fair trade " consommer équitable"

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ACHETER, C’EST AUSSI VOTER SEMAINE DU COMMERCE ÉQUITABLE DU 3 AU 13 OCTOBRE 2012 www.befair.be PUBLISCOPIE

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ACHETER, C’EST AUSSI VOTER

SEMAINE DU COMMERCE ÉQUITABLEDU 3 AU 13 OCTOBRE 2012

www.befair.be

P U B L I S C O P I E

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FAIRTRADE

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Quelles sont les évolutions, enjeux actuels du secteur ? Le commerce équitable ne se limite plus aux magasins spé-cialisés ou aux seuls cafés et bananes vendus en grandes sur-faces. L’offre de produits équitables ne cesse de s’étoffer ets’étend à de nouveaux secteurs tels que l’or, les cosmétiquesou le tourisme.Pourtant, les défis restent nombreux. Quelles sont les consé-quences de la crise économique pour les différents acteurs ducommerce équitable ? Comment réagissent-ils ? Le commerceéquitable peut-il aussi concerner les agriculteurs belges ? Les pages qui suivent vous donnent un aperçu du commerce équi-table d’aujourd’hui.

Acheter, c’est aussi voter !Quant à son avenir ? Il est entre nos mains de consommateurs.Nous avons le pouvoir de changer les conditions de vie des petitsproducteurs à l’autre bout de la planète. En remplissant notrecaddie, nous pouvons agir, faire des choix et envoyer un mes-sage clair aux enseignes, aux marques, aux entreprises : celuide refuser de participer à des formes d’échanges dégradantespour l’homme et la planète. Le 14 octobre prochain sera jour d’élections dans notre pays.Notre pouvoir de changer les choses ne se limite pas à celui quenous exerçons dans l’isoloir. Car acheter, c’est aussi voter ! Pri-vilégions de plus en plus les produits équitables.

Demandez le programme de la Semaine du commerceéquitable !Café, thé, miel, chocolat, fruits frais, pralines, biscuits, vête-ments, décoration et bijoux… autant de produits de qualité qui renferment toute la créativité et le savoir-faire des agriculteurs ou artisans du Sud. Et qui n’attendent que vouspour les découvrir ! Parcourez le calendrier publié en dernièrepage et son éventail d’activités, ou surfez sur le sitewww.semaineducommerceequitable.be pour trouver lesévénements organisés près de chez vous.

La Semaine du commerce équitable est une initiative du Tradefor Development Centre, en collaboration avec les principauxacteurs belges du secteur. Le Trade for Development Centre est un programme d’appuiau commerce équitable et durable mis en place par la CTB,l’Agence belge de développement. Via la Semaine du com-merce équitable, le Centre veut sensibiliser, mais aussi infor-mer sur le commerce équitable.

Cette publiscopie est une réalisation de Roularta Custom Mediapour le Trade for Development Centre de la CTB, Rue Haute 147,1000 Bruxelles. Tél: 02 505 19 35.Cette publiscopie est réalisée indépendamment de la rédaction duVif/L’Express.

Editeur responsable: W. Criel

Rédaction: Trade for Development Centre de la CTB

Coordination: C. Specen-Berry.

Régie publicitaire: Roularta Media (Zellik). Tél: 02 467 58 82.

La 11e édition de la Semaine du commerce équitable aura lieu du 3 au 13 octobre : dix jours d’animations et desensibilisation partout en Belgique. Car si 8 Belges sur 10 sont favorables à ce type de commerce, seul 1 sur 2 adéjà acheté ses produits.

Pourtant, le commerce équitable peut vraiment faire la différence. Il donne aux producteurs des pays du Sudl’opportunité de se développer durablement, grâce au prix correct qu’ils reçoivent pour leurs productions. Et cen’est pas tout. Il garantit une série de conditions commerciales décentes (comme un préfinancement, des relationsà long terme, un meilleur accès au marché), ainsi que le respect des droits de l’Homme et de l’environnement.

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Max Havelaar et Oxfam semblent passer au travers de lacrise économique,… Le commerce équitable a émergé comme alternative crédible àla consommation traditionnelle au début des années 1990, en pas-sant des étals de quelques réseaux militants aux rayons dessupermarchés. Avec des taux de croissance annuels de plus de20% en moyenne (jusqu’à 47% entre 2006 et 2007 pour les pro-duits certifiés Fairtrade Max Havelaar1), le marché des produitséquitables a évolué considérablement, en particulier durant la der-nière décennie.

De nos jours, si la croissance est moindre, elle reste substantielle.Max Havelaar Belgique a en effet annoncé une hausse des ven-

tes de produits labellisés Fairtrade d’environ 10% pour 2011. Cetteaugmentation est largement due au lancement de nouveaux pro-duits par les enseignes de la grande distribution, comme l’expliquel’organisation dans l’un de ses derniers rapports : « À la fin 2011,Delhaize a pris un engagement important en lançant un grand nom-bre de nouveaux produits. De nombreuses marques de renomoptent pour une autre manière de pratiquer le commerce. » 2 MaxHavelaar tire donc profit de sa stratégie de rapprochement avecles grandes surfaces, qui sont elles-mêmes parmi les premièresbénéficiaires de la notoriété croissante du célèbre label (reconnupar 3 consommateurs belges sur 5)3.

