glitter 35 mars 2016

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Ce mois-ci : photo-reportage au cirque Zavatta, découverte de nos mangroves mahoraises, coaching sportif avec Coach Fahdé : comment réussir votre course à pieds, exposition sur les artistes du Congo à Paris, relookin maquillage chez Mado, forum des métiers du collège K1...

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N°35 Mars 2016

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Siège social : Centre d’affaires de Mayotte, Bât A, Centre Maharajah 97600 Mamoudzou

[email protected] / 0639691266

Imprimé à l’Île Maurice chez Caractère LtéeISNN : 2262-8150Dépôt légal à La Bibliothèque de MayotteTirage : 3000 ex. Tarif : 1 euro

Directeur de la publication : Pascal Abla

Ils ont collaboré à ce numéroRédaction : Pascal Abla, Julia Ammouar, Annick Le Page, Fahdédine Madi Ali

Photos : Pascal Abla, Annick Le Page Les Naturalistes, Fahdédine Madi Ali, Shankar Tapesar, Toibrane de Mayan’Art. Autres crédits photos selon indication

Illustration de couverture : Zaïna Soudjay pose pour le shooting mode par Toibrane de Mayan’Art pour Glitter dans une tenue de chez La Diva

Ce mois-ci nous vous invitons au Cirque! La troupe Achille Zavatta était en effet sur notre belle île du 19 février au 20 mars et

nous en avons profité pour rapporter de jolis photos du spectacle magique offert par les artistes. Autres découvertes artistiques, nous vous emmenons à la découverte de deux univers de bandes-dessinées asse différents mais dont le thème de chacun est Mayotte. Les artistes Benoît Tiphaine et Nabil croquent le quotidien de notre île au lagon de façon pertinente, à la fois humoristique et pleine de tendresse. Partons ensemble en métropole si vous le voulez bien, à la découverte de la très colorée exposition Beauté Congo 1926-2016 en compagnie d’Annick Le Page. Découverte de talents insoupçonnés qui font rayonner l’art africain au-delà des frontières congolaises. Tout cela et bien d’autres jolies choses à découvrir dans votre magazine...Bonne lecture!Pascal Abla

EDITODITO GLITTERLITTER

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SommaireActu10 Cinéma ZOOTOPIE / LES TUCHES 2 : LE REVE AMERICAIN

14 Société A LA DECOUVERTE DE NOS MANGROVES : CE MILIEU FRAGILE QUI NOUS PROTEGE

Life-Style18 Beauté RELOOKING MAQUILLAGE CHEZ MADO

22 Société 2EME FORUM DES METIERS DU COLLEGE K1�

30 Evénement LE CIRQUE ZAVATTA A MAYOTTE

26 Portraits Mahorais

A l’approche des fêtes, pensez AUDIMpour votre équipement et votre vaisselle!

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SommaireMagazine36 Culture EXPOSITION : BEAUTE CONGO 1926-2015 CONGO KITOKO

42 Coaching Sportif COMMENT REUSSIR SA COURSE A PIEDS

46 INTERVIEW BENOIT TIPHAINE, DESSINATEUR

50 Portraits Mahorais NATACHA VUE PAR SHANKAR TAPESAR

54 Shooting Mode ZAINA VUE PAR MAYAN’ART

62 JEUX MOTS CROISES ET SUDOKU

66 Recette VITE FAIT BIEN FAIT : CREVETTE AIL ET BASILIC

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Synopsis

RÉALISATION : Byron

Howard, Rich Moore, Jared Bush

DATE DE SORTIE :

17 février 2016

AVEC (doublage voix

françaises) : Marie-Eugénie

Maréchal, Pascal elbé, Claire

Keim, Alexis Victor...

«Zootopia est une ville qui

ne ressemble à aucune autre :

seuls les animaux y habitent !

On y trouve des quartiers

résidentiels élégants comme

le très chic Sahara Square,

et d’autres moins hospitaliers

comme le glacial Tundratown.

Dans cette incroyable métropole,

chaque espèce animale cohabite

avec les autres. Qu’on soit

un immense éléphant ou une

minuscule souris, tout le

monde a sa place à Zootopia !

Lorsque Judy Hopps fait son

entrée dans la police, elle

découvre qu’il est bien difficile

de s’imposer chez les gros durs

en uniforme, surtout quand

on est une adorable lapine.

Bien décidée à faire ses preuves,

Judy s’attaque à une épineuse

affaire, même si cela l’oblige à

faire équipe avec Nick Wilde,

un renard à la langue bien

pendue et véritable virtuose de

l’arnaque …»

Les fi lms d’animation au cinéma sont notre dada, et ce mois-ci nous tenions à vous présenter le carton Disney de 2016 : Zootopie. Ou comment une ville tranquille dans laquelle cohabitent paisiblement proies et prédateurs se transforme en terrain d’une chasse à l’homme (enfi n à l’animal) menée tambours battant par le sergent Hopps et son hilarant acolyte

Nick Wilde le renard... A dévorer en famille!

Cinéma

Crédit photos © Disney

Richesse visuelle, inven ti-vité folle, humour déso pi-lant et réfé rence à la pop

culture: Zooto pie enchante autant les parents que les

enfants.... Gala

Ce buddy movie témoigne d’une inventivité constante.

Côté animation, la beauté du graphisme, la virtuosité et la

créativité sont aux commandes. Soit un pur joyau!

Télé 7 jours

Une bien belle initiation cinéphilique pour les enfants...

L’Express

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Synopsis

RÉALISATION : Olivier Baroux

DATE DE SORTIE :

3 février 2016

AVEC : Jean-Paul Rouve,

Isabelle Nanty, Claire

Nadeau,Ken Samuels, Theo

Fernandez, Pierre Lottin,

Sarah Stern...

«À l’occasion de l’anniversaire

de « coin-coin », le benjamin

de la fratrie, la famille Tuche

part le retrouver aux États-

Unis : les choses ne vont pas

se passer comme prévu, mais

alors pas du tout.»

Suite au succès fracassant des Chti’s, il était impensable pour beaucoup de refaire une comédie aussi fraîche caricaturant les gens du «ch’nord» ou tout simplement les différences culturelles entres deux régions de France voire du monde. Et

c’est pourtant le pari qu’ont relevé avec brio les membres de la famille Tuche avec leur première aventure à Monaco et aujourd’hui leur voyage à l’autre bout de la planète, pour rejoindre leurs fi ls parti étudier aux States!

