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ERDA CE - ACAY - 3, rue J. Roth - 57200 Sarreguemines Tél. 03.87.95.25.03 ou 03.87.26.10.85 Fax. 03.87.02.94.74 Email: [email protected] - Site : www.enfants-de-manille.net S EMESTRIEL D INFORMATION NUMÉRO 35 J UIN. 2013 1 Chers Amis et Bienfaiteurs, Cher Monsieur Gubelmann et chers Amis, Salutations de paix et d'amitié ! Merci de m'avoir rendu visite en février. J'ai vraiment été très heureux de vous revoir ici aux Philippines. Vos présences m'ont rappelé la France, ma terre natale, ma famille et mes amis. Je tiens également à vous remercier pour le soutien sans faille que toutes ces années durant, vous nous avez apporté. C'est pourquoi, je voudrais vous assurer, du haut de mes presque 99 ans, que j'aime encore et suis toujours aussi passionné par l'aide aux enfants philippins. A chaque opportunité qui se présente, je parle en leur faveur et avec tous ceux que je rencontre, je partage mes convictions dans le fait que seule l'éducation permettra d'arracher les personnes de notre pays de la misère qu'est la très grande pauvreté. Grâce à des amis comme ceux d'ERDA CE, je sais du fond du cœur que jamais je ne serai seul à défendre cette noble cause. Que Dieu vous rende votre bonté et bénisse votre générosité. Merci beaucoup Avec la joie au cœur Père Pierre TRITZ SJ Président Sauvons la famille Le Père Tritz place la famille au centre de ses programmes de lutte contre la déscolarisation et la misère. Il a dit entre autres : " Un enfant ne saurait être isolé de son milieu social et il réussira d'autant mieux à surmonter son handicap s'il voit que toute sa famille " monte " avec lui parce qu'elle est décidée à prendre en main son destin " Il sait que la misère est corruptrice ; rendant l'individu incapable de subvenir à ses besoins fondamentaux comme à ceux des membres de sa famille, elle accule l'individu dans ses derniers retranchements. Pour l'ancien diplomate iranien Majid Rahnema, " La misère […] résulte d'un engrenage impitoyable de facteurs extérieurs qui tantôt brise le pauvre tant dans son corps que dans son âme, tantôt corrompt et détruit sa personnalité. " Et dans ces conditions comme le dénonce le Père Tritz, " C'est un monde qui vit la tête en bas, les enfants travaillant pour nourrir les parents " Aussi, pour réussir le retour ou le maintien à l'école des enfants marginalisés par la misère des parents, ERDA s'emploie aussi à protéger et à renforcer la famille en aidant les parents. Et le Père Tritz de bien préciser " En petits groupes, nous essayons de les mettre en confiance pour les amener à réfléchir sur leur rôle de parents. C'est loin d'être inutile. La plupart d'entre eux n'ont jamais connu l'école. De telles journées leur permettent de prendre conscience du rôle qu'ils jouent dans l'éducation et le développement de leur enfant " C'est un travail de terrain de longue haleine. La loi philippine, progressiste interdit le travail avant 16 ans ; une autre rend l'école primaire gratuite. Cela ne suffit pas quand l'argent manque pour payer la survie au quotidien. Chez nous aussi, en Europe, en France, la famille est menacée au cœur. Qui d'entre nous ne saurait identifier des symptômes et manifestations de sa déliquescence ? … ou de son inadéquation au monde moderne ? A côté du Père Tritz, son bras droit, Mme Dolor CARDENO. Le Père Tritz accueille la délégation d’ERDA CE composée de Viviane et Camille GUBELMANN, Jean Marie TRITZ (son neveu) et Robert RUEFF, un donateur et membre d’ERDA CE. Robert RUEFF rend visite pour la première fois à ERDA. Le Père Tritz lui explique ici les programmes et le travail de sa fondation.

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Enfants de Manille

Le Courrier d’ERDA CE

ERDA CE - ACAY - 3, rue J. Roth - 57200 Sarreguemines Tél. 03.87.95.25.03 ou 03.87.26.10.85 Fax. 03.87.02.94.74

Email: [email protected] - Site : www.enfants-de-manille.net

SEMESTRIEL

D’INFORMATION

NUMÉRO 35JUIN. 2013

Le message d’ECE

1

Message du Père Tritz

Chers Amis et Bienfaiteurs,

Cher Monsieur Gubelmann et chers Amis,

Salutations de paix et d'amitié !

Merci de m'avoir rendu visite en février. J'ai vraiment ététrès heureux de vous revoir ici aux Philippines. Vosprésences m'ont rappelé la France, ma terre natale, mafamille et mes amis.

Je tiens également à vous remercier pour le soutien sansfaille que toutes ces années durant, vous nous avezapporté. C'est pourquoi, je voudrais vous assurer, du hautde mes presque 99 ans, que j'aime encore et suis toujoursaussi passionné par l'aide aux enfants philippins.

A chaque opportunité qui se présente, je parle en leurfaveur et avec tous ceux que je rencontre, je partage mesconvictions dans le fait que seule l'éducation permettrad'arracher les personnes de notre pays de la misèrequ'est la très grande pauvreté. Grâce à des amis commeceux d'ERDA CE, je sais du fond du cœur que jamais je neserai seul à défendre cette noble cause.

