaire et que le chemin est encore long vers la scolarité primaire universelle. Au-delà de
l’accès, les apprentissages scolaires (acquis scolaires) restent faibles et constituent un des défis
majeurs du système pour les années à venir. Les prévisions actuelles, sur la base desquelles le
nouveau programme décennal est bâti, laissent toutefois espérer que l’objectif primordial de scolarité
primaire universelle pourrait être atteint en 2021.
Contraintes
Non-effectivité du continuum éducatif du fait des retards d’ordre administratifs dus à la
question d’encrage institutionnel du PDSEB;
Persistance de disparités et des iniquités des enfants en situation de handicap aggravée par
l’insuffisance des offres éducatives adaptées et les obstacles socioculturels et
socioéconomiques; Persistance de disparités et iniquités régionales en termes d’accès à l’éducation
9;
Persistance des iniquités au niveau du genre due essentiellement à l’insuffisance de l’offre
éducatif public dans les villages10
; Application inadéquate des politiques et standards de qualité
11.
Opportunités
9 Le taux brut d’accès dans les 48 communes déclarées prioritaires accusant 35 points de retard sur la moyenne nationale (53,4% contre 88,3
%). A titre d’illustration, le TBS à l’Oudalan, dans le Sahel, n’est que de 39,8% comparé à 89% (Annuaire Statistique MENA- Année
scolaire 2011-2012) dans la province du Kadiogo essentiellement urbaine. Ces dernières s’étendent aux acquis scolaires, la dernière évaluation des acquis scolaires au primaire (Evaluation des acquis scolaires 2009-2010 DEP/MENA juin 2011), indiquant que les élèves
réussissent nettement mieux dans les villes que dans les zones rurales 10 L’accès au post primaire reste problématique, notamment pour les filles. La réforme de l'enseignement, en mettant l'accent sur la gratuité et l’obligation de l'enseignement de base, a généré un important flux dans ce sous cycle post-primaire et entrainé un goulot d'étranglement
en termes de transition du primaire vers le post-primaire. Au cours de l'année scolaire 2011-2012, le TBS dans l'enseignement post-primaire,
était de 34,9% (avec 31,7% seulement pour les filles), impliquant que seulement 31 filles sur 100 parviennent en classe de 6ème après le cycle primaire. Les données de 2012 montrent aussi que sur 100 filles qui entrent 6ème, à peine 17% terminent ce cycle post-primaire, pour
une moyenne nationale tout aussi faible de 20,3%. 11 Les derniers tests PASEC (2007) indiquent une érosion des performances par rapport à la décennie précédente. En français et lecture, le
score moyen n’est que de 51,1 au CP2 et seulement 43,3 au CM1 avec des écarts types respectifs de 22,8 points et 18 points. En moyenne
plus de 50% des enfants du CP2 n’ont pas réussi à déchiffrer des mots et près de 70% de ces enfants n’ont pas réussi à lire des phrases
courtes et simples. Il apparait donc que près de 30% des enfants du Burkina ne savent pas lire couramment après 5 années de scolarité, résultats en lien avec des difficultés persistantes de gestion.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 38
Forte mobilisation des ressources publiques en faveur de l’éducation (près de 20% du budget
de l’Etat hors dons en dépenses courantes);
Existence d’un cadre partenarial opérationnel;
Financement complémentaire du secteur par les fonds alloués par le Partenariat Mondial pour
l’Education.
D.- Leçons apprises
Les résultats probants de la stratégie utilisée pour l’adaptation du Modèle école amie des
enfants ont mis en exergue l’importance de l’appropriation de l’approche EQAmE par le
gouvernement, ce qui a permis une validation rapide des normes et la référence faite au
EQAmE comme modèle de qualité, aussi bien physique que pédagogique, pour le système
éducatif;
L’UNICEF en tant qu’entité de coordination peut jouer un rôle important de plaidoyer pour
que le dialogue politique mette l’accent sur l’équité afin de faire avancer des problématiques
importantes telles que la petite enfance, l’éducation en situation d’urgence, et la prise en
charge éducative des enfants en situation de handicap, actuellement inscrites dans le PDSEB;
Le renforcement des capacités des communautés/acteurs (APE, AME, élèves) a permis leur
meilleure implication dans les questions éducatives avec pour effet d’assurer une plus grande
efficacité ainsi que la pérennité des interventions.
E.- Perspectives 2014 – 2015
Axes programmatiques
Promotion des stratégies d’accélération de l’accès à l’éducation de base formelle et non
formelle;
Amélioration de la qualité de l’éducation de base;
Promotion d’une plus grande équité dans le secteur de l’éducation de base;
Renforcement de la contribution des acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré,
décentralisé et communautaire à l’amélioration de la qualité de l’éducation.
Axes stratégiques
Appuyer la mise en œuvre et l’expansion du modèle EQAmE;
Appuyer la préparation et la réponse aux urgences dans le secteur de l’éducation;
Renforcer les capacités techniques, institutionnelles et organisationnelles des structures en
charge de l’éducation;
Appuyer l’amélioration de l’environnement des apprentissages (santé scolaire, alimentation,
jardins scolaires, sport, bibliothèques, etc.);
Appuyer la promotion de la recherche et des innovations éducatives;
Appuyer l’accès, le maintien et la transition du primaire au post-primaire des enfants
vulnérables, des filles en particulier (allègement des coûts, tutorat et cours d’appui, clubs
scolaires, autonomisation des femmes, accès à des structures d’hébergement, etc.);
Appuyer la promotion de l’éducation alternative (jeunes hors du système éducatif formel,
enfants dans les mines);
Appuyer la promotion de l’éducation inclusive (enfants en situation de handicap);
Appuyer l’amélioration de la gestion et du fonctionnement des structures éducatives par les
acteurs du niveau communautaire (élus locaux, APE, AME, COGES, leaders d’opinion,
ONGs et associations);
Appuyer l’éducation parentale pour la prise en charge du développement holistique des
enfants de 0 à 8 ans;
Renforcement des capacités des acteurs au niveau communal pour une meilleure prise en
compte de la qualité de l’éducation dans les plans communaux de développement.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 39
3.5. – Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme
Le programme vise à contribuer à ce que d’ici la fin de 2015, d’une part, les enfants et les femmes
vivent dans un environnement protecteur où les textes légaux sont appliqués, où les normes sociales
protègent les enfants et où les individus, les familles, les communautés, et l’Etat les protègent contre
les violences, l’abus et l’exploitation; d’autre part, au moins 50% des enfants et des femmes
vulnérables identifiés et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation sont réinsérés dans la
société.
Les activités du programme s’articulent autour de quatre volets relatifs à l’appui au système judiciaire,
aux droits des adolescentes, au travail et exploitation des enfants, et au renforcement du système de
protection de l’enfant. Ce dernier volet au cours de l’année 2012 s’est vu aussi incorporer la
protection des enfants dans les urgences compte tenu de la réponse à la crise des réfugiés maliens.
Les avancées majeures du programme sont notamment le renforcement du dialogue politique sur la
protection de l’enfant, la réforme législative, la forte mobilisation de partenaires et l’augmentation de
leur nombre, l’accroissement du taux d’enregistrement des naissances, et le renforcement de la lutte
contre l’excision. Le programme a apporté son soutien à l’organisation du Forum National sur les
droits des enfants mobilisant ainsi plus de 100 personnes pour proposer des axes de protection des
droits de l’enfant dont la lutte contre la traite des enfants et les pires formes de travail des enfants. La
théorie des normes sociales a été utilisée comme outil de mobilisation et de changement sociaux et a
permis d’atteindre plus 185.415 personnes autours des questions de mariage précoce et autres
pratiques traditionnelles néfastes aux enfants et aux femmes. Les efforts de plaidoyer ont aussi permis
l’élaboration d’une stratégie nationale sur la protection, et la promotion des droits des personnes
vivant avec un handicap, stratégie accompagnée de 3 décrets de mise en application.
A. - Résultats
Renforcement du système judiciaire : D’ici 2013 les systèmes nationaux de protection juridique et
de prévention des abus, exploitation et violences faites aux femmes et aux enfants sont renforcés.
L’appui à cette sous composante a permis l’élaboration et la soumission à l’Assemblée Nationale d’un
projet de loi portant protection de l’enfant au Burkina Faso. Un total de 967 enfants en conflit avec la
loi et 220 femmes ont été pris en charge à travers des alternatives à la privation de liberté, des appuis
psychosociaux et des projets individuels de réinsertion sociale. Le gouvernement a adopté une
stratégie nationale de modernisation de l’état civil pendant que la campagne spéciale d’enregistrement
des naissances et de délivrance des actes de naissance menée jusqu’en 2012 a pu toucher 995.490
enfants de 0 à 18 ans. La préparation d’une Table Ronde des bailleurs de fonds et partenaires est en
préparation pour mobiliser plus de ressources pour l’enregistrement universel et gratuit des naissances
dans le cadre global de la modernisation de l’état civil au Burkina Faso. L’appui à la mise en place de
juridictions et de services de police sensibles aux enfants et au genre dans les villes de Tenkodogo,
Ouahigouya, Kaya, Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou a contribué au renforcement du
système de justice juvénile et à l’attention portée par les acteurs de la justice aux mineurs d’âge.
Ainsi, à l’heure actuelle, ces partenaires continuent à œuvrer afin que la période moyenne effective de
détention préventive des enfants mineurs réduite de 7 à 2 jours soit une réalité constante et durable.
Droit des filles : D’ici 2014, les collectivités s’engagent davantage dans le changement social en
faveur des droits des filles.
Visant principalement l’abandon de la pratique du mariage précoce des filles dans la région du Sahel
et l’abandon de la pratique de l’excision dans les provinces prioritaires Centre Nord (province du
Sanmatenga), Plateau Central (provinces de l’Oubritenga et du Ganzourgou), Sahel (province du
Seno) les résultats majeurs atteints sont :
Le lancement d’une stratégie de mobilisation sociale sur le mariage précoce;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 40
La sensibilisation de 80.133 femmes et de 64.865 hommes de la région du Sahel aux
conséquences négatives du mariage précoce;
L’octroi de bourses scolaires à 287 adolescentes à risque de mariage précoce;
L’alphabétisation de 960 jeunes filles victimes ou à risque de mariage précoce et leur
formation aux compétences à la vie;
Un total de 187 déclarations publiques d’abandon de l’excision;
La formation de plus de 3.216 personnes aux conséquences négatives de l’excision;
La mobilisation de 40.417 jeunes et femmes contre l’excision par le biais de 8.382
séances de sensibilisation communautaires et en milieu scolaire.
Pires formes de travail et traite des enfants : D’ici 2014, 50% des filles et des garçons victimes de
traite et de pires formes de travail dans les mines sont réhabilités ou enlevés.
Des progrès significatifs ont été atteints tant en ce qui concerne chacun des quatre indicateurs de ce
volet du programme. De manière générale, l’UNICEF a assuré la protection et la réhabilitation de
20.000 enfants victimes de traite et de pires formes de travail dans les mines artisanales. Cela
comprend:
Retrait de plus de 15.000 enfants des mines d’or artisanales. Parmi eux: 13.000 enfants
(47% filles) ont reçu et reçoivent encore une éducation primaire;
1.000 enfants (30% filles) ont bénéficié de la formation professionnelle dans diverses
filières (mécanique, menuiserie, maçonnerie, couture, soudure);
1.000 enfants (50% filles) ont bénéficié d’appuis pour mener des activités génératrices de
revenus en dehors des sites d’orpaillage;
1.414 enfants (721 garçons et 693 filles) du secteur du travail informel ont reçu un appui
holistique comprenant la scolarisation, les AGR et la formation professionnelle dans la
ville de Ouagadougou;
En outre, un total de 140 filles domestiques a bénéficié d’un appui à la scolarisation et
d’une formation professionnelle leur permettant de mieux se prendre en charge et se
protéger contre les risques d’exploitation;
1.000 mères d’enfants identifiés comme travailleurs dans les mines d’or et carrières
artisanales ont bénéficié d’appui en AGR pour renforcer leurs capacités à protéger leurs
enfants contre les pires formes de travail;
Un appui technique a été fourni à l’élaboration de l’accord de coopération bilatéral de
lutte contre la traite des enfants entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire;
Un appui technique a aussi été fourni en vue de l’adoption du Plan d’action national
contre les pires formes de travail des enfants (adopté le 15 février 2012);
Un appui au fonctionnement du Comité national de vigilance et de surveillance et à ses
structures décentralisées chargés de la prévention, surveillance et protection des cas de
traite d’enfants;
Un appui technique et financier a été fourni au Réseau des parlementaires pour la
protection des droits de l’enfant (REPRODEN);
Appui pour l’interception, réunification et réinsertion familiale et soutien psychosocial de
plus de plus de 2.231 enfants (1.015 filles et 1.216 garçons);
Dans le cadre du renforcement des systèmes de protection de l’enfant impactant sur la
prévention et la protection des enfants victimes de traite et des autres pires formes de
travail des enfants, des actions de communication pour le changement de comportement
ont été menées dans chaque projet auprès des enfants, parents, communautés et autorités.
Système de protection de l’enfant : D’ici 2013, un système de protection spéciale des enfants est
progressivement mis en place et assure la prise en charge axée sur le genre et les droits humains d’au
moins 18.000 enfants et leurs mères identifies vulnérables
La mise en place d’un cadre partenarial s’est traduite par les résultats suivants :
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 41
Validation du Plan triennal de renforcement des services sociaux pour la protection de
l’enfant au Burkina Faso (2012-2014);
Adoption d'un Plan d‘action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants
au Burkina Faso 2011-2015;
Adoption de la Stratégie nationale de protection et de promotion des personnes
handicapées (SN3PH) ainsi que trois décrets d'application de la loi y relative suite au
plaidoyer des PTF/handicap;
Création du groupe thématique violences basées sur le genre et protection de l’enfant en
situation d’urgence (GBV/Protection de l’enfant)
Tous les axes d’intervention du programme ont permis l’atteinte de l’objectif de protéger au moins
18.000 enfants vulnérables ainsi que le résume le tableau ci-dessous :
Appui de l’UNICEF aux enfants vulnérables en 2011-2012
Sexe Handicapés En situation
de rue
Affectés par
VIH/SIDA
Infectés par
VIH
Victimes de
violences/abus
sexuels
Total
Garçons 6.848 2.089 1.279 408 66 10.690
Filles 5.249 134 1.245 403 289 7.320
Sous Total 12.097 2.223 2.524 811 355 18.010
Nouveaux
cas
710 160 398 0 200 1.468
Total 12.807 2.383 2.922 811 555 19.478
B.- . Stratégies
Les principales stratégies qui ont facilité de manière significative l’obtention des résultats sont au
nombre de quatre.
Le plaidoyer a joué un rôle majeur tant pour la réforme législative avec l’implication à la fois des
autorités mais aussi des acteurs de la société civile dans l’élaboration d’un code de protection de
l’enfant mais pour l’élaboration et la validation notamment du Plan d‘action national de lutte contre
les pires formes de travail des enfants au Burkina Faso 2011-2015 et l’adoption de la Stratégie
nationale de protection et de promotion des personnes handicapées. Le plaidoyer a été appuyé par le
REPRODEN, au sein du Parlement. Le plaidoyer qui se fait à différents niveaux allant du national au
communautaire, est intrinsèquement lié à la stratégie de partenariats stratégiques et à la stratégie de
communication pour le changement de comportement. Il permet de mobiliser les énergies autour de la
défense et de la promotion des droits des enfants et de positionner l’enfant sur le devant de l’agenda
des politiques mais aussi des communautés et des familles.
Le partenariat stratégique dans le domaine de la protection de l’enfant a été et est une stratégie
porteuse permettant à des partenaires non directement concernés par la protection de l’enfant, de
contribuer à cette dernière. Ainsi, au cours des deux années écoulées, dans le cadre de la stratégie
nationale de modernisation de l’état civil, des efforts ont été déployés pour que le secteur privé en lien
avec la téléphonie mobile puisse contribuer à améliorer l’accès de la population à l’enregistrement des
naissances. Aussi, dans le domaine de la protection des enfants contre les pires formes de travail des
enfants, les producteurs de coton se sont mobilisés pour plaider auprès des petits producteurs pour que
les enfants ne soient pas retirés de l’école pendant les récoltes mais que des mesures alternatives
soient prises. Dans un autre domaine, l’UNICEF a œuvré conjointement avec UNFPA et le HCR à
construire un partenariat stratégique avec les ministères techniques concernés et les partenaires de la
société civile pour répondre aux urgences en mettant sur pied un groupe thématique de protection de
l’enfant en situation d’urgence et de protection contre les violences basées sur le genre.
La communication pour le développement est une stratégie incontournable pour faire avancer
l’appropriation et le respect des droits de l’enfant à commencer par les enfants eux-mêmes et leurs
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 42
parents, mais aussi les familles élargies, les communautés et les obligataires à tous les niveaux. La
théorie des normes sociales est une stratégie de communication éprouvée et centrale dans la région
d’Afrique de l’Ouest où les pratiques, cultures et traditions ont quasiment force de loi. Ainsi la
communication de masse et interpersonnelle au niveau communautaire permet par conséquent de
travailler directement sur les causes, les effets et les mécanismes endogènes de protection de l’enfant.
Enfin, le programme de protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitations ne pourrait
mobiliser les forces en présence, qu’ils soient partenaires techniques ou partenaires financiers, sans
une stratégie bien établie de renforcement du suivi et évaluation des actions menées sur le terrain. Les
évidences doivent pouvoir être collectées pour appuyer à la fois le plaidoyer et la communication pour
le développement et le changement de comportement. Ainsi, le suivi et évaluation dans le domaine de
la protection de l’enfant est à la fois une stratégie et une fin en soi afin de mieux identifier, suivre et
répondre aux défis de la protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation.
C. – Contraintes / Opportunités
Contraintes
Faiblesse dans la mobilisation des ressources;
Faiblesse dans la coordination des intervenants et des interventions tant au niveau central
qu’au niveau décentralisé;
Non-prise en compte et la non-implication effective des communautés urbaines et rurales
dans la protection des enfants contre les abus, violences et exploitation;
Insuffisance des mesures existantes pour la protection de l’enfant comme notamment pour la
prise en charge alternative des orphelins et des autres enfants vulnérables;
Insuffisance de services sociaux et de services de protection des enfants contre les abus,
violences et exploitation au niveau le plus proche de la population;
Insuffisance de personnels qualifiés et outillés de moyens de réponse et de prise en charge des
enfants victimes d’abus, de violences et d’exploitation;
Le manque d’intervenants dotés de moyens techniques, matériels et financiers, tant au niveau
des organisations non gouvernementales et associations qu’au niveau des autorités
gouvernementales et locales sur le terrain;
Les capacités économiques restreintes sinon inexistantes, et le manque de connaissances des
parents et familles à prendre soin et protéger leurs enfants;
Manque de données de base et difficultés conséquentes de définir des indicateurs et des
résultats à atteindre permettant de démontrer les avancées et les bonnes pratiques ou encore
les contraintes sur base de données tangibles et vérifiables.
Opportunités
La volonté des autorités de se conformer aux standards internationaux;
La politique nationale de décentralisation;
L’adoption de la politique nationale de protection sociale;
La meilleure structuration du sous-secteur handicap;
L’existence d’un groupe de travail sur la protection de l’enfant sous la direction du MASSN;
La stratégie nationale de modernisation de l’état civil et la mobilisation des acteurs du
développement et du secteur privé pour sa mise en œuvre;
Le lancement du projet EDEN (Enregistrement des naissances) avec son projet pilote
d’enregistrement par le téléphone mobile;
La revue à mi-parcours du Programme de coopération.
