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sommaire

Rétrospectivesde novembre 2015 à février 2016

Stage au camp de Montlhéry - p. 4Stage chef de groupe à Châteaulin - p. 4Stage compagnie - p. 4Marche des alphas - p. 5Marche des calots - p. 5Bois-Rond, défi relevé pour la 122e - p. 6La 122e promotion a reçu sa Tetra et son Taconnet - p. 7Cérémonie des sabres - p. 8OGR 2015-2016 - p. 8Cérémonie d’intégration des OGR - p. 9Baptême AGIV / X-IETA - p. 9

Les formations initiale & continue

Département tactique - p. 10 Commander dans des situations dégradées

Bureau partenariats - p. 11 Une rentrée pas comme les autres pour les étudiants de l’université Paris II Panthéon Assas

Le Musée de la gendarmerie

Inauguration - p. 13

Le centre de recherche...de l’EOGN - p. 12

L’état-majorLes personnels civils de la gendarmerie - p. 14Égalité professionnelle - p. 15

Libre tribune72e promotion X-IETA - p. 16Saint-Astier - p. 17L’Afghanistan - p. 18Pélerinage militaire international - p. 19

Directeur de la publication  : Général Isabelle GUION de MÉRITENS - Comité de rédaction  : Colonel Patrice MARTINEZ - Colonel Laurent VIDAL - Colonel Thierry BONNEAU - Chef d’escadron Aurore RIGAIL - Maréchal des logis-chef Anne-Sophie COURTOT - Conception maquette : Adjudant Virginie GAZENGEL - Photos  : Centre audiovisuel EOGN  /  Droits réservés - Impression  : Atelier diffusion EOGN.

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EDITOdu commandant de l’École

La rétrospective de la fin de l’année 2015 montre le rythme soutenu des activités de formation, le nombre important des stages qui ponctue les cycles d’enseignement, et l’engagement dynamique des élèves et des cadres. Le début de l’année 2016 est à cette image. Qu’il s’agisse de la for-mation chef de section des élèves-officiers du 2e groupement à Coëtqui-dan, ou du stage de commandement en intervention professionnelle (SCIP) du 1er groupement à Saint-Astier, j’ai rencontré des élèves moti-vés, fiers de l’amélioration de leurs résultats (marche commando) et très intéressés par les cas concrets professionnels ou les mises en situation tactique. J’ai constaté avec un grand plaisir l’investissement des cadres des groupements et des départements spécialisés concernés et mesuré à sa juste valeur le gros travail de préparation et d’organisation réalisé. Un grand bravo à tous.

Nous devons en 2016 poursuivre cet engagement collectif pour être à la hauteur des ambitions de l’École et des enjeux que nous portons pour la gendarmerie toute entière. Le MBA spécialisé management de la sécurité correspond au plus important d’entre eux ; offre innovante et stratégique, il porte en lui le temps du changement et le changement de l’échelle des temps. Ouvert sur un monde multiple, complexe, centré sur la sécurité/sûreté et la gestion des risques, il pousse l’EOGN à s’ouvrir davantage au changement, à interroger ses « fondamentaux », à grandir dans la richesse d’un monde partenarial ; Il nous oblige à réagir plus vite, à accepter ces constructions « en marchant », à innover et pérenniser dans des délais toujours plus réduits. Il nous bouscule, et nous booste tout à la fois.

A nous de le fortifier, à nous surtout d’en faire le pilier de nos fondations.

Le deuxième enjeu majeur auquel 2016 nous appelle est celui du sens de notre action. Notre mission fondamentale est de former des jeunes gens, hommes et femmes, à l’exercice du métier qu’ils ont choisi. Il nous appartient donc de les former intellectuellement et techniquement, mais surtout de les transformer en professionnels aguerris, en officiers exemplaires, en femmes et hommes d’action et de réflexion.

Cette mission est particulièrement noble et fondamentale pour l’avenir car elle détermine la qualité de ce que sera demain la Gendarmerie. Elle exige de chacun d’entre nous, encadrement de contact et formateur, de se remettre en cause, de s’approprier la mission et de réfléchir à son propre investissement.

« Former les hommes, ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu » disait Aristophane. C’est donner envie, motiver ; c’est éclairer l’avenir, donner confiance, ouvrir l’imagination et le champ des possibles ; c’est transmettre l’expérience, les valeurs ; c’est illuminer les corps et les cœurs. Pour parvenir à ce résultat, il n’y a pas de secret. La mission de formation exige de notre part à tous de l’exemplarité, de l’engagement, de l’envie, du dépassement de soi. Servir en école, c’est croire que nous avons entre les mains l’avenir de notre Institution ; c’est sentir que le contact des élèves nous grandira ; c’est accepter de donner de notre temps, de notre disponibilité, de notre cœur pour que demain, nos élèves soient les chefs que nous espérons et que la gendarmerie attend.

Le généralIsabelle GUION de MÉRITENS,

commandant l’École des officiers de la gendarmerie nationale

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de novembre 2015à février 2016

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Stage au camp de Montlhéry

Les 21 et 22 septembre, la 122e promotion a poursuivi sa formation militaire à l’occa-sion d’un stage au camp de Montlhéry. Au programme, plusieurs exercices tactiques au cours desquels les élèves officiers ont dû faire preuve d’esprit d’équipe, d’initiative et d’aptitude au commandement. Une jour-née également marquée par l’initiation aux pistes d’audace, consistant à franchir des obstacles et à progresser sur des haubans métalliques  à plusieurs mètres du sol  ; un exercice nécessitant adresse, agilité, force et sang froid  ! Et comme dans tout séjour en camp digne de ce nom, la journée fut suivie par un bivouac et une évidente courte nuit sous la tente ! Un moment d’intense travail et de cohésion dans la bonne humeur !