Cinéma

Les Tuche sont incultes, parlent une étrange langue, picolent,

ont un parfait mauvais goût de franchouillards, mais on leur

pardonne tout et on les aime parce qu’ils sont gentils – et assez adroits

en réalité. Les Inrockuptibles

Ce serait mentir que de ne pas avouer le plaisir coupable

et évident à retrouver les membres de cette famille

loufoque et chère au cœur des spectateurs.....

Direct Matin

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Société

C’est à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides que la fondation Mayotte Nature Environnement en partenariat avec de nombreux acteurs locaux et associatifs ont

organisé plusieurs sorties gratuites de découverte de la mangrove mahoraise. Près de 300 personnes auront fait le déplacement en ce samedi 13 février pour en

apprendre un peu plus sur un écosystème protecteur pour l’homme mais qui est aujourd’hui en danger à cause des activités humaines.

©Crédit Photos : Les Naturalistes

Découverte

Mayotte Nature Environnement, les associations Natu-

ralistes de Mayotte, Adedupass, ICI, Collectif d’as-

sociations maoré, Matulay Explorer, Tanimalandi

et O.R.O, avec le soutien de la DEAL, ils étaient nombreux les

acteurs de la protection de l’environnement à joindre leurs

forces pour proposer une sortie géante à plus de 280 partici-

pants venus découvrir cet univers fascinant des mangroves.

En effet, 12 sorties étaient organisées simultanément afi n de

marquer le coup à l’occasion de la Journée mondiale des

zones humides qui a lieu chaque année le 2 février pour

commémorer la signature de la convention sur les zones

humides, le 2 février 1971 à Ramsar (Iran).

Qu’est-ce qu’une zone ou un milieu humide?

Ce sont des terres recouvertes d’eaux peu profondes ou bien

imprégnées d’eau de façon permanente ou temporaire. Ils

se rencontrent à travers de nombreux paysages caractéris-

tiques, tant en métropole - estuaires, lagunes, étangs, marais,

tourbières, prairies humides… – qu’en outre-mer - lagons,

mangroves et forêts humides. (source http://www.zones-hu-

mides.eaufrance.fr/).

A Mayotte, il s’agit donc principalement du lagon et surtout

des mangroves qui le séparent de la terre ferme. La vasière

des Badamiers a quant à elle été classée «site Ramsar»

depuis le 27 octobre 2011,, c’est à dire zone humide protégée.

La France en compte au total 43, soit près de 3 544 000

hectares aussi bien en métropole que dans les outre mer.

La vasière des Badamiers abrite de nombreuses espèces

animales endémiques aux îles de l’archipel des Comores et

de Madagascar, et est reconnue pour avoir une importance

internationale pour la migration de la sterne voyageuse.

Pourquoi faut-il protéger les zones humides?

Les zones humides ont plusieurs fonctions qui sont vitales pour

la bio diversité mais également pour l’homme. Elles sont

A la découverte de nos MANGROVES Ce milieu fragile qui nous protège

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avant tout un lieu de reproduction

pour un très grand nombre d’espèces

animales et d’insectes. Près de 50%

des espèces d’oiseaux y nichent

également. Mais elles sont aussi et

surtout des sources d’alimentation

directe et indirecte pour l’homme. 25%

de notre alimentation en dépend :

pêche, culture, chasse. De même, nos

ressources en eau y sont fortement

liées, car les zones humides sont

une source d’alimentation des

nappes phréatiques. Au-delà de

ces intérêts «alimentaires», les zones

et milieux humides sont également

des sources d’approvisionnement

en fi bres, en matériaux de construc-

tion, en combustibles. Puis viennent

les aspects de protection à proprement parler avec un

véritable rôle de régulateur du climat, de barrière contre

les eaux maritimes, d’épuration car les zones humides

sont de véritables éponges absorbant un grand nombre

de pollutions (la qualité de l’eau à la sortie d’une zone

humide est meilleure qu’à son entrée), Enfi n, vient un

aspect non négligeable, mais auquel on ne pense

pas au quotidien : l’aspect culturel. Les mangroves de

Mayotte par exemple sont un paysage merveilleux,

source d’inspiration d’artistes et de sérénité pour nous

tous qui pouvons les admirer au quotidien.

Et maintenant?

Suite à la journée du 13 février qui aura eu un succès non

contestable auprès du public, les associations de protection

de l’environnement de Mayotte enjoignent les autorités

compétentes et pouvoirs publics à mettre en œuvre toutes

les actions permettant la préservation de ce fabuleux

écosystème et cette richesse naturelle dont ont bénéfi cié

les générations qui nous ont précédé et dont nous sommes

les garants de la conservation pour les générations à venir.

P.A

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Beauté RELOOKING MAQUILLAGE

Les 27 et 28 février derniers, la boutique MADO avait fait venir sur Mayotte David Coranson, make up artist chez Black Up, pour deux journées de relooking maquillage offert aux clientes (ou non clientes) qui le désiraient. Succès de l’opération oblige, il fallait prendre rendez-vous pour être garantie de passer entre les mains expertes de David Coranson ou de l’une de ses collaboratrices tout aussi habiles dans la mise en éclat de la beauté féminine au travers de

quelques coups de crayons et autres blush ou contouring dernier cri.

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Le samedi 20 février s’est déroulée la seconde édition du Forum des Métiers du Collège Kaweni 1, organisée par une direction toujours plus désireuse d’ouvrir le regard des jeunes élèves au monde professionnel. Idéalement situé en plein cœur du poumon économique

de Mayotte, le quartier de Kaweni et ses établissements scolaires de plus en plus nombreux peuvent devenir une source intarissable de compétences pour le recrutement des entreprises qui y sont installées. Démontrer aux élèves que l’on peut réussir en ayant

fait son cursus scolaire à Mayotte est donc l’objectif principal de ce Forum.

