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- Livre de l’accompagnateur - L’ÉVANGILE EN CHEMIN AVEC DE MARC Parcours d’initiation chrétienne pour adultes Service diocésain d’initiation chrétienne - catéchuménat de Lyon NOUVELLE ÉDITION

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Page 1: EN CHEMINChemin : Ce chemin a un début et une fin,il est parsemé d’étapes liturgiques (entrée en catéchuménat, appel décisif et inscription du nom, et sacrements de l’initiation)

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Conçu et expérimenté par le diocèse de Lyon, ce parcours s’adresse aussi bien aux catéchumènes adultes qu’aux baptisés qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la foi chrétienne.

Il s’appuie sur une lecture intégrale et continue de l’Évangile de Marc découpé en 17 séquences.

Dans cette nouvelle édition, l’Évangile de Marc est à découvrir dans sa traduction officielle liturgique afin de s’appuyer sur la Parole de Dieu telle qu’elle est entendue à la messe.

Cet ouvrage pratique et complet aide l’accompagnateur à préparer et vivre chaque rencontre avec la personne en chemin grâce à :

des mots expliqués pour s’approprier le texte de l’Évangile de Marc ;

des clés de lecture pour approfondir l’expérience spirituelle du thème proposé ;

la présentation d’une œuvre d’art.

L’ÉVANGILE

EN CHEMINAVEC

DE MARCParcours d’initiation chrétienne pour adultes

Le parcours comprend aussi :

15 € France TTCwww.mameeditions.com

Livre de l’accompagné

- Livre de l’accompagnateur -

L’ÉVANGILE

EN CHEMINAVEC

DE MARCParcours d’initiation chrétienne pour adultes

Service diocésain d’initiation chrétienne - catéchuménat de Lyon

NOUVELLE ÉDITION

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- Livre de l’accompagnateur -

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Auteur : Service diocésain d’initiation chrétienne - catéchuménat de Lyon

Mme Aude Corvaisier-Riche ; Mme Denise Camel, frère Joseph Court, Mme Thérèse Detaille, 

frère Claude Morisson, Mme Janine Munoz-Torres.

Les auteurs remercient tout particulièrement Mme Noémie Marijon, pour son aide sur l’iconographie, le père Bertrand Pinçon pour sa relecture, et toutes  les personnes qui ont bien voulu expérimenter ce parcours.

Direction : Guillaume ArnaudDirection éditoriale : David GabilletÉdition : Astrid de Moussac, Marie RémondDirection artistique : Élisabeth Hebert, assistée d’Amélie HosteingFabrication : Thierry Dubus, Axelle HostenMise en pages : IGS-CP, Magali Meunier

Nihil obstat, Père Bruno Bataillon, Lyon, le 21 février 2013.Imprimatur à usage catéchétique, Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon,  le 27 février 2013.

© Mame-Tardy, Paris, 2016. Site : www.mameeditions.comISBN : 978-2-7105-0620-1 MDS : 538 112N1Tous droits réservés pour tous pays.

Avec ce document vous soutenez la responsabilité de catéchèse de l’Église, et vous contribuez à une solidarité financière entre les diocèses de France. Les évêques de la Commission épiscopale de la catéchèse et du catéchuménat (CECC).

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INTRODUCTION

INTRODUCTION

Une visée : accompagner un devenir chrétien

« Dieu, infiniment Parfait et Bienheureux en Lui-même, dans un dessein de pure bonté, a librement créé l’homme pour le faire participer à sa vie bienheureuse. C’est pourquoi, de tout temps et en tout lieu, Il se fait proche de l’homme. Il l’appelle, l’aide à Le chercher, à Le connaître et à L’aimer de toutes ses forces. Il convoque tous les hommes que le péché a dispersés dans l’unité de sa famille, l’Église. Pour ce faire, Il a envoyé son Fils comme Rédempteur et Sauveur lorsque les temps furent accomplis. En Lui et par Lui, Il appelle les hommes à devenir, dans l’Esprit Saint, ses enfants d’adoption, et donc les héritiers de sa vie bienheureuse. » (Caté-chisme de l’Église catholique § 1.)

Le désir et la joie de Dieu, c’est de voir l’homme debout. Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, afin que l’homme, en s’humanisant toujours plus, devienne davantage fils de Dieu, c’est-à-dire à sa ressemblance. « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu », résument saint Irénée et saint Augustin en Occident.

La personne, se découvrant aimée de Dieu, appelée par Dieu à devenir fils dans le Fils et par l’Esprit Saint, va pouvoir advenir à elle-même. Voilà le programme de toute une vie.

Un itinéraire : « passer » par le mystère pascalSe reconnaître fils adoptif du Père ne peut se vivre qu’en passant avec le Christ par sa mort et sa résurrection, et en accueillant le don de l’Esprit. Ce chemin de salut que Dieu nous offre est celui de notre propre passage par le mystère pascal. Par les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie, nous devenons des fils adoptifs du Père et nous advenons à notre propre identité d’homme et de chrétien.

