exposition : paris / moscou / photographies

PARIS/MOSCOU/PHOTOGRAPHIESLuc Boegly Stéphane CouturierThibaut CuissetVincent DebanneSandrine ElbergFlorent de la Tullaye

Dmitry BulnyginJulia BychkovaVladimir MishukovIgor MukhinGeorgy PervovAlexandre PonomarevDmitry Zheltikov

CITÉINTERNATIONALEDES ARTS DU 15 SEPTEMBRE AU 24 OCTOBRE 2010

TOUS LES JOURS DE 14H À 19H.ENTRÉE LIBRE.18, RUE DE L’HÔTEL DE VILLE 75004 PARIS

Les visuels de ce dossier de presse sont disponibles en haute définition sur demande à [email protected]

Bureau de Presse : Catherine Philippot – Relations Media248 Boulevard Raspail 75014 ParisTél. + 33 1 40 47 63 [email protected]

Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010www.france-russie2010.fr

Vernissage le 14 septembre 2010 de 18H à 21H

DIX ANS D’ÉCHANGES EN RÉSIDENCE ENTRE LA VILLE DE PARIS ET LA MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE DE MOSCOUEN PARTENARIAT AVEC CULTURESFRANCE

www.mdf.ru

« Capitale ouverte sur le monde, Paris puise son dynamisme culturel et sa créativité dans les échanges et dans la diversité des cultures. Cette ouverture se traduit par une politique active d’accueil d’artistes ou de manifestations culturelles. En complément, de nombreuses initiatives de la Ville de Paris permettent aux créateurs parisiens, associations et institutions culturelles municipales de se tourner vers l’étranger pour valoriser et promouvoir la création parisienne, notamment dans le cadre des saisons culturelles françaises. Ancrés dans un esprit de partenariat, les projets culturels que mène la Ville traduisent ses valeurs les plus essentielles : partage, dialogue, compréhension mutuelle.La participation de la Ville de Paris à l’année France-Russie s’inscrit pleinement dans cette démarche. Les relations entre Paris, Moscou et Saint-Pétersbourg sont anciennes et solides, concrétisées dans le cadre de pactes d’amitié et de coopération. 2010 permettra d’actualiser et d’approfondir encore la connaissance que nous avons les uns des autres, de favoriser de nouvelles rencontres et d’encourager la création. De nombreuses institutions culturelles parisiennes sont dès lors impliquées dans cette année ; certaines poursuivent une programmation déjà enta-mée depuis de longues années, notamment la Maison Européenne de la Photographie, et la Maison de la Photographie à Moscou avec laquelle la ville de Paris développe, depuis dix ans, des résidences croisées de photographes parisiens et moscovites ; d’autres ont saisi cette occasion pour lancer de nouveaux projets, notamment le Théâtre de la Ville, le Forum des Images, le Musée d’Art Moderne, la Cité internationale des Arts, et le Musée de la Vie Romantique. Toutes manifestent ainsi de façon concrète le lien profond et amical qui unit Paris à ces deux grandes métropoles russes.Je tiens à assurer nos amis et partenaires russes ainsi que tous les respon-sables de cet important projet de mon entier soutien dans la poursuite de ces objectifs ».

Bertrand DelanoëMaire de Paris

2010 LA RUSSIE À PARIS

PARIS/MOSCOU/PHOTOGRAPHIES

La Cité internationale des Arts est une institution exceptionnelle à Paris, à la fois lieu de résidence d’artistes et de programmation dans le domaine des arts visuels et des arts de la scène. Forte de ses 317 ateliers-logements, elle accueille des artistes du monde entier, dans toutes les disciplines, dans des conditions propres à favoriser l’expression de leur talent et des échanges avec la scène artistique française.Les expositions qu’elle présente, les concerts hebdomadaires organisés avec ses musiciens résidents, les manifestations extérieures qu’elle accueille dans ses espaces s’inscrivent dans la vie artistique de la ville de Paris et participent au dialogue des cultures.

La présentation de l’exposition Paris/Moscou/photographies nous réjouit pour plusieurs raisons. D’une part, elle confirme les liens étroits qui unissent la Fondation à la Ville de Paris et au Ministère des Affaires étrangères et européennes, au-travers de son opérateur délégué Culturesfrance.D’autre part, inscrite dans le calendrier de l’année France-Russie, elle est exemplaire de la programmation des espaces d’exposition de la Cité internationale des Arts qui se construit en concordance avec les rendez-vous artistiques internationaux organisés à Paris.Enfin, elle réunit de grands talents de la photographie française et russe, dont plusieurs ont séjourné à la Cité internationale des Arts dans le cadre des résidences gérées par la Ville de Paris.

