formation agricole et rurale : privilégier les approches de formation participative et...
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Formation Agricole et Rurale : Privilégier les approches de formation participative et
communautaire. Réflexion autour de l’approche GIPD et perspectives de financement.
Experts Meeting: « strenghtening the agri-sector through skills develpment »
Uganda 3-5 Octobre 2012
PLAN
• Introduction• Problématique du secteur agricole au Burkina Faso• Diagnostic du système ou appareil de la formation
agricole• Problématique du financement de l’Agriculture au
Burkina Faso• La GIPD: une approche de formation participative• Aspects économiques de la GIPD• La question de financement• Conclusion
Introduction.• 43.9% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté
estimé à 108 454 FCFA (165.33 €). • Plus de 80% de la population est agricole, un secteur qui
contribue à 40% du PIB.
Burkina Faso : Répartition des emplois et auto emplois
par secteur d'activités ( en % )
2% 2% 9%
87%
Formel public Formel privé Informel urbain Informel rural
la croissance a été principalement tirée par le secteur tertiaire et le secteur primaire en moyenne, respectivement de 3.1 et 1.3 points de pourcentage du PIB.
Introduction.• Paradoxalement, depuis plus de vingt ans, les soutiens au
système de formation agricole ont presque disparu des budgets des gouvernements et des organisations internationales. L’agriculture a été la grande oubliée des politiques africaines à cause du programme d’ajustement structurel imposé à nos pays.
• L’agriculture ne peut se développer sans un système efficace de renforcement des capacités des principaux acteurs que sont les producteurs. Les interventions en matières de formation des producteurs dans le monde rural sont diverses et ne sont pas la plupart du temps coordonnées et alignées aux politiques agricoles nationales
1. Problématique du secteur agricole au Burkina Faso.
• Poids de la démographie et de l’urbanisation
Burkina Faso : Evolution démographique
de la population totale ( en 000 )
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
Années
Po
pu
lati
on
(E
n 0
00 )
Pop Totale 2800 3300 3850 4460 5441 6840 8950 11346 14463 18430 24000
1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030
Forte croissance démograp
hique: 3.2% par
an
1. Problématique du secteur agricole au Burkina Faso.
• Poids de la démographie et de l’urbanisation
Forte urbanisation
: 2.5% en 1960 à 20%
en 20071930 1960 1990 2020
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
16000
Eff
ec
tif
(en
00
0)
Années
Burkina Faso:Perspectives d'évolution démographique
des populations urbaine et rurale
Pop Urb 56 100,7 1350,5 3201,2
Pop Rur 2744 4359,3 7599,3 15229,5
1930 1960 1990 2020
1. Problématique du secteur agricole au Burkina Faso.
• De nombreux enjeux pour le monde agricole
Enjeux du contrôle des exportations
0
50
100
150
200
250
Périodes
Burkina Faso:Evolution des importations céréalières (en 000 tonnes)SOURCE: INSD
Céréales 9,366 26,117 56,772 149,465 239,426
61/ 63 70/ 72 79/ 81 88/ 90 2000/ 02
1. Problématique du secteur agricole au Burkina Faso.
• De nombreux enjeux pour le monde agricole
Enjeux de l’accroissement durable
de la productivité
des sols
Enjeux de la gestion durable de l’environnement et de l’adaptation
aux C.C
Enjeux liés au foncier et à l’accès aux facteurs de production
2. Diagnostic du système de Formation Agricole au Burkina Faso.
L’offre de formation/Structures de formation. Les lycées techniques agricoles (Nanoro, Bingo, Tikaré…) les institutions de formation supérieures (2IE, IDR) les établissement de formation techniques et
professionnelles tels que:• Le Centre Agricole Polyvalent de Matourkou (CAP/M)• Les Centres de Formation des Formateurs
d’Agriculteurs de Kamboinsé et Farakoba (CFFA)• L’Ecole National des Eaux et Forêts à Bobo (ENEF)• L’Ecole Nationale d’Elevage
2. Diagnostic du système de Formation Agricole au Burkina Faso.
Formation professionnelle des producteurs.
Autres fois confiés à des sociétés (SATEC, BDPA, CFDT, CIDR, ORD), les systèmes déployés de nos jours sont:
le système de formation des jeunes agriculteurs (CPR) le système de vulgarisation agricole (SVA) toutes les initiatives en faveur des Jeunes
Autres formes de formations : ONG, OPA, Organismes Privés (CESAO, INADES FORMATION, GRAAP, IPD/AOS, Maison Familiale Rurale, Centre de Formation Agricole et Artisanale de Tangaye, etc. ), mettant en œuvre de nouveaux dispositifs de formation caractérisés par leur insertion dans le milieu local.