D. – Leçons apprises
De ces deux années de mise en œuvre, il ressort donc la nécessité à court terme de (i) renforcer la
coordination des intervenants, l’harmonisation des approches et les capacités techniques des
intervenants au niveau local; (ii) de tisser un partenariat durable avec les municipalités afin de
construire une réelle compréhension/appropriation du système de protection de l’enfant au niveau
décentralisé et afin de mobiliser leur intérêt en vue de mettre l’enfant et le jeune en bonne place sur
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 43
leur agenda politique; (iii) d’outiller les partenaires en moyens et outils techniques pour mieux
rapporter sur les droits et la protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation.
En outre, le programme a permis de démontrer l’important rôle que jouent les normes sociales dans la
définition des responsabilités des uns et des autres dans la protection de l’enfant contre les abus,
violences et exploitation afin de construire la société dans laquelle chacun évolue. Ainsi, les leçons
tirées portent sur l’importance de l’investissement tant en termes de temps que de fonds, pour les
actions de mobilisation communautaire par le biais de la théorie des normes sociales. Les effets
palpables sur l’engagement des communautés en vue de l’abandon de l’excision atteints après plus de
18 mois de présence quotidienne au sein des communautés démontrent l’importance d’un appui
constant dans la réflexion et la mobilisation des communautés pour un mieux-être.
E.- Perspectives 2014 - 2015
Axes programmatiques
Poursuite de l’appui à la réforme législative et du renforcement institutionnel pour une
meilleure protection des enfants contre les abus, violences et exploitation;
Identification, mobilisation et renforcement des capacités communautaires endogènes pour la
protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation;
Appui à la décentralisation et déconcentration des services de protection de l’enfant contre les
abus, violences et exploitation;
Protection et prise en charge holistique des enfants à risque ou victimes d’abus, de violences
et d’exploitation;
Appui à la collecte de données fiables et précises pour une prise de décision et planification
informées et une mobilisation des ressources basées sur les évidences;
Renforcement de la préparation et de la réponse aux urgences.
Axes stratégiques
Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des intervenants (police et
gendarmerie, justice, travailleurs sociaux, armée), au niveau upstream et midstream, dans le
domaine de la protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation et du
rapportage;
Plaidoyer basé sur les évidences pour une meilleure mobilisation des fonds et des volontés
politiques pour mettre l’enfant au centre des préoccupations et en bonne place sur l’agenda
des décideurs;
Poursuite de la construction des partenariats stratégiques avec les partenaires techniques et
financiers, les partenaires de la coopération sud-sud et l’implication des partenaires du secteur
privé locaux, régionaux et internationaux;
Renforcement des capacités des familles les plus vulnérables à prendre en charge et protéger
leurs enfants, filles et garçons, contre les abus, violences et exploitation et à mitiger les effets
des crises humanitaires, catastrophes naturelles ou créées par l’homme, sur leurs enfants.
3.6. – Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des
Jeunes
La composante joue un rôle transversal et stratégique dans l’atteinte des résultats des autres
composantes du Programme. Elle se focalise sur la promotion de la SASDE et vise à contribuer à ce
qu’en 2015, 40% des hommes et des femmes adoptent les six pratiques familiales essentielles pour la
survie et le développement de l’enfant, avec au moins une augmentation de 30% pour chaque pratique
sur le territoire national.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 44
Les interventions du programme s’articule autour: (i) des pratiques familiales essentielles (PFE), (ii)
du plaidoyer visant l’engagement des autorités, leaders, chefs coutumiers et religieux, et (iii) de la
participation des jeunes et adolescents.
Il faut d’ores et déjà noter que les indicateurs de cette composante stratégique et transversale ne
permettent pas de mesurer correctement les progrès et doivent être revus dans leur ensemble pour la
période 2014–2015.
A. - Résultats
Communication pour le développement Pratiques familiales essentielles : D’ici 2013, au moins 20% des hommes, des femmes, des garçons
et des filles connaissent les six pratiques familiales essentielles (l’allaitement maternel exclusif,
l’alimentation complémentaire adéquate du jeune enfant, l’utilisation des moustiquaires imprégnées,
le traitement des maladies diarrhéiques par le SRO, le lavage des mains, la PTME) et commencent à
les appliquer au niveau des familles.
Sur la base des résultats de l’étude Connaissances, attitudes et pratiques (CAP) et de l’enquête sur les
canaux de communications dans 35 provinces du pays, le programme a pu sensibiliser les
communautés et familles à adopter les six PFE. Une population de 1.5 million a été directement
touchée par la campagne de sensibilisation multi media pour la promotion des PFE. Il s’agit des
personnes qui ont assisté et participe à des actions de sensibilisation au niveau des villages, des
concessions et lieux publics a travers les jeux radiophoniques, les prestations théâtrales, les
animations de groupes, les causeries/porte à porte. En réalité, plus de 5 millions de personnes étaient
indirectement touchés par les différents messages sur les PFE à travers les diffusions et rediffusions
des programmes radiophoniques. Par ailleurs, il faut noter que des efforts ont été faits sur le plan
d’acquisition des connaissances des populations par rapport à l’utilité des pratiques familiales. Cette
étape relative aux connaissances est extrêmement importante dans la perspective des changements en
ce sens qu’elle crée les conditions favorables.
Il faut signaler qu’il y n’a pas eu enquête de base en 2012. Ce qui explique le fait que les résultats
aient été libellés en termes de processus (nombres de personnes). Les résultats de l’étude CAP ont
permis de maximiser les interventions de communication par l’adoption des meilleurs canaux tels que
les canaux médiatiques (radios communautaires) et les canaux interpersonnels (causeries/porte à
porte, théâtre forum, projections de films documentaires). En partenariat avec Intermon-Oxfam, la
promotion des PFE a été également faite dans le cadre de la réponse à la crise des réfugiés maliens,
touchant ainsi un nombre important de femmes et de personnes dans les camps de Mentao, Damba,
Fereiro et Goudebou
En partenariat avec le Réseau Africain de Jeunes pour la Santé et le Développement au Burkina Faso
(RAJS/BF) la promotion de l’hygiène et des six PFE va atteindre une population de 96.844 dans la
région du Sahel notamment au niveau des populations autochtones (hors du camp de réfugiés).
Plaidoyer D’ici 2013, au moins 50 % des acteurs cibles (les autorités locales, les OBC, les leaders H/F
d’opinion et des jeunes et les médias) s’engagent à lutter contre les pratiques néfastes à promouvoir
les droits de l’enfant pour la survie et développement.
Les progrès se traduisent par l’engagement des autorités politiques et des leaders coutumiers et
religieux à la promotion des droits de l’enfant et des pratiques d’hygiène. Plus de 80 leaders religieux
(catholiques, musulmans et protestants) dans 22 provinces intègrent des messages sur les six PFE et
les droits de l’enfant dans leurs prêches. Une quarantaine des autorités coutumières dans 20 provinces
adressent des messages similaires et interpellent les communautés lors des évènements nationaux et
coutumiers.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 45
Participation des jeunes et adolescents D’ici 2013, au moins 30 % des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et femmes
acquièrent des compétences de vie courantes (VIH, santé de la reproduction, hygiène et
assainissement, civisme/citoyenneté) et participent à la prise de décisions dans les régions à faibles
indicateurs.
En partenariat avec une douzaine d’associations et organisations de jeunes des campagnes de
sensibilisation sur les 6 PFE ont été menées dans 60 écoles dans 12 provinces. Plus de 120 jeunes
(pair éducateurs) ont été formés avec l’appui et la supervision de 90 enseignants. Au niveau
décentralisé, une centaine de clubs de jeunes ont continué la mobilisation et l’implication de 400.000
jeunes dans la promotion des droits de l’enfant.
Une étude a été réalisée sur les besoins et aspirations des jeunes et adolescents. Les grandes
préoccupations des jeunes sont l’emploi, la qualité de l’éducation, le droit à la parole, les
divertissements/sports.
B. – Contraintes / Opportunités
Contraintes:
Le faible niveau de renforcement des capacités des relais communautaires en matière de
communication sur le terrain en vue de la pérennisation des actions;
Les difficultés de passage à l’échelle pour les actions de communication;
La faible documentation des bonnes pratiques;
La faible planification des actions de communication sur la base de besoins et évidences.
Opportunités :
Les enquêtes CAP et l’étude sur les meilleurs canaux de communication constituent des
opportunités en vue de privilégier les actions basées sur les résultats;
De bonnes perspectives en matière de plaidoyer à travers l’engagement du Parlement
burkinabè dans la promotion des droits de l’enfant (malnutrition chronique, éducation des
filles /post primaire, assainissement total, enfants en situation vulnérable);
Politique nationale de la communication /PNCOM adoptée et plan d’action élaboré.
C. – Leçons apprises
La nécessité de renforcer la pérennisation des actions de communication. En effet des
insuffisances ont été notées dans les capacités opérationnelles des relais communautaires.
Pour ce faire, des efforts sont à développer à travers un appui technique (formation) et
matériel (vélos);
La couverture géographique des actions de communication est primordiale en vue de toucher
l’ensemble du pays;
Les études et recherches sont extrêmement importantes en matière de communication. Les
études sur le CAP et les meilleurs canaux sont jugées très utiles. En matière d’indicateurs, des
données de base existent. La reprise de l’étude CAP est prévue en 2014. Ce qui permettra de
mesurer les évolutions et de renforcer davantage les actions de communication;
La nécessité de renforcer la documentation des bonnes pratiques pour soutenir les actions de
plaidoyer;
La nécessité de renforcer la planification des actions de communication sur la base de besoins
et des évidences.
D. – Perspectives 2014 – 2015
Axes programmatiques
Approfondissement des connaissances sur les 6 PFE, le droit de l’enfant à l’éducation, la
protection et l’assainissement en direction des individus, familles et communautés;
Renforcement de la participation et du dialogue communautaires;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 46
Renforcement du plaidoyer sur les PFE, la malnutrition, l’hygiène, l’assainissement,
l’éducation des filles /post primaire, les enfants de la rue /enfants talibés;
Renforcement de la participation des enfants et des jeunes avec une attention particulière à la
voix des enfants et des jeunes.
Axes stratégiques
Réaliser d’une étude CAP en 2015 afin de mesurer les évolutions en matière de
connaissances attitudes en rapport avec les PFE;
Renforcer les aspects de planification des actions sur la base des évidences et des besoins au
niveau des différents secteurs;
Impliquer les communautés, familles et populations par la communication de proximité à
travers les canaux médiatiques et interpersonnels (approche multimédia);
Développer des actions de communication avec comme portes d’entrées les écoles et les
maisons des femmes;
Réactualiser le plan national de communication pour la SASDE / PFE;
Impliquer les leaders d’opinions, chefs coutumiers, traditionnels et religieux dans des actions
basées sur les actes concrets en guise d’exemple et dialogue direct avec les communautés;
Elaborer une stratégie de plaidoyer (initiative au niveau régional avec le concept
‘’l’engagement pour la survie des enfants: une promesse renouvelée’’);
Appuyer l’implication des enfants et des jeunes en tant que bénéficiaires et acteurs du
processus de développement et promouvoir la voix des enfants et des jeunes.
3.7. – Politiques Sociales, Planification, Suivi/Evaluation
Cette composante du programme vise à faire en sorte que d’ici la fin 2015, les politiques et
programmes économiques et sociaux soient suivis, axés sur les résultats et contribuent à la réduction
des disparités, de la vulnérabilité et de la pauvreté de l’enfant et aux discriminations liées au genre.
Composante stratégique pour les objectifs des autres programmes, et à caractère transversale, l’appui
aux politiques sociales comprend trois sous-composantes axées sur: (i) une meilleure prise en compte
de la pauvreté et de la vulnérabilité de l’enfant dans les politiques sociales; (ii) un renforcement de la
recherche et du dialogue national sur la protection sociale et l’accès financier aux services sociaux, et
(iii) la production d’informations clés et d’évidences en appui au plaidoyer sur l’efficacité des
dépenses publiques et des politiques pour améliorer l’accès des femmes et des enfants aux services de
base.
En matière des politiques et stratégies nationales et sectorielles le partenariat Gouvernement–UNICEF
a permis d’atteindre de très bons résultats en 2011-2012 en posant les jalons clés pour l’amélioration
de la survie, le développement et la protection de l’enfant tels que:
Adoption du Plan national de développement sanitaire 2011–2020 (PNDS);
Adoption de la Politique nationale sur la santé communautaire (PNSC);
Adoption du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB);
Adoption de la Stratégie nationale pour l’accélération de l’éducation des filles;
Adoption de la Politique nationale sur la promotion et la protection des personnes
handicapées;
Adoption de la Politique nationale de protection sociale (PNPS).
A. Résultats
Politiques sociales et économiques: D’ici à 2013 la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la
pauvreté et la protection sociale et sur les dépenses publiques et l’accès aux services sociaux
contribuent à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des politiques sociales et
économiques pour atteindre les droits des femmes et des enfants.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 47
L’appui de l’UNICEF a facilité le dialogue sur la pauvreté en se basant sur la révision du Système de
suivi de la pauvreté à base communautaire (SSCP) et la conduite de l’étude sur l’espace fiscale et des
dépenses publiques pour les enfants et les femmes au Burkina Faso. L’étude a renforcé le dialogue sur
les options politiques afin de minimiser les impacts de la crise économique et financière internationale
sur le financement des politiques en faveur de l’enfant. Elle servira de modèle aux ministères
sectoriels dans l’évaluation de leurs programmes.
Par ailleurs, une analyse de la situation avec un focus sur le profil de l'équité et de la dynamique de la
pauvreté des enfants et des femmes a été réalisée en 2012 à partir des enquêtes intégrées sur les
conditions de vie des ménages. Elle a permis d’apprécier l’évolution des indicateurs et d’identifier les
contraintes en matière de bien-être de l’enfant et de la femme au Burkina Faso. Elle fournit des
évidences clés pour une meilleure prise en compte de l’équité dans le plaidoyer, le dialogue politique
et la programmation avec les partenaires.
L’appui à la mise en place d’un socle de protection sociale en faveur des populations vulnérables a
conduit à l’élaboration et l’adoption de la toute première PNPS 2013-2023 et de son Plan d’action
glissant (2012-2014). Toutefois, la mise en œuvre de cette stratégie dont l’ancrage institutionnel est
désormais sous la tutelle du Premier Ministère passe d’abord par l’opérationnalisation de son
dispositif de suivi-évaluation. L’UNICEF a donc mené un plaidoyer à haut niveau auprès du
Gouvernement et proposé son appui technique et financier afin d’aboutir à la mise en place rapide du
Secrétariat permanent du Conseil national de la protection sociale. Cette intervention a été
accompagnée par la Banque Mondiale par l’intégration d’un plan pour un programme de transfert
monétaire dans le prochain programme IDA.
La coordination des interventions des PTF dans le domaine de la protection sociale est placée sous le
leadership de l’UNICEF à travers le cadre de concertation des PTF sur la protection sociale. Cette
coordination a permis d’impulser un dynamisme et une rationalisation dans le dialogue sur la
protection sociale et d’harmoniser les interventions des PTF vers une synergie d’action et d’échanges
fructueux avec le Gouvernement. Elle a initié, entre autres, une réflexion sur la mise en place d’une
stratégie de résilience pour une meilleure prévention de la malnutrition aiguë sévère. De plus, le
plaidoyer à haut niveau mené par ce cadre avec le FFMI a résulté dans une augmentation de l’espace
fiscal pour la protection sociale de 5,37% du budget d’état en 2012 à 8,72% en 2013.
L’engagement du Gouvernement à rechercher les voies et moyens d’une meilleure gestion efficiente
et efficace des ressources publiques dans le secteur de l’éducation de base a conduit à la réalisation de
la toute première enquête de traçabilité des dépenses publiques dans ce secteur. Un plan de
communication de cette enquête a été adopté par le comité de pilotage interministériel et permettra la
mise en œuvre des recommandations pour une meilleure efficacité et efficience de la dépense
publique dans le secteur. De plus, une analyse sectorielle du budget de l’Etat (2007-2011) est en cours
qui produira des évidences pour renforcer le plaidoyer en faveur d’une allocation plus optimale des
ressources de l’Etat aux secteurs prioritaires (santé, éducation et alimentation) et de renforcer
l’efficacité des programmes de développement, notamment à l’intention des groupes les plus
vulnérables (enfants, femmes).
Le suivi de la mise en œuvre de la SCADD 2011-2015 est assuré afin de s’assurer de la prise en
compte des besoins de l’enfant. C’est ainsi que le plaidoyer et un soutien technique de l’UNICEF dans
le développement de la matrice de performance de la SCADD a conduit à l’intégration de la
protection sociale dans le dispositif de suivi-évaluation de la stratégie nationale. Dans la mise en
œuvre de cette stratégie, la prise en compte du genre demeure insuffisamment visible, notamment au
niveau des indicateurs. Des propositions concrètes ont été faites par la CSD Genre et promotion de la
femme pour y remédier.
Suivi et Evaluation : D’ici fin 2014, les données (désagrégées) et les analyses de qualité sur
l’évolution de la situation de la femme et l’enfant disponibles, utilisées et régulièrement mis à jour.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 48
Les efforts vers l’atteinte des résultats de la sous composante suivi et évaluation se sont faits autour de
trois axes d’interventions:
Appui aux partenaires gouvernementaux dans la conduite, dissémination et utilisation des
études et évaluations. Dans le cadre du Plan intégré de suivi et évaluation de 2011-2012,
l’UNICEF et le Gouvernement ont conduit 16 études, 8 enquêtes et 6 évaluations externes.
Ces documents ont produit des évidences essentielles pour:
(a) Assurer un suivi effectif de la mise en œuvre du programme et y apporter des ajustements
nécessaires pour améliorer et accélérer l’atteinte des résultats escomptés (ex. enquêtes
nutritionnelles nationales, enquête nationale sur l’utilisation des MILDA suite à la
campagne de distribution de masse de 2010-2011, enquête de la qualité des soins dans les
formations sanitaires du Nord et Centre Nord, enquête de base pour le projet
d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale infanto-juvénile dans
le Nord et Centre Nord/PMNCH, enquête sur l’éducation de base dans les provinces de
Ganzourgou et de Namentenga, enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques
concernant les six pratiques familiales essentielles, recensement des enfants vivant dans la
rue etc.);
(b) Elaborer des programmes, politiques et stratégies nationales et sectorielles en faveur de
l’enfant et de la femme avec un focus sur l’équité (ex. Profil de l’équité et de la pauvreté
des enfants et des femmes au Burkina Faso, enquête de traçabilité des dépenses publiques
dans l’éducation de base, étude sur l’espace fiscal et dépenses publiques pour les enfants
au Burkina Faso, étude sur l’accès à la justice, étude sur le travail des enfants sur les sites
d’orpaillage et les carrières artisanales dans cinq régions, analyse de la santé
communautaire, étude sur la revue du programme national d’éducation préscolaire, état
des lieux de l’éducation inclusive, étude sur les canaux de communication dans sept
régions, étude de la qualité de l’eau dans la province du Ganzourgou etc.);
(c) Capitaliser les expériences et évaluer les effets et les impacts des interventions conduites
dans les domaines de développement et de la réponse aux crises humanitaires (ex.
