fiche de presentation theatre pour enfants et … · approche toi de moi, mets ta main dans la...
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Fiche de presentation
THEATRE POUR ENFANTS ET ADOLESCENTS
Il était une fois, loin, il y a fort longtemps, un royaume d’opérette…
Un seigneur s’adresse à son fils âgé de près de 15 ans et lui enjoint
d’aller chez oncle, de semblable haute lignée, chercher sa promise.
Le jeune Prince, fier, orgueilleux et même méprisant se met en
route…
En chemin il va croiser des personnages qui vont se mettre en
devoir de lui dire son erreur…
Rien n’y fera !
Mais Médor chien magique veille…
Distribution
Viviane, la fée
Princesse Aurore
Astria, sa cousine
Esmeralda, la gitane
Prince Rodolphe
Le Mendiant
Et Médor, chien magique
Un bel exercice d’Atelier Théâtre enfants ados pour travailler la diction.
Durée 45 minutes
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A V E R T I S S E M E N T
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L’Auteur JO CASSEN est membre de la SACD. La SACD peut faire interdire la
représentation le soir même si l’autorisation de jouer n’a pas été sollicitée et
obtenue par la compagnie concernée.
Le réseau national des représentants de la SACD (et leurs homologues à
l’étranger) veille au respect des droits des auteurs et vérifie que les
autorisations ont bien été obtenues, même a postériori.
Lors de sa représentation, la structure de représentation (théâtre,
association, MJC, Festival… ) doit s’acquitter des droits d’auteur et la troupe
doit produire le justificatif d’autorisation de jouer. Le non respect de ces cas
entraîne des sanctions (financières, entre autres.) pour la troupe et pour la
structure de représentation.
Ceci n’est pas une recommandation, mais une Obligation , y compris pour les
troupes amateurs.
Merci de respecter les droits des auteurs afin que les troupes et le public
puissent toujours profiter de nouveaux textes.
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LE LIVRE DE MEDOR
Ou LE CHANT DES FEES de Jo Cassen
Conte-poème pour une illustration théâtralisée un soir au clair de lune
Pour enfants motivés poétiques ou sensibles, travailleurs de diction, amoureux de la langue
Et qui joueront sur scène, projecteurs à la Une
Pour, du quotidien nous sortir un peu du spectacle morose et quelquefois exsangue.
Mesdemoiselles,
Viviane, la fée
Princesse Aurore
Astria, sa cousine
Esmeralda, la gitane
Messieurs
Prince Rodolphe
Le Mendiant
Et
Médor, chien magique
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PLAN 1
PROLOGUE
(Voix Off)
Rodolphe mon fils, tu es vaillant, courageux sans être intrépide, perspicace sans être
hésitant, tu auras 15 ans bientôt, il est temps de choisir une fiancée. Plus tard, quand tu
seras devenu un homme, Elle deviendra ton épouse et honorera ta maison, celle de tes
ancêtres. Va au château d’Histrion à SAINTE PIERRAGU ; mon cousin, ton oncle a loué les
mérites de ses tendres filleules ; elles ont atteint 12 ans et sont belles à ravir. Il songe à leur
futur et souhaite, à l’une et l’autre, un très heureux hymen. Rencontre les, mon fils, parle
leur, écoute ta raison, méfie toi de ton cœur, et reviens au château la promise à ton bras.
Nous lui ferons la fête.
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PLAN 2
Viviane la Fée
(entre avant scène jardin)
En ces temps de bonheur ici, et sur la terre,
En ces douces contrées, à la molle plastique
Fier royaume d’opérette, calme et paisible,
Ecrin harmonieux de douces gaies princesses.
Elles jouaient, naïves et futiles, au parterre
Assises sur un banc, jonglant à l’élastique,
Bilboquet à la main. Tout est beau et sensible
Autour d’elles, merveilleux, monde de rires et liesse.
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PLAN 3
(Astria est assise sur le gazon à cour, Aurore est debout derrière elle)
Astria
Quel bel et grand soleil. Aurore ma chère sœur,
Je m’enivre à loisir de toutes ces odeurs
Princesse Aurore
Fort belle est la journée ; avant que la nuit vienne
Approche toi de moi, mets ta main dans la mienne.
