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Extrait de la publication

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15, BOULEVARD RASPAIL

R. DU, C. SEINE 35.806

BULLETIN MENSUEL. DE

Dans cette liste sont indiqués, chaque mois, les ouvrages qui, à divers titres, nousparaissent ^lignes d'être signalés à l'attention des lecteurs et des bibliophiles. Un bul-letin beaucoup plus complet est envoyé régulièrement et gratuitement sur la demandede toute personne nous honorant de ses ordres.

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ÉDITIONS DE LAw

NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Le C'ataloc~ue Jm~ ~9~6vien t (le parat'tre

BULLETIN à détacher et à envoyer aux

Editions de la N. R. F., PARIS, 3, rue de Grenelle, (6e)

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NOM (Signature)ADRESSE OOn.m" '00' '.00"00"00'000000'

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N. R. F.


tpjT VIENT DE PARAITREJ. KESSEL

LES CAPTIFSROMAN

UN VOLUME IN-16DOUBLE-COURONNE. 10.50+20%

Il eût peut-être mieux valu souffrir. », parole dont le doute même qui l'empreint accusela noblesse et pressent tout le prix de la vie intérieure. Cette découverte n'attend-elle pas

chacun de nous dés qu'ilabandonne la route que les hommes n'ont tracée qu'àla mesure deleurs ambitions et de leurs appétits, et ne sera-t-elle pas, vraiment, plus émouvante d'êtreretardcf? dans sa démarche, par un orgueil et un mépris qui ne consentent point facilement às'avouer vaincus ?. « eût peut-être mieux valu souffrir. », cette furtive confidence netremble-t-elle pas davantage à passer par les lèvres menteuses de Talleyrand, nous dévoilant uncourt instant* sa secrète figure ?.

Cette découverte, contrariée, cahotante, Marc Œtilé, le héros des CAPTIFS, ne la fera pas,lui non plus, sans résistances, ni défaillances ni révoltes. Ce rude industriel doit quitter sansdélai, par ordre des médecins, ses affaires et Paris pour un sanatorium des Alpes et là, jouraprès jour, il sentira en lui, malgré lui, frémir au spectacle de la misère humaine une sensibilitédont le contrôle lui échappe, comme au dessus des eaux souterraines le coudrier agite la mainpassive du sourcier. Mais lui, Marc Œtilé, est moins vite docile d'abord furieux, captif de lamaladie même plus encore que de la prison qu'elle lui assigne, captif encore de ses premiersinstincts, il leur donnera avec quelle joie amére, de dernières satisfactions de brutalité, avantd'entrer avec une sorte de gène d'abord, puis avec la résolution qu'il apportait auparavant à sesviolences, dans le pays nouveau auquel il ne demandera que le tribut d'un regard d'enfant quilui soit dédié.

L'analyse ainsi réduite à ces grandes lignes néglige à dessein les étapes de cet acheminement.Il faut se contenter d'indiquer la délicatesse de suggestion avec laquelle est indiquée l'approched'un sentiment qui semble profond chez l'auteur et qui l'apparente aux jeunes auteurs russesqu'on commence à traduire et à répandre en France le sentiment que la vie ne semble jamaissi précieuse que lorsqu'on la sent menacée.

Et comment oublier l'air du large que ce livre respire navires en effet que ces grandesmaisons édifiées sur les vagues immobiles des monts, où ies malades s'accoudent à l'effroi deleurs rêves, où les convalescents sont autant de vigies dont la patience fiévreuse guette la terrede guérison, la vallée bienheureuse où l'on vit. Mais aussi, si l'on songe à tous les mutismespassionnés que recèlent leurs cabines, vaisseaux-fantômes qui transportent de tragiquespassagers désespoirs enragés à mordre les derniers tiuits, résignations grises comme les brumesdu soir, espérances dont chaque jour renouvelle le supplice enchanteur. Kessel lesa person-nifiés dans les silhouettes brèves et achevées d'hommes et de femmes qui s'apaiseront lorsqu'ilsauront enfin compris, pour lui avoir prêté l'oreille le silence det montagnes qui, par miracle,étend son bienfait jusqu'à ,la demeure des hommes fragiles, lotsqu'ils se taisent.