Que Dieu vous rende votre bonté et bénisse votregénérosité. Merci beaucoup

Avec la joie au cœur

Père Pierre TRITZ SJPrésident

Sauvons la famille

Le Père Tritz place la famille au centre de ses programmesde lutte contre la déscolarisation et la misère. Il a dit entreautres : " Un enfant ne saurait être isolé de son milieusocial et il réussira d'autant mieux à surmonter sonhandicap s'il voit que toute sa famille " monte " avec luiparce qu'elle est décidée à prendre en main son destin "

Il sait que la misère est corruptrice ; rendant l'individuincapable de subvenir à ses besoins fondamentaux commeà ceux des membres de sa famille, elle accule l'individudans ses derniers retranchements. Pour l'ancien diplomateiranien Majid Rahnema, " La misère […] résulte d'unengrenage impitoyable de facteurs extérieurs qui tantôtbrise le pauvre tant dans son corps que dans son âme,tantôt corrompt et détruit sa personnalité. " Et dans cesconditions comme le dénonce le Père Tritz, " C'est unmonde qui vit la tête en bas, les enfants travaillant pournourrir les parents " Aussi, pour réussir le retour ou lemaintien à l'école des enfants marginalisés par la misèredes parents, ERDA s'emploie aussi à protéger et à renforcerla famille en aidant les parents. Et le Père Tritz de bienpréciser " En petits groupes, nous essayons de les mettreen confiance pour les amener à réfléchir sur leur rôle deparents. C'est loin d'être inutile. La plupart d'entre euxn'ont jamais connu l'école. De telles journées leurpermettent de prendre conscience du rôle qu'ils jouentdans l'éducation et le développement de leur enfant "C'est un travail de terrain de longue haleine. La loiphilippine, progressiste interdit le travail avant 16 ans ; uneautre rend l'école primaire gratuite. Cela ne suffit pasquand l'argent manque pour payer la survie au quotidien.

Chez nous aussi, en Europe, en France, la famille estmenacée au cœur. Qui d'entre nous ne saurait identifierdes symptômes et manifestations de sa déliquescence ? …ou de son inadéquation au monde moderne ?

A côté du Père Tritz, son bras droit, Mme Dolor CARDENO. Le Père Tritz accueillela délégation d’ERDA CE composée de Viviane et Camille GUBELMANN, JeanMarie TRITZ (son neveu) et Robert RUEFF, un donateur et membre d’ERDA CE.Robert RUEFF rend visite pour la première fois à ERDA. Le Père Tritz lui expliqueici les programmes et le travail de sa fondation.

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stabilité pour que les personnes s'y épanouissent, que lesenfants y grandissent en liberté, entourés de soins etd'affection, et apprennent à dominer leurs pulsions et plustard leurs désirs. Mais il est vrai que Mme Parisot, patronnedu Medef pose la précarité en nouvelle norme sociale : " Lavie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travailéchapperait-il à cette loi ? " Que signifie encore le conceptprogrès social avec de tels à priori ?

- Quand D. Thomä affirme que l'individu capitaliste est"orienté par l'appât du gain", il sous-entend une troisièmeligne d'affrontement entre le capitalisme et la famille, cellequi oppose le principe de compétitivité, la victoire du plusfort par élimination des concurrents les plus faibles, auprincipe d'entraide et de coopération qui conduit le plusfort à aider le plus faible, le parent adulte l'enfant, les ainésleurs plus jeunes frères ou sœurs, l'enfant adulte sesparents affaiblis.

Mais la réalité est bien différente. La famille est asservieà la logique économique. Cet asservissement est illustréde manière caricatural par ce propos de couturier PierreBergé : "louer son ventre pour faire un enfant ou louer sesbras pour travailler à l'usine, quelle différence ?" AuxPhilippines, l'instabilité des familles est presque la normedans les bidonvilles, chez les plus miséreux. Faut-il dès lorss'étonner que des enfants s'échappent des mailles déchirésdu filet éducatif et protecteur de la famille ? Certainsdeviennent enfants des rues et sont dès lors exposés à tousles dangers et tous les outrages

Erda plus que jamais inscrit son action de scolarisationdans le cadre de la défense de la famille. Elle est le solnourricier où l'enfant grandit, puise son énergie et sesvaleurs. Ses ennemis sont avec l'ignorance, la misère

matérielle et morale, qui l'une etl'autre sont les produits fatals de lafureur consumériste des plusnantis ; ceux-ci ignorent la crise. "Le luxe ne connaît pas la crise"titrait d'ailleurs récemment unquotidien régional. Oui insistonsmisère, ignorance et la précaritéqui les accompagne, sont lespremiers facteurs de déchéance dela cellule familiale dont ellesstérilisent le terreau vivifiant. Pourla fondation du Père Tritz rendre ladignité aux familles précarisées par

la misère, c'est garantir à chacun de ses membres l'accès àla nourriture et à un abri, aux soins de santé et àl'éducation par un partage moins inégal des richesses. Celapasse par le renforcement de la collectivité de base dontfont partie ces familles. La qualité de l'environnementsocial est aussi indispensable à la joie de vivre que lapréservation de l'environnement naturel. "Que tous prennent très à cœur de compter les solidaritéssociales parmi les principaux devoirs de l'hommed'aujourd'hui, et de les respecter. En effet, plus le mondes'unifie et plus il est manifeste que les obligations del'homme dépassent les groupes particuliers pours'étendre peu à peu à l'univers entier. Ce qui ne peut sefaire que si les individus et les groupes cultivent en eux lesvaleurs morales et sociales et les répandent autour d'eux.Alors, […] surgiront des hommes vraiment nouveaux,artisans de l'humanité nouvelle "

Constater ne suffit pas, ne suffit plus. "Nous devons être lechangement que nous voulons voir dans le monde" dixitGandhi

