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Université de Limoges Faculté de Médecine
Année 2017 Thèse N°
Thèse pour le diplôme d'état de docteur en Médecine
Spécialité dermatologie-vénérologie présentée et soutenue publiquement
le 22 septembre 2017 par
Romain Prud'homme
né le 31 juillet 1989, à Vitry-sur-Seine
Examinateurs de la thèse : M. le Professeur Christophe Bédane Directeur et Président M. le Professeur Alain Vergnenègre Juge M. le Professeur Philippe Bertin Juge Mme le Docteur Nicole Souyri Juge M. le Docteur François Espinassouze Juge
Connaissances et comportements vis-à-vis des risques liés à l’exposition solaire
Étude transversale nationale de 517 consultants en dermatologie
Thèse d’exercice
Université de Limoges Faculté de Médecine
Année 2017 Thèse N°
Thèse pour le diplôme d'état de docteur en Médecine
Spécialité dermatologie-vénérologie présentée et soutenue publiquement
le 22 septembre 2017 par
Romain Prud'homme
né(e) le 31 juillet 1989, à Vitry-sur-Seine
Examinateurs de la thèse : M. le Professeur Christophe Bédane Directeur et Président M. le Professeur Alain Vergnenègre Juge M. le Professeur Philippe Bertin Juge Mme le Docteur Nicole Souyri Juge M. le Docteur François Espinassouze Juge
Connaissances et comportements vis-à-vis des risques liés à l’exposition solaire
Étude transversale nationale de 517 consultants en dermatologie
Thèse d’exercice
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 4
Professeurs des Universités - praticiens hospitaliers
ABOYANS Victor CARDIOLOGIE
ACHARD Jean-Michel PHYSIOLOGIE
ALAIN Sophie BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
ARCHAMBEAUD Françoise MEDECINE INTERNE
AUBARD Yves GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
AUBRY Karine O.R.L.
BEDANE Christophe DERMATO-VENEREOLOGIE
BERTIN Philippe THERAPEUTIQUE
BESSEDE Jean-Pierre O.R.L.
BORDESSOULE Dominique HEMATOLOGIE
CAIRE François NEUROCHIRURGIE
CHARISSOUX Jean-Louis CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE et TRAUMATOLOGIQUE
CLAVERE Pierre RADIOTHERAPIE
CLEMENT Jean-Pierre PSYCHIATRIE d'ADULTES
COGNE Michel IMMUNOLOGIE
CORNU Elisabeth CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIOVASCULAIRE
COURATIER Philippe NEUROLOGIE
DANTOINE Thierry GERIATRIE et BIOLOGIE du VIEILLISSEMENT
DARDE Marie-Laure PARASITOLOGIE et MYCOLOGIE
DAVIET Jean-Christophe MEDECINE PHYSIQUE et de READAPTATION
DESCAZEAUD Aurélien UROLOGIE
DES GUETZ Gaëtan CANCEROLOGIE
DESPORT Jean-Claude NUTRITION
DRUET-CABANAC Michel MEDECINE et SANTE au TRAVAIL
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 5
DUMAS Jean-Philippe UROLOGIE
DURAND-FONTANIER Sylvaine ANATOMIE (CHIRURGIE DIGESTIVE)
ESSIG Marie NEPHROLOGIE
FAUCHAIS Anne-Laure MEDECINE INTERNE
FAUCHER Jean-François MALADIES INFECTIEUSES
FEUILLARD Jean HEMATOLOGIE
FOURCADE Laurent CHIRURGIE INFANTILE
GAINANT Alain CHIRURGIE DIGESTIVE
GUIGONIS Vincent PEDIATRIE
JACCARD Arnaud HEMATOLOGIE
JAUBERTEAU-MARCHAN M. Odile IMMUNOLOGIE
LABROUSSE François ANATOMIE et CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
LACROIX Philippe MEDECINE VASCULAIRE
LAROCHE Marie-Laure PHARMACOLOGIE CLINIQUE
LIENHARDT-ROUSSIE Anne PEDIATRIE
LOUSTAUD-RATTI Véronique HEPATOLOGIE
MABIT Christian ANATOMIE
MAGY Laurent NEUROLOGIE
MARIN Benoît EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE de la SANTE et PREVENTION
MARQUET Pierre PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE
MATHONNET Muriel CHIRURGIE DIGESTIVE
MELLONI Boris PNEUMOLOGIE
MOHTY Dania CARDIOLOGIE
MONTEIL Jacques BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE
MOREAU Jean-Jacques NEUROCHIRURGIE
MOUNAYER Charbel RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 6
NATHAN-DENIZOT Nathalie ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION
NUBUKPO Philippe ADDICTOLOGIE
PARAF François MEDECINE LEGALE et DROIT de la SANTE
PLOY Marie-Cécile BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
PREUX Pierre-Marie EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE de la SANTE et PREVENTION
ROBERT Pierre-Yves OPHTALMOLOGIE
SALLE Jean-Yves MEDECINE PHYSIQUE et de READAPTATION
SAUTEREAU Denis GASTRO-ENTEROLOGIE ; HEPATOLOGIE
STURTZ Franck BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
TEISSIER-CLEMENT Marie-Pierre ENDOCRINOLOGIE, DIABETE et MALADIES METABOLIQUES
TREVES Richard RHUMATOLOGIE
TUBIANA-MATHIEU Nicole CANCEROLOGIE
VALLEIX Denis ANATOMIE
VERGNENEGRE Alain EPIDEMIOLOGIE, ECONOMIE de la SANTE et PREVENTION
VERGNE-SALLE Pascale THERAPEUTIQUE
VIGNON Philippe REANIMATION
VINCENT François PHYSIOLOGIE
WEINBRECK Pierre MALADIES INFECTIEUSES
YARDIN Catherine CYTOLOGIE et HISTOLOGIE
PROFESSEUR ASSOCIE DES UNIVERSITES A MI-TEMPS DES DISCIPLINES MEDICALES
BRIE Joël CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE ET STOMATOLOGIE
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 7
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS
AJZENBERG Daniel PARASITOLOGIE et MYCOLOGIE
BARRAUD Olivier BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
BOURTHOUMIEU Sylvie CYTOLOGIE et HISTOLOGIE
BOUTEILLE Bernard PARASITOLOGIE et MYCOLOGIE
CHABLE Hélène BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
DURAND Karine BIOLOGIE CELLULAIRE
ESCLAIRE Françoise BIOLOGIE CELLULAIRE
HANTZ Sébastien BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
JESUS Pierre NUTRITION
LE GUYADER Alexandre CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIOVASCULAIRE
LIA Anne-Sophie BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
MURAT Jean-Benjamin PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE
QUELVEN-BERTIN Isabelle BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE
RIZZO David HEMATOLOGIE
TCHALLA Achille GERIATRIE et BIOLOGIE du VIEILLISSEMENT
TERRO Faraj BIOLOGIE CELLULAIRE
WOILLARD Jean-Baptiste PHARMACOLOGIE FONDAMENTALE
P.R.A.G.
GAUTIER Sylvie ANGLAIS
PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE
BUCHON Daniel
DUMOITIER Nathalie
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 8
PROFESSEURS ASSOCIES A MI-TEMPS DE MEDECINE GENERALE
MENARD Dominique
PREVOST Martine
MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE A MI-TEMPS DE MEDECINE GENERALE
HOUDARD Gaëtan
PAUTOUT-GUILLAUME Marie-Paule
PROFESSEURS EMERITES
ADENIS Jean-Paul du 01.09.2015 au 31.08.2017
ALDIGIER Jean-Claude du 01.09.2016 au 31.08.2018
MERLE Louis du 01.09.2015 au 31.08.2017
MOULIES Dominique du 01.09.2015 au 31.08.2017
VALLAT Jean-Michel du 01.09.2014 au 31.08.2017
VIROT Patrice du 01.09.2016 au 31.08.2018
Le 1er septembre 2016
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 9
Assistants Hospitaliers Universitaires – Chefs de Clinique
Le 1er novembre 2015
ASSISTANTS HOSPITALIERS UNIVERSITAIRES
BLANC Philippe BIOPHYSIQUE et MEDECINE NUCLEAIRE
CHUFFART Etienne ANATOMIE
DONISANU Adriana ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION
FAYE Piere-Antoine BIOCHIMIE et BIOLOGIE MOLECULAIRE
FREDON Fabien ANATOMIE
KASPAR Claire ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION
MANCIA Claire ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION
MATHIEU Pierre-Alain ANATOMIE (Service d’Orthopédie-Traumatologie)
OLOMBEL Guillaume IMMUNOLOGIE
SERENA Claire ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION
CHEFS DE CLINIQUE - ASSISTANTS DES HOPITAUX
ARDOUIN Elodie RHUMATOLOGIE
ASSIKAR Safaë DERMATO-VENEREOLOGIE
BIANCHI Laurent GASTROENTEROLOGIE (A compter du 12 novembre 2015)
BORDES Jérémie MEDECINE PHYSIQUE et de READAPTATION
BOURMAULT Loïc OPHTALMOLOGIE
BUISSON Géraldine PEDOPSYCHIATRIE
CASSON-MASSELIN Mathilde RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE
CAZAVET Alexandre CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIOVASCULAIRE
CHAPELLAS Catherine REANIMATION
CHATAINIER Pauline NEUROLOGIE
CHRISTOU Niki CHIRURGIE DIGESTIVE
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 10
COSTE-MAZEAU Perrine GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE (Surnombre du 1er novembre 2015 au 20 février 2016)
CYPIERRE Anne MEDECINE INTERNE A
DAIX Thomas REANIMATION
DIJOUX Pierrick CHIRURGIE INFANTILE
DOST Laura OPHTALMOLOGIE
EVENO Claire CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIOVASCULAIRE
GANTOIS Clément NEUROCHIRURGIE
GARDIC Solène UROLOGIE
GONZALEZ Céline REANIMATION
GSCHWIND Marion MEDECINE INTERNE B
HOUMAÏDA Hassane CHIRURGIE THORACIQUE et CARDIOVASCULAIRE (A compter du 02 novembre 2015)
JACQUES Jérémie GASTRO-ENTEROLOGIE
KENNEL Céline HEMATOLOGIE
LACORRE Aymeline GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
LAFON Thomas MEDECINE d’URGENCE
LAVIGNE Benjamin PSYCHIATRIE d’ADULTES
LE BIVIC Louis CARDIOLOGIE
LE COUSTUMIER Eve MALADIES INFECTIEUSES
LEGROS Emilie PSYCHIATRIE d’ADULTES
LERAT Justine O.R.L.
MARTIN Sylvain RADIOLOGIE et IMAGERIE MEDICALE
MATT Morgan MALADIES INFECTIEUSES
MESNARD Chrystelle GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE
MONTCUQUET Alexis NEUROLOGIE
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 11
PAPON Arnaud GERIATRIE et BIOLOGIE du VIEILLISSEMENT
PETITALOT Vincent CARDIOLOGIE
PONTHIER Laure PEDIATRIE
ROGER Thomas CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE et TRAUMATOLOGIQUE
SAINT PAUL Aude PNEUMOLOGIE
SCOMPARIN Aurélie O.R.L.
TAÏBI Abdelkader CANCEROLOGIE
TRIGOLET Marine PEDIATRIE
CHEF DE CLINIQUE – MEDECINE GENERALE
RUDELLE Karen
CHEF DE CLINIQUE ASSOCIE – MEDECINE GENERALE
(du 1er novembre 2015 au 31 octobre 2016)
LAUCHET Nadège
PRATICIEN HOSPITALIER UNIVERSITAIRE
BALLOUHEY Quentin CHIRURGIE INFANTILE (du 1er mai 2015 au 30 avril 2019)
CROS Jérôme ANESTHESIOLOGIE-REANIMATION (du 1er mai 2014 au 31 octobre 2018)
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 12
Dédicace
À mes grands-parents Nelly et Félix Prud’homme, qui tenaient à être parmi nous aujourd’hui.
Votre présence, amour et bienveillance me manquent.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 13
Remerciements
À mon directeur de thèse et président du jury,
Le Professeur Christophe Bédane, merci de me faire l’honneur de présider mon jury de
thèse et de m’avoir enseigné cette spécialité avec ce degré de liberté. Je vous en suis
reconnaissant et fier de travailler dans votre service.