Comme l’an passé, c’est donc une grande majorité

de professionnels ayant étudié tout ou partie de

leur cursus dans les établissement de Mayotte

et des Comores qui étaient les invités de ce Forum des

métiers. Cette démarche assumée par les organisateurs,

qui peut paraître discriminante à l’égard de professionnels

originaires de la métropole ou d’un autre département ou

pays, est au contraire approuvée par les professionnels

eux-mêmes. L’objectif n’est pas de faire une simple

présentation des métiers (plus d’une cinquantaine étaient

2ème Forum des métiers du collège K1

Société Question d’avenir

Nos amis de la police, des pompiers et plusieurs professionnels de santé manquent à l’appel de la photo de groupe mais étaient bien présents ce samedi 20 février pour ouvrir de nombreuses perspectives aux élèves de 3ème du collège K1.

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représentées le 20 février), mais aussi et surtout de prouver

à une population d’élèves la plupart du temps en perte

totale de confi ance, en manque de repères et souvent en

diffi culté scolaire, que la volonté et le travail permettent

de réussir sa vie professionnelle, malgré tout. Et quoi de

mieux pour cela que leur faire rencontrer des patrons,

des managers, des médecins, qui ont étudié sur cette île,

qui ont connu les mêmes contextes, qui ont fréquenté les

mêmes établissements. les mêmes obstacles à franchir.

Chaque classe de 3ème fractionnée en deux groupes

et accompagnée par un professeur a ainsi parcouru

les salles de l’établissement afi n que les élèves puissent

rencontrer au moins quatre corps de métiers différents. Les

métiers du sport étaient représentés par trois intervenants,

ceux de la santé comptaient six à sept interlocuteurs,

représentant chacun un métier différent (sage-femme,

médecin, ATSEM, psychologue, infi rmière...), l’amphithéâtre

recevait les polices nationale et municipale tandis que la

salle de permanence accueillait gendarmerie et BSMA...

Le lycée professionnel de Kaweni a également participé

à cette journée par l’intermédiaire non seulement de

professeurs venus expliquer les cursus menant aux

métiers de la santé ou de l’hôtellerie-restauration, mais

également des élèves en formation et qui étaient

scolarisés au collège de Kaweni 1 une ou deux années

auparavant. Le monde de la presse était également

Chaque corps de métier s’est vu attribué une partie des bâtiments du collège. A l’intérieur de chaque classe, un ou plusieurs professionnels sont présents et reçoivent les élèves par petits groupes, accompagnés du professeur principal véritable lien entre le monde de l’école et celui de la vie active. Tous les domaines étaient représentés, dont la culture, avec la présence de l’artiste chorégraphe Jeff Redjali venu parler avec les jeunes de sa passion devenue son métier.

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représenté ce matin-là par plusieurs intervenants, dont

deux journalistes du groupe France Télévision-Mayotte

1ère, ainsi que des techniciens du monde de l’imprimerie

représenté par la société Imprimah. Glitter était présent

mais derrière l’objectif pour vous ramener ce témoignage.

C’est avec passion que chaque participant a présenté

son métier, son parcours, donné des conseils sur la

manière d’arriver à son objectif, quel cursus scolaire

puis universitaire suivre pour atteindre tel ou tel poste,

telle ou telle responsabilité. Les élèves de 3ème avaient

préparé avec leurs professeurs principaux une série de

questions, mais très vite la curiosité, l’envie de savoir, de

se projeter dans un avenir pas si lointain, ont déclenché

chez beaucoup d’entre eux une salve de questions

spontanées, sortant totalement du cliché que nous autres

adultes pouvons parfois nous faire sur l’insouciance

des jeunes collégiens. Nombre d’entre eux sont en effet

déjà déterminés à leur âge et savent vers quelle voie ils

souhaitent se diriger. D’autres rêvent et ne se projettent pas

facilement dans leur future vie professionnelle, mais leurs

inquiétudes de ne pas «y arriver» ont systématiquement

trouvé le même écho dans la bouche des intervenants :

«la réussite est un mélange de détermination et de travail».

Sans ces deux ingrédients, rien ne se passe, car une

simple envie, un simple souhait, ne sont pas suffi sants pour

atteindre son but. A ce titre, nous avons trouvé l’intervention

de Sinda Ramadani-Toto, gérante du cabinet MRS Conseil

et psychologue du travail, des plus pertinentes, racontant

notamment les échecs lors de ses études universitaires

et les «conseils» de certains de ses professeurs qui

l’encourageaient à abandonner. Comment elle su tenir tête

aux hommes et aux sentiments car elle était déterminée

à faire ce métier. Et comment fi nalement, elle obtint son

Graal, son diplôme de psychologie, son objectif, grâce à

cette détermination et ce travail acharné.

Ce forum des métiers et tous les événements réunissant des

jeunes de Mayotte avec des professionnels de notre île, sont

plus que bénéfi ques, car ils contribuent à ouvrir les yeux

à une jeunesse en manque de confi ance en l’avenir, sur

les opportunités et les possibilités de sa réussite dans notre

société. Gageons que les élèves qui y ont participé ont saisi

certaines règles qui leurs seront très utiles à l’avenir, parmi

lesquelles sont la patience, la persévérance, le travail et la

détermination! P.A

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Des visages très connus de la scène socio-économique et culturelle mahoraise se sont déplacés à l’occasion de ce forum des métiers. Mot d’ordre : motivation des élèves. L’avenir leur appartient, à nous de leur prouver!

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A l’occasion de cette matinée de rencontre entre élèves et professionnels, nous avons souhaité poser plusieurs questions à Didier Piolat, principal du collège de Kaweni 1.

Glitter : C’est la seconde fois que vous organisez le forum des métiers dans votre collège, quelle est l’ambition première de cet événement?

Didier Piolat : L’objectif de tous les forums des métiers est

bien sûr de permettre aux élèves d’être en contact direct

avec des hommes et des femmes qui leur présentent

leurs professions, afi n qu’ils s’orientent au mieux dans

leur parcours scolaire. Mais notre véritable ambition en

donnant une place importante aux parcours de formation

des intervenants - la manifestation s’appelle le forum des

métiers et des itinéraires professionnels- est de montrer la

variété de chemins menant à un métier. Elle peut être plus

ou moins linéaires, plus ou moins liée à des rencontres, plus

ou moins liée à des changements d’orientation....

Vous avez de nouveau choisi cette année d’inviter en

priorité et en très grande majorité des professionnels

originaires de Mayotte ou des Comores et ayant étudié

dans les établissements de la région. Pouvez-vous nous

expliquer cette démarche?