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THOMAS DELONEY

JACK DE NEWBURY

THOMAS DE READINGROMANS

Traduits de l'anglais par ABEL CHEVALLEY

UN VOL. in-i6double-couronne 12 fr.+2o

Voici, dans un seul volume, deux collections de ces histoires de métiers etd'amour qu'écrivait, au temps de Shakespeare, Thomas Deloney, tisseur desoie à Londres. Le Roman moderne sort de la, tout armé, des ateliers et de larue. C'est le point de fusion entre l'histoire du Travail et l'histoire des Lettres.

Jack de Neuibwy est l'histoire, verte et drue, d'un grand tisseur de l'Ouestanglais depuis son apprentissage jusqu'à sa fortune et sa mort. Sa destinée sedéroule au milieu d'un peuple de « compagnons ». Thomas de Reading, œuvreplus articulée, combine les vies de six grands Drapiers, fabricants et de leursmarchands, avec celles de leurs familles et de leurs ouvriers, de leurs clients etprinces, en y mêlant une aventure chevaleresque.

Les œuvres de Thomas Deloney s'imposent par leur valeur documentaire, carelles sont l'unique monument romanesque du régime corporatif constructionéconomique bien d'aplomb sur les métiers édifice social fondé verticalement surles professions classement par « organisations » et non pas désorganisation par« classes ». Elles s'imposent davantage encore par leur incroyable vitalité. Ceshistoires de la vie ouvrière au xvie siècle sont aussi fraîches qu'à leur premierjour. La prose ae Deloney, c'est « la plus nette et la plus agile de son temps, laplus allègre aussi ». (Legouis et Cazamian, Histoire de la Littérature anglaise, 1925.)On pourrait ajouter la moins bégueule. Truculences et crudités populaires qui

font songer à Rabelais, légendes d'héroïsme qui rappellent la Table Ronde, s'ytrouvent emportées et fondues par cet irrésistible courant vital qui émane desimaginations neuves, des littératures spontanées.

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XTotiee biographiqueTHOMAS DELONEY, mort en 1600, tisseur de soie à Londres, auteur et chanteur de

ballades, compromis et poursuivi pendant les troubles ouvriers de 1595, a composé pour lesGrandes Corporations Tisseurs, Drapiers, Cordonniers, quatre romans de vie ouvrière etd'aventures amoureuses Jack de [Yewbury (1597), Le HoMe Métier I et II(1597-98), Thomas «le Kcading (.'S99). Ses œuvres ont été re-decolivel-les etre-publièes depuis le début du XXe siècle.

RAPPEL (vient de paraître)

THOMAS, DELONEY, par ABEL CHEVALLEY. Un vol. 1O.5O+20

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IUj VIENT DE PARAITRE

LOUIS ARAGON

•LE PAYSAN

DE PARIS.«

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Ce livre a plu

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nrfVIENT DE PARAITRE

J. GONTCHAROFF

OBLOMOFFROMAN

traduit du russe par

HÉLÈNE ISWOLSKY

UN VOLUME IN-i6 DOUBLE COURONNE 10.50 (+20 %)

Ne à Simbirak, Ivan Gontcha.rofF débuta en 1847 en publiant un roman intituléSimple Histotre. L'année suivante, il donna les premiers fragments d'Oblomoff qu'ilne devait achever que dix ans plus tard. Après avoir fait le tour du monde surun bateau de guerre, il publia ses impressions de voyage sous le titre de FrégatePallada. Un troisième roman, Obryv (Le Précipice), complète le cycle très restreinteses oeuvres. •

*f Oblomoff parut en 1859. C'est l'hi5toire. d'une maladie d'âme que Gontcharoff estle premier à diagnostiquer. Lermontoffaa décrit le Sturm und dranç russe dans Le Hérosde notre Temps, Pouchkine dans Eugène Oneguine, Tourguéneff dans Roudine. Mais,dépouillant son héros du costume romantique, Gontcharoff découvre le cancer quidévore l'être et en fait un éternel infirme paresse, inertie profonde, congénitale,impossibilité de transmuer le rêve en réalité, de s'arracher au plus attrayant mirage.C'est la grande apathie russe, l'Oblomovstchina

Cette infirmité, nous en retrouvons le germe dans l'enfance d'Oblomoff et dans cettevieille terre d'Ôblôînôvka, propriété ancestrale, où la nonchalance heureuse, la bonnechère, la paisible ignorance, jointes aux superstitions villageoises, ont produit unefloraison merveilleuse d'insouciance, d'égoïsme et de bonhomie. Oubliant la plusamère des satires, l'auteur s'attendrit.

