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Infinies plongées

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Infinies plongées

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P aradoxalement, hormis leur nom aupouvoir onirique affirmé, lesBahamas sont relativement mal

connues des Européens et des Français enparticulier. Au mieux imagine-t-on une île,ou quelques îles, parfois synonymes deparadis fiscal, de grands hôtels, de touris-tes américains, de paquebots de luxe…Clichés intempestifs qui mésestiment la phé-noménale diversité des attraits de l'archi-pel, dont la seule description est déjà uneinvitation au voyage. Insistons d'ailleurs surla notion « d'archipel ». Prenez 700 îles (au bas mot), sertissez-les comme des pier-res précieuses dans l'écrin cobalt del'Atlantique sur une distance de 1200 kmenviron, selon une diagonale grossièrementorientée nord-ouest/sud-est, et vous obte-nez ce à quoi ressemble le pays. A une extrémité, la Floride n'est qu'à uneencablure, à l'autre, les côtes de Haïti sedistinguent presque. A l'ouest s'étire le grand voisin, Cuba, tandis qu'à l'est, il n'y a rien que l'horizon sans limite del'Atlantique.

Dénominateur commun à toutes ces îles :des mensurations de rêve, avec des plagesde sable blanc ou rose aussi fin que du talc,des lagons couleur céladon cloutés d'affleu-rements coralliens et un climat idéal toutel'année. S'y ajoutent d'excellentes infra-structures, une ambiance indolente etdécontractée (très communicative), une sta-bilité politique et sociale avérée, un sens del'accueil chaleureux et, plussurprenant encore, une quié-tude insoupçonnée. Les statisti-ques parlent d'elles-mêmes.Sur 310 000 Bahaméens,près de 200 000 vivent surl'île de New Providence où setrouve la capitale Nassau.50000 autres habitants vivent sur l'îlede Grand Bahama et le reste de la popula-tion est disséminé sur une vingtaine d'îles. Autant dire qu'à l'exception de quelquespoches urbanisées, les Bahamas ne sontqu'étendues sauvages et préservées. Le tou-risme à grande échelle n'y est que très loca-lisé. Rien à voir avec le tourisme de masse

à l'américaine, style Hawaï ouMiami et leurs gratte-ciel. A l'exception d'une poignée

de grands « resorts » à Nassau ParadiseIsland et Grand Bahama Island, les promo-teurs hôteliers ont érigé des structures d'hé-bergement sans dénaturer l'environnement. Tout bien considéré, même Nassau, qui voitpourtant défiler près de 3 millions de croi-siéristes par an, a gardé un rythme de vie

Le bonheur, tout simplement...Lorsque l’on évoque des « îles paradisiaques », on s'attend souvent à un décalage

entre les images trop parfaites qui nourrissent l'imaginaire et ce que découvre

effectivement le voyageur. Aux Bahamas, en revanche, la réalité dépasse souvent le

mythe, ici, on doit se rendre à l'évidence, sous l'eau comme à terre, c'est le rêve!

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presque provincial. Les adresses decharme, les petits ensembles à taillehumaine sont la règle, en particulier dansles « Out Islands » (toutes les îles saufNassau Paradise Island et Grand BahamaIsland), qui se dégustent comme un breu-vage rare et capiteux, doucement et à petitesgorgées. Place à une nature souveraine, àdes hameaux paisibles et des paysages invio-lés, taillés sur mesure pour la robinsonnade. Cat Island, San Salvador, Bimini, Andros,Exuma, Long Island, Eleuthera, Abaco, ins-crivez impérativement ces noms sur votrecarnet de route. Chacune d'entre elles pos-sède sa personnalité, son style, son univers,voire sa propre culture. Ainsi, rien de commun entre Bimini, royaume de la pêche sportive, qui passionnaHemingway, Cat Island, l'intimiste, au cachet africain, et Abaco, vouée à la plaisance. Certaines sont immenses,comme Eleuthera, longue de près de 160 km. Andros, la plus vaste, a la superfi-cie d'un département français tandis qued'autres, comme Conception Island, ont tout

juste le format d'unconfetti. La plupart nesont traversées quepar une seule route,fréquentée par derares véhicules. Et pour les plus aven-tureux, il existe même

