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EchoBio M A G A Z I N E EchoBio N°21 Janv./Fév. 2010 COSMÉTIQUE L’important, c’est la rose HABITAT Toitures et murs végétalisés ROQUEFORT Bio, j’adore ! Boostez votre énergie Le plus d complé ments alimentair

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COSMÉTIQUEL’important, c’est la rose

HABITATToitures et murs végétalisés

ROQUEFORTBio, j’adore !

Boostez votre énergie

Le plus des compléments alimentaires

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C O S M É T I Q U E É C O L O G I Q U E , B I O L O G I Q U E E T N AT U R E L L E D E P U I S 1 9 8 3

D i s p o n i b l e e n b o u t i q u e s b i o e t s u r w w w. m e l v i t a . c o mPho

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Edito

Les Éditions Fitamant publient Echobio et Biofi l,la revue professionnelle de la fi lière biologique. Contact : Éditions Fitamant, rue Menez-Caon, BP 16, 29560 TELGRUC-SUR-MER, tél. 02 98 27 37 66,fax 02 98 27 37 65, com@fi tamant.fr

4 Actualités Régions

Actualités PlanèteActualités Environnement 9

8

Reportage Géobiologie : retrouver les bonnes vibrationss

12

Art de vivre Se désintoxiquer. Les vertus du jeûne

26

Habitat Murs et toit au vert : un jardin sur la maison

33

42Le coin des livres

Actualités France6

Portrait10

Nouveautés3739

Cuisine 32

Entreprise14

DossierCompléments alimentaires. • Les choisir à bon escient• Une réglementation

de plus en plus claire• Interview de la naturopathe

Astrig Heratchian

16

Jardin36Dans l’attente du printemps, la prévention se met au vert

28Bien-être Le pouvoir des fl eurs.

L’important, c’est la rose

AOC Roquefort : l’Aveyron en bleu et bio

À vos agendas !

Denis Lairon, expert en nutrition :“L’atout principal du bio est l’absence de résidus de pesticides”

31Le savon noir, les vernis à ongles écolos, les bougies auriculaires

Légumes d’hiver : renouer avec ses racines

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Mieux emballer les produitsBiotifood, un projet de recherche sur les emballages éco-conçus (voir Echobio 15) innove et le saucisson sec de l’en-treprise vendéenne Bioporc en profi te. En lien avec le syndicat des transformateurs de produits bio des Pays-de-la-Loire, il a mis au point un carton antigras qui, grâce à une pellicule de cellulose, remplace le traditionnel sachet plastique. “La cellulose évite le recours au polyéthylène couramment utilisé, le carton sert de planche à découper et l’ensemble est 100 % biodégradable et recyclable”, explique Vincent Lafaye, de la société nantaise Food Development, conceptrice du projet. L’objectif est de réduire au maximum l’impact environne-mental sur toute la chaîne de fabrication, en cohérence avec

la bio. “L’analyse du cycle de vie d’un emballage s’avère souvent catastrophique, surtout quand il cumule plusieurs matériaux”, ajoute le chercheur. La recherche s’oriente notamment vers le chanvre, dont une fi lière existe en Vendée, ou l’ortie, “pleine de qualité”. Biotifood s’intègre à un projet global d’innovation sur le design et les éco-matériaux, initié par la région des Pays-de-la-Loire, qui compte créer une véritable plateforme régionale réunissant chercheurs, étudiants, fabricants et industriels, et pas seulement pour l’alimentaire.www.biotifood.com

La bio contre les algues vertes bretonnes

Fléau des plages bretonnes, les algues vertes sont un danger pour la

santé publique. Le problème dure depuis des années, mais il semble-

rait que la mort d’un cheval à la fi n de l’été, asphyxié par le sulfure

d’hydrogène, gaz toxique émanant de la décomposition des algues,

ait eu l’effet d’un électrochoc. Accusée, l’agriculture intensive met sur

la balance les 145 000 emplois générés par l’élevage industriel qui ali-

mente l’industrie agroalimentaire. D’où les dérogations multiples qui ne

cessent de courir. L’économie contre l’écologie ? Trop facile, s’insurgent

les associations de défense de l’environnement. Enfi n, la responsabilité

de l’État a été reconnue dans la non-application de la directive européenne. “Le gouvernement qui, seul, dispose de la compétence réglementaire, doit prendre rapidement les mesures afi n d’atteindre l’objectif du Grenelle de la mer : moins 40 % de nitrates à l’amont des zones à marées vertes en 2014”, insiste le porte-parole d’Eau et Rivières de

Bretagne, Jean-François Piquot. Il y a cinquante ans, les cours d’eau ne contenaient que 3 milligrammes de nitrate

par litre d’eau, aujourd’hui, on est passé à 32 mg/L, soit dix fois plus, en raison de la surfertilisation des terres avec

le lisier des élevages intensifs. “L’agriculture bio et son cahier des charges sur les méthodes de culture apportent une réponse évidente à ce problème, souligne Kenneth Flipo, vice-président d’Interbio Bretagne, représentant des

distributeurs. D’autant plus que maintes études montrent que la bio ne détruit pas les emplois, bien au contraire. De plus, en changeant leurs méthodes, les agriculteurs seront mieux respectés.”

Forte demande en AquitaineLa châtaigne bio prend ses marques en Aquitaine : appuyée par la société de transformation Inovfruit qui dispose d’un procédé innovant de mise sous vide, elle concocte son lancement, soutenue par l’Agence bio. Déjà 1 000 arbres de châtaigneraies traditionnelles ont reçu la certifi cation. Deux autres projets visent à donner de l’élan au secteur de la viande : l’un est en lien avec un groupement de producteurs de Dordogne, la SCA Pré Vert pour répondre aux rayons boucherie des Biocoop du Sud-Ouest, l’autre ambitionne de valoriser localement les agneaux du groupement Capverslebio du Gers. Afi n de sti-muler la production bio, l’interprofession Arbio se mobilise. Les nouvelles conversions d’exploitations sont déjà nombreuses : plus de 120 dossiers de demande d’aides ont été déposés en 2009, et 2010 s’annonce comme une

année record. Une bonne nouvelle qui répond aux fortes attentes des transformateurs du Sud-Ouest. Ainsi, pour l’industrie (Vitamont, Danival, Vitagermine, Bioviver…), les besoins en pommiers bio se montent à 350 hectares, alors qu’une dizaine d’hectares sont actuellement récoltés. En prunes d’Ente, il fau-drait 300 ha pour combler la demande, contre 50 recensés aujourd’hui. En tomates destinées aux jus, concentrés ou purées, le marché est énorme : il nécessite 255 ha, alors que seuls 20 ha leur sont consacrés. En petits pois, la demande correspond à 124 ha, contre une cinquantaine aujourd’hui.

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ancrée en France depuis 25 ans.

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nous continuons notre engagement au cœur de la fi lière Bio,comme hier, aujourd’hui et encore plus demain.

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Une offre à la traîne en Provence-Alpes Côtes d’AzurTroisième bassin de consommation français, Pro-vence-Alpes Côtes d’Azur constitue un véritable moteur pour la bio. “Notre région bénéfi cie de nom-breux atouts, notamment un réseau de distribution diversifi é et actif”, rappelle Claire Rubat du Mérac, chargée de commercialisation à Bio de Provence, association qui regroupe les acteurs de la bio. Plus de 100 magasins spécialisés, ainsi que de multiples structures de ventes en paniers, émaillent ce territoire si convoité. Du côté de la restauration collective, la demande s’intensifi e aussi. Seule ombre au tableau, une production à la traîne. Pourtant, la région se place au troisième rang en culture de légumes bio, avec près de 700 hectares et 327 maraîchers. Et les surfa-ces augmentent, avec une hausse de 36 % entre 2007 et 2008, alors que la moyenne française est à 14 %. Mais cela reste insuffi sant. “Les programmes de pla-nifi cation manquent, et les besoins sont loin d’être satisfaits”, souligne Claire Rubat du Mérac. Gérant de l’entreprise FRDP à Avignon, Marc Montluçon peine à trouver des légumes destinés à la surgéla-tion : “En France, les fi lières bio pour l’industrie sont quasi inexistantes. Sur les 13 000 t de légumes frais que nous transformons, seules 850 t sont d’origine française”. Même souci en restauration collective : à Lambesc par exemple, malgré des critères de qua-lité environnementale introduits dans le cahier des charges qui lie la commune à une société de restau-ration privée pour sa cantine scolaire, diffi cile d’être approvisionné localement.

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Bientôt le vin sera bio !La fabrication du vin bio aura bientôt son cahier des charges bio européen, à l’instar de la production de raisins. Jusqu’à présent, seule la culture de la vigne était soumise aux règles bio. Le nouveau texte sur la vinifi cation a été peaufi né ces derniers mois. Mais son vote par la Commission européenne, prévu pour décembre dernier, a été reporté a priori en février. Car ce n’est pas si simple, pour les 27 États membres, d’accorder leurs violons, ou plutôt leurs barriques ! Les pratiques œnologiques diffèrent nettement selon les terroirs et les traditions. Le principal point de divergence porte sur le taux d’anhydride sulfureux, ce sacré dioxyde de soufre, nommé aussi sulfi tes, substances qui stoppent et stabilisent la fermentation. Un compromis est nécessaire. La propo-sition française d’adopter une réduction des normes européennes conventionnelles de 20 % sur tous les types de vins (à faire évoluer vers les 30 % en 2013) paraîtrait acceptable à tous, face aux pays du sud qui réclamaient une limitation de moitié et ceux du nord (Allemagne, Autriche) qui ne voulaient entendre parler d’aucune réduc-tion. Parmi les autres pratiques mises sur la sellette, les techniques de traitement par la chaleur (dont la fameuse fl ash pasteurisation à 73 °C, pointée du doigt par certains vignerons indépendants) seraient autorisées, tout comme l’osmose inverse, méthode

soustractive de l’eau. “Notre priorité est de faire interdire tout intrant chimique et les OGM, commente la Fnab. Il faudra ensuite faire évoluer ces règles, en travaillant sur les innovations.”

Manger bio… et serein au restaurant !

Les restaurants bio fl eurissent un peu partout, même les cafétérias s’y mettent, mais qu’en est-

il des garanties pour le consommateur à l’affût de vrais petits plats bio à déguster. Il n’est pas

toujours facile de savoir ce que signifi e vraiment la mention “bio”, placardée sur certains menus

ou façades. Il n’existe pas encore de certifi cation offi cielle, et chacun peut en faire à sa guise…

Comme la restauration commerciale n’intègre pas la nouvelle réglementation européenne, les

États membres ont le loisir de légiférer à leur façon sur ce point. Pour l’instant, les seules garanties

existantes sont celles apportées par des initiatives privées, comme celles de l’organisme certifi -

cateur Ecocert qui a mis en place des règles qu’il contrôle lui-même. Certains établissements, par

souci de transparence, les respectent et les mettent en avant. Pour y voir plus clair, les pouvoirs

publics français, représentés par l’Institut national des appellations d’origine (Inao), ont décidé

d’élaborer un référentiel. Le projet est en cours. Tous les professionnels sont concertés, ainsi que

la Direction générale de la répression des fraudes car la tâche n’est pas aisée… Surtout pour les

lieux qui pratiquent la mixité, avec quelques plats, ou ingrédients bio sur leur carte. Comment,

dans ce cas, les contrôler ? L’Inao a opté pour une certifi cation progressive, graduée en fonction de l’engagement du

restaurateur. À suivre.

Terre de liens lance une triple campagne d’appel à épargne publicDevenez investisseur solidaire et donnez du sens à l’actionnariat : tel est l’appel lancé par Terre de liens, qui soutient les projets d’installa-tion en agriculture bio pour proposer “un autre rapport au foncier”, contre la spéculation. Chaque année en France, 66 000 hectares agri-coles sont artifi cialisés de manière irréversible, transformés en routes, centres commerciaux, parcs de loisirs, lotissements. Tous les 10 ans, ces pertes équivalent à la surface d’un département de taille moyenne ! Chaque semaine, 200 fermes disparaissent, faute de repreneurs, ceux-ci ne pouvant payer les prix de la terre à moins de s’endetter. Fin octobre, l’association a intensifi é son action, avec le soutien de la Fondation de France et de la Nef (banque solidaire), en démarrant une triple campagne d’appel à épargne, aux dons et à adhésions. Créée en

2003, Terre de liens a fait du chemin : en 2006, elle s’est dotée d’une société foncière d’investissement solidaire et, en 2009, d’un fonds de dotation reconnu d’intérêt général. En octobre 2008, un appel public à épargne a été lancé, avec une vente d’actions à 100 euros. Un an plus tard, malgré la crise économique, 3 650 actionnaires l’ont rejointe lui apportant 8,5 millions d’euros. Grâce à ces fonds, 20 fermes ont été acquises, 21 sont en cours d’acquisition et 50 paysans ont été installés ou maintenus dans leur activité en agriculture bio.www.terredeliens.org

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Vous avez jusqu’au 31 janvier pour voter pour le nouveau logo européen. Il vous suffi t de naviguer sur le site de l’Union

européenne, et de cliquer sur l’un des trois logos retenus par le jury offi ciel parmi les 3 422 propositions des candidats, tous

étudiants européens en arts graphiques. Le nouveau logo devra être affi ché à partir de juillet 2010 sur tous

les produits bio préemballés. En outre, il pourra être utilisé volontairement sur les produits non préemballés

provenant de l’UE ou importés de pays tiers. En France, le syndicat des transformateurs d’aliments bio, le

Synabio, encourage les internautes à voter massivement. “Il faut souligner l’importance d’une telle déci-

sion, rappelle Cécile Frissur, déléguée générale. C’est pourquoi, parmi les trois logos présélectionnés, dont

aucun ne répond pleinement aux attentes des entreprises biologiques, le Synabio conseille

aux consommateurs de choisir le logo n°1, la feuille étoilée.” Un

tel logo doit permettre aux consommateurs de reconnaître, au

premier coup d’œil, un produit bio et issu de l’Union européenne.

Alors, à vos clics !http://ec.europa.eu/agriculture/organic/logo/competition/competition_fr.htm

Votez pour le nouveau logo européen

Contre-attaque des producteurs de raisins conventionnels500 000 euros de dommages et intérêts ! C’est la somme réclamée par les producteurs de raisins de table au Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF). Le motif de la plainte ? Une étude sur les pesticides dans les raisins de table que le MDRGF a présentée sur son site en novembre 2008 et que les producteurs qualifi ent de “subjective” et “lui portant préjudice”. Rappelons que l’étude en question, réa-lisée par 4 organisations non environnementales de 4 pays européens, présentait le résultat de tests effectués sur 124 raisins de table par un laboratoire allemand indépendant. 123 d’entre eux contenaient des résidus de pesticides, dont certains proscrits dans l’Union Européenne. La totalité des échantillons français testés, 25 au total, comportait des traces de pesticides et quatre d’entre eux en présentaient des quantités supérieures aux niveaux autorisés par l’Union Européenne. Pour le MDRGF, inquiète pour son avenir, “cette assignation est une menace pour la survie de l’association”.www.mdrgf.org

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Pour la ligue Roc présidée par Hubert Reeves, “2010 doit être l’année d’un

nouvel élan”, alors que l’objectif de freiner l’érosion de la biodiversité d’ici 2010

auquel s’était engagée la Communauté Internationale en 2002 n’a pas été

atteint. Dans un communiqué du 5 janvier, l’ONG propose 8 points clefs, pour

agir le plus effi cacement possible. Outre la création du “Giec” de la biodiversité,

elle réclame la préparation d’une stratégie nationale sur la biodiversité post-

2010, la mise en place d’instruments économiques et fi scaux dédiés ainsi que

l’instauration de la Trame verte et bleue (TVB), qui protège les espaces et les

espèces. À l’échelle nationale, l’attention portera en effet sur cet engagement du Grenelle, dont les

modalités d’application, très attendues, devront être précisées cette année pour une mise en place en 2013.www.legrenelle-environnement.gouv.fr

… à condition d’agir effi cacement

La biodiversité, vedette internationale en 2010…Avec 2010 démarre l’année internationale de la biodiversité, qui vise à mobiliser toutes les forces vives pour stopper son inquiétant déclin. Inaugurée en Inde le 4 janvier, lancée offi ciellement à Berlin par les Nations Unies le 11 janvier, elle entend lutter contre la perte du nom-bre des espèces due aux activités humaines, phénomène inédit dans l’histoire, 1 000 fois plus important que celui résultant de l’évolution naturelle. Une conférence scientifi que mise en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) est prévue à Paris, du 21 au 29 janvier. De nombreux autres événements vont jalonner l’année dans le monde entier, afi n de sensibiliser le grand public au rôle vital pour l’homme de la sauvegarde de la biodiversité.

