echoes, nr 34, mai 2012

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L ettr e d 'in f o rm a ti o n d e s S ocialistes européen s au Comité d es Ré g io n s M a i 20 1 2 Chers amis, Au moment où vous lirez ce bulletin d'information, nous aurons déjà fêté le 1er mai, fête du travail. Et nous aurons encore en tête qu'un mois plutôt, le 1er avril, nous avons eu droit non seulement à quelques poissons d'avril, mais surtout à une nouveauté sérieuse et importante concernant l'Union européenne, à savoir l'entrée en vigueur de l'initiative citoyenne européenne, un nouvel instrument de démocratie directe qui complète les structures représentatives au niveau de l'UE. Qu'est ce que ces deux dates ont en commun? Et que signifient-elles pour nous, en tant qu'élus locaux ou régionaux, membres du groupe PSE du Comité des Régions? Bien évidemment, que les gens aient du travail, de manière générale, mais plus précisément qu'ils bénéficient de conditions de travail décentes, puissent gagner leur vie et réaliser leur potentiel et leurs aspirations; telle est notre préoccupation essentielle. Celle-ci est d'une actualité plus brûlante que jamais: alors que quelques États membres de l'UE s'en sortent très bien et voient leur taux de chômage baisser, la grande majorité d'entre eux connaissent des taux scandaleusement élevés de personnes à la recherche d'emploi, ainsi que des taux de chômage qui montent en flèche chez les jeunes. Nous sommes également confrontés à un problème qui ne fait que s'aggraver, celui des "travailleurs pauvres" et des gens qui, au nom de la flexibilité, doivent travailler dans des conditions inacceptables et/ou pour une rémunération inacceptable. Cela se fait sentir dans nos villes et dans nos régions et nombreux sont les citoyens qui rendent l'UE responsable de cette situation, parce que la tendance est décidément aux politiques d'austérité à courte vue au niveau de l'UE, sous le prétexte de "sauver" l'euro. Il est vrai que les questions d'emploi, d'aptitude à l'emploi et de conditions de travail décentes doivent être traitées au niveau européen et que si l'UE telle qu'elle est actuellement n'est pas en mesure de fournir au moins une partie des réponses à ces défis, nos citoyens ont raison de la critiquer. Mais nous devons en même temps nous rendre compte qu'une grande partie de ce qui se passe (ou ne se passe pas) à l'heure actuelle est du ressort des gouvernements des États membres. Comme nous le savons, ceux-ci sont pour une grande majorité d'entre eux dirigés par des conservateurs ou des libéraux, pour qui il peut aussi être commode de rejeter la responsabilité de la situation actuelle difficile sur l'UE. En tant que socialistes, il nous faut par conséquent relever un double défi: nous devons proposer des solutions différentes et expliquer, à tous les niveaux, qui est responsable de quoi, en montrant que l'UE doit et peut faire partie de la solution. C'est ici que l'initiative citoyenne européenne entre en jeu: ce nouvel outil peut contribuer à susciter un authentique débat européen sur des questions qui dépassent le niveau des États membres individuels. Des mesures au niveau de l'UE pour stimuler la croissance, améliorer le niveau d'éducation et de qualifications professionnelles, réglementer les marchés spéculatifs ou montrer aux responsables politiques que nombreux sont les gens qui souhaitent réellement une taxe sur les transactions financières, ce ne sont là que quelques possibilités d'initiatives citoyennes. Rien de cela ne se produira du jour au lendemain; et le fait que les citoyens vont avoir un rôle de décideur, grâce à cet instrument, ne nous enlève pas, à nous, intervenants politiques, notre responsabilité. Au contraire, nous devons utiliser l'élan ainsi créé, et peut-être même la colère que peuvent ressentir les citoyens et qui les amènera peut-être à proposer des initiatives citoyennes, pour essayer de canaliser ces efforts et les transformer en changement politique – au niveau de l'UE et au niveau national, mais aussi aux niveaux régional et local. J'espère que lorsque vous lirez ces lignes, nous ne serons plus qu'à quelques jours des premiers signes d'un tel changement politique en France! Avec mes salutations fraternelles, Karl-Heinz LAMBERTZ Président du Groupe PSE au CdR www. pes .cor.europa.eu Edition | Secrétariat du Groupe PSE Rue Belliard 101 | 1040 Bruxelles +32.2.282.22.23 | [email protected] NOUVELLES DU GROUPE PSE DU COMITÉ DES RÉGIONS 2 AUTRES VOIX: ENTRETIEN AVEC HANNES SWOBODA, PRÉSIDENT DU GROUPE S&D AU SEIN DU PARLEMENT EUROPÉEN 3 SESSION PLÉNIÈRE DU COMITÉ DES RÉGIONS (3 ET 4 MAI 2012) 4 LES MEMBRES DU GROUPE PSE ONT LA PAROLE 12 NOUVELLES DU PARTI SOCIALISTE EUROPÉEN 14 COUP D’ŒIL SUR QUELQUES ÉLECTIONS LOCALES ET RÉGIONALES D’ACTUALITÉ 12

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Echoes, lettre d'information du Groupe PSE au Comité des Régions

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Page 1: echoes, Nr 34, mai 2012

Lett re d ' in format ion des S ocial istes européens au Comité des Régions Mai 2012

Chers amis,

Au moment où vous lirez ce bulletin d'information,

nous aurons déjà fêté le 1er mai, fête du travail.

Et nous aurons encore en tête qu'un mois plutôt,

le 1er avril, nous avons eu droit non seulement

à quelques poissons d'avril, mais surtout à une

nouveauté sérieuse et importante concernant

l'Union européenne, à savoir l'entrée en vigueur

de l'initiative citoyenne européenne, un nouvel

instrument de démocratie directe qui complète

les structures représentatives au niveau de l'UE.

Qu'est ce que ces deux dates ont en commun?

Et que signifient-elles pour nous, en tant qu'élus

locaux ou régionaux, membres du groupe PSE du

Comité des Régions? Bien évidemment, que les

gens aient du travail, de manière générale, mais

plus précisément qu'ils bénéficient de conditions

de travail décentes, puissent gagner leur vie et

réaliser leur potentiel et leurs aspirations; telle

est notre préoccupation essentielle. Celle-ci est

d'une actualité plus brûlante que jamais: alors

que quelques États membres de l'UE s'en sortent

très bien et voient leur taux de chômage baisser,

la grande majorité d'entre eux connaissent des

taux scandaleusement élevés de personnes

à la recherche d'emploi, ainsi que des taux

de chômage qui montent en flèche chez les

jeunes. Nous sommes également confrontés à

un problème qui ne fait que s'aggraver, celui des

"travailleurs pauvres" et des gens qui, au nom de

la flexibilité, doivent travailler dans des conditions

inacceptables et/ou pour une rémunération

inacceptable. Cela se fait sentir dans nos villes et

dans nos régions et nombreux sont les citoyens

qui rendent l'UE responsable de cette situation,

parce que la tendance est décidément aux

politiques d'austérité à courte vue au niveau de

l'UE, sous le prétexte de "sauver" l'euro. Il est vrai

que les questions d'emploi, d'aptitude à l'emploi

et de conditions de travail décentes doivent être

traitées au niveau européen et que si l'UE telle

qu'elle est actuellement n'est pas en mesure

de fournir au moins une partie des réponses à

ces défis, nos citoyens ont raison de la critiquer.

Mais nous devons en même temps nous rendre

compte qu'une grande partie de ce qui se passe

(ou ne se passe pas) à l'heure actuelle est du

ressort des gouvernements des États membres.

Comme nous le savons, ceux-ci sont pour une

grande majorité d'entre eux dirigés par des

conservateurs ou des libéraux, pour qui il peut

aussi être commode de rejeter la responsabilité

de la situation actuelle difficile sur l'UE. En tant que

socialistes, il nous faut par conséquent relever un

double défi: nous devons proposer des solutions

différentes et expliquer, à tous les niveaux, qui

est responsable de quoi, en montrant que l'UE

doit et peut faire partie de la solution. C'est ici

que l'initiative citoyenne européenne entre en

jeu: ce nouvel outil peut contribuer à susciter un

authentique débat européen sur des questions

qui dépassent le niveau des États membres

individuels. Des mesures au niveau de l'UE

pour stimuler la croissance, améliorer le niveau

d'éducation et de qualifications professionnelles,

réglementer les marchés spéculatifs ou montrer

aux responsables politiques que nombreux sont

les gens qui souhaitent réellement une taxe sur

les transactions financières, ce ne sont là que

quelques possibilités d'initiatives citoyennes.

Rien de cela ne se produira du jour au lendemain;

et le fait que les citoyens vont avoir un rôle

de décideur, grâce à cet instrument, ne nous

enlève pas, à nous, intervenants politiques,

notre responsabilité. Au contraire, nous devons

utiliser l'élan ainsi créé, et peut-être même la

colère que peuvent ressentir les citoyens et qui

les amènera peut-être à proposer des initiatives

citoyennes, pour essayer de canaliser ces efforts

et les transformer en changement politique –

au niveau de l'UE et au niveau national, mais

aussi aux niveaux régional et local. J'espère que

lorsque vous lirez ces lignes, nous ne serons plus

qu'à quelques jours des premiers signes d'un tel

changement politique en France!

Avec mes salutations fraternelles,

Karl-Heinz LAMBERTZ

Président du Groupe PSE au CdR

w w w. p es . co r. euro p a . eu

Edition | Secrétariat du Groupe PSE

Rue Belliard 101 | 1040 Bruxelles

+32.2.282.22.23 | [email protected]

NOUVELLES DU GROUPE PSE DU COMITÉ DES RÉGIONS 2

AUTRES VOIX: ENTRETIEN AVEC HANNES SWOBODA, PRÉSIDENT DU GROUPE S&D AU SEIN DU PARLEMENT EUROPÉEN 3

SESSION PLÉNIÈRE DU COMITÉ DES RÉGIONS (3 ET 4 MAI 2012) 4

LES MEMBRES DU GROUPE PSE ONT LA PAROLE 12

NOUVELLES DU PARTI SOCIALISTE EUROPÉEN 14

COUP D’ŒIL SUR QUELQUES ÉLECTIONS LOCALES ET RÉGIONALES D’ACTUALITÉ 12

Page 2: echoes, Nr 34, mai 2012

02

Nouvelles du Groupe PSE du Comité des Régions

Le 3 février, le Groupe PSE a accueilli une

session d’information à l’intention des

assistants des députés européens du

Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et

Démocrates (Groupe S&D), son groupe politique

frère du Parlement européen. Ouvrant la séance,

Karl-Heinz LAMBERTZ, président du Groupe PSE,

a insisté sur la valeur ajoutée d’une coopération

étroite entre les deux groupes qui renforce, au

final, la voix des socialistes, sociaux-démocrates

et progressistes européens dans le processus

décisionnel européen et qui fait progresser avec

succès un programme pour l’Europe fondé sur

la solidarité (voir aussi l’Entretien avec Hannes

SWOBODA, président du Groupe S&D, p. 03).

Lors de sa réunion du 15 février, en amont de

la session plénière du CdR, le Groupe PSE

a tenu un échange de vues avec Ferenc

VICSEK, rédacteur en chef de la station de radio

indépendante hongroise Klubrádió, sur la situation

de la liberté de la presse et de la démocratie d’une

manière générale en Hongrie.

