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Volume 2 - Nº 020 Mai 2008 JOURNEE INTERNATIONALE DES FORCES DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES EDITION SPECIAL

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Page 1: EDITION SPECIAL - ONUCI · LE GHANBAT E n 2003, le Ghana faisait partie des premiers pays contributeurs de troupe à l’ONUCI. Les mili-taires ghanéens avaient, notamment, un bataillon

Volume 2 - Nº 020 Mai 2008

JOURNEE INTERNATIONALE DES FORCES DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

EDITION SPECIAL

Page 2: EDITION SPECIAL - ONUCI · LE GHANBAT E n 2003, le Ghana faisait partie des premiers pays contributeurs de troupe à l’ONUCI. Les mili-taires ghanéens avaient, notamment, un bataillon

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La Journée internationale des Casques bleuscélébrée chaque année, marque aussi en 2008 lesoixantième anniversaire des opérations de main-

tien de la paix des Nations Unies. Il y a 60 ans, jour pourjour, le Conseil de sécurité créait notre premièremission de maintien de la paix. La plupart du personnelvenait d’un petit nombre de pays d’Europe etd’Amérique et comprenait essentiellement des militairessans arme chargés d’observer et de surveiller les lignesde cessez-le-feu.

Depuis lors, le maintien de la paix est devenu une activ-ité phare de notre Organisation. À l’heure actuelle, plusde 110 000 hommes et femmes sont déployés dans deszones de conflit aux quatre coins du monde. Cesdéfenseurs de la paix proviennent de près de 120 pays,ce qui constitue un record et reflète la confiance quesuscitent les opérations de maintien de la paix desNations Unies. Ils viennent de pays grands et petits,riches et pauvres, voire de pays qui ont été récemmentvictimes de la guerre. Leur culture et leur expériencesont variées, mais ils sont unis dans leur volontérésolue de promouvoir la paix. Certains sont enuniforme, mais nombre d’entre eux sont des civils dontles activités vont bien au-delà de la surveillance.

Les Casques bleus sont chargés de former despoliciers, de désarmer les ex-combattants, d’appuyer latenue d’élections et d’aider à édifier les institutions

publiques. Ils construisent des ponts, réparent desécoles, secourent les victimes d’inondations et protè-gent les femmes de la violence sexuelle. Ils défendentles droits de l’homme et encouragent l’égalité dessexes. Grâce à leurs efforts, une assistance humani-taire peut être assurée pour sauver des vies et ledéveloppement économique peut commencer.

Au cours de l’an passé, j’ai visité des missions de main-tien de la paix en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient etdans les Caraïbes. J’ai vu des réfugiés regagner leursfoyers, des enfants retourner à l’école et des citoyensrecouvrer la sécurité dans un état de droit. J’ai vu dessociétés tout entières se relever des décombres etretrouver une vie normale grâce à l’appui des Casquesbleus. En Haïti, au Libéria, en République démocratiquedu Congo, les Casques bleus ont permis à une paixfragile de s’implanter.

Nous n’aurions pu accomplir cette tâche sans nospartenaires des organisations régionales. L’Unionafricaine et l’ONU déploient notre première forcehybride au Darfour. Nous coopérons aussi avec l’Unioneuropéenne au Tchad voisin et en Républiquecentrafricaine.

Plus de la moitié de nos États Membres fournissent desmilitaires et des policiers pour les opérations de main-tien de la paix. Nous leur sommes reconnaissants àtous. Nous remercions tout particulièrement ceux quiapportent les plus grosses contributions : le Pakistan,l’Inde, le Bangladesh, le Nigéria et le Népal. Ces paysdu Sud assurent à eux seuls près de la moitié desCasques bleus de l’Organisation.

Ce soixantième anniversaire est une célébration, mais ilest aussi l’occasion d’honorer la mémoire de noscollègues qui ont fait don de leur vie. Durant ces 60années, plus de 2 400 hommes et femmes se sontsacrifiés à la cause de la paix. Rien que l’an dernier,nous avons perdu 87 membres de ce valeureux person-nel.Chacun et chacune sont des héros. Aujourd’hui, nousnous engageons de nouveau à perpétuer le souvenir deleur sacrifice et à veiller à ce que les Casques bleuscontinuent à jouer leur rôle essentiel aussi longtempsque nécessaire.

Message de M. Ban Ki-moon à l’occasion de la Journée internationaledes Casques bleus des Nations Unies et du soixantième anniversaire

des opérations de maintien de la paix des Nations Unies (29 mai 2008).

Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon

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Depuis 60 ans, l’Organisation desNations Unies a conduit 63opérations de maintien de la

paix. En 2008, 17 opérations de main-tien de la paix sont toujours en coursdans le monde, dont l’Opération desNations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).

Le déploiement, depuis le 4 avril 2004,des Casques bleus, ces hommes et cesfemmes qui servent la paix sous labannière de l’ONU, a permis d’éviter denombreux morts dans la crise ivoirienne.

