géographie l’amérique du nord....3ème partie : la façade atlantique de l’amérique du nord....

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Cours TES2 Géographie L’Amérique du Nord – 2011-2012 1 Géographie L’Amérique du Nord. 1ère partie : La superpuissance des Etats-Unis. Introduction : une puissance globale I - La première puissance économique du monde. A) Les éléments de la puissance économique « étasunienne » B) Les clés de la réussite II - Une présence planétaire. A) La première puissance militaire au monde. B) Une industrie culturelle de masse mondialisée. C) Une puissance régionale 2nde partie : Une nouvelle organisation régionale ? I - Les espaces de la puissance des Etats-Unis. II - Un territoire immense et riche. A) L’immensité des Etats-Unis est une chance mais aussi une contrainte. B) Des ressources abondantes : C) Un espace maîtrisé. III - Une nation d’immigrants. A) Une population inégalement répartie. B) Une population mobile. C) Une population urbaine. D) Une société riche mais inégalitaire. E) Une nation pluriethnique 3ème partie : La façade atlantique de l’Amérique du Nord. I - Dune façade aux espaces variés. A) Une façade plus ouverte naturellement sur l'Atlantique que sur le continent. B) Les ressources naturelles de cette façade. C) Les traces de la conquête coloniale. II - Une façade dominante dans l’espace mondial A) Une façade qui concentre les hommes et les activités B) Une des façades maritimes les plus actives de la planète C) Les grandes portes océaniques ouvertes sur le monde. D) La mégalopolis, un des lieux emblématique de la mondialisation. C) L’affirmation des régions transfrontalières 1) Des flux internes à l'ALENA 2) Le Canada, un pays intégré. 3) La Mexamérique La superpuissance militaire : « Mille milliards de dollars. Un chiffre qui donne le vertige. C'est la somme cumulée consacrée aux dépenses militaires mondiales en 2004, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche pour la paix à Stockholm (Sipri) publié mardi 7 juin. Près de la moitié de cette somme a été déboursée par les Etats-Unis [47%], dont le budget reste alourdi par la "guerre contre le terrorisme". « Les dépenses américaines ont rapidement augmenté entre 2002 et 2004 à cause de l'importance des montants alloués à la "guerre mondiale contre le terrorisme", principalement en Irak et en Afghanistan, peut-on lire » [Environ 120 000 soldats américains sont déployés dans la région de l'Irak.] « Les dépenses militaires mondiales en augmentation constante », Le Monde, 7 juin 1005

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Cours TES2 – Géographie – L’Amérique du Nord – 2011-20121

Géographie

L’Amérique du Nord.

1ère partie : La superpuissance des Etats-Unis. Introduction : une puissance globaleI - La première puissance économique du monde.A) Les éléments de la puissance économique « étasunienne »B) Les clés de la réussiteII - Une présence planétaire.A) La première puissance militaire au monde.B) Une industrie culturelle de masse mondialisée.C) Une puissance régionale

2nde partie : Une nouvelle organisation régionale ? I - Les espaces de la puissance des Etats-Unis.II - Un territoire immense et riche. A) L’immensité des Etats-Unis est une chance mais aussi une contrainte.B) Des ressources abondantes :C) Un espace maîtrisé.III - Une nation d’immigrants.A) Une population inégalement répartie.B) Une population mobile.C) Une population urbaine.D) Une société riche mais inégalitaire.E) Une nation pluriethnique

3ème partie : La façade atlantique de l’Amérique du Nord. I - Dune façade aux espaces variés.A) Une façade plus ouverte naturellement sur l'Atlantique que sur le continent.B) Les ressources naturelles de cette façade.C) Les traces de la conquête coloniale.II - Une façade dominante dans l’espace mondialA) Une façade qui concentre les hommes et les activités B) Une des façades maritimes les plus actives de la planèteC) Les grandes portes océaniques ouvertes sur le monde.D) La mégalopolis, un des lieux emblématique de la mondialisation.C) L’affirmation des régions transfrontalières1) Des flux internes à l'ALENA2) Le Canada, un pays intégré.3) La Mexamérique

La superpuissance militaire :« Mille milliards de dollars. Un chiffre qui donne le vertige. C'est la somme cumulée consacrée aux dépenses militaires mondiales en 2004, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche pour la paix à Stockholm (Sipri) publié mardi 7 juin. Près de la moitié de cette somme a été déboursée par les Etats-Unis [47%], dont le budget reste alourdi par la "guerre contre le terrorisme". « Les dépenses américaines ont rapidement augmenté entre 2002 et 2004 à cause de l'importance des montants alloués à la "guerre mondiale contre le terrorisme", principalement en Irak et en Afghanistan, peut-on lire »[Environ 120 000 soldats américains sont déployés dans la région de l'Irak.]