La traductrice s'est efforcée de donner la version française la plus fidèle de cetteoeuVre remarquable et de faire connaître au lecteur français le type d'Oblomoff. dont lenom est devenu proverbial en Russie. Cet ouvrage considérable comportant des répé-titions nombreuses et souvent fatigantes, il a paru opportun de faire quelques coupuresdans le texte russe. Ainsi la minutie caractéristique d'Ilia Ilyitch Oblomoff a été respec-tée, et le chef-d'œuvre de Gontcharoff rendu accessible au lecteur moderne. Dégagéde quelques épisodes et comparses fastidieux, Ilia Ilyitch apparaît plus vivant, avec satendresse timide, ses larmes invisibles et cette peur enfantine devant la vie, quinous le font aimer jusque dans son avilissement.

H. I.

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JlTf VIENT DE PARAITRE 1PIERRE BOST

MtMË DE ~nOŒSAN~EUn vol. in-16 double-couronne 10.50 + 20%

Ilya trois personnages dans ce livre.Un homme, Antoine Blon, jeune, trop « moderne n au

gré de l'auteur, et qui cherche d'abord son plaisir.Une leune fille, Reine Cézard, presque uue enfant.

qui s'étonne d'entrer dans un âge nouveau et marche àla conquête de la vie avec une ardeur imprudente.

Une jeune fille encore, Marguerite Aussage. moinsdégagée de l'enfance, et qui devine bien qu'elle deviendrafemme, mais s'avance avec une prudence craintive.

Le lieu, c'est Brévalles, petite ville calme, jolie, hou-uète, où l'on aime la musique et la vertu.

Antoine Bien, un jour, entre dans Brèvalles, et les deux jeunes filles le regardent, Margueriteinquiète, Reine hardie. Antoine séduira assez bassement Reine, qui paieta-d'une grande douleurson imprudence. Marguerite qui, de loin, a suivi leur aventure, d'abord sans comprendre, puisavec peur, avec horreur enfin, apprendra à se connaître elle-mêmeà la lumière de ce malheurqui a blessé sonamie.

C'est cet âgejjjncertain, entre l'enfance et l'adolescence, qu'a voulu saisir l'auteur, cet âge onla croissance du corps et le développement de l'âme s'enchevêtrent obscurément, l'âge le plusémouvant de la vie.

C'est une histoire d'amour vue « de l'extérieur » c'est un événement vu par celui qui n'yest pas mêlé. C'est l'amour de Reine et d'Antoine, l'imprudente et le cynique, présenté par lesréactions qu'ilprovoque chez Marguerite, l'enfant toute pure qui s'éveille.

Cetâge ingrat » où sont Marguerite et Reine est trouble, souvent. C'est pour cette seuleraison que l'auteura placé en tête du livre ces quelques mots

Je n'ai pas osé écrire après le tittte de ce livre « roman pour les jeunes filles J> fenai quelque regret. Mais l'équivoque est IH chose du monde la plus déplaisante, et je laisseà de mieux qualifiés que moi le soin d'accepter ou de refuser ce sous-titre» »

On trouvera aussi, de ci de là, quelques jugements assez sévères sur les jeunes hommes nés enmême temps que le xx' siècle.

IL A O.TÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE POUR LES "AMIS DE L'ÉDITION ORIGINALEUNE ÉDITION SUR PAPIER VELIN PUR FIL A 8>o EXEMPLAIRES ET ioo EXEM-PLAIRES IN-4" TELLIÈRE SUR PAPIER VERGÉ DE PUR FIL LAFUMA POUR LES

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HERCULE ET MADEMOISELLE, nouvelles. Unvol 9 I1. + 20PRETEXTAT, roman. Unvol 9 fr. + 20L'IMBÉCILE(dans lacollection Répertoire du VieuxColombier"'). Un vol.2.50 + 2O

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Théâtre L'Imbécile, comédie en quatre actes (Théâtre du Vieux-Colombier, 192$),Deux Paires d'Amis, comédie en trois actes (Comédie des Champs-Elysées, 11)26).

L'Imbécile (1923), comédie en quatre actes (.V. R. F.). Homicide par Imprudence(1924), roman (Société des Editions Fasi). Hercule et Mademoiselle (1925J, nouvelles(N. R. F.). Prétextât (1925), roman (N. R. F.),

Sous presse A la Porte (aux Editions du Sans-Pareil).