La démarche est simple, nous souhaitons faire intervenir

des professionnels qui ont eu un parcours dans lequel nos

élèves puissent se reconnaître. Rencontrer des adultes qui

ont eux-mêmes été élèves au collège de Kaweni ou un

autre collège de l’île est la preuve que l’on peut réussir dans

toutes les professions présentes à Mayotte. Ces réussites

doivent constituer des exemples pour nos élèves et des

témoignages qui renforcent leur confi ance dans le système

scolaire et de formation. C’est très important pour notre

établissement de développer l’ambition de nos jeunes!

Quel a été l’accueil des professionnels invités? Y a-t-il eu

un grand nombre de refus ou à contrario un engouement

autour de cet événement?

L’ accueil des professionnels est vraiment enthousiaste ;

j’en veux pour preuve le nombre de professionnels qui sont

revenus après leur expérience de 2015... et nombreux sont

ceux qui se sont déjà engagés pour l’an prochain.

Cet engouement nous a permis de pratiquement doubler

le nombre de professionnels présents au forum!

Comment s’est déroulée la matinée, du côté des

professionnels comme des élèves?

Dans le mois qui a précédé le forum, les élèves ont émis

des souhaits de métiers à découvrir. En fonction de leurs

réponses un choix de deux parcours présentant quatre

professions a été proposé à chaque classe ; les deux

professeurs coordonnateurs du niveau 3ème : Mmes

Marie-Helene Reichert et Sarah Boulmedais ont réalisé des

itinéraires qui retenaient à la fois des métiers qui attiraient

à priori les élèves et à la fois des métiers qu’ils souhaitaient

faire découvrir à nos collégiens. Les 13 classes de 3ème ont

donc pu être en contact avec 26 champs professionnels

qui regroupaient plus d’une soixantaine de métiers!

Chaque professionnel a reçu successivement quatre

groupes d’élèves et a pu répondre pendant plus de trente

minutes aux questions relatives aux métiers et aux parcours

professionnels des intervenants.

Quel bilan faîtes-vous après ces deux «éditions» du forum

des métiers de K1 ?

Le premier bilan est déjà de constater que les élèves et les

professionnels étaient bien présents ce samedi matin. Nos

élèves devront se préparer pour être encore plus à l’aise

pour parler avec les adultes. Mais tous ont joué le jeu et

c’est le principal.

Cette année nous avons eu à cœur d’enrichir les parcours

professionnels, mais aussi de montrer que certaines

professions n’étaient pas uniquement masculines

(ingénieur en bâtiment, avocats, gendarmes..) ou féminines

( pâtisserie, cuisine..). C’est certainement un aspect que

l’on aura à cœur de renforcer l’an prochain, l’association

«Entreprendre au féminin» qui nous a aidés cette année

dans la mise en contact avec certains intervenants semble

très intéressée par ce projet.

Tout le monde est reparti avec des représentations

nouvelles dans la tête. Des nouveaux métiers pour nos

élèves et l’image de jeunes de Kaweni qui méritent bien

que des adultes leur consacrent une matinée...

Merci Didier Piolat.

De gauche à droite, M.Courty, principal adjoint, Mme Reichert professeur d’EPS et coordonnateur classes de 3ème, M.Piolat, principal, Mme Boulmedais, professeur d’Histoire-Géographie et coordonnateur classes de 3ème.

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Événement

Du 19 février ou 20 mars, le Cirque Achille Zavatta a fait escale sur l’île au lagon. L’occasion pour de nombreux enfants venus accompagnés de leurs parents, de découvrir

ce monde féerique et magique qui ne laisse personne insensible. On a tous une âme d’enfant et les adultes qui ont assisté aux représentations avaient tout autant d’étoiles

dans les yeux que leurs chérubins. Retour en photos sur cette escapade dans l’enfance!

Divertissement

On entend souvent dire qu’à Mayotte

il n’y a pas suffi samment d’ani-

mations pour les enfants. Et c’est

parfaitement justifi é tant il est diffi cile pour les

parents de jeunes bambins de leur trouver

une occupation ou un loisir peu onéreux autre

que la plage, la piscine ou les tours à dos de

poney (que l’on adore au passage). Alors la

venue d’un cirque ne passe pas inaperçue et

permet surtout de s’évader dans un monde

magique pour les petits comme pour les

grands enfants. Certes nous aurions adoré

que les célèbres animaux du cirque soient

également présents, et les dirigeants nous

ont eux-mêmes confi é leur frustration de ne

pas pouvoir les transporter ici du fait des

retards de bateaux et des problèmes d’or-

ganisation (surtout ces derniers mois n’est-ce

pas), et faute d’avion cargo ne pouvant

atterrir sur la piste actuelle de l’aéroport, mais

les artistes et les numéros présentés ont réussi

à éblouir et à mettre des étoiles plein les yeux

de tous les spectateurs venus les applaudir :

tours de magie avec la fameuse disparition

de l’assistante dans la boîte transpercée

de toutes parts, ou bien encore l’appari-

tion des lapins sortis de nul part, numéros

d’équilibristes sur une tour de chaises ou de funambule sur

corde, jonglages de quilles, de cercles, de chapeaux même,

jonglage avec les pieds ou comme nous l’a bien expliqué

Frank Zavatta, alias monsieur Loyal, antipodisme avec la

belle Callista, numéros aériens avec les draps maîtrisés à la

perfection par Callista, la corde lisse et le fi let sur lesquels

l’artiste Regan a envoûté le public entier. Et bien entendu,

ceux sans qui le cirque ne serait pas vraiment le cirque, ceux

C I R Q U EC I R Q U EZ AVAT TAZ AVAT TA

A Mayotte

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que tous les enfants (et les parents)

attendent impatiemment, les clowns :

Sempino tout juste âgé de onze ans

mais dont le talent d’artiste est déjà

fl agrant et Bibito qui en plus de faire

rire impressionne par sa maîtrise des

numéros de jonglage et d’équili-

brisme. Malgré la chaleur pesante

de cette saison des pluies, l’enthou-

siasme des spectateurs était au

maximum et l’on avait qu’une envie

à la fi n des presque deux heures de

représentation, prendre un billet pour

le prochain spectacle. Alors si vous

avez envie de vous replonger au

cœur du cirque Zavatta ou si vous

n’avez pas eu la chance d’assister au

spectacle, voici pour vous quelques

photos de ce très joli moment.