“J’appelle chaque pays et chaque citoyen de notre planète à s’unir dans une alliance mondiale pour protéger la vie sur Terre”, a exprimé le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Très concerné, le Brésil a également organisé, début janvier à Curitiba, ville exemplaire en matière d’actions de préservation de la biodiversité, un rendez-vous international destiné à célébrer la richesse de la vie sur Terre. La création d’un “Giec” de la biodiversité – ou Plate-forme intergouvernementale science-politique sur la bio-diversité et les systèmes écosystémiques (IpBes) – sur le modèle du panel d’experts sur le climat, est souhaitée. La France, à l’origine de cette initiative, en a fait un cheval de bataille pour 2010. Elle a aussi décrété prioritaire l’évaluation de sa valeur économique et des services rendus par les écosystèmes.http://www.cbd.int/2010/welcome/

Les OGM encore sur la sellettePour la première fois au monde, les tests confi dentiels de Monsanto qui ont donné le feu vert à la commercialisation de trois variétés de maïs génétiquement modifi és, ont été contre-expertisés par des chercheurs du Comité de recherche et d’informa-tion indépendantes sur le génie génétique, le Criigen, par les universités de Caen et Rouen. Ces OGM qui produisent des insecticides (Mon810, Mon863) ou absorbent le désherbant Roundup (NK603) entrent déjà dans certains aliments des animaux et des humains. La publication internationale montre des effets particuliers liés à la consommation de chaque OGM, différents selon le sexe et la dose. Ils sont associés au foie et aux reins, les principaux organes réagissant lors d’une intoxi-cation alimentaire chimique. D’autres effets touchent le cœur, les surrénales, la rate et les globules sanguins. Si, avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10), ils ne peuvent pas apporter des preuves fi nales de toxicité ou d’innocuité, ils sont cependant assez inquiétants pour réclamer de nouvelles études, effectuées sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations avec un nombre d’individus garantissant une puissance suffi sante des tests statistiques. Cela serait la moindre des choses. En attendant que cela soit fait, le Criigen réclame que

l’importation et la culture de ces OGM soient fermement interdites. Le Comité dénonce les avis favorables de l’Agence européenne (Efsa), de la Française (Afssa) et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, qui se sont prononcés sur l’absence de risques à partir de tests réalisés pendant 90 jours seulement.www.criigen.org

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La déception est quasi unanime : le sommet de Copenhague, tant

attendu et tenu du 7 au 18 décembre, a été un fi asco. Chacun

reconnaît que l’accord obtenu est fl ou et très insuffi sant. S’il confi r-

me bien la nécessité – et cela paraît la moindre des choses – de

contenir le réchauffement à + 2 °C par rapport au début de l’ère

industrielle, le texte fi nal ne comporte aucun engagement chiffré

de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2020 ou

2050 et aucune obligation sur l’aide à l’adaptation pour les pays

les plus pauvres et donc les plus exposés. Par conséquent, selon

une analyse confi dentielle des Nations Unies, les engagements

de réductions d’émission actuels mèneront vers un réchauffement

climatique d’au moins 3 degrés…

Réchauffement climatique : le fi asco de Copenhague…

… une régression par rapport à KyotoSi, à Copenhague, l’Europe a affi ché les objectifs les plus ambitieux, les deux premiers pollueurs de la pla-nète, les États-Unis et la Chine, ont déçu en restant sur des positions qui défendent un système de société à court terme et irresponsable. Pour Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre international, “Copen-hague est un échec misérable. La justice climatique a été oubliée et la déclaration fi nale condamne des millions de personnes, parmi les plus pauvres, à la faim, la souffrance et la mort avec l’accélération des changements climatiques. Nous sommes écœurés par le refus des pays riches à assumer leurs responsabilités, notamment les États-Unis qui sont les plus grands pollueurs historiques. Ils sacrifi ent des nations entières pour perpé-tuer leur gabegie”. De plus, aucun calendrier n’a été prévu pour la signature d’un traité l’année prochaine : Copenhague représente une régression par rapport à Kyoto et une fi n de non-recevoir pour la feuille de route conclue à Bali. Rappelons qu’en 2007, les États s’étaient mis d’accord pour négocier pendant deux ans puis conclure à Copenhague un nouvel accord devant entrer en vigueur après l’expiration en 2012 de la première période d’engagement du Protocole de Kyoto. Seul point positif : la mobilisation sans précédent de la société civile et du grand public, face à ces enjeux cruciaux.

La nouvelle version de la contribution carbone, sur laquelle replanche le gouverne-

ment, devra contenir moins de dérogations et réductions afi n d’être, cette fois, validée

par le Conseil constitutionnel. Telle est la décision des Sages qui, s’appuyant sur la

Charte de l’environnement adossée à la Constitution française, ont rejeté le premier

projet, fi n décembre. Ils ont estimé que le texte ne correspondait pas à l’objectif

annoncé, c’est-à-dire “mettre en place des instruments permettant de réduire signifi -

cativement les émissions de gaz à effet de serre afi n de lutter contre le réchauffement

de la planète”. Le manque d’adéquation des mesures par rapport à cet objectif a été

pointé du doigt. Selon le Conseil, “les activités assujetties à la contribution carbone

représenteront moins de la moitié de la totalité des émissions de gaz à effet de

serre”. Par exemple, les entreprises soumises aux quotas de gaz à effet de serre obtiennent actuellement ces quotas de

manière gratuite, les Sages considèrent donc qu’il n’y a pas lieu de les exonérer de cette contribution, prévue à 17 € la

tonne de CO2. Les nombreuses exemptions notées par le législateur engendreraient un décalage trop important par

rapport à l’objectif assigné de cette taxe. Pour le Conseil, les impositions spécifi ques doivent être justifi ées au regard

des objectifs d’intérêt général. Et dans ce cas, le décalage est inadmissible. De son côté, l’industrie continue à récla-

mer un taux réduit, voire un report, arguant la fi n de la gratuité pour les quotas de CO2 dès 2013 et une concurrence

internationale rude. La nouvelle mouture est prévue fi n janvier, pour une application dès juillet.

Jugée inéquitable, la taxe carbone est revisitée

Le pétrole-roi, ont on observe ici l’ext raction, es t en cause dans le réc hauff ement climatique.

Les néc ess aires préoccupations environnementales obligent à re-penser le visage des villes futures .

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Directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Denis Lairon est l’un des rares scientifi ques à s’être intéressé de près à l’agriculture biologique. Cet expert en nutrition humaine vient de réactualiser une évaluation sur la qualité nutritionnelle et sanitaire des produits bio. Son verdict.

“L’atout principal du bio est

l’absence de résidus de pesticides”

Pourquoi cet intérêt pour l’agriculture bio ?Il faut reconnaître que le monde scientifi que français ne comp-te que très peu de chercheurs passionnés par la bio, notamment par manque de moyens et de soutiens. Dans le cadre de mon activité professionnelle à l’Inserm, je suis moi-même, hélas, très – trop – peu impliqué sur ce sujet, faute de crédits fi nan-ciers. L’intérêt pour la bio m’est venu par le biais de mon potager : jardinier amateur, j’ai vite compris les bienfaits des méthodes de culture les plus naturelles possibles, qui bannis-sent les produits chimiques et j’ai adhéré à Nature et Progrès. Nous avons créé, dès 1979, une association de recherche en agriculture bio, le Grab, que j’ai présidée pendant 10 ans, et qui est devenue l’un des piliers de l’expérimentation bio en France. Dans mon laboratoire de Marseille, je tra-vaille actuellement sur le métabolisme des aliments comme biochimiste et nutritionniste. Je suis également mem-bre du Comité scientifi que de l’Agri-culture biologique, en relation avec l’Inra, l’Institut français de la recherche agronomique, qui s’implique de plus en plus depuis quelques années. Et c’est tant mieux.

Quel a été votre travail au sein de l’Afssa ?J’ai coordonné le groupe de travail et la rédaction du rapport paru en 2003, commandité par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, l’Afssa. L’objectif était d’évaluer, à partir de la littérature scientifi que existante, les qualités nutri-tionnelles et sanitaires des produits bio. C’était une première en France, et une cinquantaine d’experts ont planché dessus pendant un an et demi. La récente étude anglaise, parue en août dernier, et qui a créé la polémique, avait le même objectif. Peu de pays ont réalisé des travaux de cette ampleur.

Les conclusions de cette étude anglaise laissent perplexe ?Cette commande de la Food Standard Agency britannique, organisme public équivalent de l’Afssa, a provoqué un vrai tollé, une réaction compréhensible alors que la bio suscite partout un intérêt grandissant. Il faut dire que les conclu-

sions, publiées en version simplifi ée de 6 pages dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, avaient de quoi interroger. En mettant l’accent sur “l’absence d’évidence de différence de la qualité nutritionnelle entre produits bio-logiques et conventionnels”, elle apporte de l’eau au moulin des détracteurs de la bio. Pourtant, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que ces conclusions sont faussées…

Qu’en est-il au juste ?L’article médiatisé est en fait une version très partielle de l’étude complète de 209 pages. Pour cette évaluation, il s’agissait, à l’instar de ce que nous l’avons fait avec l’Afssa, de s’appuyer sur des études fi ables existantes dans le monde.

Les Anglais ont fait un tri très sélec-tif, ne retenant que des études en lan-gue anglaise, éliminant ainsi de très sérieuses publications allemandes, suisses ou françaises par exemple… Ils ont sélectionné 162 études. En imposant d’autres critères peu scien-tifi ques, comme celui de nommer l’or-ganisme certifi cateur ou la variété de la plante étudiée, ils ont encore réduit

leur champ d’investigations à 55 études parues depuis cin-quante ans ! Leurs comparaisons des nutriments entre bio et conventionnels en ont été biaisées. La rigueur scientifi que aurait dû les empêcher de poursuivre un tel travail, faute de données suffi santes.

Le manque d’études crédibles reste un problème ?Il est vrai que les scientifi ques se heurtent à une insuffi sance d’études fi ables sur la question. Cela limite la portée des conclusions qu’on peut faire. Quant à la qualité des études, il y aurait beaucoup à dire. D’où l’urgence d’intensifi er la recherche sur ces aspects. Malgré tout, il est déjà possible d’émettre des avis crédibles, comme nous l’avons fait dans le rapport de l’Afssa.

Au regard des études réalisées, quelles conclusions tirer ?Le rapport de l’Afssa que j’ai coordonné montrait de nom-breux points positifs. Il faut bien comprendre que la qualité

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Doct eur Es sciences , il a été le coordinateur du groupe de travail et du rapp ort de l’Afss a paru en 2003 sur la “qualité nutritionnelle et sani-taire des produits de l’agriculture biologique”.

Denis Lairon, expert en nutrition

t

Ces études mettent en avant Ces études mettent en avant la supériorité en matière sè-la supériorité en matière sè-che des légumes bio. Le taux che des légumes bio. Le taux de minéraux tend aussi à être de minéraux tend aussi à être supérieur, notamment le fer.supérieur, notamment le fer.

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nutritionnelle ne dépend pas uniquement du facteur bio. En bio, le fait de ne pas traiter avec les pesticides, de ne pas utiliser d’engrais chimiques ne sont que deux critères parmi d’autres, qui sont les conditions de sol, l’exposition, le climat, l’irrigation, la variété choisie… L’agriculture bio de type industriel, très intensive, n’a pas forcément de meilleurs résul-tats que l’agriculture conventionnelle raisonnée et bien faite, sauf pour les résidus de pesticides. Ce qui n’est pas du tout négligeable et très en faveur des aliments bio, puisqu’ils ne contiennent pratiquement pas de traces de pesticides, sachant les dangers potentiels pour la santé que leur accumulation dans l’organisme peut engendrer. À noter que cet aspect pri-mordial n’a pas été pris en compte par l’étude anglaise.

L’absence de résidus de pesticides est l’atout principal…Toutes les études publiées sont d’accord. D’autant plus que les analyses réalisées sur les aliments en général au niveau de l’Union Européenne ne sont pas bonnes. La moitié des échantillons seraient en effet contaminés par des résidus de pesticides à un certain niveau, et de plus en plus de produits le sont par plusieurs molécules à la fois. Pour les aliments bio, les quelques contaminations trouvées sont dues à la pol-lution. Il y a aussi le problème des Limites Maximales de Résidus (LMR) qui correspondent à des seuils de toxicité. Théoriquement, si la LMR n’est pas dépassée, il n’y a pas de risques. Pourtant, on ne connaît pas les conséquences à long terme chez l’homme de l’accumulation de molécules, ni de l’effet cocktail des mélanges de molécules. Les tests de toxicité, réalisée sur les animaux, sont généralement limités à 3 mois. Ils déterminent la dose de toxicité aiguë, celle qui est mortelle pour la moitié de la population, – la fameuse DL50 –, et à partir de cette dose, on extrapole la quantité maximale. La toxicité chronique, qui peut se comparer à un empoisonnement progressif, n’est pas mesurée. En tant que

scientifi que, je ne pense pas qu’il soit possible d’extrapoler de la toxicité aiguë chez l’animal à une toxicité à long terme chez l’homme. Les études épidémiologiques dont on aurait besoin chez l’homme sont très longues et très coûteuses, et ne sont que rarement faites.

Que peut-on conclure des taux de nitrate en bio… ?Si on prend l’ensemble des données scientifi ques publiées sur le sujet, la conclusion est qu’il y a globalement moitié moins de nitrates dans les légumes bio, et on pourrait encore améliorer ces résultats.

Qu’en est-il des mycotoxines ?Les mycotoxines sont des contaminants secondaires par-fois cancérigènes, sécrétés par des moisissures (aspergil-lus, pénicillium, fusarium…) se développant dans certaines conditions, comme l’humidité ou une température élevée au moment de la récolte et du stockage, et constituent un réel sujet de préoccupation. On pourrait penser que leur présence soit plus fréquente et importante dans les produits végétaux non traités par des fongicides de synthèse. Ce qui n’est pas observé quand on fait le bilan des données comparatives disponibles.

Hormis l’absence de pesticides, quels sont les avantages des produits bio retenus par l’Afssa et la Food Standard Agency ?On parle de tendances. D’abord, ces études mettent en avant la supériorité en matière sèche des légumes bio. Le taux de minéraux tend aussi à être supérieur, notamment le fer et le magnésium dans l’étude française et le fer et le phosphore pour l’anglaise. Si pour les vitamines, les différences sont moindres, en revanche pour les antioxydants (polyphénols type fl avonoïdes ou resvératrol), des concentrations supé-rieures sont très généralement trouvées dans les produits bio, ainsi que pour les acides gras, notamment les polyinsaturés oméga 3, bénéfi ques contre les maladies cardiovasculaires et les cancers…

Pourquoi si peu de conclusions sur les vitamines en bio ?Parce qu’elles sont souvent très fragiles et diffi ciles à doser, et nécessitent pour réaliser les tests des conditions de travail très précautionneuses diffi ciles à satisfaire.

Ces résultats sont-ils prometteurs ?Les partisans des produits bio ont toujours considéré le fait que les produits bio étaient supérieurs sur le plan nutrition-nel. Dommage qu’ils n’aient pas été assez offensifs pour le démontrer et le mettre en avant. Il existe aussi de multiples critères de qualité, comme la fraîcheur qui infl uence la struc-ture, le goût, les taux de vitamine… C’est pourquoi en bio, l’aspect proximité est si important.

Propos recueillis par Christine Rivry-Fournier

À consulter : Rapport de l’Afssa : http://www.afssa.fr/Documents/NUT-Ra-AgriBio.pdf

Grâce aux procéděs de press age à fr oid et de non-raffi nage, d’éc rasement à la meule de pierr e, de cuiss on à bass e tempéra-ture, de panifi cation de céréales peu raffi nées au levain, à l’inter-dict ion des additifs de sy nthès e, les propriétěs nutritionnelles de la bio sont également gagnantes .

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Géobiologie

Certains d’entre nous sont plus sensibles aux nuisances électromagnétiques issues des technologies modernes et des forces telluriques. Pour enrayer ces effets négatifs sur la santé humaine et animale, le géobiologue peut être appelé à la rescousse.

Retrouver les bonnes vibrations

Antennes relais de téléphonie mobi-le, lignes à haute tension, appareils et installations électriques diverses, autant d’éléments potentiellement perturbants pour les êtres vivants quand ils sont en lien avec la géologie particulière des sols (fi ssure, cavité, passage d’eau…) où s’insinuent des courants et autres champs électromagnétiques. En éle-vage, les signes sont édifi ants : traite des vaches impossible, comportements étranges, maladies, anthropophagie, mortalité… L’habitat humain, rempli d’appareils électriques et électroniques, n’échappe pas aux problèmes avec des conséquences parfois dramatiques : ner-vosité, irritabilité, fatigue, dépression… Dans ces cas, le géobiologue, sorte de sourcier moderne et acupuncteur de la nature, muni de pendules et d’appa-reils de mesures, peut déceler, atténuer et supprimer les troubles. Plusieurs de ces professionnels se sont regroupés

n’étais pas bon.” Dans la maison d’habi-tation même, sa famille en souffrait. “On était tout le temps obligé de se soigner”, ajoute l’éleveur. Il est alors interpellé par une conférence de Luc Leroy sur les perturbations d’ordre tellurique et élec-tromagnétique. L’éleveur décide de faire appel aux services du géobiologue.

La cause des problèmes“Dans nos recherches, nous prenons en compte la globalité de l’exploitation, hommes, animaux, bâtiments, environ-nement, sous-sol”, explique Luc Leroy. Chez Dominique Fourmont, il constate une multitude de problèmes : la salle de traite est installée sur une zone de faille géologique ; le bâtiment d’élevage est construit sur une nappe d’eau souter-raine, l’antenne de téléphonie mobile est perturbante. Il note tous ces élé-ments notamment en consultant l’extrait

Les animaux (pas seulement d’élevages ) sont les témoins ext ra-sensibles de ces phénomènes d’ordre tellurique et élect ro-magnétique.

au sein de l’association Prosantel (lire en encadré). Luc Leroy et Jean-Marie Devimeux font partie de ces géobiolo-gues, traqueurs de mauvaises ondes à travers la France, dans les élevages et les maisons.

Un élevage vachement perturbéÉleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine, Dominique Fourmont affi che aujourd’hui une mine sereine devant ses belles vaches normandes au poil soyeux. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Depuis 1999, et jusqu’à il y a encore deux ans, l’état de son troupeau se dégradait sans qu’il y trouve des explications : infections, para-sitisme, veaux anormaux, perte de fécon-dité, baisse de la qualité du lait… “Je remettais en cause mes repères en bio et retravaillais sans cesse l’alimentation

ou l’homéopathie, explique-t-il. Et je culpabilisais en me disant que je

Re

po

rta

ge

12 EchoBio / Janvier Février 2010

e

Prosantel : association de géobiologues

Présidée par le géobiologue breton Jean Uguen, Prosantel regroupe une quinzaine de géobiologues venant de plusieurs régions de France. Réunis plusieurs fois par an, ils mutuali-sent leurs connaissances et s’informent des per-turbations dues aux technologies émergentes : solaires (panneaux, onduleurs), transport d’in-formations (Wifi , Wimax, Bluetooth…)… L’associa-tion, qui a mis en place un protocole d’analyses et de traitements des troubles, souhaiterait que les opérateurs de téléphonie mobile, le ges-tionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) ou les installateurs d’éolien prennent en compte les recommandations des géobiolo-gues dans l’implantation de leurs matériels. Selon eux, un pylône seul, de

part sa forme et son emplacement, peut créer un dérèglement, comme

une aiguille d’acupuncture mal placée. Alexandre Rusanov, ingénieur

géologue, mène également des stages au sein de l’association.

Déc onnect er la wifi si elle n’es t pas utile ou préférer un téléphone de maison fi laire pour limiter l’ex position aux rayonnements élect romagnétiques .

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cadastral, la carte topographique et suite à la visite du lieu. Bien qu’une antenne de téléphonie ne génère pas systéma-tiquement des problèmes, celle située à 400 m de l’exploitation créait “des couloirs d’informations néfastes”, dit champs de torsion gauche, – selon les dires du géobiologue –, des composants liés aux champs électromagnétiques.

