Évolution vers un système de gestion de gualité en kinésithérapie

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évolution vers un système de gestion de la qualité en kinésithérapie Promotion de la Qualité en Kinésithérapie

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évolution vers un système de gestion de la qualité en kinésithérapie

Promotion de la Qualité en Kinésithérapie

Sommaire

Introduction 04Un système qualité pour notre profession 05La gestion de la qualité en kinésithérapie 06

Les piliers spécifiques 08

Bilan de la situation fin 2010 10Réalisations de 2008 - 2010 11Auto évaluation du travail 2008 - 2010 12Perspectives 14

Outils de la gestion de la qualité 15 pour le kinésithérapeute

Développement d’un institut et d’un registre 18 de la qualitéDéveloppement d’un institut de la qualité 19Développement d’un registre de la qualité 19

03

Introduction

04

Le projet pilote «Promotion de la qualité en kinésithérapie» (Pro-Q-Kine), financé dans le cadre de l’article 56 de l’assurance maladie, offre la possibilité de développer, depuis 2008, un système de gestion de la qualité pour les kinésithérapeutes en Belgique.

Les kinésithérapeutes ont donc l’opportunité de créer un système de gestion de la qualité adapté aux besoins et aux possibilités propres à leur secteur. Le projet permet de déve-lopper et de tester différentes méthodes et formules qui stimuleront la gestion de la qualité dans la pratique professionnelle et qui installeront des mécanismes pour le dé-veloppement de celle-ci, le tout avec un soutien scientifique et logistique. Il est essentiel de garder à l’esprit que la faisabilité et la convivialité sont des critères primordiaux pour la mise en œuvre d’un tel projet.

Pour sa concrétisation, la responsabilité de ce projet a été confiée au secteur. Y collabo-rent, Axxon, les universités, les hautes écoles, l’INAMI et les organismes assureurs.

Les résultats formeront la base de la forme, de la structure et du contenu du futur système de gestion de la qualité, qui pourrait être placé sous la houlette d’un institut de la qualité.

Un système qualité pour notre profession

Créer un système de gestion de la qualité adapté aux besoins et aux possibilités propres au secteur

05

La gestion de la qualité porte sur un ensemble d’actions préétablies et systématiques nécessaires pour garantir qu’un produit ou service satisfait aux exigences prévues de la qualité.

Replaçons cette démarche dans un contexte his-torique. En 1986, Deming développe le concept d’assurance qualité et évoque la nécessité d’en-trer dans un processus dynamique d’évolution dans ses pratiques professionnelles. Il présente le cycle PDCA (plan, do, check, act) ou spirale d’amélioration continue.

S’impose donc l’utilité de mettre en place des mé-canismes, des procédures qui permettront d’anti-ciper le développement, de vérifier les résultats de nos actions, d’analyser les causes d’un problème, d’appliquer les corrections indispensables et donc de garantir une pratique professionnelle constructive, responsable, transparente et de qualité.

La gestion de la qualité en kinésithérapie

06

La rouE DE DEmInG

Plan

Check

Act Do

Cette démarche a pour but de faire évoluer les ‘actions qualité’ existantes mais isolées vers une gestion de qualité totale. La mise en œuvre de la qualité se construit en trois étapes:

- les actions professionnelles de qualité (au niveau des compétences du kinésithérapeute en tant que professionnel),

- le contrôle qualité systématisé (par des mé-thodes et techniques spécifiques de mesure, d’analyse, de maîtrise et d’amélioration),

- la gestion de la qualité totale (tenant compte du contexte le plus large).

Les conséquences de l’organisation d’un sys-tème de gestion de la qualité sont triples:

- sur le plan social, cela permet d’optimaliser l’adéquation entre l’offre de soins et les be-soins en santé des patients,

- d’un point de vue économique, cela permet d’augmenter l’efficacité de l’exercice profes-sionnel et la gestion des coûts,

- dans le cadre de la transparence, cela permet de démontrer la présence de la qualité.