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De haut en bas et de gauche à droite : Callista équilibriste et antipodiste, Diana Bouglione magicienne, le clown Bibito alias Rogerio Piba originaire du Brésil, Regan contorsioniste et équilibriste originaire d’Afrique du Sud, Frank Zavatta le Monsieur Loyal et le clown équilibriste Sempino.

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Découverte

En cette période trouble et sombre* j’ai eu l’heureuse idée de visiter l’exposition Beauté Congo 1926 – 2015 – Congo Kitoko à la Fondation Cartier à Paris. Explosion jubilatoire de couleurs, humour, émotion et beauté(« Kitoko » veut dire « C’est beau ! ») illuminent cet espace dédié à l’art contemporain. Cette joie éclate sur l’affi che reprenant le tableau de JP Mika, Kiese na Kiese (Le bonheur et la joie, 2014). Autrement dit, pas de

beauté sans joie ni de joie sans beauté !Texte et photos : Annick Le Page

*NDLR - En décembre 2015 , un mois après les attentats de Paris

Culture

Conçue par André Magnin, commissaire général,

cette exposition met à l’honneur la peinture, la

sculpture, la photographie, la bande dessinée

et la musique congolaises. Des « précurseurs » Albert et

Antoinette Lubaki et Djilatendo aux artistes des années

2000, je vous invite à revivre le parcours artistique des

Congolais. En route pour le Congo et sa capitale Kinshasa !

Les précurseurs

Tout a commencé par la découverte de cases peintes

en 1926 par l’administrateur belge Georges Thiry. Les

premières furent peintes par Albert Lubaki, ivoirier de métier

et son épouse Antoinette. Georges Thiry rencontra plus tard

le tailleur Djilatendo, autre peintre de case. Il fournira à ces

trois artistes du papier et des aquarelles afi n de pérenniser

leur art. Georges Thiry expose leur travail en Europe à la

fi n des années 1920. Les aquarelles d’Albert Lubaki sont

ainsi présentées à Bruxelles, à Genève puis à Paris. Celles

de Djilatendo fi gurent aux côtés des peintres belges René

Magritte et Paul Delvaux à Bruxelles en 1931.

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L’École d’Elisabethville

En 1946 le peintre français Pierre Romain-

Desfossés fonde à Élisabethville (aujourd’hui

Lubumbashi) l’Académie d’Art indigène,

plus connue sous le nom d’«Atelier du

Hangar ». Dès 1947 les artistes du Hangar

vont bénéfi cier d’expositions à Bruxelles,

Paris, Rome et Londres. En 1952, le MoMA

organise même une exposition itinérante de

leurs œuvres aux États-Unis. Certains de ces

artistes participent à l’Exposition universelle

de Bruxelles de 1958.

Parmi eux : Lukanga, Bela, Mwenze

Kibwanga, Sylvestre Kaballa, Jean-Bosco

Kamba, Norbert Ilunga, Kayembe, Pilipili

Mulongoy et N’Kulu. S’inspirant de leurs

traditions, de leur quotidien, ils transposent

dans leurs tableaux leur parfaite symbiose

avec la nature.

A gauche, un case peinte. Au centre, Toile d’Albert Lubaki, Sans titre, 1929. A droite, toile de Djilatendo, Sans titre, 1930-1931)

1. Lukanga, Sans titre, 1950

2. Bela, Sans titre, 1954

3. Jean-Bosco Kamba, Sans titre,1957

4. Sylvestre Kaballa, Sans titre,1957

5. Norbert Ilunga, Sans titre, 1950

6. Mwenze Kibwanga, Sans titre,1950

1

2

4

3

5 6

Page 38: Glitter 35 mars 2016

Portraits de Kinshasa (1950-1980)

Quelques années plus tard, sous

l’administration belge, Léopoldville

(aujourd’hui Kinshasa) se développe. Le

photographe Jean Depara s’y installe

et ouvre en 1956 son studio Jean Whisky

Depara. Fréquentant les bars à la mode et

les boîtes de nuit, il témoigne dans ses photos

noir et blanc du mode de vie de « Kin-la

joie, Kin-la folie », comme la surnommait le

romancier congolais Achille Ngoye.

Il devient également le photographe du

chanteur Franco et le portraitiste des Bills,

bandes de jeunes Congolais s’identifi ant

aux acteurs des westerns américains. Ces

jeunes Bills attirés par l’American way of life

participèrent aux émeutes anticoloniales de

1959 à Kinshasa.

D’origine angolaise comme Jean Depara,

Ambroise Ngaimoko ouvre en 1971 à

Kinshasa le Studio 3Z. Il y réalise des photos-

souvenirs de jeunes Kinois qui se mettent en

scène. Il photographie également les nuits

kinoises et le monde de la SAPE (Société des

Ambianceurs et des Personnes Elégantes).

Autre photographe exposé, Oscar Memba

Freitas, reporter-photographe pour des

magazines, se fait connaître grâce à ses

photographies de personnalités sportives,

notamment Muhammad Ali, véritable icône

au Congo pour sa carrière et sa lutte pour

les droits civiques aux États-Unis.

Les peintres populaires

Toujours dans les années 1970, de jeunes

artistes de la scène kinoise se proclament

« peintres populaires ». Ils commencent

par peindre des enseignes publicitaires ou

Ci-dessus : Jean Depara, Sans titre, 1955-1965 – © Fondation Cartier

Ci-contre, en haut : Jean Depara, Franco à la guitare, 1956

Ci-contre, en bas : Jean Depara, Sans titre, 1955-1965 – © africanlinks.net

Ci-dessous : Jean Depara, Sans titre, (Bills), 1955-1965 - © cnn.com

Ci-dessous, Ambroise Ngaimoko, Les catcheurs de Kitambo, 1975 et sans titre,

1974-1975

A droite : Ambroise Ngaimoko, Euphorie de deux gens qui se retrouvent, 1972

A gauche : Oscar Memba Freitas, Muhammad Ali, Kinshasa, 1974

réaliser des bandes dessinées, puis

exposent leurs toiles sur les façades

de leurs ateliers. Parmi la première

génération de ces peintres populaires

l’on retrouve Moke, Pierre Bodo,

Chéri Samba et Chéri Chérin. Leurs

tableaux aux couleurs vives utilisent

des textes mêlant humour et dérision

pour dénoncer l’état du monde. C’est

particulièrement le cas des œuvres de

Chéri Samba et Chéri Chérin.

