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"GRAND DEFI" N° 3 :UNE MOBILITE PLUS LIBRE

ET PLUS DURABLE

Première exploration du défi

Une mobilité plus libreet plus durable

TIC, mobilité individuelle et environnement

Qu'est-ce qu'une mobilité durable ?

Une mobilité libre et durable : la piste de l'innovation

Pour aller plus loin ensemble…

La mobilité des personnes :une cause majeure d'émissions

Les transports sont la seconde source d'émissions de CO2 Europe : 12% en 1970, 26% en 2002, 35% en 2030

Les transports de voyageurs représentent les 2/3 du total

La mobilité urbaine génère 40% des émissions dues au transport routier

La tendance générale est à une hausse rapide Les déplacements individuels augmentent plus vite que le PNB Les pays émergents vont tirer la croissance. Un record : 67 millions

d'automobiles vendues dans le monde en 2006 Le tourisme croît de 4% par an (4,2% du PNB mondial) La réduction de consommation des moteurs (200g de CO2/km en 1990,

vers 120 en 2012) ne suffit pas à empêcher la croissance des émissions due aux déplacements individuels

Part modale(en passagers-km)

Europe USA

Automobile 76% 87%

Avion 3% 10%

Source : Arnulf Grübler, The Rise and Fall of Infrastructures, 1990

La croissance destélécommunications

accompagne celle destransports,

aucune substitution spontanée

L'impact des TIC sur la mobilité des personnes n'a rien d'évident

La croissance des TIC et des télécoms est parallèle à celle des transports

Historiquement (Odlyzko, Mokhtarian, Grübler, etc.) :2 tendances liées au développement économique, à la mondialisation, à l'individualisation des modes de vieet à l'étalement urbain

Socialement : ceux qui télécommuniquent le plus sont ceux qui se déplacent le plus et ont le plus de relations

Effets croisés Substitution télécoms-déplacements : "télé-XYZ" Génération ou facilitation de nouveaux déplacements rendus

possibles par les communications mobiles (ex. travail "flexible"), le temps libéré par les TIC, la plus grande facilité à s'installer hors des centres-villes, etc.

Les TIC participent du mouvement général d'accélération

Indicateurs

"Intensité en transports" Classique : Passagers-km / PIB Mesures d'efficience :

Consommation de carburants fossiles / passager-km Emissions de CO2 / passager-km

Autres indicateurs Consommation d'espace (voies, stationnement…) Consommation de temps (distances, durées moyennes,

congestion…) Bruit, accidents Egalité d'accès à la mobilité / aux ressources de la ville / à

l'emploi

"Découplage", et au-delà

L'objectif OCDE / UE : "découpler les impacts environnementaux des transports de la croissance économique"

Mesures (Livre Blanc européen de 2001) Transports publics et intermodalité Tarification des modes de transport (incluant externalités) Efficience des moteurs Radionavigation (Galileo), information trafic…

Un échec à ce stade Un objectif relatif auquel doit s'ajouter un objectif absolu

Réduction de X% des émissions liées aux transports (X ≈ 50% en 2030, 90% en 2100)

Nécessite également des approches "hors transports" Dématérialisation, virtualisation Organisation des espaces et des circuits de production :

"glocalisation" etc.

"Libre" et "Durable" :objectifs et contraintes

Explorer des voies nouvelles pour concilier les 2 exigences

d'une ville et d'une mobilité durables d'une réponse aux nouvelles pratiques et aux nouvelles attentes

urbaines

Chercher des effets environnementaux réellement significatifs et mesurables

Sous contrainte d'innovation Prendre l'espace urbain tel qu'il est (pas de grands projets de

réaménagement urbain, du moins comme préalables) Ne pas reposer sur la contrainte (réglementation, obligation,

normes, taxation, tarification urbaine…) S'appuyer sur les dynamiques de la demande, des pratiques, des

flux et des acteurs (publics et privés) :des solutions désirables et profitables

Exploiter le potentiel des TIC, sans en faire (ni attendre) une "technologie miracle"

"Libre" et "Durable" :une première cartographie

Réduire le volume de déplacements

(voyageurs, trajets, véhicules)

Réduire les kilomètres parcourus

Rendre la mobilité plus efficiente et

moins polluante

Urbanisme

Transports

Information, formation

Organisation collective

Dématérialisation

Substitution/

Partage

Substitution

Optimi-sation

Articulation

Substitutionmodale

Piste 1- Substitution / Partage :Eviter des déplacements

Dématérialisation Substituer des interactions distantes à des interactions

physiques Visioconférence "riche", facile d'accès, économique… E-travail flexible, telecommuting… Télédélivrance de services publics et privés Solutions mixtes intégrant toutes formes de communication

Substituer des services à des produits (ou des nx produits) Richesse fonctionnelle, programmabilité, durabilité Remplacement de la possession par la fonction

Partage de véhicules Transports collectifs (voir plus loin "Substitution modale") Covoiturage, car pools, van pools…

Exemples de projets Budget mobilité budget

collaboration WWWH/HP : intégrer

l'investissement visioconf dans les marchés carbone

Questions, enjeux Dépasser un historique d'échecs Quels degrés de substitution attendre ? Eviter les

effets pervers Des idées, des approches neuves

Piste 2- Articulation : des modes de transports, et des espaces

Décentralisation / Re-localisation Une organisation de l'espace favorable aux actions et déplacements

de proximité, articulée sur les réseaux distants Télécentres, EPN, etc. : lieux de travail intermédiaires Relocalisation de la production et de la distribution : énergie, produits

("fablabs"), services (guichets partagés, temporaires, mobiles…), logistique (stocks, plates-formes…)

