ecocean installe des biohuts à la stareso
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SIT
É RETOUR A LA
BIODIVERSITÉ
Installation des premiers Biohuten Corse
Un Biohut® est un module grillagé rempli de
matériaux naturels (coquilles d’huîtres essen
tiellement), positionné le long des quais
les pontons, et destiné à accueillir des larves et
juvéniles de poissons et à garantir leur survie et
leur développement. Discussion avec deux des
spécialistes d'Ecocean.
Vous venez d’installer 9 Biohut® dans le port de
la Stareso. Quel sera le rôle de son équipe
scientifique ?
Yann Guais et Rémy Dupas : La Stareso, comme
nos autres partenaires scientifiques, aura pour
Ecocean poursuit l’implantation de ses huttes de biodiversité en
Méditerranée, cette fois
Recherche sous-marine et Océanographique (Stareso). Nous vous avons
parlé à plusieurs reprises de cette innovation qui v
marine côtière (poissons et crustacés) en se servant des infrastructures
portuaires.
BIODIVERSITÉ
Installation des premiers Biohut®
est un module grillagé rempli de
matériaux naturels (coquilles d’huîtres essen-
tiellement), positionné le long des quais et sous
les pontons, et destiné à accueillir des larves et
juvéniles de poissons et à garantir leur survie et
n avec deux des
dans le port de
le de son équipe
: La Stareso, comme
nos autres partenaires scientifiques, aura pour
©Toutes les
mission de suivre et mesurer la colonisation,
les post-larves et juvéniles de poissons, des
structures installées en suivant un protocole
précis partagé par tous les acteurs scientifiques
du projet. Dans un premier temps, nous savons
que nous assisterons au développement de la
faune fixée, puis ensuite viendront des algues, les
crustacés et les mollusques et finalement les
larves, post-larves et juvéniles de poissons. Les
Biohut® installés devraient attirer les espèces
locales déjà très présentes (girelles, castagnoles,
labres, serrans, entre autr
jeunes poissons plus « recherchés
présents, comme par exemple les sars, daurades,
poursuit l’implantation de ses huttes de biodiversité en
Méditerranée, cette fois-ci en Corse, près de Calvi au cœur de la Station de
marine et Océanographique (Stareso). Nous vous avons
parlé à plusieurs reprises de cette innovation qui vise à stimuler la vie
marine côtière (poissons et crustacés) en se servant des infrastructures
©Photos STARESO
Toutes les Photos de Post-Larves sont d'Ecocean
ission de suivre et mesurer la colonisation, par
larves et juvéniles de poissons, des
structures installées en suivant un protocole
précis partagé par tous les acteurs scientifiques
du projet. Dans un premier temps, nous savons
que nous assisterons au développement de la
suite viendront des algues, les
crustacés et les mollusques et finalement les
larves et juvéniles de poissons. Les
installés devraient attirer les espèces
locales déjà très présentes (girelles, castagnoles,
labres, serrans, entre autres), mais également des
recherchés » et moins
présents, comme par exemple les sars, daurades,
poursuit l’implantation de ses huttes de biodiversité en
ci en Corse, près de Calvi au cœur de la Station de
marine et Océanographique (Stareso). Nous vous avons
ise à stimuler la vie
marine côtière (poissons et crustacés) en se servant des infrastructures
mérous, bars (ou loups)et même peut être des
langoustes ! Les suivis intensifs réalisés pour le
réseau RESPIRE vont permettre 1-de mieux
comprendre les paramètres régissant le
recrutement larvaire en méditerranée
occidentale, notamment en identifiant les zones
« puits » 2-d’estimer le rôle (positif ou négatif)
que les ports peuvent jouer sur le cycle de vie.
mérous, bars (ou loups)et même peut être des
! Les suivis intensifs réalisés pour le
de mieux
comprendre les paramètres régissant le
recrutement larvaire en méditerranée
occidentale, notamment en identifiant les zones
d’estimer le rôle (positif ou négatif)
que les ports peuvent jouer sur le cycle de vie.