Camille Gubelmann

Les agents de la désagrégation de la famille

"Le capitalisme désagrège la famille - très subtilement "déclare le philosophe allemand Dieter Thomä. Il serait l'undes facteurs majeurs de cette dislocation. Le recours auverbe "zersetzt" est-il volontaire ? Faut-il comprendre ceprocessus de décomposition au sens de corruption deschairs par la pourriture ? Quels seraient les agents de cettedécomposition ? Selon Dieter Thomä "Capitalisme etfamille s'oppose dans un conflit classique : ce qui comptedans le capitalisme c'est la satisfaction de son seul intérêtpersonnel que l'individu retire de ses agissements. Celava à l'encontre de la famille où l'on se dépense demanière incroyable pour les autres." La logique inhérenteau capitalisme qui, en atomisant la société en individusdésagrégés, en les isolant les uns des autres notammentpar des murailles d'objets, en stimulant en permanence denouveaux désirs, les rend en quelque sorte inaptes àfonder durablement une famille.Le philosophe révèle notammentdeux lignes de front et enesquisse brièvement unetroisième :

- la solidarité communautaire quis'oppose à la maximisation del'intérêt privé, désignationsibylline de l'égoïsme exacerbé.Alors même que c'est au sein dela famille, lieu géométrique dudévouement, qu'est enseignél'altruisme, que l'enfant apprendde ses parents le don de soi pour aider les autres . Maisaujourd'hui d'autres valeurs triomphent officiellement.Ainsi, il y a quelques semaines, Londres a rendu unhommage solennel à Margaret Thatcher. Le thatchérismeest devenu une référence, un modèle d'organisation socio-économique dont on découvre le caractère prédateur. Pourla députée travailliste Glenda Jackson, le thatchérisme estl'expression achevée de l'égoïsme le plus virulent. "Tout ceque j'avais appris à considérer comme un vice, dit-elle,sous le thatchérisme était en fait une vertu - la cupidité,l'égoïsme, l'absence de soins pour les plus faibles, jouerdes coudes." C'est cette cupidité qui est la véritable causede l'effondrement de l'usine de Rana Plaza au Bangladeshqui a fait plus de mille morts parme les ouvriers du textilepayés 30 euros par mois pour 6 jours de travail par semainela mobilité, qui pour beaucoup n'est qu'une forme deprécarité. Comme un cancer, elle ronge le tissu familial. "Lecapitaliste craint l'immobilisation comme le fleuve, le gel.Si l'on se décide pour la famille, on "s'immobilise" à unhaut niveau - et pas seulement avec son capital." Lecapital surtout celui qui sert le spéculateur circule à lavitesse électronique alors que la famille exige durée et

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Un exemple de solidarité entre laFondation ERDA et ses collectivités

Grâce aux efforts de recrutement et de formation pour consolider leurs capacités, la Fondation a pu mettre en placede nombreux parents leaders tant dans ses différents secteurs d'intervention à Manille que dans les provinces. Cesleaders contribuent à mobiliser les enfants et à faciliter les activités qui s'adressent à eux . L'un de ces parents-leadersest M. Leophil Raël du Barangay 20, à Tondo, Manila. http://road.to.philippines.over-blog.com/article-jour-2-les-bidonvilles-de-manille-49920975.html

En février 2013, Mme Viviane et M. CamilleGubelmann, M. Jean Marie Tritz et M. Robert Rueffde ERDA Centre Europe ont rencontré M. Rael lors deleur visite à l'école primaire de Rosauro Almarioégalement située dans Barangay 20. Voici l'interviewde M. Rael.

ERDA: Qu'est-ce qui vous a décidé de devenirmédiateur ("Lupong Tagapamayapa") dans votrecommunauté (Barangay 20)?M. Rael: Je peux dire qu'intervenir dans notrecommunauté comme médiateur entre des personnesen conflit est un défi. Mais je suis comblé chaque foisque je suis capable de les aider. La confiance quenotre président de Barangay m'a accordée me faitchaud au cœur.Je tiens aussi à vivre pleinement ma vie enpartageant les bénédictions que j'ai reçues.

ERDA: Quelles sont les expériences qui vous ontamené à servir de médiateur dans le Barangay 20 ?M. Rael : des expériences à la maison comme à l'écolem'ont préparé à travailler en tant que médiateur dansnotre Barangay. À l'école primaire, j'étais boy-scout. Aulycée, j'étais un athlète. J'ai rejoint une équipe de sepaktakraw, j'ai pratiqué course sur piste et épreuvesd'athlétisme.En faculté, j'ai rejoint une fraternité qui m'a presquedétruit. Grâce à Dieu, j'ai été sauvé par une troupethéâtrale qui m'a formé, non seulement à jouer sur lesplanches d'un théâtre, mais aussi à diriger mes camarades.J'ai ainsi réalisé que je pouvais partager avec les gens denotre Barangay mes convictions qu'une personne pouvaitaméliorer ses façons d'être si elle est déterminée àchanger et si elle a choisi des amis droits et sincères.

Être parent a également renforcé mon engagement à êtremédiateur. Non seulement , je vois les dangers et les risques

qu' enfants et adolescents courent quand ils ne sont pascorrectement pris en charge, mais j'y fus confronté durantmon enfance.Ma mère est morte d'une leucémie. Mon père a fait de laprison en province en raison d'un conflit dans son clan. Jefus confié à mes grands-parents. A huit ans, je suisretourné chez mon père. Et j'ai vécu avec lui et sa femme.Cette dernière situation m'a causé tant de difficultés. Acause de tout cela, je m'efforce de faire de mon mieux pourassurer soins et protection tant à mes propres qu'autresenfants du barangay.

