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  mali020.doc - DND (RMF - HLE – 17/12/1997) REPUBLIQUE DU MALI MINISTERE DES MINES DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIE DIRECTION NATIONALE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIE ETUDE DE FACTIBILITE ET D’IMPACT DU BARRAGE DE TOSSAYE RAPPORT DE FACTIBILITE DU SCENARIO DE DEVELOPPEMENT DE LA BOUCLE DU NIGER RESUME ET CONCLUSIONS

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REPUBLIQUE DU MALI

MINISTERE DES MINES DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIE

DIRECTION NATIONALE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIE

ETUDE DE FACTIBILITE ET D’IMPACT DU BARRAGE DE TOSSAYE

RAPPORT DE FACTIBILITEDU SCENARIO DE DEVELOPPEMENT

DE LA BOUCLE DU NIGER

RESUME ET CONCLUSIONS

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S O M M A I R E

Page  

1. LA ZONE D’ETUDE 2

2. DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES 4

3. AVANT-PROJET DU BARRAGE DE TOSSAYE ET DE SESOUVRAGES ANNEXES 6

4. LE PROJET DE DEVELOPPEMENT POUR LA BOUCLE DU NIGER 8

5. IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET 10

6. IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT 11

7. ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE 13

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REPUBLIQUE DU MALI

MINISTERE DES MINES DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIEDIRECTION NATIONALE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIE

ETUDE DE FACTIBILITE ET D’IMPACT DU BARRAGE DE TOSSAYE 

RAPPORT DE FACTIBILITE DU SCENARIO DE DEVELOPPEMENT DE LA BOUCLE DU NIGER 

RESUME ET CONCLUSIONS

L’étude de Factibilité et d’Impact du Barrage de Tossaye a fait l’objet d’un premier rapportremis en février 1997 et intitulé « Schémas de Développement et d’Aménagement de laBoucle du Niger ». A l’issue de cette première phase, il est apparu que le scénariocomprenant la réalisation d’un barrage-seuil à Tossaye présentait les meilleures garantiespour le développement durable des deux Régions du Nord du pays.

C’est l’étude de ce scénario qui fait l’objet du présent rapport de factibilité.

Bien plus qu’une simple étude de faisabilité d’un projet de barrage, le présent rapportconcerne la factibilité d’un projet de développement de la Boucle du Niger reposantsur la régulation du cours du fleuve Niger permise par la construction d’un barrage-seuil à Tossaye. Il constitue l’aboutissement de 16 mois d’enquêtes, de reconnaissance etd’étude sectorielles validées au fur et à mesure par le Ministère des Mines de l’Energie et del’Hydraulique et présente la factibilité du projet de développement et du barrage-seuil deTossaye pour le développement durable des régions nord du Mali par la réhabilitation del’environnement et la lutte contre la désertification, le développement des cultures irriguéeset l’autosuffisance alimentaire, le développement de l’élevage pour l’exportation,l’amélioration de la production piscicole et la disponibilité d’énergie hydro-électrique.

Le rapport est articulé en 7 chapitres principaux qui sont résumés ci-après.

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LA ZONE D’ETUDE

La zone d’étude, ou zone d’influence du barrage-seuil de Tossaye, s'étend du Delta Centralà la frontière de la République du Niger, et s’analyse en trois grandes zones :

- La zone à l’amont du site de Tossaye jusqu’à Diré est sous l’influence de la retenuedu barrage qui permettra de reconstituer chaque année une crue moyenne garantie, lagestion du barrage étant définie pour recréer un rythme de marnage des eaux le plusproche possible du régime naturel, l’objectif étant de sécuriser les systèmes deproduction agro-pastorale basés pour l’essentiel sur le régime de crue et de décrue dufleuve.

- La zone à l’aval du défilé de Tossaye jusqu’à Ansongo qui bénéficie du soutiend’étiage pour le développement des cultures irriguées de contre-saison et lasécurisation d’un débit d’étiage supérieur à 75 m3/s pour la République du Niger.

- Les dépressions latérales de part et d’autre du fleuve notamment, le système deslacs Télé et Faguibine en amont de Tombouctou, les dépression de Tiouaz et Kakasdans le Gourma et la vallée fossile du Tilemsi au nord de Gao.

