entreprise en difficulté cas : shm s

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO -------------------- DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE --------------------- MENTION GESTION --------------------- MEMOIRE DE MASTER 2 --------------------- Parcours : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE --------------------- Présenté par : FIDIHELINOSY Vonimalalaniaina Hasina Sous l’encadrement de : Année Universitaire : 2015 2016 Session du 15 Janvier 2018 Encadreur professionnel : Madame RANDRIAMBELOMANANA Rabemiafara Rivoharisoa Expert-Comptable, Commissaires aux comptes - Encadreur pédagogique : Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier - Maître de conférences - Enjeux du diagnostic financier au sein d’une entreprise en difficulté Cas : SHM S.A

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Page 1: entreprise en difficulté Cas : SHM S

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO --------------------

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE ---------------------

MENTION GESTION ---------------------

MEMOIRE DE MASTER 2 ---------------------

Parcours : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE ---------------------

Présenté par : FIDIHELINOSY Vonimalalaniaina Hasina

Sous l’encadrement de :

Année Universitaire : 2015 – 2016

Session du 15 Janvier 2018

Encadreur professionnel :

Madame RANDRIAMBELOMANANA

Rabemiafara Rivoharisoa

– Expert-Comptable, Commissaires aux comptes -

Encadreur pédagogique :

Monsieur ANDRIAMASIMANANA

Origène Olivier

- Maître de conférences -

Enjeux du diagnostic financier au sein d’une

entreprise en difficulté

Cas : SHM S.A

Page 2: entreprise en difficulté Cas : SHM S

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO --------------------

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE ---------------------

MENTION GESTION ---------------------

MEMOIRE DE MASTER 2 ---------------------

Parcours : COMPTABILITE, AUDIT ET CONTROLE ---------------------

Présenté par : FIDIHELINOSY Vonimalalaniaina Hasina

Sous l’encadrement de :

Année Universitaire : 2015 – 2016

Session du 15 Janvier 2018

Encadreur professionnel :

Madame RANDRIAMBELOMANANA

Rabemiafara Rivoharisoa

– Expert-Comptable, Commissaires aux comptes -

Encadreur pédagogique :

Monsieur ANDRIAMASIMANANA

Origène Olivier

- Maître de conférences -

Enjeux du diagnostic financier au sein d’une

entreprise en difficulté

Cas : SHM S.A

Page 3: entreprise en difficulté Cas : SHM S

Enjeux du diagnostic financier au sein d’une entreprise en difficulté – Cas : SHM S.A

Page 4: entreprise en difficulté Cas : SHM S

i

REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous tenons à remercier Dieu de nous avoir prêté force, santé,

intelligence et persévérance pour la réalisation de ce mémoire. Ensuite, nous adressons nos vifs

et sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de

cette étude. Il s’agit particulièrement des personnalités suivantes:

- Monsieur RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur titulaire, Président de

l’Université d’Antananarivo ;

- Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maître de conférences, Doyen de la Faculté de

Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie ;

- Madame RANDRIMBOLOLONDRABARY Heriniaina Corinne, Maître de

conférences, Chef de la Mention Gestion ;

- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur d’université, Directeur du

Centre d’Appui à la Recherche en Sciences de Gestion;

Nous remercions également Madame RANDRIMABELOMANANA Rabemiafara

Rivoharisoa – Expert-Comptable, Commissaire aux comptes du Cabinet Auditeurs Associés

CGA – notre encadreur professionnel, ainsi que Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène

Olivier – Maître de conférences – notre encadreur pédagogique, de nous avoir donnée toutes les

aides nécessaires de la présente recherche.

Nous aimerions, dans une même impulsion, adresser mes remerciements au corps

professoral du Département Gestion pour les valeurs intellectuelles et académiques qu’il nous a

transmises.

Nous tenons également à remercier tout le personnel du Cabinet Auditeurs Associés

CGA pour son étroite collaboration et avoir accepter d’être le terrain de cette étude.

Notre gratitude la plus profonde s’adresse à nos parents, à notre famille, nos collègues et

nos ami(e)s, pour les soutiens morals, financiers et matériels pour la mise en œuvre de ce

travail.

Vous aviez été d’un grand appui à notre égard, que Dieu vous bénisse !

Page 5: entreprise en difficulté Cas : SHM S

ii

AVANT-PROPOS

La formation pour l’obtention du Diplôme MASTER 2 – parcours : Comptabilité, Audit

et Contrôle – est proposée par le Département Gestion de la Faculté de Droit, d’Economie, de

Gestion et de Sociologie de l’Université d’Antananarivo. L’obtention du diplôme est

conditionnée par la réussite aux examens théoriques passés à la fin de la formation et par la

présentation d’un mémoire de fin d’études. Pour ce faire, chaque étudiant se doit, parallèlement

à la formation, d’occuper un emploi ou d’effectuer un stage lui permettant d’acquérir des

expériences professionnelles, de mettre en pratique les acquis durant la formation et de rédiger

puis soutenir un mémoire.

Sur ce, nous avons traité une seule étude de cas. Le terrain que nous avons choisi est

une entité auditée au sein du cabinet d’expertise comptable Auditeurs Associés CGA. Notre

investigation se réalise par une observation directe et participante dans le Département

Exploitation. En fait, nous y avons effectué un stage de quatre (04) mois, stage à l’issu duquel

résulte notre mémoire. Ce stage nous a permis de collecter les informations sur l’entité à

étudier, il a pour but de comprendre la réalité difficilement décryptable en situation

d’extériorité et d’apprendre le monde professionnel dans lequel nous allons intégrer plus tard.

Cet ouvrage donne au lecteur un aperçu sur l’enjeu du diagnostic financier au sein d’une

entreprise en difficulté afin de piloter un redressement permettant la continuité d’exploitation et

la pérennité des activités.

Page 6: entreprise en difficulté Cas : SHM S

iii

RESUME

L’entreprise est au cœur de l’activité économique d’un pays. Quelle que soit sa forme

juridique, son mode de financement ou encore son objet, elle contribue à la croissance du pays

dans lequel elle exerce. Toutefois, de nos jours, toutes les structures (entreprise privée, entité

public, etc.) ainsi que les particuliers doivent orchestrer une gestion croissante de leurs besoins

avec des ressources restreintes. Ce phénomène engendre une baisse de la demande générale

puisque chacun va se recentrer sur ce qui lui est essentiel. Ce contexte actuel regorge de

difficultés qu’elles soient financières, techniques ou encore managériales. Lorsque la difficulté

s’installe dans une structure, il est parfois complexe de réagir seule. Dans ce type de situation,

il paraît important de s’entourer de bons conseils (experts-comptables, avocats, etc.) apportant

une vision extérieure de la situation. Par le biais de ce mémoire, nous allons étudier le cas

d’une entreprise confrontée à des difficultés de plusieurs natures, remettant en cause la

pérennité de son activité. Sur ce, nous allons aborder les thématiques suivantes : entamer une

analyse et diagnostic financier de la situation actuelle ainsi qu’envisager les diverses solutions

adaptées. L’ensemble de la démarche se fait en collaboration avec l’équipe dirigeante du

cabinet d’expertise durant l’observation participative et l’encadrement pédagogique.

ABSTRACT

An enterprise is at the heart of the economic activities of a country. Whatever the legal

form, the financial mode or even the object of its existence, the enterprise contributes to the

economic growth of the country in which it is exercising. However, nowadays, all structures

(private enterprises, public institutions, associations) as well as particulars have to implement a

developing management of their needs within available limited resources. This phenomenon

generates a decrease in general demands forcing each enterprise will focus on what is essential.

The current context demonstrates financial, technical or managerial difficulties. When

difficulties occur in a structure, reacting on one’s own is not recommended due to the

complexity of the situation. In that case, it is worth asking for advice (from experts,

accountants, attorneys, etc.) to view the situation on another perspective. By the means of this

dissertation, we will study the case of one enterprise which is confronted to different

difficulties of various natures affecting the sustainability of its activities. For that we will

develop the following themes: the financial and diagnosis analyses and diagnosis analyses of

the current situations, then will we identify the adapted solutions to the previously mentioned

difficulties. The whole process will be done in collaboration with heads of Expertise Cabinets

visited during the participatory observation training and pedagogical mentoring.

Page 7: entreprise en difficulté Cas : SHM S

iv

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

AVANT-PROPOS

RESUME

ABSTRACT

SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE

Chapitre I : ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE

Section 1 : Zone d’étude

Section 2 : Méthodologie

Chapitre II : CADRE THEORIQUE

Section 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise en difficulté ?

Section 2 : Pourquoi opter pour un diagnostic financier ?

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES

Chapitre III : EVALUATION DE L’EQUILIBRE FINANCIER

Section 1 : Evaluation de l’utilisation des ressources

Section 2 : Evaluation de la rentabilité des activités

Chapitre IV : DIAGNOSTIC sur la FORMATION des RESULTATS et des RISQUES ENCOURUS

Section 1 : Diagnostic sur la formation des résultats

Section 2 : Evaluation de la pérennité

TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS PROPOSEES

Chapitre V : LEVIER DE LA SURVIE EN PÉRIODE DE CRISE

Section 1 : Gestion de l’exploitation

Section 2 : Décision de financement

Chapitre VI : REORIENTATION STRATEGIQUE

Section 1 : Modalité de croissance

Section 2 : Dépôt du bilan et cession

CONCLUSION

REFERENCE DOCUMENTAIRE

LISTE DES ANNEXES

TABLE DES MATIERES

Page 8: entreprise en difficulté Cas : SHM S

v

LISTE DES ABREVIATIONS

ACE : Actifs Circulants d’Exploitation

ACHE : Actifs Circulants Hors Exploitation

AGE : Assemblée Générale Extraordinaire

BFR : Besoin en Fonds de Roulement

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation

BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation

CA : Chiffre d’affaires

CA HT : Chiffre d’affaires Hors Taxe

CAF : Capacité d’Autofinancement

CA TTC : Chiffre d’affaires toute taxe comprise

CF : Charges Fixes

CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes

COSO : COmmittee of Sponsoring Organizations

CP : Capitaux Propres

CV : Charges Variables

EBE : Excédent Brut d’Exploitation

EnR : Energies renouvelables

ES : Emplois Stables

FR : Fonds de Roulement

GES : Gaz à effet de serre

IAS : International Accounting Standards – Norme(s) Comptable(s) Internationale(s)

IFRS : International Financial Reporting Standards – Norme(s) internationale(s)

d’information financière

MBE : Marge brute d’exploitation

ODD : Objectif de Développement durable

PCE : Passifs Courants d’Exploitation

PCHE : Passifs Courants Hors Exploitation

P.E.S.TE.L. : Politique Economique Sociodémographique Technologique et Législative

PIB : Produit Intérieur Brut

SADC : Southern African Development Community

SIG : Soldes Intermédiaires de Gestion

RAI : Résultat avant impôt

Page 9: entreprise en difficulté Cas : SHM S

vi

REX : Résultat d’exploitation

RO : Résultat opérationnel

ROA : Return On Assets (ou retour en financement)

ROE : Return On Equity (ou retour en investissement)

RS : Ressources Stables

TA : Trésorerie Actif

TN : Trésorerie Nette

TP : Trésorerie Passif

TSIG : Tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion

TVA : Taxe sur les Valeurs Ajoutées

VA : Valeur Ajoutée

Page 10: entreprise en difficulté Cas : SHM S

vii

LISTE DES FIGURES

Figure 01 : Le logo du cabinet Auditeurs Associés CGA ...................................................... 10

Figure 02 : Les valeurs du cabinet Auditeurs Associés CGA ................................................. 11

Figure 03 : Le ratio de productivité allant de 2014 à 2016 ..................................................... 43

Figure 04 : Le résultat des SIG ............................................................................................. 49

Figure 05 : L’analyse verticale du compte de résultat par nature – exercice 2016 .................. 50

Figure 06 : L’analyse horizontale du compte de résultat allant de 2014 à 2016...................... 51

Figure 07 : L’analyse de la production de l’exercice allant de l’exercice 2014 à 2016 ........... 54

Figure 08 : Une étude sur la variation des achats consommés ............................................... 57

Figure 09 : L’analyse horizontale des frais du personnel ....................................................... 60

Figure 10 : Le ratio des charges du personnel ....................................................................... 61

Figure 11 : Un aperçu sur l’amélioration de la gestion d’exploitation .................................... 71

Figure 12 : La croissance interne .......................................................................................... 93

Page 11: entreprise en difficulté Cas : SHM S

viii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 01 : La fiche signalétique du cabinet Auditeurs Associés CGA .................................. 9

Tableau 02 : La fiche signalétique de SHM........................................................................... 13

Tableau 03 : La liste des ratios financiers à aborder .............................................................. 27

Tableau 04: Le bilan fonctionnel .......................................................................................... 34

Tableau 05 : La situation des capitaux propres - exercice comptable 2016 ............................ 35

Tableau 06 : La rotation des stocks ....................................................................................... 36

Tableau 07 : Le résultat du FR .............................................................................................. 37

Tableau 08 : Le BFR global et le BFR en jour de CA ........................................................... 38

Tableau 09 : Le résultat de la TN .......................................................................................... 39

Tableau 10 : La situation de la rentabilité financière ............................................................. 41

Tableau 11 : La situation de la rentabilité économique .......................................................... 42

Tableau 12 : Le ratio de la productivité ................................................................................. 43

Tableau 13 : Le ratio d’activité ............................................................................................. 44

Tableau 14 : Le taux de rentabilité nette ............................................................................... 44

Tableau 15 : Le taux de marge commerciale ......................................................................... 45

Tableau 16 : Le résultat des SIG ........................................................................................... 48

Tableau 17 : L’analyse horizontale du compte de résultat (2014 – 2016)............................... 52

Tableau 18 : La variation de production de l’exercice (2014 – 2016) .................................... 53

Tableau 19 : Une analyse comparative des activités hôtelières dans le même secteur ............ 55

Tableau 20 : La variation des services extérieurs – exercice comptable 2015 - 2016 ............. 58

Tableau 21 : Le solde mensuel du compte n°615 .................................................................. 59

Tableau 22 : L’étude sur la composition des charges du personnel ........................................ 61

Tableau 23 : L’état récapitulatif des délais de crédit et rotation des stocks ............................ 63

Page 12: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 1 ~

INTRODUCTION

Les quatre dernières décennies ont été caractérisées par une vulnérabilité accrue des

tissus industriels dans le monde. Les restructurations industrielles, les programmes de

licenciements massifs, les fermetures d’entreprises, les régions sinistrées, les dépôts de bilan

sont devenus fréquent depuis des événements courants. En effet, cela est dû au fait que

l’environnement économique international des entreprises se caractérise par une forte

incertitude et une évolution permanente et imprévisible, ce qui le rend de plus en plus non-

maîtrisable pour un grand nombre d’entreprises. Il est de plus en plus régi par une clientèle

exigeante dont la demande ne cesse d’évoluer et de se diversifier, une concurrence

internationale accrue, accentuée par une concurrence nationale forte, une révolution

technologique suite à l’instauration des nouvelles bases scientifiques, une limitation des

marchés suite aux mouvements de globalisation qu’a connue l’économie mondiale, etc. A ces

faits s’ajoutent les contraintes des lois et règlementations en vigueur ainsi que les normes

comptables internationales (IAS/IFRS) et les autres à ne pas citer.

La disparition est un phénomène naturel et les succès du passé ne mettent nullement

leurs acteurs à l’abri de nouvelles menaces. Les entreprises, à la différence des hommes, ne

périssent pas de mort brutale, et lorsqu’elles tombent malades, il est d’ordinaire important de

diagnostiquer le problème. Crises aigues et passagères ou maladies chroniques, longues et

parfois fatales, les difficultés des entreprises ne prennent pas toutes la même forme, ni la

même ampleur. Cependant, le diagnostic permet d’assurer aux acteurs de l’entreprise une

vision réaliste sur sa situation et sur le processus de dégradation, constituant le point de départ

pour la formulation d’un plan de redressement ou de liquidation.

Le contexte économique et financier actuel ainsi que le climat d’incertitude dans

lequel évolue l’entreprise inspirent au manager la nécessité d’une rigueur de gestion toujours

plus intensive. A cela, le phénomène de mode qui entoure l’examen d’une telle

problématique, l’entreprise en proie à des difficultés est au centre d’une réalité très

significative si l’on juge par certaines statistiques qui n’hésitent pas à indiquer que la crise

économique a entraîné une multiplication des faillites. Or, la situation devrait empirer en

raison du décalage entre les performances économiques et leurs effets concrets sur la vie des

entreprises.

Aussi, convient-il d’apporter une réponse circonstanciée aux nombreuses

préoccupations qui harcèlent quotidiennement les responsables de gouvernance d’une

Page 13: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 2 ~

entreprise pour qui, le souci majeur consiste à assurer à l’entité économique les moyens de

son développement et de sa pérennité. Le « Que faire ? » qui devient alors le défi majeur du

management, en particulier des grandes entreprises qui sont restées longtemps prospères. Tout

le monde connaît cette histoire : une société qui hier encore au sommet de sa gloire se

retrouve soudain en état de stagnation, en détresse, souvent enlisé dans une crise qui semble

incontournable. Ce phénomène ne concerne pas uniquement les Etats-Unis. Il est devenu

courant au Japon, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Italie, en Suède, etc. De grandes

sociétés florissantes, en bonne marche tombent en faillite après quelques années, on se

demande s’il n’y a pas : d’indicateurs permettant de déceler les anomalies et la chute dans le

pilotage de ces entreprises, d’analyse et diagnostic effectué permettant de mesurer la

performance de l’entité, etc. Les failles de la gouverne de l’entreprise peuvent concerner le

mode de gestion, le fonctionnement et l’organisation des organes de direction et

d’administration, l’organisation de contrôle interne, l’état d’esprit des dirigeants.

De nombreux cas comme ENRON, ANDRESEN, WORLDCOM et PARMALAT sont

la conséquence de pratique de gouvernance si déficiente qu’elles pervertissent la gestion de la

firme. Ces scandales ont ruiné des milliers d’actionnaires, salariés et fournisseurs1. « Le souci

majeur des entreprises consiste à assurer les moyens de leur développement et de leur

pérennité »2, selon CRUCIFIX F. et DERNA A. (1992), elles se doivent donc d’affronter avec

succès les nombreux écueils qui jalonnent leurs parcours en s’adaptant de manière

permanente à un environnement particulièrement mouvant. A cet effet, la survie de

l’entreprise, comme le souligne ces acteurs « est de la sorte, étroitement liée à son aptitude et,

surtout, à sa vivacité à réagir judicieusement aux multiples événements, généralement

imprévisibles, qui handicapent sans relâche son essor ».

Cependant, un tel défi n’est pas une chose facile à toutes les entreprise, en dépit des

efforts importants consentis mais souvent inefficaces. C’est là qu’apparaît l’impérieuse

nécessité pour les entreprises d’appréhender suffisamment tôt les risques éventuels d’une

défaillance économique et de se doter de moyens utiles à la restauration de leur productivité.

La détérioration de l’environnement, la mondialisation des marchés, la course perpétuelle à la

recherche de nouvelles parts de marché et de gain de productivité de même peuvent entraîner

la compression des marges, la diminution des autofinancements, les malaises sociaux, la

1 HORNGREN C., BHIMANI A., DATAR S., FOSTER G. (2006), Contrôle de gestion et gestion budgétaire,

Paris, 3ème Édition, 530 pages. 2 CRUCIFIX F. et DERNI A. (1992), Le recherche de l’entreprise : les symptômes de la défaillance des

stratégies. Academia, Paris, 325 pages.

Page 14: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 3 ~

désintégration de l’esprit d’entreprise, la démotivation des hommes et la fragilisation de la

pérennité des entreprises.

La survie d’une exploitation constitue alors un sujet particulièrement d’actualité à un

moment où l’entreprise tient dans la cité une place de plus en plus marquante, en raison

notamment de la finalité socio-économique dont elle est investie. Nous pensons alors, que

l’importance du sujet tient d’abord de l’importance de l’entreprise en tant qu’agent

économique créateur de richesses et noyau du tissu économique, et qu’aucune entreprise n’est

immunisée contre un risque de crises passagères ou prolongées, il faut donc acquérir des

compétences en matière de gestion de crises et de redressement d’entreprise. Le diagnostic

financier, qu’est basée sur l’analyse historique des états financiers d’une entreprise, vise à

retracer la politique financière menée, à apprécier le degré d’atteinte de ses objectifs, à

mesurer le respect des contraintes qui pèsent sur elle. Il est lié à de nombreux facteurs

contingents et intrinsèques qui, au terme de conséquentes modifications survenues depuis une

trentaine d’années, semblent désormais « stabilisés ». L’analyse financière est aujourd’hui

mature et structurée.

Par ailleurs, il existe plusieurs critères permettant de définir une entreprise en

difficulté. De manière générale, une entreprise en difficulté est une entreprise confrontée à des

problèmes d’une ou plusieurs nature(s) qui remettent en cause la pérennité de son activité. La

peine à honorer ses échéances financières – qu’il s’agisse de mensualités de prêts, de factures

ou traites qui demeurent impayées – la mauvaise gestion du personnel : de nombreux départ

ou un sous-effectif peuvent, avec la question financières, aggraver la situation. Il est courant

que les termes de « défaillance » et « difficulté » soient confondus. Toutefois, la défaillance

fait référence à un degré de difficulté important. Il est complexe pour les entreprises de se

projeter dans l’avenir en raison d’une fiscalité mouvante et d’une législation en perpétuel

changement. Elles doivent adapter leur structure générale aux changements de la société.

La crise touche Madagascar, comme bon nombre de pays. Tout comme le

gouvernement, le Fonds Monétaire Internationale semble être favorable aux subventions

additionnelles des grandes entreprises en difficulté. Les difficultés des entreprises publiques,

en particulier la Jirama et la compagnie Air Madagascar, continuent de peser sur le budget de

l’économie. « Les difficultés de la société publique d’eau et d’électricité aggravées par la

sécheresse, nécessiteront des transferts additionnels d’environ 0,5% du produit intérieur

Page 15: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 4 ~

(PIB) »3 avait déclaré Marshall Mills, chef de mission du Fonds Monétaire Internationale

(FMI) à l’issue d’une évaluation semestrielle dans le cadre du programme Facilité Elargi de

Crédit (FEC) au mois de mars.

La situation semble être compliquée que prévue pour la Jirama avec les aléas du

changement climatique. Même si le gouvernement était intransigeant, au début de l’année,

d’accorder une subvention de 750 milliards d’Ariary, soit 500 milliards de plus que prévu

dans le budget initial de l’Etat, il devient très flexible à la suite des sécheresses et des

problèmes d’alimentation en électricité qui ont servi dans plusieurs villes du pays. Par

ailleurs, les négociations du gouvernement avec Air Austral, dans le cadre du projet de

partenaire stratégique d’Air Madagascar, entraîneraient un transfert exceptionnel important.

Les pertes antérieures peuvent être épongées par cette enveloppe. A en croire l’avant-projet de

loi de Finances rectificative, le montant de la dette de la compagnie nationale s’élève à 88

millions de dollars soit 303 milliards d’Ariary. L’apurement de ce passif d’Air Madagascar a

ouvert la voie à la signature du contrat de partenariat stratégique et de l’entrée de la

compagnie Air Austral dans le capital de la compagnie malgache. Mais malgré le fait que le

ministre des Finances et du Budget prévoit des subventions pour ses entités en 2017, la

difficulté à laquelle elles font face ne fait que s’accumuler après l’octroi de ces fonds.

L’importance de l’évolution du nombre d’entreprises en difficulté et de leur

défaillance dans le monde en général et à Madagascar en particulier nous a conduit à retenir

comme objet de notre thème de recherche « Enjeux du diagnostic financier au sein d’une

entreprise en difficulté ». Par ailleurs, une des sociétés dans laquelle nous sommes intervenus

nous a particulièrement intéressées. En effet, cette entité avait une structure en crise et nous

avons, dans notre mission, contribuée à la mise en place d’une solution. Cette expérience nous

a donné l’envie d’approfondir le sujet à travers ce mémoire. Ce cas particulier d’entreprise en

difficulté traduit une situation plus générale qui nous conduit à se poser la question suivante :

« Comment à travers un diagnostic financier peut-on piloter la performance d’une

entreprise afin d’assurer la continuité d’exploitation ? »

Par conséquent, l’objectif global est de contribuer au pilotage du redressement en vue

d’une nouvelle performance et une continuité d’exploitation. Autrement dit, permettre aux

dirigeants de la société non seulement de pérenniser et sauvegarder l’emploi mais aussi de les

aider à réagir avant la défaillance. Effectivement, nous avons dégagé deux objectifs

spécifiques dont la mesure de performance financière interne de l’entreprise afin de mieux

3 RAFIDIARISOA Lova, Hausse de subvention pour cette année, L’Express de Madagascar, Antananarivo,

2017, 28 pages.

Page 16: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 5 ~

gérer les ressources et l’évaluation de la rentabilité des activités ainsi que les risques encourus

pour qu’une continuité d’exploitation est assurée. De ces objectifs spécifiques découlent deux

hypothèses. L’une consiste si l’analyse des informations financières permet d’évaluer

l’équilibre financier d’une entité, en d’autre terme elle permet de mesurer la performance

financière. Tandis que le second est de vérifier si le diagnostic des informations financières

contenues permet la connaissance de la formation des résultats ainsi que les risques encourus.

Nous attendons, après analyse et diagnostic financier, suffisamment d’informations

permettant de comprendre les raisons de l’apparition des difficultés afin de proposer un

certain nombre de solutions qui doivent être mises en œuvre pour le pilotage de redressement.

Le choix de cette option repose sur les faits qu’elle donne la possibilité au management de :

mesurer les performances de son entreprise, analyser périodiquement les états de son

entreprise, comparer ses résultats avec ceux d’entreprises concurrentes, tirer des

enseignements, prendre les bonnes mesures et de prévoir l’avenir4.

Le terme Enjeux5 désigne tout ce que l’on risque de gagner ou de perdre en faisant une

action dans une entreprise. Diagnostic6 veut dire évaluation d’une situation problématique par

l’analyse de diverses données ou bien un jugement porté sur une situation. Dans le champ de

l’analyse financière, la démarche de diagnostic semble se dérouler selon une procédure

semblable. Piloter7 s’agit de recentrer en temps réel le déroulement des actions, une fois les

objectifs fixés, l’entreprise doit suivre leur mise en œuvre et contrôler les résultats des actions

engagés. Performance8 explicite la mesure selon laquelle on obtient des résultats conformes

aux objectifs affichés ou planifiés avec l’utilisation optimale des ressources, on associe

efficacité, efficience, cohérence et pertinence. Selon l’art.124-1 du PCG 2005, une continuité

d’exploitation9 signifie que l'entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible.

4 SCHWAB Jean-Jacques (2004), Lire et comprendre son bilan : Le bilan comme outil de gestion. Entrepreneurial service, ERNST & YOUNG. 44 pages. 5 Microsoft Corporation, Dictionnaire Encarta 2009 (2009). 6 Microsoft Corporation, Dictionnaire Encarta 2009 (2009). 7 www.casteilla.fr consulté le 02/07/2012 8 DESIRE-LUCIANI Marie-Noëlle, HIRSCH Daniel, KACHER Nathalie, POLOSSAT Marc (2013), Le grand

livre du contrôle de gestion, Editions EYROLLES, 595 pages. 9 Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, CSC, OECFM, INSTAT (2005), Plan Comptable

Général 2005, Décret n°2004-272 du 18 février 2004, 92 pages.

Page 17: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 6 ~

Afin de mener à bien l’étude, l’ouvrage est organisé en trois parties relativement

interdépendantes. Dans un premier temps, nous présentons le cadre général dans lequel la

zone d’étude est bien située. Cette partie se subdivise en deux chapitres. Le premier consiste à

présenter le cabinet d’expertise comptable CGA et la société SHM ainsi que la méthodologie

de recherche. Alors que le second offre un aperçu sur le concept des entreprises en difficulté

suivi du concept de l’analyse et diagnostic financier. Ensuite, les résultats obtenus seront

exposés dans la deuxième partie avec leurs analyses respectives. La dernière partie propose

des solutions possibles permettant la mise en œuvre du pilotage de redressement de

performance. Et pour des raisons confidentielles, la dénomination des partenaires, des parties

liées, … qui sont mentionnés dans ce document sont déguisées pour que les interprétations

rapprochent la réalité.

Page 18: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 7 ~

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE

L’ETUDE

Dans le cadre du stage en responsabilité, nous avons voulu montrer qu’il était possible

et nécessaire d’analyser un phénomène dans plusieurs de ses dimensions. Il est nécessaire de

croiser les disciplines (économiques, sociologiques, etc.) et ce à partir des logiques

individuelles et collectives. Nous sommes intégrés dans une entité où nous espérons bel et

bien mettre en valeur cette théorie. Cette partie, qui est purement théorique, est composée de

deux volets. Comme le travail de recherche nécessite un milieu d’étude, nous allons ainsi le

situer, décrire et expliquer ce qui a été réalisé au cours de cette expérimentation dans le

premier chapitre. Le Nous allons y développer le choix des outils et méthodologie pour mener

à bien la recherche. Nous y trouvons la démarche globale et l’indication de ce que nous avons

fait pour la recherche des informations, pour la collecte des documents, voir même les

approches et méthodes d’analyse adoptées pour le traitement des informations financières et

non financières. Tandis que le second chapitre parlera davantage le concept d’une entreprise

en difficulté ainsi que le diagnostic financier. Nous allons y introduire les raisons pour

lesquelles le diagnostic financier a été choisi parmi les autres diagnostics comme le diagnostic

social, environnemental, fonctionnel, etc.

Page 19: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 8 ~

Chapitre I : ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE

Afin de faire une présentation de notre travail, il convient de présenter quelques points.

La connaissance de l’environnement des entreprises s’avère nécessaire afin de situer le cadre

de l’étude. Dès lors, ce chapitre comportera deux sections qui seront consacrées à la

présentation du cabinet au sein duquel nous avons effectué notre travail de recherche puis

l’entité à analyser ainsi que la méthodologie de recherche.

Section 1 : Zone d’étude

Un travail de recherche nécessite un milieu à explorer. Le milieu choisi nous permet

de faire une étude sur terrain permettant de focaliser le domaine à exploiter. Dans ce travail,

nous avons eu l’occasion d’exercer des activités au sein d’un cabinet d’expertise comptable

qui nous a orienté par la suite à l’analyse et diagnostic d’une entité spécifique. Ainsi, cette

section rapporte la présentation dudit cabinet d’expertise comptable accueillant et l’entreprise

à diagnostiquer.

1.1 Présentation du cabinet d’expertise comptable

Comme toute entité, le cabinet Auditeurs Associés CGA a une histoire. Elle mène des

activités et dispose des ressources qui lui sont propres. Voici l’identité du cabinet, ses valeurs

et ses activités.

1.1.1 Identité

Le cabinet Auditeurs Associés CGA fut identité créé le 08 mai 1995 avec un capital

social de 2.400.00, 00 Ariary. Elle a comme forme juridique une Société à Responsabilité

Limitée. C’est une société d’expertise comptable renommée grâce à son « Certified General

Accountant Association » du Canada d’où la dénomination CGA. C’est un cabinet d’études

crée et dirigé par trois associés ayant des compétences reconnues :

- Un associé fondateur à la fois un expert-comptable diplômé et un membre du

« Certified General Accountant Association » du Canada.

- Une associé majoritaire et gérante : Madame RANDRIAMBELOMANANA R.

Rivoharisoa, un expert-comptable et commissaire aux comptes ; elle veille au bon

Page 20: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 9 ~

fonctionnement du cabinet et assure la coordination de ses activités dans le but de satisfaire

les clients et atteindre les objectifs fixés.

- Un associé collaborateur : Monsieur ANDRIANASOLO Brice, un expert-comptable et

commissaire aux comptes. Il supervise la planification et le bon déroulement des missions

d’audit.

Auditeurs Associés CGA est une organisation à l’échelle nationale et s’est développée

petit à petit à l’échelle internationale avec des missions que le cabinet assure dans une des îles

voisines, les Comores, et dans le continent Africain dont le Congo. Il travaille également en

partenariat avec d’autres cabinets locaux ou internationaux, selon le type de mission

soumissionnée. Depuis mars 2017, ce cabinet est devenu membre de HLB International.