Du 12 au 25 octobre 2015, les élèves-officiers de la 122e promo-tion se sont rendus sur l’ensemble du territoire pour effectuer leur stage de découverte des unités territoriales et d’appui opération-nel. Celui-ci leur a permis de dé-couvrir leur futur environnement professionnel en participant aux nombreuses missions dévolues à la gendarmerie départementale. Ils ont également pu profiter des conseils prodigués par leurs aînés qui les ont encadrés durant cette période de découverte.

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Stage compagnie

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Stage chef de groupe à Châteaulin

Durant près de 3 semaines, du 23 novembre au 11 décembre 2015, les élèves- officiers du 2e groupement ont poursuivi leur formation au combat lors du stage chef de groupe. Celui-ci s’est déroulé à l’école de gendarmerie de Châteaulin (29), où la 122e promotion a dû faire preuve de cohésion pour affronter les conditions climatiques bretonnes. Forts de cette expérience, les élèves-officiers se sont tournés à présent vers le stage de chef de section qui a eu lieu au sein des Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan.

Le parcours de la 122e promotion ...

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Marche des alphas

Le 7 septembre dernier, les élèves-officiers de la 122e promotion se sont vus remettre leur premier galon d’of-ficier par leurs aînés de la 121e promotion « Lieutenant JAMET », à l’occasion de la marche des alphas. Une soirée riche en émotions, marquée tout d’abord par une prise d’otage fraternelle et humoristique au cours de laquelle les élèves de la 121e promotion ont pu faire montrent de leurs talents de comédiens. Ce fut ensuite le temps d’une marche en forêt de Fontainebleau, ponctuée par un re-pas pique-nique entre parrain et filleul. Le point d’orgue de la soirée fut la remise du premier galon d’officier par les parrains respectifs, devant le château de Graville, dont la façade était pavoisée pour l’occasion des couleurs na-tionales. Un événement symbolique pour ces 111 élèves devenus à cet instant élèves-officiers. Prochaine étape : la remise du taconnet !

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Marche des calots

Le parcours de tradition de la 122e promotion a débuté en septembre par la remise des Alphas (leur premier galon) par leur aînés de 2e année, puis s’est poursuivi par la remise des calots par leurs cadres et le défi Bois-Rond.

Le 30 septembre, les élèves-officiers ont troqué leur camole, casquette de couleur kaki portée depuis le début de leur formation en août, contre le calot bleu. Avant de recevoir solennellement des mains de leurs cadres le couvre-chef qui les accompagnera désormais tout au long de leur carrière de gendarme, il a fallu aux élèves faire preuve d’abnégation et de résistance, avec une marche de près de 23 km dans la forêt, puis la participation au milieu de la nuit à une cérémonie au CSEM (Centre sportif d’équitation militaire) à deux pas du château de Fontainebleau. Quant aux camoles, les élèves de la 122e promotion les ont symboliquement déposées dans un «  cercueil », puis enter-rées dans l’enceinte de l’École. Une façon pour eux de tourner définitivement cette première page de leur scolarité !

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de novembre 2015à février 2016

L’organisation de ce spectacle, sa qualité et son humour furent salués par l’encadrement de l’EOGN, en particulier par son commandant, le général GUION de MÉRITENS, ainsi que par le commandant du 2e groupement, le lieutenant-colonel PASCAL.

Cette année, c’est le capitaine DEBACQ, commandant en second du 2e groupement, qui a rejoint la confrérie très fermée des lauréats du trophée Bois-Rond.

Par la remise de cette distinction, les élèves-officiers ont ainsi voulu rendre hommage à la personnalité et à l’humour du capitaine, mais aussi aux désormais célèbres cours de topographie qu’il dispense avec enthousiasme !

Le défi lancé le 7 septembre par les élèves de la promotion « Lieutenant JAMET » à leurs successeurs a donc été parfaite-

ment relevé  ! Il appartiendra désormais à la future 123e pro-motion de perpétrer cette tradition bien ancrée dans la vie de l’École.

Mais avant d’obtenir le statut d’aînés, le 2e groupement devra être au rendez-vous de bien des échéances  : à l’horizon de cette fin d’année, se profilent déjà le stage chef de groupe à Châteaulin et le grand moment solennel de la cérémonie de remise des sabres.

A charge pour la 122e promotion de maintenir le cap et d’entretenir son bel esprit cohésion acquis au fil du temps  !! Être et durer dans l’esprit et dans le travail, c’est aussi un défi !!!

Sous-lieutenant Marianne MALO.

5 novembre 2015.Grand rendez-voushumoristique pour ledeuxième groupementavec la remise du fameux trophée Bois-Rond. Devant leurs cadres, mais aussi devant les plus hautes autorités de l’école, les élèves-officiers ont montré leur humour dans un spectacle de plus de 2h30 rythmé par des vidéos et sketchs joués sur scène. Au cours de cettereprésentation, ils se sont adonnés avec joie et entrainà la parodie des petites manies de leurs cadres et dessingularités de leur scolarité.

Les cadres et leurs doublures

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Défi Bois-Rond

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La 122e promotion a reçu sa Tetra et son Taconnet.

Le mercredi 18 novembre 2015, en soirée, la promotion « Lieutenant JAMET » a organisé la cérémonie de remise des Taconnets pour la 122e promotion incorporée en août 2015.

Échéance traditionnelle de la vie des promotions, la re-mise des Tetra et taconnets par la promotion « Lieutenant JAMET » à la promotion cadette a eu lieu dans l’enceinte de l’EOGN, le mercredi 18 novembre dernier, en soirée.