Schéma 2.1

REGION DE TOMBOUCTOU REGION DE GAO

Système du 

lac Faguibine  Tombouctou Bamba Tossaye

Vallée 

du 

200 km 125 km Tilemsi 

Diré 83 km 128 km Gao

Dépression du 

Gourma 

Delta  150 km

Central 

limite  Ansongo

régionale 

CARTE SCHEMATIQUE DE LA BOUCLE DU NIGER République du Niger 

 

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L’inventaire des terres a permis de chiffrer à 417 000 hectares le potentiel aménageablethéorique net de la zone d’étude, répartis en cinq unités morphopédologiques :

- La plaine alluviale inondable de 1 à 3 km de large (194 000 ha)

- La plaine alluviale non inondable (67 000 ha)

- Les hautes terrasses irrigables (43 000 ha)

- Le plaines du système Faguibine 

- Les dépressions du Gourma (aménageables sur 47 000 ha)

- La vallée fossile du Tilemsi (irrigable sur 66 000 ha)

Les conditions naturelles de la zone d’étude sont celles d’une zone subdésertique. Lapéjoration climatique des 25 dernières années a eu un impact très négatif sur le milieunaturel entraînant l’ensablement des chenaux, la diminution des zones d’inondation,l'appauvrissement des nappes phréatiques et la réduction du couvert végétal.

La population concernée est de 700 000 habitants soit plus de 70% de la population totaledes régions de Gao et de Tombouctou avec un taux de croissance naturel de 3%. Cespopulations sont fortement rurales (70%) avec 69% dans le secteur primaire (agriculture,élevage) et le nomadisme est important (27%). L’unité de base (la famille) comporte en

moyenne 8 personnes dont 4 actifs.

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DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES

Les activités productives de la zone d'étude sont essentiellement celles du secteur primaire :agriculture, élevage et pêche.

L’agriculture est une agriculture de subsistance entièrement dépendante de l’eau dufleuve, dont la plus ou moins grande maîtrise détermine trois systèmes de production :

- Les cultures en submersion naturelle avec des rendements aléatoires de l’ordre de 0,4tonne de riz flottant par hectare.

- Les cultures en submersion contrôlée (42 000 ha actuellement) qui permettent desrendement de 1,5 tonnes de riz paddy à l’hectare pour un coût de réalisation de 1,2 à2,2 millions de FCFA/ha.

- Les périmètre irrigués par pompage (7 000 ha actuellement) de coût d’investissementélevé (6 millions de FCFA/ha) pour des rendements théoriques de 4 à 5 tonnes de rizpaddy à l’hectare.

La production céréalière qui en résulte tourne autour de 88 000 tonnes en moyenne annuelleavec des écarts importants liés à la pluviométrie et à l’ampleur de la crue du fleuve. Ledéficit céréalier avoisinerait 50% de la demande locale, soit environ 100 000 tonnes/an.Mais la principale caractéristique de cette agriculture est la sous-utilisation de son

potentiel, tant en terres qu’en main d’oeuvre; Ceci est dû à un facteur limitant absolu qui estle niveau de crue du fleuve, auquel s’ajoutent un faible niveau d’équipement, d’importantsdysfonctionnements d’organisation (notamment pour les périmètres irrigués ) et desproblèmes croissants de gestion foncière.

L’élevage est une activité essentielle dans la zone du projet et le système pastoral est detype migratoire à court rayon de déplacement. On dénombre en moyenne près d’un bovin etdeux ovins/caprin par habitant pour la fourniture de lait, la thésaurisation et la production deviande, ainsi que l’exportation sur pied vers les pays limitrophes. Les pâturages de saisonsèche sont localisés le long de la vallée dans les bourgoutières (pâturages d’EchinocloaStagnina) et ont connu une forte régression. La moitié des bourgoutières (12 500 ha sur 

25 000 ) ont été abandonnées ou reconverties à la riziculture du fait de la dégradation durégime des crues et des conditions d’inondation des plaines alluviales.

La pêche, qui concerne directement environ 30 000 personnes, est directementproportionnelle à la surface d’inondation en période de crue avec une productivité de l’ordrede 50 kg/ha et une production annuelle moyenne de l’ordre de 8 000 tonnes. Mais elle afortement souffert de la période de sécheresse. La plus grande partie de la production estcommercialisée en frais (60% ) le reste sous forme de poisson séché ou fumé. Le marché estloin d’être saturé.

