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NOVA HEDWIGIA BAND 41 - BRAUNSCHWEIG 1985 - J. CRAMER Etude au microscope électronique à balayage de quelques algues (Dinophycées et Diatomophycées) de la lagune Ebrié (Côte d’Ivoire) Par Alain Couté Laboratoire de Cryptogamie, Muséum National d’Histoire Naturelle, 12 rue Buffon, 75231 Paris Cedex. Lab. Ass. no 257 (C.N.R.S.) et André Iìtis O.R.S.T.O.M., 24rue Bayard, 75008 Paris Avec 9 planches Résumé: Onze taxons de Dinophycées et douze taxons de Diatomophycées récoltés dans la lagune Ebrié en Côte d’Ivoire ont été examinés au microscope Clectronique à balayage. Neuf planches et soixante quatorze photographies donnent des vues d’ensemble et de détail de ces taxons dont quinze sont des formes d’origine marine et huit des formes d’eau douce. Abstract: Some algae (Dinoflagellates and Diatoms) from the Ebrié lagoon (Ivory Coast) studied with scanning electron microscope. Eleven taxa of Dinoflagellates and twelve taxa of Diatoms, sampled in the Ebrie lagoon in Ivory Coast have been examined with the help of the scanning electron microscope. Nine plates including seventy-four micrographs give views of the cells and details. Fifteen of these taxa are from marine origin and eight are freshwater forms. 1 - Introduction Avec une surface totale de 566 km2, la lagune Ebrié s’étire sur 125 km le long de la côte ivoirienne du golfe de Guinée, entre 3’40’ et 4’50’ de longitude ouest et par 5’20’ de latitude nord. La salinité du milieu est maximale en saison sèche, de janvier à avril; elle est minimale durant la crue de la Comoé qui est le principal affluent (août à novembre); elle varie selon la proximité ou l’éloignement du chenal artificiel de Vridi, au niveau d’Abidjan, qui constitue la seule communication permanente avec l’océan. Elle peut ainsi atteindre 25 à 30% en mars dans la zone le plus proche du canal de Vridi et être proche de zéro dans la partie est en septembre au moment de la crue des affluents. La température de l’eau (28 à 29” en moyenne) est toujours supérieure de 2 à 3” à celle de l’air. De nombreuses publications sont parues sur l’environnement physico-cfiimique et biologique de cette lagune (Debyser 1955, Tastet 1974, Varlet 1978, Dufour 1982, Durand et Chantraine 1982) tandis que Cléments nutritifs et production primaire ont été étudiés par Lemasson et al. (1981, 1982), Pagès et al. (1981), Dufour et al. (1979, 1981)’ Dufour et Durand (1982); les pigments photosynthétiques et la production primaire du microphytobenthos étant étudiés par Plante-Cuny (1977). La composi-

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NOVA HEDWIGIA BAND 41 - BRAUNSCHWEIG 1985 - J. CRAMER

Etude au microscope électronique à balayage de quelques algues (Dinophycées et Diatomophycées) de la lagune Ebrié (Côte d’Ivoire)

Par

Alain Couté Laboratoire de Cryptogamie, Muséum National d’Histoire Naturelle,

12 rue Buffon, 75231 Paris Cedex. Lab. Ass. no 257 (C.N.R.S.)

et

André Iìtis O.R.S.T.O.M., 24rue Bayard, 75008 Paris

Avec 9 planches

Résumé: Onze taxons de Dinophycées et douze taxons de Diatomophycées récoltés dans la lagune Ebrié en Côte d’Ivoire ont été examinés au microscope Clectronique à balayage. Neuf planches et soixante quatorze photographies donnent des vues d’ensemble et de détail de ces taxons dont quinze sont des formes d’origine marine et huit des formes d’eau douce.

Abstract: Some algae (Dinoflagellates and Diatoms) from the Ebrié lagoon (Ivory Coast) studied with scanning electron microscope. Eleven taxa of Dinoflagellates and twelve taxa of Diatoms, sampled in the Ebrie lagoon in Ivory Coast have been examined with the help of the scanning electron microscope. Nine plates including seventy-four micrographs give views of the cells and details. Fifteen of these taxa are from marine origin and eight are freshwater forms.

