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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL POINT DE VUE D’ADULTES DYSPHASIQUES SUR LES FACTEURS INFLUENÇANT LEUR DÉVELOPPEMENT DE CARRIÈRE PROJET DE RECHERCHE PRÉSENTÉ DANS LE CADRE DU COURS : CAR8920-30 PAR CATHERINE GINGRAS AVRIL 2014

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Page 1: Gingras, C. (2014). Point de vue d'adultes dysphasiques sur les facteurs influençant leur développement de carrière

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

POINT DE VUE D’ADULTES DYSPHASIQUES SUR LES FACTEURS

INFLUENÇANT LEUR DÉVELOPPEMENT DE CARRIÈRE

PROJET DE RECHERCHE

PRÉSENTÉ DANS LE CADRE DU COURS :

CAR8920-30

PAR

CATHERINE GINGRAS

AVRIL 2014

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Ce qu’une personne va faire de sa vie est une préoccupation qui est au cœur d’un

questionnement auquel chacun sera confronté. Très tôt dans l’existence de

l’individu, des réflexions sont portées à cet égard. L’avenir des jeunes est

directement concerné par l’orientation scolaire et professionnelle (Gaudet,

Mujawamariya et Lapointe, 2010). D’ailleurs, c’est en 1993 que l’Ordre professionnel

des conseillers et conseillères d’orientation du Québec1 a proposé l’idée d’une école

orientante, un projet qui intègre l’orientation scolaire et professionnelle aux activités

d’apprentissage de l’élève. Introduit par le Ministère de l’Éducation2 en 2002, le

renouveau pédagogique, qui est l’application de l’approche orientante, a fait naître le

projet personnel d’orientation (PPO). Le PPO est une matière scolaire qui incite

l’élève à explorer des choix de carrière pour son futur. Dès la 3e année du

secondaire, le PPO offre à l’élève l’occasion d’expérimenter, de réfléchir et d’agir en

vue des cinq domaines de formation du programme de l’éducation québécoise. Ces

domaines sont : les arts, les langues, l’univers social, le développement de la

personne ainsi que la mathématique, la science et la technologie.

Or, il est possible que certains obstacles puissent rendre difficile le choix de carrière.

Les troubles d’apprentissage en sont un exemple (Dipeolu, Hargrave, Sniatecki et

Donaldson, 2012 ; Georgiou, Espahbodi et De Sousa, 2011). Il a été démontré que

les élèves qui en sont atteints éprouvent des problèmes liés à l'identité

professionnelle et à la capacité de prendre une décision en relation avec la carrière

(Anctil, Ishikawa et Scott, 2008 ; Dipeolu et al., 2012). En outre, les troubles

d’apprentissage donnent lieu à des difficultés scolaires puisque certaines des

1 Depuis 2010, l’Ordre professionnel des conseillers et conseillères d’orientation du Québec (OPCCOQ)

est devenu l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec (OCCOQ).

2 Depuis 2005, le Ministère de l’Éducation est devenu le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport

(MELS).

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facultés suivantes sont atténuées : l’attention, la parole, la lecture, l’écriture et le

raisonnement mathématique. (Talero-Gutierrez, Van Meerbeke et Reyes, 2012). En

2013, dans le Diagnostic and statistical manual of mental disorders, fifth edition

(DSM-V) de l’American Psychiatric Association (APA), les troubles de la

communication sont intégrés dans les troubles d’apprentissage et ils sont d’origine

neurologique (Paquier, 2012).

La dysphasie est un trouble de la communication qui affecte le langage de façon

permanente dans les sphères expressive et réceptive (Ordre des orthophonistes et

audiologistes du Québec (OOAQ), 2004). L’OOAQ avance que 25 personnes sur

10 000 sont dysphasiques et que les garçons sont davantage concernés. Selon le

recensement de l’année 2012 à propos de l’aide financière versée à toutes les

familles ayant des enfants à charge de moins de 18 ans (le Soutien aux enfants), la

Régie des rentes du Québec (2013) a établi que 6 355 enfants entre 0 et 17 ans ont

un handicap relié aux troubles du langage. De plus, la réforme du système scolaire

de 2002 du Ministère de l’Éducation a pris soin d’introduire des classes réservées

aux élèves qui ont des troubles de langage sévères, une preuve que ces derniers

sont jugés assez nombreux pour y avoir leur place. Selon l’Institut de la statistique

du Québec (2013), en 2010-2011, 1,5 % de la population des plus de 15 ans ont des

incapacités d’activités reliées à la parole. Par conséquent, environ 100 000

personnes sont susceptibles d’être des bénéficiaires de l’aide financière de dernier

recours du Ministère de l’Emploi et Solidarité sociale du Québec. Ceci s’appuie sur

le fait que leur langage est une contrainte à l’exécution de leurs activités. Enfin, un

sondage mené en 2011 par l’Association des établissements de réadaptation en

déficience physique du Québec (AERDPQ) auprès de ses membres a révélé que

30 % des demandes de service provenant des adultes dysphasiques concernent

leur intégration socioprofessionnelle.

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Dans les écrits, le terme trouble spécifique de langage est davantage utilisé pour

faire allusion à la dysphasie. Dans les publications scientifiques, même si

pratiquement aucun écrit n’est disponible concernant le développement de carrière

des adultes dysphasiques, des indices sur ce sujet sont repérés.

Comme les troubles d’apprentissage, il a été démontré que les dysphasiques ont

des déficits du point de vue de leur santé psychologique et des difficultés d’habiletés

sociales (Conti-Ramsden et Botting, 2008 ; Durkin et Conti-Ramsden, 2010 ;

Farrant, Maybery et Fletcher, 2012 ; Skhiri, 2011 ; St Clair, Pickles, Durkin et Conti-

Ramsden, 2011 ; Taly et Emmanuelli, 2013 ; Zourou, Magnan, Ecalle et Gonzalez-

Monge, 2009). Cela peut nuire à des échanges enrichissants avec les autres en

raison des difficultés d’expression et parfois de compréhension, ce qui contribue à

faire diminuer le sentiment d’efficacité personnelle (Lent, Brown et Hackett, 2002). À

cela s’ajoutent des difficultés sur les plans scolaires et professionnels, ce qui fait en

sorte que ceux-ci s’orientent majoritairement vers des métiers manuels et qu’ils

éprouvent de la difficulté dans leur insertion socioprofessionnelle (Herbaux-Laborbe,

2013 ; Johnson, Beitchman et Brownlie, 2010 ; Withehouse, Watt, Line et Bishop,

2009). Les personnes ayant une dysphasie sont donc vulnérables à devenir des

prestataires de l’aide financière de dernier recours du Ministère de l’Emploi et

Solidarité sociale du Québec. Finalement, la poursuite d’études postsecondaires

peut s’avérer périlleuse due entre autres aux difficultés reliées à l’apprentissage de

l’écriture (Withehouse et al., 2009).

En somme, il est à prévoir que le développement de carrière des adultes

dysphasiques sera parsemé d’embûches et c’est la raison pour laquelle cette

population est visée, en plus de permettre d’alléger le processus de signature du

formulaire de consentement selon la 2e édition de l’Énoncé de politique des trois

conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains (EPTC 2) (Conseil de

recherches médicales du Canada, Conseil de recherches en sciences naturelles et

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en génie du Canada et Conseil de recherches en sciences humaines du Canada,

2010).