Claudette BALDACCHINO, adjointe au maire de

Qrendi (Malte) et vice-présidente du Groupe PSE

en charge des médias et de la communication,

a observé, concernant cette rencontre: “En

tant que politique et en tant que journaliste,

je suis fermement convaincue que la présence

d’un paysage médiatique ouvert est une

nécessité pour l’existence d’un environnement

démocratique durable”. Elle a fait part des graves

préoccupations qui sont les siennes quant aux

récentes évolutions intervenues en Hongrie eu

égard aux nouvelles lois sur les médias, au moyen

desquelles le gouvernement hongrois cherche à

réduire au silence l’opposition au plan intérieur.

“La situation à laquelle les citoyens hongrois sont

actuellement confrontés me rappelle que nous

ne devrions pas considérer la démocratie comme

un acquis, mais comme un bien à cultiver et à

protéger. En adhérant à l’Union européenne, nous

devenons tous membres d’une famille beaucoup

plus large, avec ses droits et obligations. Il est

évident que la nouvelle Constitution hongroise

va à l’encontre de l’esprit du droit européen. Il y a

lieu à présent de faire pression sur les institutions

européennes et sur les dirigeants nationaux pour

qu’ils prennent des mesures énergiques”, a-t-elle

conclu.

Le 1er mars, le Groupe PSE a lancé son

concours de photo "La vie 2.0 – Prêts

pour un nouveau départ?", inspiré par

le thème de l'Année européenne du vieillissement

actif et de la solidarité intergénérationnelle – 2012.

Des photographes amateurs européens ayant

entre 18 et 108 ans sont invités à envoyer une

photo qui illustrent comment les seniors mènent

des vies indépendantes en se maintenant en

forme, en participant activement à la société

et en continuant de développer leur potentiel.

Ce concours est ouvert jusqu'au 30 juin 2012.

Le premier prix du concours consiste en deux

voyages pour deux personnes dans deux villes

européennes, auxquels vient s'ajouter une

tablette.

Le Groupe PSE, en coopération avec

la Fondation européenne d’études

progressistes (FEPS), a organisé son

quatrième séminaire dans le cycle des déjeuners

sur l’Europe durable, en se concentrant sur

l’avenir de la politique agricole de l’Europe.

Parmi les principaux intervenants figuraient René

SOUCHON, membre du Groupe PSE et président

du Conseil régional d’Auvergne (France), rapporteur

pour le CdR de l’avis sur la réforme de la politique

agricole commune (PAC) et le développement

rural après 2012, et Nella MIKKOLA, conseillère

de politique au COPA (Comité des organisations

professionnelles agricoles de l’Union européenne) -

Cogeca (Confédération générale des coopératives

agricoles de l’Union européenne). Le modérateur

du débat était Mark ROGERSON, directeur de

Consilia Ltd.

Le 15 mai, le Groupe PSE présentera,

parallèlement à la réunion du Groupe S&D

du Parlement européen, sa publication sur

le thème “Un agenda européen pour le logement

social”. Cette publication constitue la conclusion

de la campagne du Groupe PSE sur le logement

social et comporte des bonnes pratiques de

terrain fournies par les membres du PSE, des

informations générales sur les systèmes de

logement social dans divers États membres de

l’UE, compilées à l’aide du CECODHAS, ainsi que

les principales interventions prononcées lors de

l’atelier organisé par le Groupe sur ce thème dans

le cadre de la Convention du PSE (novembre 2011).

Viennent compléter la publication les œuvres

photographiques du photographe belge Loïc

DELVAULX, qui a traduit en photo des réalités du

logement dans cinq villes européennes: Bruxelles,

Budapest, Dunkerque, Lisbonne et Malmö. Pour

réaliser ce projet dans chacune de ces cinq villes,

Loïc DELVAULX a reçu l’aide des membres du PSE

Alain HUTCHINSON, Gabor BIHARY, Michel

DELEBARRE, Antonia COSTA et Ilmar REEPALU.

Ses travaux, qui s’inscrivent dans un projet plus

large intitulé Europa Habitabilis, seront exposés au

Parlement européen.

La réunion extraordinaire du Groupe PSE aura

lieu le 31 août à Rijeka (Croatie), à l’invitation

de Vojko OBERSNEL, maire de Rijeka et

membre du parti social-démocrate croate (SDP).

La réunion sera dédiée à l’économie réelle, à la

réindustrialisation et aux fonds structurels. Depuis

la session plénière du CdR en février, les membres

de la délégation croate du PSE ont été associés aux

travaux du Groupe PSE en qualité d’observateurs.

Pour de plus amples informations sur nos activités,

n’hésitez pas à vous rendre sur le site Internet du

Groupe PSE du CdR, à l’adresse

www.pes.cor.europa.eu.

Page 3: echoes, Nr 34, mai 2012

03

Pourriez-vous nous exposer brièvement les priorités de votre présidence, en particulier celles en lien avec l’échelon régional et local?

Qu’attendez-vous du Groupe PSE du CdR en ce qui concerne la préparation des élections du Parlement européen en 2014?

En qualité de président du Groupe

S&D, j’ai insisté sur la nécessité d’une

coopération renforcée entre les groupes

parlementaires et les autres organes au sein de

notre famille politique. Il est essentiel que le

Parlement et ses membres soient en contact

avec leurs représentants dans les régions.

Avant mon élection, j’ai déclaré que durant

ma présidence, le Groupe S&D entamerait, au

niveau européen, un dialogue global et créerait

un vaste réseau. À cet effet, j’entreprends

actuellement une “tournée européenne” afin

d’aller à la rencontre des divers acteurs, c’est-à-

dire notamment des personnalités politiques,

des organismes tant régionaux que municipaux,

des groupes de réflexion tels que le FEPS, des

syndicats et des organisations de jeunes.

Lors de ma présidence, les priorités visaient à

proposer aux citoyens et aux gouvernements

d’Europe un autre plan économique destiné

à contrebalancer les mesures d’austérité

rigoureuses imposées par la Commission,

le Conseil et la plupart des gouvernements

nationaux. J’ai préconisé la mise sur pied d’un

programme global relatif à l’économie et

à l’emploi qui devrait constituer la base de

nos premiers travaux et auquel des experts

extérieurs participeront. La relance de notre

économie doit se fonder sur la croissance et la

durabilité et proposer des mesures spécifiques

au grand public. L’austérité sera forcément

un fardeau pour les régions, les villes et

municipalités et il est essentiel que nous, les

socialistes et démocrates, unissions nos forces

et montrions aux citoyens à travers toute

l’Europe que l’austérité n’est pas la seule option.

Il est primordial pour notre groupe

parlementaire européen de maintenir

un dialogue structurel avec l’échelon

régional. Ainsi, une coopération étroite entre

notre Groupe et le Groupe PSE du Comité des

régions s’avère importante. Vu que le Groupe

S&D dispose de ressources limitées et qu’il

ne peut être actif dans toutes les régions

d’Europe, il est essentiel que nos membres

soient soutenus par leurs représentants locaux

et régionaux. Bien que les élections soient à

l’échelle paneuropéenne, elles sont organisées

et remportées localement. Une coopération

étroite entre les députés européens et les élus

locaux est donc cruciale pour la réussite de

notre campagne. Sans une coordination et

un dialogue efficaces entre les régions et le

Parlement, nous, les socialistes et démocrates,

ne serons pas entendus par le citoyen européen.

Aussi, j’ai pour objectifs déclarés d’être proche

des citoyens et à l’écoute de leurs besoins; ceci

explique pourquoi j’ai placé la coopération

étroite avec le CdR au centre de mon activité.

AUTRES VOIX Entretien avec Hannes Swoboda, président du Groupe S&D au sein du Parlement européen

Page 4: echoes, Nr 34, mai 2012

04

Session plénière du Comité des Régions (3 et 4 mai 2012)

Dix-huit projets d’avis seront examinés lors de la session plénière

de mai, dont huit ont pour rapporteur un membre du PSE.

Herman VAN ROMPUY, président du Conseil européen,

s’exprimera sur la gouvernance économique et la

préparation du Conseil européen de Juin.

AVIS EN BREF:

Règlement général sur les Fonds structurels

Catiuscia MARINI (PSE/Italie)

Le projet d’avis préparé par la présidente de la

région d’Ombrie a été adopté à l’unanimité

au sein de la commission COTER et sera donc

présenté en session plénière par procédure

simplifiée (pour plus de détails, consultez les

rubriques “Commission COTER”, page 09, et

“Entretiens”, page 13).

Fonds social européen

Konstantinos SIMITSIS (PSE/Grèce)

Le projet d’avis préparé par le maire de Kavala

répond à la communication de la Commission

européenne sur le futur Fonds social européen

(FSE) pour la période 2014-2020, qui fait partie

du paquet législatif global sur la future politique

de cohésion de l’UE. Dans son projet d’avis, le

rapporteur n’est pas convaincu que la modeste

augmentation proposée pour le budget du

FSE soit en rapport avec les objectifs ambitieux

de ce Fonds. Il critique également le fait que

le FSE soit trop orienté vers les objectifs de la

stratégie Europe 2020 et néglige son objectif

initial de solidarité sociale avec les régions les

plus défavorisées. Selon le rapporteur, le soutien

fourni au moyen du FSE devrait être adapté aux

besoins et spécificités de chaque région et les

principes de subsidiarité et de proportionnalité

devraient être appliqués dans les faits, lorsqu’il

s’agit, par exemple, de fixer la concentration

thématique du Fonds ou les priorités en matière

d’investissements. Il souligne également la

nécessité de mettre au point des procédures

d’évaluation plus fiables. Enfin, il se félicite des

mesures de simplification présentées par la

Commission européenne, tout en soulignant

que des améliorations plus poussées peuvent

être faites par une série de mesures novatrices,

qui ont déjà fait l’objet de débats au sein du CdR

(telles que les fonds de prêts renouvelables pour

les interventions d’octroi de microcrédits, les

“emprunts obligataires sociaux” et les “emprunts

obligataires citoyens”). Quelques amendements

de l’ADLE s’opposant à l’établissement d’un seuil

minimum de 20 % pour les ressources du FSE

affectées à la promotion de l’inclusion sociale et

à la lutte contre la pauvreté ont été rejetés et l’avis

a été adopté à une large majorité au sein de la

commission COTER.

(Pour plus détails, consultez la rubrique

“Entretiens”, page 13).

“Révision du cadre législatif des RTE-T”

Bernard SOULAGE (PSE/France)

Le projet d’avis du vice-président du Conseil

régional de Rhône-Alpes a été adopté à

l’unanimité au sein de la commission COTER

et sera donc présenté en session plénière par

procédure simplifiée (pour plus de détails,

consultez les rubriques “COTER”, page 09, et

“Entretiens”, page 14).

Programme de l'UE pour le changement social et

l'innovation sociale

Enrico Rossi (PSE/Italie)

Le projet d'avis du président de la région de

Toscane vient en réponse à une proposition

de la Commission européenne qui intègre les

trois instruments existants, à savoir, le programme

pour l'emploi et la solidarité sociale (Progress),

les services européens de l'emploi (EURES) et

l'instrument européen de microfinancement

Progress en faveur de l'emploi et de l'inclusion

sociale. L'objectif global du programme, qui

couvre la période 2014-2020, est de stimuler

la stratégie Europe 2020 pour l'emploi et la

croissance.