La fiche signalétique décrit les informations sur les coordonnées de la société. La fiche

comprenne les renseignements généraux sur l’identité du cabinet d’audit. Cette fiche est

présentée comme suit :

Tableau 01 : La fiche signalétique du cabinet Auditeurs Associés CGA

DénominationCabinet Auditeurs Associés - Certified General Accountant

Association diminutif de (AA-CGA)

Date de création 08-août-95

Statut juridique Société à Responsabilité Limitée (SaRL)

Capital social 2.400.000,00 Ariary

Adresse Ankadilalana - Antananarivo 101 – Madagascar

Siège social Résidence les jardins du Mahamasina – 1ère étage

Téléphone +(261) 20 22 323 88 // +(261) 20 22 629 49

FAX 020 22 323 88

E-mail [email protected]

NIF 4000053596

Statistique 692 02 11 19950 10079 

N°RC 2003B 00750

Source : Document interne – CGA Mai 2017

Commentaire : Le cabinet AA-CGA est une société à Responsabilité Limitée qui a été

créé le 08 Aout 1995 avec un capital social de 2 400 000 Ariary. Actuellement, le siège social

est à Ankadilalana alors qu’antérieurement le cabinet se situait à Analakely. Par ailleurs, le

Page 21: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 10 ~

logo de l’entité est représenté par les lettres A.A. diminutif d’ « Auditeurs Associés». Le nom

du cabinet figure sur le logo et figuré comme ci-après.

Figure 01 : Le logo du cabinet Auditeurs Associés CGA

Source : Document interne – CGA 2017

Commentaire : Depuis 17 Février 2017, la société d’Expertise Comptable A.A CGA

est devenue officiellement membre de l’HLB International. C’est la raison pour laquelle son

logo est accompagné de celui de l’HLB International. L’intégration du cabinet dans cette

groupe internationale offre plusieurs opportunités comme l’ouverture sur le marché

international, l’acquisition des diverses formations permettant au personnel du cabinet de

s’épanouir, etc.

1.1.2 Valeurs

La principale activité du cabinet Auditeurs Associés CGA est le commissariat aux

comptes. Ainsi, ce cadre professionnel requiert un savoir-faire et savoir-être. A cet effet, les

valeurs du Cabinet Auditeurs Associés CGA ont été établies pour servir de balises et pour le

distinguer des concurrents.

Page 22: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 11 ~

Figure 02 : Les valeurs du cabinet Auditeurs Associés CGA

Source : Document interne du Cabinet – CGA 2017

Interprétation : Les prestations du cabinet AA-CGA reposent sur les cinq éléments

tels que le professionnalisme, l’intégrité, l’efficacité, le respect et la capacité.

1.1.3 Activités

Les activités du Cabinet Auditeurs Associés CGA, allant de l’Audit aux Etudes et

Conseils d’entreprises, comprennent quatre principaux métiers : les activités de l’audit et

d’expertise, les activités de comptabilité, les activités d’assistance fiscale, les activités

sociales et enfin le métier d’accompagnement juridique.

Les activités d’audit et d’expertise concernent les vérifications de l’application des

normes imposées par la loi et la réglementation de la société que ce soit sur la comptabilité

que sur les documents juridiques et fiscaux. L’activité d’audit concerne surtout les activités en

rapport avec l’audit externe et l’’émission d’opinion des auditeurs et du commissaire aux

comptes sur les états financiers ainsi que sur les contrôles internes de l’entreprise et du bien-

fondé de leur organisation.

En ce qui concerne les activités de comptabilité, le comptable tient les comptes, les

surveille et les redresse si nécessaire. Les activités se rapportant à cette mission se concentrent

donc dans la tenue de la comptabilité, l’établissement des états financiers en fin d’exercice et

de dépôt à temps auprès des bureaux fiscaux des déclarations.

PROFESSIONALISME,

Qualifier et expérimenter

INTEGRITE,

Etre le partenaire des clients

RESPECT

des relations

CAPACITE

A évoluer

EFFICACITE,

Garantir les services

Page 23: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 12 ~

Les activités d’assistance fiscale consiste à la vérification des déclarations d’impôts

effectuées par les sociétés, afin d’éviter les pénalités fiscales ou dans le but de prévoir

d’éventuels contrôles fiscaux. De plus, il est conseillé de façon permanente à l’entreprise de

veiller sur le plan fiscal.

Les activités sociales aident l’entreprise dans les diverses tâches en rapport avec la

rémunération du personnel et de sa gestion. Elles consistent à la vérification de l’existence et

de la conformité des éléments de paie, à l’établissement des états nominatifs et bulletins de

paie, à l’établissement des déclarations sociales et à la réalisation des missions diverses en

assistance sociale.

Et enfin, le métier d’accompagnement juridique concerne surtout le choix de la forme

sociale, l’assistance apportée aux entreprises lors de leur constitution, la préparation des

opérations de restructuration (augmentation de capital, fusions, scissions, apports partiels

d’actifs, cessions de part sociales ou d’actions, dissolution, liquidation). Les activités

juridiques apportent aux entreprises les démarches juridiques sur la constitution de dossier.

Toute organisation repose sur une structure pour assurer ses activités et atteindre ses

objectifs. Le Cabinet a opté pour une structure décisionnelle pour la direction d’une trentaine

de salariés, dont deux collaborateurs juridique et fiscal, deux managers, six auditeurs séniors

et onze auditeurs juniors. Son organigramme est présenté en Annexe n°01 du document.

1.2 Présentation de l’entité à étudier

Toute analyse repose sur la connaissance au préalable de la situation juridique et

fonctionnelle d’une entité. Ainsi, nous allons présenter l’identité, les objectifs et les activités

de l’entreprise choisie.

1.2.1 Identité

Nous savons que dans la démarche d’audit, on part toujours de la prise de

connaissance de l’entreprise. Il en est de même pour ce travail scientifique puisqu’on ne peut

procéder à l’analyse et diagnostic financière d’une société sans la connaître. Dans notre cas

d’espèce, il s’agit de SHM S.A au sein du cabinet Auditeurs Associés CGA. C’est un hôtel à

quatre étoiles. Ci-après les informations basics le concernant :

Page 24: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 13 ~

Tableau 02 : La fiche signalétique de SHM

Dénomination SHM

Date de création 28-sept-08

Date de démarrage des activités 13-juil-11

Statut juridique Société Anonyme (SA)

Capital social 2.075.000.000 Ariary

Siège social Immeuble Ivandry – Tana 101

Source : Document interne – CGA 2017

Le lieu d’exploitation de l’entité est donné en annexe 06 : La situation géographique

de SHM SA.

1.2.2 Objectifs

Conformément aux dispositions de l’art 2 de ses statuts, SHM S.A a pour objectif

principal « la gestion et la promotion hôtelière et de sites touristiques ». Afin de mieux

l’atteindre, cet hôtel offre à ses voyageurs tout le confort ayant en parfaite harmonie avec la

nature. Il s’intègre harmonieusement à l’environnement local.

1.2.3 Activités

Les activités de l’hôtel SHM S.A sont constituées par :

- l’hébergement : l’entité dispose 27 bungalows répondant aux normes européennes ;

- la restauration : le restaurant Calypso ou le restaurant la Rotonde ;

- les transferts en bateau et les prestations en avion (exemple : vols Paris/Réunion/Nosy-

Be/Réunion/Paris) ;

- les activités de sports et de loisirs : une balade sur les plages, planche à voile, pêche,

ski nautique, canoening, snorkelling et excursions vers les îles voisines.

Par ailleurs, il possède son propre aérodrome pour faciliter l’accès à l’île et offre à la

demande une initiation au parachute ascensionnel.

Page 25: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 14 ~

Section 2 : Méthodologie

La connaissance approfondie du domaine d’étude constitue un point de départ de toute

recherche ou de tout travail. Elle passe obligatoirement par la collecte d’information qui s’y

rapporte. Il s’agit respectivement des entretiens, de l’observation directe, de la participation

ainsi que quelques méthodes d’analyse jugées adapté au concept. Il est à noter que la dém

arche10 d’investigation et d’évaluation de réalisation d’une activité que nous avons entreprises

dans cette étude respect le référentiel de l’audit.

2.1 Entretiens et observation participante

Afin d’obtenir des informations générales sur l’entité mais aussi des informations

spécifiques sur notre domaine d’étude, nous avons eu des entretiens avec des responsables.

Nous avons pu observer et participer à la réalisation de certaines tâches dans le Département

Exploitation du cabinet d’audit CGA.

2.1.1 Entretiens

Les informations générales et spécifiques sur l’entité et aussi sur notre domaine

d’étude sont obtenues grâce aux entretiens que les différents responsables du cabinet nous ont

bien voulu accorder. Ces entretiens sont de type ouverts ou semi-directifs. L’entretien ouvert

consiste à laisser parler l’interviewé librement à partir d’un thème général ou d’une question

de départ ; les relances de l’intervieweur l’aident à développer son propos sans pour autant

l’orienter. L’entretien semi-directifs par contre donne plus de latitude à l’interviewé sans

dépasser le domaine à explorer. Ces deux nous ont été d’une grande utilité car les

renseignements que nous avons tirés d’eux ont été catégorisé, synthétisé et inséré dans les

différentes parties du présent document.

2.1.2 Observation participante

Les parties analytiques et propositions de solutions de notre ouvrage n’auraient pu être

rédigées sans une observation directe et une participation aux traitements d’informations. .

Grâce à notre participation aux activités du cabinet durant les quatre mois de stage – au sein

Département Exploitation – elle nous a donné l’occasion de vivre la réalité des sujets

observés, de comprendre la réalité sur terrain, mais aussi de nous familiariser avec le monde

professionnel. Par ailleurs, nous avons eu l’occasion de comprendre des mécanismes

10 IAS et IFACI (1995), Des mots pour l’audit, 83 pages.

Page 26: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 15 ~

difficilement décryptables pour quiconque demeure en situation d’extériorité. Cette méthode

nous a privilégié un accès à des informations inaccessibles au moyen d’autres méthodes

empiriques. De plus, les relations entretenues avec le personnel nous ont permis d’éclaircir les

activités d’audit et les informations que nous avons souhaité obtenir.

2.2 Méthode analytique

La méthode analytique procède par décomposition du sujet. On décompose un

ensemble en ses éléments constitutifs, ses éléments essentielles, afin d’en saisir les rapports et

de donner un schéma général de l’ensemble. Nous avons opté pour cette méthode après avoir

obtenu les informations financières et non financières disponibles au sein de ce cabinet

d’expertise comptable que nous avons intégré. Afin de mieux la comprendre, nous allons

présenter ses composantes.

2.2.1 Analyse documentaire

Une partie de l’analyse se fait à partir des documents à notre disposition. Ce sont :

- Les ouvrages académiques : Ils servent de base d’information, d’indication et de

référence dans l’élaboration du présent ouvrage. Ils contiennent les cours pédagogiques durant

les années universitaires.

- Les recherches documentaires : La documentation est nécessaire pour la conception

de la présente recherche. Les ouvrages bibliographiques permettent de ressortir les idées de

chaque auteur, tandis que les ouvrages webographies (les publications des internautes sur

l’internet autour d’un thème donné), qui offrent des opportunités à nos jours, les complètent.

Les détails et sites y afférents se trouvent à la fin de ce document.

- Les documents financiers : Ils servent d’appui du traitement des données dont sans

lesquels aucune analyse ne peut être procéder. Ils sont composés des états financiers (Bilan

des actifs, passifs et CP, Compte de résultat par nature et par fonction, Tableau de flux de

trésorerie, Tableau de variation des CP et Annexes) de l’exercice comptable 2016 et les

comptes de résultat des exercices comptables allant de 2012 à 2015.

- Les normes comptables internationales (IAS/IFRS) ainsi que les lois et

règlementations en vigueur complètent les documents citées ci-dessus. Ils servent de

recoupement sur le traitement, la compréhension, la comparabilité des informations

financières et non financières recueillies afin de mieux connaître la situation d’une entité

étudiée et permettent par la suite de procéder à une analyse convenable.

Page 27: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 16 ~

2.2.2 Analyse qualitative

Cette analyse repose sur l’analyse d’un contenu d’informations. Elle semble pertinente

et complémentaire en vue de proposer des solutions appropriées à la situation de l’entité

analysée. Ce type d’analyse est relatif à l’entretien d’où l’utilisation des logiciels comme

SPHINX, SPSS, etc. conçus pour l’analyse des données en masse, il n’était donc pas

pertinents dans le cadre de notre étude. Notre analyse se fait de façon linéaire à fin de ressortir

les points importants dégagés lors des entretiens effectués.

Les informations que nous avons relevées correspondent à des informations qui, dans

leur ensemble, ne se traduisent pas sous forme de données précises et chiffrées mais sous

forme d’informations qualitatives et d’analyse de situation à l’instar des faits marquants de

l’entité durant l’année 2016. Cette méthode qualitative est la mieux adapté dans le cadre de

notre thème.

2.2.3 Analyse statique complétée par l’analyse dynamique

Temporellement, le diagnostic financier est passé d’une analyse statique à une analyse

dynamique. L’analyse statique s’intéresse surtout au bilan qui est une photographie du

patrimoine de l’entreprise à un moment donné. Il est complété par l’analyse du compte de

résultat. Entre autres, l’analyse financière statique se fonde sur une étude des bilans d'une

entreprise donnée afin de vérifier l'adéquation et le respect des règles d'équilibre entre les

ressources d'une part et les emplois d'autre part. L'étude de l'équilibre financier statique fait

appel au calcul des fonds de roulement, besoins en fonds de roulement, trésorerie etc. Il fait

aussi appel au calcul de ratios statiques. Elle est basée, essentiellement sur l’examen des

comptes annuels à une date donnée11.

L’analyse dynamique (ou contemporaine) se focalise d’emblée sur l’ensemble des flux

qui ont circulé dans l’entreprise au cours d’une période donnée pour détecter les déséquilibres

éventuels et leurs causes. La trésorerie qui est le point de départ et d’aboutissement de tous les

flux est, dans ce contexte, la variable centrale. C’est elle qui instruit sur la capacité de vie et

de survie de l’entreprise. Elle est fondée sur l’étude des tableaux de flux, d’emplois ressources

ou de trésorerie afin de diagnostiquer une potentielle vulnérabilité de l’entreprise. Elle sert

aussi à étudier les marges et la rentabilité de cette entreprise. Elle concerne l’étude de

l’évolution de la structure financière par le biais des informations financières contenues dans

les bilans et comptes de résultat successifs. Elle permet de révéler une tendance pouvant être à

11 Cours académique L3 – Faculté de Gestion – Université d’Antananarivo.

Page 28: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 17 ~

terme dangereuse pour la survie de l’entreprise. Elle nous permet d’exploiter les informations

issues des états financiers afin d’analyser sa performance en vue d’apporter des actions

futures. Cette méthode d’analyse financière est fondée principalement sur l’étude des flux

financiers pour une période donnée.

Comme les informations financières à notre disposition sont composées des états

financiers (Bilan des actifs, passifs et CP, Compte de résultat par nature et par fonction,

Tableau de flux de trésorerie, Tableau de variation des CP et Annexes) de l’exercice

comptable 2016 et les comptes de résultat des exercices comptables allant de 2012 à 2015,

nous avons choisis d’alterner ces deux méthodes dans ledit diagnostic financier en fonction

des différentes approches.

2.2.4 Analyse par les ratios

Il existe différentes méthodes qui peuvent aider le gestionnaire à contrôler les activités

et à prendre les meilleures décisions, parmi celles-ci il y a les ratios qui semblent un excellent

outil de gestion. Ils sont utilisés selon des préférences des dirigeants plus précisément sur la

finalité, analysés sur une base mensuelle ou sur une base annuelle. Toutefois, le choix des

ratios ne devrait répondre qu’à un seul critère : la pertinence de l’information obtenue c’est-à-

dire les résultats ainsi obtenus sont significatifs. Les ratios utilisés dans cette recherche

proviennent des états financiers, en particulier, le bilan et le compte de résultat qui reflètent la

comptabilité de gestion et non la comptabilité financière vu qu’ils représentent les activités de

l’entreprise (le modèle de comptabilité financière est utilisé dans les rapports annuels). Pour

faciliter la compréhension des états financiers, nous avons retenus les ratios12 suivants :

- Ratio de trésorerie : le FR, le ratio de liquidité …;

- Ratio de structure financière : la capacité d’endettement, l’autonomie financière, la

solvabilité à long terme, …;

- Ratio de gestion : le délai de crédit clients/fournisseurs, la rotation des stocks, …;

- Et le ratio de rentabilité : le taux de marge commerciale, le bénéfice net par action, le

bénéfice d’exploitation, …

12 JACQUES (2003), Analyse d’états financiers par ratios : pour le PDG PME, Collection Outils de gestion,

VILLENEUVE, QUEBEC, 420 pages.

Page 29: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 18 ~

Le calcul des ratios financiers en fonction des ventes et en fonction des actifs totaux y

sera pratiqué. Elle nous permet de mieux comprendre comment sont allouées les dépenses par

rapport aux revenus.

2.2.5 Analyse des charges

Les informations fournit par la comptabilité générale sont essentiels pour la

comptabilité analytique dans la détermination des charges13. La connaissance de la répartition

de ces charges aide les dirigeants à mieux gérer les activités. C’est pour cette raison que nous

avons choisi d’aborder ce point. En général, il existe deux types de charge dont :

- Les charges non incorporables : Les charges retenus par la comptabilité générale

seront exclus du calcul des coûts, il s'agit des charges non courantes et des charges ou

dotations non habituels; hors de la période étudiée.

- Les charges supplétives : Ce sont les charges non enregistrées en comptabilité

générale et elles sont utilisées en comptabilité analytique dans le calcul des coûts : la

rémunération du travail d'exploitation, la rémunération théorique.

L’objectif de l’analyse des charges est de déterminer le coût de chaque produit et de

chaque fonction. Cette méthode permet de départager les CF, CV et les charges mixtes. Pour

ce faire, nous avons fait appel à la « méthode d’approximation ». Après insertion des données

de base dans l’Excel, le traitement consiste à approcher les nuages des points par une fonction

dont la courbe passe par le centre afin d’avoir une droite de régression linéaire. La fonction

ainsi obtenue permet de départager ces charges.

2.2.6 Approche patrimoniale, fonctionnelle et par les normes

Dans la démarche de l’analyse et diagnostic financière, nous allons adopter ses trois

approches afin de rimer les tâches. Elle est constituée de :

- L’approche patrimoniale : Elle concerne l’appréciation de la capacité de l’entreprise à

gérer ses engagements à partir de l’analyse de la structure du bilan. Les concepts à aborder

sont : la solvabilité, la liquidité, l’exigibilité et l’indépendance.

- L’approche fonctionnelle : D’un côté, cette approche s’intéresse au fonctionnement

de l’entreprise dans une perspective de continuité d’exploitation et en mettant en relief la

13 www.lacompta.org consulté le 10/07/2017

Page 30: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 19 ~

notion du « cycle d’exploitation ». Le point le plus important de cette approche est la prise en

considération des différents cycles de l’entreprise. L’analyse part d’un bilan en valeurs brutes,

avant affectation du résultat. De l’autre côté, elle est focalisée sur l’appréciation de l’équilibre

financier, c’est-à-dire le correct enchaînement dans le temps des flux d’encaissements et de

décaissements. Ceci s’effectue à partir d’une lecture économique du fonctionnement des

cycles de l’entreprise. La finalité est l’évaluation de la productivité, la pérennité et le

développement de l’entreprise. Entre autres, elle consiste à aborder la prévision par le crédit

scoring ou l’analyse discriminante. C’est une technique d’analyse et de prédiction des

défaillances de l’entreprise. Le résultat ainsi obtenu permet de la situer dans une catégorie de

société saine à long terme ou à moyen terme ou en voie d’anémie ou en difficulté.

- L’approche en normes : L’adoption des normes IAS/IFRS a pour enjeu principal de

faciliter le fonctionnement du marché des capitaux. L’esprit est non seulement de protéger les

investisseurs mais aussi de préserver la confiance envers les marchés financiers. Le but est

alors d’obtenir une meilleure évaluation de l’entreprise grâce aux informations financières

plus transparentes, plus comparables et plus riches14. En effet, l’information comptable en

normes permet de savoir la valeur réelle des actifs de l’entreprise et la création de richesse qui

est un point important pour l’actionnaire. L’analyse des états financiers en normes IAS/IFRS

consiste alors en extraction des informations provenant de différents documents, en particulier

celui du bilan. C’est pour ces raisons que l’approche en normes IAS/IFRS est important dans

les analyses des résultats dans ce document.

2.3 Limite de l’étude et difficulté rencontré

Du point de vue confidentialité, les données collectées et utilisées pour l’analyse ne

sont pas exhaustives. Par conséquent, elle ne rend pas accessible les informations plus

techniques et pratiques à l’instar de l’impossibilité de procéder au diagnostic fonctionnel

qu’est complément dudit diagnostic financier.

Vue la diversité des ratios, seuls ceux qui sont jugés indispensables pour l’analyse et

ceux qui peuvent être calculés avec les données obtenues ont été retenus. Comme nous

disposons des informations financières restreintes, les résultats issus de l’analyse dynamique

seront insatisfaisants malgré sa spécificité. Ainsi, seulement quelques points seront à aborder.

Faute de temps et de disponibilité des autres managers au sein du cabinet d’audit CGA, notre

14 HEEM Gregory (2004), Lire les états financiers en IFRS, Editions d’Organisation, 515 pages.

Page 31: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 20 ~

entretien est limité à un nombre restreint d’interlocuteurs. Le traitement informatique des

résultats n’est donc pas pertinent dans cette étude.

Par ailleurs, la méthode patrimoniale est à privilégier dans les sociétés où la part des

immobilisations est importante15. Dans notre cas d’espèces, la valeur nette des actifs non

courants composés des immobilisations incorporelles, corporelles, en cours et financières ne

représente que 1,73% du total des actifs. A ce fait, nous ne pouvons procéder à ce genre de

méthode dans la présente analyse.

Conclusion partielle

La zone de délimitation du travail de recherche est incontournable car c’est sur sa base

que nous collectons les informations financières et non financières à traiter et à analyser, plus

précisément la base du diagnostic financier. A ce fait, nous avons eu l’opportunité de

s’intégrer dans le cabinet Auditeurs Associés CGA et de diagnostiquer une entité dénommée

SHM SA au sein de ce cabinet même. Pour ce faire, nous avons adopté une méthodologie

d’analyse qu’est présentée précédemment. Elle consiste à passer des entretiens et une

observation participante ainsi que procéder à une méthode analytique. Cette méthode

regroupe l’analyse documentaire, l’approche patrimoniale, l’approche fonctionnelle et

l’approche par les normes, l’analyse statique qui sera complétée par l’analyse dynamique,

l’analyse des charges. La réalisation de ces différentes analyses nous permet de rassembler les

informations utiles à la proposition des solutions dans la partie ultérieure.

15 https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/532b28c788171.pdf consulté le 12/07/2017

Page 32: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 21 ~

Chapitre II : CADRE THEORIQUE

Les occasions sont nombreuses de faire appel à un spécialiste du chiffre (expert-

comptable, consultant, etc.). C’est le cas lorsque des difficultés apparaissent, lors d’un projet

de reprise, ou bien simplement pour avoir une photo de sa situation. Le souci majeur des

dirigeants d’entreprise est souvent : « Comment évoluent les résultats et la situation

financière ? Quels sont les indicateurs pertinents que je dispose ? ». C’est dans ce sens que le

diagnostic financier est un précieux outil pour prendre le pouls d'une société et d'analyser ses

points forts et ses points faibles à travers une batterie d'indicateurs. Il est important de bien

intégrer qu'il ne s'agit pas seulement de finances, mais aussi d'exploitation et de stratégie.

L'observation porte sur le compte de résultat, en analysant les indicateurs comme

l’Excédent Brut d’Exploitation qui apporte des éléments sur les caractéristiques de

l'activité, le bilan quant à lui, informe l'analyste sur la pérennité de l'affaire et de sa capacité

de développement. Ainsi, l’objet de ce chapitre est de présenter les concepts des entreprises

en difficulté et les démarches de l’analyse et diagnostic financier.

Section 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise en difficulté ?

Il existe plusieurs critères permettant de définir une entreprise en difficulté. D’une

manière générale, une entreprise est en difficulté lorsqu’elle peine à honorer ses échéances

financières, qu’il s’agisse de mensualités de prêts, de factures ou traites qui demeurent

impayées. Cette section introduit le concept d’une entreprise en difficulté selon le point de

vue des experts en finances et des chercheurs. Par la suite, elle essaie d’expliquer ses sources

probables selon les théories de quelques chercheurs. Ce guide nous permet d’aborder à

l’analyse de l’entité que nous avons choisi d’étudier.

1.1 Concept

La détermination de la notion d’entreprise en difficulté s’avère difficile en raison de la

diversité des modes d’analyse des défaillances, des stades différents de gravité de la situation,

de la rareté des critères permettant de les déceler et de l’hétérogénéité de leurs causes.

L’approche de la défaillance d’une entreprise peut être opérée en examinant ses aspects

économiques (rentabilité et efficacité de production) ou l’aspect financier (concerne les

problèmes de trésorerie, l’importance des fonds propres de l’entreprise et les besoins en

Page 33: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 22 ~

crédit) ou en recourant aux procédures collectives après une analyse à posteriori des

conséquences, essentiellement financières, de ces difficultés.

1.1.1 L’entreprise cesse de fonctionner harmonieusement

Une entreprise en difficulté ne rime pas obligatoirement avec « dépôt de bilan ». Cette

qualification est attribuée lorsqu’elle est face à des obstacles plus ou moins importants. Elle

suppose que l’entreprise a cessé de fonctionner de manière harmonieuse. Une rupture dans la

continuité de son exploitation risque de se produire. Elle n’est donc pas encore en état de

cessation des paiements, caractérisée par l’impossibilité de faire face au passif exigible grâce

à l’actif disponible.

Selon Jean BRILMAN16, une entreprise est en difficulté est « ce n’est pas seulement

une entreprise qui a des problèmes financiers (conséquence immédiate d’autres problèmes

beaucoup plus profond), c’est aussi une entreprise qui, rencontrant ou prévoyant des

difficultés, prend des mesures immédiates afin de ne pas connaître d’ennuis financiers : peu

ou pas de rentabilité, conjoncture difficile, volume d’activité en baisse, dégradation du climat

social, grève, etc.».

Par ailleurs, cette difficulté est la conséquence d’un nombre élevé d’obstacles17

auxquels la société fait face. Le processus de défaillance est progressif. L’entité est :

- tout d’abord défaillante économiquement : intervient du moment où elle n’est plus

rentable économique ;

- puis financièrement : c’est le résultat de l’impossibilité de faire face aux

décaissements ;

- et enfin juridiquement : c’est la constatation juridique de son insolvabilité causée

d’une part par la cessation des paiements et d’autre part, une situation financière

difficile.

1.1.2 Critère de distinction

On peut interroger sur l’égalité des sociétés face aux problèmes. Il est vrai que

plusieurs critères nous permettent de constater qu’elles n’ont pas toutes les mêmes réactions

ni les mêmes moyens pour faire face à cette situation. Certes, les entreprises ne sont pas

16 BRILMAN J. (1985), Gestion de crise et redressement d'entreprise, HOMMES ET TECHNIQUES, Paris, 225

pages. 17 GRESSE Carole (2003), Les entreprises en difficulté, Editions ECONOMICA, 375 pages.

Page 34: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 23 ~

touchées de la même manière selon leur profil mais sur la base c’est la performance qui est

remis en question.

- La notion de performance : est au cœur de toutes les démarches

d’évaluation des entreprises et des organisations. Selon BOUQUIN, 200418, elle peut être

définie comme le résultat d’une action, un succès de l’action (BOURGUIGNON, 1995)19 ou

bien à partir des modes d’obtention du résultat (BAIRD, 1986)20. Ainsi, MARION et al.

(2012)21 a retenu les méthodes ci-après afin de l’évaluer :

L’efficacité : traduit l’aptitude de l’entreprise à atteindre ses

objectifs, en rapportant les résultats aux objectifs ;

L’efficience : met en relation les résultats et les moyens, en

rapportant un indicateur de résultat à l’indicateur de mesure des capitaux

employés ;

La cohérence : traduit l’harmonie des composants de base de

l’organisation pour mesurer la performance organisationnelle en

rapportant les objectifs aux moyens ;

La pertinence : met en relation les objectifs ou les moyens avec

les contraintes de l’environnement. Elle permet d’évaluer la performance

dans le domaine stratégique, c’est-à-dire l’avantage concurrentiel à partir

d’une appréciation entre l’adéquation des éléments de l’offre (création de

valeur) et les attentes du marché.

1.2 Source de ces difficultés

Selon deux enquêteurs, tirés de l’ouvrage de GRESSE Carole22. Cette étude a abouti à

la mise en exergue de cinq grandes catégories de déterminants de la faillite :

- La réduction de l’activité : Quel que soit son statut (professionnel privé, public

ou particulier), chacun tente de réduire ses dépenses entraînant une baisse de la

18 BOUQUIN Henri. (2004), Le contrôle de gestion, Presses Universitaires de France, COLLECTION

GESTION, 6ème édition, Paris, 508 pages. 19 BOURGUIGNON A. (1995), Peut-on définir la performance ? , Revue Française de Comptabilité, Juillet-

Août, 325 pages. 20 BAIRD L. (1986), Managing Performance, John Willey, 260 pages. 21 MARION A., ASQUIN A., EVERAERE C., VINOT D., WISSLER M. (2012), Diagnostic de la performance

d’entreprise, Concepts et Méthodes, DUNOD, 475 pages. 22 GRESSE Carole (2003), Les entreprises en difficulté, Editions ECONOMICA, 375 pages.

Page 35: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 24 ~

demande générale. Parallèlement, afin de rester compétitives sur le marché, les

entreprises sont parfois amenées à baisser leurs prix de vente. La conjugaison

d’une diminution des volumes de ventes et d’une réduction de la valeur

entraîne une baisse non négligeable du chiffre d’affaires.

- La diminution des marges et de la rentabilité : Si l’on poursuit le

raisonnement, la diminution du prix de vente réduit la marge des entreprises

parallèlement à l’augmentation des coûts d’achat des approvisionnements. En

effet, la marge correspond aux produits de l’entreprise (ventes) diminués du

prix d’achat des marchandises ou matières premières, et du coût de revient. Le

coût de revient est « l’ensemble des coûts directs et indirects, fixes et variables,

de production et de distribution pour une unité de bien ou de service ».

- Les problèmes spécifiques de trésorerie : Ils sont dus aux décalages de

trésorerie. Les délais de règlements clients / fournisseurs varient selon les

entreprises et leurs interlocuteurs. L’entreprise doit donc anticiper d’éventuels

décalages entre les deux et disposer des moyens nécessaires pour les financer.

Les problèmes de trésorerie sont souvent liés au manque d’anticipation.

- Les difficultés de management : L’équipe dirigeante doit maintenir une bonne

ambiance de travail. Le personnel est ainsi plus motivé et reste soudé en cas de

difficultés.

- Les causes accidentelles : Ces causes ne sont ni progressives, ni prévisibles. Il

peut s’agir de litiges avec les partenaires de la société, d’une escroquerie, d’un

décès au sein de l’entreprise, ou encore d’un sinistre.

La deuxième étude est celle de l’INSEE23 (Institut National de la Statistique et des

Etudes Economiques), réalisée en 1997 sur un échantillon de 500 entreprises. Le constat

général consiste à dire que, dans la plupart des cas, la défaillance de l’entreprise est la

conjonction de plusieurs facteurs et non pas la conséquence d’un seul facteur. Trois causes

principales se dégagent de cette étude :

- Les causes accidentelles (cf. précédemment)

- La réduction des débouchés : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les

débouchés se réduisent de manière tendancielle (progressive) et non pas d’un seul

23 www.lecoindesentrepreneurs.fr consulté le 20/07/2017

Page 36: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 25 ~

coup, en raison d’un fait spécifique. Cela peut résulter d’une mauvaise connaissance

du marché ou encore d’une incapacité à anticiper la demande. Nous pouvons donc dire

que cette cause de difficulté est endogène à l’entreprise et qu’il s’agit plus d’une erreur

de gestion. Exemple : L’arrivée à échéance des contrats sans possibilité de les

renouveler.

- Les difficultés financières : Les banques sont le premier interlocuteur auquel

on pense. En effet, un niveau de taux d’intérêts trop élevé ou un refus de prêt peut

provoquer une charge financière trop lourde à supporter pour l’entreprise, la mettant

en péril. Cependant, il serait trop simple d’incriminer le secteur bancaire ; les banques

protègent leurs intérêts pour subvenir aux besoins d’autres sociétés. Par ailleurs,

l’entreprise choisit parfois d’investir dans un projet qui n’aboutit pas. Nous devons

également penser aux retards de paiement des clients représentant un manque financier

pour l’entreprise. De plus, la charge des impôts et taxes représente un poids non

négligeable.