En lien avec la carrière, le champ d’exercice du conseiller d’orientation consiste à

évaluer la situation de la personne autour de trois dimensions, soit le fonctionnement

psychologique, les ressources personnelles et les conditions du milieu (Ordre des

conseillers et conseillères d’orientation, 2010). Ces trois dimensions à évaluer sont

en relation les unes avec les autres et la dysphasie interfère sur celles-ci, d’où

l’utilité d’en saisir les conséquences. De plus, sauf en neuropsychologie, la

dysphasie dispose de peu de publications dans le champ de la psychologie et la

recherche sur la qualité de vie des adultes touchés par ce trouble est rare (Herbaux-

Leborbe, 2011 ; Johnson et al., 2010 ; Taly et Emmanuelli, 2013). De surcroît,

l’AERDPQ (2011) précise que les services d’aide à l’emploi ne connaissent pas les

besoins particuliers des dysphasiques. Ce constat a pour effet que ces personnes

intègrent des stages qui ne font pas appel à leurs compétences ou n’obtiennent pas

les adaptations requises, par exemple un soutien à l’exploration et à la connaissance

de soi ou de l’aide pour une préparation à une entrevue de sélection. Enfin, un

sondage portant sur le portrait de situation des adultes présentant une déficience du

langage au Québec (AERDPQ, 2011) a mis en évidence que des 17 centres de

réadaptation en déficience physique qui ont répondu, seul un d’entre eux offre les

services d’un conseiller d’orientation.

Sans oublier l’avancement des connaissances, cette étude contribuerait à combler

un vide qui subsiste face à la quantité, voire la qualité des services dont disposent

les adultes dysphasiques à propos de leur développement de carrière. D’autre part,

pour les conseillers d’orientation œuvrant en milieu scolaire, il est à prévoir que des

mesures adaptatives puissent être proposées en considérant la Loi 21 du Code des

professions (2013). Cette loi précise que ceux-ci puissent évaluer un élève

handicapé ou en difficulté d’adaptation dans le cadre de la détermination d’un plan

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d’intervention en application de la Loi sur l’instruction publique. Ce projet de

recherche s’inscrit également dans le sens des recommandations de Herbaux-

Leborbe (2013) et de Withehouse et al (2009). Ces derniers ont conseillé de miser

sur la compréhension du ressenti des dysphasiques. De cette manière, l’adulte

dysphasique aura une meilleure définition de son potentiel d’employabilité et il

pourra ainsi mettre en place un projet de carrière adapté à sa situation. La presque

totalité des recherches recensées est présentée sous la forme quantitative. C’est

donc dans une optique de recherche qualitative qu’un regard sera porté sur cette

population quant aux facteurs pouvant influencer leur développement de carrière.

Bref, l’objectif de ce projet est d’obtenir le point de vue d’adultes dysphasiques sur

les facteurs influençant leur développement de carrière afin de dresser un portrait

détaillé et nuancé de leurs besoins. De cette manière, les divers intervenants des

services d’aide à l’emploi ainsi qu’une plus grande majorité de conseillers

d’orientation pourront leur offrir un accompagnement socioprofessionnel

personnalisé. Ainsi, les personnes ayant une dysphasie seront encouragées à

occuper un poste en lien avec leur potentiel et leurs intérêts, ce qui favorisera leur

bien-être et leur participation active au sein de la société.

CADRE DE RECHERCHE

Pour le bon déroulement de ce projet de recherche, quelques théories concernant le

développement de carrière seront présentées ainsi que des définitions à propos de

ce concept. Ensuite, la dysphasie sera démystifiée et un aperçu des effets de ce

trouble sur le fonctionnement psychologique et social ainsi que sur le

fonctionnement scolaire et professionnel chez ceux qui en sont atteints seront

abordés. Enfin, il sera question du développement de carrière chez les personnes

ayant une dysphasie pour finalement terminer avec les questions de recherche.

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Théories et définitions du développement de carrière

Plusieurs théories du développement de carrière peuvent être regroupées selon

leurs visées. Par exemple, les théories personnalistes ou typologiques placent la

connaissance de soi, donc la personnalité, au cœur du développement de carrière

(Holland, 1997 ; McCrae et Costa, 2013). Pour celles-ci, la connaissance de soi est

garante du choix. Les théories développementales fragmentent ce développement

en phases, en étapes et en tâches à accomplir selon l’âge de l’individu. La carrière

est décrite comme un processus qui se déroule dans le temps (Levinson, 1986 ;

Riverin-Simard, 1996 ; Super, 1990). Enfin, les théories interactionnistes accordent

de l’importance au contexte socioéconomique dans le développement de carrière

(Gati, Krausz, et Osipow, 1996 ; Lent et al., 2002 ; Limoges, 1989 ; Sampson, Lenz,

Reardon et Peterson, 1999). La réalité professionnelle de l’individu se construit à

travers les opportunités et les expériences.

Les théories personnalistes et développementales situent le développement de

carrière à l’intérieur d’une dynamique de cause à effet. Elles peuvent donc être

inscrites dans un paradigme de recherche positiviste. Les théories interactionnistes

peuvent s’introduire dans un paradigme naturaliste, car l’objectif de ces théories est

de mettre l’accent sur la compréhension interne de l’individu à l’égard du

développement de carrière.

Le 21e siècle est une époque où l’utilisation des technologies et l’accès à

l’information font en sorte que les carrières tendent vers des chemins empreints de

changements et d’ajustements (Di Fabio et Bernaud, 2010). Du point de vue de la

théorie sociale cognitive des carrières (TSCC) élaborée par Lent et al. (2002), une

série de variables personnelles et environnementales sont prises en compte dans le

développement de carrière d’une personne qui est maintenant parsemé d’options

étant donné la constante évolution de l’environnement social et économique. Cette

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vision confirme qu’il est nécessaire de considérer les variables contextuelles et

personnelles comme la dysphasie.

Dans leur ouvrage, Bujold et Gingras (2000) ont mis en relief que cette théorie,

jugée récente, mérite que des travaux soient réalisés auprès d’une population variée

afin de comprendre comment les variables personnelles et contextuelles influent sur

le développement de carrière. Bien que le dysphasique soit en mesure d’occuper un

emploi (Törnqvist, Thulin, Segnestam et Horowitz, 2009 ; Withehouse et al., 2009),

ce trouble neurologique a des répercussions sur la carrière étant donné la nature

des difficultés soulevées tant sur les plans scolaire et professionnel (Herbaux-

Laborbe, 2013 ; Johnson et al., 2010 ; Withehouse et al., 2009) que sur les plans

psychologique et social (Conti-Ramsden et Botting; 2008 ; Durkin et Conti-Ramsden,

2010 ; Skhiri, 2011 ; St Clair et al., 2011 ; Taly et Emmanuelli, 2013 ; Törnqvist et al.,

2009 ; Zourou et al., 2009). Il est donc à propos de considérer une théorie qui inclut

le sentiment d’efficacité personnelle (SEP), car selon la TSCC (Lent et al. 2002) il

existe des liens entre ce concept et les variables personnelles et contextuelles. Cette

dernière s’avère donc pertinente et elle est retenue pour prendre en considération la

dysphasie.

Dans la TSCC (Lent et al. 2002), les individus choisissent une carrière en fonction

de leurs intérêts et des éléments contextuels. Pour guider le développement de

carrière, cette théorie met de l’avant trois concepts clés : le SEP, les conséquences

envisagées et les buts. Cette théorie tire ses assises dans celles de Bandura (2012)

(théorie de l’apprentissage social), de Krumboltz (2002) (théorie de l’apprentissage

social consacrée au processus de prise de décision) et de Betz et Hackett (1997)

(concept d’efficacité personnelle voué au développement de carrière des femmes).

Lent et al. (2002) ont développé trois modèles en lien avec leur théorie : le

développement des intérêts, le processus du choix professionnel et la performance.