Aux membres du jury,
Docteur Nicole Souyri, merci de m’avoir transmis votre expérience et ce goût pour la clinique,
le tout avec votre bonne humeur. J’ai beaucoup apprécié travailler à vos côtés et cela
continuera.
Le Professeur Alain Vergnenègre, merci d’avoir toujours su défendre la cause des internes
et l’esprit associatif qui m’est cher. J’ai toujours apprécié nos échanges et vos médiations lors
de ma présidence à l’APIHL.
Le Professeur Philippe Bertin, avec qui je garderai un excellent souvenir de mon passage
en rhumatologie. Mon prochain objectif est maintenant tourné vers une belle scrambler
Bonneville ou Guzzi Cafe Racer !
Docteur François Espinassouze, merci pour ce compagnonnage briviste et ce plaisir
d’enseigner que vous m’avez transmis. Votre rencontre a été un élément clé dans ma
formation et votre présence dans mon jury de thèse était une évidence pour moi.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 14
A tout le corps médical et paramédical qui ont su me transmettre leur savoir,
Emilie, Safaë, Ioana, Cecilia qui ont su me guider et me conseiller lors de ma formation.
À Marion, promis, on se fera un match du CSP avant que t’ouvres ton centre de dépistage de
mélanome sur le bassin d’Arcachon. Merci pour tes conseils au quotidien et ta bonne humeur.
À l’équipe du service de dermatologie du CHU, Camille, Florence, Nathalie, Patricia,
Catherine, Violaine, Pascale, Mawwtine, Gigi, Corinne, Cristina Cordula, Magalie, Brig’,
Damien, avec qui nous faisons un travail de qualité au quotidien et avec qui j’aurai désormais
le plaisir de travailler.
Philippe Négrier, que j’ai eu le plaisir de connaître un peu tardivement et avec qui j’aurai
désormais le plaisir de travailler et de partager.
Le Professeur Philippe Saiag, merci de m’avoir enseigné l’oncodermatologie et de m’avoir
permis de me former à la dermatologie chirurgicale dans de telles conditions.
À mon ami Arnold Tchakerian, « le Tchak », président de la Tchak Academy Plastic
Surgery®©, qui a toujours pris le temps de m’enseigner les bons gestes que je mets en pratique
aujourd’hui. Ces 6 mois de blocs à tes côtés auront marqué ma formation.
Adeline Finet, Magalie Fort, Oula Kassem, Christine Longvert, Astrid Blom, Amélie
Gantzer, Sophie Lipowitcz pour m’avoir enseigné la rigueur et à la formidable équipe
d’Ambroise Paré (Clémence, Alex, Aurélie, Mathilde, Galla…) qui m’ont tout de suite intégré
dans les meilleures conditions.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 15
Véronique Chaussade, Jean-François Sei, Jean-Christophe Ortoli, Sylvie Lagrange, Eric
Wetterwald, Bruno Karcenty pour m’avoir mis sur les rails de la dermatologie chirurgicale.
À Elodie, ma chef de rhumatologie, amie, collègue cristolienne, égérie des soirées APIHL et
Warm up, qui m’a bien encadré durant mon semestre en rhumatologie. Je t’en remercie
À Tonio, Mister Panda, l’infirmier, animateur radio, handpoker qui fera mon premier mandala
en direct de BeaubFM !
François Dalmay, merci beaucoup pour votre aide précieuse pour les statistiques.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 16
À ma famille,
À mon père Philippe Prud’homme, qui a été à la base de ce fabuleux projet de vie qui s’offre
à moi désormais. Ta patience, ta bienveillance et l’amour que tu as eu pour moi ont fait ce que
je suis devenu aujourd’hui et tu peux en être fier. Tu peux désormais lever le pied, c’est
maintenant à moi de prendre soin de toi.
À ma mère Lina Prud’homme, la mamma ! Merci pour l’amour que tu as eu à mon égard et
le soutien sans faille que tu as eu jusque-là. Profite désormais de cette nouvelle dolce vita bien
méritée qui s’ouvre à vous.
À mon frère Léo, je suis fier et plein d’admiration pour ton parcours. Tu n’as rien lâché et tu
t’es bien battu pour arriver là où tu es. Les parents ne se sont pas planté sur ton prénom. Les
belles années s’offrent à nous.
À ma sœur Stella, ma petite étoile qui veille sur moi, merci d’avoir toujours été là et trouvé les
mots justes dans les moments difficiles. Tu es la douceur de la famille, le pilier sur lequel nous
pouvons toujours compter et se confier. Je suis Je serai toujours là pour toi.
À Clara, la battante. Contre vents et marées tu as toujours su maintenir ton cap qui te mènera
à bon port. Prochaine étape : monter un dossier pour notre entrée au CAC40…
À Michel et Dominique, Solen la force tranquille de la famille, ceux sur qui nous pouvons
toujours compter.
À Pierre-Alain, Josiane, Chloé et Hugo les rassembleurs, ceux qui ont su entretenir cette
convivialité qui nous rassemble.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 17
À Christel, Morgan et Michel les cavaliers de la famille.
À Maria, ma petite tante chérie qui m’a plongé dans le grand bain en Austin rouge dès mon
plus jeune âge.
À Palo et Vic, mes deux cousines belles gosses qui ne cessent de faire des ravages sur
Instagram, Twitter, Facebook, Pinterest…
À Salvatore, Martine, Vincent, Michel, François, Sophie et Aurélie qui ont toujours pris le
temps de nous rassembler. Je n’oublie pas notre cousinade à Prat.
À Isabelle, Christophe, Cécile, Jean-Baptiste, Claire et Julien que j’ai gardé en tant que
baby-sitter et qui entrent désormais dans la voie médicale et du droit. Que le temps passe !
À Mamina, ma grand-mère made in Napoli ! Che possn’ accir ! Une spontanéité des
expressions napolitaines bien à toi ! Et un amour surdimensionné pour tes petits enfants.
À Jenny, ma loute ! ma plus belle rencontre. Merci pour ton aide précieuse et m’avoir soutenu
depuis tant d’années jusqu’à ma thèse. Tu m’as transmis ta détermination et ta persévérance
et je te remercie de ce cadeau qui me permettra de surmonter tout obstacle. J’espère que ce
beau duo nous mènera vers la destination que l’on souhaite tous les deux … en VW T2
westfalia ?
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 18
À mes amis de médecine,
À Marine, une belle rencontre, l’Audoise de coeur. merci pour ton soutien et ta bonne humeur
durant ces années limougeaudes. Malgré cette dernière période difficile, je resterai de bons
conseils.
À Armand prépu, mon coloc et ami très cher, compagnon de peloton, nos instants red-necks
seront à jamais gravés. N’oublie pas que tout is it est un it was. Toujours prêt pour une inter
musclée sur la 6th Avenue dans la série « CIBIAIRES URE UNDER THE ARREST » tout
comme un bon moment SpI0N. Une belle complémentarité qui a su concrétiser des projets les
plus farfelus sublimant nos soirées APIHL.
À Béber, mon coloc, ami très cher, co-interne de feux, pâtissier de cœur. C’est gavé
abusééééé… Elle a vraaiiiiiment … Une carrière faite sur les rings de catch de Merignac pour
celui qu’on surnomme le ReckingHausen girondin. Je te souhaite de belles choses pour ton
prochain semestre et quelque chose me dit que Paris est en train de convertir un bordelais
(qui ne jurait que par la Gironde…)
Au Kil, mon coloc (décidément, quelle coloc !), l’aurillacois de cœur. Le seul à me tirer un
lendemain de garde sur les routes de Saint Léonard de Noblat pour regarder la caravane du
Tour autour d’un bon rouge claquos à 10h. Le seul aussi à tout plier en un décollage… Promis,
on sillonne les routes du limousin en vélo après ma thèse.
À Coco, la seule femme ayant supporté une bande de joyeux lurons déglingos pendant 3 ans.
Tu mérites un titre. Merci d’avoir été là pour un moment très important ;). Je t’offre un forfait
avis dermato illimité. Et oui, j’ai bien compris, la batterie de vespa c’est dans la poubelle verte !!
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 19
À Gégé, le bourgeois de Saigne, merci pour ta sensibilité qui apporte à la Schneckoulie, ce
soupçon de fragilité. Le 23 septembre je change ma durite, muscle un peu plus ma 125 et on
ira frotter du genou sur la route de Richard Cœur de Lyon.
À la Fav, le compagnon chasseur de tête et de bullshit job, le condensateur qui fait payer cash
les irlandais. Imitateur hors pair, ton flipper, Eagle One Fox two virage décrochage feront partie
de notre prochain two man show.
À Baptiste, muscle, bibi, DCI and trap is life.
À Thibault, le tequilaman qui n’a jamais su enregistrer un RIB.. Mais jt’adore quand même !!
À Asmaa, ma 1ère co-interne, tous les deux aussi démunis face à nos premières
transmissions. La collègue Martinat de cœur avec un caractère de feux mais avec un cœur
tendre.
À Julien, le barbo de Lourdes, The Lancet, Pierre Antoine, la poutre qui a su faire le bon
choix, Laurence et Stephanie, mes cointernes et amis, avec qui j’ai passé un bel internat et
que j’aurais désormais le plaisir de manager pour réaliser de beaux projets.
À la Schneckoulie, ma coloc, la pépinière dans laquelle de beaux projets sont nés et qui a
couvé une belle bande de potes à l’imagination et aux projets débordants.
À l’APIHL, l’Association Professionnelle des Internes des Hôpitaux de Limoge que j’ai eu le
plaisir de présider pendant deux années, qui a fédéré et qui fédèrera des générations
d’internes.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 20
À mes amis de toujours
À Alex, bientôt 15 ans qu’on se connait, une amitié qui se maintient avec le temps et qui a l’air
de se renforcer d’année en année. Ce n’est sûrement pas le fruit du hasard. On a vécu de
belles aventures, entre l’âge d’or des films home made et trafics de mobiles en passant par
les voyages insolites (Amsterdam … is dying !!).
À Pavel, Pacha, le russe de l’Amphetateam ! Une très belle rencontre qui a débouché sur une
grande amitié qui m’a beaucoup apporté. Tu es une personne en or, une force de la nature,
un joyeux luron qui m’a toujours accompagné et soutenu dans les pires conneries !
Ahmed, Blbl,. Mon pote authentique et déconneur, co-fondateur du groupe Blbl. Le coach
Courbis du dimanche matin qui se casse la voix en me demandant de défendre un lendemain
de torche !
Guilhem, le Polytechnic School of London graduate du groupe !
Fried, l’intellectuel du groupe, celui qui sait utiliser sa tête ! À toi de me dénicher la perle rare
immobilière !
Harry, le coach mon ami d’enfance, le pilote avec qui j’espère sillonner un jour le ciel français.