André LarquiéPrésident de la Cité internationale des Arts

PARIS/MOSCOU/PHOTOGRAPHIES À LA CITÉ INTERNATIONALE DES ARTS


L’exposition collective Paris/Moscou/Photographies retrace l’histoire de dix ans d’échanges en résidence et montre au public la richesse de ce programme organisé conjointement par la Ville de Paris, la Ville de Moscou et la Maison de la photographie de Moscou, avec le soutien de Culturesfrance.

Le lien qui unit nos deux cultures n’a eu de cesse d’être modifié au cours des différentes époques et les échanges entre Paris et Moscou sont toujours renouvelés. Le dialogue historique s’installe au début du XXème siècle lorsque des artistes russes font le voyage jusqu’à Paris et fréquentent les ruches artistiques de Montmartre et de Montparnasse : des collabo-rations intenses se nouent entre les artistes, Nijinski, Picasso, Tchekhov ou Cocteau, qui mettent en lumière l’influence de la France et de la Russie sur les avant-gardes.

Le rideau de fer brise le lien intellectuel et artistique franco-russe et les relations culturelles avec l’ouest perdent de leur vitalité. Après la mort de Staline, au tournant des années 60 vient le temps du « dégel », Nikita Khrouchtchev dirige alors le pays et amorce la déstalinisation du régime soviétique. Une phase de libération s’en suit et les contacts reprennent. À la chute de l’URSS la reprise s’intensifie, illustrée par la création au milieu des années 90 d’un partenariat entre la Ville de Paris et la Ville de Moscou ; c’est dans ce cadre que les échanges en résidences artisti-ques s’établissent. Depuis, ce nouveau pont entre Paris et Moscou a été emprunté par une quarantaine d’artistes russes et français et leurs travaux apportent une lecture inédite de nos deux pays. L’époque moderne oblige les photographes à poser sur les deux capitales un regard résolument neuf qui questionne le monde contemporain et le monde de demain sans oublier pour autant l’héritage des anciens maîtres.

Chaque photographe observe à sa manière les nouvelles identités qu’il découvre. Georgy Pervov et Dmitry Bulnygin arpentent Paris à la recherche de rencontres saisissantes tandis que Igor Mukhin et Vladimir Mishukov observent des visages jeunes ou vieux, et des postures de personnages anonymes, comme le faisaient Henri Cartier-Bresson ou Robert Doisneau. Julia Bychkova et Dmitry Zheltikov portent un regard de scénographe sur la ville ; de l’architecture parisienne sont extraites des formes qui créent de nouveaux paysages. Paris est le terrain de jeu privilégié de toutes ces manipulations formelles, jusqu’aux installations d’Alexandre

PARIS/MOSCOU/PHOTOGRAPHIESDIX ANS D’ÉCHANGES EN RÉSIDENCE ENTRE LA VILLE DE PARIS ET LA MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE DE MOSCOU EN PARTENARIAT AVEC CULTURESFRANCE


Ponomarev pour qui la ville devient un navire prêt à jeter à l’ancre. En Russie, les Français multiplient également leurs regards sur les sujets qui les inspirent. Sandrine Elberg et Florent de la Tullaye pénètrent l’intimité des intérieurs moscovites et des campagnes russes. Pour eux, le question-nement identitaire devient une scène de genre quasi picturale. Vincent Debanne quant à lui tente de cerner la cohabitation quotidienne de la ville avec ses propres habitants, entre modernité et désuétude. Leurs aînés Stéphane Couturier, Thibaut Cuisset et Luc Boegly cadrent leurs prises de vue sur les architectures et les lieux porteurs des mutations structurelles de Moscou.

Tous ont su révéler la réalité actuelle et la poésie contemporaine de deux mondes d’abord rêvés. Les mythologies et les fantasmes qui nourrissent les visions d’un pays sur l’autre ont été bousculés par l’expérience person-nelle et intuitive de ces artistes. Le rapport à l’autre s’instaure, les images sont signes du présent.

Inaugurée au Musée d’Art Moderne de Moscou dans le cadre de la Photo-biennale 2010, l’exposition Paris/Moscou/Photographies présente à Paris, à la Cité internationale des Arts une sélection de ces photographies.