1 - Introduction

Avec une surface totale de 566 km2, la lagune Ebrié s’étire sur 125 km le long de la côte ivoirienne du golfe de Guinée, entre 3’40’ et 4’50’ de longitude ouest et par 5’20’ de latitude nord. La salinité du milieu est maximale en saison sèche, de janvier à avril; elle est minimale durant la crue de la Comoé qui est le principal affluent (août à novembre); elle varie selon la proximité ou l’éloignement du chenal artificiel de Vridi, au niveau d’Abidjan, qui constitue la seule communication permanente avec l’océan. Elle peut ainsi atteindre 25 à 30% en mars dans la zone le plus proche du canal de Vridi et être proche de zéro dans la partie est en septembre au moment de la crue des affluents. La température de l’eau (28 à 29” en moyenne) est toujours supérieure de 2 à 3” à celle de l’air.

De nombreuses publications sont parues sur l’environnement physico-cfiimique et biologique de cette lagune (Debyser 1955, Tastet 1974, Varlet 1978, Dufour 1982, Durand et Chantraine 1982) tandis que Cléments nutritifs et production primaire ont été étudiés par Lemasson et al. (1981, 1982), Pagès et al. (1981), Dufour et al. (1979, 1981)’ Dufour et Durand (1982); les pigments photosynthétiques et la production primaire du microphytobenthos étant étudiés par Plante-Cuny (1977). La composi-

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tion de la biomasse phytoplanctonique n’a toutefois été l’objet que d’un nombre limité d’études (Maurer 1978, Arfi et al. 1981, Carpentier 1982, Iltis (sous presse)). Le présent travail constitue une étude morphologique au microscope électronique à balayage de quelques espèces présentes dans des prélèvements effectués en 1977 et en 1980 au cours d’une étude sur les biomasses cellulaires existant dans l’ensemble de la lagune.

2 - Méthodes

Les prélèvements ont été faits en surface avec un filet conique de 40 pm de vide de maille, puis fixés à l’aide de formol du commerce à 10% environ. Les cellules ont été isolées à la micropipette puis déshydratées. Ensuite, les Dinophycées ont subi la technique du point critique avec l’acide carbonique liquide comme dernier milieu, tandis que les Diatomées étaient déposées directement sur le porte-objet après nettoyage à l’eau oxygénée et déshydratation à 1’Cthanol. Dans les deux cas, les organismes ont ensuite été métallisés à l’or et au palladium puis examinés et photo- graphiés à l’aide du microscope électronique à balayage (M.E.B.) Cambridge 600 du Laboratoire de Cryptogamie du Muséum National d’Histoire Naturelle.

3 - Dinophycées

IC/ Ceratiacées

Ceratium massiliense (Gourret) Karsten var. massiliense (pl. 1, fig. 1 à 3)

La longueur totale est de l’ordre de 270 pm; l’ornementation, peu marquée, consiste en petites épines rangées en séries sur la partie extérieure des cornes postérieures (fig. 3). C’est une espèce marine des régions tempérées et surtout tropicales, indif- féremment néritique et océanique. Nos exemplaires ont été observés dans la partie centrale de la lagune la plus proche du canal de Vridi ouvrant sur l’océan.

Ceratium trichoceros (Ehrenberg) Kofoid (pl. 1 fig. 4 et 5 )

Cette espèce a un aspect délicat avec des cornes fines ornées de petites épines (fig. 5). La longueur des cornes postérieures est très variable, celle de nos specimens est plus faible que celle figurée en général dans les ouvrages. La longueur totale est ici d’environ 250 pm pour 320 de largeur. C’est une espèce commune dans les zones tropicales des trois océans. Dans nos récoltes, elle est un peu plus rare que la précé- dente; elle est observée dans la partie centrale de la lagune, partie la plus influencée par les entrées d’eau marine.

Ceratium contortum var. karstenii (Pavillard) Sournia (pl. 1, fig. 6 à 9) Nos exemplaires qui mesurent environ 200 pm de long avec un transdiamètre de 130pm ont été classés d’après Taylor (1976, p. 82) dans la variété karstenii, bien que

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leur aspect soit en fait plus proche de la variété robustum (Karsten) Sournia créée par cet auteur en 1967 (p. 443, fig. 72), mais non conservée par Taylor.

C. contortum et ses diverses variétés est une espèce marine tropicale et tempérée chaude. Nos exemplaires ont été observés, comme les taxons précédents, dans la partie centrale de la lagune.