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Les autres secteurs d’activités sont peu développés, à l’exception d’une unitéd’exploitation des mines de phosphates du Tilemsi d’une capacité de 30 000 tonnes/an,

actuellement à l’arrêt pour des problèmes de commercialisation. L’artisanat est importantmais participe surtout du secteur informel. Le tourisme embryonnaire à Gao et Tombouctou.Quant au transport et au commerce, l’essentiel se fait par le fleuve qui n’est navigable que5 mois par an sur le bief Mopti-Gao. Le transport local est assuré par pirogues et pinasses.

Les perspectives de développement sans barrage sont très limitées : on ne peut guèreespérer qu'une progression des périmètres de submersion contrôlée a un rythme identique àcelui observé sur les dix dernières années (2 800 ha/an) et une certaine régénération desbourgoutières au rythme de 900 ha/an. Le développement des périmètres irrigués en contre-saison est en effet d’ores et déjà condamné en raison de la faiblesse des débits d’étiage. Enconséquence, le déficit alimentaire persistant maintiendra les populations dans unedépendance forte vis à vis du reste du pays et des importations, l’élevage et la pêcheresteront stagnant à leur niveau actuel et le trafic fluvial devrait suivre une croissanceproportionnelle à la population. La pression sur les écosystèmes naturels de la vallée seraproportionnelle à l’accroissement de la population et du cheptel et aggravée par la réduction des capacités de charge due à la dégradation des conditions climatiques et du régime decrue du fleuve.

C’est pourquoi, comme l’a choisi le Gouvernement de la République du Mali, seul un ouvrage de contrôle des débits au droit du seuil de Tossaye permettrait d'envisager ledéveloppement durable de la zone du projet par :

1. La sécurisation du niveau de crue et des conditions d’inondation en amont (de  Bamba à Diré ) afin de permettre la levée du facteur limitant sur les systèmes deproduction par submersion et leur extension, la réduction de la pression sur les plainesalluviales inondables pour le développement et la régénération des bourgoutières, larecharge des nappes phréatiques et l’extension des zones d’épandage quicontribueront de manière notable à la réhabilitation des écosystèmes le long de lavallée.

2. Le renforcement des débits d’étiage à l’aval permettant le développement despérimètres en maîtrise totale de l’eau et des cultures de contre-saison, et de sécuriserun débit d'étiage minimum de 75 m3 /s pour la République du Niger.

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AVANT-PROJET DU BARRAGE DE TOSSAYE ET DE SES OUVRAGESANNEXES

Il convenait, avant l’étude de factibilité économique du projet de développement axé sur laréalisation d’un ouvrage permettant de pallier les obstacles à un développement durable, des’assurer de la factibilité technique et du coût de réalisation d’un barrage-seuil au droit dusite de Tossaye.

Le rapport sur le Choix du Site du Barrage remis à l’Administration dès le mois d’octobre1996 complété par la campagne de reconnaissances a permis d’évaluer de manièresatisfaisante les conditions de fondation et de réalisation d’un ouvrage sur le site amont dudéfilé de Tossaye.

Le barrage de Tossaye est un ouvrage à buts multiples qui sera géré pour assurer lesfonctions suivantes:

- La sécurisation de la ressource en eau par le contrôle permanent du plan d’eaupour la reproduction du marnage naturel du fleuve permettant de sécuriser à l’amontles cultures traditionnelles de submersion et de décrue avec l’affranchissement del’aléa climatique et hydrologique d’une part , et d’autre part d'accroître de manièresignificative la ressource en eau en contre-saison à l’amont comme à l’aval dubarrage.

- Le soutien d’étiage et la garantie d’un débit minimum de saison sèche de 75 m3/s àla frontière de la République du Niger.

- La continuité du transport fluvial et routier par la création d’un noeud de jonctionentre le trafic fluvial majoritaire à l’amont (Tombouctou-Tossaye) et le trafic routier surle tronçon Tossaye-Gao renforcé par la réhabilitation de la route et la création d’unport de pêche justifié par l’accroissement de la production piscicole et la disponibilitéd’énergie.