Concrètement, il s’agit donc de mettre en place des procédés systématiques:

- d’évaluation de son travail tant dans la ges-tion des connaissances que des méthodes de travail (par exemple, l’actualisation des tech-niques de soins),

- d’amélioration de son environnement pro-fessionnel au niveau tant de l’organisation des soins (cabinet, institutions hospitalières, autres) que de l’adéquation aux besoins des patients et de la société en termes de soins de santé.

07

Amélioration de son environnement professionnel au niveau de l’organisation des soins et de l’adéquation aux besoins des patients et de la société

Les piliers spécifiques

08

Qualifiés de nécessaires et importants par les acteurs sociaux, scientifiques et profes-sionnels, quatre piliers sont avancés dans le projet pilote de la «Promotion de la qualité en kinésithérapie». Ces piliers sont étroitement liés entre eux. Il s’agit de: - la gestion des connaissances et compétences: ~ gestion des connaissances: l’accent est mis, par exemple, sur la consultation des

sources scientifiques et la recherche de recommandation de bonnes pratiques pour le traitement en se basant sur l’evidence based practice

~ gestion des compétences: le focus est mis sur les attitudes, les méthodes de travail et leur évaluation

- l’organisation des soins et de l’exercice professionnel dont entre autres, l’efficacité des soins et méthodes de travail en cabinets de groupe,

- la qualité des soins: en insistant sur la nécessité des soins adéquats,

- l’informatisation et l’automatisation: e.a. la possibilité de gérer entièrement l’adminis-tration par le dossier électronique.

Gestion, organisation, qualité, informatisation et automatisation

09

Bilan de la situation fin 2010

10

Un objectif de départ important était de partir de projets issus des kinésithérapeutes de terrain en proposant le développement de sous projets locaux (15 d’entre eux ont aboutis).

Ces sous projets ont étudié et testé les thématiques suivantes:- l’optimalisation du fonctionnement du cabinet via l’auto évaluation

et l’évaluation par les patients- le fonctionnement optimal d’un cabinet de groupe- la communication entre dispensateurs de soins- la communication entre le kinésithérapeute et le patient - le dossier kinésithérapique- l’utilisation de directives (EBM)- la gestion des soins

Les outils méthodologiques utilisés étaient:- l’auto évaluation- la formation- la concertation intercollégiale et les peer reviews- la collaboration avec des experts (Universités et Instituts de formation, FVIB1, WVVK2,

CEBAM3…)

Un rapport circonstancié reprend le détail de ce travail4.

1 De Federatie voor Vrije en Intellectuele Beroepen

2 Wetenschappelijke Vereniging van Vlaamse Kinesitherapeuten vzw

3 Centre Belge pour l’Evidence Based medicine

4 rapport final des sous projets, février 2010

Réalisations de 2008 - 2010

11

Un second objectif était d’initier des projets centraux dont les principaux sont:

- l’élaboration de directives pour la gestion qualité des soins en kinésithérapie- l’activation des GLEK existants et la création de nouveaux GLEK5 - la formation des membres du groupe directeur et des promoteurs des sous projets- la concertation avec d’autres dispensateurs de soins (aux niveaux national

et international)- la recherche d’un partenaire pour développer un système de promotion de la qualité en

ligne conformément aux objectifs fixés et ce pour un maximum de kinésithérapeutes- la création de quatre peer reviews (2 francophones et 2 néerlandophones)

à la disposition des cercles ou groupes de kinésithérapeutes- l’établissement de directives concernant la communication entre le kinésithérapeute

et les patients et entre le kinésithérapeute et le médecin par l’activation d’un groupe de travail «communication»

- le développement d’un site web- une plate-forme digitale

Auto évaluation du travail 2008 - 2010Les participants au projet (groupe directeur, personnel administratif, kinésithérapeutes des sous projets) ont analysé leur travail et ont eu l’occasion d’évaluer ces résultats via une analyse SWOT6. Les résultats sont les suivants.