Notice Itioyi-uyliifjite Né leseptembre iporà Lasalh (Gard).

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N. R. F. t

nrf VIENT DE PARAITRE

1 Photo Man Ray

PAUL ELUARD

CAPITALEïDE M MilUn vol. in-16 double-couronne. 12 fr. +20%

Sur mille lignes de points qu'on qe voit pas s'ouvreet se ferme le grand livre de Paul Eluard CAPITALE

'[-DE LA DOULEUR. Que s'est-il jamais passé, que sepassera-t-il, ô mes amis, quoi que nous en pensions1?

[Etre ou ne pas être. on commence à s'apercevoir que cen'est p.is la question. Et voici sans dout^ le premier

[ouvrage qui ne soit plus ou moics bâti sur ce faux etpersistant dilemme.

CAPITALE DE LA DOULEUR s'adresseà ceux qui.depuis longtemps n'éprouvent plus se vantent ouïe

cachent de ne plus éprouver le besoin -de lire soit que très vite ils aient fait le tour de cequi pouvait leur être livré de la sorte et qu'ils tiennentà' honneur de ne pas encouragerlesjeux littéraires, soit qu ils poursuiven: sans espoir de s'en laisser distraire une idée ou un êtreque nécessairement d'autres n'ont pu approcher, soit que pour toute autre raisou, a telle heurede leur vie, ils soient enclin à sacrifier en eux la faculté d'apprendre au pouvoir d'oublier. Lemiracle d'une telle poésie est de confondre tous ces secrets en un seul, qui est cnJui d'Eluard etqui prend les couleurs de l'éternité.

Aussi vrai que ce recueil supporte et appelle les plus hautes comparaisons, qu'à sa lueurcomme à aucune autre l'action et la contemplation cessent de se nuire, le tourment humain d'im-plorer miséricorde et les choses imaginées d'être un danger pour les choses vécues plus encoreque le choix que Paul Eluard impose à tous et qui est celui, merveilleux, des mots qu'ilassemble, dans l'ordre où il les assemble choix qui s'exerce d'ailleurs à travers lui et non, aproprement parler, qu'il exerce je m'en voudrais, moi, son ami, de ne pas louer seulementet sans mesure en lui les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides; lesdéchirants mouvements du cœur..

CAPITALE DE LA DOULEUR. C'est, parait-il, un scandale pour certains si la passionet l'inspiration se persuadent qu'elles n'ont besoin que d'elles-mêmes.

ANDRÉ BRETON

I

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MOURIR DE NE PAS MOURIR (dans la collection« UNE Œuvre, UN Portrait'», avecun portrait de fauteur par Mnx Ernst;,i vol. sur vélin. 10 fr.+20

Bt<t~«<~t'M~/<te Le Devoir et l'Inquiétude, poétites suiuis de Le Rire d'unautre (A. J. Gonon, 1917). Poèmes pour la paix. Les animaux et leurshommes, les hommes et leurs animaux (Collection de Littérature, Au Sans Pareil, 1920).

Les nécessités de la vie et les conséquences des rêves, précédé d'Exemples(Au Sans Pareil, 1y21). Répétitions, avec des dessins de MAX ERNST (Ait Sans Pareil, 1922).

Mourir de ne pas mourir, avec un portrait par MAX Ernst (Nouvelle Revue Française, 1924).En collaboration avec MAX ERNST Les Malheurs des Immortels (librairie Six, 1922).En collaboration avec Benjamin Péret 152 Proverbes mis au goût du jour (La Révo-

lution Surréaliste, 1925).En préparation Les Dessous d'une vie ou la Pyramide humaine, rêves.