ERDA : Quelles expériences vécues avec ERDA, enparticulier dans le cadre du projet ERDA BK-RESToRevous ont convaincu d'être un parent-leader actif ?M. Rael : ERDA m'a offert bien des possibilités pourdécouvrir comment contribuer davantage à résoudre lesproblèmes dans notre Barangay. Grâce à la Fondation, j'aipu participer à une formation d'auxiliaires de justiceconcernant la justice des mineurs. J'ai ainsi suivi cetteformation organisée par ERDA dans le cadre du Conseil deBarangay pour la protection de l'enfance (BCPC ). Y sontintervenus des formateurs du ministère de l'Intérieur et descollectivités locales (DILG) pour nous éclairer sur le contenuet la signification des instructions et règlements sur lesenfants. J'ai également pris part au congrès des éducateurs et desconteurs (BESt) des Barangays, à l'orientation duprogramme d'aide aux études élémentaires (EAP), et auxformations sur la conscience de soi et le leadership.En raison de la confiance que m'ont accordée tant monBarangay qu' ERDA, j'ai aussi rejoint le séminaire sur laparentalité organisé conjointement par l'Unité deprotection de l'enfance (CPU) de l'Hôpital général desPhilippines, la Commission Episcopale concernant laPastorale Pénitentiaire, ainsi qu' un séminaire sur la justice

Le sepak takraw (du malais-indonésien sepak, qui signifie " donner uncoup de pied ", et du thaï takraw, " balle ") est un sport d'équipe, prochedu volley-ball, qui se pratique essentiellement dans les pays d'Asie duSud-Est où il est très populaire […]En Europe, il est parfois appelé kick volley-ball.Ce sport se pratique avec une balle traditionnellement en rotin tressé(maintenant souvent en plastique) faisant environ 15 cm de diamètre etpesant 200 grammes, sur un terrain de 13,40 m sur 6,10 m, séparé endeux camps par un filet disposé à1,55 m de hauteur. Par contre,aujourd'hui, plusieurs ligues ont été formées et des balles de différentescouleurs, grosseurs et poids existent.Trois joueurs par équipe parcourent l'étendue de leur camp ou mêmeévoluent à l'extérieur des limites pour rattraper une balle venant de leuréquipe. Ils peuvent se faire trois passes entre eux ou à eux-mêmes,avant de renvoyer la balle dans le camp adverse par-dessus le filet. Pourcela, ils doivent utiliser principalement leurs pieds, mais aussi lesgenoux, les épaules ou la tête, à l'exception des bras ou des mains.L'équipe marque un point quand la balle touche le sol dans le campadverse ou si les joueurs adverses envoient la balle hors du terrain.

Source Wikipédia

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restaurative et alternative à l'emprisonnement. Enfin, jesuis actif au PETA Manila ARtS Zone Conference

La Fondation a ainsi insufflé l'espoir à des gens comme moiqui viennent de communautés pauvres. Etant parent-leaderd'ERDA, je suis mieux à même de voir comment laFondation, à travers ses différents programmes, persévèrepour aborder et traiter les questions du travail des enfants,celles des enfants des rues ou encore des enfants en conflitavec la loi (CICL)Le Père Tritz est pour moi une constante sourced'inspiration en raison de son amour sincère et de sondévouement pour aider les enfants qui ont été laissés pourcompte par ceux mêmes qui en sont les premiersresponsables.Tout cela m'a convaincu d'utiliserjusqu'à mes dernières forces pouraider ERDA dans ses plaidoyers etactions.

ERDA : Que vous a apporté votrepartenariat avec ERDA ?M. Rael : J'ai appris qu'il est possibleavec un programme comme le BK-Restore d'accueillir des enfants etjeunes en conflit avec la loi, de lesencourager à mieux se comporter, deleur donner une éducation et unediscipline positive.J'ai aussi réalisé que je suis capable decontribuer à l'action d'ERDA enconduisant des séances desensibilisation des jeunes de BK-Restore tant à leurs difficultés qu'auxréponses positives, et en animant desformations par des contes pour lesenfants pris en charge par laFondation dans le cadre duprogramme EAP ERDA (programmed'aide des enfants en école primaire)de notre Barangay.J'espère aussi être une source d'inspiration pour mescollègues parents. Ils disent qu'il n'y a pas d'école deparents. Mais à travers ERDA, j'ai pu découvrir et étudier ladiscipline positive pour élever les enfants. A travers mesparoles et mes actes, je tiens à leur transmettre une façond'élever les enfants, qui respecte leurs droits et reconnaîtleur dignité.

ERDA: Quels sont vos autres espoirs et rêves M. Rael : J'espère que mes enfants seront en mesure determiner leurs études. Je souhaite également pour chacun

d'entre nous (ma femme, moi et nos enfants) une bonnesanté. Je prie pour que, si je devais souffrir d'une maladiechronique , la douleur soit amoindrie de sorte que je resteen mesure de continuer à servir dans notre Barangay et àERDA ?Je rêve aussi que notre association de parents va croître etprospérer. J'espère que les autres parents, mescompagnons, seront prêts à relever des défis comme uneformation livelihood et une participation plus active auxactions de défense et de promotion d'ERDA.Je souhaite que nos enfants pris en charge par ERDAsauront partager ce qu'ils ont appris d'ERDA commel'intérêt d'étudier dur et d'aider leur famille et leurcommunauté. Je prie aussi pour que la Fondation du PèreTritz continue d'avoir des travailleurs sociaux compétentspour aider au développement social et qu'elle gagne plusde soutiens. Ainsi ERDA pourra tendre la main à cesnombreux enfants très pauvres dans davantage debarangays.