Mais il me reste encore 45h de PPL…
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 21
Droits d’auteurs
Cette création est mise à disposition selon le Contrat : « Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de modification 3.0 France » disponible en ligne : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/fr/
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 22
Sommaire
Professeurs des Universités - praticiens hospitaliers ............................................................... 4Assistants Hospitaliers Universitaires – Chefs de Clinique ...................................................... 9Remerciements ................................................................ Erreur ! Le signet n’est pas défini.Droits d’auteurs ...................................................................................................................... 21Sommaire ............................................................................................................................... 22Introduction ............................................................................................................................. 24Chapitre I. Notions fondamentales ......................................................................................... 25
I.1. Cancers cutanés, spectre solaire. ................................................................................ 25I.1.1. Epidémiologie ......................................................................................................... 25I.1.2. Relation entre développement de cancer cutané et exposition aux UV ................. 25I.1.3. Photocarcinogénèse .............................................................................................. 26
I.2. Photoprotection ............................................................................................................. 28I.2.1. Impact de la photoprotection .................................................................................. 28I.2.2. Différents moyens de photoprotection externe ...................................................... 28
Chapitre II. Étude ................................................................................................................... 35II.1. Objectif ......................................................................................................................... 35II.2. Matériel et méthodes ................................................................................................... 35
II.2.1. Design et population ............................................................................................. 35II.2.2. Paramètres étudiés ............................................................................................... 36II.2.3. Analyse statistique ................................................................................................ 37
II.3. Résultats ...................................................................................................................... 38II.3.1. Population ............................................................................................................. 38II.3.2. À propos des connaissances ................................................................................ 40II.3.3. À propos du comportement ................................................................................... 46
Chapitre III. Discussion .......................................................................................................... 53III.1. Les limites et forces de notre étude ............................................................................ 53
III.1.1. Les limites ............................................................................................................ 53III.1.2. Les forces ............................................................................................................. 54
III.2. Quel est le réel impact des campagnes de prévention : les données de la littérature. ............................................................................................................................................ 54III.3. Pourquoi la prévention ne fonctionne pas ? ............................................................... 55III.4. En pratique : pistes pour améliorer les campagnes de prévention. ............................ 60
III.4.1. Penser à informer ................................................................................................. 60III.4.2. Qui informer en priorité ? ..................................................................................... 61III.4.3. Sur quelles notions insister ? ............................................................................... 61III.4.4. Par quels moyens communiquer ? ....................................................................... 64
Conclusion .............................................................................................................................. 68Références bibliographiques .................................................................................................. 69Annexes ................................................................................................................................. 76
Annexe 1. Questionnaire. ................................................................................................... 77Index ....................................................................................................................................... 79Table des illustrations ............................................................................................................. 80Table des tableaux ................................................................................................................. 81
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 23
Table des matières ................................................................................................................. 82Serment d’Hippocrate ............................................................................................................. 84Résumé .................................................................................................................................. 85
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 24
Introduction
L’incidence des cancers cutanés mélaniques et non mélaniques est en constante
augmentation en France et dans le monde. C'est l'un des cancers dont l'incidence comme la
mortalité ont significativement augmenté sur la période 1980-20121. C’est un réel problème de
santé publique auquel nous faisons face actuellement.
L’exposition aux radiations UV est la principale cause évitable de cancer de peau 2 3
Nombreuses campagnes de prévention solaires primaires (journaux, radios, télévisions) et
secondaire (journées de dépistage du mélanome) ont été mises en place ces dernières années
mais l’incidence des cancers de peau continue toujours d’augmenter, en particulier pour le
plus redoutable d’entre eux, le mélanome, devenu depuis peu la première cause de mortalité
par cancer chez les jeunes adultes.
Plus un cancer de la peau est détecté tôt, plus les chances de guérison sont grandes d'où
l'importance d'une prévention primaire et secondaire comme principal enjeu de santé publique.
Dans une première partie nous étudierons les cancers cutanés, le spectre solaire et les
moyens de photoprotection puis nous tenterons de définir des populations à risque de
mauvaises connaissances et comportements vis-à-vis de la photoprotection et de repérer les
connaissances et comportements faisant défaut grâce à une étude transversale nationale chez
517 consultants en dermatologie. Ainsi, nous essaierons d’apporter de nouvelles pistes afin
d’élaborer un message de prévention primaire personnalisé plus performant.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 25
Chapitre I. Notions fondamentales
I.1. Cancers cutanés, spectre solaire.
I.1.1. Epidémiologie
En France, plus de 80 000 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année. Un peu plus
de 10 % sont des mélanomes cutanés (14 325 nouveaux cas par an causant 1773 décès en
2015), plus rares mais aussi plus graves, car ils présentent un fort risque métastatique. Il se
situe au 6e rang des cancers chez la femme, au 8e chez l'homme et touche des sujets
relativement jeunes (l’âge moyen du diagnostic est de 56 ans versus 67 ans pour tous les
cancers confondus1). La prévalence mondiale estimée du mélanome et des cancers cutanés
non mélanique est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.4 Leur nombre ne
cesse de croître. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 2 à 3 millions de nouveaux
cancers de peau sont diagnostiqués chaque année, parmi eux, 232.000 seraient des
mélanomes, entraînant 55.000 décès annuels. La forte progression des cancers de peau
s'explique par l'évolution des habitudes d'exposition au soleil et aux UV artificiels, à
l’augmentation des bains de soleil récréatifs 5.
I.1.2. Relation entre développement de cancer cutané et exposition aux UV
La peau est l’organe le plus exposé aux rayonnements UV et aux complications associées6.
La quantité annuelle moyenne de rayonnement UV reçue par un individu (naturelle ou
artificielle) est proportionnelle au risque de développer des cancers de peau2,7. De plus, les
UV sont responsables de 90% des cancers épithéliaux et de 2/3 des mélanomes2.
Les zones anatomiques les plus exposées aux rayonnements UV sont celles étant plus à
risque de développer des cancers de peau8. En effet, les taux de cancer de peau sont faibles
dans les zones rarement exposées aux UV, comme le cuir chevelu chez les femmes et les
fesses chez les deux sexes9.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 26
Le type d’exposition aux UV (moment et périodicité) prédispose à un type de cancer de peau
donné. Concernant les cancers cutanés non mélaniques, l’exposition chronique aux UV
semble être prédisposante. L’exposition intense et intermittente aux UV prédispose au risque
de développer un mélanome10. À titre d’exemple, les personnes nées dans un environnement
où l’exposition UV est élevée en Australie ont un risque accru de développer un cancer de la
peau par rapport à ceux nés en Europe du Nord et qui ont migré à l’âge de 10 ans ou plus11.
Cependant, une étude récente a maintenant démontré que l’exposition excessive aux UV plus
tard dans la vie peut être tout aussi importante que ce qui a été acquis précédemment12.
I.1.3. Photocarcinogénèse
Le soleil est la principale source d’énergie pour la terre. Il est nécessaire pour assurer un
niveau de vitamine D suffisant et est impliqué dans l’équilibre de l’humeur.
Le soleil produit de nombreux rayonnements. Les ultraviolets (UV), la lumière visible et les
infrarouges atteignent tous la surface terrestre.
Les UV sont la plus importante part du rayonnement solaire du point de vue de la peau. On
les divise en trois :
• les UVC < 280nm, absorbés par l’atmosphère ;
• les UVB 280-320 nm, responsables de l’érythème solaire et carcinogènes, pénétrant
la peau superficiellement ;
• les UVA 320-400nm, pénétrant plus profondément dans la peau, traversant les vitres,
induisant la plupart des réactions médicamenteuses photo-induites, responsables du
vieillissement cutané et carcinogènes.
Les UVB et UVA sont tous deux impliqués dans la carcinogénèse : les UVB de longueur d’onde
plus courte que les UVA agissent sur les kératinocytes et les mélanocytes épidermiques alors
que les UVA parviennent jusqu’au derme et interviennent à la fois dans la carcinogénèse et le
vieillissement actinique.
Les effets délétères des UV passent par deux mécanismes principaux (Figure 1) :
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 27
• une action directe induisant des lésions de l’ADN (mutations, cassures)
• et une action indirecte via la production d’espèces réactives de l’oxygène (ERO)
qui, à leur tour, créent des lésions au niveau de l’ADN, des lipides et des protéines.
Les UVB et les UVA sont également responsables d’une immunosuppression qui intervient
dans la carcinogénèse.
Face à ces dégâts, la peau dispose de systèmes de réparation, complexes et interagissant les
uns avec les autres. Les deux principaux sont le nucleotide excision repair (NER) et le base
excision repair (BER). Toutefois, en cas d’exposition excessive, ces systèmes de défense
naturelle sont dépassés.
Figure 1 - Effet du rayonnement UV sur la carcinogénèse cutanée. D'après "Melanoma - Epidemiology, genetics and risk factors, recent advances in the biology, therapy and managment of melanoma”. Dr Lester Davids (Ed.), InTech
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 28
I.2. Photoprotection
I.2.1. Impact de la photoprotection
Les études ont également montré qu’un simple changement dans le comportement vis-à-vis
de l’exposition aux UV peut diminuer significativement le risque de cancer de peau13. Notion
plus récente, la protection à large spectre (contre les UVA et UVB) permet une meilleure
protection contre les cancers induits par les UV14,15. De plus, le risque de survenue de lésions
pré-cancéreuses cutanées telles que les kératoses actiniques, carcinomes basocellulaires,
carcinomes épidermoïdes et les naevi dysplasiques semble être diminué par l’utilisation
régulière d’écran solaire16–18. Le nombre de naevi chez une personne est proportionnel au
risque de développer un mélanome19. Un moins grand nombre de naevi a été trouvé chez les
enfants appliquant régulièrement un écran solaire que ceux n’en appliquant pas suggérant
ainsi qu’une photoprotection tôt dans la vie diminue le risque de mélanome.20 De plus, un essai
contrôlé a montré une réduction de 73% de l’incidence des mélanomes invasifs chez les
patients utilisant quotidiennement un produit de protection solaire (PPS) (d’indice 16)
comparativement au groupe contrôle (application libre), au terme d’un suivi de 10 ans21. Ces
résultats ont ensuite été confirmés par d’autres travaux22. Enfin, la photoprotection, notamment
dans le domaine des UVA, retarde l’apparition du photovieillissement 23,24.
I.2.2. Différents moyens de photoprotection externe
Il existe plusieurs types de photoprotection : la protection naturelle qui repose sur les
constituants de la peau et les systèmes de réparation de l’ADN et la photoprotection artificielle
qui comprend la photoprotection externe dite « passive » (vêtements et crèmes solaires), qui
tente de limiter l'exposition de la peau au rayonnement, la photoprotection interne, qui apporte
par voie interne des produits dont le but est de limiter les effets nocifs des ultraviolets et
la photoprotection adaptative qui tente de bloquer les effets déclenchés par les ultraviolets
(surexpression des processus biologiques protecteurs endogènes, induction de l'action du
système protecteur). Nous nous intéresserons ici aux moyens de photoprotection externe.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 29
I.2.2.1. Topiques photoprotecteurs
I.2.2.1.1. Composition
Il existe deux types de filtres ultraviolets :
• les filtres chimiques, composés chimiques organiques formant un mélange
de chromophores qui absorbent la lumière ultraviolette (comme l'oxybenzone, le butyl
méthoxydibenzoylméthane, l’octyl-méthoxycinnamate, le salicylate d'octyle)
• les filtres minéraux, des matériels opaques dont les blocs reflètent la lumière (comme
le talc, l'oxyde de zinc, le dioxyde de titane, le kaolin).
La plupart des produits solaires contiennent des filtres chimiques ou des filtres minéraux ou
les deux.
Les filtres minéraux (des crèmes dites « bio ») sont propres pour l’environnement et
hypoallergéniques. Ils étaient au début moins apprécié des vacanciers car plus difficiles à
étaler et plus visibles, mais il s'agit d'un défaut corrigé dans les versions actuelles en utilisant
des nanoparticules, dont les effets sur l'environnement et la santé restent à évaluer. Les filtres
chimiques sont plus faciles d'usage mais ils polluent l'eau, sont difficiles à éliminer, même par
les stations d'épuration, et peuvent s'avérer dangereux s'ils sont ingérés par l'homme25. Les
effets négatifs des filtres chimiques sur l'environnement sont attestés par plusieurs études
scientifiques :
• Une étude menée en Suisse par le laboratoire Empa montre leur impact négatif sur
les truites de rivière26,27.
• Une équipe de chercheurs italiens a démontré que, dans des zones touristiques
fréquentées (Égypte, Thaïlande, Indonésie), la présence d'écran solaire dans l'eau
menace les récifs coralliens. En cause : les substances chimiques qui filtrent les
ultraviolets détruisent aussi les microalgues indispensables à la vie des coraux. Mieux
vaut utiliser une protection de type minérale plutôt que chimique28,29.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 30
• Des scientifiques affirment que ces filtres agiraient comme des perturbateurs
endocriniens (activités oestrogénique, anti-androgénique, hyperthyroïdie prouvés chez
l’animal)30.
I.2.2.1.2. Utilisation
L'application d'un produit d'indice de protection suffisant est recommandée en cas d'exposition
solaire, lorsqu'elle est inévitable. L'application est à faire 20 minutes avant l'exposition et à
renouveler régulièrement si l'exposition persiste (toutes les 2 heures)31,32,33. Pour obtenir la
protection correspondant à l'indice de protection du produit solaire, il faut appliquer 2 mg de
crème solaire par cm² de peau. Ceci représente une quantité de 3 cuillères à soupe pour un
d’adulte de corpulence moyenne34. L'effet de la crème diminue avec l'intensité du rayonnement
et d'autres facteurs comme les frottements ou l'humidité (eau, sueur). Il faut utiliser un écran
avec un FPS (facteur de protection solaire) entre 30 et 50.