La fin des cours ayant sonné vers 18 heures, les parrains ont attendu leurs filleuls dans le bâtiment 002 du quartier Augereau pour leur remettre leur Tetra, étape préliminaire à la remise de la coiffe tant attendue.

A l’issue d’un repas pris en commun au mess de l’École et d’une présentation de la symbolique de la Tetra en amphi-théâtre MONCEY, les parrains se sont rendus sur la place d’armes de l’École pour attendre leurs filleuls guidés par un capitaine, officier-élève, de la promotion «  Lieutenant JAMET ».

Après que les officiers-élèves ont entonné leur chant pro-motion, le Grand Prévost s’est adressé aux deux groupe-ments réunis. Au cours de son allocution, ce dernier a no-tamment évoqué le haut degré d’exigence qu’implique le port de la Tenue de tradition de l’École et de son taconnet.

En conclusion, il a évoqué quelques mots de Victor HUGO à l’attention de la promotion filleule : «  Par l’union, vous vaincrez. Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles ».

A l’issue de la remise des taconnets par les parrains à leurs filleuls sur une place d’armes baignée des couleurs nationales, les élèves-officiers de la 122e promotion ont défilé devant leurs aînés ayant formé une haie d’honneur pour les saluer.

Cette cérémonie s’est conclue par un moment de convivialité à l’Hostel de la Maréchaussée.

Sous-lieutenant Marianne MALO.

Taconnet : nom couramment employé pour désigner la coiffure de la tenue de tradition, celui du commandant des troupes est orné d’une aigrette de plume de héron blanc ; celui des officiers en formation est orné d’un plumet bleu, celui des cadres de contact d’un plumet bleu et blanc.

Notes

Quelques jours avant la cérémonie des sabres, les élèves-officiers ont reçu la tenue de tradition et le taconnet (coiffe) des mains de leur parrain.

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de novembre 2015à février 2016

OGR 2015-2016Du 30 novembre 2015 au 28 février 2016, l’EOGN reçoit dans ses murs 189 futurs officiers de gendarmerie issus du rang (OGR), rejoints par 21 camarades d’outre-mer et 7 du corps technique et administratif au cours du mois de janvier 2016.Après une semaine de rappel des fondamentaux tactiques à l’EOGN puis deux semaines de mise en application pendant le stage de formation au commandement opérationnel orga-nisé sur le camp de BEYNES (78), leur formation « tronc com-mun » réparties en deux sessions se déroule sur 4 semaines en janvier et février 2016.En fonction de la dominante choisie le 29 octobre 2015, ils reviendront à l’EOGN pour suivre une formation spécialisée entre mai et juin 2016.Ces sous-officiers de la gendarmerie recrutés par voie de concours seront nommés lieutenant en août 2016.

Le 3e groupement.

Jeudi 17 décembre 2015, monsieur Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, a présidé la cérémonie de remise des sabres aux élèves-officiers de la 122e promotion de l’EOGN à Melun (77 – Seine-et-Marne).

Accueilli par le général d’armée Denis FAVIER, directeur général de la gendarmerie nationale, le ministre a assisté, sur la place d’armes de l’École des officiers de la gendarmerie nationale, à la remise solennelle des sabres aux 111 élèves- officiers de la 122e promotion.

Le sabre symbolise la droiture et l’exercice du commande-ment. Le cérémonial qui entoure sa remise est riche de sens. Cet adoubement marque l’entrée des aspirants dans le corps des officiers et incarne aussi la transmission des valeurs, la vocation de service et l’humilité, trois piliers de l’état d’officier.

A l’issue, il a signé le «  livre des promotions » soulignant la grandeur et le dévouement de la gendarmerie.

Le cabinet communication.

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Cérémonie des sabres

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Cérémonie d’intégrationdes OGR

Le jeudi 3 décembre 2015, le général de corps d’armée Philippe MAZY, directeur des personnels militaires de la gendarmerie nationale, a présidé la cérémonie d’intégra-tion des futurs officiers de gendarmerie issus du rang de la promotion « Lieutenant JAMET » (121e promotion).Accueilli par le commandant d’École, le général de corps d’armée Philippe MAZY a présidé l’intégration officielle à la promotion «  Lieutenant JAMET  » des 189 sous-officiers de gendarmerie recrutés par voie de concours qui seront nommés lieutenant le 1er août 2016.Tout d’abord présentés au Drapeau de l’École, ces futurs officiers ont ensuite reçu des mains des officiers-élèves de la promotion «  Lieutenant JAMET  », l’insigne de cette promotion, concrétisant ainsi leur amalgame au corps unique des officiers de la gendarmerie.

Le 3e groupement.

Baptême AGIV/X-IETALe 26 novembre 2015, les élèves aspirants de gendarmerie issus du volontariat, les élèves-officiers polytechniciens et les élèves-officiers ingénieurs des études et techniques d’armement de la 72e promotion ont reçu leurs galons d’aspirants et ont été baptisés promotion « Sous-lieutenant Victor Auguste JEANNERET » lors d’une cérémonie présidée par le colonel Patrice MARTINEZ, chef d’état-major de l’EOGN.Cette cérémonie s’est déroulée en présence du directeur de cabinet du préfet de Seine-et-Marne, d’un député de Seine-et-Marne, de la vice-présidente du conseil dé-partemental, de la présidente du tribunal administratif de Melun et du commandant de groupement de Seine-et-Marne. A cette occasion, des décorations ont été remises à deux officiers de gendarmerie. Ce moment solennel et chargé d’émotions, marque la clôture de leur cycle d’instruction et leur accès au premier grade du corps des officiers de la gendarmerie.Dès le 3 décembre 2015, les 106 aspirants ont rejoint leurs unités d’affectation en métropole et outre-mer.