Olga SviblovaDirectrice de la Maison de la Photographie de Moscou

Commissaire d’exposition


Luc BoeglyRésidence à Moscou en 1999

Série Quais de Moscou, 1999 Collection Musée « Maison de la Photographie de Moscou »

Série Quais de Moscou, 1999 Collection Musée « Maison de la Photographie de Moscou »

Diplômé de l’Ecole Nationale Supé rieure Louis Lumière, Luc Boegly se spécialise dans la photographie d’architectures contemporaines. Paral lèlement il pour-suit un travail sur les berges de Paris, Berlin, Moscou, s’attachant à montrer leurs pouvoirs structurants dans l’éla-boration du tissu urbain.Des commandes institutionnelles lui permettent de porter son regard sur la Bibliothèque Nationale, le Centre Georges Pompidou, l’architecture pavil lonnaire, ou le quartier « Messestadt Riem » à Munich.Il poursuit actuellement un travail sur les « Déshérences nocturnes ».Parcourir des villes en longeant les cours d’eau qui les ont structurés.Ce travail prend appui sur un protocole constant : un regard perpendiculaire aux berges avec une permanence du point de vue, un retour systématique à la ligne au profit d’un changement de décors, comme autant de tableaux successifs. Ces images présentées en série, sous forme d’un panorama recomposé, tentent de constituer un itinéraire discursif le long des rives de la Seine, de la Spree et de la Moskova.


La ville et tous ses éléments représen-tent pour Stéphane Couturier un espace de réflexion qui se trouve au croisement de la photographie, de l’urbanisme et des arts plastiques.Entre vision documentaire et œuvre plas-tique, il considère la ville comme un orga-nisme vivant en perpétuelle mutation.Les transparences et les ouvertures, dans un espace clos mais démultiplié, laissent apparaître à travers la super-position des plans et des masses, une architecture théâtralisée, constituée en plusieurs écrans successifs.Lauréat du Prix Nièpce 2003, ses œuvres sont régulièrement présentées en Europe et aux Etats-Unis. Elles font parties de nombreuses collections publiques : Centre Georges Pompidou, Maison Euro-péenne de la Photographie, Los Angeles County Museum, Art Institute of Chicago...

Monument n°1, Série Monument(s), Moscou, 2000Collection de l’artiste

Stéphane CouturierRésidence à Moscou en 1999


A travers la campagne photographique qu’il a consacrée à Moscou et sa péri-phérie, Thibaut Cuisset a voulu offrir un regard sans a priori sur des lieux où la nature côtoie l’urbanisme le plus ex-pansif et continue pourtant à lui résister. Ces espaces où s’entremêlent terrains vagues, quartiers traditionnels de ban-lieue et immeubles gigantesques, Thibaut Cuisset espère les voir exprimer le sentiment de la Russie, celui d’un pays ouvert à l’air du temps, avec toute sa dignité. Depuis 1985, Thibaut Cuisset se consacre à la photographie de paysage au Maroc, en Égypte, au Venezuela, en Australie, en Suisse, en Espagne, en Italie, en Grèce, au Japon, en Turquie, en Islande, en Namibie et en France (Corse, Bretagne, Val de Loire, Normandie, Hérault...).Membre de l’agence Métis Images de 1990 à 1996, il est représenté par la galerie Froment Putman de 1995 à1997.Depuis 2001, il est représenté par la galerie Les filles du Calvaire à Paris et Bruxelles.

Sans titre,Série Moscou, été 2007 Courtesy Galerie Les filles du calvaire

Sans titre,Série Moscou, été 2007 Courtesy Galerie Les filles du calvaire

Thibaut CuissetRésidence à Moscou en 2007


Le processus d’élaboration des images de Vincent Debanne est long puisqu’il s’agit toujours d’une recréation photo-graphique et d’une scénarisation par montage, par accumulation, méthode à la fois empirique et exagérative, aspirant à la transcription la plus fidèle de l’expé-rience éprouvée des lieux (qui ont souvent valeurs de dispositifs, tels les centres d’affaires, les centres commerciaux, les usines, les lieux dédiés au travail, au spectacle, les lieux de loisir, les lieux du pouvoir) et des faits sociétaux observés.Ses images sont articulées selon plu-sieurs temporalités, utilisant des effets anachroniques et travaillant les rapports entre esthétique et politique.