pléthore d'îles désertes. L'insularité danstoute sa splendeur. Qui l'eut cru?La bonne nouvelle, c'est que la magie seprolonge sous l'eau. Aux Bahamas, la plongée se vit au superlatif.Caractéristique principale : la diversité desplongées, unique au monde, pour tous lesgoûts et tous les niveaux. Certaines îles sont devenues des sites mondialement réputéspour la plongée avec les requins, comme àNassau, Grand Bahama Island, Andros,Long Island ou autour de Walker's Cay,alors que d'autres ont acquis une notoriétésimilaire pour la plongée avec les dau-phins, comme Grand Bahama Island ouBimini. On peut aussi se régaler d'épaves,notamment celles des tournages des JamesBond, au large de Nassau, et de tombantsvertigineux, sondant à plus de 2000 m,comme à Exuma Sound, San Salvador ouAndros. Par ailleurs, la topographie trèsparticulière de ces îles - des structures cal-caires, dépourvues de relief, trouéescomme du gruyère - permet des plongéeshors du commun dans des trous bleus, descanyons et des grottes. La visibilité estexcellente, car les eaux pluviales, absor-bées dans les massifs karstiques, ne ruissel-lent pas dans le lagon, et la pollution estquasi inexistante en raison de la faibleemprise humaine. Côté faune, la situationgéographique ne génère que des avanta-ges : les Bahamas combinent les atouts des

Caraïbes avec la riche faune del'Atlantique, due à la proximité des fossesocéaniques. Divine alchimie dont on ne selasse pas. Quant aux centres de plongée,ils offrent des prestations « pro » et sûres, etsont adaptés à tous les niveaux. Le bon côtéde la plongée à l'américaine, en somme.Dix heures, pas plus. C'est la durée de l'acheminement aérien entre l'Europe etles Bahamas. Contrairement à une idéerépandue, cet univers idyllique n'est passitué à des antipodes inaccessibles. De France, les Bahamas sont à la mêmedistance que la Floride. Sur place, un excel-lent réseau aérien intérieur dessert l’ensem-ble des îles.Quelques esprits chagrins qualifient la des-tination d'onéreuse. Les joies des Bahamasseraient réservées à une élite fortunée.Encore une idée fausse. Il existe de nom-breuses formules attractives. Et il faut pren-dre en compte la notion de rapport qualité/prix. Les Bahamas, insistons, repré-sentent vraiment le rêve, l'exotisme et les prestations offertes sont d'un niveauexceptionnel. Plages idylliques - les plusgrandes agences de publicité viennent ytourner leurs spots -, infrastructures decharme et de qualité, incroyable variétédes plongées, éternel été dans ce pays où la température descend rarement en des-sous de 25°C, qui dit mieux ? En un mot : le bonheur. Tout simplement. �

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L es îles bahaméennes sont des milieuxécologiquement fragiles, très sensiblesaux agressions. Fort heureusement,

les autorités locales et les prestataires touris-tiques ont tôt pris conscience de l'enjeu, instaurant de nombreuses mesures de pro-tection de l'environnement, tant sur terreque sous l'eau. Le Bahamas National Trust(www.bnt.bs) gère ainsi 26 parcs natio-naux, dont le Conception Island NationalPark, un sanctuaire où peuvent se repro-duire les tortues, le Pelican Cays Land &Sea Park à Abaco, et l'Exuma Cays Land &Sea Park, un des premiers parcs marins dumonde, créé en 1958, réputé pour ses coraux et ses sites de reproduction pourles tortues. La pêche y est interdite, mais

le snorkelling et la plongée sont autorisés.D'une manière générale, la qualité de l'en-vironnement maritime est bonne. Pointsforts : la quasi absence d'industries et d'effluents, la faible emprise humaine et la présence de courants océaniques quilavent les côtes, garantissent des conditions optimales. Points faibles : le blanchiment decertaines sections du récif dû au réchauffe-ment des océans, les ouragans, qui détrui-sent la partie supérieure du récif lorsqu'ilsfrappent l'archipel, et la surpêche quimenace certaines espèces, dont les coquil-lages strombes.Parmi les organismes très actifs sur le frontde la préservation de l'environnementmarin, le BREEF (Bahamas Reef