Monsengo Shula et Cheik Ledy

38

Page 39: Glitter 35 mars 2016

appartiennent à la deuxième génération.

Le premier arrive à Kinshasa en 1975 et se

forme à la peinture chez son cousin Moke.

Le second s’initie à la peinture en 1977 dans

l’atelier de son grand frère Chéri Samba.

Tous deux poursuivent la même observation

critique du monde.

Né en 1980 et formé par Chéri Chérin, JP

Mika, le plus jeune des peintres populaires

présentés ici, se distingue par une peinture

joyeuse et un humour décalé sur fond de

papier peint fl euri. Jubilatoire !

1. Moke, Autoportrait, 2000

2. Pierre Bodo, Sapeur, 2010

3. Moke, Match Ali-Foreman, Kinshasa, 1974

4. Pierre Bodo, Afrique de demain, 2011

5. Chéri Samba, Little Kadogo- I am for Peace, That is Why I like Weapons, 2004

6. Chéri Samba, Oui, Il faut réfl échir, 2014

7. Chéri Chérin, Parle menteurs des parties pourritiques, 2011

8. Chéri Chérin, Les Nouveaux Maîtres du monde, 2008

9. Monsengo Shula, Tôt ou tard le monde changera, 2014

10. Cheik Ledy, Demandeurs d’asiles, 1994

11. JP Mika, Mandela, Dignité pour l’Afrique, 2014

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

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La jeune génération

Dans les années 2000 émerge une

nouvelle génération d’artistes : Kura

Shomali, Pathy Tshindele et Mega

Mingiedi Tunga qui participent en 2003

à la création du collectif Eza Possibles («

C’est possible » en lingala). Certains vont

dénoncer l’exploitation internationale du

continent africain.

Ainsi, avec la série It’s My Kings, Pathy

Tshindele représente les grands chefs

d’État en rois Kuba (tels des clowns)

pour dénoncer le rôle néfaste des

superpuissances mondiales dans la

politique africaine.

Mega Mingiedi Tunga, dans son

œuvre Les Voyageurs de l’eau, évoque

l’exploitation des matières premières dans

la province du Katanga par les entreprises

multinationales. Sammy Baloji utilise le

photomontage pour dénoncer le regard

condescendant que les explorateurs

belges ont posé sur les peuples indigènes.

Dans la série Congo Far West il mêle ainsi

les photos d’archives d’une expédition

scientifi que belge et des aquarelles du

peintre belge Léon Dardenne (1865-1912).

D’autres artistes proposent leur vision

de l’espace urbain de Kinshasa. Kiripi

Katembo offre dans ses images exposées à

l’envers, littéralement renversées, une vision

onirique et poétique de Kinshasa, refl étée

dans des fl aques d’eau. Le photographe

du chaos kinois est malheureusement

décédé, à 36 ans, quelques jours après

l’inauguration de cette exposition.

Kura Shomali intègre dans ses compositions

des taches d’encre et des éclaboussures

de peinture... et régulièrement des

perroquets, probablement pour nous

en apprendre plus encore sur ce qu’il se

passe à Kinshasa.

Chaos urbain

A l’opposé du chaos urbain de Kinshasa

se dressent au sous-sol de la Fondation

les maquettes futuristes de Bodys Isek

Kingelez. Construites à partir de papier,

carton ou plastique, elles représentent des

cités idéales, « un habitat nouveau pour

un monde nouveau ». Sa Ville fantôme se

Ci-dessus : Pathy Tshindele, It’s My Kings, 2012En-haut à droite : Mega Mingiedi Tunga, Les

voyageurs de l’eau, 2013

Ci-dessus : Kura Shomali, Il vaut mieux écouter ton perroquet, 2014

Au milieu à droite : Sammy Baloji, Kalamata, grand chef Urua, 2011 Ci-dessus : Kiripi Katembo, Série Un regard,

Avancer, Subir, Rester, Errer, Tenir, Evolution, 2011

Ci-dessus : Rigobert Nimi, La Cité des étoiles, 2006

Ci-contre : Bodys Isek Kingelez, Ville

fantôme, 1996

veut être « une ville de grande paix

et de grande liberté, un mélange de

toutes les races du monde », à l’image

des Nations Unies présentes à Kinshasa.

Un autre concepteur du futur est

également exposé, Rigobert Nimi,

surnommé « l’Ingénieur ». Avec des outils

élémentaires (pince, cutter et règle

métallique) et des matériaux basiques

(plaques d’acier et d’aluminium,

matières plastiques colorées

transparentes et objets récupérés) il

crée des villes intergalactiques, des

machines spatiales et des usines

robotisées… « une manière pour [lui]

de réaliser [ses] rêves et d’oublier le

quotidien ».

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Page 41: Glitter 35 mars 2016

Parcours musical

André Magnin, soucieux d’instaurer un dialogue

entre la musique et la peinture congolaises, a fait

installer des bornes dans plusieurs salles. Rythmes

de merengue, de jazz et de rumba, servis par

des musiciens reconnus tels qu’Antoine Wendo

Kolossoy, Franco, Tabu Ley Rochereau, Joseph

Kabasele, Papa Wemba ou encore Koffi Olomidé,

accompagnent ainsi notre découverte des

artistes exposés.

C’est le cas notamment avec Moke qui nous

plonge dans l’ambiance musicale des seventies.

Femme surchargée de Pierre Bodo fait écho

à Mascara, la danse à succès de Fabregas, le

« Métis Noir ».

Nakomitunaka, œuvre du saxophoniste Verckys

évoquant l’origine de la « race » noire et

l’aliénation religieuse, crée le lien avec La vraie

carte du monde de Chéri Samba.

La Sape de JP Mika suggère quant à elle une

mythologie popularisée par Papa Wemba.

Enfi n, dans Skol Primus, évocation des chansons

publicitaires, Moke compare compétition entre

deux marques de bière et rivalité amoureuse.

Je laisserai le dernier mot au défunt Bodys Isek

Kingelez : « Mon art veut rapprocher les civilisations

(…) Chacun doit prendre part à la mondialisation

qui révolutionnera le monde entier. Entre tous les

pays, entre toutes les cultures, les relations doivent

être entretenues dans le respect, l’écoute et la

considération ».