Enrayer les perturbationsGrâce à des dispositifs empreints d’ho-méopathie et de biodynamie, Luc Leroy peut neutraliser ces “mauvais” champs de torsions en les inversant en champs de torsions droits, compatibles avec les êtres vivants. Des “galettes” en résine, rondes ou triangulaires, remplies de formes en cuivre, de silice et d’eau dynamisées à base de plantes sont ainsi placées dans la ferme en fonction de leur infl uence, sur un poteau électrique (situé dans la cour) d’où émane un courant parasite ou encore sur le transformateur de la salle de traite. Ces procédés pourraient lais-ser perplexes mais les résultats sont pro-bants. Le bien-être est revenu chez les Fourmont. “On n’efface pas huit années de galère facilement mais, aujourd’hui, le fonctionnement de la ferme n’a plus rien à voir”, confi e l’éleveur.

Quand le quotidien devient l’enferEn 2008, le géobiologue Jean-Marie Devimeux intervient chez un couple installé à Campan dans les Hautes-Pyré-nées. En effet, la femme est très mal

en point. Maux de nuque, d’épaule, nausées, insom-nies et sueurs, apparus du jour au lendemain. “Une nouvelle antenne relais a été installée à 150 m de chez moi, explique cette femme qui souhaite rester anonyme. Après renseigne-ments, on s’est aperçu que sa date de mise en service concordait avec mes dou-leurs. Des voisins étaient dans le même cas. Mon mal n’était donc pas psycholo-gique.” Le géobiologue découvre une zone de faille sous l’antenne, traversant aussi l’habitation et sa pri-se de terre. “J’ai constaté l’existence d’un champ de torsion gauche”, explique Jean-Marie Devimeux. Là encore, des dispositifs, comme ceux mis en place dans la ferme par Luc Leroy, sont placés à des endroits précis et sur des appareils ménagers. “Quand mon réfrigérateur démarrait, j’avais très mal au crâne, se souvient la per-sonne incommodée. Et avec mon mari, nous avions des nausées près de l’ordi-nateur. Le géobiologue a tout réglé. Je pense que mon témoignage peut aider ceux qui vivent des problèmes similai-res sans le savoir”, conclut-elle.

Se mettre au jus“Dans une habitation, on se concen-tre énormément sur la chambre à cou-cher où nous passons un tiers de notre temps”, explique Jean-Marie Devimeux. On peut vérifi er si la pièce n’est pas tra-versée par une zone de faille et recon-sidérer la présence ou la position de certains appareils potentiellement per-turbants pour le sommeil : radio-réveil, téléphone portable ou sans fi l, lampes de chevet, câbles électriques… Luc Leroy

insiste également sur la cohérence des installations agricoles lors de ses for-mations ou conférences : pas de fi l de clôture électrique traversant un bâtiment d’élevage ; attention au placement d’un abreuvoir car l’eau est conductrice, choix de néons non perturbants, vérifi cation de la non-conductivité d’une salle de traite (tubes métalliques, lactoduc…), terre électrique placée dans une zone non géologiquement perturbée… Il constate que les professionnels agricoles ne sont plus si méprisants vis-à-vis de la géobio-logie, que ce soit le contrôle laitier, les vétérinaires, ou les groupements agrico-les. Les géobiologues sont aussi en lien avec des médecins, kinésithérapeutes et ostéopathes.

Frédéric Ripoche

À visiter :www.prosantel.net www.geobiologie-jmd.com www.criirem.org ; www.anf.fr ; www.cartoradio.fr ; www.who.int/peh-emf/fr : Organisation Mondiale de la Santé.

Les géobiologues constatent que les antennes relais ou les lignes à haute ou très haute ten-sion situées dans des zones géologi-quement pertur-bées et habitées peuvent causer des nuisances .

La chasse aux ondes est ouverte

À défaut de faire appel à

un géobiologue, vous pou-

vez vous prémunir vous-mê-

mes des champs électro-

magnétiques néfastes, en

optant pour des solutions

techniques appropriées.

Cet ouvrage vous livre toute

une palette, de façon très

pratique, afi n de les éliminer

de notre environnement. Les

dessins de Bélom apportent

une touche d’humour, pour faire baisser la tension !

Comment se préserver des pollutions électromagné-

tiques ?, Claude Bossard, dessins de Bélom, Editions

La ligne Pourpre, 190 pages, 17 €.Les géobiologues (ici Luc Leroy ) travaillent de manière tec hnique et sensitive. Les app areils de mes ure, pendules ou cadas-tres , mais auss i la sensibilité du corps signalent des perturbations.

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En

tre

pri

se

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AOC Roquefort

Protégé depuis 1925, le Roquefort répond à des normes de production exigeantes. En bio, il participe encore davantage au respect de l’environnement et défend les petits producteurs de lait de brebis. L’entreprise Papillon a mis son savoir-faire fromager ancestral au service de ce mode de production.

L’Aveyron en bleu et bio

Le Roquefort, à base de lait de brebis, entier et cru, existe depuis au moins 1 000 ans dans le sud-Aveyron. La Confédération de Roquefort, une inter-profession réunissant éleveurs et trans-formateurs, en détient l’Appellation d’Origine Contrôlée, la première AOC créée en France en 1925. Parmi ses transformateurs et affi neurs tradition-nels, la maison Papillon s’est lancée dans la fabrication bio dès 1976, grâce à une douzaine d’agriculteurs certifi és. Ceux-ci fournissent 650 000 litres de lait, durant six mois de l’année, pen-dant lesquels sont traites les brebis, pour produire 150 tonnes de Papillon bio. Un tonnage encore confi dentiel, mais qui pourrait s’accroître s’il y avait davantage de lait bio.

Une appellation célèbreFromage des rois de France depuis Charlemagne, célèbre dans le monde entier, le Roquefort se façonne dans des galeries à fl eur du plateau désertique, le

Les brebis de race “Lacaune” sont les seules à produire le lait du fr omage de Roquefort.

Causse du Larzac. Le cœur de l’AOC se situe à Roquefort-sur-Soulzon. Ce vil-lage pittoresque qui surplombe une val-lée sauvage se fond dans les contreforts de la roche qui l’abrite. Sous ses pieds, large de 300 mètres et courant sur deux kilomètres le long des falaises, les gale-ries souterraines sont entretenues par des courants d’air réguliers : les fl euri-nes. La légende dit que, grâce à ce souf-fl e magique, le fromage se parsème de Penicillium roqueforti, une moisissure qui lui confère son caractère si trempé. Les fées fl eurines émoustillent le caillé de bleu pour l’affi ner et le persiller.

Plus bio que bioPour produire le lait servant à façonner le Roquefort bio, les agriculteurs doi-vent respecter des règles encore plus strictes que celles du cahier des charges bio européen. Ce, sur un point essen-tiel : l’ensilage, méthode de conser-vation des fourrages par fermentation sous une bâche, est interdit. Les brebis n’ont droit qu’à l’herbe pâturée, au foin et aux grains. Autre contrainte de taille, qui s’applique, cette fois, à tous les éle-veurs de brebis du rayon de Roquefort : 80 % de l’alimentation du troupeau doit être cultivée sur la ferme. Cette obli-gation garantit un approvisionnement le plus local possible, bénéfi ciant ainsi d’un bilan écologique très favorable. En outre, conformément à la démarche bio, l’absence d’engrais et de pesticides chimiques sur les cultures de céréales et sur les prairies rend le lait bio exempt de tout résidu toxique. Tout comme le peu de traitements antiparasitaires sur les bêtes ou l’interdiction de l’utili-sation d’hormones pour synchroniser

les chaleurs. L’usage des antibiotiques est également proscrit – sauf besoin exceptionnel. Même si en Roquefort conventionnel, le lait des brebis traitées est écarté, l’usage de ces médicaments implique forcément des rejets préjudi-ciables dans la nature.

La bio avantage les petitsL’AOC Roquefort regroupe de gros-ses exploitations très productives, qui sont pieds et poings liés aux pratiques intensives, contraintes à maintenir des rendements élevés pour faire face aux impératifs économiques. Ces élevages sont, pour la plupart, situés dans les zones géographiques plus “riches”, avec des terres plus profondes.Les producteurs bio, notamment ceux qui livrent Papillon, travaillent diffé-remment, sur des exploitations plus petites, moins mécanisées et souvent situées dans des zones plus diffi ciles. Ils bénéfi cient d’un prix du lait payé 36 % plus cher, ce qui leur permet de continuer à appliquer des pratiques plus douces. Leurs brebis sont moins “pous-sées”, et donnent entre 180 à 250 litres de lait par an, contre 250 à 300 l en conventionnel.

Le dernier des MohicansJean-Claude Delon est l’un de ces agriculteurs exemplaires, issus d’une lignée de paysans forgés dans le terroir de Roquefort et qui, après avoir tâté du productivisme, est passé en bio dès la première heure en 1992. Sur les contre-forts du Causse du Lévezou, dans ce terroir escarpé et magnifi que que van-tent les publicités de Roquefort, il lui

Le pays du fr omage de Roquefort, c’es t d’abord un village fr ançais : Roquefort-sur-Soulzon.

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était diffi cile de suivre la course à la productivité. “Grâce à la rémunération supérieure du lait bio, des exploitations telles que la mienne peuvent continuer à exister”, se réjouit l’Aveyronnais. Les brebis de Jean-Claude pâturent des bois en pente, entretiennent des espaces dans lesquels il ne serait plus possible de se balader. Dans ces villages à fl eur de Causse, la vitalité de ces fermes est primordiale pour le maintien du tissu social et la vie locale. “La bio, qui remet en cause le système de production conventionnel, m’offre la possibilité de vivre en harmonie avec mes idées”, confi e le producteur. “Pourtant, avec mes 170 brebis à la traite, et mes 32 000 litres de lait par an, au sein du système Roquefort conven-tionnel, je suis le dernier des Mohicans !”, ajoute-t-il en riant.

Attention fromage prioritaireLe lait des brebis bio suit le même processus de transformation que son homologue conventionnel, à ceci près : il est prioritaire à toutes les étapes, pour ne pas risquer d’être mélangé à du lait non bio, et les ingrédients ajoutés, la présure, les ferments lactiques et le Penicillium roqueforti sont bio. Collectées chaque jour chez les producteurs, les deux traites du matin et du soir sont acheminées dans des camions spéciaux jusqu’à l’atelier de transformation, lui-même quotidiennement lavé et aseptisé. Après les contrôles sanitaires et bactériologiques, le lait est légèrement chauffé (une trentaine de degrés environ), ensemencé de présure, caillé, décou-pé, brassé et égoutté une première fois. Puis il est moulé, retourné trois à cinq fois par jour et salé avec du sel marin au bout de cinq jours. Ce process dure une dizaine de jours pendant lesquels le fromage est régulièrement ensemencé de Penicillium roqueforti

EchoBio / Janvier Février 2010 15

Bichonner son troupeau

Jean-Claude Delon se qualifi e de

“dernier des Mohicans”, mais il n’est

pas le dernier des techniciens !

La valorisation de tels espaces,

et le maintien d’un revenu dans

un objectif de désintensifi cation,

même avec un prix du lait plus

élevé, implique en effet des com-

pétences poussées. Cela passe

par l’amélioration de ses sols. Son

système repose aussi sur des éco-

nomies d’échelle, la rationalisation

des investissements en mécanisa-

tion, une meilleure observation

des champs et de ses animaux. En bio, la prévention est une des clés majeures.

L’éleveur bichonne son troupeau, améliore le fonctionnement de sa bergerie :

son aération, la qualité du paillage, la réduction des courants d’air, le confort des

déplacements, la position des animaux pour se nourrir et s’abreuver, la réduction

du stress en salle de traite,…

Pour limiter les parasites, il pratique un pâturage tournant, réfl échit à ses rotations,

évite le surpâturage, observe l’état de l’herbe, de la luzerne, des bois… Le cahier

des charges bio de Papillon incite aussi les agriculteurs à adhérer à un groupe

vétérinaire mutualiste. Un peu comme en médecine traditionnelle chinoise, les

patients sont suivis régulièrement, quel que soit leur état de santé, et les médecins

ont leur part de responsabilité en cas de problème.

La zone d’affi nage es t délimitée depuis 1961. Sa superfi cie couvre deux kilomèt res de long sur 300 mèt res de large. Ces caves sont localisées dans l’enceinte même du village de Roquefort, où sont implantées les caves d’affi nage des Fromageries Papillon.

bio, la souche qui crée le bleu du fro-mage. Papillon produit lui-même ce champignon microscopique, tous les ans, au mois de septembre, à partir de pain de seigle bio fabriqué sur place. Ce pénicillium bio est utilisé pour tous les fromages de l’entreprise.Les “pains” de Roquefort resteront entre 15 jours et trois semaines, en caves d’affi nage, jusqu’à ce que le développement du pénicillium soit jugé optimal.Ensuite, le fromage achève sa matura-tion dans des chambres à basse tem-pérature, enveloppé dans des feuilles d’étain. Au bout de trois mois, il peut être emballé pour être vendu à la coupe ou au détail en libre-service. Son prix se situe autour de 24 euros le kilo, contre 22 euros pour son petit frère conventionnel. Quand on sait que le lait est payé 36 % plus cher aux producteurs, qui contribuent à l’entretien du paysage et des villa-ges du sud-Aveyron, il n’y a pas à hésiter…

Marie Massenet

Pour les passionnés : les caves de Roquefort Papillon reçoivent chaque année 100 000 visiteurs gra-tuitement. www.roquefort-papillon.com

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La nourriture nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour vivre en bonne santé. Manger en quantité suffi sante et de manière équilibrée est le meilleur moyen d’appréhender la vie avec tonus. Et choisir des ingrédients bio pleins de nutriments et peu raffi nés. Dans cette optique, certains aliments s’avèrent toutefois plus riches que d’autres et peuvent, à ce titre, être considérés comme des compléments alimentaires au sens large. C’est le cas de la gelée royale, du pollen, de la propolis, de la levure de bière, du germe de blé, des graines germées, des algues, des jus de légumes, des boissons lactofermentées, de l’huile de poisson… Les intégrer aux repas ou décider de cures ponctuelles aide à renforcer l’organisme.Reste que, quand des carences ou des excès sont installés, les compléments alimentaires offrent le coup de pouce salvateur.

Mieux appréhender les changementsD’après une étude réalisée en 2006-2007 par l’Agence française de sécu-

rité sanitaire des aliments (Afssa), plus de 20 % des adultes et plus de 10 % des enfants ont consommé un complé-ment alimentaire au cours de l’année. Un pourcentage qui augmente avec le niveau d’éducation. Car, paradoxale-ment, comme l’analyse Claire Desvaux, naturopathe et conseillère chez Super Diet, “il s’agit en général de person-nes qui ont le meilleur mode de vie. Les femmes, à partir de 30 ans, mais surtout vers 45-50 ans, au moment de la ménopause ou d’une baisse de forme, y trouvent une véritable aide.” La chute immunitaire, accidentelle ou liée à l’âge, représente l’une des raisons principales à leur usage. Bruno Gaudin, kinési-thérapeute, ostéopathe et naturopathe au Mans, s’est tourné vers les complé-ments alimentaires bio en raison d’un “parcours personnel de grand sportif – triathlon – et de malade – j’ai vécu 2 cancers. Je soigne des patients qui souffrent de maladies auto-immunes ou qui pratiquent des sports d’endurance engendrant de grosses fuites minérales, fer et magnésium.” D’autres circons-tances : grossesse, choc émotionnel, vieillissement… peuvent être mieux appréhendées grâce à ces concentrés de nutriments. “On donne de plus en plus des “adaptogènes”, c’est-à-dire des plantes anti-stress ou des complexes à base de minéraux ou de vitamines qui permettent de mieux supporter les aléas familiaux et professionnels que la vie nous réserve”, observe Bruno Gaudin.

Autocomplémentation : prudenceCroire qu’on ne risque rien sous pré-texte qu’il s’agit de plantes, est une idée reçue qu’il convient de combattre afi n de ne pas en subir certains effets indé-sirables. Par exemple, la vigne rouge ou le goji sont fortement déconseillés chez les personnes qui prennent des anticoa-gulants car ces plantes sont fl uidifi antes. Des problèmes de tyroïde seront aggra-

Aux dires de Claire Des vaux, conseillère en diététique chez Super Diet , la pres -cription de compléments alimentaires par les médec ins conventionnels res te “timide”. L’affi nité es t plus évidente chez les homéopathes , les rhumatologues , les ostéopathes et bien sûr les naturopathes . D

oss

ier

Les choisir à bon escient

16 EchoBio

À quel moment les compléments alimentaires sont-ils utiles ? Y a-t-il des risques à les choisir seul ? Qu’apporte un naturopathe ? Quels sont les avantages des compléments alimentaires bio ? Autant de questions qu’il est légitime de se poser face à des “remèdes santé” en libre-service.

Compléments alimentaires

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vés lors d’une supplémentation iodée, à base d’algues ou de sérum de quinton hypertonique. “Une personne allergique à l’aspirine ne devra pas utiliser de reine-des-prés, surnommée l’aspirine végétale. De même, en cas d’hypertension, le ginseng est fortement déconseillé”, renchérit Claire Desvaux.“L’autoprescription n’est pas souhaitable, résume Bruno Gau-din en illustrant ses propos. L’aubépine et la valériane soignent un sommeil perturbé. Cependant, si la dose est inadaptée ou la prise faite au mauvais moment, cela peut ne pas fonctionner. De plus, certaines plantes ont des effets négatifs au bout d’un certain temps. L’aubier de tilleul est déminéralisant après un mois. Il n’est donc pas conseillé sur une longue période chez une femme approchant de la ménopause.”