évaluation des innovations éducatives, évaluation du projet WASH dans les provinces du
Ganzourgou et de la Gnagna, évaluation du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les
mutilations génitales féminines 2008-2012, évaluation de la réponse à la crise
nutritionnelle dans le Sahel etc.).
Les études, enquêtes et évaluations conduites dans le cadre de la coopération ont été restitué
et rendu accessible au public à travers email ou autres canaux de communication dont le site
web du bureau de l’UNICEF au Burkina Faso (http://www.unicef.org/bfa). Les efforts
déployés pour améliorer la qualité des évaluations externes ont porté fruit: une revue
indépendante commanditée par le Bureau d’évaluation de l’UNICEF a relevé que les rapports
d’évaluations de 2011 et 2012 correspondent bien aux normes internationales de qualité
(OECD/UNEG).
Renforcement des dispositifs nationaux et décentralisés de suivi. Au cours des années 2011-
2012, au moins 30 partenaires (notamment ceux de la société civile) ont été facilité dans: (i)
l’élaboration des propositions de projets axées sur les résultats qui prennent en compte les
droits de l’homme, l’équité et le genre et (ii) l’élaboration des outils adaptés de suivi
évaluation leur permettant de mieux mesurer le progrès vers l’atteinte des résultats escomptés.
De plus, un appui a été donné au MASSN pour la production de l’annuaire statistique de
l’action sociale (2011-2012) ainsi qu’à l’Institut national de la statistique et de la démographie
(INSD) pour la collecte continue de données informant les indicateurs des OMD et de la
SCADD, avec l’inclusion d’un module MICS en 2013. La mise en ligne de DevInfo
(http://www.devinfo.info/burkininfo) a été accompagnée par une formation de 49
administrateurs de 15 structures gouvernementales.
Mise à jour de l’analyse de la situation des enfants avec un focus sur le profil de l’équité et de
la pauvreté des enfants et des femmes en 2010. Cette analyse a été faite en 2011 en partenariat
avec le Partnership for Economic Policy (PEP) et l’INSD. La prochaine mise à jour de
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 49
l’analyse est prévue au début du prochain cycle de programme (2016-2020) à partir des
résultats des EDS 2010 et 2015.
Planification, Genre et Préparation aux Urgences: D’ici 2014, les partenaires du programme au
niveau central et décentralisé appliquent davantage la gestion axée sur les résultats; les droits
humains, le genre et la préparation et réponse aux urgences dans les dispositifs de planification, mise
en œuvre et suivi des politiques et des programmes.
Ce volet du programme se structure autour de 5 groupes d’interventions avec les résultats majeurs
suivants:
Appui aux activités de planification, de gestion et de coordination du programme de
coopération et appui au processus de développement local. Un résultat notable est l’appui à la
commune de Zorgho (région du Plateau Central) dans l’élaboration de 5 plans d’action
sectoriels 2011-2012; 9 projets prioritaires pour financement; et une base de données et
tableau de bord pour le suivi des plans sectoriels.
Renforcement des compétences des partenaires en matière de gestion axée sur les résultats
(GAR), de genre et de programmation basée sur les droits humains. Un appui a été donné au
MEF pour l'élaboration d'un guide d'intégration des droits humains et du genre dans les
politiques sectorielles. Le guide a été publié et disséminé parmi les partenaires.
gouvernementaux et non-gouvernementaux. Cependant il n’est pas clair à quel mesure ce
guide est utilisé dans la préparation des politiques sectorielles.
Appui aux politiques sectorielles: essentiellement, appui au MEF pour l'élaboration d'un
Système d'information des politiques sectorielles (SIPS) qui permet de suivre les progrès vers
l'atteinte des résultats et des indicateurs des politiques sectorielles. Le logiciel du SIPS a été
développé, renseigné et mise en ligne (http://www.sips.gov.bf/) et pourrait constituer un outil
important dans le dialogue politique entre gouvernement et partenaires à propos de la mise en
œuvre de la politique nationale de développement (SCADD). Les Directeurs des Etudes et de
la Planification (DEP) de tous les ministères concernés ont été formés par rapport à son
utilisation. Il faut cependant noter un retard dans le lancement officiel et la mise à jour des
données du SIPS suite à l’adoption d’un nouvel organigramme du MEF qui a conduit à la
dissolution de certaines structures et des réaménagements internes.
Renforcement des capacités dans la gestion des urgences: Dans le cadre du Programme
conjoint des Nations Unies relatif au renforcement des capacités nationales en matière de
gestion des catastrophes, des plans de contingence multirisque ont été élaborés pour les
régions du Nord et Hauts Bassins. Une mise à l’échelle de cet accompagnement (avec l’appui
de l’UNICEF) est prévue en 2013 couvrant les 13 régions du pays.
Appui à la Politique nationale de genre (PNG). Un appui a été donné à la mise en œuvre de la
PNG et au Fonds Commun Genre (FCG) ayant permis l’exécution de 14 projets des
organisations de la société civile et du Gouvernement. Les autres interventions en matière de
genre ont porté sur: (i) l’appui à l’élaboration du Programme conjoint genre du SNU
«Programme de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles» prenant en
compte les filles et leurs besoins spécifiques et (ii) l’accompagnement au Ministère de la
Promotion de la Femme (MPF) pour l’opérationnalisation en cours de la PNG.
B. - Contraintes / Opportunités
Contraintes
La réorganisation administrative du Ministère de l’Economie et des Finances;
La non opérationnalisation du dispositif de suivi-évaluation de la PNPS freinant sa mise en
œuvre;
La sensibilité politique autour de la dissémination des évidences sur les fuites et les
déperditions dans les circuits de financement des services publiques (comme révélés par
l’enquête de traçabilité des dépenses publiques dans l’éducation de base);
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 50
Le manque des données de base aux niveaux national et décentralisé ainsi que les
insuffisances en matière de gestion, d’analyse et d’utilisation des évidences produits par des
études, des enquêtes et des évaluations;
Les difficultés rencontrées dans l’opérationnalisation du concept genre sur le terrain à travers
les interventions des ministères et institutions de l’état où les cellules genre ont été installées;
Les longues procédures de décaissement des fonds de certains partenaires contribuant au
Fonds commun genre retardant le démarrage effectif de certaines activités sur le terrain.
Opportunités
Une bonne coordination du gouvernement sur la protection sociale (en particulier MEF) et
une volonté manifeste d'aller vers la mise en œuvre de la PNPS à partir de 2013;
Une bonne approbation du processus de l’Enquête de traçabilité des dépenses publiques par
les ministères sectoriels avec une volonté d’utiliser effectivement les résultats et d’élargir cet
exercice vers d’autres secteurs sociaux de base (notamment la santé);
Le processus de décentralisation (communalisation intégrale) offrant des opportunités pour :
(i) renforcer et étendre les dispositifs de contrôle citoyen et de redevabilité sociale en matière
de dépenses publiques et de protection sociale en faveur de l’enfant et de la femme; (ii)
renforcer les systèmes locaux de monitorage pour l’équité;
Mobilisation des partenaires en matière du suivi évaluation des indicateurs des OMD (y
compris MICS) et de la SCADD à travers une enquête nationale continue (à effectuer par
l’INSD);
La promotion de DevInfo comme outil de suivi par l’ensemble des partenaires et la création
de base de données CensusInfo pour le Burkina Faso avec les données des quatre derniers
recensements;
La mise en œuvre de la Politique Nationale de Genre à travers un programme de renforcement
des capacités techniques des acteurs de mise en œuvre de la PNG. Le Programme de
renforcement des capacités qui est issu de l’Audit organisationnel et de fonctionnement du
MPF fournit des recommandations clé pour réussir la mise en œuvre de la PNG.
C. - Leçons apprises
Un bon ancrage institutionnel et une forte implication des acteurs de la société civile sont
indispensables pour la mise en œuvre d’une stratégie sur la promotion de la redevabilité, la
participation et le contrôle citoyen en matière des dépenses publiques;
L’ancrage institutionnel de la PNPS au Premier Ministère constitue une opportunité pour
promouvoir le dialogue politique autour de la mise en œuvre de la PNPS et la mobilisation de
ressources requises;
La collaboration/partenariat avec d’autres bailleurs de fonds (notamment le FMI et la Banque
Mondiale) a permis d’accélérer l’atteinte des résultats et de renforcer l’effectivité du
plaidoyer sur le financement de la protection sociale;
L’appropriation nationale dans la conduite des études, enquêtes et évaluations et la restitution
des résultats à haut niveau facilitent la mise en œuvre des recommandations par les
partenaires concernés;
Pour renforcer les avancées en matière de suivi évaluation, le programme de coopération
devrait porter plus d’attention sur: (i) l’amélioration des systèmes de monitorage pour l’équité
au niveau décentralisé, (ii) la prise en compte des droits humains, du genre et de l’équité dans
la planification et la mise en œuvre des projets, programmes et politiques et (iii) la mise en
place des dispositifs statistiques appropriés pour renseigner les indicateurs des OMD/MICS et
SCADD d’ici mi-2014 (avec un appui de l’ensemble des partenaires);
L'existence du Cadre de Concertation Genre (CCG) et du FCG sont un atout incontestable
dans la mise en œuvre de l’approche genre. Il permet la participation de l'UNICEF et les
autres partenaires aux échanges techniques, au dialogue politique pour la prise en compte du
genre et aussi au partage d'expériences sur le terrain à travers des projets mis en œuvre suite à
un appel à proposition organise par le FCG;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 51
Il est nécessaire de renforcer l’opérationnalisation des approches transversales (genre et
politique sociale) au niveau des différentes sections du programme de l’UNICEF tout en
créant une dynamique intersectorielle.
D. - Perspectives 2014-2015
1. Politiques sociales
Axe programmatique : Appui à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des politiques
en faveur de l’enfant et de la femme fondé sur la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la pauvreté,
les risques et les vulnérabilités, la protection sociale et le budget.
Axes stratégiques
Appui à la production, la mise à jour et la dissémination des évidences sur la pauvreté, la
vulnérabilité et les inégalités des enfants et des femmes (avec un focus sur les couches les
plus marginalisés) afin de: (i) mieux cerner les facteurs sociaux-économiques affectant les
droits et le bien-être de l’enfant et de la femme, (ii) impulser le dialogue national et sectoriel
avec le Gouvernement autour de l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques,
programmes et stratégies visant à améliorer les droits et le bien-être de l’enfant et de la femme
(iii) orienter le plaidoyer basé sur les évidences auprès du Gouvernement et de ses partenaires;
Appui à l’opérationnalisation des programmes de transferts sociaux axés sur l’enfant et la
mère contenus dans la Politique nationale de protection sociale (PNPS) afin de: (i) améliorer
le ciblage des programmes de transferts sociaux pour assurer la prise en compte des plus
vulnérables et aboutir à la mise en place et le suivi effectifs d’un système de protection sociale
adaptée à l’enfant et à la femme, (ii) améliorer l’accès des jeunes filles au post scolaire dont
les taux de déperditions sont élevés, (iii) promouvoir l’accès aux services sociaux de qualité
pour les enfants de moins de cinq ans et les couches les plus marginalisés, (iv) réduire les
inégalités et prévenir la discrimination, les sévices et les pires formes de travail des enfants
dont la prolifération menace sérieusement l’atteinte des objectifs de scolarisation universelle;
Appui à la traçabilité des dépenses publiques et l’analyse des dépenses sociales avec un focus
sur le financement des programmes en faveur de l’enfant et en visant de : (i) renforcer la
participation et le contrôle citoyen, la redevabilité et la transparence des dépenses publiques,
de l’accès et de la qualité des services sociaux au niveau communale, avec l’objectif d’étendre
progressivement la couverture géographique de ce programme vers au moins 100 communes
d’ici 2015, (ii) conduire de façon permanente des analyses approfondies des dépenses
publiques dans les secteurs sociaux afin de s’assurer que les engagements pris par le
Gouvernement à travers la ratification des conventions sont respectés et se traduisent en
termes chiffrés dans le budget. Ces évidences alimenteront le plaidoyer au niveau sectoriel
(cadres de concertations, ministères), central (Premier ministère) et du Parlement (COMFIB)
pour un élargissement de l’espace fiscal consacré aux secteurs sociaux en vue de la réalisation
des droits sociaux des populations et des enfants vivant dans la pauvreté la plus absolue.
2. Suivi évaluation
Axe programmatique: L’utilisation effective des analyses de qualité sur l’évolution de la situation de
l’enfant et de la femme pour la programmation, le plaidoyer et le dialogue politique en leur faveur.
Axes stratégiques
Renforcement des capacités de partenaires aux niveau national et décentralisé dans la
conduite, la dissémination et l’utilisation des études, des enquêtes et des évaluations sur la
situation de l’enfant et de la femme;
Appui au renforcement du dispositif déconcentré/local du monitorage pour l’équité dans les
différents secteurs;
Appui au renforcement des systèmes nationaux et décentralisés de collecte et d’analyse des
données statistiques pour le suivi et l’évaluation des indicateurs des OMD et de la SCADD et
à l’utilisation de l’outil DevInfo;
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 52
Appui technique aux partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux en matière de
suivi évaluation et ceci en conformité avec les normes internationales de qualité (outillage,
préparation des dossiers de projets qui incluent des cadres de résultats solides et qui prennent
en compte les approches droits humains, genre et équité).
3. Planification et genre
Axe programmatique : Une meilleure intégration, application et prise en compte de la gestion axée
sur les résultats, les droits humains, le genre et la préparation et réponse aux urgences appliqués dans
les dispositifs de planification, de mise en œuvre et de suivi des stratégies, des politiques et des
programmes nationaux et sectoriels en faveur de l’enfant et de la femme.
Axes stratégiques
Renforcement des capacités nationales et décentralisées sur l’application de la GAR, les
approches basées sur les droits humains, le genre et l’équité dans la planification, la mise en
œuvre et le suivi des stratégies, programmes et politiques sociales;
Appui à l’analyse des risques et des vulnérabilités pour mieux atteindre les communautés
dans une perspective de résilience;
Appui au développement d’actions concrètes et intersectorielles sur le genre en partenariat
avec le gestionnaire du FCG, l’ONG Diakonia, ou d’autres OSC. Ce partenariat permettra
d’adresser effectivement les enjeux autour de la scolarisation des filles (y compris les filles en
situation d’handicap), la lutte contre la violence faite aux filles et aux femmes, la santé
infantile et maternelle et l’assainissement à travers une approche innovante basée sur la
masculinité Cette stratégie vise à renforcer l’implication et la responsabilité des hommes prêts
à jouer le rôle de relai entre les communautés et les partenaires dans le changement de
comportements liés au genre au sein des familles et des communautés.
L’appui au Ministère en charge de la femme et du genre se poursuivra au sein du CCG, de
même que l’appui aux OSC à travers le Fonds Commun Genre.
Appui au CONASUR dans l’élaboration et la mise à jour des plans de contingence
multirisque au niveau national et régional.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 53
IV.- ORIENTATIONS STRATEGIQUES 2014 -2015
Outre les axes programmatiques et stratégiques élaborés plus haut dans le rapport, les orientations
stratégiques générales du programme de coopération pour la période 2014-2015 sont les suivantes:
Orientations stratégiques générales
1. Poursuivre l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre des politiques et
plans nationaux avec un focus sur l’approche droits humains, l’équité et le genre.
2. Renforcer le lien de programmation entre l’humanitaire et le développement avec l’objectif de
consolider et de construire la résilience des populations.
3. Renforcer les capacités des communautés et des structures nationales et locales dans la
préparation et la réponse aux urgences, et dans la programmation visant la réduction des
vulnérabilités et la résilience.
4. Renforcer les systèmes de collecte et d’analyse de données dans le but de rendre les données
désagrégées afin de fournir des évidences sur les questions de vulnérabilité des enfants et de
leurs familles, le monitorage pour l’équité, et pour une programmation et un plaidoyer mieux
informés.
5. Renforcer et établir d’autres partenariats stratégiques notamment avec les agences de
développement bi et multilatérales, la société civile, les associations de développement) pour
la complémentarité des compétences et des actions;
6. Prendre en compte les normes sociales à travers la promotion des approches à base
communautaire, le monitorage décentralisé, la participation et le dialogue communautaire en
vue du changement de comportements et du changement social.
7. Promouvoir une coordination accrue des interventions avec les partenaires, y compris les
communautés, les OBCs et les structures gouvernementales de base dans la préparation, la
mise en œuvre et le suivi/évaluation des interventions
Orientations stratégiques ciblées par secteur
8. Appuyer la mise en œuvre du plan de passage à l’échelle de l’alimentation du nourrisson et du
jeune enfant en vue de contribuer à lutter contre la malnutrition chronique autour d’une
plateforme multisectorielle.
9. Améliorer la qualité des services et accroitre l’accès en particulier financier et la demande
surtout pour les secteurs santé et éducation
10. Renforcer la contribution des acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré,
décentralisé et communautaire en vue de l’amélioration de la qualité de l’éducation en
particulier pour les enfants les plus vulnérables et les filles.
11. Renforcer les systèmes communautaires de protection de l’enfant.
12. Contribuer à la fin de la défécation à l’air libre par des approches communautaires telle que la
stratégie ATPC (Assainissement total piloté par la Communauté).
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 54
V.- CONCLUSION
La revue à mi-parcours de la mise en œuvre du programme de coopération 2011-2015 a été un
exercice d’auto-évaluation participatif. Elle a permis au gouvernement et à l’UNICEF et leurs
partenaires d’apprécier les réalisations au profit des enfants et des femmes burkinabè au cours de la
période 2011–2013. Il faut cependant intégrer les résultats de l’exercice d’évaluation du processus de
la RMP qui sera faite en fin 2013 par une équipe indépendante. En effet, cette évaluation pourrait
éclairer davantage les ajustements retenues et les stratégies à poursuivre pour la période restante du
cycle du programme.
Au vue des études de pauvreté menées, l’amélioration de la situation de l’enfant et de la femme
burkinabè nécessite plus d’efforts malgré les avancées importantes. Force est de constater que le
niveau élevé de pauvreté chronique et l’exclusion des groupes les plus pauvres des services de base
demeurent des obstacles majeurs à la réalisation des OMD liés à la survie, au développement, à
l’éducation et la protection. A cela s’ajoute les effets de la pression de la croissance démographique
sur le bien-être des enfants en termes de ressources et disponibilité de service de base de qualité.
L’analyse des résultats du programme à mi-parcours montre qu’en dépit des contraintes des avancées
majeures ont été enregistrées en santé, nutrition, éducation WASH et protection. Les stratégies
utilisées (plaidoyer, partenariat, genre et équité, prestation de service) sont pertinentes dans la mesure
où elles correspondent aux préoccupations du gouvernement et des partenaires. En ce qui concerne la
communication pour le développement, la politique sociale et le genre, des efforts restent à faire pour
leur meilleure intégration dans la programmation.
Dans le contexte actuel de chocs récurrents tels que la sécheresse, les inondations, les crises
alimentaires et nutritionnelles, la programmation de l’UNICEF et ses partenaires devra se baser sur
une analyse des risques avec un focus sur le changement climatique, sur les conflits et sur les
désastres naturels. Elle devra en outre, utiliser les interventions humanitaires pour promouvoir les
systèmes et les services de base, et pour adapter les programmes de développement afin d’atteindre
des changements dans la réduction du degré de vulnérabilité des communautés. De plus, il y a une
nécessité de mettre en œuvre des approches coordonnées dans les lesquelles les programmes sectoriels
convergent avec les programmes de protection sociale. Le renforcement de la résilience des
communautés les plus vulnérables exposées à des situations d'urgence récurrentes et chroniques
comme une partie intégrante du développement durable devient impératif.