Par Annick Le Page

Par ordre, en descendant : Moke, L’Orchestre, 1975

Pierre Bodo, Femme surchargée, 2005

JP Mika, La Sape, 2014

Moke, Skol Primus, 1991

Chéri Samba, La vraie carte du monde, 2011

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FAITES DU SPORT

Sport

COURSE À PIED : LES 4 RÈGLES FONDAMENTALES1- Échauffement

2- Entraînement

3- Exercices de gainage

4- Retour au calme

1- L’ÉCHAUFFEMENT

L’échauffement permet de préparer les

muscles à l’effort et d’augmenter la température

corporelle. Il faut prendre au moins 10min pour

trottiner à une allure très modérée et fi nir l’échauf-

fement avec des étirements actifs (étirement bref,

jusqu’à 5 secondes maximum par mouvement).

Attention : les étirements passifs (étirement doux,

plus de 15 s) font perdre en infl ux nerveux pendant

quelques minutes avec l’élasticité du muscle .

COACHING

Le mois précédent nous vous présentions cette nouvelle rubrique animée par le coach sportif Fahdédine Madi Ali. Le premier épisode revenait sur le concept même de

coaching. Ce mois-ci, Fahdé a décidé de nous mettre tous à la course à pied. Sport de remise en forme par excellence, il ne doit pas être pratiqué sans une vraie préparation et

une détermination d’acier. ©Crédit photos : Trainer Form

Votre

nouvea

u

rendez

-vous

GLITTE

R

Ce mois-ciComment réussir sa course à pied

«Coach Fahdé»> Professionnel de la forme, force et bien-être.> Diplômé d’état en perfectionnement sportif> Gérant d’un club de remise en forme et coach sportif privé.> Ancien sportif de haut niveau > Multiple champion de France de lancer de javelot et sélections en équipe de France d’athlétisme.

TRAINER FORM : 0639 06 44 80Kahani - Rue du Lotissement

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2- L’ ENTRAÎNEMENT

Pour commencer, il faut connaitre la physiologie d’une course à pied.En course à pied, l’énergie est produite à partir de 3 types de fi lières énergétiques différents :

- Anaérobie alactique : pas d’apport d’oxygène, pas de production d’acide lactique. Il s’agit d’un mouvement bref,

de très courte durée (jusqu’à 15 secondes maximum). On retrouve cette fi lière sur une épreuve de vitesse (100m par

exemple).

- Anaérobie lactique : Pas d’apport d’oxygène, mais production d’acide lactique. Il s’agit d’un mouvement assez rapide

qui peut durer maximum 2 minutes. (ex : une course de 400 à 800m)

- Aérobie : Elle fonctionne avec apport d’oxygène, donc peut durer jusqu’à plusieurs heures selon le type d’effort (exemple :

10km, trails, mahoraid et plus...)

Le coureur doit adapter sa condition physique en fonction de l’effort demandé.

Pour augmenter la quantité d’oxygène apportée vers les muscles, il faut augmenter la fréquence cardiaque. L’entraîne-

ment sportif vise à améliorer la puissance musculaire et son endurance. Cela consiste à repousser les limites de la fatigue

et à faciliter la récupération. Selon l’objectif recherché, il faut adapter sa fréquence d’entraînement hebdomadaire.

FREQUENCE D'ENTRAÎNEMENT POUR UNE COURSE DE 10KM EN FONCTION DES OBJECTIFS. Objectifs sur 10km Nombre de séance par semaine Moins de 33min 6 à 7 entraînements 33 à 35min 5 à 6 entraînements 36 à 40min 4 à 5 entraînements 40 à 50min 3 à 4 entraînements 50 à 60min 2 à 3 entraînements Finir la course 2 entraînements

PROGRAMME DE 6 SEMAINES D'ENTRAÎNEMENT DE 10KM Niveau : Débutant - Fréquence : 2 fois semaine SEMAINE N° SEANCE CONTENU

1

1 10min marche - 6x2min course avec 1min de récupération en marchant 2 10min marche - 5x3min course avec 1min de récupération en marchant

2 1 8' marche - 4x4' course avec R=1' marche 2 6' marche - 4x5' course avec R=1' marche

3

1 2x6' course avec R=1'30" marche + 2x5' course avec R=1' marche 2 2x8' course avec R=1'30" marche + 3x4' course avec R=1' marche

4 1 12'- 10' - 8' course R=2' marche 2 2x10' course avec R=2' marche + 2x5' avec R=1'

5 1 15' course - R=2 - 3x5' avec R=1' 2 20' - 10' - 5' course avec R=2' marche

6 1 25' course - R=2' + 2x5' avec R=1' 2 30' course - Bravo, objectif atteint ! '=minute - " = seconde - R=récupération entre les séries

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3- LE GAINAGE

Pour optimiser un programme d’entraînement, il faut renforcer la ceinture abdominale et avoir une meilleure restitution

d’énergie sur chaque appui au sol.

Exemple de séance de gainage :Travail de chaîne croisée, gainages frontaux et latéraux.

Consigne: Souffl ez à l’exécution du mouvement et inspirez au retour pour le Crunch oblique. Respiration en continue pour

les gainages et respectez l’alignement du corps (tête - épaule - hanche - cheville).

4- RETOUR AU CALMEAprès chaque séance d’entraînement, 10 minutes sont

nécessaires pour marcher et s’étirer tranquillement. Il est important

d’étirer le membre inférieur, surtout la chaîne athlétique (arrière

de la jambe) sans délaisser la partie supérieure.

Attention : Ne négligez pas les étirements car ils vous

permettent de mieux récupérer après des efforts physiques

et surtout d’optimiser vos performances.

EXERCICES Répétitions Crunch obliques 5x20 (droite - gauche) Gainage frontal 5x30sec Gainage latéral 3x30sec (droite - gauche) Prenez entre 10 à 20" de pause en les séries

Gainage oblique

Crunch obliques

Ci-dessus et ci-contre : les exercices d’entraînement sont partie intégrante de la course à pied. A ne surtout pas négliger!

Gainage frontal

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Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ?B.T : Je m’appelle Benoit Tiphaine, j’ai 38 ans et suis

enseignant. J’habite Mayotte depuis 3 ans, je viens de

métropole..