The Last Summer est le récit d’un bel été Moscovite, en 2008, juste avant la crise, un été de toutes les victoires. Jouant des répétitions et des modèles de la propa-gande, du guide touristique, ou du carnet d’études préparatoires, l’ensemble des photographies forme une ritournelle de clichés, pourtant fragile et incertaine... comme la fin de l’été. Les extraits d’arti-cles reproduits dans les livres exposés, aux accents productivistes, aux refrains dévoués à la croissance du marché, sont tous issus des deux journaux de langue anglaise, le Moscow Times et le Moscow News, publiés pendant l’été 2008.

Sans titre, Série The Last Summer, 2008Collection de l’artiste

Sans titre, Série The Last Summer, 2008Collection de l’artiste

Vincent DebanneRésidence à Moscou en 2008


« Les créations de Sandrine Elberg s’ap-puient sur la peinture, la photographie et le théâtre. N’était ce le fond de réalisme qui unit prosaïquement ces trois lieux de la production visuelle, on pourrait croire l’artiste exclusivement attelée à des jeux de ressemblance.C’est en conscience qu’elle place son travail dans la perspective d’une identité russe qu’elle ne veut oublier, et qui lui fait assumer autant ses thèmes de travail que leur expression plastique. Dans des décors à l’évidence préparés, Sandrine Elberg place des personnages féminins entre illustration et évocation picturale. (...) Le temps dans ses images est immé-diatement suspendu, la vie de ces person-nages n’est plus que symbolique. Chaque environnement qui au départ pouvait passer pour réel devient intemporel, et in fine irréel ».Alain Bouaziz pour Centre d’art Aponia (Avril 2010).

Le projet de résidence à Moscou était, pour Sandrine Elberg, le point de départ d’une quête identitaire autour de la Russie. En effet, son arrière grand-père paternel était originaire d’Odessa (Ukraine actuellement). Il s’agissait à partir de ce postulat de créer un projet photographique montrant des autopor-traits dans la ville puis en s’invitant chez les gens et ainsi « Devenir Russe ».

Autoportrait, 2004Collection de l’artiste

Sveltana chez elle en compagnie de Karina, 2006 Collection de l’artiste

Sandrine ElbergRésidence à Moscou en 2004


Florent de la Tullaye a été pendant plu-sieurs années assistant de Marc Riboud et photo reporter pour la presse. Il a créé avec Renaud Barret La belle kinoise pro-duction en 2004. Ils ont produit et réalisé trois films de long-métrage et produit deux albums de musique à Kinshasa, RDC.

Photographier des personnages isolés, des intérieurs colorés, des paysages rudes et des situations étranges où, une femme nue allongée dans l’herbe peut faire penser à une razzia tatare, un adolescent endormi fait des rêves primitifs, un jeune couple se marie dans un décor kitch et une salle à manger de nouveau riche ressemble à un intérieur de magasin de design. Dans ce pays plongé le temps d’un hiver dans une semi obscurité, les décors en papier peint nous rappellent que le soleil existe tou-jours, quelque part dans d’autres régions.C’est la Russie actuelle et en même temps éternelle, sans idéologie politique, avec un retour des religions, des gens devenant très riches et des gens pauvres pour qui pas grand-chose ne change.

« Si je m’étais inventé photo reporter, c’était un prétexte pour rencontrer des personnages, des cultures et vivre des aventures. Je ne pouvais pas me voir en touriste, l’appareil photo me permettait d’être partout à ma place. Mais je gardais encore une certaine frustration. Plus tard j’ai pris une caméra et j’ai fait des films. Mon désir de rencontre était enfin satisfait. Je pouvais capter des personnages et mieux raconter leurs histoires ».

La poupée russe, Russie, 2003Collection de l’artiste

La Mariée, Russie, 2003Collection de l’artiste

Florent de la TullayeRésidence à Moscou en 2003


AU TOURNANT DES ANNÉES 2000, UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE PHOTOGRAPHES RUSSES VENUE À PARIS S’EST APPROPRIÉE LA CAPITALE. CHACUN A CONSTRUIT UN UNIVERS PHOTOGRAPHIQUE QUI LUI EST PROPRE, MÉLANGE DE LA MODERNITÉ RUSSE ET DES INFLUENCES MYTHIQUES DES GRANDS PHOTOGRAPHES ET CINÉASTES FRANÇAIS ADMIRÉS. LEUR REGARD NOUS APPORTE UN ÉCLAIRAGE SUR LA VILLE, RÉINVENTÉE ET BIEN PRÉSENTE.