Comment approchez-vous les responsables
portuaires ou les collectivités du littoral afin de
leur présenter les avantages de vos
implantations
Y.G. : Indépendamment de
déjà équipé les quais et les pontons de 12 ports
de la Méditerranée françai
concrètes de restauration, l’objectif est
véritablement de voir les zones portuaires
contribuer aux écosystèmes marins alentours.
Nous convainquons des ports qui ont envie
d’agir ! En effet, il s’agit d’une démarche
volontaire de leur part, étant donné qu’il n’y pas
(encore) de règlementation en matière de
biodiversité. Nous approchons donc en priorité
les ports déjà engagés dans une démarche
environnementales active, de type «
propre » ou assimilé (gestion des déchets et des
rejets notamment).
En effet, la condition pour «
questions de biodiversité est d’avoir au
préalable entamé une reconquête de la qualité
des milieux aquatiques
.../...
©Photo Philippe LOMBARD
vous les responsables
portuaires ou les collectivités du littoral afin de
leur présenter les avantages de vos
: Indépendamment de RESPIRE, nous avons
déjà équipé les quais et les pontons de 12 ports
de la Méditerranée française. Dans ces actions
concrètes de restauration, l’objectif est
véritablement de voir les zones portuaires
systèmes marins alentours.
Nous convainquons des ports qui ont envie
! En effet, il s’agit d’une démarche
r part, étant donné qu’il n’y pas
(encore) de règlementation en matière de
biodiversité. Nous approchons donc en priorité
les ports déjà engagés dans une démarche
environnementales active, de type « port
» ou assimilé (gestion des déchets et des
En effet, la condition pour « travailler » sur les
questions de biodiversité est d’avoir au
préalable entamé une reconquête de la qualité
©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag
.../...
Certains ports ont d’ailleurs fait ou font déjà de
gros investissements dans ce domaine, par
exemple, pour limiter les rejets en mer des aires
de carénage. Après avoir dressé un état des lieux
des actions menées, nous étudions avec les
gestionnaires le meilleur moyen d’implanter le
procédé Biohut® dans leurs infrastructures en
évitant au maximum toute contrainte d’usage
pour le port.
Certains ports ont d’ailleurs fait ou font déjà de
gros investissements dans ce domaine, par
exemple, pour limiter les rejets en mer des aires
de carénage. Après avoir dressé un état des lieux
des actions menées, nous étudions avec les
eilleur moyen d’implanter le
dans leurs infrastructures en
évitant au maximum toute contrainte d’usage
Vos interlocuteurs sont-
recommandations et à vos propositions
Y.G. : Oui ! Cela peut s’expliquer, d’une part, en
raison de l’attachement personnel du
gestionnaire pour son littoral, et d’autre part, de
la prise de conscience sociétal de l’accélération
de la dégradation de la biodiversité des petits
fonds marins et donc de l’urgence d’intervenir.
Dans le cadre de deux autres projets Girel et
Nappex, le procédé Biohut
déployé dans un certain nombre de ports. Les
premiers suivis scientifiques donnent des
premiers résultats très encourageants et
confortent la validité écologique du procédé.
Assez rapidement, des ports se sont montrés très
intéressés. Monaco et Marseillan ont été les
premiers à nous faire confiance. Nos
interlocuteurs sont donc très ouverts à nos
propositions. Le rôle du port intégré dan
l’écosystème marin est même devenu une
évidence, dans le sillage de leur engagement en
faveur d’une meilleure qualité de
l’environnement littoral et marin.
Même si une opération d’implantation de
Biohut® n’est pas d’un coût rédhibitoire, un
gestionnaire de port peut
subventions pour l’installation de Biohut
son port ?
Y.G. : Tout à fait ! Le port peut bénéficier de
soutiens pouvant émaner de différentes
collectivités. L’Agence de l’Eau RM&
concernée par le sujet, a dès le début
accompagné les ports qui ont adhéré à notre
concept. Si l’Agence de l’Eau est généralement un
partenaire sur lequel on peut compter, une
Région, un Département et même une commune
peuvent participer au finance
implantation de Biohut®
-ils sensibles à vos
recommandations et à vos propositions ?
