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****************** Etat des lieux de la Médecine générale universitaire au premier janvier 2011 Sylvain Cazard, Vincent Renard Thèse dexercice soutenue en février 2014 à la faculté de médecine Paris Est Créteil Collège National des Généralistes Enseignants. 3 rue Parmentier 93100 Montreuil-sous-Bois Téléphone 01 75 62 22 90. Courriel [email protected] Site www.cnge.fr

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Etat des lieux de la Médecine

générale universitaire

au premier janvier 2011

Sylvain Cazard, Vincent Renard

Thèse d’exercice soutenue en février 2014

à la faculté de médecine Paris Est Créteil

Collège National des Généralistes Enseignants. 3 rue Parmentier 93100 Montreuil-sous-Bois

Téléphone 01 75 62 22 90. Courriel [email protected] Site www.cnge.fr

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TABLE DES MATIERES

Table des matières……………………………………………………………………… 2

Glossaire………………………………………………………………………………… 6

PREMIERE PARTIE – LA MEDECINE GENERALE A l’UNIVERSITÉ……… 8

INTRODUCTION...…………………………………………………………………… 8

I. Historique de la création de la filière universitaire de médecine générale ……... 9

II. Organisation de la FUMG ………………………………………………………… 14

II.1 Internes de médecine générale…………………………………………………....... 14

II.2 Maitre de stage – Enseignants cliniciens ambulatoires …………………………….. 14

II.3 Les chefs de clinique des universités de médecine générale ………………………. 15

II.4 Enseignants Associés et chargés d’enseignement ………………………………… 16

II.5 Enseignants Titulaires ……………………………………………………………… 17

III. La recherche et la publication …………………………………………………… 18

IV. Le collège national des généralistes enseignants ………………………………… 21

V. La médecine générale dans le cursus des études de médecine …………………… 21

V.1 Deuxième cycle d’études médicales (DCEM) ……………………………............... 21

V.2 Troisième cycle d’études médicales (TCEM)……………………………................ 22

V.2.1 Le stage de niveau 1 …………………………………………………......... 22

V.2.2 Le stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée ……… 23

V.2.3 Validation du D.E.S. de médecine générale …………………………........ 23

SECONDE PARTIE – ETUDE ……………………………………………………… 25

I. Matériel et méthode…………………….…………………………………………… 25

I.1 Mise en forme du questionnaire..…………………………………………………… 25

I.2 Description du questionnaire ……………………………………………………….. 26

II. Résultats…………………………………………………………………………….. 27

II.1. Etudiants………………………………………………………………………… 27

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3

II.1.1 Etudiants indifférenciés inscrits en 2ème

cycle lors de la rentrée 2010… 27

II.1.2 Effectifs des étudiants en 3ème

cycle de médecine générale …………… 27

II.1.3 Total des étudiants inscrits dans le cursus au 1er

janvier 2011………… 27

II.1.4 Etudiants ayant validés leur DES ou leur thèse en 2010………………… 28

II.2. Stages……………………………………………………………………………… 28

II.2.1 Deuxième cycle d’études médicales……………………………………… 28

II.2.1.1 Stages de médecine générale au cours du DCEM……………… 28

II.2.1.2 Durée du stage long temps plein au cours du DCEM…………… 29

II.2.1.3 Durée du stage long mi-temps au cours du DCEM……………… 29

II.2.1.4 Nombre d’étudiants qui pourraient réaliser le stage long ……… 29

II.2.2 Troisième cycle d’études médicales……………………………………… 29

II.2.2.1 Stage obligatoire de niveau 1…………………………………… 29

II.2.2.2 SASPAS………………………………………………………… 29

II.3. Formation et Validation…………………………………………………………… 30

II.3.1 Deuxième cycle d’études médicales……………………………………… 30

II.3.1.1 Formation au cours du 2ème

cycle……………………………… 30

II.3.1.2 Type de formation au cours du 2ème

cycle……………………… 30

II.3.1.3 Existence d’une formation si proposition de stages courts……… 30

II.3.2 Troisième cycle d’études médicales……………………………………………… 31

II.3.2.1 Validation du stage de niveau 1………………………………… 31

II.3.2.1.1 Nécessité d’une production de traces pour la validation……… 31

II.3.2.1.2 Type de production de traces demandé pour la validation…… 31

II.3.2.2 Validation du SASPAS ……………………...………………… 31

II.3.2.2.1 Nécessité d’une production de traces pour la validation……… 31

II.3.2.1.2 Type de production de traces demandé pour la validation…..... 31

II.3.3 DES de médecine générale………………………………………………… 31

II.3.3.1 Type de mémoire demandé…………………………………........ 31

II.3.3.2 Le recueil organisé des traces d’apprentissage………………….. 32

II.4 Acteurs de la FUMG……………………………………………………………… 32

II.4.1 ECA……………………………………………………………………… 32

II.4.1.1 Nombre d’ECA ………………………..……………………… 32

II.4.1.2 Nombre d’ECA par poste pour un étudiant de 2ème

cycle…….. 32

II.4.1.3 Nombre d’ECA par poste par étudiant en stage de niveau 1…… 33

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II.4.1.4 Nombre d’ECA par poste par étudiant en SASPAS……………. 33

II.4.1.5 Méthode de recrutement des ECA/MSU……………………… 33

II.4.1.6 Difficultés concernant le recrutement des ECA/MSU……….. 36

II.4.2 Tuteurs…………………………………………………………………… 34

II.4.2.1 Existence d’un tutorat individuel ……………………………… 34

II.4.2.2 Nombre de tuteurs investis et nombre de tuteurs formés……… 34

II.4.2.3 Nombre maximum d’internes par tuteur ……………………… 34

II.4.2.4 Nombre moyen d’internes par tuteur ………………………… 34

II.4.2.5 Rémunération des tuteurs ……………………………………… 35

II.4.2.6 Type de rémunérations ………………………………………… 35

II.4.3 CCU-MG………………………………………………………………… 35

II.4.3.1 Effectifs………………………………………………………… 35

II.4.3.2 Année de recrutement………………………………………… 35

II.4.3.3 Modalité d’exercice……….…………………………………… 35

II.4.3.4 Mode d’exercice des CCU-MG installés……………………… 35

II.4.3.5 Signature du contrat URCAM chez les collaborateurs libéraux… 36

II.4.3.6 Signature du contrat URCAM chez les installés………….…… 36

II.4.3.7 Titre universitaire acquis………………………………………… 36

II.4.3.8 Nombre d’heures d’enseignement……………………………… 36

II.4.4 Enseignants associés………….…………………………………………… 37

II.4.4.1 Effectif……………………..…………………………………… 37

II.4.4.2 Moyennes d’âge des enseignants associés…….………………… 37

II.4.5 Enseignants titulaires……………………………………………………… 37

II.4.6 Attachés et chargés d’enseignement……………………………………… 37

II.4.6.1 Chargés d’enseignement en 2ème

cycle………………………… 37

II.4.6.2 Attachés et chargés d’enseignement en 3ème

cycle……………… 37

II.4.7 Hospitalo-universitaires, praticiens hospitaliers et autres intervenants…… 37

II.5 Publications ………………………………………………………………………… 38

II.6 Recherche en médecine générale……………………………………….…………… 39

III. Discussion ………………………………………………………………………… 40

III.1 Résultats les plus significatifs……………………………………………………… 40

III.2 Comparaison avec la littérature et perspectives …………………………………… 42

III.2.1 Étudiants ………………………………………………………………… 42

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III.2.1.1 Étudiant du DCEM……………………………………………… 42

III.2.1.2 Etudiant du TCEM……………………………………………… 44

III.2.2 Enseignants……………………………………………………………… 45

III.2.2.1 Enseignants titulaires et associés……………………………… 45

III.2.2.2 CCU-MG……………………………………………………… 47

III.2.2.3 Chargés d’enseignement………………………………………… 49

III.2.2.4 Perspectives………………………………………………………50

III.2.3 Stages de médecine générale au cours des études de médecine………… 51

III.2.3.1 Stages du 2ème cycle…………………………………………… 51

III.2.3.2 Stages ambulatoires du 3ème cycle…………………………… 52

III.2.3.3 Nouveaux stages ambulatoires validant le D.E.S……………… 52

III.2.3.4 Validation des stages…………………………………………… 53

III.2.4 Maitres de stage - Enseignants cliniciens ambulatoires………………… 53

III.2.5 Tutorats…………………………………………………………………… 55

III.2.6 Validation du D.E.S……………………………………………………… 55

III.2.7 Devenir des internes de MG……………………………………………… 56

III.2.8 Recherche………………………………………………………………… 57

III.2.9 Publications……………………………………………………………… 58

III.3 Forces et faiblesse………………………………………………………………… 59

CONCLUSION………………………………………………………………………… 60

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………… 61

ANNEXES……………………………………………………………………………… 69

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GLOSSAIRE

ARS = agence régionale de santé

CCU-MG = chefs de clinique des universités en médecine générale

CES = certificat d’études spécialisés

CHU = centre hospitalo-universitaire

CNAMTS = Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés

CNGE = collège national des généralistes enseignants

CNI = commission national d’intégration

CNU = conseil national des universités

DCEM = deuxième cycle d’études médicales

DES = diplôme d’études spécialisées

DMG = département universitaire de médecine générale

ECA = enseignant clinicien ambulatoire = MSU

ECN = épreuves classantes nationales

FMC = formation médicale continue

FUMG = filière universitaire de médecine générale

INSERM = institut national de la santé et de la recherche médicale

JDB = journal de bord

JO = journal officiel

Loi HPST = Loi hôpital-patient-santé-territoire

MCA = maître de conférence associé

MCU-MG = maîtres de conférence des universités en médecine générale

MDS-ECA = maître de stage - enseignant clinicien ambulatoire

MESR = ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche

MG = médecin généraliste

MSU = maître de stage des universités = ECA

NC = numerus clausus

PA = professeur associé

PU-MG = professeurs des universités en médecine générale

RSCA = récit de situation complexe authentique

SASPAS = stage autonome en soins primaires ambulatoires supervisé

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SFTG = société française de thérapeutique générale

SFMG = société française de médecine générale

TCEM = troisième cycle d’études médicales

URCAM = union régionale des caisses d’assurance maladie

UFR = unités de formation et de recherche

UFRM = unité de formation et de recherche médicale

UNAFORMEC = Union Nationale des Associations de Formation Médicale et d’Evaluation

Continues

WONCA = World Organization of National Colleges Academies and Academic Associations

of General Practitioners/Family Physicians

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PREMIERE PARTIE – LA MEDECINE GENERALE A L’UNIVERSITÉ

INTRODUCTION

Plusieurs réformes ont permis l’émergence de la médecine générale universitaire,

essentiellement lors des 3 dernières décennies, aboutissant récemment à la création d’une

filière universitaire spécifique à la médecine générale.

Les étapes récentes les plus marquantes ont été la création du diplôme d’études spécialisées

en 2004, de l’option médecine générale au sein de la sous-section 53-01 du conseil national

des universités en 2006, du vote de la loi concernant les enseignants universitaires de

médecine générale en février 2008 et la publication de son décret d’application en juillet de la

même année.

De ces réformes ont découlé la nomination des premiers chefs de clinique en médecine

générale à partir de 2007 et l’intégration des premiers titulaires universitaires de la discipline

dès 2009.

La filière universitaire de médecine générale ainsi créée porte de nombreux espoirs quant à

l’amélioration de la formation des futurs médecins généralistes malgré la persistance de

nombreuses difficultés, et a comme vocation d’acquérir en matière de recherche les mêmes

critères de qualité que les autres disciplines médicales.

L’objectif de ce travail est de réaliser un état des lieux de la médecine générale universitaire

au 1er

janvier 2011.

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I. Historique de la création de la filière universitaire de médecine générale

La loi du 10 Mars 1803 permet une reconnaissance du monopole d’exercice puisque le

médecin est le seul disposant d’un libre exercice en matière de soins. Avec cette loi, des

écoles de médecine sont instaurées avec une formation "générale". La pratique médicale se

diversifie avec un accroissement du nombre de spécialités, jusqu’au 6 octobre 1949, date à

laquelle un arrêté établit la liste des spécialités et les conditions de leur reconnaissance avec la

création des premiers certificats de spécialité. (36) (51)

L’ordonnance du 30 décembre 1958, élaborée sous la direction du professeur Debré, crée les

centres hospitalo-universitaires (CHU), permettant le développement de l’excellence de la

médecine grâce à son ancrage universitaire. Les facultés de médecine imbriquées aux CHU

ont dès lors une triple mission : enseignement, soins et recherche.

Le développement et le perfectionnement de cette approche au cours des 50 années suivantes

voient le triomphe des "médecines d'organes" et de leurs prouesses appuyées sur des

explorations biotechnologiques de plus en plus sophistiquées, plébiscitées par les médias et la

population, conduisant à une forte valorisation des différentes spécialités au cours des études

médicales. (21) (45)

Le principal inconvénient de cette approche a été d’écarter et d’isoler la médecine générale et

plus largement l’ensemble du secteur ambulatoire de l’université. La médecine générale s’est

donc trouvée exclue de l’enseignement et de la recherche française alors même que ceux-ci se

développaient dans les autres pays anglo-saxons.

L’institution universitaire de l’époque développe une approche élitiste visant à sélectionner

les meilleurs étudiants sur les critères de « la voie royale » de l’internat, et dans une moindre

mesure pour celle des certificats d’études spécialisés (CES), mais se désintéresse totalement

du sort des futurs médecins généralistes. (21) (24)

Durant les années 70, l’enseignement de la médecine générale connait de nouvelles ambitions

par l’intermédiaire de quelques praticiens militants et de la création des premières sociétés

savantes (Société Française de Médecine Générale (SFMG) en 1973 et Société Française de

Thérapeutique Générale (SFTG) en 1977) appuyées par les premières associations de

formation médicale continue (FMC), comme l’UNAFORMEC en 1978. (21) (47)

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Ces résistances et ce militantisme trouvent un soutien décisif avec la commission Fougère qui

va recommander pour la première fois le 1er

avril 1975, la création d’un troisième cycle

spécifique à la médecine générale comprenant une formation obligatoire de deux ans, avec

des responsabilités hospitalières d'interne et un stage extra-hospitalier chez un praticien de

ville. (24)

Entre 1975 et 1977, les premières commissions ou Départements de Médecine Générale

(DMG) verront le jour dans certaines Unités de Formation et de Recherche (UFR) grâce

notamment à l’impulsion de médecins internistes universitaires et des premiers enseignants de

médecine générale, convaincus qu’il faut faire émerger une filière d’enseignement prenant en

compte la prise en charge globale du malade.

Pour mémoire, trois voies coexistent lors de cette période pour entrer en troisième cycle : le

concours d’internat réservé aux futurs hospitalo-universitaires, les CES aux non anciens

internes, et le stage interné en septième année de 6 mois à 1 an, sans réel contenu théorique ni

pratique, censé formé les futurs généralistes.

De ce constat, émerge progressivement l’idée qu’il faut former les médecins généralistes

autrement que par l’échec pour l’entrée en troisième cycle.