Environment Educational Foundation) joueun rôle de premier plan. Il sensibilise la population locale à la préservation desécosystèmes, via des actions pédagogiquesen direction des enseignants de l'archipel,et milite en faveur de la création de réser-ves marines supplémentaires. Objectif :cinq nouvelles réserves par an, jusqu'à ce que 20% des récifs soient classés sur le modèle de l'Exuma Cays Land & Sea Park. En parallèle, le BREEF s'oppose à la pêche au mérou de Nassau pendant la période de reproduction, et promeut le développement de l'aquaculture. L'idée fait son chemin, et les pêcheurs eux-mêmes se mettent à soutenir ce typed'initiatives. Bravo ! �

Un environnement préservé

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Grand Bahama Islandexpériences à la carte avec UNEXSO

Dites « UNEXSO » à un plongeur revenantdes Bahamas et tout à coup son visage s'illu-mine. Ce drôle d'acronyme ne désigne pasun parc d'attraction ou une antenne de laNasa, mais plus simplement un centre deplongée, l’UNderwater EXplorers SOciety,créé en 1965, un des pionniers de cette acti-vité aux Bahamas. Installé à Freeport-Lucaya,

Rencontres avec les dauphins...

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Quel spectacle! Il faut l'avoir vu pour

le croire. Revivre grandeur nature des

scènes du Grand Bleu, c'est un rêve

d'enfant qui s'accomplit. Et les Bahamas

sont «la destination » qui vous permet-

tra de réaliser ce rêve, plonger avec les

dauphins, qu'ils soient sauvages ou semi-

captifs. Premières rencontres à GrandBahama Island, puis cap sur Bimini.

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l'UNEXSO gère une prestationunique en son genre, la « DolphinExperience », entièrement dédiéeaux interactions entre les êtres

humains et les dauphins. A SanctuaryBay, sur la côte sud de GrandBahama Island, plusieurs programmesavec une quinzaine de tursiops ensemi-captivité sont proposés, dans unlagon privé, fermé par des filets escamo-tables. Au choix : le « Close Encounter »(debout dans l'eau ou assis sur un pontond'observation, entouré par les dauphins), le « Swim with Dolphin » (nage avec les dau-phins), le « Dolphin Dive » (plongée bou-teille) ou « Open Ocean DolphinExperience » (nage en pleine mer en masque et tuba). Chaque fois, les dresseursdonnent des explications sur le mode de viede ces animaux et effectuent des numéros dedressage. Des programmes parfaits pour les snorkellers, les débutants ou pour les plongeurs désireux de se familiariseravec ces étonnants cétacés.

Dolphin Divela plongéeà grand spectaclePour les plongeurs, c'est la célébrissime« Dolphin Dive » qui est organisée. Un grand moment d'émotion sous-marine,dont les images ont fait le tour du monde.Cette fois, les dauphins, lâchés depuis l'en-clos de Sanctuary Bay, rejoignent un site deplongée situé à une dizaine de minutes aularge, escortant l'embarcation rapide où sepréparent deux dresseurs. Le bateau desplongeurs, parti de Freeport, rallie le site aumême moment. Les deux dresseurs montent

à bord et commencent leur briefing : la palanquée doit faire un cercle parfait, nepas toucher les évents des dauphins et atten-dre les consignes des dresseurs avant touteinteraction avec les dauphins. Les plongeurssont suspendus à leurs lèvres. Vient lemoment de l'immersion, sur un fond sableuxde dix mètres. Le show peut commencer. Lesplongeurs se positionnent en rond, autourdes deux dresseurs, le cœur battant la cha-made. Les deux dauphins batifolent danstous les sens, impatients de commencer leurnuméro. Première séquence : les dauphinss'immobilisent à tour de rôle face à chaqueplongeur, qui peut les caresser pendant unedemi-minute.Deuxième séquence : au signal du dresseur,les plongeurs se redressent, allongent

un bras et ouvrent la main ; le dauphin place son bec dansle creux de celle-ci, et fait tournerle plongeur sur lui-même, commeune toupie. La troisième séquenceest sans doute la plus mémorable : cette fois,le gentil tursiop s'arrête pile devant le déten-deur. Conformément aux consignes du dres-seur, on enlève son embout pour que le dau-phin dépose un « bisou » sur vos lèvres…Phénoménal ! Entre chaque tableau, le dres-seur récompense les animaux d'un poisson. Dernière séquence : les adieux. Les deuxdauphins, côte à côte, battent des nageoirescomme s'ils disaient au revoir à la palan-quée… Une plongée folle, grisante, dont onne se remet pas aussitôt. On se croiraitdans Flipper le Dauphin ou Le Grand Bleu.