La force de l’ONUCI a réussi en parti-culier à faire respecter le cessez le feu.Elle a su aussi rétablir la confiance entretoutes les forces ivoiriennes. Venus de

42 pays, les 8029 soldats, dont 188observateurs militaires, de l’ONUCIpeuvent être fiers de ce résultat.

Forts de ce succès, ils veillent désor-mais, avec vigilance et détermination, àpréserver l’irréversibilité de la paix enCôte d’Ivoire, aux côtés de 1139membres de la police onusienne, venusde 25 pays, ainsi qu’un millier de civils,dont plus de la moitié sont des Ivoiriens.

Déjà, une autre étape cruciale duprocessus de paix sollicite la totaleimplication de la force de l’ONUCI. Dèsà présent, elle doit soutenir, avec lemême professionnalisme et le mêmedévouement, la mise en œuvre pleine et

entière de l’Accord politique de Ouaga-dougou. A l’occasion de ce 60èmeanniversaire de la journée des Casquesbleus, il est légitime de rendre unhommage mérité à l’action souvent déci-sive de ces serviteurs de la paix;hommage nécessaire car leur rôle estsouvent mésestimé ; hommage égale-ment à la quarantaine de militaires,policiers et civils qui ont donné leur vieau service de la paix en Côte d’Ivoire.

Vous découvrirez au fil des pages lesgardiens de la paix de l’ONUCI, deshommes et des femmes pétris du sensdu devoir mais aussi des individus decœur et de conviction.

L’ONUCI, AU SERVICE DE LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE

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Le contingent bangladais del’ONUCI est déployé dans le NordEst de la Côte d’Ivoire. Dans le

cadre de l’appui au processus de paix,ce contingent entreprend diverses acti-vités opérationnelles telles que faire despatrouilles spéciales, assurer l’escortede l’équipe d’inspection de l’embargosur les armes.

Le contingent assure égalementl’escorte de l’équipe des audiencesforaines et des autorités ivoiriennes etétrangères. Les patrouilles intenses denuit et de jour du contingent bangladaisont incontestablement contribué auxsuccès de la mission sur le plan opéra-tionnel.

En plus de leurs activités opéra-tionnelles, les bataillons bangladaiseffectuent également de nombreusesactions humanitaires pour aider lespopulations locales.

A cet effet, des soldats bangladais ontinitié un programme préscolaire à

Zouan Hounien afin d’enseigner les

enfants de la localité à qui ils ont

distribué des sacs et des fournitures

scolaires. Les hôpitaux de niveaux 1 et

2 du contingent basé à Man, Daloa et

Zuenoula reçoivent tout au long de l’an-née des malades. Des médecinsbangladais prodiguent des soins à desmilliers de malades issus des popula-tions locales.

Le personnel médical du Banbatt orga-nise régulièrement des cliniques mobi-les afin de soigner les personnes vivantdans des villages reculés. Pendant lasécheresse, les soldats de la paix ducontingent Bangladais viennent en aideaux populations locales en leur four-nissant de l'eau potable. Se tenanttoujours aux côtés des populationslocales en temps de crise, le BANBATTa immédiatement dépêché une équipede lutte contre les incendies, le 28 fé-vrier 2008, à la demande des autoritésdes Forces armées des Forcesnouvelles (FAFN) pour combattre un feuqui ravageait leur siège à Man.

Les soldats de la paix ont mis avecsuccès, le feu sous contrôle, évitantainsi d'importants dommages humainset matériels. Les soldats du BANBATTdisent vouloir gagner les cœurs et lesesprits des populations locales, en étantchaque jour à leurs côtés pour les aider.

Des soldats bangladais lors d’un défilé mili-taire © UN / ONUCI

Le maintien de la paix a été unengagement constant du Benin,qui en a fait l’un des éléments

fondamentaux de promotion de sa poli-tique étrangère, notamment, en ce quiconcerne sa contribution à l’édificationde la paix et de la sécurité interna-tionales.

A l’Opération des Nations Unies en Côted’Ivoire (ONUCI), le contingent béninoiscomprend 428 soldats, 27 policiers etsept observateurs. Ce contingent estsurtout composé du bataillon de main-tien de la paix qui, initialement stationnéà Daloa, a successivement été redé-ployé pour des raisons opérationnellesà Korhogo, Daoukro avant de s’installerà Guiglo en 2006. Il comprend égale-ment des officiers d’Etat-major et leséléments béninois du SGS à Abidjan. LeCommandant de la Force de maintiende la paix de l’ONUCI, le général deDivision, Fernand Marcel Amoussou,est originaire du Bénin.

Le Bénin a envoyé des policiers, des

observateurs militaires et des soldatsdans six missions des Nations Uniesdans le monde. Il a déployé six policiersà la Mission des Nations Unies pour lastabilisation en Haiti (MINUSTAH) et unsoldat à l’Opération des Nations Uniesau Burundi (ONUB). Il a égalementenvoyé un soldat et trois observateurs àla Mission des Nations Unies au Liberia(MINUL).