Ce passage se déploie dans le temps par tout un itinéraire, un itinéraire pascal (en comprenant bien que, lorsque Paul parle du baptême, il parle de toute la liturgie baptismale, sans séparer le baptême du don de l’Esprit Saint, que nous appelons aujourd’hui confirmation) :

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INTRODUCTION

« Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui » (Lettre aux Romains 6, 3-8).

Pour que la personne puisse vivre cet itinéraire pascal, il lui est proposé un itinéraire de type catéchuménal, qui lui permettra d’entrer progressivement dans le Mystère. Cet itinéraire peut être proposé à des personnes non baptisées ou baptisées qui souhaitent redécouvrir ou approfondir le mystère de la foi chrétienne et se mettre en route à la suite du Christ. Il sera important d’adapter le parcours selon la situation des personnes.

« Le chemin catéchuménal est un chemin vital, personnel et communautaire, catéchétique et liturgique » (Michel Dujarier, lors des Assises internationales du catéchuménat, ISPC, juillet 2010).

Chemin : Ce chemin a un début et une fin, il est parsemé d’étapes liturgiques (entrée en catéchuménat, appel décisif et inscription du nom, et sacrements de l’initiation) et de rites (onction d’huile des catéchumènes, bénédictions, exorcismes, scrutins, tradi-tions, reddition, effetah). Le chemin allie aussi les notions de déplacement, d’espace, de temps, de durée.

Vital : Ce cheminement est « vital » en ce sens qu’il est une découverte de la personne du Christ et de la vie qu’il nous propose : en Église, cette Vie en Christ habitée par l’Esprit donné et accueilli, devient communion avec le Fils, notre frère, et proximité avec le Père.

Personnel et communautaire : Ce cheminement est à la fois personnel et communau-taire. Il est personnel parce qu’il est une réponse libre et lucide à l’appel personnel du Seigneur, qui invite chacun à la conversion et à une vie dans la dynamique des Béati-tudes. Mais il est en même temps communautaire, car il se vit dans et avec l’Église, qui est maison de l’Esprit, fraternité en Christ et famille du Père.

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INTRODUCTION

Catéchétique et liturgique : Ce cheminement est « à la fois catéchétique et litur-gique » car il est alimenté par la Parole de Dieu et par les rites et les sacrements qui nous mettent peu à peu en communion de vie avec Dieu. Il faut, bien sûr, relire cela à l’aune de la charité.

 Un processus qui permet l’unification de la personne.C’est en marchant sur ce chemin, « chemin faisant », que la personne avance vers une vie chrétienne. C’est progressivement qu’elle entre dans le Mystère.

Son cheminement est source de joie et de paix intérieure, mais il est aussi parsemé d’épreuves, de doutes, de résistances qui sont autant de pierres qui peuvent ralentir la marche. Ces combats spirituels sont nécessaires pour enraciner et fortifier la foi. C’est ainsi que s’engage en vérité le processus du devenir chrétien. Ce processus d’unification de la personne prend la personne dans sa totalité, permettant ainsi au Christ d’irriguer sa vie dans toutes ses dimensions.

« Chemin faisant », l’accompagnateur entre avec la personne dans ce même processus.

Un parcours original : lire l’Évangile selon saint Marc dans son intégralitéLes évêques français dans Le Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France (TNOC, 2006), à la suite du Directoire général de la catéchèse (1997),  insistent sur l’importance des Écritures dans l’élaboration et la mise en œuvre des itinéraires de type catéchuménal et sur l’appui d’une pédagogie dite « d’initiation » (TNOC, p. 65). Une telle pédagogie « regarde toujours la personne avec le souhait actif de rendre possible chez elle une ouverture spirituelle. Son fruit est la réalisation en chaque personne de l’acte même de Dieu qui attire à lui ».

« La pédagogie d’initiation prend sa source dans l’Écriture [...] elle passe donc par la médiation des textes bibliques pour faire éprouver la présence fidèle et bienveillante avec laquelle Dieu ne cesse de se manifester aux hommes » (TNOC, p. 49-50).

Ainsi le désir de Dieu est de faire participer l’homme à sa vie bienheureuse.

Pour ce faire, n’y a-t-il pas de meilleur chemin que de suivre le Christ, in vivo, en vérité sur les routes de Palestine ? Aussi, le choix des auteurs a-t-il été de lire l’Évangile selon saint Marc dans son intégralité. Cet Évangile est souvent appelé « Évangile des catéchumènes ».

En effet, cet Évangile est le plus ancien des Évangiles. Il a été écrit dans les années 70 après J.-C., à Rome pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ à ceux qui désiraient devenir chrétiens. L’Évangile de Marc invite à faire un passage. Il est destiné à celui 

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INTRODUCTION

qui ne connaît pas le Dieu de Jésus Christ ou qui ne le connaît que par ouï-dire, ou par curiosité, ou par habitude, ou même par éducation familiale, sans que ce mystère ne soit intégré à sa propre vie. Et il invite cette personne à reconnaître progressivement le Seigneur ressuscité et à se mettre en route à sa suite. Cet Évangile est donc tout à fait adapté à un cheminement catéchuménal qui est dévoilement progressif du Dieu de Jésus Christ qui vient à la rencontre des personnes, et qui est apprentissage progressif de la vie de disciple du Christ. Moment après moment et lieu après lieu.