Peut-on tomber en surdose ?On peut alors légitimement se demander si la prise d’un com-plément alimentaire ne pourrait pas déséquilibrer une alimenta-tion somme toute correcte sur le plan nutritionnel. Or, il existe relativement peu de recherches portant sur la notion de surdose. Cependant, d’après le docteur Jean-Marc Bouzeran, “dans 2 études récentes, l’ingestion quotidienne de 30 ou 50 mg de bêta-carotène synthétique par des gros fumeurs s’est traduite, après 4 à 8 ans, par une augmentation signifi cative du nombre de cancers du poumon. Les fumeurs devront donc éviter les supplémentations en bêta-carotène”.Il est parfois diffi cile de s’y repérer sachant que les apports journaliers recommandés – les fameux AJR – changent d’année en année pour la même substance, voire d’un pays à l’autre !Les vitamines A, D, E et K sont liposolubles, c’est-à-dire qu’une fois stockées, l’organisme ne peut plus éliminer le surplus. Or, un excès peut engendrer des troubles du système nerveux, ocu-laire ou bien des incohérences du mouvement.Autre paramètre à prendre en compte, la multiplication de l’offre sur Internet ne réserve pas toujours de bonnes affaires. Le Syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et

compléments alimentaires (Synadiet) attire l’attention des consommateurs sur des défauts de conformité au regard de la réglementation française. Méfi ez-vous des prix cassés qui peuvent cacher des contrefaçons, et leur lot d’aléas pour la santé. D’où l’intérêt de choisir des marques qui ont pignon sur rue ou qui, vendues en pharmacie, magasins spécialisés, pourront être accompagnées d’un conseil éclairé.

Avantages des compléments bioLes compléments alimentaires conventionnels présentent le risque de contenir des résidus de pesticides, cancérigènes ou

mutagènes, ainsi que certaines substances allergi-

Bien qu’il soit rec ommandé de ne pas laiss er de complé-ment alimentaire à portée de main des enfants, quelques marques développ ent une off re adaptée aux juniors, parfois dès un an. Ils répondent en général à une baiss e de tonus en journée ou un endormiss ement pénible le soir.

Un artisan de l’argousier en Provence

Petit-fi ls d’arboriculteur, Emmanuel Cabanes cultive 8 ha d’argousiers à Claret, dans les Hautes-Alpes. Cette cultu-re, il ne sont qu’une poignée à la pratiquer en France. Pourtant, dans les années 1960, les petites baies dorées faisaient des envieux chez de grandes marques de diététique et de cosmétiques engagées en faveur de l’agriculture bio. Pour les servir, agriculteurs et gens du voyage s’adonnaient alors à la cueillette sauvage dans les massifs alpins. “Mais ce temps est révolu”, constate Emmanuel Cabanes directement concurrencé par les importations roumaines ou tibétaines. Le prix est en effet un frein à sa commercialisation en France. “La récol-te est très peu mécanisable ; le pédoncule du fruit est tellement résistant qu’il est impossible de cueillir à même l’arbre. Je dois couper des rameaux, les plonger dans un congélateur afi n de dissocier les baies. Or, casser des branches pénalise la récolte de l’année suivante et les tonnages deviennent imprévisibles”, explique l’agricul-teur qui ne baisse pour autant pas les bras, convaincu des bienfaits de cet arbrisseau. “Les variétés n’ont pas toutes les mêmes teneurs en vitamine C. La variété alpi-ne en concentre 700 mg pour 100 g quand d’autres cultivars plafonnent à 200 mg !”, défend-il. Jus, pâte de fruit, calissons, savons à l’argousier et labellisés bio sont

vendus sous la marque Natvit en magasins diététiques et pharmacie dans la région provençale. Docteur en biologie, Emmanuel Cabanes a également développé une gamme de compléments alimentaires pour profi ter des fonctions antioxydantes de ces baies orangées et de leur effet énergétique.

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santes comme le dioxyde de titane. Des mauvais points qui motivent le naturo-pathe Bruno Gaudin à les conseiller en version bio. “Je recommande la vitami-ne C naturelle, via du germe de blé car, à la différence de celle de synthèse, elle peut être absorbée tous les jours sans occasionner aucun effet secondaire.” En effet, le caractère immédiatement bio-disponible (1) de la vitamine C naturelle joue en sa faveur.

Les restrictions de la certifi cationUn complément alimentaire répond aux mêmes règles que tout aliment bio. Il doit être à 95 % d’origine agricole et bio, l’eau et le sel n’étant pas comptabilisés. Une liste dresse les matières autorisées dans les 5 % restants. Les probiotiques sont normalement constitués de bactéries ou levures qui stimulent le système immuni-taire et préviennent ou traitent la diarrhée, occasionnées notamment suite à un traite-ment aux antibiotiques. Or, les levures ne peuvent pas être certifi ées parce qu’elles ne sont pas prélevées sur des matières agricoles. Hervé Morisset, du Synadiet, indique que les souches peuvent, par exemple, “être isolées à partir de l’intes-tin d’un adulte en bonne santé”. Cepen-dant, les probiotiques labellisés AB exis-tent. “Ils intègrent en fait deux familles : les probiotiques à proprement parler qui sont des micro-organismes (levures ou bactéries) et les prébiotiques, en géné-ral des fi bres, qui servent de carburant

aux premiers”, précise Alban Maggiar, président du Synadiet. On peut dénicher ces derniers à la surface de grains de blé sur lesquels vivent des bactéries lactiques très diversifi ées et très riches. Implanté dans le Rhône, le laboratoire Dietaroma s’approvisionne auprès de minotiers bio du Forez, dans la Loire. “La majorité des probiotiques ne comprennent que 3 à 5 souches. Certes, résoudre un problème précis, par exemple une cystite, peut pas-ser par une seule souche – à condition de choisir la bonne. Mais, pour rééquilibrer la fl ore intestinale, il faut plusieurs cen-taines de souches variées et naturelles. Les grains de blé bio à partir desquels nous élaborons nos probiotiques sont un véritable écosystème !”, s’enthousiasme Arnaud de Saint-Trivier.Les ressources marines, vivier de bien-faits, sont aussi couramment exclues de la certifi cation parce que seule la pisci-culture bio peut prétendre au logo AB. Exit alors de la labellisation les poissons sauvages, comme la morue et son huile de foie réputée, ainsi que tout autre poisson pélagique des mers froides à la teneur élevée en oméga 3. Les produits aquacoles, comme les huîtres, échap-pent aussi au label AB, ce qui expli-que pourquoi certains reminéralisants osseux à base de coquilles d’huîtres ne sont pas certifi és bio.Et les capsules, gélules et autres enve-loppes, en quelles matières sont-elles fabriquées ? À ce jour, le cahier des charges européen n’accorde

la certifi cation bio que pour les gélu-les en HPMC (hydroxy propyl méthyl cellulose). Cependant, elles ne font pas l’unanimité car “la cellulose végétale est transformée chimiquement pour lui donner une consistance plastique”, précise Claire Desvaux. C’est la raison pour laquelle certaines sociétés préfè-rent renoncer au label AB et rester plus en phase avec les ressources naturelles bien qu’aucune ne soit parvenue à créer une capsule d’origine agricole bio. Aus-si certains fabricants ont-ils opté pour la gélatine élaborée à partir de sous-pro-duits piscicoles (peau et arrêtes de pois-sons). Mais, pour des raisons de prix, elle est rarement issue d’élevage bio.

Les contraintes de la bioIonisation, irradiation… autant de pro-cédés qui sont interdits en bio. Approu-vées par les fabricants, certaines de ces contraintes posent parfois de véritables casse-tête au moment de la mise au point d’un nouveau produit, surtout quant à sa conservation. “Certes, le sucre permet, dans certains cas, de jouer le rôle de conservateur, témoigne Caroline Legay, chef de service qualité et réglementa-tion au groupe Léa Nature. Ceci dit, dans un complément alimentaire min-ceur, cela n’est ni crédible ni effi cace. Aussi devons-nous parfois renoncer à une innovation faute de stabilité du pro-duit”, conclut-elle.Les fabricants doivent aussi faire preuve

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Du ginseng dans son jardinS’il y a une plante pour le tonus qui a acquis ses lettres de noblesse, c’est bien le ginseng. Ses vertus bienfai-santes sur le métabolisme, le système cérébral, la synthèse des protéines ainsi que contre les troubles de la tension artérielle, la fatigue, le dia-bète ont été démontrées. Originaire d’Asie, la plante semble n’être culti-vée, en France, que par quelques jardiniers amateurs. Dans les années 1990, une trentaine de producteurs, essentiellement dans l’Aisne, s’est pourtant lancée dans l’aventure. Hélas, l’expérience a tourné court, en raison de diffi cultés techniques et de débouchés incertains. Au même moment, Jean-Marie Blanvillain, à Ormes, dans le Loiret, découvre l’espèce Panax Ginseng CA Meyer – la seule inscrite à la pharmaco-pée française et européenne – qu’il transplante dans son jardin. À force

d’expérimentations, il développe une connaissance fine de cette plante qui se plaît sur des sols sains et légers, protégée du soleil par des ombrières. Aujourd’hui, Jean-Marie Blanvillain encourage d’autres mains vertes à intégrer cette plante à leurs

jardins. Pour les aider, il commercia-lise des graines prêtes à germer et des plants de 2 ou 3 ans. Mettant à profi t son savoir-faire, il accompa-gne actuellement une jeune agri-cultrice de la Drome intéressée par cette production en bio.

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d’imagination pour pelliculer en toute légalité bio leurs comprimés. “Cette éta-pe protège le comprimé, lui donne une plus jolie couleur et aide à la déglutition, explique Caroline Legay. Les matières classiquement utilisées en conventionnel sont prohibées en bio. Pour la gamme Floressance, nous avons trouvé un sys-tème certifi é – mais que l’on garde secret – qui améliore la protection du comprimé et sa prise. Et tant pis pour la coloration qui nous est apparue secondaire”.

Exotique et toniqueAcérola, goji, noni… ont le vent en poupe. Ces végétaux en provenance d’Amazonie, d’Indonésie, ou de Chine savent jouer la carte exotique au

détriment

de productions européennes, sinon hexa-gonales. Emmanuel Cabanes, arboricul-teur dans les Hautes-Alpes, le constate avec amertume. Depuis une dizaine d’an-nées, il cultive dans la vallée de la Duran-ce plusieurs variétés d’argousier, un arbre aux vertus nutritionnelles exceptionnelles, dont il tire jus, confi series et compléments alimentaires (lire en encadré p.17). Comp-te tenu d’une récolte compliquée, le prix de revient demeure élevé, ce qui nuit à sa diffusion. Pour animer commercialement sa gamme, l’arboriculteur a dû intégrer de la poudre d’acérola plus en vogue.

Gelée royale… chinoiseLa France est un immense herbier

vivant : mélisse, vigne rouge, menthe, romarin, thym, lavan-

de, safran… y sont cultivées ou cueillies par des spécialistes. Mais

la disponibilité de certaines pro-ductions est toute relative. Prenons

l’exemple des produits de la ruche. En dépit d’un grand nombre d’apiculteurs dans l’Hexagone, les industriels peinent à dénicher propolis ou gelée royale d’origine française. “Le problème, en dehors du prix, c’est surtout le manque de disponibilité. Vu la demande forte des Français en miel, les apiculteurs préfèrent vendre en direct plutôt que de se compliquer la vie avec des réseaux moins bien connus”, explique Caroline Legay, du groupe Léa Nature.

De toute évidence, les plantes sont sélectionnées en fonction des vertus qu’elles renferment, la spiruline contre l’acné, les algues marines contre l’asthé-nie, la mélasse noire contre l’insomnie ou la nervosité… Pour communiquer sur leurs bienfaits, et mentionner sur l’étiquette telle ou telle vertu, diverses études – toxicologique, épidémiologi-que – sont obligatoires. Ainsi, il n’est pas surprenant qu’on en sache davanta-ge sur les mérites du ginseng, fort réputé en Asie (lire en encadré), que sur une plante endémique mais rare des massifs pyrénéens. Cet aspect explique en partie le tropisme de certaines marques vers des ingrédients exotiques.

Un débat d’actualitéSi l’on souhaite mettre fi n à la polé-mique suite à l’étude Suvimax (lire en encadré), à partir de laquelle les spécialistes de la nutrition se livrent bataille, certains arguant que les com-pléments alimentaires sont indispensa-bles à la prévention des risques tandis que d’autres les considèrent comme des pompiers au secours d’un régime désordonné, on peut reprendre la défi ni-tion même du complément alimentaire. Comme son nom l’indique, il complète une alimentation qui, impérativement, doit se concevoir équilibrée. Laissons le mot de la fi n à un agriculteur : “Au quotidien, il serait plus judicieux de consommer davantage de jus de fruits produits sur notre territoire, préconise Emmanuel Cabanes, qui fait éclore les baies d’argousier bio dans le Sud de la France. Ce serait aussi beaucoup moins onéreux pour l’utilisateur”. En somme, le complément alimentaire est d’un grand secours lors d’étapes physi-ques ou psychologiques diffi ciles. Mais, au moment d’y recourir, il ne faut pas hésiter à poser une loupe sur ses habitu-des alimentaires afi n de renouer avec… le plaisir d’une pomme juteuse ou les bienfaits d’un jus de pruneau !

Gaëlle Poyade

(1) La biodisponibilité désigne l’apti-tude d’un élément nutritionnel à être véhiculé puis absorbé au niveau des membranes cellulaires intestinales des organismes vivants, sans subir de dégradation et gardant intacte sa fonctionnalité métabolique.

À lireEchobio n°9, Echobio n°13.

Suvimax, une étude de référence

L’étude française Suvimax (SUppléments en

VItamines et Minéraux AntioXydants), réalisée

entre 1995 et 2003 sur plus de 13 000 person-

nes, a observé l’effet d’une supplémentation

en vitamines et minéraux antioxydants (1). La

conclusion est sans appel : consommer des

fruits et légumes protège du cancer et fait

baisser la mortalité. Particularité de l’étude,

elle s’est faite à partir de taux qui pourraient

être obtenus, de manière naturelle, avec

une alimentation équilibrée et riche en fruits

et légumes. Ainsi, 1 tomate, 100 g de fraises,

200 g de haricots verts, 1 poire, 200 g de me-

lon apportent facilement les doses quotidiennes de bêta-carotène et de

vitamine C qui ont été utilisées dans l’étude en question. C’est ce que le

docteur Serge Hercberg, principal responsable de l’étude, a dès la pa-

rution clamé. En revanche, les compléments alimentaires sont d’un réel

secours chez ceux qui consomment le moins d’antioxydants, à savoir la

population masculine.

(1) Les résultats de l’étude sur http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/

nutrition/poli_nutri123.doc.

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M A G A Z I N E

Un nouveau mode de vie émerge. Il refl ète la prise de conscience d’une part

grandissante de la population : l’urgence de stopper à tout prix ce gâchis qui

fait de notre Terre une poubelle et qui met notre santé et celle de nos enfants

en péril. Les habitudes de consommation changent : cela concerne la

nutrition, mais aussi l’hygiène, les cosmétiques, l’habitat, l’habillement,

les vacances…. Vivre bio est une démarche globale.

Chacun de nous est de plus en plus sensibilisé : jeunes couples, mères de famille,

grands-parents, tous cherchent à s’informer. Inquiets par les changements climatiques, la perte de

la biodiversité, les problèmes de santé liés à la pollution et à la “malbouff e”, les risques liés aux OGM,

ils exigent des informations fi ables et complètes sur toutes ces questions.

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D’après la réglementation euro-péenne (directive 2002/46/CE), les compléments alimentaires ont pour “but de compléter le régime alimen-taire normal […] Ils constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés”. Toujours selon ce texte, on les reconnaît à leur aspect car ils sont commercialisés sous forme de doses : gélules, pastilles, comprimés, pilules, sachets de poudre, ampoules de liquide, fl acons munis d’un compte-gouttes… Ces produits ont pour objectifs princi-paux de conserver ou d’augmenter le capital beauté, d’apporter un mieux-être ou encore de diminuer les facteurs de risques de maladies.La directive européenne a été transpo-sée dans le droit français le 20 mars 2006. Le décret n°2006/352 reprend la même défi nition mais, au lieu de ne statuer que sur les minéraux et les vita-

mines, le texte français ouvre la porte “aux autres substances à but nutrition-nel ou physiologique”, comme les plan-tes. Précisons que seules les 147 plantes médicinales libérées du monopole phar-maceutique peuvent entrer dans l’éla-boration de compléments alimentaires. C’est le cas de l’agar-agar, du thym, de diverses sauges ou encore de la criste marine…

Les nouveaux venusFaute de liste positive concernant ces “autres substances”, comment les fabricants s’y repèrent-ils et comment peuvent-ils innover ? Réponse avec Hervé Morisset, secrétaire général du Syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments alimentaires (Synadiet) : “Le principe de reconnaissance mutuelle entre les États de l’Union européenne débloque la situation. Si la plante ou le produit absent des listes françaises est légale-

Arnaud de Saint-Trivier, de Diet aroma, va même jusqu’à qualifi er d’“opp ortunité”

pour les magasins bio la sanction réglementaire qui interdit toute mention sur

certaines boîtes . “À la diff érence des grandes surfaces , les magasins bio vont pouvoir

jouer la carte du conseil”.

On y voit plus clair

Réglementation

Fort peu encadrés juridiquement jusqu’en 2002, les compléments alimentaires ont, dès leur apparition, suscité de vives réactions, sur leur rôle, voire leur utilité. Si les débats ont toujours cours, ils s’inscrivent dans un arsenal législatif de plus en plus détaillé.

ment vendu et fabriqué dans un autre pays de l’Espace économique euro-péen et que le fabricant en apporte la preuve, il devrait recevoir, au bout de deux mois maximum, un avis positif de la part de la DGCCRF (1). Faute de réponse, l’accord est tacite.” D’après Hervé Morisset, depuis 2006, 15 000 à 20 000 demandes ont été déposées. Des refus ont cependant eu lieu pour plusieurs raisons. “Quand le dossier ne permet pas de vérifi er la légalité de commercialisation d’un produit ou quand il existe un risque pour la santé, le produit n’est pas autorisé, explique-t-il. De même, si la plante n’est connue ni en France, ni en Europe, qu’on la considère comme un nouvel aliment, elle tombe dans la réglementation Novel Food (1997). Dans ce cas, elle doit être évaluée scientifi quement.” Le jus de noni a suivi ce parcours avant d’être autorisé à la vente en 2003.