C’est à la Mission des Nations Unies enRépublique Démocratique du Congo(MONUC) que le Benin a déployé leplus grand nombre de ses troupes : 751soldats, 8 policiers et 20 observateurs.Par ailleurs, le Benin a envoyé septobservateurs au sein de la Missionpréparatoire des Nations Unies auSoudan (MINUS).

Le nombre de ses hommes dans lesopérations de maintien de la paix sontannuellement ou semestriellementrenouvelés par le Benin. L’engagementconstant de ce pays au service de lapaix et de la sécurité internationale, lui a

déjà couté la vie de neufs de seshommes et rendu invalides plus d’unedizaine d’entre eux.

Un soldat béninois rangeant des armes lorsd’une opération DDR © UN / ONUCI

LE BENINBAT

LE BANBATT

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LE GHANBAT

En 2003, le Ghana faisait partiedes premiers pays contributeursde troupe à l’ONUCI. Les mili-

taires ghanéens avaient, notamment, unbataillon d'infanterie, un hôpital deniveau 2 * et une unité d'aviation.

Déployé dans la région de Zanzan àl'Est de la Côte d'Ivoire, Le bataillonghanéen (GHANBATT) a pour missiond’empêcher toute action armée hostiledans sa zone de responsabilité. Il appuie, sur le terrain, la mise enœuvre par les parties ivoiriennes del’accord politique de Ouagadougou.

Lors de leurs patrouilles, les soldats duGhanbatt entrent régulièrement encontact avec la population locale deBondoukou et de Bouna. Dans lamesure de ses moyens, il vient en aideaux populations en difficulté.

Régulièrement, le GHANBATT offreainsi aux civils des soins médicaux etde l'eau potable grâce à ses camionsciterne. Depuis sa création, l’hôpital a

admis plus de 5000 patients et réaliséplus de 500 opérations ou évacuationsmédicales.

A Abidjan, le Ghana fait aussi partie duSGS dont la mission est d’escorter et deprotéger les personnalités.

Enfin, l’unité d’aviation de Bouaké(Ghana Aviation Unit), assure les trans-

ports par hélicoptère de l’ONUCI. Ainsid’octobre 2007 à mars 2008, elle aeffectué plus de 250 missions et compteà son actif plus de 850 heures de vol.

* : un hôpital de niveau 2 dispose de 26lits avec suffisamment de personnelqualifié pour autoriser l’hospitalisationdes patients durant une semaine.

Un médecin ghanéen lors d’une consultation médicale © UN / ONUCI

Le contingent jordanien de l’ONUCI,à l’instar des autres soldats de paixde la Mission, ont une variété de

fonctions opérationnelles au nombredesquelles la réalisation des patrouillesdiurne et nocturne à Abidjan et à l'in-térieur du pays afin d’assurer la sécu-rité.

Outre cela, ils participent aux patrouillescommunes et aux exercices militairesavec la Force Licorne. Ils assurent lasécurité des escortes des personnalitésà Abidjan. Le bataillon effectue aussirégulièrement des exercices d'évacua-tion, en prévision d’éventuelles situationde crise grave.

Les casques bleus Jordaniens sontsurtout familiers des écoles deKoumassi, à Abidjan, et dans la régionde Grand Bassam où ils distribuentrégulièrement des kits scolaires.

Les forces spéciales jordaniennes, quisont arrivées en Côte d'Ivoire, en Mars2008 sont une unité hautement spécial-isée dans le maniement des armes etles combats de corps à corps. Ils sontégalement spécialisés dans les actionsanti-émeute et anti-terroriste.

Les forces armées jordaniennesparticipent aux missions de maintien dela paix des Nations Unies, depuis 1989.Ils ont servi en Angola, en ex-Yougoslavie, au Rwanda, en Georgie,au Libéria, au Somalie, au Tadjikistan,en Sierra Leone, au Kosovo, au Congo,en Éthiopie, en Érythrée et au Soudan.

Dans certains pays comme la SierraLeone et l’Érythrée, elles sont respons-ables de la gestion des hôpitaux desNations Unies.

Les soldats jordaniens offrant des fournitures scolaires à un enfant © UN / ONUCI

LE JORBATT

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Les soldats du contingent marocainde l’Opérations des Nations Uniesen Côte d’Ivoire (ONUCI), en plus

de leur mission de sécurisation duprocessus de paix, sont profondémentdévoués à l’allègement des souffrancesdes populations vivant dans leurs zonesd’intervention.

En tant que membre de la force del’ONUCI, le contingent des ForcesArmées Royales du Maroc mène desactivités d’ordre opérationnel. Basédans le secteur ouest sur une superficiede 36 000 Km2, le contingent marocainest déployé sur cinq sites et un posted’observation.

