effets protecteurs du blocage du récepteur de type 1 de l’angiotensine ii par l’olmesartan sur...
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Sciences fondamentales
DOI of or1Departme
Academy, Ank2Departme
Academy, Istan3Departme
Ankara, Turqu4Departme
Effets protecteurs du blocage du r�ecepteur deType 1 de l’angiotensine II par l’olmesartansur les l�esions d’isch�emie-reperfusionm�edullaires : Etude exp�erimentale chez le rat
Adem G€uler,1 Mehmet Ali Sahin,1 Alper Ucak,2 Burak Onan,2 Kaan Inan,2 Emin €Oztas,3
Sıddık Arslan,4 B€ulent Uysal,5 Ufuk Demirkılıc,1 Harun Tatar,1 Ankara et Istanbul, Turquie
Objectifs : Les l�esions de la moelle �epini�ere sont une complication majeure des op�erations aor-tiques thoraco-abdominales. Nous avons �etudi�e le role neuroprotecteur de l’olmesartanadministr�e �a des rats avant l’isch�emie contre les l�esions d’isch�emie-reperfusion (IR).M�ethodes : Vingt-quatre rats albinos Wistar ont �et�e al�eatoirement divis�es en trois groupes(n ¼ 8 par groupe) : groupe I (groupe t�emoin, groupe d’op�eration feinte), groupe II (groupe IRayant une occlusion aortique sans traitement pharmacologique), et groupe III (groupe trait�e parolmesartan recevant 3 mg/kg/j d’olmesartan pendant 14 jours avant l’isch�emie). L’isch�emie demoelle �epini�ere �etait induite par un clampage aortique sous-r�enal pendant 45 minutes, suivi de lareperfusion. L’�etat neurologique �etait �evalu�e en employant le score modifi�e de Tarlov enpr�eop�eratoire et 48 heures apr�es l’intervention. Les moelles �epini�eres ont �et�e pr�elev�ees pourexamen histopathologique avec coloration �a l’h�ematoxyline-�eosine et analyse biochimique pourles taux de malondiald�ehyde tissulaire, de superoxyde dismutase, et de glutathion peroxydase.R�esultats : Les rats du groupe d’isch�emie avaient des d�eficits graves �a type de parapl�egieapr�es la chirurgie, et ils avaient un plus mauvais �etat neurologique que le groupe d’op�erationfeinte ( p < 0,05). Les scores moyens de Tarlov dans les groupes d’isch�emie et trait�e parolmesartan �a la 48
�eme heure �etaient respectivement de 1,6 ± 0,4 et 2,2 ± 0,9 ( p < 0,05). Lesanalyses histopathologiques montraient les changements typiques de la n�ecrose isch�emiquedans le groupe d’isch�emie ; l’olmesartan att�enuait la n�ecrose tissulaire. Des taux m�edullairestissulaires diminu�es de malondiald�ehyde ( p ¼ 0,047) et des taux augment�es de superoxydedismutase ( p ¼ 0,001) et de glutathion peroxydase ( p ¼ 0,009) �etaient mesur�es dans le groupetrait�e par olmesartan compar�e au groupe d’isch�emie.Conclusion : L’olmesartan peut prot�eger la moelle �epini�ere contre les l�esions d’IR et r�eduirel’incidence des troubles neurologiques apr�es occlusion aortique provisoire.
INTRODUCTION
L’isch�emiem�edullaire est une complication s�erieusedu clampage aortique pendant le traitement
iginal article: 10.1016/j.avsg.2010.03.023.
nt of Cardiovascular Surgery, Gulhane Military Medicalara, Turquie.
nt of Cardiovascular Surgery, Gulhane Military Medicalbul, Turquie.
nt of Histology, Gulhane Military Medical Academy,ie.
nt of Biostatistics, Gazi University, Ankara, Turquie.
chirurgical des pathologies aortiques thoracoabdo-
minales. En d�epit de l’�evolution des techniques
chirurgicales et des agents pharmacologiques
actuels, cette complication d�evastatrice peut se
5Department of Physiology, Gulhane Military Medical Academy,Ankara, Turquie.