Le 3e groupement.

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Les formationsinitiale & continue

Être en mesurede commander dansdes situations dégradées.

Département tactique

Le département tactique de l’EOGN est en charge de la formation au combat et de la topographie. Cette formation s’organise en trois phases, allant du niveau combattant élé-mentaire au sein du trinôme jusqu’au niveau chef de section PROTERRE1. Essentiellement dédiée au 2e groupement, cette formation se concrétise par une mise en application pratique lors de différents camps d’une durée de 2 semaines pour la formation initiale, 3 se-maines pour la formation chef de groupe et 5 semaines pour la formation chef de section PROTERRE. Le département défense dispense également une formation théo-rique et pratique plus succincte au profit du 3e groupement ainsi qu’une instruction pratique sur le peloton porté sur véhicule gen-darmerie au profit du 1er groupement. L’objectif pour les deux officiers professeurs de ce département est d’amener l’élève-officier à être capable de décider dans le cadre normal de son activité mais également face à un événement imprévu et surtout d’être en capacité de commander l’action de ses subordonnés dans un engagement opérationnel complexe ou face à une situation de crise. Témoignages d’élèves.

« Pour les universitaires, le TAC (formation tactique) représente une réelle nouveauté tant par sa technicité que par sa rusticité. Les premiers exercices de combat que nous avons pu faire nous ont permis d’appréhender ce qu’est le métier de militaire. Le début de la formation avec les actes élémentaires a apporté les outils indispensables pour être dans un premier temps en mesure de maîtriser le socle du combat. Par ailleurs ces outils nous sont d’ores et déjà nécessaires pour les stages chef de groupe et chef de sec-tion, premiers véritables tests au commandement. Pour les futurs chefs que nous sommes, la maîtrise de cette matière nous permettra d’adopter des réflexes dans le commandement et la manœuvre opérationnelle. Par ailleurs, le combat nous permet d’avoir un langage commun et donc in fine de renforcer notre effi-cacité sur le terrain. Enfin, au-delà de l’aspect technique, le combat œuvre à la cohé-sion et à l’esprit de corps au sein de la promotion et est à ce titre une matière clé dans notre formation. » - Élève-officier Jérôme FAVIER.

«  Contrairement aux universitaires, les semi-directs ont déjà pu appré-hender le TAC dans leur formation initiale de sous-officier de gendarme-rie, notamment les actes élémentaires du combattant ainsi que les missions de chef de « trinôme ». Les premières semaines de formation à Beynes nous ont permis d’évoluer en matière d’ap-proche opérationnelle et nous posi-tionnent immédiatement en tant que titulaire du commandement. Les dif-férentes instructions et mises en situa-tion nous confrontent aux difficultés du terrain dans le cadre du combat PROTERRE, nous permettant ainsi de développer certains réflexes indispen-sables à l’exercice du métier d’officier. Outre l’aspect purement militaire qui caractérise notre institution, la for-mation TAC est un élément pivot de l’exécution du service et du comman-dement en gendarmerie qui s’intègre dans les missions quotidiennes de notre métier, quelle que soit la subdi-vision d’arme et l’unité d’emploi.Enfin, la rusticité, l’effort physique et la réactivité intellectuelle renforcent l’esprit de groupe et la cohésion.  » - Élève-officier Céline VALADE.

1 - Projection pour accomplir des missions principalement de protection, de professionnels de l’armée de terre.

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En ce début d’année, le bureau partenariat de l’EOGN organise-deux séminaires d’intégration au profit d’étudiants issus de l’Uni-versité Paris II Panthéon Assas.Les jeudi 24 et vendredi 25 septembre 2015, 59 brillants étu-diants, tous titulaires d’un baccalauréat avec mention « très bien », intégrant le prestigieux Collège de droit, ont ainsi rejoint l’EOGN, accompagnés de leur responsable scolarité, Mme Vanessa TANG, pour un séjour de 48 heures en immersion.Quinze jours plus tard, les lundi 12 et mardi 13 octobre 2015, ce fut le tour de leurs 29 camarades de l’Institut d’Études judiciaires et de 6 cadres, dont Mme Pascale MARTIN-BIDOU, directrice des études. Tous titulaires d’un Master II et préparant les concours d’entrée à l’EOGN, l’École nationale supérieure de la police et l’École nationale de la magistrature, ils étaient donc particulièrement motivés pour suivre ce stage.Ces deux séminaires ayant pour but de développer le goût de l’effort et l’esprit de cohésion, plusieurs activités ludiques et pédagogiques étaient proposées aux étudiants. La participation d’élèves-officiers, chargés de l’encadrement, a permis à chacun de mieux faire connaissance et d’échanger sur des expériences très variées.Ainsi après un petit déjeuner d’accueil et l’installation dans les chambres collectives, les étudiants, revêtus d’un treillis mis à leur disposition pour la durée du stage, ont participé à un défi sportif par équipe, organisé par le département des sports. Les étudiants de la classe préparatoire intégrée se sont joints à eux.L’engagement de tous, favorisant une saine émulation, a permis de créer d’emblée un esprit d’équipe entre des jeunes.Dans la continuité de cette activité, les participants ont pu pro-fiter d’une démonstration faite par deux équipes cynophiles du groupement de gendarmerie départementale de Seine-et-Marne et échanger avec les élèves-officiers lors d’une présentation de la gendarmerie et de l’École.Le lendemain, la part belle a été donnée à la réflexion, lors d’une table ronde sur l’éthique des responsabilités, menée par le dépar-tement management éthique et déontologie (MED). Cet exercice a ainsi permis aux jeunes de se confronter aux difficultés liées au rôle de décideur, difficultés qu’ils seront, pour la plupart, amenés à rencontrer dans leurs fonctions futures.Avant leur départ, les participants ont fait part de leur ressenti lors d’un bilan. Très satisfaits dans l’ensemble de leur passage à l’EOGN, les étudiants auraient même souhaité poursuivre un peu plus l’expérience enrichissante de cette rentrée pas comme les autres !Capitaine Joséphine GUIGLIANO.