Section 2 : Pourquoi opter pour un diagnostic financier ?

L’analyse financière24 peut être définie comme une démarche, qui s’appuie sur

l’examen critique de l’information comptable et financière par une entreprise à destination des

tiers, ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et

économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion, etc.), sa solvabilité (risque potentiel

qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements…), et enfin son

patrimoine. Sur ce, on voit bien l’intérêt pour le dirigeant, l’actionnaire, les co-contractants,

les prêteurs et les salariés.

C’est dans cet angle que nous élaborons notre démarche. Elle part de la comptabilité et

des documents fournis par les sociétés (compte de résultat, bilan et annexes). Cette

comptabilité se base sur des principes qui déterminent les règles à respecter. Madagascar a le

PCG 2005. Si ce PCG met l’accent sur l’aspect patrimonial de l’entreprise, les normes

IAS/IFRS s’intéressent à l’information financière.

24 DEISTING Florent, J.P LAHILLE (2008), Aide-mémoire, Analyse Financière, 4ème Edition, DUNOD, 250

pages.

Page 37: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 26 ~

Pour ce faire, nous partons du compte d’exploitation qui est représentatif de l’activité

de l’entreprise durant un exercice donné. On peut l’analyser sous différentes formes comme

par l’analyse horizontale, verticale ainsi qu’à travers le ratio. Les ratios financiers y sont

calculés à partir soit du compte de résultat soit du bilan. Ils sont choisis par rapport au thème

de recherche afin de savoir la situation financière de l’entité.

2.1 Pour évaluer l’équilibre financier

L’évaluation de l’équilibre financier s’apprécie au niveau des différents centres de

profit dans l’entreprise et de leur contribution relative à la performance économique. Les

centres de profits sont dotés d’un budget à partir des objectifs fixés, en général de manière

participative : le résultat réalisé doit permettre de couvrir les dépenses nécessaires et de

dégager une marge bénéficiaire. Ces centres de profit sont ainsi en équilibre financier.

L’étude de cet équilibre financier suppose le recours à l’analyse fonctionnelle du bilan,

à la détermination du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement et à la trésorerie

nette. Il se traduit en un climat de confiance entre l’entreprise et ses partenaires, de telle sorte

que ceux-ci décident de maintenir leur collaboration avec l’entreprise25.

2.1.1 Analyse fonctionnelle

Elle concerne l’évaluation des grandes masses s’étudie à travers le FR, les BFR, la TN

et les différents ratios pour apprécier l’équilibre de la structure. La formule est donnée par la

suivante :

RS – ES = FRNG

ACE – PCE = BFRE

ACHE – PCHE = BFRHE

BFRE – BFRHE = BFR

FRNG – BFR = TN ou TA – TP = TN

2.1.2 Evaluation de la pérennité

L’évaluation de la pérennité de l’entreprise concerne la maîtrise de son endettement26.

En fait, cela concerne le degré de dépendance de l’entreprise à l’égard des tiers prêteurs,

conjugué au coût onéreux des capitaux empruntés, à une influence directe sur la rentabilité

financière. Etant donné que le même ratio n’aura pas la même signification dans un

25 DEGOS Jean-Guy, GRIFFITHS Stéphane (2011), Gestion Financière : de l’analyse à la stratégie, Editions

d’organisation, EYROLLES, 397 pages. 26 www.etudes-et-analyses.com consulté le 10/08/2017

Page 38: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 27 ~

hypermarché et chez une industrie hôtelière, seuls quelques ratios sont retenus dans cette

évaluation.

Tableau 03 : La liste des ratios financiers à aborder

Ratio Formule Signification

Autonomie financière CP/Capitaux permanentsPour être jugé acceptable, ce ratio doit être supérieur à

50%

Solvabilité(Créances + Disponibles)/Dettes à court

terme

Ce ratio dépend des crédits accordés aux clients et de

ceux obtenus des fournisseurs et augmentation au cours

du temps indique une amélioration de la situation

Liquidité générale

(Stocks + Créances +

Disponibles)/(Dettes à court terme +

Trésorerie passive)

Ce ratio mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses

dettes à court terme

Liquidité immédiate Disponibles/Dettes à court termeCe ratio mesure la capacité de l'entreprise à régler ses

dettes à partir de ses disponibilités.

Exigibilité - Capacité

d'endettementCP/Dettes financières

Ce ratio mesure l'aptitude de l'entité à rembourser ses

dettes

Ratio de couverture des

capitaux investis (RS /ES + BFR)

Ce ratio mesure la couverture des capitaux investis dans

la société

Taux de rémunération

du capital

Résultat net par action / Valeur

mathématique d’une action

Ce ratio permet de mesurer la rémunération du capital

investis

Bénéfice net par action Résultat net/Nombre de titresCe ratio permet de connaître la bénéfice net généré par

une action

Délai de crédit clients (Créances clients + Comptes rattachés/

Chiffre d’affaires TTC) * 360

C'est le délai de crédit moyen accordé par l'entreprise à

ses clients concernant le règlement des factures

Délai de paiement

fournisseur

(Dettes fournisseurs + Comptes rattachés/

Achats TTC) * 360

C'est le délai de crédit moyen accordé par les

fournisseurs à l'entreprise concernant le paiement des

factures sur achat

Rotation de stock (Stock moyen/ Coût d’achat des

marchandises vendues) * 360

Ce ratio permet de mesurer globalement la fréquence à

laquelle les stocks de l’entreprise se renouvellent

Source : Cours académiques L3 – Faculté Gestion – Université d’Antananarivo

2.1.3 Evaluation de la rentabilité

Cette évaluation concerne l’étude des deux points ci-dessous :

- La rentabilité économique ou ROA (Return On Assets) : mesure la

rentabilité de l’entreprise dans son ensemble, sans distinction de l’origine

des montants investis (fonds propres ou endettement). Cette dernière

Page 39: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 28 ~

concerne la décomposition de la profitabilité avec celle de la rotation de

l’actif économique. Ce ratio est donné par les formules suivantes :

- La rentabilité financière ou ROE (Return On Equity) : mesure la

rentabilité du point de vue de l’actionnaire, en s’intéressant uniquement au

rendement des fonds propres. Ce ratio est donné par les formules

suivantes

Pour comprendre les mécanismes de la productivité, il faut s’appuyer sur

l’interprétation du compte de résultat. Ainsi :

- le premier indicateur est la progression du chiffre d’affaires : l’analyse

dynamique est un outil favorable dans ce cas.

- par la suite, l’indicateur de productivité est donné par les ratios suivants

2.2 Pour connaître la situation de l’activité et les risques encourus

Les informations sur les flux de trésorerie passés aident les utilisateurs à mieux

comprendre les activités opérationnelles de l’entité, à apprécier ses activités de financement et

d’investissement27. Cette étude est focalisée sur l’évaluation de la formation du résultat par le

biais du TSIG et les ratios de rentabilité économique et financière. Par la suite, nous allons

essayer d’analyser les charges de l’entité afin d’en maîtriser par le biais de la décomposition

des CF et CV.

27 IFRS Foundation (2010), Cadre conceptuel de l’information financière, 34 pages.

Rentabilité financière = Résultat Net / CP

Ratio de marge bénéficiaire = Résultat net / Chiffre d’affaires HT

Ratio de productivité = CA ou VA ou EBE / Nombre de salariés

Ratio d’activité = (CA HT de l’année N – CA HT de l’année N-1)/ CA HT N-1

Taux de rentabilité net = Résultat net / CA

Taux de marge commerciale = Marge commerciale/CA HT

Rentabilité économique = Résultat d’exploitation après impôt/ Actif économique

Page 40: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 29 ~

.2.1 Evaluation de la formation du résultat

Le Tableau des SIG (TSIG)28 est un complément du compte de résultat qui aide à la

connaissance de la formation du résultat. Il permet d’une part, de mettre en lumière les postes

les plus coûteux et les plus rémunérateurs dans l’entreprise, et d’autre part, de comparer

l’évolution de l’entreprise avec les années antérieures.

Au fur et à mesure que les charges sont déduites, ces indicateurs finissent par former

les résultats. Ceci est une approche par les flux et qui est composée par les indicateurs : la

production de l’exercice, la MBE, la VA, l’EBE, le REX, le RAI, le résultat exceptionnel et le

résultat net. Ainsi, le mode de calcul de ce TSIG est récapitulé en Annexe 02 (La cascade des

SIG) du document.

.2.2 Evaluation des charges d’exploitation

Cette évaluation passe par la décomposition de la consommation de l’exercice en CF,

CV et des charges semi-variables. Les résultats de l’analyse permettent aux dirigeants, non

seulement de mieux gérer les charges : par exemple : de réduire les CV qui entravent le

système d’exploitation, mais aussi de prendre des décisions rationnelles dans la planification

opérationnelle.

La détermination des coûts fixes (CF) et coûts variables (CV)29: La distinction entre

les charges fixes (également appelées charges structurelles ou charges de structure) et

les charges variables (charges opérationnelles ou charges d’activité) est essentielle car elle

permet de déterminer certaines données clés liées à la rentabilité d’une entreprise.

- Une charge fixe : appelée aussi charge structurelle ou charge de

structure, est une charge qui est liée à l’existence de l’entreprise. Elle n’est pas

fonction de l’activité, c’est-à-dire qu’elle demeure indépendante du niveau de

vente ou de production. Elle sera donc supportée par l’entreprise et décaissée,

quoiqu’il arrive et même si aucun chiffre d’affaires n’a été généré.

Voici des exemples de charges fixes : les loyers (mobiliers ou immobiliers), les

assurances, les salaires du personnel administratif, certains honoraires (avocat, expert-

comptable), l‘amortissement des immobilisations.

28 www.leblogdudirigeant.com consulté le 01/08/2017 29 DESIRE-LUCIANI Marie-Noëlle, HIRSCH Daniel, KACHER Nathalie, POLOSSAT Marc (2013), Le grand

livre du contrôle de gestion, Editions EYROLLES, 595 pages.

Page 41: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 30 ~

- Une charge variable : dite aussi une charge d’activité ou charge

opérationnelle, représente une charge liée au fonctionnement de l’entreprise.

Elle varie selon le volume d’activité : plus l’activité progresse, plus les charges

variables sont importantes et inversement.

Voici des exemples de charges variables : les achats de marchandises, les achats de

matières, la sous-traitance, les consommations énergétiques (cas des entreprises de

production), les salaires du personnel opérationnel (lorsqu’il est indexé sur l’activité), les

commissions.

- Une charge mixte : Il peut arriver qu’une charge soit pour partie

fixe et pour partie variable. On parle également de charge semi-variable. C’est

typiquement le cas des frais de personnel pour lesquels la rémunération

comporte une partie fixe et une partie variable (indexée sur les ventes par

exemple, pour les commerciaux).

2.2.4 Evaluation des risques encourus : Prévision par le « Crédit

scoring »

La théorie des scores est un outil qui permet de diagnostiquer préventivement les

difficultés d’une entreprise et de qualifier son risque de crédit. La comparaison ne s’effectue

pas par ratio, mais globalement. La décision finale est établit par l’étude de l’ensemble des

ratios qui constituent la fonction score. Sur ce, aucun ratio n’est analysé indépendamment.

Les ratios étant déjà préétablis, la fonction score permet d’obtenir rapidement une réponse sur

la qualité de l’emprunteur. Ces ratios sont agrégés dans une fonction appelée Z ou fonction

score, qui permet de donner pour chaque entreprise une note : le score.

La prévision par le « crédit scoring » ou l’analyse discriminante est un indicateur

probabilisé du risque de crédit. Le but est de déterminer, à partir des informations financières

de la société, la détection précoce de la défaillance et apporter une aide précieuse au

diagnostic individuel. Pour ce faire, nous en avons choisi.

- La formule discriminante d’ALTMAN : Cette fonction permet de dégager

empiriquement les risques de faillite. Toutefois, elle ne permet de la voir qu’à

l’échéance d’un an. C’est donc une fonction moyenne performante.

Page 42: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 31 ~

- Et la formule discriminante de CONAN & HOLDER : Ce modèle permet une

prévision de défaillance de 75% à trois (03) ans au niveau des PME. Cependant, elle n’est pas

suffisamment précoce pour permettre aux dirigeants de prendre les mesures nécessaires à

temps.

-

Conclusion partielle

Le cadrage général de l’étude joue un rôle important dans la recherche scientifique. Il

indique ce qui a été réalisé durant l’expérimentation. A priori, la zone d’étude étant clairement

identifiée afin de mieux situer la recherche dans un domaine bien précis. L’observation

participative a été effectué au sein du cabinet Auditeurs Associés CGA, et une entreprise

dénommée SHM SA œuvrant dans l’industrie hôtelière a été choisi parmi tant d’autres afin

d’être analysé. Bien comprendre les flux économiques est un préalable indispensable pour

optimiser la gestion et se faire une idée de l’état de santé d’une entreprise. Il permet d’aider

les dirigeants à connaître la situation financière des activités passées et actuelles de l’entité

afin de mieux piloter dans la future. En ce sens, le diagnostic financier est un outil précieux

pour prendre le pouls d’une société et d’analyser ses points forts et ses points faibles à travers

une batterie d’indicateurs, et c’est pour cette raison que nous l’avons opté dans cette

recherche. Le concept des entreprises en difficulté ainsi que les sources probables de ces

défaillances s’ajoutent à cette notion afin de mieux appréhender notre analyse. Ces deux

notions serviront de base du diagnostic dans la partie ultérieure. La méthodologie implique

donc le bien fondé des résultats.

Z = 1,2 * (FR/Actif total)

+ 1,4 * (Réserves/Actif total)

+ 3,3 * (EBE/Actif total)

+ 0,6 * (Fonds propres/Total des dettes)

+ 0,9 * (Chiffre d'affaires HT/Actif total)

Z = 0,24 * (EBE/Endettement global)

+ 0,22 * (Capitaux permanents/Total bilan)

+ 0,16 * (Trésorerie/Total Bilan)

- 0,84 * (Frais financier/CA HT)

- 0,10 * (Frais du personnel/VA)

Page 43: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 32 ~

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES

Tout ce qui fait dans une coopérative : acheter des intrants, vendre des produits, payer

des salariés, acheter de l’équipement, etc. se retrouve dans les états financiers qui sont

généralement produits à chaque année. Les décisions que prennent les investisseurs actuels et

potentiels au sujet de l’achat, de la vente ou de la conservation de titres de capitaux propres et

de créance dépendent des rendements qu’ils attendent d’un placement dans ces titres, sous

forme, notamment, de dividendes, de remboursements avec intérêts ou d’augmentation du

prix de marché. Pour parvenir à ces fins, l’analyse issue du retraitement des informations

financières contenues dans les états financiers peut aider les dirigeants à mieux gérer les

activités pour atteindre une meilleure performance. Elles sont composées des états financiers,

qui contiennent habituellement cinq documents dont le bilan actifs, passifs et capitaux

propres, le compte de résultat par nature et par fonction, le tableau de flux de trésorerie, l’état

de variation des capitaux propres et les notes annexes.

Dans cette partie, nous allons essayer de lire et de comprendre les informations

financières contenues dans ces états financiers par le biais du diagnostic financier. Les

résultats sont présentés sous diverses formes selon les méthodes adoptées. Ils ne sont pas figés

à l’entretien professionnel mais nous tenons compte de l’observation faite au sein de la firme.

Afin d’exposer notre étude, nous allons présenter les résultats et les analyses en parallèle dans

les deux chapitres qui suivent. Le premier chapitre explicite l’étude de l’équilibre financier

sur la base de l’analyse du bilan tandis que le second rapporte la situation de l’activité, de

rentabilité ainsi que les risques encourus par la SHM SA par le biais de la dissection du

compte de résultat en nature des exercices comptables allant de 2014 à 2016.

Page 44: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 33 ~

Chapitre III : EVALUATION DE L’EQUILIBRE FINANCIER

La performance globale d’une entreprise s’apprécie sous plusieurs angles :

performance commerciale, sociale et bien sûr financière. Survolons cette dernière, pour

qu’une entreprise vive. Elle lui faut de l’argent dont soit généré par l’activité soit en

provenance de l’extérieur comme les actionnaires ou banques. D’où l’intérêt d’évaluer la

performance financière qu’est la capacité pour une entreprise à créer de la valeur avec les

fonds qui lui sont apportés.

Dans notre cas d’espèces, cette étude concerne l’évaluation de l’utilisation des

ressources financières, humaines et matérielles ainsi que l’évaluation de la pérennité des

activités qu’exerce cette entité. A ce fait, le document central est le bilan. L’évaluation des «

grandes masses » du bilan et l’étude des relations qui existent entre elles et entre leurs

composantes principales constituent l’analyse de la structure financière. Cette analyse permet

de porter un jugement sur les équilibres financiers fondamentaux qui dépend toutefois de

l’approche financière utilisée et des objectifs visés.

Section 1 : Evaluation de l’utilisation des ressources

Le bilan comptable est riche en informations sur l’état de santé d’une société. Il

informe l’analyste sur la pérennité de l’affaire et de sa capacité de développement. Il faut

savoir décoder les chiffres qu’il contient. L’évaluation de son patrimoine et la réalisation

d’une analyse financière permettent un éclairage pour l’interprétation et l’analyse des

données. Dans cette section, nous allons présenter le retraitement du bilan comptable qui a

donné lieu au bilan financier afin de savoir la situation financière de cette entité.

1.1 Diagnostic du bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel est une autre présentation du bilan d’entreprise qui présente les

caractéristiques suivantes : considération du fonctionnement de l’entreprise, mise en évidence

des cycles fonctionnels dont les emplois et les ressources et l’évaluation du FR, BFR, BFRE

et TN. De la même façon que le compte de résultat, les analystes financiers procèdent à des

regroupements et des sous totaux afin d’analyser le bilan (après son retraitement) au sein

d’une entreprise donnée.

Page 45: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 34 ~

Afin d’utiliser le bilan à des fins d’analyse financière, il est indispensable de connaître

avec précision le contenu des postes qui y figurent. Nous avons procéder à l’élaboration du

bilan fonctionnel par le retraitement du bilan comptable, le résultat est représenté par le

tableau suivant.

Tableau 04: Le bilan fonctionnel

ACTIF = EMPLOIS MONTANT 1 PASSIF = RESSOURCES MONTANT 2

EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

- Immobilisations incorporelles - - Capitaux propres 2 891 409 020,54 -

- Immobilisations corporelles 118 229 618,11 - Amortissements et dépréciations d'actif 116 806 426,33

- Immobilisations financières - - Provisions -

- Dettes financières

TOTAUX EMPLOIS STABLES 118 229 618,11 TOTALES RESSOURCES STABLES 2 774 602 594,21 -

ACTIF CIRCULANT D'EXPLOITATION PASSIF CIRCULANT D'EXPLOITATION

- Stock et en cours 187 121 868,56 - Avances et acomptes reçus sur commande -

- Clients et comptes rattachés 56 847 322,73 - Dettes fournisseurs d'exploitation 418 357 367,88

- Créances d'exploitation - Dettes fiscales et sociales (sauf IBS)

- Charges constatées d'avance - Produits constatés d'avance

TOTAL ACE 243 969 191,29 TOTAL PCE 418 357 367,88

ACTIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION PASSIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION

- Autres créances et actifs assimilés 338 248,00 - Dettes fournisseurs d'immobilisation -

- Capital souscrit, appelé, non versé - - Dettes fiscales (impôt sur les bénéfices) 18 077 932,83

- Valeur mobilière de placement - - Produits constatés d'avance hors exploitation -

- CCA hors exploitation - - Autres dettes 2 797 560 157,93

- Impôts, taxes et versements assimilés 81 302 330,35 -

TOTAL ACHE 81 640 578,35 TOTAL PCHE 2 815 638 090,76

TRESORERIE D'ACTIF - TRESORERIE DE PASSIF

- Disponibilités (Banque, caisse,…) 15 553 476,68 - Concours bancaires courant

TOTAL TA 15 553 476,68 TOTAL TP -

TOTAL GENERAL 459 392 864,43 TOTAL GENERAL 459 392 864,43

Unité monétaire: en Ariary

Source : Investigation personnelle

Interprétation :

- A la première vue, nous constatons que les capitaux propres présentent un montant

négatif de 2.891.409.020,54 Ariary dépassant la moitié du capital social. La raison étant

multiple, telle que :

Page 46: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 35 ~

96,75% composé des dettes diverses non financières (2.797.560.100 /

2.891.409.020,54);

Et 3,47% suite à une acquisition de matériels informatiques

(1.005.000/2.891.409.020,54) présentée dans l’annexe 03.

Tableau 05 : La situation des capitaux propres - exercice comptable 2016

Unité monétaire : en Ariary

Libélles Montant

Capital social 2 075 000 000,00

50% du capital 1 037 500 000,00

Capitaux propres 2 891 409 020,54 - => largement < 50% du capital social

Calcul de l'augmentation envisageable

- 50% du capital 1 037 500 000,00

- Capitaux propres à recouvrir 2 891 409 040,54

Augmentation envisageable 3 928 909 040,54

Source : Investigation personnelle

- La valeur de l’immobilisation nette constitue 25,73% de l’actif total. En se référant

sur les informations présentées dans le tableau d’amortissement (réf : Annexe 03 : Le tableau

d’amortissement – exercice 2016), cette entité a procédé à une acquisition de nouvelle

immobilisation l’année 2016, plus précisément des matériels informatiques. Selon les

informations véhiculées récemment le 26 mai, la Direction Générale des Impôts30, auprès du

Ministre des Finances et du Budget a sorti la situation globale du remboursement du crédit de

la Taxe sur la valeur ajoutée. Dans ce cas, les entreprises assujetties à la TVA, réalisant des

investissements supérieurs à cent millions d’Ariary au mois et portant sur les immobilisations

corporelles, et dont la TVA correspondante s’élèves à moins de vingt millions d’Ariary, ont

droit au remboursement de TVA que cette entité n’a pas pu bénéficier puisque l’achat est hors

du cadrage. Pourtant, l’octroi de ce remboursement aurait pu augmenter ses autres produits

opérationnels.

- Par la suite, le PCHE concerne les ressources circulantes à court terme qui sont

composées par des dettes diverses non financières. Dans cette partie, les autres dettes

30 IHARILIVA Mirana, Remboursement de la TVA : Le secteur privé satisfait, L’express de Madagascar,

Antananarivo, 2017, 28 pages.

Page 47: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 36 ~

présentent une somme élevé de 2.797.560.100,00Ariary. Après une revue analytique de ces

charges, ces autres dettes sont composées en majorité par des créditeurs divers des parties

liées (réf : Annexe 04 : Un extrait des notes annexes de l’état financier – exercice 2016).

- La valeur des stocks et en cours représentent 40,73% du total actifs (réf Annexe

05 : Le bilan comptable 2016). Afin d’éviter les ruptures des stocks vue que cette industrie

hôtelière est situé dans une presqu’île (réf : Annexe 06 : La situation géographique de SHM

S.A), cette entité procède à une prévision des approvisionnements en restauration dont la

rotation des stocks est analysée par le tableau ci-dessous.

Tableau 06 : La rotation des stocks

Libellés Montant (en Ar)En nombre de

jour de CAEn % CA En mois En jour

Chiffre d'affaires 390 704 481,68 5,75 22,41

Stock moyen 187 121 868,56 172,42 47,89 5 mois et 23 jours

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Le stock représente les articles qui sont mis en réserve pour une

consommation ultérieure. Pour cette entité, le stock représente 47,89% du chiffre d’affaires

annuel, ce qui correspond à un chiffre d’affaires de 172 jours ou 5 mois et 23 jours.

Autrement dit, ce stock sera épuisé au minimum d’ici 5 mois et 23 jours, pour dire que la

vitesse de rotation de stock est très faible. Cela entraine la détérioration de la qualité des

intrants et qu’une partie de ces stocks pouvant être périmés.

- En ce qui concerne les créances et comptes rattachés, dans le cas d’un hôtel qui

accepte les monnaies étrangères, elles sont comme les dettes libellées en monnaies étrangères

et subsistent au bilan à la date de clôture de l’exercice. Leur enregistrement initial est corrigé

sur la base du dernier cours de change à cette date dont le 31/12/2016. Après cette conversion,

elles représentent une valeur faible par rapport à la masse bilancielle car c’est seulement

7,36% de la totalité pour cet exercice. Plus les créances sont minime, plus l’entité ne dispose

pas de liquidité.

1.2 Analyse de la masse bilancielle

Les informations issues du bilan fonctionnel sont retraitées afin de procéder à des

nouvelles analyses permettant la connaissance des fonds véhiculées au sein d’une entreprise.

Ainsi, nous allons procéder à l’analyse un à un de ces masses bilancielles.

Page 48: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 37 ~

1.2.1 FR négatif

Le fonds de roulement correspond à l’ensemble des ressources mises à la disposition

de l’entreprise pour une durée assez longue par ses associés, des organismes de financement,

des investisseurs ou crées grâce à l’exploitation de son activité et qui sont destinées

à financer, dans un premier temps, les investissements en biens durables.

Par différence, le fonds de roulement mesure la quantité de ressources non utilisées par

les actifs immobilisés qui permettra de couvrir les dépenses d’exploitation de

l’entreprise nettes des encaissements clients. C’est un indicateur financier qui permet de

vérifier un certain équilibre financier et notamment que les actifs immobilisés soient financés

par des ressources de long terme. Le résultat du traitement a sorti le tableau suivant :

Tableau 07 : Le résultat du FR

Unité monétaire: en Ariary

Formule Elément Montant

Ressources Stables 2 774 602 594,21 -

Emplois Stables 118 229 618,11

FRNG = RS - ES FRNG 2 892 832 500,00 -

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Un FR positif31 signifie que les RS excédent les ES. Dans ce cas, les

RS financent en intégralité les ES. Cet excédent va financier le BFR (en totalité ou

partiellement) et le solde va contribuer à former la trésorerie nette de l’entreprise. Celle-ci

dispose d’un « matelas financer ». Si un FR est nul lorsque les RS et les ES sont égaux. Dans

ce cas, les ressources couvrent les emplois sans qu’un excédent ne soit généré. L’entreprise

devra financer son BFR avec un découvert bancaire par exemple. Tandis qu’un FR négatif est

la signification d’une situation la plus critique pour l’entreprise puisque les investissements

durables ne sont pas intégralement financés par des ressources de la même nature. La

structure des financements est déséquilibrée et, si le BFR ne se traduit pas par une ressources

en fonds de roulement, cela impacte la trésorerie nette et la solvabilité de l’entreprise.

L’entreprise est sous-capitalisée.

Le calcul nous a donné un FRNG négatif de 2.892.832.500,00 Ariary pour l’exercice

2016 qui signifie que les investissements durables de cette entité ne sont pas financés par les

31 Cours académique – L3 – Faculté de Gestion – Université d’Antananarivo.

Page 49: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 38 ~

RS. Le FR est également calculé en cours d’activité et son évolution doit être étudiée avec

attention, mais faute d’informations, nous ne pouvons pas procéder à cette analyse.

1.2.2 BFR négatif

Le besoin en fonds de roulement, plus couramment appelé BFR, est un indicateur très

important pour les entreprises. Il représente les besoins de financement à court terme d’une

entreprise résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements et

aux encaissements liés à l’activité opérationnelle.

Le BFR représente le montant qu’une entreprise doit financer afin couvrir le besoin

résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses) et

aux encaissements (recettes) liés à son activité. Le résultat est donné par les calculs ci-

dessous :

Tableau 08 : Le BFR global et le BFR en jour de CA

Unité monétaire: en Ariary

Elément 1 Caclul 1 Eléments 2 Caclul 2

ACE 243 969 191,29 ACHE 81 640 578,35

PCE 418 357 367,88 PCHE 2 815 638 090,76

BFRE = ACE - PCE 174 388 200,00 - BFRHE = ACHE - PCHE 2 733 997 512,41 -

BFRE 174 388 200,00 - BFR 2 908 385 712,41 -

BFRHE 2 733 997 512,41 - Chiffre d'affaires annuel HT 390 704 481,68

BFR = BFRE - BFRHE 2 908 385 712,41 - Nombre de jours 360,00

BFR en jour de CA 2 679,82 -

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Lorsque le BFR est positif ou supérieur à zéro, les emplois

d’exploitation sont supérieurs aux ressources de la même nature. L’entreprise doit alors

financer ses besoins à court terme soit par son fonds de roulement soit par des dettes

financières à court terme (concours bancaires courants c’est-à-dire des découverts bancaires).

Si le BFR est nul ou égal à 0 signifie que les ressources d’exploitation permettent de couvrir

les emplois en intégralité. L’entreprise n’a aucun besoin à financier mais elle ne dispose

d’aucun excédent financier. Par ailleurs, lorsque le BFR est négatif ou inférieur à 0, les

emplois sont inférieurs aux ressources. Aucun besoin financier n’est généré par l’activité et

l’excédent de ressources dégagé va permettre d’alimenter la trésorerie nette de l’entreprise.

Ce BFR trouve sa justification dans un principe très simple :

Page 50: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 39 ~

- une créance, bien qu’acquise et certaine, n’est généralement pas réglée tout de

suite par le client ;

- un stock n’est pas vendu immédiatement et les articles restent en stocks

pendant une durée plus ou moins longue avant d’être vendus.

Dans notre cas d’espèces, nous avons un BFR négatif qui implique alors qu’aucun

besoin financier n’est généré par ces activités et vis vers ça, l’excédent de ressources engendré

par l’entité permet d’alimenter sa trésorerie. Ce BFR représente une ressource pour cette

industrie hôtelière qui n’est autre que la ressource en FR. Elle encaisse généralement au

comptant leurs ventes et règlent leur fournisseur à l’issue d’un délai de règlement.

Ces indicateurs présentent des liens comme :

- L’excédent de fonds de roulement pourra éventuellement servir à financer le

besoin en fonds de roulement (BFR) généré par le cycle d’exploitation de

l’entreprise.

- Le reliquat du fonds de roulement sur le BFR contribuera, s’il existe, à

alimenter la trésorerie nette de l’entreprise. Cependant, ce reliquat n’existe pas

dans notre cas.

1.2.3 Existence d’une disponibilité - TN

La trésorerie nette est l’ensemble des sommes d’argent mobilisables à court terme : on

parle d’ailleurs de disponibilités à vue. Elle est un indicateur de santé financière d’une

entreprise puisqu’elle met vérifie l’équilibre (ou l’absence d’équilibre) de sa structure

financière.

Tableau 09 : Le résultat de la TN

Unité monétaire: en Ariary

Eléments 1 Caclul 1 Eléments 2 Caclul 2

FRNG 2 892 832 212,32 - TA 15 553 476,68

BFR 2 908 385 689,00 - TP -

TN = FRNG - BFR 15 553 476,68 TN = TA -TP 15 553 476,68

Source : Investigation personnelle

Page 51: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 40 ~

Interprétation :

Dans notre cas d’espèces, la somme disponible à mobiliser à court terme existe mais à

faible valeur, elle est évaluée à Ar 15.553.400,00. Par ailleurs, ce recoupement de calcul a été

fait sur la base de l’article stipulé dans le cadre conceptuel32 disant que pour être vérifiable,

l’information quantitative n’a pas à être nécessairement exprimée par un montant unique. Un

éventail de montants possibles assortis de probabilités peut aussi être vérifié. Comme nous

pouvons le constater, nous avons obtenu la même valeur. Ce recoupement est nécessaire

puisque la trésorerie est gérée au jour le jour.

Section 2 : Evaluation de la rentabilité des activités

Dans cette section, nous allons étudier la rentabilité des activités qu’exerce la société

SHM par le biais de l’analyse de la rentabilité de son exploitation et sa capacité de

développement. Deux indicateurs seront utilisés afin de mesurer cette rentabilité dont le ROE

et le ROA. Si les résultats sont identiques, l’entreprise en question n’est pas endettée, mais

dans le cas contraire, le recours à l’endettement est un moyen risqué mais efficace afin

d’obtenir une rentabilité financière élevé à partir d’une rentabilité économique médiocre.

2.1 Excellent niveau de rentabilité financière ou ROE

La rentabilité financière est une rentabilité à destination des investisseurs. Ce ratio

permet de savoir si l'investissement consenti par les actionnaires est rentable. Ainsi, les

investisseurs ne s'intéressent pas au montant total des capitaux engagés dans l'exploitation

(dettes comprises) mais uniquement des capitaux propres apportés par les actionnaires. Une

entreprise capable de poster, une année après année, un ROE de 15% ou plus, fait preuve d’un

excellent niveau de rentabilité. Mais ce qui est plus important ici n’est pas le ROE d’une

année en particulier, mais plutôt sa constance durant les années successives.