Interview réalisée par Edlyn BURGONIOSecrétaire du Père Tritz

PETA Manila ARtS Zone Conference est un rassemblement depersonnes qui prônent la discipline positive pour les enfants. PETA estl'acronyme de Philippine Educational Theater Association. ARtS est undes projets de PETA. ARtS est formé des initiales de Advocate Right toSafety Zone (= défenseur du droit à une aire de sécurité). PETA a établides partenariats avec des organisations comme ERDA pourpromouvoir, à la place des châtiments corporels, une disciplinepositive pour élever et éduquer les enfants. Beaucoup d'enfants seréfugient dans la rue fuyant leur milieu familial instable et souventviolent, surtout quand le compagnon de la mère n'est pas le père del'enfant.

Les formations livelihood d'ERDA proposent aux chefs de famille,souvent des femmes, une formation à la création d'un petit businessavec une initiation à la gestion. C'est un préalable à l'attribution d'unmicrocrédit par ERDA afin de développer de moyens de subsistanceautonomes. Le microcrédit est accordé à une personne mais dans lacadre d'un groupe de 5 ou 6 personnes qui sont solidaires pour leremboursement des crédits accordés personnellement à chaquemembre du groupe. Cette démarche encourage le développementd'un marché local autocentré.

Dans certains pays comme le Canada, devant les échecs de la justicehabituelle on a développé une autre façon de faire qui porte déjà desfruits. On l'appelle par opposition à la justice rétributive, la justice

restaurative. Cette nouvelle voie a pour objectifde " restaurer " toutes les parties impliquéesdans un crime ou dans un délit : l'auteur, lavictime, et la communauté. Cela passe par uneou plusieurs rencontres infracteurs / victimesen présence de professionnels et dereprésentants de la société civile, au coursdesquelles chaque partie pourra poser lesquestions qui la hantent et parler de sa propresouffrance [...] La question de la réparation destorts si elle est possible est, elle aussi, abordée.L'objectif ultime est de permettre aux statutsde " victimes " et " d'infracteurs " de n'êtreque temporaires pour que chacun puisseréintégrer apaisé la communauté humaine. [...].Il va sans dire que cela constitue aussi une miseen action concrète de ce que les chrétiensappellent le pardon qui ne se réduit pas à unesimple demande/ réception en paroles [...] maisà un dialogue tendu et certes exigeant,dialogue pouvant redonner à chacun son visagerespecté d'homme et de femme.

Michel Guerrier07/06/2011

Dans BESt, Barangay est le mot philippin pour désigner la communautéde base ; Bulilit est un autre mot philippin pour enfant. BEST =Barangay/Bulilit Educators and Storytellers. Les enfants sont ainsi mieuxformés par ERDA. BEST est une organisation au niveau communautairede base qui regroupe des éducateurs et des conteurs d'histoires. Cespersonnes sont issues de la communauté dans laquelle ils interviennent.Ils sont formés à leur mission. A travers les histoires, les conteurs-éducateurs enseignent les droits des personnes, des manières de réagirpositivement aux diverses situations et conflits qui surgissent dans toutecommunauté. Et surtout elles font passer des valeurs sociales desolidarité, de coopération, d'entraide et de respect des autres.L'ensemble des BESt forme une fédération nationale qui tient uneConvention annuelle.Les BESTs sont un des outils sociaux pour créer ce que les sociologuesappellent capital social. Une approche simple de ce concept le définiraitcomme l'ensemble des relations sociales au sein d'une communautéfondées sur la réciprocité et y créant de la confiance. L'action des BESTsest une des manières de renforcer les liens intra-communautairesfondés sur le don et le partage. Tous les intervenants des BESts sont desbénévoles.Un autre outil pour "produire du capital social" est bien sûr le travail dePETA dans le cadre notamment de son action ARst

BK Restore est un programme d’ERDA de justice restaurative. Lejeune sur la photo a été confiée à BK Restore. Ici, il participe à unstage de formation de leader jeune aux valeurs civiques et morales

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La famille GUZMANN a réussi

grâce à votre aide généreuse

En février de cette année, lors de notre séjour auxPhilippines notre petite délégation a été accueilliechaleureusement et hébergée par Marita et Lucien. Maritaest une nièce de Mme Olivia Padilla. Elle est décédée en2011. Elle a été membre du Board d'ERDA Foundationdepuis sa création. Elle a financé sur ses propres deniers laconstruction et le fonctionnement d'un "Day Care Center "sur l'ile de Panay dont elle est originaire. Ce Day CareCenter, fonctionne comme une preschool ; Installé aumilieu des rizières, il accueille les enfants des paysans.Ceux-ci savent l'importance de l'école pour l'avenir de leursenfants. Ils sont habités par le désir ardent de les voirréussir, à l'exemple de la famille Guzman. Nous avons visitécette école. Aujourd'hui elle nécessite certainséquipements simples notamment des moustiquaires auxfenêtres .Nous reproduisons ci-dessous la demande de laresponsable du Day Care Center, Ms Princessita DelusoBering.

Le devis que Mme Deluso Bering nous a envoyé estmodeste : 400 €. Merci chers amis de nous aider àaméliorer le fonctionnement de cette preschool, créée parMme Olivia Padilla, une amie de longue date du Père Tritz.

Camille Gubelmann

La famille Guzman a réussi grâce à votre aide généreuse.

Il y a quelques années nous vous avons demandé de nousaider à tirer la famille Guzman de la détresse et vous avezété nombreux à la faire et nous vous en remercions.Aujourd'hui nous voudrions vous donner des nouvelles decette famille qui était au bord du gouffre.Grace à votre aide nous avons pu soigner la maman quimaintenant va très bien. Grace à vous nous avonségalement pu prendre en charge la scolarité des quatreenfants.Marita leur a donné un terrain sur lequel ils ont pu bâtirleur maison et nous avons demandé au père d'être lerégisseur des quelques hectares de terres qu'il reste àMarita. Il a fait son travail à merveille en mettant enculture ces terres et en produisant des légumes bios et desfruits.