12

5 Groupes locaux d’évalua-tion en kinésithérapie

6 Stengths, Weaknesses, opportunities, Threats

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7 Initiatives partant du terrain, de la base vers les autorités

Points forts: - Collaboration constructive entre les acteurs (INAMI, autorités, associations

professionnelles, instituts d’enseignement),- Respect, enthousiasme, découverte de la gestion de la qualité dans son propre

fonctionnement,- Intérêt de la démarche ‘Bottom Up7’ mais avec la nécessité de construire

un cadre de travail.

Points faibles:- Améliorations à faire dans les domaines de la formation des participants et des

gestionnaires du projet, de l’accompagnement des participants, de la communication vers les kinésithérapeutes.

Opportunités:- Nombreuses rencontres interdisciplinaires,- Développement futur d’un registre de la qualité et d’un Institut de la qualité,- Identification des priorités à mettre en œuvre telles que la promotion des concertations

inter-collégiales, le développement d’un portfolio, la poursuite du travail des sous projets.

Menaces: - Structure insuffisamment développée du groupe directeur de la Promotion de la qualité- Liées à la difficulté de trouver la bonne stratégie de communication vers les kinésithé-

rapeutes de terrain.

anaLySE SWoT

SStrengths

oOpportunities

WWeaknesses

TThreats

Perspectives

14

8 La plate-forme eHealth est avant tout une institution publique, instituée par la loi, qui vise à promouvoir et à soutenir l’échange électronique et sécurisé de données entre tous les acteurs des soins de santé tout en respectant la protection de la vie privée et le secret médical. Le but est d’optimaliser ainsi la qualité des soins de santé et de réduire les formalités administratives pour tous les acteurs.

A la lumière de cette expérience et des résultats mis en évidence, les aspects suivants seront développés dans les prochaines années.

- la poursuite du travail des sous projets,- la poursuite du développement et la mise en œuvre

sur le terrain d’un système de promotion de la qualité,- le développement d’une plate-forme digitale:

gestion globale de la formation continuée, constitution du portfolio,

- le développement du dossier kinésithérapique électronique (e-KD) en collaboration avec l’association professionnelle (Axxon), les organismes assureurs, les prescripteurs et la plate-forme e-Health8,

- l’optimalisation de la communication vers tous les kinésithérapeutes,

- la poursuite du développement de réseaux multidisciplinaires de la qualité,

- les concertations avec les partenaires (INAMI, autorités, organismes assureurs, …),

- la création d’un Institut de la qualité,- le développement d’un registre de la qualité.

15

Outils de la gestion de la qualité pour le kinésithérapeute

Il s’agit principalement d’appliquer des techniques d’auto-évaluation, c’est-à-dire d’éva-luer un ou plusieurs aspects de son parcours professionnel par des outils et moyens variés:

Par l’analyse SWOTIl s’agit d’analyser ses forces et ses faiblesses pour atteindre les objectifs fixés préalable-ment en tenant compte des opportunités et des menaces du contexte et de l’environnement professionnel.

Par des questionnaires:L’évaluation du travail réflexif et du partage des connaissances faits en réunion (par exemple lors de GLEK) ainsi que l’auto-évaluation peuvent se faire via un questionnaire d’évaluation de la qualité. Ce questionnaire se construit en différentes étapes allant de l’identification des aspects de la pratique professionnelle à évaluer (par exemple l’acces-sibilité du cabinet, la tenue du dossier kinésithérapique) à la construction d’indicateurs9 qui vont permettre de mesurer ces différents aspects. L’objectif à terme est de réaliser ce genre d’évaluation ‘on line’ tout en respectant l’anonymat. Le tout à la meilleure conve-nance du kinésithérapeute.