! Cela peut s’expliquer, d’une part, en
raison de l’attachement personnel du
gestionnaire pour son littoral, et d’autre part, de
la prise de conscience sociétal de l’accélération
de la dégradation de la biodiversité des petits
e l’urgence d’intervenir.
Dans le cadre de deux autres projets Girel et
Nappex, le procédé Biohut® a pu être testé puis
déployé dans un certain nombre de ports. Les
premiers suivis scientifiques donnent des
premiers résultats très encourageants et
ent la validité écologique du procédé.
Assez rapidement, des ports se sont montrés très
intéressés. Monaco et Marseillan ont été les
premiers à nous faire confiance. Nos
interlocuteurs sont donc très ouverts à nos
propositions. Le rôle du port intégré dans
l’écosystème marin est même devenu une
évidence, dans le sillage de leur engagement en
faveur d’une meilleure qualité de
l’environnement littoral et marin.
Même si une opération d’implantation de
n’est pas d’un coût rédhibitoire, un
de port peut-il bénéficier de
subventions pour l’installation de Biohut® dans
! Le port peut bénéficier de
soutiens pouvant émaner de différentes
collectivités. L’Agence de l’Eau RM&C, très
concernée par le sujet, a dès le début
accompagné les ports qui ont adhéré à notre
concept. Si l’Agence de l’Eau est généralement un
partenaire sur lequel on peut compter, une
Région, un Département et même une commune
peuvent participer au financement d’une ®.
Peut-on installer des Biohut® dans tous les
ports ?
R.D. Bien évidemment… à condition, bien
entendu, que le besoin d’en installer soit
démontré et que la démarche s’inscrive dans une
approche globale de développement durable et
de recherche du retour de la biodiversité. Le
système Biohut que nous avons mis au point peut
être positionné sur n’importe quel type de
pontons ou de quai.
Pajot commun (Pagellus erythrinus), juvénile puis adulte.
… Et peut-on en installer sur d’autres structures ?
En milieu continental ?
R.D etY.G. : Précisons que nos compétences sont,
depuis 12 ans, la capture et l’élevage de post-
larves des poissons marins côtiers. A ce stade, les
jeunes poissons évoluent et se développent en sub-
surface : nos Biohut® sont donc placés plutôt en haut
de la colonne d’eau, et pas sur des profondeurs de 20-
30 mètres comme pour les récifs artificiels.
Un Biohut® n’est donc pas un récif artificiel, mais
plutôt une « nurserie artificielle» spécifiquement
étudiée pour les larves et jeunes juvéniles de poissons
et invertébrés. Si aujourd’hui nous travaillons
essentiellement le long des quais et sous les pontons,
notre objectif est de développer de nouvelles
solutions qui puissent s’adapter sur tout type
d’infrastructures, digue, pile de pont, canaux… que ce
soit en milieu marin ou en eau douce. Nous venons
récemment d’équiper un port en eau douce, le port
de Baltimore aux USA (Maryland)....
A terme, les infrastructures émergées de
Méditerranée ou d’ailleurs (le marché est mondial)
devront s’intégrer dans les écosystèmes et même
contribuer à développement de la biodiversité.
Pagrus pagrus,juvénile puis adulte, appelé Pagre commun,
ou encore Brême de mer et parfois même dorade (!!!)
Le Sar et le Mérou... 2 "STARS" de notre Méditerranée
Le Sar et le Mérou... 2 "STARS" de notre Méditerranée ©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag
STARESO
La Recherche Fondamentale… au service de tous.
Nous sommes de retour à la Station de Recherches Sous-marines et Océanographiques (STARESO), près de Calvi, cette fois-ci pour l'installation de 9 "biohut" conçus par la société EcoceA cette occasion, nous avons le plaisir de revenir quelques instants sur l'histoire et la vocation de STARESO, une pièce maîtresse dans le domaine de la connaissance du monde marin de Méditerranée et qui accueille une équipe de plongeur scientifiques œuvrant pour garantir de la biodiversité de la Grande Bleue et partager ses connaissances avec le monde de la pêche et l'économie littorale et marine de Corse. Discussion avec Pierre Lejeune, son Directeur.