Une rentrée pas comme les autres :séminaires d’intégration des étudiants de l’Université Paris II Panthéon Assas.

Bureau partenariats

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CREOGN

Le centre de recherche de l’EOGN organise huit à dix ateliers de recherche de la gendarmerie (ARG) chaque année. Ces ateliers visent d’une part à entretenir la notoriété du Centre et de l’EOGN, d’autre part à offrir des espaces de réflexion sur des thématiques très diverses.

Typiquement, un atelier se déroule à Paris (souvent à l’École Militaire ou dans l’amphithéâtre Lumière dans le quartier de Bercy), le matin entre 8 h 30 et midi. L’accueil comprend un café et des viennoiseries puis l’atelier proprement dit se dé-roule avec une succession d’orateurs dont les interventions courtes (20 à 30 minutes en général) sont suivies d’un temps de questions pour la salle. Les auditeurs proviennent du ministère de l’Intérieur, des administrations et armées mais aussi du monde civil, associatif ou de l’entreprise. Les invitations sont envoyées par courriel et le programme est mis en ligne environ trois semaines avant l’événement. Le CREOGN dispose d’une liste d’invités qui s’enrichit au fur et à mesure que les demandes de participation parviennent au centre.

Les thématiques sont choisies en accord avec le comman-dant de l’école. Elle sont proposées selon différents critères. La pertinence, l’opportunité, l’intérêt pour la gendarmerie, la variété des sujets entrent en ligne de compte. La program-mation s’effectue généralement avec deux ARG d’avance mais peut être changée si nécessaire, aucun programme an-nuel n’étant publié.

Les quatre derniers ARG ont porté sur la voiture connec-tée, l’identification des corps de victime de catastrophe, la présence des femmes dans les rangs de la gendarmerie et l’éthique du cyberespace. Les prochains porteront sur une approche multimodale des axes de communication, « l’esca-lier social » au sein de la gendarmerie ou encore les collecti-vités territoriales face au risque cyber.

Colonel Laurent VIDAL.

Les ateliers de recherchede la gendarmerie.

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Musée

Déjà plus de 15 260 personnes, de tous horizons, ont poussé les portes du musée depuis son ouverture le 10 octobre 2015.

L’inauguration par Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur, le 17 décembre 2015, marque officiellement son entrée au rang des musées nationaux.

L’inauguration du Musée par le ministre de l’Intérieur.

Un vrai succès pour l’inaugurationDeux mois après son ouverture le musée a été officiellement inauguré par Bernard CAZENEUVE, ministre de l’Intérieur. Après avoir été accueilli sur le parvis public par le général d’armée Denis FAVIER et les représentants des collectivités locales, le ministre est passé devant un piquet d’honneur composé de gardes républicains pour ensuite franchir une haie d’honneur constituée de gendarmes représentant les différentes spécialités de la gendarmerie nationale. Cet accueil a ainsi montré la diversité de l’Arme mais aussi le caractère général du musée. Guidé dans le musée par la directrice, le capitaine Elinor BOULARAND, Bernard CAZENEUVE a pu découvrir l’ensemble du parcours permanent tout en profitant de focus sur des points d’intérêt de la collection : le plus ancien document de la collection datant de 1474, la loi du 16 février 1791 sur la création de la « gendarmerie nationale », le revolver du garde Cesses et la Seconde guerre mondiale. Lors de cette visite privilégiée le ministre a particulièrement apprécié la qualité du travail muséographique et la mise en valeur de la collection par l’éclairage. A l’issue, il a symboliquement inauguré le musée par la traditionnelle coupure du ruban et le dévoilement de la plaque inaugurale dans le hall d’entrée. Lors de son discours, Bernard CAZENEUVE a tenu à souligner que « ce musée sera tout à la fois un lieu d’histoire, de mémoire, de transmission, de pédagogie, de culture et d’ouverture aux autres. ».

Telle est la ligne de conduite tenue par le musée depuis son ouverture.

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L’État-major

Les personnels fonctionnairesOn distingue ainsi 3 principales filières l la filière administrativel la filière techniquel la filière des systèmes d’information

et de communicationLa filière administrative comprend 3 corps :- le corps des attachés (N1A) en catégorie A chargés des

fonctions de conception, d’expertise, de gestion et de pilotage.

- le corps des secrétaires administratifs en catégorie B (N2A) assurent des taches administratives d’application. Ils peuvent également exercer des tâches de rédaction, de comptabilité et de contrôle.

- le corps des adjoints administratifs en catégorie C (N3A) chargés des fonctions d’exécution. Ils peuvent égale-ment assurer des missions d’accueil et de secrétariat.

La filière technique bâtie sur la même structure regroupe :- les ingénieurs des services techniques en catégorie A

(N1T) assurent des missions de conception et d’études et peuvent être chargés de missions d’encadrement

- les contrôleurs des services techniques en catégorie B (N2T) sont chargés de fonctions techniques d’applica-tion et de surveillance des installations et de l’entretien des équipements et des immeubles.

