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Date : 10/16 NOV 16 Périodicité : Hebdomadaire OJD : 92619 Page de l'article : p.1,44,45,46,...,4 Journaliste : Laurence Faure Page 1/7 EVANEOS 5367069400505 Tous droits réservés à l'éditeur .8 Enquete sur un tabou français \ Les essentiels f ll a porté la voix des papes

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Enquetesur un taboufrançais

\Les essentiels

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ll a porté la voix des papes

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COURIR, OUMAISJUSQU'OÙ ?Garder le temps d'écouter, de s'humaniser,de s'interroger sur nos économies,nos organisations d'entreprises. Voilàles pistes explorées par les 2000 membresdu Mouvement chrétien des cadreset dirigeants réunis ces 12 et 13 novembre.

UN JJSSItR RÉALISÉ PAR LAURENCE FAURE,

ILLUSTRATIONS PHILIPPE PETIT-ROULET

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En retard, toujours en retard ' » Le Lapin blanc de Lewis Caroll,150 ans plus tard, est toujours d'actualité Au paysdes merveilles, que découvre Alice, le temps est dérégléau point qu'il n'y en a jamais assez (le Lapin blanc courtsans cesse) ou bien qu'il s'immobilise (le Chapelier fou

décide de ne vivre qu'à l'heure du thé) Sommes-nous si lom de cettefiction ? Alors que le developpement des technologies de productionet de communication n'a jamais ete aussi pousse dans les societesoccidentales tes individus souffrent toujours plus du manquede temps et ont le sentiment de devoir courir toujours plus vite,prévient le sociologue allemand Hartmut Rosa, dans Aliénationet accélération (la Découverte) Au même moment, le temps s'arrêtepour les plus vulnérables qui ne peuvent pas suivre la courseAutant de problématiques liées a l'accélération de nos modes de vie,de travail, de consommation, qui seront traitées au congres nationaldu Mouvement chretien des cadres et dirigeants (MCG), à Pans,les 12 et 13 novembre Autour du thème « Accélérer jusqu'où ?L'homme au cœur du mouvement », divers intervenants a ce congresmembres du MCC ou acteurs economiques et sociaux livrentici des pistes pour replacer l'humain au centre, maîs aussipour ne pas négliger son identité propre au coeur de la course 9

PROLONGEZ CES PAGES

tf» en e

autour cfe moi »Laure Le Douar ec, INTERVENANTE AU CUIVRES DU MCGAUTEURE DU LU DE PRAT QUE DL ^IN'tLLIGENCE COLLECT/ JE (SOUFFLE DOR

L 'accélération taisant partie de notreenvironnement, qu on le veuille ounon, mieux vaut composer avec cela

plutôt que de lutter contre en s épuisantNotre attitude individuelle a en outre unimpact sur notre entourage Sije suis apai-seej'apaise le monde autour de moi Pourgarder! equilibre au coeur du mouvement,la question est donc. quelle energie est-cequej accepte de mettre dans telle mission,quelles sont mes limites 9 Suis-je en trainde me dénaturer ? Par exemple, il y a desmissions ethiquement et/ou professionnellement bonnes, maîs il y a aussi lamaniere dont je les mené a bien si jebouscule les gens car je suis toujours enretard ou sous pression Attention a nepas se laisser emporter dans la course, audétriment de nous mêmes et de ceux quinous entourent Face a la diversite de nostâches étal amplification de nos champsd'action dans tous les domaines, I enjeuest donc a la fois simple et complexe res-pecter ce que je suis et savoir ce que je

Bien vivre Travail sur RCPle jeudi 10 novembre, a 12 h SO.Avec Elisabeth Marshall,

en direct au micro de Vincent Belottidans les Bonnes Ondes Fréquences RCPau 04 72 38 6210 ou sur www ref Fr

veux. Dans le 'jargon" de "l'intelligencecollective' (methode pourfavonser la cokesian d un groupe et la connaissance réci-proque des membres, nair) cela s appelleconserver sa verticalité . Dans les ateliersquejeproposeauxentreprisesjedistmgueainsi ce qui est de l'ordre du "moi commentje me perçois dans le groupe et com-ment j'évolue dedans , et ce qui est du'nous' comment nous avançons

ensemble ? Cette derniereetape dépend en effet enpremier lieu de l'énergiequej apporte au groupe entant qu individu Parmi lesateliers proposes, certainspermettent aux salaries,tous niveaux hiérar-chiques confondus, d apprendre a se connaître eta se présenter individuel