Les soldats du bataillon marocain(Morbatt) déployés sur le terrain, sontchargées des patrouilles mobiles dejour et de nuit, visant à instaurer uneambiance sécuritaire et mettre en confi-ance la population. Ils effectuent aussides reconnaissances aériennes avecune moyenne de trois par mois, consis-tant à survoler la zone de responsabilité

du contingent pour déceler d’éventuelsmouvements de troupes des forcesbelligérantes ou les attroupements depersonnes susceptibles de troubler l’or-dre public. Les activités opérationnellesdu contingent marocain comportent

aussi, un volet escorte et sécurisation.Cette activité consiste, notamment, enl’inspection de l’embargo sur les armesconjointement avec les militaires obser-vateurs. Ils sécurisent également lesopérations du personnel des bureauxélectoraux régionaux pendant lerepérage des lieux de vote. Ils assurentaussi la sécurité des personnalités etdes organisations humanitaires et Ilsprotègent surtout le personnel et lesinstallations de l’ONUCI.

Parallèlement aux activités opéra-tionnelles, des actions humanitaires etcivilo-militaires sont menées par lecontingent. Ces actions visent essen-tiellement à apporter l'aide et l'assis-tance nécessaires à la population endifficulté. Ainsi, l’infirmerie du contingenta offert environ 2560 consultationsgratuites à la population civile et aprodigué des soins médicaux auxpersonnes blessées et malades.

L’action civilo-militaire peut être illustréepar la distribution des denrées alimen-taires, de l’eau potable et des médica-ments, sous forme de dons aux popula-tions nécessiteuses.

Les soldats marocains lors d’un défilé mili-taire© UN / ONUCI

Dans sa zone de déploiement, lecontingent nigérien a apportéson assistance à plusieurs struc-

tures dont des ONG et des agences desNations Unies intervenant au profit despopulations locales, et posé des actesde générosité.

Ainsi on peut noter entre autres réalisa-tions, le transport de médicaments et decadeaux au profit de l’UNICEF et duPAM de Bouake à Korhogo, le transportde matériel biomédical de Bouake àKorhogo au profit du district sanitaire deKorhogo le 16 janvier 2008, le transportdes équipes de vaccinations dans lecadre des campagnes de vaccinationcontre le tétanos maternel et néonatal,qui se sont déroulées respectivementdu 07 au 12 décembre 2007 et du 14 au19 février 2008. Le Nigerbatt a contribuéà des distributions gratuites de vivres auprofit des enfants de Korhogo etparticipé à des journées de salubritésau profit des populations de Ferkessé-dougou. Le Nigerbatt a assuré égale-ment des consultations médicales

gratuites au profit des populationslocales et leur a distribué de l’eaupotable dans les villes de Korhogo etFerkessédougou. L’une de ses actionsrécentes à l’endroit des élèves fut ladistribution de 120 repas aux élèves deslycées de Korhogo lors de la caravanescolaire organisée par le Bureau delinformation publique a Korhogo le 07mai 2008. Le contingent nigérien a, par

ses activités quotidiennes (patrouillesde routine de jour comme de nuit,patrouilles de longue portée, escortedes personnels des Nations Unies,sécurisation des manifestationspubliques, sécurisations des axesroutiers, escorte et protection des VIP),contribué à rassurer les populationsivoiriennes en général et celles de larégion des Savanes en particulier.

Des soldats nigériens lors d’un défilé militaire © UN / ONUCI

LE NIGERBAT

LE MORBAT

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Basé auparavant à Duékoué(secteur Ouest), le bataillonpakistanais de l’ONUCI (Pakbat)

est déployé à Bouaké (secteur Est)depuis Novembre 2007.

Dans le cadre du mandat de la missiononusienne, le Pakbat assure le maintiende l’ordre et de la sécurité dans sa zonede compétence. Parmi les différentesactivités du bataillon, les casques bleuspakistanais assurent des patrouillesquotidiennes de jour et de nuit et appor-tent une assistance au processus deDésarmement, Démobilisation et Réin-sertion (DDR).

Le Pakbat assure également la sécuritéde l’Aviation ghanéenne et du matérielopérationnel à l’aéroport de Bouaké. Lebataillon escorte et fournit une protec-tion rapprochée des différentes déléga-tions et personnalités dans la région.

Sur le plan humanitaire, le Pakbat, enidentifiant les personnes dans le besoin,

leur assure régulièrement une assis-tance à travers, notamment, des soinsmédicaux gratuits et par la fournitured’eau potable.

Dans le souci de mieux sensibiliser etd’informer les populations locales surles bienfaits de la propreté de l’environ-nement, les soldats pakistanais ont initiédes campagnes de salubrité à Bouakéet à Dabakala, par l’organisation decompétitions sportives inter écoles dansplusieurs villes et villages. Depuis sondéploiement à Bouaké, le Pakbat a posé

des actes de générosité à l’endroit despopulations les plus défavorisées. Ainsi,les soldats pakistanais font don quotidi-ennement de repas complets à ungroupe de travailleurs handicapés duCentre artisanal. Ces derniers reçoiventégalement des soins médicaux et desmédicaments gratuits.