- les adjoints techniques en catégorie C (N3T) sont char-gés de l’exécution des travaux ouvriers et techniques et peuvent également assurer la conduite de véhicules dès lors qu’ils sont détenteurs des permis appropriés.

Ressources humaines :Les personnels civils de la gendarmerie nationale.

La filière SIC comprend : - les ingénieurs des systèmes d’information et de commu-

nication classés en catégorie A- les techniciens des systèmes d’information et de com-

munication qui appartiennent à la catégorie B

Les personnels sous statuts particuliersLes ouvriers d’État sont recrutés pour occuper des fonc-tions spécifiques dans un domaine nécessitant des compétences techniques spécialisées, ils exercent leurs missions aux seins de branches professionnelles (bâti-ment-génie civil, mécanique et construction mécanique, aéronautique, services marine...).

Les personnels non fonctionnaires Agents Berkani : à l’origine ces personnels qui assumaient des fonctions techniques étaient considérés comme ne participant pas directement à l’exécution du service pu-blic. Ils relevaient de ce fait du droit privé. On trouvait par-mi eux des agents de nettoyage, de restauration.

Consécutivement à l’arrêt Berkani rendu en 1996 par le tribunal de conflits, ces personnels sont désormais béné-ficiaires d’un contrat à durée indéterminée et relèvent du droit public dès lors qu’ils occupent des fonctions d’en-tretien, de gardiennage ou participent au fonctionnement des restaurants.

Au 1er janvier 2016, 107 personnels civils tous statuts confondus exercent leurs missions au sein des services de l’EOGN.

Monsieur Bruno POULET.

Les personnels civils de la gendarmerie nationale concourent à l’exercice des missions de soutien au sein des formations.L’apparente homogénéité de cette catégorie de personnels recouvre en réalité une multitude de statuts. Une grande majorité d’entre eux bénéficie du statut de fonctionnaire de l’État. Les fonctions qu’ils exercent sont déterminées par leur appartenance à une filière, à un corps et à un grade.

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La mise en place d’un dispositif égalité profession-nelle au sein du ministère de l’Intérieur et plus par-ticulièrement en gendarmerie résulte d’une volonté politique forte rappelée dans la feuille de route 2015 du ministère sur la Politique d’égalité entre hommes et femmes et concrétisée par la loi du 4 août 2014 sur l’égalité réelle.

Cette démarche s’inscrit également dans une dy-namique de développement de la concertation et du dialogue au sein de notre Institution où la re-cherche de l’égalité professionnelle s’étend à tous les types de personnels.

Une des premières mesures concrètes de ce dis-positif tendant à lutter contre toutes formes de har-cèlement, de discriminations et d’autres violences repose sur le dispositif STOP DISCRI. Par ce biais, la direction générale a fait le choix de mettre à la dis-position des victimes et des témoins un outil per-mettant de solliciter un entretien avec la hiérarchie de proximité ou de lui faire parvenir un compte-ren-du. Ceci en vue d’intervenir le plus rapidement pour mettre fin à une situation inconfortable pour le(s) personnel(s) concerné(s) mais souvent aussi pour le reste de l’unité.

La nomination de deux référents égalité profes-sionnelle auprès du DPMGN, la lieutenant-colonel Valérie FLORENT et la capitaine Sylvie CLÉMENT, consolide davantage le dispositif de lutte contre les inégalités en gendarmerie. Garantes de l’efficacité de celui-ci, elles agissent en tant que conseillères du commandement mais peuvent également être consultées directement pour un avis sur une situa-tion jugée critique.

Ce dispositif se décline également aux différents échelons de commandement pour assurer un certain maillage. À l’EOGN, les référents sont le lieutenant-colonel Jean-Pierre RABASTÉ (titulaire), les capitaines Lucie ALAMARGOT et Joséphine GUIGLIANO (suppléantes).

Le mois dernier, à l’occasion d’une conférence à l’attention des cadres de l’École des officiers de la gendarmerie nationale et des officiers-élèves en formation, le général de corps d’armée Philippe MAZY, accompagné des deux référentes, a rappelé avec force sa détermination à lutter contre toutes formes de discrimination et a, particulièrement, sensibilisé les élèves et les cadres sur leur respon-sabilité et leur rôle de futur chef dans ce dispositif.

Le dispositif « égalité professionnelle »à l’EOGN

Capitaine Joséphine GUIGLIANO.

Lieutenant-colonelJean-Pierre RABASTÉ

CapitaineLucie ALAMARGOT

CapitaineJoséphine GUIGLIANO

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Libre tribune

La 72e promotion d’élèves-officiers X-IETA :Une population atypique au sein de l’EOGNFraîchement sortis d’un mois de formation au camp de la Courtine, les élèves X-IETA arrivaient le 28 septembre dans les murs de l’EOGN. Curieux environnement pour nous que la commune de Melun, et bien curieux nous paraissions à notre arrivée en treillis vert.