Dans le même temps, les colloques sur la formation des généralistes et l'avenir de la médecine

générale se multiplient, ainsi que les expériences pédagogiques. Grâce à la volonté de

quelques pionniers universitaires et généralistes, certaines UFR mettent en place des

enseignements de médecine générale et des stages (par exemple à Tours, Nancy, Bordeaux,

Bichat, Créteil, Bobigny). (24)

La réforme des études médicales par la loi n° 82-1098 du 23 décembre 1982, qui entre en

vigueur à partir de 1984, supprime les CES et rend l’internat obligatoire pour l’accès à toutes

les spécialités sauf pour la médecine générale qui dispose d’un troisième cycle spécifique : le

résidanat, d’accès direct (terme retenu après suppression du terme « internat en médecine

générale » utilisé dans un premier temps mais supprimé sous pression des internes et des

chefs de clinique de spécialité). (40)

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Cette réforme a constitué pour la formation des futurs généralistes un changement radical par

rapport à la réglementation antérieure, avec l'allongement de la formation spécifique à deux

ans, le début de la mise en place de structures et de moyens, l'implication de médecins

généralistes dans la formation théorique, l'introduction d'un stage obligatoire chez le praticien

(d’une durée de 20 demi-journées), et surtout l'attribution aux étudiants de fonctions

hospitalières à temps plein. (24)

Cette implication des médecins généralistes dans la formation de leurs futurs confrères a

abouti à la création du Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) en 1983. Les

généralistes enseignants font le pari que la discipline se doit de devenir universitaire afin de

développer une formation adéquate de ses étudiants et de replacer la médecine générale dans

le système de santé.

L’année 1991 marque la nomination dans le corps des enseignants universitaires associés, des

premiers enseignants de médecine générale avec les 8 premières nominations (4 Professeurs

Associés (PA) : H. de Gabory, A. Hercek, JL. Moulin, JP. Voilquin, et 4 Maîtres de

Conférences Associés (MCA) : P. de la Selle, JF. Huez, E. Roubertie, JP. Wainsten) suivi par

5 nouvelles nominations en 1992 (4 PA : PA. Béfort, J. Biot, J. de Butler, C. Jean-Girard et 1

MCA : JP. Gaume). (27) (28)

En 1995, sur proposition du comité de coordination de l'enseignement médical (CCEM), il est

créé un service commun dénommé « Département de Médecine Générale » (DMG). Ces

DMG sont codirigés par un hospitalo-universitaire, le plus souvent interniste, officiellement

qualifié de « coordonnateur universitaire » et par un médecin généraliste (MG), nommé

maitre de conférences ou professeur associé de médecine générale à mi-temps, conservant une

activité clinique et assumant pour le reste l’organisation, la gestion des stages et la formation

des futurs généralistes. L’organisation en départements pérennes, dotés de locaux et d’un

minimum de moyens et de personnels propres, est progressivement étendue à toutes les

facultés, de manière timide et hétérogène. Cette réforme est l’occasion pour la médecine

générale de prendre véritablement pied à l’université. (47)

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En octobre 1996, les professeurs Mattei et Etienne sont chargés d’une mission d’analyse de la

formation initiale des médecins. Le rapport publié dans le livre du Pr Mattei, évoquera pour la

première fois la création d’une filière de médecine générale au concours de l’internat. (44)

L'ordonnance n° 96-345 du 24 avril 1996, porte le résidanat à 2 ans et demi avec

l’instauration d’un stage supplémentaire de 6 mois auprès de praticiens généralistes exerçant

en soins primaires et en ambulatoire, dont les modalités sont détaillées dans le décret n° 97-

495 du 16 mai 1997. (29) (46)

Enfin, l’arrêté du 19 octobre 2001, instaurera un nouveau semestre et allongera le résidanat à

3 ans. (3)

Concernant le deuxième cycle, un stage d’initiation est instauré par l’arrêté du 4 mars 1997.

La mise en place de ce stage d’initiation est détaillée en annexe 1. (1)

L’article 60 de la loi de modernisation sociale de janvier 2002 entraîne une réforme du

troisième cycle des études médicales et considère pour la première fois la médecine générale

comme une spécialité. (41)

Le décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004 et l’arrêté du 22 septembre 2004 fixant la liste et la

réglementation des diplômes d'études spécialisées de médecine (et sa parution au Journal

Officiel (JO) du 6 octobre 2004), concrétisent cette avancée avec la création d’un Diplôme

d’Études Spécialisées (D.E.S) de 3ème

cycle accessible après les épreuves classantes nationales

(ECN) comme les D.E.S des autres spécialités. Le stage chez le praticien médecin généraliste

devient obligatoire et un autre stage facultatif de 6 mois est institué, le stage autonome en

soins primaires ambulatoires supervisé (SASPAS). (4) (30)

En 2006, l’ouverture de l’option médecine générale dans la sous section 53-01 du Conseil

National des Universités (CNU) constitue la première étape de la réelle reconnaissance

universitaire de la spécialité de médecine générale. (7)

Malgré plusieurs groupes de travail, malgré les demandes réitérées, aucune avancée ne permet

de définir entre 2004 et 2007 le statut des enseignants universitaires de médecine générale et

donc la constitution concrète de la filière universitaire. La valse hésitation des tutelles pour

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faire rentrer ou pas ce statut dans le cadre du statut hospitalo-universitaire aboutit à

l’immobilisme. C’est ainsi qu’en 2007, la première cohorte d’étudiants spécialistes de

médecine générale est diplômée et les 16 premiers chefs de clinique en médecine générale

sont nommés sans que le cadre réglementaire, ni le statut juridique ne soient définis. Faute de

ce cadre, les premiers chefs de cliniques de médecine générale sont chefs de clinique associés

mais exercent bien leur activité de soins en médecine générale ambulatoire.

L’avancée décisive est permise par la loi sur les enseignants de médecine générale du 8

février 2008 qui permet de préciser le cadre législatif de la filière en affirmant trois points

essentiels (42) :

- le triptyque soins, enseignement, recherche de l’activité à l’instar des autres disciplines,

- le lieu ambulatoire de l’exercice des soins en médecine générale,

- la possibilité d’une intégration d’enseignants associés à titre transitoire à préciser par décret.

Le décret n° 2008-744 du 28 juillet 2008 portant dispositions relatives aux personnels

enseignants des universités, titulaires et non titulaires de médecine générale précise le cadre

réglementaire, le statut des différents personnels dont celui des chefs de clinique qui

d’associés peuvent devenir chefs de clinique des universités, ainsi que les modalités de la

phase transitoire d’intégration des enseignants associés ouverte jusqu’en 2015. (31)

D’autres textes de loi verront le jour et l’on peut citer notamment l’arrêté du 17 novembre

2008 qui crée la commission nationale d’intégration chargé de statuer sur les candidatures à la

titularisation des enseignants de médecine générale ainsi que l’article 47 de la loi du 21 juillet

2009, intitulé loi HPST qui précise un nombre minimal de postes d'enseignants de médecine

générale à créer chaque année en France pendant 4 ans : 50 Chefs de Clinique des Universités

(CCU-MG), 30 Maîtres de Conférence des Universités (MCU-MG) et 20 Professeurs des

Universités (PU-MG), chiffres qui n’ont jamais été respectés. (11) (43)

Le décret du 7 décembre 2009 concrétise la nomination des 10 premiers enseignants titulaires

de médecine générale par la voie de l’intégration. (32)

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II. Organisation de la FUMG

II.1 Internes de médecine générale

Après les changements relatifs à l’organisation du troisième cycle par le décret du 29 juin

2010 et l’évolution de la maquette du D.E.S de médecine générale par l’arrêté du 10 Aout

2010, c’est le statut de l’interne qui est clarifié avec le décret n° 2010-1187 du 8 octobre

2010, faisant de l’interne un praticien en formation spécialisée et un agent public, plaçant

ainsi l’interne de médecine générale au même niveau que les internes des autres spécialités.

(15) (33) (34)

Parmi les autres nouveautés de son statut, on peut citer l’évolution positive de ces droits

sociaux (congés de présence parentale, congés de solidarité familiale, possibilité de temps

partiel thérapeutique..), le repos de sécurité étendu au stage ambulatoire, une indemnité de

sujétion pour les premier et deuxième semestres.

II.2 Maître de stage – Enseignants cliniciens ambulatoires

Les maîtres de stage, dénommés par le CNGE « Enseignants Cliniciens Ambulatoires »

(ECA), sont une pièce essentielle de la construction de la filière universitaire. Ils assurent

l’encadrement et l’enseignement sur les lieux de stage ambulatoire, en situation

professionnelle de médecine générale. Tout médecin généraliste pouvait être agréé comme

maître de stage par le directeur de l’unité de formation et de recherche médicale (UFRM) et

encadrer des internes, s’il exerçait son activité professionnelle depuis au moins trois ans, dans

un cabinet libéral, un dispensaire, un service de protection maternelle et infantile, un service

de santé scolaire, un centre de santé ou tout autre centre agréé dans lequel des médecins

généralistes dispensent des soins primaires, à l'exclusion des services hospitaliers. (5) (30)

L’agrément des maîtres de stage encadrant les internes est maintenant officiellement dévolu

aux Agences Régionales de Santé (ARS) depuis la loi Hôpital-Patient-Santé-Territoire

(HPST). Les DMG continuent à assurer leur recrutement et au plan local comme au plan

national, ils imposent autant que les financements le permettent, une formation pédagogique

préalable et continue afin d’assurer un recrutement pérenne et de qualité des maîtres de stage.

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Leur rémunération était basée sur un forfait de 300 € par mois pour l’encadrement d’un

étudiant de deuxième cycle à mi-temps et de 600 € par mois pour l’encadrement d’un étudiant

de troisième cycle à plein temps.

Certains maîtres de stage ont reçu une formation à la fonction tutorale permettant un suivi

individuel et personnalisé de l’interne tout au long du D.E.S de médecine générale.

L’arrêté du 4 octobre 2011 permettra l’évolution de leur statut en praticien agréé-maître de

stage des universités. (18)

II.3 Les chefs de clinique des universités de médecine générale

A l’instar des autres spécialités, les chefs de clinique des universités de médecine générale

(CCU-MG) exercent un mi-temps universitaire et un mi-temps de soins. Leurs activités de

soins s’effectuent en médecine générale ambulatoire et leur activité d’enseignement et de

recherche s’exercent au sein du DMG.

Leurs missions sont d’approfondir leurs connaissances en médecine générale, de s’investir

dans des projets de recherche et d’enseigner aux étudiants du deuxième cycle et aux internes.

Les valences de l'enseignement et de la recherche, qui définissent la part universitaire, ont été

précisées par les textes sus cités. En revanche, la part soins n’a pas fait l’objet d’une définition

précise. Les CCU-MG n'ont donc eu aucun cadre réglementaire précis pour leur exercice

ambulatoire durant leur clinicat qui a fait l’objet de recommandations de la part du CNGE.

Ainsi, l’organisation de leur activité et de leur calendrier (nombre de journées de soins par

semaine, horaires, nombre de consultations assurées...), leur(s) lieu(x) et modalités d'exercice

ont été fonction d’arrangements locaux. (31) (42)

Ils sont recrutés sur dossier en post-internat. Pour postuler à ce poste, il suffit d’avoir validé

son D.E.S de médecine générale. Cependant, débuter un parcours de recherche au cours de

l’externat ou de l’internat, avec au minimum un Master 1, est recommandé. De plus en plus

de DMG demandent également d’avoir validé ou d’être inscrit en Master 2 pour postuler.

L’année recherche peut être une solution pour passer son Master 2 pendant l’internat. Les

modalités d’accès à ce poste sont fixées par l’arrêté du 29 avril 2009. (12)

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16

Les CCU-MG sont rémunérés d’une part pour leur activité d’enseignement et de recherche

par la faculté, et d’autre part pour leur activité de soins selon leur activité (revenus libéraux,

salariat en centre de santé).

En cas d’activité libérale, un complément éventuel de revenu et un forfait pour les charges ont

été assurés à l’origine par la caisse primaire d’assurance maladie locale après signature d’un

contrat avec l’union régionale des caisses d’assurance maladie (URCAM). C’est maintenant

avec l’ARS que ce contrat est signé dont le but est que les CCU-MG ne soient pas pénalisés

par une activité à mi-temps débutante, et par les charges importantes liées au statut fiscal

libéral (l’éventuelle rémunération complémentaire contractuelle était prévue pour que leur

rémunération soit équivalente au salaire d’un chef de clinique hospitalier).

La prise de fonction s’effectue pour deux ans, renouvelable deux fois pour un an.

II.4 Enseignants associés et chargés d’enseignement

Les enseignants associés font partie des personnels enseignants non permanents, c’est à dire

non titulaires d’un poste au sein de la faculté. Ils effectuent un certain nombre d’heures de

cours, tout en gardant une activité professionnelle. Le statut d’enseignant associé existait dans

l’université et était souvent destiné à rémunérer des enseignants exerçant des fonctions

d’enseignement temporaires, par exemple des enseignants étrangers recrutés pour leurs

compétences spécifiques. Ce statut a été utilisé pour permettre aux enseignants de médecine

générale, dont le travail était essentiel pour structurer surtout le 3ème

cycle de médecine

générale, d’avoir un poste et une rémunération universitaires. Il existe des professeurs

associés (PA) et des maîtres de conférences associés (MCA).

Ils exercent leur fonction à mi-temps universitaire.

Pour un mi-temps plein au sens de la fonction publique, il faut annuellement 64 heures de

cours ou 96 heures de travaux dirigés ou 144 de travaux pratiques ou toute combinaison

équivalente.

Leur nomination est de trois ans, renouvelable sans pouvoir en théorie excéder six ans au

total.

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17

Pour être recrutés comme MCA des universités à mi-temps, les médecins généralistes doivent

en outre avoir assuré, pendant au moins trois ans, des services d'enseignement rémunérés à la

vacation dans un établissement d'enseignement supérieur.

Pour être recrutés comme PA des universités à mi-temps, ils doivent justifier de trois années

de fonctions en qualité de MCA des universités à mi-temps. (26)

Le faible nombre d’enseignants associés a nécessité dès l’origine l’emploi d’enseignants

vacataires pour assurer les heures d’enseignement nécessaires notamment en 3ème

cycle de

médecine générale. Depuis mars 1986, certains d'entre eux ont pu bénéficier des titres de

"chargé" ou "attaché d'enseignement", accordés par le doyen après une décision du Conseil de

l'UFR. C’est parmi ces enseignants que le décret du 20 septembre 1991 a ouvert la possibilité

de recruter des enseignants associés, professeurs ou maîtres de conférences, nommés à mi-

temps par le CNU, les uns pour une durée de six ans, les autres pour une durée de trois ans

renouvelable une fois.

II.5 Enseignants Titulaires

Les maîtres de conférences des universités (MCU-MG) et professeurs des universités (PU-

MG), relevant de la loi du 8 février 2008, ont une activité de soins ambulatoires et sont

nommés par décret. (11) (42)

Ils forment un nouveau corps d’enseignants puisqu’ils ne relèvent pas des fonctions et des

statuts hospitalo-universitaires révisés en 1984.

Les MCU-MG sont des fonctionnaires titulaires nommés dans un établissement public

d'enseignement supérieur et de recherche. L’accès habituel au poste de MCU-MG se fait sur

concours, avec une première étape qui nécessite d’être qualifié aux fonctions de maître de

conférences par la sous-section 53.01 du Conseil National des Université (CNU).

Il faut se présenter au concours de recrutement ouvert par emploi dans chaque université.

L’attribution des postes est effectuée par les instances compétentes des établissements : le

conseil d’administration de la faculté et la commission de spécialistes.