Présentation de l’itinéraireAvant de commencer la lecture de Marc, deux premières rencontres décisives :

− Pour faire connaissance : tenir compte de l’histoire personnelle de la personne. Cette rencontre est essentielle pour lui permettre, tout au long du chemin, de découvrir qu’un récit évangélique peut devenir récit de sa propre vie.

− Pour présenter le parcours et faire une introduction sur la Bible. Vous pouvez aussi apporter une bible, la faire toucher, montrer comment elle est structurée.

Quid des étapes liturgiques et des rites ?Les étapes liturgiques, les sacrements, les rites sont mentionnés tout au long du parcours. Nous avons fait le choix de ne pas proposer la célébration des étapes lors de séquences particulières, afin que les accompagnateurs puissent mieux tenir compte de la pratique habituelle de leur communauté et de leur diocèse, et puissent surtout mieux s’adapter au chemin de foi de chacun. Cela n’empêche pas de les préparer le moment venu. Par exemple, il est important que les catéchumènes puissent lire et travailler les textes des scrutins avant leur célébration.

Les symboles de tous les rites et sacrements : tout l’itinéraire y amène. Il ne s’agit pas de les expliquer avant : un symbole est à vivre. Mais il est important d’y revenir après, par exemple au début de la rencontre suivante, dans une catéchèse mystagogique, qui aide à découvrir le sens profond de ce qui a été vécu.

Pour approfondir la posture de l’accompagnateur, vous pouvez lire Accompagner des catéchumènes, guide pratique réalisé par le Service diocésain d’initiation chrétienne-catéchuménat de Lyon 6, avenue Max, 69321 Lyon.

Deux ouvrages nous ont été précieux pour l’écriture de ce parcours et peuvent vous aider à approfondir l’étude de l’Évangile de Marc : Philippe Bacq, Odile Ribadeau Dumas, Un goût d’Évangile. Marc, un récit en pastorale, Bruxelles, éd. Lumen Vitae, coll. « Écriture en pastorale », 2006, 344 p.Jean-Marc Babut, Actualité de Marc, Cerf, coll. « Lire la Bible » no 126, Paris, 2002.

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9

INTRODUCTION

La proposition comporte 17 séquences, que nous conseillons de déployer sur une durée de deux ans

Séquence Titre Expérience spirituelle

Vie d’Église Texte pour aller plus loin

1

Mc 1,1-13

Commencement… Commencement Tous appelés 

par Dieu, là où 

on est

Genèse 12,1-9

2

Mc 1,14-39

Bonne Nouvelle :  

Le règne de Dieu 

se fait proche

Déplacement Vivre en Église / 

Une Église en 

marche

Isaïe 35,1-7

3

Mc 1,40-3,6

Avec Jésus, quel 

avenir ?

Ouverture Une relation 

nouvelle avec 

Dieu / Vivre en 

frères

Exode 14,5 -  

15,1

4

Mc 3,7-35

Qui sont ma mère 

et mes frères ?

Entrée Entrée en 

catéchuménat : 

devenir chrétien 

catéchumène

Exode 20,1-17

5

Mc 4,1-34

Le Royaume, une 

réalité en devenir

Écoute Se mettre 

ensemble à 

l’écoute de la 

Parole de Dieu

Isaïe 55,1-13

6

Mc 4,35 - 6,6a

Des hommes 

et des femmes 

debout

Relèvement Vocation des 

baptisés à être 

prophètes

Jérémie 1,4-9  

et 31,1-9

7

Mc 6,6b-30

Être associé à 

Jésus, ce n’est pas 

sans risque

Témoignage Les huiles - 

sacrement des 

malades

2 Co 11, 23b-33 

Lettre des 

martyrs de  

Lyon en 177  

Pierre Claverie

8

Mc 6,31 - 8,30

Pour vous qui 

suis-je ? Indices 

pour une relation

Reconnaissance Eucharistie / 

Rite de l’Effetah

Isaïe 9,1-6

9

Mc 8,31 - 9,29

Je crois, mais 

viens au secours 

de mon incrédulité

Confiance Foi et 

sacrements 

/ Les trois 

sacrements de 

l’initiation

1 Rois 19,1-15a

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INTRODUCTION

10

Mc 9,30 -

10,31

Perdre pour 

recevoir

Démaîtrise Réconciliation / 

Mariage

Genèse 

39,6b-23

11

Mc 10,32-52

Seigneur, que je 

retrouve la vue !