- La production d’énergie hydro-électrique comme sous produit de la gestion deslâchures et de la cote de retenue à l’amont.

Les principales caractéristiques de l’ouvrage sont les suivantes :

- La capacité utile de la retenue entre les cotes 254,40 et 258,75 est de 3 milliards dem3 permettant de satisfaire à terme la demande en eau pour l’irrigation et de sécuriserun débit d’étiage de 75 m3 /s pour la République du Niger.

- Le barrage calé sur une barre de quartzite en amont du défilé de Tossaye (site n°4 )sera constitué, à partir de la rive gauche du fleuve, par:

. Une digue en enrochement à noyau étanche de 800 m de long fermant le brasprincipal rive gauche à l’amont de la grande île

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. Un quai de 100 m de long par 30 m de large comportant une cale dedéchargement pour les pinasses.

. Une écluse de 12 m de large combinée avec le quai pour l’accostage et lefranchissement des navires.

. Une centrale hydro-électrique de 20 MW de puissance installée pour unproductible annuel de 90 Gwh équipée en première phase de 2 groupes de 4 MW.

. Un évacuateur de crue d’une capacité de 3 300 m3  /s comportant 10 passesvannées.

. Un ouvrage de raccordement à l’appui rive droite constitué d’un remblaid’enrochement à noyau étanche.

. Une ligne 60 kV vers Taoussa, Bourem et Gao.

. Une ligne 60 kV vers Bamba.

Le programme de construction s’étend sur trois ans de l’an 2000 à 2002.

Le coût de réalisation est estimé sur la base d’aménagement réalisé ou en cours deréalisation dans des conditions similaires en Afrique : Garafiri (Guinée ), Manantali (Mali ),Tekeze et Gojeb (Ethiopie ).

Ce coût de réalisation est de 88 millions de dollars US dont 60 MUSD pour le Génie Civil,20 MUSD pour les équipements électromécaniques et 8 MUSD pour la supervision et lecontrôle des travaux.

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LE PROJET DE DEVELOPPEMENT POUR LA BOUCLE DU NIGER

Le projet de développement proposé pour la Boucle du Niger, à un horizon de 30 ans,concerne 1 million de personnes aujourd’hui, mais 2 millions à terme. Bien évidemmentancré sur l’axe que représente la vallée du fleuve, il est d’abord un projet de développementdes activités primaires (agriculture, élevage, pêche ), la priorité étant d’atteindrel’autosuffisance alimentaire. Mais, à terme, les activités des secteurs secondaire (production  d’électricité, transformation des produits agricoles, artisanat, réactivation des mines de phosphate,...) et tertiaire (commerce, artisanat de services, transport,...) devront fournir desemplois à la moitié des actifs de la zone de projet ; dans ce dernier secteur, en particulier, ilest permis de croire à un développement marqué de l’exportation du bétail, seule activité oùla zone de projet possède un véritable « avantage comparatif » sur ses voisins, nationaux etinternationaux. Quant aux possibilités pour le tourisme de devenir économiquementsignificatif, elles sont réelles mais mettront sans doute de longues années à se réaliser.

Au plan de l’utilisation des terres, le projet propose donc un objectif à terme de185 000 hectares aménagés (sur un potentiel théorique de 417 000 ha ), soit, compte tenudes 49 000 ha existants et d’une perte de 3 000 ha à l’amont du barrage, 139 000 hectaresnouveaux en 30 ans. Ceci implique les rythmes d’aménagement suivants :

- pour la submersion contrôlée (84 000 hectares nouveaux ), il est prévu de maintenirle rythme actuel d’environ 2 800 ha par an, avec un effort particulier pour larégénération des bourgoutières (1 000 ha/an ) ;

- pour les périmètres irrigués (45 000 hectares nouveaux ), il est prévu d’accroîtreprogressivement le rythme de 700 ha/an les 5 premières années à 1 300 ha/an les10 années suivantes et à 1 900 ha/an les 15 dernières années.

Ce rythme assez élevé d’aménagement permettra à terme de doubler la superficie des terresà la disposition de chaque famille (de 1,8 à 3,5 ha ) et de tripler la surface irriguée en maîtrisetotale de l’eau (de 0,4 à 1,2 ha/famille ). A raison de 4 actifs par famille, et compte tenu desperspectives démographiques, la mise en valeur des terres de la zone du projet permettraitd’employer à terme la quasi totalité de la main d’œuvre disponible en milieu rural.