« Les dépenses militaires mondiales en augmentation constante », Le Monde, 7 juin 1005

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Poly 1 : Travail préparatoire

Deux croquis à réaliser : attention ! Le but est d’élaborer des fiches de révision. Les croquis doivent donc être simples afin qu’ils soient mémorisables.

1) Complétez le tableau suivant :

Etats-Unis Canada Mexique

Capitale

politique

Population

=> Rang mondial

Superficie

=> Rang mondial

Densité de pop

PIB/hab

=> Rang mondial

IDH

=> Rang mondial

Taux d’urbanisation

Indice de fécondité

Sources possibles : l’Etat du monde, Editions La Découverte (voir au CDI) - Année : ……………

2) Rédigez une petite synthèse présentant à l’aide de ses données ses trois pays tout en les comparant.

3) Sur le poly 2, réalisez un croquis de la répartition de la population de l’Amérique du Nord. Placez les agglomérations de plus de 4 millions d’habitants.

Légende :

Densité élevée (plus de hab/km2) Ville globale (pages 123 et 95).

Ville mondiale (pages 123 et 95).

Densité moyenne (entre et hab/km2)

Densité faible (moins de hab/km2)

Pour le réaliser, utilisez les cartes pages 95, 96 et 123 et complétez à l’aide d’un atlas (adressez-vous au CDI). Voir aussi le site suivant : http://atlas.gc.ca/site/francais/index.html

4) Sur le poly 3, réalisez un croquis du relief et des contraintes naturelles des Etats-Unis.Utilisez, en les mixant, les cartes pages 94 et 99 + un atlas.A vous d’élaborer la légende avec des titres exprimant clairement une idée.

Citation : « Je considère l’espace comme le trait dominant de l’Amérique », Charles Olson

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Poly 2 - Fond de carte – Travail préparatoireLa répartition de la population de l’Amérique du nord

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Poly 3 - Fond de carte – Travail préparatoireLe relief et les contraintes naturelles des Etats-Unis

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Poly 4 - Croquis de synthèse : les Etats-Unis et le monde.

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Poly 4 (suite) - Croquis de synthèse : les Etats-Unis et le monde.

Légende :

I - La première puissance économique du monde.

II - Le « gendarme du monde »

III – Une superpuissance ébranlée.

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Poly 5 : La superpuissance américaine.

Document 1 : « Les États-Unis sont les seuls à disposer d'une capacité militaire leur permettant d'intervenir partout dans le monde, de leur propre initiative ou par délégation de la communauté internationale (l'ONU ou l'OTAN par exemple). Le dollar est la monnaie d'échanges internationale; l'anglais est la langue véhiculaire de la planète; la « culture » et la « civilisation » américaines imprègnent l'imaginaire des peuples du monde entier. La suprématie américaine est encore sans égale dans le domaine du savoir : les centres universitaires et de recherche (Harvard, Berkeley, Princeton ... ) sont parmi les plus réputés au monde et constituent des pépinières de prix Nobel dans de nombreuses disciplines. La Silicon Valley incarne, encore aujourd'hui, dynamisme technologique américain. Ainsi, les États-Unis sont aujourd'hui la seule entité politique pouvant prétendre exercer le pouvoir exécutif d'un hypothétique gouvernement mondial. »

D'après R. Kébabdjian, Sciences Humaines, n°11 - 1996.

Document 2 : Lecture déclaration du secrétaire américain au trésor avant le sommet du G8 en juin 97 à Denver :

« Les Etats-Unis sont aujourd’hui dans une position extrêmement forte. Nous sommes l’unique superpuissance militaire. Il devient évident que nous sommes aussi l’unique superpuissance économique. Nous dominons virtuellement dans tous les secteurs de l’économie postindustrielle. […]. C’est une chance unique de façonner le monde à notre manière ».

Document 3 : Les usines Ford à l’étranger.

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Poly 6 : Malgré la croissance, le déclin de l’industrie américaine continue.

New York de notre correspondant Eric Leser, Le Monde, 13 avril 2005

es Etats-Unis ont enregistré en 2004 un déficit commercial record de 617 milliards de dollars. Face à des importations massives, l'automobile, le textile et nombre de secteurs traditionnels voient fondre, depuis dix ans, leurs effectifs et leurs parts de marché.