L’armée pakistanaise sert au sein desNations Unies dans le cadre du maintiende la paix depuis 1960, et est présentedans 34 missions dans le monde.

Des soldats pakistanais lors d’un défilé militaire © UN / ONUCI

Un peu plus de 11 791 maladestraités (dont 90% de civils) ; 901patrouilles (de présence ou de

sécurisation), soit une moyenne de 100patrouilles par mois ; 260 escortes dupersonnel et des autorités de l’ONUCI;09 patrouilles de jonction avec l’UNMILsur la frontière libérienne (opérationMAYO); 20 longues patrouilles deroutine (nomadisations); sécurisationdes points sensibles de la région duBas-Sassandra: ce sont là quelquesactivités du bataillon sénégalais del’ONUCI basé dans le Secteur Ouest,notamment à San Pedro et Tabou.

Déployé en juin 2007, l’équipe duLieutenant Colonel Cheikh Omar Tambas’est illustrée par des activités tant mili-taires que civiles dans sa zone decompétence. Entres autres, elle s’estchargée de protéger le personnel, lesinstallations et les équipements del’ONUCI, de soutenir le processus depaix issu des Accords politiques deOuagadougou et de surveiller la fron-tière ivoiro-libérienne du côté de Tabou,

en collaboration avec la Mission desNations Unies au Libéria, puis desécuriser des points sensibles. LeSENBAT, c’est aussi ce bataillon fort de315 hommes et dames, dont 58gendarmes à Abidjan.

Pour mieux servir les populations ivoiri-ennes, le bataillon dispose d’un déta-chement du génie, qui permet la réalisa-tion des projets à impact rapide, aprèsles avoir conçus et transmis aucommandement.

En définitive, avec le SENBAT 8, plusqu’un bataillon, c’est tout le Sénégal(onzième pays contributeur de troupesaux opérations de maintien de paix) quiest au service de la paix en Côte d’Ivoireet dans plusieurs autres pays du mondeà travers la fourniture de troupes et uneparticipation au budget.

Le 30 juin prochain, il sera relevé pourfaire place à un autre contingent toutaussi dévoué et professionnel.

Des soldats sénégalais pendant une opération sur le terrain © UN / ONUCI

LE SENBAT

LE PAKBAT

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«Le désir de toujours venir en aideaux autres est la raison essentiellequi justifie le choix de ma vocation

et ma présence au sein de l’Opérationdes Nations Unies en Côte d’Ivoire ».Ces propos sont d’une dame, loin de saterre natale…au service des hommes etde la paix.

Depuis son arrivée le 15 décembre2007, ce sont 11.791 patients qui ont pubénéficier de son expérience, elle et sescollègues. Elle, c’est dame MouminatouMbaye Sagna, de nationalité séné-galaise, médecin adjointe du bataillonde l’ONUCI basé à Tabou.

Lieutenant de grade, la médecine et l’ar-mée constituent pour cette femme,mariée sans enfant, sa raison d’êtrecomme elle l’affirme fièrement avecsourire. Pour elle, les qualités telles larigueur et la discipline contenues dansces entités que sont la médecine et l’ar-mée, l’aident chaque jour à soulager desmalades, et peut-être même à sauverdes vies.

Le Lieutenant Mouminatou MbayeSagna fait d’une véritable obsession cedésir de travailler pour « apporter la joie »autour d’elle, comme son médecin-chef ,

le Lieutenant Aissatou Omar Bâ N’diaye.C’est pourquoi, loin de ressentir «la

monotonie des casernes», elle est plutôtfière de passer chaque jour, l’essentielde son temps à l’infirmerie, à s’entreteniravec ses patients, diagnostiquer leurmal et leur proposer des cures. Nonsans avoir obéi au traditionnel salut auxcouleurs nationales à 07 heures 30 et aupetit déjeuner, en compagnie de ses 130collègues militaires... tous des hommes.L’habitude de vivre parmi des hommeslui est restée depuis l’école militaire deSante du Sénégal où elle est entrée en1998 comme étudiante.

Aujourd’hui, à travers son métier qui estun vieux rêve de la classe de terminale,elle découvre au fil du temps les réalitésnotamment les conséquences néfastesde la guerre sur des personnes souventinnocentes. Vue la richesse desenseignements qu’elle reçoit de sapremière mission onusienne, DocteurMoumi-natou se dit prête à refaire sonpaquetage pour renouveler cette expéri-ence, qui est d’ailleurs sa premièremission hors de son pays.

Depuis 2004, le Togo a envoyé enCôte d’ Ivoire dans le cadre del’Opération des Nations Unies en

Côte d’Ivoire (ONUCI), huit bataillons enplus des observateurs militaires et desofficiers d’Etat-major.