Mais revenons aux enfants:- Reggie qui a pu continuer ses études est aujourd'hui

ingénieur maritime, il a 23 ans et s'est marié en septembre2012. Sa femme est institutrice et attend un bébé pourjuillet 2013. Ils vivent sur l'île de Bohol. Il est actuellementen congé et repartira en mer après la naissance de sonenfant.- Rio 22 ans a lui aussi terminé ses études après avoir fait

une formation en Allemagne sur la Baltique il estmaintenant à Singapour pour un complément deformation. Depuis le 16 février, il a commencé sa carrièred'ingénieur maritime aux Etats-Unis. Comme promis Rio apris en charge la scolarité de sa plus jeune sœur et à payétous les frais de ses parents pour leur permettre d'assisterau mariage de leur fils ainé.- Romela 18 ans est en deuxième année à l'université où

elle fait une formation en sciences, technologie etinformatique. Elle en a encore pour deux ans et son rêveest de partir au Canada où vit une de ses tantes.- Regina 16 ans est en dernière année de lycée, elle fait

partie des 6 meilleures élèves de sa promotion.Voilà, comme vous le voyez, une intervention qui a bienréussi et que nous n'aurions pas pu mener sans votre aide.Les parents que nous avons vus hier nous chargent de vousremercier du plus profond de leur cœur.

Amitiés à vous tousLucien Nicolas

Vous pouvez toujours nous suivre sur Blog : www.balikbayan.fr

À l'attention de Mr Gubelmann CamilleMonsieur,

Notre Day Care Center a été primé dans de nombreusescompétitions provinciales et municipales de la province.Cependant actuellement il manque:1°) Un des appareils importants, utile au développementphysique des enfants, il s'agit d'une glissière qui sert auxexercices physiques des enfants au développement de lasociabilité et du partage. 2°) Des moustiquaires aux fenêtres et aux portes qui sontindispensables vu que le Day Care Center est entouré de rizières,de gros arbres et d'une haute végétation qui sont l'habitat desmoustiques qui peuvent piquer les enfants et leur donner ladengue.Je souhaiterais obtenir l'aide de votre association et nous vous enserions vraiment reconnaissantsMerci beaucoupVous trouverez en documents attachés les devis que j'ai fait fairepour ces projets.Recevez Monsieur mes salutations distinguées

Princessita Deluso Bering.

Des moustiquaires pour

protéger les écoliers

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Les Philippines en un raccourci de deux kilomètres ...

Nous sommes partis de notre hôtel au bord de la mer, pourgagner le village de pêcheurs situé juste à côté : des casesde bambou ou de palmes, modestes mais pas misérables.Les gens sont aimables, et se laissent photographiervolontiers, d'autant plus que mes amis qui sont déjà venusl'année précédente, ont fait tirer leurs photos sur papier etles remettent aux habitants. Ceux-ci sont ravis de sereconnaître ; un homme voit l'image de son père décédéentre-temps et fond en larmes ; un autre nous conseilled'aller visiter telle ou telle île, où se trouvent des plages desable blanc. La conversation se tient en anglais : lesPhilippines, après avoir été espagnoles de 1521 à 1898, ontété américaines jusqu'en 1946, date de l'indépendance.

Nous nous dirigeons vers Gloria, ville de 10 000 habitantsenviron, dont le village de pêcheurs représente la banlieue.Les maisons, ou plutôt les cabanes, sont toujoursmodestes, de même que les petites échoppes quiproposent des cigarettes, des bonbons, des biscuits. Deplace en place, on voit une belle demeure en dur : c'estcelle d'un Philippin qui a travaillé plusieurs années àl'étranger et est revenu avec un pécule : le cas est trèsfréquent, étant donné d'une part le bon niveau deformation auquel l'école donne accès, et d'autre part lechômage qui sévit dans le pays.Une petite église de bois, bien proprette, rappelle par lesstatues qui la décorent l'influence espagnole. 85% desPhilippins sont catholiques, et suivent à la lettre lespréceptes de l'Eglise concernant le refus de lacontraception : nous le vérifions tout simplement aunombre de vêtements d'enfants qui sont mis à sécherdevant les habitations. Un terrain de basket, de son côté,nous renvoie à l'époque américaine.Nous nous rapprochons de la ville : les maisons sontmaintenant en dur, les commerces sont modernes, uneéglise de pierre relègue la précédente au rang de chapelle.

Et nous voici dans l'avenue principale. Comme noussommes le 14 février, nous tombons sur la parade de laSaint Valentin : de jeunes couples sont promenés sur desvéhicules décorés et saluent les passants, qui continuent àvaquer à leurs occupations. A l'occasion de cette " fiesta ",une " banda " défile : oui, ce sont bien là des motsphilippins : peut-être sommes-nous à Bilbao, ou même àBiarritz ? La circulation automobile, un jardin public, une "high school " (collège et lycée) renforcent lerapprochement avec notre Europe natale.

Mais un " pawnshop " (boutique de prêt sur gage, d'ailleursrattachée à la banque L'Huillier, du nom de son fondateurfrançais) nous rappelle que la majorité de la population estpauvre et souvent réduite à des expédients pour seprocurer de l'argent. Dans un autre ordre d'idées et parmanière de parenthèse, on est souvent frappé, dans lesstations balnéaires (pas à Gloria) de voir de vaillantssexagénaires occidentaux accompagnés de jeunesPhilippines qui pourraient être leurs petites-filles.