Correspondance : Burak Onan, GATA Haydarpasa Egitim Hasta-nesi, Kalp ve Damar Cerrahisi Klinigi, Tibbiye Caddesi, Uskudar,Istanbul, 34668 Turquie, E-mail: [email protected]
Ann Vasc Surg 2010; 24: 801-808DOI: 10.1016/j.acvfr.2011.02.010� Annals of Vascular Surgery Inc.�Edit�e par ELSEVIER MASSON SAS
873
874 G€uler et al. Annales de chirurgie vasculaire
d�evelopper chez 6,6-8,3% des patients.1 L’insuffi-
sance du d�ebit art�eriel, le traumatisme des col-
lat�erales de la moelle �epini�ere lors de l’intervention,la perfusion insuffisante de l’aorte distale, la dur�eeprolong�ee du clampage aortique, l’hypertension
proximale perop�eratoire, la pression �elev�ee du
liquide c�ephalo-rachidien, et l’hypotension post-
op�eratoire sont consid�er�es comme des causes ini-
tiatrices des complications neurologiques, dont la
parapl�egie. Les radicaux libres d�eriv�es de l’oxyg�eneapr�es reperfusion du tissu m�edullaire isch�emique
sont les m�ediateurs potentiels des l�esions neurolo-giques. Beaucoup d’�etudes exp�erimentales et clini-
ques ont �et�e effectu�ees dans le but d’empecher les
l�esions m�edullaires pendant l’occlusion aortique.
Les shunts aortiques, le drainage du liquide c�ephalo-rachidien, et l’utilisation de quelques combinaisons
de drogues (agents anesth�esiques, bloqueurs des
canaux du calcium, extracteurs de radicaux libres, et
modulation de syst�eme immunitaire) sont certaines
de ces strat�egies avec un avantage limit�e sur les
r�esultats postop�eratoires.2-4
Le medoxomil d’olmesartan est un antagoniste �alongue action de l’angiotensine II de type 1 (AT1), qui
est actuellement employ�e dans le traitement de
l’hypertension mod�er�ee ou grave seul ou en combi-
naison avec d’autres agents.5 En plus de produire une
r�eponse vasodilatatrice soutenue, les bloqueurs des
r�ecepteurs de l’angiotensine ont des effets anti-
inflammatoires ou immunomodulateurs dans
l’isch�emie c�er�ebrale et am�eliorent les r�esultats neu-rologiques des patients en diminuant la taille de
l’infarctus. Ces effets sont dus en partie �a une dimi-
nution de l’activit�e de la synth�etase endoth�eliale de
l’oxyde nitrique et l’infiltration inhibitrice par des
macrophages.6-8
Cette �etude a examin�e si le blocage du r�ecepteurAT1 par le medoxomil d’olmesartan exercait un
effet protecteur des l�esions d’isch�emie reperfusion
m�edullaire (IR) chez le rat. Nous avons �egalement�evalu�e les effets de l’olmesartan sur les r�esultatsneurologiques des animaux et l’examen histolo-
gique des tissus m�edullaires.
MAT�ERIELS ET M�ETHODES
L’Experimental Animal Committee de la Gulhane
Military Medical Academy a approuv�e le protocole
exp�erimental de cette �etude, qui a suivi le National
Institute of Health’s Guide for the Care and Use of
Laboratory Animals. Vingt-quatre rats males albinos
Wistar avec un poids moyen de 286 ± 18,5 g
(extremes, 240-370 g) ont �et�e inclus dans l’�etude.Tous les animaux ont eu 5 jours pour s’adapter �a
l’environnement. Ils ont �et�e plac�es dans la meme
unit�e, avec une temp�erature ambiante entre 18 et
21�C, et avec des p�eriodes �egales de lumi�ere et
d’obscurit�e (lumi�ere allum�ee �a 7h du matin
et �eteinte �a 19h ; 12 heures de jour/12 heures de
nuit). L’alimentation des animaux a �et�e faite selon le
meme protocole de nutrition.
Groupes d’�etude
Vingt-quatre rats ont �et�e al�eatoirement divis�es en
trois groupes (n ¼ 8 animaux dans chaque
groupe). L’age moyen et le poids des animaux�etaient semblables entre les groupes.
1. Groupe t�emoin (groupe 1, groupe d’op�erationfeinte) : L’op�eration �etait faite de la meme
mani�ere sans clampage aortique (IR) et drogue.
2. Groupe d’isch�emie (groupe 2) : Les animaux
avaient un clampage aortique et une isch�emie
m�edullaire pendant 45 minutes sans adminis-
tration de drogue.
3. Groupe olmesartan (groupe 3) : Les animaux�etaient trait�es par olmesartan (3 mg/kg/j orale-
ment) pendant 14 jours avant l’op�eration. Le
clampage aortique et l’isch�emie m�edullaireduraient 45 minutes.
Les groupes isch�emie et trait�es par olmesartan
avaient une reperfusion apr�es isch�emie de la moelle�epini�ere. Le crit�ere d’exclusion des animaux �etaitdes l�esions de l’aorte abdominale pendant le clam-
page aortique.
Anesth�esie et monitorage
Tous les rats �etaient neurologiquement intacts avant
l’anesth�esie et la chirurgie. Apr�es un jeune d’unenuit
avec acc�es libre �a l’eau, les rats �etaient pr�em�ediqu�esavec du sulfate d’atropine (0,005 mg/kg, administr�espar voie sous-cutan�ee). Ils �etaient anesth�esi�es avec
du chlorhydrate de k�etamine administr�e en intra-
musculaire (40 mg/kg) et de la xylazine (5 mg/kg).