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Veronica Cuccurullo Dresseuse à l'UNEXSO, Grand Bahama Island

« J'ai de la chance! »Elle nous tend sa carte: « Veronica Cuccurullo, Trainer ». Elle fait partie du groupe

de sept dresseurs de dauphins de l'UNEXSO, à Grand Bahama Island. Un titre envié,vu la notoriété de l'institution et la nature du métier. Les dauphins, c'est sa vie.« Je sais, j'ai de la chance », reconnaît-elle. Employée depuis plus de dix ansà ce poste, c'est la plus expérimentée du petit monde des dresseurs. « J'ai toujours voulu que l'océan soit mon lieu de travail », souligne cettejolie Bahaméenne, manifestement passionnée par son univers. Ses quinze

dauphins, à force de les bichonner, elle les connaît mieux que quiconque. « Nos interventions sont très diversifiées », souligne-t-elle. « D'une part, il y a

tout un travail de surveillance médicale. Nous pratiquons régulièrement des exa-mens sur les dauphins, il faut effectuer des prélèvements et des observations. Le deuxième

aspect du métier est le dressage proprement dit. C'est un entraînement quotidien. Il faut du tempspour établir une relation de confiance avec les dauphins. Ils nous testent. Nous les conditionnonsen utilisant le système de la récompense - nourriture, caresses, applaudissements… » Commentdevient-on dresseur? « Il faut être bon plongeur, et si possible avoir de solides connaissances enbiologie marine ou en éthologie. Après, tout n'est qu'affaire de passion et de chance. » Et d'attachement, sans doute. Huit des quinze dauphins de l'UNEXSO sont nés ici, dans ce bassin deSanctuary Bay, preuve de l'excellence de leurs conditions de vie. Elle les a vus grandir. « Quand onprend des vacances, ils nous manquent », livre-t-elle.

AtlantisAtlantis est bien plus qu'un hôtel. Fondé autour du mythe de la cité perdue del'Atlantide, ce complexe abrite le plus important aquarium du monde à cielouvert. 200 espèces sous-marines, soit plus de 50 000 poissons, raies,requins…évoluent au coeur des bassins et aquariums du parc aquatique. Celui-cis'est agrandi avec « Aquaventure », dont les attractions ludiques et aquatiquesenchantent petits et grands …et le « Dolphin Cay », accueillant une trentaine dedauphins. Une équipe de spécialistes, entièrement dédiée à ces mammifères, estégalement en charge du plus grand centre de sauvetage et de soin de la faunesous-marine des Bahamas. Sans oublier, la « Kerzner Marine Foundation » et sesprogrammes éducatifs autour de la richesse sous-marine de l'archipel.

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Pour ou contre ?Certes, avec le recul, la prestationd'UNEXSO paraît très (trop?) commerciale,avec un côté cirque Barnum qui peut laisserune impression mitigée. La certitude d'unerencontre programmée évacue quelque peule plaisir du face-à-face spontané, le suspenslié à une rencontre incertaine et donne lasensation d'être l'énième client devant desdauphins programmés pour amuser. Pourautant, ne boudons pas ce plaisir. Peuimporte que le show soit commercial, l'exci-tation et l'émotion sont là, palpables. Mêmeles plongeurs les plus blasés ressortent decette « Dolphin Dive » avec un sourireradieux et un regard brillant qui en disentlong sur ce qu'ils viennent de vivre pendantune demi-heure. Le contact rapproché, fût-ilartificiel, avec cet animal fascinant, érigé aurang de mythe chez les humains, dans sonmilieu naturel, procure des émotions indes-criptibles. Et puis la portée éducative de cesprogrammes est incontestable. On en ressortencore plus respectueux de ces animaux.