Prière Prière Philippiens 

1,1-11 et 4,8-9

12

Mc 11,1-26

La vérité au-delà 

des apparences

Détachement Calendrier 

liturgique / 

Rameaux

1 Samuel 

16,1-13

Isaïe 1,10-20

13

Mc 11,27 -

12,44

Des écrans… 

à l’icône

Choix Appel décisif 

/ Scrutin / 

Rôles de la 

communauté 

chrétienne : 

fraternité, 

service, liturgie

Exode 3,1-15

14

Mc 13,1-37

Dernières 

paroles pour 

un temps 

d’absence

Discernement Avent et carême 

/ Dans l’Église, 

le Christ à la 

fois présent et 

absent

Apocalypse 

3,20-22 et 

21,1-4

15

Mc 14,1-42

Folies de dons… 

folie du don

Offrande Eucharistie / 

Jeudi saint / 

Ordination

Jean 13,1-15

16

Mc 14,43 -

15,47

Plonger dans la 

mort

Silence Vendredi et 

samedi saints

Maximilien 

Marie Kolbe 

et Philippiens 

2,5-11

17

Mc 16,1-20

Pour une vie 

nouvelle

Engendrement Pâques et le 

temps pascal

Jean 20,19-31

Mise en œuvre des séquencesPour qu’un tel parcours soit fécond, il est indispensable que l’accompagnateur vive chaque séquence en amont personnellement ou en groupe d’accompagnateurs. 

Les fiches accompagnateurs sont là pour aider l’accompagnateur à entrer dans le texte de l’Évangile de Marc, à se l’approprier et à approfondir le thème proposé pour l’expé-rience spirituelle. Cette première expérimentation ne doit cependant pas emprisonner l’accompagnateur dans sa propre lecture de l’Évangile et dans l’expérience qu’il en a faite, ni dans un message à transmettre. Mais elle doit lui permettre de s’ouvrir et d’ouvrir à la Bonne Nouvelle du Christ.

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INTRODUCTION

Quelques repèresChaque séquence est un ensemble, comme un tissu dans lequel tout se tient et est en lien avec le reste. Un ensemble où la place de l’écoute de la Parole est centrale. La visée de chaque séquence est de se mettre à l’écoute d’un passage de l’Évangile de Marc et de vivre une rencontre, une expérience spirituelle. Et toutes les séquences sont structurées de la même manière.

Pour le déroulement de chaque séquence : − Temps d’accueil de la personne, temps de retour et de lien avec la rencontre 

précédente. Il s’agit de faire mémoire de ce qui a été vécu la fois précédente. − Lecture du texte. Le parcours s’appuie sur la traduction liturgique de la Bible. 

Si nous voulons que la personne accompagnée se mette vraiment à l’écoute, il faut qu’elle l’écoute… Prendre le temps de bien entrer dans le texte pour lui-même, de découvrir sa structure, les termes qui reviennent régulièrement. Ne pas hésiter à l’annoter, le surligner. Au début du parcours, cela pourra paraître fastidieux, mais cela permettra tout un apprentissage.

 − La rubrique « Expérience spirituelle » est un  incontournable pour chaque séquence. À chaque fois, elle comporte un thème principal, qui est le fil rouge de la rubrique mais également de toute la séquence. Les textes de la rubrique « Ouverture » permettent en particulier un approfondissement en ce sens. Les thèmes sont  inscrits dans une progression d’une séquence à l’autre. Suivant les personnes accompagnées et suivant la manière dont elles auront préparé la rencontre, les différents items de cette rubrique vont apparaître au fil de la lecture du texte, ou bien seront abordés après.

 − Les autres rubriques sont aussi des passages très recommandés. Leur place dans la séquence peut varier et elle est à discerner ensemble, accompagnateur et accompagné. La séquence est à comprendre dans son ensemble, en tissant des liens entre les différentes rubriques et non pas dans une linéarité pure.

 − L’œuvre d’art est un « cadeau », elle peut être « lue » au moment de l’accueil, soutenir la prière, la lecture du texte.

 − La rubrique « Des cailloux blancs sur le chemin » est là pour favoriser un temps d’arrêt, de pause : ce temps est significatif de la vie chrétienne. La personne qui chemine est invitée à écrire un verset ou une phrase qu’elle a envie de retenir, une découverte, une avancée. Ces cailloux vont jalonner le chemin de la personne, l’aider dans un faire mémoire de l’agir de Dieu dans sa vie.

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SÉQUENCE 1 MC 1,1-13

COMMENCEMENT…

1,1  Titre1,2-8  Jean Baptiste et sa mission1,9-11  Le baptême de Jésus1,12-13  Jésus au désert

Unité de lieu de la séquence : tout se passe au désert.

Évangile (Mc 1,1)C’est un mot grec qui désigne une « bonne nouvelle », un couronnement. Il est utilisé pour annoncer des naissances royales, des victoires. Il renvoie à la fois au langage des empereurs romains, qui se considéraient comme les maîtres et les sauveurs du monde, et au monde hébraïque, pour lequel cette heureuse annonce prend chair dans l’humanité.

Le prophète Isaïe est le premier à l’utiliser en hébreu, pour annoncer l’arrivée de l’Emmanuel (Is 52,7). Avec cette première phrase de l’Évangile, Marc nous invite à un commencement de l’heureuse annonce, dans la personne de Jésus, Christ, Fils de Dieu.

Commencement (Mc 1,1)Ce premier mot peut s’entendre comme le début :

 − d’une succession d’événements relatifs à Jésus ; − de la proclamation de la Bonne Nouvelle ; − de l’acte d’écriture ;

STRUCTURE DU TEXTE

AU FIL DE LA LECTURE

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 − d’un monde nouveau, car ce terme est également le premier terme du livre de la Genèse (terme qui signifie lui-même « commencement » en grec) et de l’Évangile de Jean.