L'économie américaine a redémarré depuis deux ans. Dopée par les stimulants monétaires et fiscaux, elle a surmonté la récession de 2001, les attaques du 11-Septembre, l'éclatement de la bulle Internet, deux guerres, les faillites et autres scandales à Wall Street. La croissance est supérieure en moyenne à 4 % depuis juillet 2003 et devrait rester soutenue dans les prochains mois. Pourtant, il reste un secteur qui n'est pas sorti de la crise et continue à perdre des emplois : l'industrie traditionnelle.Pour des raisons parfois différentes, l'automobile, la sidérurgie, la métallurgie, les biens d'équipement (hors technologies de l'information), le plastique, la chimie, le textile, le papier, le meuble, l'électronique grand public, les jouets... apparaissent comme les laissés-pour-compte de l'économie américaine. La désindustrialisation s'accélère, et certaines de ces activités semblent condamnées à disparaître.En dépit d'une conjoncture favorable et de la forte baisse du dollar depuis trois ans, face à l'euro et au yen, l'industrie américaine ne cesse de perdre des parts de marché à l'exportation et aux Etats-Unis même. Le déficit commercial a atteint, en 2004, le niveau record de 617 milliards de dollars (475,6 milliards d'euros). Il est encore plus important pour les seuls biens manufacturés. "Il s'est élevé à 666 milliards de dollars en 2004, contre 547 milliards en 2003 et 483 milliards en 2002. Et nous sommes partis pour plus de 700 milliards à la fin de l'année", estime Michael Evans, économiste en chef de la société American Economics Group. "La différence entre les marchandises exportées et importées est telle aujourd'hui que les exportations doivent croître deux fois plus rapidement que les importations pour maintenir le déficit à un niveau constant", écrit de son côté la banque JP Morgan.Le mal de l'industrie traditionnelle est profond et remonte aux années 1990. Il avait été alors en partie masqué par l'euphorie autour de la nouvelle économie. Depuis une décennie, l'augmentation de la demande de produits manufacturés aux Etats-Unis est satisfaite par les importations, et non par la production nationale. Motifs : les prix, mais aussi la qualité et une meilleure adéquation avec les besoins des consommateurs.La situation se dégrade d'autant plus vite que les industries vieillissantes entrent dans un cercle vicieux. Elles ont des marges faibles ou inexistantes, des coûts élevés notamment en matière de retraite et de couverture médicale pour des salariés dont la moyenne d'âge ne cesse d'augmenter. Elles n'investissent plus et leur productivité stagne. Leur seule chance est d'innover et de fabriquer des produits différents, mais elles n'en ont ni les moyens ni la volonté. […]L'économiste Paul Craig Roberts, ex-conseiller du président Ronald Reagan, craint de voir l'économie américaine devenir celle d'un pays en voie de développement vendant des matériaux bruts et achetant des produits finis. "Nous exportons du métal usagé et importons des machines, nous exportons du cuir et importons des chaussures, nous exportons du coton et importons des vêtements", souligne-t-il. […]Tout se passe comme si, consciemment ou non, les Etats-Unis renonçaient à leur industrie manufacturière traditionnelle, pour accepter de devenir une économie presque exclusivement de services. L'emploi industriel, hors technologies de l'information, représentait 11 % du total en 1996 et moins de 8 % en 2004. "Dans les prochaines décennies, seuls les emplois industriels de haute technologie survivront, estime M. Evans. Aucun chef d'entreprise n'acceptera de payer 10 dollars ou plus par heure un ouvrier quand le même travail peut être fait à l'étranger pour 1 dollar. C'est inéluctable, quel que soit le niveau du déficit commercial ou du dollar. Nous ne nous en porterons pas forcément plus mal.""Une économie de services a des effets positifs, explique John Mauldin, président de la société de conseil en investissements Millennium Wave Advisors. Les deux dernières récessions ont été les moins sévères de l'histoire. Cela s'explique notamment car l'industrie qui licenciait massivement pendant les crises ne représente plus qu'une faible part de l'activité."Cette même école de pensée considère que le déficit commercial est devenu un instrument inadapté pour juger de la force ou de la faiblesse d'une économie. Quand Apple importe pour des milliards de dollars de baladeurs numériques iPod, il augmente le déficit commercial, mais récupère 90 % des profits liés à la vente de ces machines. Qui représente le plus de valeur ? Apple ou l'usine chinoise qui fabrique les iPod ?Le journaliste et économiste Lou Dobbs, opposant farouche aux délocalisations, ne fait pas le même constat. "Beaucoup s'inquiètent de notre dépendance en matière de pétrole, analyse-t-il. Mais nous le sommes tout autant pour nos vêtements, nos aliments, nos ordinateurs. Les adeptes du libre-échange répondent que nous sommes une économie de technologie. Mais nous ne produisons même plus les composants qui sont le cœur de la technologie."