1

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N. R. F. Extrait de la publication

HT/' VIENT DE, PARAITRE

FERNAND FLEURET 1

HISTOIREDE LA

BIENHEUREUSE RATONFILLE DE JOIE

ROMAN

UN VOLUME IN-I6DOUBLE-COURONNE 10.50 (+20%)

Raton, femme de chambre de la Duchesse d'Aiguillon, contrainte de céderaux sollicitations amoureuses du Duc, y met un prix qui ferait douter de savertu et de son désintéressement, si M. Fernand Fleuret, le romancierdes Derniers Plaisirs, ne nous contait la fin de ses aventures. On verra laPoésie et la Vertu environnées des circonstances odieuses ou ridicules dont le

monde entoure communément l'une et l'autre, et surtout lorsque brille la fleurdes débauchés, des extravagants et des sophistes, comme le Cardinal de Bernis,le banquier Peixotte, Restif de la Bretonne et le Marquis de Sade, qui donnentà la seconde moitié du xvme siècle un caractère si particulier. M. Fleuret, avecun talent où l'idéalisme et l'esprit satirique se rencontrent heureusement, a su

conduire son héroïneà travers les péripéties les plus scabreuses et les plusdivertissantes, sans que le tour frivole et libertin du récit en voile la profondeclairvoyance. L'auteur a trouvé l'idée de son roman dans une nouvelle à lamain encore inédite c'est donc une histoire vraie qu'il nous conte, ou dumoins vraie pour le fond. »

IL A ETE TIRE DE CET OUVRAGE POUR LES "AMIS DE L'EDITION ORI-

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M?/* NOUVEAUTÉSHENRI PÔURRAT

LE MAUVAIS GARÇONROMAN. UN VOL. IN-I6 DOUBLE-COURONNE. 10.50+ 20%

EXTRAITS DE PRESSE (suite)

Par qui l'Auvergne a-t-elle été mieux chantée que par Henri Pourrai?Pierre Dominique, Le Soir, 19-9 2.

Il ne s'agit point, sans doute, de revenir à George Sand, Victor Hugo, àMichelet, pour « peindre » par grands plans fortement construits, comme de l'His-toire de France, une province d'aujourd'hui, et la littérature régionaliste ou simple-ment régionale de notre époque peut se proposer d'autres objets. Verlaine, Rimbaud,Claudel chantent, pleurent, prient dans les hymnes de la brise qui fait tourner etparfois claquer les pages du Maiwais Garçon. Un artiste de grande race commeHenri Pourrat est justement jaloux de nous communiquer le frisson des insaisis-sables nostalgies dans ses romans, qui sont avant tout des poèmes d'inconstance.

Marius-Ary LEBLOND, Comœdia, 21-926.

Je veux louer ce livre, en ordre, comme je l'ai aimé. Tout y est admirable.Je ne pourrai jamais oublier le charme amer de cet adolescent qui n'a jamais suparler à personne ni écouter ce qui venait du dehors, mais que le sol et les saisonsont guidé d'une main si impérieuse. Grâce à son style, direct et dépouillé, grâce àsa sensibilité tendue et fine, Pourrat a tracé l'image la plus vivante que je connaissed'un enfant des campagnes. Le Mauvais Garçon dépasse les limites du romanpaysan. Pourrat a écrit là un grand livre.

BERNARD FAY, Les Nouvelles Littéraires, 25-9-26.

Le Mauvais Garçon a eu la rare fortune de provoquer un éloge unanime. Uneœuvre de cette qualité pose nécessairement maints problèmes littéraires. Si cettedescription de nature auvergnate nous émeut aussi intensément, c'est parce qu'ellenous parvient à travers l'âme du héros du livre, imprégnée de sa propre sensibi-lité, à l'unisson de laquelle nous vibrons par sympathie.t)Jean DE YIERREFEU, Le Quotidien, 27-9-26.

.'Il y a chez ce conteur provincial une faculté presque animale d'éprouver lesinfluences du sol, de l'air et de l'eau. ANDRÉ BILLY, L'Œuvre, 28-9-26.

Henri Pourrat fait du régionalisme en rêve. L'action de ses romans est fortténud. Il procède par petites notations fugitives où le réalisme sobrement noté despetits événements quotidiens est parfois rehaussé d'une goutte de philosophie amère.

Henri Pourrat est un réaliste subtil et parfois précieux.G. v. W., Cahiers Luxembourgeois, octobre 1926.

Ce qui, dans Le Mauvais Garçon, mérite notre attention, c'est surtout cet impres-sionnisme de touche délicate, ces allées et venues spontanées du sentiment, de la

découverte et de la couleur. RENÉ JOHA\NET, Les Lettres, octobre 1926.