Dans son projet d'avis, le rapporteur souligne

la nécessité d'orienter l'action du programme

principalement en direction des groupes

vulnérables et surtout des jeunes chômeurs

qui ont été particulièrement touchés par la

crise. Concernant la conception des réformes

du marché du travail, il met en évidence

l'importance de mettre en œuvre des projets

d'expérimentation sociale qui prennent en

compte les priorités politiques de la société et de

diffuser les expériences et les bonnes pratiques

Page 5: echoes, Nr 34, mai 2012

05

plus efficacement. Par ailleurs, il convient

de garantir la cohérence globale de l'action

européenne ainsi que des différents programmes

de financement entre eux. L'instrument de

microfinancement, par exemple, devrait apporter

un soutien plus concret aux petites entreprises

innovantes et sociales, et il doit également être

mieux coordonné avec le Fonds social européen.

En ce qui concerne l'EURES, le rapporteur

réclame des procédures d'évaluation améliorées

qui se concentrent sur la qualité des services

fournis. Enfin et surtout, Enrico Rossi demande

l'adoption de mesures plus ciblées afin de lever

les obstacles à la libre circulation des travailleurs.

L'avis a été adopté à une majorité écrasante par la

commission ECOS. (Pour plus d'informations, lire

la rubrique "Entretiens", p. 13).

Erasmus pour tous

Yoomi RENSTRÖM (PSE, Suède)

L 'initiative "Erasmus pour tous" réunit tous

les dispositifs européens et internationaux

aujourd'hui en vigueur pour l’éducation, la

formation, la jeunesse et le sport, remplaçant ainsi

à lui seul pas moins de sept programmes actuels,

à savoir Éducation et formation tout au long de la

vie, Jeunesse en action, Erasmus Mundus, Tempus,

Alfa, Edulink et le programme de coopération

bilatérale avec les pays industrialisés. Le nouveau

programme vise à une efficacité renforcée, entend

simplifier les demandes de bourses et veut lutter

contre les redondances et le morcellement des

activités. La Commission propose d'augmenter

sa dotation d'environ 70 % par rapport à la

programmation septennale actuelle, c'est-à-dire

de lui octroyer 19 milliards d'euros pour la période

2014-2020. Axé sur la valeur ajoutée de l'UE et

l'impact systémique, le nouveau programme

soutiendra trois types d'actions: les possibilités

d'apprentissage pour les particuliers, dans l'UE

et ailleurs; une coopération institutionnelle entre

établissements d'enseignement, organisations

de jeunes, entreprises, collectivités locales

et régionales et ONG et, enfin, le soutien aux

réformes entreprises par les États membres pour

moderniser leurs systèmes d'enseignement

et de formation et promouvoir l'innovation,

l'esprit d'entreprise et l'employabilité. Deux tiers

de l'enveloppe devraient être consacrés à des

bourses de mobilité, pour l'amélioration des

connaissances et des aptitudes. Le projet d'avis

du coordinateur PSE/EDUC souligne le rôle que

jouent les collectivités locales et régionales pour

mettre en œuvre tant les programmes de l'UE

dans le domaine de l'enseignement que d'autres

initiatives européennes en la matière: nombreux

sont, en effet, les pays européens où ce sont les

communes et les régions qui sont responsables

au premier chef de la formation générale et

professionnelle au niveau de l'enseignement

primaire et secondaire, ainsi que de celle destinée

aux adultes. Le texte critique cependant l'accent

que le nouveau programme, par son intitulé

même, place sur la mobilité et l'enseignement

supérieur; aussi suggère-t-il de le rebaptiser

"Apprendre en Europe". Par ailleurs, le projet d'avis

du CdR relève que le nouveau programme se doit

de veiller à atteindre tous les groupes cibles que

sont, par exemple, les jeunes et les personnes

qui se forment tout au long de leur vie. Étant

donné que sa dotation budgétaire sera basée

sur la performance, le CdR réclame des critères

qualitatifs et quantitatifs qui, par leur clarté et leur

transparence, évitent toute concurrence directe

entre les différents groupes cibles et garantissent

que les établissements d'enseignement de plus

petite taille aient eux aussi accès à ses ressources.

Plusieurs amendements ont été déposés en

commission; la rapporteure les a acceptés pour la

plupart, car ils esquissent une position cohérente

par rapport au nouveau programme. Quelques

autres, portant sur l'importance des partenariats

régionaux en matière d'éducation, sont à

escompter lors de la session plénière.

Réforme de la politique agricole commune

René SOUCHON (PSE/France)

Le projet d’avis du président du conseil

d’Auvergne vient en réponse aux propositions

législatives de la Commission européenne visant

à réformer la politique agricole commune (PAC)

en renforçant la compétitivité et la durabilité de

l’agriculture, tout en garantissant une production

alimentaire de qualité et en préservant

l’environnement. Dans son projet d’avis, le

rapporteur souligne que le principal défi auquel la

PAC après 2013 est confrontée consiste à garantir

la pleine intégration de la dimension territoriale,

qui reflète les véritables spécificités sociales,

environnementales et locales de la production

agricole, et à permettre l’adoption de mesures

en faveur de l’écologisation et de l’innovation. Il

souligne également la nécessité de meilleures

mesures de stabilisation des marchés afin de

garantir des prix stables fondés sur un contrôle

public efficace de la production agricole. Il insiste

également sur l’importance de soutenir les zones

à handicaps naturels en renforçant différentes

mesures, notamment l’introduction de critères de

convergence pour les paiements directs dans les

États membres; une meilleure redistribution des

fonds vers les régions défavorisées en abaissant

les plafonds; le renforcement des dispositifs de

couplage ainsi que le relèvement du plafond

général de financement pour ces zones et

un soutien accru aux petits fermiers. Enfin, le

rapporteur plaide pour un budget approprié et

stable qui garantisse le maintien de la dimension

stratégique de la PAC au cours de la période 2014-

2020.

Parmi les 280 amendements proposés pour ce

projet d’avis en commission NAT, le rapporteur

a adopté principalement ceux visant à renforcer

la teneur et la cohérence du texte (lire aussi la

rubrique Interviews, p. 12).

La santé en faveur de la croissance

Tilman TÖGEL (PSE/Allemagne)

Le projet d’avis du député au parlement de

Saxe-Anhalt (PSE/Allemagne) vient en réponse

à la proposition de la Commission européenne

sur le troisième programme d’action pluriannuel

de l’Union dans le domaine de la santé pour

la période 2014-2020. Dans son projet d’avis, le

rapporteur se félicite de l’importance générale

accordée dans le programme aux systèmes de

soins de santé innovants et durables, à un meilleur

déploiement des ressources, à la prévention

des maladies et aux réseaux transfrontaliers

afin de prévenir et de lutter contre les menaces

sanitaires. Néanmoins, il se montre extrêmement

critique vis-à-vis du titre du programme qui

réduit la santé à une simple question d’utilité

économique. Il propose dès lors de le remplacer

par: “Une meilleure santé pour une croissance

durable”. Le rapporteur souligne la nécessité

d’associer les collectivités régionales et locales

à la préparation, la mise en œuvre, l’évaluation

et l’analyse du programme. Il regrette que, bien

qu’elles soient responsables des services de soins

de santé et de leur fourniture, les collectivités

territoriales ne soient pas du tout mentionnées

dans la communication de la Commission. Dans

ce contexte, il suggère également d’inclure une

référence à l’instrument du groupement européen

de coopération territoriale (GECT) qui peut

s’avérer utile pour la coopération transfrontalière

en matière de santé. Enfin, le rapporteur souligne

la nécessité d’un financement plus important, au

regard des avantages économiques obtenus en

évitant les frais liés aux maladies et à l’absentéisme

au travail, et de mieux rediriger le soutien vers les

régions structurellement faibles. Les membres de

la commission NAT ont adopté le projet d’avis à

une majorité écrasante et aucun amendement

prêtant à controverse n’est attendu en session

plénière (lire aussi la rubrique Interviews, p. 12).

Page 6: echoes, Nr 34, mai 2012

06

Livre vert relatif au droit au regroupement familial

Sergio SOAVE (PSE/Italie)

Le projet d’avis rédigé par le maire de Savigliano

fait suite à un livre vert de la Commission

européenne qui se propose d’examiner un certain

nombre d’aspects clefs du droit au regroupement

familial des ressortissants de pays tiers résidant

dans l’UE. Compte tenu du peu de succès de la

mise en œuvre de la législation existante sur le

regroupement familial par les États membres, le

livre vert pose une série de questions portant sur

la manière d’améliorer l’application et s’interroge

sur la question de savoir si certaines des « mesures

d’intégration » exigée par les États membres

dans le contexte du regroupement familial

promeuvent réellement l’intégration ou bien

si elles ne constituent pas plutôt des barrières

indirectes à l’arrivée des membres de la famille des

immigrants. Dans ce projet d’avis, le rapporteur

souligne que la politique de l’immigration doit

en premier lieu respecter le droit fondamental

des personnes à vivre au sein de leur famille,

droit indépendant de l’accès à la citoyenneté

et de toute autre considération de la politique

d’immigration. Compte tenu du rôle clef joué par

les collectivités territoriales dans la gestion de

l’intégration des immigrants et dans la promotion

de la cohésion sociale sur le terrain, il convient de

les associer pleinement aux discussions relatives

aux règles applicables au regroupement familial,

élément essentiel d’une intégration réussie. Le

rapporteur propose notamment de poursuivre

la simplification des garanties juridiques pour

les immigrants au niveau européen, en fixant par

exemple une durée de résidence minimum qui

concilierait la nécessité de stabilité et le respect

du droit à une vie de famille. Le projet d’avis du

rapporteur a été adopté par une majorité des

membres de la commission CIVEX. Reste à voir

quelles seront les conclusions de la Commission

européenne aux réactions à son livre vert et si

une nouvelle législation sera proposée. Le cas

échéant, l’avis du CdR pourrait être actualisé

ultérieurement.

Fonds européen de développement régional (FEDER)

Michael SCHNEIDER (PPE/Allemagne)

Le projet d’avis élaboré par le président du

Groupe PPE, secrétaire d’État et représentant

plénipotentiaire du land de Saxe-Anhalt auprès

de l’État fédéral (Allemagne), souligne la nécessité

d’adopter une approche plus souple pour la

répartition des fonds au titre du FEDER, avec

l’objectif principal de stimuler la compétitivité.

Le rapporteur fait remarquer que même dans

des régions plus développées, il peut s’avérer

nécessaire d’investir dans les infrastructures,

qu’il s’agisse d’environnement, de transport

ou de technologies de l’information et de la

communication. S’agissant du financement de

la recherche et de l’innovation, le FEDER devrait,

selon le rapporteur, non seulement soutenir

le secteur public, mais aussi l’ouvrir au secteur

privé. Le rapporteur s’oppose fermement à la

création d’une plateforme urbaine qui risquerait

de multiplier par deux les activités des entités

existantes. Enfin, dans les zones soumises à des

contraintes naturelles ou démographiques, les

programmes opérationnels devraient prendre

davantage en compte les défis liés au processus

de changement démocratique. La commission

COTER a adopté ce projet d’avis à la majorité des

voix. Suite aux débats qui ont eu lieu au sein de

la commission COTER à propos du règlement

général et du FEDER, l’on peut s’attendre à de

nouveaux amendements en session plénière,

qui porteront sur la concentration thématique

et viseront à assouplir la position du CdR (au lieu

de rejeter radicalement toute proposition de

concentration).

Fonds de cohésion

Romeo STAVARACHE

(ADLE/Roumanie)

Le projet d'avis du maire de Bacău a été adopté

à l'unanimité au sein de la commission

COTER et sera donc présenté en session plénière

par procédure simplifiée (pour plus de détails,

consultez la rubrique "COTER", page 09).