Implantés depuis longtemps un peu partout en Belgique, lesmagasins Oxfam traversent la crise sans trop de casse. Dans lesud du pays, le chiffre d’affaires global d’Oxfam-Magasins dumonde a légèrement progressé pour passer de 6,11 millions d’eu-ros en 2010 à 6,17 millions l’année dernière. Les ventes de pro-duits artisanaux font mieux. Elles ont augmenté de 8,21%durant la même période, pour plusieurs raisons : 600 nouveauxproduits (sur 800 importés), une augmentation de la qualité desproduits existants, l’accent mis sur les accessoires de mode, unrelooking et une relocalisation de certains magasins dans desrues plus commerçantes. La gamme de produits cosmétiquesbio et équitables Natyr a également très bien fonctionné.

En Flandre, les ventes annuelles des 217 Wereldwinkels avoisi-naient les 12,5 millions d’euros ces 3 dernières années, ce qui,au vu de l’augmentation du prix des produits, correspond à unepetite baisse en volume.

Le commerce équitable face à la crise économiqueMalgré la crise économique, les ventes de produits équitables continuent globalement de croître dans notre pays. Ce qui ne veutpas dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les plus petits distributeurs souffrent de la crise et certains doi-vent carrément fermer boutique.

La grande distribution lance de nouveaux produits labellisés Fairtrade (®Marcus Lyons)

Oxfam semble passer au travers de la crise économique (© Oxfam-Wereldwinkels)

1 Fairtrade / RSE News2 Fairtrade Max Havelaar Belgique «Relier producteurs et consommateurs -

Rétrospective 2011» - Disponible sur www.maxhavelaar.be3 Enquête d’opinion sur le commerce équitable auprès de la population vivant

en Belgique, Dedicated Research, 2011.

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… ce qui n’est pas le cas de plus petits acteursMais Max Havelaar et Oxfam, en dépit de leur caractère emblé-matique, ne représentent pas tout le secteur du commerce équi-table de notre pays.

En tant que coordonnateur de la Fédération belge du com-merce équitable, Eric Dewaele est un témoin privilégié des tra-jectoires que connaissent les différents types d’opérateurs actifsdans le secteur. Son regard sur ces questions est assez éclairant« Plusieurs de nos membres connaissent des difficultés liées àla crise, alors qu’effectivement, dans le même temps, les ven-tes de produits équitables (en particulier alimentaires) pro-gressent dans la grande distribution. Il faut vraiment être atten-tif parce que si le commerce équitable finit par se limiter auxventes générées dans les grandes surfaces, on risque de très vites’éloigner des objectifs initiaux du commerce équitable. N’ou-blions pas que, dans ces grandes enseignes de distribution, lapriorité sera toujours donnée à la rémunération du capital et,de leur point de vue, la vente de produits équitables doit ser-vir cet objectif. »

A cet argument éthique s’ajoute, selon Eric Dewaele, une formede menace structurelle pour les opérateurs qui investissent prioritairement ce vecteur de vente : « Les entreprises qui four-nissent la grande distribution doivent faire très attention à conserver leur indépendance pour ne pas être digérées par cesgrandes enseignes, en particulier en temps de crise, alors qu’elles durcissent leurs conditions. »

Le rapport de force entre la grande distribution et ses fournis-seurs de produits équitables n’est en tout cas pas à l’avantage deces derniers. Oxfam Fair Trade fournit par exemple certains pro-duits commercialisés dans différents supermarchés sous la mar-que du distributeur. Mais Oxfam semble cantonné à des produitspeu rentables, aux volumes de vente limités, les supermarchésse réservant les articles qui se vendent bien, comme le café.

Représentant d’Ethiquable Benelux, Vincent De Grelle estconscient de ce risque qu’il a clairement intégré :« EthiquableBenelux existe depuis un peu plus de 2 ans et demi, nous noussommes donc lancés pendant la crise. Ceci étant, l’impact decelle-ci est peu visible pour nous, nous affichons une belle crois-sance, de plus de 40% par an malgré la concurrence des mar-ques-distributeurs. Dès le début, nous avons développé une stra-tégie de diversification des canaux de vente, en travaillant avec

Les ventes de produits équitables continuent de croître dans notre pays(©Oxfam-Wereldwinkels)

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la grande distribution, mais aussi avec les magasins spéciali-sés et les professionnels de l’horeca. Cette diversification dessystèmes de commercialisation est fondamentale, tout commela diversification des gammes de produits. »

La crise mais pas seulementDe fait, Ethiquable dispose d’atouts importants pour affronterle marché. Ce n’est pas le cas de tous les entrepreneurs équi-tables, et nombre d’entre eux subissent douloureusement leseffets de la crise, en particulier dans le secteur non alimentaire. Certains, comme Sjamma, magasin gantois de vente de produitstextiles, sont durement touchés et doivent mettre fin à tout oupartie de leurs activités. Tout l’Or du Monde, boutique-café ducentre de Bruxelles, a dû fermer ses portes en février 2012. Pour Isabelle Steenebruggen, gérante de la Pachamama, la « bou-tique équitable des familles », le principal problème, c’est le prixdes produits artisanaux certifiés, notamment des vêtements et destextiles. D’après elle, ceux-ci ne peuvent pas être concurrentielspar rapport aux produits fabriqués à très bas prix que l’on trouvedans les grandes surfaces, particulièrement en période de craintedes ménages quant à leur pouvoir d’achat. « Le commerce équi-table bon marché n’existe pas », explique-t-elle. « Malgré la qua-lité nettement supérieure de nos produits, l’achat équitable estencore trop souvent perçu comme de la charité. »