Les fabricants commercialisent des crèmes de jour et des fonds de teint contenant des filtres
UV. On trouve également des sticks à lèvres et des produits capillaires.
I.2.2.1.3. Efficacité
Elle est déterminée par son indice de protection (IP). L'indice de protection juge le pouvoir
protecteur d'un produit contre les coups de soleil. Il concerne donc principalement la protection
anti-UVB. L'IP est parfois noté « FPS » (facteur de protection solaire) ou encore « SPF » (sun
protection factor).
L'indice de protection a la même signification dans tous les pays. Il est déterminé par
des tests standardisés. Lors de ces tests, on applique une quantité de produit solaire de 2 mg
par cm² sur une partie du dos de volontaires qui sont ensuite soumis à différentes doses d'UV.
24 heures après, on compare la réaction de la peau avec et sans protection solaire. On en
déduit la Dose Érythémale Minimale (DEM), qui est la plus faible dose d'ultraviolet provoquant
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 31
un érythème solaire. L'indice de protection est le rapport entre la DEM sur une zone de peau
recouverte de crème solaire et la DEM sur une zone non protégée.
L'indice de protection est aussi le rapport entre la dose d'UV nécessaire pour obtenir un coup
de soleil avec et sans la crème solaire. Ainsi, au laboratoire sous une source qui émet un
rayonnement constant dans le temps et pour une crème qui inclut des produits photostables,
si une personne a un coup de soleil au bout de 10 minutes sans protection, un IP 15 signifie
qu'il faudra 150 minutes (soit 15 fois 10 minutes ou 2h30) pour obtenir le même coup de soleil
avec ce produit solaire. Donc plus l'indice est élevé, meilleure est la protection, contre le coup
de soleil. Mais il ne faut pas perdre de vue que toutes les personnes ne sont pas égales au
regard des risques, il existe six phototypes. Les peaux claires ont besoin d'une protection plus
élevée contre les UV que les peaux mates.
La protection contre les UV érythémaux n'est pas directement proportionnelle à la valeur de
l'IP, c'est-à-dire que de doubler le IP ne double pas la protection :
• Un IP 2 laisse passer 50 % des UV érythémateux
• Un IP 15 arrête 93 % des UV érythémateux (il laisse passer 1/15 soit 7 % des UV
érythémaux)
• Un IP 20 arrête 95 % des UV érythémateux, c'est-à-dire qu'il en laisse passer 5 %, soit
effectivement 10 fois moins qu'un IP 2
• Un IP 30 arrête 97 % des UV érythémateux
• Un IP 50 arrête 98 % des UV érythémateux
L'indice de protection IP ne fournit qu'une information partielle sur la protection contre les UVA.
Toutefois, des crèmes solaires à SPF très élevé ne peuvent être obtenues qu'en atténuant
aussi le rayonnement UVA. En effet, ces derniers ne causent des coups de soleil que pour
des doses très fortes. Cependant, ils entraîneraient davantage de dégâts à long terme que les
UVB. Il n'existe pas d'indice de protection contre les UVA qui soit officiellement reconnu.
L'Union européenne35 recommande d'utiliser la méthode de la pigmentation persistante
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 32
appliquée par l’industrie japonaise et modifiée par l’Agence française de sécurité sanitaire des
produits de santé Afssaps36 ainsi que la méthode de la longueur d’onde critique37. La méthode
de pigmentation persistante permet de calculer un facteur de protection solaire aux UVA (FPS
UVA) en déterminant la pigmentation induite par les UVA deux heures après irradiation in vivo.
On va déterminer une dose minimale pigmentante (DMP) sur une peau protégée et sur une
peau non protégée pour définir le FPS anti-UVA. La longueur d’onde critique est la longueur
d’onde en nm pour laquelle l’aire sous la courbe de densité optique intégrée de 290 nm à cette
longueur d’onde est égale à 90% de l’aire intégrée de 290 à 400 nm par une méthode in vitro.
Elle exprime la largeur du spectre d’absorption du produit considéré sur l’ensemble du
domaine U.V., en particulier son extension dans le rayonnement UVA. La valeur de longueur
d’onde critique (λc) recommandée est de 370 nm.
Certaines crèmes donnent quand même un indice UVA, mais les méthodes utilisées étant
différentes, ne permettent pas nécessairement d'effectuer de comparaisons entre des
marques différentes.
L'indice de protection permet au consommateur de choisir un produit solaire adapté, en
fonction de son type de peau, de son exposition et des conditions météorologiques (plage,
montagne, soin quotidien...). Certains produits n'ont pas d'IP affiché sur le flacon (= un IP de
1), ils ne revendiquent donc pas de protection solaire. C'est le cas de la plupart des
autobronzants, du monoï classique et des huiles « bronzantes ».
I.2.2.2. Photoprotection vestimentaire
C’est le moyen de photoprotection externe le plus efficace38. Un habillement adapté réalise un
écran contre la pénétration des radiations néfastes. Le coefficient de protection des vêtements
est très variable selon la texture, la couleur, l’épaisseur39. Ceci a conduit à définir un facteur
de protection UV des tissus (UPF), équivalent du SPF. L’UPF peut être déterminé par une
méthode in vitro reposant sur la transmission du tissu par spectrométrie ou in vivo par
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 33
détermination de la dose érythémateuse minimale (DEM) en zone cutanée protégée ou non
par le vêtement chez l’homme ou l’animal.
L’UPF dépend du tissage, du type des fibres, de la couleur, des degrés d’humidité, d’étirement
et d’usure.
La protection peut aussi varier selon le spectre ; ainsi le polyester donne un haut indice de
protection contre les UVB mais sa perméabilité aux UVA est significativement plus grande que
celle du coton, de la viscose ou du lin. Les tissus les plus protecteurs sont le sergé de coton,
la soie, le polyester réfléchissant. Les vêtements foncés sont les plus efficaces mais ils
absorbent les infrarouges ce qui les rend inconfortables en été.
Le coefficient de protection peut ainsi varier de 2 pour une robe en polyester à plus de 1 000
pour un jean.
Les vêtements humides, du fait de la transpiration ou d’une baignade, voient leur efficacité se
réduire
Des lignes de vêtements de loisir, plus particulièrement conçues pour les enfants,
fabriqués avec des textiles spécifiques réfléchissant les UV sont apparues depuis quelques
années dans la grande distribution. Un standard européen pour définir les
vêtements protecteurs du soleil a été défini : pour la protection de la partie supérieure du corps
le vêtement doit couvrir le cou , les épaules et les trois quart des bras , pour le bas du corps il
doit couvrir de la ceinture au genou et ne mérite le label de vêtements photoprotecteurs
que ceux dont le textile a un UPF supérieur à 40 avec une transmission UVA inférieure à 5% ;
un pictogramme indiquant EN 13758-2 ( référence du standard) et 40+ identifie les vêtements
qui répondent au standard40.
L’amélioration de la qualité protectrice des vêtements n’est certainement pas à négliger dans
l’objectif d’une protection au « quotidien »41.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 34
I.2.2.3. Le parasol
Les parasols sont considérés comme des dispositifs protégeant la peau des rayons UV par la
plupart d’entre nous. Mais ils ne protègent pas la peau des rayons UV diffusés par les
microparticules atmosphériques ou des rayons réfléchis sur le sol. Une étude récente
comparait les parasols de plage à un écran solaire contre les coups de soleil et montrait une
meilleure efficacité de cette dernière42.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 35
Chapitre II. Étude
II.1. Objectif
L’objectif de notre étude était d’évaluer les connaissances et comportements des consultants
en dermatologie sur les risques liés à l’exposition solaire et la phototprotection afin de cibler
une population à risque pour prévenir les effets délétères liés à une exposition solaire non
maitrisée.
II.2. Matériel et méthodes
II.2.1. Design et population
Nous avons réalisé une étude transversale descriptive prospective multicentrique (Services
de dermatologie des CHU Dupuytren à Limoges, Ambroise Paré à Boulogne-Billancourt et
dans un cabinet libéral à Maisons-Alfort) pour évaluer les connaissances et les comportements
des consultants en dermatologie à propos de la photoprotection. Entre le 6 aout 2015 et le 25
février 2017, un questionnaire à choix multiples a été distribué à tout consultant consentant
par les dermatologues volontaires. La population d’étude était tout consultant en dermatologie,
majeur, capable de répondre à un questionnaire anonyme composé de 29 items explorant
caractéristiques démographiques, connaissances et comportement sur la photoprotection
(Annexe 1). Un score de connaissance et de comportement a été élaboré. Afin de limiter
certains biais de déclaration, certaines questions devaient être complétées par le praticien.
Parmi elles figuraient le phototype du patient, la connaissance de la règle ABCDE et de la
définition d’un indice UV.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 36
II.2.2. Paramètres étudiés
II.2.2.1. Paramètres démographiques
Le sexe, la tranche d’âge (18-25 ans, 26-50 ans, 51-75 ans, > 75ans), le diplôme (bachelier
ou non), l’ethnie (africaine, asiatique, caucasienne, autre), le phototype (de I à VI), antécédent
personnel et familial de cancer de peau ont été recueilli pour chaque répondant.
II.2.2.2. Paramètres sur les connaissances vis-à-vis de la photoprotection
Au total, douze questions évaluaient les connaissances des consultants vis-à-vis de la
photoprotection. Quatre questions portaient sur les caractéristiques d’un écran
solaires (paramètres permettant de savoir si celui-ci protège contre le cancer de peau, le
vieillissement cutané prématuré, les coups de soleil), deux sur l’utilisation d’un écran solaire
(fréquence d’application et quantité nécessaire d’écran solaire pour assurer une protection
solaire satisfaisante), trois sur la protection contre les rayons UV (capacité de l’eau, d’un écran
solaire d’indice UV 50+ en comparaison à des vêtement à protéger des rayons UV), une sur
la signification de l’indice UV et une sur la connaissance de la règle ABCDE. Les réponses à
ces deux dernières questions étaient laissées à l’appréciation du médecin qui les posaient. Un
score de connaissance a été établi sur 12. Un score de bonne connaissance correspondait à
une note strictement supérieure à 6,5 sur 12.
II.2.2.3. Paramètres sur le comportement vis-à-vis de la photoprotection
Au total, neuf questions évaluaient les comportements des consultants. Trois questions
évaluaient les comportements vis-à-vis de l’exposition solaire (horaires d’exposition solaire,
exposition solaire pour éviter une carence en vitamine D et limitation d’application d’écran
solaire pour bronzer davantage). Six questions évaluant les comportements vis-à-vis de la
photoprotection (achat d’écran solaire l’année précédente, paramètres déterminants dans
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 37
l’achat d’un écran solaire, lecture des informations contenue sur un écran solaire, raisons
d’application d’un écran solaire). Un score de comportement a été établi sur 9. Un score de
bon comportement correspondait à une note strictement supérieure à 5,5 sur 9.
II.2.3. Analyse statistique La majorité des variables de la base de données sont de type qualitatif, elles sont exprimées
en fréquences et pourcentages. Les comparaisons de ces variables qualitatives entre groupes
ont été réalisées par des tests du Chi2 ou des tests exacts de Fisher en fonction des effectifs
théoriques et des conditions d’utilisation de chacun de ces tests.
Les résultats des 2 variables quantitatives « score de connaissance /12 » et « score de
comportement /9 » sont présentés sous la forme moyenne ± écart-type, minimum, maximum
et médiane. La vérification des normalités de ces 2 distributions quantitatives a été réalisée
par la méthode de Shapiro-Wilk. Ces 2 distributions ne sont pas réparties selon une loi
Normale, des tests non paramétriques pour séries non appariées ont donc été utilisés lors de
la comparaison de ces scores entre différentes variables quantitatives.
S’il s’agissait d’une variable qualitative à 2 classes, par exemple réponse à Q1 (sexe) vs score
de connaissance/12 ou score de comportement/9, le test de Mann-Whitney a été appliqué.