Ceratium symmetricum var. orthoceras (Jörgensen) Graham et Bronikovsky (pl. II, fig. 1 à 4)

Nos exemplaires de ce taxon des mers tropicales et subtropicales mesurent 100 à 120pm de long, le transdiamètre étant d’environ 100 pm. Les plaques sont ornées d’un réseau de pores (fig. 2), la cellule apparaissant en vue apicale fortement incurvée (fig. 3 et 4). Cette variété se distingue du type de l’espèce par des cornes plus robustes, sub-parallèles dans leur parties distales, les cornes postérieures étant plus rapprochées de la corne apicale.

Comme les taxons précédents, cette variété a été observée dans la zone de la lagune la plus proche du canal de Vridi.

Ceratium candelabrum var. depressum (Pouchet) Jörgensen (pl. III, fig. 1 94)

Ce taxon très commun dans les mers chaudes et tempérées chaudes est assez abondant dans la partie de la lagune Ebrié, influencée par les eaux marines. L’orne- mentation des plaques comporte des stries irrégulières alliées à un réseau de pores (fig. 2). Le .sommet de la corne apicale présente parfois deux orifices bordés chacun par une plaque (fig. 3 et 4). La variété depressum diffère du type de l’espèce par ses cornes postérieures plus longues et divergentes, la corne apicale étant aussi plus dé- veloppée; le corps central est comprimé et bien plus large que haut. Une étude au M.E.B. de l’espèce a été faite par Dodge (1982, p. 269, pl. 7, fig. d) et Economou- Amilli (1982, p. 132 à 135, fig. 117 à 124). Trois vues de la variété depressum sont données par Ricard (1974, pl. 5, fig. 38 à 40).

Ceratium furca (Ehrenberg) Claparède et Lachmann var. furca (pl. III, fig. 5 et 6)

Cette espèce présente à la fois dans les mers tempérées et dans les eaux tropicales, a ëté trouvée assez rarement dans la partie centrale de la lagune. La variété eugram- mum (Ehrenberg) Schiller qui se distingue principalement par ses cornes apicales et postérieures bien plus courtes, a été observée en mer au large des côtes ivoiriennes (Reyssac 1970); sa distribution est limitée aux régions tropicales. La variété eugram- mum étudiée au M.E.B. par Economou-Amilli (1982, p. 136 a 139, fig. 125 a 132) nous paraît très proche de l’espèce, déjà figurée par Dodge (1982, p. 270, pl. 8, fig. e).

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\c/ Ceratocoryacées

Ceratocorys horrida Stein (pl. IV, fig. 6 à 8)

Cette espèce est très commune dans les mers tropicales et subtropicales où la tempé- rature est supérieure à 19°C. Comme les taxons précédents, elle a été récoltée dans la partie de la lagune Ebrié proche du canal de Vridi. La taille de nos spécimens est d’environ 40 pm de long sur 40 de diamètre sans les épines. La longueur de celles-ci peut dépasser 30 pm. Une vue au M.E.B. de ce taxon est donnée par Taylor (1976, fig. 529, pl. 46) et trois autres par Ricard (1974, pl. 5, fig. 27 à 29).

\c/ Peridiniacées

Protoperidinium diabolum (Cleve) Balech (pl. II, fig. 5 à 8)

Les exemplaires observés mesurent un peu plus de 100 pm de longueur totale sur 40 pm environ de diamètre. Bien que la forme arrondie du corps cellulaire et l’aspect et la taille de la corne apicale la rapprochent plutôt de P. tenuissimuin Kofoid, nous avons rattaché nos spécimens à P. diabolum en raison de leur grande taille. Leur tabulation “para-hexa” les distingue par ailleurs de P. longicollum Pavillard.

Espèce des mers tempérées et surtout tempérées chaudes et tropicales, P. diabolum est assez peu fréquent dans la partie centrale de la lagune Ebrié. Signalons une vue partielle au M.E.B. de la partie ventrale de ce taxon (Taylor 1976, fig. 525, pl. 45) et une étude plus complète par Economou-Amilli (1982, p. 96 à 101, fig. 46 à 56).