Par la concertation intercollégiale et le peer review:On entend par là des échanges, un partage des connaissances entre personnes de même profession. Travailler en concertation entre pairs se base sur l’hypothèse que dans l’analyse d’une situation, plusieurs personnes vont mettre en évidence des points de vue différents et que cet échange collectif permettra de s’améliorer. Une forme de regroupement entre kinésithérapeutes est le GLEK (Groupes Locaux d’Evaluation en Kinésithérapie).

16

9 Indicateur: est un aspect mesurable des soins qui donnent une indication sur la qualité des soins; un indicateur est exprimé en chiffres, par exemple en pourcentage. Ex: le temps d’attente préalable au traitement; le nombre de chutes dans une maison de soins.

17

Un GLEK est constitué de kinésithérapeutes inscrits volontairement (idéalement un nombre de 8 à 12 personnes). Ces membres se réunissent régulièrement pour échanger leurs expé-riences, leurs questionnements avec comme objectif l’amélioration de la qualité. Les thèmes et méthodes de travail sont variés et sont choisis par les membres du groupe.

Pour exemples:- une conférence est donnée par un expert sur la recherche bibliographique, il s’ensuit

une discussion,- une réunion est organisée sur l’anamnèse, un kinésithérapeute présente la façon dont

il réalise une anamnèse, il s’ensuit un échange de points de vue entre les collègues.

Par la constitution d’un portfolio personnel:Il s’agit d’un dossier personnel constitué par le professionnel en vue de collecter les don-nées relatives à sa gestion de la qualité et aux activités réalisées dans le cadre de sa formation continuée. Ce portfolio peut contenir le parcours personnel du kinésithérapeute et les objectifs qu’il s’est fixé.

Pour exemples:- les SWOT réalisés- les attestations des formations continuées suivies- les comptes-rendus de GLEK- les articles et publications éventuels- les questionnaires de satisfaction des patients ou les questionnaires d’auto-évaluation

A terme, il sera possible (pour le kinésithérapeute qui le désire) de constituer son portfolio en ligne.

18

Développement d’un institut et d’un registre de la qualité

19

Développement d’un institut de la qualitéUn institut de la qualité devrait être créé sur base d’une collaboration entre l’association professionnelle, l’enseignement et le monde scientifique. Il devra assurer le suivi logistique de la promotion de la qualité et sera chargé d’une évaluation systématique des stratégies développées. Il veillera au développement des quatre piliers de la promotion de la qualité en respectant la volonté de poursuivre un travail de type ‘Bottom Up’ afin d’obtenir une participation maximale des kinésithérapeutes. Il assurera un lien entre les connaissances scientifiques (Evidence Based Practice) et la pratique professionnelle. Il contribuera aussi à l’amélioration de la communication avec les kinésithérapeutes.

Développement d’un registre de la qualitéPour améliorer la gestion de la qualité et soutenir un maximum de kinésithérapeutes, il est nécessaire de développer un registre de la qualité. Sur base volontaire, chaque kinésithérapeute qui satisfait aux critères de la qualité (quatre piliers de la promotion de la qualité) y sera enregistré et obtiendra une labellisation. L’objectif est d’encourager les kinésithérapeutes à actualiser leurs connaissances de façon régulière.

Ce registre de la qualité sera géré par un organe autonome dans lequel seront représentés l’association professionnelle, les instituts d’enseignement, une commission scientifique, les autorités et les organismes assureurs.

Promotion de la Qualité en Kinésithérapie

Coordinateur du projet

de la promotion de la qualité Fons De Schutter

Secrétariat Pro-Q-KineImperiastraat 16, 1930 Zaventem

T 02 749 96 80

www.pro-q-kine.be [email protected]

Pour toutes les questions concernant les cercles et/ou les GLEK

Axxon, Qualité en KinésithérapieImperiastraat 16, 1930 Zaventem

T 02 709 70 80

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