32 IFRS Foundation (2010), Cadre conceptuel de l’information financière, 32 pages.

Page 52: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 41 ~

Tableau 10 : La situation de la rentabilité financière

Unité monétaire: en Ariary

Formule Elément 2016 2015 2014

Résultat net 837 574 422,50 - 547 013 504,50 - 715 328 046,00 -

Capitaux propres 2 891 409 020,54 - 2 053 834 481,70 - 1 506 820 759,00 -

Résultat net /Capitaux propresRentabilité des CP (Return on

equity) 28,97% 26,63% 47,47%

Résultat net 837 574 422,50 - 547 013 504,50 - 715 328 046,00 -

Chiffre d'affaires HT 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00

Résultat net /CA HT Ratio de marge bénéficiaire 2,14 - 1,32 - 1,94 -

Source : Investigation personnelle

Interprétation :

- La rentabilité financière est un outil intéressant pour l'investisseur apporteur de

capitaux. Plus la rentabilité financière est élevée, plus la société devient attractive pour les

apporteurs de capitaux. Partant de ces résultats, presque les activités exercées en 2014 sont

rentables mais à partir de 2015, ce taux a diminué de 21,11% (47.47% - 26,63%) et a repris

une légère augmentation de 2,34% (28,97% - 26,63%) en 2016. En moyenne, nous avons un

taux ROE de 34,33% ce qui est largement supérieur à 15% et a perduré pendant les trois

années successives. Cela signifie que l’entreprise fait preuve d’un excellent niveau de

rentabilité du point de vue de l’actionnaire – qui s’intéresse uniquement au rendement des

fonds propres – il peut alors espérer l’octroi de bénéfice sur son investissement.

- Le taux de marge bénéficiaire permet de mesurer le pourcentage de valeur ajoutée non

utilisé pour rémunérer le travail des salariés et payer les impôts sur les produits nets des

subventions. Plus le taux de marge bénéficiaire d'une entreprise n’est élevé, elle est plus

rentable. Dans notre cas d’espèces, le ratio affiche un résultat négatif qui signifie que les

marges prises ne permettent pas à l’entité de procurer de rentabilité.

2.2 En défaillance économique

La rentabilité économique ou ROA mesure l’efficacité de l’utilisation de l’ensemble

des actifs de l’entreprise pour créer un résultat pour un exercice. Elle reflète aussi sa capacité

à générer un revenu en employant ses ressources sans distinction de l’origine des montants

investis (fonds propres ou endettement). Cette dernière concerne plus précisément la

Page 53: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 42 ~

décomposition de la profitabilité avec celle de la rotation de l’actif économique. D’après

calcul, ci-après le résultat :

Tableau 11 : La situation de la rentabilité économique

Unité monétaire: en Ariary

Formule Elément 2016 2015 2014

Résultat d'exploitation après impôt 837 574 422,50 - 547 013 504,50 - 715 328 046,00 -

Actif économique 93 848 862,61 - 140 858 326,75 - 41 269 580,00

Rentabillité économique=

Résultat d'exploitation après

impôt/Actif économique*

Rentabillité économique 8,92 3,88 17,33 -

*Actif économique = CP/Dettes financières Source : Investigation personnelle

Interprétation : La rentabilité économique mesure la rentabilité de l’entreprise dans son

ensemble, sans distinction de l’origine des montants investis (fonds propres ou endettement).

Selon ce résultat, l’ensemble des activités (hébergement, restauration, transport en avion,

transfert en bateau, activités de sports et de loisirs, etc.) qu’exerce cette entité ont été rentable

économiquement en 2014, une légère diminution a été constaté en 2015 mais a repris en 2016.

Pourtant, un taux supérieur à 10%, tout comme le ROE signifie une rentabilité dans

l’utilisation des ressources, plus précisément de ses actifs. Cependant, nous avons un taux

inférieur à cela pour les trois années successives. En se référant par rapport aux critères de

distinction d’une entreprise en difficulté, nous pouvons dire que cette entité est en état de

défaillance. Les raisons sont multiples, mais les analyses ultérieures nous permettront de les

déceler.

2.3 Productivité en discordance

- Evaluation par le ratio de productivité : Ce ratio est exprimé en unité

monétaire. Il aide les chefs d’entreprise à mesurer les performances du

personnel. Il indique le chiffre d’affaires (ou toute autre indicateur adéquat

comme la VA ou l’EBE par exemple) que produit un salarié. Pour une

meilleure lecture, nous allons présenter par la suite les résultats issus d’une

analyse comparative entre le chiffre d’affaires, la VA et l’EBE de l’entité

généré par un salarié annuellement.

Page 54: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 43 ~

Etant donné que nous ne sommes pas en possession des informations exhaustives de l’entité,

nous avons pris comme hypothèses

Tableau 12 : Le ratio de la productivité

Elément 2014 2015 2016

CA 369 049 190,00 413 540 885,83 390 704 481,68

Nombre de salarié 43 48 55

Ratio de productivité = CA/Nombre de salarié 8 582 539,30 8 615 435,12 7 103 717,85

Elément 2014 2015 2016

VA 468 597 100,00 - 298 797 000,00 613 409 000,00 -

Nombre de salarié 43 48 55

Ratio de productivité = VA/Nombre de salarié 10 897 606,98 - 6 224 937,50 11 152 890,91 -

Elément 2014 2015 2016

EBE 688 652 900,00 - 527 934 300,00 895 589 900,00 -

Nombre de salarié 43 48 55

Ratio de productivité = EBE/Nombre de salarié 16 015 183,72 - 10 998 631,25 16 283 452,73 -

Source : Investigation personnelle

Figure 03 : Le ratio de productivité allant de 2014 à 2016

-1 500 000 000,00

-1 000 000 000,00

-500 000 000,00

-

500 000 000,00

1 000 000 000,00

1 500 000 000,00

2014 2015 2016 Nombre de salariés

EBE

VA

CA

Ratio de productivité

Source : Investigation personnelle

Interprétation: D’après cette figure, une legère augmentation de 32.895,42 a été

constaté en 2015, puis a subi une diminution de – 1.511.717,23 pour l’année 2016. Par

ailleurs, un salarié produit en moyenne Ar 8.100.564,09 annuellement durant ces trois

exercices consécutifs [(8.582.539,30 + 8.615.435,12 + 7.103.171,85) / 3].

Page 55: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 44 ~

En termes de VA et EBE, seul l’année 2015 présente des résultats positifs tandis que

les années 2014 et 2016 sont déficitaires. Nous pouvons constaté aussi que sa variation du

nombre de salarié.

- Evaluation par le ratio d’activité : Pour ce ratio, le résultat positif

indique la progression de l’activité, tandis que celui de négatif exprime une

baisse du CA. Nous allons présenter ci-après le ratio de l’entité allant de

l’année 2014 à 2016 par le graphe ci-dessous.

Tableau 13 : Le ratio d’activité

Elément 2014 2015 2016

CA HT N 369 049 190,00 413 540 885,83 390 704 481,68

CA HT N-1 70 641 100,00 369 049 200,00 413 540 900,00

Ratio d'activité = (CA HT de l’année N – CA

HT de l’année N-1)/ CA HT N-1 4,22 0,12 0,06 -

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Pour les trois années successives 2014 à 2016, ce ratio est parti de 4,22

puis de 0,12 jusqu’à descendu à moins de 0,06 (une différence de 4,16 a été constaté). Afin de

connaître les causes de cette diminution de la rentabilité sur les activités, une analyse

approfondie concernant les prestations offertes par l’entité s’avère nécessaire. Ainsi, l’analyse

que nous effectuerons ultérieurement nous procurera plus d’informations y concernant (réf :

Tableau n° 18 : La variation de production de l’exercice 2014-2016).

- Evaluation de la rentabilité nette : Cette évaluation va être analysée

par le biais du ratio de taux de rentabilité net. Ce taux exprimé en pourcentage,

mesure la rentabilité de l’entreprise en fonction de son chiffre d’affaires. Il met

en évidence la profitabilité de l’entreprise. Dans notre cas d’espèces, elle est

représentée comme suit :

Tableau 14 : Le taux de rentabilité nette

Elément 2014 2015 2016

Résultat net 715 328 098,15 - 547 013 712,38 - 837 574 538,84 -

CA 369 049 190,00 413 540 885,83 390 704 481,68

Taux de rentabilité net = Résultat net/CA -193,83% -132,28% -214,38%

Source : Investigation personnelle

Page 56: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 45 ~

Interprétation : Selon le résultat ci-dessus, le taux de rentabilité net durant les trois

exercices successifs présente des taux négatifs : moins de 193,83% en 2014, une légère

diminution avec un taux de - 132,28% en 2015 et a baissé de nouveau de - 214,38% pour

l’année 2016. Cela signifie que par rapport au chiffre d’affaires dégagé par l’entité, elle ne

procure pas de rentabilité sur les prestations fournies durant ces trois exercices. En se référant

par rapport au tableau n°13 ²– Le ratio d’activité – ces taux négatifs sont confirmés et peuvent

se traduire par une baisse du volume des activités. Les causes en sont multiples mais nous

espérons les déceler dans les analyses que nous effectuerons ultérieurement.

- Evaluation de la marge commerciale : Cette évaluation va être

analysée par le biais du taux de marge commerciale. Ce taux exprimé en

pourcentage est très important pour le chef d’entreprise. Il l’aide dans la

fixation des prix de vente de ses produits ou services. De même, avec ce taux,

les dirigeants peuvent élaborer des budgets prévisionnels de vente, voir même

calculer son seuil de rentabilité. Entre autres, son calcul est assez simple en

pratique. Dans notre cas, le résultat du calcul est donné par le tableau et la

figure ci-dessous.

Tableau 15 : Le taux de marge commerciale

Elément 2014 2015 2016

Marge commerciale 10 018 600,00 - 90 744 700,00 32 139 900,00 -

CA HT 369 049 190,00 413 540 885,83 390 704 481,68

Taux de marge commerciale = Marge commerciale/CA HT -2,71% 21,94% -8,23%

Source : Investigation personnelle

Interprétation : En se basant sur ces résultats, le taux de marge commerciale de SHM

S.A a une valeur négative pour l'année 2014 avec un taux de – 2,71% et – 8,23% en 2016.

Pourtant, ce taux a une valeur positive pour l’année 2015 car il est de + 21,94%. SHM SA,

une industrie hôtelière, nécessite dans la plupart de la réalisation de ses activités l’énergie

provenant du carburant. Ce produit est pénalisé par son coût élevé33 ces derniers temps, la

marge de manœuvre est par conséquent réduite.

33 Ministère de Finances et du Budget (2016), Loi n°2016-032 portant loi des finances pour 2017.

Page 57: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 46 ~

Conclusion partielle

Les informations sur la performance financière de l’entité comptable au cours d’une

période peuvent également indiquer dans quelle mesure les évènements comme l’évolution

des prix ou les taux d’intérêts ont accru ou réduit les ressources économiques et les droits,

influant ainsi sur la capacité de l’entité à générer des entrées nettes de trésorerie. Nous avons

pu apprécier la performance globale de la société SHM S.A par le biais de l’évaluation de

l’utilisation des ressources (matérielles, financières et humaines). Pour ce faire, nous avons

procédé au montage du bilan fonctionnelle afin d’aboutir à l’analyse de la masse bilancielle.

Les résultats ont montré que ces capitaux propres présentent un solde négatif dépassant la

moitié du capital social. Par conséquent, l’ensemble des ressources mises à la disposition de

l’entreprise pour une durée assez longue par les associés, des investisseurs ou crée grâce à

l’exploitation de son activité, et qui sont destinés à financer les investissements en biens

durables, présente un solde négatif. En d’autre terme, les investissements durables de cette

entité ne sont pas financés par ces ressources stables. La cause majeure est composée par des

dettes non financières et une acquisition d’immobilisation. Par ailleurs, nous avons constaté

qu’aucun besoin financier n’est généré par ces activités et vis vers ça, l’excédent de

ressources engendré par l’entité permet d’alimenter sa trésorerie. Par contre, cette somme

disponible à mobiliser à court terme existe mais à faible valeur.

Concernant l’évaluation de la rentabilité, deux indicateurs dont le ROE et ROA ont été

utilisés. Si les résultats sont identiques, l’entreprise en question n’est pas endettée, mais dans

le cas contraire, le recours à l’endettement est un moyen risqué mais efficace afin d’obtenir

une rentabilité financière élevé à partir d’une rentabilité économique médiocre. Les résultats

ainsi obtenus sont différents, d’un côté, cette industrie hôtelière fait preuve d’un excellent

niveau de rentabilité du point de vue de l’actionnaire. De l’autre côté, en termes de rentabilité

économique, c’est-à-dire dans l’utilisation des ressources – plus précisément de ses actifs –

les résultats affichent une défaillance. Par ailleurs, les résultats issus des ratios de

productivité, d’activité, de rentabilité nette et de la marge commerciale ont presque montré

des faibles taux par rapport à la moyenne. Etant donné que la plupart de la réalisation de ses

activités nécessite de l’énergie provenant du carburant. Cependant, le prix de cette ressource

n’a cessé d’augmenter ces derniers temps et nous pensons que cette situation fait partie des

éléments qui a entravé la rentabilité de l’entité malgré les différentes prestations offertes.

Bref, la capacité pour une entreprise à créer de la valeur par l’utilisation des ressources n’est

pas équilibrée pour les trois exercices successifs, allant de 2014 à 2016, que nous avons

étudiés.

Page 58: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 47 ~

Chapitre IV : DIAGNOSTIC sur la FORMATION des RESULTATS et des

RISQUES ENCOURUS

Dans l’optimisation de la gestion des ressources et afin de faire une idée de l’état de

santé d’une entreprise, la bonne compréhension des flux économiques est un préalable

indispensable. Avec des informations pertinentes, les informations traitées auront la capacité

d’influencer les décisions des utilisateurs après leurs consultations car les décisions – que

prennent les investisseurs actuels et potentiels – au sujet de l’achat, de la vente ou de la

conservation de titres de capitaux propres et de créance, dépendent des rendements qu’ils

attendent d’un placement dans ces titres.

L’état financier nous permet d’apprécier de manière objective les résultats de la

gestion de l’entreprise. C’est l’état qui permet de savoir, si l’entité a fait des excédents ou des

pertes pendant une période précise : un mois, un semestre ou une année. En ce sens, il est

important de bien intégrer qu’il ne s’agit pas seulement de finances, mais aussi d’exploitation

et de stratégie. L’observation porte alors sur le compte de résultat, en analysant les indicateurs

comme l’Excédent brut d’exploitation, qui apporte des éléments sur les caractéristiques de

l’activité.

Ce chapitre parlera davantage l’étude des états financier allant de l’année 2014 à 2016

de la société SHM afin d’évaluer sa situation financière. Pour ce faire, nous allons procéder au

diagnostic sur la formation de ses résultats en premier lieu, et en second lieu, nous allons

essayer d’évaluer la pérennité de son exploitation tout en essayant de détecter les risques

encourus.

Section 1 : Diagnostic sur la formation des résultats

Par le biais du SIG, nous allons procéder au diagnostic sur la formation des résultats

des activités exercées par la société SHM pour les exercices comptables allant de 2014 à2016.

Puis, nous allons aborder une analyse horizontale du compte de résultat par nature de ces

mêmes exercices. L’objet étant de connaitre la situation passé afin de mieux prévoir des

actions futures.

Page 59: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 48 ~

1.1 Etude par le biais des SIG

Les SIG permettent d’analyser la formation du résultat d’une entité donné en le

décomposant en plusieurs indicateurs importants, cela permet de savoir si elle est bénéficiaire

ou déficitaire. Pour une meilleure visibilité de la variation des éléments constitutifs des SIG,

nous allons représenter les résultats – sur les exercices comptables allant de 2014 à 2016 – par

le TSIG et par la suite par un graphe.

Tableau 16 : Le résultat des SIG

Unité monétaire : en Ariary

Désignation 2016 2015 2014

- Vente des marchandises 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00

- Coût d'achat des marchandises vendues 422 844 468,21 322 796 215,61 379 067 788,30

Marge commerciale 32 139 986,53 - 90 744 670,22 10 018 598,30 -

- Production vendue - - -

- Production stockée - - -

- Production immobilisée - - -

Production de l'exercice 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00

- Marge commerciale + Production de l'exercice 358 564 495,15 504 285 556,05 359 030 591,70

- Consommation en provenance des tiers 581 269 088,71 389 541 716,02 458 578 544,60

Valeur ajoutée 222 704 593,56 - 114 743 840,03 99 547 952,90 -

- Subvention d'exploitation - - -

- Impôts, taxes et versements assimilés 4 157 800,00 2 163 400,00 2 505 600,00

- Charges de personnel 278 023 154,44 226 973 959,48 217 550 189,70

Excédent brut d'exploitation 504 885 548,00 - 114 393 519,45 - 319 603 742,60 -

- Reprises et transferts de charges d'exploitation - - -

- Autres produits 79 312 327,48 1 773 329,95 4 642 071,89

- Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 4 881 687,00 4 881 687,00 12 819 082,08

- Autres charges 10 212 993,19 11 646 303,15 14 455 124,44

Résultat d'exploitation 440 667 900,71 - 129 148 179,65 - 342 235 877,23 -

- Quote-part de résultat sur opérations faites en commun - - -

- Produits financiers 5 752 268,29 17 956 916,40 902 467,83

- Charges financières 12 305 307,49 20 113 858,87 - 3 000 252,80

Résultat courant avant impôt 422 610 324,93 - 91 077 404,38 - 338 333 156,60 -

- Résultat exceptionnel

- Participations des salariés

- Impôts sur les bénéfices 2 053 522,41 2 167 704,43 1 945 245,95

Résultat de l'exercice 420 556 802,52 - 88 909 699,95 - 336 387 910,65 -

Source : Investigation personnelle

Page 60: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 49 ~

Figure 04 : Le résultat des SIG

-600 000 000,00

-400 000 000,00

-200 000 000,00

-

200 000 000,00

400 000 000,00

600 000 000,00

2016 2015 2014

Marge commerciale Production de l'exerciceValeur ajoutée Excédent brut d'exploitationRésultat d'exploitation

Source : Investigation personnelle

Interprétation :

D’après ce graphe, les productions de l’exercice sont positives et sont dans une

situation de stagnation. Vu que les marges sont minimes, les résultats sont déficitaires. Nous

pouvons constater qu’une cumule de perte a persisté au sein de cette entité et dont nous

essayons de savoir les causes probables de ces faits par la suite de la lecture du TSIG.

Concernant le degré d’intégration de cette entité, l’organisation dans son ensemble

s’est bien intégrée dans les activités qu’elle exerce pour l’année 2015. Elle a même a reçu un

« Certificate of excellence » du réseau « Small Elegant Hotels of the World » pour la qualité

de ses prestations (réf : Annexe 07 : Un extrait des faits marquants de l’exercice 2015 et

2016).

La VA représente la richesse créée par l’entreprise du fait de ses opérations

d’exploitation. Elle mesure le poids économique de l’entreprise et constitue le critère de taille

le plus pertinent, d’un exercice à l’autre, le pourcentage de variation de VA est un bon

indicateur de la croissance de l’entreprise. Le rapport de cette proportionnalité a donné ceci :

Année 2 016 2 015 2 014

Ratio = VA/Production de l'exercice 0,57 - 0,28 0,27 -

Nous pouvons constater une discordance au niveau de ces rapports, ce qui signifie une

exploitation mal tournée durant ces trois exercices successifs car après une reprise l’an 2015,

elle a lâché de nouveau dans ses performances.

Page 61: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 50 ~

Source : Investigation personnelle

A propos de l’EBE, elle est ce qui reste de la VA après règlement des impôts, taxes et

versements assimilé et des charges du personnel. Elle constitue donc la ressource qu’obtient

l’entreprise du seul de ses opérations d’exploitation. En effet, l’EBE est indépendant du mode

de financement, des modalités d’amortissements, des produits et charges hors exploitation, de

l’impôt sur les bénéfices. Il ne dépend que des opérations de production et de

commercialisation et cela constitue un bon critère de la performance industrielle et

commerciale de l’entreprise. Dans notre cas d’espèces, les résultats ne sont pas prometteurs.

Pour le REX, obtenu après déduction des amortissements et des provisions

d’exploitation, il représente la ressource nette dégagée par la totalité des opérations

d’exploitation. Le RAI par contre mesure la performance des activités économiques et

financières d’une entité donnée. Ici, les résultats négatifs d’EBE ont montré des effets

indésirables. Le résultat de l’exercice qui représente le revenu revenant aux associés est

déficitaire. Pourtant, c’est à partir de ce résultat qu’est calculée la rentabilité des capitaux

propres que nous allons voir dans la section précédente.

Afin d’expliciter les causes de ces cumuls de résultat négatif, nous allons approfondir

notre analyse dans les sous-sections suivantes.

1.2 Analyse horizontale du compte de résultat par nature

Partons de la connaissance de la situation de l’exercice 2016 (réf : Annexe N° 08 Le

compte de résultat par nature – exercice comptable 2016) afin d’aborder quelques analyses

ultérieurement. L’analyse verticale effectuée durant les cinq exercices comptables successifs

de cette entité a pu donner les résultats ci-dessous :

Figure 05 : L’analyse verticale du compte de résultat par nature – exercice 2016

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

140%

160%

2016

Exercice comptable 2016- Chiffre d'affaires

- Achats consommés

- Services extérieurs et autresconsommations- Charges du personnel

- Impôts et taxes

- Autres produits opérationnels

- Autres charges opérationnels

- Dotations aux amortissements,aux provisions- Produits financiers

- Charges financières

- Impôts exigibles sur résultat

Page 62: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 51 ~

Interprétation :

- Pour cette exercice comptable 2016, dès la première vue, on constate qu’il y en a ceux

qui dépassent les 100% et ceux qui sont en dessous de cette pourcentage. D’un côté, les

services extérieurs (148.77%) suivies des achats consommés (108,23%) ont chacun un

pourcentage supérieur au chiffre d’affaires de l’entité. De l’autre côté, la charge du personnel

s’élève à 71,16% et ceux des autres produits opérationnels avec un pourcentage de 20.30%.

Les postes restantes présentent des faibles taux car elles varient de 0,53 à 3,15%.

- Selon ce calcul, le résultat net de l’exercice est négatif parce que la production de

l’exercice n’a pas pu absorber les services extérieurs et les achats consommés. A part cela, les

charges du personnel présentent un solde important avec ce taux. Afin de savoir la source de

cette défaillance, procédons à une revue analytique34 de ces trois postes.

Partons de l’analyse horizontale effectuée durant les cinq exercices comptables de

l’entité pour savoir si ce fait a déjà existé depuis. Commençons par le graphe afin d’avoir une

meilleure visibilité de la situation existante puis par le suffrage.

Figure 06 : L’analyse horizontale du compte de résultat allant de 2014 à 2016

-1 000 000 000,00

-800 000 000,00

-600 000 000,00

-400 000 000,00

-200 000 000,00

-

200 000 000,00

400 000 000,00

600 000 000,00

800 000 000,00

1 000 000 000,00

1 200 000 000,00

20162015

2014

Production de l'exercice

Consommation de l'exercice

Valeur ajoutée d'exploitation

Excédent brut d'exploitation

Résultat opérationnel

Source : Investigation personnelle

34 ISA 520 (2009), Procédures analytiques. Norme Internationale d’audit, IAASB traduite par CA, 12 pages.

Page 63: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 52 ~

Tableau 17 : L’analyse horizontale du compte de résultat (2014 – 2016)

Désignation 2016 2015 2014 2016 - % 2015 - % 2014 - %

- Chiffre d'affaires 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00 100% 100% 100%

- Production stockée

- Production immobilisée

Production de l'exercice 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00

- Achats consommés 422 844 468,21 322 796 215,61 379 067 788,30 108,23% 78,06% 102,71%

- Services extérieurs et autres consommations 581 269 088,71 389 541 716,02 458 578 544,60 148,77% 94,20% 124,26%

Consommation de l'exercice 1 004 113 556,92 712 337 931,63 837 646 332,90

Valeur ajoutée d'exploitation 613 409 075,24 - 298 797 045,80 468 597 142,90 - -157,00% -72,25% -126,97%

Subvention d'exploitation - - -

- Charges du personnel 278 023 154,44 226 973 959,48 217 550 189,70 71,16% 54,89% 58,95%

- Impôts et taxes 4 157 800,00 2 163 400,00 2 505 600,00 1,06% 0,52% 0,68%

Excédent brut d'exploitation 895 590 029,68 - 527 934 405,28 688 652 932,60 - -229,22% -127,66% -186,60%

- Autres produits opérationnels 79 312 327,48 1 773 329,95 4 642 071,89 20,30% 0,43% 1,26%

- Autres charges opérationnels 10 212 993,19 11 646 303,15 14 455 124,44 2,61% 2,82% 3,92%

- Dotations aux amortissements, aux provisions 2 477 281,84 4 881 687,00 12 819 082,08 0,63% 1,18% 3,47%

Résultat opérationnel 828 967 977,23 - 542 689 065,48 - 711 285 067,23 -

- Produits financiers 5 752 268,29 17 956 916,40 902 467,83 1,47% 4,34% 0,24%

- Charges financières 12 305 307,49 20 113 858,87 - 3 000 252,80 3,15% 4,86% 0,81%

Résultat Financier 6 553 039,20 - 2 156 942,47 - 2 097 784,97 -

Résultat avant Impôts 835 521 016,43 - 544 846 007,95 - 713 382 852,20 -

- Impôts exigibles sur résultat 2 053 522,41 2 167 704,43 1 945 245,95 0,53% 0,52% 0,53%

- Impôts différés

Total des produits des activités ordinaires 475 769 077,45 433 271 132,18 374 593 729,72

Total des charges des activités ordinaires 1 284 625 956,49 975 949 435,70 1 089 921 827,87

Résultat net de l'exercice ordinaire 837 574 538,84 - 547 013 712,38 - 715 328 098,15 -

- Eléments extraordinaires (produits)

- Eléments extraordinaires (charges)

Résultat extraordinaire - - -

Résultat net de l'exercice 837 574 538,84 - 547 013 712,38 - 715 328 098,15 -

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Partant du graphe, cette entité a essayé d’équilibrer ses coûts par

rapport à la production l’an 2015. Malgré les efforts déployés, la tendance a pris sont état l’an

2016 et les productions de l’exercice n’ont pas pu absorber de nouveau les consommations.

Par conséquent, la VA, l’EBE et le RO présentent un solde négatif : une défaillance du

Page 64: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 53 ~

système. Les services extérieurs suivis par les achats consommés et les charges du personnel

constituent la majorité des dépenses non maîtrisées par la gouvernance de l’entité.

Nous pouvons constater que les résultats issus des SIG et de ces comptes de résultat

affichent les mêmes situations. Procéder au diagnostic s’avère alors nécessaire afin de mieux

savoir les raisons de cette défaillance.

1.2.1 Analyse de la production de l’exercice

La production de l’exercice constitue les recettes générées par les activités de l’entité.

En termes comptable, elle est composée de quelques éléments tels que les ventes de produits

ou de services de l’entité. Comme nous avons constaté dans la sous-section précédente, la

production de l’exercice a généré de profit mais insuffisant pour couvrir les consommations

de l’exercice. Essayons de savoir par la présente étude la rentabilité des prestations de service

offertes par l’entité :

- quelle prestation génère plus de profits que les autres ?

- en quoi les autres prestations sont utiles pour cette entité ? etc.

Voici le résultat durant les trois exercices successives en chiffres et en graphe afin de

mieux comprendre la situtation existante.

Tableau 18 : La variation de production de l’exercice (2014 – 2016)

Unité monétaire: en Ariary

Prestations 2014 2015 2016 Variation 2016

FULL BOARD PENSION COMP 193 854 047,77 99 220 940,07 73 775 897,00 128,27%

DIVERS, RECEPTION, TELEPHONE, ... 2 706 795,09 1 359 833,33 3 516 479,13 38,30%

TRANSFERT AVION 66 936 293,39 60 156 737,51 102 603 845,42 6,61%

ACTIVITÉS ANNEXES 1 417 800,00 - 25 833 333,33 5,49%

PRESTATIONS MASSAGE 8 655 082,98 8 356 166,33 6 095 729,16 4,90%

PRESTATIONS NAUTIQUES 13 707 610,85 16 134 374,99 14 606 874,67 -16,61%

RESTAURATION 29 155 865,27 48 851 363,44 34 324 523,74 -57,38%

HEBERGEMENT 21 299 555,35 92 960 276,25 93 991 187,35 -76,24%

RESTAURATION BOISSON 9 095 816,74 26 893 543,75 18 910 677,38 -94,11%

TRANSFERT BATEAU 25 432 573,82 71 496 212,00 17 930 517,83 -256,90%

RABAIS, REMISES ET RISTOURNES ACCORDES 3 484 999,99 - 13 034 499,67 - -931 250,00 -1025,45%

ROOM SERVICES 272 749,67 1 145 937,50 46 666,67 -1871,12%

Total général 369 049 190,94 413 540 885,50 369 049 190,94

Source : Investigation personnelle

Page 65: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 54 ~

Figure 07 : L’analyse de la production de l’exercice allant de l’exercice 2014 à 2016

-50 000 000,00

-

50 000 000,00

100 000 000,00

150 000 000,00

200 000 000,00

250 000 000,00

2014

2015

2016

Prestations offertes

Source : Investigation personnelle

Interprétation :

Comme nous avons énoncé, les informations contenues dans le tableau ainsi que la

représentation graphique sont complémentaires : le tableau évoque les données chiffrées et les

variations tandis que le graphe offre une meilleure compréhension des prestations qui

genèrent plus de profits que les autres. Du point de vue général, les prestations qui attirent

plus de clientèle sont composées de : prestation transfert avion suivie de prestation

hébergement puis de prestation « full board pension ». Tandis que les prestations : massage,

diverses et room service présentent insuffisamment d’avantages pour l’entité. Concernant les

prestations « Full board pension », elles ont constitué la majorité des CA de l’entité en 2014 et

en 2015, mais a diminué en 2016. Par contre, cette diminution est compensée par les

prestations avions, qui essaient de gagner de plus en plus de place dans les recettes à partir de

2015. Une recherche a montré que les branches liées au transport ont réussi un saut de 3,5%

en 201635, en particulier le secteur tourisme, qui a bénéficié de la sortie de la compagnie

aérienne nationale Air Madagascar concernant l’amélioration de la sécurité aéroportuaire et de

l’entrée en lice de compagnies aériennes étrangères.

Entre autres, les services hebergements n’ont attiré qu’un petit nombre de clients en

2014, mais a gagné l’attention des clientèles à partir de l’année 2015, voir même jusqu’en

35Ministère de Finances et du Budget (2016), Loi n°2016-032 portant loi des finances pour 2017.

Page 66: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 55 ~

2016. Ces résulats sont l’impact de l’amélioration du transport aérien qui a facilité l’accès des

touristes vers cet hôtel. A part cela, les restes ne font que complémentaires.

Afin de parvenir à la détermination des solutions, nous avons effectué une analyse

comparative de quelques industries hôtelières œuvrant dans les mêmes secteurs d’activités

que SHM SA, et nous avons pu faire sortir le tableau ci- après.

Tableau 19 : Une analyse comparative des activités hôtelières dans le même secteur

Désignation Constance Tsarabanjina Eden Lodge SHM Nota

Hôtel 4 étoiles Hôtel 5 étoiles Hôtel 4 étoiles

Prix de séjour/nuité/2

pers

Entre Ar 480.000,00 et Ar

550.000,00 (Prix TTC)

Entre Ar 320.000,00 et Ar

330.000,00

Entre Ar 200.000,00 et Ar

475.000,00

Prix

compétitif

Prestation non

comprise dans le prix

Frais de navette en bateau par séjour

par personne

Frais de navette en bateau par

séjour par personne

Frais de navette en bateau

par séjour par personne

Dépenses de nature personnelle Dépenses de nature personnelleDépenses de nature

personnelle

Restauration à la carte, boissons Restauration à la carte, boissonsRestauration à la carte,

boissons

Vols, transfert Vols, transfert Vols, transfert

Prestation comprise

dans le prix Petit-déjeuner, déjeuner et dîner Petit-déjeuner Petit-déjeuner

Localisation Nosy Mitsio à 14km de l'aéroport

de Nosy Be34km de l'aéroport de Fascene

Une presqu'île situé dans le

canal de mozambique

Accès Accessible uniquement en bateauAccessible uniquement en

bateauEn bateau et en avion à améliorer

Réservation Sur internet Sur internet Sur internet

Agence Agence Agence

Publicité Page web Page web Page web

Annonce et insertion (foire, etc.) Annonce et insertion (foire, etc.)Annonce et insertion (foire,

etc.)