M&L. : Peut-on dire que STARESO participe à
une meilleure harmonisation entre le
développement économique local et une
Fondamentale… au tous.
Nous sommes de retour à la Station de
Océanographiques (STARESO), près de ci pour l'installation de 9
"biohut" conçus par la société Ecocean. A cette occasion, nous avons le plaisir de
es instants sur l'histoire et la vocation de STARESO, une pièce maîtresse dans le domaine de la connaissance du monde marin de Méditerranée et qui accueille une équipe de plongeur scientifiques œuvrant pour garantir de la biodiversité de la Grande
partager ses connaissances avec le monde de la pêche et l'économie littorale et marine de Corse. Discussion avec Pierre Lejeune, son Directeur.
on dire que STARESO participe à
une meilleure harmonisation entre le
développement économique local et une
©Photo Stareso
meilleure gestion de l'environnement littoral et marin ?
Pierre Lejeune : La vocation de notre station est
la recherche fondamentale en océanographie. Il
s'agit donc de l'étude et de la compréhension des
processus qui, en milieu marin, interagissent
entre le vivant et les conditions physiques et
chimiques de l’océan. Par ex
la baie de Calvi, nous travaillons pour mieux
cerner toutes les caractéristiques naturelles de
son fonctionnement (courants marins, houles,
météorologie, comportements et évolutions des
espèces vivantes comme les poissons, crustacés,
algues et plantes marines comme les herbiers de
posidonies, etc.). Ainsi, comprendre le
fonctionnement naturel permet alors de mesurer
toutes les interactions de cette vie sous
avec les activités humaines, notamment ici en
baie de Calvi mais aussi les
plus globale comme le changement climatique.
meilleure gestion de l'environnement littoral et
: La vocation de notre station est
la recherche fondamentale en océanographie. Il
s'agit donc de l'étude et de la compréhension des
processus qui, en milieu marin, interagissent
entre le vivant et les conditions physiques et
chimiques de l’océan. Par exemple, au niveau de
la baie de Calvi, nous travaillons pour mieux
cerner toutes les caractéristiques naturelles de
son fonctionnement (courants marins, houles,
météorologie, comportements et évolutions des
espèces vivantes comme les poissons, crustacés,
gues et plantes marines comme les herbiers de
posidonies, etc.). Ainsi, comprendre le
fonctionnement naturel permet alors de mesurer
toutes les interactions de cette vie sous-marine
avec les activités humaines, notamment ici en
baie de Calvi mais aussi les influences humaine
plus globale comme le changement climatique.
©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag
M&L : Pourquoi avoir implanté STARESO ici, en
sortie de baie de Calvi, à la Pointe de la
P.L.: C 'est dans les années 1960 que l'idée a
germé au sein de l'Université de Liège en
Belgique, une Université francophone qui dispose
d'une intense et très longue expérience dans le
domaine de la biologie. Elle a décidé d'avoir une
ouverture sur la me
francophone. Les côtes méditerranéennes du
continent français ayant déjà leurs Universités sur
la Méditerranée, c'est donc en Corse qu'à été
accueilli cette implantation, d'autant que le
milieu marin corse est naturellement bien
préservé et donc très favorable aux études de
l'évolution des espèces marines.
M&L : Dans le sillage de sa vocation de
recherche fondamentale pure, STARESO peut
elle également mener des actions de conseils
auprès des collectivités locales, ou plus
largement sur d'autres secteurs ?
P.L. : En effet, compte tenu du niveau de
connaissance du milieu marin enregistrées depuis
plus de 50 ans et de notre expérience de
M&L : Pourquoi avoir implanté STARESO ici, en
sortie de baie de Calvi, à la Pointe de la
Revellata ?