Questions : 1) Présentez les secteurs en crise.2) Expliquez les phrases soulignées.

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Poly 6 (suite) : La puissance de Wal-Mart commence à effrayer l'Amérique.

Eric Leser Le Monde du 03 avril 2004Le géant de la distribution, qui emploie 1,2 million de personnes aux Etats-Unis, aurait, grâce à ses prix bas, permis aux consommateurs américains d'économiser 120 milliards de dollars en 2003. Mais il est accusé de contribuer à la paupérisation et à la désindustrialisation du pays Chaque semaine aux Etats-Unis, près de 140 millions de personnes passent à une caisse d'un supermarché Wal-Mart. Environ 30 % des couches, du papier toilette, des shampooings et des dentifrices vendus aux Etats-Unis le sont par Wal-Mart. Il faut y ajouter 20 % de la nourriture pour animaux domestiques, et 15 % à 20 % des CD, cassettes vidéo et autres DVD... Le premier magasin de la chaîne a été ouvert par Sam Walton en 1962 à Bentonville dans l'Arkansas. Selon le classement du magazine Forbes, ses cinq héritiers disposent aujourd'hui chacun d'une fortune évaluée à 20 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires de Wal-Mart, 259 milliards de dollars (209,59 milliards d'euros), est supérieur au produit intérieur brut de la Suède.Mais la puissance acquise par la plus grande entreprise du monde, qui emploie plus de 1,3 million de personnes dans ses 8 000 magasins (dont 3 400 aux Etats-Unis), commence à faire peur dans son propre pays. Selon le classement annuel publié par le magazine Fortune, le 8 mars, Wal-Mart est devenue l'entreprise la plus admirée et la plus détestée des Américains. Le groupe a annoncé son intention d'ouvrir 1 000 magasins supplémentaires sur son sol dans les prochaines années, dont 300 en 2004. Cela devrait lui permettre de contrôler, avant la fin de la décennie, la moitié de la vente des produits de consommation les plus courants. […] Pour ses partisans, Wal-Mart est un agent économique vertueux. Il contraint les fournisseurs à devenir plus efficaces et répercute l'essentiel des gains aux consommateurs. « Wal-Mart est la meilleure chose qui soit jamais arrivée aux classes populaires américaines », affirme Michael Cox, économiste de la banque de Réserve fédérale de Dallas (Nevada). En moyenne, quand un supermarché du groupe ouvre ses portes, les prix baissent de 10 % à 15 % dans les magasins alentour. Revers de la médaille : sur les 65 000 fournisseurs de l'enseigne, certains ont été contraints de licencier après avoir perdu des marchés du jour au lendemain pour des prix supérieurs de quelques cents à un concurrent. D'autres, pour rester compétitifs, ont délocalisé leurs productions en Chine. « Wal-Mart oblige ses fournisseurs à être compétitifs sur le plan international et pas seulement local, comme auparavant », explique Michael Silverstein, du Boston Consulting Group. Il est dur mais honnête avec eux. Le système est transparent. Il n'y a pas de passe-droit et de dessous-de-table. » […] Pour ses adversaires, le système Wal-Mart endommage irrémédiablement le tissu économique et social. La liste des reproches qui lui sont adressés est interminable : il mènerait à la faillite ses concurrents, viderait les centres-villes de leurs commerces, tirerait les salaires vers le bas, supprimerait ou réduirait les assurances sociales... Le distributeur, en multipliant les importations à bas prix, contribuerait à détruire les emplois aux Etats-Unis, et accélérerait la désertification des campagnes. « Wal-Mart est le point final d'une économie et d'une société dont la valeur dominante consiste à réaliser la meilleure affaire, résume Robert Reich, ancien secrétaire d'Etat au travail de l'administration Clinton. Les consommateurs tireront de grands bénéfices de Wal-Mart aussi longtemps qu'il devra faire face à une véritable concurrence. L'inquiétude est qu'il devienne trop puissant et étouffe toute compétition. » D'ores et déjà, l'impact de Wal-Mart sur le marché du travail américain est considérable, bien au-delà de ses 1,2 million de salariés aux Etats-Unis. Le premier employeur privé du pays établit de fait une norme sociale. Elle est particulièrement basse. Selon les chiffres disponibles, en 2001 un employé de Wal-Mart gagnait en moyenne 13 861 dollars. Or, le seuil de pauvreté, selon le gouvernement fédéral, était alors de 14 630 dollars pour une famille de trois personnes. […] « La même volonté de faire baisser en permanence les coûts, qui a fait de cette entreprise un exemple extraordinaire d'innovation dans le domaine de la gestion, a aussi conduit à être un employeur sans conscience, estime James Hoopes, spécialiste de l'éthique des affaires au Babson College. La vie des travailleurs les plus modestes est devenue beaucoup plus dure dans ce pays qu'il y a un quart de siècle. La prospérité, au lendemain de la seconde guerre mondiale, a été construite sur la participation la plus large à un marché de consommation de masse, qui a créé une Amérique plus égalitaire. Ce système ne semble plus fonctionner, en partie à cause de la mondialisation, dont Wal-Mart est devenu un symbole. »Questions : 1) Présenter l’entreprise Wal-Mart.