Nous avons maintenant troqué notre vert pour le bleu du Gendarme, même si nous gar-dons notre béret noir faute d’avoir perçu le calot, seul élément manquant à notre tenue. Nous ressemblons presque à de vrais gendarmes donc. Cependant, notre manque de mili-tarité nous trahit parfois. En effet, nous sommes tous, à l’instar de certains camarades AGIV, des néophytes dans le milieu militaire. Mais alors, qui sommes nous ?Issus pour la plupart de classes préparatoires scientifiques, pour d’autres de la filière univer-sitaire, nous avons passé 2 ans, parfois 3 à nous préparer aux concours d’écoles d’ingénieur. Notre promotion se compose de 69 élèves de l’École Polytechnique, autrement appelée X, ainsi que de 4 élèves de l’ENSTA Bretagne. Nous avons passé 3 semaines de formation dans la Creuse, pour découvrir la vie militaire, ou en tout cas un échantillon de cette vie. Puis, nous avons émis une liste de vœux : certains ont fait le choix de stages civils, la majorité des élèves se tournant vers des stages militaires au sein de l’armée de Terre, dans la Marine ou dans l’armée de l’Air. Pour nous, heureux élus, ce seront 6 mois que nous passerons en Gendarmerie dans le cadre de notre formation humaine et militaire avant de retourner dans les salles de cours de nos écoles respectives.C’est ainsi que nous sommes amenés à passer 2 mois à l’École des officiers de la gendar-merie nationale, pour nous préparer à notre affectation dans des unités de gendarmerie pendant 4 mois. Le panel de postes disponibles est très large et varié, et c’est sans doute une force du stage en gendarmerie par rapport aux autres armées que nous puissions ain-si choisir  : nous aurons le choix d’être affectés en compagnie, ou en groupement, voire en gendarmerie maritime ou bien au GIGN. Et si la plupart des postes sont situés en mé-tropole, couvrant l’ensemble de nos territoires, quelques uns sont également disponibles Outre-Mer.C’est donc motivés que nous abordons les cours dispensés par les cadres de l’EOGN. Un esprit de cohésion né à la Courtine nous anime déjà et se poursuit maintenant au sein de notre promotion. Nous n’oublions bien sûr pas nos camarades AGIV qui constituent avec nous le 3e groupement, et avec qui nous entretenons une entente cordiale dans le cadre des activités à l’EOGN mais aussi à l’extérieur. Et nous aurons besoin de cette cohésion pour l’acmé de notre stage de formation en terme d’action - et peut être aussi de pleurs : la semaine à Saint-Astier sera l’occasion de mettre en pratique l’ensemble de la formation gen-darmerie mobile. L’intérêt, pour nous, est de pouvoir découvrir un environnement inconnu et que nous n’aurons pas l’occasion de vivre de l’intérieur puisque nous irons presque tous en gendarmerie départementale.

Élève-officier polytechnicien Jean-Baptiste MEMBRADO.

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Saint-Astier est le cœur de la gendarmerie mobile, la Mecque du maintien de l’ordre (MO), la capitale nationale de l’inter-vention professionnelle. Et accessoirement lieu de villégia-ture des X-IETA de l’EOGN pendant une semaine.Vous, lecteur assidu et fidèle, savez déjà qui sont ces énergumènes en bé-ret du 3e groupement. Vous serez heureux d’apprendre que nous n’avons pas passé nos deux mois de formation à dormir en amphi. Car si la majorité de notre temps ici est consacré à un enseignement théorique des bases du métier de gendarme, cette semaine en Dordogne fut plus réelle, plus intense et surtout plus fatigante.

Une semaine de folieBut annoncé : nous faire découvrir le métier de mobile que nous ne verrons

pas lors de notre stage en unité.But officieux : nous éclater. Dans tous les sens du terme.Un programme chargé nous attendait à notre arrivée dimanche soir. Un savant mélange de maintien de l’ordre et de parcours d’audace et autres joyeusetés. Dans l’ordre :- apprendre les bases du MO avec en invité le gaz lacrymogène,- surpasser son vertige sur des câbles à six mètres,- escalader une cheminée lisse à la force des bras et des jambes,- collaborer pour passer des obstacles impressionnants ou sortir de tunnels

sans un rayon de lumière,- galérer dans la boue et l’effort à l’occasion d’un parcours spécialement

conçu par les gentils organisateurs pour nous pousser dans nos derniers retranchements,

- évacuer des bâtiments dans la lacry,- déplacer des barricades dans le gaz lacrymogène,- repousser les manifestants dans la lacry,- exagérer un peu en tant que plastrons dans la lacry,- exploser des cocktails Molotov toujours dans la lacry.Et sans s’en rendre compte la semaine était finie. Nous aussi.Le retour en bus fut calme, étonnamment.En somme, une expérience unique et énormément de fun.

Une compagnie particulièreCertains d’entre vous auront peut-être reconnu le programme. Car ce stage à Saint-Astier est aussi suivi par les élèves gendarmes. Ainsi, nous étions associés à la 1re compagnie d’élèves gendarmes de l’EG de Châteaulin en Bretagne. Une collaboration qui fut parfois difficile, parfois excellente, tou-jours enrichissante. Nous avons pu rencontrer des gens (de presque notre âge) qui avaient, eux, un parcours totalement différent et qui avaient fait le choix d’aller en Gendarmerie, que ce soit la départementale, la mobile ou la garde.

Que retenir ? Difficile pour nous de choisir tant la semaine fut intense et in-téressante. Avec moins de trois semaines restant à l’EOGN, cette excursion dans le Sud fut comme l’apothéose de notre court passage. En tout cas, une expérience hors du commun à renouveler pour les promos suivantes !

Élève-officier X Antoine OLIVÉ.

Saint-Astierou la consécration

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Libre tribune

Qui sont les Afghans ?Où se trouve l’Afghanistan ?Si l’on se réfère à l’histoire, nous pouvons comprendre :

Les Afghans sont le symbole de la résistance contre l’injustice. Ils sont aussi le symbole du courage pour le maintien de l’indépendance et de la liberté. Nous sommes connus pour des qualités d’hospitalité et d’amitié, citons une expression afghane : « des amis peuvent nous demander même notre vie ». Et l’Afghanistan est un pays montagneux, au cœur de l’Asie, qui joue un rôle clé pour associer les pays comme : la Chine, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, l’Iran et le Pakistan. On compte une population de plus de trente millions d’habitants, moitié femmes et hommes . Plus de 60 % de notre population est formée par de jeunes gens entre vingt et trente-cinq ans : une richesse fondamentale pour construire un territoire de 652 864 km2.