Qu’en pensent les autres entrepreneurs équitables ? Philippe Vander Elst a créé sa société, Latino Fierros, à Bruxel-les en 1998. Il importe des accessoires de mode et des bijouxd’Amérique latine pour les revendre en tant que grossiste auxdistributeurs et aux boutiques dans toute l’Europe. S’il partageavec sa consœur le même constat concernant la contraction deson chiffre d’affaires (de près de 50%), il estime, quant à lui,que la crise n’est pas seule responsable. Il s’en explique :« Bien sûr, la crise pèse sur notre activité, mais pas particuliè-rement parce que nous vendons des produits équitables. D’ail-leurs, je le mentionne très peu comme argument de vente. Cequi compte pour mes clients, c’est surtout la qualité de nos pro-duits et leur adéquation aux modes du moment. C’est d’ailleurslà que se trouve l’une des principales raisons de nos difficul-tés. Clairement, nous n’avons pas fait d’investissements suffi-sants sur le renouvellement du design de nos gammes aumoment où il aurait fallu le faire. »

Aussi, voici les conseils que nous ont donné les pionniers quenous avons interrogés sur ce sujet. C’est une évidence, mais ilfaut la marteler. Equitable ou non, ce qui compte, c’est la qua-lité du projet d’entreprise, en particulier l’étude préalable dela chaîne commerciale complète. Vincent De Grelle, souligne, lui aussi, le caractère primordialdu plan d’affaires (business plan) qui doit « refléter votre visiondu projet, la qualité et la pertinence de votre positionnementet le fait que vous avez réfléchi à tous ces aspects, y comprisla question du financement qui est fondamentale. » Pas de concession donc sur la qualité des produits ou sur la soliditédu projet équitable.

Mais ensuite, l’accent mis sur l’équitable peut s’avérer unatout commercial. Vincent De Grelle estime que le succès d’Ethiquable Benelux (qui parvient à conserver une belle crois-

sance) tient notamment au travail mené par son organisationpour promouvoir et rendre visible l’impact de la vente de cesproduits certifiés sur la vie et le quotidien des producteursdans les pays du Sud. Il s’en explique : « Nous connaissons trèsbien les producteurs, nous sommes proches d’eux et nous nousefforçons de rapprocher le producteur du consommateur afinque ce dernier soit conscient de ce que l’argent qu’il dépensechange vraiment quelque chose pour ces paysans, ces artisanset leurs familles. »

Une réponse à la criseS’ils reconnaissent que la crise a compliqué leurs activités (àdivers degrés), certains professionnels de l’équitable en Bel-gique expliquent aussi qu’elle a mis en lumière les limites dusystème économique conventionnel et qu’elle a créé un vastemouvement de sympathie pour l’économie sociale et solidairesous ses différentes formes. Cette prise de conscience se pré-sente comme une vague de fond qui, malgré les questions decoût, pourrait ouvrir durablement de nouveaux horizons pourle commerce équitable.

Pour en savoir plus« Créer une entreprise de commerce équitable », Une brochuredu Trade for Development Centre éditée en décembre 2011, dis-ponible sur www.befair.be.

Ethiquable Benelux travaille avec la grande distribution et avec les magasinsspécialisés (© Ethiquable)

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FAIRTRADE

Notre café une dose d’espoir pour la paix au Kivu

Le café «Lake Kivu» est produit par deux coopératives congolaises qui encouragent la réconciliation entre différents groupes ethniques. Grâce à la production d’un café de qualité supérieure, ces coopératives apportent l’espoir d’un avenir économique meilleur.

© Tim Dirven

Dégustation de café le samedi 13 octobreNe ratez pas l’occasion de venir goûter gratuitement ce café dans nos Magasins du monde-Oxfam.Rendez-vous sur www.omdm.be pour trouver le magasin le plus proche.

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Produits cosmétiques équitables sur le marché belge

Natyr, made in dignityEn 2004, l’entreprise italienne Gala Cosmetici a lancé une gammede produits cosmétiques à base d’ingrédients naturels du Sud. Cette

ligne de cosmétiques, avec entre autres un geldouche, un shampooing et des crèmes, a été

baptisée Natyr et est disponible dans tousles Oxfam-Magasins du Monde.

Au moins la moitié des ingrédients et dela production provient d’organisationséquitables. Natyr utilise l’aloe vera deThaïlande, le thé vert du Sri Lanka et lescitrons de Cuba. Les paysans locauxreçoivent un prix juste pour leur récolte,ce qui leur permet d’investir dans leurcommunauté. Ainsi, au Sri Lanka, 1500

familles disposent aujourd’hui, grâce à larécolte de thé, d’une toilette chez eux, d’eau

potable et de soins médicaux.