Hebergement Bungalows : vue sur la mer Bungalows : vue sur la mer Bungalows : vue sur la mer

Terrasse avec transats Terrasse Terrasse

Toilette et salle de bain privée Toilette et salle de bain privéeToilette et salle de bain

privée

Ventilateur Ventilateur Ventilateur de bureau

Concierge Concierge Concierge

Bureau Salon

Coffre-fort Lecteur CD

Parquet

Mini-bar

Restauration Spécialité cuisine malagasy - Menu

BIOSpécialité cuisine européenne Spécialité à renforcer

Mezzanine Cuisine malagasy Cuisine malagasy

Bar Cuisine asiatique

Vue sur l'océan Indien

Page 67: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 56 ~

Désignation Constance Tsarabanjina Eden Lodge SHM Nota

Services généraux Service 24 heures Service 24heures Service 24heures

Service d'affaires Service d'affaires Service d'affaires

Connexion Wi-Fi au réseau local et

services généraux

Connexion Wi-Fi au réseau local

et services généraux

Connexion Wi-Fi au réseau

local et services généraux

Baby-sitting Baby-sitting Baby-sitting

Blanchisserie Blanchisserie Blanchisserie

Coffre-fort Coffre-fort Coffre-fort

Activités de sports et

loisirs, prestation

nautique

Excursions intéressantes à voir

quelques sites de hisorical valeur

peut être fait pour la baie des Russes

(Fédération de Bay), de Mitsio,

archipelagoto à Kisimany ainsi que

de Mamoko.

Visiter les cascades et piscines

naturelles d'excursions de

plongée PADI Scuba

personnalisé palengrotte

traditionnelles excursions de

pêche

Excursions vers les îles

voisines à renforcer

Planche à voile Planche à voile Planche à voile

Pêche Pêche Pêche

Ski nautique Ski nautique Ski nautique

snorkeling snorkeling snorkeling

Beach-volley, badminton, racquet-

ball, frisbees

Facilités Bar Bar Bar

Curio shop Curio shop Curio shop

Hammock Hammock Hammock

Jacuzzi Jacuzzi Jacuzzi

Salon Salon Salon

Piscine vue de mer Piscine vue de mer Piscine vue de mer

Spa Spa Spa

Centre de bien-être Centre de bien-être Centre de bien-être

Salon Salon Salon

Soin de beauté

Prestations diverses Transfert bateau Transfert bateau Transfert bateau

Transfert avion à améliorer

Activités gratuites Plongée avec tuba

Ski nautique

Tennis

Voile

Remise en forme

Source d'énérgie Non mentionnée

Entièrement alimenté par

l'énergie solaire et est équipé de

la plus grande du système de

panneaux solaires à

Madagascar.

Alimenté par le groupe

éléctrogèneà renforcer

Source : Investigation personnelle36

Interprétation : La connaissance de ses concurrents permet à l’entité de trouver une

marché niche, renforcer les prestations existantes, etc. en tout, gagner des avantages

36 www.booking.com consulté le 16/08/2017

Page 68: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 57 ~

concurrentielles dans son DAS. En partant des notes figurées à droite du tableau, le prix

offert par la société SHM est compétitif par rapport à ses concurrents. A part cela, elle est

accessible non seulement en bateau mais aussi en avion, ceci est un point qu’il faut capitaliser.

Par contre, les points suivants sont à renforcer : la prestation restauration, les activités de

sports, loisirs et les prestations nautiques ainsi que la source d’énergie.

1.2.2 Analyse des achats consommés

Les achats consommés sont constitués par les besoins de l’entité permettant d’assurer

le déroulement des activités de l’entité. Dans la présente analyse, nous allons essayer de

savoir les éléments constitutifs de ce poste qui fait de lui une charge non couverte par la

production de l’exercice. Voici les résultats pour les trois exercices comptables successsifs.

Figure 08 : Une étude sur la variation des achats consommés

-50000000

0

50000000

100000000

150000000

200000000

Achats consommés

2016

2015

2014

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Selon cette graphe, les charges relatives au carburant priment, suivie

par des achats des intrants. D’après une recherche faite, l’inflation qui affiche un taux de 7,6%

en 2015 et 7,1% en 2016 (réf : Annexe 09 : Le taux d’inflation à Madagascar allant de juin

2016 à avril 2017), a affecté l’augmentation de ces coûts. Ceci est alourdi par le fait qu’en ce

même année, le Gouvernement Malagasy a tenu son engagement d’arrêter les subventions et

d’appliquer la vérité de prix sur le carburant. Les fluctuations du cours du baril et celles de la

parité de la monnaie nationale par rapport au Dollar américain ont fait varier

considérablement les prix de la pompe. Cependant, en se référant au tableau n°18 et figure

n°07, il y a une contradiction des informations. Malgré le fait que les achats des intrants

Page 69: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 58 ~

détiennent la seconde place des dépenses de cette entité, les recettes issues de la restauration

de sont pas bénéfiques. Aborder un diagnostic sur la gestion des stocks s’avère alors

nécessaire.

1.2.3 Analyse des services extérieurs et autres consommations

Essayons de savoir l’élément constitutif qui fait de ce charge la source du désequilibre

financier de cette entité.

Tableau 20 : La variation des services extérieurs – exercice comptable 2015 - 2016

N° Services exterieurs et autres consommations 2016 2015 Variation

1 Entretien et réparation 14 349 834,00 2 700 031,40 431,47%

2 Crédit orange 271 666,67 52 000,00 422,44%

3 Rémunérations d'intermédiaires divers 39 710 666,10 8 901 025,72 346,14%

4 Missions 6 116 651,83 1 570 000,00 289,60%

5 Annonces et insertions 7 855 848,17 2 138 600,00 267,34%

6 Réceptions 18 294 540,04 5 124 620,00 256,99%

7 Frais d'actes administratif 1 752 602,50 735 174,00 138,39%

8 Relation publique 1 907 660,00 820 176,00 132,59%

9 Locations immobilières 207 861 044,96 107 816 535,04 92,79%

10 Honoraires - transfert d'avion 133 357 668,38 83 676 782,66 59,37%

11 Transports sur achats 33 526 940,00 23 303 850,00 43,87%

12 Documentation générale 325 500,00 250 600,00 29,89%

13 Déplacements 8 205 200,00 6 751 700,00 21,53%

14 Services bancaires et assimilés 8 230 777,34 7 140 399,67 15,27%

15 Internet 14 623 316,00 13 266 654,00 10,23%

16 Canal satellite 1 637 500,00 1 500 000,00 9,17%

17 Orange 6 192 851,72 5 819 293,78 6,42%

18 Primes d'assurance 4 211 350,00 4 211 350,00 0,00%

19 Catalogues et imprimés 2 391 055,00 - 0

20 Honoraires (audit-avocat) 4 732 300,00 6 337 120,00 -25,32%

21 Transfert bateau client 29 879 000,00 44 702 000,00 -33,16%

22 Foires et expositions 1 320 000,00 2 285 500,00 -42,24%

23 Rémunérations d'intermédiaires MSDP 34 392 000,00 60 000 000,00 -42,68%

24 Affranchissement 123 116,00 438 303,75 -71,91%

Total général 581 269 088,71 389 541 716,02

Source : Investigation personnelle

Interprétation : D’après ce tableau, le résultat affiche des prestations avec les services

extérieurs maîtrisées par l’entité telles que les honoraires, le transfert en bateau des clients, les

dépenses engagées durant les foires et expositions, etc.

Par contre, les prestations sur : entretien et réparation, crédit orange, rémunération

d’intermédiaires divers, missions, annonces et insertions, réceptions, frais d’actes

Page 70: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 59 ~

administratif, la relation publique ainsi que les location immobilières montent en flèche. De

un, cela explique des dépenses liées aux charges fixes, améliorations, etc. (réf : Annexe 07 :

Un extrait des faits marquants de l’exercice 2015 et 2016) et de deux des charges non

maîtrisées par l’entité car seulement en une année :

- l’entretien & réparation et le crédit orange ont quintuplé ;

- la rémunération d’intérmediaires divers a quadrillé ;

- les missions ont triplé ;

- les réceptions, les frais d’actes administratif, la relation publique ainsi que les

locations immobilières se sont doublées.

D’après cette analyse, certes 67% des services attribués à l’extérieur sont bien

maîtrisés par les responsables de la gouvernance de cet entité. Par contre, l’insuffisance de

maîtrise du 33% de ce poste a engendré l’augmentation des charges globales de ce compte et

a entravé la situation financière dans son ensemble. Essayons de déceler les sources de ce fait.

Tableau 21 : Le solde mensuel du compte n°615

Unité monétaire : en Ariary

Mois Solde

Mars 5 998 667,00

Novembre 2 920 500,00

Février 2 733 667,00

Septembre 700 000,00

Décembre 589 000,00

Juin 505 000,00

Mai 418 000,00

Août 250 000,00

Avril 235 000,00

Janvier -

Juillet -

Octobre -

Total 14 349 834,00

Solde mensuel du compte n°6150200 - Exercice 2016

Source : Investigation personnelle

Interprétation :

Ce tableau nous permet de savoir dans quel mois le montant de l’entretien s’élève en

flèche. En se référant au solde, nous pouvons constater qu’en mois de mars et novembre, le

coût de l’entretien est supérieur aux autres mois. Les causes sont multiples mais nous pouvons

Page 71: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 60 ~

énoncé une hypothèse comme : l’entité procède aux entretiens des immobilisations avant ou

après la période de haute saison, c’est-à-dire après la période de vacance (de Juin au mois

d’Août, le vacance de noêl et le fin d’année).

En se réferant au tableau d’amortissement de l’entité et l’extrait du grand livre (réf

Annexe 03 : Le tableau d’amortissement), la cause majeur de l’augmentation des charges

d’entretien est due à l’entretien des matériels et outillage ainsi que les outillages

industriels/groupe électrogène.

1.2.4 Analyse des charges du personnel

Essayons de procéder à l’étude des composants du compte 64 (charges du personnel)

afin de savoir la raison pour laquelle il fait participe à la source de déficite de l’entité.

Figure 09 : L’analyse horizontale des frais du personnel

0

10

20

30

40

50

60

2014 2014 2015 2015 2016 2016 2017

Charge dupersonnel

Nombre depersonnel

Niveau desfrais dupersonnel

Nombre du personnel

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Selon cette figure, nous pouvons constater que le nombre du personnel

a diminué de moitié du cinquante à quarante-trois. Par conséquent, les frais qu’y sont octroyés

ont présentés une diminution. Le nombre du personnel n’est donc pas la cause principale du

problème des charges. Essayons de détecter dans un autre angle la source du problème par le

biais du ratio :

Page 72: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 61 ~

Figure 10 : Le ratio des charges du personnel

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

2016 2015 2014

Ratio de charges de personnel

CA HT

Charges de personnel

Source : Investigation personnelle

Interprétation: Le rapport entre les charges de personnel (salaires bruts + charges) et le

CAHT nous donne le ratio de charges de personnel. Cela nous indique la part des coûts

salariaux dans le prix d’un repas. Ce graphe nous montre que la part des coûts des salariaux

dans le service restauration est en parallèle avec le CA dégagé. En comparant avec le graphe

ci-dessus (réf : Figure 09), malgré les différentes charges engendrées par le poste personnel, le

CA de l’entité rime mieux avec malgré la diminution du nombre des salariés. Essayons

maintenant de savoir la décomposition de cette charge par le biais de la revue analytique37.

Tableau 22 : L’étude sur la composition des charges du personnel

Charges du personnel 2016 2015 Variation% par rapport au total

général - 2016

% par rapport au total

général - 2015

Congés payés 4 778 446,66 956 044,00 399,81% 1,72% 0,42%

Cantine et repas staff 57 253 227,76 38 538 256,56 48,56% 20,59% 16,98%

Charges patronales Cnaps 27 115 791,84 18 330 864,87 47,92% 9,75% 8,08%

Médicaments & pharmacie 6 950 797,59 5 115 475,00 35,88% 2,50% 2,25%

Salaires, appointements 183 625 489,00 153 022 052,00 20,00% 66,05% 67,42%

Charges patronales Ostie 2 171 941,25 3 404 801,96 -36,21% 0,78% 1,50%

Charges patronales conventions Chr 966 312,82 1 914 200,64 -49,52% 0,35% 0,84%

Charges patronales Osiem 1 095 445,11 2 180 757,69 -49,77% 0,39% 0,96%

Habillement personnel 1 016 500,00 2 741 640,00 -62,92% 0,37% 1,21%

Autres charges de personnel - 769 867,09 -100,00% 0,00% 0,34%

Total général 278 023 154,44 226 973 959,81

Source : Investigation personnelle

37 ISA 520 (2009), Procédures analytiques. Norme Internationale d’audit, IAASB traduite par CA, 12 pages.

Page 73: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 62 ~

Interprétation :

Par le biais de ce tableau, nous pouvons constater que la source du problème est : de

un, les congés payés avec une augmentation de 399,81% – contrairement aux autres charges

qui sont devenues nulles et les charges affectées à l’habillement ont diminué de – 62,92%. De

deux, les salaires et appointements détiennent plus que la moitié de la totalité mais ont

présenté une légère diminution de 1,37% (67,42% - 66,05%). Dans la réalité, une entité

accorde à ses personnels des congés payés pour les raisons suivantes, soit :

- Selon l’art.86 du code de travail38, stipulant que « le travailleur acquiert droit au congé

payé à la charge de l’employeur, à raison de deux jours et demi par mois calendaire de

service effectif ». Ainsi, il appartient à l’employeur de planifier le départ en congé des

travailleurs en début d’année afin d’éviter le cumul de reliquats. Faute de non

jouissance, l’employeur doit verser au travailleur une allocation qui est au moins égale

au douzième des salaires et des divers éléments de rémunération définis par ce code de

travail même.

- Selon l’art.90 de ce même code de travail, il y a lieu de payement de congé en cas

d’une rupture ou d’expiration du contrat de travail. En se référant à la figure 09

(L’analyse horizontale des frais du personnel), cette hypothèse est valide car nous

avons constaté là une diminution du nombre de personnel.

Entre autres, durant l’exercice 2015, le mouvement effectué au niveau des postes,

stipulés dans Annexe 07 – un extrait des faits marquants de l’exercice 2015 et 2016 – ne fait

pas l’objet d’une création de surplus de charges. Les postes mouvementés sont le :

Responsable Front Office, Responsable Back Office, Responsable Maintenance, Responsable

Hébergement et le Chef Cuisinier.

Section 2 : Evaluation de la pérennité

Certes, la durée de vie d’une entreprise, dès sa fondation est estimée à 90 ans. Il y a

celles qui perdurent des années et aussi celles qui – parmi les entreprises florissantes –

présentent des difficultés dans la gestion de ses activités. C’est là que l’évaluation de la

pérennité est utile afin de réagir avant toute défaillance ou bien préserver et améliorer les

stratégies efficaces. Cette section rapporte les méthodes d’évaluation de cette pérennité munie

38 Présidence de la République (2004), Loi 2003-044 du 28 Juillet 2004 portant Code du Travail (2004), 78

pages.

Page 74: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 63 ~

de l’analyse des risques qu’une entité peut encourir. Elle concerne l’étude de la structure

financière et la prévision par le « crédit scoring ». Comme l’art 121-4 da la guide à noter39

stipule la continuité d’exploitation doit être justifiée, cette analyse nous permettra au moins

d’en savoir un peu plus.

2.1 Etude de la structure financière

Cette étude passe par la connaissance des délais de crédit, la mesure de performance

interne et la structure financière de l’entité.

2.1.1 Situation des délais de crédit

Cette étude concerne la connaissance des délais de crédit clients, fournisseurs et la

rotation de stock. Ainsi, le résultat est présenté comme suit :

Tableau 23 : L’état récapitulatif des délais de crédit et rotation des stocks

Unité monétaire: en Ariary

Eléments Montant

Créances clients et comptes rattachés (1) 56 847 300,00

CA TTC (2) 468 845 400,00

Nombre de jour (3) 360,00

Délai de crédit client (1)/(2) * (3) 43,65

=> 1 mois 14 jours

Dettes fournisseurs et comptes rattachés (1) 418 357 300,00

Achats TTC (2) 507 413 280,00

Services extérieurs TTC (3) 697 522 920,00

Nombre de jour 360,00

Délai de paiement fournisseur (1)/(2) * (3) 124,99

=> 4 mois et 5 jours

Stock moyen (1) 187 121 800,00

Coût d'achat des marchandises vendues (2) 1 004 113 500,00

Nombre de jour (3) 360,00

Rotation de stock (1)/(2) * (3) 67,09

=> 2 mois et 7 jours

Source : Investigation personnelle

39 Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, CSC, OECFM, INSTAT (2005), Guide à noter du

plan comptable général 2005, Arrêté n°3169 du 14 Avril 2005, 170 pages.

Page 75: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 64 ~

Interprétation:

Commençons par le délai de crédit clients. D’après ce calcul, cette société accorde un

crédit moyen de 1 mois et 14 jours pour ces clients. En termes comptables, le compte client

est constitué par les encours facturés, mais non réglés, suite à une livraison de biens ou une

prestation de service réalisée par les services hébergement, restauration et les diverses

activités de transport et de loisirs qu’offrent la société SHM SA. Par ailleurs, l’art 06.01.10 du

CGI stipule que le fait générateur et l’exigibilité sont constitués par l’exécution de

l’opération40. Les responsables de la gouvernance de l’entreprise ont intérêt à se pencher sur

cette durée moyenne, dont l’augmentation peut signifier que certains clients sont en difficulté.

Pour le délai de paiement de ses achats auprès des fournisseurs. C’est un prêt

bancaire accordé par une banque à un fournisseur (exportateur) afin d'octroyer des différés de

paiement aux acheteurs (importateurs). Le fournisseur peut ainsi escompter sa créance, puis

encaisser le montant des sommes dues par l'acheteur étranger lors de la livraison des biens

exportés pour rembourser la banque. Il couvre essentiellement le décalage de trésorerie entre

le préfinancement et le paiement des échéances prévues au contrat. Une recherche41 a montré

que la durée du crédit fournisseur est généralement comprise entre 18 mois et 7 ans. Elle peut

être supérieure à 7 ans s'il s'agit d'un crédit à long terme. Le crédit fournisseur peut être payé

par paliers. L'exportateur mobilise les créances au fur et à mesure que l'exécution du contrat

d'export se traduit par des livraisons partielles. Dans notre cas d’espèces, le résultat nous

montre que cette entité a reçu un délai moyen de règlement de ses factures de 04 mois et 5

jours. Un délai court par rapport à cette analyse mais en comparant avec la situation de

l’entité, plus le règlement des charges est court, l’entité se libère de ses charges financières.

En ce qui concerne la rotation des stocks, il permet de mesurer globalement la

fréquence à laquelle les stocks de l’entreprise se renouvellent. Le but est d’avoir une rotation

des stocks rapide afin d’en minimiser le coût. En effet, d’un point de vue comptable, si la

rotation des stocks est rapide, l’amortissement des frais fixes pourra être réparti sur une plus

grande quantité de marchandises. Entre autres, la fréquence de rotation des stocks d’une

entreprise est proportionnelle à sa productivité. Aussi, une entreprise qui a une rotation rapide

de ses stocks est également une entreprise qui a une bonne activité. Il est à noter que plus le

cycle d’exploitation est long, plus la rotation des stocks est lente, et plus le cycle

d’exploitation est court, la rotation des stocks est fréquente. Dans notre cas d’espèces, nous

sommes devant une rotation de stocks lente puisque cela va en moyenne au-delà de deux 40 Ministère de Finances et du Budget (2017), Code général des impôts suivant la Loi de Finances 2017, 277

pages. 41 www.chefdentreprise.com consulté le 14/08/2017

Page 76: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 65 ~

mois. Les causes sont liées aux activités exercées par l’entité qui présentent une diminution

selon l’analyse effectuée précédemment (réf : Tableau n°13 : Le ratio d’activité).

Tableau n°24 : Le niveau du stock moyen – exercice comptable 2016,

Libellés Montant (en Ar)En nombre de

jour de CAEn % CA En mois En jour

Chiffre d'affaires 390 704 481,68 5,75 22,41

Stock moyen 187 121 868,56 172,42 47,89 5 mois et 23 jours

Source : Investigation personnelle

Interprétation: En parlant du niveau de stock moyen, dans notre cas d’espèces, nous

sommes devant une rotation de stocks lente puisque cela va en moyenne au-delà de deux

mois.

2.1.2 Situation de la structure financière

Pour une entreprise, la connaissance de la structure financière permet aux dirigeants,

aux actionnaires, aux salariés, etc. de savoir les actions à entreprendre. Pour ce faire, nous

avons abordé le ratio. Vu que son nombre est infiniment grand, il faudra donc se limiter à

quelques-uns d’entre eux en éliminant ceux qui ne sont pas fiables et ceux qui font double

emploi avec des ratios existants. La structure financière de cette entité est alors récapitulée par

le tableau ci-dessous.

Page 77: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 66 ~

Tableau 25 : L’état récapitulatif de la structure financière – exercice 2016

Ratio Formule Eléments Montant (en Ar) Taux Interprétation

Stocks 187 121 868,56

Créances 56 847 322,73

Disponibles 15 553 476,68

Dettes à court terme 3 233 995 458,64

Trésorerie passive -

Disponibles 15 553 476,68

Dettes à CT 3 233 995 458,64

Capitaux Propres - 2 891 409 020,54

Dettes financières 418 357 367,88

Capitaux Propres - 2 891 409 020,54

Dettes financières 418 357 367,88

RS - 2 774 602 594,21

ES 118 229 618,11

BFR - 2 908 385 689,00

Créances 56 847 322,73

Disponibles 15 553 476,68

Dettes à court terme 3 233 995 458,64

Résultat net par action - 8 073,01

Valeur mathématique - 27 869,00 0,29

Taux de rémunération

du capital

Résultat net par action /

Valeur mathématiqueRémunération du capital investi => Faible

Ratio de couverture des

capitaux investis RS / (ES + BFR) 0,99%

Couverture des capitaux investis => n'est pas

assurée

0,02Capacité à rembourser intégralement ses dettes =>

taux < 1 => n'est plus solvable

(Créances + Disponibles) /

Dettes à court termeRatio de solvabilité

Ratio d'autonomie

financièreCP/Dettes financières

Capacité d'endettement CP/Dettes financières 0,00%Puisque les CP de cette entité sont déjà négatifs,

plus la peine de calculer sa capacité d'endettement.

Disponibles / Dettes à court

terme

Ratio de liquidité

générale

Ratio de liquidité

immédiate

(Stocks + Créances +

Disponibles) / (Dettes à

court terme + Trésorerie

passive)

Négatif

puisque CP ≤ 0

Degré d'indépendance des entreprises vis-à-vis de

ces prêteurs => n'est pas autonome

financièrement

Capacité de remboursement des dettes à court

terme => Faible8,02%

0,48%Capacité à régler ses dettes à partir de ses

disponibilités => Faible

Avec :

Unité monétaire: en Ariary

Eléments Montant

Résulat net 837 574 422,50 -

Nombre de titres 103 750,00

Bénéfice net par action = Résultat net/Nombre de titres 8 073,01 -

Unité monétaire: en Ariary

Eléments Montant

Situation nette 2 891 409 020,54 -

Nombre d'action 103 750,00

Valeur mathématique d'une action = Situation nette / Nbr d'action 27 869,00 -

Source : Investigation personnelle

En termes de pérennisation des activités qu’exercent cette entité, ces indicateurs montrent qu’elle

est en difficulté financière et de management.

Page 78: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 67 ~

2.2 Prévision par le « crédit scoring »

La théorie des scores est un outil qui permet de diagnostiquer préventivement les

difficultés d'une entreprise et de qualifier le risque crédit d'une entreprise. L’idée de base est

de déterminer à partir des comptes de société et des indicateurs les difficultés de l’entreprise.

Nous allons présenter ci-après les résultats munis des analyses selon la formule discriminante

d’Altman et de Conan & Holder.

2.2.1 Résultat défaillant selon la prévision d’Altman

Le calcul est présenté comme suit :

Tableau 26 : La prévision par « crédit scoring » d’Altman

ELEMENTS CALCUL

Coefficient 1,20

FR 2 892 832 212,32 -

Actif total 459 392 864,43

x1 = 1,2 * (FR/Actif total) 7,56 -

Coefficient 1,40

Réserves -

Actif total 459 392 864,43

x2 = 1,4 * (Réserves/Actif total) -

Coefficient 3,30

EBE 504 885 548,00 -

Actif total 459 392 864,43

x3 = 3,3 * (EBE/Actif total) 3,63 -

Coefficient 0,60

Fonds propres 3 728 983 559,38 -

Total des dettes 3 233 995 458,64

x4 = 0,6 * (Fonds propres/Total des dettes) 0,69 -

Coefficient 0,90

Chiffre d'affaires 390 704 481,68

Actif total 459 392 864,43

x5 = 0,9 * (Chiffre d'affaires HT/Actif total) 0,77

Z = x1 + x2 + x3 + x4 + x5 11,11 -

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Tout d’abord, il s’avère nécessaire d’introduire l’interprétation du

résultat selon l’auteur. Si :

- Z < 2,675 => L'entreprise est considérée comme défaillante ;

- Z > 2,675 => L'entreprise est considérée comme saine.

Page 79: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 68 ~

Lors de notre calcul, nous avons eu Z = - 11,11. En le comparant avec cette

interprétation, cette entreprise est considérée comme défaillante.

2.2.2 Situation en danger selon la prévision de Conan & Holder

Le calcul est présenté comme suit :

Tableau 27 : La prévision par « crédit scoring » de Conan & Holder

ELEMENTS CALCUL

Coefficient 0,24

EBE 504 885 548,00 -

Endettement global 3 233 995 458,64

x1 = 0,24 * (EBE/Endettement global) -0,037

Coefficient 0,22

Capitaux permanents 2 774 602 594,21 -

Total Bilan 459 392 864,43

x2 = 0,22 * (Capitaux permanents/Total bilan) -1,329

Coefficient 0,16

Trésorerie 15 553 476,68

Total Bilan 459 392 864,43

x3 = 0,16 * (Trésorerie/Total Bilan) 0,005

Coefficient 0,84

Frais financier 12 305 307,49

Chiffre d'affaires hors taxe 390 704 481,68

x4 = - 0,84 * (Frais financier/CA HT) 0,026

Coefficient 0,10

Frais du personnel 278 023 154,44

VA 613 409 075,24 -

x5 = - 0,10 * (Frais du personnel/VA) -0,045

Z = x1 + x2 + x3 + x4 + x5 -1,342

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Tout d’abord, il s’avère nécessaire d’introduire l’interprétation du

résultat selon l’auteur. Si :

- Z < 0,04 signifie que l'entreprise est en danger ;

- 0,04 < Z < 0,09 mentionne une prudence ;

- Z > 0,09 signifie que la situation de l'entreprise est jugée bonne.

Page 80: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 69 ~

Comme nous avons un résultat négatif de -1,342, cela signifie que cette entreprise en

question est en danger.

Conclusion partielle

Pour définir une stratégie efficace, l’organisation doit tout d’abord procéder à un

diagnostic. Il repose sur l’analyse du passé, la recherche d’explications et un effort de

causalité. Dans ce chapitre, nous avons axé ce diagnostic sous l’angle financier malgré qu’il

existe de diagnostic fonctionnel, social, etc. car nous supposons que la finance est au cœur de

la marche d’une entreprise. Afin de connaître la situation financière actuelle de SHM SA dans

sa globalité, deux points ont été analysés dont la formation des résultats et l’évaluation de la

pérennité des activités durant les exercices 2014 à 2016. Par le biais du SIG, nous avons pu

savoir que les prestations qui génèrent plus de profits sont constituées par le « Full board

pension » en 2014 et 2015 – malgré la constatation d’une légère diminution – ceci est

compensée par une augmentation en 2016 par les prestations en avion. Le secteur tourisme a

bénéficié de la sortie de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar concernant

l’amélioration de la sécurité aéroportuaire et de l’entrée en lice de compagnies aériennes

étrangères, cette situation était opportune pour l’entité. Cependant, les marges sont minimes et

les résultats sont déficitaires. La cumule de pertes depuis quelques années dues à l’existence

des dettes non financières en majeur partie ainsi qu’une faible valeur d’achat

d’immobilisation ont pesé sur sa situation financière.

Comme il ressort de l’évaluation de la pérennité des activités et du prévision scoring

que nous avons réalisées, que la situation de la société SHM est actuellement au stade de

« défaillant » en raison du fait de la faiblesse chronique de ses marges et de l’absence de

rentabilité, laquelle absence étant notamment due à l’importance disproportionnée des charges

relatives au carburant, du coût d’entretien de ses matériels, d’un très faible rotation de stock

de produits qu’elle tient, du faible niveau de ses créances clients, des congés payés ainsi que

du niveau trop élevé de ses parties liées, nous avons été amenés à avancer des propositions de

solutions dans la partie antérieure. Toutefois, autre que les difficultés causées par la faiblesse

de la gestion interne, ces activités sont affaiblies par la concurrence et pénalisés par le coût

élevé de l’énergie, la marge de manœuvre de l’industrie malgache est alors réduite.

Page 81: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 70 ~

TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS PROPOSEES

Le 37ème sommet ordinaire des Chefs d’Etats et du Gouvernement de la SADC42 qui

s’est tenu au Ministère des Relations et de la Coopération Internationales à Pretoria, Afrique

du Sud dans le bâtiment O.R Tambo, le 19 Août dernier, promet de soutenir la Grande-île. Le

thème de ce sommet porte sur l’industrie et l’industrialisation. La délégation malgache a été

dirigée par le premier ministre Chef du Gouvernement, MAHAFALY Solonanadrasana

Olivier, durant lequel il a évoqué les efforts déployés par le Gouvernement à travers la mise

en place des projets de structurants qui vont permettre à la grande île d’assurer la croissance

économique. Des projets qui sont axés sur des activités qui ont des impacts directs sur la vie

de la population. Dans son allocution, le Premier ministre a mis en exergue la place

prépondérante de l’industrie dans le développement que c’est par l’industrie qu’on pourrait

améliorer non seulement l’économie mais aussi créer de valeur ajoutée.

La SHM SA – qui œuvre dans l’industrie hôtelière – fait partie du secteur secondaire

qui contribue dans l’amélioration du PIB et dont participe à la création de valeur ajoutée par

le biais de ces activités. Les résultats et les analyses issues des informations financières durant

les trois exercices consécutives, que nous avons effectuées, ont mis en évidence la défaillance

de l’entité. Nous avons été appelés à proposer des solutions dans cette recherche afin de

piloter un redressement possible permettant une nouvelle performance pour cette entité. Le

premier chapitre met en exergue les éventualités relatives au levier de la survie en période de

crise. Tandis que le second chapitre fait mention sur le choix stratégique, un sujet plutôt

nécessitant la décision des responsables de la gouvernance.

42 www.lecitoyen.com consulté le 22/08/2017

Page 82: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 71 ~

Chapitre V : LEVIER DE LA SURVIE EN PÉRIODE DE CRISE

Alors que le spectre des défaillances d'entreprises plane sur 2012, Revue Banque43

publie en exclusivité les travaux d'experts de haut niveau sur le concept d'entreprises en

difficulté. Ils livrent leur analyse critique des solutions existantes et proposent des voies

alternatives pour faciliter : l’éclairage nouveau sur les modalités de faillite, la trajectoires de

défaillance – une autre façon d’appréhender le risque de défaut, difficulté de déterminer et de

mesurer les coûts de défaillance – l’efficacité incertaine du privilège de la conciliation, le

prepack-cession : une alternative au plan de cession « classique », sauvegarde financière

accélérée, dernière évolution du droit français des entreprises en difficulté ainsi que le

traitement de la faillite bancaire. Si c’est ce que cette banque offre, de notre côté, nous allons

se baser selon les résultats et les analyses afin de suggérer des redressements possibles. Dans

la première section, nous allons présenter l’amélioration de la gestion d’exploitation et dans la

seconde, nous proposons du choix stratégique.

Section 1 : Gestion de l’exploitation

Toute entreprise quel que soit son activité espère gérer rationnellement ses ressources.