lement, hors des codes habituels Celaconsiste par exemple a s asseoir en cerclessans tables, pour établir un veritableéchange d etre humain a être humainD'habitude, les gens sont ' caches ' derrièreleur bureau, leur ordinateur, ou mêmederrière leur fonction -j'ai réalise récem-ment que certains salaries n osaient pass exprimer devant les plus "grades". Cetexercice dévoile les personnalités, pro-voque la parole et l'écoute Celle-ci estd ailleurs un axe central au coeur de l'ac-tion. Nous devrions parler et ecouter enproportion équilibrée Or nous sommessystématiquement en ti ain de parlerPourtant I ecoute libere une puissancegénératrice elle appuie sur le bouton on'de celui qu on laisse parler Un employeecoute développe sa capacite a imagineret a creei Maîs cette demarche demandede I humilité le manager ou le chef deprojet qui agit ainsi brille parce qu il faitbriller l'autre Et ce n est pas intuitif »9

"Zl Mon conseilConserver sa vertical té prendre le tempsd écouter tout autant que de parler

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« H ne s «fj!I pusseulement démanger»Albert Guillard, MEMBRE DU wec ANCIEN CADREDE LA FONCT ON PUBL ODE TERRITORIALE ADJO NT À LURBAN SME

ETA LENVFONNFMENT f- SA NT Xl CO AS HF FFFJPN 44)

ela vaut le coup pour nous tous, acteurs de la filiere agroahmentaire consommateurs compris, de nous arrêter cinq

utes pour reflechir a notre alimentation Aujourd hui,nous avons tout Nous pouvons manger tous les produits dumonde ou que nous soyons ou presque On ne souffre pas defaim en Occident Maîs au bout de la chaine en France il y a unagriculteur qui se suicide tous lefe deuxjoui b II est donc aben antdetre indifférents a ce que nous mettons dans nos assiettes ane pas nous interroger sut la qualite de ce que nous mangeonsou d ou vient notre plat du jour Cela passe non seulement parle fait de (re)prendre le temps de cuisiner, maîs aussi de s extrairede la course au produit le moins cher sous prétexte de renforcernotre pouvoir d achat Car les agriculteurs subissent nos modesde consommation II faut observer que la part de I alimentationdans le budget des menages est passée de 21 % en 1970 a 13 %aujourd rmi En outre, seulement 7% ou 8% de la valeur de notre

assiette vont au producteur lout le reste esttransforme G est toute une philosophie de vieque nous sommes en tram de retrouver il nes agit pas seulement de manger maîs d habiterun pays d en connaître les terroirs de donnerde notre temps et aussi de notre ai gen! aux gensqui fabriquent ce que nous mangeons en rencontrant les producteurs des que possible, parexemple Dans cette folie de la vitesse il y aquelque chose qui nous fait passer a cote de lasaveur de la vie Quels paramètres puis je

prendre en compte dans mes comportements sociaux pouratteindre mes objectifs ? Suis je au service de ma propre personne ou d un ensemble de personnes ? »9

IXJ Mon conseilS arrêter cinq minutes pour s in errogersur la qual té de son assiette reprendre te tempsde cuisiner de rencontrer des producteurs

r illter performanceet fif i in cntf f é»Yvan Wibaux, COPONDATEUR DE EVANEOS COMPLAT FORME Db v UV Ab h o b JP MEoUkh

IMI otre entreprise n a cesse de croître depuis sa creation ilv a sept ans En moins d un an nous sommes passes en

I 2016 de 50 a loc salaries Malgre cette accélération nouscontinuons de miser sur les envies et la creativite de nos salariesceux ci sont pol teurs de leurs pr ojels Nous proposons ainsi unmanagement qui investit autrement le temps et les exigencesde rentabilité on s éloigne de I image du salarie « rive » a sonordinateur de g h a lg h sous la direction d unehiérarchie « verticale », pour y mettre plus deflexibilite Nos salaries travaillent en petitesequipes au nombre variable selon les projetsChapeautées par un chef d equipe qui n estpas la pour imposer seul les objectifs, maîspour aiguiller, guider - elles choisissent leurspropres horaires et leurs heures de reunionsCeux qui veulent lait e du teleti avail, en conceitalion avec le groupe, sont libres de le faireLes equipes sont maîtresses de leur organisalion Par ailleurs les salaries ont acces a tous les chiffres deI entreprise et sont libres de reagir a ce sujet auprès de la direclion Parmi les cmploj es, nous avons aussi un groupe de volontaires qui réfléchit a la bonne organisation de I entreprise au furet a mesure de son developpement, tandis qu un autre pense aI amenagement de nos locaux et a la maniere dont nous pouvonsêtre le mieux possible pour travailler (espaces de bureaux,plantes ) Notre philosophie revient finalement a considérerque le temps du salarie ne doll pas etre seulement investi dansla course a la performance de I entreprise maîs aussi dans sondeveloppement humain »9