Compte tenu des assolements, des perspectives d’amélioration des rendements et de laréduction significative du risque de défaillance de la ressource en eau, la production céréalière à terme serait décuplée par rapport au niveau moyen actuel, ce qui assureraittrès largement l’auto-suffisance alimentaire de la zone de projet. En outre, la progression dela production fourragère (bourgou et fourrage irrigué ), accompagnée des mesuresprophylactiques et organisationnelles adéquates, permettrait d’envisager une croissance ducheptel de l’ordre de 3% par an et un quadruplement des exportations (de 17 400 à 80 000 UBT ).

De son côté, l’activité piscicole verrait sa production progresser à terme de plus de 60 % etsa part commercialisée de doubler (de 4 000 à 7 800 tonnes/an ).

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Concernant les autres secteurs de l’activité économique, on peut penser que la productionhydroélectrique jouera un rôle clé dans leur développement : sur une demande et une

production énergétique de l’ordre de 135 Gwh/an à terme, l’hydro-électricité produite parl’usine de Tossaye en représenterait en effet les 2/3 (90 Gwh/an ). Le secteur des transports est appelé lui aussi à jouer un grand rôle dans le développement de la Boucle du Niger, à lafois comme facteur et comme bénéficiaire de ce développement, notamment par l’extensiondes infrastructures routières (Pont de Gao sur le fleuve Niger, route Gao-Bourem, route Gao- Ansongo-Tillabéri-Niamey ) et par la complémentarité fleuve-route au niveau du port pluvial etde l’écluse de Tossaye. Quant aux autres activités secondaires et tertiaires, elles devraientconnaître un certain développement induit en amont et en aval du secteur primaire :l’artisanat se développera sans doute dans le domaine agro-alimentaire (outillage,mécanisation agricole, transformation des produits agricoles ) et le développement ducommerce ira de pair avec celui du transport, de la part commercialisée des productionslocales et de la progression du pouvoir d’achat des populations.

Dans ce schéma de développement, des actions d’accompagnement sont indispensables :un effort tout particulier de vulgarisation/formation, la mise à disposition de moyens decrédit adéquats et la mise à niveau de l’équipement de la zone en infrastructurespubliques. En outre, la fixation d’un cadre institutionnel, admis par tous et au service detous, est primordial : une fois réalisés, les ouvrages pourraient ainsi être confiés enconcession, le barrage à une société d’économie mixte dotée de l’autonomie de gestion etles aménagements hydro-agricoles aux groupements d'irriguants concernés. Uneredevance de « disponibilité de l’eau », modeste mais générale, devrait également êtreperçue auprès de tous les agents économiques en bénéficiant directement : irriguants, maisaussi éleveurs et pêcheurs.

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IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET

Compte tenu des perspectives démographiques dans la zone du projet, des perspectives dedéveloppement et de l’impact direct de la construction du barrage de Tossaye sur lespopulations, les impacts socio-économiques du projet seraient les suivants :

- A court terme, le déplacement et le recasement d’environ 15 000 personnes localiséesaux abords immédiats du fleuve sur le bief Tossaye-Bamba. Le coût de ce recasementest estimé à 7 MUSD. Il est à noter qu’il s’agit d’un déplacement latéral de l’habitat etdes infrastructures villageoises situés aux abords immédiats du fleuve et non d’undéplacement de terroir villageois. Des mesures sanitaires adéquates devront êtremises en oeuvre afin de réduire les risques de développement des maladieshydriques.

- Une évolution probable de la stratification ethnique et inter-ethnique basée sur unmode inégalitaire d’accès à la terre et aux moyens de production. En effet, leséquilibres inter-ethniques ancestraux basés sur la répartition inégalitaire de lapropriété foncière risquent d’être remis en cause par la sécurisation et l’extension desressources terre-eau. La gestion foncière des enjeux contradictoires etnécessairement incompatibles, par la superposition du droit foncier positif et du droitcoutumier, sera délicate entre les grands propriétaires terriens qui chercheront àmaintenir et à valoriser des privilèges exclusifs, les paysans sans terre pour lesquelsl’opportunité sera donnée de conquérir un droit d’accès à la terre et de se libérer desdifférents modes de servage et d’affermage, et les petits propriétaires terriens pourlesquels il s’agira d'accroître leur indépendance en ayant accès à d’avantage de terre.