S’il s’agissait d’une variable qualitative à plus 2 classes, par exemple réponse à Q2 (âge en 4
classes) vs score de connaissance/12 ou score de comportement/9, le test de Kruskal-Wallis
a été utilisé.
Après détermination d’un seuil de connaissance médian (strictement supérieur à 6,5/12) et
d’un seuil de comportement médian (strictement supérieur à 5,5/9), des analyses multivariées
(régression logistiques) ont été réalisées afin de tenter de déterminer le profil des patients
« bon répondeurs » d’une part et « mauvais répondeurs » d’autre part, ceci en termes de
connaissance ou de comportement (question Q17 à Q27). L’information (bon/mauvais
répondeur) est apportée par le calcul des Odds Ratio (OR), des intervalles de confiance (IC95%)
de ces OR.
Le seuil de significativité choisi pour l'ensemble des analyses statistiques est de 0,05.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 38
Le logiciel utilisé est SAS 9.1.3 (SAS Institute, Cary, USA).
II.3. Résultats
II.3.1. Population 517 consultants ont accepté de répondre au questionnaire. Les caractéristiques
démographiques sont résumées dans le Tableau 1.La majorité venaient du cabinet libéral de
Maisons-Alfort (81,82%, 423). Le ratio F/H était de 2,04. Les tranches d’âge majoritaires
étaient les 26-50 ans (41,01%, 212) et les 51-75 ans (39,26%, 203). La majorité d’entre eux
étaient bacheliers ou plus (78,82%, 402). Les phototypes prédominants étaient les phototypes
II (33,27%, 172) et III (43,13%, 223). Respectivement 14,12% (72) et 16,94% (83) ont des
antécédents personnels et familiaux de cancer cutané. Enfin, 89,36% (462) estiment avoir été
sensibilisés par les campagnes de prévention solaire.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 39
Tableau 1 - Population d'étude
Caractéristiques Nombre n, (%) Total n
Centre
CHU Ambroise Paré 17 (3,29)
517 CHU Dupuytren 77 (14,89)
Cabinet libéral Maisons-Alfort 423 (81,82)
Sexe Homme 170 (32,88)
517 Femme 347 (67,12)
Âge
18-25 ans 47 (9,09)
517 26-50 ans 212 (41,01)
51-75 ans 203 (39,26)
Plus de 75 ans 55 (10,64)
Diplôme Oui (Bac et plus) 402 (78,82)
510 Non 108 (21,18)
Phototype
I 21 (4,06)
517
II 172 (33,27)
III 223 (43,13)
IV 92 (17,79)
V 3 (1,46)
VI 1 (0,49)
Antécédents personnels de cancers cutanés
Oui 72 (14,12)
510 Non 438 (85,88)
Antécédents familiaux de cancers cutanés
Oui 83 (16,94) 510
Non 407 (83,06)
Sensibilisés sur les dangers de l’exposition solaire
Oui 462 (89,36) 517
Non 55 (10,64)
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 40
II.3.2. À propos des connaissances
II.3.2.1. Définition de populations types
D’après une analyse multivariée, la personne type ayant de mauvaises connaissances sur la
photoprotection est un homme (OR = 0,68, IC95% [0,44-1,00], p = 0,05), âgé de 18 à 25 ans
(OR = 0,25, IC95% [0,10-0,62], p = 0,0026), non diplômé (OR = 0,40, IC95% [0,23-0,70], p =
0,0015), de phototype clair (I, II) (OR = 0,51, IC95% [0,34-0,79], p = 0,0027), sans antécédent
familial de cancer de peau (OR = 0,56, IC95% [0,33-0,95], p = 0,0322) et n’estimant pas avoir
été sensibilisé sur les dangers de l’exposition solaire (OR = 0,28, IC95% [0,11-0,70], p =
0,0067).
À l’inverse, la personne type ayant de bonnes connaissances sur la photoprotection est une
femme (OR = 1,47, IC95% [1,00-2,27], p = 0,05), âgée de 26 à 50 ans (OR = 3,94, IC95%
[1,61-9,64], p = 0,0026) et de 51 à 75 ans (OR = 2,93, IC95% [1,19-7,19], p = 0,0193),
diplômée (OR = 2,52, IC95% [1,42-4,44], p < 0,0015), avec un antécédent familial de cancer
de peau (OR = 1,77, IC95% [1,05-2,99], p = 0,0322) et sensibilisée aux dangers liés à
l’exposition solaire (OR = 3,54, IC95% [1,42-8 ,83], p = 0,0067). Il est important de noter que
les personnes ayant eu un antécédent personnel de cancer de peau n’ont pas de manière
significative de meilleures connaissances vis-à-vis de la photoprotection (OR = 1,56, IC95%
[0,85-2,84], p = 0,1487) (Figure 2).
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 41
Figure 2 - Personne type ayant de bonnes et mauvaises connaissances vis-à-vis de la photoprotection
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
HommeVSFemme
26-50ansVS18-25ans
51-75ansVS18-25ans
>75ansVS18-25ans
Diplômé
Phototypefoncé(II,IV,V,VI)VSPhototypeclair(I,II)
Antécédentpersonneldecancerdepeau
Antécédentfamilialdecancerdepeau
Sensibilisationauxdangersdel'expositionsolaire
Oddsratio
Personnetypeayantdebonnesconnaissancesvis-à-visdelaphotoprotection
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 42
II.3.2.2. Connaissances spécifiques
II.3.2.2.1. Connaissances à propos des caractéristiques d’un écran solaire
Le tiers des patients interrogés (32%) sait que l’indice UV et le spectre de protection UVA et
UVB renseignent sur la capacité d’un écran solaire à protéger contre le cancer de peau. Ce
pourcentage diminue à 28% chez les patients aux antécédents personnels de cancer de peau
et, encore plus inquiétant à 17% chez les 18-25 ans. (Figure 3)
Figure 3 - Connaissance sur la capacité d'un écran solaire à protéger contre les cancers de peau.
Ce résultat est moins catastrophique quand il s’agissait de savoir que le spectre UVA et UVB
et l’indice UV renseignaient sur la capacité d’un écran solaire à protéger contre le vieillissement
cutané prématuré et les coups de soleil (respectivement 43 et 69% de bonnes réponses).
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Populationgénérale Antécédentpersonneldecancerdepeau
Chezles18-25ans
32% 28% 17%
68% 72% 83%
Commentpouvez-voussavoirsiunécransolaireprotègecontrelecancerdepeau?
Réponse: GrâceàsonspectredeprotectionUVAetUVB
Bonneréponse Mauvaiseréponse
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 43
II.3.2.2.2. Connaissances à propos des modalités d’utilisation d’un écran solaire
Seulement un peu plus d’un tiers des patients (37%) sait la quantité nécessaire d’écran solaire
pour obtenir une protection satisfaisante sur tout le corps (30ml représentée par 3 cuillères à
soupe). Une proportion moindre parmi les 18-25ans (23%) répond correctement à cette
question. (Figure 4)
Par contre, la majorité d’entre eux (80%) sait qu’il faut renouveler l’application d’écran solaire
toutes les 2h (77% chez les patients ayant un antécédent de cancer de peau).
II.3.2.2.3. Connaissances à propos des moyens de protection contre les rayonnements solaires
Les résultats sont plus rassurants. En effet, 82% savent que l’application d’eau ne protège pas
du soleil et 64% que la protection vestimentaire est plus efficace qu’un écran solaire pour la
photoprotection
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Populationgénérale Chezles18-25ans
37% 23%
63%
77%
Quelleestlaquantitéd'écransolairepourobteniruneprotectionsolairesatisfaisantesurtoutlecorps?
Réponse: 30ml(3cuillèresàsoupe)
Bonneréponse Mauvaiseréponse
Figure 4 - Quantité nécessaire d'écran totale pour assurer une photoprotection corporelle totale.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 44
II.3.2.2.4. Connaissances à propos de l’indice UV
Nous avons voulu savoir si la définition d’un indice UV était réellement connue parmi les
personnes interrogées. Pour cela, nous avons posé la question sous forme de la mise en
situation suivante : « si une personne prend un coup de soleil au bout de 20 minutes, un écran
solaire d’indice UV 15 lui procurera une protection de 15 fois 20 minutes ». Seulement 5% des
répondants ont eu juste à cette question (Figure 5).
Figure 5 - Connaissance de la signification d'un indice UV.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 45
II.3.2.2.5. Connaissances de la règle ABCDE
Les praticiens devaient s’assurer de la connaissance de la règle « ABCDE » permettant au
diagnostic précoce du mélanome et que chaque patient ayant déjà eu un cancer de peau
devrait connaître. Pour cela, ils étaient chargés de poser la question aux patients et d’apprécier
la réponse afin de limiter les biais de déclaration. Les résultats sont sans appel : seulement
10% des personnes interrogées connaissent cette règle, et plus surprenant encore, 11% des
patients ayant eu un antécédent de cancer de peau la connaissent (Figure 6).
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Populationgénérale Antécédentpersonneldecancerdepeau
10% 11%
90% 89%
ConnaissancedelarègleABCDE
Bonneréponse Mauvaiseréponse
Figure 6 - Connaissance de la règle ABCDE.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 46
II.3.3. À propos du comportement
II.3.3.1. Définition de populations type
D’après une analyse multivariée, la personne type ayant un mauvais comportement vis-à-vis
de la photoprotection est une homme (OR = 0,43, IC95% [0,28-0,67], p = 0,0002), non diplômé
(OR = 0,54, IC95% [0,32-0,92], p = 0,025) ne s’estimant pas avoir été sensibilisé aux dangers
liés à l’exposition solaire (OR = 0,30, IC95% [0,13-0,70], p = 0,0058). À l’inverse, la personne
type ayant un bon comportement vis-à-vis de la photoprotection est une femme (OR = 2,33,
IC95% [1,49-3,57], p = 0,0002), diplômée (OR = 1,84, IC95% [1,08-3,14], p = 0,025) et
s’estimant avoir été sensibilisée aux dangers liés à l’exposition solaire (OR = 3,33, IC95%
[1,42-7,84], p = 0,0058) (Figure 7).
Figure 7 -Personne type ayant de bons et mauvais comportements vis-à-vis de la photoprotection.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
HommeVSFemme
26-50ansVS18-25ans
51-75ansVS18-25ans
>75ansVS18-25ans
Diplômé
Phototypefoncé(II,IV,V,VI)VSPhototypeclair(I,II)
Antécédentpersonneldecancerdepeau
Antécédentfamilialdecancerdepeau
Sensibilisationauxdangersdel'expositionsolaire
Oddsratio
Personnetypeayantunboncomportementvis-à-visdelaphotoprotection
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 47
II.3.3.2. Comportements spécifiques
II.3.3.2.1. Comportement vis-à-vis de l’exposition solaire
Près d’un tiers des sondés (34%) déclare s’exposer aux « horaires sensibles » (entre 10 et
16h). Ce pourcentage atteint 60% chez les 18-25 ans (Figure 8).
Eviter une carence en vitamine D est, pour 68% des personnes interrogées, une motivation
supplémentaire d’exposition solaire (77% chez les 18-25 ans) (Figure 9).
0
10
20
30
40
50
60
Avant10h Entre10et16h Après16h Aucundeceshoraires
Horairesd'expositionsolaire
Populationgénérale Chezles18-25ans
Figure 8 - Horaires d'exposition solaire.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 48
Plus rassurant, le fait de moins bronzer après l’application d’un écran solaire ne limite pas la
quantité d’écran solaire appliquée chez 84% des patients.
II.3.3.2.2. Comportement vis-à-vis de la photoprotection
77% des personnes interrogées déclarent avoir acheté un écran solaire l’année précédente.
Parmi les paramètres déterminants dans l’achat d’un écran solaire, l’indice UV élevé (77,7%)
et le mode d’application (42%) arrivent en tête. Le prix n’intervient que dans 14,3% des achats
et la publicité dans seulement 1,6% (Figure 10). Seulement 24% ont répondu que l’indice UV
élevé et le large spectre UV de protection étaient les paramètres déterminants dans l’achat
d’un écran solaire.