L’entretien d’un niveau adapt�e d’anesth�esie �etaitobtenu par administration intermittente de k�etamine
(12,5 mg/kg), sans besoin d’intubation et de venti-
lation artificielle endotrach�eale. Un masque
p�ediatrique, dans lequel l’oxyg�ene �etait d�elivr�e �araison de 200 mL/min, �etait employ�e pour chaque
animal. Un cath�eter de mesure 24 gauge �etait ins�er�edans la veine jugulaire interne gauche pour le rem-
placement intraveineux de fluide (solution saline
isotonique �a 0,9%). Le meme abord chirurgical �etaitemploy�e pour canuler l’art�ere carotide gauche pour
surveiller la tension art�erielle pendant le clampage
aortique. Les animaux recevaient un traitement
Vol. 24, No. 6, 2010 Olmesartan et l�esions d’isch�emie m�edullaire 875
antibiotique prophylactique par p�enicilline procaıne
(200,000 unit�es deux fois par jour, IM) en post-
op�eratoire pendant 2 jours. La temp�erature de cha-
que rat �etait suivie avec une sonde rectale et
maintenue pendant toute l’anesth�esie >36�C. La
dur�ee de l’anesth�esie, la quantit�e de cristalloıdes
administr�es, et la temp�erature perop�eratoire �etaientsimilaires dans les groupes.
Intervention chirurgicale
Avec les rats en d�ecubitus, l’abdomen �etait ouvertpar une incision m�ediane verticale pour exposer
l’aorte abdominale par voie transp�eriton�eale.L’aorte �etait expos�ee entre les art�eres r�enales et la
bifurcation aortique. De l’h�eparine (150 U/kg) �etaitadministr�ee en intraveineuse avant l’occlusion
aortique. L’aorte abdominale �etait occluse avec un
clamp art�eriel �a deux niveaux ; juste en aval de
l’art�ere r�enale gauche et juste en amont de la
bifurcation aortique. Tous les animaux �etaientsoumis �a un clampage et une occlusion aortique de
45 minutes. Apr�es 45 minutes, les clamps �etaientenlev�es, et la reperfusion de la moelle �epini�ere �etait�etablie. Nous n’avons observ�e aucune labilit�eh�emodynamique pendant le clampage aortique et
lors du d�eclampage. L’aorte �etait explor�ee s’il y avait
des l�esions iatrog�enes pendant la proc�edure. La
paroi abdominale �etait ferm�ee en deux plans avec
du Prol�ene 4/0. Du chlorhydrate de bupivacaıne
(0,25%) �etait inject�e par voie sous-cutan�ee pour
l’analg�esie postop�eratoire.Apr�es la chirurgie, les rats �etaient s�epar�es pour
une p�eriode optimale de sevrage. On les laissait
r�ecup�erer avec un libre acc�es �a la nourriture et �al’eau. Les animaux op�er�es d’une facon simul�eeavaient les memes conditions op�eratoires sans
clampage aortique ou m�edicaments.
Evaluation neurologique
Un observateur ind�ependant �evaluait la fonction
neurologique des animaux 48 heures apr�es la chi-
rurgie. La fonction m�edullaire �etait �evalu�ee selon
le syst�eme de Tarlov modifi�e comme suit : stade 0,
parapl�egique sans mouvement ; stade 1, mauvaise
fonction motrice du membre inf�erieur ; stade 2, per-sistance d’une fonction motrice avec une bonne
force anti-gravit�e, s’assied avec une aide ; stade 3,
s’assied seul ; stade 4, houblon faible ; stade 5,
fonction motrice normale, houblon.9
Sacrifice des animaux et pr�eparation des
sp�ecimens
Les animaux �etaient tu�es par une injection intracar-
diaque mortelle de pentobarbital (100 mg/kg) apr�es
l’examen neurologique �a la 48�eme heure post-
op�eratoire. Des coupes de la moelle lombaire �etaientpr�elev�ees pour examen histologique juste apr�esl’injection l�etale. Les moelles �epini�eres entre les
niveaux L1 et S1 �etaient extraites soigneusement
par un abord ant�erieur. Chaque moelle �epini�ere�etait divis�ee longitudinalement en deux parties�egales avec un scalpel fin ; une desmoiti�es �etait fix�eedans du formol �a 10% et incluse en paraffine et
l’autre partie �etait congel�ee pour examen
histopathologique.