\c/ Dinophysiacées

Dinophysis mitra (Schütt) Abé (pl. III, fig. 7 et 8; pl. IV, fig. 1 et 2)

Cette espèce des mers chaudes et tempérées chaudes est très voisine de D. rapa (Stein) Abé; elle s’en distingue par la forme de la partie dorsale de la cellule et une concavité moins marquée entre l’antapex et R3. Une autre espèce très proche, D. favus (Kofoid et Michener) Balech, se distingue par un antapex plus constricté lui conférant une forme légèrement tubulaire. Les spécimens que nous avons trouvés dans la partie la plus salée de la lagune Ebrié sont de taille relativement petite et mesurent environ 50 pm de long sur 40 de diamètre.

Plusieurs vues au M.E.B. de cette espèce, citée par l’ancien nom générique Phalacroma, ont été faites par Economou-Amilli (1982, p. 74 à 81, fig. 1 à 16) tandis qu’une photographie de l’espèce voisine, D. rapa, est donnée par Taylor (1976, pl. 41, fig. 488).

Dinophysis caudata Saville-Kent (pl. V, fig. 1 à 9)

C’est une espèce néritique commune des mers chaudes et tempérées chaudes. Sa morphologie est très variable, mais elle se distingue assez facilement des espèces

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voisines D. tripos Gourret et D. miles Cleve. La première diffère par la présence d’un processus dorso-postérieur supplémentaire, ce processus étant très développé chez D. miles où il atteint une longueur au moins égale à celle du processus posté- rieur. Nous avons fréquemment observé (fig. 1) des cellules groupées par deux, résultant d’une séparation incomplète (fig. 9) après scission; des groupements de 3 ou 4 sont également possibles mais n’ont pas été observés dans la lagune. La paroi de la cellule est scrobiculée, un pore occupant le centre de chaque scrobicule (fig. 2 et 3).

Economou-Amilli (1982) a donné une série de vues prises au M.E.B. de cette espèce (p. 86 à 89, fig. 25 à 32) et des espèces D. acuta Ehrenberg (p. 82 à 85, fig. 17 à 24) et D. tripos (p: 90 à 93, fig. 33 à 40). Signalons aussi Dragos (1981) qui donne deux vues de cet organisme (p. 360, fig. 1 et p. 386, fig. 61) et Dodge (1982, p. 264, pl. 2, i fig. d).

$ Ornithocercacées

I Ornithocercus magnificus Stein (pl. IV, fig. 3 à 5) I

Des quatre espèces d’Onzitlzocercus signalées par Reyssac (1970) dans les eaux litto- rales de Côte d’Ivoire, seul O. nzagnSficus a été trouvé dans la partie centrale de la lagune. Le corps de la cellule est petit (environ 38 pm sur 34) et entièrement aréolé (fig. 5)’ ce qui permet de distinguer nos spécimens de O. steinii Schütt et O. thumii (A. Schmidt) Kofoid et Skogsberg; le nombre d’aréoles est d’environ 4 en 10 ,am. La 3ème côte en partant de la partie postérieure de l’aile de l’hypothèque se trouve sur la face droite de celle-ci à l’inverse des autres, ce caractère étant commun à O. nzagnificus et O. quadratus Schütt (Taylor 1971); toutefois, la taille plus petite et la forme crénelée de l’aile permettent de distinguer la première espèce de la seconde.

O. nzagnificus est une espèce des mers chaudes tropicales et subtropicales. Deux vues partielles au M.E.B. de ce taxon figurent chez Taylor (1976, pl. 42, fig. 505a et b); enfin, une étude de la structure de la thèque dans le genre Oniithocercus a été réalisée en microscopie àbalayage par ce même auteur (1971).

4 - Diatomophycées

$ Héliopeltacées

Actinoptychus senarius (Ehrenberg) Ehrenberg (pl. VII , fig. 1 et 2 )

Les cellules sont en forme de disque d’environ 45 pm de diamètre orné d’aréoles (4 à 5 en 10 pm) organisées en six secteurs, trois en relief alternant avec trois en creux. Les trois secteurs en relief sont ornés d’un processus labié situé sur la circonférence du frustule (fig. 1 et 2). Le bord de la valve comporte une ornementation différente de la zone aréolée (fig. 2). Chaque aréole comprend ùn ensemble de 15 à 20 pores qui occupent le fond et les parois de l’alvéole (fig. 2).

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Cette espèce commune dans les zones côtières et les embouchures de fleuve des mers tempérées et chaudes a été observée ici dans la partie centrale de la lagune influencée par les eaux marines.