La mise en œuvre des orientations stratégiques pour 2014-2015 de la RMP bénéficie de la volonté
politique du Burkina Faso concrétisée, entre autres manifestée par son engagement à la survie de
l’enfant, à la lutte contre la malnutrition et la mise en œuvre d’une politique nationale sociale.
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 55
ANNEXE-1—CADRE DE RESULTATS
1.- Santé/Nutrition
1.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013
PCR: D’ici la fin de 2015, la proportion des mères, des nouveau-nés et des enfants qui utilisent effectivement les interventions à haut impact de qualité en santé et
nutrition augmentent, en particulier au niveau communautaire
Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (date)
1. Proportion d’enfants complètement
vaccinés avant l’âge d’un an désagrégé par
genre, par lieu de résidence, par région, par
quintile de richesse et par niveau
d'éducation des mères
54% (Enquête Revue PEV 2010) Filles: 90%;
Garçons: 90%
Non -déterminé
2. Proportion d’enfants de moins de 5 ans
qui dorment sous moustiquaires imprégnés
désagrégé par genre, par lieu de résidence,
par région, par quintile de richesse et par
niveau d'éducation des mères.
Filles:9% Garcons:10%
(MICS, 2006
Filles: 80%;
Garçons: 80%
Fin 2011 :
Filles et garçons : 93% (enquête nationale de
couverture en MILDA)
Fin 2012 : ND
3. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans
souffrant de paludisme simple et qui ont
été pris en charge à domicile; désagrégé
par genre, par lieu de résidence, par région,
par quintile de richesse et par niveau
d'éducation des mères
0% en 2009 Filles: 20%;
Garçons: 20%
17% (531.165/3.126.118) en 2011;
5,57% (211.389 enfants de moins de 5 ans pris en
charge à domicile par les ASC sur 3.796.653 cas
de paludisme simple)
4. Taux d’accouchements assistés par du
personnel qualifie désagrégé, par lieu de
résidence, par région, par quintile de
richesse et par niveau d'éducation des
mères
53% (MICS,2006) 80% 2011 : 78%
2012 : 82%
(Annuaire statistique MS)
5. Pourcentage de femmes enceintes
séropositives ayant reçus des ARV pour
réduire le risque de transmission Mère -
Enfant désagrégé par région
29,9% (UNGASS 2010) 80% 2012 : 39%
6. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans
souffrant de malnutrition aiguë
40% (2009) 80% 2011 : 45%
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 56
correctement pris en charge désagrégé par
région
2012 : 77%
7.Proportion d'enfants de 0 à 5 mois
exclusivement allaités désagrégé par genre,
par lieu de résidence, par région, par
quintile de richesse et par niveau
d'éducation des mères;
Filles: 5.8%;
Garçons: 6.8% (ENIAM 2008)
Filles: 45%;
Garçons: 45%
2011 ; ND
2012 : 38%
Enquête nationale nutritionnelle (SMART)
8. Proportion d’enfants 6-8 mois qui
reçoivent un aliment de complément
désagrégé par genre, par lieu de résidence,
par région, par quintile de richesse et par
niveau d'éducation des mères
Filles: 71%;
Garçons: 68% (ENIAM 2008)
Filles: 75%;
Garçons: 75%
2011 ; ND
2012 : 57%
Enquête nationale nutritionnelle (SMART)
9. Pourcentage d’enfants 6-59 mois
supplémentés en Vit A. durant les 6
derniers mois désagrégé par genre, par lieu
de résidence, par région, par quintile de
richesse et par niveau d'éducation des
mères.
Filles: 65%;
Garçons: 69% (MICS 2006)
Filles: 90%;
Garçons: 90%
2011 : 99%
2012 : 99%
(Rapport post-supplémentation)
IR 1 - D’ici à 2013, au moins 50% des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à
haut impact pour la santé dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de santé
1. Nombre de nouveaux contacts curatifs
par enfant de moins de 5 ans et par an dans
les formations sanitaires des DS
1,2 contact par enfant de moins
de 5 ans par an
Supérieur ou égale à 2 2011 : 1,4
2012 : 1,67
2. Taux de couverture vaccinale des
enfants de moins d’un an en vaccin
Pentavalent 3
79% Supérieur ou égale à 95% 2011 :99%
2012 : 99%
3. Proportion des Centres de Santé et de
Promotion Sociale ayant des Organisation
à Base Communautaire d'Exécution/Agents
de Sante à Base Communautaire assurant
la prise en charge de la diarrhée par
SRO+Zinc dans 6 régions (Boucle du
Mouhoun, centre ouest, plateau central,
centre nord, nord, sahel)
0% de x CSPS 80% 2011 et 2012 : 36% (305 CSPS sur 851 CSPS)
4. Taux de couverture en Consultation
Prénatale 4 des femmes enceintes dans 7
régions sanitaires avec les couvertures
d'interventions les plus faibles (Boucle du
Mouhoun, centre ouest, plateau central,
centre nord, nord, sahel, sud-ouest)
19% 40% 2011 : 24 %
2012 : 29%
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 57
IR 2 - D’ici à 2013, au moins 50% des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à
haut impact de nutrition dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de nutrition
1. Proportion des Districts de Santé ayant
pris en charge au moins 50% des cas de
malnutrition aiguë sévère attendu
annuellement chez les filles et garçons de
moins de 5 ans
32% des 63 districts 60% 2011: 48%
2012 : 67%
2. Proportion de Districts de Santé ayant un
taux de couverture de la supplémentation
en vitamine A des enfants (garçons et
filles) âgés de 6 à 59 mois supérieur ou
égal à 80% tous les six mois
89% des 63 districts 95% 2011 : 92%
2012 : 94 %
IR 3 - D’ici la fin 2013, au moins 50% des femmes enceintes ont accès à des services de PTME adapté aux besoins des femmes et leurs conjoints et 30% des enfants
(filles et garçons) VIH + en besoin de traitement ARV sont effectivement sous traitement au niveau national
1. Proportion de femmes enceintes
attendues testées pour le VIH et ayant reçu
leurs résultats
30% 50% 2011 : 57%
2012 : 61%
2. Pourcentage d’enfants (filles et garçons)
en besoin de traitement ARV qui sont
effectivement sous traitement
17% Filles: 30%;
Garçons: 30%
2011 : 13% (1776)
2012 : 15% (1878 dont 45% de filles)
IR 4 - D'ici 2013, le système de santé planifie et budgétise sur la base des résultats, développe l’approche communautaire, gère les approvisionnements des produits de
santé et répond efficacement aux urgences tout en prenant en compte les dimensions genre et équité
1. Nombre de documents de Politiques et
de stratégies élaborés ou mis à jour prenant
en compte le genre et l’équité
_ Sept documents élaborés (Politique
Nationale de Santé, Plan National de
Développement Sanitaire, Cadre des
Dépenses à Moyen Terme, Plan
Pluriannuel Complet/PEV, Politique
Palu, Cadre Stratégique SIDA,
Politique Santé Communautaire)
6/7 documents élaborés (Politique Nationale de
Santé, Plan National de Développement Sanitaire
2011-2020, Cadre des Dépenses à Moyen Terme,
Plan Pluriannuel Complet/PEV, Politique Palu,
Cadre Stratégique SIDA 2011-2015 et le plan
stratégique de lutte contre le paludisme 2011-
2015)
2. Taux de létalité lors des épidémies de
méningite et de rougeole
Méningite: 13% Rougeole:
0,64%
Méningite<10%, Rougeole: 0% 2011 :
Méningite : 14,6%
Rougeole : 0,61%
2012
Méningite : 10,13 %
Rougeole : 0,30%
3 .Proportion de Régions Sanitaires
disposant d’un Plan de Développement
utilisant l’approche de planification et de
budgétisation basée sur les résultats, le
0% des 13 régions 30% 0%
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 58
genre et l’équité
4. Proportion des 31 DS réalisant le
monitorage de performance (Paquet
Minimum d'Activités des CSPS, Paquet
Complémentaire d'Activités des hôpitaux,
monitorage communautaire de quelques
pratiques familiales clés) dans 7 régions
sanitaires (Boucle du Mouhoun, centre
ouest, plateau central, centre nord, nord,
sahel, sud-ouest)
0% 50% En 2011 : 100% pour le Paquet Minimum
d'Activités des CSPS et le monitorage
communautaire de quelques pratiques familiales
clés
0% pour le Paquet Complémentaire d'Activités des
hôpitaux.
En 2012 : 100% des DS ont réalisé le monitorage
des activités des CSPS et des activités
communautaires, 50% pour le Paquet
Complémentaire d'Activités des hôpitaux)
1.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015
PCR D’ici la fin de 2015, la proportion des mères, des nouveau-nés et des enfants qui utilisent effectivement les interventions à haut impact de qualité en santé et
nutrition augmentent, en particulier au niveau communautaire
Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire (moyen de vérification)
1. Proportion d’enfants complètement
vaccinés avant l’âge d’un an désagrégé par
genre, par lieu de résidence et par région.
54% (Enquête Revue PEV 2010) Filles: 90%;
Garçons: 90% Revue du PEV, EDS, MICS
2. Proportion d’enfants de moins de 5 ans
qui dorment sous moustiquaires imprégnés
désagrégé par genre, par lieu de résidence
et par région.
Filles:47.9% Garcons:46.3%
(EDS, 2010)
Filles: 90%;
Garçons: 90 EDS, MICS, Enquête PNLP/FM
3. Taux d’accouchements assistés par du
personnel qualifié désagrégé, par lieu de
résidence et par région.
67% (EDS 2010) 85% EDS, MICS, SNIS- Annuaire Statistique
4. Pourcentage de femmes enceintes
séropositives ayant reçus des ARV pour
réduire le risque de transmission Mère -
Enfant désagrégé par région
29,9% (UNGASS 2010) 80% Rapport UNGASS
5. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans
souffrant de malnutrition aiguë sévère
correctement pris en charge désagrégé par
région
20% (2010)
Chiffre révisé selon méthode
régionale
80% SNIS – Rapport de la Direction Nutrition
6. Proportion d'enfants de 0 à 5 mois
exclusivement allaités désagrégé par genre,
par lieu de résidence et par région
25% (EDS 2010) Filles: 45%;
Garçons: 45%
EDS, MICS, Enquête nationale nutritionnelle
(SMART)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 59
7. Proportion d’enfants 6-8 mois qui
reçoivent un aliment de complément
désagrégé par genre, par lieu de résidence
et par région.
46.7% (EDS 2010) Filles: 70%;
Garçons: 70%
EDS, MICS, Enquête nationale nutritionnelle
(SMART)
8. Pourcentage d’enfants 6-59 mois
supplémentés en Vit A, durant les 6
derniers mois désagrégé par genre, par lieu
de résidence et par région.
Filles: 63.0%; Garçons: 62.9%
(EDS 2010
Filles: 80%;
Garçons: 80% EDS, MICS, SNIS : Rapport post supplémentation
IR 1 – Au 31 décembre 2015, la couverture des interventions à haut impact de santé au profit des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons) et des
femmes enceintes augmente dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de santé
1. Nombre de nouveaux contacts curatifs
par enfant de moins de 5 ans et par an 1,42 Supérieur ou égale à 2 Annuaire statistique du MS
2. Taux de couverture vaccinale des
enfants de moins d’un an en vaccin
Pentavalent 3
79% Supérieur ou égal à 95% Revue du PEV et SNIS
3. Proportion d’enfants de moins de 5 ans
présentant une diarrhée pris en charge
avec les SRO et le Zinc
0,4% (EDS 2010) 50% EDS, Enquête Projet SRO-Zinc, Rapport
communautaire du SNIS
4. Taux de couverture en Consultation
Prénatale 4 des femmes enceintes dans 7
régions sanitaires avec les couvertures
d'interventions les plus faibles (Boucle du
Mouhoun, Centre Ouest, Plateau Central,
Centre Nord, Nord, Sahel, Est)
22% 40% Annuaire statistique du MS
IR 2 –Au 31 décembre 2015, la couverture des interventions à haut impact de nutrition au profit des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons) et
des femmes enceintes augmente dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de nutrition
1. Proportion des 63 Districts de Santé
ayant pris en charge au moins 50% des cas
de malnutrition aiguë sévère attendu
annuellement chez les filles et garçons de
moins de 5 ans
3% 60% SNIS Rapport de la Direction Nutrition
2. Proportion de la population ayant accès
au paquet promotionnel des pratiques
optimales d’Alimentation du Nourrisson et
du Jeune Enfant conformément au plan de
passage à l’échelle des interventions
d’ANJE
0% 19% Rapport de la Direction de la Nutrition de la mise
en œuvre du plan ANJE
3. Proportion des 63 Districts de Santé
ayant un taux de couverture de la
supplémentation en vitamine A des enfants
90% 95% SNIS (Rapport post supplémentation)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 60
(garçons et filles) âgés de 6 à 59 mois
supérieur ou égal à 80% tous les six mois.
IR 3 – Au 31 décembre 2015, au moins 80% des femmes enceintes ont accès à des services de PTME adapté aux besoins des femmes et leurs conjoints et au moins 30%
des enfants (filles et garçons) VIH + en besoin de traitement ARV sont effectivement sous traitement au niveau national
1. Proportion de femmes enceintes
attendues testées pour le VIH 45% 80% Rapport PTME de la DSF
2. Pourcentage d’enfants (filles et garçons)
en besoin de traitement ARV qui sont
effectivement sous traitement
11% Filles: 30%;
Garçons: 30% Rapport d'activités du PSSLS
IR 4- Au 31 décembre 2015, le système de santé planifie et budgétise sur la base des résultats, le genre et l’équité, gère les approvisionnements des produits de santé et
répond efficacement aux urgences sanitaires et nutritionnelles
1. Nombre de documents de Politiques et
de stratégies élaborés ou mis à jour prenant
en compte le genre et l’équité : Plan
Stratégique de réduction de la mortalité
infanto-juvénile, Politique et stratégie de
santé communautaire, Stratégie Nationale
d’exemption de paiement des soins curatifs
pour les enfants de moins de 5 ans et le
CDMT
0 4 documents élaborés Disponibilité des documents
2. Pourcentage d’enfants de 6 à 59 mois en
situation d’urgence sanitaire vacciné contre
la rougeole et supplémenté en Vitamine A
NA 90% Rapport de campagne
3. Proportion de DS réalisant le monitorage
de performance et utilisant les résultats
pour la planification (Paquet Minimum
d'Activités des CSPS, Paquet
Complémentaire d'Activités des hôpitaux,
monitorage communautaire de quelques
pratiques familiales clés) dans 7 régions
sanitaires (Boucle du Mouhoun, centre
ouest, plateau central, centre nord, nord,
sahel, sud-ouest)
80% pour le PMA des CSPS,
10% pour les activités
communautaire et 0% pour le
PCA des Hôpitaux
90% pour les PMA, 90% pour le
niveau communautaire et 90% pour
les PCA
Rapport de monitorage
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 61
2.- Eau / Assainissement et Hygiène
2.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013
PCR : D’ici 2015, le pourcentage de la population utilisant l’eau potable passe de 56% à 76% et celui des ménages utilisant les infrastructures améliorées
d’assainissement passe de 10% à 54%
Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (JUIN 2013)
IR 1 : D’ici fin 2012, les membres des ménages et les élèves des structures éducatives du Plateau central et du Centre Nord ont un accès équitable et permanent à un
assainissement amélioré à hauteur de :
54% pour le Ganzourgou
30% pour le Kourweogo et l’Oubritenga
10% pour le Bam (Centre Nord)
Pourcentage de ménages disposant de
latrines familiales améliorées
Région du Plateau Central :
Ganzourgou : 30%
Oubritenga : 22%
Kourweogo : 18%
(Rapport projet UNICEF 2010)
Région du Centre Nord : moins
de 1% (RGPH 2006
INSD/DGAEUE 2010
Ganzourgou : 54%
(24361 latrines)
Oubritenga : 30%
(9944 latrines)
Kourweogo : 30%
(5441 latrines)
Bam 10%
(3697 latrines)
Ganzourgou 38%
Oubritenga : 33%
Kourwéogo : 29%
Pourcentage de ménages dont les chefs de
ménage sont des femmes et disposant de
latrines familiales améliorées
ND 54% 4%
Pourcentage de villages déclarés FDAL
(fin défécation à l’air libre) dans les zones
d’intervention
Villages FDAL : 0 %
Villages FDAL : 10 %
0% par contre 15 villages ont atteint l’état FeDAL
mais sans célébration
Pourcentage d’écoles disposant de latrines
améliorées séparées filles et garçons et de
dispositif de lavage des mains
Ecoles disposant de latrines
séparées : ND
Ecoles disposant de latrines
fonctionnelles (tous types de
latrines):
- Ganzourgou :82 %
- Kourwego : 72 %
- Oubritenga : 84 %
- Bam : 58 %
(statistiques MEBA 2009 -
54% des écoles disposent de latrines
séparées fonctionnelles pour toutes
les 4 provinces
Ecoles Publiques disposant de latrines
fonctionnelles (tous types de latrines):
- Ganzourgou : 90.43%
- Kourwego : 85.20 %
- Oubritenga :82.67 %
- Bam : 75.74 %
(Statistiques MEBA 2011 - 2012)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 62
2010)
IR 2 - D’ici fin 2012, les populations de la zone d’intervention ont un accès et une gestion équitable et permanente à l’eau potable à hauteur de 73% dans le Plateau
Central et 66% pour le Centre Nord
Taux d’accès des populations et des élèves
à l’eau potable
Taux D’accès des populations :
- Plateau Central : 70 %
- Centre Nord : 64% (DGRE
2009)
- Pourcentage écoles dont les
élèves ont l’eau potable :
- Ganzourgou : 46 %
- Kourwéogo : 46 %
- Oubritenga : 53 %
- Bam : 58 %
(statistiques MEBA 2009 -
2010)
Accès à l’eau potable population :
Plateau central 73%
Centre Nord : 66%
Ecoles
Plateau Central : 73%
Centre Nord : 66 %
Taux D’accès des populations :
- Plateau Central : 74 %
- Centre Nord : 65%
Ecoles
Plateau Central : NC
Centre Nord : NC
Taux de fonctionnalité des pompes à
motricité humaine (PMH)
82 % (Matrix B – DGRE 2010)
86 % en 2012
NC
Pourcentage de femmes à des postes
décisionnels au sein des comités de gestion
de points d’eau
18% (échantillon de 72 CGPE
mis en place à travers
programme UNICEF)
Au moins 30%
NC
IR 3 - D’ici fin 2012, 30% des populations et 60% des élèves (filles et garçons) du Plateau Central et du Centre Nord sont outillés en vue de l’adoption des règles
d’hygiène individuelles et collectives relatives à l’assainissement et à l’eau potable (hygiène du milieu, utilisation adéquate des installations, hygiène corporelle,
préservation de la qualité de l’eau).