Il est nécessaire de remplir certaines conditions afin d’avoir accès à ce concours :

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18

- Être titulaire du doctorat ou d’un diplôme équivalent dont la liste est fixée par arrêté du

ministre chargé de l’enseignement supérieur ;

- Avoir exercé pendant au moins deux ans soit des fonctions de CCU-MG, soit des fonctions

de chef de clinique associé des universités dans la discipline médecine générale, soit des

fonctions de MCA à mi-temps de médecine générale ;

- Exercer une activité de soins en médecine générale et ambulatoire répondant aux missions

du médecin généraliste de premier recours définies dans le code de la santé publique.

Les PU-MG sont des fonctionnaires titulaires nommés sur un emploi dans un établissement

public d'enseignement supérieur et de recherche avec globalement le même rôle que les

maîtres de conférences. Les PU-MG sont recrutés par concours ouverts par établissement.

Comme pour les maîtres de conférences, les candidats doivent au préalable avoir été inscrits

sur une liste de qualification aux fonctions de professeur des universités, établie par le CNU.

Les conditions requises pour se présenter à ce concours sont :

- Être titulaires de l’habilitation à diriger des recherches ou du doctorat d’Etat, de diplômes

universitaires, qualifications ou titres équivalents, dont la liste est fixée par arrêté du ministre

chargé de l’enseignement supérieur ;

- Avoir exercé pendant au moins deux ans soit des fonctions de MCU-MG en position

d’activité, de détachement ou de délégation, soit des fonctions de MCA à mi-temps de

médecine générale, soit des fonctions de PA à mi-temps de médecine générale ;

- Exercer une activité de soins en médecine générale et ambulatoire.

Deux voies de nomination sont actuellement possibles : en dehors de celle du concours déjà

citée, il est possible pendant la phase transitoire fixée par le décret du 30 juillet 2008, d’être

nommé par intégration par le biais d’une commission nationale d’intégration (CNI)

permettant de nommer des membres titulaires lors de la création d’un nouveau corps de l’état.

Le CNI est en place depuis le 28 juillet 2008 pour une durée de 7 ans. (31)

III. La recherche et la publication

Les ordonnances Debré de 1958 ont rapproché la faculté de l’hôpital avec la triple mission sus

citée. La médecine générale, parent pauvre, était considéré à l’époque comme une discipline

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19

d’exercice, pratique sans théorie, dont le but était de gérer les problèmes les plus simples de

chaque spécialité. La recherche en médecine générale n’était alors pas identifiée ni reconnue

contrairement à d’autres pays.

Le but de la recherche en médecine générale est de produire les connaissances opérationnelles

permettant aux médecins généralistes de prendre les meilleures décisions individuelles (face

aux patients) et collectives (dans l’organisation des soins) pour améliorer la qualité des soins

et la santé de la population.

Une prise de conscience a commencé au milieu des années 70, afin qu’une recherche

spécifique se développe devant la singularité et la complexité de la médecine générale. Ce

sont tout d’abord les FMC qui se développeront et il faudra attendre les années 90, pour voir

quelques appels à projets de recherche en santé publique, ouverts aux sociétés de médecine

générale, permettant de financer les premiers grands travaux en médecine générale.

En 1994, la Revue du Praticien-Médecine Générale met en place un prix annuel de recherche

en médecine générale.

En 2000, l’INSERM crée un comité d’interface réunissant à parité des représentants de

sociétés scientifiques de médecine générale et de l’INSERM (interface INSERM/MG).

En 2003, l’INSERM et la CNAMTS ont lancé une première action incitative, visant à financer

des postes d’accueil à temps partiel, sur 3 ans, dans des unités INSERM, pour des MG. Cette

action a été renouvelée en 2006 mais n’a pas été pérennisée.

Depuis 2005, la CNAMTS a proposé des bourses aux internes et jeunes MG qui souhaitaient

réaliser un Master 2 Recherche avec un projet de recherche en médecine générale.

En juin 2007, s’est tenue la première journée des jeunes chercheurs en médecine générale.

Actuellement, la recherche française est régulièrement présente dans les réseaux européens :

European General Practice Research Network (EGPRN), European Association for Quality in

General Medicine / Family Practice (EQUIP).

En 2006, le Ministre de la Santé et le Ministre Délégué à la Recherche ont chargé Gérard de

Pouvourville, à l’époque coordonnateur du comité d’interface INSERM/Médecine Générale

de rédiger un rapport sur le développement de la recherche en médecine générale et en soins

primaires en France. (25)

Ce rapport précise pourquoi il serait souhaitable de développer la recherche en MG :

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20

- la médecine générale offre « un vaste domaine de soins (…) qui ne bénéficie pas ou peu

d’investigations scientifiques rigoureuses », alors que l’on demande aux praticiens de

mettre en œuvre une médecine fondée sur les preuves.

- il existe une nécessité de produire des connaissances scientifiques utiles aux professionnels

de santé qui sont en première ligne pour répondre aux besoins des patients, et dont l’activité

recouvre une part majeure des soins dispensés dans le système de santé.

Actuellement 3 lieux de productions, au sein desquels les MG jouent un rôle dominant,

peuvent être identifiés. (33)

- Les sociétés scientifiques de MG (SFTG, SFMG, CNGE) qui ont une double fonction de

formation continue et de recherche. Leur collaboration avec des équipes externes et de

nouveaux financements leur ont permis d’acquérir « une dynamique d’apprentissage, des

méthodes de recherche et une exigence plus élevée de rigueur scientifique ».

- Les DMG mobilisant enseignants et étudiants. Les thèses de 3ème

cycle sont le principal

support de production des connaissances scientifiques. Actuellement, il y a peu d’enseignants

généralistes titulaires d’une thèse de sciences, il n’y en a pas titulaires d’habilitation à diriger

des recherches et il y a peu d’étudiants qui s’inscrivent en master. Malgré cela, les DMG

peuvent cependant compter sur un soutien méthodologique d’autres disciplines dans certaines

universités.

- les réseaux locaux peinant à atteindre une taille critique tant en compétences

méthodologiques qu’en moyens matériels.

Mais toutes ces initiatives peinent à trouver une masse critique, en comparaison avec ce qui se

passe dans les pays qui ont investi dans la recherche en soins primaires et dans l’organisation

de la médecine en première ligne.

La production scientifique de recherche en médecine générale demeurait très modeste, surtout

domestique et était le fait d’un petit nombre d’auteurs. Les publications françaises dans les

revues internationales étaient rares.

Les facteurs contextuels étaient que jusqu’à présent, les médecins généralistes enseignants

n’avaient aucune formation spécifique à la recherche au cours de leur cursus, et n’avaient pas

d’environnement propice à la publication ni à la réalisation de projets ambitieux.

Aucune revue française publiant des travaux de recherche de médecine générale n’est à ce

jour référencée.

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21

IV. Le collège national des généralistes enseignants

Le collège national des généralistes enseignants (CNGE), a œuvré depuis sa création en 1983

pour que la médecine générale soit authentifiée comme une discipline scientifique avec un

statut universitaire. Son activité s’articule autour de 3 pôles.

Un pôle régional, dont chaque collège, en lien avec les facultés de médecine, définit son

activité en fonction de ses priorités et du contexte.

Un pôle national travaillant en concertation avec les autorités de tutelle, que sont les

Ministères de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

(MESR). Ce pôle est impliqué dans la définition des programmes du 2ème

cycle des études

médicales afin d’y introduire des données de médecine générale et travaille à la certification

des compétences des étudiants à l’issue du D.E.S, fait de la recherche en soins primaires sa

priorité en initiant et développant des travaux de recherche en médecine générale et propose

des formations autour de la pédagogie et du soin en collaboration avec les collèges régionaux.

Un pôle international où il est membre de la WONCA Europe (World Organisation of

National Colleges and Associations of General Practitioners) et où il participe activement aux

réseaux Européens : EURACT (enseignement), EQUIP (Qualité des soins), EGPRN

(recherche) et EURIPA (médecine rurale).

Le CNGE publie la revue de recherche en médecine générale française de référence Exercer.

V. La médecine générale dans le cursus des études de médecine

V.1 Deuxième cycle d’études médicales (DCEM)

Vu l’absence de la filière universitaire de médecine générale, le DCEM s’est construit sans la

médecine générale ; aucun des 345 items des ECN n’est dévolue à l’enseignement des

médecins généralistes. Même l’enseignement relatif aux items concernant des pathologies

fréquentes en soins primaires est assuré par d’autres spécialistes que les généralistes.

L’évaluation aux ECN, qui guide le curriculum, est faite à partir de dossiers dits

« transversaux » élaborés sans les généralistes universitaires. On peut donc en déduire à la

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22

fois la portion congrue de la médecine générale dans le DCEM, et l’absence de sens pour les

étudiants de cette discipline qui n’est ni enseignée ni prise en compte dans l’évaluation.

En revanche, depuis l’arrêté du 18 juin 2009, le stage de DCEM en médecine générale se doit

d’être effectué à raison d’un minimum de six semaines à temps plein, trois mois à mi-temps,

ou soixante demi-journées, selon l’organisation retenue pour ce stage. (13)

Ce stage obligatoire ne peut être organisé pour l’ensemble des étudiants étant donné les

effectifs d’étudiants d’une part, le nombre des maîtres de stage disponible et les faibles

moyens des DMG d’autre part.

V.2 Troisième cycle d’études médicales (TCEM)

Le D.E.S de médecine générale est structuré par une maquette d’une durée de 3 ans dont le

décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l'organisation du troisième cycle des études

médicales définit une formation théorique de 200 heures d’enseignement facultaire minimum,

une formation pratique de six semestres de stage (Cf Annexe 1 Déroulement des stages du

3ème

cycle), d’une formation méthodologique avec la production de traces d’acquisition de

compétences, et d’une formation à la recherche par une thèse ou un mémoire déterminée

spécifiquement par chaque DMG. (30)

V.2.1 Le stage de niveau 1

Il consiste à accueillir un interne de médecine générale, le plus souvent en 3ème

ou

4ème

semestre. Ce stage obligatoire de 6 mois se déroule dans un ou plusieurs sites d’exercice,

à raison de 9 demi-journées par semaine, encadré par 1 à 3 maîtres de stage. Le maître de

stage doit être présent, à son cabinet ou dans le centre de santé, en même temps que l’interne

et organiser progressivement les différentes phases du stage. Trois périodes s’intriquent au

cours de ce stage, la première est une phase d’observation active au cours de laquelle le

stagiaire regarde, écoute et travaille à partir des éléments recueillis ; la deuxième semi active

au cours de laquelle le stagiaire peut intervenir en présence du maître de stage et enfin une

période active au cours de laquelle il pourra effectuer seul des actes sous la supervision de son

MDS-ECA. (22)

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23

L’objectif principal de ce stage est la mise en autonomie de l’interne en contexte de médecine

générale ambulatoire.

V.2.2 Le stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée (SASPAS)

Ce stage organisé en 3ème

année du D.E.S reste pour l’instant facultatif. Il a pour objectif

principal de perfectionner l’autonomie de l’interne pour lui permettre d’exercer seul. Ce stage

de 6 mois se déroule à raison de 11 demi-journées d’activité par semaine, avec deux demi-

journées consacrées à la formation universitaire et neuf autres demi-journées consacrées à la

réalisation de 6 à 12 actes par demi-journée en autonomie. (23)

V.3 Validation du D.E.S de médecine générale

Le D.E.S de médecine générale est un cursus professionnel de trois ans. La commission

interrégionale propose la délivrance du D.E.S au cours du dernier semestre d’internat en se

référant à l’arrêté du 3 Mai 2011 modifiant l’arrêté du 22 Septembre 2004 fixant la liste et la

réglementation des diplômes d’études spécialisées de médecine (4)(16) :

« - la validation de tous les stages exigés pour le diplôme d’études spécialisées, attestée par

un carnet de stage ou, à défaut, par les fiches mises en annexe à l’arrêté relatif à

l’organisation, au déroulement et à la validation des stages des internes ;

- ce mémoire dont le sujet, en rapport avec la spécialité préparée, doit être préalablement

approuvé par le coordonnateur local, peut porter sur un thème spécifique de recherche

clinique ou fondamentale ou être constitué d’un ensemble de travaux relevant de la pratique

de la spécialité envisagée. Avec l’accord du coordonnateur local, la thèse peut, en tout ou

partie, tenir lieu de mémoire si elle porte sur un sujet de la spécialité,

- un document de synthèse rédigé par l’interne, portant sur les travaux scientifiques qu’il a

réalisés, notamment dans le cadre de la préparation d’un diplôme d’études approfondies ou

d’un master, sur sa participation à des congrès ou colloques, ses stages à l’étranger et toute

autre formation ou expérience complémentaires ;

- des appréciations annuelles de l’enseignant coordonnateur et, le cas échéant, des

enseignants coordonnateurs d’autres spécialités ;

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24

- l’avis du directeur de l’unité de formation et de recherche dont relève l’interne. »

Au-delà des obligations formelles, l’enjeu du D.E.S est l’acquisition des compétences

nécessaires à l’exercice professionnel. A partir des travaux de la WONCA et de la définition

européenne de la médecine générale, le CNGE a produit des travaux sur ces compétences et

leur certification. Les méthodes et le montage pédagogiques ont pour objet de pouvoir

certifier les internes à la fin de leur D.E.S. (19)

Ainsi, la filière universitaire de médecine générale (FUMG) porte de nombreux espoirs quand

à la formation des futurs médecins généralistes, mais 4 ans après la nomination des CCU et 2

ans après celles des titulaires, nous manquons de données concernant le paysage de la

médecine générale universitaire.

L’enquête avait donc pour objectifs de préciser et de faire ressortir différents éléments, dont la

plupart n’étaient pas connus. Nous nous sommes intéressés notamment :

- Au nombre d’étudiants de 2ème

cycle, au nombre de postes d’accueil en stage et aux

modalités de ce stage ;

- A l’effectif et à la répartition des internes en D.E.S, à l’effectif des internes réalisant le stage

de niveau 1 et de SASPAS ;

- Au nombre de maîtres de stage, au nombre de postes d’accueil en stage en 3ème

cycle ;

- Aux travaux nécessaires à la validation de leur stage de niveau 1, de leur SASPAS et de leur

D.E.S ;

- Au nombre d’enseignants universitaires de médecine générale ;

- Aux publications de médecine générale relatives à l’année 2010.

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25

SECONDE PARTIE – ETUDE

I. Matériel et méthodes

I.1 Mise en forme du questionnaire

Les travaux de notre thèse sont basés sur une enquête nationale auprès des 34 DMG

(Aix-Marseille, Amiens, Angers, Antilles, Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont

Ferrand, Dijon, Grenoble, Lille, Lille catho, Limoges, les 2 UFR de Lyon, Montpellier,

Nancy, Nantes, Nice, Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris 11, Paris 12, Paris 13, Paris-île de France

Ouest, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg, les 2 UFR de Toulouse, et

Tours). Nous n’avons pu comptabiliser les étudiants de l’océan indien.

L’enquête s’est déroulée en trois périodes :

- Dans la première période qui s’est déroulée en début d’année 2010, le CNGE a élaboré un

questionnaire dont l’objectif était d’établir un panorama de la médecine générale universitaire

au 1er

janvier 2011 ;

- Dans la deuxième période, qui s’est déroulée de janvier à mars 2010, ce questionnaire a été

amendé entre le Professeur Vincent Renard et moi, puis soumis pour avis aux membres du

bureau exécutif du CNGE avant d’aboutir à la version définitive en mars 2010 ;

- Dans la troisième période, le questionnaire a été transmis par courriel à au moins 2

responsables des 34 DMG en mars 2010 avec recueil des réponses jusqu’en septembre 2010.