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Le premier modèle décrit comment les intérêts se développent. Pour eux, les intérêts

sont formés à partir du SEP et des conséquences envisagées par l’individu. D’après

ces auteurs, les individus sont encouragés à pratiquer et à performer dans des

activités qui leur sont accessibles telles que le sport, les arts ou même une matière

scolaire. C’est en obtenant une rétroaction concernant la qualité de leurs

performances qu’ils développent ou non des intérêts. Une personne qui performe en

mathématique pourrait développer un penchant à travailler avec les chiffres. Les

intérêts sont stables lorsque les individus se sentent compétents face à une tâche. À

l’inverse, la probabilité est plus grande de développer un désintéressement pour des

activités pour lesquelles ceux-ci doutent de leur efficacité puisqu’ils prévoient obtenir

de mauvais résultats.

Le deuxième est celui du processus même du choix. Cette partie intègre les intérêts

de la personne et les influences contextuelles. Pour ces auteurs, trois types de

variables influencent le choix professionnel : celles qui sont personnelles (par

exemple le sexe, la culture, l’état de santé), les contextuelles (par exemple le soutien

financier, la date prévue d’une formation) et celles qui sont en lien avec les

expériences d’apprentissage (par exemple un succès ou un échec relatif à un cours

de niveau secondaire). Pour eux, les variables contextuelles comportent deux types

d’influence. Il y a les influences antécédentes (par exemple, le processus de

socialisation, les possibilités de développer des habiletés) et celles qui agissent au

moment du choix (par exemple le soutien familial, les possibilités d’emploi). Comme

Holland (1997), Lent et al. (2002) soutiennent que les individus choisissent une

carrière en fonction de leurs intérêts. Par exemple, une personne qui est attirée par

la création littéraire pourrait choisir une profession de scénariste. Toutefois, lorsque

le choix professionnel est fait, il est susceptible d’être modifié puisque les individus

et leurs environnements évoluent. Il doit donc être perçu comme un processus

continu qui est exposé à de multiples influences.

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Le troisième modèle correspond à la performance. Des expériences positives

permettent l’acquisition d’habiletés qui ensuite agissent sur le SEP et ainsi que sur

les buts. Un SEP élevé et des attentes de résultats positifs incitent la fixation de buts

ambitieux qui mobilise et aide à maintenir les efforts nécessaires pour atteindre le

niveau de performance fixé. Par exemple, un ingénieur qui reçoit des éloges à

propos de ses compétences pourrait espérer une promotion lui permettant de

devenir chargé de projet et ainsi décider de compléter une formation en gestion.

Bien que plusieurs théories tentent de définir scientifiquement le concept du

développement de carrière, celui-ci peut être retrouvé sous plusieurs appellations

synonymes : choix professionnel ou de carrière, développement professionnel, de

carrière ou vocationnel et orientation professionnelle (Bujold et Gingras, 2000). Dans

un article scientifique, Dupont et Pereira-Gonzalez (1996) expliquent que c’est dans

les années cinquante que ce concept a été popularisé. Le développement de

carrière est dorénavant perçu comme un processus qui s’étend tout au long de la

vie. Le choix de carrière n’est plus restreint à un moment précis. Le développement

vocationnel cède sa place à un terme plus actuel. Ces auteurs précisent que

l’orientation professionnelle fait davantage référence à la démarche éducative

globale réalisée avec l’aide d’un conseiller d’orientation. Quant au terme vocationnel,

il fait référence à un engagement profond et celui de profession à un ensemble

d’emplois similaires (Bujold et Gingras, 2000). Devant toutes ces dénominations, le

terme développement de carrière sera retenu pour faire allusion au processus par

lequel les gens développent des intérêts, réalisent des choix et accèdent à différents

niveaux de réussites scolaires et professionnelles (Lent et al., 2002). Cette définition

est privilégiée puisqu’elle relève de la théorie retenue pour ce projet de recherche.

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Définition de la dysphasie

C’est dans les années 1960 que le terme de dysphasie a été proposé par Julian de

Ajuriaguerra, pédopsychiatre (Taly et Emmanuelli, 2013). Ce dernier recommandait

que ce trouble soit examiné en tenant compte de la dimension de l’affectivité. Pour

lui, la dysphasie va au-delà d’une problématique d’ordre médicale, elle inclut un

caractère psychologique. Pour se rapprocher des années 2010, la dysphasie est

décrite comme un trouble grave et persistant du langage oral qui comporte des

atteintes variables (légère, modérée et sévère) d’une personne à l’autre en affectant

le développement de plus d'une composante du langage, c’est-à-dire la phonologie,

la morphologie, la syntaxe, la sémantique et la pragmatique (OOAQ, 2004). Ce

trouble, qui perdure dans le temps, s’accompagne souvent de symptômes

psychopathologiques dus au manque de communication et il affecte le langage

expressif ou expressif et réceptif (OOAQ, 2004 ; Soares-Boucaud, Labruyère, Jery

et Georgieff, 2009 ; Taly et Emmanuelli, 2013).

Du côté international et athéorique, le DSM-V (APA, 2013) regroupe sous l’étiquette

des troubles de la communication les troubles suivants : trouble du langage, trouble

de la parole, trouble de la maîtrise de la langue (bégaiement), trouble de la

communication sociale et trouble de la communication non spécifique. Dans cette

publication, il n’y a pas de définition comme telle de la dysphasie, mais plutôt une

description de ce qu’elle n’est pas. Ce projet ne cherche pas à poser des

diagnostics, mais plutôt à comprendre le rôle de la dysphasie dans le

développement de carrière de ceux qui en sont atteints. Or, il est plus efficace de

miser sur une définition qui met en relief ce qu'est la dysphasie. De plus, le DSM-V

(APA, 2013) ne soulève pas de difficulté vécue par les dysphasiques en regard au

développement de carrière, mais l’OOAQ (2004) précise que ce trouble a des

répercussions qui peuvent entraver le développement et le fonctionnement de

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l'individu sur les plans psychologique, social, scolaire et professionnel. La définition

de l’OOAQ (2004) regroupe donc tous les éléments qui peuvent être utiles à prendre

en considération lors du développement de carrière.

Effets de la dysphasie sur le fonctionnement psychologique et social

En débutant par la période de l’enfance, des études ont déjà permis de soulever des

effets de la dysphasie chez ceux qui en sont atteints. Les chercheurs Taly et

Emmanuelli (2013) ont démontré, à l’aide d’instruments psychométriques reconnus

en psychologie (Rorschach, CAT ou TAT selon l’âge et Scéno-test), que les enfants

dysphasiques de degré sévère ont une faiblesse dans leur processus d’introjection.

Cela signifie qu’il est difficile pour eux d’acquérir une identité qui leur est propre. Le

moi est alors un concept difficilement atteint, ce qui peut nuire à l’identification des

intérêts professionnels. Ils ont expliqué que cette faiblesse se traduisait par une

difficulté dans la symbolisation, c’est-à-dire la capacité à développer des

représentations à partir de ce qui est perçu. D’ailleurs, Skhiri (2011) a avancé que

les enfants qui ont une dysphasie mixte (atteinte aux sphères réceptive et

expressive du langage) ont une difficulté à décoder des émotions. Elle a précisé

qu’un faible quotient intellectuel non verbal serait une explication possible, sans

nécessairement y associer une relation de cause à effet. Tout comme les

chercheurs précédents, il pourrait s’agir d’une difficulté à symboliser qui empêcherait

le décodage des émotions. Pour Taly et Emmanuelli (2013), il est important de venir

en aide à ces enfants par des échanges centrés sur l’affectif. Toutefois, aucune

précision n’a été rapportée à propos des sphères d’atteinte du langage, seul le degré

de sévérité a été mentionné dans leur étude.