The Body Shop, pionnier dans les cosmétiques équitablesDans les années 70, le commerce équitable était surtout l’affairedes ONG. La Britannique Anita Roddick, âgée de 23 ans, a faitfigure de pionnière lorsqu’elle fonda en 1976 The Body Shop, uneentreprise de cosmétiques qui com-mercialisait des produits de soininspirés de pratiques indiennestraditionnelles. Dès le début,elle a adopté des principespropres au commerce équi-table, comme une collabo-ration à long terme avec lescommunautés locales, unerémunération juste pour lesproducteurs et les fournis-seurs, et un encadrement despaysans locaux. Même si TheBody Shop n’a pas réellement

de gamme équitable, la marque utilise plusieurs ingrédients pro-duits par de petits paysans du Sud, tels que miel d’Éthiopie et laitde coco de Samoa.

The Body Shop a connu une croissance fulgurante et compteaujourd’hui plus de 2.200 magasins dans 57 pays. En 2006, la sociétéa été rachetée par le géant des cosmétiques, L’Oréal. Mais The BodyShop demeure un acteur important sur le plan du commerce équi-table et des questions environnementales. Il a ainsi été le premierà utiliser de l’huile équi-table dans ses produits.

Thémis, équitable etbiologiqueCréée en 2004 à Paris, lasociété Ethis a pourobjectif d’associer cos-métiques naturels et com-merce équitable. Pourréaliser cela, les fonda-teurs de la société ontdéveloppé une gamme deproduits biologiquesnaturels à partir d’ingré-dients issus du commerce équitable. Les produits cosmétiques d’Ethis utilisent une majorité de composants de nature alimentaire(beurre de cacao, sucre de canne, miel…), produits par des pay-sans du Sud déjà habitués à travailler avec les filières du commerceéquitable et les organismes de certification bio-logique. Baptisée Thémis, cette ligne de pro-duits est distribuée en Belgique dansles réseaux des pharmacies,boutiques bio et magasins ducommerce équitable.Le beurre de karité constituel’un des produits issus de laligne Thémis. Pour sa pro-duction, l’entreprise collaboreavec la coopérative de fem-mes UGPPK au Burkina Faso.

Produits cosmétiques : quand esthétique et éthique vont de pairForte de sa progression annuelle, l’offre de produits équitables ne vise plus seulement l’alimentation, mais aussi de nouveaux secteurscomme les cosmétiques. Une évolution favorable pour les petits producteurs, car les cosmétiques représentent un marché florissant.Malgré la crise économique, le marché des cosmétiques est toujours en plein essor. Si, ces dernières années, la croissance se ralentit enEurope et en Amérique du Nord, la demande des nouveaux marchés tels que la Russie, l’Amérique du Sud et l’Asie est en forte hausse.

Les produits cosmétiques sont de plus en plus souvent réalisés avec des ingrédients naturels en provenance du Sud : huile de palme,aloe vera, thé vert, épices et fleurs… Entre 2007 et 2011, la part de produits cosmétiques biologiques et naturels a progressé de 35%sur le marché mondial. Les analystes s’attendent à une nouvelle hausse grâce à une prise de conscience écologique croissante des consommateurs1. Les grands noms du secteur des cosmétiques cèdent à l’appel des sirènes en investissant de plus en plus dans le déve -loppement de produits de beauté et de soin naturels.

Grâce au commerce équitable, les producteurs du Sud peuvent eux aussi tirer parti de la demande croissante d’ingrédients naturels.

2 produits de la ligne decosmétiques Natyr(© Natyr)

Des cosmétiques équitables The Body Shop(© The Body Shop)

Les produits cosmétiques Thémis utilisent une majorité d’ingrédients

de nature alimentaire (© Themis)

Nana Yago de la coopérative de femmesUGPPK au Burkina Faso (© Alter Eco)

1 The Global Market for Natural Personal Care Products, 2011 Organic Monitor

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FAIREBEL et BIONIDO/BIODIA, des laits équitables à la mode de chez nous !

Suite à la crise du secteur laitier de 2009, des agriculteurs bel-ges ont lancé leur propre marque solidaire : Fairebel, quigarantit une rémunération correcte aux 500 membres de lacoopérative Faircoop, dont 65% sont situés en Wallonie et 35%en Flandre. Chaque litre de lait vendu rapporte 10 cents sup-plémentaires au producteur. Hormis Delhaize et Aldi, la plu-part des supermarchés belges proposent aujourd’hui le lait Fai-rebel. Après le lait demi-écrémé, la coopérative propose dulait entier chocolaté et 3 sortes de glaces.www.fairebel.be

Mais Fairebel n’est pas seul. En octobre 2011, lors de laSemaine du commerce équitable, le grossiste biologique Bio-sano et la coopérative Biomelk Vlaanderen lançaient Bio-nido/Biodia, un lait biologique et équitable. Deux fois par an,sauf si les coûts de production l’exigent, le prix du lait est recal-culé pour permettre à l’agriculteur de ne jamais vendre sonlait en dessous du prix de revient et de recevoir une rémuné-ration équitable pour son travail. Wim de Middeleer, respon-sable commercial de Biomelk Vlaanderen, explique : « Lemodèle prend pour référence une ferme laitière de 60 vacheset 1,5 travailleur à temps plein. Le prix du litre de lait biolo-gique se base sur des paramètres détaillés comme le prix dufourrage, le prix moyen de production, le revenu moyen d’unagriculteur et les frais de santé. » Le cahier des charges a étédéveloppé en collaboration avec l’ONG Vredeseilanden.