Mais revenons à Gloria : un vendeur de je ne sais quellesbricoles s'est assoupi sur le trottoir en plein midi. " C'est unMangyan ", me dit un de mes amis. Les Mangyans fontpartie des premiers habitants de l'île de Mindoro. Dèsavant l'époque espagnole, ils ont été refoulés dans lamontagne par les colons d'origine malaise arrivés plusrécemment. Actuellement ils nomadisent et pratiquentl'agriculture sur brûlis. Ils sont pauvres, et des instituteursdévoués essaient de leur apporter l'instruction. Mais est-cebien le souhait des Mangyans, voire même leur intérêt? Lemodernisme est à double tranchant.

C'est là que s'est arrêtéenotre promenade. Ces deuxheures ont-elles étésuffisantes pour résumer

cinq siècles d'histoire? Ces deux kilomètres sont-ilsvraiment représentatifs d'un archipel de plus de 7000 îleset d'environ 92 millions d'habitants ? En tout cas ils m'ontpermis, et peut-être à toi aussi, cher ami Pierre, au delà desplages et des cocotiers, de faire connaissance avec cepeuple chaleureux et ouvert, si courageux devant lesdifficultés politiques et économiques, si loin de nous etpourtant si proche.

Robert RUEFFMembre de la délégation 2013

" Peux-tu me donner en dix minutes un aperçu de tonvoyage de trois semaines aux Philippines ?", m'ademandé mon ami Pierre. J'ai failli lui répondre que jerenonçais devant l'ampleur, ou plutôt la brièveté de latâche. Et puis je me suis rappelé qu'un jour, sur l'île deMindoro (grande comme deux ou trois départementsfrançais), nous avons fait un trajet à pied de deuxkilomètres, qui nous a pris deux heures et nous a donnéune bonne image en raccourci de cet immense archipel.

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Devenir leader jeune d'uneassociation de défense des Droits de l'Homme

En ce dimanche 2 mars, notre délégation a participé durantune demi-journée à un atelier de réflexion des " leadersdes associations pour le droits de l'Homme" à Kuhala BayResort surplombant le lac Laguna Bay. Les participantsétaient pour une part des mères de familles et surtout desadolescents âgés de 15 à 18 ans, filles et garçons exposantleurs actions, intervenant dans les débats avec un égalenthousiasme. Confier à des adolescents desresponsabilités civiques importantes tels les plaidoyers enfaveur du droit des enfants est-ce encore concevable enFrance, en Europe ? Alors que l'immense majorité a pouridoles les stars du football et du show -biz et pourmotivation l'argent, strass et paillettes.

Du Barangay vers la société philippine, un mouvementascendant Les actions de ces leaders et de leurs associations ciblentprioritairement les membres de leurs communautésrespectives c'est-à-dire les groupes sociaux dans lesquelsils vivent au quotidien et dont ils partagent les soucis et les

aléas de la vie. Mais grâce à la création d'une fédérationnationale lancée notamment par ERDA Foundation, c'estl'ensemble de la société philippine qui est désormaisinfluencée. La force de la vision et de l'action d'ERDA quien quelque sorte a agi par "contagion", diffuse dans lesmilliers de communautés ou barangays du pays le messagesur le droit à la paix, à la sécurité, à une alimentation saine,à la santé, et bien sûr droit à l'éducation pour tous lesenfants . Cela suffira-t-il à contrebalancer toutes les forcesnégatives qui entraînent la société philippine commetoutes les sociétés à travers le monde dans des directionsqui privilégient l'égoïsme ? Difficile de répondre en touteobjectivité à une telle question. Trop souvent chez nousquand on analyse le cours négatif de l'évolution sociale, lesgens répondent : "Mais on ne peut rien y changer, noussommes impuissants". Une chose cependant est évidente.ERDA , conscient de sa mission, toujours inspiré par le PèreTritz, agit. Et la première des actions est de faire connaîtrel'écart entre les droits reconnus et les situations vécues. Nous reproduisons un extrait du rapport d'activité d'ERDA

de l'année scolaire 2011/2012 à ce sujet. Il est éclairant.ERDA continue à responsabiliser les enfants, à développerleurs compétences et à améliorer leurs connaissancesgrâce à des formations et des séminaires. Les responsablesde la fondation espère qu'ils en feront bon usage pourdevenir meilleurs, et qu'en fin de compte ils en partagerontles fruits recueillis avec autrui . Les leaders des associationsd'enfants de barangay ont joué le rôle de facilitateurs pourencourager leurs camarades bénéficiaires d'ERDA à suivredes formations telles que la conscience de soi. Une sessionde réflexion est organisée annuellement pour les élèves de6e année (dernière année de l'école élémentaire). Après sixans d'enseignement primaire, les diplômés bénéficiairesERDA se sont réunis durant une journée pour partager leursexpériences respectives et réfléchir à leurs luttes, leursréalisations, leurs rêves et les transformer en autantd'espoirs pour faire face à une nouvelle étape de leur vie. […]

Un droit important : le droit à l’éducationEn prolongement des formations et ateliers sur les droitsde l'homme et de l'enfant, les enfants ont été introduits àdeux nouvelles méthodes de promotion: création d'afficheset de marionnettes. Les enfants ont adoré ces activités,élargissant en même temps leurs connaissances sur lesdroits de l'homme et de l'enfant. Ils ont appris diversesméthodes et développé diverses compétences utiles pourdéfendre les droits de l'homme et de l'enfant. Ainsi, lors deleur séance de plaidoyer déjà planifié dans la communauté,davantage d'enfants, de jeunes et même des adultesseront informés de leurs droits.

Un enfant ne peut grandir dignement et devenir un citoyenresponsable de ses siens dans un environnement socialdégradé par la misère et l'ignorance. C'est pour réussirpleinement dans ses programmes de scolarisation, qu'ERDA développe aussi des partenariats actifs au sein descommunautés et barangays.