Ceci n’est pas un médicamentLa loi est formelle. Un complément alimentaire ne doit pas se confondre avec un médicament. Si l’erreur est possible, à cause d’une étiquette un peu trop suggestive, le produit se voit d’offi ce requalifi é en médicament pour lequel une Autorisation de mise sur le marché (AMM) est obligatoire. En l’absence de celle-ci, le complément est tout simplement interdit. À noter que chaque nouveauté doit être enregistrée obligatoirement auprès de la DGCCRF. Ces mesures strictes visent à bien cir-conscrire l’usage de ces produits. Car, comme l’a démontré l’Étude indivi-duelle nationale des consommations alimentaires 2 (Inca 2), menée de 2006 à 2007 par l’Agence française de sécu-

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rité sanitaire des aliments (Afssa), les compléments alimentaires sont de plus en plus au menu des Français : au moins 20 % des adultes et 12 % des enfants enquêtés en ont consommé en l’espace d’une année. Parmi eux, un adulte sur cinq en prenait tous les jours. Par prin-cipe de précaution, un plan vigilance a été mis en place par l’Afssa qui en pro-fi te pour livrer ses recommandations. Cette dernière considère que le com-plément alimentaire doit être réservé à une population spécifi que (femmes enceintes, personnes âgées en institu-tion, populations en situation de grande précarité…). “Dans ces groupes […] les compléments alimentaires ou l’ali-mentation enrichie peuvent présenter un intérêt, mais leur indication dans ces situations relève plus du conseil médi-cal que d’une démarche alimentaire individuelle non éclairée.” Très suspi-cieuse sur leur intérêt pour ce qui est de monsieur tout le monde, elle l’est tout autant sur leur dangerosité, l’agence avouant dans le même temps un “man-que d’études qui permettraient […] de montrer l’innocuité des compléments alimentaires”. Et de prendre l’exemple d’aliments riches en zinc qui, associés à la prise d’un complément alimentaire, présentent le risque de multiplier par deux les apports nutritionnels conseillés en zinc et fl irter ainsi avec la limite de sécurité. Du côté des fabricants, les réactions sont vives. Le Synadiet juge les déclara-tions de l’Afssa sévères et se dit choqué que ses membres “laissent clairement entendre une présomption de dangero-sité pour les compléments alimentaires, et dénient ouvertement leur utilité”.

Les allégations santé au compte-fi lsMessage fi gurant sur certains emballa-ges alimentaires, l’allégation, qui fait état des propriétés sanitaires des ali-ments ou de leurs composants, est éga-lement très encadrée. Les allégations nutritionnelles portent sur un nutriment ou un aliment comme, par exemple, “riche en calcium” ou “représente 30 % des apports journaliers recommandés en vitamine C”. Une allégation de santé met en exergue un lien entre un nutri-ment ou un aliment et l’état de santé. Si elle peut mettre en avant la réduction d’un risque de maladie, par exemple “les oméga 3 diminuent les risques cardio-vasculaire”, elle ne peut, en revanche, comporter de mentions thérapeutiques

indiquant que tel nutriment prévient, guérit ou traite une pathologie. Bien que la DGCCRF contrôle régu-lièrement les 400 opérateurs du secteur (fabricants, façonniers, distributeur-grossistes), un renforcement de la loi est prévu. Sur le plan européen, la com-mission entend mettre en place, d’ici février 2010, une liste positive des for-mulations acceptées pour chaque nutri-ment afi n de standardiser les allégations santé et mettre fi n aux formules boni-menteuses ou farfelues.

Sécuriser la fi lière Selon Hervé Morisset, l’application de ce règlement devrait prendre près de 2 ans, un délai qui crée une distorsion de concurrence entre les fabricants, les premiers essuyant les plâtres avec des formulations ne correspondant pas aux critères de l’Efsa (Agence sanitaire européenne). Il prend pour exemples les probiotiques. “Toutes les formules proposées et indiquant les propriétés en faveur de la fl ore intestinale ont été refusées. Comment, dès lors, vendre un probiotique si l’on n’est pas habilité à expliquer son effet ?”, s’insurge-t-il. Il en va de même pour la glucosamine, substance dont les propriétés favorisant les fonctions articulaires, prévenant l’arthrose et utilisée en cas d’arthrite ont été médicalement reconnues. L’Efsa a décrété que les résultats cliniques ne pouvaient en aucun être appliqués sur des patients sains, à savoir des consom-mateurs de compléments alimentaires : un effet curatif ne peut pas être extra-polé à un effet préventif. On peut aussi comprendre que, puisque la glucosa-

mine a un impact sur des sujets mala-des, elle s’apparente à un médicament. “La glucosamine représente 15 % du marché européen des compléments ali-mentaires. Si, là encore, on ne peut plus écrire à quoi elle sert, cela va devenir impossible de la vendre”, rétorque le porte-parole du Synadiet.Bien qu’Arnaud de Saint-Trivier, direc-teur de Dietaroma, approuve, comme nombre de ses confrères, la volonté de sécuriser cette fi lière, il ne cache pas les visées protectionnistes des lobbys pharmaceutiques. En effet, les plantes calmantes censées améliorer le moral concurrencent directement les tranquil-lisants. Et que dire de la vitamine C, lar-gement vendue sous forme de complé-ment alimentaire, mettant à mal certains médicaments du tonus. “La pression exercée par les fi rmes pharmaceuti-ques afi n d’augmenter les contraintes réglementaires est une stratégie pour faire main basse sur ce secteur dyna-mique des compléments alimentaires. Au moment où le marché du médica-ment est de moins en moins rentable”, confi e-t-il.Un point de vue partagé par d’autres professionnels du secteur qui ne sou-haitent pourtant pas se mettre à dos la profession médicale. La coopération est bien engagée chez certains qui s’ap-puient sur un réseau de pharmacies et parapharmacies aux conseils avisés.

Gaëlle Poyade

(1) Direction générale de la concur-rence, de la consommation et de la répression des fraudes.

D’après l’Agence fr ançaise de séc urité sanitaire des aliments (Afss a), le complément

alimentaire doit êt re rěs ervé à une population spéc ifi que (femmes enceintes , personnes

âgées en institution, populations en situation de grande préc arité…).

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Astrig Heratchian, naturopathe dans les Hauts-de-Seine

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Quels types de personnes touchez-vous ?Je reçois toutes les tranches d’âges et toutes les catégories sociales : les enfants pour des problèmes chroniques, type eczéma, rhume… ; les jeunes au moment de la préparation des examens, afi n de gérer leur stress ; les trentenaires sou-vent en raison de dysfonctionnements intestinaux. Certains, et ils sont hélas de plus en plus nombreux, cherchent à renforcer leur état général, affaibli suite à un cancer. Je les accompagne en complément de leur traitement allopathique. Les femmes, aux alentours de la quarantaine, souhaitent diminuer les effets désagréables de la pré-ménopause. Les soucis d’articulation, de diabète ou de cholestérol touchent les seniors. Tous sont motivés par leur santé ; ils ont envie de changer leur façon de vivre, de s’alimenter.

Quelles sont les erreurs alimentaires classiques ?Trop de café, de graisses saturées, de sucre. 80 % des ali-ments, même ceux salés, achetés dans un supermarché contiennent du sucre, mais bien peu de gens le savent ! Les graisses saturées ou trans, principalement d’origine animale, se solidifi ent à température ambiante. Il en va de même dans notre organisme, obstruant parois et artères ; les graisses végétales hydrogénées ont le même effet. J’invite à suppri-mer le sucre blanc raffi né qui provoque déminéralisation des os et des dents notamment.

Quel rôle joue l’alimentation dans l’amélioration de son état ?Un rôle essentiel. La prévention se fait d’abord par la nourri-ture. La nature met à notre disposition des “super-aliments” comme les graines germées, les jus d’herbe, de légumes ou de fruits, la gelée royale, le lait de jument… Ceux-ci sont tel-lement riches en substances nutritives et antioxydantes qu’on les considère comme de véritables remèdes naturels.

Comment rectifi ez-vous le tir ?L’objectif du naturopathe est de combler les carences en vita-mine, minéraux, oligo-éléments, enzymes, acides aminés et acides gras essentiels… et de réduire les surcharges. J’utilise pour ce faire des plantes drainantes (bouleau, pissenlit, ortie,

radis noir…) qui stimulent les émonctoires (foie, intestin, peau, poumon, reins) afi n d’éliminer déchets, toxines et toxiques. Mais, avant de conseiller quoi que ce soit, je procède à un bilan de vitalité. Il s’agit d’un état des lieux individuel de santé, dans lequel je m’informe des antécé-dents personnels et familiaux, des sensations de mal-être, des habitudes de vie, etc. J’observe les variables physiques, physiologiques en analysant l’iris, les ongles, les cheveux, le teint, et remplit une fi che détaillée sur l’état de santé de la personne.

À quoi sont employés majoritairement les compléments alimentaires ?La demande en produits minceur remporte un vrai succès commercial. Suivent les soucis métaboliques (hypergly-cémie, diabète, cholestérol), conséquence d’une mauvaise alimentation, et les troubles nerveux (anxiété, sommeil) qui sont de plus en plus courants. Les problèmes engen-drés par les cancers et d’autres maladies dégénératives se multiplient : les personnes trouvent un soulagement dans les compléments alimentaires.

Que penser de leur consommation en continue ? Ne doivent-ils pas se prendre uniquement sous forme de cures ?En effet, les compléments alimentaires sont des coups de pouce occasionnels. L’important est de réajuster son alimentation. C’est pourquoi je propose un coaching nutri-tionnel par lequel je fournis aux personnes les moyens de regagner leur autonomie, qu’il s’agisse du sommeil, des émotions, de l’exercice physique. C’est le cas par exemple des programmes minceur marqués d’un suivi mensuel. Le but est de perdre 2 kg par mois sur une période allant de 2 à 8 mois. Dans ces formations comme dans les autres, les compléments alimentaires n’interviennent pas forcément d’autant que ces produits sont parfois onéreux.

Propos recueillis par Gaëlle Poyade

www.naturopathe-paris.frABC de la naturopathie, Astrig Heratchian, Éditions Gran-cher.

Le besoin d’un complément alimentaire est parfois l’arbre qui cache la forêt, à savoir une alimentation carencée, excessive ou tout simplement inadaptée. Mieux vaut alors s’entourer des conseils d’un spécialiste en nutrition. Rencontre avec la naturopathe Astrig Heratchian installée à Paris et dans les Hauts-de-Seine.

La prévention se fait par la nourriture

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ivre

Se désintoxiquer

Le jeûne est une méthode ancestrale dont les bienfaits préventifs et thérapeutiques sont aujourd’hui scientifi quement reconnus. Objectifs : reposer, détoxiquer et régénérer l’organisme. Mais sa pratique, qui nécessite de prendre quelques précautions, présente dans certains cas des contre-indications.

Les vertus du jeûne

L’avis de Valérie Vidal, bionutritionniste

Comment défi nir le jeûne ?Au sens strict du terme, le jeûne consiste à n’absorber aucune nourriture. Il existe traditionnellement deux formes de jeûne intégral, le jeûne hydrique qui autorise à boire de l’eau, et le jeûne sec. Ce dernier s’applique dans un but thérapeutique bien précis, sur une très courte durée et sous surveillance, il est peu pratiqué. Plus récemment des versions de jeûne par-tiel ou jeûne modifi é ont vu le jour ; ils intègrent des jus de légumes ou d’herbe de blé ou d’orge ou encore du bouillon, des jus de fruits, des tisanes sucrées au miel, etc.

Quels sont les bénéfi ces du jeûne intégral ?Sur le plan physiologique, le jeûne intégral à l’eau ou à la tisane non sucrée permet de désintoxiquer en profondeur l’or-ganisme. Ce nettoyage a une action préventive et curative sur de nombreuses maladies en lien avec un état de surcharge de l’organisme. Toutes les situations de surcharges ou de caren-ces ont une incidence plus ou moins directe sur le potentiel de toutes les fonctions cellulaires et métaboliques ; à long terme, elles creusent le lit des véritables maladies et entravent l’expression optimale des phénomènes d’auto-guérison.Au niveau psychique, le jeûne apporte une grande clarté mentale, précieuse lorsqu’il y a d’importantes décisions à prendre ou pour faire un point sur sa vie. Dans de nom-breuses traditions, il est pratiqué afi n de purifi er l’esprit, d’atteindre un état de conscience plus clairvoyant.

Dans quelles affections est-il particulièrement indiqué ?Diverses études scientifi ques ont démontré l’infl uence posi-tive du jeûne dans de nombreuses pathologies, en parti-culier les maladies de peau, les maladies infl ammatoires dont l’arthrite rhumatoïde, les maladies cardio-vasculaires dont l’athérosclérose, l’angine de poitrine, l’hypertension, et aussi l’asthme, les allergies, etc.

Permet-il de maigrir ?Il est bien évident que lorsqu’on cesse de manger, on perd du poids. Le jeûne ne constitue cependant pas une manière

effi cace de maigrir à long terme s’il n’est pas accompagné d’une remise en cause des habitudes alimentaires. Bien sou-vent, les kilos perdus pendant la période de jeûne sont repris rapidement, du fait du chamboulement du métabolisme. Cependant jeûner peut aider à établir une autre relation à la nourriture, à devenir plus attentif aux saveurs, aux quantités, à manger plus lentement, ce qui est utile dans une démarche de perte de poids.

Est-ce que tout le monde peut jeûner ?Il y a des contre-indications au jeûne. Avant d’en entrepren-dre un de plusieurs jours, il est recommandé de vérifi er son état de santé auprès d’un médecin, particulièrement pour les personnes affectées par une maladie ou sous médication. S’il s’agit d’une première expérience, il est préférable de rejoindre un groupe supervisé par un professionnel compétent.Une personne en bonne santé peut pratiquer des jeûnes de courte durée sans danger. Le respect de certaines règles

Lors d’une première ex périence de jeûne long, mieux vaut rejoindre un groupe supervisé par un prof ess ionnel compétent.

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rend l’expérience plus confortable et évite en particulier de souffrir de symptômes d’élimination trop intenses ou de troubles digestifs.

Quelles sont les règles à observer ?Tout d’abord prévoir une phase préparatoire qui consiste à réduire progressivement sa ration alimentaire et à supprimer peu à peu les produits d’origine animale, les excitants, etc. Durant cette étape, purger l’intestin avec par exemple du chlorure de magnésium, du jus d’aloe vera, des tisanes de plantes laxatives.Puis, durant le jeûne, se mettre au repos, idéalement, au contact de la nature dans un environnement calme, res-sourçant, à l’abri des confl its, au chaud. S’adonner à des activités de détente, de relaxation, à la lecture, à une pra-tique artistique… Procéder régulièrement à un lavement intestinal à l’aide d’une poche spécifi que. Boire des tisanes pour réchauffer le corps et l’esprit et accompagner le drai-nage des toxines, par exemple avec du thym, du romarin, de l’aubier de tilleul.Enfi n, sortir du jeûne en revenant progressivement à une alimentation normale.Plus la durée du jeûne est longue, plus les phases de prépara-tion et de reprise sur le plan alimentaire doivent être longues. Pour une journée de jeûne, une journée de préparation et de reprise suffi t.

Qu’est-ce qu’un symptôme d’élimination ?Durant le jeûne, une masse importante de toxines accumu-lées dans l’organisme est mise en circulation et conduite vers les organes d’élimination. Cela peut provoquer des maux de tête, des nausées, des irritations cutanées, des dou-leurs musculaires, des odeurs corporelles fortes : haleine, transpiration… Ces symptômes sont proportionnels au niveau de surcharges de l’organisme et ils sont généralement momentanés. S’ils viennent à durer, mieux vaut consulter.

Que faire si on a faim ?Accepter la faim, sachant qu’elle sera passagère, s’occuper pour ne pas focaliser dessus. La faim est souvent ressentie les premiers jours, puis elle disparaît et fait place à un sen-timent de légèreté et souvent à une certaine euphorie.

Quelles sont les contre-indications ?Jeûner nécessite une certaine vitalité, or certaines maladies comme le sida et certaines formes de cancer affaiblissent l’organisme et jeûner pourrait aggraver l’état de dévitalisation. De même, les maladies affectant les organes d’élimination très sollicités par le jeûne, comme le foie et les reins, sont des contre-indications absolues au jeûne. Tout comme le diabète insulino-dépendant, la faiblesse et l’arythmie cardiaques, l’anorexie, la boulimie, la grossesse, l’allaitement… Il existe aussi des contre-indications relatives comme la maigreur, une tension artérielle basse, le 3e et 4e âge, la convalescence… Mieux vaut consulter un thérapeute avisé avant d’entreprendre un jeûne et prévoir une supervision médicale en cas de jeûne prolongé (plus d’une semaine).

À quelle fréquence, combien de temps jeûner ?La fréquence et la durée du jeûne s’envisagent individuel-lement en fonction de l’âge, du poids, de la vitalité de la personne, de son degré d’intoxication, de son état de santé, de sa condition psychologique, etc. De manière générale, mieux vaut privilégier la régularité que la durée : un jour par mois, une semaine par an par exemple. La durée peut aussi évoluer en fonction de la façon dont est vécue l’ex-périence.Certaines écoles recommandent de ne cesser de jeûner que lorsque la langue est propre, l’urine claire et que la faim réapparaît, ce qui signifi e que l’organisme a terminé sa détoxination et qui suppose un jeûne d’assez longue durée, déconseillé aux jeûneurs inexpérimentés.Mieux vaut commencer par des jeûnes de courte durée et, peu à peu, augmenter le nombre de jours.Certains auront beaucoup de diffi cultés, sur les plans physi-ques ou psychologiques, à jeûner totalement, même durant un seul jour, dans ce cas on peut envisager un jeûne partiel, ou une monodiète. Les monodiètes s’intègrent plus facile-ment dans notre vie sociale, elles sont plus douces pour le corps, mieux acceptées psychologiquement, mais les résul-tats en termes de désintoxination sont deux à trois fois plus longs à obtenir qu’avec un jeûne intégral ou partiel.

Quel aliment choisir pour un jeûne partiel ?Le jeûne partiel intègre plutôt des boissons que des aliments. Il convient de choisir la boisson en fonction du but recher-ché. Le bouillon de légumes apporte un confort psychologi-que. Les jus de légumes sont plus nourrissants. En fonction du jus choisi, on apportera des nutriments spécifi ques et on bénéfi ciera de propriétés particulières sur les différents organes du corps. Le jus de carotte, par exemple, stimule les fonctions hépatiques et le système immunitaire. Il peut constituer la base d’un cocktail dans lequel on peut mettre un peu de betterave, de fenouil, de céleri… Les jus doivent être préparés fraîchement à la centrifugeuse ou mieux, à l’aide d’un extracteur.Le jus d’herbe de blé ou d’orge est un complément intéressant durant le jeûne, il accompagne la détoxination, notamment la désacidifi cation et apporte un concentré naturel de vitamines, minéraux et enzymes pour une action revitalisante. Il peut être consommé seul ou ajouté aux jus de légumes.