C’est dans cette optique, nous suggérons quelques idées permettant l’amélioration de la

gestion de l’exploitation de l’activité de SHM S.A qu’est comme suit en un clin d’œil.

Pilotage CA et MB sur vente

Réduction des coûts d’exploitation

Gestion du BFR

43 www.revue-banque.fr consulté le 10/08/2017

Figure 11 : Un aperçu sur l’amélioration de la gestion d’exploitation

Renforcement du système

du contrôle interne

Source : Investigation personnelle

Page 83: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 72 ~

Interprétation : Ces points concernent le pilotage de CA et la marge brute sur vente, la

réduction du coût d’exploitation ainsi que la gestion du BFR. Le renforcement du système de

contrôle interne au sein de cette entité est primordial afin que les informations financières

qu’y circulent répondent aux caractéristiques qualitatives de l’information utile stipulés dans

le cadre conceptuel.

1.1 Pilotage chiffre d’affaires et marge brute sur vente

Les modifications à apporter à l’organisation dans ce domaine ont pour but de piloter

le couple chiffre d’affaires/Marge brute de manière différente de la situation

financière « normale » antérieure. Elles visent à :

- Maximiser le chiffre d’affaires, source essentielle du financement, sous une forme ou

une autre ;

- Mobiliser les créances commerciales dans les limites imposées par le respect des

contraintes du marché et de la concurrence (éviter les guerres de prix en rétorsion).

Il conviendra généralement de revoir :

- Les délégations au sein de l’organisation commerciale pour la fixation des remises

consenties aux clients sur les tarifs de vente ;

- Les conditions commerciales consenties aux catégories « Grands comptes » (où

l’élasticité sur le niveau des ventes est maximum), tout en cherchant à modérer la baisse

des marges en maintenant les prix de vente dans le segment des petits et moyens clients.

Ce pilotage affiné du couple chiffre d’affaires/marge brute exige une attention

quotidienne de la Direction Générale et des directions de Marketing et Ventes de la société

ainsi qu’une recentralisation momentanée des décisions.

Par ailleurs, en fonction de son objet social, l'organisation produit :

- des biens, c'est-à-dire des produits matériels et stockables (par exemple, une voiture,

un ordinateur) ;

- des services, c'est-à-dire des produits immatériels et non stockables (par exemple, un

repas, un voyage).

Dans notre cas d’espèces, l’organisation produit des services (réf : Tableau n°18 : La

variation de production de l’exercice 2014-2016) dont l’année 2015 affiche une certaine

Page 84: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 73 ~

rentabilité commerciale de 21,94% (réf : Tableau n°15 : Le taux de marge commercial), se

référer à cette tendance semble bénéfique pour l’entité tant sur la fixation de l’objectif que sur

l’organisation des activités.

1.2 Réduction des coûts d’exploitation

Tout d'abord, il ne faut pas confondre réduction des coûts et réduction des dépenses.

La première porte principalement sur les frais généraux et ce qui permet à l'entreprise de

fonctionner, la seconde concerne plus généralement les salaires, les nouveaux projets et les

investissements, autrement dit ce qui aide l'entreprise à se développer.

Pour les entreprises, la réduction des coûts pourrait se traduire par « à chacun son

métier44 » ! Autrement dit, l'entreprise doit se concentrer sur son cœur de métier, son savoir-

faire. En externalisant certaines fonctions, elle évite d'assumer des coûts disproportionnés par

rapport au service rendu. Cela concerne plusieurs postes : les immobilisations, les télécoms,

les fournitures de bureau, les déplacements, l'outil informatique, etc. Mais avant de réduire les

coûts, il faut se poser la question : comment les réduire sans diminuer la qualité des produits

et des services proposés, sans grever le fonctionnement de l'entreprise ?

Avantage :

- La sous-traitance ou l'externalisation des services auprès de sociétés spécialisées en

maintenance informatique, en accueil téléphonique, etc., transforme des

immobilisations, des investissements et des charges salariales en frais de

fonctionnement, en dépenses d'exploitation. Autrement dit, l'entreprise diminue son

CF et augmente son marge bénéficiaire ce qui peut être appréciable en période de crise

et de difficulté d'accès au financement.

- La réduction des coûts par l'externalisation ou la sous-traitance de tâches spécifiques

intéresse particulièrement les PME, car elle leur permet de bénéficier de personnel

compétent et d'équipement à la pointe sans devoir assumer le coût de ces atouts. En

effet, offrir un service de livraison de qualité, par exemple, suppose l'investissement

dans un ou plusieurs véhicules, la rémunération des chauffeurs-livreurs dont les

conditions de travail sont réglementées et les charges salariales élevées. Le recours à

une société spécialisée offre à l'entreprise un service modulaire, à la demande, avec le

niveau de qualité attendu et préalablement défini, à un prix accessible.

44 www.lefigaro.fr consulté le 03/08/2017

Page 85: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 74 ~

En se référant aux tableaux n°20 – La variation des services extérieurs pour l’exercice

comptable 2015-2016 – et n°21 – Le solde mensuel du compte n°615 – du présédent

diagnostic, l’insuffisance de maîtrise du 33% de ces postes a engendré l’augmentation des

charges globales et a entravé la situation financière dans son ensemble. Ainsi, afin réduire les

coûts d’exploitation, les responsables de la gouvernance ont intérêt à revoir les postes

suivantes dont :

- l’entretien & réparation et le crédit orange qui ont quintuplé ;

- la rémunération d’intérmediaires divers qui a quadrillé ;

- les missions qui ont triplé ;

- les réceptions, les frais d’actes administratif, la relation publique ainsi que les

locations immobilières qui se sont doublées.

Cette action peut se faire par le biais :

- du renforcement du système de contrôle interne que nous allons présenter

ultérieurement dans la sous-section ;

- d’une révision des opérations permettant de s’assurer que les charges ne contiennent

pas des dettes fictives ;

- d’une réévaluation des informations financières et non financières permettant de

s’assurer qu’elles sont exemptes d’erreurs, selon l’art 122-4 du PCG 200545.

1.3 Gestion du besoin en fonds de roulement

La gestion du besoin en fonds de roulement : il est à noter que l’optimisation du BFR

couvre une vaste panoplie d’actions visant à :

- Veiller au maintien des délais de paiement des fournisseurs et saisir les opportunités

d’allongement.

- L’accélération des encaissements clients.

Elle sera recherchée sur un double plan :

45 Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, CSC, OECFM, INSTAT (2005), Plan Comptable

Général 2005, Décret n°2004-272 du 18 février 2004, 92 pages.

Page 86: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 75 ~

- De un, sur les conditions clients « théoriques » (nombre de jours de crédit consenti à

chaque client) : on cherchera à raccourcir le nombre de jours consenti en procédant à

une analyse par catégories de clients (recherche et élimination des exceptions non

justifiées). Cette précaution est nécessaire vu que dans notre analyse, nous avons

décelé que les créances clients sont tellement minimes qu’il faut bien améliorer sa

gestion.

- De deux, les durées d’encaissement réelles : renforcement du nombre et de la

motivation des employés affectés au recouvrement, destiné à réduire l’écart entre les

délais d’encaissement réels et les jours théoriques. p La recherche d’une réduction du

niveau global des stocks : Elle donnera lieu à la constitution d’un groupe de projet,

réunissant des représentants des directions concernées (marketing et commerciale,

production / logistique et financière) auxquelles des objectifs précis d’amélioration

financière seront assignés. Il s’agit une fois encore d’un pilotage délicat, visant à

minimiser les conséquences défavorables potentielles inhérentes à une réduction des

stocks, en termes de prix de revient de production, de chiffre d’affaires et de

satisfaction clients.

1.4 Renforcement du système de contrôle interne : Pour la « Sécurité

Financière »

De nombreuses définitions ont été données par des auteurs pour cerner le concept du

contrôle interne, mais nous nous limiterons à celle formulés par la CNCC en 1984 et le

COSO46 en 1992. Selon la CNCC, « le contrôle interne est constitué par l’ensemble des

mesures de contrôle comptable et autres que la Direction définit, applique et surveille sous sa

responsabilité afin d’assurer :

- La protection du patrimoine ;

- La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui

en résultent ;

- La conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entreprise ;

- La conformité des décisions avec la politique de la Direction ».

46 RENARD Jacques (2002), Théorie et pratique de l’audit interne, Edition NATHAN, Paris, DUNOD, 121

pages.

Page 87: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 76 ~

En 1992, le COSO retient que « le contrôle interne est un processus mis en peuvre par

le Conseil d’Administration, les dirigeants et le personnel de l’organisation destiné à fournir

une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs ».

L'un des objectifs du contrôle interne est de prévenir et de maîtriser les risques

résultant de l'activité de l'entreprise, notamment les risques d'erreurs ou de fraudes, en

particulier dans les domaines comptable et financier. La loi n°2003-076 du 01er août 2003

dite la loi de sécurité financière impose au président du conseil d’administration ou du

conseil de surveillance de rendre compte, dans un rapport joint au rapport de gestion annuel,

des conditions de préparation et d'organisation des travaux du conseil, ainsi que des

procédures de contrôle interne mises en place par la société. La rédaction du rapport de

contrôle interne implique une analyse de la gestion des risques à tous les niveaux de

l’entreprise, et n’est pas limité à son volet financier, mais touche aussi les autres volets

comme la gestion des ressources humaines, des matières, etc. Le cadre de référence ainsi

établi est largement inspiré du COSO – un organisme privé indépendant créé en 1985 auprès

d’une commission nationale de l’information financière – qui réalise des travaux tendant à

l’amélioration de la qualité de l’information financière.

Le contrôle interne y est envisagé comme un dispositif de la société, défini et mis en

œuvre sous sa responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de

procédures et d’actions, adaptés à chaque société, qui contribue à la maîtrise de ses activités, à

l’efficacité de ses opérations, à l’utilisation efficiente de ses ressources, et doit lui permettre

de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs, qu’ils soient

opérationnels, financiers ou de conformité. Ce dispositif vise plus particulièrement à

assurer47 :

- La conformité aux lois et règlements ;

- L’application des instructions et des orientations fixées par la direction

générale ou le directoire ;

- Le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux

concourant à la sauvegarde ; et

- La fiabilité des informations financières.

Ce dispositif même du contrôle interne comprend cinq composantes étroitement liées :

47 Cours académique – M1 – Faculté de Gestion, Université d’Antananarivo.

Page 88: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 77 ~

- Une organisation comportant une définition claire des responsabilités,

disposant des ressources et des compétences adéquates et s’appuyant sur des systèmes

d’information, sur des procédures ou modes opératoires, des outils et des pratiques

appropriés.

- La diffusion en interne d’informations pertinentes, fiables dont la connaissance

permet à chacun d’exercer ses responsabilités.

- Un système visant à recenser, analyser les principaux risques identifiables au

regard des objectifs de la société et à assurer de l’existence de procédures de gestion

de ces risques.

- Des activités de contrôle proportionnées aux enjeux propres à chaque

processus, et conçues pour réduire les risques susceptibles d’affecter la réalisation des

objectifs.

- Une surveillance permanente du dispositif de contrôle interne ainsi qu’un

examen régulier de son fonctionnement.

Ce dispositif est appelé « manuel de procédure », un document qui, sous la forme

d’instructions claires et précises qui contient l’ensemble des opérations courantes de

l’entreprise. Sa mise en œuvre au sein de SHM S.A est primordiale afin que les informations

financières qu’y circulent répondent aux caractéristiques qualitatives de l’information utile

stipulés dans le cadre conceptuel48. Ci-après un exemple de « Manuel de procédures de

Caisse ».

48 IFRS Foundation (2010), Cadre conceptuel de l’information financière, 34 pages.

Page 89: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 78 ~

Manuel de procédures de Caisse

Le présent manuel de procédure a pour objectif de définir les règles relatives au

fonctionnement de la caisse et de préciser les responsabilités du « Caissier » au sein du

Service Financier (dans le Département Finances).

Il sera présenté dans sept sections.

1. Les principes et la détermination du fonds de caisse

Les opérations effectuées par la caisse doivent être strictement réservées aux

mouvements financiers qui ne peuvent être réalisés par des moyens bancaires mais

toujours à travers les espèces. La caisse est alimentée par un fonds de caisse dont le

plafond est fixé par le responsable en fonction des besoins propres de le Société avec

l’accord du Directeur Financier. Ce fonds est actuellement fixé à 1.000.000,00 Ariary

(estimation d’après la situation existante).

2. La justification des mouvements de fonds

Toute opération de caisse est obligatoirement justifiée par une pièce de caisse.

L’enregistrement sera effectué soit lors d’un encaissement soit lors d’un décaissement.

2.1. Encaissement

Pièce de caisse : Pièce de Recette de Caisse (PRC) suivant un ordre chronologique

Nombre d’exemplaires : trois (03). Un exemplaire servira de pièce pour la transcription

dans le Journal Banque tiré, un autre servira de pièce comptable et le dernier restera en

tant que souche. Ainsi, ci-après les informations devant figurer sur le PRC:

• Date de l’opération ;

• Montant du versement (en chiffres et en lettres) ;

• Les références de la pièce de virement concernée ;

• Le visa du caissier ;

• Le visa des chefs hiérarchiques du Département Finances.

2.2. Décaissement

Pièce de caisse : Pièce de Dépense de Caisse (PDC) suivant un ordre chronologique

Nombre d’exemplaire : un (01)

Condition : chaque PDC doit être accompagnée des P.J : Bon pour, facture définitive,

avant d’être signée pour accord de décaissement ;

Informations figurant sur le PDC :

• Date de décaissement ;

Le service demandeur ;

Page 90: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 79 ~

• Le nom du demandeur ;

• Les motifs de décaissement ;

• Le montant à décaisser (en chiffres et en lettres) ;

• Le visa du responsable directe (les chefs hiérarchiques dans le Département

Finances) ;

• Le visa du demandeur ;

• Le visa du caissier.

Aucun décaissement ne doit être fait sans présentation du PDC dûment rempli et signé.

Cas de paiement en espèces des rémunérations (acompte, avance ou salaire) des

employés :

• Une liste exhaustive visée par le Chef de DRH comportant les noms des employés

bénéficiaires avec leurs montants (acompte, avance ou salaire) respectifs servira de

P.J de décaissement ;

• Chaque employé ayant perçu son rémunération en espèces devra procéder à un

EMARGEMENT sur la même liste ;

• Seul le montant global sera mentionné au PDC et reporté dans le Journal Caisse

pour ne pas alourdir la transcription.

3. L’enregistrement des opérations

Toutes les dépenses et recettes de caisse, représentées par la pièce de caisse, sont

enregistrées au fur et à mesure et quotidiennement dans le « Journal Caisse » et dans un

fichier électronique (dans le logiciel AUXICOMPTA crée par la Société ou bien dans le

SAGE Paie).

Les informations figurant le brouillard de caisse :

• Date des opérations ;

• Le report du solde du folio précédent ;

• Le numéro de la pièce de caisse ;

• Libellé de l’opération ;

• Recettes /Dépenses et Solde.

4. Le réapprovisionnement de la caisse

Un chèque sera établi pour le réapprovisionnement de la caisse quand le fonds de

caisse est insuffisant.

5. La vérification de la caisse

A chaque fin de la journée, le caissier vérifie la concordance des espèces en caisse

avec le solde du journal. Il doit, à tout moment, justifier son fonds de caisse.

Page 91: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 80 ~

Source : Investigation personnelle

A chaque fin de semaine, le caissier soumet au visa du Chef de Service

Comptabilité et du Chef de Service Financier l’imprimé de la tenue physique des

mouvements de caisse de la semaine, ainsi que les P.J de dépenses et de recettes. Un

procès verbal (P.V) sera établi à cet effet, et sera visé par le Directeur Financier.

Les chefs hiérarchiques du Département Finances peuvent effectuer un contrôle inopiné et

approfondi de la caisse matérialisé par la signature de l’imprimé du journal de caisse,

portant sur les points suivants :

• La vérification des reports de solde de l’imprimé du journal ;

• L’examen par sondage des P.J ;

• La comparaison du solde de l’imprimé du journal avec le solde comptable et les

espèces en caisse ;

• Et la vérification de l’exhaustivité des enregistrements comptables.

6. La responsabilité du caissier

Les fonds et les autres valeurs qui lui sont confiés et qu’il conserve obligatoirement dans

un endroit sécurisé dont il possède la clé sont sous la responsabilité du caissier.

L’assistant financier – en tant que collaborateur au sein du Service Financier –, en

présence du remplaçant, s’assurera de la concordance entre les espèces en caisse et le

brouillard en cas d’absence du caissier.

Dans un souci de contrôle interne, il est recommandé que les travaux annexes, confiés au

caissier et non précisés dans cette procédure, n’aient aucun rapport direct avec la caisse,

notamment la comptabilisation de la caisse.

7. L’assurance

Le responsable veillera à ce que les risques de vol pendant le transfert de fonds soient

suffisamment assurés.

NOTA :

Les notes de service afférentes au fonctionnement de la caisse s’ajoutent au fur et à

mesure de son obtention dans le manuel de procédures de caisse. Ils serviront de mise à

jour du document.

Il est mieux que l’intégration du DCD correspondant au processus de travail au

sein du Département soit intégrée au moment de la finalisation du manuel de procédure

financier.

Page 92: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 81 ~

Il est à noter qu’un manuel de procédure est modifiable par :

- L’application de nouveaux textes et décrets,

- Des changements dans les structures ou activités,

- Des aménagements dans l’organisation.

Par ailleurs, la responsabilité de la mise à jour du manuel des procédures incombe au

Directeur Général. En effet, le contrôle interne, aussi bien conçu et aussi bien appliqué soit-il ,

ne peut offrir aux dirigeants qu’une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs

de l’organisation.

Section 2 : Décision de financement

Le pays présente des avantages comparatifs dans plusieurs types de tourisme,

notamment l’éco-tourisme, le tourisme culturel et d’aventures ainsi que le loisir haut de

gamme. Le PND identifie le tourisme comme un secteur porteur et mentionne sa relance

parmi les mesures d’urgence. Le Plan d’urgences présidentielle(PUP), de son côté, a comme

objectif que Madagascar soit «un géant touristique en raison de son statut inégalé de spot

mondial de la biodiversité» et vise l’augmentation du nombre de touristes internationaux et,

en même temps, une hausse des entrées de devises.

Le programme des Pôles intégrées de croissance (PIC) de la Banque mondiale a

soutenu le secteur, notamment avec des projets de renforcement des infrastructures et des

ressources humaines dans les régions de Nosy Bé et de Fort Dauphin, avant d’être interrompu

par la crise politique de 2009. A l’heure actuelle, le programme se poursuit avec le PIC II et

se focalise, en grande partie, sur la promotion des zones à fort potentiel. Toutefois, ces efforts

devraient être encadrés par un plan de développement visant aussi à surmonter, de façon

systématique et cohérente, les obstacles identifiés ci-haut, tels que les infrastructures de

soutien, l’accès au financement, les hauts tarifs d’importation et les ressources humaines.

Pour telle raison, cette section offre une optique sur le plan de développement, plus

précisément, une décision de financement de ce qu’une entreprise peut opter en vue de la

Page 93: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 82 ~

continuité de son exploitation49 malgré la défaillance financière (réf art. 121-4 du Plan

Comptable Général 2005 sur la continuité d’exploitation).

Selon l’art. 393 sur les sociétés commerciales50, il stipule que « Si, du fait des pertes

constatées dans les états financiers de synthèse, les capitaux propres de la société deviennent

inférieurs à la moitié du capital social, le gérant ou, le cas échéant, le commissaire aux

comptes, doit dans les quatre mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître

cette perte, consulter les associés sur l'opportunité de prononcer la dissolution anticipée de la

société ». Dans notre cas d’espèces, l’entité peut opter sur le reclassement des dettes puis

l’augmentation du capital dont nous allons les présenter dans les sous-sections qui suivent.

2.1 Reclassement des dettes

Dans notre cas d’espèces, aucune dissolution est envisagée ce qui nous mène à dire

que le reclassement des dettes plus d’un an en tant que dettes financières est réalisable car non

seulement c’est une obligation permettant de remédier la situation existante mais aussi capital

afin d’assurer la continuité d’exploitation. Ainsi, la nouvelle situation est donnée par le

tableau ci-dessous :

49 Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, CSC, OECFM, INSTAT (2005), Plan Comptable

Général 2005, Décret n°2004-272 du 18 février 2004, 92 pages. 50 Ministère de la Justice (2004), Loi 2003-036 du 30 Janvier 2004 sur les sociétés commerciales, 105

pages.

Page 94: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 83 ~

Tableau 28 : Le bilan « Passifs et Capitaux Propres » après reclassement des dettes

BILAN PASSIF ET CAPITAUX PROPRES

au 31 décembre 2016

Unité monétaire: en Ariary Après reclassement Avant reclassement

Note 31/12/2016 31/12/2016

Capitaux Propres

- Capital social 2 075 000 000,00 2 075 000 000,00

- Réserves - -

- Résultat de l'exercice 837 574 538,84 - 837 574 538,84 -

- Report à nouveau 4 128 834 481,70 - 4 128 834 481,70 -

- Résultat en instance d'affectation

Total Capitaux propres 10 2 891 409 020,54 - 2 891 409 020,54 -

Passifs non courants

- Dépôts et cautionnement reçus

- Emprunt et dettes rattachés 1 912 976 154,95

- Intérêts non échus à plus d'un an

Total Passifs non courants 1 912 976 154,95 -

Passifs courants

- Fournisseurs et comptes rattachés 11 418 357 367,88 418 357 367,88

- Autres dettes 12 884 584 002,98 2 797 560 157,93

- Autres dettes fiscales 13 18 077 932,83 18 077 932,83

- Comptes de trésorerie -

Total Passifs courants 1 321 019 303,69 3 233 995 458,64

Total Capitaux propres et Passifs 1 570 389 716,85 - 342 586 438,10

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Nous pouvons constater l’évolution de la dette de 2015 en 2016.

L’écart entre 2015 et 2016 représente les dettes à CT et le reste Dettes à LT – qui sont

reclassées parmi les dépôts et cautionnement reçus dans les passifs non courants.

2.2 Augmentation du capital

Selon l’art. 58 de la loi. 2003-036, si après sa constitution, le capital de la société est

réduit à un montant inférieur au minimum fixé par la présente loi, pour cette forme de société,

la société doit être dissoute, à moins que le capital soit porté à un montant au moins égal au

montant minimum, dans les conditions fixées par la présente. Par ailleurs, l’art.394 de la Loi

2008-032 du 30 Janvier 200451 sur les sociétés commerciales évoque que : « Si la dissolution

est écartée, la société est tenue, dans les deux ans qui suivent la date de clôture de l'exercice

51 Ministère de la Justice (2004), Loi 2008-032 modifiant et complétant la Loin°2003-036 du 30 Janvier 2004 sur

les Sociétés commerciales, 05 pages.

Page 95: entreprise en difficulté Cas : SHM S

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déficitaire, de reconstituer ses capitaux propres jusqu'à ce que ceux-ci soient à la hauteur de la

moitié au moins du capital social ».

Aucune dissolution est prononcée alors selon, l’art .585 de la Loi 2008-03252

« L’assemblée générale extraordinaire est seule compétente pour décider ou le cas échéant,

autoriser une augmentation de capital, sur le rapport du conseil d’administration ou de

l’administrateur général, selon le cas ».

Lors de notre diagnostic, nous avons pu constater que la plupart des dettes est détenue

par l’actionnaire majoritaire de cette entité. Le recours à une augmentation de capital

permettra alors de financer le haut de bilan suite à exploitation déficitaire. Cette

recapitalisation permet de faire face aux dettes accumulées.

Les créanciers sont sensibles au niveau des capitaux propres. Il s’agit pour eux d’une

assurance contre une faillite à court terme. En effet, les fournisseurs et les clients sont très

regardants sur la solidité financière de leurs partenaires. Pour les uns c’est l’assurance d’être

payés et pour les autres, que la prestation commandée soit exécutée ou bien les produits livrés

comme prévus dans les termes du contrat. La réalisation de cette augmentation de capital peut

se faire, soit :

- par apport en numéraire en émettant de nouvelles actions,

- par apport en nature, l’incorporation dans le capital par émission de nouveaux

titres est précédée par une valorisation des apports par un commissaire en apport,

par incorporation des réserves : avec augmentation du nominal des actions

actuelles ou par la distribution de nouvelles aux actionnaires.

Dans notre cas d’espèces, on pourrait aussi envisager à une augmentation du capital

Dans ce cas, nous obtiendrons un bilan des « Passifs et Capitaux Propres » comme suit :

52 Ministère de la Justice (2004), Loi 2008-032 modifiant et complétant la Loin°2003-036 du 30 Janvier 2004 sur

les Sociétés commerciales, 05 pages.

Page 96: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 85 ~

Tableau 29 : Le bilan « Passifs et Capitaux Propres » après augmentation du capital

BILAN PASSIF ET CAPITAUX PROPRES

au 31 décembre 2016

Unité monétaire: en Ariary Après augmentation Avant augmentation

Note 31/12/2016 31/12/2016

Capitaux Propres

- Capital social 4 872 560 157,93 2 075 000 000,00

- Réserves - -

- Résultat de l'exercice 837 574 538,84 - 837 574 538,84 -

- Report à nouveau 4 128 834 481,70 - 4 128 834 481,70 -

- Résultat en instance d'affectation

Total Capitaux propres 10 93 848 862,61 - 2 891 409 020,54 -

Passifs non courants

- Dépôts et cautionnement reçus

- Emprunt et dettes rattachés

- Intérêts non échus à plus d'un an

Total Passifs non courants

Passifs courants

- Fournisseurs et comptes rattachés 11 418 357 367,88 418 357 367,88

- Autres dettes 12 - 2 797 560 157,93

- Autres dettes fiscales 13 18 077 932,83 18 077 932,83

- Comptes de trésorerie

Total Passifs courants 436 435 300,71 3 233 995 458,64

Total Capitaux propres et Passifs 342 586 438,10 342 586 438,10

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Puisque le montant des CP est largement inférieur à la moitié du

capital social. Donc, les crédits ayant une somme importante comme celui de la filiale,

pourrait être considéré comme augmentation de capital après une émission de titres et le

reclassement de cette dette au capital social. Cette valeur est de 2 797 560 757 Ar. Un appel

de fonds aux actionnaires devrait encore être envisageable pour que les CP soient au moins la

moitié du capital social. Sur ce, le montant du capital envisageable est donné par le petit

calcul ci-dessous :

Unité monétaire: en Ariary

50% capital 2 436 280 078,97 (4.872.560.157,93 /2)

Capitaux propres 93 848 862,61 -

Augmentation de capital envisageable 2 342 431 216,36 Pour avoir un capitaux propres minimum égal à 50%

du capital social selon la loi comptable et fiscale.

Page 97: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 86 ~

Dans le cas où l’assemblé général de l’entité souhaite atteindre l’objectif visé par l’art.

58 de la loi. 2003-036, alors il reste à couvrir 2.342.431.216,36 Ariary.

2.2 Investissement en ressource renouvelable

La transition énergétique est un thème à la mode. C’est normal car elle s’inscrit dans la

poursuite de l’ODD n°07 qui consiste à garantir l’accès de tous à des services énergétiques

fiables, durables et modernes, à un coût abordable. Les énergies renouvelables sont des

énergies primaires inépuisables à très long terme, car issues directement de phénomènes

naturels, réguliers ou constants, liés à l’énergie du soleil, de la terre ou de la gravitation. Les

EnR sont également plus propres – moins de CO2, moins de pollution – que les énergies

issues de sources fossiles. Afin de répondre durablement aux besoins énergétiques de

Madagascar, il existe différents ressources potentielles importantes dont l’énergie solaire,

l’énergie hydraulique, la biomasse et l’énergie éolienne53.

Les EnR sont aujourd'hui à portée de main et il est souvent possible de produire une

partie significative de l'énergie utilisée à partir de sources renouvelables. Ceci permet de lutter

de manière active contre le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources naturelles

tout en devenant moins sensible aux fluctuations du prix de l'énergie. Pour les hôtels, le

recours aux énergies renouvelables est aussi un moyen de communication important avec une

clientèle de plus en plus sensible aux problèmes environnementaux.

Il existe plusieurs solutions pour la mise en place des EnR dans l’hôtellerie. L’accent a

été mis sur les technologies actuellement les plus efficaces : le solaire thermique, le solaire

photovoltaïque, l’énergie éolienne, le bois, la pompe à chaleur (PAC) et l’achat d’électricité

« verte ». En plus d’avoir des répercussions bénéfiques sur le climat et l’environnement, le

recours à des énergies renouvelables fera profiter à cette entité non seulement, une solution

par rapport à la consommation énorme en carburant, mais aussi, d’une image moderne,

responsable et attrayante.

Par ailleurs, l’extrême nord de Madagascar et le sud-ouest disposent une vitesse de

vent de 7m/s en termes de potentiel éolien, et 2.000W/m2 dont 5.5500 W/m2 niveau de

rayonnement dans les zones Diana, SAVA, Sofia, Boeny, Melaky, Haute-Matsiatra, Amoron’i

53 Amédée Mamy Tiana RANDRIANARISOA (2013), Loharanon’angovo maharitra - Energies durables pour

tous, Friedrich Ebert Stiftung, 56 pages.

Page 98: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 87 ~

Mania et Anosy54. La connaissance de ces informations est primordiale puisque

l’investissement en dépend. Pour essayer d’évaluer l’exploitabilité des EnR à Madagascar, le

tableau suivant dresse de manière synthétique, pour chaque source d’énergie : les impacts

environnementaux, les contraintes techniques, physiques, matérielles ou autres liées à

l’utilisation du produit ; le taux d’émission du gaz à effet de serre du produits sur tout son

cycle de vie ; et les coûts d’investissement et de production, exprimés e centimes d’euros,

respectivement par MW et par kWh. Il est à signaler que ces estimations financières sont

données à titre indicatif et ont été calculées dans un contexte européen, vu que les estimations

pour Madagascar n’étant pas encore disponibles. Le choix repose alors sur les deux options

suivant : investissement en énergie éolienne ou en solaire photovoltaïque.

Tableau 30 : Une approche comparative des EnR proposées

Source

d’énergie

Impacts

environnementaux et

sociaux

Contraintes

Emission

CO2

gCO2/kWh

Coûts

d’investiss

ement

M/MW

Coûts de

production

c/kWh

Solaire

photovoltaïque

-Pollution lors de la

production des

panneaux,

-Déchets électroniques,

-Problématique des

batteries

-Production

aléatoire,

-Besoin d’un

appoint

-Nécessite

beaucoup d’espace

41 – 72 2,8 – 3,8 26 – 42

Eolien

terrestre

-Matériaux énergivores

à la fabrication (acier,

plastiques)

-Possibilité de nuisance

sonore/ visuelle

-Production

aléatoire

-Besoin d’un

appoint

-Nécessité d’un

réseau électrique

complexe

2,8 – 23 1,3 8,2

Source : Recherche documentaire55

Nous avons essayé juste de donner des informations basics afin de mieux aider les

responsables de gouvernance, mais les études techniques incombent aux techniciens en la

matière. Entre autres, la réussite de nos propositions nécessite un appui relatif à l’étude de

faisabilité, plus précisément, une étude technique menée par des techniciens en la matière.

54 Ministère de l’Eau, de l’Energie et des Hydrocarbures, Conférence sur « Madagascar vers la transition

énergétique », 06 Décembre 2017, ENAM Androhibe Antananarivo 55 Ketakandriana RAFITOSON (2017), La lente marche vers la transition énergétique à Madagascar : Etat des

lieux et perspectives, Friedrich Ebert Stiftung, 43 pages

Page 99: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 88 ~

Par ailleurs, afin de bien fonder le choix avant tout investissement, le tableau ci-

dessous offre les avantages et les inconvénients de ces deux EnR.

Tableau 31 : Les avantages et inconvénients des EnR proposées

EnR Information

basic Avantages Inconvénients

Sola

ire

photo

volt

aïque

C’est la

conversion de la

lumière en

électricité. La

lumière peut

directement être

transformée en

électricité par

des panneaux

photovoltaïques,

sans pièces

tournantes et

sans bruit.

• Inépuisable et non polluante

• Ne dégage pas de GES

• Installation facile

• Installation robuste et fiable

• Faible frais de maintenance et

de fonctionnement

• Silencieuse

• Autonomie d’énergie assurée

pour les endroits isolés ou les

petites installations

• Les installations

photovoltaïques présentent un

bilan énergétique positif. Les

modèles sont recyclables et la

majorité des composants peut

être réutilisée ou recyclée.