J’ai relancé personnellement les DMG afin de recueillir leurs résultats, la deuxième relance a

été effectuée par le CNGE. Nous avons sollicité une nouvelle fois certains DMG pour

expliciter certains résultats et dans le cas de persistance d’une discordance, nous les avons

relancés une dernière fois afin d’obtenir des données cohérentes. Pour les données

manquantes, nous avons recoupé avec les données du CNGE.

Pour le recueil des données, nous avons utilisé un questionnaire qui sera développé dans le

paragraphe suivant. Toutes les réponses ainsi que les analyses statistiques ont été saisies dans

une base de données (Fonction Excel Windows Vista).

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26

I.2 Description du questionnaire

Le questionnaire a été réalisé sur tableur Excel et comprend 9 onglets (Cf Annexe 2) :

L’onglet 0 comprend une brève explication avec mes coordonnées.

L’onglet 1 « étudiants » comprend 9 items en lien avec les effectifs et la répartition des

étudiants de 2ème

cycle et des internes de médecine générale.

L’onglet 2 « enseignants MDS » comprend 15 items et se compose de 3 parties :

- les effectifs totaux des ECA ;

- les effectifs des ECA et le nombre de chargés d’enseignement dans le 2ème

cycle, le nombre

de postes proposés aux étudiants pour l’année 2011 ;

- les effectifs des ECA et le nombre de chargés d’enseignement et autres intervenants dans le

3ème cycle, le nombre de postes de niveau 1 et de SASPAS proposés aux internes.

L’onglet 3 « stage » comprend 25 items et se compose de 2 parties :

- Les caractéristiques du stage de 2ème

cycle proposé au sein des DMG et les modalités de

formation facultaire associée ;

- Les caractéristiques du stage de niveau 1 et du SASPAS et les modalités de validation de ces

stages.

L’onglet 4 « Tutorat et validation du DES », comprend 10 items en lien avec le tutorat et les

modalités de validation du DES.

L’onglet 5-1 « Enseignants CCU » détaille les caractéristiques des CCU ainsi que le nombre

de thèse de science soutenu.

L’onglet 5-2 « enseignants associés » et l’onglet 5-3 « enseignants titulaires » détaillent leurs

caractéristiques.

L’onglet 6 « Recherche et publications » expose les axes et les projets de recherche du DMG

ainsi que les publications au titre de l’année 2010.

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27

II. Résultats

Nous avons jugé préférable de ne présenter que les résultats les plus pertinents et les plus

significatifs.

En l’absence de précision dans le texte, les données se rapportent aux 34 DMG pour les

questions se référant au 3ème

cycle et aux 33 DMG pour celles du 2ème

cycle.

II.1. Etudiants

II.1.1 Etudiants indifférenciés inscrits en 2ème

cycle lors de la rentrée 2010

8103 étudiants étaient inscrits en DCEM2, 7699 étudiants en DCEM3 et 7768 étudiants en

DCEM4 au niveau national comme le montre le tableau 1.

Pour une cohérence des données entre les 3 années, les effectifs de DCEM3 et DCEM4 de

l’UFR de Strasbourg pour lesquelles les données étaient manquantes ont été considérés

comme équivalents aux effectifs de DCEM2.

II.1.2 Effectifs des étudiants en 3ème

cycle de médecine générale au 1er

janvier 2011

On comptabilisait 10163 internes inscrit en D.E.S de médecine générale. 3001 internes

s’étaient inscrits en TCEM1 (29,5 %), 2838 en TCEM2 (28 %) et 2954 en TCEM3 (29 %).

1370 internes au-delà de T3, soit 13,5 %, s’étaient inscrits mais n’avaient toujours pas validé

leur D.E.S comme le montre le tableau 1.

II.1.3 Total des étudiants inscrits dans le cursus de médecine générale

On comptabilisait au minimum 12153 étudiants dans la filière de médecine générale au 1er

janvier 2011, sans prendre en compte « le nombre d’internes au-delà de T3 n’ayant pas

soutenu leur thèse » des quatre UFR n’ayant pu répondre à la question (Strasbourg, Reims,

Nancy et Lille).

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II.1.4 Etudiants ayant validés leur D.E.S ou leur thèse en 2010

1619 internes ont validé leur D.E.S dans 33 DMG (donnée manquante pour Strasbourg) et

1683 internes ont soutenu leur thèse dans 33 DMG (donnée manquante pour Lille) comme le

montre le tableau 1.

Tableau 1 – Récapitulatif des effectifs des étudiants au 1er

janvier 2011

Effectifs

Nombre d’étudiants inscrit en DCEM 2 8103

Nombre d’étudiants inscrit en DCEM 3 7699

Nombre d’étudiants inscrit en DCEM 4 7768

Nombre d’interne inscrit en TCEM 1 3001

Nombre d’interne inscrit en TCEM 2 2838

Nombre d’interne inscrit en TCEM 3 2954

Nombre d’internes au-delà de T3 n’ayant pas validé leur DES 1370

Nombre total d’internes inscrits au DES de médecine générale

(T1+T2+T3+>T3) 10163

Nombre d'internes au-delà de T3 n'ayant pas soutenu leur thèse

ou perdu de vue 1990

Nombre d’internes ayant validé leur DES en 2010 1619

Nombre d’internes ayant validé leur thèse en 2010 1683

II.2. Stages

II.2.1 Deuxième cycle d’études médicales

II.2.1.1 Stages de médecine générale au cours du DCEM

15 DMG proposaient un stage long temps plein et 19 un stage long mi-temps. 8 DMG

proposaient un stage court et 3 le proposaient encore exclusivement.

Le stage court variait entre les DMG de 1 à 21 jours.

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29

Les réponses quant à l’année du cursus de réalisation du stage étant trop hétérogènes pour être

exploitables, nous avons décidé de ne pas en faire état.

II.2.1.2 Durée du stage long temps plein au cours du DCEM

2 DMG proposaient un stage long temps plein inférieur à 6 semaines et 12 proposaient ce

stage pour une durée supérieure à 6 semaines (l’UFR de Toulouse n’ayant pu répondre).

II.2.1.3 Durée du stage long mi-temps au cours du DCEM

3 DMG proposaient des stages longs mi-temps de 2 mois et 14 DMG proposaient des stages

de 3 mois conformément à la réglementation (données indisponibles pour les UFR de

Grenoble et de Nancy).

II.2.1.4 Nombre d’étudiants qui pourraient réaliser le stage long en 2010/2011

Au moins 2485 étudiants pourraient réaliser le stage long en 2010/2011 (données

indisponibles pour les UFR de Nancy Montpellier et Reims) comme le montre le tableau 2.

II.2.2 Troisième cycle d’études médicales

II.2.2.1 Stage obligatoire de niveau 1

2480 internes ont réalisé le stage de niveau 1 de novembre 2009 à octobre 2010 dans 33 DMG

(donnée manquante pour Reims). Malgré des données incomplètes sur l’année de réalisation

(données indisponibles pour les UFR de Amiens, Brest, Lyon, Poitiers, Reims, Rennes et

Toulouse), on peut estimer que la majorité des étudiants réalisaient ce stage en T2 (54 %).

2801 postes seront disponibles au cours de l’année universitaire 2010/2011 comme le montre

le tableau 2.

II.2.2.2 SASPAS

944 internes ont réalisé le SASPAS de novembre 2009 à octobre 2010.

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30

1102 postes seront disponibles au cours de l’année universitaire 2010/2011 comme le montre

le tableau 2.

Tableau 2 - Effectifs d’étudiants ayant réalisés ou qui réaliseront les stages de MG

Effectifs

Nombre prévisionnel d’étudiants qui réaliseront le stage long de

2ème cycle en 2010/2011 2485

Internes ayant réalisé le stage de niveau 1 en 2009/2010 2480

Postes d’internes de niveau 1 proposés pour 2010/2011 2801

Internes ayant réalisé le SASPAS en 2009/2010 944

Postes d’internes de SASPAS proposés pour 2010-2011 1102

II.3. Formation et Validation

II.3.1 Deuxième cycle d’études médicales

II.3.1.1 Formation au cours du DCEM

51,5 % des UFR (17 sur 33) proposaient une formation facultaire intégrée au stage de

médecine générale pour les étudiants de 2ème

cycle.

II.3.1.2 Type de formation au cours du DCEM

15 UFR proposaient un enseignement par groupe d’échange et/ou par interactivité. 6

proposaient un enseignement par résolution de cas, 4 un enseignement magistral, et 2 d’autres

types d’enseignement non précisés. Les données concernant le nombre de participant lors des

enseignements en groupe étaient trop hétérogènes pour en rendre compte.

II.3.1.3 Existence d’une formation si proposition de stages courts

37,5 % des UFR (3 sur 8) qui proposaient un stage court ne proposaient aucune formation

associée.

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31

II.3.2 Troisième cycle d’études médicales

II.3.2.1 Validation du stage de niveau 1

II.3.2.1.1 Nécessité d’une production de traces pour la validation

Pour permettre la validation du stage de niveau 1, la production de travaux d’écriture clinique

était nécessaire dans 26 DMG.

II.3.2.1.2 Type de production de traces demandé pour la validation

10 DMG exigeaient un Journal De Bord (JDB) et un Récit de Situation Complexe

Authentique (RSCA), 6 exigeaient uniquement des RSCA, 3 exigeaient uniquement un JDB,

2 exigeaient un mémoire de recherche, 1 exigeait un RSCA et un mémoire de recherche, et

pour 4 DMG, les travaux n’étaient pas précisés.

II.3.2.2 Validation du SASPAS

II.3.2.2.1 Nécessité d’une production de traces pour la validation

Pour permettre la validation du SASPAS, la production de travaux d’écriture clinique était

nécessaire dans 21 DMG.

II.3.2.1.2 Type de production de traces demandé pour la validation

3 DMG exigeaient un JDB et un RSCA, 7 exigeaient uniquement des RSCA, 6 exigeaient

uniquement un JDB, 1 exigeait un mémoire de recherche, 1 exigeait un RSCA et un mémoire

de recherche, 1 exigeait un RSCA et un cas clinique et 2 DMG n’avaient pas précisé le type

de production.

II.3.3 D.E.S de médecine générale

II.3.3.1 Type de mémoire demandé

14 DMG exigeaient une recherche originale et une partie de thèse, 8 exigeaient un recueil

organisé des traces d’apprentissage, 4 exigeaient un recueil de travaux, une recherche

originale et une partie de thèse, 3 exigeaient un recueil de travaux et une recherche originale,

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32

2 exigeaient seulement une partie de thèse, 1 exigeait un recueil de travaux et une partie de

thèse, 1 exigeait une recherche originale, une partie de thèse et un dossier de réussite (données

manquantes pour Nantes).

II.3.3.2 Précisions concernant le recueil organisé des traces d’apprentissage

Il était demandé un portfolio sans précision dans 7 DMG, un portfolio avec RSCA dans 5

DMG, un portfolio avec JDB, RSCA et travaux des autres modules dans 2 DMG, un dossier

de réussite dans 1 DMG, et pour 2 DMG la précision n’a pas été apportée.

II.4 Acteurs de la FUMG

II.4.1 Enseignants cliniciens ambulatoires (ECA)

II.4.1.1 Nombre d’ECA

Au moins 5388 ECA étaient agrées par les facultés au 1er

janvier 2011 et au moins 5073

étaient en fonction régulièrement dans 32 DMG (données manquantes pour Reims et

Poitiers).

Au moins 1479 ECA étaient en fonction dans le stage long du 2ème

cycle (données

indisponibles pour Reims et Montpellier) et au moins 4793 dans le 3ème

cycle (donnée

indisponible pour Reims) comme le montre le tableau 5.

II.4.1.2 Nombre d’ECA par poste pour un étudiant au cours du 2ème

cycle

Le nombre d’ECA par poste disponible pour un étudiant au cours du 2ème

cycle était variable.

7 DMG avaient 1 ECA pour un étudiant, 4 DMG avaient 1 ou 2 ECA pour un étudiant, 10

DMG avaient 2 ECA pour un étudiant, 3 DMG avaient 2 ou 3 ECA pour un étudiant, 6 DMG

avaient 3 ECA pour un étudiant, 2 DMG avaient 1,2 ou 3 ECA pour un étudiant et 1 DMG

avait 1, 2, 3 ou 4 ECA pour un étudiant.

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33

II.4.1.3 Nombre d’ECA par poste pour un interne en stage de niveau 1

Le nombre d’ECA par poste disponible pour un interne en stage de niveau 1 était également

variable. 2 DMG avaient 1 ECA pour un étudiant, 2 DMG avaient 1 ou 2 ECA pour un

étudiant, 5 DMG avaient 2 ECA pour un étudiant, 11 DMG avaient 2 ou 3 ECA pour un

étudiant, 11 DMG avaient 3 ECA pour un étudiant, 3 DMG avaient 1, 2 ou 3 ECA pour un

étudiant.

II.4.1.4 Nombre d’ECA par poste pour un interne en SASPAS

Le nombre d’ECA par poste disponible pour un interne en SASPAS était là encore variable. 1

DMG avait 2 ECA pour un étudiant, 5 DMG avaient 2 ou 3 ECA pour un étudiant, 15 DMG

avaient 3 ECA pour un étudiant, 3 DMG avaient 1, 2 ou 3 ECA pour un étudiant et 5 DMG

avaient plus de 3 ECA pour un étudiant.

II.4.1.5 Méthode de recrutement des ECA

Les méthodes de recrutement étaient variées. Elles faisaient appel à la sensibilisation lors des

formations (proposées par les facultés, par le CNGE, lors des FMC, lors des groupes de

pairs), au bouche à oreille, aux relations, à l’envoi de courrier aux généralistes du secteur, au

soutien institutionnel (conseil de l’ordre, conseil général, syndicat, URCAM), aux courriels,

au téléphonage comme le montre le tableau 3.

II.4.1.6 Difficultés concernant le recrutement des ECA

L’acceptation de la formation, la faible rémunération des ECA, le manque de temps ou de

motivation, la difficulté de l’accès des internes aux cabinets excentrés étaient les barrières les

plus évoquées par les DMG.

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34

Tableau 3 - Méthode de recrutement des ECA en 2ème

et 3ème

cycle

DCEM Niveau 1 SASPAS

Courriers/Appel/Courriel au MG du secteur ou CMS

du secteur

11 12 6

Lors des formations (facultés, FMC, CNGE, groupe

de pairs)

10 14 8

Soutien institutionnel 7 11 9

Bouche à oreille 7 9 9

Cooptation/relation/connaissance 6 6 3

Divers (réseau, volontariat, …) 4 4 1

II.4.2 Tuteurs

II.4.2.1 Existence d’un tutorat individuel

23 DMG proposaient un tutorat individuel, soit 67,5 % des DMG.

II.4.2.2 Nombre de tuteurs investis officiellement et nombre de tuteurs formés

688 tuteurs étaient officiellement investis dans ses 23 DMG. 497 Tuteurs sur 554 avaient reçu

une formation pédagogique d’au moins 48 heures (données manquantes pour Lille, Paris 7 et

Poitiers).

II.4.2.3 Nombre maximum d’internes par tuteur

La moitié des DMG proposait entre 5 et 9 internes maximum par tuteur. L’autre moitié en

proposait plus de 10 par tuteurs, dont 3 qui en proposaient plus de 21.