Pourcentage de ménages et d’écoles
disposant du matériel de lavage des mains
et fonctionnels et du savon
ND Au moins 30 % pour les ménages et
60% pour les écoles
Pourcentage de latrines et de points d’eau
bien propres et protégés
ND Au moins 30 % pour les ménages et
60% pour les écoles
Pourcentage de ménages connaissant au
moins une méthode de traitement de l’eau
et disposant du matériel et des produits de
traitement
25 % (Etude CAP 2009)
Au moins 40 %
Pourcentage de villages ayant au moins
une organisation féminine active dans les
interventions clef liées à l’hygiène de l’eau
et de l’assainissement
ND Ganzourgou : 70%
Kourwéogo : 40 %
Oubritenga : 40 %
Bam : 60 %
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 63
2.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015
PCR : D’ici 2015, le pourcentage de la population utilisant l’eau potable passe de 56% à 76% et celui des ménages utilisant les infrastructures améliorées
d’assainissement passe de 10% à 54%
Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire IR 1 – Au 31 décembre 2015, au moins 54% les ménages des régions du Plateau central, du Centre Nord, de l’Est, de la boucle du Mouhoun et des Hauts Bassins
appliquent les règles élémentaires d’hygiène et ont un accès équitable et permanent à un assainissement de base
Pourcentage de ménages disposant de
latrines familiales améliorées
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
54%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
Pourcentage de villages déclarés FDAL
(fin défécation à l’air libre) dans la zone
d’intervention
0%
10%
Pourcentage de ménages disposant du
matériel de lavage des mains fonctionnels
AD 10% Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
IR 2 -D’ici à fin 2015, au moins 50% des écoles et des centres nutritionnels des régions du Plateau central, du Centre Nord, de l’Est, de la boucle du Mouhoun et des
Hauts Bassins disposent du paquet minimum WASH (points d’eau potable, latrines, lave-mains, sensibilisation à l’hygiène de base) et appliquent les règles élémentaires
d’hygiène
Pourcentage de CSPS disposant du paquet
minimum WASH-in-NUT (latrines
séparées, eau potable, lavage des mains)
dans la zone d’intervention
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
50%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
Pourcentage d’enfant malnutris sévères
ayant bénéficié des kits WASH dans les
CSPS de la zone d’intervention
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
70%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
Pourcentage de d’écoles primaires
disposant du paquet minimum WASH
(latrines séparées, eau potable, lavage des
mains) dans la zone d’intervention
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
50%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
IR 3 - D’ici à fin 2015, les autorités au niveau communal des régions du Plateau central, du Centre Nord, de l’Est, de la boucle du Mouhoun et des Hauts Bassins
exercent un suivi régulier de la mise en œuvre du volet WASH des plans de développement communaux et au moins 30% des ménages de ces régions consomment une
eau de bonne qualité
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 64
Pourcentage de communes dans la zone
d’intervention ayant procédé a au moins 3
missions de suivi WASH au cours de
l’année
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
70%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
Taux d’accès des populations l’eau potable
dans la zone d’intervention
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
76%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
Pourcentage de ménages connaissant au
moins une méthode de traitement de l’eau
et disposant du matériel et des produits de
traitement
Plateau central :
Centre Nord :
Est :
Boucle du Mouhoun :
Hauts Bassins :
40%
Situation de référence à déterminer par une
recherche documentaire ou une enquête
IR 4 - D’ici à fin 2015, le secteur WASH dispose d’une capacité suffisante et répond de façon adéquate aux urgences auxquelles le pays est confronté
Quantité d’eau potable disponible par
personne et par jour dans les sites de
personnes affectées par les urgences
ND
15 litres par personne par jour
Nombre de personne par latrine temporaire
dans les sites de personnes affectées par les
urgences
ND
20 personnes par latrines
Nombre de plans de préparation et de
réponse aux urgences actualises par an
1 Au moins 1
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 65
3.- Education pour tous
3.1. Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013
PCR : Le taux brut de scolarisation augmente de 72,4% (en 2008/2009) à 100%, avec une attention particulière pour les vulnérables et ceux avec besoins spéciaux; Le
taux d'achèvement au primaire passe de 45,9% (en 2009/20010), à 75,1%, avec une attention particulière pour les filles.
Indicateurs 2011-2013 Situation de référence
(2008-2009)
Cible (2015) Etat d’avancement (date) (2011-2012)
Taux Brut de Scolarisation au primaire 72.4% 100% 79.6%
Taux d’Achèvement au primaire 45.9% 75.1% 55.1%
IR 1 – D’ici à 2013, les programmes éducatifs du gouvernement intègrent des stratégies pour la promotion de l’éducation de base de qualité des filles, des enfants vivant
avec un handicap et hors du système éducatif
Nombre de filles et de garçons bénéficiant d'une éducation de base de qualité
dans les différentes structures de la petite enfance, de l'enseignement
primaire et de l'éducation alternative des jeunes
Total: 51.500 - Filles:
23.175 (45%); Garçons:
28.325
Total: 65.500 - Filles:
34.060 (52%);
Garçons: 31.440
58.914 dont 44.441 au primaire (21.406
filles), 3.604 adolescents des CEBNF
(1.822 filles) et 6.225 enfants de 3 à 5
ans (2.988 filles) et 4.644 enfants
réfugiés maliens (2.301 filles)
Nombre de filles ou garçons en situation de handicap bénéficiant d'une
éducation de qualité dans les structures spécialisées ou classiques de la petite
enfance et de l'enseignement primaire
Total: 0 - Filles : 0;
Garçons: 0
Total: 500 - Filles: 250
(50%); Garçons: 250
4.917 enfants dont 2.700 filles
Nombre de filles dans trois communes des régions du Nord, Centre Nord et
Plateau Central admises au post-primaire soutenues et poursuivant leurs
études
0 1.500 15.000 filles
IR 2 - D’ici à 2013, les ministères en charge de l’éducation de base (MEBA, MASSN, MESSRS, MJE) adoptent et appliquent les standards éducatifs de qualité.
Existence et application de standards éducatifs de qualité Non existant 1 ensemble de normes
développé et adopté
Normes élaborées en 2010 et 2011 et
validées en 2012
Nombre de structures d'éducation de base dans les régions du Nord, du
Centre Nord et du Plateau central appliquant les standards éducatifs de
qualité
0 150 322
IR 3 - D’ici à 2013, les acteurs des niveaux déconcentré et communautaire contribuent davantage à l’amélioration de la qualité de l’éducation en termes d’encadrement
et suivi des enfants, ainsi que de gestion et fonctionnement des structures éducatives.
Nombre d'enseignant(e)s, encadreur(e)s et d’animateur (ice)s des structures
d'éducation de base appliquant les pratiques d'encadrement centrées sur
l'enfant et sensibles au genre
Total: 150 Total: 700 - Femmes:
350 (50 %);
Hommes: 350
Total : 1.287 enseignants, encadreurs et
animateurs formés sur les normes
EQAmE et la pédagogie sensible au
genre ; 86 enseignants sur les TIC
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 66
Nombre de parents, substituts parentaux et enseignants appliquant les
principes de l'éducation parentale reçue
Total : 5.000 Total : 10.000 -
Femmes: 6.500 (65
%); Hommes: 3.500
22.000 parents dont 16.000 femmes
Nombre de membres d'APE, AME et COGES assurant le suivi des enfants et
participant à la gestion et au fonctionnement des structures d'éducation de
base
Total : 300 - Femmes:
75; Hommes: 225
Total : 3.300 -
Femmes: 1.300;
Hommes: 2.000
5.000 membres d’AME (femmes formés)
et ayant bénéficié d’AGR pour une
meilleure prise en charge éducation de
leurs enfants
3.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015
PCR : Au 31 décembre 2015, le taux d’accès au préscolaire passe de 3% en 2012 à 11,5%, le taux d’achèvement au primaire de 59,5% à 75,1%, et le taux de transition
du primaire au post-primaire de 68,7% à 93,2% avec une parité fille/garçon.
Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire
Taux d’accès au préscolaire 3% 11,5%
Taux d’achèvement au primaire 55,1% 75,1%
Taux de transition au post-primaire 68,7% 93,2%
IR 1 – Au 31 décembre 2015, les stratégies d’accélération de l’accès à l’éducation de base formelle et non formelle sont promues
Nombre de filles et de garçons bénéficiant d’ici fin 2015 d'une éducation de base de
qualité dans les différentes structures de la petite enfance, de l'enseignement primaire
et post-primaire et de l'éducation alternative des jeunes
Total: 38.552 - Filles: 19.745
(51%); Garçons: 10.227
Total: 65.500 - Filles:
34.060 (52%); Garçons:
31.440
Nombre d’enfants en situation d’urgence bénéficiant d’une offre éducative d’ici fin
2015
Total : 3.800 Total : 23.400
IR 2 – Au 31 décembre 2015, les politiques, stratégies et programmes sectoriels développés améliorent la qualité de l’éducation de base
Nombre d'enseignant(e)s, encadreur(e)s et d'animateur(ice)s des structures
d'éducation de base formés et capables d’appliquer d’ici fin 2015 les pratiques
d'encadrement centrées sur l'enfant et sensibles au genre
Total: 1.287 Total: 2.000 – Femmes :
1.000 (50 %); Homme :
1.000
Nombre de structures d'éducation de base appliquant les standards éducatifs de qualité
d’ici fin 2015
322 550
Nombre de structures éducatives utilisant les nouvelles technologies de l’information
et de la communication d’ici fin 2015
18 50
IR 3 – Au 31 décembre 2015, les programmes éducatifs assurent une plus grande équité dans le secteur de l’éducation de base
Nombre de filles admises au post-primaire soutenues et poursuivant leurs études d’ici
fin 2015
10.000 15.000
Nombres d’adolescents ayant accès à des structures d’éducation alternative 1.822 2.500
Existence d’une stratégie de prise en charge éducative des enfants en situation de
handicap
Non existante
1
Nombre de filles et de garçons en situation de handicap bénéficiant d'une éducation
de qualité dans les structures spécialisées ou classiques de la petite enfance et des
enseignements primaire, post-primaire et secondaire
Total: 4.871 - Filles : 2.029;
Garçons: 0
Total: 6.500 - Filles: 2.650
(50%); Garçons: 3.850
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 67
IR 4 – Au 31 décembre 2015, les acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré, décentralisé et communautaire contribuent davantage à l’amélioration de l’accès
et de la qualité de l’éducation
Nombre de membres d'APE, AME et COGES assurant le suivi des enfants et
participant à la gestion et au fonctionnement des structures d'éducation de base
Total : 3.542 - Femmes: 1.575;
Hommes: 1.967
Total : 4.800 - Femmes:
2.500; Hommes: 2.300
Nombre de parents, substituts parentaux et enseignants appliquant les principes de
l'éducation parentale reçue
Total : 22.000 - Femmes: 16.000;
Hommes: 6.000
Total : 40.000 - Femmes:
26.000; Hommes: 14.000
Nombre d’élus locaux (maires, conseillers, etc.) capables de promouvoir l’approche
Ecole de Qualité
Total : 17
Total : 400
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 68
4.- Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme
4.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013
PCR 3 : D’ici la fin de 2015, d’une part, les enfants et les femmes vivent dans un environnement protecteur où les textes légaux appliqués, où les normes sociales
protègent les enfants et où les individus, les familles, les communautés, et l’état les protègent contre les violences, l’abus et l’exploitation ; d’autre part, au moins 50%
des enfants et des femmes vulnérables identifiés et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation sont réinsérés dans la société
Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (date)
IR 1 - Appui à la mise en place de juridictions et de services de police sensibles aux enfants et au genre dans les villes deTenkodogo, Ouahigouya, Kaya, Koudougou
Délai moyen de traitement d'un dossier
impliquant un enfant (victime ou auteur
d'infraction) pendant la phase policière
(BRPE)
7 jours 3 jours Cible atteinte, délai moyen de 49 heures
Existence de la Loi portant Protection de
l'Enfant et de la Commission d'application
des textes de lois
Projet de loi existe et
Commission parlementaire
fonctionnelle
Loi adoptée y compris les textes
d'application
Loi en attente de validation en 2013
Nombre de filles, de garçons et de femmes
en conflit avec la loi bénéficiant d'une prise
en charge dans l'esprit et la lettre de
l'ensemble des règles minima des Nations
Unies concernant l'administration de la
justice pour mineurs (règles de Beijing )
300 enfants (85% garçons) et
120 femmes par ans
1.500 (85% garçons) et 600 femmes 1,306 mineurs en conflit avec la loi (77% garçons)
et 119 femmes en conflit avec la loi ayant accès ç
une justice sensible au genre et à l’enfant.
Pourcentage de cas rapportés de violences
faites aux filles, garçons et femmes ayant
fait l'objet de poursuite judiciaire
ND Au moins 70% 696 femmes victimes de violence légalement
assistées.
Taux d'enregistrement des naissances
(filles/garçons, désagrégés par âge)
Ensemble= 63.7%; Masculin =
64,4%; Féminin= 63 % (MICS
2006)
Ensemble= 90%; Masculin = 90%;
Féminin= 90%
76.9 % (DHS/MICS 2010 disponibles en 2012)
Homme = 77%
Femmes = 76.7%
IR 2 - D’ici 2014, les collectivités s’engagent davantage dans le changement social en faveur des droits des filles
Pourcentage des villages déclarant
abandonner la pratique de l'excision dans
les provinces d'intervention
Ganzourgou: 0 %; Sanmatenga:
0 %; Kourweogo: 0 %;
Oubritenga: 0 %; Passore: 0 %
Ganzourgou: 33 %; Sanmatenga: 25
%; Kourweogo: 20 %; Oubritenga:
20 %; Passore: 10 %
187 déclarations publiques d’abandon de
l’excision
Pourcentage de villages déclarant
abandonner la pratique du mariage précoce
des filles dans la région du Sahel
0% (5 /556 villages) 20% des villages 4 leaders traditionnels majeurs publiquement
engages dans la lute contre le mariage précoce
IR 3 - D’ici 2014, 50% des filles et des garçons victimes de traite et de pires formes de travail dans les mines sont réhabilités
Pourcentage de filles et garçons retirés des 26% soit 5174 enfants (2374 50% soit un total de 10.000 enfants 15,038 enfants (8,001 garçons et 7,037 filles)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 69
travaux dangereux et bénéficiaires
d'alternatives au pires formes de travailles
dans les 5 régions cibles
filles et 2800 garçons) en 2010 en 2014 sortis des sites miniers et carrières.
1,415 enfants (721 garçons et 694 filles) impliqués
dans le travail domestique bénéficiant de mesure
de protection.
Nombre de filles et garçons victimes de
traite interceptés et réhabilités
Filles: 179 (27%) en 2010;
Garçons: 483 (73%) en 2010
Filles: 180 par an; Garçons: 450 par
an
951 enfants don 633 garçons et 318 filles
interceptés et réintégrés
IR 4 - D’ici 2013, un système de protection spéciale des enfants est progressivement mis en place et assure la prise en charge axée genre et les droits humains d’au moins
18.000 enfants et leurs mères identifiés vulnérables
Existence d'un cadre partenarial sur la
protection de l'enfant et de son plan
opérationnel
Pas de cadre partenarial Cadre fonctionnel ayant adopté un
plan opérationnel
Groupe de Travail sur la Protection de l’Enfant
sous la direction du MASSN
Nombre de filles et garçons vulnérables
(Handicapés, Vivant dans la rue, Orphelins
en contexte de VIH, Victimes de toutes
formes de violence) pris en charge
6.000 par an (données
désagrégées par âge/sexe non
disponibles)
Au moins 8.000 par an 21,772 OEV atteints y inclus 2,294 enfants
réfugiés
4.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015
PCR 3 : D’ici la fin de 2015, d’une part, les enfants et les femmes vivent dans un environnement protecteur où les textes légaux appliqués, où les normes sociales
protègent les enfants et où les individus, les familles, les communautés, et l’état les protègent contre les violences, l’abus et l’exploitation ; d’autre part, au moins 50%
des enfants et des femmes vulnérables identifiés et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation sont réinsérés dans la société
Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire
Taux d'enregistrement des naissances
(filles/garçons, désagrégés par âge)
76,9 % (EDS/MICS 2010) Ensemble : 90%
Masculin : 90%
Féminin : 90%
Mise en place d’un système national
fonctionnel de gestion intégrée de
l’information sur les cas d’abus, de
violences et d’exploitation des enfants
Système de collecte de données
existant mais incomplet et non
intégré
Des données fiables et désagrégées
sont collectées et utilisées par les
intervenants de la protection de
l’enfant pour informer, programmer
et appuyer le plaidoyer pour une
budgétisation pro enfants
Nombre d’enfants victimes d’abus, de
violence et d’exploitation sont réinsérés
30,000
IR 1 -Au 31 décembre 2015, les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux contribuant à la protection de l’enfant sont outillés pour collecter et analyser des
données désagrégées fiables, à gérer un mécanisme de surveillance et à rapporter de manière informée sur la protection des enfants contre les abus, violences et
exploitation
Nombre de cas d’abus, de violence,
d’exploitation de l’enfant rapporté par le
biais du numéro 116
200 cas d’enfants victimes de
violences signalés par an
400 cas signalés Monitoring via le numéro vert
Outils de collecte et d'analyse des données Outils de collecte en attente de Outils révisés disponibles et utilisés Atteinte du résultat renseignée par le biais des
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 70
désagrégées disponibles révision et non utilisés dans tous les bureaux déconcentrés
des ministères de l’action sociale et
de la solidarité nationale, de la
justice, de l’administration
territoriale et de la sécurité
annuaires statistiques annuels de ces ministères
Données sur la protection des enfants
désagrégées et fiables permettant une
programmation opérationnelle basée sur les
évidences disponibles
Plan National d’Actions
« Enfance » 2008-2012
Le Plan National d’Actions pour la
Protection de l’Enfant réalisé sur
base de données désagrégées et
fiables
IR 2 - Au 31 décembre 2015, au moins 30,000 enfants à risque ou victimes d’abus, d’exploitation et de violences sont pris en charge de manière holistique dans le cadre
d’un système de protection institutionnel et communautaire renforcé
Nombre de conférences de cas tenues par
des équipes pluridisciplinaires
105 300 Procès-Verbaux des conférences de cas, rapports
des réseaux de protection de l’enfant au niveau
provincial
Nombre d'enfants à risque ou victimes
d’abus, d’exploitation et de violences
référés auprès des services spécialisés et
pris en charge de manière holistique
20,000 30.000
Pourcentage des provinces ayant des
réseaux de protection de l'enfant
30% 50% Harmonisation des modes de fonctionnement des
réseaux et outils de travail
Nombre de villages déclarant abandonner
la pratique de l'excision dans les régions du
Sahel, du Plateau Central et du Centre
Nord
187 300 Passage de pourcentage en nombre absolu
IR 3 - Au 31 décembre 2015, les institutions, intervenants et cadre juridique relatifs à une justice pour enfant ayant des procédures sensibles à la spécificité des enfants
victimes, témoins et auteurs et sensible au genre sont renforcés au Burkina Faso.
Délai moyen de traitement d'un dossier
impliquant un enfant (victime ou auteur
d'infraction) pendant la phase policière
(BRPE)
7 jours 3 jours Maintenu
Nombre d'enquêtes sociales menées à
termes et endéans les 15 jours par rapport
au nombre de dossiers ouverts
98 (2012) 100 par an
% de mesures alternatives à
l’emprisonnement prononcées par rapport
au total des mesures prononcées
6,2% 10%
IR 4 - Au 31 décembre 2015, au moins 20,000 enfants en situation d’urgence ont accès à un environnement protecteur
Nombre d’'enfants séparés et non
accompagnés (G/F) enregistrés et entrant
dans le cadre de la recherche des familles
8 200
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 71
et de la réunification (FTR), recevant une
prise en charge familiale ou une prise en
charge alternative adéquate.