Le Mauvais Garçon est avant tout un roman psychologique. L'auteur a joué avecla difficulté, mais aussi, je m'empresse de le dire, en triomphant, il a fait une œuvregrande, forte et prenante. La conception de la vie qui ressort si nettement de l'en-semble,de son Mauvais Garçon est fondue avec un art suprême dans l'affabulation.Il n'y a aucun arrangement de romancier, aucun artifice. Comme les grandesoeuvres classiques, Le Mauvais Garçon gagne à être relu car rien n'y est laissé auhasard et tel détail, jeté comme négligemment au début, annonce déjà le dénoue-ment. CHARLES LEBELLE, V Auvergne Littètaiie. octobre 1926.

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UnEden cannibale(" Typee ")

Récit des Iles Marquises

Traduit de l'anglais par THÉO VARLET

Un volume in-16 double-couronne 10.50+20%

60 exemplaires sur purfil 25 fr.

Une œuvre qui rendit son auteur célèbre du jour au lendemain, en Amérique, voici plus d'undemi-siècle. une oeuvre considérée comme classique, depuis lors, dans les pays de langueanglaise, et rééditée à des centaines de mille exemplaires. une œuvre qui, par une fortuneétrange, n'avait jamais encore été translatée en français tel est cet « Eden cannibale » quenous offrons aujourd'hui au public, dans la version de Théo Varlet.

Théo Varlet, l'excellent traducteur de Stevenson, était mieux qualifié que personne pourrestituer dans sa saveur originale le livre où Herman Melville narre ses aventures chez les« sauvages» des Iles Marquises.

Ceux d'entre nous qui, depuis la guerre, se sont plu, en nombre toujours croissant, à rêveraux terres édéniques où les derniers représentants de l'àge d'or vivent dans l'innocence despremiers hommes avant le péché. les lecteurs de Loti, de Stevenson et des autres écrivains

qui ont célébré le charme sirénéen des lies du Sud, goûteront, avec un « Eden cannibale », lesjoies d'une découverte, et aimeront passionnément l'œuvre d'Herman Melville.

Bien qu'elle date de l'été de 1846, et que l'aventure dont elle nous entretient ne soit plus possibleaujourd'hui dans les mêmes lieux, cette œuvre, si profondément humaine, n'apas vieilli ellereste fraîche et malicieusement naïve dans sa bonhomie souriante, et la morale qui s'en dégagese trouve encore plus d'actualité, peut-être, qu'à l'époque où Melville, fils de la civilisationindustrielle et positive des Etats-Unis, rédigeait les souvenirs tout frais de sa captivité de

six mois chez les naturels de Nouka-Hiva. les idylliques anthropophages de la vallée de Taïpi.•>.

Xoliccs

Né à New-Yorkle 1" août 181g. S'engage comme mousse à dix-huit ans. Sa vie une dizained'années vagabondes, et quarante-quatre ans de retraite dans un ermitage fleuri de roses.

ŒUVRES Typee (r8q6), Omoo (1847), Moly Dick, ou la Baleine (iSji), WhiteJacket, etc.

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MONTAIGNEPAR

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II à été tiré de cet ouvrage

289 exemplaires sur pur fil (dont 14 hors-commerce) 35 fr. (souscrits)21 exemplaires sur japon impérial (dont i hors-commerce). Î>O fr. (souscrits)

L'enfance la plus heureuse, la plus insouciante, la plus pittoresque uneimmense désinvolture vis-à-vis de sa fonction sociale et de ses devoirs de

famille. Le détail de la célèbre amitié pour La Boétie, la douleur de sa perteracontée par les lettres de Montaigne lui-même.

L'épanouissement de sa pensée, la plus vaste et la plus facile que le mondeait connue, se trouve ici simplifiée ne suffisait-il pas de renvoyer aux Essais ?vC'est autant dans sa vie que dans son oeuvre qu'on marque ici l'oubli pro-gressif du stoïcisme que Michel de Montaigne avait emprunté à La Boétiec'est dans sa mairie de Bordeaux autant que dans le dernier livre des Essaisqu'on montre ici le seul moraliste qui ait fait de la sagesse avec notre pauvrefaiblesse humaine. Enfin les dernières années, triomphantes par l'amitié deHenri Quatre, par le succès des idées de tolérance, par la gloire littéraire, unpeu ennuyées seulement par les maux de sa vessie et le zèle de ses disciples.Une mort tranquille qui n\st qu'un oubli de la vie.

Voilà ce que Jean Prévost a voulu raconter de la manière la plus directeet la plus simple qu'il aura pu.