2) Pourquoi cette entreprise est-elle accusée de « contribuer à la paupérisation et à la désindustrialisation du pays » ? 3) Dîtes en quoi les critiques sont aussi libérales qu’anti-libérales.

Avec 8 000 MAGASINS dans le monde, dont 3 400 aux Etats-Unis, employant 1,3 million de salariés, le premier distributeur mondial Wal-Mart commence à faire peur dans son propre pays. Le géant, fondé par Sam Walton au coeur de l'Amérique profonde, en Arkansas, a réalisé en 2003 un chiffre d'affaires de 259 MILLIARDS DE DOLLARS et un bénéfice net de 9 milliards. Ses méthodes, visant à proposer à ses clients « des prix bas tous les jours » (« Everyday, low prices »), sont aujourd'hui accusées de contribuer à la DÉSINDUSTRIALISATION du pays et à la paupérisation des salariés de la distribution. Son arrivée récente en Californie a déclenché la GRÈVE la plus longue jamais vue dans le secteur. Le géant a pourtant une faille : il est encore peu développé à l'international, qui représente moins de 17 % de son chiffre d'affaires.

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Poly 7 : Les manifestations de la puissance.

Document 3 : Les dépenses militaires dans

le monde en 2003

Document 2 : Les interventions militaires des États-Unis dans le

monde de 1989 à 2003

Doc 1 :

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Poly 8 : un territoire maîtrisé, en 6 croquis.

SCHEMA N°1 : LES RESEAUX FLUVIAUX ET LES PRINCIPAUX PORTS ET AEROPORTS

SCHEMA N°2: LES DENSITES INEGALES DES RESEAUX DE TRANSPORT LEGENDE

SCHEMA N°3 : UN TERRITOIRE MALMENE ET SA NECESSAIRE PROTECTION

Saint Laurent

New-York (canal Erié et Hudson)

Port de la Nouvelle Orléans

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Poly 8 (bis) : un territoire maîtrisé, en 6 croquis.

SCHEMA N° 4 : LES MIGRATIONS DE POPULATION

SCHEMA N° 5 : LES PRINCIPALES AGGLOMERATIONS LEGENDE

SCHEMA N° 6 : LES MINORITES ETHNIQUES.

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Poly 9 : La population des Etats-Unis.

Document 1 : Les migrations de population internes.« Les migrations intérieures de population sont en effet très importantes dans ce vaste espace. On peut y déceler plusieurs courants qui vident le centre au profit des rivages et favorisent le Sud aux dépens du Nord: les Noirs quittent le Vieux Sud à destination des grandes villes industrielles de l’ensemble du pays; les habitants des Plaines centrales migrent volontiers vers l’ouest. Depuis 1968 est apparu un mouvement du nord vers le sud. Au dernier recensement, pour la première fois, le sud et l’ouest des États-Unis représentent plus de la moitié de la population totale: 55 p. 100 contre 48 p. 100 seulement en 1970. La Californie, le Texas et la Floride ont gagné 9 675 800 habitants, soit 41,7 p. 100 de l’augmentation totale de la population des États-Unis pendant la même période. Avec 29 000 000 d’habitants, la Californie est l’État le plus peuplé. Inversement, les États de New York, Rhode Island et le district de Columbia ont enregistré une chute nette de leur population (3,8 p. 100 pour l’État de New York, qui compte maintenant 17 557 000 habitants). »

Encyclopédia Universalis, article : Etats-Unis d’Amérique – Géographie.

Document 2 : Les principales agglomérations américainesConsolidated Metropolitan Statistical Area, C.M.S.A

Boston 4 093 000 hab Chicago 8 147 000 habNew York 18 054 000 hab Detroit 4 629 000 hab.),Philadelphie 5 891 000 hab Cleveland 2 767 000 habWashington 3 646 000 hab Saint Paul-Minneapolis 2 336 000 habAtlanta 2 657 000 hab Saint Louis 2 458 000 hab.),Houston 3 628 000 hab.), San Francisco 5 953 000 hab.),Dallas 3 725 000 hab.). Los Angeles 13 471 000 hab.).Seattle 2 346 000 hab.)