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Populationgénérale Chezles18-25ans
32% 23%
68% 77%
EviterunecarenceenvitamineDest-elle;pourvous,unemotivationsupplémentaired'expositionausoleil?
Réponse: Non
Bonneréponse Mauvaiseréponse
Figure 9 - Carence en vitamine D et exposition solaire.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 49
Figure 10 - Paramètres déterminants dans l'achat d'un écran solaire.
Les principales raisons pour lesquelles les consultants appliquent de la crème solaire sont
pour éviter des coups de soleil (81,05%), les cancers de peau (63,3%). Un peu moins de la
moitié (43,8%) en appliquent pour éviter le vieillissement cutané prématuré (Figure 11).
0
10
20
30
40
50
60
70
80
IndiceUVélevé
Moded'application
Résistanceàl'eauetàla
sueur
LargespectreUVde
protection(UVAetUVB)
Texture Prix Autre Publicité
77,7%
42% 35,7%
32,86% 19,9%
19,1% 5,5%
1,2%
Paramètresdéterminantsdansl'achatd'unécransolaire
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 50
Figure 11 - Raisons d'application d'une crème solaire.
Concernant la fréquence d’application d’un écran solaire lors d’une exposition volontaire, la
majorité en applique plusieurs fois par jour (47,7%) et tous les jours (28,5%). Il est important
de noter que 12,7% des interrogés n’en applique jamais. Chez les patients ayant déjà eu un
cancer de peau, les résultats sont encore moins satisfaisants. En effet, 21,1% déclarent ne
jamais appliquer de crème solaire et une proportion moindre que dans la population générale
en appliquent plusieurs fois par jour (39,4% VS 47,7%) (Figure 12) malgré que la majorité
d’entre eux (77,5%) sachent qu’il faut renouveler l’application d’un écran solaire toutes les 2
heures pour avoir une protection solaire satisfaisante (II.3.2.2.2).
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Pouréviterdescoupsdesoleil
Pouréviterlescancersdepeau
Pouréviterlevieillissementcutané
prématuré
Autre
81,05% 63,3%
43,8%
6,85%
Raisonsd'applicationd'unecrèmesolaire
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 51
Figure 12 - Fréquence d'application d'une crème solaire dans la population générale et chez les
personnes ayant eu un antécédent personnel de cancer de peau
Nous avons voulu nous intéresser aux zones oubliées de la photoprotection, zones propices aux dégâts
actiniques. Parmi celles-ci, on remarque que les oreilles sont photoprotégées dans 33,7% des cas, le
dos des mains dans 52,8% des cas, la nuque dans 55,4% des cas et le nez n’est généralement pas
souvent oublié avec 83% des sondés qui déclarent protéger cette partie du soleil (Figure 13).
0,00%
5,00%
10,00%
15,00%
20,00%
25,00%
30,00%
35,00%
40,00%
45,00%
50,00%
Jamais Pastouslesjours Touslesjours Plusieursfoisparjour
12,70% 5,66%
28,52%
47,66%
21,13%
7,04%
32,39% 39,44%
Fréquenced'applicationd'unécransolaire
Populationgénérale Antécédentpersonneldecancerdepeau
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 52
Figure 13 - Zones oubliées de la photoprotection.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Oreilles Dosdesmains Nuque Nez Aucunedecesparties
33,67% 52,79% 55,38%
83,07%
11,35%
Zonesoubliéesdelaphotoprotection
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 53
Chapitre III. Discussion
III.1. Les limites et forces de notre étude
III.1.1. Les limites
Concernant l’étude en elle-même, il s’agit de données auto déclarées. Il faut donc faire preuve
de prudence dans l’interprétation des données en particulier lors de l’évaluation des
comportements où les réponses ont pu être influencés par un biais de réponses attendues par
le médecin.
Concernant la population d’étude, il existe plusieurs limites. Tout d’abord, il s’agit de consultant
en dermatologie et donc recevant des conseils sur la protection solaire. Aussi, une minorité
d’hommes ont répondu au questionnaire (170 soit 32,9% des répondants). Cela représente un
biais de sélection et limite la validité externe de cette population par rapport à la population
générale. Notre étude ne s’est pas intéressée aux mineurs, cibles prioritaires des campagnes
de prévention. En effet, les rayons UV ont un effet biologique plus prononcé sur la peau des
enfants que celle des adultes car elle dispose d’une concentration plus faible en mélanine,
d’une couche cornée plus fine43,44 et d’une couche de cellules basales riche en cellules
souches qui sont susceptibles de recevoir des mutations UV induites. Des études ont
également montré que l’exposition aux UV durant l’enfance est un risque majeur de
développement de cancer de peau plus tard dans la vie45–47. Une étude montre même qu’elle
doublerait le risque de développer un mélanome à l’âge adulte48.
Concernant les questions, nous n’avons pas précisé le type de cancer de peau dans les
antécédents. Cette précision aurait pu être intéressante car les réponses auraient pu être
différentes chez les patients ayant eu un antécédent de mélanome, cancer de peau le plus
redoutable, qu’un antécédent de carcinome basocellulaire ou épidermoïde dont le pronostic
est bien meilleur.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 54
III.1.2. Les forces
Tout d’abord, c’est une des rares études à s’intéresser à la fois aux connaissances et aux
comportements vis-à-vis de la photoprotection, avec un panel assez large de questions
s’intéressant à différentes thématiques de chacun.
De plus, elle s’intéresse à un grand nombre de répondants recrutés à la fois en milieu
hospitalier et libéral.
Aussi, certaines de questions sur les connaissances ont été évaluées par les médecins
diminuants évitant ainsi certains biais de déclaration. C’est le cas des questions évaluant les
connaissances sur la règle ABCDE et sur la définition d’un indice UV.
III.2. Quel est le réel impact des campagnes de prévention : les données de la littérature. Le cancer de peau, de par son incidence en forte augmentation ces dernières années, est un
problème de santé publique majeur. Les programmes de dépistage et de prévention ont été
mis en place avec des succès variés49.
Tout d’abord, il a été montré que la facilité d’accès à un dermatologue, recevoir des conseils
d'un médecin et de savoir reconnaitre des lésions cutanées suspectes sont en corrélation avec
une meilleure protection solaire50,51. De plus, plusieurs études ont aussi montré que les
recommandations données par les médecins peuvent aider à améliorer les connaissances sur
les risques liés à l’exposition solaire et qu’une éducation médicale efficace est nécessaire pour
sensibiliser les médecins sur ce sujet 52,53,54,50. Or une étude française a montré que les
étudiants en médecine de 6ème année avaient une connaissance vis-à-vis de la photoprotection
comparable à celle de la population générale55.
Bulliard et al. ont montré que les programmes de prévention primaire focalisés sur la diminution
de l’exposition aux UV semblent diminuer l’incidence des cancers de peau56. Dobbinson et al.
ont montré que les campagnes médiatiques de masse ont des effets variables sur le
comportement vis-à-vis de la protection solaire et leur efficacité a été remarquée
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 55
principalement en Australie, où les cancers de peau représentent un problème de santé
publique majeur57. En effet, Halpern et al. ont remarqué qu’une bonne connaissance sur les
cancers de peau était en corrélation avec la prévalence de ces derniers, suggérant que les
initiatives éducatives dans les pays où le cancer de peau est un problème de santé publique,
ont un effet démontrable.58
A contrario, plusieurs études menées dans des pays ont montré que ces campagnes de
prévention solaire sont certes efficaces pour améliorer la sensibilisation et les connaissances
mais ont généralement un impact limité sur les changements de comportement à long
terme50,53,60,61. En France, si le Baromètre cancer 2010 Inpes/INCa confirme que les Français
connaissent de mieux en mieux les risques d’une exposition au soleil (97% d’entre eux savent
que s’exposer sans protéger sa peau peut favoriser un cancer cutané), il montre aussi que
cette connaissance des risques ne se traduit pas concrètement par une application suffisante
des gestes de prévention et des mesures de protection62.
Glenn, Geller et al. ont quant à eux remarqué que l’utilisation de crème solaire chez les enfants
et les adolescents est insuffisant, même parmi ceux ayant eu des antécédents familiaux de
cancer de peau montrant ainsi une défaillance dans les messages de prévention. Aussi, un
récent rapport du groupe de travail sur les mesures de prévention de cancers de peau aux
États-Unis rapporte que conseiller des personnes de plus de 24 ans n’a pas d’impact sur leur
incidence de cancer de peau52.
III.3. Pourquoi la prévention ne fonctionne pas ?
La prévention primaire en France a pour rôle de « protéger » 67 millions de personne de 80
000 cancers de peau dont plus de 14 000 mélanomes (et 1800 décès) par an, de l’apparition
de photodermatoses, de millions d’érythèmes actiniques, du photovieillissement et
d’oculopathies.
D’un point de vue santé publique, nous sommes inondés de messages de prévention saturant
notre espace. Une fois exclus, la sécurité routière, la sécurité sexuelle, la prévention de
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 56
l’obésité, les dangers de la pollution en tête des buzz médiatiques, mais aussi des programmes
scolaires de prévention, la sécurité solaire garde une toute petite place. La cible privilégiée de
la prévention solaire, c’est-à-dire les enfants, est donc difficile à atteindre. Dans un travail de
Mahé et al., la prévention solaire arrive au 8ème rang des messages de prévention des
pédiatres 63 (Figure 14).
De plus, les principaux acteurs de cette prévention primaire n’ont parfois pas de bonnes
notions vis-à-vis de la photoprotection. À titre d’exemple, l’étude d’Isvy et al. montre que les
étudiants dernière année de médecine pensent pour la majorité que les mois associés au plus
haut risque solaire sont entre mai et septembre alors qu’elle l’est toute l’année (Figure 15) et
considèrent à tort que le vent (16,8%), les particules de pollution atmosphérique (72,4%), la
température élevée (29,6%) et l’humidité élevée (42,9%) ont une incidence sur l’indice UV et
que la couche d’ozone (21,8%) et les nuages (29,8%) n’en n’avaient pas. Ceci est surement
lié au fait que la prévention solaire n’est pas enseignée au programme des ECNi.
Figure 14 - Priorité des messages de prévention diffusés par les pédiatres.Mahé E. JEADV 2012
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 57
Figure 15 - Mois associés au plus haut risque solaire selon des étudiants en médecine. Isvy et al. JEADV 2013
Figure 16 - Connaissance sur l'impact de l'environnement sur l'indice UV par les étudiants en médecine.
Isvy et al. JEADV 2013.
Aussi, à une heure de transition du monde papier au monde connecté, les moyens de
communication doivent faire peau neuve en intégrant les réseaux sociaux et les smartphones
par exemple avec des supports adaptés aux enfants, cible prioritaire de cette prévention. Les
médias (communication sur la prévention, indice UV…) s’accaparent de la prévention solaire
en général avant l’été : actions ponctuelles destinées à des personnes qui vont s’exposer
ponctuellement, omettant que la prévention devrait être développée sur plusieurs mois.
L’intérêt médiatique peut s’entendre avec un effet buzz pré-vacances, mais l’intérêt en santé
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 58
publique est probablement nul. En effet, pour que la prévention soit efficace, il faudrait des
sessions de formation sur une longue durée et/ou répétée avec une participation active des
individus, au mieux avec des sessions intégrées à l’enseignement scolaire52,61. Les actions
ponctuelles, sont sans intérêt à moyen terme. Aujourd’hui, si des actions sont menées
ponctuellement, aucune action pérenne n’est mise en place. L’évaluation de ces actions
montre un intérêt précoce sur les connaissances, mais aucune à moyen terme sur les
comportements.
Aussi, les lobbies des industries du bronzage, pharmaceutique, des voyages et du textile est
un réel handicap pour la prévention solaire. L’industrie de bronzage artificiel en France est
soumise à une législation stricte encadrant leur utilisation. Mais la plupart des règles n’étaient
pas respectées dans une étude évaluant la conformité de la publicité web des centres de
bronzage français 64 (Figure 17).