Analyse biochimique des sp�ecimens
Les tissus congel�es �etaient homog�en�eis�es dans du
tampon phosphate (pH 7,4) avec un homog�en�eiseur(Heidolph Diax 900 ; Heidolph Elektro Gmbh, Kel-
haim, Allemagne) sur un glacon. Le surnageant �etaitemploy�e pour toute l’analyse. Au d�ebut, la teneur
en prot�eines des homog�enats tissulaires �etaitmesur�ee par la m�ethode de Lowry, avec de l’albu-
mine de s�erum de veau comme norme.10
La moelle �epini�ere �etait �etudi�ee spectrophotom�e-triquement par la m�ethode bas�ee sur la r�eaction du
groupe carbonyle avec la 2,4 dinitroph�enylhydrazinepour former de la 2,4 dinitroph�enylhydrazone.11 La2,4 dinitroph�enylhydrazine �etait le r�eactif �a l’origine
utilis�e pour les prot�eines soumises �a l’oxydation
catalys�ee par le m�etal. L’absorbance �etait mesur�eeavec un spectrophotom�etre (Helios Epsilon ; UNI-
CAM, Cambridge, R-U). Les r�esultats �etaient donn�escommemillimoles (mmol) de carbonyle par gramme
de prot�eines (g-prot�eine).
Malondiald�ehyde tissulaire (MDA)
Le taux de peroxydation des lipides �etait mesur�e parla r�eaction �a l’acide thiobarbiturique par la m�ethoded’Ohkawa et al.12 Cette m�ethode a �et�e employ�eepour obtenir une mesure spectrophotom�etrique de
la couleur produite pendant la r�eaction �a l’acide
thiobarbiturique avec MDA �a 535 nm. Les taux
de MDA calcul�es �etaient exprim�es en mmol/g de
prot�eines.
Superoxyde dismutase (SOD)
L’activit�e SOD tissulaire �etait analys�ee par la
m�ethode du nitrobleu de t�etrazolium (NBT) de Sun
et al.13 Dans cette m�ethode, NBT est r�eduit en for-
mazan par l’O2, qui a une absorbance forte �a 560
nm. Une unit�e (U) de SOD est d�efinie comme la
quantit�e de prot�eine qui r�eduit le taux de r�eductiondu NBT de 50%. L’activit�e pr�evue de SOD �etaitexprim�ee en U/g-prot�eine.
876 G€uler et al. Annales de chirurgie vasculaire
Glutathion peroxydase (GPx) tissulaire
L’activit�e GPx tissulaire �etait mesur�ee par la
m�ethode d�ecrite par Paglia et Valentine, 14 dans
laquelle l’activit�e de GPx est coupl�ee �a l’oxydation
du nicotinamide ad�enine dinucl�eotide phosphate
(NADPH) par la glutathion r�eductase. L’oxydationde NADPH �etait mesur�ee en spectrophotom�etrie �a340 nm et 37�C. L’absorbance �a 340 nm �etaitenregistr�ee pendant 5 minutes. L’activit�e �etait la
pente des lignes en mmol de NADPH oxyd�ees par
minute. L’activit�e de GPx �etait pr�esent�ee en U/g-
prot�eine.
Etude histopathologique
Les �echantillons de moelle �epini�ere inclus en para-
ffine �etaient sectionn�es transversalement avec une�epaisseur de 4 mM. Les coupes �etaient color�eesavec de l’h�ematoxyline-�eosine (H et E), et exa-
min�ees en photo-microscopie. La substance grise
(neurones moteurs) et blanche (structures axonales
et cellules gliales) �etaient �evalu�ees pour des l�esionsisch�emiques. Les neurones �etaient consid�er�es l�es�ess’ils montraient un gonflement cellulaire ou un
cytoplasme �eosinophile et perdaient leur noyau. Le
meme examinateur ignorant des groupes a proc�ed�e�a l’�evaluation histopathologique des sp�ecimens.
Analyse statistique
L’analyse statistique a �et�e faite avec SPSS 15,0 pour
Windows (Chicago, IL, Etats-Unis). Les variables
descriptives �etaient donn�ees avec la moyenne,
l’�ecart type, et la m�ediane. La distribution normale
des mesures biochimiques �etait �evalu�ee graphique-
ment et statistiquement avec le test de Shapiro-Wilk.
Les valeurs de SOD et de GPx �etaient compar�ees enemployant le test d’analyse de variance de Kruskal-
Wallis. Une comparaison des valeurs de MDA entre
les groupes a �et�e faite par analyse de variance uni-
directionnelle. Le test enU deMann-Whitney ajust�epar Bonferroni �etait employ�e pour comparer les
groupes. Les r�esultats �etaient exprim�es enmoyenne,�ecart type, m�ediane, et extremes. p < 0,05 �etaitconsid�er�e significatif.