Encyclopédia Universalis, article : Etats-Unis d’Amérique – Géographie.

Document 3 : Les « races » aux Etats-Unis.

Il y a 70 % de blancs (non latinos) en 2000 contre 75,6 en 1990 Les latinos sont 12,2 % en 2000 contre 9 en 1990

http://www.census.gov/population/estimates/nation/intfile3-1.txt

2000 1995ALL RACESPopulation.......... 276,059 262,803(Percent of total).. 100.0 100.0

WHITEPopulation.......... 226,861 218,023(Percent of total).. 82.2 83.0 Sous totaux (2000) : 70% de non latinos

12,2 de latinosBLACKPopulation.......... 35,470 33,116(Percent of total).. 12.8 12.6

AMERICAN INDIAN, ESKIMO, AND ALEUTPopulation.......... 2,448 2,256(Percent of total).. 0.9 0.9

ASIAN AND PACIFIC ISLANDERPopulation.......... 11,279 9,408(Percent of total).. 4.1 3.6

Source: Population Estimates Program, Population Division, U.S. Census Bureau, Washington, D.C. 20233

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Poly 10 : Chicago, une ville emblématique.

Panorama urbain de Chicago depuis le lac Michigan.

Doc 1 : évolution de la population de Chicago. Doc 2 : Comment comprendre l’essor de cette ville ? « Cette concentration tient à l'exceptionnelle situation de Chicago au centre du continent, aisément accessible, au contact de la ceinture industrielle et des Grandes Plaines agricoles du sud et de l'ouest des Grands Lacs. Tête de navigation sur les lacs, reliée par voie ferré à New York dès 1852, Chicago devient vite la base et l'arsenal de la mise en valeur des Plaines. Ses usines fabriquent les rails et locomotives de la conquête de l'Ouest, les machines agricoles (Mc Cormick) et même les fameux overalls, les « surtouts », salopettes de toile forte portées par les paysans. Chicago construit d'immenses abattoirs où travaillent des milliers d'ouvriers, exploités, brisés par des conditions de travail dénoncées dans les

années 1920 par Upton Sinclair (The Jungle). C'est l'époque, il est vrai, d'une croissance exponentielle qui fait de Chicago la ville champignon par excellence, attirant par centaines de milliers les immigrants qui s'entassent autour de son centre d'affaires, The Loop (la Boucle), et où s'amorce un mouvement de différenciation sociale en bandes concentriques, dont Chicago sera le modèle abondamment décrit par les sociologues et les géographes américains. Le développement des industries métallurgiques et la mise au point, à Chicago même, des techniques de construction des gratte-ciel, entraînent une formidable consommation d'acier. […], la sidérurgie locale ne prend son essor qu'à partir de 1906, […]. C'était alors une situation idéale, à mi-chemin entre le minerai de fer chargé à Duluth et le charbon à coke des Appalaches ou du sud de l'Indiana-Illinois. La sidérurgie reste jusqu'au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec la métallurgie lourde, la première industrie de l'agglomération, qui produit encore aujourd'hui 30% de l'acier américain. Les structures industrielles se diversifient ensuite. Si la ville n'est plus le « charcutier de l'Amérique » […], elle conserve une position dominante aux États-Unis pour l'imprimerie, le travail des métaux, la confiserie, d'où son surnom de capitale des sucreries (the nations's candy capital). En fait, toutes les branches de l'industrie contemporaine sont là, avec quelque 750 000 salariés, qui en font le troisième centre industriel du pays après New York et Los Angeles. Néanmoins, le secteur secondaire n'occupe plus qu'un travailleur sur cinq, contre un sur trois en 1960[…] Les grosses usines métallurgiques, les raffineries de pétrole cherchent les situations en bordure de lac, ou à proximité de la Calumet, canalisée et accessible aux navires de haute mer, ou sur les bords du canal de l'Illinois qui met en relation le lac Michigan avec le Mississippi. […] »