Quant à elle, la recherche de Zourou et al. (2009) a tenu compte de la sévérité des

symptômes et des sphères d’atteinte au langage des enfants. Ainsi, ces auteurs ont

mis en évidence que tous les enfants dysphasiques de leur échantillon ont des

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difficultés mnésiques, ce qui pourrait expliquer leur difficulté à retenir les sons et les

paroles. De façon générale, ils ont un écart significatif à la moyenne quant à leur

indice de mémoire de travail. Ils ont spécifié que l’évaluation psychométrique servant

à mesurer l’intelligence, telle que l’instrument de mesure WISC-IV, n’offre pas

d’apport satisfaisant sur leur potentiel d’apprentissage. De leur point de vue, ce

genre d’évaluation ne permet pas d’obtenir des résultats fiables pour le devenir de

l’enfant puisque son développement est en constante évolution jusqu’à l’âge adulte.

Par contre, ils confirment que les performances visuo-spatiales sont intactes.

Pour la période de l’adolescence et de l’âge adulte, des études ont démontré la

présence de troubles psychologiques et sociaux tels que le déficit de l’attention et

une prédisposition à avoir des symptômes d’anxiété et de dépression (Conti-

Ramsden et Botting, 2008 ; Durkin et Conti-Ramsden, 2010 ; St-Clair et al., 2011 ;

Törnqvist et al., 2009). Toutefois, l’échantillonnage des recherches de Conti-

Ramsden et Botting (2008) et de St-Clair et al. (2011) diffère des autres. Ils utilisent

plutôt le terme personnes ayant des antécédents de trouble spécifique du langage.

Cette appellation peut laisser croire que ce trouble n’est pas persistant dans le

temps alors que ce n’est pas le cas (OOAQ, 2004; Soares-Boucaud et al., 2009;

Taly et Emmanuelli, 2013).

Or, St Clair et al. (2011) ont démontré à travers leur étude longitudinale que de

l’enfance à l’adolescence, les troubles du comportement, l’hyperactivité et les

problèmes émotionnels diminuaient. Ils justifient cette observation par le fait que du

soutien, tel que la médication, est offert aux dysphasiques pour chacune de ces

problématiques. En revanche, les difficultés relationnelles s’amplifiaient, tout comme

l’illustre l’étude de Conti-Ramsden et Botting (2008). Les auteurs s’entendent pour

dire que les difficultés sur le plan de la communication les empêchent d’échanger

aisément avec les autres en raison du manque d’habileté à adapter le langage de

façon flexible. Le questionnaire utilisé par St Clair et al. (2011) pour évaluer le

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fonctionnement psychologique et social des dysphasiques, reste cependant sans

réponse en ce qui concerne sa validité et sa fidélité. Il n’est pas possible de vérifier

si celui-ci mesure ce qu’il devrait évaluer ni même dans quelle proportion les erreurs

de mesure sont présentes.

Pour expliquer les atteintes au fonctionnement social, Durkin et Conti-Ramsden

(2010) amènent l’idée que la théorie de l’esprit pourrait être défaillante chez les

dysphasiques, ce qui pourrait avoir un effet sur la qualité de leurs relations avec les

autres. Introduite en 1978 par Premack et Wooddruff, la capacité à comprendre les

intentions d'autrui est connue sous le nom de théorie de l’esprit ou theory of mind

(TOM). Ce concept n’est pas une théorie, mais plutôt une aptitude cognitive à

décoder les intentions de l’autre (Duval et al., 2011). Törnqvist et al. (2009) ont

ajouté que ce sont surtout avec de nouvelles personnes que ceux-ci ont une

difficulté à maintenir et à établir des relations satisfaisantes. Il apparaît aussi que les

adolescents dysphasiques sont davantage exposés à vivre de l’intimidation vu leur

handicap du langage (Durkin et Conti-Ramsden, 2010).

Bref, la dysphasie semble en lien avec des difficultés relationnelles. St Clair et al.

(2011) ont expliqué que les aspects pragmatiques du langage jouent un rôle

important dans les difficultés interpersonnelles. Il devient donc difficile pour une

personne ayant une dysphasie de faire des inférences dans une conversation, de

comprendre le point de vue des autres et d’apprécier l’humour. Ce sont tous des

éléments importants dans les échanges avec autrui, surtout lors d’une entrevue de

sélection, lors d’un échange entre collègues ou avec un employeur (Ju, Zhang, et

Pacha, 2012).

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Effets de la dysphasie sur le fonctionnement scolaire et professionnel

Whitehouse et al. (2009) ont lancé l’hypothèse que les adultes ayant des

antécédents de dysphasie diagnostiqués à l’enfance étaient plus susceptibles de se

diriger vers des métiers manuels et des professions ne nécessitant pas un haut

niveau de maîtrise du langage. Cette hypothèse a été confirmée au Royaume-Uni

par ces mêmes chercheurs ainsi que par Herbaux-Leborbe (2013). Plus exactement,

cette étude a établi que les hommes s’orientaient généralement vers des métiers

manuels et les femmes vers les services à la personne. De plus, les dysphasiques

avec des troubles du langage essentiellement pragmatiques avaient de meilleurs

rendements scolaires, puisqu’un déficit linguistique ne les caractérisait pas. Pour

cette population, c’est la contextualisation du langage qui est problématique. Pour

plusieurs raisons, dont les difficultés à comprendre les directives, Whitehouse et al.

(2009) ont relaté des difficultés vis-à-vis de la stabilité d’emploi. Sur les 18 adultes

ayant des antécédents de dysphasie diagnostiqués à l’enfance, 7 ont obtenu le

General Certificate of Secondary Education (GCSE), un diplôme équivalent au

diplôme d'études secondaires (DES) du Québec. Les degrés de sévérité n’étaient

pas divulgués.

En France, Herbaux-Leborbe (2013) a observé que les adolescents et les jeunes

adultes ayant une dysphasie ont poursuivi des études avec des mesures adaptatives

telles que le recours à des outils technologiques (par exemple WordQ et Lexibook)

et un accès à du temps supplémentaire lors des examens. Toutefois, le

redoublement a souvent été proposé pour faire face aux difficultés scolaires

rencontrées. Cette dernière chercheuse soulève qu’une méconnaissance de ce

trouble associée à une absence de mesures adaptatives pourraient nuire au

maintien de l’élève dysphasique dans le système scolaire régulier. Pour celle-ci, la

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16

prise en charge rapide incluant une rééducation orthophonique est garante d’une

meilleure réussite scolaire.

À Toronto, Johnson et al. (2010) ont reconnu que les études portant sur les choix de

vie des dysphasiques sont peu nombreuses. C’est pour répondre à ce besoin qu’ils

ont mené une recherche sur leur qualité de vie, incluant leur parcours scolaire et

professionnel. Étalée sur 20 ans, cette étude a révélé que les adultes ayant des

antécédents de troubles de la communication, qui avaient en moyenne 25 ans, ont

un niveau d’éducation scolaire moins élevé. Seule une faible proportion de leur

échantillon poursuivait des études universitaires pendant la recherche. Par contre,

leur population d’adultes n’avait pas de différence significative avec leurs pairs sans

dysphasie quant à leur taux d’emploi, leurs revenus et leur satisfaction

professionnelle. Ces chercheurs spécifient que les facteurs tels qu’une faiblesse en

lecture, une famille avec un faible statut socioéconomique, un faible quotient

intellectuel et des problèmes de comportement sont des obstacles à leur

épanouissement personnel, scolaire et professionnel. Plus spécifiquement, ils ont

constaté qu’à la fois un faible statut socioéconomique de leurs familles et un faible

quotient intellectuel non verbal étaient associés à une mauvaise réussite scolaire.