II.4.2.4 Nombre moyen d’internes par tuteur

Le nombre moyen d’interne est de 2 à 4 dans 9 DMG, de 5 à 8 dans 7 DMG, de 9 à 12 dans 3

DMG et de plus de 12 dans 3 DMG (données manquantes pour Paris Sud KB).

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35

II.4.2.5 Rémunération des tuteurs

20 DMG sur 23 rémunéraient leurs tuteurs.

II.4.2.6 Type de rémunération

16 DMG rémunéraient en heures complémentaires et 4 en heures complémentaires et forfait.

Concernant le montant des rémunérations, les réponses étaient trop hétérogènes pour en

rendre compte.

II.4.3 CCU-MG

II.4.3.1 Effectif

L’enquête a comptabilisé 67 CCU-MG au 1er

janvier 2011 comme le montre le tableau 5.

Seul le DMG de Bordeaux n’en avait pas.

II.4.3.2 Année de recrutement

12 chefs de clinique ont été nommés en 2007 et 2009, 14 en 2008 et 25 en 2010. 4 n’ont pas

précisé leur promotion.

II.4.3.3 Modalité d’exercice

32 CCU-MG exerçaient en tant que collaborateur libéral (48 %), 14 en tant que remplaçant

(21 %) et 12 en tant qu’installé (18 %) comme le montre le tableau 4.

II.4.3.4 Mode d’exercice des CCU-MG installés

7 CCU-MG étaient installés en libéral (58 %), 4 étaient salariés (33 %) et un n’avait pas

précisé son mode d’exercice comme le montre le tableau 4.

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36

II.4.3.5 Signature du contrat URCAM chez les collaborateurs libéraux

15 CCU-MG qui exerçaient en collaboration libérale n’avaient pas signé de contrat URCAM

(47 %), 11 l’avaient signé (34 %) et 6 ne l’avaient pas précisé (19 %).

II.4.3.6 Signature du contrat URCAM chez les installés

1 seul CCU-MG installé avait signé le contrat avec l’URCAM, 4 ne l’avaient pas fait et 6 ne

l’avaient pas précisé.

II.4.3.7 Titre universitaire acquis

8 CCU-MG avaient un master 1 (12 %), 15 avaient un master 2 (30 %), 16 n’avaient aucun

titre supplémentaire (24 %), 2 avaient un diplôme inter-universitaire (2 %) et nous n’avons

pas l’information pour les 21 restants (31 %).

II.4.3.8 Nombre d’heures d’enseignement

20 CCU-MG enseignaient moins de 50 heures, 6 entre 50 et 99 heures, 6 plus de 100 heures.

35 ne l’avaient pas précisé.

Tableau 4 - Modalité d’exercice des CCU-MG au 1er

janvier 2011

Nombre

Collaborateur libéral 32

Remplaçant 14

Installé 12

Libéral 7

Salarié 4

Non précisé 1

Collaborateur libéral et installé 1

Données non exploitables 8

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37

II.4.4 Enseignants associés

II.4.4.1 Effectif

Il existait 163 enseignants associés au 1er

janvier 2011, répartis en 68 professeurs associés

(PA) et en 95 maîtres de conférences associés (MCA) comme le montre le tableau 5.

II.4.4.2 Moyennes d’âge des enseignants associés

Les MCA avaient une moyenne d’âge de 53,38 ans et les PA de 57,34 ans.

II.4.5 Enseignants titulaires

Il existait 20 enseignants titulaires au 1er

janvier 2011, répartis en 17 PU et 3 MCU comme le

montre le tableau 5.

II.4.6 Attachés et chargés d’enseignement.

II.4.6.1 Chargés d’enseignement en 2ème

cycle

On comptabilisait au moins 234 chargés d’enseignement en 2ème

cycle (données manquantes

pour Nancy et Reims) pour un total d’au moins 3655 heures annuelles (données manquantes

pour Poitiers et Reims) comme le montre le tableau 5.

II.4.6.2 Attachés et chargés d’enseignement en 3ème

cycle

On comptabilisait au moins 1095 attachés et chargés d’enseignement intervenant dans le 3ème

cycle (donnée manquante pour Reims) pour un total d’au moins 27933 heures annuelles

(données indisponibles pour Amiens et Reims) comme le montre le tableau 5.

II.4.7 Hospitalo-universitaires, praticiens hospitaliers et autres intervenants

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82 hospitalo-universitaires, 144 praticiens hospitaliers et 218 autres intervenants participaient

à l’enseignement du 3ème

cycle, pour une durée totale annuelle de 2300 heures (données

manquantes pour Lille catho, Lille, Poitiers et Reims).

Tableau 5 - Nombre d’enseignants de médecine générale au 01 janvier 2011

Nombre

ECA agrées* 5388

ECA en fonction régulièrement* 5073

ECA en fonction dans le 2ème cycle** 1479

ECA en fonction dans le 3ème cycle*** 4793

CCU-MG 67

MCA 95

PA 68

MCU 3

PU 17

Chargés d’enseignement en 2ème cycle**** 284

Chargés d’enseignement en 3ème cycle*** 1095

* Donnée non disponible pour Reims et Poitiers.

** Donnée non disponible pour Reims et Montpellier.

*** Donnée non disponible pour Reims.

**** Donnée manquante pour Nancy et Reims

II.5 Publications

5 articles ont été publiés par des enseignants de médecine générale dans des revues

internationales avec un facteur d’impact > 1, dont 2 articles dans une revue généraliste

(Family practice et BMC Family Practice).

Parmi ces 5 articles, les enseignants de médecine générale sont auteurs en 1ère

, 2ème

ou

dernière position pour 3 articles et entre la 3ème

et 5ème

position pour 2 articles.

3 articles ont été publiés par des enseignants de médecine générale dans des revues

internationales avec un facteur d’impact < 1. Parmi ces 3 articles, les enseignants de médecine

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39

générale sont auteurs en 2ème

position pour 1 article et entre la 3ème

et 5ème

position pour 2

articles.

21 articles ont été publiés dans la revue française de médecine générale, exercer, qui est la

revue française de référence pour la discipline médecine générale.

6 publications ont été faites dans des revues françaises relatives en partie à la médecine

générale (la revue du praticien et le BEH).

La liste des publications est détaillée dans l’ANNEXE 3.

II.6 Recherche en médecine générale

Les données concernant les axes de recherche prioritaires des DMG et les projets de recherche

actuels n’ont pu être exploitées.

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40

III. DISCUSSION

Ce travail de thèse est original dans la mesure où il porte sur des données exhaustives au 1er

janvier 2011 issus directement de l’ensemble des UFR et des DMG.

Notre discussion s’articulera en 3 parties. Dans une première partie, nous reprendrons les

principaux résultats qui se dégagent de cette enquête. Dans la deuxième partie, nous

analyserons ces résultats que nous comparerons avec la littérature et nous insisterons sur les

perspectives que cette lecture entraine. Dans la dernière partie, nous préciserons les forces et

les faiblesses de notre enquête.

III.1 Résultats les plus significatifs

III.1.1 Étudiants

Au 1er

janvier 2011, notre enquête a permis de dénombrer 8103 étudiants en DCEM2, 7699

étudiants en DCEM3 et 7768 étudiants en DCEM4. 10163 étudiants s’étaient inscrits au

D.E.S de médecine générale en comptabilisant les T1, T2, T3 et les étudiants au-delà de T3

n’ayant pas encore validé leur D.E.S. Cet effectif s’élevait à 12153 étudiants lorsqu’on

ajoutait les internes n’ayant pas soutenu leur thèse ou perdus de vus.

III.1.2 Enseignants

Au 1er

janvier 2011, 20 enseignants titulaires avaient été nommés, répartis en 17 PU et 3

MCU. 16 DMG n’avaient pas d’enseignants titulaires.

163 enseignants associés dont 68 PA et 95 MCA étaient en fonction, ainsi que 67 CCU-MG.

Pour la part recherche, parmi la quarantaine de CCU-MG ayant répondu, 8 avaient un master

1, 15 un master 2, 2 un diplôme inter-universitaire et 16 n’avaient aucun titre supplémentaire.

Pour la part enseignement, la très grande majorité des CCU-MG participait à l’enseignement

théorique ou au moins à l’aide méthodologique destinés aux internes et ce, de façon très

variable en fonction des DMG.

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41

1095 attachés et chargés d’enseignement intervenaient dans le 3ème cycle avec un total d’au

moins 27933 heures annuelles de cours dispensés alors qu’en 2ème cycle, on comptabilisait

un minimum de 234 chargés d’enseignement avec au moins 3655 heures annuelles.

III.1.3 Stages et MDS-ECA

Concernant le stage de 2ème

cycle, 17 DMG proposaient un stage long conforme aux

exigences réglementaires et 5 DMG proposaient un stage long d’une durée inférieure à celle

imposée par les textes. Au moins 2485 étudiants devaient réaliser le stage long en 2010/2011.

Concernant le stage de niveau 1, 2480 internes l’ont réalisé entre novembre 2009 et octobre

2010, essentiellement en T2 (54 %). 2801 postes étaient disponibles pour la période

2010/2011. 26 DMG exigeaient la production de traces écrites d’apprentissage pour permettre

la validation de ce stage.

Concernant le SASPAS, 944 internes l’ont réalisé sur la même période. 1102 postes étaient

disponibles pour la période 2010/2011. 21 DMG exigeaient également la production de traces

pour la validation de ce semestre.

Concernant les ECA, 5388 ECA avaient été comptabilisés, dont au moins 5073 étaient en

fonction. Parmi eux, 1479 étaient en fonction dans le 2ème cycle et au moins 4793 dans le

3ème cycle.

III.1.4 Tutorat

Le tutorat individuel concernait seulement 23 DMG. 688 tuteurs étaient dénombrés et la

majorité d’entre eux avaient reçu une formation pédagogique d’au moins 48 heures. 20 DMG

rémunéraient leurs tuteurs pour l’essentiel en heures complémentaires.

III.1.5 Validation du D.E.S

Le type de mémoire demandé était très hétérogène en fonction des DMG.

1619 étudiants ont validé leur D.E.S en 2010.

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42

III.1.6 Publications

En 2010, 5 articles avaient été publiés dans des revues internationales avec un facteur

d’impact > 1, 3 articles dans des revues internationales avec un facteur d’impact < 1 et 21

dans la revue exercer.

III.2 Comparaison avec la littérature et perspectives

L’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) a été créé en

2003. Il s’agit d’une instance qui propose au ministre chargé de la Santé et au ministre chargé

de l’enseignement supérieur le nombre et la répartition des effectifs de professionnels de santé

à former, par profession et par spécialité, au cours des cinq prochaines années. Cela permet

d’anticiper la montée progressive des quotas et d’anticiper les conditions de formation de

l’ensemble des spécialités médicales.

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) a été

mise en place par le décret du 30 novembre 1998. Sa vocation est de fournir aux décideurs

publics, aux citoyens, et aux responsables économiques et sociaux des informations fiables et

des analyses sur les populations et les politiques sanitaires et sociales. Elle développe une

expertise pour l’ensemble des professions de santé, comme en témoigne ses publications

annuelles ainsi que les projections d’effectifs qu’elle réalise régulièrement.

Il nous paraissait donc intéressant de comparer et de compléter nos données essentiellement

par rapport aux éléments publiés par ces 2 structures.

III.2.1 Étudiants

III.2.1.1 Étudiant du DCEM

Le JO du 23 Octobre 1971 a publié le premier des arrêtés annuels fixant le nombre

d’étudiants en médecine admis en deuxième année. Il s’agissait d’une mesure purement

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43

technique destinée à s’assurer que tous les étudiants en médecine, nombreux après 1968,

puissent effectuer des stages hospitaliers. Ce nombre sera dès lors nommé numerus clausus

(NC).

En 1971, le NC était à son instauration de 8591. Il a été régulièrement diminué par les

gouvernements jusqu’à atteindre un nadir de 3500 en 1992. Une politique malthusienne a

longtemps prévalu, politique selon laquelle la réduction de l’offre de soins réduirait le coût de

la santé. Ce n’est que quelques années plus tard, que les pouvoirs publics ont pris conscience

des conséquences potentiellement délétères de cette politique sur l’organisation et l’offre de

soins, et ont décidé de relever progressivement le NC.

Le doublement du NC s’est produit en deux périodes distinctes, la période 1998-2004

marquée par une croissance de 67,6 %, et la période 2005-2009 par une hausse de 5,6 %. (50)

Depuis 2009, les NC se situent entre 7400 et 7500.

Nos résultats obtenus pour les effectifs de DCEM4, DCEM3 et DCEM2 sont sensiblement

supérieurs aux chiffres attendus, les prévisions basées sur les NC arrêtés cinq ans auparavant

s’avérant hasardeuses.

Nous avons comptabilisé 23570 étudiants pour la rentrée 2010, alors que les prévisions en

fonction du NC étaient de 21250 étudiants. (6) (9) (10)

La majoration des effectifs par rapport aux NC s’explique :

- par un nombre non négligeable d’étudiants non affectés après les ECN

(essentiellement des candidats n’ayant pas validé le DCEM, mais aussi des candidats

absents, démissionnaires ou n’ayant pas choisi de postes). Cette majoration correspond

à 1/6ème des effectifs environ ;

- par la majoration du NC pour les étudiants étrangers qui doivent être classé en rang

utile pour pouvoir passer en seconde année, c'est-à-dire classés avant le rang

éliminatoire déterminé par arrêté ministériel. Ils n’entrent cependant pas en compétition

avec les étudiants européens puisque la réussite d’un étudiant étranger libère une place

pour un étudiant européen dans la limite de 8 % du NC ;

- par la majoration du NC d’autant de places que d’élèves de l’école supérieure des

armées ayant obtenu une note au moins égale à celle du dernier étudiant civil reçu. Les

élèves reçus suivront les mêmes études et passeront les mêmes examens que les

étudiants civils, ils augmenteront ainsi les effectifs d’étudiant du 3ème cycle à former,

notamment les effectifs d’étudiants de médecine générale.

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44

Il existe ainsi une incertitude concernant les effectifs d’internes à affecter aux différents D.E.S

pouvant prendre des proportions importantes dans certaines régions.

III.2.1.2 Étudiant du TCEM

Depuis 2006, les spécialités et filières bénéficient diversement de l’augmentation des flux

d’internes car la hausse des effectifs ne s’est pas faite de façon homogène selon les

disciplines.

Depuis les ECN 2007, la tutelle politique a pris l’orientation nationale de se rapprocher de 50

% des effectifs dans la filière médecine générale pour favoriser la formation de médecins de

premier recours. La médecine générale a alors bénéficié dès lors de plus de 50 % des postes

ouverts, avec un taux d’affectation pour ces postes de plus de 80 %. (39) Ce phénomène est

constant et se produit chaque année. Ces postes de médecine générale non pourvus sont pour

l’essentiel, le fait d’étudiants qui ont fait le choix de ne pas valider leur dernier année de

DCEM afin de tenter d’obtenir un meilleur classement aux ECN de l’année suivante avec

l’espoir de pouvoir choisir une autre spécialité ; ils sont également le fait à un moindre degré

du plus grand nombre de postes ouverts par rapport au nombre de candidats inscrits dans

certaines régions où la densité médicale est inférieure à la moyenne nationale.

Cet écart entre les postes ouverts et les postes pourvus constituent localement une source de

difficultés.