2. Diagnostic du système de Formation Agricole au Burkina Faso.
1961SER
Formation de Jeunes
Ruraux
Recherche de connaissance pour échapper à leur condition si possible, quitter le métier d’agriculteur et d’éleveur.
Former à la pratique
professionnelle des jeunes
agriculteurs de 14 à 18 ans
- Dysfonctionnement- Arrêt de financement
- Fermeture des 689 centres dont 400 en
dur.
Durée de la formation: 2 ansFaible capacité d’absorption (25
stagiaires par centre)8 centres au total
Renforcement des acquis,
spécialisation dans le domaine
agricole
1974FJA
1992 CPR
2012SNFAR
?
2. Diagnostic du système de Formation Agricole au Burkina Faso.
Le dispositif de formation agricole au Burkina est :• Divisé (5 ministères)• Cloisonné (pas de relation entre les établissements de niveaux
différents)• Incomplet (faiblesse des formations professionnelles des
producteurs)• Isolé par rapport à l’ensemble du dispositif éducatif• Sans relation institutionnalisé avec la demande
Qu’en est-il de la question du financement?
3. Problématique du financement de l’Agriculture au Burkina Faso.
Secteurs d’activitésSource: Commission Bancaire de l’UEMOA, Rapport annuel 2006
Part du crédit octroyé (%)
2003 2004 2005 2006
Agriculture, Elevage, pêche 2 4 3 1
Industries extractives
Industries manufacturières 17 14 15 14
Electricité, gaz et eau 2 1 1 1
Bâtiment, Travaux publics 8 7 8 8
Commerce, restaurant et Hôtellerie 52 45 51 53
Transport, Entrepôt 6 11 7 9
Assurances immobilières 1 2 1 1
Services divers 12 16 14 13
le secteur connaît toujours de nombreux problèmes surtout la couverture du secteur par des produits financiers contrairement aux autres secteurs
3. Problématique du financement de l’Agriculture au Burkina Faso.
L’offre des services financiers.
On a dénombré 8 banques commerciales dont seulement trois (BCB, BRS, BOA) s’investissent dans le financement de l’agriculture :• Le financement des groupes d’autopromotions (GT, Coop)• Le refinancement des Institutions de Micro Finance (IMF) : • Le volume de crédit accordé ne représente que 1/3 des avoirs du système bancaire.• Les conditions d’octroi ne favorisent pas les petits producteurs (ouverture de comptes, dépôt de garanties).
On dénombre 340 IMF agrées ou conventionnées qui offrent aux producteurs:• des services d’épargne et de crédits• Du financement de la commercialisation au lieu de financer la production (la production a plus de risque).
3. Problématique du financement de l’Agriculture au Burkina Faso.
Points communs des services financiers offerts aux producteurs.
Prédominance des crédits à court terme (CT)
Taux d’intérêt élevés mais inférieurs aux taux des usuriers
Non prise en compte des besoins sociaux
Services financiers à ceux qui ont des garanties.
3. Problématique du financement de l’Agriculture au Burkina Faso.
Principales Contraintes à l’offre des services financiers aux producteurs. dispersion géographique des clients qui accroît les coûts d’intermédiation Montants faibles des prêts sollicités Insécurité foncière Dégradation des ressources naturelles et de fertilitéFaible compétitivité des produits agricoles Faible niveau d’éducation des acteurs de la filière agricoleMarginalisation de certaines couches socio professionnelles (jeunes et femmes) L’offre inadaptée,Insuffisance dans les services non financiers
-Définir politiques et stratégies cohérentes- mettre en place des règles incitatives- Développer les infrastructures
- diversifier les services- Alléger les procédures- Adapter les produits et services- Améliorer les conditions d’accès
-Mettre en place des fonds de garanties- Appui institutionnel pour développer des produits financiers- Diffuser les bonnes pratiques
ETAT IMF PTF Clients
-Mesures incitatives insuffisantes- Insuffisance infrastructures de base- Ruraux peu formés
- Faible couverture des besoins- Insuffisance de services d’appui technique- Faible collaboration
- Insuffisance de concertation- Concentration des projets dans une zone- Insuffisance de soutien en services financiers aux IMF
- Culture du non remboursement- niveau bas- Exprime mal les besoins- Mauvaise compréhension du GS
-Discipline financière-Professionnalisation- se former
3. Problématique du financement de l’Agriculture au Burkina Faso.
?