Doc. 3 : Décrivez l’importance des transports et l’évolution urbaine de Chicago.« C'est à Chicago que se trouve le premier centre de camionnage du pays, et l'aéroport d'O'Hare est aussi le premier à disposer de relations directes avec presque toutes les villes de l'Amérique du Nord ainsi que de très nombreuses liaisons internationales […]. Ses ports, ouverts sur le grand large huit mois sur douze, bénéficient de lignes régulières vers l'Europe, et le trafic international représente le quart des 40 millions de tonnes qu'ils manipulent. Enfin, Chicago demeure la capitale ferroviaire américaine, avec ses dix-huit lignes desservant tous les États-Unis, et dont les voies hachent le tissu urbain. C'est parce que les compagnies ferroviaires ne transportent plus de passagers, et n'ont donc plus besoin d'aller jusqu'au centre-ville, qu'elles ont accepté de libérer les immenses espaces qui encerclaient littéralement le Loop. Ce dernier peut maintenant s'étendre, et d'imposantes opérations de rénovation le transforment rapidement. Les anciennes gares démolies sont remplacées par des immeubles de grande taille, abritant des foires-expositions permanentes ou des parkings en silo. Le vieux port et ses docks ont disparu, les bassins ont été remblayés pour faire place à des édifices publics (University of Illinois), de vastes parcs et des ports de plaisance. Symboles de ces transformations du Loop, les deux immeubles phares de Chicago, le John Hancock Building avec son armature apparente, et surtout le Sears Building, le plus haut gratte-ciel des États-Unis (443 m), sont construits sur les sites d'anciennes gares de triage.Mais ces transformations des paysages du centre-ville ne sont pas accompagnées des mêmes bouleversements à sa périphérie immédiate. Le tissu urbain, bourré de vieilles usines et d'entrepôts mêlés à un habitat ouvrier très médiocre, évolue très mal. Les descendants des émigrants européens venus avant 1914 sont partis; les années 1960 ont vu l'exode de près d'un demi-million de Blancs. Ils ont abandonné aux Noirs, qui continuaient d'arriver du Sud, ces immeubles délabrés qu'une trop grande densification humaine a contribué à transformer en taudis. Les slums du sud et de l'est du CBD sont peuplés de Noirs ou d'émigrés latinos qui, ensemble, représentent désormais plus de la moitié de la population de la ville. La taudification des quartiers du centre favorise le départ des Blancs, qui s'installent de plus en plus loin en banlieue, les plus riches au Nord, dans les sites attractifs le long du lac, les classes moyennes à l'Ouest, dans d'immenses ensembles pavillonnaires d'où l'on emprunte chaque matin les autoroutes qui convergent vers le Loop… »

BAILLY A. et DOREL G. ,tome « États-Unis, Canada », Géographie Universelle (BRUNET R. dir.) , Hachette - Reclus, 1992.

Année Population Année Population

1860 200 000 1930 3 150 000

1870 450 000 1940 3 200 000

1880 800 000 1950 3 750 000

1890 1 000 000 1960 3 650 000

1900 1 500 000 1970 3 350 000

1910 2 000 000 1980 3 000 000

1920 2 800 000 1990 2 850 000

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Cours TES2 - L'Amérique du Nord – 2011-2012 16

Poly 11 Croquis : L’organisation spatiale des Etats-Unis d'Amérique.

Problématique :

Titre :

Légende

I - Les métropoles organisent le territoire et ont un rôle commandement à l'échelle mondiale

II - Des pôles régionaux structurent l’organisation du territoire.

A) Le Nord Est :

B) Les régions périphériques :

C) Les espaces en marge

III - Les espaces frontaliers, des ouvertures spécifiques qui participent à l’organisation du territoire.A) Une frontière Nord Sud : le Mexamérique

B) Une frontière Nord-Nord

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Poly 12 : délimiter la façade atlantique.Légende poly 16

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Poly 13 : Des Grands Lacs à l’Atlantique.

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Poly 14 : Le Golfe du Mexique.

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Poly 15 : La fragilité de l’économie mexicaine1er janvier 2005, la fin des quotas textiles

Le Mexique perd le fil face à la ChineLes maquiladoras pâtissent de la baisse des commandes américaines depuis 2001.