Figure 17 - Publicité web des cabines de bronzage et respect de la législation française. De Maleyssie MF Br J Dermatol 2012
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 59
Parlons également des institutions qui en dépendent comme l’Institut Français Soleil et Santé
dépendant du des centres de bronzage « Point Soleil » où nous pouvons lire sur leur site de fausses
informations comme « contrairement à ce que l’on entend, une exposition régulière au soleil ou
aux UV protège contre le mélanome malin », « voici les quelques règles à respecter : s’exposer
quotidiennement si possible sans utiliser de crème solaire mais en faisant attention à ne pas
prendre de coups de soleil ou de brûlure et s’exposer l’été jusqu’à 11h00-11h30 et à partir de 14h30
– 15h00 (pour la France). » ou encore « Une bonne utilisation des crèmes protectrices solaires
bloques les UVB et empêchent la synthèse de vitamine D. Selon l’American Academy of
Dermatology, les adultes qui appliquent régulièrement et correctement des protections solaires
peuvent être à risque d’insuffisance en vitamine D. ». De plus, ces derniers affirment que des
séances d’UV en cabine permettrait d’augmenter la synthèse de vitamine D ce qui est absolument
faux car le spectre de rayonnement UV des cabines de bronzage ne correspond pas à celui
permettant la photosynthèse de vitamine D 65.
Concernant l’industrie cosmétique, Mahe et al. montrent que la qualité d’information sur la
photoprotection que l’on trouve sur le web était limitée à cause des conflits d’intérêts.
commerciaux des fabricants d’écran solaire66 (Figure 18).
Figure 18 - Evaluation de la qualité des informations sur la photoprotection sur le web
Mahé E. et al. Eur. J. Cancer Oxf. Engl. 1990
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 60
La crème solaire parait être au centre des préoccupations des médecins et médias : quelle
crème pour quelle peau ? les crèmes bio ? les perturbateurs endocriniens ? la protection
totale ? Or la crème n’a qu’un intérêt : s’exposer au soleil ! En effet, certaines études ont
montré que l’utilisation d’une photoprotection pouvait modifier la perception du risque,
procurant un faut sentiment de protection49,67,68. Ceci montre un des paradoxes majeurs de la
prévention solaire, difficile à combattre.
La prévention solaire est destinée à une population saine de 66 millions de français. Or les
études montrant l’efficacité de la prévention ciblent des populations très différentes :
transplantés, lupus, australiens à phototypes clair … faisant discuter de la réalité de l’efficacité
de cette prévention en France par certains experts.
Enfin il faut faire attention aux sources d’informations. Dans l’étude de Rupper L, et al. 69, les
auteurs ont analysé 281 vidéos YouTube répondant aux mots clés « sun protection »,
« sunscreen », « skin cancer prevention », « tanning bed » et « vitamin D ». 60% des vidéos
rapportaient les effets délétères de l’exposition solaire et 75% étaient destinées à des adultes.
Les vidéos sur les UV esthétiques et les produits solaires contenaient de fausses informations
dans 40% et 20% des cas. Ces résultats confirment la qualité insuffisante des informations
disponibles sur ce site internet.
III.4. En pratique : pistes pour améliorer les campagnes de prévention.
III.4.1. Penser à informer
Cela peut paraitre évident mais pas toujours mis en œuvre. En effet, une étude récente menée
aux États-Unis sur environ 18 milliards de consultations, montre que les conseils sur
l’utilisation d’un écran solaire étaient abordés dans seulement 0,07% des consultations de
médecine générale cas et dans 0,9% de ceux associés avec le diagnostic de cancer de peau.
Parmi les consultations en dermatologie, les conseils sur l’utilisation d’un écran solaire étaient
abordés dans seulement 1,6% de toutes les consultations et dans 11% des consultations
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 61
associées au diagnostic de cancer de peau. Ces conseils étaient plus fréquemment données
chez des consultants ayant un phototype clair, âgées de plus de 80ans et moins souvent chez
les enfants70.
III.4.2. Qui informer en priorité ?
D’après notre étude, la personne type ayant de mauvaises connaissances vis-à-vis de la
photoprotection était plutôt un homme jeune (18-25ans), non diplômé, de phototype clair (I,II),
sans antécédent familial de cancer de peau et n’estimant pas avoir été sensibilisé sur les
dangers liés à l’exposition solaire et la personne type ayant un mauvais comportement vis-à-
vis de la photoprotection était un homme, non diplômé et n’estimant pas avoir été sensibilisé
Ces résultats rejoignent ceux de la littérature. Bränström et al. ont remarqué que les hommes
jeunes, même ceux ayant une bonne connaissance des risques associés aux rayons UV
avaient un comportement inadapté vis-à-vis de la photoprotection en s’exposant de manière
importante au soleil sans protection le plus souvent71. Sattler et al. ont quant à eux montré sur
leur étude sur 2215 patients que ceux ayant un mauvais comportement étaient des hommes,
âgés de moins de 20 ans ou plus de 64 ans, ayant une mauvaise connaissance sur les
recommandations actuelles de photoprotection et des risques associés aux UV67.
III.4.3. Sur quelles notions insister ?
D’après notre étude, quelques notions importantes ne sont pas totalement maîtrisées par les
consultants. Parmi elles, la notion d’indice UV et de spectre UVB et UVA. Ces notions sont
pourtant indispensables pour choisir une crème solaire et comprendre la manière dont l’utiliser.
De plus, il est nécessaire d’insister sur la quantité d’écran solaire à appliquer (30ml soit
2mg/cm2) pour assurer une photoprotection satisfaisante sur tout le corps, quantité le plus
souvent sous-estimée72. En effet Neal et al. ont montré qu’on en appliquait en moyenne
0,8mg/cm273. La règle ABCDE est quant à elle connue par très peu de personnes qu’ils aient
eu ou non un cancer de peau, prouvant que cette règle n’est pas bien communiquée. Pourtant
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 62
dans 40 à 47 % des cas, ce sont les patients eux-mêmes qui détectent "leur" mélanome74,75,
9 fois plus les femmes que les hommes76 . Connaître la règle ABCDE est un élément favorisant
l’auto-diagnostic77, d’autant plus que cette dernière est présentée de manière illustrée78.
Aussi, il est important de rappeler les zones oubliées de la photoprotection. Parmi elles,
les oreilles, qui sont pourtant des zones propices au développement des lésions cutanées
UV induites, qui ne sont protégées dans moins de la moitié des cas rapportés. Ces résultats
ont été confirmés dans d’autres études79–82. Une expérience intéressante menée sur 57
volontaires en Angleterre a montré que 9,5% de la surface du visage n’était pas recouvert d’un
écran solaire et que les zones fréquemment oubliées étaient les paupières (13,5%) et la zone
allant du canthus interne jusqu’au sillon nasogénien (77%). Après éducation de la population,
seulement 7,7% du visage n’était pas protégé par l’écran solaire83 (Figure 19).
Figure 19 - Zones oubliées du visage de la photoprotection. Université de Liverpool
Il est aussi nécessaire de rappeler la tranche horaire d’exposition solaire à déconseiller
(entre 10 et 16h)84. Dans notre étude plus de la moitié des 18-25 ans s’exposaient durant cette
tranche horaire à risque. Dans la littérature, une étude menée sur des mineurs a rapporté
qu’environ 50% des adolescent déclaraient que leurs horaires privilégiés d'exposition était
situé entre 12 et 16 heures et que moins de 9% savaient que cette période correspondait à
l'intensité lumineuse maximale et qu'elle nécessitait une photoprotection maximale85. Peu de
patients appliquent un écran solaire à une fréquence adaptée comme le confirme notre étude.
En effet, ce dernier doit être appliqué 15 à 30 minutes avant et après une exposition solaire
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 63
puis toutes les 2 heures33. Un des facteurs associés à un usage fréquent d’écran solaire chez
les adolescents était d’avoir des parents insistant sur l’utilisation d’écran solaire d’où
l’importance d’éduquer les parents86. Enfin, pour beaucoup de personnes dans notre étude,
éviter une carence en vitamine D serait une motivation supplémentaire pour s’exposer au
soleil. Nous savons que le métabolisme de la vitamine D dépend entre autre de l’exposition
aux UV 87 (Figure 20).
Figure 20 - Métabolisme de la vitamine D JY TANG et al. JAAD 2012
En effet, environ 80 à 90% de la vitamine D est obtenue par photosynthèse et une dose
érythémale minimale d’UVB permet de produire 10 000 à 20 000 UI de vitamine D88. Il est
important de noter que la forme dosée est le 25 OH vitamine D qui est le reflet du stock et non
de la forme active de la vitamine D. Or nous pouvons avoir un faible taux de 25 OH vitamine
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 64
D, reflétant ainsi un faible stock, et une forme active (1,25 OH vitamine D) tout à fait normale
expliquant ainsi le peu d’intérêt du dosage de la 25 OH vitamine D coûtant en moyenne 144
millions d’euros par an avec 8 millions d’examens remboursés89. Il faut rappeler aux patients
que la quantité d’UV nécessaire à la synthèse de vitamine D est très faible. Par exemple,
les enfants blancs habillés exposant leurs mains et visage requièrent 30 minutes à 2 heures
d’exposition solaire par semaine pour une synthèse adéquate de vitamine D 90. Berwick et al.
ont montré qu’une exposition de 5 minutes par jour pour un phototype clair et 10 minutes par
jour pour un phototype foncé, 3 fois par semaine était suffisant pour produire de la vitamine D
de façon adéquat89. Holick et al. ont quant à eux conclu qu’une exposition des mains, visage
bras et jambes à 0,25% de la dose érythémale minimale d’UV 2 à 3 fois par semaine est
suffisant pour les besoins en vitamine D92. Mahé et al. ont démontré sur une étude portant sur
57 enfant dans une école d’Antony en région parisienne le 24 juillet que moins d’une dose
érythémale minimale de rayons UV reçue avant midi était suffisante pour avoir un taux adéquat
de vitamine D93. Enfin, la communauté scientifique de toutes les disciplines est d’accord pour
dire que si on doit apporter de la vitamine D, il faut le faire par apport et non pas par exposition
solaire en particulier, surtout en cabine94.
III.4.4. Par quels moyens communiquer ?
III.4.4.1. La prévention solaire connectée
Le monde bouge, tout le monde a son « mobile », tout le monde est « connecté » en 2017. La
prévention solaire n’y échappe pas. Après le développement d’application internet, les
industriels s’emparent de ce marché avec des outils déjà disponibles ou en cours de
développement. Certains ont déjà presque disparu et des nouveaux outils se mettent en place.
Si les montres connectées (indice UV par exemple), pourtant relativement performantes,
semblent avoir perdu du terrain, d’autres d’outils « intelligents », ont récemment été
développées. Parmi ces nouveautés, des vêtements connectés de Spinali Design ou les
patchs UV de La Roche Posay calcule le risque solaire à un moment et endroit donné
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 65
géolocalisé, un phototype donné afin de délivrer des messages de prévention personnalisés
à chaque utilisateur.
Pourtant, cette approche connectée de la prévention, séduisante sur le papier, ne semble pas
obtenir l’adhésion espérée. Une étude américaine a évalué l’impact d’une application
smartphone délivrant des conseils de photoprotection personnalisés sur le comportement de
ses utilisateurs. 1286 personnes ont été randomisées, 604 ont été inclus, 25% ont été perdus
de vue, 76% ont téléchargé l’application et 41% l’ont utilisée et 75% d’entre d’eux ont utilisé
l’application entre 1 et 5 fois. De plus cette application semble améliorer modestement la
photoprotection (sur le nombre de jours avec crème solaire et à l’abri du soleil) mais ne réduit
pas le nombre de coup de soleil95. Une autre étude a été publiée dans le même journal chez
une population où l’index d’adhésion était plus élevé mais donc non représentative de la
population générale. Les résultats sont malgré tout similaires en terme de changement de
comportement96. Il faudra donc trouver une stratégie pour augmenter l’utilisation des
applications car la faible adhérence constatée compromet la réalisation d’études et la diffusion
de tels outils à large échelle.
III.4.4.2. Sensibiliser dès le plus jeune âge via des logiciels de photomorphing.
Les mauvais comportements vis-à-vis de la photoprotection débute souvent dès
l’adolescence97, âge où l’apparence occupe une part majeur dans les interactions sociales.