Espaces malléables, du domicile aux bâtiments publics

Co-organisation PDU, Plans de déplacement d'entreprises, de sites en construction Gestion concertée des temps et des rythmes Gestion de trafic centrée sur des objectifs "durables" "Hubs urbains" croisant transports, services et lieux collectifs

Exemples de projets Bureaux des temps Cartes multitransports /

multiservices Mobidesk

Questions, enjeux Relocaliser sans assigner à résidence Définir l'économie des lieux et services partagés Rendre la relocalisation profitable Des idées, des approches neuves

Piste 3- Optimisation : Réduire les kilomètres superflus

Guidage : arriver par le meilleur chemin Ertico-ITS : le guidage satellite dans de nouveaux lieux pourrait

réduire les distances parcourues de 18% ; avec l'information trafic, il pourrait réduire la consommation d'essence jusqu'à 50%

Systèmes de transports intelligents (ITS) : optimiser l'ensemble du système

Coordination des feux, de la signalisation Guidage contextuel (perturbations, congestion…) Information et optimisation multimodales des trajets Réguler l'accès à différentes zones (péage intelligent, etc.) Usage flexible des infrastructures urbaines

Exemples de projets Services de radionavigation Interopérabilité des ITS Infras urbaines flexibles (ex.

voies de bus et stationnement Barcelone)…

Questions, enjeux Que veut dire "superflu" ? Quels gains attendre de l'optimisation ? L'optimisation permet-elle d'éviter des remises en

cause plus radicales ? Un chemin praticable pour les ITS Des idées, des approches neuves

Piste 4- Substitution modale : des déplacements moins polluants

Transports individuels collectifs Amélioration du service rendu et perçu et de la "qualité de

vie" dans les TC Intermodalité, co-modalité : information, billettique, hubs,

"Park&Ride"… Réduction de la coupure TI/TC : partage de véhicules (et

voies dédiées), transports à la demande… Transports "durs" doux

Nouveaux services : Velib', "Pedibus"… Enrichissement des services aux cyclistes et piétons

Exemples de projets Park&Ride Velov, Velib' eCyclist : services

électroniques aux cyclistes (GPS, sécurité; signalisation…)

Taxis collectifs à la demande

Questions, enjeux Dépasser les difficultés de l'intermodalité Rendre les TC attirants Inventer de nouveaux modes "doux" Des idées, des approches neuves

3 pistes (non limitatives)pour aller plus loin

"Green design" : concevoir des solutions et des espaces de mobilité, physique et numérique, qui soient à la fois désirables, profitables et durables

"Yield management urbain" : organiser, puis gérer les capacités disponibles en termes d'espace, de voirie et de transports afin de répondre à la demande de mobilité tout en réduisant très significativement son impact environnemental

"Ville malléable" : adapter, ou laisser s'adapter, les espaces et des temps de la ville au temps de ses habitants et ses activités

"Green Design" : le principe

"Concevoir les objets et l'environnement bâti autour d'un principe de durabilité économique, sociale et environnementale"

Principes communs Matériaux à faible impact, qui requièrent peu d'énergie dans leur

fabrication, leur utilisation, leur recyclage Efficience énergétique dans la fabrication et l'exploitation Inclure la réutilisation et le recyclage dans la conception : un

cycle de vie "du berceau au berceau" Substitution maximale des services aux produits

Des incarnations diverses Urbanisme durable : compact, transports doux, etc. Architecture durable : "énergie positive", collecte d'eaux de pluie,

gestion des déchets… Point commun : aller au-delà d'une simple réduction

des effets environnementaux d'un produit Transformer entièrement ses méthodes de production et son

cycle de vie, voire sa nature même Avoir un impact au-delà du produit lui-même

"Yield Management" :le principe

Définition initiale Un système de gestion des capacités (finies) disponibles ayant

pour objectif l'optimisation du chiffre d'affaires Faire payer le même service à un prix qui varie en fonction de la

demande ≈ "Revenue Management ", "tarification stratégique"… Inclut une segmentation très fine des marchés et des modèles de

prévision de la demande

"Yield management urbain" (et durable) ? Gérer les capacités disponibles en termes d'espace, de voirie et

de transports afin de répondre à la demande de mobilité tout en réduisant très significativement son impact environnemental

Jouer en temps réel sur les tarifs, les capacités et sur les combinaisons- Transports collectifs à la demande- Partage de véhicules, d'infrastructures…- Adaptation des lieux à des usages divers dans la journée, la semaine, l'année…

"Ville malléable" :le principe

Adaptation des espaces et des temps de la ville au temps de ses habitants et ses activités

Usages alternés Mixages physique-numérique

Ville événementielle : fêtes, "nuits blanches", expositions universelles, "capitale culturelle", parades, transformations artistiques, free parties, événements commerciaux…

Hospitalité des "espaces collectifs", ouverts à tous Lieux de circulation et de stationnement, équipements collectifs,

transports publics, abords, espaces verts, centres commerciaux, friches, places publiques, enseignes, vitrines, écrans publics… et espaces numériques

Ouverture à d'autres horaires, réaffectations temporaires, lieux amovibles et mobiles, espaces mixtes physiques-virtuels… dans un design et avec une régulation adaptés

9 pistes d’actions :

Améliorer l'intégration, la continuité et l'interopérabilité des modes de déplacement ;

Elargir le choix des modes en toute connaissance… et en pleine conscience ;

Inventer de nouveaux modes et de nouveaux échangeurs de mobilité ;

"Habiter" et enrichir la perception de la mobilité collective et "douce" ;

Changer de paradigme pour éviter des déplacements ; Organiser, synchroniser les temps ; Travailler sur l'espace pour recréer des formes de

proximité et de convivialité ; Elaborer des solutions collectives autant qu'individuelles ; Renforcer la confiance, le lien social et l'échange.

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