I) Eupodiscacées

Odontella regia (Schultze) Hoban (pl. VI, fig. 1 à 8)

Les cellules allongées, à section elliptique, sont pourvues à chacune de leurs extrémités de deux processus courts (environ 10 pm de long) avec ocelles et de deux épines légèrement divergentes dans le sens vertical de 35 pm de long (fig. 2 à 5). Le frustule est orné de stries constituées d’aréoles alignées (fig. 8). Près de chaque ex- trémité de la cellule, on note la présence de petits granules tronconiques de 0,3 à 0,5pm de haut en rangées plus ou moins régulièrement disposées (fig. 2 et 7). La base des épines et processus labiés terminaux est creuse (fig. 6).

La présence d’ocelles caractérisiques de la famille des Eupodiscacées (Ross et Sims 1971; Simonsen 1979) aux extrémités des processus labiés (fig. 4) permet d’adopter le principe du rattachement du groupe Biddulphia mobiliensis-regia-chinensis au genre Odontella préconisé par Hoban (1980) et, de ce fait, la nouvelle dénomination de cette espèce.

C’est une espèce côtière connue depuis le sud de la Mer du Nord jusqu’aux régions chaudes; elle est signalée dans les embouchures de fleuve et sa présence dans la partie centrale de la lagune Ebrié est en accord avec ce que l’on connaît de sa distribution.

II. Biddulphiacées

Cerataulina daemon (Greville) Hasle (pl. VII, fig. 3 à 6) Les spécimens de Cerataulina observés dans la lagune Ebrié (Maurer 1978, Carpen- tier 1982) ont été rapportés jusqu’à ce jour à C. pelagica (Cleve) Hendey. A la suite de l’étude de Hasle et Syvertsen (1980), nous avons examiné des exemplaires récoltés en 1977 et 1980. Nous n’avons pu obtenir en microscopie à balayage des vues de la cellule complète (fig. 3) mais .la morphologie des spores (fig. 4 et 5) et l’ornementa- tion des valves (fig 6) vues au M.E.B. permettent de rattacher avec certitude nos exemplaires à C. daemon.

Au point de vue distribution géographique, Hasle et Syvertsen (ibid.) indiquent que C. daemon semble être limité aux eaux côtières tropicales et subtropicales tandis que C. pelagica a une répartition beaucoup plus large. C. daemon a été observé dans la lagune Ebrié dans la zone proche du canal de Vridi ouvrant sur l’océan mais aussi dans la partie orientale beaucoup plus dessalée: on l’observe ainsi dans des eaux ayant une teneur en sels de 4,5%0. Cette espèce peut constituer plus de 60% de la bio- masse algale dans les eaux salées à 8%0; elle est très abondante par des salinités de 15 à 20%0. Dans la partie occidentale de la lagune, elle est trouvée à diverses saisons en faible abondance jusqu’à hauteur du débouché de 1’Agnéby dans la lagune par des salinités #de 5 à 6%0.

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Fragilariacées

Ceratoneis arcus Kiitzing (pl. VIII, fig. 5 et 6)

C’est une espèce cosmopolite des eaux douces courantes, seule espèce du genre Cera- toneis. La longueur observée ici est de 50 pm, la largeur étant de 5 pm; le nombre de stries, assez élevé, est de 18 à 20 en 10 pm.

Suivant Bourrelly (1981), nous n’avons pas adopté l’appellation Hannaea Patrick proposée par Patrick et Reimer (1966) pour ce genre.

I1 s’agit très probablement d’une forme de rivière entraînée dans la lagune où elle est rare.

$ Achnanthacées

Achnanthes lanceolata de Brébisson (pl. IX, fig. 5 et 6)

C’est une espèce commune dans les eaux douces; nos exemplaires (15 à 18 ,um de lon- gueur sur 5 à 6 de largeur) ont une forme lancéolée avec des extrémités largement arrondies mais l’espèce est très polymorphe et il existe des petites formes presque cir- culaires. Les stries (14 à 16 en 10 pm), bien marquées et légèrement radiantes, sont constituées de deux et le plus souvent trois rangées de pores invisibles au microscope optique, la rangée centrale étant constituée de pores moins denses que dans les deux rangées latérales (fig. 6). Sur l’épivalve seule figurée ici, les stries sont interrompues au centre sur un côté de la valve par une area asymétrique légèrement enflée tandis que, sur l’hypovalve, cette area centrale occupe en largeur les trois quarts de la valve.