P.L.: C 'est dans les années 1960 que l'idée a
germé au sein de l'Université de Liège en
Belgique, une Université francophone qui dispose
d'une intense et très longue expérience dans le
domaine de la biologie. Elle a décidé d'avoir une
ouverture sur la mer dans un pays justement
francophone. Les côtes méditerranéennes du
continent français ayant déjà leurs Universités sur
la Méditerranée, c'est donc en Corse qu'à été
accueilli cette implantation, d'autant que le
milieu marin corse est naturellement bien
éservé et donc très favorable aux études de
l'évolution des espèces marines.
M&L : Dans le sillage de sa vocation de
recherche fondamentale pure, STARESO peut-
elle également mener des actions de conseils
auprès des collectivités locales, ou plus
largement sur d'autres secteurs ?
P.L. : En effet, compte tenu du niveau de
connaissance du milieu marin enregistrées depuis
plus de 50 ans et de notre expérience de
l'évolution de la vie marine à moyen et long
terme, STARESO répond à des demandes de
collectivités locales pour des besoins précis de
gestion de l'environnement et de l'aménagement
littoral et marin. Nous pouvons réaliser des
expertises et des études d'impact lors de la
construction ou l'extension d'ouvrages marins
tels que des ports, des émissaires, ou même en
cas d'érosion lorsque sont constatés de
préoccupants reculs de plage.
Mais attention, cette activité doit se comprendre
comme le prolongement appliqué des
connaissances fondamentales qui sont acquises
par la recherche. En fait, c’est très stimulant pour
des chercheurs de comprendre les contraintes
liées aux activités économiques et aux nécessités
d’aménagements dans les collectivités et
d’apporter des réponses de développ
durable à la lumière des connaissances acquises
sur le plan fondamental.
M&L : Récemment, la société Écocéan a
implanté des "Biohut" (des cages de grillage
contenant simplement des coquilles d'huîtres)
contre les quais de STARESO. D'où provient cet
initiative et quel sera le rôle de votre équipe
scientifique ?
P.L. : Il s’agit d’une initiative de l’Agence de l’Eau
RMC dans le cadre de travaux destinés à valider
des techniques de restauration des écosystèmes.
Il s'agit pour notre équipe, en collabo
d’autres sites continentaux, de réaliser un suivi à
haute fréquence de la colonisation du site par les
l'évolution de la vie marine à moyen et long
terme, STARESO répond à des demandes de
llectivités locales pour des besoins précis de
gestion de l'environnement et de l'aménagement
littoral et marin. Nous pouvons réaliser des
expertises et des études d'impact lors de la
construction ou l'extension d'ouvrages marins
issaires, ou même en
cas d'érosion lorsque sont constatés de
Mais attention, cette activité doit se comprendre
comme le prolongement appliqué des
fondamentales qui sont acquises
par la recherche. En fait, c’est très stimulant pour
des chercheurs de comprendre les contraintes
liées aux activités économiques et aux nécessités
d’aménagements dans les collectivités et
d’apporter des réponses de développement
durable à la lumière des connaissances acquises
M&L : Récemment, la société Écocéan a
implanté des "Biohut" (des cages de grillage
contenant simplement des coquilles d'huîtres)
contre les quais de STARESO. D'où provient cette
initiative et quel sera le rôle de votre équipe
P.L. : Il s’agit d’une initiative de l’Agence de l’Eau
RMC dans le cadre de travaux destinés à valider
des techniques de restauration des écosystèmes.
Il s'agit pour notre équipe, en collaboration avec
d’autres sites continentaux, de réaliser un suivi à
haute fréquence de la colonisation du site par les
juvéniles de poissons. Régulièrement, nos
observations seront transmises au porteur du
projet.
M&L. : Vos compétences en matière de suivi
la vie marine doivent être précieuses pour le
secteur de la pêche en Corse. Les pêcheurs vous
contactent-ils parfois ?
P.L. : En effet, et c'est justement l'un de nos
domaines de prédilection. Nous travaillons en
très étroite collaboration avec les pêch
pour une pêche efficace, raisonnée et durable.