Les effectifs d’internes de médecine générale ont augmenté de 76 % entre 2006 et 2010

(passant de 4883 à 8593 étudiants) et les promotions de première année ont plus que doublé

entre 2005 et 2010 (passant de 1419 à 3006 soit une hausse de 112 %). (50)

Comme nous l’avons vu, nous avons comptabilisé 3001 étudiants inscrits en T1. Cet effectif

est comparable à celui de l’ONDPS qui était de 3006. Concernant les inscrits en T2, nous

avons comptabilisé 2838 étudiants. Cet effectif est sensiblement différent de la cohorte des T1

de l’année 2009/2010 de l’ONDPS de 2749 étudiants. Concernant les inscrits en T3, nous

avons comptabilisé 2954 étudiants. Cet effectif est différent de la cohorte des T1 de l’année

2008/2009 de l’ONDPS de 2570 étudiants. (50)

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45

Notre enquête montre également que l’effectif des internes en médecine générale augmente

entre la 1ère

et la 3ème

année du D.E.S., coïncidant avec les données de l’ONDPS. (50)

L’ONDPS comptabilise donc 8593 étudiants dans le cursus de médecine générale pour

l’année 2010-2011, alors que nous en comptabilisons 8793, soit une différence de 200

étudiants.

Mais l’ONDPS ne prend jamais en compte le nombre d’internes au-delà de T3 n’ayant pas

validé leur D.E.S mais toujours dans le cursus, estimé à 1370 dans notre enquête, ni celui des

internes en attente de soutenance ou perdus de vus, estimé à 1990.

Ainsi au 1er

janvier 2011, nous obtenons un effectif de 10163 étudiants inscrit en D.E.S de

médecine générale, soit une différence de 1570 internes avec les chiffres de l’ONDPS et un

effectif d’au moins 12153 étudiants si nous comptabilisons les étudiants en attente de

soutenance de thèse ou perdus de vus, soit une différence de 3560 internes.

Comme nous l’avons dit précédemment, 50 % des postes post-ECN sont désormais alloués à

la médecine générale. Pour la période 2010-2014, l’arrêté du 12 juillet 2010 a fixé à 20644 le

nombre d’interne de MG à former, chiffre revu à la baisse par la proposition de l’ONDPS

l’estimant à 17950, ce dernier étant encore au-delà des propositions régionales des DMG de

médecine générale qui était de 15620. (14)

Pour la période 2011-2015, l’arrêté du 13 juillet 2011 a fixé à 20623 le nombre d’interne de

MG à former, chiffre revu à la baisse par la proposition de l’ONDPS l’estimant à 18821, ce

dernier étant encore au-delà des propositions régionales des DMG de médecine générale qui

était de 18321. (17)

La tutelle continue donc de choisir l’affichage d’une politique volontariste de formation des

futurs généralistes mais le contexte, estimé par l’ONDPS et a fortiori par les DMG des UFR

de médecine, ne semble pas permettre une adéquation avec cet affichage.

III.2.2 Enseignants

III.2.2.1 Enseignants titulaires et associés

Au 1er

janvier 2011, on comptabilise 20 postes temps plein et 163 postes mi-temps, soit 101.5

équivalents temps plein universitaire. La création de la filière universitaire et l’augmentation

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46

des missions des enseignants de médecine générale ne s’est pas accompagnée d’une

amélioration des ressources universitaires compte tenu de l’augmentation du nombre

d’étudiants. En ne prenant en compte que les étudiants de 3ème cycle, l’augmentation du

nombre d’étudiants de 76 % entre 2006 et 2010 ne s’est accompagnée que d’une

augmentation équivalente du nombre de postes équivalents temps plein de +81 % (112

enseignants associés soit 56 postes équivalents temps plein début 2006). La situation « pré

universitaire » de 2006 reconnue comme ne permettant pas une réelle mise en place d’un 3ème

cycle n’a donc pas évolué sur les 5 dernières années.

L’article 47 de la Loi 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux

patients, à la santé et aux territoires décidait d’une forte augmentation des postes

d’enseignants titulaires de médecine générale : “A compter de la rentrée universitaire 2009-

2010 et pendant quatre ans, le nombre annuel d’emplois créés dans chacune des catégories

suivantes ne peut être inférieur à : Vingt pour les professeurs des universités de médecine

générale ; Trente pour les maîtres de conférences des universités de médecine générale ;

Cinquante pour les chefs de clinique des universités de médecine générale.” (43)

A la différence des personnels enseignants titulaires de médecine générale, aucun plan de

nomination des enseignants associés avec un budget dédié n’a été pour l’instant prévu. Or,

comme nous l’avons vu, ils demeurent indispensables pour permettre au DMG de faire face à

leurs missions. Le syndicat des enseignants de médecine générale suggère un plan de

nomination de 50 nouveaux enseignants associés par an, non accordé jusqu’à présent.

A l’origine, selon le MESR, la voie du recrutement des associés avait vocation à s’éteindre

progressivement avec l’émergence de titulaires universitaires, mais l’absence d’un corps de

titulaires en rapport avec les effectifs d’étudiants, le caractère indispensable de la mission

d’encadrement des internes des enseignants associés, a contribué à faire évoluer cette

doctrine. En accord avec les généralistes enseignants, l’ensemble des acteurs aujourd’hui

admet l’importance d’un recrutement pérenne des enseignants associés pour le 3ème

cycle de

médecine générale.

Ainsi, au 1er

janvier 2011, les 17 professeurs titulaires des universités, 3 maitres de

conférences titulaires des universités, 68 professeurs associés et 95 maitres de conférences

associés, équivalent à 101,5 postes temps plein universitaire.

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47

En prenant l’ensemble des étudiants du cursus, soit 10163, le ratio enseignants temps plein/

internes s’élève à 1/100.

Ce ratio donne à réfléchir en comparaison avec les effectifs des autres spécialités médicales

et chirurgicales : ainsi en 2010 on comptait 4111 Professeurs des Universités - Praticiens

Hospitaliers (PU-PH) et 1635 Maîtres de Conférences des Universités - Praticiens

Hospitaliers (MCU-PH) soit 5746 postes temps plein universitaire. (35)

Pour mémoire, à partir des données l’ONDPS, le nombre d’internes hors MG est estimé pour

la période 2010-2014 à 17063 (35013-17950). (50).

Lors de notre enquête, il existait donc déjà un retard dans la création des postes prévue par la

loi HPST avec un déficit de 23 professeurs et 57 maitres de conférences titulaires.

Ces retards dans la nomination s’expliquent en partie par le fait qu’il ait fallu créer un corps

de titulaires dont le vivier de recrutement était constitué des enseignants associés dont tous ne

remplissaient pas les conditions d’intégration.

La carence des nominations s’explique par ailleurs pour des raisons budgétaires et

universitaires. Les créations de postes de titulaires de médecine générale le sont par

redéploiement de postes au sein des universités sans qu’aucune dotation spécifique n’ait été

attribuée pour la création de ce nouveau corps. Les arbitrages au sein des facultés ne sont en

générale pas favorables à la médecine générale, à partir du moment où les nominations

interviendraient au détriment de celles des autres spécialités.

Le non respect des nominations prévues dans la loi n’a pas été compensé par une

augmentation significative de la nomination d’enseignants associés afin de développer la

filière universitaire et permettre le fonctionnement des DMG, ce qui aurait été cohérent avec

la volonté affichée de former plus d’internes en MG et avec un rattrapage d’une situation de

sous-effectifs majeurs. A travers cette absence de changement de moyens consacrés à la

formation en médecine générale et le maintien d’une situation de grande pauvreté, on imagine

que la conception hospitalière de la formation médicale héritée de 1958 n’a pas encore laissé

la place à une vision d’ensemble des nécessités pour le système de santé de demain.

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48

III.2.2.2 CCU-MG

Nous avons comptabilisé 67 CCU-MG et seul le DMG de Bordeaux n’en avait pas. Ce

nombre rapporté à celui des internes en médecine générale met la MG au dernier rang de

toutes les disciplines médicales pour le ratio CCU-MG/internes.

En 2010, 3830 chefs de clinique assistant, assistant hospitalier universitaire et praticiens

hospitaliers universitaires étaient nommés selon les chiffres officiels. (35)

Les CCU-MG représentent ainsi moins de 2 % de l’ensemble des chefs de clinique alors que

les internes de médecine générale représentent la moitié des internes toutes spécialités

confondues.

Concernant la part enseignement, elle se fait de façon majoritaire en direction des internes

mais également en direction des externes (programme du certificat de MG, conférences

d’internat et lecture critique d’articles pour la préparation aux ECN). Au vu de leur

faible effectif, ils peuvent donc être confrontés à des charges lourdes d’enseignement et

d’encadrement.

Concernant la part soins, on constate comme nous l’avons vu, que le statut de collaborateur

libéral est privilégié par les CCU-MG dans 48 % des cas (statut créé par la loi n° 2004-810 du

13 août 2004, article L183-1-2 du code de la sécurité sociale) et seulement la moitié des

CCU-MG de notre enquête avait signé le contrat URCAM, permettant un mode de

rémunération dérogatoire s’alignant sur le salaire des autres chefs de clinique (hors prime

d’exclusivité du service public), et dont la gestion est désormais assurée par l’ARS depuis

Mars 2010.

Concernant la part recherche, parmi la quarantaine de réponses, seulement 15 CCU-MG ont

un master 2. Le rapport IGAS 2010 sur le post-internat complète nos informations puisque sur

les 46 chefs de clinique de l’époque, la très grande majorité des CCU-MG avaient une activité

de recherche en cours et environ les deux-tiers l’effectuaient dans une structure d’accueil.

(48)

L’application des objectifs de création de postes de CCU-MG prévus par l’article 47 de la loi

HPST devait ainsi aboutir à des effectifs de 100 CCUMG en 2010-2011 et de 150 en 2011-

2012. La réalité des nominations n’est pas en cohérence avec ce que prévoyait la loi, à l’instar

des postes de titulaires.

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49

A moyen terme, ce sont pourtant ces CCU-MG qui constitueront l’essentiel du potentiel

humain parmi lesquels seront recrutés les maîtres de conférences puis les professeurs, comme

pour les autres disciplines médicales.

De plus, les CCU-MG ne relevaient pas, pour leur carrière universitaire, du même statut que

leurs homologues CCU-PH. Ainsi, pour accéder aux postes de MCU-MG, le pré requis pour

les candidats CCU-MG stipulaient qu’ils devaient être titulaires d’un doctorat d’université

alors que le master suffisait pour se présenter au concours de MCU-PH.

Cette exigence était cohérente avec un objectif d’excellence pour la FUMG, mais constituait

un frein à son développement. En effet, compte tenu à la fois des contraintes de la recherche

en médecine de premier recours et du caractère très récent de la création du statut de CCU-

MG, ces critères étaient difficilement atteints par les chefs de clinique en poste. Mais depuis

peu, compte tenu de ces incohérences, l’obligation d’avoir une thèse d’université pour

candidater à un poste de MCU-MG a été levée.

III.2.2.3 Chargés d’enseignement

Notre enquête a montré une grande hétérogénéité entre les DMG concernant les chargés

d’enseignement et le nombre d’heures de cours délivrées, en corrélation avec le nombre de

nommés au sein du DMG.

On comptabilisait au moins 234 chargés d’enseignement dans le 2ème cycle pour au moins

3655 heures dispensées et au moins 1095 attachés ou chargés d’enseignement intervenant

dans le 3ème cycle pour au moins 27933 heures dispensées.

La nécessité impérieuse de recourir à des heures de cours complémentaires pour assurer les

enseignements en 3ème

cycle est la conséquence directe de l’insuffisance majeure des effectifs

d’enseignants. L’hétérogénéité des moyens dévolus aux différents DMG traduit l’absence de

politique nationale concernant la formation des internes en MG. On peut considérer le recours

à des professionnels MG ayant un rôle d’enseignement comme souhaitable pour garder de

manière étroite le lien entre la réalité professionnelle et les internes en formation. Le total

d’heures complémentaires en 3ème

cycle équivaut pour une charge d’enseignement annuelle de

96 heures de cours effectifs, comprenant l’ensemble du travail d’encadrement nécessité par

ces cours, à 290 postes d’enseignants associés. Quand on rapproche ce chiffre du solde des

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50

créations de postes d’associés depuis 2006 qui se monte à 51, il est frappant qu’un tel écart

persiste entre les nécessités de la formation et la politique de nomination d’enseignants.

III.2.2.4 Perspectives

En termes quantitatifs, la FUMG peine à se développer et la réalisation des objectifs fixés

par l’article 47 de la loi HPST connaît d’ores et déjà du retard alors que l’augmentation du

nombre d’internes en médecine générale à former est conséquente.

Un des facteurs limitant est que les nouveaux postes résultent d’un redéploiement entre

filières universitaires et non par la création de nouveaux postes ; les arbitrages intra facultaires

sont logiquement en faveur des spécialités plus anciennes que la MG, qui ont programmé un

prévisionnel des nominations sur plusieurs années, et qui bénéficient sur les critères de

recherche universitaire d’un avantage conséquent en termes d’équipes scientifiques et de

publications.

Il existe une tension entre une gestion pluriannuelle des postes de CCU-MG, que permet

théoriquement la loi HPST, et une gestion annuelle à la main de chaque UFR de médecine. Le

nombre de postes est ainsi décidé d’une année sur l’autre par le conseil de faculté et le doyen

dans le cadre de la dotation annuelle du ministère. Les responsables des DMG et les internes

déplorant le manque de visibilité de ce processus.

En termes qualitatifs, du fait de la titularisation universitaire, de nouvelles taches incombent

aux titulaires comme par exemple des interventions beaucoup plus importantes en 2ème

cycle,

une participation accrue à la vie des UFR, l’élaboration et la participation au jury de mémoire

de D.E.S ainsi que la tâche majeure de structurer la recherche universitaire en soins primaires

dans un champ jusqu’alors quasi inexistant.

Concernant les CCU-MG, la charge d’enseignement est souvent lourde face à l’augmentation

des effectifs d’internes et au développement de formes pédagogiques innovantes

(enseignement formalisé sous forme de séminaires, d’ateliers, de groupe d’apprentissage

à l’analyse de pratiques, de travaux d’écriture clinique), de la mise en place d’ateliers de

mémoire et de thèses apportant un soutien méthodologique à certains IMG, de la supervision

d’étudiants en stage, de tâches universitaires diverses (commissions, surveillance d’examens,

jurys …). Ils peuvent également participer à la formation des MDS-ECA dans certains DMG.

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51

De plus, les CCU-MG peuvent exercer dans plusieurs cabinets afin d’avoir une activité

clinique suffisante, ce qui occasionne des contraintes organisationnelles très lourdes à répartir

entre la part soins, enseignement et recherche, ne contribuant pas forcément à de nouvelles

vocations.

Il est utile de préciser que la médecine générale est intégrée depuis 2006 au sein de la sous-

section 53-01 du CNU en tant qu’option, mais qu’aucun des titulaires de MG n’y siège.

Malgré une collaboration étroite et de très bons rapports avec la médecine interne qui préside

la sous-section 53-01, les débats et les arbitrages concernant les nominations d’enseignants de

MG échappent aux universitaires de leur discipline, ce qui là encore, fait de la MG une

spécialité à part, dont l’avenir universitaire ne peut pas être impulsé par ses enseignants.