Par David BORNSTEIN, Libération, jeudi 30 décembre 2004 Un accord de 1994 Les quotas, qui pendant 40 ans ont canalisé les importations de textile dans les pays industrialisés, cesseront d'exister le 1er janvier, en application d'un accord international approuvé en 1994. La Chine sera la grande gagnante de la fin des quotas, suivie par l'Inde. Principaux perdants : le Bangladesh, l'Indonésie et les Philippines qui disposaient d'un accès facilité aux marchés occidentaux. A Tizayuca, petit village situé dans la région d'Hidalgo, au centre du pays, le textile est la principale source d'emploi industriel depuis des générations. Dans les années 90, avec le développement des maquiladoras ces usines où l'on coud pour des fabricants étrangers , la production a explosé. Mais depuis l'année 2001, six entreprises sur une quinzaine ont fermé leurs portes. «La Chine est en train de nous laminer et nous allons encore tomber plus bas avec l'ouverture totale du marché américain en 2005», explique Tomas Aja Sainz, un patron qui a déjà dû liquider deux de ses trois usines. «Ce secteur n'a pas d'avenir, ajoute l'entrepreneur. Le gros de notre production va disparaître, seules survivront des boîtes très spécialisées.»Fausses étiquettes. La situation de Tizayuca et d'Hidalgo est loin d'être originale : depuis quatre ans, les régions de Torreon, Puebla ou Merida, aussi spécialisées dans la confection, ont beaucoup souffert. Si le textile fut longtemps l'un des grands moteurs de l'économie du pays, il peut désormais être considéré comme un secteur sinistré : 400 000 ouvriers sur 1 million ont perdu leur travail depuis 2001. Les déboires ont commencé avec le ralentissement de la croissance aux Etats-Unis en 2001. Bon nombre de grandes marques américaines qui sous-traitent leur fabrication dans les maquiladoras choisissent alors de se réorganiser. Bilan : plusieurs centaines d'usines quittent le Mexique et s'installent... en Chine. «Avec les maquiladoras, nous avons choisi de jouer la carte de la main d'oeuvre bon marché. Cette stratégie a fonctionné jusqu'à l'entrée en scène des Chinois, notablement moins chers», reconnaît Guillermo Vera, patron d'une fabrique de pantalons à Patchuca, la capitale de l'Etat d'Hidalgo.Premier exportateur de vêtements aux Etats-Unis pendant les années 90, le Mexique voit également fondre ses recettes commerciales : les importations américaines de textile mexicain sont passées de 14 à 11 %. «Sur les segments déjà ouverts aux produits chinois comme les chaussettes, ils sont passés de presque rien à 95 % du marché. Pour les soutiens-gorge ils ont pris 65 % des ventes en un clin d'oeil, ajoute Guillermo Vera. Nous nous attendons donc à la même chose pour les secteurs qui vont être ouverts en 2005.» Le Mexique est aussi victime des produits chinois sur son marché intérieur, malgré des droits de douane prohibitifs : plus de 570 %. Selon le ministère de l'Economie, 40 % des habits vendus au Mexique sont importés illégalement et 20 % proviennent d'importations légales. Seulement 40 % des ventes correspondent à une production nationale. «Avant, nous placions nos blousons dans les supermarchés Wal-Mart et Carrefour. Aujourd'hui, nous n'y arrivons plus, peste Tomas Aja Sainz. La majorité de ce que vendent ces chaînes vient désormais de Chine avec de fausses étiquettes. Les Chinois n'y vont pas par quatre chemins : ils étiquettent "made in Hongkong" ou font passer leurs produits par un pays tiers qui leur sert de couverture.»Injustice. Proche des Etats-Unis, bénéficiant d'une main d'oeuvre bon marché, le Mexique dispose pourtant d'atouts évidents. «Si nous, les Mexicains, nous ne résistons pas, qui pourra tenir face à la concurrence chinoise ?» s'interroge le président de la Chambre nationale du vêtement. Pour ce représentant des patrons, le sombre avenir du textile mexicain n'est pas dû à un manque de compétitivité, mais à une injustice dans l'application des règles de commerce international. «Les Chinois pratiquent le dumping, sous-évaluent leur monnaie, subventionnent et exportent illégalement leurs marchandises. C'est un scandale que les pays riches le tolèrent. Pire, ils en profitent.»

Question : Quelles difficultés économiques rencontre le Mexique aujourd’hui ?

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Poly 16 : Légende croquis poly 12 – sujet : « Organisation de la façade atlantique »

I – Une façade structurée par des pôles urbains d’influence variée.

A) Les centres urbains, principaux centres d’impulsion.

Mégalopolis

Main street

B) Les principales métropoles

Ville globale

Ville mondiale

Autre métropole internationale

Capitale politique

C) Les principaux ports.

« Gateways », porte d’entrée océanique majeure.

II – Des centres et des périphéries : typologie des espaces de la façade.

A) Les régions motrices.

Espace transfrontalier EUA/Canada, cœur économique et politique de la façade.

Pôle dynamique de la façade étasunienne.

Sun belt : Le sud des EUA en essor.

B) Des périphéries en voie d’intégration.

Limite Nord-Sud

Mexamérique, région transfrontalière active.

Maquiladoras

Une façade à ouverture limitée mais en essor

C) Des littoraux spécialisés :

Tourisme

Hydrocarbure

III – Dynamiques et flux de la façade atlantique.

A) Un espace intégré

Principal axe de communication multimodale

Principal axe fluviale canal

B) Un espace d’échanges, ouvert sur le monde.

Flux d’exportation

Flux de main d’œuvre

Flux de capitaux

Interfaces

Travail : 1) Critiquez cette légende.2) Trouvez des figurés correspondant aux informations sélectionnées