Durant cette période de la vie, le bronzage est un facteur d’attraction sociale98,99 et
malheureusement peu d’adolescents se sentent concernés par le risque de développer des
cancers de peau. Plusieurs études se sont donc intéressées à la capacité de certains logiciels
de photomorphing à induire un réel changement du comportement vis-à-vis de l’exposition
solaire. Deux études menées sur des adolescents et jeunes adultes au Royaume-Unis et en
Australie ont montré un réel changement de comportement face au bronzage après leur avoir
simulé un vieillissement photoinduit et ceux quel que soit le sexe100,101. Une autre étude menée
en Allemagne mettait gratuitement à disposition une application smartphone « Sunface » à
des adolescents simulant un vieillissement photoinduit à partir d’un selfie et de données sur le
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 66
phototype et le comportement en rapport avec la protection UV. Les résultats vont dans le
sens des autres études avec un changement significatif du comportement vis-à-vis de
l’exposition solaire102.
Figure 21 - Vieillissement photoinduit par l'application "Sunface"
Brinker et al. JMIR 2017
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 67
III.4.4.3. Mieux former les professionnels de santé.
Isvy et al. ont récemment montré que les étudiants français en dernière année de médecine
avaient un comportement vis-à-vis de l’exposition solaire, y compris vis-à-vis de l’utilisation
des cabines de bronzage, comparable à la population générale française. Le programme
d’enseignement de la médecine en France n’inclut aucun cours en rapport avec la protection
solaire. C’est pourtant un élément majeur dans la prise en charge des cancers de peau, des
dermatoses photosensibles ainsi que des populations à risque de développement de cancers
cutanés UV induits (les transplantés sous immunosuppresseurs par exemple). Par
conséquent, nous pourrions repenser le programme des étudiants en sixième année de
médecine et y incorporer des cours sur les risques liés à l’exposition solaire et aux mesures
préventives.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 68
Conclusion
Comme cela a été montré précedemment, la prévention primaire comme secondaire reste
sans aucun doute l’intervention la plus efficace dans la prise en charge des cancers cutanés.
Mais elle a aussi un enjeu économique. En effet Shih ST et al. 103 ont calculé qu’un
investissement de 0,16$AUS/personne dans la prévention primaire ou secondaire contre la
photoprotection permettrait d’éviter 140 000 cancers cutanés sur la période 2011-2030 et
permettait un retour sur investissement de 3,20$AUS/1$AUS investi, entrainant un bénéfice
net de 1,43 milliards de dollars australien sur la période envisagée. Ces résultats ont été
confirmées par d’autres études internationales confirmant l’intérêt économique de telles
campagnes de prévention104.
Cette étude a permis de cibler les personnes à risque de mauvais comportement et
connaissance vis-à-vis de la photoprotection ainsi que les lacunes dans chacun de ces
domaines.
Ceci permettra surement aux acteurs de la santé d’augmenter la pertinence de leurs actions
de prévention primaire et secondaires afin de diminuer les comportements à risque liés à
l’exposition solaire en adaptant son conseil en fonction de son interlocuteur.
Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 69
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Romain Prud’homme | Thèse de doctorat | Université de Limoges | 75
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Annexes
Annexe 1. Questionnaire. ................................................................................................... 77
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Annexe 1. Questionnaire.
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Index
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Table des illustrations
Figure 1 - Effet du rayonnement UV sur la carcinogénèse cutanée. ...................................... 27
Figure 2 - Personne type ayant de bonnes et mauvaises connaissances vis-à-vis de la photoprotection ....................................................................................................................... 41
Figure 3 - Connaissance sur la capacité d'un écran solaire à protéger contre les cancers de peau. ...................................................................................................................................... 42
Figure 4 - Quantité nécessaire d'écran totale pour assurer une photoprotection corporelle totale. ...................................................................................................................................... 43
Figure 5 - Connaissance de la signification d'un indice UV. ................................................... 44
Figure 6 - Connaissance de la règle ABCDE. ........................................................................ 45
Figure 7 -Personne type ayant de bons et mauvais comportements vis-à-vis de la photoprotection. ...................................................................................................................... 46
Figure 8 - Horaires d'exposition solaire. ................................................................................. 47
Figure 9 - Carence en vitamine D et exposition solaire. ......................................................... 48
Figure 10 - Paramètres déterminants dans l'achat d'un écran solaire. .................................. 49
Figure 11 - Raisons d'application d'une crème solaire. .......................................................... 50
Figure 12 - Fréquence d'application d'une crème solaire dans la population générale et chez les personnes ayant eu un antécédent personnel de cancer de peau ................................... 51
Figure 13 - Zones oubliées de la photoprotection. ................................................................. 52
Figure 14 - Priorité des messages de prévention diffusés par les pédiatres. ......................... 56
Figure 15 - Mois associés au plus haut risque solaire selon des étudiants en médecine. ..... 57
Figure 16 - Connaissance sur l'impact de l'environnement sur l'indice UV par les étudiants en médecine. ............................................................................................................................... 57
Figure 17 - Publicité web des cabines de bronzage et respect de la législation française. ... 58
Figure 18 - Evaluation de la qualité des informations sur la photoprotection sur le web ....... 59
Figure 19 - Zones oubliées du visage de la photoprotection. ................................................. 62
Figure 20 - Métabolisme de la vitamine D .............................................................................. 63
Figure 21 - Vieillissement photoinduit par l'application "Sunface" .......................................... 66
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Table des tableaux
Tableau 1 - Population d'étude ............................................................................................... 39
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Table des matières
Introduction ............................................................................................................................. 24Chapitre I. Notions fondamentales ......................................................................................... 25
I.1. Cancers cutanés, spectre solaire. ................................................................................ 25I.1.1. Epidémiologie ......................................................................................................... 25I.1.2. Relation entre développement de cancer cutané et exposition aux UV ................. 25I.1.3. Photocarcinogénèse .............................................................................................. 26
I.2. Photoprotection ............................................................................................................. 28I.2.1. Impact de la photoprotection .................................................................................. 28I.2.2. Différents moyens de photoprotection externe ...................................................... 28
I.2.2.1. Topiques photoprotecteurs .............................................................................. 29I.2.2.1.1. Composition .............................................................................................. 29I.2.2.1.2. Utilisation ................................................................................................... 30I.2.2.1.3. Efficacité .................................................................................................... 30
I.2.2.2. Photoprotection vestimentaire ......................................................................... 32I.2.2.3. Le parasol ........................................................................................................ 34
Chapitre II. Étude ................................................................................................................... 35II.1. Objectif ......................................................................................................................... 35II.2. Matériel et méthodes ................................................................................................... 35
II.2.1. Design et population ............................................................................................. 35II.2.2. Paramètres étudiés ............................................................................................... 36
II.2.2.1. Paramètres démographiques ......................................................................... 36II.2.2.2. Paramètres sur les connaissances vis-à-vis de la photoprotection ................ 36II.2.2.3. Paramètres sur le comportement vis-à-vis de la photoprotection ................... 36
II.2.3. Analyse statistique ................................................................................................ 37II.3. Résultats ...................................................................................................................... 38
II.3.1. Population ............................................................................................................. 38II.3.2. À propos des connaissances ................................................................................ 40
II.3.2.1. Définition de populations types ....................................................................... 40II.3.2.2. Connaissances spécifiques ............................................................................ 42
II.3.2.2.1. Connaissances à propos des caractéristiques d’un écran solaire ........... 42II.3.2.2.2. Connaissances à propos des modalités d’utilisation d’un écran solaire .. 43II.3.2.2.3. Connaissances à propos des moyens de protection contre les rayonnements solaires ............................................................................................. 43II.3.2.2.4. Connaissances à propos de l’indice UV .................................................. 44 ................................................................................................................................. 44II.3.2.2.5. Connaissances de la règle ABCDE ......................................................... 45
II.3.3. À propos du comportement ................................................................................... 46II.3.3.1. Définition de populations type ......................................................................... 46II.3.3.2. Comportements spécifiques ........................................................................... 47
II.3.3.2.1. Comportement vis-à-vis de l’exposition solaire ........................................ 47II.3.3.2.2. Comportement vis-à-vis de la photoprotection ........................................ 48
Chapitre III. Discussion .......................................................................................................... 53III.1. Les limites et forces de notre étude ............................................................................ 53
III.1.1. Les limites ............................................................................................................ 53III.1.2. Les forces ............................................................................................................. 54
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III.2. Quel est le réel impact des campagnes de prévention : les données de la littérature. ............................................................................................................................................ 54III.3. Pourquoi la prévention ne fonctionne pas ? ............................................................... 55III.4. En pratique : pistes pour améliorer les campagnes de prévention. ............................ 60
III.4.1. Penser à informer ................................................................................................. 60III.4.2. Qui informer en priorité ? ..................................................................................... 61III.4.3. Sur quelles notions insister ? ............................................................................... 61III.4.4. Par quels moyens communiquer ? ....................................................................... 64
III.4.4.1. La prévention solaire connectée .................................................................... 64III.4.4.2. Sensibiliser dès le plus jeune âge via des logiciels de photomorphing. ........ 65III.4.4.3. Mieux former les professionnels de santé. .................................................... 67
Conclusion .............................................................................................................................. 68Références bibliographiques .................................................................................................. 69Annexes ................................................................................................................................. 76
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Serment d’Hippocrate
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la
Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination.
J'interviendrai pour les protéger si elles sont vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou
leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre
les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma
conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne
provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes
compétences. Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois
couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
Résumé
Introduction: Élaborer un message de prévention primaire performant est l'étape sans doute la plus importante dans la prise en charge des cancers cutanés UV induits. Matériel et Méthodes: L’objectif de l'étude est d’évaluer les connaissances et comportements des consultants en dermatologie vis-à-vis des risques liés à l’exposition solaire afin de cibler une population à risque et redéfinir un message de prévention adapté. Nous avons réalisé une étude tranversale nationale entre le 8 aout 2015 et le 25 février 2017. La population d’étude était tout consultant en dermatologie, majeur, capable de répondre à un questionnaire anonyme de 29 items portant sur les caractéristiques démographiques, connaissances et comportements vis-à-vis de la photoprotection. Un score de connaissance et de comportement a été élaboré. Résultats: 517 questionnaires ont été complétés. La personne type ayant de mauvaises connaissances vis-à-vis de la photoprotection est un homme de 18-25 ans, non diplômé, de phototype clair, sans antécédent familial de cancer de peau et n’estimant avoir jamais été sensibilisé aux dangers de l’exposition solaire. La personne type ayant de mauvais comportement vis-à vis de la photoprotection est aussi un homme, non diplômé, n’estimant avoir jamais été sensibilisé sur les dangers de l’exposition solaire. 32% des patients savent que l’indice UV et le spectre de protection contre les UVA et UVB sont les paramètres renseignant sur la capacité d’un écran solaire à protéger contre les cancers de peau (28% chez les patients aux antécédents de cancer de peau et 17% chez les 18-25 ans), 37% des patients connaissent la quantité suffisante d’écran solaire pour recouvrir tout le corps (23% chez les 18-25ans), 5% connaissent la définition d’un indice UV et 10% connaissent la règle ABCDE (11% chez les patients avec antécédent de cancer de peau) 34% des consultants s'exposent entre 10 et 16h, (60% chez les 18-25ans), 68% estiment qu’éviter une carence en vitamine D serait une motivation supplémentaire d’exposition solaire (77% chez les 18-25 ans), 48% déclarent s’appliquer de la crème plusieurs fois par jour (39% chez les patients aux antécédents de cancer de peau). 24% estiment que le l’indice UV et le spectre UVA et UVB ont été les paramètres déterminants dans l’achat d’un écran solaire. Discussion: Notre étude a de quoi inquiéter en constatant que les 18-25 ans et les phototypes clairs sont associés à de moins bonnes connaissances vis-à-vis de la photoprotection. Elle montre un défaut d’assimilation des messages de prévention des patients ayant eu un antécédent de cancer de peau. Conclusion: Cette étude permet de cibler les personnes à risque vis-à-vis de la photoprotection afin que nous communiquions un message de prévention plus pertinent et personnalisé afin qu’il puisse aboutir à un réel changement de comportement, notamment chez les patients aux antécédents de cancer de peau. Conflits d’intérêts: Aucun conflit à déclarer Mots-clés: Cancer cutané, photoprotection, Vitamine D