Cette étude incluait des adultes dysphasiques, mais aussi ceux ayant des troubles

de la parole. C’est la raison pour laquelle les auteurs ont été contraints à utiliser le

terme des adultes ayant des antécédents de troubles de la communication.

Développement de carrière chez les personnes ayant une dysphasie

Sous un angle interactionniste, Savickas et al. (2009) ont rapporté que les individus

construisent leur identité professionnelle par les interactions qu’ils ont avec leur

environnement, ce qui constitue leurs parcours de vie. Dans leur vision, les histoires

de vie sont nécessairement empreintes de plusieurs éléments tels que la

personnalité, les intérêts, les styles décisionnels et les valeurs. Le développement

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de carrière fait donc appel à une multitude de facteurs, tout comme la TSCC de Lent

et al. (2002) le conçoit.

Comme démontré précédemment, plusieurs caractéristiques des dysphasiques

peuvent interférer sur leur développement de carrière même si les écrits

scientifiques sont quasi inexistants à ce sujet. Certaines de celles-ci agissent sur

leur personnalité et d’autres sur les interactions qu’ils entretiennent avec leur

environnement. Des publications scientifiques portant sur le développement de

carrière de personnes ayant des troubles neurologiques, tout comme la dysphasie,

sont néanmoins disponibles. Un tour d’horizon des écrits portant sur le

développement de carrière des personnes ayant un déficit de l’attention ou des

troubles d’apprentissage permet de faire des parallèles avec celui des

dysphasiques.

La recherche d’Anctil et al. (2008) a exploré les manifestations cognitives et

comportementales des étudiants universitaires, de la région du nord-ouest des

États-Unis, vivant avec des troubles d’apprentissage (incluant le déficit de l’attention)

selon la théorie de l’autodétermination. Cette étude a permis de rendre compte que

le développement de carrière peut être influencé par plusieurs facteurs, dont un

niveau élevé de la connaissance de soi en ce qui concerne leur handicap, les

capacités, les objectifs et les intérêts. Comme pour la majorité des gens, la

connaissance de soi est développée à travers des expériences et la population de

cette étude avait la capacité à intégrer celles-ci dans leur concept de soi qui était

relié à leur réalité d’étudiants universitaires. Ceci a eu pour effet de bonifier leur

autodétermination. Toujours d’après ces auteurs, le récit des histoires personnelles

des participants a indiqué que l’accès à des mesures adaptatives était nécessaire

pour le développement de l’identité ainsi que pour l’acquisition de l’autonomie. Cela

a contribué à favoriser la capacité à résoudre des conflits de nature scolaire.

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Cette fois-ci, avec une population d’élèves de niveau secondaire du nord-est des

États-Unis, la recherche de Dipeolu et al. (2012) a examiné l'identité professionnelle,

les attitudes et les pensées dysfonctionnelles face à la carrière de ceux qui ont été

diagnostiqués avec le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Ils

ont émis l'hypothèse que les pensées et les attitudes dysfonctionnelles reliées à la

carrière sont des prédicteurs significatifs d’une faible identité professionnelle chez

les personnes atteintes du TDAH. Ces chercheurs ont pris soin de considérer que

les tests qu’ils ont sélectionnés ont des normes qui sont établies à partir d’un

échantillon de personnes qui ne sont pas atteintes de TDAH. Ils ont donc érigé de

nouvelles normes. Or, il a été démontré que cette population a une faible identité

professionnelle. D’ailleurs, Painter, Prevatt et Welles (2008) ont, eux aussi, confirmé

que les personnes présentant les symptômes de TDAH éprouvent des difficultés au

cours de leur développement de carrière. En effet, celles-ci ont des croyances

dysfonctionnelles face à la carrière, une prise de décision confuse, une anxiété face

à l’engagement et des conflits externes.

En résumé, à la lumière des informations obtenues, les adultes dysphasiques

pourraient, eux aussi, avoir une faible identité professionnelle puisqu’il semblerait,

selon Taly et Emmanuelli (2013), que ces derniers aient de la difficulté à développer

leur identité. À cause de leur prédisposition à avoir des troubles de santé

psychologiques (Conti-Ramsden et Botting; 2008 ; Durkin et Conti-Ramsden, 2010 ;

Skhiri, 2011 ; St Clair et al., 2011 ; Taly et Emmanuelli, 2013 ; Zourou et al., 2009),

cette population pourrait également avoir des croyances dysfonctionnelles face à la

carrière, une prise de décision confuse, une anxiété vis-à-vis de l’engagement et des

conflits avec leur environnement de travail. Pour obtenir un emploi, les dysphasiques

doivent consulter des offres, rédiger un curriculum vitae et une lettre de présentation,

passer des entrevues, ce qui représente de nombreux défis pour eux. À partir des

conclusions d’Anctil et al. (2008), un niveau élevé de la connaissance de soi en ce

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19

qui concerne leur handicap du langage, leurs capacités, leurs objectifs et leurs

intérêts pourraient faciliter leur développement de carrière.

Questions de recherche

En se référant à la TSCC de Lent et al. (2002) plusieurs questions se posent quant

aux facteurs pouvant influencer le développement de carrière des personnes ayant

une dysphasie. Tout d’abord, en ce qui a trait au premier modèle de la théorie

(développement des intérêts) : a) Quelles sont les principales activités (scolaires,

professionnelles ou personnelles) pour lesquelles les adultes dysphasiques se

sentent compétents ? Quant au deuxième modèle (processus du choix de carrière) :

b) Quel rôle occupe la dysphasie dans le choix de carrière des adultes qui en sont

atteints ? Finalement, en lien avec le troisième modèle (performance

professionnelle) : c) Quelles sont les principales formules éducatives et

professionnelles3 qui peuvent influencer positivement les expériences

d’apprentissage vécues par les adultes dysphasiques ? et d) Quelles sont les

principales habiletés développées par ces derniers ?

MÉTHODE

Devis de recherche

Le centre d’intérêt du chercheur est dirigé vers les perceptions et les interprétations

des adultes dysphasiques à propos des facteurs influençant leur développement de

carrière. Cet angle d’analyse est nécessairement qualitatif en raison de la

3 Les formules éducatives font références par exemple aux programmes d’alternance travail-études

(ATE) offerts dans les établissements scolaires. Les formules professionnelles font références par exemple aux programmes d’apprentissage en milieu de travail (PAMT) offerts par Emploi-Québec.

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subjectivité qui s’en dégage et il tente d’éclairer un phénomène jusque-là peu étudié.

Ce projet de recherche se veut novateur et exploratoire étant donné le peu

d’informations disponibles sur ce sujet. C’est un paradigme de recherche naturaliste

qui s’appuie sur une analyse inductive (Fortin, 2010 ; Thomas, 2006). Pour gagner

en profondeur et en compréhension, c’est un type de recherche à privilégier

(Anadón, 2013 ; Fortin, 2010 ; Gaudreau, 2011).

Méthode d’échantillonnage

Le choix de l’échantillon sera fait à partir de plusieurs caractéristiques fixées à

l’avance d’un groupe représenté dans la population des personnes ayant une

dysphasie. En raison des critères de sélection qui rassemblera les participants, cette

méthode correspond à un échantillonnage non aléatoire par choix raisonné

homogène (Fortin, 2010). Celle-ci est utile pour décrire un phénomène et elle permet

une participation volontaire, ce qui est conforme à l’éthique (Statistique Canada,

2001).

Lieu de recrutement

Pour rejoindre les adultes dysphasiques, l’Association québécoise de la dysphasie et

l’Association dysphasie + seront approchées afin d’obtenir leur collaboration. Le

siège social du premier organisme est situé à Montréal et celui du second est à

Laval. Ces associations offrent entre autres des activités destinées aux personnes

ayant une dysphasie, par exemple des ateliers pour échanger avec les autres.