Nombre d’intervenants gouvernementaux
et non-gouvernementaux de la réponse aux
urgences outillés pour une réponse rapide
et adéquate aux catastrophes naturelles et
crises humanitaires
100 250
Nombre d'enfants affectés par l’urgence
inscrits dans des activités psychosociales et
récréatives
8,000 15,000
Nombre de mères d’enfants malnutris
sévères dans les régions du Sahel et de la
Boucle du Mouhoun bénéficiant d’activités
génératrices de revenus
0 500
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 72
5.-.Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes
5.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013
PCR Populations et communautés adoptent les six pratiques familiales essentielles pour la survie et le développement de l’enfant, avec au moins une augmentation de
30% pour chaque pratique.
Indicateurs 2011-2013 Situation de
référence
(2011)
Cible
(2013)
Etat d’avancement (date)
IR 1 - D’ici 2013, au moins 20% des hommes, des femmes, des garçons et des filles connaissent les 6 Pratiques Familiales Essentielle (l’allaitement maternel exclusif,
l’alimentation complémentaire adéquate du jeune enfant, l’utilisation des moustiquaires imprégnées, le traitement des maladies diarrhéiques par le SRO, le lavage des
mains, la PTME) et commencent à les appliquer à niveau des familles (KEY FAMILY PRACTICES)
% des hommes, des femmes, des garçons et des filles connaissant au moins
trois avantages de trois des 6 Pratiques Familiales Essentielles
ND 20% Indicateur à réviser (SMART) lors de la revue à mi-parcours du
programme (26.09.2012)
% des hommes, des femmes, des garçons et des filles qui commencent à
appliquer au moins trois des six Pratiques Essentielles Familiales au niveau
des familles
ND ? Indicateur à réviser (SMART) lors de la revue à mi-parcours du
programme
% des hommes et des femmes qui sont favorables à la vaccination de leurs
enfants ou faire vacciner leurs enfants
ND ? Indicateur à réviser (SMART) lors de la revue à mi-parcours du
programme
IR 2 - D’ici 2013, au moins 50 % des acteurs cibles (les autorités locales, les OBC, les leaders H/F d’opinion et des jeunes et les médias) s’engagent à lutter contre les
pratiques néfastes à promouvoir les droits de l’enfant et pour sa survie et développement (YOUTH AND ADOLESCENTS)
Nombre d'acteurs (autorités locales, OBC, leaders H/F d'opinion et des
jeunes et médias) ayant conduit au moins 3 actions de promotion des six
PFE
Nombre
d'acteurs: ND
? 80 leaders religieux (catholiques, musulmans et protestants) ont
lancé des messages sur les six PFE et les droits des enfants pendant
leurs cérémonies religieuses au niveau des églises et mosquées
dans 22 provinces. (14.01.2013)
Nombre d'actions conduites par les acteurs ciblés (autorités locales, OBC,
leaders H/F d'opinion et des jeunes et médias) pour la promotion des six
PFE
Nombre
d'actions: ND
? 1 million de personnes ont reçu des informations sur l’importance
des 6 PFE pour le bien-être des enfants. (14.01.2013)
Nombre de personnes, désagrégé par sexe et groupe d'âge, touchées par les
actions de communication interpersonnelle et médiatique
Nombre de
personnes: ND
? Donnes désagrégés ne sont pas disponibles. (14.01.2013)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 73
IR 3 - D’ici 2013, au moins 30 % des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et femmes acquièrent des compétences de vie courantes (VIH, Santé de la
Reproduction, hygiène et assainissement, civisme/citoyenneté) et participent à la prise de décisions dans les régions à faibles indicateurs.
% des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et
femmes ayant acquis des connaissances en VIH, Santé de la Reproduction,
hygiène et assainissement et civisme/citoyenneté leur permettant
d'améliorer leurs conditions de vie
ND 30 % Indicateur à revoir (26.09.2013)
% des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et
femmes participant à l'élaboration, la mise en œuvre et suivi des politiques
nationales et décentralisées de développement)
ND ? Indicateur à revoir (26.09.2013)
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 74
5.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015
PCR D’ici 2015, les individus, familles et communautés sensibilisés appliquent les PFE (+30% par pratique) et mettent en œuvre des actions en faveur du droit de
l’enfant à l’éducation, à la protection et à l’assainissement à travers la communication, le plaidoyer et la participation des enfants et des jeunes
Indicateurs 2014-2015
Pourcentage des enfants de moins de 6
mois exclusivement allaités (pratique)
Pourcentage des femmes qui ont
commencé à donner un complément
alimentaire à leur enfant à partir de l’âge
de 6 mois (pratique)
Pourcentage des femmes utilisant toujours
le savon pour le lavage des mains
(pratique)
Pourcentage des femmes enceintes ayant
effectué un test du VIH durant une visite
prénatale et qui ont reçu le résultat et des
conseils après le test (pratique)
Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans
ayant eu la diarrhée et qui ont reçu la SRO
ou des liquides pré conditionnés (pratique)
Situation de référence
25 % total
61,1 % total
58,3 % urbain
61,8 % rural
23,7 % total
46,8 % urbain
17,9 % rural
30,2 % total
62,9 % urbain
23,5 % rural
21,2 % total
30,6 % urbain
18,9 % rural
Cible (2015)
45%
80%
30%
40%
28%
Commentaire
EDS 2010, p. 169
Etude CAP 2011, p. 142
Etude CAP 2011, p. 177
EDS 2010, p. 236
EDS 2010, p. 141
Pourcentage des enfants de moins de 5 ans
ayant dormi sous un MILDA la nuit
dernière (pratique)
46,8 % total
44,8 % urbain
47,2 % rural
60% EDS 2010, p. 153
Pourcentage des recommandations du
Comité International des Droits de l’Enfant
réalise au Burkina Faso
ND 100% Rapport du Comité International
Nombre des actions prises pour la mise en
œuvre de la Politique National de Jeunesse
(Plan d’Action)
ND Rapport de Plan d’Action
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 75
IR 1 – Au 31 décembre 2015 le taux de connaissance des six pratiques familiales essentielles (PFE) visant à réduire significativement la mortalité infantile est augmenté
de 30 % pour chacune de ces pratiques
PFE 1 : Allaitement exclusif
Pourcentage des femmes estimant que
l’enfant peut être nourri exclusivement
avec du lait maternel jusqu’à 6 mois
(connaissance)
54,3 % total
62,4 % urbain
52,2 % rural
60%
Etude CAP 2011, p. 156
PFE2 : Alimentation de complément
Pourcentage des femmes qui connaissent 4
principaux types d’aliments de
complément pouvant être donnés à l’enfant
à partir de 6 mois
4% (légumes ; poisson, viande,
volaille; œufs et fruits)
10%
Etude CAP 2011, p. 138
PFE3 : Lavage des mains
Pourcentage des femmes qui connaissent
que le fait de se laver les mains au savon
permet d’éviter les maladies
3%
10%
Etude CAP 2011, p. 173
PFE4 : PTME
Pourcentage des femmes citant la
transmission mère-enfant comme un mode
de transmission du VIH (connaissance)
12,5 % total
16,1 % urbain
11,6 % rural
16%
Etude CAP 2011, p. 148
PFE5 : Utilisation de SRO
Pourcentage des femmes citant la mort
comme une des conséquences possibles
d’une diarrhée non traitée des enfants
(connaissance)
63,1 % total
64,2 % urbain
62,9 % rural
83%
Etude CAP 2011, p. 163
PFE6 : Utilisation des moustiquaires
imprégnées
Pourcentage des femmes citant l’utilisation
d’une moustiquaire imprégnée comme un
moyen de prévention du paludisme
(connaissance)
26,6 % total
30,7 % urbain
25,6 % rural
35%
Etude CAP 2011, p. 185
IR 2 – Au 31 décembre 2015, les 3 ministères concernés (MENA, MASSN, MATDS) en collaboration avec les ONG nationales entreprennent plus d’initiatives pour
promouvoir les 6 PFE et le respect du droit de l’enfant à l’éducation et la protection et a l’assainissement
Nombre de campagnes de sensibilisation
nationale organisé par les 3 ministères
concernés en collaboration avec les ONG
nationales
2 4 Rapports d’activités
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 76
Pourcentage des enfants enregistrés à la
naissance (filles et garçons)
76%
90% EDS/MICS 2010
IR 3 – Au 31 décembre 2015 les actions de visibilité et de promotion des droits de l’enfant sont développes en vue de créer une grande mobilisation autour de l’enfance
Nombre de produits et de supports
d’information élaborés par le bureau pays
pour intéresser les comités nationaux, les
ambassadeurs et les media extérieurs.
12 24 Rapports d’activités
IR4 – Au 31 décembre 2015, au moins 150 leaders d’opinions (50 chefs traditionnels, 50 aumôniers et 50 pasteurs/imams) et 80 décideurs politiques administratifs
s’engagent davantage pour les droits de l’enfant
Nombre d’engagements signés par les
leaders d’opinion relatif à la promotion les
droits de l’enfant
80 150 Rapports d’activités
Nombre d’événements et de cérémonies
organisés par les leaders d’opinion et les
décideurs politiques administratifs en vue
de promouvoir les droits de l’enfant
35 80 Rapports d’activités
IR 5 – Au 31 décembre 2015 au moins 30 organisations et structures des enfants et des jeunes sont renforces en matière de participation avec une attention particulière
accordée à la voix des enfants et des jeunes.
Nombre d’organisations et de structures
des enfants et des jeunes renforcées
15 30 Rapports d’activités
Nombre des événements et des actions
entreprises par les organisations des jeunes
et des enfants, en vue de promouvoir leur
propre droit
30 60 Rapports d’activités
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 77
6.- Politiques Sociales, Planification, Suivi / Evaluation
6.1. Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013
PCR - D’ici la fin de 2015, les politiques et programmes économiques et sociaux sont suivis, axés sur les résultats et contribuent à la réduction des disparités, de la
vulnérabilité et de la pauvreté de l’enfant
Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2015) Etat d’avancement (mai 2013)
Taux national de pauvreté de l’enfant
52,2% (2003) (source : Profil de
l’équité et de la pauvreté des
enfants et des femmes au
Burkina Faso, sept 2012)
35 % en 2015 45,3 % (source : Profil de l’équité et de la pauvreté
des enfants et des femmes au Burkina Faso, sept
2012)
L’existence d’un cadre national de
protection sociale
La politique nationale de
protection sociale en cours
d’élaboration
Cadre national de protection sociale
opérationnel
La Politique nationale de protection sociale
(PNPS) et son plan d’action ont été adopte. Le
cadre national de protection sociale est en cours
d’élaboration sous l’égide du Premier Ministère.
Index de Développement de l’Enfant 50,18 (2008 publication) 41,5 en 2015 Données non disponibles
La part du budget dépensé dans les
secteurs Santé et Education
18% du budget pour l’éducation
et 11.5% à la santé (2008)
20 % à l’éducation (Déclaration
d’Education pour tous FTI) et 15 % à
la santé (Déclaration Abuja)
16,08 % pour l’éducation et 12,8 % pour la santé
(source : Direction Générale du Budget)
IR 1 - D’ici à 2013 la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la pauvreté et la protection sociale et sur les dépenses publiques et l’accès aux services sociaux contribuent
à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des politiques sociales et économiques pour atteindre les droits des femmes et des enfants
Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (mai 2013)
L'existence d'un débat national et actif
parmi les parties prenantes nationales
(gouvernement, chercheurs, ONGS, PTFs)
sur la pauvreté
Aucun débat national sur la
pauvreté n’a eu lieu depuis 2004
Une conférence nationale sur la
pauvreté avec un focus sur le genre
réunissant l’ensemble des
intervenants se tient en 2012
Non réalisé - Malgré le fort plaidoyer
la conférence prévue n’a pas eu lieu (réticence
politique)
Existence d'une Politique et d'un plan
d'action national de protection sociale
(PNPS) sensible aux femmes et aux enfants
La Politique nationale de
protection sociale est en cours
d’élaboration
La Politique nationale et son plan
d’action adopté par le Conseil des
ministres et disséminé d’ici 2012
La Politique et son plan d’action ont été adopte par
le Conseil des ministres (juillet 2012) et sera
disséminé dans le premier trimestre de 2013.
Toutefois, les difficultés liées à son ancrage
institutionnel n’ont pas permis
l’opérationnalisation à temps de son dispositif de
suivi-évaluation. Un plaidoyer de haut niveau a été
mené en vue de son opérationnalisation. Un arrêté
portant attributions, organisation et
fonctionnement du Secrétariat Permanent du
Conseil Nationale pour la Protection Sociale
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 78
(SP/CNPS) a été élaboré et l’Etat a prévu d’allouer
3,35 % de ses ressources en 2013 à la mise en
œuvre du plan d’action de la PNPS.
Mesures prises pour l'élargissement effectif
des subventions et exemptions de santé
nationales en faveur des moins de cinq ans
et des femmes enceintes
Les SONU et certaines
exemptions existent ;
Pourcentage des dépenses de
santé fourni par les ménages
39%
Une stratégie pour élargir les
subventions et des exemptions de
frais de santé en faveur des moins de
cinq ans et des femmes enceintes est
mise en œuvre et basée sur l'évidence
Un document de plaidoyer sur l’exemption de
soins pour les enfants de moins de 5 ans a été
élaboré et soumis au Conseil des ministres pour
approbation ; Une stratégie nationale d’exemption
de paiement des soins curatifs pour les enfants de
moins de 5 ans a été élaboré par le Ministère de la
Santé
Les ressources allouées aux écoles arrivent
à leur niveau
% de déperditions dans le
financement des écoles est de :
10 % pour les manuels scolaires,
26,2 % pour les fournitures
scolaires et 5 % pour les vivres
(enquête PETS 2011)
Les rapports des ETDP sont
disponibles ; l’amélioration de la part
des ressources allouées aux écoles
qui arrive à leur niveau en faisant
deux ETDP en 2011 et 2014
Le rapport de l'étude sur la traçabilité des dépenses
publiques (PETS) dans le secteur de l'éducation de
base a été finalisé et validé par le Conseil des
ministres en mars 2013. Dans le cadre du plan de
communication et de dissémination des résultats
PETS, deux ONGs opèrent dans 49 communes du
Burkina Faso en vue de renforcer le control
citoyen et la redevabilité au niveau local.
IR 2 - D’ici fin 2014, les données (désagrégées) et les analyses de qualité sur l’évolution de la situation de la femme et l’enfant disponibles, utilisées et régulièrement mis
à jour.
Existence d'une analyse actualisée de la
situation des enfants (filles et garçons) et
des femmes
Revue de la situation fait en
2010 avec les données
précédentes
Analyse actualisée sur la base des
résultats de l'EDS IV et l'ECVM
2010
Analyse a été actualisée sur la base des résultats de
l'Enquête des Conditions de Vie des Ménages
(ECVM) 2010. Elle constitue une source importante
pour la revue à mi-parcours du CPAP 2011-2015, la
mise en œuvre de l'approche MoRES et le plaidoyer
auprès du gouvernement pour une meilleure prise
en compte de l'équité dans la mise en œuvre des
politiques sociales.
Nombre des structures partenaires utilisant
DevInfo et les analyses actualisées sur la
situation des enfants (filles et garçons) et
des femmes comme outil d'élaboration et
de suivi des politiques et programmes
1 Au moins 10 29 administrateurs de 15 structures partenaires
gouvernementaux ont été formés en DevInfo
(modules modèle, cartographie et saisie des
données). DevInfo 7.0 a été mis en ligne et mis à
jour.
IR 3 - D’ici 2014, les partenaires du programme au niveau central et décentralisé appliquent davantage la gestion axée sur les résultats ; les droits humains, le genre et
la préparation et réponse aux urgences dans les dispositifs de planification, mise en œuvre et suivi des politiques et des programmes.
Pourcentage des communes dans les 2
régions pilotes ayant des plans d'actions
sectoriels qui prennent en compte les droits
humains, le genre et l'équité
4% (commune de Zorgho et
Loumbila)
Au moins 50% des communes dans
chacune de 6 provinces couvrant 24
communes et à peu près 800 000
habitants
L'appui a permis à la commune de Zorgho (région
du Plateau Central) de se doter de : (i) 5 plans
d'action sectoriels 2011-12 ; (ii) 9 projets
prioritaires à soumettre pour financement; (iii) une
base de données et un tableau de bord permettant le
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 79
suivi des plans sectoriels. Le programme a été
suspendu.
% des partenaires sur le nombre total des
participants appliquant les compétences
acquis en GAR, droits humains et genre
dans la planification, la mise en œuvre et le
suivi GAR, droits humains et genre
0 Au moins 80 % 30 ONG et associations partenaires ont reçu un
accompagnement de la section planification/suivi
évaluation pour la prise en compte de GAR, droits
humains et genre dans la planification des projets
avec l'UNICEF (PCA). UNICEF a appuyé le MEF
dans la conception et publication d'un guide
national pour l'intégration des droits humains dans
les politiques sectorielles. Ce guide a été largement
diffusé.
Nombre de plans de contingence
multirisque opérationnels et régulièrement
mis à jour au niveau national et régional
1 (national) 13 (1 par région) 1 plan national + 2 plans régionaux (Nord et Hauts
Bassins).