Dmitry BulnyginRésidence à Paris en 1999

Vidéo, Lost Twins. 2004Collection de l’artiste


Après un diplôme à l’Ecole d’architecture de Novosibirsk en 1990, Dmitry Bulnygin s’oriente vers une pratique artistique en free lance. En 1998, un incendie dans son atelier détruit toutes ses œuvres antérieures. Cet évènement va marquer un renouveau de sa pratique artistique : la vidéo devient centrale. Lost twins est un exemple de « documentaire ex-périmental », un nouveau genre dont la technique repose sur un montage de haute précision qui fait émerger des idées artistiques à partir d’images du quotidien. Ici, le concept d’identifi-cation formelle, au moment où elle s’opère, devient un film mettant en scène des paires de jumeaux presque identiques nés du découpage minu-tieux de l’artiste. Leur mission est de franchir les portes ensemble puis se perdre l’un l’autre à tout jamais.

Julia BychkovaRésidence à Paris en 2005

Cardboard Paris, 2005Collection de l’artiste

Cardboard Paris, 2005Collection de l’artiste


Avant de se consacrer à la photographie, Julia Bychkova a étudié la peinture et diverses pratiques artistiques à l’Aca-démie des Beaux-Arts de Russie, ainsi que la scénographie et le dessin d’illus-tration de livre et de poster. De 1997 à 2003, elle étudie à l’Institut d’architecture de Moscou. Le travail photographique qu’elle réalise lors de sa résidence à Paris apparaît comme la synthèse de toutes ces connaissances et des diverses maîtrises de l’artiste : la place de l’archi-tecture est centrale mais celle-ci prend une dimension étrange qui l’éloigne du réel et les immeubles du vieux Paris deviennent comme les images dont on pourrait découper les contours au ciseau dans un livre d’enfant.

Vladimir MishukovRésidence à Paris en 2004

Paris, 2004Collection Musée « Maison de la Photographie de Moscou »


Après un diplôme à l’Académie de l’Art théâtral de Moscou en 1995, Vladimir Mishukov se consacre à la photographie dès 1998 en publiant régulièrement ses œuvres dans les magazines Ogonyok, Elle, Vogue ou GQ. Il fait partie des photo-graphes russes contemporains apparus sur la scène russe et internationale au début des années 2000. Il a par ailleurs collaboré à plusieurs films du réalisateur Andrei Zvyagintsev. En 2003 et 2005, il obtient la Caméra d’argent qui récom-pense le meilleur reportage photo sur Moscou.

Igor MukhinRésidence à Paris en 1999




Igor Mukhin se consacre entièrement à la photographie à partir de 1985 en s’instruisant auprès du photographe Alexander Moscou Lapin. En 1986, il participe à sa première exposition à l’Université de Moscou. Igor Mukhin a voyagé à Londres et à Paris, il a suivi des musiciens du rock underground mosco-vite et devient photographe indépendant dès 1989. En 1999, il photographie les Lovers in Paris à la demande du FNAC d’Île-de-France pour célébrer l’an 2000. Son travail en noir et blanc est souvent publié dans des magazines russes et étrangers, comme : Rolling Stone, Le Monde, Elle ou encore Libération. Il est Membre de l’Union des photographes de Russie.

Georgy PervovRésidence à Paris en 2004




Après une formation de bijoutier, Georgy Pervov part à Zürich au milieu des années 1990 poursuivre un cursus artistique à l’Ecole des Beaux-Arts. À la fin des années 1990, il retourne à Moscou suivre les cours de l’Ecole de nouvelle stratégie artistique à l’Institut d’art contemporain. Le travail de Pervov s’attache à la vie quotidienne, il met l’accent sur les problématiques sociales à travers une pratique presque docu-mentaire du médium photographique. Il questionne les modifications de notre époque dans chacune de ses œuvres. En 2002 et 2005, il est lauréat de la Caméra d’argent à Moscou.

Alexandre PonomarevRésidence à Paris 2002

Installation vidéo et photographique, Mémoires de l’eau, 2002Collection de l’artiste


« Alexandre Ponomarev a déjà vécu deux vies. Celle d’officier de marine et d’ingénieur naval d’abord, jusqu’à ce que de graves problèmes de santé le contraignent, au début des années 90, à changer de cap. Commence alors celle de l’artiste, pour continuer à parcourir le monde, entre voyages réels et voyages immobiles, dans une démarche intime-ment liée à l’eau. Né de la mer, il entre-tient avec elle un rapport de fascination, comme avec les gens qui en vivent. L’art représente pour lui un acte vital, une expérience de vie, il n’est pas devenu artiste du jour au lendemain, il l’était déjà, intérieurement, lorsqu’il exerçait son métier de marin. « Je fais de l’art pour les poissons et les oiseaux », se plait-il à dire ». Guillaume Morel, L’œil, Mai 2003.