Moss et Carter (1982) ont récemment proposé de rétablir au niveau d’espèce la varié- té rostrata (0strup) Hustedt qui se distingue d’A. lanceolata par des vaIves aux extrémités rostrées ou subrostrées et la présence d’une logette sur la face interne de la valve sans raphé, au niveau de l’area centrale, et dont l’ouverture est dirigée vers le bord de la valve.

$ Naviculacées

Pleurosigma angulatum (Quekett) W. Smith (pl. VIII, fig. 1 à 4 )

Les valves d’environ 120 pm de longueur sur 30 de largeur sont légèrement angu- leuses. C’est une espèce marine fréquente dans les eaux saumâtres. Elle a été obser- vée dans la partie centrale de la lagune Ebrié, ses limites étant à l’est durant la saison sèche, la région de Bingerville (salinité 19%) et à l’ouest, le débouché de 1’Agnéby (.salinité 4%~). La présence de stries obliques (20 en 10 pm) distingue le genre P/eu;-o- sigma du genre voisin Gyrosigma dont plusieurs espèces sont par ailleurs signalées en lagune Ebrié (Maurer 1978, Carpentier 1982).

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Navicula frugalis Hustedt (pl. IX, fig. 1) C’est une petite forme de 8 pm de longueur sur 3,5 de largeur; les stries légèrement radiantes (20 à 22 en 10 pm) sont constituées de pores alignés (4 par pm) à la limite de la visibilité en microscopie optique.

Espèce cosmopolite signalée, à notre connaissance, exclusivement en eau douce, elle est proche de N. murulis Grunow, dont elle se distingue par un nombre de stries plus faible. Une autre espèce très proche, N. adnutu Hustedt o Ù le nombre de stries est de 15 en 10 pm, est signalée de Java.

N. frugulìs a été observée dans les régions très peu salées de la lagune à l’état de rareté.

Navicula neoventricosa Hustedt forma (pl. IX, fig. 2)

Notre forme rappelle N. neoventricosa par ses dimensions (19 pm de longueur sur 5 de largeur), le nombre (16 à 17 en 10 pm) et l’orientation légèrement rayonnante de ses stries, son area centrale ornée d’un stigma unique latéral et l’orientation similaire des deux extrémités du raphé. Toutefois, elle s’en distingue par la forme plus allon- gée du frustule. L’espèce est cosmopolite d’eau douce; elle peut supporter une faible salinité.

Navicula cryptocephala var. exilis (Kützing) Grunow (pl. IX, fig. 3 et 4) L’exemplaire figuré ici mesure 13’5 pm de longueur sur 4 de largeur, avec 18 à 20 stries en 10 pm. Cette taille faible et le nombre élevé de stries permettent de dis- tinguer cette variété du type de l’espèce. Les deux autres variétés, N. cryptocepkafjr var. veneta (Kützing) Grunow et var. funcettufa Schumann apparaissent très proches de la précédente et ne se distinguent, d’après Germain (1981), que par des stries moins radiantes au centre. Ce taxon des eaux douces et saumâtres est rare dans la lagune où il a été observé près de Bingerville et vers le débouché de 1’Agnéby.

Cymbella minuta Hike ex Rabh. (pl. VII, fig. 7 et 8) Les valves (16 pm sur 6) à bord dorsal presque hémicirculaire, à bord ventral ou à peine bombé, ont un nombre de stries de 14 à 15 en 10 pm. Du côté dorsal, la strie centrale se termine par un pòre bien marqué (fig. 8). C’est une espèce cosmopolite et ubiquiste, très commune dans les eaux douces. Elles peut ête trouvée à l’état de rareté dans toute la lagune, même dans les parties les plus saumâtres de la partie centrale.

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$ Nitzschiacées

Nitzschia palea (Kützing) W. Smith (pl. VIII, fig. 7 et 8)

Les valves de 20 pm de longueur sur 4 de largeur sont ornées de 12 à 15 fibules et 35 à 40 stries en 10 pm. Cette espèce est cosmopolite et très répandue en eau douce dans divers types de biotopes.