Nett oy er l’organisme par l’intermédiaire d’un jeûne adapté per-

met d’ass ainir l’organisme et de se maintenir en bonne santé.

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Reine de fl eurs, la rose ne cesse de fasciner. Le velouté de ses pétales, la pureté de ses couleurs, la délicatesse de ses parfums et ses vertus médicina-les, savent jouer de leur charme, et ce, malgré ses épines ! Cela dure depuis toujours et sur tous les continents. La Rose sauvage, venue d’Orient, s’est répandue en Occident depuis la Perse et Babylone en passant par l’Égypte. Les rosiers cultivés aujourd’hui sont l’hé-ritage de siècles de mutations d’abord spontanées et empiriques, puis, dès la fi n du 18e siècle, méthodiques, surtout par hybridation. Les variétés de roses, anciennes et modernes, sont innombra-bles… Outre de combler les amoureux, les roses, de la famille botanique des Rosacées (Rosaceae), font le bonheur des collectionneurs mais aussi des fabricants de cosmétiques et des parfu-meurs… En bio, cultivées sans produits chimiques de synthèses, elles donnent

le meilleur d’elles-mêmes, pour la santé de tous, ceux qui les produisent et ceux qui s’en délectent…

Des propriétés exceptionnellesSi la rose est la fl eur la plus prisée en parfumerie et cosmétique, c’est qu’elle renferme des propriétés exceptionnel-les, révélées dès l’Antiquité et confi r-mées bien plus tard par les analyses chimiques. Sa fragrance caractéristi-que émane de la bêta-damascénone, sa composante odorante principale. Elle renferme également de la damascénone, de la bêta-ionone ainsi que des dérivés terpéniques, en l’occurrence géraniol, citronéllol, ninalol, nérol, et de l’oxyde de rose.L’huile essentielle de rose est obtenue soit par distillation à la vapeur d’eau des pétales, l’hydrodistillation, procé-

dé qui permet d’utiliser le résidu sous forme d’eau de rose (ou hydrolat), soit par enfl eurage, technique consistant à capter l’essence grâce à de la graisse, dont sont extraites ensuite la “concrète”, puis l’“absolue” mais qui est interdit en bio en raison de l’usage de solvant chimique.

Rare et précieuse, l’huile essentielleLes deux espèces les plus recherchées pour la fabrication de l’huile essentielle de rose sont Rosa damascena, ou rose de Damas, et Rosa centifolia, hybride complexe et emblématique connue sous le nom de “rose de Mai” ou “rose aux cent feuilles” qui donna à la ville de Grasse, capitale du parfum, ses heures de gloire. Le déclin de ces productions incombe aux molécules de synthèse, mises au point par l’industrie chimi-que, copies plus ou moins réussies des

Symbole de l’amour et de la beauté, la rose n’a rien perdu de son pouvoir de séduction… Au contraire, elle traverse les siècles sans prendre une ride – n’en déplaise au poète. Qu’elle soit musquée du Chili, de Damas, de Mai ou de Provins…, elle renferme des richesses infi nies.

Le pouvoir des fl eurs

L’important, c’est la rose

Rose de Damas, célèbre pour la ri-chess e de son huile ess entielle.

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Roses contre opium

L’Iran est l’un des fournisseurs d’ex-traits de rose bio de Damas pour les fabricants de cosmétiques. La marque Tautropfen, très impliquée, s’approvisionne auprès d’une coo-pérative qui rassemble 600 petits producteurs locaux. Les champs sont situés dans la région de Lale-hzar, à 3 000 mètres d’altitude. La culture de rose s’inscrit dans un pro-gramme socio-écologique et équi-table baptisé “des roses à la place de l’opium”, visant à encourager les producteurs locaux à abandonner la culture des plantes opiacées.

En Iran, les roses sont réc oltées à la main de début mai à mi-juillet , puis séc hées . Il faut trois à cinq tonnes de roses fr aîches pour obtenir un litre d’huile ess entielle.

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L’ext rait de pétales de rose es t obtenu à partir de pétales de roses macérées dans des huiles végétales (amande douce, noy au d’abricot , pépins de fr amboise, argan, pépin de raisin) pendant au moins 21 jours et au chaud (37 °C). Après fi ltra-tion, cet ext rait intervient dans la composition des nombreux cosmé-tiques pour prot éger et hydrater la peau.

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vraies, qui ont envahi les formules à un prix modique. Heureusement en bio, l’usage de ces produits de synthèse est interdit, ce qui garantit, dans les par-fums ou cosmétiques labellisés, l’incor-poration des composants naturels, aux pouvoirs nettement supérieurs.Cultivée en Inde, Iran, Turquie, Bulga-rie, et même au Maroc, la Rosa damas-cena, croisement entre Rosa galica et Rosa phœnicia, est encore très convoi-tée. Trois à cinq tonnes de ses pétales blanches ou roses sont nécessaires pour obtenir un kilo de son huile essentielle riche et odorante. Pas étonnant que cette matière précieuse se négocie à prix d’or. En bio, un millilitre (soit 35 gouttes environ) coûte actuellement 19,50 euros, soit près de 20 000 euros le litre, mais il peut s’enfl ammer davan-tage. Sa production mondiale annuelle avoisine les 11 000 tonnes. “Les pro-priétés de cette huile essentielle sont magiques, explique Anne Vausselin sur le site aroma-zone.com. Celle de Damas que nous avons sélectionnée, produite au Maroc est puissante, fl eurie, envoûtante.” Un luxe qui s’explique par la richesse de ses composants, source de multiples vertus. La Rosa centifolia, hybride complexe cultivée principale-ment en France, est encore plus rare, avec une production estimée entre 100 à 130 tonnes. “C’est pourquoi on

réserve cette précieuse rose de Mai à la confection d’hydrolat, d’absolue ou de concrète”, explique Sophie Mache-teau, de l’agence Bionessence, auteure et passionnée de fl eurs.

Incontournable rose de DamasLes qualités attribuées à de l’huile essen-tielle de rose de Damas sont multiples, en cosmétiques et aromathérapie : alliée de toutes les peaux, astringente, toni-que, régénérante, elle est l’ingrédient incontournable pour lutter contre les rides, la coupe rose, les peaux ternes. De nombreux fabricants de cosmétiques bio l’incorporent dans leurs crèmes. Elle est aussi antiseptique, bactéricide et antihémorragique. Ses constituants biochimiques lui confèrent également un effet harmonisant et rééquilibrant sur les systèmes hormonal et nerveux. Elle est appréciée pour améliorer l’énergie, le bien-être et la détente. “Elle doit être utilisée diluée à 0,5 % maximum dans de l’huile végétale, une base mous-sante neutre ou une crème, pour un soin cutané ou un massage”, conseille Sophie Macheteau. Matière première noble en parfumerie, elle est placée en note de cœur dans la composition d’un très grand nombre de parfums de luxe féminins mais aussi masculins, notam-ment de type fl euri boisé, solifl ore et boisé épicé.

Cire et hydrolatsAutre ingrédient émanant de la rose, la cire, substance qui recouvre fi nement les pétales, est recherchée pour protéger la peau sans obstruer les pores. Quant aux eaux fl orales (ou hydrolat aromati-que) issues de la distillation des roses de Damas ou Centifolia, elles sont impré-gnées des constituants terpéniques, à plus ou moins fortes concentrations. La Centifolia en contient davantage. “Il en résulte une odeur beaucoup plus chaude, sucrée et enivrante”, précise Sophie Macheteau. Leurs principes actifs sont intéressants pour hydrater l’épiderme, le détendre, relaxer l’or-ganisme, mais aussi en alimentaire pour aromatiser les boissons, les des-serts ou les entremets…

Pouvoirs de la rose musquéeRose également très recherchée, la rose musquée (Rosa rubiginosa) offre ses vertus sous forme d’huile végétale, obtenue par première

epression à froid de ses graines issues de son fruit, le cynorrhodon. Riche en acide alfa linolénique, en oméga 3 et 6 et, en vitamine E et caroténoïdes, elle est très prisée en cosmétique grâce à ses propriétés largement reconnues pour la régénération cellulaire cutanée et la cicatrisation. Originaire d’Asie, la rose musquée est une espèce d’églan-tier, sorte de rosier sauvage, introduite en Europe et au Chili, devenu en quel-que sorte sa patrie. Son huile possè-de une couleur orangée et une odeur assez neutre. Elle est recommandée pour traiter les lésions cutanées telles que les cicatrices, plaies, vergetures, eczéma, couperose, ulcères, brûlures, coups de soleil… Son action bénéfi -que est reconnue pour la prévention du vieillissement cutané, donc pour lutter contre les rides, ridules et tâches bru-nes. “Elle peut être appliquée pure ou mélangée avec des huiles essentielles ou en synergie avec d’autres huiles végétales”, précise Sophie Mache-teau. La rose de Provins est aussi très réputée. À noter que, contrairement à son appellation, le bois de rose (Aniba rosaedora) n’appartient pas à la famille des rosiers… L’huile essentielle tirée des branches de cet arbuste renferme pourtant des composants similaires à celle des roses, bienfaitrices pour l’épiderme et la relaxation… Autant d’ingrédients subtils, indispensables à découvrir.

Christine Rivry-Fournier

Infusion de roses : une bonne pincée de péta-

les bio pour une tasse d’eau bouillante. Buvez

une tasse avant les repas pour combattre la diar-

rhée.(Les roses du jardin peuvent être utilisées, en les

cueillant au lever du jour, c’est à ce moment pré-

cis qu’elles concentrent au maximum leurs subs-

tances essentielles, mais elles s’achètent aussi en

magasin bio).

Eau de rose pour peaux sèches : mélanger dans

une bouteille une c.à.c. de vinaigre de pomme,

1 goutte d’HE d’encens, 1 g. d’HE de rose et 50 ml

d’hydrolat de rose. Agiter avant l’emploi.

Rec ett es à faire soi-même

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Écolo jusqu’au bout des ongles ?Est-il possible d’être écolo jusqu’au bout des ongles ? Pas évident, car les vernis à ongles contiennent

solvants, pigments et résines chimiques qui servent à augmenter l’onctuosité, faciliter l’application et les

rendre résistants. Les solvants, comme l’acétone, le formaldéhyde, le toluène et l’éthyle acétate, aux

odeurs si caractéristiques lorsqu’ils s’évaporent, sont tous interdits dans les référentiels de la cosmétique

bio. Certains vernis sont à l’eau, d’où l’absence d’odeur, mais ils sont très rares et pas forcément inoffensifs

car ils nécessitent d’autres ingrédients chimiques pour être effi caces. Notamment la résine comme durcis-

seur. Des plastifi ants tels que le dibutyl phtalate, toxiques avérés, sont également ajoutés pour gagner

en élasticité et pour que le vernis ne s’écaille pas. Un vernis à ongles totalement inoffensif ne devrait

contenir ni phtalates, toluène, formaldéhyde ou xylène. Certaines marques font de réels efforts et sont à

privilégier. Elles sont aussi sans paraben (conservateur), ni colophane, et matières premières éthoxilées

(PEG). Certaines sont labellisées BDIH, mais aucune n’est estampillée Cosmébio (les contraintes ne sont

pas complètement similaires), car elles ne peuvent pas encore se passer de certains pigments de synthèse. En revanche,

il existe des dissolvants sans acétone, avec la totalité des ingrédients d’origine naturelle, qui peuvent désormais arborer

le label Cosmébio.

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Des éclaircissements sur le savon noir

Baptisé ainsi en raison de sa couleur sombre et ambrée due à sa composition ancestrale, le savon noir resurgit du passé pour reprendre ses lettres de noblesse. De consistance molle, plus ou moins épais, voire liquide, il est fabriqué à partir d’huile de lin, ou d’autres corps gras, et de potasse, elle-même tirée à l’origine de la cendre de bois. Il était le produit de nettoyage – et de toilette – le plus répandu chez les Gaulois qui employaient même, pour le fabriquer, du suif de chèvre comme corps gras. Ce sont les sels de potassium, entrant dans sa formulation, qui lui confèrent sa mollesse, contrairement aux autres savons à base de soude. D’où un emploi facilité pour un usage multiple, pur ou dilué dans l’eau. En tant que nettoyant, très dégraissant et détachant, il sert à peu près à tout… à la cuisine, dans la salle de bain, pour les vitres, le sol et notamment le carrelage, au jardin, contre les pucerons ou les cochenilles, et même en soins vétérinaires… Attention pourtant à bien regarder sa formulation : il faut le choisir le plus naturel possible, sans additif chimique. Surtout si on s’en sert aussi pour la peau et les cheveux, ce qui est également conseillé… Dans ce cas, préférez évidemment une labellisation bio. Il peut être aussi à base d’autres huiles saponifi ées, noix, palme… et bien sûr, la plus connue, olive, ingrédient de base de ce type de savon dans les pays méditerranéens. C’est le savon noir des hammams qui sert à préparer la peau à l’exfoliation, par gommage du corps et du visage à l’aide d’une kassa (gant granuleux en tissu). Cela, afi n de débarrasser les impuretés les plus profondes. Ainsi, la peau, expurgée des toxines et des cellules mortes, devient douce et satinée. Enrichi à l’huile d’argan, aux huiles essentielles, et aux extraits aromatiques, ce savon est encore plus agréable et bénéfi que pour l’épiderme.

Bougies auriculaires : une hygiène tout feu, tout fl amme…

Méthode ancestrale de l’hygiène de l’oreille, l’usage des bougies auriculaires, ou “bougies creuses”, est attri-bué à l’origine aux indiens Hopi d’Arizona, mais on la retrouve également en Asie. En France, une technique traditionnelle quasi-semblable était pratiquée, basée sur l’utilisation de bougies creuses confectionnées dans

des matières telles que la toile de jute ou de lin, des feuilles de plantes… En chauffant, ces bougies, fabriquées actuellement avec la toile de coton et de la pure cire d’abeille, provoquent une action de nettoyage du conduit auditif en profondeur, et favorisent de surcroît la relaxation. Le principe est le suivant : la chaleur dégagée par la fl amme crée une dépression dans le conduit, qui ramollit les impuretés, elles-mêmes mécaniquement aspirées dans le tube de la bougie, dégageant également les sinus. De plus, la chaleur, alliée aux huiles essentielles, entraîne, par effet mécanique, un massage du tympan, d’où une sensation de détente et de bien-être. Cette méthode indolore nécessite une pratique régulière, afi n de générer de réels résultats. Elle implique forcément de prendre certaines précautions, pour éviter tout danger, notamment de ne pas réaliser la séance soi-même, et de suivre les consignes mentionnées avec un matériel adapté.

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Durant la saison froide, certains légumes se développent plus particu-lièrement de manière souterraine. Leurs rhizomes et tubercules concentrent alors toutes les réserves nutritives. Carottes, radis, salsifi s, céleris et betteraves sont bien connus. Panais, crosne, topinam-bour, rutabaga ou encore cerfeuil tubé-reux… beaucoup moins. Et pourtant, préparés de façon classique, à la vapeur, sautés, en gratin ou en purée, ils ne demandent qu’un brin de curiosité.

Couleurs et formes inattenduesRouges, mais aussi violets, verts, noirs ou blancs, les radis sont un bel exemple de biodiversité. Tout comme les bettera-ves ou les carottes dont certains spéci-mens arborent une robe noirâtre. Pensez à les présenter crus, en morceaux, râpés ou en volutes délicates afi n d’offrir une entrée fraîche avant le plat chaud. Plus piquant que son cousin rouge, le radis

noir est très riche en eau, ce qui favorise le transit intestinal. De plus, il contient des vitamines B1 et C, du fer, du magné-sium et du calcium.Synonyme de pénurie chez les anciens, le topinambour est désormais apprécié, notamment pour son goût fi n d’artichaut légèrement sucré. Ses formes si tortueu-ses méritent cependant un conseil afi n que l’épluchage ne devienne un carnage. Faites-le bouillir avec du bicarbonate de soude avant de lui retirer la peau. Sa tex-ture onctueuse promet une purée savou-reuse, de même que l’hélianti, son pro-che cousin, qui présente une chair moins fi breuse avec un goût tout aussi fi n.De très petite taille, le crosne rappelle en goût le salsifi s ou l’artichaut. N’essayez pas de l’éplucher, vous gâcheriez la chair : contentez-vous de le frotter. Après l’avoir blanchi, vous pourrez le poêler à l’huile d’olive ou au beurre. Allongé comme une carotte, le panais, de couleur crème, arbore aussi une note sucrée en

bouche. Il se consomme revenu à la poêle mais aussi cru, en fi nes lamelles. Plus volumineux que le navet et légèrement plus allongé, le rutabaga résulte en fait de l’hybridation d’un navet et d’un chou frisé. Pour découvrir sa saveur, cru, en soupe ou en pot-au-feu, choisissez-le jeune, les gros spécimens risquent d’être piquants, durs et fi breux.Si l’on voyage un peu, la liste des légu-mes racines s’allonge : Oca du Pérou, capucine tubéreuse, manioc, igname ou encore patate douce. Certains, adoptés par des maraîchers à la recherche d’exo-tisme ou simplement de diversité, font surface sur nos étals. Une variété qui donne envie de se mettre en cuisine !

Gaëlle Poyade

À lireRacines, du raifort au navet du Pardail-han, Laurence Salomon, Éditions La Plage, août 2009.

L’hiver se fait parfois long, traînant des plats récurrents de pommes de terre, navets, carottes, poireaux… Pourtant, la lassitude gustative n’a aucune raison de s’installer si l’on veut bien découvrir “sous-terre” ce que la nature nous réserve.

Renouer avec ses racines

Légumes d’hiver

Carottes en croûte de sel

DIFFICULTÉ

4 carottes – 1,5 kg de gros sel – 1 grenade – 2 c. à s. d’huile d’argan – 4 c. à s. de jus de grenade

1 Préchauffer le four à 250 °C. Brosser les carottes, et les essuyer.

2 Placer un ¼ du sel dans un plat allant au four. Poser dessus les carottes et les recouvrir du reste de sel. Presser avec les mains pour tasser. Enfourner 40 mn. Sortir du four et laisser en attente 30 mn.

3 Couper la grenade en 2 et prélever les graines.

4 Pour la sauce, mélanger l’huile d’argan et le jus de grenade. Émulsionner le tout. Tiédir cette sauce et servir sur les carottes débarrassées du sel, pelées et nappées de grains de grenade.