Ce commencement n’est pas un commencement absolu : Jésus est précédé par Jean Baptiste, lui-même précédé par Isaïe et les autres prophètes. Cela déplace la question du commencement, il existe toujours quelque chose avant un commencement. Et avec Dieu, il est toujours possible de commencer.

Jésus (Mc 1,1)Prénom hébreu très courant qui veut dire « le Seigneur [Dieu] sauve ».

Christ (Mc 1,1)Terme grec qui signifie « celui qui a reçu l’onction d’huile », comme par exemple le roi David. L’équivalent en hébreu est le terme « messie ». Le terme de « chrétien » ainsi que les prénoms comme Christian, Christine viennent de ce mot.

Fils de Dieu (Mc 1,1)Dans le judaïsme avant Jésus, ce titre désigne le « messie » et plus largement les « hommes justes », et plus largement encore « tout disciple de la Parole », toute personne qui se met à l’écoute de la loi de Dieu (sa Parole) pour la mettre en pratique. Il dit surtout l’identité de Dieu comme « Père » de tout homme (voir par exemple Os 2,1), et d’Israël, qui est communauté des fils. 

Dans le christianisme, ce terme dit  la relation privilégiée entre Jésus et Dieu le « Père », relation qui rejaillit sur tout homme.

« Jean, celui qui baptisait » (Mc 1,4)Il est habituellement appelé Jean Baptiste. C’est un prophète de Dieu qui reconnaît en Jésus celui que le peuple attendait. Il est nommé le Baptiste car il appartenait à un groupe de personnes qui, avant Jésus, pratiquaient un baptême de conversion.

« Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem » (Mc 1,5)La prédication de Jean Baptiste s’adresse à tout le peuple et ne vise pas à constituer une communauté de gens séparés et « purs ».

Esprit Saint (Mc 1,8.10)Dans l’Ancien Testament, le terme d’« Esprit » fait allusion au vent, à la brise légère, au souffle par lequel Dieu donne la vie. Le qualificatif « saint » exprime l’origine divine 

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de ce souffle. Ce texte est un des rares passages de l’Évangile de Marc, avec la scène de la Transfiguration, où les trois personnes de la Trinité apparaissent.

Colombe (Mc 1,10)Symbole qui signifie la présence de l’Esprit de Dieu. Dans l’iconographie, la colombe évoque l’Esprit Saint.

Les cieux se déchirent (Mc 1,10)Pour le peuple d’Israël, c’est une façon de dire la venue de Dieu. Cela indique une manifestation de Dieu, qui se fait proche en « venant » chez les hommes ; il entre en communication avec eux. Depuis les derniers prophètes, Dieu ne communiquait plus avec les hommes, « les cieux étaient fermés » ; les hommes suppliaient Dieu d’ouvrir les cieux (par exemple en Is 63,19 ou dans certains psaumes).

Désert (Mc 1,4.13)Lieu où, dans la Bible, dans l’Histoire sainte, Dieu donne rendez-vous à son peuple pour l’inviter à se convertir, le faire entrer dans une existence d’alliance avec Lui. C’est le lieu de la première Alliance, lieu de l’épreuve, lieu où les choix se font… lieu difficile où l’homme fait l’expérience que Dieu est le seul recours, et qu’alors s’ouvre un à-venir. Voir Ex 15,22 - 34,35.

« Tu es mon Fils bien-aimé, en toi, je trouve ma joie » (Mc 1,11)Dans le Premier Testament, le roi est dit « fils de Dieu », l’homme juste est dit « fils de Dieu », le peuple est dit « fils de Dieu ». Ici en désignant Jésus comme son Fils bien-aimé, Dieu révèle une relation privilégiée et unique avec lui. Il dit sa joie et son amour de l’appeler son Fils.

« Il vivait parmi les bêtes sauvages » (Mc 1,13)Dans les récits de la Création, Dieu demande aux hommes de soumettre les bêtes sauvages et  il offre une nourriture végétale aux hommes et aux animaux. Ainsi, hommes et bêtes peuvent vivre en harmonie (Gn 1,26-30). Le prophète Isaïe reprend ces images du paradis quand il annonce la venue du Messie (Is 11,6-9).

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Baptême de Jean BaptisteAu temps de Jésus, des juifs pratiquaient déjà des immersions de purification dans des bassins. Par le baptême (terme grec qui signifie « plonger »), Jean Baptiste appelle à la conversion : une vie nouvelle tournée vers Dieu. Il annonce un autre baptême reçu dans l’Esprit de Dieu. Jean Baptiste prépare la venue d’un Autre, celui que les Écritures annonçaient et que le peuple d’Israël attendait comme sauveur.

Plonger dans l’eau, c’est abandonner une vie ancienne et vivre d’une vie nouvelle.

Baptême de JésusAlors qu’au verset 1 Jésus est présenté comme Christ et Fils de Dieu et que Jean le Baptiste l’annonce comme celui qui est plus fort que lui, c’est l’homme Jésus, venant de Nazareth, qui se présente pour recevoir le baptême. Le premier geste de Jésus est d’aller vers Jean pour se faire baptiser. C’est un geste que font les pécheurs qui veulent changer de vie. 