Nitzschia dissipata (Kiitzing) Grunow (pl. IX, fig. 7 et 8)

Les cellules lancéolées, légèrement capitées, sont de petite taille (1 8 pm de longueur sur 3 3 à 4 l m de largeur) avec une carène légèrement excentrée; le nombre de stries est d’environ 50 en 10 pm. Le nombre de fibules, non visibles ici, est de 7 à 11 en 10pm (Germain 1981). L’espèce est cosmopolite, commune dans les eaux douces et peut éventuellement supporter une certaine salinité du milieu; elle est peu fréquente en lagune Ebrié.

5 - Conclusions

Sur les vingt-trois taxons pris en compte dans cette étude, tous les Dinoflagellés sont des formes d’origine marine (Ceratium candelabrum var. depressum, C. con tortuin var. karstenii, C. furca, C. massiliense, C. symmetricum, C. rrichoceros, Cerato- corys liorrida, Dinophysis caudata, D. mitra, Onithocercus rnagnificus et Protoperi- dinium diabolum) ainsi que quatre des espèces de Diatomées (Actinoptychus sena- rius, Odontella regia, Cerataulina daemon, Pleurosigma angulaturn). Toutes les espèces marines présentes ont été signalées dans la zone côtière ivoirienne de l’océan (Reyssac 1970) excepté Cerataulina daemon dont la taxinomie a été entre-temps révisée; il est done possible qu’il y ait eu, avant la publication du travail de Hasle et Syvertsen 1980, une confusion entre cette espèce et C. pelagica.

Parmi les formes marines, quatre peuvent être considérées comme cosmopolites (Ceratium .furta, Odontella regia, Actinoptychus senarius, Pleurosigma angula- tum), les autres se classant dans les epèces tropicales, subtropicales ou tempérées chaudes. Les huit taxons de Diatomées d’eau douce (Ceratoneis arcus, Achnanthes lanceolata, Navicula cryptocephala var. exilis, N . frugalis, N . neoventricosa, Cym- bella, minuta, Nitzschia dissipata, N. palea) sont des formes cosmopolites.

Cette brève étude est loin de rendre compte de la richesse en espèces des peuplements d’algues existant dans la lagune Ebrié; elle ne constitue en fait qu’une contribution très partielle à l’inventaire de la flore algale très diversifiée existant dans ce milieu intermédiaire où coexistent formes marines et formes d’eau douce accompagnées de taxons typiquement d’eau saumâtre.

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Planche 1 - Ceratium massiliense (Gourret) Karsten (fig. 1 à 3). Fig. 1. Vue d’ensemble. Fig. 2. Détail du corps cellulaire. Fig. 3. Détail d’une corne postérieure. Ceratium trichoceros (Ehrenberg) Kofoid (fig., 4 et 5). Fig. 4. Vue d’ensemble. Fig. 5. Détail d’une corne postérieure. Ceratium contortumvar. karstenii (Pavillard) Sournia (fig. 6 à 9). Fig. 6. Vue d’ensemble. Fig. 7. Détail du corps cellulaire. Fig. 8 et 9. Dé- tails d’une corne postérieure. La longueur de I’échelle est indiquée en pm.

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Planche 2 - Ceratium symmetricum var. orthoceras (Jörgensen) Graham et Bronikovsky (fig. 1 a 4). Fig. 1. Vue d’ensemble. Fig. 2. Détail du corps cellulaire. Fig. 3 et 4. Corps cellulaire en vue apicale. Protopte- ridiniutn diabolum (Cleve) Balech (fig. 5 à 8). Fig. 5 et 6. Vues d’ensemble. Fig. 7. Détaildel’hypothèque. Fig. 8. Détail du cingulum. Sauf indications contraires, les échelles représentent 20 fim.

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Plance 3 - Ceratium candelabrum var. depressum (Pouchet) Jörgensen (fig. 1 à 4). Fig. 1. Vue d’en- semble. Fig. 2. Détail du corps cellulaire. Fig. 3. Corps cellulaire en vue apicale. Fig. 4. Détail d’une corne apicale présentant exceptionnellement deux plaques apicales. Ceratium furca (Ehrenberg) Claparède et Lachmann (fig. 5 et 6). Fig. 5. Vue d’ensemble. Fig. 6 Détail du corps cellulaire. Dinophysis mitra (Schütt) Abé (fig. 7 et 8). Fig. 7 et 8. Vues d’ensemble. Sauf indications contraires, les échelles re- présentent 20 pm.