Poêlée de racine de lotus au kombucha

DIFFICULTÉ

Pour 4 personnes – 450 g de racine de lotus – 1 gousse d’ail – 1 cm de gingembre frais – 1 c. à c. de beurre clarifi é – 100 ml de kombucha

1 Peler la racine de lotus. Cou-pez-la en rondelles d’un ½ cm d’épaisseur.

2 Peler et hacher l’ail. Peler le gingembre et l’émincer.

3 Faire fondre le beurre clarifi é dans une poêle, ajouter le lotus, l’ail, le gingembre et une pincée de sel.

4 Faire dorer l’ensemble 3 mn et déglacer avec le kombu-cha. Cuire 10 mn afi n de réduire le jus.

5 Servir sur un bol de riz parsemé de feuilles de coriandre.

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tMurs et toits au vert

Un jardin sur la maison

Renforcer la biodiversité, l’intégration paysagère et la qualité de l’air dans les villes, tout en améliorant l’isolation thermique et phonique, et en favorisant l’écoulement des eaux pluviales… Esthétiques et écologiques, les murs et toitures végétalisés ne manquent pas d’atouts.

Pour égayer nos murs et nos toitures tout en en amélio-rant l’isolation, la nature n’a pas son pareil. L’idée n’est pas nouvelle puisque le lierre, la vigne vierge et d’autres plantes grimpantes recouvrent çà et là les murs des maisons anciennes. Quant à la végétalisation des toitures, elle fait partie de l’architecture traditionnelle des pays scandinaves. Les techniques ont cependant évolué à partir des années 1970, avec le souci de préserver l’environnement et d’in-tégrer plus de nature au cœur des villes. Murs et toitures végétalisés participent en effet à la préservation de la bio-diversité en milieu urbain et améliorent la qualité de l’air. Ils renforcent aussi l’isolation thermique et phonique de la maison tout en favorisant son intégration paysagère. Avec une capacité d’absorption pouvant aller jusqu’à 32 litres par mètre carré, la toiture végétalisée a aussi pour effet de ralentir l’écoulement des eaux pluviales et de réduire les risques d’inondation. Ce phénomène est toutefois plus prononcé au printemps et moins en hiver où le substrat est souvent saturé en eau.

Toiture végétalisée : intensive ou extensivePour les toitures végétalisées, il existe deux grands pro-cédés. Le système intensif, utilisé en toiture-terrasse, se présente comme un espace végétal paysagé ordinaire avec

Isolation phonique, ralentiss ement des eaux pluviales … La

toiture végétalisée s’inscrit parfaitement dans un concept

d’habitat éc ologique.

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La toiture végétalisée ext ensive es t consti-tuée d’un tapis végétal ras.

le même entretien qu’un jardin au sol. Le système extensif est, quant à lui, représenté par un tapis végétal ras reposant sur un complexe de culture de faible épaisseur (inférieure à 15 centimètres) à dominante minérale (tourbe, pellets d’ar-gile, compost…). Plus léger et de faible entretien, il offre de multiples applications. Sa durée de vie est estimée entre 30 et 50 ans. Les plantes sont des couvre-sols rustiques et peu exigeants tels que les sedums accompagnés de quelques graminées (fétuque, améthyste…) et de plantes vivaces de faible hauteur (campanules, pulmonaires, œillets, etc.). Un revêtement d’étanchéité, résistant à la pénétration racinaire, assure la protection du bâtiment. Il est recouvert d’un com-plexe drainant (pouzzolane, billes d’argile, gravier…) pour évacuer l’eau en excès et d’une couche fi ltrante pour retenir les particules fi nes du substrat. La mise en œuvre des toitures végétalisées extensives peut s’effectuer par semis, planta-tion, bacs ou rouleaux pré-cultivés. La végétalisation par semis nécessite une répartition uniforme et doit se faire en l’absence de vent. Le taux de recouvrement est équivalent à celui des éléments pré-cultivés à partir de la troisième année (de l’ordre de 80 % de la surface de toiture). Pendant les deux premières années, il faut cependant se plier à quelques contraintes (arrosage, élimination des adventices…), pou-vant nécessiter jusqu’à quatre passages par an.Les systèmes précultivés sont plus rapides et plus faciles à poser. Ils permettent d’obtenir une couverture végétale à

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Les murs végétalisěs peuvent êt re réalisěs auss i bien en ext é-

rieur qu’en intérieur.

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34 EchoBio / Janvier Février 2010

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réception du chantier. Mais ils sont aussi deux fois plus chers. Quelle que soit la solution retenue, le choix des végétaux s’ef-fectue en fonction des conditions climatiques, de l’exposition et de la pente du toit. “Le semis convient mieux aux climats secs et à de faibles pentes (ndlr : entre 3 et 5 degrés), estime Edgar Ramel, conducteur de travaux à l’entreprise Ô-jar-dins. Les éléments pré-cultivés sont plus souvent utilisés pour de petites surfaces. Mais ils peuvent nécessiter un arrosage important sur de fortes pentes. Ce qui peut paraître contra-dictoire avec une volonté de préserver l’environnement.”

Les contraintes d’installationLes toitures végétalisées extensives peuvent être installées sur des pentes de 3 à 20 %. Certains procédés permettent d’aller jusqu’à 60 % avec des dispositifs de retenue spécifi -ques. Recouvrir le toit de végétaux et de substrat nécessite cependant de s’assurer de la solidité de la charpente et de l’étanchéité du toit. Les recommandations du Document Technique Unifi é (D.T.U) 43 s’appliquent aux travaux d’étanchéité des toitures végétalisées. Il convient également de respecter les nouvelles règles professionnelles établies par l’Adivet (1), la CSFE (2), le SNPPA (3) et l’UNEP (4) en 2007. L’architecte ou le maître d’œuvre devra prendre en compte la charge à capacité maximale en eau apportée par le système utilisé (jusqu’à 300 kg/m2 pour les systèmes semi-intensifs et 150 kg/m2 pour les systèmes extensifs). Une charge complémentaire de 85 kg/m2 devra être éga-lement considérée dans le dimensionnement des éléments porteurs pour les maisons en bois. Quel que soit le mode de construction, il faudra aussi prévoir une bande drainante, dite “zone stérile”, de 20 à 30 centimètres le long des gouttières pour ne pas gêner l’évacuation des eaux de pluie.

Quel coût ?L’entretien courant suivant la période de confortement se limite à un à deux passages par an pour vérifi er l’état des

évacuations d’eaux pluviales, nettoyer les zones périphéri-ques, s’assurer de la croissance des végétaux en place et sur-veiller la prolifération des adventices. L’arrosage n’est pas indispensable. Il est généralement automatisé. L’installateur jugera de sa nécessité en fonction de la pente et de l’orien-tation de la toiture ou de la localisation du projet. L’utilisa-tion des eaux pluviales issues des toitures végétalisées est possible mais peut nécessiter un fi ltrage pour éliminer les matières organiques et minérales en suspension.Reste à lever quelques contraintes fi nancières pour permettre le développement des toitures végétalisées. Il faut en effet compter entre 50 à 100 euros TTC par mètre carré pour un système extensif et 200 euros TTC pour un modèle intensif. Seule la Région Ile-de-France et le département des Hauts-de-Seine accordent actuellement une subvention à hauteur de 48 euros/mètre carré. “Certaines contraintes liées aux Plans Locaux d’Urbanisme telles que les toitures inclinées à double pan, les couvertures en tuile ou ardoise, etc. doi-vent également être levées”, estime Emmanuel Houssin, président de l’Adivet.

Murs végétalisésLes murs des maisons représentent également des surfaces importantes pour accueillir la végétation. La solution la plus simple, et la plus couramment employée, consiste à laisser pousser quelques plantes grimpantes au pied du mur. Cer-taines le recouvriront entièrement, d’autres partiellement. Le lierre est la plante grimpante la plus appropriée à nos régions. Il abrite une faune riche et variée. Il conserve son feuillage en hiver et protège le mur des excès d’humidité. Les

tt

Le mur végétalisé s’intègre particulièrement aux es paces

fortement urbanisěs .

Le choix des es pèc es végétales s’eff ect ue en fonction de l’ex posi-tion du mur, du climat local et de l’aspect visuel rec herché.

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EchoBio / Janvier Février 2010 35

risques de détérioration de la façade ne sont cependant pas exclus, surtout si celle-ci n’est pas protégée par un enduit suffi samment solide. Les plantes grimpantes peuvent aussi endommager la toiture ou les gouttières et nécessitent un entretien régulier. La vigne vierge abîme moins le mur, mais perd ses feuilles en hiver.D’autres techniques de végétalisation, généralement bre-vetées, ont été mises au point avec des plantes pouvant se contenter d’un minimum de substrat : sedums, fougères, plantes grasses… Ces solutions s’appliquent générale-ment à l’extérieur comme à l’intérieur. Le choix des espèces végétales s’effectue en fonction de l’exposition du mur, du climat local et de l’aspect visuel recherché. Les variétés locales sont généralement privilégiées mais certains procédés utilisent aussi des plantes exotiques, notamment en intérieur.Leur support en acier galvanisé est totalement dissocié de la façade pour éviter les risques de dégradation. Les végé-taux sont la plupart du temps suspendus dans des caissettes pré-cultivées. Ils peuvent aussi être plantés dans un feu-tre imputrescible en polyamides ou en laine minérale avec une densité de 30 à 80 végétaux par mètre carré. Le poids est, dans ce cas, plus réduit. L’irrigation est assurée par un réseau automatique de tuyaux micro-goutteurs. Le mur végétalisé comporte cependant quelques inconvénients. Un substrat peu épais nécessite un arrosage et une fertilisation constants. Quant aux systèmes à substrat plus épais, ils peu-vent engendrer l’apparition de plantes adventices. Ils néces-sitent, par conséquent, un entretien plus important. Enfi n, le mur végétalisé a aussi un coût : pas moins de 600 euros le m2. Ce coût étant surtout lié à la main-d’œuvre, il reste tou-

tefois la possibilité de se procurer le matériel en kit (environ 200 euros/mètre carré) et de l’installer soi-même. Avis aux bricoleurs à la main verte.

Philippe Guibert

(1) L’Adivet (Association pour le Développement et l’Inno-vation en Végétalisation Extensive de Toitures) regroupe, depuis 2001, les principaux fournisseurs et concepteurs de systèmes de végétalisation.(2) Chambre Syndicale Française de l’Étanchéité.(3) Syndicat National du Profi lage des Produits Plats en Acier.(4) Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage.

Toiture végétale et toit de chaume, un agréable mariage des genres .

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Au potager, vérifi ez que les légumes restant en terre sont toujours bien pro-tégés du froid. Si ce n’est pas déjà fait, achetez un thermomètre “maraîcher” pour mesurer la température de la terre. Surveillez les couches chaudes et aérez les châssis par beau temps.

Préparez votre BRFPour fertiliser au printemps vos légu-mes sans dépenses inutiles, broyez ou faites broyer vos chutes de taille d’ar-bres et d’arbustes : elles vous donneront des Bois Rameaux Fragmentés (BRF) que vous utiliserez comme compost (certains spécialistes se déplacent pour effectuer le broyage des déchets végé-taux). Cette technique venue du Canada permet d’activer la composition de l’hu-mus, grâce au travail des micro-orga-nismes du sol qui attaquent rapidement la lignine et les autres substances à l’intérieur de la branche. Les avanta-ges du BRF sont nombreux :

la vie du sol est stimulée, l’humus est obtenu en grande quantité, l’érosion des sols est évitée, les rendements sont de meilleure qualité…Continuez aussi à remuer votre com-post si vous n’utilisez pas d’activateur, comme le purin d’ortie ou la consoude. Évitez de brûler vos déchets (sauf les plantes malades) pour ne pas augmen-ter l’effet de serre. Procurez-vous quel-ques godets de plantes aromatiques que

vous garderez au chaud jusqu’à la fi n des gelées : mélisse, menthe, thym, serpolet, aneth, etc, avant de les mettre en terre. Si vous êtes citadin, vous pourrez les cultiver au printemps dans des pots ou des jardinières sur les rebords de fenêtres ou les balcons.

Toutes les atten-tions au vergerContinuez le toilettage préventif des troncs à la brosse métallique ou au gant en côtes de maille afi n d’enlever les mousses et lichens,

repères d’insectes parasites et de spores pathogènes. Vous pouvez badigeonner les troncs des arbres fruitiers au lait de chaux appelé aussi “blanc arboricole” (attention, ce produit est caustique !). Lisez bien la notice et n’utilisez que des récipients métalliques.Avant que les fourmis n’escaladent vos arbres pour y amener des œufs de pucerons, barrez-leur la route avec des bandes en carton recouvertes de soufre. Évitez les bandes en glue qui piègent plus d’insectes utiles que de parasites. Inspectez vos outils à main pour les affûter et supprimer les traces de rouille. Un oignon coupé en deux suffi t à freiner les petites attaques de rouille. En cas de dégâts plus importants, il est préférable de poncer la partie attaquée et d’y appli-quer quand même au pinceau un peu d’acide phosphorique ou une peinture “anti rouille”. Si des souris grignotent vos fruits stockés, voici un truc moins onéreux que les répulsifs à ultra-sons et moins dangereux que les grains empoi-sonnés. Suspendez vos fruits dans des bas usagés en nylon. Vous pouvez aussi les stocker dans des boîtes métalliques ou des bocaux en verre.

Pierrick le biojardinier

Dans l’attente du printemps

Le jardin est en pleine hibernation mais il est temps déjà de préparer l’arrivée des beaux jours, en consultant les catalogues de graines pour passer les commandes, en effectuant l’entretien des outils, en réfl échissant aux améliorations de la conception des extérieurs…

La prévention se met au vert

36 EchoBio / Janvier Février 2010

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Des fl eurs dans la maison

Pour avoir un avant-goût du printemps, forcez quelques bul-

bes à fl eurir. Il suffi t de les mettre 48 heures au réfrigérateur

puis de les planter près d’un radiateur dans un pot de ter-

reau ou même simplement dans un récipient rempli d’eau.

Ils croiront que l’hiver est fi ni et ils fl euriront comme si le prin-

temps est déjà là. La plupart des plantes d’appartement

sont en période de repos, il est donc inutile de les fertiliser

ou de les arroser. Faites-le uniquement si la terre du pot se

dessèche. Pour le vérifi er, pratiquez le “test de l’aiguille à tri-

coter”. Enfoncez-la dans le terreau. Si elle ressort humide sur

plus de la moitié de sa longueur, ce n’est pas la peine d’ar-

roser. Enfi n, alors qu’il est plus diffi cile d’aérer sa maison en

hiver, complétez votre collection de plantes dépolluantes

en choisissant les espèces les mieux adaptées à votre ha-

bitat (certains sites web ciblent les plantes en fonction de

chaque pièce de la maison : www.plantes- depolluantes.

com, www.bioxygene.com).

L’hiver es t une saison de repos pour le jardin mais pas pour le jardinier !

Durant l’hiver, continuez à remuer vot re compost si vous n’utilisez pas d’activateur comme le purin d’ortie ou la consoude.

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EchoBio / Janvier Février 2010 37

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La Drôme Provençale invite à découvrir la saveur douce de son sirop aux fl eurs et baies de sureau. Cette combinaison, naturellement riche en biofl avonoïdes, notamment en anthocyanosides, procure un effet adoucissant sur les voies respiratoires, et aide à stimuler les défenses naturelles de l’organisme. De quoi passer l’hiver en grande forme.

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Une cure… de sirop

Du punch !L’acérola règne en maître dans les nouveautés du laboratoire Phyto-Actif. Acérola Bio 1 000 et Acérola Bio 2 000 s’appuient sur le puissant effet anti-oxydant de ces petites baies jaunes et apportent de 170 à 340 mg de vitamine C par comprimé. En outre, pour soulager les troubles urinaires et éviter les récidives, le laboratoire associe l’acérola au cranberry et à l’hibiscus dans le complément Cystil. Enfi n, porté par un parfum d’orange, Probiotil, de par son action prébiotique et probiotique, assure un confort intestinal et digestif.www.phyto-actif.comwww.phyto-actif.com

Un trio toniqueDans Bio Cerola + Argousier, Biokosma

exploite les teneurs en vitamine C naturelle

de l’acérola, de l’argousier et de l’églantier.

L’argousier est en effet surnommé le “citron

du nord” tandis que les fruits rouges de

l’églantier, appelés aussi cynorrhodons,

peuvent contenir jusqu’à 1 250 mg de vita-

mine C pour 100 g.

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Ne vous laissez pas presser par l’hiver !Le Laboratoire Inel Dea exploite les propriétés des agrumes pour stimuler le système immunitaire. Olioseptil Citrus Actif est un complément alimentaire qui associe de l’extrait de pépins de pamplemousse riche en biofl avonoïdes et en vitamine C aux propriétés purifi antes, digestives et anti-fatigue, et des extraits de citron, gentiane et carvi. Régulateur naturel des fonctions digestives, il permet aussi de lutter contre les infections gastro-intestinales.www.ineldea.comwww.ineldea.com

Toutonique bio d’Aprolis est le fruit de la synergie d’actifs issus de la nature. Le miel d’eucalyptus, la camomille et l’aloe vera sont reconnus pour leurs bienfaits apaisants et adoucissants. La propolis est un véritable bouclier contre les petits soucis de l’hiver. L’extrait concentré de sureau est associé au complexe purifi ant et rafraîchissant d’huiles essentielles. Enfi n, la présence de vitamine C naturelle (acérola), de vitamine A et d’oligo-éléments d’origine naturelle (calcium, magnésium, manganèse et fer) contribue à retrouver énergie et tonus. www.europlabo.comwww.europlabo.com

Réveillez votre énergie !

Puisant aux sources de l’Amazonie, Guayapi présente trois tonifi ants. Le Guarana d’Ascampa exerce une action dynamisante sur l’activité intellectuelle et les capacités physiques, sans sensation d’énervement. Le fruit du Camu Camu fournit plus de 2 500 mg de vitamine C pour 100 g de fruit entier. Il est aussi source de vitamines B1, B2, B3 et E. Enfi n, Guayapi présente un 3e complément alimentaire à base de Maca, fortifi ant et rééquilibrant naturel de l’organisme, utile aussi lors des désagréments de la ménopause.www.guayapi.comwww.guayapi.com

À l’Ouest du nouveau

Des concentrés de fruitsLe Laboratoire Kalisterra complète

sa gamme Herbaviva avec des

solutions à base d’actifs naturels.