6.2.- Résultats attendus et indicateurs clé 2014-2015
PCR - D’ici la fin de 2015, les politiques et programmes économiques et sociaux sont suivis, axés sur les résultats et contribuent à la réduction des disparités, de la
vulnérabilité et de la pauvreté de l’enfant
Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire
Taux national de pauvreté de l’enfant
52,2% (2003) (source : Profil de
l’équité et de la pauvreté des
enfants et des femmes au
Burkina Faso, sept 2012)
35 % en 2015 Sera mesuré en 2015 par une nouvelle analyse de la
situation de l’enfant et de la femme
Un socle minimal de protection sociale en
faveur des populations les plus vulnérables
mis en place par le Secrétariat Permanent
du Conseil National de la Protection
Sociale (SP/CNPS)
La politique nationale de
protection sociale en cours
d’élaboration
Le socle minimal de protection
sociale mis en œuvre à 75 %
Sera mesuré à partir de l’analyse de la mise en
œuvre du plan d’action opérationnel de la PNPS
La part du budget dépensé dans les
secteurs Santé, Education et
Assainissement
18 % du budget pour l’éducation
et 11,5 % à la santé (2008) et
0,48 % pour l’assainissement
(2013)
20 % à l’éducation (Déclaration
d’Education pour tous FTI), 15 % à
la santé (Déclaration Abuja) et 2 %
pour l’assainissement
IR 1 : Au 31 décembre 2015, la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la pauvreté, la protection sociale et le budget contribuent à l’élaboration, la mise en œuvre et le
suivi et évaluation des politiques sociales et économiques pour atteindre les droits des femmes et des enfants
Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire
Existence du dispositif de suivi-évaluation
et de mise en œuvre de la Politique
nationale de protection sociale (PNPS)
Le dispositif de suivi-
évaluation de la Politique n’est
pas opérationnel
Le dispositif de suivi-évaluation de la
Politique est mis en place et opère
selon les arrêtés adoptés par le
Gouvernement
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 80
% des ressources allouées à la mise en
œuvre de la PNPS
0,30% soit 5 milliards de FCFA 5% A renseigner sur la base des analyses budgétaires de
l’Etat
Nombre de mesures de transferts sociaux
contenus dans le Plan d’action opérationnel
de la PNPS mis en œuvre
0 Au moins 2 mesures mises en œuvre
% des déperditions de ressources
consacrées à l’achat des fournitures
scolaires, des manuels scolaires et des
vivres destinés aux écoles
% de déperditions dans le
financement des écoles est de :
10 % pour les manuels
scolaires, 26,2 % pour les
fournitures scolaires et 5 %
pour les vivres (enquête PETS
2011)
- 5% pour les manuels scolaires
- 15% pour les fournitures scolaires
- 1% pour les vivres
Progrès sera mesuré à travers une enquête PETS en
2015
Nombre des communes disposant d’un
système de contrôle citoyen et de
redevabilité fonctionnel sur les dépenses
publiques et l’accès aux services publics en
faveur des enfants
0 Au moins 100
IR 2 – Au 31 décembre 2015, les données (désagrégées) et les analyses de qualité sur l’évolution de la situation de l’enfant et de la femme sont disponibles, mis à jour,
disséminés et utilisés pour améliorer la programmation, le plaidoyer et le dialogue politique axés sur la réalisation de leurs droits et de l’équité
Existence d'une analyse actualisée de la
situation des enfants (filles et garçons) et
des femmes
Analyse actualisée sur la base
des résultats de l'EDS IV et
l'ECVM 2010
Analyse sera de nouveau actualisée
en vue d’orienter la préparation du
nouveau cycle de programme de
coopération avec le Gouvernement
(2016-2020)
Analyse pourrait se faire sur la base de l’EDS V
(2015) et d’autres enquêtes nationales (pauvreté,
conditions de vie des ménages, OMD)
Dispositifs statistiques mis en place pour le
suivi national et décentralisé des
indicateurs des OMD et de la SCADD avec
une attention particulière sur l’enfant et la
femme
DevInfo mis en ligne et
actualisée, aucun dispositif
pour le renseignement des
indicateurs OMD/MICS
Mise en place de la base de données
CensusInfo Burkina Faso et Di
Monitoring; enquête multisectorielle
continue pour l’évaluation des
indicateurs des OMD/MICS
effectuée par l’INSD
Proportion des études, évaluations et
enquêtes planifiées dans le cadre de la
coopération Gouvernement – UNICEF qui
ont été exécutées dans le délai prévue et
selon les normes internationales de qualité
80 % 90 % A vérifier sur la base du taux d’exécution des IMEP
IR 3 –Au 31 décembre 2015, les partenaires du programme au niveau national et décentralisé appliquent davantage la gestion axée sur les résultats (GAR), les droits
Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 81
humains, le genre et la préparation et réponse aux urgences dans les dispositifs de planification, de mise en œuvre et de suivi des stratégies, des politiques et des
programmes
Nombre de partenaires ayant reçu un appui
technique sur l’application des GAR, droits
humains, genre et équité dans la
planification, la mise en œuvre et le suivi
des projets, programmes et politiques
30 40
Nombre de plans de contingence
multirisque opérationnels et régulièrement
mis à jour au niveau national et régional
1 plan national + 2 plans
régionaux (Nord et Hauts
Bassins).
13 plans régionaux (1 par région)
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 82
ANNEXE 2.- TERMES DE REFERENCE DE LA REVUE A MI-
PARCOURS
Burkina Faso Mid-Term Review of the CP 2011-2015
Work plan (Draft 15 March 2013)
1. Introduction
An MTR is a requirement for all Country Programmes of three or more years and will be linked to the
annual review of the UNDAF and sectoral reviews. Its primary purpose is to review the progress
achieved to date towards the expected results of the country programme as outlined in the UNDAF
document/ CPAP; to take stock of changes in the programming context; and to review performance of
the country office in implementing programme strategies and principles underlying the country
programme. The MTR offers UNICEF and its partners the opportunity to refine and sharpen the focus
of the country programme and make adjustments to accelerate the achievement of equitable and
sustained outcomes for the most disadvantaged children. The conclusions of the MTR, including the
lessons learned, will be incorporated into the planning of the remaining period of the Country
Programme and inform the planning of the next cycle.
The MTR is a key opportunity to document evidence of ”what works” in achieving and sustaining
results, with emphasis on the most disadvantaged and excluded children, and to identify areas that can
be strengthened or revised. The MTR forms part of the country programmes ongoing planning,
monitoring and evaluation processes, that includes regular documentation of experiences and
assessment of results, supported by programme management tools, such as the VISION performance
management system, the humanitarian performance monitoring, programme reviews and country office
annual reports.
The Mid-Term Review process includes four components:
1) Assessment of results
2) Review of changes in the programming context
3) Externally-facilitated review of evidence, application of strategies and normative principles
4) Strategic review meeting
The review process will be led in a participatory manner, including national/subnational government,
civil society and/or UN and other partners. Lessons learned and evidence from all four components as
appropriate will be documented as part of the process. The outcomes of the analysis will inform a
strategic meeting with government officials and other key stakeholders and serve as a basis for
agreeing on any adjustments that may be required to the country programme for the remaining period
of the programme cycle. The conclusions of the MTR will also feed the planning of the next country
programme (2016-2020).
2. JUSTIFICATION
Burkina Faso CO will be conducting the Mid Term Review (MTR) this year under the guidelines issued
by Division of Policy and Strategy (DPS) on 24 December 2012. In order to have MTR report
submitted to the September ExBoard meeting, the final report should be ready by end June 2013. This
work plan is developed in line with this deadline.
As the mid-point in both Burkina Faso’s third PRSP (the SCADD) and UNICEF Burkina Faso’s
Country Programme 2011-15 approaches, it is appropriate to take stock not only of activities
implemented and results achieved but also of our strategic direction. UNICEF Burkina Faso’s current
programme is laid out in the CPAP 2011-15, which prioritises child survival, education, and reducing
child poverty and vulnerability.
Following a situation analysis conducted in 2010 and 2012, a number of key points were identified as
important for the new programme’s strategic overview, including : (i) a continued long-term focus on
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 83
child survival; (ii) the need to better understand and target child vulnerability; (iii) the need to consider
how to respond to increasing urbanisation but deeper poverty in rural areas; (iv) the challenge of
climate change; (v) the burgeoning youth population; (vi) technological innovation; (vii) engaging with
better country governance in policy dialogue and aid modalities; (viii) the need to strengthen
programme planning and monitoring; and (ix) a necessity to develop a more effective Communication
for Development programme.
Given the extent of the complexity of many of these issues and the somewhat limited approach taken
during the planning and reflection stages of the CPAP, several issues were not sufficiently considered
or subsequently integrated into the programme’s strategy. In particular, the programme continues to
lack an overarching strategic vision that guides all its components on global issues such as our response
to increasing vulnerability.
The government of Burkina Faso’s increasing emphasis on economic growth poses both opportunities
and challenges. UNICEF Burkina Faso needs to recognise that well-planned economic growth which
enables the poor to participate in its creation can have far more sustainable positive impacts than short-
term project goals. However UNICEF needs to adequately mobilise policy dialogue and evidence-based
advocacy to ensure that national growth is indeed pro-poor. On the other hand, a national focus on
economic growth could alternatively lead to increased exclusion, slowed social development, and a
continued rise in vulnerability, meaning that UNICEF Burkina Faso’s programmes have to be designed
to effectively and efficiently achieve key results for children.
Building on the processes outlined above and more recent situation analysis, a number of key issues
appear important for consideration in the MTR as follows:
The necessity of providing an overarching programme strategic direction (i.e. related to the
balance between project and policy work, equity, targeting, emerging trends, decentralisation,
social accountability etc);
a continued focus on child survival, including the translation of global commitments to reduce
U5 mortality rates to 20 per 1,000 live births by 2035 (A Promise Renewed) and the Scaling
Up Nutrition (SUN) movement focusing on long-term programming on nutrition;
the need to better understand resilience to address child vulnerability and extreme poverty;
assessing the impact of the political and military crisis in Mali, and subsequent population
displacement, on UNICEF Burkina Faso’s country programming,
the importance of gender equality and empowerment of girls and women in reducing child
and maternal mortality and strengthening sustainability;
a clearer definition and guidance on equity and improvement of our programme targeting;
rethinking UNICEF Burkina Faso value for money in terms of maximising impact at central
and decentralised level;
the need to strengthen and scale-up evidence-based policy research, advocacy and
knowledge-sharing;
the need to improve programme monitoring in order to strengthen our focus on results.
Mid-term UNDAF reviews are no longer mandatory. Excom agencies in Burkina Faso are all
committed to conduct MTRs this year which will feed the 2013 annual UNDAF review.
The MTR will assess the continued relevance of the country programme logic under present
circumstances and may lead to adjustments to the country programme (Programme Components, PCRs,
IRs and Strategies) as required, to ensure continued relevance. Consideration of the draft 2014-2017
MTSP should inform any adjustments to the structure and substance of the country programme.
3. COUNTRY CONTEXT
Over the last two years (2011-2012), Burkina Faso noted a high economic growth despite the difficult
context of global recession, regional food insecurity, Malian refugee crisis and elevated food prices.
Due to the economic recovery after the 2011 social unrest, increased international investments and good
harvests, real GDP growth peaked at more than 5 % in 2012 compared to 3.6 % in 2011. Burkina Faso’s
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 84
economy, however, remains vulnerable to climate conditions and to fluctuations in the international
prices of raw materials. Despite its relatively solid economic performance, Burkina Faso remains one of
the poorest countries in the world and is far behind in terms of human development (HDI 181). Almost
one out of three Burkinabe lives below the poverty line. Rural areas, where the majority of the poor
population reside (44 % of the rural population is poor as opposed to 18 % in urban areas) continue to
lag behind urban areas in terms of development due to structural weaknesses following external shocks
and unequal access to basic services.
Poverty particularly affects children, who represent 53 % of the population in Burkina Faso: 45.3 % of
children are poor compared to 41.9% of adults. UNICEF’s 2012 analysis of children and women’s
poverty reveals that the incidence and depth of child poverty slightly decreased between 2003 and 2010
by 7 % and 1 %, respectively. High disparities, however, persist between regions and rural and urban
areas. The poverty severity index increased over time indicating a growing inequality among the poor.
Area of residence, household size and education level of household heads are key factors determining
chronic child poverty: 90 % of the poorest children are living in rural areas, 70 % of them are living in
large households (9 members or more) and 90 % belong to families headed by an adult with no formal
school education. Nearly half of the poorest children are living in two regions (North and East).
The poverty analysis clearly demonstrates that children from poorest households have significantly less
access to education, health care, water and sanitation facilities, energy and child protection services and
are more vulnerable to external shocks than those from wealthier families. The high level of poverty
and the exclusion of poorer groups from basic services constitute major bottlenecks for the attainment
of the MDG related national development goals on child survival, development, education and
protection.
In terms of poverty reduction, the 2010 DHS and national MDG reports show that Burkina Faso has
achieved significant progress in improving the coverage of child and maternal health care, reducing
severe malnutrition and HIV prevalence and in enhancing access to primary education and safe drinking
water. The country is, however, off-track in achieving the MDGs on eradicating extreme poverty,
improving access to sanitation, promoting gender equity and combatting under-five mortality.
The under-five mortality rate has declined with 30 % between 2003 and 2010, from 184 to 129 per
1,000 live births but is still far from the MDG target of 62/1,000 in 2015 and the absolute target of 20
deaths per 1,000 live births in 2035 (APR). Children from the poorest families have a 50 per cent higher
risk of dying before the age of five than those in the richest households and the disparity in mortality
between both wealth quintiles has not improved since the 1990s. The vast majority of children continue
to die at home from easily preventable or curable diseases, such as pneumonia, malaria, diarrhoea,
malnutrition and neonatal tetanus. Maternal mortality decreased from 440 per 100,000 live births in
2003 to 341 in 2010 (- 23 %).
Despite high rates of open defecation, especially in rural areas where only 6% of the households owns a
latrine, and the commitment of the current government to eliminate this practice by 2015, the
Community Led Total Sanitation (CLTS) approach has not been implemented at scale in the country.
CLTS is insufficiently considered as an effective approach in the fight against open defecation and
child mortality. Taking into account that only 33% of the target has been achieved in the sector, there is
still a lot of advocacy and communication work to be done with both Government and communities to
achieve the open defecation free (ODF) goal.
Major challenges also remain with regard to primary education and social norms. Two out of five
primary-age children are not at school and inequalities persist in gross enrolment between urban areas
(95.7%) and rural ones (54.2%), although gender parity for primary education increased from 0.7 in
2000 to 0.91 in 2011. Social and cultural issues such as early marriage (52% girls marry before 18),
excision (72% of women), and violence against women and children (80% report being victim) add to
social exclusion.
Recognizing the need for a stronger commitment to achieve the MDGs, the Government started
implementing the Accelerated Growth and Sustainable Development Strategy (SCADD) 2011-2015
with strong financial commitment from partners (USD 500 million). To ensure that economic growth
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 85
would be underpinned by sustainable social development, the Government also adopted new health,
education and protection policies, such as the National Policy on Community Health, the National
Social Protection Policy (PNPS), the Strategic Development Programme of Primary Education
(PDSEB), the National Strategy for the Acceleration of Girls’ Education (SNAEF) and the National
Policy on the Promotion and Protection of Disabled Persons. These policies elaborated with UNICEF’s
support are instrumental for the scaling up of quality inclusive basic services.
In 2012, the well-being of children in Burkina Faso was severely affected by three humanitarian crises:
(i) food insecurity and nutrition crisis affecting the Sahel countries, (ii) the influx of Malian refugees
following socio-political instability in the North of Mali and (iii) the outbreak of cholera and meningitis
epidemics. With regard to the nutrition crisis, erratic rainfall and insufficient harvests in 2011 had a
negative impact on already vulnerable communities in Burkina Faso. A deficit of 154,462 tons of cereal
production was officially reported by the Government for the 2011/2012 agricultural season, a situation
not seen since 2005. This represented a decrease of 19.6 % compared to the previous agricultural
season. More than 2,800,000 individuals were officially declared as being at risk of food insecurity.
According to the Annual National Nutrition Surveys, global acute malnutrition in children under five
increased from 10.2% in 2011 to 10.9 % in 2012. While severe acute malnutrition decreased from 2.4%
to 1.8% over the last two years, moderate acute malnutrition rose from 7.8% to 9.1%. Chronic
malnutrition decreased from 35% to 33% between 2010 and 2012. Today there are still more than 1
million stunted children in Burkina Faso, mostly concentrated in the Sahel and East regions that register
the highest proportion of poorest households. Preliminary results of a study on the impact of the
nutritional crisis on the education sector also reveal that lack of access affected children’s attendance
and behavior, ranging from late arrival in school (69.3%) to reduced attendance (52%) and sleepiness in
class (49.3%).
Despite the positive perspective of good harvests, the likelihood of at least average to above-average
food stocks (even in areas with structural deficits) and above-normal farm income levels, an estimated
520,000 children under five will continue suffering in 2013 from acute malnutrition including 120,000
with severe acute malnutrition. To address recurrent Sahel food crises in a more effective, cost-efficient
and integrated manner, there is a growing awareness among development and humanitarian agencies of
the need to implement longer-term resilience strategies including large-scale but well targeted cash and
social transfer programmes.
As a result of the socio-political crisis in Mali following a coup d’état and armed operations by a
Tuareg rebel movement and Al Qaeda affiliated Islamic terrorist groups in the North of the country,
thousands of Malians have fled their homes to seek refuge to neighboring countries, including Burkina
Faso. In December 2012, UNHCR registered 37,626 displaced Malian people in Burkina Faso with 10
% of children under five and more than 50 % of children and women. The refugee influx has put
additional pressure on very limited food, water and sanitation resources as well as on weak capacities of
basic social services and protection of the most vulnerable. The recent international military
intervention (February 2013) has led to an additional influx of 5,600 refugees.
4. OBJECTIVES
In line with the updated guidelines issued by Division of Policy and Strategy (DPS) on 24 December
2012, the MTR review pursues following four specific objectives:
1. To assess progress towards the expected results – Programme Component Results (PCRs) and
Intermediate Results (IRs) – as outlined in the CPAP 2011-2015. This assessment will
demonstrate whether activities and outputs are leading to desired outcomes. Taking into
account UNICEF’s focus on equity, a special attention will be paid on how the country
programme contributes to reducing social-economic disparities and vulnerability of children at
national and subnational levels, including how effectively it addresses the relevant barriers and
bottlenecks affecting children in the realization of their rights. Both the outcomes of the regular
programme and the results achieved in humanitarian action will be examined. This assessment
will be complementary to the 2011 and 2012 reviews because it will help the CO to revise IRs,
indicators and targets based on new evidence produced by national surveys (e.g. DHS IV,
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 86
Household Survey) and partner/UNICEF-led research which was not available when the
country programme was designed (2010).
Main data sources for this exercise are the UNICEF annual reports of 2011 and 2012 (including
RAM assessments), annual UNDAF reviews of 2011 and 2012, external evaluations, field
monitoring reports, monthly SitReps, the 2012 internal audit report and studies and surveys
conducted by UNICEF (IMEP 2011-2013).
2. To take stock of changes in the programming context affecting child well-being, the rights of
children and progress towards development goals. The review will focus on : (i) changes in
the political, economic, emergency risk and/or security context , (ii) the status of the ten
MoRES determinants and corresponding barriers and bottlenecks to the achievement of
equitable outcomes for children and (iii) the national and sub-national systems to monitor
changes in barriers and bottlenecks affecting the most disadvantaged and excluded children
and inform policy-making and planning processes. This review will be done on the basis of
the 2012 child and women poverty analysis and equity profile, UNICEF/OCHA Global focus
model and EW/EA risk classification, sector-related bottleneck analyses, sectorial reviews,
national and sector policy documents, reviews of national and local M&E systems, MDG
country reports, UN country studies and national surveys (DHS 2010, SMART 2009-2013,
EICVM 2010, Statistical Yearbooks).
3. To review the performance of the country programme in relation to strategies and normative
principles. This exercise will include an assessment of the country office’s performance in
implementing key programme strategies (i.e. capacity development, advocacy, partnerships,
knowledge management, communication for development, service delivery) and guiding
normative principles (i.e. Human Rights based approach to programming, gender
mainstreaming and equality and environmental sustainability). This review will rely on
UNICEF annual reports of 2011 and 2012 (including RAM assessments), the 2008 Report on
The Programme Assessment of UNICEF in Burkina Faso, the 2011 gender audit and external
evaluations.
4. To share the review outcomes, constraints and lessons learnt with all relevant ministries and
key stakeholders and to agree on the recommendations and way forward for the remaining
period of the country programme. The mid-term review process will culminate in a formal
review meeting chaired by the Director General of Economy and Planning (DGEP) with
participants from all relevant ministries and key stakeholders including partner UN agencies,
NGOs and civil society organisations and WCARO. Written documents presented during this
meeting will be brief and strategic and include a limited number of clear, time bound and
actionable recommendations that provide future direction to UNICEF’s engagement in
Burkina Faso, for the current and next programme cyle.
5. KEY QUESTIONS
1. Assessment of results (based on 2011 and 2012 Annual Review)
1.1. To what extent have the programme activities and outputs contributed to the achievement
of the outcomes (IRs) as stated in the CPAP 2011-2015 ?
1.2. How successfully did the programme address the relevant barriers and bottlenecks in
achieving equitable and sustainable outcomes for the most disadvantaged and excluded
children (“what worked well”) ?
1.3. Which adjustments are needed in terms of programme strategies and definition of results
(PCRs, IRs) to consolidate and accelerate the achievements made ?
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 87
2. Review of changes in the programming context
2.1. Taken into account context changes (political, socio-economic and emergency), what are
the main barriers and bottlenecks for each of the 10 determinants to the enhancement of
children well-being and rights in Burkina Faso, particularly the most disadvantaged and
excluded children ?