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Planche 4 - Dinophysis mitra (Schütt) Abé (suite) (fig. 1 et 2). Fig. 1. Vue de l’épithèque. Fig. 2. Vue de l’épi- thèque et de la partie ventrale. Ornithocercus nzugnificus Stein (fig. 3 à 5). Fig. 3. Vue d’ensemble. Fig. 4. Détail des collerettes. Fig. 5 . Détail de la paroi cellulaire. Cerutocorys horridu Stein (fig. 6 ti 8). Fig. 6. Vue d’ensemble. Fig. 7. Vue de l’épithèque et de la partie ventrale. Fig. 8. Vue de l’épithèque. Sauf indi- cations contraires, les échelles représentent 20 pm.

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Planche 5 - Dinophysis caudata Saville-Kent (fig. 1 a 9). Fig. 1. Vue d’ensemble de deux cellules attachées. Fig. 2 Détail du corps cellulaire et de l’aileron. Fig. 3. Détail de l’ornementation du corps cellu- laire. Fig. 4. Détail des collerettes et de l’aileron. Fig. 5, 6 et 7. Détail des collerettes. Fig. 8. Détail de la queue. Fig. 9. Détail de la zone d’attache entre deux cellules. Sauf indications contraires, les échelles re- présentent 10 pm.

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Planche 6 - Odontella regia (Schultze) Hoban (fig. 1 il 8). Fig. 1. Vue d’ensemble du frustule. Fig. 2. Détail de l’extrémité du frustule munie des deux processus et de deux épines. Les rangées de petits gra- nules^tronconiquestontindiquées par deux fleches. Fig. 3, 4 et 5. Détail$ de l’extrémité du frustule avec les deux processus et les deux épines. Fig. 6. Détail de la partie interne de I’extrbmité du frustule. Fig. 7. Détail d’une rangée de granules tronconiques ornant l’extrémité du frustule. Fig. 8. Détail de la paroi du frustule. La longueur des échelles est indiquée en pm.

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Planche 7 - Actinoptychus senurius (Ehrenberg) Ehrenberg (fig. 1 et 2). Fig. 1 . Vue d’ensemble. Fig. 2. Détail de l’ornementation d’une valve. Au centre, emplacement d’un processus cassé lors de la prépara- tion. Cerutuulinu duemon (Greville) Hasle (fig. 3 à 6) . Fig. 3. Vue d’ensemble (microscopie optique), Fig. 4. Vue d’une spore de résistance. Fig. 5. Détail de l’ornementation d’une spore de résistance. Fig. 6. Vue valvaire montrant la forme et l’ornementation caractéristiques des valves de cette espèce. Cymbella minuta Hike (fig. 7 et 8). Fig. 7. Vue d’ensemble. Fig. 8. Detail de la partie centrale, montrant le pore bien marqué terminant la strie centrale, côté dorsal. Sauf indications contraires, les échelles représentent 10 pm.

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Planche 8 - Pleurosigma angulatuni (Quekett) W. Smith (fig. 1 à 4). Fig. 1. Vue d’ensemble. Fig. 2 Détail de l’ornementation du frustule. Fig. 3. Détail de la partie centrale du frustule. Fig. 4. Détail de l’extrémité du frustule. Ceratoneis arcus Kiitzing (fig. 5 et 6) . Fig. 5. Vue d’ensemble. Fig. 6 . Détail d’une extrémké du frustule. Nitzschiapalea (Kiitzing) W. Smith (fig. 7 et 8). Fig. 7. Vue d’ensemble. Fig. 8. Détail d’une extrémité du frustule. La longueur des échelles est indiquée en pm.

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Planche 9 - Navicula frugalis Hustedt (fig. 1). Fig. 1 . Vue d’ensemble. Navicula neoventricosa Hustedt forma (fig. 2). Fig. 2. Vue d’ensemble. Navicula cryptocephala var. exilis (Kützing) Grunow (fig. 3 et 4). Fig. 3. Vue d’ensemble. Fig. 4. Détail de la partie centrale de la valve. Achnanthes lanceolata de Brébisson (fig. 5 et 6). Fig. 5 . Vue d’ensemble de I’épivalve. Fig. 6 . Détail de la partie centrale de l’épi- valve. Nituchia dissipata (Kützing) Grunow (fig. 7 et 8). Fig. 7 . Vue d’ensemble. Fig. 8. Détail d’une extrémité du frustule. La longueur des échelles est indiquée en pm.