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Nombre de participants

Pour obtenir un groupe homogène qui préservera le caractère représentatif de l’objet

à l’étude (Fortin, 2010 ; Gaudreau, 2011), la population sera sélectionnée également

entre les deux sexes. Il y aura donc deux groupes homogènes. Afin d’obtenir le seuil

de saturation en recherche qualitative, cinq à huit participants sont généralement

suffisants pour un échantillon homogène (Kuzel, 1999 cité dans Endacott et Botti,

2005). Pour se rapprocher le plus possible des perceptions de tous, deux

échantillons composés de six hommes et six femmes sont projetés.

Critères de sélection des participants

Pour répondre aux questions de recherche qui visent à identifier les facteurs pouvant

influencer le développement de carrière des adultes dysphasiques, les critères

suivants devront être satisfaits : 1. Avoir un diagnostic de dysphasie expressive ou

mixte avec un degré de sévérité sévère à au moins une sphère d’atteinte ; 2. Ne pas

présenter de diagnostic de déficience intellectuelle (DI), ni de trouble envahissant du

développement (TED) ; 3. Avoir déjà occupé un emploi pour une période d’au moins

3 mois et 4. Être en mesure de s’exprimer en français.

Le premier critère est établi de manière à s’assurer que la probabilité que la

dysphasie ait un impact probant sur le développement de carrière soit la plus élevée

possible. En deuxième lieu, les adultes qui possèdent un diagnostic de DI ou TED

sont exclus puisque ces troubles ne sont pas nécessairement associés à une

dysphasie (OOAQ, 2004 ; Skhiri, 2011 ; Whitehouse et al., 2010). De plus, comme il

est important de pouvoir rencontrer une population qui a vécu une expérience

significative quant à son développement de carrière, il est préférable de privilégier

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les adultes dysphasiques qui ont occupé un poste pour une période d’au moins 3

mois. Pour Corbière, Lesage, Villeneuve et Mercier (2006) ainsi que Bégin et

Corbière (2012), ce laps de temps est la durée moyenne d’un maintien en emploi

des personnes en situation de handicap. Ainsi, ils pourront transmettre les faits

marquants de leurs parcours en prenant pour appuis des exemples antérieurs de

leur vécu. Finalement, pour faciliter le bon déroulement de la recherche, il est

nécessaire de pouvoir s’exprimer dans la langue propre à ce projet d’étude. Par

ailleurs, la Charte de la langue française (2013) consacre officiellement le français

comme langue usuelle du travail au Québec.

Collecte de données

La méthode employée pour la collecte des données sera l’entrevue semi-dirigée.

Cette façon de procéder peut être rassurante pour un dysphasique qui peut parfois

être victime d’une confusion sémantique (OOAQ, 2004). De plus, l’entrevue semi-

dirigée introduit de la souplesse dans les réponses (Turner, 2010). L’interviewé a la

possibilité de parler ouvertement en utilisant ses propres mots (Quivy et Van

Campenhoudt, 2011) et il est guidé afin qu’il ne s’éloigne pas des thèmes prévus.

Avant d'effectuer la collecte de données, un prétest, qui ne sera pas compilé dans la

recherche, sera expérimenté auprès d’un participant de manière à vérifier et à

ajuster au besoin le contenu de la grille d’entrevue (Annexe A).

Lors des rencontres, le développement des intérêts professionnels, le processus

sous-jacent au choix de carrière et le parcours professionnel seront les grands

thèmes abordés. Une durée moyenne d'une heure trente à raison d'une seule

entrevue par participant est envisagée. Les entretiens se dérouleront sous la forme

de questions ouvertes, en face à face, afin qu’une compréhension de la réalité des

adultes dysphasiques quant à leur développement de carrière s’en dégage (Fortin,

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2010 ; Gaudreau, 2011). Ils seront précédés d’un formulaire de consentement de

participation à la recherche (Annexe B) et d'une fiche sociodémographique (Annexe

C) à remplir avec les participants. Cette dernière permettra de bonifier les

connaissances à propos des interviewés en plus de personnaliser les sous-

questions possibles lors des entrevues.

Description chronologique du déroulement

En premier lieu, un contact téléphonique sera fait à l’Association québécoise de la

dysphasie et l’Association dysphasie + pour les inciter à collaborer à l’étude et ainsi

connaître le nom de leurs représentants. Par la suite, une lettre de recrutement

(Annexe D) expliquant les modalités et objectifs de l'étude leur sera acheminée dans

le but qu’ils puissent, dans le mode de communication de leur choix, la faire parvenir

à leurs membres. Dans le cas où le membre répondra aux critères de sélection et

sera intéressé à participer, le chercheur poursuivra la démarche de sollicitation en

prenant contact personnellement avec chaque candidat. Par ailleurs, l’Association

québécoise de la dysphasie possède un forum de discussion accessible par

l’entremise de leur site Internet. Ce médium pourrait représenter une modalité de

recrutement très utile pour interpeler leurs membres et une suggestion leur sera

amenée à cet effet.

En s’assurant au préalable que la démarche est claire et sans contrainte, les

participants qui auront accepté l’invitation seront rencontrés sur rendez-vous. Un

local où des rencontres de nature confidentielle peuvent être tenues sera réservé au

siège social de Montréal de l’Association québécoise de la dysphasie ou à

l’Association dysphasie + située à Laval. Si nécessaire, il sera également possible

de tenir les rencontres dans un local du Service de l’audiovisuel de l’UQAM ou au

domicile du participant si la distance se situe dans un rayon raisonnable de

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l’organisme en question. Toutes les entrevues seront enregistrées à l’aide d’un

enregistreur vocal numérique.

Les rencontres seront uniformisées selon trois étapes : l’ouverture, l’entrevue et la

clôture. Lors de l’ouverture, les participants seront informés à nouveau de l’objectif

de la recherche ainsi que de la durée approximative de l’entretien. C’est à ce

moment que les participants signeront le formulaire de consentement en deux

copies, une pour eux et une pour l’équipe de recherche. Le chercheur remplira

également la fiche sociodémographique avec ces derniers. De plus, des

informations à propos du rôle de l’intervieweur seront transmises voulant que ce

dernier soit mandaté pour noter les réponses aux questions sans émettre de

jugement. Ensuite aura lieu l’entrevue qui sera guidée par la grille préparée à cet

effet. Une fiche d’entretien sera également jointe afin que des notes concernant les

circonstances particulières et les comportements non verbaux des participants

soient prises. Enfin, en guise de clôture, un résumé sera tenu par l’intervieweur dans

le but de s’assurer que le participant a partagé tout ce qu’il souhaitait. Il informera ce

dernier qu’une copie des résultats de l’ensemble des participants pourra lui être

remise dans le mode de communication de son choix.

Considérations éthiques

Tout d'abord, afin de respecter l'éthique des recherches portant sur des sujets

humains, une demande d'approbation pour ce projet sera déposée à l’UQAM auprès

du Comité institutionnel d'éthique de la recherche avec des êtres humains. Ensuite,

l'approbation des conseils d’administration des organismes concernés sera

nécessaire avant d’inviter leurs membres à participer.