bu Mon conseilEn entiep ise rendre le^ equ pes maîtresses de teur organisationlibres de choisir ensemble leurs horai es et leurs heures de réunions

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« 'Vous Aérions favoriserun sentiment Ae confiance»Marc Mortureux, MEMBRE DU MCG DIRECTEUR GENERAL DE LA PREVENTIONDES RISQUES AU MINISTERE DE LENVIRONNEMENT DE LENERGIE ET DE LA MER

NI otre société n'est pas seulement encrise, elle se métamorphose profon-dément. Tout s'accélère sous l'impul-

sion des nouvelles technologies. Ce futurest plein de promesses mais fait germerde nouveaux risques : les ondes émises par

les objets connectés qui nous envahissent,les milliers de substances chimiques nou-velles qui apparaissent chaque année, lesnanoparticules dont nous connaissons mall'impact sanitaire... Les risques accidentelssont aujourd'hui bien maîtrisés mais deplus en plus d'interrogations apparaissentquant aux risques "chroniques" (risquesinvisibles et qui portent sur le long terme,nair) engendrés par notre exposition quo-tidienne à toutes sortes de pollutions denotre environnement au sens large, de laqualité de l'air à nos habitudes de consom-mation. Nous étudions donc les liens, plusou moins avérés scientifiquement selonles cas, avec la forte progression de patho-logies graves qui frappent les personnesde plus en plus jeunes, comme certainstypes de cancer, le diabète, l'asthme, l'infer-tilité ou encore l'obésité. Mais nous devonsaussi composer avec les libertés indivi-duelles. Notre société entretient un rapport

assez ambigu avec le risque. Nous sommesprêts à en prendre au niveau personnelmais nous ne supportons pas l'idée d'unrisque subi par notre environnement. Pre-nons l'exemple des cabines de bronzage :on a la preuve scientifique que le rayonne-ment UV génère un haut risque de cancerde la peau. Il en va de même pour les excèsde tabac ou d'alcool : où s'arrête la libertéindividuelle, où commence le rôle de l'État ?Cette société en pleine mutation est trèsstimulante mais laisse beaucoup de gensau bord de la route, en manque de repères.Dans l'exercice de mes responsabilités,je crois beaucoup à la collégialité : nejamais laisser seule une personne en trainde se noyer et mettre en place un type demanagement qui libère la parole. Il y aune question d'éthique et d'équilibre quisejoue au cœur de l'accélération de notremonde, pour garder l'homme au centre.Tous les employés n'ont pas la même capa-

«Entrons dans la "slow city", la mobilité donce»Martin Lesage, MEMBRE DU MCG INTERVENANT AU CONGRES FONDATEUR ET DIRECTEUR DE CITELIB os)

E!;n créant Citélib (système de partage de voitures pour desusages personnels ou professionnels, nair), je souhaitaismutualiser les flottes automobiles, encombrer moins, pol-

luer moins, améliorer notre qualité de vie. 50 % de notre chiffred'affaires est réalisé avec des usages professionnels. Cette initia-tive rejoint la "slow city", ou "mobilité douce". Le but est de réduirel'accélération liée à la voiture, notamment en agglomération.Nous invitons les usagers à raisonner en termes plus collectifset économiques. Il y a tellement de voitures qui "dorment" surleur parking ! Avec l'autopartage, les utilisateurs substituent àla voiture, dès qu'ils le peuvent, des moyens de dépla-cement qui font gagner du temps dans les bouchons.On transforme ainsi de grosses accélérations en mou-vements plus lents et plus réguliers. En général, cheznos clients, un changement de comportement s'opèreet un autre type de vie s'ensuit. J'en ai moi-même faitl'expérience. Après que mes enfants ont cassé les deuxvoitures queje leur avais données et alors queje devaisunjour réparer la dernière que nous avions, j'ai décidéde la mettre à la casse et de ne plus en racheter. Et je