• Coût d’investissement élevé

• Production irrégulière, en fonction de

la saison (beaucoup l’été alors que

les besoins sont faibles, et peu

l’hiver, alors que les besoins sont

élevés), et non en fonction des

besoins énergétiques

• Nécessite des moyens de stockage de

l’énergie qui coûtent cher car ne

produit que la journée

• Nécessite beaucoup d’espace

proportionnellement à la puissance

• Durée de vie des panneaux limitée de

l’ordre de 20 à 30 ans

• Rendement assez faible des cellules

photovoltaïques, de l’ordre de 10 à

20%

Page 100: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 89 ~

EnR Information

basic Avantages Inconvénients

Eoli

enne

terr

estr

e

C’est la

transformation

de l’Energie

cinétique du

vent en Energie

mécanique

(pompe), ou en

Energie

électrique

(aérogénérateur)

. Prenant place

parmi les

énergies

nouvelles,

l’énergie

éolienne est

pourtant la plus

ancienne énergie

que l’homme a

su exploiter, par

exemple dans la

navigation à

voile, les

moulins à vent

ou la pompe à

eau.

• Energie propre, sans émission

de GES ni de particules

• Coût de production relativement

faible

• Installation rapide

• Energie économique, qui n’a

besoin ni de matières premières,

ni de combustible pour

fonctionner

• Occupation de surface au sol

peu importante

• Meilleure rentabilité en mer

(offshore) qui dispose d’une

surface de production immense

avec une vitesse de vent quasi-

constante

• Source d’énergie autonome pour

des besoins énergétiques de

faible puissance

• La production suit la demande :

la période de l’année où les

vents sont plus forts (en hiver),

correspond à la période où les

besoins énergétiques sont les

plus importants

• Modulable suivant les besoins et

le capital disponible. Pas

d’investissement superflu

• Source intermittent, ne peut être

exploitée qu’entre une vitesse de

3m/s<V<25m/s

• Dépend de la météo, de la

topographie et de l’environnement

• Nécessite beaucoup d’espace pour

une production à grande échelle.

L’espace réglementaire entre les

éoliennes est de 200m

• La pollution visuelle et sonore, plus

la perturbation électromagnétique

(télévision, radio, téléphone

portable) sont des obstacles à

l’installation chez les particuliers

• Doit être installé loin des habitations

(par jurisprudence, plus de 500m)

pour les productions importantes

• Bien que les éoliennes « offshore »

soient plus intéressantes,

l’installation doit se faire proche des

côtes (10 km environ) du fait de la

perdition dans les conduits

électriques

• Besoin de moyens de stockage ou

doublement par une autre source

pour des installations autonomes

assez importantes

• En cas de couplage au réseau, les

éoliennes ne pourront représenter

qu’un pourcentage réduit (de l’ordre

de 20%) des centrales classiques qui

assurent la stabilité de la fréquence

• Durée de vie limitée : de l’ordre de

20 à 25 ans

Source : Recherche documentaire56

56 Ketakandriana RAFITOSON (2017), La lente marche vers la transition énergétique à Madagascar : Etat des

lieux et perspectives, Friedrich Ebert Stiftung, 43 pages

Page 101: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 90 ~

Conclusion partielle

Comme il ressort de l’évaluation de l’équilibre financier ainsi que du diagnostic sur la

formation des résultats que nous avons réalisées que la situation de la société SHM S.A est

actuellement au stade de « défaillant » en raison du fait de la faiblesse chronique de ses

marges et de l’absence de rentabilité, laquelle absence étant notamment due à l’importance

disproportionnée des charges de ses besoins en carburant, d’entretien de ses matériels, de

l’importance exagérée du stock de produits qu’elle tient, du faible niveau de ses créances

clients et du niveau trop élevé des rémunérations de ses parties liées, nous avons été amenés à

avancer des propositions de solutions.

Ainsi, afin de piloter une nouvelle performance, deux grandes lignes ont été évoqué

dont l’un consiste en optimisation de la gestion d’exploitation par le biais du pilotage du

chiffre d’affaires et marge brut, la réduction des coûts d’exploitation, la gestion du BFR ainsi

que le renforcement du système du contrôle interne. Un exemple de dispositif du contrôle

interne dont le manuel de procédure de caisse y est introduit. Le second se focalise sur la

décision de financement. Lors du diagnostic, une cumule de dettes non financières a été

constaté depuis quelques années, ainsi il est évident de procéder au reclassement de ces dettes

parmi les passifs non courants afin de rééquilibrer la situation existante. Par la suite, nous

avons suggéré à l’assemblé général extraordinaire de procéder à un recours d’augmentation de

capital qui permettra de financer le haut de bilan suite à exploitation déficitaire. Cette

recapitalisation permet de faire face aux dettes accumulées. Comme la transition énergétique

est un thème à la mode, une proposition d’investissement en EnR est donnée dont le choix

repose entre le solaire photovoltaïque et l’éolienne terrestre.

Si elles sont retenues, ces solutions contribueront au renouveau du matériel

d’exploitation de la société, à une gestion de l’énergie plus intelligente et plus efficace, au

développement de ses activités les plus rentables ainsi qu’à l’instauration d’un partenariat

gagnant-gagnant plus effectif entre elle et ses parties liées. Le résultat en serait un

redressement suivi d’une continuité de l’exploitation et par voie de conséquence, la pérennité

de l’entreprise.

Page 102: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 91 ~

Chapitre VI : REORIENTATION STRATEGIQUE

L’un des faits observés dans les études est la remise en question des stratégies

adoptées par les dirigeants de l’entité. Il est couramment admis que les PME ne possèdent pas

les moyens humains et matériels permettant de mettre en œuvre une stratégie. Cependant,

elles poursuivent plus ou moins une ligne directive, qui semble construite par le propriétaire.

La prise de décisions – décisions majoritairement opérationnelles – dans l’urgence constitue

le quotidien des dirigeants – ce qui se traduit par : une quasi-absence de stratégie, car ils

exploitent l’outil de gestion, une stratégie émergeant de l’action, lorsqu’ils ont la volonté

d’actionner un facteur clé de succès simple et facilement (comme la fidélisation des clients ou

la motivation des salariés). Ainsi, il semble étonnant que la PME ne suive pas au moins une

ligne directrice qui supplée l’absence de planification stratégique et opérationnelle. De plus,

BOUQUIN (2004)57 et GERVAIS (2005)58 s’accordent sur le fait que définir la stratégie

constitue un préalable à toute activité de contrôle.

L'entreprise a pour finalité principale la réalisation de bénéfices. Toutefois, elle

souhaite également assurer sa pérennité. En outre, chaque entreprise a ses propres finalités

influencées par les valeurs personnelles des dirigeants et des associés, l'histoire de l'entreprise

et les contraintes de l'environnement. Elle doit aussi assurer la cohésion de son personnel et

s'intégrer à la société dans laquelle elle évolue.

Section 1 : Modalité de croissance

La croissance59 est un processus par lequel l'entreprise change de dimensions

(augmentation de l'effectif, augmentation des parts de marché, …). La grande dimension

procure à l’entreprise la réalisation d'économies d'échelle et un pouvoir accru de négociation

avec ses parties prenantes. L'entreprise a le choix entre 4 modalités de développement :

- stratégie de croissance interne,

- stratégie de croissance externe,

- stratégie de croissance conjointe et internationalisation.

57 BOUQUIN Henri. (2004), Le contrôle de gestion, Presses Universitaires de France, COLLECTION GESTION, 6ème édition, Paris, 508 pages. 58 GERVAIS M. (2005), Contrôle de Gestion, 8ème édition, Economica, Paris. 59 www.constructif.fr consulté le 16/08/2017

Page 103: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 92 ~

1.1 Croissance interne

Avant d’entamer à la différente position que l’entité peut adopter, présentons le concept

de ce mot, ses avantages et ses limites.

Concept : La croissance interne (ou organique) consiste, pour l’entreprise, à développer

ses capacités et ses compétences, en interne, grâce à l'acquisition de nouveaux actifs :

machines, ateliers, laboratoires, brevets… On compare ce mécanisme au phénomène de

croissance d’un organisme vivant (plante ou animal). C'est une modalité de développement

adaptée aux PME.

Avantages : La stratégie de croissance interne :

- Permet à l’entreprise d’augmenter les parts de marché et de faire jouer l'effet

d'expérience ;

- Permet l’adaptation en douceur des structures et évite les réorganisations brutales ;

- Est un signe de bonne santé de l'entreprise, favorisant un bon climat social.

Limites : La stratégie de croissance interne comporte trois inconvénients majeurs :

- Lenteur du processus ;

- Peut accentuer le risque lorsqu’elle est associée à la spécialisation ;

- Peut tenir une entreprise à l'écart du développement de nouveaux produits réalisés par

ses concurrents.

Le schéma ci-dessous récapitule cette notion.

Page 104: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 93 ~

Figure 12 : La croissance interne

Procéder au diagnostic par la chaîne de valeur

Identification des activités qui dégagent l’essentiel de marge :

- Prestation « Full board pension »

- Prestation « Transfert en avion »

Stratégie d’écrémage

Offrir des produits ayant une réelle valeur ajoutée avec un prix plus élevé que les concurrents

Stratégie de meilleur offre Meilleure offre que

les concurrents : qualité de service

Stratégie de diversification verticale

Consultation des fournisseurs et comparaison des prix

Source : Investigation personnelle

Interprétation : Cette croissance est un processus par lequel l'entreprise change de

dimensions (augmentation de l'effectif, augmentation des parts de marché, …) en interne. La

grande dimension procure à l’entreprise la réalisation d'économies d'échelle et un pouvoir

accru de négociation avec ses parties prenantes.

La croissance interne (ou organique) consiste, pour l’entreprise, à développer ses

capacités et ses compétences. C'est une modalité de développement adaptée aux PME comme

SHM S.A.

1.1.1 Procéder au diagnostic par la chaîne de valeur

Ce diagnostic repose sur un découpage de l’entreprise entre toutes ces activités et sur

l’identification des fonctions qui dégagent l’essentiel de la marge.

La chaîne de valeur peut se définir comme l’étude précise des activités de l’entreprise

afin de mettre en évidence ses activités clés, c’est-à-dire celles qui ont un impact réel en

termes de coût ou de qualité et qui lui donneront un avantage concurrentiel. Cette distinction

Page 105: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 94 ~

permet de savoir ou se placer et travailler son positionnement pour développer de la valeur

ajoutée de l’entreprise, valeur nécessaire pour pérenniser l’entreprise.

Pour Michael PORTER60, on peut distinguer parmi les activités impliquées dans

la chaîne de valeur :

- Les activités principales, c’est-à-dire celles qui concourent directement à la

création matérielle et à la vente du produit : Logique d’approvisionnement,

fabrication, logistique et commercialisation ; marketing et ventes, services.

- Les activités de soutien ou support : elles viennent en appui de l’activité principale

et forment l’infrastructure de la firme : Infrastructure de l’entreprise, GRH,

Recherche et développement, achats.

Pour améliorer sa chaîne de valeur l'entreprise doit :

- Faire un diagnostic de l’avantage concurrentiel en identifiant la chaîne de valeur

permettant d’être compétitif dans le secteur d’activité concerné.

- Cerner les forces que l’entreprise possède sur chaque activité et déterminer celles

qui permettent de créer le plus de valeur pour le client.

- Eradiquer ou diminuer les faiblesses de l’entreprise sur les activités en cours.

- Choisir des outils et études pertinentes pour réaliser un diagnostic permettant de

mettre en avant les forces et les faiblesses de l’entreprise.

- Tenir compte que la performance globale dépend autant de la performance de

chaque activité mais aussi de la performance des liaisons qui existent entre les

activités.

1.1.2 Stratégie d’écrémage

- Concept : Son application consiste à fixer les prix bien plus élevés que ceux des

concurrents. Cette politique de prix va écrémer naturellement la demande du marché pour

laisser uniquement les clients qui sont prêts à payer plus pour un dîner ou une prestation

d’exception.

60 Cours académique – L2 – Faculté de Gestion – Université d’Antananarivo

Page 106: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 95 ~

Cette stratégie de prix positionne clairement l’activité au-dessus du marché. Elle

indique aux consommateurs que l’entreprise offre des produits avec une réelle valeur ajoutée.

Les consommateurs doivent avoir le sentiment qu’ils sont prêts à payer plus pour les

prestations offertes par l’entité.

Par exemple, en regardant les prix des plats dans les restaurants haut de gamme. On

peut déjà imaginer les produits de qualité dans la cuisine dudit restaurant, ainsi que le service

impeccable du personnel en salle.

- Avantages : Cette stratégie peut être très rentable mais elle comporte un

risque. Bien que des prix élevés impliquent une qualité irréprochable pour de

très nombreux clients, il est important de leur expliquer pourquoi ils doivent

être prêts à payer plus pour dîner à l’une des tables du restaurant durant son

visite ou l’une des chambres de l’hôtel durant son séjour.

- Limite :

Au niveau des distributeurs : l'écrémage implique la vente d'un produit

dont le prix baisse à plusieurs occasions, à partir d'un prix très élevé. Par

conséquent, le renouvellement du stock peut en souffrir car seule une

petite partie de l'ensemble des clients est ciblée à chaque fois (à chaque

baisse du prix par exemple). Ainsi, seul un petit volume de produits peut

être vendu au moment du lancement car le prix est trop élevé pour la

grande majorité des consommateurs à ce moment-là.

Au niveau des clients : l'écrémage est associé à une discrimination

tarifaire et donc le produit est distribué plus lentement.

En partant des résultats d’analyse dans le tableau n°19 – Une analyse comparative des

activités hôtelières dans le même secteur – le prix de séjour/nuitée/2 personnes est entre Ar

200.000,00 et Ar 475.000,00. Certes, c’est un prix tout à fait compétitif sur le marché qui

cible une certaine catégorie de clientèle. Mais en comparant avec l’hôtel « Constance

Tsarabanjina – dont sont prix de séjour varie entre Ar 480.000,00 et Ar 550.000,00 (Prix

TTC) – le tarif en haute saison n’est même pas comparable au plus bas prix de ce dernier

(sans tenir compte des autres hôtels à quatre étoiles situant dans la même zone géographique).

Opter une tarification entre Ar 300.000,00 et Ar 475.000,00 est alors envisageable et

bénéfique pour cette entité, car un tel changement fait penser au cible potentiel à une

Page 107: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 96 ~

amélioration des prestations offertes. Cela peut la conduire à une meilleure situation

financière

1.1.3 Stratégie de la meilleure offre

Concept : En proposant une meilleure offre que ses concurrents dans certaines

catégories, on peut potentiellement attirer plus de clients. Pour mettre en place cette stratégie,

proposez un prix qui est comparable à la tarification de vos concurrents et un autre prix plus

faible.

Prenons cet exemple de l’industrie hôtelière. Ces deux hôtels sont situés à proximité du

même aéroport, ont le même nombre d’étoiles et la même qualité de service. Mais jetez un œil

à leur forfait comprenant 14 jours de stationnement gratuit au parking de l’aéroport et la

réservation d’une chambre : 359€ contre 189€.

Ces deux hôtels proposent des chambres identiques à des prix similaires, mais l’un des

hôtels a choisi de casser les prix sur ce forfait en question, probablement dans l’objectif

d’atteindre plus de voyageurs soucieux de leur budget.

En se référant des informations figurées dans le tableau n°19 – Une analyse

comparative des activités hôtelières dans le même secteur – l’amélioration de la qualité des

services est primordiale. Cela consiste en renforcement des prestations offertes comme la

spécialité en cuisine (Service Restauration), l’insertion d’autres activités dans le volet sport et

loisir.

1.1.4 Stratégie de diversification verticale

Cette diversification se traduit par l’acquisition d’un maximum de maillons ou

d’acteurs d’une même filière. Une entreprise peut être tentée d’éviter la dépendance vis-à-vis

de ses fournisseurs en englobant dans ses activités les tâches habituellement réalisées par des

sous-traitants On parle alors d’intégration en aval. A l’inverse, elle peut privilégier un contact

direct avec ses clients, notamment en se passant de distributeurs ou en les intégrant à son

activité. C’est ce qu’on appelle l’intégration en amont.

Page 108: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 97 ~

1.2 Croissance externe

La croissance externe consiste en amélioration des relations externes à l’entreprise.

Afin de mieux l’appréhender, nous parlerons du concept, avantages et ses limites ainsi que la

stratégie de partenariat.

1.2.1 Concept, avantages et limites

Concept : La croissance externe consiste, pour l'entreprise, à développer ses capacités et

ses compétences en s’associant à d’autres entreprises. Sur le plan juridique, ce mode de

croissance peut se réaliser par :

- La prise de participation : la société A achète une partie de la société B ;

- La fusion création : deux sociétés A et B fusionnent afin de créer une nouvelle société

C ;

- La fusion absorption : une société A rachète une autre société B qui disparaît

juridiquement ;

- L'apport partiel d'actifs : une société A achète à une société B une partie homogène de

ses actifs.

Avantage : Les principaux avantages attendus de la stratégie de croissance externe sont

de :

- Permettre le développement rapide de l’entreprise ;

- Permettre la réalisation d'effets de synergie liés à la complémentarité des entreprises

qui se regroupent ;

- Constituer un moyen de réduire la concurrence et/ou de devenir leader sur un marché ;

- Offrir une forme de croissance bien adaptée à la stratégie de diversification ;

- Permettre d'obtenir rapidement des ressources et des compétences nécessaires à

l'entreprise ;

- Permettre de s'implanter rapidement sur un nouveau marché.

Limite : La stratégie de croissance externe comporte quatre inconvénients majeurs.

- L’opération est coûteuse pour l’entreprise qui rachète ;

- Les effets de synergie peuvent ne pas se réaliser ;

- Risque de problèmes sociaux liés aux restructurations ;

- Risque de mésentente, chocs culturels ;

- peut-être inaccessible pour des PME ou des entreprises trop endettées.

Page 109: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 98 ~

1.2.2 Stratégie de partenariat

Le recours à la conclusion d’alliances stratégiques61 avec des entreprises concurrentes,

offre de nombreux avantages mais présente également des inconvénients.

Concept : Le colloque INRP62 de 1993 a défini le partenariat comme étant « le

minimum d'action commune négociée visant à la résolution d’un programme reconnu

commun ». C’est-à-dire que le partenariat ne se situe pas dans le projet ni dans le dogme mais

authentiquement dans l'action, dans une action commune et négociée (qui n’a rien à voir avec

la délégation et ou la sous-traitance). Mais les intérêts d'une municipalité ou d'une association

ne sont pas les intérêts de l'école. Il faut donc qu'il y ait négociation, ce qui est

énergétiquement coûteux mais indispensable puisque c'est elle qui va aider à tout instant, à

tout niveau du système, à construire le rapport entre les identités en présence. Il est possible,

là, de parler d'inter système qui lie deux ou plusieurs organisations n'ayant pas au départ 3

vocations à produire des effets en commun et qui organise les différences autour de la

perspective commune de complémentarité et de bénéfices.

Avantage : Les avantages qui peuvent résulter de la conclusion d’alliances sont

notamment :

- Une accélération de la croissance des entreprises et une augmentation de leurs chiffres

d’affaires grâce aux effets de synergie tirés des alliances ;

- Un accès aux nouvelles technologies par les petites et moyennes entreprises en cas

d’alliances avec des grandes entreprises ;

- Une mise en commun des compétences et des savoir-faire ;

- Un accès à une taille supérieure par les partenaires stratégiques ;

- Une minimisation des coûts d’investissement et de production ;

- Réussite de l’implantation à l’étranger ;

- Des avantages en termes de prix et de qualité des produits ainsi que des délais de

production ;

- Une amélioration de la capacité compétitive des entreprises.

61 MAUSS Marcel, (2007), Essai sur le don : forme et raison de l'échange dans les sociétés primitives, L'Année

sociologique, 1923-1924, rééd. PUF, coll. « QUADRIGE ». 62 BERGER (G.), LANGOUET (G.), (1995), Le partenariat : efficacité et signification, in ZAY (D.), GONNIN-

BOLO (A.) (dir.). Établissements et partenariats. Stratégies pour des projets communs. Actes du colloque des 14,

15 et 16 janvier 1993. Paris, INRP, 379 pages.

Page 110: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 99 ~

Limite : Le fait de s’allier avec une ou plusieurs entreprises concurrentes présente

également des risques :

- Risque de manque de coordination et de conflits notamment d’ordre culturel ou dus à

une divergence des objectifs des entreprises ou de défaillance technique de l’un des

partenaires ;

- Risque de dispersion des ressources des entreprises contractantes.

Il est à noter que la République de Madagascar a souhaité attirer les investisseurs et

faire du secteur privé le moteur principal de son développement. S’appuyant sur les

documents de référence que sont la Vision « Madagascar Naturellement » et le Madagascar

Action Plan (MAP), le Gouvernement a défini parmi ses priorités la poursuite d’une forte

croissance économique basée sur le développement d’un secteur privé fort et concurrentiel.

Aussi, l’un des objectifs du MAP consistant à faire progresser le rang de Madagascar

dans le classement « Doing Business » réalisé chaque année sous l’égide de la Banque

Mondiale, certains allègements du cadre juridique des sociétés commerciales apparaissent

opportuns. A cet effet, la Loi n°2003-036 du 30 Janvier 2004 sur les Sociétés commerciales a

mis en exergue une reforme majeur, favorable à la création et au fonctionnement des

entreprises : le succès de ses innovations majeures à l’instar de l’allègement des formalités de

constitution, de la protection renforcée des associés minoritaires, de la consécration des

sociétés unipersonnelles, de l’introduction du groupement d’intérêt économique, etc. C’est la

raison pour laquelle,

Page 111: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 100 ~

Section 2 : Dépôt du bilan et cession

En se référant à l’art. 686 de la loi 2003-03663 : « Si la dissolution n'est pas prononcée, la

société est tenue, au plus tard à la clôture du deuxième exercice suivant celui au cours duquel

la constatation des pertes est intervenue, de réduire son capital, d'un montant au moins égal à

celui des pertes qui n'ont pu être imputées sur les réserves si, dans ce délai, les capitaux

propres n'ont pas été reconstitués à concurrence d'une valeur au moins égale à la moitié du

capital social ». Pourtant, il est à noter qu’une décision de continuité d’exploitation a été

décidé lors de la réunion des actionnaires (réf : Annexe 06 : Un extrait des faits marquants de

l’exercice 2015 et 2016).

Malgré tout, cette section offre une autre vision quant aux responsables de la gouvernance

lorsque les efforts déployés pour le pilotage de redressement semblent en vain. Deux options

sont encore possibles afin de conserver l’activité mais sous d’autre forme. Elles consistent en

l’abandon des activités64.

2.1 Dépôt du bilan

Concept : Le dépôt de bilan est souvent perçu comme un échec du dirigeant de

l’entreprise. Cette notion doit être dédramatisée car le dépôt de bilan ne doit pas être

systématiquement assimilé à une quelconque fraude ou irresponsabilité du dirigeant de

l’entreprise.

Il est important d’envisager cette solution rapidement dans les deux cas suivants :

- L’entreprise ne peut plus assurer la continuité de son activité ;

- L’entreprise a des chances de redressement et elle dépose le bilan pour recourir au

plan de redressement.

La notion de temps est présente dans toutes les démarches afin d’éviter une situation

encore plus critique et coûteuse qu’elle ne l’est déjà. En effet, plus le temps s’écoule et plus le

passif de la société s’accroît. Une non-réaction de la part du dirigeant face à la situation ou

une réaction tardive peut lui porter préjudice devant les tribunaux en étant qualifiée d’erreur

de gestion.

63 Ministère de la Justice (2004), Loi 2003-036 du 30 Janvier 2004 sur les sociétés commerciales, 105

pages. 64 IFRS 5 (2009), Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées. Normes comptables

internationales

Page 112: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 101 ~

Avantage : Le dépôt du bilan s’avère être une solution lorsque :

- Le montant du passif exigible ne peut être payé dans les délais impartis,

- La rentabilité de l’exploitation de l’entreprise est mauvaise,

- Les perspectives de la rentabilité de l’exploitation sont en berne.

Limite : La rentabilité de l’exploitation est le rapport entre le revenu obtenu de

l’exploitation et les ressources d’exploitation utilisées pour y parvenir. Une entreprise qui

envisage le dépôt de bilan n’est pas uniquement une entreprise qui réalise des pertes. C’est

une entreprise qui, en plus d’être déficitaire, ne dispose d’aucune réserve ou capacité de

recapitalisation auprès des actionnaires pour éponger les pertes.

2.2 Cession

La cession est la transmission d’un bien, d’un droit ou d’une créance.

Dans le cas présent, nous avons envisagé deux hypothèses : la cession de parts sociales et

la cession de fonds de commerce.

2.2.1 Cession de parts sociales – Liquidation judiciaire

La cession des parts sociales nécessite l’accord de l’acquéreur par les sociétés. La

vente des parts sociales doit être notifiée aux associés par huissier ou lettre recommandée

avec accusé de réception. Le gérant de la société doit convoquer une AGE sous huit jours

suite à cette notification. L’approbation est donnée par la majorité des voix représentant au

moins la moitié des parts sociales. En cas de non-réponse des associés, l’agrément est validé à

l’issue d’un délai de trois mois. La cession doit être constatée par un acte sous seing privé

(convention entre les parties) ou un acte notarié. L’enregistrement de l’acte de cession se fait

auprès du service des impôts des entreprises de l’acquéreur ou du cédant. Cet acte doit être

déposé au greffe du Tribunal de Commerce. La cession des parts sociales est soumise aux

droits d’enregistrement et la plus-value éventuelle est soumise à l’impôt sur le revenu.

Selon l’art 230 dans la loi 2003-03665, la cession globale de l’actif de la société ou

l’apport de l’actif à une autre société, notamment par voie de fusion, est autorisée :

- Dans les sociétés en nom collectif, à l’unanimité des associés ;

65Ministère de la Justice (2004), Loi 2003-036 du 30 Janvier 2004 sur les sociétés commerciales, 105

pages.

Page 113: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 102 ~

- Dans les sociétés en commandite simple, à l’unanimité des commandites et à la

majorité en capitale des commanditaires ;

- Dans les sociétés à responsabilité limitée, à la majorité exigée pour la modification des

statuts ;

- Et dans les sociétés anonymes, aux conditions de quorum et de majorité prévues pour

les AGE.

Il est à noter que :

- la clôture de la liquidation doit intervenir dans un délai de trois ans à compter de la

dissolution de la société ;

- à défaut d’unanimité, la cession ne peut avoir lieu, mais les statuts peuvent aménager

une procédure de rachat pour permettre le retrait de l’associé cédant ;

- la cession des parts sociales doit être constatée par écrit, et doit respecter les formalités

judiciaires.

2.2.2 Cession du fonds de commerce

Le fonds de commerce est un ensemble d’éléments utilisés pour l’exploitation d’une

activité commerciale ou industrielle. Il peut s’agir d’éléments incorporels (clientèle ou

achalandage, droit au bail) et corporels (matériel, marchandises).

La cession du fonds de commerce ne peut être réalisée que dans les SA du groupe

qu’appartient SHM puisque le fonds de commerce doit être exploité et cette société a pour

seule activité la promotion du tourisme. Le cessionnaire reprend le fonds de commerce ainsi

que le personnel mais pas les dettes. Les emprunts doivent être remboursés par le vendeur.

Page 114: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 103 ~

Conclusion partielle

Nous avons été amenés à avancer des propositions de solutions. Si elles sont retenues,

ces solutions contribueront au renouveau du matériel d’exploitation de la société, à une

gestion de l’énergie plus intelligente et plus efficace, au développement de ses activités les

plus rentables ainsi qu’à l’instauration d’un partenariat gagnant-gagnant plus effectif entre elle

et ses parties liées. Le résultat en serait un redressement suivi d’une continuité de

l’exploitation et par voie de conséquence, la pérennité de l’entreprise. Ainsi, une réorientation

stratégique s’avère nécessaire qui consiste en focaliser sur la modalité de croissance interne

qu’externe. L’une étant de procéder au diagnostic par la chaîne de valeur, la stratégie

d’écrémage, la stratégie de meilleur offre et la stratégie de diversification verticale. Tandis

que l’autre se focalise sur la stratégie de partenariat. Malgré tout, cette section offre une autre

vision quant aux responsables de la gouvernance lorsque les efforts déployés pour le pilotage

de redressement semblent en vain. Deux options sont encore possibles afin de conserver

l’activité mais sous d’autre forme dont la cession des parts sociales (la liquidation judiciaire)

ou la cession du fonds de commerce.

Page 115: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 104 ~

CONCLUSION

L’actualité est une démonstration de force de l’environnement économique critique

dans lequel évoluent les entreprises actuelles. Les causes pouvant les mettre en danger sont de

diverses natures. Nous avons tendance à croire que la mondialisation et la concurrence d’une

main-d’œuvre étrangère moins chère constituent l’unique problème des entreprises. Or,

d’autres critères sont à prendre en compte. Les rapports humains ont une importance non

négligeable dans la réussite d’une société.

Les cessations d’activité sont actuellement récurrentes. L’une des premières

« couvertures » à mettre en place se situe au sein même de chaque entreprise. Un suivi

régulier et approfondi de l’activité permet de détecter rapidement les failles et d’éviter ainsi

leur propagation. Toutefois, les mesures de prévention sont trop tardives et l’entreprise

bascule dans le droit des « procédures collectives ». La situation et la démarche à adopter

s’évaluent en fonction de l’importance des obstacles auxquels les entreprises font face et leur

stade d’avancement. La législation tend à s’éloigner du droit-sanction. En effet, les réformes

de 1984 et 1985 prônent la sauvegarde de l’entreprise et le maintien de l’emploi. La loi

n°2005-845 du 26 Juillet 2005 accrédite ces intentions en préconisant d’appréhender les

difficultés le plus tôt possible. Ce mémoire, appuyé par l’étude de cas, démontre l’importance

de l’anticipation et de la surveillance pour agir en temps voulu et ne pas mettre en place une

solution de dernier recours par le biais de l’analyse et diagnostic financier.

En Japon, Nissan était au bord de la faillite en 1999, cette société spécialisant dans la

fabrication et de la commercialisation automobiliste était confrontée à une dette record de 22

milliards de dollars. Ses parts de marchés s’effondraient tout comme l’ensemble de son

modèle économique s’essoufflait. Les constructeurs automobiles l’ont jugé impossible à

redresser. Mais trois ans plus tard, Nissan est en excellence santé ! Les ventes sont au plus

haut, la dette a été réduite de plus de 80% et la société automobile affiche des bénéfices

record. Cette remontée miraculeuse est le fait d’un seul homme, un homme d’affaires hors du

commun dénommé Carlos GOSHN, qui n’est autre que l’actuel PDG du groupe Renault-

Nissan66. Ce génie des affaires a réussi à redresser une société qui était promise au dépôt du

bilan.

Cette réussite nous a beaucoup inspiré. La devise « mieux vaut prévenir que guérir »

prend tout son sens lorsque les entreprises rencontrent des entraves à la continuité de leur

66 www.entreprises-sans-fautes.com consulté le 18/08/2017

Page 116: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 105 ~

exploitation. L’assistance aux entreprises en difficulté nous est devenue un défi. Ça a marché

avec Nissan, pourquoi pas avec SHM S.A ?

Dans le cadre du stage que j’ai effectué au sein d’un cabinet d’audit, j’ai eu

l’opportunité de me rendre compte de ces réalités dans lesquelles naviguent les entreprises,

notamment à travers le cas particulier d’une entreprise en difficulté et il apparaît donc naturel

pour moi de concilier trois objectifs à cette occasion, à savoir l’apport de ma part de brique à

la réalisation des missions du cabinet, ma participation à la résolution des problèmes affectant

la société qui est prise en charge par le cabinet et l’obtention d’une première expérience dans

le domaine de mes études. C’est ce qui justifie donc le choix du thème que j’ai choisi et qui

s’intitule « Enjeux du diagnostic financier au sein d’une entreprise en difficulté ». Le

diagnostic financier, qui est basé sur l’analyse historique des états financiers d’une entreprise,

détermine essentiellement l’intérêt de la continuation de l’activité, il est donc un outil de prise

de décision.

La société SHM sur laquelle porte notre étude de cas est un établissement situé dans

un cadre privilégié qui s’assimilerait à un petit paradis sur Terre. Son activité se veut à la

hauteur des espérances des visiteurs qui souhaitent profiter de ce qu’il y a de mieux à vivre

sur l’endroit. Hébergement, loisirs, activités sportives et restauration y sont disponibles pour

des séjours de luxe. La localisation, le caractère exceptionnel de la structure d’accueil, le type

de clientèle et les moyens à la disposition du site qui sont propices à la réussite amènerait à

penser que la société ne peut qu’avoir un maximum de chance de succès, et pourtant, c’est

justement la délicatesse de la situation dans laquelle elle se trouve actuellement qui nous a

conduits à effectuer un diagnostic visant à rétablir sa situation et lui éviter par conséquent un

éventuel dépôt de bilan.