III.2.3 Stages de médecine générale au cours des études de médecine

III.2.3.1 Stages du 2ème

cycle

Concernant les stages de 2ème

cycle, l’enquête se situait en pleine transition suite au

changement de réglementation puisqu’il persistait encore des stages courts dans certains

DMG. Depuis, le stage long temps plein ou mi-temps est la règle conformément aux

obligations réglementaires de l’arrêté du 18 juin 2009, par contre il n’est toujours pas

obligatoire dans certains UFR. (13)

Selon notre enquête, 2485 étudiants du 2ème

cycle devraient réaliser ce stage ambulatoire en

2010/2011. En 2010, le rapport Hubert précisait que seulement 37 % des étudiants en 2ème

cycle avaient pu bénéficier de ce stage d’initiation. (37) Cette situation ne permet pas aux

étudiants en médecine d’avoir un contact de terrain avec la spécialité de médecine générale

bien qu’un sur 2 soit appelé à exercer cette spécialité et en l’absence de modèle identitaire, la

référence du praticien hospitalier en CHU demeure la règle.

Tout comme le rapporte la mission Hubert, l’obligation de réaliser le stage d’initiation à la

médecine générale en DCEM doit devenir une priorité ; en effet, il est important de diversifier

les formes d’exercice par des stages hors CHU et l’enseignement de la médecine générale doit

être davantage intégré dans le 2ème

cycle. Malheureusement, comme nous l’avons déjà

évoqué, la pénurie d’enseignants généralistes ne permet pas d’entrevoir cette perspective tant

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52

que le développement de la FUMG ne sera pas conforté et amplifié, avec une politique de

nomination d’enseignants associés et titulaires, ainsi que de CCU-MG.

III.2.3.2 Stages ambulatoires du 3ème

cycle

Les stages du 3ème

cycle sont jugés comme essentiel dans l’apprentissage du métier car ils

mettent l’étudiant en situation de soin, tout en étant accompagné, encadré puis supervisé. La

succession des stages permet l’acquisition d’une autonomie progressive par l’étudiant, or tous

les étudiants n’y auront pas accès faute de moyens nécessaires comme nous allons le voir.

Comme le souligne le rapport de l’IGAS sur le post-internat en 2007, il est désormais acquis

que le corpus des connaissances nécessaires à l’exercice de la MG n’est pas la simple addition

des connaissances minimales de chaque discipline médicale. La formation d’un MG nécessite

en effet l’acquisition de connaissances spécifiques en rapport avec les conditions même de

cette discipline. (48)

Actuellement, le stage de niveau 1 est obligatoire dans la maquette du D.E.S et est donc

réalisé par l’ensemble des internes. 2480 internes ont réalisé le stage de niveau 1 de novembre

2009 à Octobre 2010.

L’accès au SASPAS n’est, quant à lui, effectué que par 30 % des internes, ce qui fait

qu’environ 70 % des étudiants qualifiés en médecine générale n’auront effectué que 6 mois

sur 36 dans un cabinet de médecine générale. 944 internes l’ont réalisé en 2009-2010.

Ainsi, faute de lieux de stage et de MDS-ECA suffisants comme nous le verrons, les moyens

octroyés au stage du 2ème

cycle, pourtant indispensable, embolisent les moyens humains qui

pourraient être alloués aux stages de médecine générale du 3ème

cycle.

III.2.3.3 Nouveaux stages ambulatoires validant le D.E.S

L’arrêté du 10 Août 2010 a permis deux modifications majeures : l’ouverture de stages en

secteur ambulatoire en pédiatrie et en gynécologie obstétrique validant le stage « gynécologie-

pédiatrie » et la possibilité de réaliser le semestre libre dans une structure agréée non

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53

hospitalière permettant à un interne de faire un semestre en ambulatoire chez des maîtres de

stage. (15) Son applicabilité sur le terrain est actuellement limitée par le manque de MDS-

ECA.

En pratique, cette maquette permettrait à terme de faire potentiellement 2 stages hospitaliers

(urgences et médecine adulte) et 4 stages ambulatoires (stage de niveau 1, SASPAS,

gynécologie et/ou pédiatrie et le stage libre) mais la priorité reste à ce jour de développer le

SASPAS à plus grande échelle avant de vouloir proposer un 3ème

stage chez le praticien à tous

les internes.

III.2.3.4 Validation des stages

Il n’y a pas de processus commun de validation des stages de niveau 1 et du SASPAS dans les

différentes facultés. Il serait intéressant d’harmoniser la validation des stages ambulatoires de

l’ensemble des DMG afin que les futurs professionnels spécialisés en médecine générale

soient évalués et donc formés d’une manière similaire.

III.2.4 Maitres de stage - Enseignants cliniciens ambulatoires

Malgré un recrutement important, le nombre de MDS-ECA ne permet pas à tous les externes

d’effectuer leur stage en médecine générale. De même, le SASPAS prévu pour les internes en

fin de cursus n’est accessible qu’à une minorité d’entre eux, comme nous l’avons vu

précédemment. Au 1er

janvier 2011, nous avons dénombré 5388 ECA.

Le rôle des MDS-ECA à l’encadrement des internes apparaît prioritaire dans la droite

ligne des conclusions des rapports de l’IGAS et de l’IGAENR. Compte tenu de l'importance

de l'implication pour le maître de stage, il est nécessaire que cette activité soit officiellement

reconnue et attractive et que la rémunération actuelle soit améliorée.

Il est également important d’évaluer la qualité des stages afin d’en diminuer l’hétérogénéité.

Il est à noter que certaines facultés bénéficient d’un nombre de MDS-ECA très supérieur aux

autres DMG, cette situation étant liée à plusieurs facteurs : l’implantation historique de la

formation en médecine générale dans la région, le militantisme actif d’un ou de plusieurs

praticiens implantés dans la région reconnus au plan professionnel, une approche favorable à

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la médecine générale des responsables de l’établissement universitaire de rattachement, une

motivation accrue de professionnels en zone rurale pour assurer l’avenir de la profession dans

leur zone d’activité, etc.. .

Les enseignants de la FUMG ainsi que les représentants des maîtres de stage estiment qu’il

faut environ 2 MDS par interne. En effet, un interne doit pouvoir découvrir la diversité des

pratiques (de façon isolée ou en exercice pluri-professionnel, en rural ou urbain,…) et doit

avoir la possibilité de connaître les exercices de médecins généralistes différents. De

plus, l’accueil de l’IMG entraîne un temps d’apprentissage, qui, comme à l’hôpital, diminue

la productivité des soins, immédiatement répercuté sur les revenus dans le cadre du paiement

à l’acte.

Ainsi, comme nous l’avons montré, le nombre de maitre de stage pour un interne est fonction

du DMG. Ce nombre varie dans la grande majorité des cas entre 1 et 3 MDS pour un étudiant

de 2ème cycle ou interne, et parfois 4 ou plus.

Comme le rapporte la mission de concertation sur la médecine de proximité du Dr Hubert de

novembre 2010, les maîtres de stages représentent moins de 7 % des généralistes installés.

(37)

Dans notre enquête, les difficultés rencontrés par les DMG concernant le recrutement sont

essentiellement au nombre de quatre : l’acceptation de la formation, la faible rémunération

octroyée au regard des contraintes, le manque de temps ou de motivation et la difficulté de

l’accès des internes aux cabinets excentrés.

Il est donc urgent de se donner les moyens de recruter et de former de nouveaux MDS-ECA

afin d’encadrer les étudiants et internes. Il convient donc de faciliter leur prise de fonction

(qui pourrait se faire plus précocement après l’installation) et de valoriser leur fonction. A

cette fin, ils pourraient être intégrés à la vie de l’UFR, sous un statut à définir, et représentés

au conseil de gestion de l’UFR.

L’instruction N° DGOS/RH1/2011/101 du 17 mars 2011 relative à l'augmentation du nombre

de maîtres de stage en médecine générale, préconise un objectif à terme de 9000 maîtres de

stages en ambulatoire (y compris dans les autres spécialités que celle de médecine générale),

sans préciser la date du terme, mais préconise dors et déjà une augmentation de l’ordre de 20

% du nombre de maitres de stage avant la fin 2011. (38)

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55

III.2.5 Tutorat

Le tutorat est une option pédagogique préconisé par le CNGE, qui permet un encadrement

personnalisé de l’interne durant les 3 années du D.E.S et parfois plus. Il permet

d’accompagner l’interne et de juger la trajectoire de développement de ses compétences, dans

un objectif de certification.

Les DMG étant autonomes dans la déclinaison de la maquette nationale du D.E.S, le tutorat

individuel ne concerne pas tous les DMG.

Le tutorat souffre de ne pas être systématiquement reconnu, ni rémunéré dans le cadre de droit

commun des vacations payées par les universités, alors même que les professionnels qui

encadrent les étudiants ont une vraie fonction d’enseignement.

III.2.6 Validation du D.E.S

Tout comme les stages de niveau 1 et du SASPAS, la validation est fonction de chaque DMG

qui doit se référer à l’arrêté du 3 Mai 2011 modifiant l’arrêté du 22 Septembre 2004 comme

nous l’avons vu précédemment. (16)

Le mémoire, qui est un des éléments permettant la validation du D.E.S, peut porter sur un

thème spécifique de recherche clinique ou fondamentale ou être constitué d’un ensemble de

travaux. Avec l’accord du coordonnateur local, la thèse peut, en tout ou partie, tenir lieu de

mémoire si elle porte sur un sujet de la spécialité.

L’enquête a montré que le type de mémoire était très hétérogène en fonction des DMG et que

beaucoup d’entres eux ne suivaient pas les textes officiels.

Le Référentiel métier et compétences des médecins généralistes, élaboré en 2009 dans le

cadre d’une mission du Ministère de la Santé (Pr Y.Matillon) sous la direction du CNGE,

définit et illustre le contenu du métier grâce à des situations prototypes. Il peut contribuer à

améliorer la formation initiale. Il peut en effet être utilisé dans le choix des thèmes prioritaires

de formation et permet d’élaborer des critères d’évaluation homogènes en rapport avec les

compétences attendues des futurs professionnels. (19) C’est dans ce cadre que se dessine la

volonté de plusieurs facultés de passer d’un mémoire de recherche à un mémoire permettant

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56

de certifier des compétences professionnelles. Cette tendance ne se traduit pas à l’heure

actuelle dans la nature du mémoire nécessaire à la validation du D.E.S.

Il est important de garder à l’esprit que l’enjeu de la validation du D.E.S et donc de ses

procédures de validation est la formation de professionnels et non la formation d’enseignants

chercheurs.

De nombreux étudiants sont actuellement en attente de soutenance de mémoire, du fait

notamment du nombre restreint d’universitaires de médecine générale qui doivent encadrer,

superviser et évaluer ces mémoires, et constituer les jurys de soutenance. 1619 internes ont

validé leur D.E.S en 2010 mais l’on constate que le flux entrant est deux fois plus important

que le flux sortant. Cette tendance est très inquiétante car elle implique une accumulation

d’étudiants toujours dans le cursus après leurs 3 premières années de D.E.S. La question reste

posée des conditions et des possibilités de validation de ces étudiants, et des risques que fait

peser une telle tendance si elle se confirme avec l’augmentation du nombre d’internes entrant

en D.E.S.

III.2.7 Devenir des internes de MG

L’atlas de la démographie médicale présenté par le CNOM en 2011 confirme que l’activité

libérale reste peu attractive auprès des nouvelles générations. Au 1er

janvier 2011, parmi les 5

392 médecins nouvellement inscrits au tableau de l’Ordre, 70 % ont privilégié l’exercice

salarial tandis que seulement 9,4 % ont choisi un mode d’exercice libéral.

Les diplômés de médecine générale choisissent pour une grande majorité un autre mode

d’exercice que celui de la médecine de premier recours comme le montre les conclusions du

rapport annuel ONDPS de 2006-2007. (49)

De multiples possibilités de formation sont ouvertes aux diplômés de médecine générale et

l’on peut citer l’accessibilité aux DESC qui constitue une opportunité de spécialisation, dès la

fin du cursus initial de la spécialité de MG.

Selon une enquête réalisée par le syndicat ISNAR-IMG en 2007, 25,2 % des IMG présents

dans la filière souhaitaient réaliser un DESC (médecine d’urgence pour 44,5 % d’entre eux,

gériatrie pour 13,5 %, médecine du sport pour 8,3 %, médecine vasculaire pour 5,7 %,

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57

pathologie infectieuse et tropicale pour 5,2 % et nutrition pour 3,6 %). Les principales raisons

avancées étaient la diversification de l’activité ainsi que le désir de formation. (20)

Par ailleurs, en plus des médecins généralistes qui choisissent un mode d’exercice particulier

s’éloignant d’une médecine de premier recours (comme par exemple pour l’homéopathie,

l’acupuncture, la médecine esthétique…), il persiste des passerelles hospitalières nombreuses

grâce auxquelles un médecin spécialisé en médecine générale peut exercer à l’hôpital au

bénéfice de dérogations accordées pour passer le concours de praticien hospitalier comme par

exemple en médecine d’urgence, en gériatrie, en psychiatrie. L’attrait pour le salariat et pour

un exercice ne correspondant pas à la formation initiale ne peut que s’en retrouver renforcé.

Ces différentes stratégies d’évitement du métier de médecine généraliste de premier recours

entrainent une forte déperdition d’effectif, notamment chez les jeunes diplômés de MG.

Ainsi, il devient nécessaire de se poser la question de la filiarisation de certains DESC qui

permettrait à la fois une régulation plus adaptée du flux de généralistes mais permettrait

surtout de libérer davantage de moyens humains à la formation des futurs médecins

généralistes qui exerceront une médecine de premier recours.

III.2.8 Recherche

Les axes et projet de recherche étant trop hétérogènes, nous n’avons pu exploiter les données

recueillies. Mais faire de la recherche universitaire suppose équipes, partenariats, statuts,

moyens, ce qui nécessite un processus long et complexe de mise en place et de structuration.

Or, la recherche en soins primaires reste peu soutenue, les appels à projets spécifiquement

dédiés quasiment inexistants. Les activités de recherche en médecine générale sont difficiles à

mettre en place face à un environnement en voie de constitution et des possibilités

d’encadrement limitées. La FUMG étant récente, les universitaires de MG n’ont pas

d’habilitation à diriger la recherche, limitant fortement les capacités d’encadrement de cette

activité, rendant obligatoire les collaborations parfois difficiles en pratique, pour la conduite

de projets disciplinaires.

En 2004, lors du colloque de Tours, le CNGE avait précisé les freins et les difficultés relatifs

à la recherche en MG :

- champs considérés comme économiquement peu rentables,

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- manque de temps,

- activité non reconnue et non rémunérée dans le contexte actuel,

- absence de véritable politique de recherche spécifique en soins primaires,

- financeurs publics ou privés peu motivés,

- formation des généralistes à la recherche insuffisante,

- recueil de données difficile (sites éclatés)

Pourtant, la reconnaissance institutionnelle de la médecine générale comme discipline

universitaire à part entière passe nécessairement par une production de recherches théoriques

et pratiques propres au champ d’exercice de la médecine de soins primaires.

De nombreuses difficultés existent comme on l’a vu précédemment, mais c’est désormais le

rôle des DMG d’aller au devant de ces difficultés en développant des projets de recherche en

soins primaires dans le cadre du D.E.S et des diplômes de 3ème

cycle. En encourageant le

recueil de données en soins primaires, en facilitant l’accès au financement, en favorisant le

travail entre les différentes disciplines, en développant les thèses de médecine générale et en

favorisant leur diffusion et leur publication (la revue exercer notamment), l’objectif est d’être

utile aux patients mais aussi de pérenniser la FUMG et donc la médecine générale dans le

système de santé.