Astria
La campagne alentour en ce jour de juillet
Me réjouit. Vois comme ce parterre est douillet…
Princesse Aurore (s’assied plus loin)
Nous allons, c’est certain nous amuser longtemps.
Viens t’en lire ce billet, ne perdons pas de temps
Astria (lisant le billet, ironique)
Eh ! Ton cousin va venir ! Le Prince Rodolphe !
Se déplace à grands frais et sonne carillon
Princesse Aurore
Comme il se doit, ma sœur, dressons le pavillon
Pour accueillir ici la quête de l’oncle Arnolphe
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PLAN 4
Viviane
Las ! L’homme est ainsi fait, fût-il adolescent
Que de viles façons, sans peine il prend l’accent
Il copiera le faux, le perfide et le fourbe
Même fera le beau, le cœur couleur de tourbe.
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PLAN 5
Plus loin dans la campagne, une insolite rencontre
Prince Rodolphe (apostrophant un pauvre hère dépenaillé)
Holla Manant ! Réponds à ma question ! La Château
D’Histrion, maison Du Duc Saint Albin, mon oncle
Serait-il à quelques coudées ? Réponds furoncle
Et soigne ton propos, ne me mènes en bateau.
Le mendiant
Tu es messire, ma foi, sur la bonne voie,
Et si nulle erreur en ta route ne commets
Ce soir, assurément, au château et en joie
De la fête seras et l’hôte du palais.
(montrant le ciel)
Elle indique, et guide dans la nuit , du berger
Est l’étoile. Regarde haut et droit et ta perche
Remise. Mon dos est faible et je suis fatigué.
Médor
On n’est pas vieux tant que l’on cherche !
Prince Rodolphe
Eh quoi ! Quel est cet artifice ? Cet animal,
Ce chien parlerait-il Chemineau ? répond vite
Ou je te fouette, cent coups, la peine maximale
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Le mendiant
Tel le fauve aux aguets, qui épie et qui feule
Le Livre de Manou enseigne : l’Homme naît seul,
Meurt seul et reçoit seul la juste récompense
De ses bonnes actions et, quoi que tu en penses,
De ses méfaits la juste punition. Alors,
Ici, ne crains aucun enchantement, ni ors
Paillettes, magie ou fée, ni vaine rêverie
Une lumière vive, sur toute braverie.
Ce chien a la parole, sa pensée est subtile
Médor est son nom, il connait tes périls.
Tu serais fort armé d’écouter et de croire
La prédiction qui n’est jamais aléatoire.
Malgré tes certitudes, tu portes des dangers
Ecoute, et obéit, tu sauras louanger.
Médor
Voltaire : «Si l’homme était parfait, il serait Dieu »
Le Sage le savait et te le dit des cieux.
Prince Rodolphe
Manant, tu m’insupportes et ton chien pontifiant
M’incite à m’en aller, tant son verbe est usant
A la rue que tu es, tes parents en goguette,
Font porter au seigneur la charge qu’ils rejettent
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On comprend mieux pourquoi, éhontée valetaille
Occupe nos contrées, moribonde racaille !
Je ne te battrai, allez, mais tu m’irrites
Je devrais te soigner comme tu le mérites
Le mendiant
Mon père est mort jadis, dans vos chasses abattu
Et ma mère à servir, épuisée, courbatue
S’en est allée aussi, me laissant souvenir
Et Médor le fidèle, pour apaiser mon ire.
(le mendiat et médor s’éloignent)
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PLAN 6
(Une gitane entre)
Esméralda
Bonjour, prétentieux enfant
Tu feins, ici, de rien comprendre
Te pâmes d’orgueil, l’olifant
A la bouche. A tout prendre,
Tu te gausses, vil présomptueux.
Mais fat entre les fats, Risible
Nul émoi, pas de place au sensible
Tu nargues, Altier et somptueux
(joue avec 3 cartes)
Prends garde : Jamais la liberté
Se dompte ni asserve. Et même
Si étais roi, grand, noble et ferme
En cet instant par l’esprit alerté
Tu renoncerais à si piètre dessein
Une princesse est Fille et la fille
Est Humain. Est-ce que l’on pille
Ici un trésor ? C’est Malsain.