La majorité des prestations offertes par cette entreprise hôtelière est largement

appréciée par ses clientèles, que ce soit par des touristes ou par des hommes d’affaires.

L’année 2015 a été marquée par l’acquisition d’un « Certificate of Excellence » délivré par le

réseau Small Elegant Hotels of the World. Par ailleurs, sa participation dans les différentes

foires internationales, sa collaboration avec les tours opérateurs, son lancement dans les sites

web, etc. ont permis d’améliorer son image non seulement dans la grande île mais voir même

à l’international. Le diagnostic a pu montrer que cette entité est solvable, possède une

autonomie financière et a un excellent niveau de rentabilité financière.

Malgré tout, les facteurs d’insuccès qui ont été évoqués pèsent en effet lourd dans la

bonne marche de l’entreprise. Il est souvent très difficile de cerner concrètement les causes de

Page 117: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 106 ~

défaillance et de faire ressortir l’élément responsable du déclin de l’exploitation. Plusieurs

études sur les causes de défaillances des entreprises concordent pour dire que les causes

principales relèvent de facteurs de fragilité et d’erreurs internes d’une part, et des facteurs liés

à l’environnement d’autre part. Ils concernent des éléments plus gérables que l’éloignement

du site par rapport à la Grande Île vis-à-vis des autres presqu’îles de la même catégorie et

l’inflation de 8,6 % qui frappe l’économie du pays de manière généralisée durant les années

base de notre analyse.

Par ailleurs, l’équilibre et le déséquilibre financiers d'une entreprise s’apprécient par

référence au fonds de roulement dont elle dispose au regard des besoins de financement

qu’exige son cycle d’exploitation. Une évolution négative de ce fonds de roulement jouera

donc un rôle fondamental dans le processus de dégradation. L’analyse du bilan fonctionnel

par les ratios comme nous avons pu le constater dans la deuxième partie de ce travail a fait

ressortir un déséquilibre financier dû notamment à un actif circulant d’exploitation brut élevé,

à un actif circulant hors exploitation brut insuffisant et à des dettes hors exploitation trop

élevées. Par conséquent, les capitaux permanents sont en baisse tout comme le passif

d’exploitation tandis que l’actif d’exploitation les immobilisations nettes augmentent. Nous

pouvons déduire pour le moment que la diminution des marges et de la rentabilité et les

problèmes spécifiques de trésorerie font parties de source de ces difficultés.

Il s’avère que deux ans après le constat d’une situation « défaillant », la décision doit

être prise d’abandonner l’activité et de procéder à la cessation de paiement, mais notre rôle se

situe justement là où avant d’en arriver à une telle décision, une tentative doit être faite

d’adopter une stratégie de sortie.

Il est à rappeler que le choix porté sur la méthode d’analyse dynamique est justifié par

trois raisons principales, à savoir l’avantage de pouvoir évaluer l’évolution des activités de

l’entreprise sur les trois dernières années, la possibilité de mettre en évidence sa rentabilité et

l’évaluation des risques qu’elle encourt.

Il a donc été fait l’établissement du bilan, du CR par nature et par fonction, du tableau

des flux de trésorerie, du tableau de variation des capitaux propres et des notes annexes.

Ces résultats qui sont issus de l’analyse dynamique réalisée permet de piloter le

redressement et dans notre cas, il va s’agir de choisir de réduire les achats consommés, plus

précisément le stock de produits, d’investir dans de nouveaux matériels au lieu de ruiner

l’entreprise avec l’entretien des existants amortis, de remplacer l’utilisation onéreuse du

Page 118: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 107 ~

carburant comme source d’énergie par l’exploitation de l’énergie renouvelable et de négocier

avec les parties liées pour transformer les dettes qu’elles engendrent par le financement de

l’Emploi Stable en augmentation des Ressources Stables.

L’adoption de ces solutions que nous suggérons nous permet de nous projeter dans

l’avenir pour imaginer le nouveau succès de la société SHM. Ce succès se traduirait par une

autonomie financière gagnée grâce à l’élimination de l’endettement vis-à-vis des parties liées,

à une réduction significative des dépenses et des pollutions générées par la production

d’énergie et à une plus grande disponibilité de la liquidité. Nous serons alors en mesure

d’imaginer une SHM prospère qui reçoit plus de visiteurs profitant davantage des loisirs et

activités sportives qu’elle propose, appréciant plus les transferts en bateau avec le ton

écologique que souligne l’exploitation qu’elle fait de la source d’énergie solaire et jouissant

de l’accueil hospitalier de ses infrastructures et personnels d’hébergement.

Carlos GHOSN67 a identifié les cinq manques qui, selon lui, conduisent une société à la

faillite dont : le manque de volonté pour réaliser des bénéfices, le manque de volonté pour

donner satisfaction aux clients, le manque de volonté pour dépasser les limites entre les

différents services de l’entreprise, le manque d’un sentiment de crise ainsi que Le manque

d’une vision claire de l’avenir et d’un projet à long terme partagé.

Dans le cas de l’entreprise que nous avons diagnostiquée, ces manques portent plutôt

sur la volonté d’innover le matériel, la volonté de trouver des solutions alternatives pour la

production d’énergie, la volonté de faire concurrencer différents fournisseurs afin d’obtenir

des prix moins élevés et la volonté de remettre en question la nature du contrat qui lie la

société aux dirigeants de l’une de ses parties liées.

Pour se développer, les entreprises peuvent choisir entre une stratégie de spécialisation

qui s'appuie sur le métier de base et une stratégie de diversification qui gère un portefeuille

d'activités.

Le constat du cas de la société SHM nous inciterait plutôt à lui suggérer de développer

les activités rentables et donc de se focaliser plus sur les activités rattachées aux activités de

base, c’est-à-dire tout ce qui gravite autour du transfert en avion et en bateau ainsi que des

sports et loisirs. Le développement de ces activités secondaires, dont notamment les sports et

loisirs, serait même selon toute logique l’amorce nécessaire au bon fonctionnement puis au

développement des activités de base que sont l’hôtellerie, l’hébergement et la restauration.

67 www.entreprise-sans-fautes.com consulté le 18/08/2017

Page 119: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 108 ~

Des clients qui passent du temps aux sports et amusements proposés par l’établissement ne

manqueront en effet pas de consommer plus sur place et éventuellement de souhaiter

prolonger le séjour, ce qui ferait mieux fonctionner le côté hébergement.

Compte tenu de ses différentes formes, la stratégie de spécialisation peut être suivie par

des entreprises de taille variable. Elle est cependant souvent adaptée aux PME qui peuvent

ainsi occuper des segments de marchés qui n'intéressent pas les grandes entreprises.

Cependant, il ne faut pas tomber dans l'excès et affirmer que c'est une stratégie réservée aux

petites entreprises. Les grands groupes peuvent se développer à travers des stratégies de

croissance tout en respectant leur métier de base. La diversification est la stratégie retenue par

la plupart des grandes entreprises des pays industrialisés depuis les années 1950. Elle fait

figure de stratégie dominante.

Un outil, très répandu mais parfois mal utilisé, permet d’assure ce suivi : il s’agit du

tableau de bord. Cet outil, crée par Messieurs Kaplan et Norton au début des années 90,

recense plusieurs indicateurs de performance d’une entreprise. Il permet de mesurer la

réalisation des objectifs fixés au préalable sur une période donné. Il est spécifique à chaque

société puisque toutes les entreprises n’exercent pas dans le même secteur d’activité et ne

souhaitent pas assurer un suivi des mêmes éléments. Cet outil d’aide au management peur se

révéler déterminant lorsque d’éventuelles divergences entre prévision et réalisation sont

détectées rapidement. Les actions correctives seront prises en conséquence, et permettront

d’orienter les décisions futures.

Pour conclure, les résultats de notre recherche sont les suivants. Le diagnostic financier

est une étape décisive pour avancer mieux et plus vite. Dans notre cas d'espèces, la société

SHM est considérée comme en état de difficultés malgré sa solvabilité. Sa situation est

caractérisée par un processus de déclin de performance économiques qui implique une

détérioration de la demande et des ressources. Sur la période étudiée, il ressort que les

dirigeants adoptent des choix financiers et comptables « tactiques » correspondant à un

pilotage à vue et permettant de préserver l’image de l’entreprise auprès des partenaires. C’est

la raison pour laquelle, nous avons proposé, dans un premier temps, un levier de survie en

période de crise – qui se focalise dans l’amélioration de la gestion d’exploitation afin de

piloter une nouvelle performance – et dans le second temps, quelques modalités de croissance.

Comme la performance englobe l’efficacité, l’efficience et l’économie, cette pratique

consiste à réduire les coûts d’exploitation sans même entraver la productivité. Le

Page 120: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ 109 ~

renforcement du système de contrôle interne non seulement pour la sécurité financière des

parts investis mais aussi pour la bonne gouvernance est vivement conseillé. Nous ne pensons

que l’optimisation de ses approches, avec l’ajout des unes des stratégies proposées dans la

partie antérieur, peut aider cette entité dans l’atteinte de l’équilibre financier.

La réalisation du diagnostic financier permet aussi d’étudier la performance d’une

entreprise au fil du temps et par rapport à ses concurrents puisqu’il implique toujours la

comparaison de la performance et l’identification de tendances dans la situation financière.

Nous parlons alors d’une mesure de performance par rapport aux industries hôtelières

œuvrant dans le même DAS. Elargir ce diagnostic financier dans cet angle paraît-il pertinent

pour savoir la performance de cette entreprise hôtelière ?

Page 121: entreprise en difficulté Cas : SHM S

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REFERENCE DOCUMENTAIRE

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- www.revue-banque.fr consulté le 10/08/2017

- www.chefdentreprise.com consulté le 14/08/2017

- www.constructif.fr consulté le 16/08/2017

- www.entreprise-sans-fautes.com consulté le 18/08/2017

- www.lecitoyen.com consulté le 22/08/2017

- https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/532b28c788171.pdf consulté le 12/07/2017

Page 124: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XII ~

LISTE DES ANNEXES

Annexe 01 : L’organigramme du cabinet Auditeurs Associés CGA ................................... XIII

Annexe 02 : La cascade du SIG .......................................................................................... XV

Annexe 03 : Le tableau d’amortissement – exercice comptable 2016 ................................. XVI

Annexe 04 : Un extrait des notes annexes – exercice comptable 2016 .............................. XVII

Annexe 05 : Le bilan comptable 2016 ............................................................................. XVIII

Annexe 06 : La situation géographique de SHM SA .......................................................... XIX

Annexe 07 : Un extrait des faits marquants de l’exercice 2015 et 2016 ............................... XX

Annexe 08 : Le compte de résultat par nature –exercice comptable 2014-2016 ................ XXII

Annexe 09 : Le taux d’inflation à Madagascar allant de juin 2016 à avril 2017 ............... XXIII

Annexe 10 : Un extrait du grand livre ............................................................................. XXIV

Page 125: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XIII ~

Annexe 01 : L’organigramme du cabinet Auditeurs Associés CGA

Toute organisation repose sur une structure pour assurer ses activités et atteindre ses

objectifs. Le Cabinet a opté pour une structure décisionnelle pour la direction d’une trentaine de

salariés, dont deux collaborateurs juridique et fiscal, deux managers, six auditeurs séniors et onze

auditeurs juniors.

Source : Document interne du Cabinet 2016

Organisation hiérarchique

L’organisation du cabinet reste simple tant sur le plan d’organisation technique que sur le

plan d’organisation fonctionnelle. Les équipes ont des compétences et connaissances nécessaires

dans les métiers de comptabilité, fiscalité, audit, social et droit. Les postes, les fonctions ainsi

que les attributions respectives de ces équipes se présentent dans les paragraphes suivants

L’équipe dirigeante

Ce sont les experts-comptables ou les associés du cabinet qui ont pour mission principale de

- Définir les stratégies adoptées, les objectifs et la politique générale de l’entité,

- Superviser les équipes du cabinet,

- Prendre les décisions relatives au bon fonctionnement du cabinet,

- Et assurer la gestion courante, gérance et administration de toutes les affaires du cabinet.

Gérant

Assistante de direction

Responsable Audit

et Comptabilité

Responsable

Département Exploitation

Chargée de clientèle

et Fiducie

Responsable

Fiscalité et

Juridique

Consultant Senior

Consultant Junior

Responsable

Département Administratif et Financier

Responsable

Ressources Humaines

Responsable

Informatique

Page 126: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XIV ~

L’équipe opérationnelle

Cette équipe assure les descentes sur terrain et exécute le travail auprès des clients.

L’expert-comptable stagiaire a pour responsabilité de

- Assister les associés managers dans la planification et la supervision globale de la

mission,

- Assurer la coordination et la supervision des travaux et de l’équipe pour la réalisation de

la mission sur terrain.

L’auditeur sénior a pour fonction et responsabilité de

- superviser l’exécution du marché au cours de la mission,

- entretenir des relations avec le responsable de l’entreprise,

- exécuter les tâches complexes,

- rédiger le rapport de mission.

L’auditeur junior est chargé de :

- assister l’auditeur sénior dans les travaux,

- exécuter les tâches moyennes de la mission,

- rédiger les notes de synthèse.

L’équipe d’appui administratif

C’est l’ensemble des organes qui assure toutes les opérations relatives à la gestion

administrative et financière du cabinet. Elle est composée d’un responsable administratif et

financier, d’un responsable informatique, des assistantes de direction, des agents administratifs,

comptables, juridiques et fiscaux ainsi que les techniciens de surface.

Page 127: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XV ~

Annexe 02 : La cascade du SIG

La cascade du SIG est représentée comme suit :

Exercice du 01/01/N au 31/12/N Unité monétaire:

Cascade des SIG Montant

Vente des marchandises

- Coût d'achat des marchandises vendues

= Marge commerciale

Production vendue

+ Production stockée

+ Production immobilisée

= Production de l'exercice

Marge commerciale + Production de l'exercice

- Consommation en provenance des tiers

= Valeur ajoutée

+ Subvention d'exploitation

- Impôts, taxes et versements assimilés

- Charges de personnel

= Excédent brut d'exploitation

+ Reprises et transferts de charges d'exploitation

+ Autres produits

- Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

- Autres charges

= Résultat d'exploitation

+/- Quote-part de résultat sur opérations faites en commun

+ Produits financiers

- Charges financières

= Résultat courant avant impôt

+ Résultat exceptionnel

- Participations des salariés

- Impôts sur les bénéfices

= Résultat de l'exercice

Source : Cours académique – CAC 2017

Page 128: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XVI ~

Annexe 03 : Le tableau d’amortissement – exercice comptable 2016

Unité monétaire: en Ariary

Nature Brut au 01/01/2016 Acquisitions Cessions/rebus Brut au 31/12/2016

Matériel et outillage 10 316 793,33 10 316 793,33

Outillage industriel/groupe éléctrogène 73 766 905,33 73 766 905,33

Installations générales, agencement - -

Matériels informatiques 9 270 833,00 1 005 000,00 10 275 833,00

Matériels de musculation & spa 2 442 319,80 2 442 319,80

Matériels hébergements 11 003 666,65 11 003 666,65

Matériels décorations 3 769 933,33 3 769 933,33

Matériels téléphoniques 6 654 166,67 6 654 166,67

117 224 618,11 1 005 000,00 - 118 229 618,11

Source : Extrait des états financiers 2016 – SHM S.A

Page 129: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XVII ~

Annexe 04 : Un extrait des notes annexes – exercice comptable 2016

Unité monétaire: en Ariary

12. Autres dettes 31/12/2016 31/12/2015

Personnel rémunérations dues 270 000,00 6 438 700,00

Dettes provisionnées pour congés à payer 10 900 965,33 6 122 518,67

CNaPS 6 074 419,21 5 290 717,01

OSTIE 1 503 541,02 1 091 372,44

Convention de soin centre hospitalier de référence Antsohihy 200 000,00 200 000,00

Allocations familiales 54 000,00 54 000,00

Personnel Tips à payer 292 000,00 235 256,64

Créditeur MH SA 2 730 310 884,31 1 821 140 884,31

Débiteurs divers NSA 46 429 348,06 64 734 117,38

Charges à payer 1 525 000,00 7 668 588,50

Sous-total 2 797 560 157,93 1 912 976 154,95

Source : Extrait des états financiers 2016 – SHM S.A

Page 130: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XVIII ~

Annexe 05 : Le bilan comptable 2016

Unité monétaire: en Ariary Unité monétaire: en Ariary

ACTIF = EMPLOIS Année 2016 % PASSIF = RESSOURCES 2016 %2

EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

- Immobilisations incorporelles - - - Capitaux propres 2 891 409 020,54 - -629,40%

- Immobilisations corporelles 118 229 618,11 25,74% - Amortissements et dépréciations d'actif 116 806 426,33 25,43%

- Immobilisations financières - - Provisions -

- Dettes financières

TOTAUX EMPLOIS STABLES 118 229 618,11 TOTALES RESSOURCES STABLES 2 774 602 594,21 - -

ACTIF CIRCULANT D'EXPLOITATION PASSIF CIRCULANT D'EXPLOITATION

- Stock et en cours 187 121 868,56 40,73% - Avances et acomptes reçus sur commande -

- Clients et comptes rattachés 56 847 322,73 12,37% - Dettes fournisseurs d'exploitation 418 357 367,88 91,07%

- Créances d'exploitation - Dettes fiscales et sociales (sauf IBS)

- Charges constatées d'avance - Produits constatés d'avance

TOTAL ACE 243 969 191,29 TOTAL PCE 418 357 367,88

ACTIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION PASSIF CIRCULANT HORS EXPLOITATION

- Autres créances et actifs assimilés 338 248,00 0,07% - Dettes fournisseurs d'immobilisation -

- Capital souscrit, appelé, non versé - - Dettes fiscales (impôt sur les bénéfices) 18 077 932,83 3,94%

- Valeur mobilière de placement - - Produits constatés d'avance hors exploitation -

- CCA hors exploitation - - Autres dettes 2 797 560 157,93 608,97%

- Impôts, taxes et versements assimilés 81 302 330,35 17,70% -

TOTAL ACHE 81 640 578,35 TOTAL PCHE 2 815 638 090,76

TRESORERIE D'ACTIF - TRESORERIE DE PASSIF

- Disponibilités (Banque, caisse,…) 15 553 476,68 3,39% - Concours bancaires courant

TOTAL TA 15 553 476,68 TOTAL TP -

TOTAL GENERAL 459 392 864,43 100% TOTAL GENERAL 459 392 864,43 100%

Source : Extrait des états financiers 2016 – SHM S.A

Page 131: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XIX ~

Annexe 06 : La situation géographique de SHM SA

Source : Google cartographie

Page 132: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XX ~

Annexe 07 : Un extrait des faits marquants de l’exercice 2015 et 2016

1. Fait marquant de l’exercice 2015

1.1 Aspect fiscal : …

1.2 Aspect exploitation :

- Réaménagement des toitures du local staff, de la réception, du bar, du restaurant La Rotonde

et des divers autres bâtiments.

- Constructions d’un pont pour accéder aux suites 19 à 27.

- Aménagement d’un stand de tir à l’arc et d’un terrain de pétanque.

- Développement d’une piste de promenade dans la forêt primaire.

- Acquisition et plantation de 110 cocotiers.

- Le contrat de prestation de service avec la société FD n’a pas été renouvelé. Toutefois, un

nouveau contrat sur la gestion de site web a été signé avec cette dernière.

- Le contrat de location-gérance signé en date de 31 décembre 2013 avec NH SA a été

renouvelé pour cette année.

- Un contrat de vente avec le tour opérateur AP a été signé le 10 novembre 2015. Toutefois,

compte tenu des formalités, celui-ci n’entrera en vigueur que le 01 mai 2016.

- La société a reçu un « Certificate of excellence » du réseau Small Elegant Hotels of the World

pour la qualité de ses prestations.

- Les avis des clients postés sur Trip Advisor, sur les fiches d’appréciations ou sur le livre d’Or

sont très positifs. La société doit donc essayé de capitaliser sur ceux-ci pour atteindre un niveau

de chiffre d’affaires permettant d’atteindre l’équilibre financier.

- La société a participé au salon « International Tourism Fair Madagascar », un évènement

d’envergure internationale, qui s’est tenu au Carlton Anosy en 2015. Le but était d’assurer la

promotion de l’île, de nouer de nouveaux contacts avec des tour-opérateurs étrangers et locaux et

de renforcer les relations avec les clients cibles.

1.3 Aspect ressources humaines

Afin de rehausser la qualité de service de l’Ecolodge, la société a fait appel à de jeunes

stagiaires de l’école hôtelière « Vatel » pour l’a haute saison 2015. Suite à cette expérience, la

société prévoit d’accueillir à nouveau des stagiaires de Vatel en 2016.

Durant l’exercice 2015, les postes ayant fait objet de mouvement ont été les suivants :

- Responsable Front Office

- Responsable Back Office

Page 133: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXI ~

- Responsable Maintenance

- Responsable Hébergement

- Chef Cuisinier

2. Fait marquant de l’exercice 2016

L’exercice au 31 décembre 2016 de SHM SA a été marqué par les événements suivants :

- Par la prise de décision de continué l’exploitation malgré la perte cumulée par la réunion

du 05 août 2016.

- Par un résultat déficitaire de 837.574.538,84 Ar en 2016 par rapport un résultat déficitaire

de 547.013.722,38 Ar au 31 décembre 2015.

Source : Extrait de la synthèse des missions 2015 et 2016

Page 134: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXII ~

Annexe 08 : Le compte de résultat par nature –exercice comptable 2014-2016

Unité monétaire: Ariary

Désignation 2016 2015 2014

- Chiffre d'affaires 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00

- Production stockée

- Production immobilisée

Production de l'exercice 390 704 481,68 413 540 885,83 369 049 190,00

- Achats consommés 422 844 468,21 322 796 215,61 379 067 788,30

- Services extérieurs et autres consommations 581 269 088,71 389 541 716,02 458 578 544,60

Consommation de l'exercice 1 004 113 556,92 712 337 931,63 837 646 332,90

Valeur ajoutée d'exploitation 613 409 075,24 - 298 797 045,80 468 597 142,90 -

Subvention d'exploitation - - -

- Charges du personnel 278 023 154,44 226 973 959,48 217 550 189,70

- Impôts et taxes 4 157 800,00 2 163 400,00 2 505 600,00

Excédent brut d'exploitation 895 590 029,68 - 527 934 405,28 688 652 932,60 -

- Autres produits opérationnels 79 312 327,48 1 773 329,95 4 642 071,89

- Autres charges opérationnels 10 212 993,19 11 646 303,15 14 455 124,44

- Dotations aux amortissements, aux provisions 2 477 281,84 4 881 687,00 12 819 082,08

Résultat opérationnel 828 967 977,23 - 542 689 065,48 - 711 285 067,23 -

- Produits financiers 5 752 268,29 17 956 916,40 902 467,83

- Charges financières 12 305 307,49 20 113 858,87 - 3 000 252,80

Résultat Financier 6 553 039,20 - 2 156 942,47 - 2 097 784,97 -

Résultat avant Impôts 835 521 016,43 - 544 846 007,95 - 713 382 852,20 -

- Impôts exigibles sur résultat 2 053 522,41 2 167 704,43 1 945 245,95

- Impôts différés

Total des produits des activités ordinaires 475 769 077,45 433 271 132,18 374 593 729,72

Total des charges des activités ordinaires 1 284 625 956,49 975 949 435,70 1 089 921 827,87

Résultat net de l'exercice ordinaire 837 574 538,84 - 547 013 712,38 - 715 328 098,15 -

- Eléments extraordinaires (produits)

- Eléments extraordinaires (charges)

Résultat extraordinaire - - -

Résultat net de l'exercice 837 574 538,84 - 547 013 712,38 - 715 328 098,15 -

Source : Document interne SHM S.A – 2016

Page 135: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXIII ~

Annexe 09 : Le taux d’inflation à Madagascar allant de juin 2016 à avril 2017

Ci –après le graphe montrant le taux de l’inflation à Madagascar durant cette période :

Source : https://fr.tradingeconomics.com/madagascar/inflation-cpi 68

68 https://fr.tradingeconomics.com/madagascar/inflation-cpi consulté le 18/08/2017

Page 136: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXIV ~

Annexe 10 : Un extrait du grand livre

Extrait du grand livre - Exercice comptable 2016 Unité monétaire : en Ariary

N°COMPTE ENTRETIEN ET REPARATION MOIS LIBELLES SOLDE

6150200 ENTRETIEN ET REPARATION 3 FA173/ARELEC/REAPARA* DEMARR,ROBOBI290 000,00

6150200 ENTRETIEN ET REPARATION 3 FA02646/SURAL/REPARATION TURBO1 166 667,00

6150200 ENTRETIEN ET REPARATION 3 F275-ARELEC/REBOBINAGE SURPRESSEUR770 000,00

6150200 ENTRETIEN ET REPARATION 3 F274-ARELEC/REBOBINAGE MOTOPOMPE1 720 000,00

6150200 ENTRETIEN ET REPARATION 3 F037-03/RAJAONAH/REP CONGEL-FRIGO B2 052 000,00

Total 5 998 667,00

Source : Etats financiers 2016 – SHM SA

Page 137: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXV ~

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .............................................................................................................. I

AVANT-PROPOS ................................................................................................................. II

RESUME ............................................................................................................................. III

ABSTRACT ......................................................................................................................... III

SOMMAIRE ........................................................................................................................ IV

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. V

LISTE DES FIGURES ....................................................................................................... VII

LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................. VIII

INTRODUCTION .................................................................................................................. 1

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE ............................................... 7

Chapitre I : ZONE D’ETUDE ET METHODOLOGIE..................................................................................................... 8

Section 1 : Zone d’étude .................................................................................................................................... 8

1.1 Présentation du cabinet d’expertise comptable ........................................................................................ 8

1.1.1 Identité ............................................................................................................................................. 8

1.1.2 Valeurs .............................................................................................................................................10

1.1.3 Activités ...........................................................................................................................................11

1.2 Présentation de l’entité à étudier ............................................................................................................12

1.2.1 Identité ............................................................................................................................................12

1.2.2 Objectifs ...........................................................................................................................................13

1.2.3 Activités ...........................................................................................................................................13

Section 2 : Méthodologie ..................................................................................................................................14

2.1 Entretiens et observation participante.....................................................................................................14

2.1.1 Entretiens ........................................................................................................................................14

2.1.2 Observation participante ..................................................................................................................14

2.2 Méthode analytique ................................................................................................................................15

2.2.1 Analyse documentaire ......................................................................................................................15

2.2.2 Analyse qualitative ...........................................................................................................................16

2.2.3 Analyse statique complétée par l’analyse dynamique .......................................................................16

2.2.4 Analyse par les ratios ........................................................................................................................17

2.2.5 Analyse des charges .........................................................................................................................18

2.2.6 Approche patrimoniale, fonctionnelle et par les normes ...................................................................18

2.3 Limite de l’étude et difficulté rencontré...................................................................................................19

Conclusion partielle ..............................................................................................................................20

Chapitre II : CADRE THEORIQUE ...........................................................................................................................21

Section 1 : Qu’est-ce qu’une entreprise en difficulté ? .......................................................................................21

1.1 Concept ..................................................................................................................................................21

Page 138: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXVI ~

1.1.1 L’entreprise cesse de fonctionner harmonieusement ........................................................................22

1.1.2 Critère de distinction ........................................................................................................................22

1.2 Source de ces difficultés ..........................................................................................................................23

Section 2 : Pourquoi opter pour un diagnostic financier ? .................................................................................25

2.1 Pour évaluer l’équilibre financier .............................................................................................................26

2.1.1 Analyse fonctionnelle .......................................................................................................................26

2.1.2 Evaluation de la pérennité ................................................................................................................26

2.1.3 Evaluation de la rentabilité ...............................................................................................................27

2.2 Pour connaître la situation de l’activité et les risques encourus ...............................................................28

.2.1 Evaluation de la formation du résultat ..........................................................................................29

.2.2 Evaluation des charges d’exploitation ...........................................................................................29

2.2.4 Evaluation des risques encourus : Prévision par le « Crédit scoring » .................................................30

Conclusion partielle ..............................................................................................................................31

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSES ..................................................... 32

Chapitre III : EVALUATION DE L’EQUILIBRE FINANCIER .........................................................................................33

Section 1 : Evaluation de l’utilisation des ressources..........................................................................................33

1.1 Diagnostic du bilan fonctionnel .................................................................................................33

1.2 Analyse de la masse bilancielle ..................................................................................................36

1.2.1 FR négatif .....................................................................................................................................37

1.2.2 BFR négatif ...................................................................................................................................38

1.2.3 Existence d’une disponibilité - TN ..................................................................................................39

Section 2 : Evaluation de la rentabilité des activités ...........................................................................................40

2.1 Excellent niveau de rentabilité financière ou ROE ......................................................................40

2.2 En défaillance économique .......................................................................................................41

2.3 Productivité en discordance ......................................................................................................42

Conclusion partielle ..............................................................................................................................46

Chapitre IV : DIAGNOSTIC sur la FORMATION des RESULTATS et des RISQUES ENCOURUS ..................................47

Section 1 : Diagnostic sur la formation des résultats ..........................................................................................47

1.1 Etude par le biais des SIG ........................................................................................................................48

1.2 Analyse horizontale du compte de résultat par nature .............................................................................50

1.2.1 Analyse de la production de l’exercice ..............................................................................................53

1.2.2 Analyse des achats consommés ........................................................................................................57

1.2.3 Analyse des services extérieurs et autres consommations .................................................................58

1.2.4 Analyse des charges du personnel ....................................................................................................60

Section 2 : Evaluation de la pérennité ...............................................................................................................62

2.1 Etude de la structure financière ...............................................................................................................63

2.1.1 Situation des délais de crédit.........................................................................................................63

2.1.2 Situation de la structure financière................................................................................................65

2.2 Prévision par le « crédit scoring » ............................................................................................................67

2.2.1 Résultat défaillant selon la prévision d’Altman ..............................................................................67

2.2.2 Situation en danger selon la prévision de Conan & Holder .............................................................68

Conclusion partielle ..............................................................................................................................69

TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS PROPOSEES ........................................................ 70

Chapitre V : LEVIER DE LA SURVIE EN PÉRIODE DE CRISE ......................................................................................71

Page 139: entreprise en difficulté Cas : SHM S

~ XXVII ~

Section 1 : Gestion de l’exploitation ..................................................................................................................71

1.1 Pilotage chiffre d’affaires et marge brute sur vente .................................................................................72

1.2 Réduction des coûts d’exploitation ..........................................................................................................73

1.3 Gestion du besoin en fonds de roulement ...............................................................................................74

1.4 Renforcement du système de contrôle interne : Pour la « Sécurité Financière » .......................................75

Section 2 : Décision de financement ..................................................................................................................81

2.1 Reclassement des dettes .........................................................................................................................82

2.2 Augmentation du capital .........................................................................................................................83

2.2 Investissement en ressource renouvelable ..............................................................................................86

Conclusion partielle ..............................................................................................................................90

Chapitre VI : REORIENTATION STRATEGIQUE .......................................................................................................91

Section 1 : Modalité de croissance ....................................................................................................................91

1.1 Croissance interne...................................................................................................................................92

1.1.1 Procéder au diagnostic par la chaîne de valeur .................................................................................93

1.1.2 Stratégie d’écrémage .......................................................................................................................94

1.1.3 Stratégie de la meilleure offre ..........................................................................................................96

1.1.4 Stratégie de diversification verticale .................................................................................................96

1.2 Croissance externe ..................................................................................................................................97

1.2.1 Concept, avantages et limites ...........................................................................................................97

1.2.2 Stratégie de partenariat....................................................................................................................98

Section 2 : Dépôt du bilan et cession ............................................................................................................... 100

2.1 Dépôt du bilan ...................................................................................................................................... 100

2.2 Cession ................................................................................................................................................. 101

2.2.1 Cession de parts sociales – Liquidation judiciaire ............................................................................ 101

2.2.2 Cession du fonds de commerce ...................................................................................................... 102

Conclusion partielle ............................................................................................................................ 103

CONCLUSION ................................................................................................................... 104

REFERENCE DOCUMENTAIRE ..................................................................................... IX

LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... XII

TABLE DES MATIERES ............................................................................................... XXV