me suis mis à utiliser le vélo pour les courtes distances, et le trainpour les trajets professionnels ; ou encore l'autopartage pourune urgence ou un trajet plus pratique en voiture. J'ai réaliséqu'il y avait toute une vie qui se passait dans ces temps de trans-ports en commun : dans le train on travaille, on échange, on lit,on prie. À vélo ou à pied, je m'arrête et croise des amis. Je me suismis à aller plus souvent au marché et dans les petits commerces,et à espacer les courses au supermarché, où, pour le coup, oncroise moins les gens. Nous sommes en train de quitter un systèmeurbain "déshumanisant", qui consiste à séparer les zones d'activité

et d'habitat. En privilégiant un système d'urbanismemixte, on permet aux gens de recentrer leur vie quo-tidienne dans un lieu de vie où ils peuvent freiner leurconsommation globale : essence, argent, temps, éner-gie, stress... et recréer du lien social. »9

bll Mon conseilRaisonner son transport journalier en termesplus collectifs, recentrer sa vie quotidienne,ses achats sur son lieu de vie

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cite de rythme de travail maîs chacun ades competences utiles, pour peu quonles valorise Dans notre culture du travailvite fait et bien fait, les risques psycho

sociaux qui pèsent sur les personnes nesont pas négligeables Pas seulement acause de la charge de travail maîs aussi acause de la responsabilite assuméelorsqu on traite de risques majeurs,comme dans le secteur nucleaire ou

industriel A la Directiongenerale de la preventiondu risque (DGPR), nousnous attachons a nejamais laisser un mspecteur assumer seul sesresponsabil i tés, quipeuvent appai aître viteécrasantes et paralysantes Nous sommesglobalement dans une

societe anxiogène Nous devons favoriserun sentiment de confiance, fruit d untravail d equipe et de decisions assuméescollectivement »9

DLI Mon conseilFavor se la prise de responsabilitécollégiale et le travail d équ pe Faceà un monde anxyogene

TROISQUESTIONS À.ALAIN THOMASSET,Théologien, jésuite

« Rédécouvronsla vertu de patience »LAVIE Quel est votre diagnosticsur notre rapport au temps '

ALAIN THOMASSET Grâce aux progrestechnologiques, nous sommes censés gagneide plus en plus de temps Maîs nous avonsparadoxalement le sentiment d en manquertoujours plus i Notre comportement socialest colonise par une exigence de productivitequi pénètre jusque dans notre intimitéil faut consommer toujours plus, être toujoursplus rapide Avec le Smartphone, on peut repondrea un e mail dans les minutes qui suiventMaîs pourquoi le fait on ? Rien ne nous j obligeNous subissons une forme de pression sociale,qui alimente nos peurs d être dépasses parla course du monde et de finir justement hors jeu

Sommes-nous égaux Face au temps 'A T Selon le jésuite Gaston Fessard, trois temps

sont a relier entre eux ceux de la naturede I Histoire humaine et de I histoire du salutPour moi, I accélération comporte Ie risquede deconnexion de ces temps trop presses,nous devenons incapables d'entendre la « clameur »de la Terre et celle des plus souffrants (le pauvre,maîs aussi le collègue qui peine au travail),qui sont précisément hors course G est gravecar cela veut dire que la possibilité que nousavons de tout faire plus vite nous déconnectedu reel en grande partie

Avez-vous un conseil pour nous aider à gérercette « contagion » de l'urgence 'A T Reperer I energie que je mets au cœur deI action ou est ce queje trouve du goût et du sensa ce que je fais ? Quand est ce que, dans ma journee,avec mon equipe professionnelle^ ai bénéficied un temps « plein », constructif humainementet professionnellement ? Nous ne pouvonspas avoir une qualite d attention a I autre si noussommes tout le temps dans I urgence II est bonaussi de redécouvrir la vertu de patience G estune attitude éminemment biblique puisqu il s agitd habiter le present, dans la memoire des donsreçus et dans I espérance de I accomplissementde la parole du Christ Nous pouvons ainsi orienternotre action de maniere a ce qu'elle ne soitpas simplement une serie d instants successifssans signification maîs qu elle construisenotre histoire avec Dieu et avec les hommesqui nous entourent dans la duree d un récit t