Biminisnorkelling avec les dauphinssauvages en plein océan

Changement complet d'ambiance et de décorà Bimini. Cette fois, l'expérience est complète-ment différente. Les amateurs d'écotourismeseront ravis. Ici, pas de chorégraphie orches-

trée dans le moindre détail, pas d'animauxconditionnés pour le spectacle, mais des dau-phins stenelles totalement sauvages, entière-ment libres de leurs mouvements, guidés parleur seul bon vouloir. L'incertitude de leur ren-contre renforce le suspens.La prestation, proposée par le centre BiminiUndersea, tenu par Bill et Nowdla Keefe,remporte un franc succès. A raison de deux àtrois sorties par semaine, ils emmènent ungroupe d'une dizaine de personnes enbateau au nord de Bimini, en direction de laFloride. Au bout d'une heure et demi de navi-gation, en pleine mer, un banc de quatre àcinq dauphins surgit subitement à quelquesmètres de l'étrave, cabriolant dans tous lessens. A bord, l'excitation est à son comble.Bill demande à chacun de se tenir prêt et dese mettre à l'eau à son signal. Contrairementà Grand Bahama Island, où l'on plonge avec les tursiops en scaphandre, à Bimini l'appro-

che se fait exclusivement avec palmes, mas-que et tuba. Le bateau s'immobilise, les plon-geurs s'immergent. Aussitôt, les dauphinsvirevoltent autour du groupe, se frottent auxnageurs, puis s'éclipsent d'un coup denageoire avant de revenir… Certainsnageurs appliquent le conseil de Bill : descen-dre en apnée sur quelques mètres, sans bul-les. Les dauphins, intrigués, s'approchentjusqu'à caresser les apnéistes. Pendant uneheure, c'est le bonheur total. Au cours de ceballet sous-marin magique, le sentiment d'unecomplicité homme-animal, sans contrainte,active, se fait jour. La raison de la présencedes stenelles à cet endroit n'est pas vraimentélucidée. La proximité du Gulf Stream, l'abon-dance de nourriture, la topographie particu-lière du Grand Bahama Bank sont évoquées…En tout cas, après plus de dix années d'activitésur ce site, Bill Keefe certifie qu'il a plus de80% de succès. Le bonheur, je vous dis! �

Les dauphins battent des nageoires comme s'ils

disaient au revoir à la palanquée.

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Face-à-face avec les squales

Long Islandmise en condition

Allons-y crescendo. Commençons par LongIsland, au sud des Bahamas. Une excel-lente mise en bouche, à vivre au large duCape Santa Maria, au nord de l'île, sur unsite opportunément appelé Shark Reef. Unsite mythique : c'est là qu'ont eu lieu les pre-mières plongées requins aux Bahamasvoilà trente ans, avec le centre Stella Maris.Sur un vaste plateau alternant fondssableux et coralliens, les plongeurs se posi-tionnent au fond, à genoux, bras croisés, àune vingtaine de mètres de l'embarcation.Le matelot resté à bord immerge alors unseau contenant des carcasses de poissonsmorts, à l'arrière du bateau. Aussitôt, unemeute de requins gris de deux à trois mètresde long, accourus de toutes parts, se ruentsur le seau et engloutissent le contenu devigoureux coups de mâchoires.Impressionnant ! Après, en principe, ilss'éloignent, et laissent les plongeurs remon-ter tranquillement à bord. Mais parfoisl'état d'excitation ne baisse que très lente-ment, surtout en période de reproduction ;mieux vaut alors ne pas lambiner au fond…

Grand Bahama Island feeding et cotte de maille

A Grand Bahama Island, la formule est dif-férente. A Shark Alley, pas de seau lâchésous le navire, mais un vrai « feeding »,avec un moniteur sanglé comme un cosmo-naute dans une cotte de mailles de la tête

aux pieds. Tandis que la palanquée estprudemment adossée à un petit récif versdouze mètres, le moniteur « feeder » selivre à un numéro très spectaculaire, àpeine trois mètres plus loin. De sa maingantée, il tend un morceau de poisson àune dizaine de requins gris de belle enver-gure venus festoyer à peu de frais.

