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Extrait de la publication

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DEUX COEURS

SIMPLES

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Œuvres de

JACQUES DE LACRETELLE

Romans

SILBERMANN. LE RETOUR DE SILBERMANN.

LA BONIFAS.

AMOUR NUPTIAL.

LES HAUTS PoNTS (I. Sabine. II. Les Fiançailles.III. Années d'Espérance. IV. La Monnaie dePlomb.)

DEUX Cœurs SIMPLES.

Nouvelles

L'AME CACHÉE.

Essais et VoyagesAPARTÉ.

LETTRES ESPAGNOLES.

LES AVEUX ÉTUDIÉS.

L'ÉCRIVAIN PUBLIC.

Théâtre

UNE VISITE EN ÉTÉ.

Traduction

Emily Brontë HAUTE-PLAINTE (en collaborationavec Yolande de Lacretelle.)

CHEZ D'AUTRES ÉDITEURS

Romans

LA VIE INQUIÈTE DE JEAN HERMELIN (Grasset).LE POUR ET LE CONTRE (Éd. du Milieu du Monde).

Essais et Voyages

HISTOIRE DE PAOLA FERRANI (Flammarion).LE DEMI-DIEU OU LE VOYAGE DE GRÈCE (Grasset).

L'HEURE QUI CHANGE (Éd. du Milieu du Monde).LIBÉRATIONS (Brentano).

IDÉES DANS UN CHAPEAU (Éd. du Rocher).

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JACQUES DE LACRETELLE

DEUX CŒURS

SIMPLES

de l'Académie Française

roman

m?

GALLIMARD

6' édition

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Il a été tiré de l'édition originale de cet ouvragequatre-vingts exemplaires sur vélin pur filLafuma-Navarre, dont soixante-quinze numé-rotés de 1 à 75, et cinq, hors commerce,

marqués de A à E.

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptationréservés pour tous pays, y compris la Russie.

Copyright bjj Librairie Gallimard, 1953.

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PREMIÈRE PARTIE

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I

Les deux jeunes femmes sortirent presqueensemble de la boutique, frôlant au passageles hampes de lilas et les tiges d'iris quis'élançaient de chaque côté de la porte. Sur leseuil, chacune jeta un regard vers les fleursde l'autre.

Ah mon Dieu, je n'ai plus mon om-brelle, s'écria celle qui avait acheté des œillets.

Et elle rentra vivement chez le fleuriste.

L'autre femme, intéressée par la mésa-venture, tourna la tête et s'arrêta sur le trot-

toir. Elle voyait aller et venir la botte d'oeil-lets qui participait aux recherches. Ils étaientd'un rouge si provocant qu'elle n'avait osé leschoisir pour son salon.

L'ombrelle fut retrouvée sur une table.

Mais aussi quelle idée, disaient les œillets rou-ges, d'avoir posé par dessus ce grand rouleau

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de papier qui la cachait Le patron, un petitMéridional à moustaches noires, se confondit

en excuses et alla jusqu'à la rue avec forcecourbettes.

Au moment de dépasser cette inconnue

qui la félicitait d'un sourire, la dame à l'om-brelle jugea poli de dire tout haut

Quelquefois on doute de soi, mais cematin j'étais sûre de l'avoir prise, aussi sûreque le soleil se lèvera demain.

La voix était sonore, le ton péremptoire,

mais avec quelque chose de chantant qui in-vitait à répondre.

Oh l'oubli n'aurait pas eu de consé-

quences, Madame. Je crois que c'est un trèshonnête homme.

Et c'est certainement lui qui a les plusjolies fleurs dans le quartier. D'ailleurs il estNiçois.

Vraiment ? Avec ce nom Je l'airetenu parce que ma petite fille, qui sait trèsbien lire, en rit toujours quand nous passons

devant. Et c'est vrai qu'il est drôle Goulemi-net

C'est un nom d'origine italienne. Monmari a connu des Guglieminetti à Milan.Quel est l'âge de votre fille ? reprit-elle aubout d'un instant.

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Christine vient d'avoir sept ans.Ah Gilbert, mon garçon, a un an de

plus.

Sans se concerter, elles avaient fait quel-ques pas ensemble, la femme à l'ombrelle en-

traînant l'autre qui, beaucoup moins sûre deses propos et de ses gestes, regardait les œilletsrouges avec un air charmé.

Vous connaissez l'Italie, Madame ?demanda-t-elle sur un ton admiratif.

Moins bien que mon mari qui a faitlà-bas plusieurs séjours pour ses études d'art.Mais nous avons visité Florence en voyage denoces.

