gaz issus des combus- la ventilation double flux couplÉe …

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5 4 6 3 L’air neuf récupère la chaleur de l’air vicié sans contact direct L’air neuf réchauffé est réparti dans les différentes pièces L’air vicié rejoint l’échangeur de chaleur pour céder ses calories à l’air neuf Air vicié LA VENTILATION DOUBLE FLUX COUPLÉE À UN PUITS CANADIEN (EN HIVER) SALON L’air neuf et froid se réchauffe dans un puits canadien, enterré à 1 mètre de profondeur sur une distance de 30 mètres, grâce à la température constante du sol d’environ 10°C 1 Air neuf (froid) CHAMBRE CUISINE SALLE DE BAINS PUITS CANADIEN ÉCHANGEUR DE CHALEUR 2

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Page 1: gaz issus des combus- LA VENTILATION DOUBLE FLUX COUPLÉE …

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6

3 L’air neufrécupèrela chaleurde l’air viciésans contactdirect

L’air neuf réchauffé est réparti dans lesdifférentes pièces

L’air vicié rejoint l’échangeurde chaleur pour céderses calories à l’air neuf

Air vicié

LA VENTILATION DOUBLE FLUX COUPLÉEÀ UN PUITS CANADIEN (EN HIVER)

SALON

L’air neuf et froid se réchauffe dans un puits canadien, enterré à 1 mètre de profondeur sur une distance de 30 mètres, grâce à la température constante du sol d’environ 10°C

1 Air neuf(froid)

CHAMBRECUISINESALLE

DE BAINS

PUITS CANADIEN

ÉCHANGEURDE CHALEUR

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i l y a trente ans, le renouvelle-ment de l’air se faisait au ha-sard des conduits de cheminée

ou des interstices autour des por-tes et fenêtres. Depuis, les régle-mentations thermiques se sont succédé : l’isolation haut de gamme a transformé l’habitation en Tupperware hermétique, quitte à étouffer ses occupants. De l’air ! Ventiler est devenu aujourd’hui une nécessité abso-lue pour se protéger de l’asphyxie et de l’humidité. La solution vient des ventilations mécaniques contrôlées (VMC). Mais attention, toutes ne sont pas efficaces !

Perte de calories. Les VMC classiques, à simple flux autoré-glable (400 euros pose comprise dans le neuf, le double en réno-vation, selon l’Ademe), tournent à débit constant et ne tiennent compte ni de la température ex-térieure ni de l’humidité inté-rieure. En plein hiver, elles ava-lent de l’air propre froid et recrachent de l’air vicié chaud. Toute cette perte de calories doit alors être compensée par le chauffage. En outre, elles consom-ment beaucoup d’électricité. En

Ventiler c’est la santérevanche, les VMC dites à sim-ple flux hygroréglable (700 euros pose comprise dans le neuf, en-viron le double en rénovation) optimisent leur débit en fonction du taux d’humidité de la maison. Si l’on vient de prendre une dou-che et que la salle de bains est emplie de vapeur d’eau, celle-ci la détecte et augmente son débit pour l’évacuer. L’appareil utilise moins d’électricité et les déper-ditions de chaleur sont deux fois moindres qu’avec les VMC classiques.

Plus élaborée encore, la ven-tilation à double flux (2 000 euros pose comprise dans le neuf, le double en rénovation). En hiver, le flux d’air neuf frais entrant et le flux d’air chaud vicié sortant se croisent sans contact direct dans un échangeur de chaleur. L’air entrant y récupère la cha-leur de l’air sortant. Ainsi, un air extérieur à 7° C, par exemple, ar-rive à 14° C dans la maison…

Climatisation douce. A ce sys-tème de VMC peut être associé un puits dit canadien ou proven-çal, qui préchauffe l’air entrant. Ce dernier n’est pas puisé direc-

tement dans l’atmosphère, mais traverse un tuyau d’une trentaine de mètres, enterré dans le sol à 1 mètre de profondeur, où la tem-pérature est constante, à 10 °C environ. Ensuite, il passe dans l’échangeur de chaleur de la VMC double flux, où il gagne encore quelques degrés. L’été, le système est réversible et permet une cli-matisation douce. L’air entrant est, cette fois-ci, refroidi à 10 °C dans le conduit, puis distribué dans la maison en court-circui-tant l’échangeur de chaleur. Le puits canadien suppose néan-moins d’avoir un jardin, de faire de gros travaux pour les canali-sations et, souvent, de refaire la pelouse… Un chantier qui peut s’élever à 2 000 euros. Lors de la construction, en revanche, le coût ne dépasse pas quelques centai-nes d’euros. Il faut toujours faire appel à un professionnel pour bien concevoir le système, et sur-tout se rappeler qu’un puits ca-nadien n’est utile que si la maison est déjà de type basse consom-mation. De nombreuses amélio-rations passent avant celle-ci, ne succombez pas au phénomène de mode sans en avoir évalué le bénéfice réel § G. d. s.

Pour plus d’informations consultez www.aldes.fr, le spécialiste de l’amélioration de la qualité de l’air dans les bâtiments.

Le mauvais gesteLa maison sans airPour ceux qui doutent encore de la nécessité de ventiler, sachez que l’air intérieur des maisons est souvent deux fois plus pollué que l’air extérieur, ce qui peut provoquer asthme, irritations, maux de tête, voire pis. L’air vicié peut contenir du benzène et autres toxines présentes dans la fumée du tabac, des gaz issus des combus-tions, et surtout des composés organiques volatils émis par les meubles en composite, les vernis, les peintures et les moquettes… Après la pose, leurs émanations peuvent durer plusieurs années.

Le guide du consommateur intelligent

98 | 30 octobre 2008 | Le Point 1885