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partir de 10 fruits, légumes et plantes, AcérolaMix est

naturellement riche en vitamine C. Sur base de sirop

d’agave, il convient aux enfants diabétiques. Herba-

viva associe également l’acérola à trois champignons

précieux (Reishi, Shiitaké, Maïtaké) afi n de stimuler ses

défenses immunitaires. Et propose des baies de goji… à

croquer. Désormais disponibles sous forme de compri-

mé, elles sont garantes d’un organisme plein de vitalité.

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38 EchoBio / Janvier Février 2010

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C’est l’heure de siroter

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fl e et de velmee (huile essentielle de réglisse), le dentifrice

de Guayapi prévient l’apparition des caries, combat

la plaque dentaire, renforce les gencives, blanchit

l’émail des dents et maintient l’haleine fraîche. Il

contribue ainsi à l’amélioration de l’hygiène dentaire.

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Les jours rallongent et déjà les collections printemps-été sortent leurs plus beaux atours. Le chausseur Loint’s, implanté en Hollande, développe, depuis 1978, des modèles qui respectent l’environnement : le moins possible de cuir, de colle, des semelles 100 % latex naturel, des teintures écologiques… Chaque modèle, inspiré par la nature, favorise l’ergonomie.www.loints.comwww.loints.com

L’été pointe le bout… de son pied

L’huile nouvelle est arrivéeBio Planète met à disposition, pendant quelques mois seulement, l’huile d’olive Primeur Suprême 2009. Il s’agit de la toute première huile issue de la nouvelle récolte. Des olives vertes de variétés sélectionnées sont exclusivement utilisées pour l’obtenir. C’est une huile typiquement fraîche et pleine de tempérament au parfum caractéristique d’herbe coupée et aux notes intenses de fruité vert.www.bioplanete.comwww.bioplanete.com

Au secours des peaux sèchesL’hiver, le froid, le vent et le chauffage malmènent les épidermes délicats qui se déshydratent. La crème Active Jour SOS Ultra-Hydratante d’Eumadis, composée d’huile de fi guier de barbarie riche

en oligo-éléments, d’huile de perilla et bourrache, ainsi que de silicone végétale, apporte un confort immédiat à la peau. Elle élimine les sensations de tiraillements tout en la protégeant des agressions extérieures.www.eumadis.com.www.eumadis.com.

Du pain maison sans glutenLa gamme Ma Vie Sans Gluten de Pri-

méal s’enrichit de deux nouvelles réfé-

rences pour confectionner du bon pain

maison et bio, qu’on le fabrique à la

main ou à la machine. Il suffi t d’ajou-

ter aux préparations boulangères (au

sarrasin ou au millet et aux graines), le bon

dosage d’eau et le levain ou la levure bio, et

le tour est joué. Enfi n des pains sans gluten

avec une croûte, une belle mie et du goût !

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Goûters au chocolat

Avec le destructeur d’odeurs écologique, 100 % biodégradable, Biojest propose un mélange subtil de neuf huiles essentielles naturelles. Contrairement aux désodorisants classiques et autres sur-odorants qui ne font que masquer les mauvaises odeurs, les huiles essentielles vont les neutraliser défi nitivement, en détruisant les molécules, tout en laissant un parfum frais et agréable.www.biojest.frwww.biojest.fr

Finies les mauvaises odeurs !

Céréal Bio propose une alternative bio pour le repas préféré des enfants. Il a mis l’accent sur la noblesse des ingrédients, le complet, et bien sûr le chocolat, gage absolu de gourmandise avec des cookies tout chocolat, des sablés chocolat au lait, des biscuits médaillon chocolat au lait ou encore des biscuits fourrés au cacao.www.cerealbio.frwww.cerealbio.fr

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Depuis 3 ans, Echobio défend un mode de vie sain, cohérent, respectant la nature et les hommes.

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BIOCOOP MIRABELLE 20 RUE SAINT VINCENT 09000 FOIX 05 61 03 66 57

ARCADIE BIO ROUTE DES PYRENEES 11190 COUIZA 04 68 74 03 80

BIOCOOP CASTELLANE 87 RUE D’ITALIE 13006 MARSEILLE 04 91 63 52 86

BIOCOOP DES COLLINES 203 ROUTE DES CAMOINS 13011 MARSEILLE 04 91 24 74 58

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BIOCOOP EVREUX 1 RUE JACQUES MONOD 27000 EVREUX 02 32 31 13 72

NATUREO CENTRE COMMERCIAL LES 3 PONTS 28000 CHARTRES 02 37 90 36 20

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BIOCOOP BORDEAUX PASTEUR 40-42 COURS PASTEUR 33000 BORDEAUX 05 56 94 71 19

BIOCOOP DE L ETANG DE THAU C.CIAL BALARUC LOISIRS - ZAE DE COLOMBET 34540 BALARUC-LE-VIEUX 04 67 53 92 06

LA VIE CLAIRE 23 RUE DU DR PAUL SAGE - BD GAMBETTA 38100 LA TOUR DU PIN 09 62 51 64 17

BIODIS LYON SUD ZI LE TRIANGLE 38200 SEYSSUEL 01 64 55 15 40

VITA FORM 13 RUE DU PRESIDENT WILSON 42000 SAINT ETIENNE 04 77 41 64 65

LA P’TITE MAISON DU BIO 45 RUE DES MINIMES 42300 ROANNE 04 77 71 03 42

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TRAIT D’ UNION ZAC LES PROVINCES - 105 RUE D’ARTOIS 45160 OLIVET 02 38 64 09 02

LES 7 SAVEURS 197 RUE DES FOURCHES 45500 GIEN 02 38 67 84 10

GAIA LE PONCHUT - RN 113 47130 PORT STE MARIE 05 53 66 77 47

TOUT NATURELLEMENT 1 RUE DE FILHOLE 47200 MARMANDE 05 53 93 63 36

BIOCOOP SAUMUR 80 AV DES PEUPLERAIE 49400 BAGNEUX 02 41 51 39 98

COMPTOIR DE LA BIO 16 RUE DIVISION LECLERC 50300 AVRANCHES 02 33 68 11 11

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AU PANIER BIO 32 RUE DE SAVIGNIES 60000 BEAUVAIS 03 44 45 40 25

BIOCOOP CREIL ZA DE VAUX - 118 AVENUE DU TREMBLAY 60100 CREIL 03 44 27 15 66

BIOTOPE 20 RUE ANDRE MAZELINE 61000 ALENCON 02 33 26 81 48

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LA COCCINELLE 46 ROUTE D’ ARITXAGUE 64600 ANGLET 05 59 42 22 30

BIOCOOP DES 4 CHEMINS 31 ROUTE DE LOURDES 64800 MIREPEIX 05 59 61 10 71

LA CLE DES CHAMPS 17 RUE GENERAL LECLERC 67320 DRULINGEN 03 88 00 67 83

EURONATURE 22 RUE RAYMOND POINCARE 68100 MULHOUSE 03 89 45 76 49

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Habitat sain, produits bio, bien-être. Conférences et ateliers. Payant (5 €). Org : Loire Événements Organisation. www.respirezlavie.com

29 – Brest29 au 31 jan. – Respirez La VieHabitat sain, produits bio, bien-être. Conférences et ateliers. Payant (5 €). Org : Loire Événements Organisation. www.respirezlavie.com

35 – Rennes12 au 14 fév. – Respirez La VieHabitat sain, produits bio, bien-être. Conférences et ateliers. Payant (5 €). Org : Loire Événements Organisation.www.respirezlavie.com

29 – Landerneau13 au 14 mars. Foire bioAlimentaire bio, environnement. Conférences. Payant (3 €). Org : Comité de Soutien de l’École Diwan.www.foirebio-landerneau.fr

Centre28 – Vernouillet25 au 30 jan. – Ecofi lmÉcologie et développement durable. Documen-taires. Gratuit. Org : Ville de Vernouillet.

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Franche-Comté39 – Dole27 et 28 fév – Ecodéclic

Produits bio, éco-habitat, bien-être, loisirs verts. Conféren-ces. Gratuit. Org : Concept Expo. www.salonecodeclic.com

Ile-de-France75 – Paris Porte de Versailles

4 au 8 fév. – Salon du bien-être, médecine douce et thalassoSanté, thermalisme, bien-être, médecine douce, développe-ment personnel. Conférences sur des thèmes liés à la santé. Payant (8 €). Org : SPAS. www.salon-medecinedouce.com

75 – Paris 19e (Gde Halle de la Villette)5 au 8 février – Vivez NatureProduits bio (50 %), habitat sain, écologie. Conférences, ateliers. Espace détente. Payant (5 €), entrées gratuites télé-chargeables sur le site internet. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

75 – Paris Porte de Versailles13 au 14 mars (tout public) – EcobatÉcoconstruction, performance énergétique, énergies renou-velables, formation. Conférences, démonstrations, ateliers. Payant (8 €). Org : SPAS. www.salon-ecobat.com

Languedoc-Roussillon30 – Laudun7 fév – Autrement La Vie

Produits bio, environnement, bien-être. Forum, conférences, ateliers. Gratuit. Org : Autrement. [email protected]

11 – Limoux7-8 fév. Cantines Bio…logiques !Forum départemental sur l’intégration de produits frais et de proximité dans les cantines scolaires. Conférences, ate-liers, projection du fi lm Food Inc. Gratuit. Org : Nature & Progrès Aude. [email protected]

Petit tour de Francedes salons et foires bio

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30 – Nîmes5 au 8 mars – SésameProduits bio, bien-être, médecines douces. Conférences. Payant (6 €). Org : Goral. www.goral-expo.com

34 – Bédarieux12 au 14 mars – L’OrbioProduits bio, bien-être, médecines douces. Conférences. Payant (6 €). Org : Goral. www.goral-expo.com

Nord-Pas-de-Calais62 – Le Touquet

19 au 21 fév – Habitat et EnvironnementHabitat sain, énergies renouvelables. Conférences. Payant (5 €). Org : MC2 Event. E-mail : [email protected]

59 – Cambrai13 au 14 mars – Bio ForumProduits bio, habitat sain. Conférences. Gratuit. Org : Nature et Progrès. www.nature-et-progres-npdc.org

Pays-de-la-Loire53 – Saint-Berthevin/Laval6 au 7 mars – Salon Nature et Bien-être

Alimentation bio, bien-être, environnement, confort inté-rieur. Conférences. Payant (4 €). Org : CCI de la Mayenne. www.parc-expo-laval.fr

72 – Le Mans12 au 14 mars – Respirez La VieHabitat sain, produits bio, bien-être. Conférences et ateliers. Payant (5 €). Org : Loire Événements Organisation. www.respirezlavie.com

Picardie61 – Argentan13 au 14 mars – Bio sur Orne

Produits bio, environnement, écologie. Conférences. Thè-me : Nourrir la Terre. Gratuit. Org : Bio sur Orne. www.biosurorne.org

Poitou-Charentes17 – La Rochelle20 au 22 fév. – Respirez La Vie et Home Eco

Habitat sain, produits bio, bien-être. Conférences et ateliers. Payant (5 €). Org : Loire Événements Organisation. www.respirezlavie.com

86 – Neuville-de-Poitou13 au 14 mars – Natura’VieProduits bio, bien-être, médecine douce. Org : Qi Gong et Relaxation en Neuvillois. [email protected]

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Consommer responsable au quotidien

Les foires et salons bio rassemblent le meilleur de l’offre en produits éco-responsables. Ils sont aussi l’occasion de s’initier à une multitude de labels bien souvent mal connus du grand public. Pour mieux s’y repérer, rien de tel qu’un guide. Celui proposé par les fondateurs du site Mes courses pour la planète en décrit plus d’une soixantaine (alimentation, produits domestiques et d’entretien, cosmétiques, habitat…) en spécifi ant de quelle organisation il dépend. Ecolabel européen, Demeter, Flamme Verte, Energy Star ou encore Gots n’auront bientôt plus aucun secret pour vous.

Guide des labels de la consommation responsable, Édition 2009-2010, Éditions Pearson, 172 p., 9,95 €, nov. 2009.

Rhône-Alpes26 – Die et environs27 jan. au 2 fév. – Rencontres de l’Écologie Au Quotidien

Conférences, débats, ateliers pratiques, fi lms, expositions, visites de sites, concerts. Thème : Agir… Ici et maintenant. Payant (5 €/j). Org : Écologie au quotidien. www.ecologieauquotidien.fr

69 – Lyon Eurexpo26 au 28 fév. – PrimevèreAssociations militantes, produits bio, écologie. Conférences, ateliers. Thème : qu’est-ce que la gratuité ? Payant (7 €). Org : Primevère. http://primevere.salon.free.fr

BelgiqueKortijk Expo6 au 7 fév – EcolopopStyle de vie bio, alimentaire bio, éco-

logie. Ateliers, conférences. Payant (10 €). Org : Twice/ Promothéus. www.ecolopop.be

EspagneLerida12 au 14 mars – Fira NaturaProduits bio, écologie, loisirs verts, ONG. Conférences, ateliers, expo. Payant (5 €). Org : IPCENA. www.fi ranatura.org

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BP 16, rue Menez-Caon, 29560 Telgruc-sur-Mer (France), tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, e-mail : pub@fi tamant.frGérant, directeur de la publication, Jacques Fitamant

Rédaction :Rédactrice en chef : Christine Rivry-Fournier,e-mail : redac.echobio@fi tamant.fr Rédacteurs : Pierrick le biojardinier, M. Cosserat, P. Guibert, M. Massenet, F. Ripoche, V. Vidal.Secrétaire de rédaction : Gaëlle PoyadeCharte graphique : Agence Dausset

EchoBioM A G A Z I N E Génération bio !

Crédit photos : Couv : Sunset ; p4, p6h, 14h, p10b : F. Ripoche ; p6m : C. Rivry-Fournier ; p6b, p10h, p12, p14, p27, p35, p37-38, p40-43, p44h, p44d, p48 : Fotolia ; p8, p18m, p26 : G. Poyade ; p10m : Home ; p16 : Food Inc ; p18h, p19 : R. Léa ; p18g : APFLBB ; p20-21 : Le Sichon ; p22h, p24h, p32 : Lima ; p22b, p33-34 : G. Lenain ; p24h : p31 : Cléa ; p36 : J. Celle ; p44bg : E. Cupillard - biogourmand® ; p45hm : K-Line ; p45b : P. Guibert ; p46h : Peer + ; p46b, p47h : Bierber Bois ; p47b : Robin Sun.

PublicitéChef de publicité : Isabelle Jaffré2, rue Félix-le-Dantec, 29000 Quimper (France), tél. 02 98 98 01 40Assistante commerciale : Véronique Walliser, Tél : 02 98 98 01 40, pub@fi tamant.frDéveloppement abonnement & diffusion : Emmanuelle Le Meur Tél : 02 98 98 01 47 - dev.com@fi tamant.fr

Deux ouvrages sur les petits plaisirs à se concocter l’hiver…, si joliment mis en page par La Plage : un délice. Fonds de tartes originaux réalisés avec des céréales, des fruits, des légumes… et une pléiade de petites merveilles acidulées, à base de citron pour les inconditionnels de cet agrume vitaminé.C’est pas de la tarte, Fannie Denault, Éditions La Plage, 72 p., 9,90 €.Douceurs citron bio, recettes et astuces de Cléa, La Plage, 71 p., 9,90 €.

Réduire sa facture domestique

Bilan énergétique, isolation par l’extérieur, installation d’une VMC à double fl ux, amélioration des ouvertures, adoption du chauffage au bois, récupération des eaux de douche… Étape par étape, l’auteur explique comment il a transformé sa maison passoire en maison basse consom-mation. Un guide de chantier instructif.Rénovation basse consommation, Roland Dutrey, Terre Vivante, 160 p., 19 €.

Douceurs de l’hiver

Zoé sucré, Max acide, Léon salé et Lili amer sont les 4 héros de cet album, qui guident les enfants dans l’aventure de la cuisine. Ils proposent 20 recettes amusantes et poétiques, pour l’apéro, les goûters de fêtes et anniversaires, mais aussi pour tous les jours, avec des ingrédients simples et naturels.P’tit chef bio, Cléa, Éditions La Plage, 96 p., 19,90 €.

Les enfants à la cuisine

Pionnière de l’apiculture bio, Catherine Ballot-Flurin expérimente, depuis 30 ans, un mode d’éle-vage qui respecte la ruche, l’environnement et l’homme. Dans cet ouvrage, elle passe en revue tous les produits apicoles : miel, pollen, gelée royale, propolis ou venin… et nous fait découvrir toutes leurs vertus. Des recettes dans les domaines de l’alimentation, de l’hygiène, de la beauté et de la santé complètent les explications.Les bienfaits de l’apithérapie, Catherine Ballot-Flurin, Éditions Eyrolles, 158 p., 12,90 €, nov. 2009.

Bien vivre grâce aux abeilles

Certifi é PEFCProvient de forêts

gérées durablement.www.pefc-france.org

Relations abonnés : Élodie Arteroabo@fi tamant.fr - Tél : 02 98 27 37 66Tarifs abonnements : 1 an - 19 € (tarif France)Prix au numéro: 3,50 €Dépôt légal : janvier 2010ISSN : 1777-8271Commission paritaire : 1008 K 88426

Janvier-Février 2010

Impression : sur papier labellisé PEFC (issu de forêts gérées durablement). Notre imprimeur Léonce Deprez (62) respecte la charte Imprim’Vert.

Toute reproduction interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur et de l’auteur.

• Comprendre le réchauffement climatique, Raphaël Trotignon, Éditions Pearson, 110 p., 9,95 €, oct. 2009.• La spiruline, saveurs et vertus, Belda Sisso, Éditions Grancher, 160 p., 16 €, nov. 2009.• Le sel, saveurs et vertus, Laura Panaïte, Éditions Grancher, 160 p., 15 €, nov. 2009.• Les plantes aphrodisiaques, Alain Tardif, Anagramme Éditions, 127 p., 16,90 €.• Thés verts, cuisine, santé, beauté, Jeanne Nguyen, Éditions Nouvel angle, 96 p., 8,90 €.

À découvrir également

Supplément Complément Bio, 16 pages.

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- Les recettes d’Yvan Cadiou -

POTIMARRON FARCI TANTE HÉLÈNE

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www.arcadie-sa.fr

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