«Bahamas, the shark capital of the

world» («Bahamas, capitale mondiale

de la plongée requins»), peut-on lire ici

ou là. Encore un argument publicitaire?

Pas vraiment. La réalité dépasse l'ima-

gination. Si les Bahamas n'ont pas

le monopole des face-à-face avec

les requins, elles se prévalent de l'anté-

riorité puisque les premiers «feeding»

ont eu lieu ici dans les années 70 et,

plus encore, de la diversité des interac-

tions proposées. Car à chaque île

correspond une spécialité et un mode

d'approche. Grand tour.

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Scène surréaliste : au moment où l'un dessquales passe devant le « feeder », celui-cile cale contre son ventre et lui chatouille lapartie inférieure du museau, où se trouventles capsules de Lorenzini. L'effet est immé-diat : le requin est plongé dans un état cata-tonique, immobile, comme drogué. Le «fee-der» n'a plus qu'à le montrer de près aux

plongeurs ébahis, avant de le «relâcher».Reprenant ses esprits, le requin détale d'uncoup de nageoire, avant de revenir vers lesappâts. Incroyable! Parfois, des coups dedents malencontreux confondent poignetsdu «feeder» et appâts, sans gravité heureu-sement, grâce à l'épaisse cotte de maille enacier. Vous avez dit sensations fortes?

Nassauétape obligatoire

Pour le plat de résistance, cap sur Nassau,dans le centre ultra-célèbre de Stuart Cove,au sud-ouest de l'île. Cette fois, les plon-geurs amateurs de frissons sont amenés surShark Arena, un petit plateau composé dedébris coralliens, à une quinzaine demètres de profondeur. Brief à bord, pen-dant que le « feeder » s'équipe d'un casqueet d'une protection renforcée aux mains.Les plongeurs s'immergent, guidés par un moniteur jusqu'au site, où ils forment un demi-cercle, en appliquant les consi-gnes : bras serrés contre la poitrine, pas demouvement. Le « feeder » rejoint le groupe,avec une boîte en métal contenant les appâts, suivi d'une horde de requinsgris et de mérous, prêts pour la curée. Il se positionne à deux mètres seulement dela palanquée et, à l'aide d'une longue tigepointue en fer, extrait les morceaux de chairmorte du récipient que les squales, en étatde frénésie alimentaire, se disputent commedes forcenés sous les yeux ébahis des plongeurs. Pendant quinze minutes, une vingtaine de requins déchaînés circu-lent dans tous les sens autour de la palan-quée. Au plus fort du «feeding», l'agitationest telle que l'on devine tout juste lasilhouette du « feeder » à travers le maels-tröm informe des commensaux. Une fois laboîte terminée, le «feeder» amorce un replistratégique, tandis que la palanquée conti-nue sa plongée sous forme d'une explora-tion plus conventionnelle le long du tom-bant, pour se remettre de ces émotions. Du grand spectacle, accessible dès le niveau 1 confirmé.

Comme drogué, le requinest plongé dans un étatcatatonique, immobile.

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Bahama Bank le grand frisson

Si d'aventure, vous n'aviez pas encore votrecontent d'émotions, direction l'extrême nordde l'archipel, au dessus de Grand BahamaIsland et proche de Walker's Cay, sur le sitede Shark Rodeo. Les pélagiques abondent.Cette fois, ce ne sont pas dix ou vingtrequins, mais jusqu'à cent cinquante indivi-dus qui sont au rendez-vous… Et quel cas-ting ! Outre les incontournables requins gris,des requins-taureaux, des requins-citrons,des requins-soyeux, des pointes-noires, desmarteaux et des requins-tigres sont de lapartie. Pas de «feeding» manuel (trop ris-qué), juste un énorme magma de restes depoissons congelés, suspendus entre labouée et le fond. Les plongeurs se tiennent àl'écart, sur le fond, à douze mètres, et regar-dent le spectacle. Les requins tournoientautour de la carcasse, qu'ils lacèrent pro-gressivement de coups de dents aussi précisqu'un scalpel, indifférents aux plongeurs.