Des démarches similaires se sont développées ailleurs enEurope. En 2010, Naturland, un label bio allemand bienconnu, présentait au salon BioFach − la plus grande foireconsacrée à l’agriculture biologique en Europe − un lait cer-tifié Naturland Fair provenant des contreforts des Alpes bava-roises. En Angleterre, plusieurs personnalités, dont l’arche-vêque de York, se sont exprimées pour que le label Fairtradepuisse être octroyé aux producteurs de lait nationaux pour sau-ver une industrie en perdition.

Un commerce équitable, aussi pour les agriculteurs belgesFlash-back : 2009, la crise du lait bat son plein en Europe. Des images chocs frappent les esprits. Chez nous, des mil lionsde litres de lait sont déversés sur les prairies par des agriculteurs au bord de la faillite. Qu’en est-il aujourd’hui ? La situation n’est guère plus réjouissante. Après deux années de hausse, les prix ont à nou-veau dégringolé cet été, autour de 25 cents le litre. Les agriculteurs belges réclament eux aussi un prix, un commerceéquitables. Une demande qui ne fait pas l’unanimité auprès des acteurs historiques du secteur.

Voilà donc qu’un type de commerce, bien connu du public belge, mais cantonné à des échanges commerciaux solidaires Sud-Nord, s’invite chez nous dans le débat sur notre politique agricole. En Belgique aussi, les producteurs sont poussés à produireplus pour un prix unitaire toujours moindre, sous peine de disparaître. Au Nord comme au Sud, une agriculture sur des surfa-ces à taille raisonnable, en polyculture, respectueuse de l’équilibre environnemental, est trop souvent menacée par un modèledominant de monoculture intensive. La démarche équitable pourrait dès lors s’appliquer aux différents producteurs européenssoucieux de combiner savoirs ancestraux et techniques modernes pour obtenir un modèle agricole durable, favorisant le tissusocial. Des producteurs qui considèrent leur ferme comme un écosystème vivant et qui proposent des produits de qualité, sainset nutritifs, respectant les matières premières et les consommateurs.1

1. Alter Eco, dossier de presse de présentation de la nouvelle gamme, janvier 2011.

Les membres de Biomelk Vlaanderen recoivent une rémunération équitable

pour leur travail (© Bionido)

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Qu’en pensent les acteurs « classiques » du commerce équitable ? Max Havelaar, la principale organisation de labellisation du sec-teur, semble la plus réticente à l’ouverture du concept du com-merce équitable aux produits européens. Même si « Max Have-laar Belgique soutient toutes les initiatives visant à assurerune existence durable aux agriculteurs locaux », l’organisation« veut voir le terme Fairtrade et son label réservés aux produitsfabriqués par les producteurs défavorisés du Sud. Le com-merce équitable est, au départ et jusqu’à présent, une appro-che alternative de réduction de la pauvreté qui trouve son ori-gine dans la philosophie du commerce, pas d’aide. Fairtrades’adresse au plus d’un milliard de personnes pauvres qui viventavec moins de deux dollars par jour. Fairtrade veut créer les conditions pour qu’ils acquièrent la position et les moyens desortir par eux-mêmes de la spirale de la pauvreté ».

En Flandre, Oxfam-Wereldwinkels partage largement cetteopinion : « La problématique de développement et les défis querencontrent les agriculteurs du Sud sont tels qu’ils nécessitentune approche spécifique. Le commerce équitable, qui englobeles trois piliers du développement durable (économique, éco-logique et social), est pour cela le modèle le plus approprié. Ilest important que la production durable dans le Nord soitencouragée et soutenue. Nous voulons partager notre expérienceen matière d’agriculture et de commerce dans et avec le Sud,mais nous ne voyons pas cela comme la tâche première du mou-vement du commerce équitable. »

De son côté, Oxfam-Magasins du monde est plus positif et tra-vaille depuis plusieurs mois avec différentes coopérativesd’agriculteurs belges pour les soutenir et proposer leurs fruitset légumes via son réseau de vente. L’ONG souhaite « ouvrirplus résolument son projet à la dimension Nord-Nord et déve -lopper des synergies avec des organisations belges actives dansla promotion d’un modèle agricole paysan, et aussi offrir de nou-velles perspectives aux agriculteurs du Nord en termes de dis-tribution ». La stratégie « commerce équitable Nord » seravalidée au sein de l’organisation début 2013.

En 2011, Alter Eco et Ethiquable, deux acteurs français du com-merce équitable, ont franchi le pas et lancé, chacun de leur côté,une nouvelle démarche équitable, bio et locale pour les petitsagriculteurs de l’Hexagone. Chez Ethiquable, la gamme Paysans d’ici repose sur une charte de 27 critères pour main-tenir une agriculture paysanne. Depuis avril 2011, 16 produitsdéveloppés avec 9 groupements de producteurs français sontdisponibles, dont certains aussi sur le marché belge.

Une relocalisation de l’économieLe commerce équitable de proximité puise sa légitimité dansla relocalisation de l’économie, les circuits courts, une lutte contre les excès de la globalisation faisant voyager des pom-mes d’Afrique du Sud en Europe ou du jus de pomme équita-ble du Chili à la Belgique.