Pourquoi Jésus se fait-il baptiser ? C’est bien la question que se pose Jean Baptiste : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi  ;  je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. » Pour sa descente dans l’eau, Jésus se met dans les mains du Baptiste (cela est souligné par l’emploi du verbe « baptisé » au passif),  il se rend solidaire des pécheurs. Sa sortie de l’eau est une naissance, une révélation de Dieu, par la voix du Père. Jésus devient acteur. Il naît à une nouvelle identité et en totale relation filiale avec Dieu.

Le baptême chrétienDans le baptême, se trouve une symbolique de la mort et de la vie.

 − Une symbolique de la mort car le flot qui anéantit et détruit est capable d’ense-velir toute vie. Cette symbolique est présente dans le geste d’immersion dans les eaux du Jourdain.

 − Une symbolique de la vie, car comme tous les grands fleuves, le Jourdain est source de vie pour toute la région.

Par l’immersion il s’agit de purifier, de libérer l’homme de la boue du passé ; il s’agit d’un nouveau commencement. La descente de Jésus dans les eaux du Jourdain et sa remontée sur la rive préfigurent sa mort et sa résurrection. Le baptême chrétien est lui-même une plongée dans la mort et résurrection du Christ.

CE QUE LE TEXTE INVITE À COMPRENDRE

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SÉQUENCE 1 MC 1,1-13

La mission de Jean Baptiste éclaire celle de l’accompagnateur. Jean Baptiste prépare le chemin du Seigneur,  il désigne Jésus comme le sauveur attendu. De même, l’accompagnateur favorise le dialogue entre la personne qui chemine et le Christ, il renvoie sans cesse au Christ et le Christ à Dieu le Père. C’est Dieu le premier, qui vient chercher la personne, il précède l’accompagnateur ; il initie le chemin de la rencontre.

Livre de la GenèseAbraham part avec son histoire, sans savoir où il va, sans peur de l’inconnu, ni des dangers ni des fatigues. Sans dire un mot et avec un brin de folie : le Seigneur lui promet une descendance qu’il n’a pas encore, alors qu’il est déjà âgé. Il quitte sa terre, ses racines, et part avec sa famille. Par cet ancien texte, Dieu se fait connaître à nous aujourd’hui, il veut nous parler aujourd’hui.

Une œuvre d’art : Le Baptême de Jésus, Murillo, xviie siècleJean le Baptiste tient un bâton en forme de croix où est suspendue la parole : Ecce agnus Dei, « Voici l’agneau de Dieu ». Il surplombe Jésus qui, les bras croisés et les yeux baissés, se laisse humblement baptiser. Les cieux se déchirent, une lumière radieuse descend sur le Fils qui en est enveloppé. L’Esprit plane entre ciel et terre, à l’aplomb de Jésus qui accueille cette eau et cette parole avant de commencer sa mission. « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi, je trouve ma joie. »

Commencement

Les deux textes de Marc et de la Genèse nous emmènent sur le chemin des commen-cements. Avec Jean Baptiste, nous découvrons que ce commencement a été préparé, qu’il existe donc un « avant » à ce commencement. Le commencement avec Abraham est celui d’un départ, d’une mise en route vers un ailleurs que nous ne connaissons pas encore et qui se vit dans la confiance.

Dans nos vies, il existe plusieurs sortes de commencements : − les commencements qui ne sont pas de notre propre ressort ;

OUVERTURE

POINTE DU RÉCIT POUR UNE EXPÉRIENCE SPIRITUELLE

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SÉQUENCE 1 MC 1,1-13

 − les commencements qui sont le fruit d’une décision, d’un choix. Le choix de se mettre en route vers le baptême est de cet ordre, même si c’est d’abord le Christ qui a pris l’initiative. Si la décision pour le commencement est « maîtrisée », les consé-quences le seront moins !

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SÉQUENCE 2 MC 1,14-39

BONNE NOUVELLE : LE RÈGNE DE DIEU

SE FAIT PROCHE

Après avoir présenté le caractère original de la personne et de la mission de Jésus, saint Marc fait le récit de l’appel des disciples qui vont aider Jésus à former la nouvelle famille des enfants de Dieu.

Le début et la fin de cette séquence montrent Jésus proclamant l’Évangile. Cette double proclamation entoure un sommaire de l’activité de Jésus.

1,14-15  Annonce de la Bonne Nouvelle1,16-20  Invitation des pêcheurs associés à participer à la Bonne Nouvelle1,21-34   Manifestation  de  la  Bonne  Nouvelle  :  exorcisme  ;  guérisons  ; 

enseignement1,35-39  Déploiement de la Bonne Nouvelle dans tout l’espace et pour tous

Pour entrer dans le texteLa multitude des actions de Jésus et les termes qui indiquent une succession rapide des événements soulignent une atmosphère d’urgence : l’urgence de l’annonce du Royaume qui est en train d’advenir.La multitude des lieux manifeste l’universalité de l’annonce.L’appel s’adresse à quatre personnes, nombre qui fait sans doute allusion aux quatre points cardinaux et donc à toute l’humanité.