Les missions du contingent togolaissont purement des missions de sécuritédans sa zone de responsabilité, cou-vrant les communes de Cocody, Aboboet Yopougon. Dans ce cadre, le contin-gent togolais effectue des patrouillesquotidiennes et des patrouilles mixtesen collaboration avec la force Licorne.

Ainsi, plus de 850 patrouilles dont 44patrouilles mixtes, ont été effectuéesdans période d’octobre 2007 à avril2008.

Le contingent togolais effectue égale-ment en permanence la sécurité du Golfhôtel où sont logés le Premier ministreet quelques ministres des Forces

Nouvelles (FN). Il assure aussi la sécu-rité du matériel et des installations desNations Unies à l’aéroport internationalFélix Houphouët Boigny.

En marge de ces missions statiques, lecontingent togolais en Côte d’Ivoire aassuré la sécurité du personnel desNations Unies dans le cadre du contrôlede l’embargo; il a également eu à assur-er l’escorte des autorités civiles et mili-taires entre Abidjan et Yamoussoukro.

Outre ces activités opérationnelles, lecontingent togolais effectue des acti-vités à caractère social et humanitaire. Ace titre, plus de 1500 consultationsmédicales gratuites ont été effectuéespar l’unité médicale pour la périoded’octobre 2007 à avril 2008. Dans lemême temps, le contingent organisedes activités récréatives avec les popu-lations environnantes.

C’est en 1989 que le Togo a participé

pour la première fois à une mission demaintien de la paix. En Namibie, le paysa déployé 25 observateurs militairesdans le cadre de l’UNTAG, puis 15 auRwanda en 1994.

Les soldats togolais, en action © UN / ONUCI

Le Lieutenant Mouminatou Mbaye Sagna,médecin adjointe du bataillon sénégalais àTabou © UN / ONUCI

MOUMINATOU : UNE VOCATION DE PAIX

LE TOGOBAT

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La Police des Nations Unies(UNPOL), déployée en Côted’Ivoire suivant la Résolution 1528

du Conseil de Sécurité a reçu pourmission, entre autres, de contribuer à lasécurisation du territoire ivoirien ainsique d’assurer la formation et d’appuyerla réforme de la Police et de laGendarmerie nationale.

Avec la signature de l’Accord Politiquede Ouaga-dougou, en mars 2007, lemandat de l’UNPOL a pris de nouvellesdimensions. Cet accord a, en effet,favorisé la suppression de la Zone deConfiance. Celle-ci a été remplacée parla ligne verte, en Avril 2007.

Des brigades mixtes ont été mises surpied par un Centre de CommandementIntégré (CCI) composé des Forces deDéfense et de Sécurité (FDS) et desForces Armées des Forces Nouvelles(FAFN).

L’UNPOL est directement impliquéedans les activités des brigades mixtes.Aussi chacune de ces brigades est-ellecomposée de dix soldats des FDS, dedix soldats des FAFN et de quatreofficiers UNPOL. Dans ce cadre,

l’UNPOL, en collaboration avec lesdeux Unités de forces de sécurité,effectuent des patrouilles conjointes desécurisation des frontières et de surveil-lance de la circulation routière, desvilles et villages et assurent la couver-ture des audiences foraines.

Ils apportent leur expertise et expéri-ence professionnelles aux forces ivoiri-ennes dans l’exécution des tâchesquotidiennes de police, notamment pourla constatation des infractions pénale,les interpellations, l’audition et l’inter-rogatoire des suspects, etc.)

Le déploiement des brigades mixtes a,sans conteste, permis à l’UNPOL deremplir certaines de ses missions édi-c-tées dans le mandat, à savoir, le réta-blissement de la présence policière surtoute l’étendue du territoire, la libreparticipation des citoyens au processusélectoral (audiences foraines, identifica-tion, etc.).

Résultat : l’amélioration de la situationsécuritaire, voire une baisse sensibledes actions criminelles dans l’anciennezone de confiance. Pour rappel, la zonede confiance était réputée dangereuse

parce qu’étant le repaire des criminels.Aujourd’hui, l’UNPOL est chargée parl’Accord de Ouagadougou d’assister laPolice et la Gendarmerie nationale,dans la sécurisation des biens et despersonnes ainsi que le contrôle de leurlibre circulation, dans cette zonecomposée des localités de Kopengué,N’gattadolikro, Famien-kro, Bangolo,Bonoufla, et Zealé. Cette mission étaitinitialement dévolue aux ForcesImpartiales.

Le colonel Pierre André CAMPICHE estactuellement le Commissaire parintérim de l’UNPOL qui dispose d’uneffectif de 394 dont 19 femmes, issus de25 pays contributeurs. A cet effectifs’ajoutent 750 éléments de l’Unité dePolice Constituée (FPU) spécialisésdans le maintien de l’ordre, venus duBangladesh, de la Jordanie et duPakistan.