Le commerce équitable local se développe d’ailleurs égalementau Sud. De nombreuses initiatives voient le jour dans différentspays, notamment en Équateur, en Inde, au Mexique, au Brésil,en Afrique du Sud ou au Kenya, en s’appuyant sur le pouvoird’achat des classes moyennes et un secteur touristique en pleinessor.2

Fairebel, des glaces à base de lait équitable Ethiquable et sa gamme Paysans d’ici (© Ethiquable)

2. Pour plus d’information sur ce sujet :consultez la brochure du Trade forDevelopment Centre (TDC) consacréeau « Commerce équitable Sud-Sud ».Voir www.befair.be

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La ruée vers l’or équitable ?L’or est symbole de richesse et de beauté, mais derrière l’éclat du métal se cache une réalité bien moins reluisante. Dans le monde,15 millions de personnes sont dépendantes des revenus générés par l’exploitation aurifère à petite échelle1. Leurs conditions detravail et de vie sont souvent épouvantables : accidents, empoisonnement, travail d’enfants, exploitation, conditions de travailmalsaines, sont le revers de la médaille.

Aussi un processus de certification a-t-il été engagé en vue de garantir une production aurifère respectueuse des mineurs et deleur environnement. Il y a un an et demi, il a débouché sur le premier label Fairtrade et Fairmined Gold.

La ruée vers l’or équitableLe nouveau label est le résultat de la collaboration entre l’Alliance of Responsable Mining (ARM) et Fairtrade Inter-national, l’organisme de labellisation Fairtrade. C’est la coop-érative minière de Cotapata, de La Paz en Bolivie, qui fut la pre-mière mine certifiée. Cette certification est l’aboutissement d’unprojet pilote lancé en 2009 en collaboration avec Cumbre delSajama, une organisation bolivienne d’assistance aux com-munautés minières, et soutenu financièrement par le Trade forDevelopment Centre, le programme de l’Agence belge dedéveloppement consacré au commerce équitable et durable.

Durant deux ans, le projet a testé rigoureusement les différentscritères, a évalué la traçabilité de l’or et sensibilisé les mineursaux principes du commerce équitable. Le label Fairtrade et Fair-mined Gold garantit un prix minimum ainsi qu’une prime Fair-trade aux producteurs certifiés. Il assure aussi une utilisationsûre et responsable des produits chimiques et renforce la posi-tion de négociation des mineurs. Enfin, le trajet parcouru parl’or labellisé est traçable et transparent.

Un an et demi après l’obtention du label, les mineurs de Cota-pata en récoltent déjà les fruits. Ils peuvent décider ensembledes projets communautaires dans lesquels ils investiront leursrevenus : soins de santé, sécurité sur le lieu de travail...

L’or équitable sur le marché européenL’or équitable a fait ses débuts mondiaux au Royaume-Uni, en2011, le jour de la Saint-Valentin. Il connaît un succès éclatant,puisqu’à peine un an plus tard, une quarantaine de joailliers bri-tanniques l’utilisent dans leurs créations2. De nombreuses per-sonnalités ajoutent encore à son rayonnement, comme l’épousede l’acteur Colin Firth, Livia Giugioli, qui arbora des bijouxen or équitable sur le tapis rouge des Oscars.

À ce jour, neuf coopératives minières sud-américaines sont cer-tifiées. L’organisation britannique Fairtrade Foundation ayantdécidé en 2012 d’étendre ses activités en Afrique, une colla-boration a été engagée avec huit groupes de mineurs au Kenya,en Tanzanie et en Ouganda. Les premiers lingots d’or équita-ble africain devraient arriver sur le marché britannique dans envi-ron deux ans.

Un avenir doré ?Aujourd’hui, l’or équitable a traversé la Manche et fait son appa-rition sur le continent européen. Les premiers bijoux ornent lesvitrines des bijouteries françaises et néerlandaises.

La Belgique suit : An Kindermans de Heusden-Zolder sera lapremière joaillière à présenter ses créations lors de l’édition 2012de la Semaine du commerce équitable3.

Et ce n’est qu’un début. L’Alliance of Responsable Minings’est fixé pour objectif de porter la part de l’or équitable dansle marché des bijoux à 5% dans les 15 années à venir4.

Plus d’infos sur le site www.befair.be, publicationswww.ana-edelsmid.bewww.fairtrade.org/uk www.communitymining.org

1. www.communitymining.org 2. Reuters , Jan Harvey3. An Kindermans, www.ana-edelsmid.be et [email protected] 4. www.communitymining.org

Le label Fairtrade en Fairmined Gold Cotapata de La Paz en Bolivie (© BTC Steven De Craen) Une réalisation en or équitable par An Kindermans (© ana-edelsmid)

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Un tourisme équitable et solidaire fait petit à petit son cheminLe tourisme est le deuxième secteur économique pour les pays du Sud après le pétrole. Il représente actuellement à peu près10 % de l’activité économique mondiale. Cette industrie, devenue planétaire, est en pleine expansion, mais génère de nom-breux impacts négatifs. En réaction, des initiatives touristiques porteuses de développement pour les populations localesfleurissent de par le monde.