Cette étude est une intervention dans la vie privée des adultes ayant une dysphasie,

c’est pourquoi la participation de ceux-ci se fera sur une base volontaire. Le

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formulaire de consentement expliquera clairement l'étude, il précisera les modalités

de confidentialité des informations recueillies et il sera question de la possibilité pour

le candidat de se retirer, sans préjudice, en tout temps. De plus, en vue de faire face

aux situations potentiellement difficiles sur le plan affectif lors des entrevues, un

protocole d’urgence sera mis sur pied pour ceux qui le requièrent et il sera

facilement accessible. D’autre part, les données recueillies seront codées de

manière à ce qu’aucune personne ne soit reconnue. Finalement, toutes les

informations seront détruites cinq années (American Psychological Association,

2010) après la fin de cette recherche y compris les enregistrements audio.

Plan d’analyse des données

L’analyse inductive générale telle que proposée par Thomas (2006) sera la

méthode retenue pour traiter les données. L’induction est ainsi décrite comme étant

un processus cognitif qui permet de passer du spécifique vers le général. Autrement

dit, à partir des propos rapportés et observés, le chercheur en arrive à une

généralisation, c’est-à-dire à découvrir le sens d’un message. La plus-value de

l’analyse de contenu est de représenter les propos de la population à l’étude et

d’être basée sur une procédure rigoureuse de codification et de traitement des

données (Benelli, 2011). Du point de vue de Thomas (2006), l’objectif d’une telle

analyse s’articule autour de trois points : condenser des données brutes pour en

faire un résumé, créer des liens entre le but de la recherche et les catégories

provenant des données amassées et établir un cadre de référence à partir des

nouvelles catégories émergentes.

Pour ce faire, les quatre étapes établies par Thomas (2006) seront appliquées. À la

suite de chaque entrevue, un verbatim sera produit afin d’avoir une vue d’ensemble

de toutes les réponses. Les propos des participants, de même que les signes de leur

comportement non verbal seront retranscrits, ce qui correspond à la première étape

Page 26: Gingras, C. (2014). Point de vue d'adultes dysphasiques sur les facteurs influençant leur développement de carrière

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(préparer les données brutes). Ensuite, les verbatim seront lus à plusieurs reprises

afin de pouvoir s’approprier le contenu et ainsi avoir une idée claire des sujets

couverts ce qui constitue la deuxième étape (procéder à une lecture attentive et

approfondie). Pour la troisième étape (procéder à l’identification et à la description

de la première série de catégories), le chercheur identifiera les segments des

verbatim qui signifient un sens pour l’interviewé et à partir de ceux-ci un mot ou une

courte phrase sera créé pour nommer une catégorie. Ce travail de catégorisation

sera amorcé à partir des thèmes du développement des intérêts professionnels, du

processus sous-jacent au choix de carrière, du parcours professionnel et des

expériences de travail. Au fur et à mesure que les propos des participants sont

épluchés, des parties de verbatim seront intégrées aux catégories et de nouvelles

feront leur apparition. Pour faciliter ce processus de codification, le logiciel NVivo

sera utilisé. Enfin, la quatrième étape (poursuivre la révision et le raffinement des

catégories) impliquera d’élargir le sens des catégories existantes ou bien de créer

des sous-catégories qui peuvent s’intégrer avec celles en place. Selon Thomas

(2006), de 30 à 40 catégories émergent lors de la troisième étape et une fois la

révision faite, il en reste de 15 à 20. Au final, le modèle qui intègre les catégories les

plus importantes en contient de 3 à 8.

Afin d'assurer le respect des critères de rigueur scientifique, à la fin de chaque

entrevue un résumé sera tenu par l’intervieweur et le participant sera invité à

commenter celui-ci en y apportant des corrections si nécessaire. D’autre part, lors de

la première analyse d’un verbatim, le chercheur transmettra au directeur du projet

les catégories créées en prenant soin de ne pas intégrer les parties de données

brutes associées à celles-ci. Par la suite, ces segments seront remis et il devra les

associer aux catégories déjà en place. Advenant que le codage soit différent, des

discussions seront nécessaires afin de clarifier les catégories. Ces façons de

procéder correspondent dans l’ordre à une vérification auprès des participants et à

une vérification de la clarté des données (Lincoln et Guba,1985 ; Thomas, 2006).

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CONCLUSION

Limites et retombées du projet

L’échantillonnage retenu ne peut être considéré comme représentatif de la

population des adultes dysphasiques. Bien que les atteintes aux sphères du langage

soient prévues dans les critères de sélection, les degrés de sévérité ainsi que les

atteintes aux composantes du langage telles que la phonologie, la morphologie, la

syntaxe, la sémantique et la pragmatique ne pourront pas tous être retenus. Les

diagnostics de dysphasie sont nombreux et ils dépassent largement le nombre de

participants pressenti. Mis à part le diagnostic, les réalités régionales (Pampalon et

al., 2012) et linguistiques (Vaillancourt, Tousignant, Chatel-DeRepentigny et Coutu-

Mantha, 2013) ne peuvent, elles aussi, s’appliquer à l’ensemble des adultes

dysphasiques. De plus, les comorbidités reliées à ce trouble, telles que le TDAH et

les troubles anxieux, ne peuvent pas être totalement écartées puisqu'elles sont

quasi inévitables. Donc, il pourrait y avoir des influences autres que la dysphasie,

c’est-à-dire un biais, dans le développement de carrière de cette population.

D’autre part, l’analyse inductive utilisée pour traiter les données peut paraître peu

créative due à son caractère logicopratique contrairement à la théorisation ancrée ou

l’analyse phénomélogique (Blais et Martineau, 2006). Néanmoins, pour pallier à ce

point, cette étude tiendra compte des recommandations des auteurs Blais et

Martineau (2006) qui expliquent qu’il faut procéder à la codification de façon cyclique

au lieu de linéaire pour éviter d’être trop coller à une opérationnalisation technique.

En somme, le caractère novateur de ce projet pourra certainement élargir les

connaissances à l’égard d’une population pratiquement jamais examinée en

développement de carrière.

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ANNEXE A

GRILLE D’ENTREVUE

Question préliminaire

1. À quel moment la dysphasie a-t-elle été diagnostiquée ?

Développement des intérêts professionnels

2. Quant à votre personnalité, le déroulement de vos études au primaire et vos passe-temps, décrivez-vous par rapport à votre enfance.

Personnalité reliée à la période de l’enfance

Déroulement des études primaires

Passe-temps reliée à la période de l’enfance

3. Quels ont été les moments marquant de cette période (enfance) ?

4. Quant à votre personnalité, le déroulement de vos études au secondaire et vos passe-temps, décrivez-vous par rapport à votre adolescence.

Personnalité reliée à la période de l’adolescence

Déroulement des études secondaires

Passe-temps reliée à la période de l’adolescence

5. Quels ont été les moments marquant de cette période (adolescence) ?

Processus sous-jacent au choix de carrière

6. Comment êtes-vous parvenu à faire votre choix de carrière ?

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7. Quels ont été les principaux points sur lesquels vous vous êtes appuyé pour prendre vos décisions ?

Parcours professionnel

8. Parlez-moi de vos expériences de travail.

9. Selon vous, quels sont les thèmes qui caractérisent vos expériences de travail ?

Question de clôture

10. Avant de terminer, y aurait-il un sujet que vous aimeriez aborder ?

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ANNEXE B

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

Point de vue sur les adultes dysphasique concernant les facteurs influençant leur

développement de carrière

BUT GÉNÉRAL DU PROJET Vous êtes invité(e) à prendre part à ce projet visant à obtenir le point de vue d’adultes dysphasiques concernant les facteurs pouvant influencer leur développement de carrière. Les résultats de cette recherche permettront de dresser un portrait détaillé et nuancé des besoins des personnes ayant une dysphasie. De cette manière, les divers intervenants des services d’aide à l’emploi ainsi qu’une plus grande majorité de conseillers d’orientation pourront leur offrir un accompagnement socioprofessionnel personnalisé. Ainsi, les personnes ayant une dysphasie seront encouragées à occuper un poste en lien avec leur potentiel et leurs intérêts, ce qui favorisera leur bien-être et leur participation active au sein de la société.