Camille GUBELMANN

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EDUCATION- Maternelles : Ouverture et gestion de PreschoolsERDA- Programme de soutien : Aide aux enfants en retardpour acquérir un niveau académique - PALIHAN : Offrir une formation professionnellecourte aux jeunes de 17-25 ans sortis du systèmescolaire sans qualification- ALS (Programme d’Apprentissage Alternatif) : Offrirdes sessions de révisions conduisant à l’obtentiond’un diplôme académique ou d’une équivalence- ERDA TECH : Formation professionnelle à 4 métiers - Programme de Formation aux Valeurs : Donner auxenfants des bases favorisant leur intégration sociale

DEFENSE- Programme de sensibilisation : Sensibiliser les famillessur les droits des enfants et sur l’importance de lascolarité- Programme de défense légale : Fournir une assistancelégale gratuite aux enfants et aux familles en difficulté.- SaBaNa : Centre de reconversion des enfantschiffonniers vivant des décharges publiques de Manille- TUKLASAN : Centre d’accueil et de réinsertion pour lesenfants des rues- ABK3 : Réinsertion & scolarisation des enfants quitravaillent dans les champs de canne à sucre.- BK RESTORE : Aide juridique et psychologique auxenfants en conflit avec la loi (délinquance de nécessité)

REPERES : MonREPERES : Monttanant annuel d’t annuel d’uneune

bourbourse scse scolairolaire ERDe ERDAA

- Maternelle.............................................. 35 €- En Primaire............................................. 45 €- En Secondaire.. ...................................... 86 €- Bourse ERDA TECH............................... 550 €- Bourse transport ERDA TECH............... 152 €- Une classe maternelle.......................... 870 €

- Bourse SABANA...................................... 61 €- Bourse TUKLASAN ............................... 450 €- Une bourse ASAP.................................. 450 €

&-------------------------------------------------------------------------------------------

Pour aider les "Enfants-de-Manille"précisez le programme soutenu, soit un programmeERDA, soit un programme ACAY et adressez votre don à ERDA CE (chèque au nom d'ERDA CE)

3 Rue Jacques Roth 57200 SARREGUEMINESTél: 03.87.95.25.03 ou le 03.87.26.10.85 (ligne directe) Fax: 03.87.02.94.74 Email: [email protected]

Nom : Adresse :Email : Tél : Je préfère soutenir les Je verse : programmes suivants (cocher) z Mon Don: ................... €

ERDERDAA : : z Ma cotisation d’adhérant:

r Maternelle r Primaire 8 € (1 pers) : .................... €r Secondaire Classique r ERDA TECH 12 € (un couple) : .....................€r SABANA r TUKLASANr BK RESTORE Signature: r Fonctionnement r Non dédié

AACACAYY : : r Ecole de vie r Programme Marcel Van r Programme des familles

NOUS PRÉPARONS L’ANNÉE

SCOLAIRE 2014 / 2015

VOTRE FIDELITÉ EST

PRÉCIEUSE POUR AIDER LE

PLUS GRAND NOMBRE

D’ENFANTS POSSIBLE

MERCI POUR VOTRE SOUTIEN

RENOUVELÉ !

Un reçu fiscal me sera adressé à l’issue de l’année fiscale deréférence. Il me permet de déduire 66% de mon don dans la limite de20% de mes revenus nets imposables. Sauf demande expresse, les reçus fiscaux sont adressés à l’expiration de l’année fiscale, soiten février ou en mars de l’année suivant le don.

ASSISTANCE 1. Programme d’Assistance à l’Education : Fournir une aide matérielle aux enfants bénéficiaires et passer desconventions avec des partenaires (associations, collectivités locales, etc) 2. Programme d’Aide à la Santé : ERDA, via des centres de santé, dispense des soins aux enfants bénéficiaireset organise des formations pour rendre les parents attentifs aux besoins de leur famille.3. Programme Livelihood : Accorder des micro-crédits aux familles aidées les plus entreprenantes.

ENFENFANTS DE MANILLE ANTS DE MANILLE

EDUQUER - REHABILITEREDUQUER - REHABILITER

ET ET

DEVELDEVELOPPER - FOPPER - FORMER ORMER

L E S P R O G R A M M E S D ’ E R D A

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L E S P R O G R A M M E S D ’ A C A Y

ECOLE DE VIE

L’Ecole de Vie accueille enpermanence une vingtained’adolescentes victimes de diversabus ou de traumatismes. Cechoix de mêler en son sein dessituations de souffrancesdifférentes est volontaire. Il créeune réelle éthique de compassionqui voile aux yeux et à laconnaissance de personnesextérieures le passé de ces jeunesfilles.

PROGRAMME “SECONDE CHANCE”

Le Programme développe uneapproche de réintégrationcomplète dans la société desjeunes délinquants. Leurréhabilitation ne peut se faire quepar une approche spécifique àleurs expériences passées. Ilpropose ses services dans lescentres de détention pour laréhabilitation des jeunesincarcérés et pour la formation dupersonnel salarié philippin.

PROGRAMME DES FAMILLES

Depuis 2005, ACAY a développéun programme pilote auxPhilippines pour répondre àcertains besoins des familles :

- Modules de Formation - Temps de partage individuels ouen couple- Séminaire des Familles- Travail en réseau avec d’autres

ONG et OrganisationsGouvernementales

Vous pouvez parrainer un lycéen ERDATECH. Sa formation professionnelle

dure cinq années.Contactez-nous au

03 87 26 10 85 ou par email

“"Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit?Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.Que ce travail, haï des mères, soit maudit!

Victor Hugo