R�ESULTATS
Les param�etres SOD, MDA, et GPx de la moelle�epini�ere montraient une diff�erence statistiquement
significative dans tous les groupes ( p < 0,01 ;
Tableau I). La distribution des taux de SOD, GPx
(Fig. 1), et MDA (Fig. 2) dans les groupes est
pr�esent�ee sur les Figures 1 et 2. Les antioxydants, y
compris SOD et GPx (Tableau II), et les taux deMDA
(Tableau III) ont �et�e compar�es avec le test post hoc
en U de Mann-Whitney.
Pour le taux de SOD, le groupe simul�e montrait
une diff�erence significative compar�ee aux groupes
isch�emie et olmesartan ( p < 0,01). Le groupe
trait�e par olmesartan �etait significativement
diff�erent du groupe isch�emie ( p < 0,01). On obser-
vait le taux le plus �elev�e de SOD dans le groupe
simul�e, tandis que le taux le plus bas de SOD �etaitobserv�e dans le groupe isch�emie.
Le taux de GPx �etait significativement diff�erentdans le groupe simul�e compar�e avec les autres grou-pes ( p < 0,01). Les groupes trait�es par olmesartan
montraient une diff�erence statistique avec le grouped’isch�emie ( p < 0,01). Le taux le plus �elev�e de GPx�etait d�etect�e dans le groupe simul�e, tandis que la
valeur la plus basse �etait dans le groupe isch�emie.
Les taux de MDA montraient une diff�erencesignificative dans le groupe simul�e compar�e aux
groupes isch�emie et olmesartan ( p < 0,01 ;
Tableau III). Bien que les groupes se soient com-
pos�es d’une population relativement petite, le
groupe trait�e par olmesartan �etait significativement
diff�erent du groupe isch�emie ( p ¼ 0,047). Les taux
de MDA de la moelle �epini�ere �etaient plus �elev�esdans le groupe isch�emie compar�e aux autres grou-
pes ( p < 0,05). La valeur la plus basse �etait mesur�eedans le groupe simul�e.
R�esultats neurologiques
Tous les animaux avaient une fonction motrice nor-
male avant l’�etude. Les rats du groupe simul�eavaient un examen neurologique normal. Les rats
du groupe isch�emie avaient des d�eficits graves dontla parapl�egie postop�eratoire, et ils avaient un plus
mauvais statut neurologique que le groupe simul�e( p < 0,05). Le statut neurologique des animaux du
groupe trait�e par olmesartan apr�es un traitement de
14 jours est apparu meilleur que dans le groupe
isch�emie 48 heures apr�es la chirurgie ( p< 0,05). Les
scores moyens de Tarlov dans les groupes isch�emie
et trait�e par olmesartan �etaient de 1,6 ± 0,4 et 2,2 ±
0,9, respectivement.
Histopathologie
Le groupe simul�emontrait une structure normale de
la mati�ere grise et blanche de la moelle �epini�ere.Dans la mati�ere grise, les neurones moteurs, les cel-
lules gliales, et les structures vasculaires avaient une
histologie normale. Dans la mati�ere blanche, les
structures axonales et les cellules gliales avaient�egalement une histologie normale (Fig. 3).
On observait peu de neurones morphologique-
ment anormaux dans les coupes de moelle �epini�ere.
Tableau I. Statistiques descriptives et r�esultats de la comparaison des groupes
Param�etre Groupe N Moyenne D�eviation standard Minimum Maximum M�ediane Test statistique p
MDA Simul�e 8 0,17 0,065 0,083 0,268 0,170 F ¼ 21, 264 0,000*
Isch�emie 8 0,41 0,104 0,264 0,582 0,412
Olmesartan 8 0,31 0,032 0,265 0,364 0,308
SOD Simul�e 8 946,38 83,834 815,154 1054,825 954,044 c2 ¼ 20, 165 0,000*
Isch�emie 8 426,03 55,963 356,842 516,628 412,812
Olmesartan 8 560,51 45,936 489,327 627,935 559,105
GPx Simul�e 8 6,51 0,872 5,387 7,814 6,404 c2 ¼ 18, 135 0,000*
Isch�emie 8 3,29 0,357 2,981 4,112 3,232
Olmesartan 8 4,33 0,778 3,195 5,689 4,317
Le taux calcul�e de MDA �etait exprim�e en mmol/g-prot�eine.
L’activit�e SOD estim�ee �etait exprim�ee en U/g-prot�eine.
L’activit�e GPx �etait exprim�ee en U/g-prot�eine.*Significativit�e statistique pour p < 0.01.
Fig. 1. Distribution des taux tissulaires de SOD et GPx.
The estimated SOD and GPx activities were expressed as
U/g-protein Les taux estim�es de SOD et GPx ont �et�eexprim�es comme U/g-prot�eines.