Nous partageons nos études et nos observations
avec l'Office de l'Environnement de la Corse et les
pêcheries, notamment sur de nouvelles
méthodes de pêche plus sélectives mais aussi
plus rentables et les pêcheurs corses y sont très
sensibles. Par exemple, durant 10 ans, nous avons
mené des études sur le cycle biologique de la
langouste, ce qui nous a permis de comprendre
son comportement, du stade larvaire au stade
adulte, mais aussi de savoir pourqu
langouste n'était pas identique d'une année à
l'autre. Ces observations ne proviennent pas du
tout d'un simple comptage des prises, mais du
suivi de l'évolution de la langouste de sa
naissance et l'âge adulte, en tenant compte des
tous les paramètres physico
biologiques des écosystèmes qu'elle fréquente
Installation des Biohuts contre l
quai de la Stareso
juvéniles de poissons. Régulièrement, nos
observations seront transmises au porteur du
M&L. : Vos compétences en matière de suivi de
la vie marine doivent être précieuses pour le
secteur de la pêche en Corse. Les pêcheurs vous
P.L. : En effet, et c'est justement l'un de nos
domaines de prédilection. Nous travaillons en
très étroite collaboration avec les pêcheurs corse
pour une pêche efficace, raisonnée et durable.
Nous partageons nos études et nos observations
avec l'Office de l'Environnement de la Corse et les
pêcheries, notamment sur de nouvelles
méthodes de pêche plus sélectives mais aussi
t les pêcheurs corses y sont très
sensibles. Par exemple, durant 10 ans, nous avons
mené des études sur le cycle biologique de la
langouste, ce qui nous a permis de comprendre
son comportement, du stade larvaire au stade
adulte, mais aussi de savoir pourquoi le stock de
langouste n'était pas identique d'une année à
l'autre. Ces observations ne proviennent pas du
tout d'un simple comptage des prises, mais du
suivi de l'évolution de la langouste de sa
naissance et l'âge adulte, en tenant compte des
aramètres physico-chimiques et
biologiques des écosystèmes qu'elle fréquente.
nstallation des Biohuts contre le
Petite langouste (Palinurus elephas) deviendra
grande ?
M&L. : STARESO est donc non seulement une
station de Recherche scientifique mais aussi un
outil d'aide à la décision dans certains cas ?
P.L. : Exactement… pour ce qui concerne
toutefois la vie marine de Méditerranée et la
gestion des espèces qui la compose. Sur le
littoral, les activités humaines et le monde marin
sont interdépendants. La compréhension et
connaissance des tous les éléments qui
organisent ce vaste domaine d'interactions
participent à une meilleure harmonisation entre
le développement économique, les activités
humaines, et un environnement littoral et marin
de bonne qualité
deviendra
M&L. : STARESO est donc non seulement une
station de Recherche scientifique mais aussi un
décision dans certains cas ?
P.L. : Exactement… pour ce qui concerne
toutefois la vie marine de Méditerranée et la
gestion des espèces qui la compose. Sur le
littoral, les activités humaines et le monde marin
La compréhension et la
connaissance des tous les éléments qui
organisent ce vaste domaine d'interactions
participent à une meilleure harmonisation entre
le développement économique, les activités
humaines, et un environnement littoral et marin
C'est ce que d'aucuns appellent le
Développement Durable. C’est d’ailleurs
l’objectif de notre programme de recherche
principal, STARECAPMED, développé avec l’aide
et les initiatives d’acteurs publics faisant face à
des obligations de développement
mer : la Collectivité Territoriale de Corse et
l’Agence de l’Eau RMC".
©Photo Philippe LOMBARD
C'est ce que d'aucuns appellent le
Développement Durable. C’est d’ailleurs
l’objectif de notre programme de recherche
principal, STARECAPMED, développé avec l’aide
et les initiatives d’acteurs publics faisant face à
des obligations de développement durable en
: la Collectivité Territoriale de Corse et
".
©Photo Philippe LOMBARD - Mer & Littoral Mag