Malgré le coût pour l’environnement, les voyages touristiques décollent. De 10 à 20 millions de déplacements touristiques horsdes frontières nationales dans l’immédiat après-guerre, on est passé à quelque 200 millions de vacanciers internationaux en 1975,et à 980 millions en 2011 ! L’Organisation mondiale du tourisme prévoit 1,6 milliard de touristes en 2020. Le chiffre d’affaires dusecteur devrait être alors de 2000 milliards de dollars.

De nouvelles perspectives de développement s’ouvrent ainsi dans les régions pauvres et structurellement défavorisées. Alors, letourisme, la nouvelle panacée pour sortir de la pauvreté les pays en développement? Sous certaines formes, il peut être unmoteur économique puissant (apport de devises, création d’emplois, amélioration de la balance commerciale, stimulation des inves-tissements, soutien aux services locaux, valorisation des ressources naturelles et culturelles…).

Toutefois, la Banque mondiale estime que 55 % des dépenses touristiques dans les pays en développement sont captés par les paysdu Nord, via les compagnies aériennes internationales, les chaînes hôtelières, les agences de voyages ou les biens de consommationimportés. En outre, les effets positifs du tourisme sont généralement compensés par d’autres impacts négatifs, comme de très bas salai-res pour le personnel local dans l’hôtellerie, la restauration, l’animation ou les transports, ou encore par le développement de réseauxde prostitution et du travail des enfants. Selon le Bureau international du Travail, environ 20 millions d’enfants de moins de 18 anstravaillent dans le secteur touristique. Le tourisme consomme aussi beaucoup d’eau potable : un terrain de golf moyen en Thaïlandeutilise autant d’eau chaque année que 60 000 habitants locaux ; à Agadir au Maroc, on peut voir les pelouses des hôtels irriguées jouret nuit alors que la population des quartiers périphériques de la ville n’a pas accès à l’eau potable… Une pression directe sur les éco-systèmes fragiles, notamment les littoraux, provoque la dégradation de l’environnement physique et perturbe la faune et la flore sau-vages. Et que dire de la culture, souvent réduite à l’état de folklore marchandisé, artificiel ? À Bali, en Indonésie, les guides touristi-ques ont pris l’habitude d’accueillir les touristes avec des colliers de fleurs, une tradition purement polynésienne.

L’alternative du tourisme équitable et solidaireFace à ces constats, plusieurs personnes et organisations se sontposé la question des conditions d’un tourisme moteur de déve -loppement pour les populations locales. Pour Marie-Paule Eské-nazi, directrice de l’asbl Tourisme autrement (voir encadré),deux notions sont essentielles à cet égard : « Celle du respect :des hommes, de leurs traditions, de leurs représentations sym-boliques, de leur environnement. Et la notion du temps, de la duréedu voyage. Parce que ce n’est que dans la durée que l’on peutcomprendre l’Autre. Le temps n’est pas assez pris en compte dans

la préparation touristique. C’est la course. Beaucoup de gens es -saient de voir un maximum de choses en un minimum de temps,pour raconter, au pays : “J’ai fait le Pérou” ou “J’ai fait le Congo”.Ils se sont peut-être fait plaisir et c’est tant mieux, mais ils n’ontrien compris de ce qu’était l’Autre, ils n’ont pas pris le temps dele connaître. Il faut prendre le temps, s’asseoir et écouter. »

Le respect mutuel et le désir de mieux connaître les populationsque l’on visite sont à la base des programmes de tourisme équi-table et solidaire, qui offrent une possibilité de plus dans le

Découvrir les cultures locales (© Tamadi) Comprendre l’autre (© Café Chorti)

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En Belgique francophone, deux associations s’impliquent dans cet autre type de tourisme

L’asbl Tourisme autrement est née en octobre 2005 d’une réflexion de ses fondateurs sur l’explosion du tourisme et surles dégâts qu’elle entraîne sur le climat, l’environnement, les relations sociales et économiques dans les pays d’accueil,tout en constatant les importantes retombées financières, mais rapatriées vers les multinationales du tourisme. L’asbl valo-rise les initiatives positives et a organisé, de 2006 à 2011, le Salon du tourisme durable. Elle propose depuis mai 2010 unenouvelle forme de tourisme participatif, les Greeters de Belgique, où le tourisme devient source d’échanges multiculturelset enrichissants pour les visiteurs et les habitants. Les greeters.be, habitants de villes belges, accueillent les touristes pourpartager avec eux “leur” ville en dehors des sentiers battus, le temps d’une rencontre authentique et gratuite.www.tourisme-autrement.be

Située au coeur du Jardin Botanique de Liège, la plateforme Altervoyages regroupe des associations − dontEco-Bénin, Emotion Planet, Identité Amérique Indienne, Tamadia, MATM, Café Chorti,…− qui proposentdes voyages d’échanges interculturels avec leurs partenaires du Sud. Altervoyages a pour mission la pro-motion des voyages organisés par ses membres ainsi que la sensibilisation des citoyens à l’importance devoyager de manière responsable, avec l’esprit ouvert et critique. www.altervoyages.org

champ de la solidarité internationale. Dans ce type de tourisme,les communautés locales participent de manière significative àl’organisation et à la gestion des activités touristiques. Elles ontla possibilité de les modifier, de les réorienter ou de les arrêter.Pour Liliana Chiocci, présidente d’Altervoyages : « C’est dif-férent de quelqu’un qui ouvre un lodge ou une auberge dans unecommunauté et donne du travail à certaines personnes. Ici, la com-munauté décide du prix du service offert, du nombre de touristesou de voyageurs qu’elle désire accueillir et de la période d’ac-cueil. Une partie des bénéfices sert à toute la communauté, et danscertains cas une partie du prix du voyage peut servir à financerla préservation de la forêt amazonienne ou un projet jugé prio-ritaire par la communauté. »