- Le taux d’activité de la population rurale serait proche du plein emploi. Le tauxd’activité agricole qui est de 42% actuellement serait de l’ordre de 87% à terme.

- Les revenus monétaires qui stagnent actuellement autour de 50 000 FCFA/an et parfamille (100 USD/an/famille ) donc largement en deçà du seuil de pauvreté setrouveraient décuplés à terme avec un revenu monétaire net moyen par famille de500 000 FCFA/an (1 000 USD/an/famille ).

- La réalisation des infrastructures sanitaires et sociales, des infrastructures routières, etla meilleure disponibilité en eau et en énergie contribueront à l’amélioration desconditions de vie des populations.

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IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

Les écosystèmes naturels de la zone du projet sont stratifiés le long de la vallée de lamanière suivante :

- La plaine inondable à sols hydromorphes supporte un important couvert végétaldominé par Oryza longstamina et Vetiveria nigritiana; L’echinocloa stagnina délimite lelit mineur et les zones exondées sont occupées par mimosa pigra et les vétiveraies.

- Les basses terrasses sont à majorité couvertes de vétiveria nigritiana et sont bordéespar des îlots très dégradés de palmiers doum.

- Les hautes terrasses sont à végétation dominante constituée de steppe arbustive(balanite aegyptiaca, ziziphus mauritania et piliostigma reticulata ).

- Les systèmes dunaires orientées ouest-sud-est et nord sud sont dominés par acaciasp., balanites aegyptiaca et leptadénia pyrotechnica.

Les unités écologiques des plaines inondables et des basses terrasses sont fortementdépendantes des conditions de crue du fleuve Niger qui a connu une forte baissed’hydraulicité au cours des 25 dernières années pendant lesquels les apports annuels ontété de l’ordre de 15 à 20 Milliards de m3. Les apports moyens sur la période 1924-1970 ontété en moyenne de 35 Milliards de m3.

Les hautes terrasses et les systèmes dunaires dépendent essentiellement de la pluviométriequi était de 240 mm avant 1964 et qui a connu une baisse continue à partir de 1965. Onconstate une stabilisation autour de 210 mm depuis 1990.

La retenue du barrage de Tossaye sera gérée entre les cotes 254,4 et 258,75 afind’améliorer et de sécuriser le marnage naturel du fleuve à l’amont, de perturber le moinspossible la crue à l’aval du barrage et de renforcer les débits d’étiage.

Les limnigrammes types pour différents biefs tenant compte de la gestion attendue du

barrage et de l’effet de la courbe de remous ont permis d’évaluer l’impact du barrage sur lesécosystèmes :

- A l’aval du barrage de Tossaye, la réduction de 20 cm de la pointe de crue due aulaminage entraînera l’exondation permanente des parties hautes de la plaine alluvialeet pourra avoir une influence négative sa végétation marginale. Cependant, le soutiend’étiage permettant de reconstituer l’hydraulicité du fleuve à hauteur des annéesdécennales humides favorisera directement Echinochloa stagnina et orizalongstamina, contribuera au relèvement des nappes alluviales et à la reprise végétalefavorable des Acacia sp et Hyphaena thebaica. D’autre part, la garantie d’un débitd’étiage supérieur à 75 m3/s pour la République du Niger contribue à la préservationde la ressource en eau pour les pays situés à l’aval.

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- A l’amont du barrage, le retour à des conditions d’inondation annuelle de plus de 57%d’un potentiel de 430 000 ha de plaines qui ne sont soumises actuellement aux crues

du fleuve que pour 17 % permettra la régénération et l’extension importante de lavégétation naturelle de vétiveraie et de palmeraies. Le relèvement de la nappephréatique qui sera affleurante ou sub-affleurante sur les hautes terrasses permettra lareprise de la végétation hydrophile et d’inhiber largement le processus d’érosionéolienne et de désertification.