Le déploiement de ces personnels obéitau découpage du territoire ivoirien enzones géographiques à savoir : SecteurAbidjan, Secteur Ouest (Daloa) etSecteur Est (Bouaké).

Le Col Pièrre André CAMPICHE, commissaire par intérim de l’UNPOL honore de la médaille des Nations Unies des policiers de l’ONUCI pour leurengagement à accomplir leur mission pour le maintien de la paix et à servir la population Ivoirienne © UN / ONUCI

L’UNPOL et le service de la paix en Côte d’Ivoire

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CAPITAINE VIRGINIE MORIN, UNE FEMME MÉDECIN AU SERVICEDE LA PAIX À YAMOUSSOUKRO

Chef de l’unité médicale com-posée de sept infirmiers et aidessoignant, le capitaine Virginie

Morin soigne les militaires du détache-ment de génie (DETGEN 9), le person-nel civil de l’ONUCI. Mais la populationde Yamoussoukro est sa « clientèle »principale.

Chaque jour, une vingtaine d’habitantsde Yamoussoukro font la queue à l’en-trée du bureau régional de l’ONUCI àYamoussoukro. Ils viennent pourrecevoir les soins offerts aux plusdémunis. Femmes, hommes, enfants,chacun y trouve son compte.

Jabi Souleymane, 35 ans, a été victimed’un accident de la circulation. Depuisun mois, il vient ici tous les jours pourse faire soigner. « Je suis bien contentde l’existence de cette clinique car jen’ai pas l’argent nécessaire pour mefaire soigner. »

Le capitaine Morin accueille chaquepatient avec un grand sourire. Elleécoute attentivement les symptômes

qu’ils décrivent. Paludisme, maladiesparasitaires, maladies infantiles, ulcè-res, blessures diverse dues aux acci-dents de la route, sont les maux qu’ellerencontre régulièrement.

Pour les pathologies plus spécifiques,les problèmes ophtalmologiques parexemple, le capitaine Morin oriente lesmalades vers les structures médicaleslourdes comme le centre hospitalier deYamoussoukro.

En plus de son travail à la clinique del’ONUCI, le capitaine Morin faitrégulièrement le tour des chantiers oùtravaillent les éléments du détachementdu génie. Les accidents sur leschantiers arrivent si vite ! « Je suiscontente de pouvoir travailler actuelle-ment en Côte d’Ivoire car je rencontredes personnes qui vivent des réalitésautres que les miennes et aveclesquelles j’apprends beaucoup », dit-elle.

Cet emploi du temps chargé n’empêchenullement le capitaine Morin d’offrir

régulièrement ses services au centre desanté de Kongouanou, à 35 km au Nordde Yamoussoukro. Géré par les Sœursde la Providence, il traite gratuitementles personnes souffrant de l’ulcère deBuruli.

Au centre de santé, le Dr N’Zi Dizoéapprécie cette collaboration : « Le DrMorin nous aide beaucoup. En plus deson coup de main hebdomadaire, noscentres de santé respectifs se dépan-nent mutuellement en produits pharma-ceutiques et on échange régulièrementnos expériences. »

Le capitaine Morin est l’une des neuffemmes du DETGEN 9 qui compte envi-ron 170 hommes.

Certains soirs, Virginie MORIN prêteune oreille compréhensive à sescollègues. Elle parle avec eux qui ontenvie de la famille restée en France.

Militaire, docteur en médecine, femmede conviction, Virginie Morin est mariéeet mère de deux jumelles de cinq ans.

Le capitaine Virgine Morin soignant un patient © UN / ONUCI

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LE BANBATT, UNE JOURNÉE AU VILLAGE DE LAZAKRO

© UN / ONUCI

Les soldats de la paix du BANBATTeffectuent, chaque mois, descentaines de patrouilles diurnes et

nocturnes. Certaines de ces patrouilless’oublient aussitôt, d’autres par contrerestent mémorables. Une patrouille, quirestera à jamais gravée dans lamémoire d'un groupe de soldatsBANBATT est incontestablement cellequi s’est déroulée pendant une journéele village de Lazakro…

Lazakro est un beau petit village situé àenviron 25 km de la ville de Yamous-soukro. Les habitants y sont trèssimples et épris de paix. La plupart desgens gagnent leur vie en travaillant laterre à petite échelle.

Le jour de la patrouille nous sommespartis de notre camp, très tôt le matin.C’était le 14 Janvier 2008. Notrepatrouille était composée de médecins,de soldats et de techniciens. Nousavons été chaleureusement reçus par lechef de village et la notabilité.

Sachant que, comme la plupart despetits villages du pays, Lazakro n'avaitpas de centre de santé, nous avionsdécidé de commencer la journée eninitiant un camp médical. Les gens sesont mis à former un rang avant mêmeque les médecins n’eurent le temps demettre en place leurs installations. Onavait l’impression que chacun dans levillage souffrait d’une maladie.