Àh mon rêve est d'aller un jour à

Florence. et son regard éleva comme uneprière vers le ciel bleu seulement nousavons une propriété dans l'Est qui accaparenos vacances.

Après une nouvelle hésitation n'était-cepas un petit mensonge pour excuser la modi-cité de son achat ? elle reprit, montrant sapoignée de fleurs

Si j'aime tant les anémones,. je croisque c'est à cause du Printemps de Botticelli.

Elles se séparèrent au coin de la rue. Mais,que de fois? Mme Franchard et Mme

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Bienaimé reparlèrent de ce matin d'avril oùelles avaient fait connaissance

Rose, ça devait être une semaine aprèsl'ouverture de l'Exposition. Nous avons reçuà cette époque la visite d'un critique d'art sué-dois, et j'allais acheter des fleurs pour la table.

Et à quoi tiennent les choses, Ro-maine Si vous n'aviez pas oublié là votreombrelle, peut-être ne serions-nous jamaisdevenues amies.

C'est vers l'année 1900 que Passy s'estvraiment peuplé. Jusqu'alors les rues, danspresque toute leur longueur, étaient bordéesde jardins ou de terrains vagues. L'Expositionrapprocha ce quartier du centre, édifia desimmeubles, ouvrit des magasins. Les Fran-chard s'installèrent dans une de ces maisons

neuves avec leur jeune fils. Le loyer était pluscher que celui de l'appartement qu'ils quit-taient. Bah c'était si tentant d'avoir un ate-

lier

Cinq ans plus tôt, ils étaient arrivés deMarseille où Paul Franchard, dont la famille

était originaire de la Drôme, avait passé sajeunesse. Mauvais souvenirs, de Valence

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comme de Marseille Suivant sa propreexpression, il rongeait son frein en province.Comment faire de la critique d'art quand onse trouve loin de Paris ? Jusqu'à trente ans ilavait littéralement gâché ses dons. Par bon-heur un héritage, une part dans une fabriquede bougies qu'il s'empressa de liquider, avaitrendu possible ce changement de destinée.

Le nouvel appartement était situé rue desVignes, au cinquième étage. « La plus bellevue de Paris. Et un ciel de Claude Gelée,

n'est-ce pas ?. » disait fièrement Franchardquand il en faisait les honneurs. Et il étaitvrai que, par temps clair, on apercevait lescoteaux de Meudon. L'atelier dont ils rêvaient

depuis si longtemps fut arrangé à grands frais.Des rideaux de velours vert amande, avec des

applications de grosses roses stylisées, enca-drèrent les fenêtres. Les murs furent peintsdu même rose, sauf un renfoncement où l'on

imita une boiserie de chêne, afin de mettremieux en valeur un tableau de l'école ita-

lienne, dont Franchard était particulièrementfier.

Son goût était changeant. Il aimait la pein-ture qui lui avait fourni l'occasion d'écrire unbel article, chargé d'images éclatantes et por-tant un défi à d'autres jugements. Alors, pen-

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dant quelque temps, il n'en admirait aucuneautre et se lançait dans des recherches ou desacquisitions un peu folles. Puis un nouveauthème le séduisait, bientôt développé avec au-tant de brio et les raretés de la veille étaientéchangées ou vendues, généralement à perte,cependant que Romaine suivait cet engoue-ment avec la même conviction et le même

enthousiasme.

Le ménage Bienaimé était plus ancien dansle quartier. Pourtant tous deux aussi venaientde province, de cette Lorraine où ils conser-vaient encore un petit domaine aux environs

de Nancy. C'était huit ans auparavant, à leurmariage, qu'un oncle de Rose Bienaimé,homme bien pourvu et sérieux, avait offert àson futur neveu, comme cadeau de noces

« mais qu'il soit bien entendu que ce sera leseul » un portefeuille dans une compagnied'assurances où il avait de gros intérêts.

François et Rose Bienaimé, un peu dé-

paysés dans la capitale, avaient choisi commehabitation un pavillon à un étage, construit aufond d'un petit jardin. On en voyait alorsbeaucoup à Passy. Cette rue des Marronniers,parallèle à la rue des Vignes, les maintenait enprovince et l'air serait meilleur pour Françoisqui avait la poitrine faible. Peu de mouvement,

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pas de bruit, sauf la corne lointaine de l'omni-bus Passy-Bourse qui, en moins de quaranteminutes, menait Bienaimé à son bureau de

la rue Vivienne. Et, précieuse commodité,Notre-Dame de Passy était tout près. Bien-

tôt leur fille pourrait aller seule au petit caté-chisme.