Réforme de la politique commune de la pêche

Mieczyslaw STRUK (PPE/Pologne)

PiePiePiePiePiePieP rrerrerrrererre MMaMaMaMaM illiillllillilll eeeeee

Le projet d’avis du maréchal de la voïvodie

de Poméranie vient en réponse à un paquet

législatif de la Commission européenne qui

présente des propositions visant à simplifier et

moderniser la politique commune de la pêche

(PCP) afin de rendre la pêche durable au plan

environnemental, économique et social. Le

rapporteur se déclare généralement satisfait

des propositions tout en avançant plusieurs

amendements au nouveau cadre juridique. Ces

amendements se réfèrent à une gestion efficace

des stocks halieutiques à long terme ainsi qu’au

contrôle des rejets, aux concessions de pêche et à la

façon d’encourager les partenaires internationaux

de l’UE à pêcher de manière responsable. Il plaide

aussi en faveur d’une régionalisation accrue de la

PCP et de la mise en place d’un soutien financier

approprié pour les priorités de cette politique. Le

projet d’avis a déjà été présenté lors de la session

plénière de février. Toutefois, compte tenu des

incohérences entourant le résultat du vote,

le projet d’avis a été renvoyé à la commission

NAT où les 66 amendements déposés ont

témoigné de la complexité persistante du débat

(à savoir, les positions nationales divergentes

en ce qui concerne les quotas de pêche et les

captures indésirables, le contrôle des rejets

et les concessions de pêche). La plupart des

amendements présentés par le rapporteur

fictif Pierre MAILLE et visant à améliorer la

cohérence du projet d’avis ont été adoptés.

Le projet de rapport a été adopté à la majorité.

D’autres amendements prêtant à controverse

sont susceptibles d’être présentés en plénière

mais il est peu probable qu’ils fassent obstacle à

l’adoption finale de l’avis.

Réexamen de la politique de l’UE en matière de qualité

de l’air et d’émissions

Cor LAMERS (PPE/Pays-Bas)

TAAAndAnndnddAndAnAAndnndA dA dAA ré ré VANVANVANVAVVAVAVAVAVAA DEDEEDEEEEE NANAAAADDDOOOROORORORODDDODDO T

Le projet d’avis rédigé par le bourgmestre

de Houten fait suite à une demande de la

Commission européenne dans la perspective

du réexamen de la politique de l’UE en matière

de qualité de l’air en 2013 et de la fixation de

nouveaux objectifs à long terme pour la période

après 2020. Le document porte principalement

sur la manière d’améliorer la qualité de l’air afin

de préserver la santé publique ainsi que sur la

meilleure manière de résoudre les problèmes

de mise en œuvre au niveau local et régional. Le

principal défi consiste à trouver un juste équilibre

entre la prévention à la source des émissions

dangereuses pour la santé et les mesures

destinées à traiter les résultats (c’est-à-dire à fixer

des niveaux de pollution maximum). Compte

tenu de l’importance de la gestion de la qualité de

l’air pour de nombreuses municipalités et régions

de l’UE, la question a donné lieu à un débat animé

et à l’expression de divergences au sein de la

commission ENVE; les 93 amendements qui ont

été déposés montrent toute la complexité mais

aussi la pertinence politique de cette question.

Tant André VAN DE NADORT, rapporteur fictif

du PSE et maire de Ten Boer (Pays-Bas) que

Hermann KUHN, coordonnateur PSE/ENVE et

député au parlement régional du land de Brême

(Allemagne) approuvent l’accent mis sur la qualité

de l’air en tant que facteur de la qualité de vie

Page 7: echoes, Nr 34, mai 2012

07

et soulignent la nécessité d’aider les collectivités

territoriales dans leurs efforts visant à améliorer la

qualité de l’air au moyen d’orientations politiques

claires concernant le contrôle des émissions et

les mesures de réduction à la source. L’avis a été

adopté à la majorité des voix. Des amendements

pourraient être déposés ultérieurement afin de

clarifier le message politique de l’avis.

Les réseaux transeuropéens de télécommunications

Alin-Adrian NICA (ADLE, Roumanie)

La proposition de règlement concernant des

orientations pour les réseaux transeuropéens

de télécommunications fait partie du

mécanisme pour l'interconnexion en Europe,

programme de 50 milliards d'euros élaboré par

la Commission européenne et destiné à financer

des investissements qui améliorent les réseaux

européens dans les domaines des transports,

de l'énergie et du numérique. Le projet d'avis de

la section EDUC souligne qu'il importe, pour la

croissance économique et le marché unique, de

disposer d'un accès rapide à l'Internet et de services

numériques à l'échelle de toute l'Europe. L'initiative

de la Commission européenne s'inscrit dans le

cadre de la stratégie Europe 2020, dont l'initiative

phare "Une stratégie numérique pour l'Europe"

accorde une place privilégiée aux infrastructures

numériques. L'accent est mis sur la nécessité

d'assurer, d'ici 2020, le déploiement et l'adoption

du haut débit pour tous, à des vitesses accrues

et à l'aide de technologies tant fixes que sans fil,

ainsi que de faciliter l'investissement dans les

nouveaux réseaux Internet très rapides, ouverts et

concurrentiels qui seront les artères de l'économie

de demain. Le rapporteur reconnaît qu'il importe

de faire disparaître les goulets d'étranglement

qui s'opposent à l'achèvement du marché unique

numérique, en garantissant la connectivité au

réseau et l'accès, y compris hors frontières, à une

infrastructure de services publics numériques.

Il rappelle aussi que les collectivités locales et

régionales jouent un rôle essentiel lorsqu'il s'agit

d'aider à assurer un accès équitable et de prix

raisonnable au haut débit dans les régions où le

marché se montre incapable de le faire, ou encore

de mener des projets pilotes pour combler le

fossé existant en ce qui concerne l'e-accessibilité

et de développer de nouvelles approches grâce

auxquelles les services publics en ligne soient

centrés sur le citoyen. L'adoption en plénière ne

devrait pas donner matière à controverse.

Stratégie d’élargissement et principaux défis 2011–2012

Stanisław SZWABSKI (AE-Pologne)

Faisant suite à une communication de la

Commission européenne intitulée “Stratégie

d’élargissement et principaux défis pour la période

2011–2012”, et dans la perspective de l’adhésion

de la Croatie à l’UE en juillet 2013, le projet d’avis

élaboré par le président du conseil municipal de

Gdynia souligne les progrès réalisés par les pays

candidats et les pays candidats potentiels, ainsi que

les principaux défis auxquels doivent répondre les

réformes en cours. Le rapporteur reconnaît le rôle

important des collectivités territoriales, des autres

associations et de la coopération transfrontalière

dans le soutien à chaque étape du processus

d’élargissement de l’UE, l’encouragement à la

participation des citoyens et la contribution à

l’application du principe de subsidiarité dans

ces pays. Plusieurs membres du Groupe PSE ont

participé à un débat vivant au sein de la commission

CIVEX et ont déposé des amendements. Une fois

de plus, les débats ont porté pour l’essentiel sur

des questions liées à la demande d’adhésion de la

Turquie. Le résultat est un texte plutôt équilibré, qui

a été adopté à la majorité.

Efficacité énergétique dans les villes et les zones rurales

Brian MEANEY (AE/Irlande)

En réponse à une demande de la présidence

danoise de l’UE, Meaney, membre du conseil

général de Clare et de l’Autorité régionale du

Midwest, présentera son projet d’avis en tant que

rapporteur général. Compte tenu de la nécessité

de respecter le calendrier des débats au niveau

ministériel sur cette question en mai prochain,

Mercedes BRESSO, présidente du CdR, a décidé de

demander que cet avis soit examiné directement

en plénière. Le défi principal abordé par l’avis

est la nécessité d’aider tout particulièrement

les zones rurales, où il est souvent plus difficile

de procéder à des améliorations en matière

d’efficacité énergétique que dans les villes, du

fait de la nature des bâtiments (ancienneté des

constructions), du problème de la dispersion des

bâtiments (non rentabilité des technologies telles

que le chauffage urbain) et, de manière générale,

de la faible densité de la population. Dans le même

temps, zones urbaines et zones rurales étant

interdépendantes, un défi clef à cet égard consiste

à améliorer l’efficacité des transports entre les

deux. C’est la raison pour laquelle la commission

ENVE n’a tenu qu’un débat général le 17 avril;

une série d’amendements sur ce document sera

vraisemblablement déposée pour la plénière.

Programme “Consommateurs” (2014-2020)

István SÉRTŐ-RADICS (ADLE/Hongrie)

Dans son projet d’avis, le maire d’Uszka

approuve de manière générale les principaux

éléments de la proposition de règlement de la

Commission européenne qui vise à : renforcer

le mécanisme de suivi des marchés pour la

sécurité des produits du système communautaire

d’échange rapide d’informations sur les dangers

découlant de l’utilisation de produits de

consommation (RAPEX); améliorer l’information

fournie aux consommateurs et les sensibiliser

davantage à leurs droits; renforcer les voies de

recours efficaces, notamment par le règlement

extrajudiciaire des litiges; et veiller à une

meilleure application des droits transfrontaliers.

Le rapporteur insiste également sur le fait que les

collectivités locales et régionales devraient jouer

un rôle clé dans la protection des consommateurs,

notamment en soutenant les réseaux et les

centres universitaires actifs dans ce domaine et

en promouvant l’échange mutuel d’expériences.

La commission NAT a adopté les amendements

proposés par Heinz-Joachim HÖFER, rapporteur

fictif (PSE), visant à clarifier et à renforcer le texte.

Le projet d’avis a été adopté à la majorité et l’on

ne s’attend pas à ce que ce document soulève de

grandes controverses en session plénière.

Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM)

Gerry BREEN (PPE/Irlande)

Le projet d’avis du membre du conseil municipal

de Dublin et de la collectivité régionale de

Dublin vient en réponse à une communication

de le Commission européenne sur l’avenir du

Fonds européen d’ajustement à la mondialisation

couvrant la période 2014-2020. Le fonds a pour

mission de combattre le chômage et d’intervenir

dans des cas de pertes importantes d’emplois. Selon

le rapporteur, les principaux défis résident dans

l’établissement d’un mécanisme d’intervention

plus efficace, la simplification des procédures, la

définition de taux plus élevés de cofinancement,

une flexibilité accrue dans le déploiement du

fonds ainsi que dans l’élargissement du FEM à

des groupes tels que les propriétaires/exploitants

de PME et les indépendants. Enfin et surtout,

il souligne la nécessité de mieux exploiter le

potentiel des collectivités locales et régionales

dans la coordination et la mise en œuvre des

mesures destinées aux travailleurs. Le point le

plus controversé concerne toujours l’utilité de la

proposition de la Commission européenne qui

vise à étendre le FEM aux agriculteurs touchés par

les accords commerciaux. L’avis a été adopté à la

majorité par la commission ECOS et son adoption

en plénière ne devrait pas donner matière à

controverse.

Innovation – Santé intelligente – Meilleure qualité de vie: bien-

être durable, bien-être lié aux technologies d’avenir, populations vieillissantes et vieillissement actif

Arnoldas ABRAMAVIČIUS (PPE/Lituanie)

Ce projet d’avis de prospective a été élaboré

à la demande de la présidence danoise

et, en raison de contraintes temporelles,

Abramavičius, président de la commission ECOS

et maire de la commune-district de Zarasai, a été

nommé rapporteur-général. Le phénomène du

vieillissement démographique de l’Europe a de

fortes répercussions sur les collectivités locales et

régionales, tant dans les zones urbaines que rurales.