LIEN AVEC LA SÉQUENCE PRÉCÉDENTE

STRUCTURE DU TEXTE

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SÉQUENCE 2 MC 1,14-39

Évangile (Mc 1,14)Jésus proclame l’Évangile de Dieu, cet Évangile, cette bonne nouvelle de salut, c’est la prédication de Jésus, c’est aussi Jésus, Fils de Dieu, en ce sens qu’avec sa venue le Royaume de Dieu est déjà en train d’advenir. Le Royaume de Dieu s’est approché. Dieu aime tous les hommes ; leurs infidélités, leurs péchés ne parviennent pas à le décourager. Jésus, par son message et ses actions, fait que cette nouvelle-là est aussi pour nous.

Règne de Dieu (Mc 1,15)« Le règne de Dieu n’est pas fait de domination, de triomphe et d’oppression, comme il arrive souvent pour les royaumes terrestres, mais il est manifestation de bonté et de grâce » (Benoît XVI).

Pêcheurs d’hommes (Mc 1,17)La mer et les eaux sont perçues comme des lieux de dangers, où résident les forces du mal. Être pêcheur d’hommes, c’est sortir les hommes de ces lieux, pour les en délivrer.

Sabbat (Mc 1,21)Le septième jour de la semaine ; par le sabbat, le peuple juif fait mémoire du don de la Création, et de l’Alliance de Dieu. Ce jour est offert au Seigneur, il rappelle à l’homme qu’il n’est pas le maître de l’univers. Mais les règles peuvent enfermer… Jésus réagira face à certains pharisiens pour rappeler fondamentalement le sens du sabbat : les juifs sont les fils du don.

Synagogue (Mc 1,21)Bâtiment où la communauté juive se rassemble pour prier et étudier les livres saints.

Scribes (Mc 1,22)Quelques siècles avant Jésus, les scribes ont contribué à écrire et à interpréter les livres de la Bible. Au temps de Jésus, ils détiennent une grande autorité religieuse en raison de leurs compétences et de leur savoir religieux, face à une population souvent illettrée.

Esprit impur (Mc 1,23)Terme désignant des forces mystérieuses que nous ne savons pas bien maîtriser, et qui sont en rapport avec les violences meurtrières, les intolérances.

AU FIL DE LA LECTURE

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SÉQUENCE 2 MC 1,14-39

Expulser les démons (Mc 1,34.39)Jésus délivre ces personnes de leur aliénation physique, psychique ou spirituelle. Ainsi, il les libère des forces de mal et de mort.

Appel des disciplesJésus appelle deux frères, Simon et André, pendant qu’ils pêchent : ceux-ci laissent leur outil de travail et le suivent. Puis il appelle deux autres frères, Jacques et Jean, qui laissent même leur père dans la barque. Pour ces quatre disciples, c’est un appel imprévu, inattendu. Dieu rencontre chaque personne dans son histoire singulière et quotidienne. Son appel passe par des hommes, des événements… et nous concerne tous.

Suivre JésusC’est entrer dans une existence nouvelle et donc quitter, laisser certaines choses, certaines attitudes, pour s’attacher à la personne de Jésus.

Règne de Dieu / Convertissez-vousJésus appelle, il annonce que le règne de Dieu s’est approché. Il ne le définit pas, mais il en donne des images par les paraboles. Ce règne de Dieu est offert gratuitement et discrètement (image d’un roi qui prépare un festin de noce pour son fils, Mt 22,1-14, ou encore image de la graine de moutarde, du levain, Mt 13,31-33). Certains théologiens parlent d’un « monde nouveau de Dieu ».

Depuis toujours, aux yeux d’Israël, la royauté appartient à Dieu seul, les rois de la terre n’étant que ses « lieu-tenants ». Au temps de Jésus il n’y a plus de roi ni de royaume tels qu’Israël les avait connus au début de son existence politique. Les juifs pieux attendent le jour où Dieu régnera définitivement sur l’univers entier, et où ils seront délivrés de l’occupation romaine.

Le règne de Dieu annoncé par Jésus ne coïncide pas avec cette attente.« Ce que nous appelons “règne de Dieu” est précisément ce monde d’amour qui est déjà inauguré en Jésus. Il grandit à mesure que nous y entrons, que nous laissons cet amour nous façonner, nous éduquer. » (P. Jacky Marsaux, Esprit et vie, n° 73, janvier 2003, p. 39-41.) En ce sens il s’est approché de nous et est à l’œuvre aujourd’hui. En Jésus, il est pleinement présent, et c’est pourquoi Jésus peut dire que les temps sont accomplis. Le règne de Dieu se réalise avec la participation de l’homme et se 

CE QUE LE TEXTE INVITE À COMPRENDRE

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repère par une mentalité nouvelle dans la relation aux hommes et à Dieu : quitter ce qui est mourant pour aller vers ce qui est solide, entrer dans le dessein d’amour de Dieu pour les hommes. Cela peut transformer notre vie et celle de l’humanité.