Le sentiment religieux était très fort chezles Bienaimé, tradition reçue et jamais dis-cutée. Rose, un jour, laissa même échapperune réflexion à ce propos devant RomaineFranchard. Elle venait de lire l'étude du cri-

tique d'art consacrée à Fra Angelico.Comment n'est-on pas porté vers la

foi lorsqu'on a écrit de si belles choses sur lapeinture religieuse ? murmura-t-elle pensive-ment.

Mais, ma chère amie elles ne s'appe-laient pas encore par leur prénom on peutadmirer les temples des Grecs sans croire àleurs dieux, répliqua Romaine en dissimulantsous un sourire la supériorité de son argument.

Car les deux femmes, dès qu'elles furentliées, écartèrent bientôt les sujets qui auraientpu les détourner l'une de l'autre. Cette at-traction née à leur première rencontre devantles fleurs de Gouleminet, et qui les avait toutd'abord amusées comme une aventure, était

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rapidement devenue des deux côtés, le voisi-

nage aidant, une affection sérieuse et digne detous les sacrifices. Même chez Romaine, dont

la personnalité était mieux marquée et la na-ture moins docile.

Elles atteignaient l'âge où certains cœursféminins, tout en restant soumis à la flamme

conjugale, se préparent au détachement char-

nel par de sages retours vers leurs années blan-

ches. Quelle chance de n'être pas restée vieillefille, d'avoir connu cette belle expérience. etde se retrouver ensuite entre soi

Rose Bienaimé, qui, sans se l'avouer,

n'avait jamais été aimée selon son premierrêve, se montra particulièrement active pourresserrer cette amitié. Timide en paroles, hé-sitant toujours au moment des petites déci-sions, ce qui donnait à son visage cet air flot-tant et distrait, elle raisonnait pourtant avecdiscernement dans la conduite générale de savie. « J'ai plus de trente ans », se disait-elle

par exemple « et je ne vais pas ennuyerFrançois avec des choses auxquelles il ne pensepas. »

Alors elle allait rue des Vignes auprès decette nouvelle amie, sa cadette d'une année à

peine, qui ne ressemblait à aucune de ses rela-

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tions habituellea, mais si vivante et si bien dis-

posée aux confidences

Romaine, avec son beau front arrondi, son

teint chaud de Nîmoise, et sa bouche jolimentmodelée par la curiosité seul le nez, unpeu fort, déparait le visage avait une opi-nion sur tout et éprquvait une vraie joie à lafaire partager aux autres. Quand Rose admi-rait cette expérience, elle répondait en riantque son grand-père avait été magistrat etqu'on l'appelait « le bon juge », tant il aimaità donner des conseils en plein tribunal.

Et il paraît que je suis son portrait,ajoutait-elle en continuant à rire, mais nonsans une pointe d'orgueil.

L'éducation de leurs enfants était le sujetfavori des deux femmes.

Voyez-vous, ma chère amie, disaitRomaine, la chose primordiale à obtenir d'eux,c'est la franchise. Je laisse Gilbert libre defaire ce qu'il veut, pourvu qu'il ne prennepas l'habitude de mentir.

Mais il y a aussi les mauvais exemplesà éviter, les entraînements à surveiller.

Il y a surtout le respect de ce qui estlui, cette petite graine que je connais mal et

que je ne veux pas étouffer bêtement. Ainsi,nous sommes bien d'accord, son père et moi,

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pour ne pas lui imposer une carrière. Ces fa-milles où l'on décide de l'avenir des enfants.

tu seras officier, tu seras ingénieur. m'onttoujours paru un reste de barbarie elle

haussait les épaules avec impatience. Dequel droit disposons-nous d'un cerveau qui nenous appartient pas ?. C'est parce que Paula tenu tête aux siens qu'il s'est fait un nomdans la critique parisienne au lieu de fabri-quer des bougies à Marseille.

Depuis quelque temps, rue des Vignes, onlaissait traîner non sans fierté, sur la table de

l'atelier, plusieurs revues où brillait la signa-ture de Pol-Franchard.

Oui, oui, je vous comprends, répon-dait doucement Rose. Mais avec une fille c'est

peut-être différent. Nous devons la guider.Et elle avouait son plaisir intime à voir

Christine grandir comme elle, être heureuse,inquiète ou peinée des mêmes choses.

Si nous, les mères, ne, nous occupionspas de cette petite vie secrète, ajoutait-elle, quis'en occuperait ?

Ah ça, je vous l'accorde.

Car Romaine Franchard, tout en admirant

aveuglément son mari, n'abdiquait pas ses pré-rogatives lorsqu'il s'agissait de son fils. Avec

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