Les maux diagnostiqués variaient demaux de ventre à des cas sérieux depaludisme. Les médecins BANBATT

travaillaient soigneusement, diagnosti-quant les maladies, donnant desconseils sur la nutrition et l'hygiène etoffrant les médicaments. Environ 300patients ont été traités ce jour-là et jen'oublierai jamais le bonheur qu’onpouvait lire sur certains visages.

Il est dit que le sport n'a pas de langue,notamment le football. Au BANBATT onestime qu'il est un moyen efficace dejeter un pont sur le fossé qui sépare les

gens. C’est pourquoi, dans l'après-midiun match amical de football a été orga-nisé entre les soldats de la paix et lesvillageois. Le match, auquel a assistétout le village s’est soldé par un scorenul, à la satisfaction générale. Malgréce résultat, le commandant de notrecontingent a décidé d’offrir des cadeauxaux jeunes villageois qui ont participéau match.

Passé la joie du football, retour autravail. Nous savions que le paludismeest l’un problèmes majeur du village.Aussi, les experts de notre contingentont ils pulvérisés les repaires de mous-tiques dans tous le village. Les villa-geois étaient ravis et les représentantsdes autorités locales ont exprimé leursremerciements les plus sincères à notrebataillon.

Entretemps, le soleil se couchait et lejour touchait à sa fin. Alors nous avonsdit au revoir et sommes rentres au campavec un profond sentiment de satisfac-tion.

L’action humanitaire...© UN / ONUCI

...est un volet important de l’intervention des casques bleus © UN / ONUCI

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Publié par le Bureau de l’Information Publique - www.onuci.org

Directeur de publication : Margherita Amodeo - Conseiller : Hamadoun Touré - Rédacteur en Chef : Kenneth Blackman

Crédits photos : Ky Shik Chung, Basile Zoma

100.000 km par semaine . 40camions, 12 camions citerne, 4remorques, 2 bus, 2 ambulances

et 200 hommes dédiés à une seuletâche : Le transport du matériel del’Opération des Nations Unies en Coted’Ivoire (ONUCI).

Il s’agit là de l’unité militaire de trans-port du Pakistan au service de la paixen Cote d’Ivoire.

Basée à Yamoussoukro, cette unitécommunément appelée « Paktransport »rayonne sur toute l’étendue du territoireivoirien.

D’Abidjan à Ferkssédougou, d’Aben-gourou à Duékoué, les éléments duPaktransport sont sur tous les « fronts». Que ce soit du matériel de bureau,des containers, du matériel de cons-truction, du matériel de télécommunica-tion, des kits scolaires pour le Fond desN a t i o n s U n i e s p o u r l ’ E n f a n c e(UNICEF), c’est au Paktransport quel’on fait recours pour acheminer à bon

port tout ce matériel. Lorsqu’ un contin-gent militaire de l’ONUCI a accomplison mandat et qu’il doit regagner sonpays, c’est également lui qui assure letransport de ce contingent jusqu’àl’aéroport de Yamoussoukro ou d’Abi-djan et vice versa pour un nouveaucontingent qui arrive en Cote d’Ivoire.

Les 200 hommes du paktranport , car iln’y a pas de femmes dans cette unité,connaissent bien les routes de la Coted’Ivoire qu’ils sillonnent 7jours sur 7 .Vousêtes dans une localité ou il n’y a pasd’eau ? Le Paktransport est déjà sur laroute pour vous ravitailler !

Vous êtes une association à but nonlucratif et vous aimeriez acheminer dumatériel de santé aux plus nécessiteux ?Le Paktransport peut vous y aider.

Ces 200 hommes qui sont sous lecommandement du Lieutenant ColonelAslem Bajwa ne sont pas seulementdes « transporteurs ». Ils viennentégalement en aide aux populations

loca les les p lus nécess i teuses .En passant devant leur base deYamoussoukro, vous verrez chaquejour une longue file. Ce sont desenfants, des femmes et des hommesmalades venus se faire ausculter. Eneffet, une équipe médicale octroie dessoins de santé à environ 450 person-nes par mois.

Sans oublier qu’une fois par semaine,le paktransport partage généreusementsa ration alimentaire avec ceux qui nemangent pas à leur faim tous les jours.Leur hospitalité est légendaire. Mêmeun simple collègue qui est de passageà leur base a droit à un des délicieuxmets pakistanais.

Ces hommes qui sont sur la « route dela paix » en Cote d’Ivoire rejoindront enAout 2008, leurs foyers qui sont à8517km de leur base actuelle (distanceYamoussoukro–Islamabad) après uneannée au service de la paix et desIvoiriens.

“LE PAKTRANSPORT EST SUR LA ROUTE DE LA PAIX”

Une vue d’un convoi des Nations Unies © UN / ONUCI