Découvrir les cultures locales La prise en main de l’activité touristique par les communautéslocales renforce leur identité culturelle, revalorise leur gastro-nomie et leur patrimoine historique, à l’écart de toute folklori-sation. « Avec le développement de ce tourisme, des emplois sontcréés et, surtout, les jeunes restent dans les villages », ajoute Liliana Chiocci.

Dans le petit monde de « l’équitable », tourisme et artisanat sont

vite complémentaires, ce qui crée de belles occasions de contactsentre clients et petits producteurs locaux. Au Pérou, Minka1 a développé une entreprise touristique qui offreaux voyageurs l’opportunité de venir constater de visu les effetsdu commerce équitable. Cette organisation a tissé un réseaud’artisans à travers tout le pays, les encourageant à perpétuer lestraditions artisanales andines, à maintenir les structures tradi -tionnelles de leur culture amérindienne et à contribuer ainsi à frei-ner l’exode rural.2 L’introduction du tourisme a apporté auxcommunautés trois types de revenus : le paiement de services(repas, hébergement, transport, guidance…), la vente directed’artisanat et les dons émanant de groupes de touristes.

Dans le cadre du tourisme équitable et solidaire, les conditionssont ainsi réunies pour des rencontres riches d’échanges entre deshabitants et des touristes qui n’exploitent pas les premiers, maisqui leur fournissent des moyens de vivre dignement. On passe d’un« citoyen en vacances » à un « citoyen du monde en vacances »,ou comme le précise encore Marie-Paule Eskénazi du « déve lop -pement du tourisme » à un « tourisme de développement ».

Rencontre entre habitants et touristes (© Altervoyages) La prise en main de l’activité touristique par les communautés locales (© Altervoyages)

1. Organisation péruvienne de commerce équitable www.minkafairtrade.com 2. Oxfam-Magasins du monde.

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Agenda de la Semaine du commerce équitableVoici quelques-unes des activités qui auront lieu du 3 au 13 octobre, dans le cadre de la 11e édition de la Semaine ducommerce équitable. Pour un aperçu complet, n’hésitez pas à vous rendre sur www.semaineducommerceequitable.be

Bruxelles

Saint-Josse- Spectacle « Le Voyage de Kawa »- Stand d’information et de dégustation- Animation sur le miel équitable par

Miel Maya Honing- Visites de la ruche didactique à

l’Institut pédagogique De Fré de laHaute École de Bruxelles

Parlement européen - Petit-déjeuner le 3/10

Bruxelles ville - KVS - Colloque « Small farmers, big

solutions » organisé par MaxHavelaar le 4/10

Bruxelles - Les Bruxellois invités au voyage...

équitable et solidaire- Une présentation par Croq’Nature le

13 et 14 octobre à Bruxelles

JetteDifférentes activités du 3 au 13 octobre :- Petit-déjeuner pour les étudiants et

professeurs de la VUB et de l’écolesupérieure Erasmus

- Petit-déjeuner dans les bibliothèques- Expo Fairtrade dans le hall communal

et vernissage pour le grand public- Balade gourmande

Wallonie

Rixensart- Cours de cuisine « Slowfood »

le 5 et 6 octobre- Animation à la bibliothèque et dans

les écoles - Film : Love MEATender le 10/10- Village équitable le 13/10

Namur- Différentes activités, entre autres un

stand de dégustation sur le marché deNamur le 6/10

- Conférence-débat : « Manger bio,local, équitable, de saison… » quels arbitrages pour manger durable le 11/10

- Ciné-débat et dégustation le 11/10

Mons- Rubriques thématiques sur Sud Radio

du 3 au 10 octobre- Présence des producteurs labellisés

et des filières courtes à la Fête du Potiron le 6/10

Louvain-la-Neuve- Concert « Jerzy rencontre Olivier

Laage » (Mary M) le 4 octobre- Concert du groupe Zakouska le 11

octobre à Altérez-vous, café citoyen

Aisleau-Presles- Pièce de théâtre « Qui a volé

l’orange » pour les élèves de 6e, les 12 et 13/10

- Soirée-débat le 13/10 : documentaireet souper bio-équitable

Floreffe- Concert du groupe malien Yingre, le

3/10 à 20h - Un dîner presque équitable

le 6/10 à 16h : atelier de cuisine pourles enfants, suivi par une soirée ciné-club citoyen

- Spectacle « Le voyage du Kawa » le 9/10 à 20h

- Bistro-atelier : « Comment résisteraux marques qui ciblent nosenfants ? » le 10/10 à 20h

Heusy- Jogo justo ! Jeu sur le commerce

équitable pour les élèves de primaire3-13 octobre

Et dans tous les magasins du monde-Oxfam : dégustation gratuite de café le 13/10