Vol. 24, No. 6, 2010 Olmesartan et l�esions d’isch�emie m�edullaire 877
Les petits neurones moteurs et les neurones inter-
m�ediaires ont surv�ecu. Il y avait des neurones apop-
totique qui avaient un r�etr�ecissement, une
condensation de chromatine, et un bourgeonne-
ment nucl�eaire. Les neurones n�ecrotiques avaient
un gonflement cellulaire, une boursouflure cyto-
plasmique, et une picnose avec la coloration H et
E. On observait �egalement une destruction de toute
la mati�ere blanche et une d�eg�en�erescence axonale.
Le groupe trait�e par olmesartan montrait de dis-
cr�etes l�esions des neurones moteurs et une grande
partie des cellules gardait un aspect normal. La
structure de la mati�ere grise et blanche de la moelle�epini�ere �etait bien conserv�ee, et les neurones
moteurs avaient un aspect presque normal (Fig. 3).
DISCUSSION
Les l�esions m�edullaires restent un probl�eme grave
apr�es chirurgie de l’aorte descendante et thora-
coabdominale. La pr�esence d’une dissection, d’une
maladie aortique thoracoabdominale �etendue,d’une hypotension p�eriop�eratoire, et un clampage
prolong�e pendant la chirurgie sont des facteurs�etiologiques connus de l’isch�emie m�edullaire et des
l�esions associ�ees. En d�epit de diff�erentes approcheschirurgicales et pharmacologiques pour �eviter ou
r�eduire auminimum le risque de parapl�egie, aucunem�ethode n’a effectivement empech�e cette
complication.1,15,16
Les l�esions m�edullaires se d�eveloppent apr�es unecascade complexe d’�ev�enements comprenant la
lib�eration des esp�eces r�eactives de l’oxyg�ene par
plusieurs types de cellules. La source principale de
formation des esp�eces r�eactive de l’oxyg�ene est la
respiration a�erobie. La rupture m�etabolique de
l’isch�emie cellulaire, suivie de la reperfusion, cause
la r�eduction de l’oxyg�ene en superoxyde, en per-
oxyde d’hydrog�ene, et en radicaux hydroxyles. Les
l�esions d’IR perturbent la phosphorylation
Fig. 2. Distribution des taux tissulaires de MDA. Les taux
calcul�es de MDA �etaient exprim�es en mmol/g-prot�eine.
Tableau II. R�esultats du test post-hoc pour SOD
et GSHPX
Param�etre Groupe (I) Groupe (J) Z p
SOD Simul�e Isch�emie �3,361 0,001*
Olmesartan �3,361 0,001*
Isch�emie Olmesartan �3,256 0,001*
GPx Simul�e Isch�emie �3,361 0,001*
Olmesartan �3,256 0,001*
Isch�emie Olmesartan �2,626 0,009*
*Significativit�e statistique avec p < 0,01.
Tableau III. Test post-hoc pour le taux tissulaire
de MDA
Groupe (I) Groupe (J) Diff�erence moyenne (I-J) p
Simul�e Isch�emie �0,237 0,000*
Olmesartan �0,147 0,002*
Isch�emie Olmesartan 0,096 0,047**
*Significativit�e statistique pour p < 0,01.
**Significativit�e statistique pour p < 0,05.
878 G€uler et al. Annales de chirurgie vasculaire
oxydative mitochondriale et augmentent le Ca+2
intracellulaire, menant �a la rupture des phospholi-
pides membranaires et des l�esions cellulaires.17,18 Lad�efense contre une telle toxicit�e est assur�ee par des
extracteurs et des r�eactions de d�etoxication, cata-lys�ees par des enzymes antioxydantes telles que
SOD, et le cycle du glutathion comprenant GPx.19,20
MDA est �egalement un produit final stable de la
peroxydation des lipides, et c’est un biomarqueur
fr�equemment utilis�e pour des l�esions de reperfu-
sion. L’augmentation du taux de MDA et la dimi-
nution concomitante du glutathion et d’autres
activit�es enzymatiques antioxydantes, telles que
SOD et GPx, peuvent d�emontrer la peroxydation
accrue des lipides par les oxydants tissulaires.21
Selon notre revue de litt�erature, il n’y a aucune�etude exp�erimentale indiquant les effets d’olme-
sartan sur l’isch�emie de moelle �epini�ere et les para-
m�etres associ�es du stress oxydatif. Diverses �etudesontmontr�e qu’un pr�e- et un post-traitement avec les
antagonistes d’AT1 am�eliorait les r�esultats neurolo-giques apr�es isch�emie c�er�ebrale et diminuait le
volume infarci et l’œd�eme c�er�ebral.22,23 Les effets
protecteurs d’olmesartan sur l’isch�emie c�er�ebrale nesont pas compl�etement clairs, mais des effets anti-
inflammatoires des bloqueurs du r�ecepteur d’AT1
ont �et�e accept�es commeunm�ecanisme important de
la protection contre l’isch�emie c�er�ebrale.7,8,24 Andoet al. ont not�e que l’inhibition du r�ecepteurd’AT1 renversait l’hypertrophie vasculaire patholo-
gique, normalisait l’expression endoth�eliale de
la synth�etase de l’oxyde nitrique, et diminuait
l’expression de la mol�ecule-1 d’adh�erence inter-
cellulaire et le nombre de macrophages infiltrant les
vaisseaux c�er�ebraux de rats hypertendus.6 Yao et al.