2.2. How effective are the national and sub-national systems for monitoring changes in
barriers and bottlenecks affecting the most disadvantaged and excluded children in
Burkina Faso ?
2.3. Which programme adjustments should be made to tackle and monitor more effectively
the key barriers and bottlenecks to the improvement of children well-being and rights in
Burkina Faso ?
3. Programme performance in relation to strategies and normative principles
3.1. How did the country office perform in implementing key programme strategies (i.e.
capacity development, advocacy, partnerships, knowledge management, communication
for development, service delivery) and guiding normative principles (i.e. Human Rights
based approach to programming, gender mainstreaming and equality and environmental
sustainability) ?
3.2. Which adjustments are needed to enhance the implementation of these strategies and
principles and to increase programme impact ?
3.3. Which adjustments are needed to strengthen resilience and equity monitoring as strategic
axes of the Country Programme for the remaining period of the cycle ?
4. Strategic review
4.1. What are the main lessons learnt from the MTR process in terms of results achievement,
response to context barriers and bottlenecks and performance on implementing strategies
and principles underlying the country programme ?
4.2. What are the main strategic changes and recommendations to be implemented during the
remaining period of the country programme and the next cycle ?
6. EXPECTED DELIVERABLES
Two documents will be developed to document and confirm the outcomes of the MTR
1. A full report, prepared in cooperation with and agreed with the Government
2. An internal summary of the full report (up to 5 pages) for the use of the Regional Director, and
to serve as a reference for the organization as a whole.
7. APPROACH AND METHODOLOGY
7.1. APPROACH
The MTR will apply a participatory approach, i.e. the process will be jointly managed between
UNICEF and the Government under the leadership of the UNICEF Representative and the Director
General of Economy and Planning (DGEP). Other UN agencies will participate in UNICEF RMT
review and results will be shared with UNCT for their inclusion into in view of the 2013 annual
UNDAF review. A consultant will be engaged for a period of 45 days to provide technical support to
the review process.
In the current context of recurrent crises in West Africa in general, and in Burkina Faso in particular,
and in line with UNICEF global strategies, analysis of bottlenecks, equity monitoring with systematic
analysis of 10 MoRES determinants and resilience should be the key approaches to be tackled in MTR
for improved programming. They will be the strategic axes of the Country Programme for the rest of
the cycle.
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 88
At operational level, the program will be focusing on chronic malnutrition, sanitation, an effective
national social protection programme in order to enhance gender parity at post-primary, equitable
access to basic services for the most disadvantaged children, including financial access to health,
reduction of child poverty and strengthening of community protection systems to tackle emerging
phenomena such as child labor, street begging, detention and exploitation.
7.2. METHODOLOGY
The MTR review will be conducted on the basis of desk reviews of internal and external documents
mentioned under section 10. Objectives 1 and 2 will be accomplished with the support of a consultant
and RO, possibly through a technical workshop to assist the CO team in including relevant perspectives
and approaches into the Country Programme. The performance review in relation to strategies and
normative principles (objective 3) will be conducted by a joint RO-HQ team using external facilitation
and include structured and unstructured interviews with CMT members, government partners and key
stakeholders. A baseline for this exercise may be provided by the 2008 Report on the Programme
Assessment of UNICEF in Burkina Faso from UNICEF’s Office of Internal Audit.
8. PROCESS AND MANAGEMENT OF THE MTR
The MTR will be guided by an expert consultant under the leadership of the Representative and Deputy
Representative. Technical support to this process will be provided by the Regional Office (RO) and a
Country Office (CO) team consisting of the L4 Monitoring and Evaluation Specialist and the Chief of
Sections (6 in total). The expected roles are described in table below.
Responsible Expected roles
Representative Ensure global leadership and oversight of the MTR process in close
consultation with the Government Counterpart (Ministry of Economy
and Finance)
Approve MTR work plan and reports in consultation with RD
Deputy Representative
(focal point) Coordinate the MTR process in close collaboration with Representative,
Regional Office and CO team
Ensure that all parts of the MTR process as outlined in plan are
implemented on time and in a quality manner
Ensure that key MTR outcomes and recommendations are incorporated
into the planning with national partners of the remaining period of the
country programme and the next country programme
Ensure that MTR review informs the overall UNDAF review process
Country office team (L4 Monitoring
and Evaluation Specialist and Chiefs
of Sections) (6 in total) – The M&E
specialist will coordinate the technical
team.
Support the MTR preparation process
Deliver key information and documents to consultant
Provide technical guidance to consultant in conducting programme
assessment, context and performance review
Facilitate meetings with key government partners and stakeholders for
data collection and analysis process
Quality control of MTR outputs (reports, tools etc)
Draft final MTR reports.
Regional Office (RO) Support the MTR preparation process
Deliver key information and documents to consultant
Provide technical guidance to consultant in conducting programme
assessment, context and performance review process
Facilitate the review of evidence and application of strategies and
normative principles in collaboration with HQ (objective 3)
Quality control of MTR outputs (reports, tools etc)
Assist in engaging a suitable consultant to lead the process
Consultant (45 days) Elaborate tools for data collection and coordinate the process
(documentation reviews, interviews) – Componet 1 of the MTR Process
Assess programme results, review changes in programmatic context
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 89
Responsible Expected roles
and review performance in relation to strategies and normative
principles- componet 2 of the MTR
Write reports of MTR Components 1-2
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 90
9. PLANNING OF PROCESS
Process steps Responsible / Method Timeline Outputs
Elaborate first draft of MTR work plan CO 23 February
Discuss and finalise MTR work plan CO and RO 25 February-13 March
Present the work plan and key issues to the
government
CO – Meeting with the Ministry of Finance- Technical meeting 13-15 March
Develop ToR for consultant and recruit consultant CO and RO 18-29 March
MTR Component 1.
Assessment of programme results
Consultant (10 days) with support from CO & RO
→ Documentation review to assess whether activities and outputs are leading to
desired outcomes and how CP addresses equity and relevant barriers and
bottlenecks (questions 1.1 – 1.3).
2-12 April Report to be
validated by CO and
RO
MTR Component 2.
Review of changes in the programme context
Consultant (15 days) with support from CO & RO :
Documentation review of main determinants and corresponding barriers &
bottlenecks for the country context, identification of data gaps and analysis of
the effectiveness of national and sub-national systems to monitor changes in
barriers and bottlenecks (questions 2.1 – 2.3).
RO mission to facilitate a strategic workshop with CO team on the results of
MTR Components 1 and 2 and the preliminary MTR report. The purpose of
this workshop is to decide on how to better integrate relevant perspectives and
strategies ( e.g. resilience, equity, humanitarian actions, etc.) in the next few
years of Country Programme
15 April-4 May
20 May
Report to be
validated by CO
and RO
MTR Component 3.
Externally-facilitated review of evidence,
application of strategies and normative principles
This segment will be undertaken by a joint HQ-RO mission with support of the
consultant (5 days). ToRs for this component are being finalized at HQ level.
→ Interviews with CMT members, counterparts and partners in order to review
CO performance in implementing key programme strategies and normative
principles (questions 3.1 – 3.3). The 2008 Programme Performance Assessment of
UNICEF in Burkina Faso could serve as a baseline for this review.
27-31 May Conclusions to be
shared and
discussed at end of
mission and a brief
report shared with
CO and RO within
one week of mission
completion.
MTR Component 4.
4. MTR review meeting with counterparts : (1)
discuss the outcomes of MTR (1-3) and (2) agree on
the strategic revisions on the rest of the country
programme cycle
CO, meeting with counterparts, UN agencies, stakeholders, NGOs. This meeting
will be chaired by the Government (Director General of Economy and
Planning/DGEP)
28 May (one day event)
Meeting chaired by
the Government
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 91
Process steps Responsible / Method Timeline Outputs
Writing of MTR review report
(long version)
CO 3-14 June Final report
Writing of internal summary report
(5 pages) and incorporate CO and RO feedback in
both reports
CO 17-21 June Summary report
Send MTR reports to RO for approval
CO 27 June
Send Mid Term Management Review (MTMR) to
RO for approval
CO 15 July MTMR report
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 92
10. TASKS OF THE CONSULTANT AND TIMEFRAME
TASK PERIOD # DAYS
Elaborate tools for date collection and lead the process
(documentation reviews, interviews)
2-3 April 2013 2
Assess programme results (component 1 of MTR)
Draft report of MTR Component 1
Present report for feedback and final approval to CO and RO
Incorporate RO and CO feedback in final report version
4-12 April 2013 7
Review of changes in the programme context (component 2
of MTR)
Draft report of MTR Component 2
Present report for feedback and final approval to CO and RO
Incorporate RO and CO feedback in final report version
15 April-4 May 16
Support CO and RO in preparing and executing the
externally facilitated review of evidence, application of
strategies and normative principles (component 3 of MTR)
20-31 May 10
Support CO in organizing the MTR Review meeting, in the
writing of final MRT reports and of the internal summary
report
3-27 June 10
Total 45
11. BUDGET
The global budget for the MTR is estimated at 50,000 USD and has been planned by the CO.
12. PROFILE OF CONSULTANT
Required qualifications and experience, Senior Consultant – International (L5):
Masters, PhD or Advanced degree in related subject area (Social Services, Sociology,
Development studies, Organizational/institutional development etc.)
At least 12-15 years progressively responsible experience including organizational performance
assessment, programme review, monitoring and evaluation, context and bottleneck analysis at
organization or interagency level
Knowledge of current theories, methods and approaches on organizational performance
assessment, programme review, monitoring and evaluation, context and bottleneck analysis
Excellent English and French speaking and writing skills
Excellent and proven research skills including development and application of analytical
frameworks and tools and production of analytical papers
Excellent interviewing capacity
Excellent facilitation skills
Knowledge and experience with the Sahel region and exposure to UNICEF work will be an added
value
13. REFERENCE DOCUMENTS
2012 Child and women poverty analysis and equity profile
UNICEF annual reports of 2011 and 2012 (including RAM assessments)
Annual UNDAF reviews of 2011 and 2012
External programme evaluations (WASH and Education)
Studies and surveys conducted by UNICEF (IMEP 2011-2013)
Field monitoring reports
Monthly SitReps
2012 Internal audit report
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 93
2008 Report on the Programme Performance Assessment of UNICEF in Burkina Faso
2011 Gender audit report
Sector-related bottleneck analyses
Sectorial reviews
National and sector policy documents
Reviews of national and local M&E systems
UN country studies
National MDG reports
National surveys (DHS 2010, SMART 2009-2013, EICVM 2010, Statistical Yearbooks)
UNICEF reference documents on resilience and equity monitoring (MoRES)
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 94
ANNEX 1. STRUCTURE OF THE FINAL MTR REPORT
EXECUTIVE SUMMARY (5 pages maximum)
This executive summary must present the following information: Rational and objectives of the MTR,
methodology, main proposed strategic changes and recommendations
INTRODUCTION
1. METHODOLOGY AND PROCESS
1.1. Methodology
1.2. Process
1.3. Limitations and constraints
2. COUNTRY CONTEXT
This section should highlight recent significant changes in the political, socio-economic and
emergency context which impacts positively or negatively the well-being and rights of children in
Burkina Faso, particularly the most disadvantaged and excluded children.
3. FINDINGS
3.1. Assessment of programme results
3.1.1. Main achievements of regular programme and humanitarian actions
3.1.2. Adjustments needed to increase programme effectiveness
3.2. Review of changes in the programming context
3.2.1. Status of context barriers and bottlenecks to the enhancement of children well-
being and rights
3.2.2. Effectiveness of national and sub-national systems for monitoring changes in
barriers and bottlenecks
3.2.3. Strategic adjustments needed to tackle and monitor more effectively the context
barriers and bottlenecks
3.3. Programme performance in relation to strategies and normative principles
3.3.1. Country office performance in implementing key programme strategies and
normative principles
3.3.2. Adjustments needed to enhance the implementation of these strategies and
normative principles
4. LESSONS LEARNT
This section should include the main lessons learnt from the MTR process in terms of results
achievement, response to context barriers and bottlenecks and performance on implementing
strategies and principles underlying the programme.
5. PROPOSED STRATEGIC CHANGES AND RECOMMENDATIONS
This section should define the main strategic changes and a limited number of clear, time bound
and actionable recommendations to be implemented during the remaining period of the country
programme and the next cycle. These propostions should follow logically from the sound evidence
provided by the findings under section 3.
CONCLUSION
ANNEXES
1. Terms of reference of the MTR
2. List of people consulted
3. List of documents consulted
4. Methodological instruments used (documentation reviews, interviews)
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 95
ANNEX 2. OVERVIEW OF PROGRAMME STRUCTURE
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 96
ANNEXE 3 – LISTE DES PERSONNES CONSULTEES
No. NOM PRENOMS STRUCTURE FONCTION
Gouvernement
1 SEBEGO Mamoudou DGEP/MEF Directeur
2 OUEDRAOGO Boureima DGISS/MINI SANTE Directeur Général
3 SAWADOGO Issaka DSME Suivi Evaluation
4 OUEDRAOGO/ BARO Josephine DDTOA/DGAEUE Directrice
5 SANKARA S. Frédéric DEP/MENA
6 OUEDRAOGO P. Pascal DGRENF/MENA Directeur
7 SAWADOGO Ali DGMEC/MATS Directeur
8 MANDE Paul DGEP/MEF Chargé d'Etudes
9 BAMA Fidèle DPAM/ DGEP/MEF Directeur
10 OUEDRAOGO Hamidou MINISTERE JUSTICE Economie planification
11 SAVADOGO S. Kadidia DEP/MCOM Directrice
12 TOURE Adama DSEP/DGEP/MEF Chargé d'Etudes
13 YAMEOGO/NANA Bernadette DGRIEF/MENA Représentant
14 BAZIE Jean DGRE/MEAHA Agent IEPD
15 SAWADOGO S. Prosper Direction Nutrition Chef de Service
16 TAPSOBA Emma DEP/MINI SANTE Economiste
17 OUEDRAOGO Souleimane DGPS Aide Comptable
18 TRAORE Oumarou MASSN CJF
19 KIEMDE Athanase DGPEA/MASSN Chef Service
20 TALL Fatoumata SP/PDSEB Chargée de Programme
21 DOYE O. Eric DHPES Chef Service EPS/DHPES
22 TOE Jean Claude DPEF/MENA Agent
23 YARO Bassou DGEB/MENA Agent
24 OUEDRAOGO Rasmata DEFPG/MESS Directrice
25 VALEA Dieudonné DSC/MINI SANTE Directeur
Société Civile
26 OUEDRAOGO Roukiattou SPONG Communication & Plaidoyer
27 OUEDRAOGO Bruno SPONG Membre
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 97
No. NOM PRENOMS STRUCTURE FONCTION
UNICEF Ouagadougou
28 TALL Aboubacry UNICEF OUAGA Représentant
29 NZIRORERA Sylvana UNICEF OUAGA Représentante Adjointe
30 HOURS Maurice UNICEF OUAGA Chef section Santé Nutrition
31 OFORI-AMANFO Priscilla UNICEF OUAGA Spécialiste Communication
32 ILBOUDO Tegwendé Pierre UNICEF OUAGA Administrateur Prog. Santé
33 SANOGO Moumouni UNICEF OUAGA Chef Section Communication
34 OUBDA Francis UNICEF OUAGA Social Policy
35 BAYALA B. Hubert UNICEF OUAGA Spécialiste Approvisionnement
36 KONDE Fodé UNICEF OUAGA Protection Officer
37 UM BAYIHA Ruben UNICEF OUAGA Chef de Section WASH
38 DEJONGH Guy UNICEF OUAGA Chef Section SP-PME
39 JAMAR Barbara UNICEF OUAGA Chef Section Child Protection
40 YAMEOGO Modeste UNICEF OUAGA Communication
41 DIA Erinna UNICEF OUAGA Chef Education
42 TAPSOBA Sylvestre UNICEF OUAGA SP Nutrition
43 BALANDI Alain UNICEF OUAGA Chef Opérations
44 NACOULMA S. Daniel UNICEF OUAGA Health Specialist
45 NIKYEMA Théophane UNICEF OUAGA Consultant
UNICEF Bureau Régional
46 REUGE Nicolas UNICEF WCARO Spécialiste Education
47 KUPKA Roland UNICEF WCARO Nutritionniste
48 BELLET François UNICEF WCARO Spécialiste WASH
49 BABOS Paola UNICEF WCARO Planning
50 NEBIE Gustave UNICEF WCARO Conseiller Economique
Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 98
ANNEXE 4.- LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES
Plan d’Action du Programme Pays entre le Burkina Faso et UNICEF 2011-2015
UNICEF Strategic Plan, 2014-2017- Advancing the rights of every child, especially the most
disadvantaged. (Draft for review)
Updated Guidelines on Mid-Term Reviews of UNICEF Country Programmes
Annual Report 2011 – UNICEF Burkina Faso
Annual Report 2012 – UNICEF Burkina Faso
Results Assessment UNICEF Programme Burkina Faso (2011-2012)
Rapports des ateliers sectoriels préparatoires de la revue à mi-parcours des programmes sectoriels
et transversaux.
2012 Internal Audit Report – UNICEF Burkina Faso
Level Three monitoring of Strategic Result Areas (SRAs): Explaining the concept and future
work plan (UNICEF Draft 31 October 2011)
MORES Technical Guidance (2012)
Report on the Programme Performance Assessment of UNICEF Burkina Faso (2008)
Analyse des goulots d’étranglement entravant la mise en œuvre des interventions à haut impact en
santé, nutrition, hygiène et assainissement au Burkina Faso (Dr. Salifo Daniel Nacoulma, Health
Specialist, UNICEF Burkina Faso)
Monthly Humanitarian Situation Reports – Burkina Faso
Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de l’enfant et de la femme au Burkina
Faso (UNICEF décembre 2010)
Analyse de la situation : profil de l’équité et de la pauvreté des enfants et des femmes au Burkina
Faso en 2010
Evaluation finale du projet « Approvisionnement en Eau Potable, Assainissement de base et
Hygiène dans les provinces du Ganzourgou et de la Gnagna, Burkina Faso (février 2011
Les besoins et aspirations des jeunes et adolescent(e)s au Burkina Faso : Etude complémentaire et
analyse participative des projets et programmes nationaux
Etude de la traçabilité des dépenses publiques dans le secteur Education primaire au Burkina
Faso- Public Expenditure Tracking Survey (PETS) (Septembre 2012)
Etude sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) concernant les six pratiques familiales
essentielles (PFE) au Burkina Faso (mars 2012)
Burkina Faso : Programme Performance Assessment Report (2008/32)
Espace fiscal et dépenses publiques pour les enfants au Burkina Faso (octobre 2012)
Les défis du système éducatif burkinabè en appui à la croissance économique (Document de
travail Banque Mondiale No. 196)
Enquête sur le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et les carrières artisanales dans cinq
régions du Burkina Faso (janvier 2011)
Analyse initiale de situation de la santé maternelle néonatale et infantile (SMNI) dans le cadre
des fonds français Muskoka au Burkina Faso (décembre 2012)
Rapport de la revue annuelle du plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement
[UNDAF 2011-2015] (février 2012)
Enquête nutritionnelle nationale du Burkina Faso 2012
Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV) 2010
Etude sur l’accès à la justice au Burkina Faso (septembre 2012)
Rapport pays de suivi sur les objectifs du millénaire pour le développement au Burkina Faso –
Edition 2012