Le projet d’avis tente de mieux comprendre la

manière dont l’innovation sociale peut contribuer

à relever le défi de l’exclusion sociale et de la

dépendance et à garantir une meilleure santé aux

personnes très âgées. Par ailleurs, il étudie les effets

positifs, sur le plan économique et social, qu’une

population vieillissante entraîne sur la société,

et notamment le développement des activités

économiques en lien avec les services destinés aux

personnes âgées.

Page 8: echoes, Nr 34, mai 2012

08

CIVEX (Bruxelles, le 9 février 2012)

ggSerSergiogio SOSOAVAVVEVEVEVEVEVEVVg

La commission CIVEX a adopté à la majorité le

projet d’avis sur le “Livre vert relatif au droit

au regroupement familial” élaboré par Sergio

SOAVE, maire de Savigliano (PSE/Italie) (lire aussi

le rubrique “Session plénière”, page 06).

Les membres de la commission CIVEX ont

également adopté à la majorité le projet

d’avis sur le thème “Stratégie d’élargissement

et principaux défis 2011-2012” de Stanisław

Szwabski, président du conseil municipal de

Gdynia (AE/Pologne) (lire aussi la rubrique

“Session plénière”, page 07). p p g

NicNichi hi VEVENVVVV DOLAA

Par ailleurs, Nichi VENDOLA, membre du Groupe

PSE, président de la région des Pouilles (Italie), a

eu un échange de vues avec les membres de la

commission CIVEX sur son document de travail

dont le thème est “Migration et développement

– Une approche globale”. Le document se

concentre sur la participation des collectivités

locales et régionales à la mise en œuvre de

l’approche globale qui doit se centrer sur les

migrants et sur un égal respect des droits de

l’homme dans les pays d’origine, de transit et de

destination. Il explore également la relation entre

migration et changement climatique et le délicat

équilibre entre, d’une part, l’idée de permette

une “immigration sélective” pour remédier aux

pénuries de compétences dans l’UE, et, de l’autre,

l’urgente nécessité de réduire la fuite des cerveaux

dans les pays d’origine. Le rapporteur insiste sur

le fait que le droit de quitter un pays, y compris

le sien, est un droit de l’homme fondamental. La

poursuite de la discussion et l’adoption du projet

d’avis sont prévues pour le 27 avril.p p

TTTTTTTTTTTTTTTheTheTheodoodoodoodoo rosososossr srosr sss GKGKGKGKGKKGKGKGKGKG OOTOTSOTSOTSOOOTSOOOO OOOOPOPOOPOOPOOPOPOOOPOO ULOOULOOSSS

Les membres de la commission CIVEX ont

également procédé à un échange de vues

sur le document de travail “Renforcement de

la solidarité au sein de l’Union européenne

dans le domaine de l’asile” de Theodoros

GKOTSOPOULOS, membre du Groupe PSE,

conseiller municipal de la ville de Pallini en Attique

(Grèce). Le rapporteur signale qu’il est nécessaire

d’améliorer le cadre législatif de l’UE dans le

domaine de l’asile, compte tenu en particulier

de la migration croissante en provenance

de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui

s’explique par les bouleversements politiques

en cours. Il préconise aussi une reconnaissance

plus claire du rôle des collectivités locales et

régionales et une définition plus complète des

principes de solidarité et de partage équitable

des responsabilités. p

LotLotLotLotLotttttttatttt HAKAANSNSNSNSSAA SOSOSONONONNSS HAHAHAAAH RJURJURJURJUU

La commission CIVEX a nommé Lotta

HAKANSSON HARJU, conseillère municipale

de la commune de Järfälla (Suède/PSE),

rapporteuse pour l’avis sur les propositions de

la Commission concernant le financement de

l’action extérieure de l’UE pour la période 2014-

2020 (communication-cadre “L’Europe dans le

monde”).

Perrrr BoBodddddker ANDERSEN

La commission CIVEX a également discuté

des activités récentes des comités consultatifs

paritaires (CCP) et des groupes de travail (GT)

du CdR. Ces deux types d’organes sont mis en

place par le Bureau du CdR et leurs activités

s’inscrivent dans la stratégie du CdR en matière

de relations extérieures. Leur objectif est d’établir

des contacts entre le CdR et des représentants

des niveaux local et régional des pays candidats

à l’adhésion. Les membres du PSE, Per Bodker

ANDERSEN, président du CCP CdR-ancienne

République yougoslave de Macédoine, et

Bernard SOULAGE, président du groupe de

travail sur la Turquie, ont alimenté ce débat de

leurs expériences d’échanges en face à face avec

les partenaires de ces pays. y

SonSonSonSonnia iaiaa ia a MASMASMASMASINIINIINIINI

Enfin, en prévision de l’entrée en vigueur

du règlement relatif à l’initiative citoyenne

européenne (ICE) le 1er avril 2012, les membres

de la commission CIVEX ont aussi participé à

une table ronde sur le sujet. Le débat a porté

principalement sur le rôle que le CdR pourrait

jouer concrètement (diffusion d’informations,

etc.) dans la promotion de l’ICE en tant que

nouvel outil de participation démocratique, et

sur la contribution qu’il pourrait fournir au suivi

des initiatives citoyennes ayant recueilli plus d’un

million de signatures.

Commissions CDR: Quoi de neuf?

Page 9: echoes, Nr 34, mai 2012

09

COTER (Lisbonne,

les 5 et 6 mars 2012)

Catiuscia MAMAARINRINNNI

La commission de la politique de cohésion

territoriale (COTER) a adopté à l’unanimité

le projet d’avis sur le “règlement général sur les

Fonds structurels” élaboré par Catiuscia MARINI,

première vice-présidente du Groupe PSE,

présidente de la région d’Ombrie (Italie). Le

document de la Commission européenne

établit des dispositions communes concernant

le Fonds européen de développement régional

(FEDER), le Fonds social européen (FSE), le

Fonds de cohésion, le Fonds européen agricole

pour le développement rural (FEADER) et le

Fonds européen pour les affaires maritimes

et la pêche (FEAMP). Dans son projet d’avis, la

rapporteure est favorable à la création d’une

nouvelle catégorie de régions en transition,

qui rassemblerait les régions dont le PNB par

habitant est compris entre 75 % et 90 % du

PNB moyen de l’UE à 27; elle confirme ainsi la

démarche déjà adoptée par le CdR dans son

avis de décembre 2011 sur le nouveau cadre

financier pluriannuel, et dans son avis d’avril 2011

sur le cinquième rapport sur la cohésion

(rapporteur: Michel DELEBARRE, PSE, président

de la commission COTER). La présidente de

la région d’Ombrie met aussi l’accent sur

l’introduction d’une réserve de flexibilité en

vue d’une concentration thématique sur les

objectifs clés de la stratégie Europe 2020. Elle

réitère sa ferme opposition à toute forme

de conditionnalité macroéconomique qui

pénaliserait les collectivités régionales au cas

où un État membre ne respecterait pas les

obligations qui lui incombent. Dernier point et

non des moindres, la rapporteure propose la

mise en place de contrats de partenariat en vue

de renforcer la participation des collectivités

régionales et locales, car le choix des priorités

d’investissements et la répartition des ressources

des Fonds structurels entre le FEDER et le

Fonds social européen devraient émaner des

collectivités régionales et des collectivités

locales, sur la base d’un diagnostic territorial

concret.

La commission COTER a adopté à la majorité le

projet d’avis sur “Le Fonds social européen” élaboré

par Konstantinos SIMITSIS, maire de Kavala

(PSE/Grèce) (lire aussi les rubriques “Session

plénière”, page 04, et “Interviews”, page 13).

KKKonKK nnnnnnstsstastantintintit nosnososnoos SISISISIMITMMMITMITSSISSISSS

Les membres de la commission COTER ont

également approuvé à l’unanimité le projet d’avis

sur "Le cadre législatif des réseaux transeuropéens

(RTE-T)" élaboré par Bernard Soulage (PSE/

FR), vice-président du Conseil régional de la

région Rhône-Alpes. Dans son projet d'avis,

le rapporteur se félicite de l'approche de la

Commission européenne qui repose sur ce qu'on

appelle un "double réseau de transport". Cette

approche consiste à mettre en place un réseau

global, qui sera à réaliser d'ici 2050, et un réseau

central, à achever d'ici 2030, comprenant les axes

les plus stratégiques qui présentent la valeur

ajoutée européenne la plus élevée. Le rapporteur

est d'avis que les projets d'infrastructure des

réseaux RTE-T devraient s'appuyer sur les

réseaux existants et viser en premier lieu à les

améliorer et à les interconnecter, en favorisant

l’utilisation la plus rationnelle possible des

ressources et le renforcement des opérations

de transport transfrontalier. Le rapporteur

souligne également la nécessité d'associer les

collectivités locales et régionales aux processus

de préparation et de mise en œuvre des

actions proposées (notamment les corridors) et

adoptées dans le cadre de la programmation

des réseaux des RTE-T. Enfin, compte tenu de

l'importance stratégique de ceux-ci pour la

cohésion territoriale dans l'ensemble de l'UE, il

souligne la nécessité de prévoir un financement

suffisant pour les investissements sélectionnés,

y compris en ayant recours à la mobilisation

d'instruments financiers innovants et à des

emprunts obligataires. p g

Beeerererernnarnarnn dd SOULAGEE

De plus, les membres de la commission COTER ont

adopté à la majorité le projet d'avis sur le “Fonds

européen de développement régional” élaboré par

Michael Schneider, président du Groupe PPE,

secrétaire d’État et représentant plénipotentiaire

du land de Saxe-Anhalt auprès de l’État fédéral

(Allemagne).

Le projet d’avis sur le “Fonds de Cohésion”

élaboré par Romeo STAVARACHE, maire de

Bacău (ADLE/RO), a été adopté à l’unanimité. Le

rapporteur souligne que les collectivités locales

et régionales devraient participer pleinement

au processus décisionnel aux niveaux national

et européen, pour ce qui concerne la définition

des investissements prioritaires financés par le

Fonds de Cohésion. Il appelle à une meilleure

planification stratégique des investissements

et à une approche orientée vers les résultats.

Enfin, il s’inquiète de l’absence de formule claire

de calcul de la part budgétaire prévue pour le

“mécanisme pour l’interconnexion en Europe”, et

dans ce contexte, il souligne qu’il importe que

cela n’ait pas d’effet négatif sur le budget afférent

aux fonds pour la politique de cohésion.p p q

Hella DDUNUNDD NGERGEREGG -LÖ-LÖ-LÖLÖPERPERPERE

Le Groupe PSE a obtenu la charge de rapporteur

pour le dossier intitulé “Les villes de demain:

des villes durables sur le plan environnemental

et social”, dont le CdR a été saisi à la demande

de la présidence danoise. Le projet d’avis sera

élaboré par Hella DUNGER-LÖPER, secrétaire

d’État chargée des affaires européennes et

représentante plénipotentiaire du land de Berlin

auprès de l’État fédéral (Allemagne).