Autorité (du latin augere, « ce qui fait grandir »)Il ne s’agit ni d’autoritarisme ni de principe hiérarchique. Jésus tire son autorité de sa relation au Père, parce qu’il le connaît (Jn 8,55). Ses paroles, qui font autorité, sont accompagnées de gestes efficaces (guérison, exorcisme).

L’identité de Jésus« De Nazareth » ; « Saint de Dieu » ; « homme qui a autorité » : ces trois expressions font entrevoir l’origine à la fois humaine (de Nazareth) et divine de Jésus. Lors du baptême de Jésus, celle-ci est révélée par la voix du Père : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi, je trouve ma joie » (Mc 1,11). Mais il faudra attendre la mort et la résurrection du Christ et même la Pentecôte pour que les disciples puissent la comprendre.

L’injonction au silence faite par JésusIls sont « diablement » savants ces démons ! Mais dévoiler cette connaissance surnaturelle qu’ils ont de Jésus contient le grand risque de se méprendre sur son authentique identité : il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, il s’est abaissé, jusqu’à mourir sur une croix (cf. Ph 2,7-8).

Ce secret a une grande importance aux yeux de l’évangéliste Marc : il veut amener ses lecteurs à découvrir la véritable identité de Jésus, laquelle ne pourra être comprise qu’à la lumière de la Résurrection. Il nous faut donc poursuivre la lecture de l’Évangile de Marc pour la comprendre.

Il faut noter aussi que, dans l’Évangile de Marc, il est fréquent que Jésus opère ses miracles à l’écart de la foule (ici par exemple, c’est dans la maison).

GuérisonJésus s’approche, libère (la belle-mère de Simon, la personne possédée par l’esprit impur), et la personne libérée vit une conversion. Au-delà de la guérison physique, Jésus rend possible une libération, une remise debout, une réintégration dans la société. Les guérisons que Jésus opère sont des signes de l’irruption du Règne.

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L’accompagnateur n’est pas là en son nom propre mais au nom de l’Église qui l’a envoyé pour cette mission. Il se laisse éclairer par la méditation de la Parole, par la prière et par une relecture de sa pratique avec la communauté locale, un prêtre, une personne du catéchuménat…

La fiche pour l’accompagné invite à pouvoir informer sur des réalités locales et diocé-saines de la vie de l’Église. Pensez aux aumôneries d’hôpitaux, de prisons, à l’ACAT, à la vie paroissiale dans sa diversité… Il est possible de rencontrer l’un ou l’autre des acteurs.

Livre d’IsaïeDieu vient parmi les hommes les sauver, il se déplace. Sa venue est source de trans-formations radicales : la terre aride se couvre de fleurs. C’est un temps de joie, d’exul-tation. La fin de ce passage présente les signes concrets de la venue du règne de Dieu.

Une œuvre d’art : L’Appel de Pierre et André, Bernardo Strozzi, xviie sièclePierre et André fixent Jésus des yeux. Lui regarde Pierre avec douceur et intensité, montrant de sa main droite la direction qu’il l’invite à prendre : « Venez à ma suite… » Pierre tient fermement le fruit de sa pêche et ouvre sa main droite vers celui qui lui montre le chemin, un chemin qui n’est pas encore dévoilé. Les trois personnages sont pris dans le même mouvement : « Ils le suivirent… »

Déplacement

Dieu se déplace et nous invite à nous déplacer.Le récit de l’Évangile de Marc met en scène Jésus comme étant en mouvement. Dans son geste de guérison, il commence par s’approcher des personnes, il prend la belle-mère de Simon par la main. Il invite les personnes à une conversion, un déplacement, 

POUR LA VIE EN ÉGLISE

OUVERTURE

POINTE DU RÉCIT POUR UNE EXPÉRIENCE SPIRITUELLE

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Conçu et expérimenté par le diocèse de Lyon, ce parcours s’adresse aussi bien aux catéchumènes adultes qu’aux baptisés qui souhaitent découvrir ou redécouvrir la foi chrétienne.

Il s’appuie sur une lecture intégrale et continue de l’Évangile de Marc découpé en 17 séquences.

Dans cette nouvelle édition, l’Évangile de Marc est à découvrir dans sa traduction officielle liturgique afin de s’appuyer sur la Parole de Dieu telle qu’elle est entendue à la messe.

Cet ouvrage pratique et complet aide l’accompagnateur à préparer et vivre chaque rencontre avec la personne en chemin grâce à :

des mots expliqués pour s’approprier le texte de l’Évangile de Marc ;

des clés de lecture pour approfondir l’expérience spirituelle du thème proposé ;

la présentation d’une œuvre d’art.

L’ÉVANGILE

EN CHEMINAVEC

DE MARCParcours d’initiation chrétienne pour adultes

Le parcours comprend aussi :

15 € France TTCwww.mameeditions.com

Livre de l’accompagné

- Livre de l’accompagnateur -

L’ÉVANGILE

EN CHEMINAVEC

DE MARCParcours d’initiation chrétienne pour adultes

Service diocésain d’initiation chrétienne - catéchuménat de Lyon

NOUVELLE ÉDITION

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