ont �egalement rapport�e que le blocage du r�ecepteurd’AT1 par olmesartan empeche le d�eveloppement de
l’hypertension induite par l’endoth�eline-1 et du
stress oxydatif dedans nos r�esultats chez le rat.25
Nous avons prouv�e que le traitement pr�eparatoirepar olmesartan pouvait am�eliorer les l�esionsm�edullaires et diminuer le stress oxydatif li�e au
clampage aortique pendant la chirurgie aortique de
thoracoabdominal. Les bloqueurs du r�ecepteurde l’angiotensine sont susceptibles d’affecter
l’h�emodynamique autour de la p�eriode de clampage
et de d�eclampage, et peuvent fournir un m�ecanisme
d’action alternatif. N�eanmoins, nous n’avons
observ�e aucune labilit�e h�emodynamique chez les
animaux pendant le clampage aortique.
Dans cette �etude, nous nous sommes concentr�essur l’avantage th�erapeutique d’olmesartan pour
le r�etablissement fonctionnel apr�es isch�emie
m�edullaire. Une am�elioration significative des
fonctions neurologiques dans le groupe trait�e par
olmesartan �etait �evidente par comparaison avec le
groupe isch�emie. Les scores moyens de Tarlov �a la
48�eme heure postop�eratoire dans le groupe trait�epar olmesartan �etaient plus �elev�es que dans le
groupe isch�emie. Les rats du groupe isch�emie
avaient des d�eficits graves dont la parapl�egie apr�eschirurgie. Bien qu’aucun des animaux du groupe
olmesartan n’ait pu se tenir et marcher, le statut
neurologique des animaux �a la 48�eme heure post-
op�eratoire, apr�es un traitement de 14 jours, est
apparu meilleur que dans le groupe isch�emie.
L’examen histopathologique a montr�e la capacit�ed’olmesartan �a r�eduire la d�eg�en�erescence et la
Fig. 3. Microphotographies optiques des coupes de
moelle �epini�ere. Aucune l�esion des neurones moteurs
n’�etait trouv�ee dans le groupe simul�eA-D. De nombreux
neurones n�ecrotiques �etaient d�etect�es dans le groupe
isch�emique. Des neurones apoptotiques avec
r�etr�ecissement, condensation de chromatine, et bour-
geonnement nucl�eaire �etaient vus. Les neurones moteurs
de la mati�ere grise �etaient perdus B-E. Une diminution
marqu�ee des neurones n�ecrotiques �etait d�etect�ee dans le
groupe isch�emie et olmesartan compar�e au groupe
isch�emie. Les l�esions des neurones moteurs apr�es le
traitement par olmesartan �etaient discr�etes, et une
grande population cellulaire �etait pr�eserv�ee C-F (H et E,
barres d’�echelle : 20 mm).
Vol. 24, No. 6, 2010 Olmesartan et l�esions d’isch�emie m�edullaire 879
n�ecrose neuronales. Dans les coupes de moelle�epini�ere, les neurones moteurs �etaient intacts dansle groupe simul�e ; cependant, de nombreux neu-
rones n�ecrotiques �etaient d�etect�es dans le groupe
isch�emie. Les neurones apoptotiques montraient un
r�etr�ecissement, une condensation de chromatine, et
un bourgeonnement nucl�eaire. Des neurones
moteurs de la mati�ere grise �etaient �egalement per-
dus. Une diminution marqu�ee des neurones �etaient�evidente dans les groupes isch�emie et trait�e par
olmesartan compar�es au groupe simul�e. Les l�esionsisch�emiques des neurones moteurs �etaient l�eg�eresdans le groupe trait�e par olmesartan, et de grandes
populations cellulaires �etaient pr�eserv�ees compara-
tivement au groupe isch�emie. Tous ces r�esultatshistopathologiques peuvent montrer des effets
neuroprotecteurs d’olmesartan contre les l�esionsd’IR.