ECOS (Bruxelles, le 8 février 2012)

EnrEnEnrico ROSO SI

La commission ECOS a adopté à la majorité

le projet d’avis sur le programme européen

Page 10: echoes, Nr 34, mai 2012

1010

pour le changement social et l’innovation sociale,

élaboré par Enrico Rossi (PSE/Italie) (Lire aussi

la rubrique “Session plénière”, page 04 et

“Interviews”, page 04)p g

HenHeHHHHHeHeHeHH k k k Kk KOOL

Le Groupe PSE a également obtenu la charge

de rapporteur pour un dossier politique de

premier plan concernant l´attribution des

contrats de concession, qui sera élaboré par

Henk KOOL, le coordinateur PSE/ECOS. La

proposition de la Commission européenne vise

à réduire les incertitudes juridiques concernant

l’attribution des contrats de concession, qui est

régie pour l’instant par la jurisprudence. Dans

la mesure où les pouvoirs locaux et régionaux

sont responsables de la majorité des dépenses

publiques en Europe, ils devraient tirer avantage

de procédures transparentes et orientées vers les

résultats, adoptées à l’échelle européenne.

Les membres de la commission ECOS ont

également adopté à la majorité le projet d’avis sur

le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation

pour la période 2014-2020, élaboré par Gerry BREEN

(PPE/Irlande) (Lire aussi la rubrique “Session

plénière”, page 07).

Par ailleurs, les membres de la commission ont eu

un échange de vues sur le document de travail

relatif au Paquet “Entreprises responsables”, de

Satu TIETARI, membre du conseil municipal de

Säkylä (ADLE/Finlande). Le document souligne la

nécessité de mieux utiliser le potentiel, les points

forts et les possibilités que possèdent les régions

en matière de création et de développement

des entreprises sociales et locales, ainsi que de

création de réseaux très utiles.

ClClaudedettettetttttttettette AAAbAbAbAAA elaelaela BABABALDALDALDACCHCCCC INO

En outre, les membres ont tenu un débat

exploratoire sur la saisine de la présidence

danoise sur le thème Innovation - santé intelligente

– meilleure qualité de vie (Lire aussi la rubrique

“Session plénière”, page 07).

Enfin, ils ont eu un débat en table ronde

sur l’égalité entre hommes et femmes. La

vice-présidente PSE, Claudette Abela

BALDACCHINO, maire adjointe de Qrendi

(Malte) et ancienne rapporteure sur la Non-

discrimination, égalité des chances et mise en

œuvre du principe d’égalité de traitement entre les

personnes, figurait parmi les principaux orateurs.

EDUC (Bruxelles, le 27 février)

YooYoY mi mmi RENREE STRST ÖMM

Les membres de la commission EDUC ont

adopté à la majorité le projet d'avis de Yoomi

RENSTRÖM, membre du conseil municipal

d'Ovanåker (PSE, Suède), sur le thème "Erasmus

pour tous" (lire aussi les rubriques "Session

plénière", page 05, et "Interviews", page 12).

Les membres ont également adopté à la majorité

le projet d'avis d'Alin-Adrian NICA, maire de

Dudeştii Noi (ADLE/Roumanie), sur la proposition

de règlement de la Commission européenne

concernant les orientations pour les "réseaux

de télécommunications européens" (lire aussi la

rubrique "Session plénière", page 07).

La commission EDUC a également discuté du

document de travail de Gábor BIHARY, membre

de l’assemblée générale de Budapest (PSE,

Hongrie), rédigé en réponse à la proposition

de règlement de la Commission européenne

établissant le programme “Europe créative”.

Ce dernier remplacera les programmes actuels

CULTURE et MEDIA, qui ont encouragé les

secteurs culturel et de l’audiovisuel pendant

plus de vingt ans. Avec 1,8 milliard d’euros, le

budget proposé pour ce nouveau programme

représente une augmentation de 37 % par

rapport aux dépenses actuelles. “Europe créative”

a pour objectif d’aider les secteurs culturel et

créatif d’Europe (qui représentent 4,5 % du PIB

européen et occupent 3,8 % de la population

active de l’UE, soit 8,5 millions de personnes) à

surmonter la fragmentation des marchés et les

difficultés d’accès au financement.

YYYGGábGGábGábGáábGábGábGábG oor rrrroor BIHBIHBIBIHBI ARYARYARYARYA

Ce document de travail énonce une série

de questions liées au rôle des collectivités

territoriales quant à une mise en œuvre améliorée

des mesures de renforcement des capacités dans

le secteur culturel, facilitant la transition vers les

services numériques et permettant d’évaluer

l’effet de levier des programmes actuels

CULTURE, MEDIA et MEDIA MUNDUS. De plus, il

invite à une réflexion sur les principaux obstacles

empêchant la promotion de l’activité culturelle

européenne dans les pays tiers et des échanges

culturels internationaux.

Enfin, la commission EDUC a examiné le

document de travail de Markku MARKKULA,

membre du conseil municipal d’Espoo (PPE/

Finlande), sur le nouveau programme-cadre de

la Commission européenne pour la recherche

et l’innovation, “Horizon 2020”, qui rassemble

l’ensemble des financements de l’UE pour

la recherche et l’innovation dans un unique

programme couvrant la période 2014-2020.

Son objectif est de transformer les avancées

scientifiques en produits et services innovants

et de réduire drastiquement les formalités

administratives en simplifiant les règles et les

procédures.

Dans son document de travail, le rapporteur

annonce que l’avis du CdR sur le thème

“Horizon 2020” reposera sur deux piliers

principaux: d’une part, il abordera les questions

politiques fondamentales liées à l’excellence,

le renforcement des capacités, la spécialisation

intelligente, les activités de recherche régionales

et les “écosystèmes” pour l’innovation; d’autre

part, il concrétisera les recommandations sur des

sujets touchant des acteurs locaux et régionaux,

parmi lesquels le financement public, la mobilité

des chercheurs, l’accès à un financement

complémentaire, les infrastructures de recherche

et les stratégies de R&D et de développement

régional (en tenant compte en particulier de la

spécialisation intelligente). L’une des principales

questions soulevées est de savoir comment

développer et intégrer de nouveaux instruments

efficaces dans une dimension régionale forte. Il

reste encore à voir dans quelle mesure le projet

d’avis reprendra les éléments clés de la réaction

du CdR, élaborée par Claude GEWERC (PSE,

France), au livre vert de la Commission relatif au

programme Horizon 2020.

Page 11: echoes, Nr 34, mai 2012

11

AnnAnnAnnnAnnAA nAAAA e KARARJARJARRARJARARAAR ALAALAALALAINEINENENENINENENI NNN

Notons que le Groupe PSE a obtenu la fonction

de rapporteur pour le paquet législatif de

la Commission européenne sur le thème

“Bases de données ouvertes et réutilisation

des informations du secteur public”. Anne

KARJALAINEN, membre du conseil municipal de

Kerava (Finlande), se chargera de rédiger l’avis sur

le sujet.

ENVE (Bruxelles, le 7 février 2012)

Les membres de la commission ENVE ont

adopté à la majorité le projet d’avis sur le

Le réexamen de la politique de l’UE en matière

de qualité de l’air et d’émissions élaboré par Cor

Lamers (PPE/Pays-Bas), bourgmestre de Houten

(lire aussi Session plénière, p. 06).

Ils ont également eu un échange de vues sur

le document de travail relatif aux Infrastructures

énergétiques transeuropéennes, rédigé par

Heinz LEHMANN (PPE/Allemagne), membre du

Parlement du Land de Saxe. Ce texte fait suite

à une proposition de règlement la Commission

européenne établissant des orientations pour la

mise en œuvre en temps utile des corridors et

domaines prioritaires en matière d’infrastructures

énergétiques transeuropéennes interopérables.g q p p

KKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKNeiNeeNeiNeiNeiNeNeie l Sl Sl Sl SSl SWANWANWANWWANWANWANANWANA NICNIINICNNICNICNICNICNICNICNICN CCN KKKKKKKKKKKK

La commission ENVE a désigné Neil SWANNICK,

membre du PSE et conseiller municipal de

Manchester (Royaume-Uni), rapporteur de

l'avis sur le Mécanisme pour la surveillance et la

déclaration des émissions de gaz à effet de serre,

basé sur une proposition de législation visant

à améliorer les règles de l'UE dans ce domaine

afin d'atteindre les objectifs climatiques et

énergétiques de l'UE pour la période 2013-2020.g q p p

Ilmmar a REEE PALLUU

Enfin, les membres de la commission ENVE

ont participé à une table ronde sur le résultat

des négociations de Durban sur le climat et plus

particulièrement, l’accord global que les parties

signeront en 2015 pour limiter les émissions de gaz

à effet de serre. L’un des principaux intervenants

était Ilmar REEPALU (PSE/Suède), président

de la commission ENVE et maire de Malmö,

qui avait représenté le CdR dans la délégation

officielle de l’UE à la 17e Conférence des parties

à la Convention-cadre des Nations unies sur

les changements climatiques (COP 17), tenue à

Durban (Afrique du Sud) en décembre 2011. Jo

LEINEN (Allemagne/S&D), député européen

et ancien président de la commission ENVI du

Parlement européen, a également participé aux

débats. La discussion a principalement porté

sur les implications du programme climatique

international pour la politique climatique de l’UE

en général et les actions locales et régionales en

particulier.

NAT (Bruxelles, le 26 mars 2012)

RenReRe é SOUCOUCUCHONHONOON

La commission NAT a adopté à la majorité

le projet d’avis sur La réforme de la politique

agricole commune et de développement rural après

2013 élaboré par René SOUCHON, président du

conseil régional d’Auvergne (PSE/France), (lire

aussi les rubriques Session plénière, p. 05, et

Interviews, p. 12).p

TTTTTTTTTTiTilTilTi manmanannm TÖTÖTÖTÖÖTÖTÖTÖTÖÖÖTÖTÖÖT GELGELGEGELGELEGELEGGGEGEGELGELLGELLLELE

Les membres de la commission NAT ont

également adopté à la majorité le projet d’avis

sur La santé en faveur de la croissance élaboré par

Tilman TÖGEL, député au parlement de Saxe-

Anhalt (PSE/Allemagne), (lire aussi les rubriques

Session plénière, p. 05, et Interviews, p. 12).

En outre, ils ont adopté à la majorité le projet

d’avis sur La réforme de la politique commune de la

pêche élaboré par Mieczysław STRUK, maréchal

de la voïvodie de Poméranie (PPE/Pologne) (lire

aussi Session plénière, page 06).

Enfin, la commission NAT a adopté à la majorité le

projet d’avis sur Un programme “Consommateurs”

pour la période 2014-2020 élaboré par István

SÉRTŐ-RADICS, maire d’Uszka (ADLE/Hongrie)

(lire aussi Session plénière, page 07).

Page 12: echoes, Nr 34, mai 2012

12

Les Membres du Groupe PSEont la paroleComment les collectivités locales et régionales

peuvent-elles contribuer à ce que le nouveau

programme touche tous les groupes cibles

pertinents, y compris les couches de la population

qui ont un faible niveau d’instruction et sont

financièrement désavantagées?

Yoomi Renström, membre du conseil municipal

d’Ovanåker (PSE, Suède):

Les collectivités locales et régionales ont un

rôle clé à jouer pour que le programme de

formation ait un impact, dans la mesure où,

dans de nombreux pays, c’est à cet échelon

qu’incombe la responsabilité de l’instruction des

enfants et des jeunes. Le nouveau programme,

davantage que ses prédécesseurs, impose aux

écoles et aux organisations une responsabilité

globale des projets. Cette approche vise à

apporter un soutien aux individus et aux

groupes souhaitant bénéficier d’un échange

d’expériences international. Étant donné que

le programme pourra s’adapter aux conditions

locales, une collaboration au niveau régional et

local permettra de mieux exploiter les avantages

d’un programme intégré, en particulier pour les

groupes qui ont le plus besoin de soutien. La

qualité peut s’améliorer grâce aux possibilités

de comparaison et la mobilité en matière de

formation et de pratique professionnelle permet

aux jeunes d’acquérir des expériences qui les

renforcent dans leur développement. Le niveau

local peut également apporter son aide en

recherchant des expériences internationales, en

mettant l’accent sur les pratiques exemplaires,

en utilisant ses propres ressources et en créant

une organisation de soutien. La corrélation

entre les résultats scolaires médiocres et les

conditions socioéconomiques défavorables est

reconnue; si l’UE veut réaliser les objectifs de la

stratégie Europe 2020 en matière de formation

et d’emploi, il y a lieu d’accorder davantage de

poids au travail avec ces groupes défavorisés

lors de l’allocation du budget du nouveau

programme de formation, et les collectivités

locales et régionales doivent envisager de

donner la priorité à ces groupes dans le cadre de

la programmation.