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EDMOND FLEG

L'UNIT PROPHÈTEROMAN

Un volume in-16 double-couronne 10.50+20

Sous les arbres qu'ombrigeiit les contreforts et lesclochetons Je Nulic-Djinc, dans le clair-obscur intérieur

où naissent et se développent les muettes passions del'enfance, le petit Claudeet la petite Mariette mêlentleurs jeux, leurs rêves, leurs scrupules et leurs désespoirs.

Un mot échappéà une vieille nounou, devant un pnjirequi passait,a révéléà Claude qu'il est un petit Juif, "Juif

il ignore ce que c'est. Et, sur ce grand mystère, l'enfant mène une enquête que son cœur sensiblerend chaque jour plus douloureuse. La pieuse Mariette, qui prépare sa première"communion, luienseigne les paroles et les miracles de Jésus, et il revit au pied de la croix le drame de la Passion,qui remplit le petit Juif"d'admiration et de honte, et le pousse jusqu'aux portes du suicide.

Vainement il cherche dans les pratiques d'Israël, dans le rêve sioniste et jusque dans la Loide ses camarades, les Eclaireurs, un apaisement à sa soif mystique. Vainement aussi la pitié etl'amour enfantin de Mariette préparent pour son salut l'eau bénite de la conversion. Derrièrela façade vermoulue des vieux rites juifs, le petit Claude, dans le tâtonnement de sa penséenaissante. redécouvre l'autre Messie, le Messie de la Justice et de la Paia, celui qu'Isvaël attendtoujours: « et que le monde entier attend avec lui ». Et, dans son juvénile enthousiasme, ilrêve d'aller prêcher aux hommes ce Messie, tandis que, désespérant à jamais de le convertir, lapetite Mariette ira s'enfermer dans un couvent etprier pour les Juifs toute sa vie ».

Commel'a fait remarquer M. René Lalou, dans son Histoire de la Littérature française contem-poraine, M. EDMOND FLEG est moins sensible au particularisme d'Israël qu'au caractèremoderne et universel de l'antique idéal des prophètes. De mèm,e que ses grandes œuvrespoétiques et dramatiques, cette histoire si naïvement contée de deux enfants que rapproche unmême amour et que tourmente une même inquiétude du divin déborde de toutes parts le cadrede la vie juive ou chrétienne tout le pathétique moral de notre époque, toute l'angoisse d'unehumanité qui cherche à revivre sur un monde qui s'écroule, on en retrouve ici l'image, réfractéepar la fraîche et fluide atmosphère que respirent deux âmes encore innocentes.

'IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE POUR LES "AMIS DE L'ÉDITION ORIGINALE"UNE ÉDITION SUR PAPIER VÉLIN PUR FIL A 850 EXEMPLAIRES ET roo EXEM-PLAIRES IN-f. TELLIÈRE SUR PAPIER VERGÉ DE PUR FIL LAFUMA POUR LESBIBLIOPHILES DE LA N. R. F. TOUS CES EXEMPLAIRES SONT SOUSCRITS.

Notice biographique et bibliographiques

Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (181)6), agrégé de l'Université (ii)oo), u collaboré, deigoo ci lyo j, à la Presse, à /'Eclair et au journal des Débats.

Théâtre Le Message (3 actes), Librairie Molière, 1905. La Bête (4 actes), Eugène Rey, 191 o.Macbeth, (7 tableaux, musique d'Ernest Bloch). Librairie Théâtrale, 19 10. Le Démon

(i acte), Comadia, 1" septembre 1915. Le Trouble-Fête (4 actes), Illustration,7 juin 1913.La Maison du Bon Dieu (j actes), Illustration, 27 novembre 1920. Le Juif du Pape

(12 tableaux), Rieder, 1926.Film Le Penseur (mis en scène par Léon Poirier), Gautnout, 1921.Anthologies Anthologie Juive, 'des Origines à nos jours, 2 volumes, Cris, 1923.

Anthologie Juive, édition classique, i volume, Crés, 1924.Traductions L'Histoire de Tévié, de Scholem Aleïchem, Rieder, 19:5. La Haggada

de Pessah, Bernouard, 1925.Poèmes Ecoute Israël, livre I, Cahiers de la Quinzaine, 1913. Le Mur des Pleurs,

Camille Bloch, 1919. Le Psaume de la Terre promise,, Kundig, Lipschut^, 1920.Ecoute Israël, livres I et 11, Crès, 1921.

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