Le barrage de Tossaye par la sécurisation et le renforcement du régime naturel du fleuvepermettra de régénérer le potentiel écologique de la vallée, et de contribuer ainsi à l’arrêt duprocessus de désertification et à la préservation de la ressource en eau transfrontalière.

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ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

L’évaluation économique du projet, consistant à juger de son opportunité du point de vue dela collectivité malienne tout entière, est basée sur la méthode des prix de référence utiliséepar la plupart des organisations internationales. L’établissement des prix de référencerésulte essentiellement de l’application empirique des principes de celle préconisée par laBanque Mondiale (P.Gittinger).

On a ainsi suivi, pour les deux situations avec projet et sans projet, les étapes suivantes :

1) délimitation du projet dans l’espace (zone du projet) et dans le temps (30 ans) ;

2) inventaire des coûts d’investissement, des charges récurrentes et de leuréchelonnement dans le temps (études complémentaires, ouvrages proprement dits,aménagements hydroagricoles, actions d’accompagnement, recasement etcompensations) ;

3) identification des avantages, quantifiables (productions primaires, énergie,évaluation des productions supplémentaires obtenues par la sécurisation du systèmeFaguibine) et non quantifiables (alimentation améliorée, moindres importations,emplois, environnement, effets induits amont et aval, impacts stratégiques etgéopolitiques) ;

4) valorisation des coûts et des avantages, après avoir établi le système des prix de

référence ;

5) évaluation économique proprement dite, qui passe par l’établissement deschroniques de coûts et d’avantages des deux situations (avec et sans projet) sur lapériode de 30 ans, le calcul de l’avantage net différentiel (« cash-flow différentiel ») etle calcul de trois indicateurs : la Valeur Actualisée Nette et le RatioAvantages/Coûts, tous deux reposant sur le choix d’un taux d’actualisation approprié(estimé en général comme proche du taux d’intérêt des capitaux internationaux à longterme) et le Taux de Rentabilité Interne ;

6) analyse de sensibilité de la rentabilité du projet à la variation de divers paramètres clés.

Les principales conclusions de cette méthode appliquée au projet de développement de laBoucle du Niger sont les suivantes :

- la rentabilité économique du projet semble bien établie, avec une création derichesse nette (Valeur Actualisée Nette) de 100 milliards de FCFA (170 MUSD), unRatio Avantages/Coûts supérieur à l’unité (1,3) et un Taux Interne de Rentabilitésupérieur à 13% ;

- l’agriculture (44%) et l’élevage (43%) contribuent de façon à peu près identique à cettecréation de richesses nouvelles pour le pays ;

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- la rentabilité du projet est particulièrement sensible aux variations des coûtsd’investissement (notamment des aménagements hydragricoles), mais bien moins

aux hypothèses faites sur les rendements agricoles ou sur le rythme de réalisation desinvestissements.

L’analyse financière du projet consiste à examiner la rentabilité du projet en termesfinanciers réels pour les principaux agents économiques concernés ; ce sont ici lesproducteurs du secteur primaire, le gestionnaire du barrage, les communes rurales et l’Etat.

Les unités de production du secteur primaire (familles) parviennent à satisfaireleurs besoins alimentaires et contribuent à l’équilibre céréalier de la zone ; la maind’œuvre rurale est proche du plein emploi et les revenus monétaires dégagés par lacommercialisation des productions sont décuplés à terme (500 000 FCFA/famille/an).

Le gestionnaire de l’ouvrage (la SOGET) parvient très facilement à équilibrer sescomptes, grâce à :

. la redevance générale de « disponibilité de l’eau », qui lui laisserait un soldeexcédentaire pouvant être rétrocédé aux communes rurales et correspondant àl’aménagement de 100 ha par an en moyenne ;

. la vente d’électricité à l’EDM : le prix de cession de l’électricité pourrait êtreinférieur à 20 FCFA/kwh si l’objectif est simplement de couvrir les coûts deproduction, mais pourrait aller jusqu'à 45 FCFA/kwh pour assurer unautofinancement satisfaisant, permettant en particulier de financer intégralementles équipements hydrauliques complémentaires prévus pour faire face à

l’augmentation de la demande.