Le taux de MDA est un produit de la peroxyda-
tion des lipides apr�es l�esions d’IR. Le taux tissulaire
mesur�e de MDA �etait significativement plus bas
chez les animaux trait�es par olmesartan compar�esau groupe isch�emie. Cette constatation montre les
effets favorables de l’olmesartan contre les l�esionsisch�emiques et la peroxydation associ�ee des lipides.
En opposition, l’isch�emie m�edullaire a �et�e induite
pendant 30 minutes dans quelques mod�eles
exp�erimentaux, alors que nous avons maintenu
l’isch�emie m�edullaire pendant 45 minutes dans
cette �etude. Nous pensions que le traitement
pr�eparatoire par l’olmesartan pourrait etre associ�e �aune p�eriode de protection contre l’isch�emie de
moelle �epini�ere relativement plus longue et
am�eliorer les r�esultats cliniques.Dans une exp�erience pr�ec�edente chez le rat, il a
�et�e montr�e que l’olmesartan avait des effets neuro-
trophiques sur les neurones moteurs spinaux in
vitro et dans in vivo.26 Les exp�eriences in vivo ont
montr�e que le traitement par olmesartan (1, 5, ou 10
mg/kg/j, en intra-p�eriton�eal) pendant 14 jours
cons�ecutifs empechait la mort des neurones
moteurs spinaux apr�es section du nerf sciatique chez
les rats. L’effet protecteur d’olmesartan augmentant
la croissance des neurones �etait dose-d�ependant.Ces r�esultats ont sugg�er�e une utilisation th�erapeu-tique potentielle d’olmesartan dans la pr�evention et
le traitement des maladies neurologiques. Dans
notre �etude, les rats ont eu un traitement par
olmesartan (3 mg/kg/j par voie orale) pendant 14
jours avant l’op�eration. Chez les adultes ayant une
hypertension art�erielle essentielle, on a signal�e que
le medoxomil d’olmesartan administr�e une fois
quotidiennement �a des doses 10-80 mg diminuait la
pression diastolique de mani�ere dose-d�ependante.
880 G€uler et al. Annales de chirurgie vasculaire
C’�etait une inhibition pertinente se produisant aux
doses �10 mg.27 Bien qu’il n’y ait aucun rapport�evident entre la protection neuronale et la concen-
tration sanguine, nous pensons que l’olmesartan
peut montrer ses effets neuroprotecteurs d’une
mani�ere d�ependante de la dose apr�es chirurgie
aortique.
Le m�ecanisme par lequel l’olmesartan prot�egecontre les l�esions d’IR est peu clair. Les l�esions d’IRsont un processus complexe impliquant la surcharge
en calcium et la production excessive des radicaux
libres. L’activit�e enzymatique antioxydante (taux de
SOD et GPx) est un syst�eme enzymatique qui pro-
t�ege les cellules contre les l�esions isch�emiques.
L’olmesartan peut empecher les l�esions de moelle�epini�ere induites par IR en empechant ou en
modulant les param�etres du stress oxydatif. Dans
cette �etude, les activit�es SOD et GPx �etaient signifi-cativement plus hautes chez les rats trait�es par
olmesartan, compar�es au groupe isch�emie. Le trai-
tement pr�eparatoire par olmesartan a �egalement
diminu�e la production de MDA par peroxydation
des lipides de la moelle �epini�ere apr�es l’occlusion
aortique provisoire, suivie de la reperfusion. Tous
ces r�esultats ont montr�e que l’olmesartan pouvait
exercer un effet inhibant sur le stress oxydatif et
assurer une protection contre les l�esions par IR de la
moelle �epini�ere.Tous ces r�esultats sugg�erent que le traitement par
olmesartan avant isch�emie de la moelle �epini�erepeut assurer une protection contre les l�esions neuro-logiques en modulant le statut antioxydant.
N�eanmoins, l’utilisation de k�etamine pendant
l’anesth�esie des animaux peut etre une limitation
dans la conception de l’�etude. La k�etamine, un
anesth�esique dissociatif, prot�ege les neurones
contre la peroxydation des lipides induite par l’IR et
l’isch�emie de la moelle �epini�ere.28 La base pour
l’effet protecteur de la k�etamine contre les l�esionsneuronales d’IR peut etre li�ee �a sa capacit�e de
moduler le m�etabolisme de l’oxyde nitrique, ce qui
peut prot�eger d’une s�erie d’�etats d’IR.29 La k�etamine
peut augmenter le flux sanguin du tissu cible
menant moins d’isch�emie et de l�esions associ�es.
CONCLUSION
Cette �etude montre les effets d’olmesartan sur les
l�esions d’IR de la moelle �epini�ere quand il est
administr�e avant l’occlusion et l’isch�emie aortiques.
L’administration d’olmesartan avant l’isch�emie
peut r�eduire l’incidence des l�esions de la moelle�epini�ere apr�es une occlusion aortique passag�ere.
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