IMPLICATION DU PARTICIPANT Votre participation consiste à vous présenter à une entrevue individuelle au cours de laquelle il vous sera demandé de décrire, entre autres choses, le développement de vos intérêts professionnels, le processus sous-jacent à votre choix de carrière et votre parcours professionnel. Cette entrevue est enregistrée numériquement avec votre permission et prendra environ 1 heure 30 de votre temps. Le lieu et l’heure de l’entrevue sont à convenir avec l’intervieweur (Catherine Gingras). La transcription sur support informatique qui en suivra ne permettra pas de vous identifier.

AVANTAGES ET RISQUES Votre participation contribuera à l’avancement des connaissances par une meilleure compréhension des facteurs pouvant influencer le développement de carrière des adultes dysphasiques. Il n’y a pas de risque d’inconfort important associé à votre participation à cette rencontre. Vous devez cependant prendre conscience que certaines questions pourraient raviver des émotions désagréables liées à une expérience que vous avez peut-être mal vécue. Vous demeurez libre de ne pas

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répondre à une question que vous estimez embarrassante sans avoir à vous justifier. Une ressource d’aide appropriée pourra vous être proposée si vous souhaitez discuter de votre situation. Il est de la responsabilité de l’intervieweur de suspendre ou de mettre fin à l’entrevue s’il estime que votre bien-être est menacé.

ANONYMAT ET CONFIDENTIALITÉ Il est entendu que les renseignements recueillis lors de l’entrevue sont confidentiels et que seuls les membres de l’équipe de recherche auront accès à votre enregistrement et au contenu de sa transcription. Le matériel de recherche (enregistrements numériques et transcription codés) ainsi que votre formulaire de consentement seront conservés séparément sous clé au bureau de la professeure-coordonnatrice pour la durée totale du projet. Les enregistrements ainsi que les formulaires de consentement seront détruits 5 ans après les dernières publications.

PARTICIPATION VOLONTAIRE

Votre participation à ce projet est volontaire. Cela signifie que vous acceptez de participer au projet sans aucune contrainte ou pression extérieure, et que par ailleurs vous être libre de mettre fin à votre participation en tout temps au cours de cette recherche. Dans ce cas, les renseignements vous concernant seront détruits. Votre accord à participer implique également que vous acceptez que l’équipe de recherche puisse utiliser aux fins de la présente recherche (articles, mémoires, thèses, conférences et communications scientifiques) les renseignements recueillis à la condition qu’aucune information permettant de vous identifier ne soit divulguée publiquement à moins d’un consentement explicite de votre part.

DES QUESTIONS SUR LE PROJET OU SUR VOS DROITS? Pour des questions additionnelles sur le projet, sur votre participation et sur vos droits en tant que participant de recherche, ou pour vous retirer du projet, vous pouvez communiquer avec : Lise Lachance, Ph.D., directrice du projet de recherche Numéro de téléphone : (514) 987-3000, poste 8332 Adresse courriel : [email protected] Le Comité institutionnel d’éthique de la recherche avec des êtres humains de l’UQAM (CIÉR) a approuvé le projet de recherche auquel vous allez participer. Pour des informations concernant les responsabilités de l’équipe de recherche au plan de l’éthique de la recherche avec des êtres humains ou pour formuler une plainte, vous pouvez contacter la présidence du CIÉR, par l’intermédiaire de son secrétariat au numéro (514) 987-3000 # 7753 ou par courriel à [email protected]

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REMERCIEMENTS Votre collaboration est importante à la réalisation de ce projet et l’équipe de recherche tient à vous en remercier. Si vous souhaitez obtenir un résumé écrit des principaux résultats de cette recherche, veuillez ajouter vos coordonnées ci-dessous.

SIGNATURES : Je reconnais avoir lu le présent formulaire de consentement et consens volontairement à participer à ce projet de recherche. Je reconnais aussi que le chercheur a répondu à mes questions de manière satisfaisante et que j’ai disposé suffisamment de temps pour réfléchir à ma décision de participer. Je comprends que ma participation à cette recherche est totalement volontaire et que je peux y mettre fin en tout temps, sans pénalité d’aucune forme, ni justification à donner. Signature du participant : Date : Nom (lettres moulées) et coordonnées : Je déclare avoir expliqué le but, la nature, les avantages, les risques du projet et avoir répondu au meilleur de ma connaissance aux questions posées. Signature du chercheur: Date : Nom (lettres moulées) et coordonnées :

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ANNEXE C

FICHE SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE

Date :__________________

Renseignements personnels

Âge ____________________________

Sexe ____________________________

Lieu de résidence (ville) ____________________________

État civil ____________________________ État de santé

Le diagnostic concernant la dysphasie est le suivant :

__________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

D’autre(s) diagnostic(s) : __________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________

Une médication est-elle prescrite ?

Oui Non

Si oui, pour quelle(s) raison(s) __________________________________________________________ Mode de vie

Personne(s) cohabitant avec le (la) participant(e) :

Vit seul(e)

Vit avec d'autres personnes, préciser : ________________________________________________

No du candidat

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Cheminement scolaire

Possède un diplôme, un certificat ou une attestation d’études Si oui, lequel ______________________________________

Oui Non Année de l’obtention :______

Dernier niveau d’études réussi :

Primaire Secondaire Collégial Universitaire

Préciser :______________ Préciser :______________ Préciser :______________ Préciser :______________

Situation sur le marché du travail

Situation actuelle :

Assurance-emploi (chômage)

Assistance-emploi (sécurité du revenu):

Salarié Poste actuel :___________________________

Sans revenu

Aux études Niveau d’études :_________________________

Programme suivi :________________________

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ANNEXE D

LETTRE DE RECRUTEMENT DES PARTICIPANTS Par la présente, vous êtes invité à participer à une recherche portant sur le point de vue d’adultes dysphasiques concernant les facteurs pouvant influencer leur développement de carrière. Les résultats de cette recherche permettront de dresser un portrait détaillé et nuancé des besoins des personnes ayant une dysphasie. De cette manière, les divers intervenants des services d’aide à l’emploi ainsi qu’une plus grande majorité de conseillers d’orientation pourront leur offrir un accompagnement socioprofessionnel personnalisé. Ainsi, les personnes ayant une dysphasie seront encouragées à occuper un poste en lien avec leur potentiel et leurs intérêts, ce qui favorisera leur bien-être et leur participation active au sein de la société. Si vous acceptez de collaborer à ce projet, cela implique votre participation à une entrevue individuelle d'une durée approximative d’une heure trente minutes, dans laquelle un chercheur vous posera des questions qui concernent le développement de vos intérêts professionnels, le processus sous-jacent à votre choix de carrière et votre parcours professionnel. L'entrevue sera enregistrée sur bande audio et s'effectuera à l'endroit de votre choix, soit un des locaux de l’Association québécoise de la dysphasie ou à l’Association dysphasie +, dans un local du Service de l’audiovisuel de l’UQAM ou à votre lieu de résidence. Bien entendu, votre participation est tout à fait libre et volontaire. Vous pouvez également décider d'arrêter votre participation à tout moment. De plus, tous les renseignements personnels à votre sujet seront codés pour assurer la confidentialité et l'anonymat. Seuls les membres de l'équipe de recherche pourront y avoir accès. Si vous êtes intéressé à participer, vous pouvez communiquer avec : Catherine Gingras, étudiante à la maîtrise en carriérologie Numéro de téléphone : (514) 987-3000, poste 8332 Adresse courriel : [email protected]