Prince Rodolphe
Qui es-tu donc ici qui viens et m’apostrophes?
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Gitane, aurais-tu quelques droits, ou connaissances
Des savoirs inconnus, ignorés de la science
Pour me vouer céans à quelque catastrophe ?
Ta race confère-t-elle à celles qui subsistent
Un talent ignoré, une intuition magique ?
Intouchable et maudite, ailleurs tes gens l’on pique
Pour qu’il n’en reste pas ; sommes antagonistes.
Esmeralda
Le pire est dans ton cœur, et tu ne le sais pas
C’est cela que je vois, c’est cela que j’abhorre
Prince Rodolphe (ironique)
A prendre soin de moi, Romani je t’adore
Mais ne veux guère ici avancer ton trépas !
(Il sort)
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PLAN 7
Viviane
La rencontre décrite en tous points fut ainsi.
Le chemineau, son chien, à arrêter l’histoire,
S’employèrent en vain, sans mots comminatoires.
Esméralda, gypsie déterminée, aussi
Fit dire les oracles, suscita la question
Mais se heurta encor ; Elle était sa promise
Il est Prince bien né, et fait tout à sa guise.
Prince obtus, sans regret, sûr de sa décision.
De la fille volée rirait des sentiments
Et de sa répulsion à prendre ici amant.
Il ne craint de l’ailleurs, nulle malédiction.
Mais veille encore Médor et le grand architecte
Quand le soleil s’endort, il nous reste Epitecte.
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PLAN 8
Prince Rodolphe
Je suis comme je suis et satisfait de l’être
Cette fille est à moi, à moi elle est offerte
Pourquoi m’étonnerais-je ? Et qui voudrait ma perte ?
Cette gitane torve, ce mendiant gris salpêtre ?
Non, je ne m’émeus pas, et poursuis ma mission.
Je suis sûr de mon fait, il est bien que j’exige
Je ne suis point vassal et rien d’un homme-lige.
Cette fille est à moi, j’en ai la permission.
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PLAN 9
Viviane
Par la haute naissance, par le rang de nos pères
Par le sang de nos mères, et la terre d’où l’on vient
On acqui-ert des droits, et l’on fixe des liens
Mais on devrait aussi, respecter le pauvre hère
La femme convoitée, le vieillard douloureux
L’enfant que l’on protège, et encor tous les autres
Ceux qui sont faibles, hélas, en quête d’un apôtre
Et ne pas justifier qu’on fait des malheureux
Parce que l’on est bien né et qu’on est entre soi
Que le gâteau est nôtre, on ne partage pas
Ou alors, illusion tromperie, vil appât
Pour endormir le bougre. Rester maître chez soi.
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PLAN 10
Astria (amusée)°
Ton cousin est ici, très chère. Devant ton père
Tout à l’heure, au salon d’apparat, ses respects
Présentait. Un beau gosse, et de fort bel aspect.
Il sera, j’en suis sûre, bien au goût de ta mère.
Princesse Aurore
Sait-on ce qu’il voulait ? A-t-il dit son envie ?
De quoi ce jeune Prince a-t-il encor besoin ?
Et de quels avantages, de plaisirs ou de soins ?
Je me sens fort inquiète. Il bouscule ma vie.
Astria
Rassure-toi cousine. Ton père est vigilant
N’est pas homme facile à flatter ou convaincre
Princesse Aurore
Oh je sais Astria qu’il sera dur à vaincre
Mais je n’empêche pas l’angoisse de l’instant.
Souvent me fit reproche, de tant de jeux futiles
De mon temps, perdu dit-il à danser le menuet
A courir la lande ou jouer dans les bosquets
Souvent me fit reproche, de mon esprit puéril.
Peut-être sont-ce là signes de fin d’enfance
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Et me veut-il donner la main à ce Prince cousin
C’est une tradition, fête avec les voisins
On festoie, complimente, on s’amuse, et l’on danse.
Astria
Bien belle perspective. Toutes s’en réjouiraient
Princesse Aurore
C’est un plaisir sans doute, mais je ne le veux pas
Mon cœur est libre certes, et mes tendres appas
J’entends bien les offrir à qui je choisirai.
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