Dans votre projet d’avis, vous soulignez le fait que

le plus gros défi pour la PAC après 2013 est d’assurer

une intégration pleine et entière de la dimension

territoriale. En quoi consiste cette approche et quelle

serait sa plus-value au niveau européen?

René Souchon, Président du Conseil régional

d’Auvergne (France):

Depuis 50 ans, la PAC a connu plusieurs évolutions.

Mais jamais la question de sa gouvernance

n’a été clairement posée. Il est temps qu’elle

le soit. Car l’agriculture européenne est très

diversifiée : il n’y a pas une agriculture, mais

une multitude d’agricultures. Par conséquent,

la PAC doit prendre en compte cette diversité.

Pour cela, il me semble absolument essentiel

de s’appuyer davantage sur l’échelon territorial.

La Commission européenne propose la mise

en cohérence des fonds structurels européens,

dans une cadre stratégique commun. C’est

une évolution qui permet de transférer aux

territoires une plus grande responsabilité dans

la gestion des fonds européens. Concrètement,

cela signifie que les mesures du 2ème pilier de la

PAC, relatives au développement rural, pourront

être cogérées par les Régions, en cohérence

avec les autres politiques structurelles. De la

même manière, il me semble souhaitable que

les Régions participent à la mise en œuvre

de tout ou partie des fonds du 1er pilier. La

Commission en offre la possibilité : c’est le cas

par exemple en ce qui concerne le soutient aux

zones défavorisées. Mais c’est en particulier sur

le sujet du verdissement qu’une mise en œuvre

territorialisée de la PAC me semble nécessaire. Un

verdissement uniforme à l’échelle de l’ensemble

de l’Union européenne est une erreur. Pour tenir

compte de la diversité des situations agricoles et

des écosystèmes, les mesures de verdissement

doivent être adaptées au contexte local. C’est ce

que je propose dans mon projet d’avis avec les

« contrats de territoires ».

Il est étonnant que la proposition de règlement

relatif au programme d’action de l’UE “La santé en

faveur de la croissance” ne fasse pas référence aux

régions et aux collectivités locales. Pourquoi leur

contribution revêt-elle alors une telle importance,

en particulier dans l’optique d’une approche plus

stratégique de la santé?

Tilman Tögel, membre du Parlement du land

de Saxe-Anhalt (Allemagne):

En effet, la proposition de règlement ne

mentionne pas les régions et les collectivités

locales, bien que celles-ci soient presque

partout responsables d’assurer la fourniture

des soins de santé et l’organisation des services

sanitaires. Les questions relatives à l’éducation

et à la prévention ainsi qu’à la protection contre

les menaces sanitaires transfrontalières sont elles

aussi traitées à l’échelon local. Afin d’organiser

l’échange de bonnes pratiques mais aussi, par

exemple, de coordonner les mesures en cas

de crise sanitaire, il ne suffit donc pas d’œuvrer

uniquement au niveau des États membres.

J’estime en outre important, d’un point de vue

stratégique, de tirer parti des effets positifs et des

possibilités des GECT (groupements européens

12

de comparaison et la mobilité en matière de

Page 13: echoes, Nr 34, mai 2012

13

174 du traité sur le fonctionnement de l’Union

européenne (contrées rurales, zones qui sont

le théâtre d’une mutation industrielle, régions

les plus septentrionales, à très faible densité de

population, ou encore insulaires, transfrontalières

ou montagneuses). C’est pour tenter de parer

aux risques mentionnés ci-dessus que nous

préconisons d’apporter des modifications aux

articles 4 et 10 de la proposition de règlement.

Les autorités régionales et locales doivent

actuellement affronter d’importantes coupes

budgétaires résultant de la crise économique

et financière. Dans un tel contexte, la politique

de cohésion peut jouer un rôle essentiel pour

leur reprise économique. Quelles sont vos

principales recommandations politiques

concernant les fonds structurels pour la période

post-2013?

Catiuscia Marini, Présidente de la région d’Ombrie

(Italie):

La situation des finances publiques est

extrêmement préoccupante: d’une part, les

coupes sombres opérées dans les ressources

(pacte budgétaire) imposent de recourir à des

financements exceptionnels; d’autre part, il faut

éviter que les ressources de l’UE se substituent

purement et simplement aux ressources

nationales venues à manquer (additionnalité).

Compte tenu de la raréfaction des “autres”

ressources, les ressources de l’UE jouent en

effet un rôle de plus en plus important, ce qui

implique une utilisation toujours plus ciblée,

attentive aux résultats et aux exigences de

développement économique des territoires, à

travers une approche aussi intégrée que possible

des différents fonds. L’Union européenne doit

avant tout disposer d’un budget lui permettant

de mener à bien la stratégie Europe 2020 et de

réaliser de manière appropriée les objectifs

spécifiques de la politique de cohésion. Il y a

lieu de favoriser une intégration accrue des

fonds européens (FEDER, Fonds de cohésion,

FSE, FEADER, FEAM) en simplifiant les règles

de gestion et de contrôle et en encourageant

fortement le recours à des programmes

opérationnels multifonds. J’estime essentiel que,

conformément au principe de subsidiarité, les

autorités locales et régionales soient pleinement

associées à l’élaboration, la négociation,

l’application et la révision des divers documents

stratégiques: la nature de la politique de cohésion

répond en effet à une approche ascendante (et

de 1200 stages rémunérés; 2000 jeunes environ

se sont adressés à nos services pour demander à

bénéficier d’une aide au logement; 2000 garçons

et filles se sont engagés dans le service civil. Puis

nous avons lancé l’initiative destinée à soutenir le

développement de nouvelles entreprises créées

par des jeunes, et nous avons reçu des centaines

de demandes. Enfin, nous avons offert aux jeunes

diplômés la possibilité de bénéficier de prêts

d’honneur afin qu’ils puissent effectuer des

formations et des spécialisations de haut niveau

en Italie et à l’étranger.

En somme, nous avons imaginé tout un ensemble

d’initiatives au niveau européen, financées

par des ressources régionales, nationales et

européennes, éventuellement complétées par

d’autres ressources provenant de collectivités

locales ainsi que d’acteurs publics et privés. Il

s’agit en quelque sorte d’une coopération tous

azimuts au service d’un objectif commun: “rendre

l’avenir” aux jeunes, qui doivent être considérés

non pas comme des sujets à assister, mais comme

une ressource dans laquelle investir.

Dans votre projet d’avis, vous reprochez au

Fonds social européen (FSE) d’être trop axé sur la

promotion de la stratégie Europe 2020 et de négliger

son objectif initial de solidarité avec les régions les

plus défavorisées. Quelles sont vos propositions

concrètes à cet égard?

Konstantinos Simitsis, maire de Kavala (Grèce):

Pour l’essentiel, nous adhérons au principe

directeur fondamental en vertu duquel les tâches

et interventions du FSE sont couplées avec

la stratégie Europe 2020 pour une croissance

intelligente, durable et inclusive. Nous faisons

néanmoins part des inquiétudes que nous inspire

la perspective d’un “alignement total” du Fonds

sur la stratégie Europe 2020, car elle peut aboutir

à mettre des restrictions à la mission qu’il doit

assumer dans le cadre de la politique de cohésion,

telle qu’elle est prévue par le traité, et, plus

spécifiquement, à le détourner de sa vocation qui

est d’être un rouage essentiel de la politique de

cohésion pour le cantonner dans un rôle d’outil

au service exclusif de la seule stratégie Europe

2020. En conséquence, nous déplorons que dans

le contexte où le FSE est ainsi pleinement aligné

sur les objectifs de la stratégie Europe 2020, la

définition de sa mission ne fasse aucunement état

de la résorption du retard accusé par les territoires

moins favorisés auxquelles fait référence l’article

de coopération territoriale), qui peuvent s’avérer

utiles à cet égard, dans les régions frontalières

en particulier. Il existe de grandes différences

dans la fourniture de soins de santé, y compris

au sein des États membres. Elle est parfois

nettement moins bonne dans les régions à

faible densité de population ou dans les régions

périphériques, et dans tous les cas plus chère

que dans les régions densément peuplées ou les

régions urbaines. Dès lors, un important objectif

du programme est d’éliminer ou de réduire ces

inégalités. Ce faisant, il convient néanmoins

de rester centré sur l’individu et sa santé. Les

retombées économiques positives sont bien sûr

souhaitables, mais il ne s’agit pas d’en faire la

principale motivation. C’est pourquoi je suggère

aussi de rebaptiser le programme “Améliorer la

santé pour une croissance durable”, proposition

qui a remporté de nombreux suffrages lors des

auditions.

La question de savoir comment combattre au mieux

le taux de chômage élevé des jeunes, qui est une

conséquence de la crise économique et financière,

donne actuellement lieu à un débat très animé

au niveau européen. Comment le programme de

l’Union européenne relatif aux mutations sociales

et à l’innovation peut-il contribuer à affronter ce

problème? Pouvez-vous nous donner un exemple

concret de la façon dont votre région a relevé ce défi

sur le terrain?

Enrico Rossi, Président de la région de Toscane

(Italie):

En Toscane, nous sommes convaincus que les

jeunes ne sont pas un problème, mais la solution

du retour à la croissance et de la sortie de crise.

Miser sur les jeunes, leur donner les moyens de

tenir les rênes de leur avenir, les soutenir dans

leur processus d’accession à l’indépendance sur

le plan économique, du logement et du travail,

permettra non seulement d’améliorer la qualité de

la vie des nouvelles générations, qui aujourd’hui

sont malheureusement parmi les principales

victimes du chômage et de la précarité, mais aussi

de faire sortir l’ensemble de la population de la

crise actuelle. C’est avec cet objectif à l’esprit que

nous avons conçu et réalisé le projet “Giovani Sì”,

qui recouvre tout un ensemble d’interventions

destinées à permettre aux nouvelles générations

d’accéder à l’indépendance. D’ici à 2013, nous

consacrerons plus de 334 millions à ce projet.

Les résultats obtenus pendant ces premiers mois

sont encourageants: nous avons mis sur pied plus

Page 14: echoes, Nr 34, mai 2012

14

yyGábor r BihBiharyaryy

Le 9 février, la présidence du PSE a tenu sa

première réunion sous l’égide du président

intérimaire, Sergueï STANICHEV. Cette réunion

visait à fixer le rythme des travaux du PSE

jusqu’à son prochain congrès, qui se tiendra

à Bucarest (Roumanie) les 28 et 29 septembre

2012. Les principaux thèmes débattus par la

présidence étaient les progrès de la procédure de

sélection d’un candidat PSE à la présidence de la

Commission européenne pour après 2014, ainsi

que le calendrier de l’élaboration du programme

fondamental du PSE.