Mémoires de l’eau montre un dispositif hydrodynamique artistique dans lequel circulent plusieurs dizaines de tonnes d’eau, alors que cinquante Sous-mobiles – des constructions d’art non fonction-nelles rappelant l’île de la Cité à Paris – produisent à l’intérieur de colonnes en acryliques des mouvements inin-terrompus d’immersion et de remontée en surface.

Dmitry ZheltikovRésidence à Paris en 2008

Paris, 2008Collection de l’artiste

Paris, 2008Collection de l’artiste


Après une formation de journaliste à l’école moscovite Izvestia, Dmitry Zheltikov a collaboré avec la société de production cinématographique MOSFILM. Depuis 2007, il a été plusieurs fois lauréat de la meilleure photographie sur la Russie et ses œuvres ont été exposées au Musée russe de la photographie, au Manège et au Centre d’art contemporain de Moscou. Il est membre de l’Union des photo-graphes de Russie.

Une année pour découvrir les multiples visages de la Russie

Organisée simultanément dans les deux pays, l’Année France-Russie 2010 vise, avec plus de 350 événements, à faire découvrir les diverses facettes de la Russie en France et de la France en Russie.La Russie est conviée à présenter sur l’ensemble du territoire français la richesse de sa culture, à travers un ensemble de manifestations portant sur le patrimoine comme sur la création contemporaine. De même, le programme français en Russie vise à faire mieux connaître notre pays tel qu’il est aujourd’hui.Préparée par une étroite collaboration entre les deux Etats, cette Année aspire à élargir la vision que Français et Russes se font du pays partenaire grâce à une multitude de projets portés par les responsables politiques, les acteurs économiques, les professionnels de la culture et les artistes, la société civile et les médias.Cette année 2010 devrait ainsi permettre d’explorer les liens historiques et vivants qui unissent la France et la Russie, d’encourager des rencontres et des coopérations inédites, et de susciter un vaste débat d’idées de Brest à Vladivostok.

La programmation de l’Année France-Russie poursuit trois grands objectifs :

Inviter à découvrir ou à revisiter quelques pans essentiels du patrimoine artistique, historique et intellectuel de la Russie. Fondé sur la conviction profonde qu’on ne peut être homme de progrès sans connaître et comprendre l’œuvre des siècles passés, ce propos est au cœur de l’exposition Sainte Russie au musée du Louvre, par exemple.

Mettre en lumière la création contemporaine russe. La programmation de l’Année France-Russie 2010 propose de découvrir tout un pan d’une création contemporaine qui a conquis de nouveaux lieux et une nouvelle reconnaissance en Russie. Plasticiens, metteurs en scène, musiciens… présenteront leur travail aux quatre coins de l’hexagone à l’instar du collectif Blue Noses au Musée des Beaux-arts de Nantes en novembre prochain, d’Irina Korina et Alexeï Kallima invités par le Mac/Val à Ivry en juin ou encore de Vladimir Golubev avec son spectacle Non Solo.

Anné France Russie 2010

Contacts Presse : Euro RSCG: [email protected] Tél : 01 58 47 86 79

Pierre Laporte Communication : [email protected] Tél : 01 45 23 14 14

www.france-russie2010.fr


Favoriser les échanges et les projets conjoints entre artistes et institutions des deux pays. La célébration des littératures russe et française au festival « Etonnants voyageurs » de Saint-Malo puis le long du Transsibérien, de Moscou à Vladivostok, comme la création d’Angelin Preljocaj associant les danseurs de sa propre compagnie et ceux du Bolchoï ou encore les trois coréalisations Franco-russes de Hip-Hop en tournée en France cet été, donnent une idée de l’ampleur et de la variété des perspectives ouvertes.

L’Année France-Russie 2010, c’est également des temps forts dans les domaines économiques (Salon International de l’Agriculture, Forum Economique de Saint-Pétersbourg, Séminaire ADEME …), des grands rendez-vous sportifs (Course à la voile Vendée/Saint-Pétersbourg), des événements scientifiques et technologiques (lancement de la fusée Soyouz), des rencontres entre étudiants (Salon de l’Education 2010)… . Autant de rendez-vous incontournables qui marqueront la vitalité de la coopération franco-russe dans les domaines diplomatiques, économiques, scientifiques et éducatifs.

L’Année France-Russie 2010 bénéficie du soutien d’un comité de mécènes :

Partenaires médias :


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