4. Quelle approche de formation du monde rural.
Quelques constats pour commencer
Les projets de développement ont pour cible des adultes (agriculteurs) avec leur expérience, leur savoir faire, leur savoir être qu’il ne faut pas ignorer. Les projets/technologies sont accueillis si les agriculteurs sont impliqués dans le processus de prise de décision dans toutes les étapes. Si les Etats se sont efforcés à former des cadres nationaux du développement rural et des vulgarisateurs agricoles, en revanche, la formation professionnelle des producteurs a été très peu développée.L’approche formelle de haut vers la base (allant des décideurs aux chercheurs, vers les vulgarisateurs et ensuite vers les paysans) est inefficace et non durable et ne répond pas aux besoins des producteurs en temps opportun. C’est le cas des formations et toutes les approches antérieures.
6. STRATEGIES
par
ten
aria
t av
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es
com
mu
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de
bas
e
Sp
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lati
on
p
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Etc
.
Techniques E
NF
CA
PE
3. OBJECTIFS1. Identifier, Analyser et Interpréter (AAES)- 2. Prendre des décisions basées sur l’analyse
- 3. Evaluer pour orienter
1. METHODE + Outils:
CEP comme ressource andragogique
Conduire une Culture saine
Observer régulièrement (AAES)
Conserver ennemis naturels
Agriculteur = Expert
4. PRINCIPES
GIPD GIPD
EntoAGF
AgroPédo Eco Aut
re
4. Quelle approche de formation du monde rural.
Quelques considérations d’ordre économiques.
Banahorodougou Sandimisso Sourkoudougou0
50
100
150
200
250
300
Fig.2a: Rendement haricot vert
PP
GIPD
Banahorodougou Banakeledaga Desso Sourkoudougou0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
Fig.2b: Rendement chou
PP
GIPD
Augmentation des rendements de
57.36%
Augmentation des rendements de
53.86%
4. Quelle approche de formation du monde rural.
Quelques considérations d’ordre économiques.
Banahorodougou Sandimisso Sourkoudougou0
5000
10000
15000
20000
25000
30000Fig. 3a: Coût de production haricot vert
PP
GIPD
Banahorodougou Banakeledaga Desso Sourkoudougou0
5000
10000
15000
20000
25000
Fig. 3b: Coût de production chou
PP
GIPD
Réduction des coûts de 30.87%
Réduction des coûts de 21.53%
4. Quelle approche de formation du monde rural.
Quelques considérations d’ordre économiques.
Banahorodougou Sandimisso Sourkoudougou
-10000
-5000
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000Fig. 5a: Revenu net haricot vert
PP
GIPD
Banahorodougou Banakeledaga Desso Sourkoudougou
-10000
-5000
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
40000
Fig. 5b: Revenu net chou
PP
GIPD
Augmentation des revenus de 51.68%
Augmentation des revenus de 75%
4. Quelle approche de formation du monde rural.
Quelques considérations d’ordre économiques.
Postes Budgétaires Montant %Matériel et équipement 103 250 14,76
Fournitures 28 000 4,00
Intrants pour les démonstrations 118 500 16,93
Frais Facilitateur 450 000 64,31
Total 699 750
Coût par
product
eur
28 0
00 F
CFA
Analysons juste un exemple de collaboration tripartite.
5. Expérience de financement de l’agriculture par l’ACFIME: cas de noix
d’acajou Constats des difficultés sur le terrain: Expérience individuelle: EchecRelation tripartite : ACFIME-GENESE/ANATRANS-PRODUCTEURS Formulation de protocole d’accord Rôle de l’ACFIME: formation en technique de gestion du crédit/disponibilité des fonds de crédits adaptés et à tempsRôle de GENESE/ANATRANS: formation technique/encadrement des producteurs/achats des noix d’acajouRôle de producteurs: bien produire et revente les productions à Genese/Anatrans.
NB: ACFIME s’est appuyé sur le soutien de son partenaire Incluvest pour assurer les coûts opérationnels (formation, mise en place du crédit) et du fonds de crédit: PROJET PILOTE.
Conclusion.
Mettre en place des Formations Agricole et Rurale requiert un certain nombre d’étapes incontournables :
définir une vision d’avenir réaliste en matière de développement agricole et rural ; apprécier le dimensionnement du dispositif à mettre en place ; analyser les bonnes pratiques déjà éprouvées ; estimer les coûts réels, formuler les résultats et les effets recherchés de la formation ; activer et articuler les différentes voies et modalités de formation ; rechercher des financements suffisants et durables
GIPD &
MERCI
THANK
YOU