L’obtention de postes de titulaires à temps plein devrait permettre aux médecins généralistes

universitaires de dégager un temps de recherche qui est très réduit aujourd’hui, compte tenu

de charges d’enseignement importantes comme nous l’avons vu précédemment.

III.2.9 Publications

Pour que la recherche en médecine générale existe à grande échelle, il est nécessaire d’une

part d’avoir des productions scientifiques concernant la médecine générale et les soins

primaires, et d’autre part des espaces de publication reconnus favorisant la diffusion des

connaissances et leur appropriation par la communauté.

Actuellement, il n’existe aucune revue française de recherche en médecine générale indexée.

La revue exercer a pour objectif de répondre aux critères d’indexation dans un futur proche.

Il existe par ailleurs 11 revues de médecine générale indexées (Annals of Family Medicine,

British Journal of General Practice, Journal of the American Board of Family Medicine,

Scandinavian Journal of Primary Health Care, The Journal of Family Practice, Family

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Practice, American Family Physician, Biomed Central Family Practice, Family Medicine,

Canadian Family Physician, Primary Care) dont les facteurs d’impact sont peu valorisés par

rapport à d’autres disciplines.

La FUMG étant en train de se constituer, il ne ressort que 8 articles publiés dans des revues

indexées et 27 dans des revues non indexées, ce qui est très peu, mais l’année 2010 constitue

en quelque sorte une année zéro de la publication universitaire de médecine générale.

La production scientifique française reste encore quantitativement modeste, reflet d’une

absence de démarche structurée et d’un morcellement des initiatives qui n’ont pas permis

jusqu’ici de créer un environnement propice à la recherche en médecine générale. Il sera utile

d’évaluer si la création de la FUMG, la nomination d’enseignants chercheurs titulaires, et la

poursuite du cursus des CCU-MG permet de modifier cette situation.

III.3 Forces et limites de l’étude

Il s’agissait de la première enquête avec des données réelles colligées sur le terrain, et

conduite par les universitaires de la discipline. Nous avons donc des données comptabilisées

dans chaque UFR, examinées au plan national, vérifiées et recoupées en cas de discordance.

Les faiblesses devront être prise en considération lors de la prochaine enquête nationale afin

d’avoir des données beaucoup plus précises.

Tout d’abord, malgré de nombreuses relances, il persiste de nombreuses données manquantes

qui nous ont contraints à solliciter d’autres sources. Le questionnaire à destination des DMG

était très vaste nécessitant un délai important pour un recueil le plus exhaustif possible.

Quelques données étaient trop hétérogènes pour être exploitées, comme pour les axes et projet

de recherche. Certaines questions étaient mal formulées, source d’imprécisions.

Il sera donc important d’alléger le questionnaire, de reformuler et de supprimer certaines

questions.

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CONCLUSION

Les besoins de santé de la population et les enjeux de la démographie médicale sont tels que

le ministère de la santé admet la nécessité que 50 % des internes soient des médecins

spécialistes de médecine générale. Malgré cela, les étudiants choisissent peu la médecine

générale et ceux qui sont formés s’installent en nombre limité. La Médecine Générale est

statutairement au même rang que toutes les autres spécialités, mais sa composante « discipline

universitaire » au sens académique du terme, est naissante et se construit progressivement.

Il est connu depuis longtemps que les orientations professionnelles spontanées des étudiants

médecins sont largement influencées par les enseignants des disciplines qu’ils ont eu

l’occasion d’approcher et avec qui ils ont travaillé durant leur cursus. C’est dans ce contexte

que les chiffres concernant les enseignants universitaires de médecine générale impliquent

actuellement que le choix de cette spécialité soit délaissé par les étudiants, indépendamment

des contextes professionnels ultérieurs. Il serait ainsi nécessaire que l’enseignement de la

médecine générale soit plus présent dès le deuxième cycle des études médicales, et dispose de

plus de moyens au cours du troisième cycle de médecine générale.

De la même manière, la recherche en médecine générale, et plus généralement en soins

primaires, a besoin d’être développée. C’est le gage de la qualité de la prise en charge des

patients et de la santé globale de la population.

Mais comme nous l’avons constaté, les départements de médecine générale sont en sous

effectifs majeurs et le nombre croissant des effectifs des étudiants nécessiterait une

augmentation très significative du nombre d’enseignants universitaires.

A travers cet état des lieux, on peut mesurer ce que nécessiterait la poursuite de la mise en

place de la filière universitaire de médecine générale.

Il sera intéressant dans les prochaines années de refaire cet état des lieux afin de mesurer et

d’évaluer les évolutions concernant la filière universitaire de médecine générale.

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(7) Arrêté du 25 octobre 2006 modifiant l’arrêté du 29 juin 1992 fixant la liste des sections,

des sous-sections et des options ainsi que le nombre des membres de chaque sous-section des

groupes du Conseil national des universités pour les disciplines médicales et odontologiques

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(8) Arrêté du 23 novembre 2006 pris en application de l’article 8 de l’arrêté du 4 mars 1997

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des études médicales autorisés à poursuivre leurs études en médecine à la suite des épreuves

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(10) Arrêté du 17 janvier 2008 fixant le nombre des étudiants de première année du premier

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(49) Rapport 206-2007 de l’ONDPS, TOME 1 intitulé « la médecine générale ». Disponible :

http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_ONDPS_-_2006_2007_-_tome1.pdf

(50) Rapport 2010-2011 de l’ONDPS, TOME 3 intitulé « des professions de santé en

évolution : pharmaciens, orthophonistes, médecins en formation ». Disponible :

http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Le_Tome_3_sur_Des_professions_de_sante_en_evolution

pharmaciens__orthophonistes__medecins_en_formation.pdf

(51) Schweyer F.X. Histoire et démographie médicale. L’essor de la profession médicale en

France : dynamiques et rupture. Actualité et dossier en santé publique 2000 sept ; 32 : 16-19.

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ANNEXES

ANNEXE 1 Stages du 3ème

cycle

Le décret n° 2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l’organisation du troisième cycle des études

médicales précise que l’interne de médecine générale doit réaliser deux stages de 2 semestres

dans des services hospitaliers agréés au titre de la médecine générale dans un service d’adulte

(médecine interne, gériatrie aiguë ou médecine polyvalente) et dans un service d’urgence, un

stage dans un service de pédiatrie ou de gynécologie, agréé au titre de la médecine générale,

un semestre obligatoire : le stage de niveau 1 dans le cadre de la médecine ambulatoire auprès

d’un médecin généraliste agréé « maître de stage » , et en fin de troisième cycle, pour leur

dernière année d’internat, ils peuvent effectuer un stage en situation de responsabilité

professionnelle dans un cabinet de médecine générale : le Stage Autonome en Soins Primaires

Ambulatoires Supervisée (SASPAS). A défaut, ce semestre est effectuée en établissement

hospitalier (stage « libre ») ou dans une structure médicale agréée par le responsable du

département universitaire de médecine générale.

L’arrêté du 10 Août 2010 a permis deux modifications majeures : l’ouverture de stages en

secteur ambulatoire en pédiatrie et en gynécologie obstétrique validant le stage « gynécologie-

pédiatrie » et la possibilité de réaliser le semestre libre dans une structure agréée non

hospitalière permettant à un interne de faire un semestre en ambulatoire chez des maîtres de

stage. (15)

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ANNEXE 2 Enquête envoyée au DMG

Onglet 0

Onglet 1

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Onglet 2

Onglet 3

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Onglet 4

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Onglet 5-1

Onglet 5-2

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Onglet 6

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ANNEXE 3 Publications effectives de l’année 2010

* Enseignants de médecine générale

5 publications dans des revues internationales avec facteur d’impact > 1 :

1) Binder P.*, Caron.C., Jouhet V., Goasdoué E., Marcelli D., Ingrand P. Adolescents

consulting a GP accompanied by a third party: comparative analysis of representations and

how they evolve through consultation. Family Practice (2010) 27(5): 556-562. IF=1,709

2) Trivalle C, Cartier T*, Verny C, Mathieu AM, Davrinche P, Agostini H, Becquemont L,

Demolis P, IMEPAG Group. Identifying and preventing adverse drug events in elderly

hospitalised patients: a randomised trial of a program to reduce adverse drug effects. J Nutr

Health Aging. 2010 Jan;14(1):57-61. IF=2,484

3) Blain H, Bonnafous M, Grovalet N, Jonquet O, David M*. The Table Maneuver: A

Procedure Used with Success in Four Cases of Unconscious Choking Older Subjects. Am J

Med. 2010 Dec;123(12):1150.e7-9. IF=5,115

4) Meyer G, Roy PM, Gilberg S*, Perrier A. Pulmonary embolism. Brit Med J. 2010 Apr

13;340:c1421. IF=13,471

5) Kringos DS, Boerma WG, Bourgueil Y, Cartier T*, Hasvold T, Hutchinson A, Lember M,

Oleszczyk M, Pavlic DR, Svab I, Tedeschi P, Wilson A, Windak A, Dedeu T, Wilm S. The

European primary care monitor: structure, process and outcome indicators. BMC Fam Pract.

2010 Oct 27;11:81. IF=1,467

3 publications dans des revues internationales avec facteur d’impact < 1 :

1) De Col P, Baron C*, Guillaumin C, Bouquet E, Fanello S. Le tabagisme des médecins

généralistes a-t-il une influence sur l’abord du tabac en consultation en 2008 ? Enquête auprès

de 332 médecins généralistes du Maine et Loire. Rev Mal Respir 2010;27(5):431-40.

IF=0,426

2) Bertin-Steunou V, Bouquet E, Cailliez E*, Tanguy M, Fanello S. Le médecin généraliste et

l’oubli de pilule. J Gynecol Obst Bio R 2010; 39(3):208-17. IF=0,588

3) Bigot P, Vannier F, Orsat M, Lebdaï S, Huez JF*, Fanello S, Azzouzi AR. Evaluation des

pratiques des médecins généralistes du Maine et Loire concernant l’hypertrophie bénigne de

prostate. Prog Urol 2010;20(1):65-70. IF=0,481

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21 articles originaux dans la revue exercer

8 articles de recherche

1) Lehr Drylewicz AM, Lebeau JP, Michel V, Denis G, Diot P. Nouvelles recommandations

pour la vaccination par le BCG. Evaluation des pratiques en région Centre. exercer

2010;90:4-9.

2) Barbeau L, Renoux C, Barbeau H, Schuers M, Thueux MT Recommandations AFSSAPS

pour la prise en charge des infections urinaires de l'enfant. Le point de vue des médecins

généralistes. exercer 2010;91:36-40.

3) Kellou N, Frappé P, Barral C, Letrilliart L. Prescription des arrêts de travail en médecine

générale : description des critères fonctionnels et contextuels. exercer 2010;92:68-74.

4) Canuet H, Belin I, Henry G.Prise en charge de la femme victime de violences conjugales

par les médecins généralistes : une étude qualitative. exercer 2010;92:75-81.

5) Gelly J, Seif A, Chandemerle C, Le BEl J, Lepoutre B, Nougairède M. Etude de l'impact

sur le taux de remplissage des dossiers médicaux d'une formation couplée à un audit clinique

sur les pratiques préventives en soins primaires. exercer 2010;93:98-103.

6) Rat C, Nguyen JM, Canévet JP Renouvellement des benzodiazépines au-delà des durées

recommandées. exercer 2010;93:104-10.

7) Lehr Drylewicz AM, Renoux C, Savan L, Lebeau JP. La prise en charge du surpoids en

médecine générale : mission impossible ? exercer 2010;94:130-5.

8) Cadier S, Hummers-Pradier E, Bail P, Le Reste JY. Transmission des données cliniques et

paracliniques concernant les patients souffrant de démence lors de leur institutionnalisation.

Exercer 2010;94:136-41.

6 articles didactiques

1) Huas D, Rueff B. Le repérage précoce et l'intervention brève sur les consommateurs

excessifs d'alcool en médecine générale ont-ils un intérêt ? exercer 2010;90:20-3.

2) Dibao-Dina C. Qualité de la mesure de la pression artérielle : chercher l'erreur ! exercer

2010;90:24-7.

3) Martinez L, Pouchain D, Renard V, Arnould P, Druais PL. Grippe A/H1N1 et antiviraux :

quelle stratégie de santé publique ? exercer 2010;91:52-7.

4) Berkhout C, Bergeron C, Le Roux G. Recommandations du NHG pour la prévention et le

diagnostic précoce du cancer cervico-utérin, deuxième révision. exercer 2010;92:88-91.

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5) Bernard E, Druais PL. Prise en charge de la dyslexie : les thérapies visuelles sont-elles

validées? Exercer 2010;92:92-4.

6) Pouchain D, Lebeau JP, Berkhout C, Le Reste JY, Moreau A, Wilmart F Les objectifs

préconisés dans la recommandation française sur le traitement médicamenteux du diabète de

type 2 sont-ils encore d’actualité ? exercer 2010;94:145-54.

7 articles pédagogiques

1) Robert J, Garceran N. Evaluation des facteurs de décompensation des internes en région

centre. exercer 2010;90:10-4.

2) Renoux C, Potier A. Former les internes à la médecine générale : un long fleuve tranquille

? exercer 2010;90:15-9.

3) Frappé P, Attali C, Matillon Y. Socle historique des référentiels métier et compétences en

médecine générale. Exercer 2010;91:41-6.

4) Maincion-Jacques V, Gras D. Les mémoires de stage sont-ils un atout pour la recherche ?

exercer 2010;91:47-51.

5) Cussenot A, Renoux C, Potier A. Que pensent les maîtres de stage de la faculté de

médecine de Tours du stage expérimental d'externe en médecine générale ? exercer

2010;92:82-7.

6) Aubin Auger I, Stalnikiewicz B, Mercier A, Lebeau JP, Baumann Coblentz L. Diriger une

thèse qualitative : difficultés et solutions possibles. exercer 2010;93:111-4.

7) Buchon D, Buisson JG. Un ECOS formatif. exercer 2010;94:142-4.

6 Publications dans des revues de médecine générale :

1) Di Patrizio P*, Houille S, Schwan R, Boivin JM*. Buprénorphine haut dosage et

benzodiazépine, une association à risque. Rev Prat Monographie suppl. Vol 60.déc.2010.

p:29-34

2) Aubert JP*, Catrice M, Bouée S, Di Pumpo A, Santana P, Gervais A, Wajsbrot A, Gelly

J*, Nougairède M*. Prévac B: prévention de l’hépatite B dans les populations migrantes

originaires de zones de forte endémie, Afrique subsaharienne et Asie, Rev Prat 2010;60:13-20

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3) Gilberg S*. Vaccination des adultes contre la coqueluche. Rev Prat 2010 ; 60 : 1371 – 1372

4) Covi-Crochet A, Cittee JC*, Letrilliart L*. Fréquence, modalités et déterminants de

l’éducation nutritionnelle des patients en médecine générale : l’étude Nutrimège. Rev Prat

2010; 60: S4-S8.

5) Hullar J, Vespignani H, Fay R, Boivin JM*. [Impact of group therapeutic education in the

management of adult sleep disorders. Prospective study conducted from September 2007 to

March 2008 by a group of general practitioners]. Rev Prat. 2010 Jun 20;60(6 Suppl):21-6.

French.

6) Bouée S, Detournay B, Balkau B, Blicklé JF, Attali C*, Vergès B, Avignon A, Halimi S.

Les pratiques d’intensification thérapeutique dans le diabète de type 2 en France chez les

médecins généralistes en 2008-2009. BEH 2010;42-43: 436-40.