Les communes rurales, outre leur rôle de maître d’ouvrage et de concédant desaménagements, devront collecter la redevance « disponibilité de l’eau » auprès desunités de production familiales bénéficiaires de la vallée, pour compte du gestionnairede l’ouvrage, la SOGET.

L’Etat devra investir environ 100 MUSD sur trois ans pour la réalisation du barrage ets’engager dans un rythme d’investissement de 14 milliards de FCFA par an pendant30 ans pour les aménagements hydroagricoles ; ce rythme, pour être soutenu, ne doitpas être considéré comme inaccessible : à titre de comparaison, l’Etat a investi sur lesdix dernières années environ 8 milliards de FCFA par an dans les deux Régions du

Nord.

Compte tenu des « capacités contributives » des uns et des autres, un plan de financement peut être esquissé, dont les grandes lignes seraient les suivantes :

- les études préalables seraient financées par un don de la communauté internationale ;

- l’essentiel des investissements physiques serait financé par quatre prêtsinternationaux à conditions « douces » (successivement 130, 192, 271 et 262millions d’US Dollars) ;

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- les équipements électriques futurs seraient pris en charge directement par la SOGETet EDM, chacun pour ce qui les concerne et sans mettre en danger l’équilibre de leurs

comptes ;

- l’Etat pourvoierait aux besoins initiaux du crédit à court et long terme.

Le service de la dette internationale, quant à lui, pourrait être pris en charge :

- en partie par l’Etat (remboursement du prêt de 130 MUSD pour les ouvrages initiaux)

- en partie par les unités de production familiales bénéficiaires du projet (les troisautres prêts), sous forme d’une taxe foncière assise sur les surfaces aménagées(environ 100 000 FCFA par exploitation agricole et par an) et perçue par lescommunes rurales.

Le tableau 0.1 de la page suivante récapitule l’essentiel des données et résultats du projet.

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Tableau 0.1 : RESUME DU PROJET

1997 1998 1999 2000 2001 2002 1998-02 2003-07 2008-17 2018-30 2030   Σ   M US $ 

Popul. de la zone (1000hab) 965 2 104

Aménagements (1000 ha)

Submersion 42 133

Irrigation 7 52

49 185

Intensité culturale en irrigué 0,6 1,6

Productions agric. (1000 t)

Riz 42 416

Sorgho 5 33

Blé 13

Maraîchage 25

Fourrage 219

Bourgou 288

Autosuffisance céréalière 23% 102%Productions animales

Croissance cheptel bovin 100%

Croissance cheptel ovin/c. 25%

Bovins exportés (1000) 15 68

Ovins/c. exportés (1000) 14 76

Prod. piscicole (1000 t) 8 13

Prod. primaire de la zone

Agriculture 24% 45%

Elevage 68% 43%

Pêche 8% 5%

Energie 1% 8%

Analyse économique (MM FCFA)

Investissements 5 15 17 34 70 44 136 71 323 556

Fonctionnement 2 2 2 2 2 8 19 84 258 370 637

6 2 17 18 36 79 64 220 330 692 1 194

Avantages 25 25 25 25 25 127 180 573 1 369 2 249 3 878

Taux Rentab. Interne Eco. 13,5%

Analyse financière (MM FCFA)

Coût réel d'investissement 

Etudes préalables 5 5 5 9

Ouvrages et 1°act.d'acc. 18 20 37 75 75 130

Equipements électr. futurs 3 18 16 37 63

Aménagmts hydroagricoles 49 125 247 421 725

Act. d'accompagn. (crédit) 1 14 15 26

Total investissements 5 18 20 37 81 53 157 262 553 953

Financement des investissements 

Don international 5 5 5 9Autofinancement SOGET 2 8 10 18

Autofinancement EDM 1 10 16 26 45

Prêt international A (ouvrages) 18 20 37 75 75 130

Prêt international B (aménagemts) 49 62 111 192

Prêt international C (aména emts) 62 95 157 271

Prêt international D (aménagemts) 152 152 262

Budget national malien 1 14 15 26

5 18 20 37 81 53 157 262 553 953

Service de la dette 

Prêt A -> Budget national malien 22 37 59 102

Prêts B+C+D -> Communes rurales 21 101 122 210

Participation exploitat. agricoles 

Taxe foncière / ha / an FCFA 70 000 124 213

soit, par famille moyenne FCFA 100 000