Les Afghans sont connus comme une nation pacifique et impartiale pendant la première et seconde guerre mondiale. Cela démontre que la paix est une valeur qui existe toujours dans la mentalité des Afghans. C’est aussi une nation forte contre la colonisation des Anglais et des frappes soviétiques (1979-1989) . Ce n’est pas une histoire ancienne. Aujourd’hui en 2015, les militaires Afghans sont prêts à défendre et sacrifier leur vie pour établir la paix dans la patrie, malgré tous les dangers, le manque de moyens notamment des forces aériennes et des véhicules blindés.

Nous acceptons tous les risques, parce que nous avons la foi et nous croyons en la justice et en un nouvel Afghanistan au sein duquel nos enfants pourront vivre en paix.

Aujourd’hui, je suis fier d’être parmi les militaires qui luttent contre le terrorisme, et les ex-trémistes. C’est un devoir national, en même temps international. Nous sommes conscients que ces phénomènes sont devenus des problématiques internationales, surtout après l’évé-nement du 11 septembre 2001, parce que le monde entier sait qu’un pays seul n’est pas capable de détruire tous les nids de terroristes aux quatre coins du monde où ils commettent des actes barbares contre l’humanité. Ces derniers peuvent utiliser des pays en voie de dé-veloppement, comme l’Afghanistan (carrefour de l’Asie). Mais la force Afghane est toujours présente pour empêcher et neutraliser les voies de faits, les attaques sur le pays et le monde.

C’est pourquoi, nous sommes ensemble avec la force internationale pour mettre fin à ce phénomène destructeur et tueur d’humanité. Nous espérons bientôt faire des missions avec l’ONU comme casques bleus pour assurer la paix mondiale aux cotés de nos amis internatio-naux qui sont avec nous depuis des années.

Le chemin vers la paix est long. Il faut y croire et persévérer, afin d’avoir un avenir lumineux où les Afghans seront ainsi les auteurs de leur destin.Lieutenant Saber AMINI, officier-élève Afghanistan.

L’Afghanistan

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Pèlerinage militaire internationalA l’occasion du 57e pélerinage militaire international du 15 au 17 mai 2015, un bus d’une forte délégation de l’EOGN/Gpt GD 77 s’est rendu à Lourdes sous la conduite de l’aumônier Christian TROËL avec pour bénéfice de renfor-cer, comme chaque année, la visibilité de l’Arme à cette activité traditionnelle.

Les nombreux élèves-officiers de la délégation et leur commandant de grou-pement ont accompagné la démarche de deux des leurs qui finalisaient leur démarche catéchuménale vers les sacrements de l’initiation chrétienne : Bap-tême, Communion et Confirmation leur ont été conférés par l’Evêque aux Armées lors de la cérémonie du samedi matin. Nous laissons ici la parole au lieutenant Adrien BUSTREAU qui nous livre ses impressions d’ensemble :

«  Evènement d’ampleur, le PMI a rassemblé cette année 12  000 militaires représentant plus de 53 nationalités. Les trois jours de rencontres et de prières étaient organisées autour du thème « Qu’as-tu fait de ton frère ? ». Une ques-tion douloureuse car elle reprend celle posée par Dieu dans le livre de la Genèse à Caïn, face au fratricide d’Abel et qui nous rappelle combien la frater-nité est une exigence au cœur même de l’identité chrétienne. Cette fraternité, les pèlerins de toutes les délégations participantes ont pu la ressentir aux mo-ments phares de ce 57e PMI ; comme lors du Baptême et de la Confirmation de plusieurs centaines de catéchumènes, ainsi intégrés à la grande communauté chrétienne, aux côtés de plusieurs milliers de camarades qui accompagnaient leur démarche, ou comme lors de l’impressionnante procession mariale du jeudi soir, qui a rassemblé la quasi-totalité des participants sur le parvis de la basilique Notre-Dame du Rosaire. »

Mais c’est surtout dans les moments de convivialité, dans ces intenses mo-ments de partage et de cohésion entre militaires du monde entier que le PMI trouve son sens le plus profond. Car les raisons de devenir chrétien et celles de devenir militaire se rejoignent sans se confondre : les deux communautés ne partagent-elles pas la même exigence du sens de l’engagement, du dé-vouement pour autrui, de l’humilité face à l’idéal, de la volonté de servir et de communauté de destin face au devoir à accomplir ? C’est bien dans ce bel esprit de partage et de solidarité que prend sens une société plus fraternelle et plus juste que les chrétiens ont à cœur de bâtir, tel un ferment dans la pâte.

« L’enfer, madame, c’est de ne plus aimer » faisait dire l’écrivain Georges BER-NANOS à son héros de son « Journal d’un curé de campagne ». Et, certes, c’est bien l’amour fraternel qui a accompagné ces journées vécues intensément à Lourdes, dont l’idéal ne saurait être mieux défini que par ces mots de notre Evêque, Mgr Luc Ravel : « Ni la haine, ni l’indifférence. Mais alors laissons la fraternité envahir notre cœur. Elle n’est pas si coûteuse qu’on veut le croire. Elle porte le jus de la Joie. »

Christian TROËL, aumô nier catholique de l’EOGN.

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©Laurent VIDAL.

MINISTÉRE DE L’INTÉRIEUR

École des officiers de la gendarmerie nationaleAvenue du 13e-Dragons - 77010 MELUN CEDEX

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