Le programme fondamental s’inscrit dans le cadre

du processus de renouvellement du PSE, lancé

lors de son congrès à Prague en 2009, et dans

le sillage de la déclaration de principes du PSE,

qui a été adoptée par son conseil en novembre

dernier. Son objectif général est de bâtir le socle

d’un programme commun à l’ensemble des partis

membres du PSE, tout en exposant la vision du

PSE d’une Europe progressiste. Ce programme

fondamental du PSE sera adopté par son conseil

au printemps 2013. En partant de consultations

de la base, ce programme traitera des quatre

thèmes structurants de la Convention du PSE:

une économie juste, une égalité réelle, un monde

solidaire et une démocratie participative. L’égalité

entre les hommes et les femmes constituera le

cinquième thème de consultation.

La présidence du PSE s’est également accordée

sur la campagne 2012 du PSE qui se centrera sur le

chômage des jeunes. Cette campagne “Ton avenir,

mon avenir” plaide pour une garantie européenne

pour la jeunesse qui prévoirait que chaque jeune

européen (de moins de 25 ans) se verrait offrir

un emploi, la poursuite d’une formation ou une

formation professionnelle au plus tard quatre

mois après avoir quitté le système éducatif ou être

devenu chômeur. Cette campagne sera lancée

officiellement à la fin du mois d’avril.

Le Groupe PSE du CdR était représenté à la réunion

de la présidence du PSE par Gábor Bihary

(Hongrie), qui a réaffirmé le plein engagement

du Groupe dans l’élaboration du programme

fondamental du PSE et son soutien sans réserve

Nouvelles du Parti Socialiste Européen

non pas descendante), reposant sur un diagnostic

territorial permettant d’identifier les forces et les

faiblesses des territoires dont le développement

doit être soutenu par les fonds structurels. Il

est en outre essentiel de restaurer l’efficacité

et l’orientation vers le résultat. Pour ce faire, il

convient de valoriser et de rendre publiques

et transparentes les évaluations, en renforçant

l’appropriation par les collectivités locales de la

politique de cohésion et de ses résultats et en

misant sur les effets que peut avoir en termes de

réputation la possibilité de démontrer l’efficacité

des mesures prises. Enfin, je suis d’avis qu’une

réelle simplification des règles de mise en œuvre

des fonds pour les autorités de gestion, de

contrôle et d’audit permettra de faciliter l’accès

aux financements pour les bénéficiaires.

Dans votre projet d’avis sur le Réseau transeuropéen

de transport (RTE-T), vous insistez sur le besoin de

mieux inclure les autorités locales et régionales dans

le système de gouvernance. Pourriez-vous donner

un exemple concret de la façon dont les régions et

les villes peuvent contribuer au développement des

infrastructures de transport de l’UE ?

Bernard Soulage, Vice-président du Conseil

régional de Rhône-Alpes (France):

On oublie trop souvent que les collectivités

territoriales financent une partie non négligeable

des réseaux de transport transeuropéens ou

de leur voie d’accès. Sans cet apport financier

décisif, de nombreux projets n’auraient pas pu

voir le jour. En effet, la contribution de l’Union

européenne ne représente qu’entre 20 et 40%

du coût réel des projets et les Etats membres

n’ont plus les moyens de financer la différence.

Les régions et les villes ont donc un rôle crucial à

jouer pour financer ces projets.

Par leur proximité avec les citoyens, les régions

et les villes ont aussi un rôle fondamental à jouer

pour favoriser l’acceptation par les citoyens des

grandes infrastructures de transport. Les bons

projets ne manquent pas. Il faut néanmoins faire

comprendre aux citoyens que les changements

qu’ils impliquent parfois pour eux ne sont

pas nécessairement négatifs et que de petits

sacrifices sont parfois nécessaires pour obtenir

de grandes avancées en termes de mobilité, de

durabilité, d’environnement ou de solidarité.

Les régions et les villes soutiennent les grands

projets d’infrastructures de transport européen

car ils renforcent la cohésion territoriale et

l’attractivité de leurs territoires au sein du marché

unique. Il est dommage que les Etats membres

pénalisent le dossier des réseaux transeuropéens

de transport pour ne pas avoir de compte à

rendre de leurs manquements auprès de l’Union

européenne…

Page 15: echoes, Nr 34, mai 2012

15

Le Groupe PSE du CdR était représenté par

Bernard SOULAGE, qui a souligné le rôle clé

des collectivités locales et régionales dans le

processus de démocratisation de cette région.p g

KarKarKarKarKaKarKarKara l-Hl-Hl-Hl-HH-H-HHeineineineineineineiei z Lz Lz Lz Lz Lz Lzzz AAAAAMBA ERTZ

Il est à noter que le président du Groupe PSE,

Karl-Heinz LAMBERTZ a pris l’initiative d’attirer

l’attention des membres du Groupe PSE sur

l’existence de plus de 150 ‘Citygroups PSE’, créés

par des militants du PSE. Le président a souligné

la valeur ajoutée de l’effet de synergie au sein

de ces groupes de villes PSE et a encouragé les

membres du Groupe PSE à explorer toutes les

potentialités de tels échanges.

Le PSE Femmes a tenu sa réunion statutaire le

23 mars à Copenhague. Les membres ont débattu

de leur participation à la campagne 2012 du PSE

en mettant en particulier l’accent sur la question

du chômage des jeunes femmes, et d’autre part

de l’élaboration du programme fondamental

du PSE. Leur contribution s’articulera autour de

six grands domaines d’intervention politique: la

représentation égale des hommes et des femmes;

l’indépendance économique des femmes; la

santé et les droits en matière de sexualité et de

procréation; la violence à l’égard des femmes;

l’égalité des sexes pour les femmes au-delà des

frontières de l’UE; et enfin, les femmes exposées à

des risques de discriminations multiples.

Autre point à l’ordre du jour: l’état d’avancement

de l’établissement de quotas de femmes dans les

organes de direction des entreprises. Un échange

de vues approfondi a également eu lieu au sujet

du processus de renouvellement lancé au sein du

PSE Femmes, notamment en ce qui concerne la

structure et les responsabilités de leur direction

et dans la perspective des prochaines élections

qui auront lieu dans le cadre du congrès du

PSE. Dernier point, et non des moindres, le PSE

Femmes a adopté une déclaration se félicitant

des priorités affichées par la présidence danoise

en matière d’égalité entre les hommes et les

femmes pour lutter contre le chômage des

jeunes. Le Groupe PSE était représenté par

sa vice-présidente, Yoomi RENSTRÖM, qui a

souligné l’importance des perspectives locale et

régionale dans la lutte pour l’égalité des genres.

Le PSE a organisé une conférence à Tunis

(Tunisie), les 29 et 30 mars, en coopération avec

le Forum progressiste mondial, le Groupe S&D du

Parlement européen et la Fondation européenne

des études progressistes (FEPS). La conférence

sur le “printemps arabe”, intitulée “Un agenda

progressiste pour un nouveau monde arabe”, a

pour but de soutenir les partenaires du PSE dans la

région et d’informer les institutions européennes

des évolutions les plus récentes. Cette conférence

portait principalement sur les moyens de

renforcer le processus de démocratisation dans

des domaines tels que les médias, la police et la

justice et de donner davantage de moyens de

s’assumer aux mouvements et partis politiques

progressistes. Les participants ont partagé

leurs expériences sur les processus actuels de

transition et discuté des perspectives de futurs

accords commerciaux et d’intégration régionale.g g

BerBernarnnard Sd Sd SOUOULLOULAGEE

à la campagne du PSE contre le chômage des

jeunes. Le Groupe PSE organisera par ailleurs

dans le cadre de Open Days 2012 un atelier sur le

chômage des jeunes (Bruxelles, 10 octobre), qui

sera enrichi par des contributions des membres

du Groupe.

Le Réseau économique et financier du PSE

s’est réuni le 7 mars pour débattre des évolutions

récentes concernant les politiques économiques

et financières de l’UE. Le programme comprenait

une mise à jour législative sur les agences

de notation de crédit et la situation actuelle

concernant les nouveaux traités, notamment

le mécanisme européen de stabilité (MES) et

le traité sur la stabilité, la coordination et la

gouvernance (TSCG).

Les membres du réseau ont également procédé

à un échange de vues sur le projet de stratégie

d’investissement du PSE pour la croissance et

l’emploi en Europe. Le PSE propose des mesures

concrètes qui se traduiront par la création de

12 millions d’emplois nouveaux en Europe

d’ici 2020. Cette stratégie serait financée au

moyen de la réforme de la politique fiscale, afin

de créer une marge de manœuvre pour investir,

en utilisant pleinement les instruments existants

et en se servant de nouveaux instruments, pour

réorienter les ressources financières vers les

investissements à long terme dans l’UE.

Les grands domaines d’action proposés portent

sur les neuf actions prioritaires suivantes:

redéfinir la compétitivité; améliorer la qualité de

l’enseignement et de la formation; renforcer les

politiques actives du marché du travail; renforcer

l’innovation en Europe; réduire l’utilisation de

l’énergie et des ressources; “décarboner” et

moderniser la production d’énergie; investir dans

des systèmes robustes de soins de santé et de

prise en charge de la dépendance; moderniser

les infrastructures de transport en Europe; fournir

un accès de qualité à l’Internet ainsi que des

infrastructures de télécommunications pour les

emplois et la croissance en Europe.

Enfin, les membres ont discuté de l’élaboration

du nouveau programme fondamental du PSE. Il

est à noter que le Groupe PSE du CdR a contribué

à la consultation sur le thème de “L’égalité réelle”

et en particulier à la question des défis auxquels

doivent faire face un modèle de société de

progrès et les États-providence. p g p

Yoooooooooo mi mi RENRENNSTRSTRSTST ÖMÖM

Page 16: echoes, Nr 34, mai 2012

16

GROUPES POLITIQUES MEMBRES (TITULAIRES)

■ PSE .................................................................. 105

■ PPE .................................................................. 129

■ ALDE .................................................................. 42

■ AE ...................................................................... 18

■ NI ....................................................................... 25

■ En attente de nomination ..................................... 25

TOTAL CdR 344

EQUILIBRE POLITIQUE AU CdR

30,5%

37,5%12,2%

5,2%

7,3%7,3%

Coup d’œil sur quelques élections locales et régionales d’actualité

Malte(10 mars 2012)Les élections locales à malte concernaient cette année un peu plus de

la moitié des 68 conseils municipaux du pays. Le parti travailliste maltais

a obtenu près de 56 % des suffrages exprimés, progressant de 6% et

remportant les élections dans 19 des 35 "conseils locaux" concernés. Le parti

conservateur au pouvoir a, quant à lui, subi une véritable débâcle électorale,

exactement douze mois avant les élections législatives, en recueillant moins

de 42 % des voix. Deux membres du groupe pse, ian borg et joe cordina,

ont été reconduits dans leurs fonctions respectives, comme maires des villes

de dingli et de xaghra.

Sarre, Allemagne (25 mars 2012)Aux élections régionales de la sarre, le parti social-démocrate (SPD) est

arrivé en deuxième position avec 30,6 % (derrière les conservateurs qui

n’ont obtenu que 35,2 %). Il a ainsi vu son pourcentage de voix augmenter

de 6 % par rapport aux élections de 2009. Die linke, parti de gauche, s’est

classé troisième avec 16,1 %, suivi du parti pirate (7,4 %) et des verts (5 %)

et. Les libéraux, actuellement en coalition avec les conservateurs au sein du

gouvernement d’angela merkel, ont été sanctionnés par les électeurs et n’ont

obtenu que 1,2 %.

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