Qu’est-ce qui vous a donné envie de dessiner Mayotte? B.T : Le dessin est pour moi une manière d’appréhender

et d’analyser ce qui m’entoure. Je commence toujours

par dessiner ce que je ne connais pas afi n de mieux

le comprendre. A Mayotte, tout est tellement typique et

authentique qu’il va me falloir beaucoup de crayons et de

feuilles.

Quelles sont vos sources d’inspiration? B.T : Les détails du quotidien sont la matière principale

de mes travaux. Une démarche singulière, une phrase

entendue, une situation sur le bord de la route ou un fait

divers, tout est prétexte à donner du sens à un dessin ou bien

raconter une histoire qui aura une portée plus universelle.

Vous fi xez-vous des limites dans vos représentations de la réalité quotidienne de Mayotte ? B.T : J’essaie d’éviter les sujets qui fâchent comme la

politique ou la religion, mais avec le temps, je me rends

compte qu’il est important de les aborder sur cette île.

Néanmoins, j’utilise l’humour pour détendre le lecteur, le

but n’est pas de choquer.

Quels sont vos prochains projets de créations ?B.T : Une « vraie » bande dessinée dont le scénario parle

des migrants en général au travers de la vie d’une personne

en particulier, un livre illustré pour enfants en français et

shimaoré, et puis j’aimerais aussi regrouper toutes mes

aquarelles dans un livre ou une exposition, le but étant de

faire connaître Mayotte en métropole.

Merci Benoît Tiphiane. P.A

InterView Benoît Tiphaine, dessinateurCe mois-ci nous vous proposons de partir à la rencontre de Benoît Tiphaine, un artiste dont les talents

de dessinateur nous ont interpellés, ainsi que son sujet de prédilection, Mayotte. Croquées avec un réalisme marqué et un humour bienveillant, ses scènes de vie sous forme de bandes dessinées ou

d’aquarelles, nous rappellent le quotidien de notre belle île et nous invitent à en prendre soin.

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©Benoît Tiphaine

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Un matin comme les autres à Bandrélé....Toc, toc, toc...

«Bonjour, Stivène, vous voulez la pizza?»Euh, comment ça, il est que 8h15!

Un pti bout de pizza, ça se refuse pas?!!«Istawi» (c’est bon)

©Benoît Tiphaine

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Portraits Mahorais PHOTOS

Suite de notre série de photographies signées Shankar Tapesar passionné de photos et de ren-contres. Ce mois-ci, l’artiste nous présente ses clichés de Natacha, jeune femme de 19 ans,

qui poursuit actuellement une formation d’aide-soignante à Marseille et espère revenir à Mayotte pour y exercer son futur métier.

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Crédit Photos © Shankar Tapesar.

A retrouver sur le site web :

www.shankart.com rubrique photo/portraits de Mayotte

«Si vous souhaitez poser pour des clichés de scènes

de vie mahoraise, n’hésitez pas à me contacter via

le magazine Glitter ou sur mon site». S.Tapesar

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Page 54: Glitter 35 mars 2016

Shootingting

ModeMode

Shooting réalisé pour Glitter par

facebook.com/mayanart.creatifModèle : Zaïna Soudjay

k /

Le maquillage a été réalisé par Bénédicte Remery pour

Hair Diff usion

0269.62.37.22 / 0639.04.32.14

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Sur cette double page, tenues,

escarpins et bijoux chez LA DIVA4 Frères Sartana

(face au CDTM)

et Rue du commerce

97600 Mamoudzou

0269 62 91 88

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Page 56: Glitter 35 mars 2016

Sublime robe de mariée orientale brodée à la main.

Création unique, par SOUMAYA HAUTE COUTURE.

Soumaya Haute Couture

by Zen & Cocoon

06.39.03.80.55

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Page 57: Glitter 35 mars 2016

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Page 58: Glitter 35 mars 2016

Parure de bijoux chez KIYAS ELEGANCE

à Mtsapéré0639 29 14 30

Sur cette double page, tenues, sandales et sacs à main chez GLAMOUR MAYOTTE à Kawéni0639 03 42 95

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Page 59: Glitter 35 mars 2016

La boutique GLAMOUR est située

dans la galerie du

CENTRE MAHARAJAH BÂT E

Rue en face du magasin HD

A KAWENI 06.39.03.42.95

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Page 60: Glitter 35 mars 2016

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Page 61: Glitter 35 mars 2016

Ludy porte une sarouel aux motifs psychédéliques, et un joli tee-shirt sans

manches. Page de droite, Ludy porte une jolie robe

d’été aux mille couleurs. Chez T-SHIRT & COMPAGNIE

Bijouterie KIYAS ELEGANCE / 118 Route Nationale 2 / M’Tsapéré / 0639 29 14 30

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MotsMots CroisésJeux

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Page 63: Glitter 35 mars 2016

Très Diffi cile

MoyenFacile

Diffi cile

SUDOKU

Jeux

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MotsMots CroisésJeux

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Diffi cile

MoyenFacile

Moyen

SUDOKU

Jeux

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VITE FAIT BIEN FAITou comment manger vite et bon!

LA CREVETTE AÏL BASILICVOS INGRÉDIENTS : 1 kg de crevettes ou gambas pré-cuites / 3 gousses d’aïl hachées / 50 g de beurre / 2 cs de

basilic ciselé frais ou surgelé / sauce douce au piment rouge / 2 cs de soja / 3 cs de sucre roux / poivre noir

VOS ETAPES : 1/ Décortiquez les crevettes afi n de ne conserver que la chair (la queue)

2/ Saisissez les crevettes à feu fort dans le beurre fondu. Une fois colorée, ajoutez l’ail et le basilic, en

prenant bien soin de baisser votre feu 3/ Laissez cuire quelques minutes puis ajoutez la sauce soja, la sauce au piment, le sucre et le poivre

4/ Mélangez bien et couvrir pour fi nir de cuire pendant une ou deux minutes. Servez immédiatement!

VOTRE ASTUCE : Si vous souhaitez transformer cette recette en plat principal, il vous suffira de doubler les quantités de

crevettes et de les servir accompagnées de riz parfumé. Pour le côté déco, vous pouvez servir vos crevettes en brochettes!

Recettes

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