Les marteaux de San Salvador

Reste que les « feeding » et autres shows sous-marins ne sont pas les seuls modes d'approchedes requins proposés aux Bahamas. Il existedes façons plus naturelles de les rencontrer,comme les croisières plongée (cf. le paradis encroisière), ou notamment autour d'Andros (aunord-ouest de l'archipel) et de San Salvador(au sud-est). Place cette fois à la grande plon-gée requins, sauvage, imprévisible, dans undécor époustouflant, celui des grands tombantsocéaniques qui cernent ces îles, sondantjusqu'à 2000 m. C'est la spécialité de

San Salvador, sorte d'avant-poste dans l'océanAtlantique, qui joue le rôle d'un aimant pourles pélagiques. Là, on évolue en compagnie derequins-marteaux, sans aucun artifice. Les sitesde French Bay, au sud, sont les plus propicesà ce type de rencontres - de belles pièces de 4 à 5m, que l'on observe avec déférence, enprincipe présents toute l'année. Une sous-espèce, les marteaux à festons, a coutume dese rassembler dans cette baie à la fin de l'étéet au début de l'automne. Certaines années,on en dénombre jusqu'à plusieurs dizaines.

Pour ou contre ?Et l'environnement, dans tout ça ? Les inter-actions contrôlées avec les requins ne sont

pas exemptes de controverse. En tout cas, lesspécialistes locaux de l'environnement quenous avons consultés ne sont pas hostiles àces pratiques qui, bien maîtrisées, permettent une réelle sensibilisation des plon-geurs à la cause des requins, dont plusieursespèces sont menacées. Comme le soulignele directeur du « BREEF » (Bahamas ReefEnvironment Educational Foundation), « lesplongeurs qui ont assisté à un « feeding »deviennent les meilleurs ambassadeurs desrequins ». Quant à la sécurité, Stuart Cove,un des pionniers du « feeding » qu'il prati-que depuis plus de vingt ans à Nassau,déclare n'avoir eu que deux incidents sur plusieurs milliers de plongées… �

Dr Samuel Gruber Biologiste, spécialiste de la protection des requins

« Les requins sont fragiles »Le docteur Gruber est aux requins ce qu'Allain Bougrain-Dubourg est auxoiseaux. Installé depuis 1990 dans son «shark lab», petite station océanogra-phique au sud de Bimini, ce biologiste marin consacre toute son énergie à la défense des requins, gravement menacés. Il parle en connaissance decause : « Je les ai étudiés ma vie durant ». A Bimini, le Dr Gruber continueses recherches sur les squales et transmet son savoir. Avec ses airs de vieux

druide, il force le respect, à commencer par la vingtaine d'étudiants, en permanence sur le site, venusdu monde entier. De fin mai à fin juin, dans la mangrove située à quelques mètres de la station derecherche, ils effectuent une batterie d'analyses sur des requins-citrons qui ont choisi cette baie protégée pour se reproduire : prélèvement d'échantillons génétiques, marquage des petits, mesuresde la taille, etc. En abordant la question des feedings aux Bahamas, on s'attend à une condamnation.La réponse est toute autre : « Parce qu'ils approchent les requins, les plongeurs les connaissent et les aiment, ils sont de notre côté ». Le vrai problème, c'est la surpêche dans certains endroits dumonde. «Certaines espèces ont vu leur population chuter de 90% en quelques années», diagnosti-que-t-il. « Les requins sont fragiles, leur croissance est lente. Un bébé requin-citron met douze ansavant d'arriver à maturité sexuelle. Il faut renforcer les mesures de protection. »

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A ux Bahamas, Stuart Cove, tout le monde connaît. Directeur du cen-tre qui porte son nom à

Nassau, Stuart est un VIP. Et pour cause: il est non seulement l'undes pionniers de la plon-gée requins dans l'archi-pel, mais il est aussi lepartenaire privilégié desstudios d'Hollywood pourle tournage des scènessous-marines. Les Dents dela Mer, Flipper le Dauphinmais aussi Jamais plus Jamais etOpération Tonnerre (deux des JamesBond avec Sean Connery), Bleu d’Enfer...tous ont été tournés ici, à quelques minutesde son centre. A l'époque de ces JamesBond, dans les années 1980, deux structu-res avaient été utilisées comme décor : le remorqueur Les Larmes d'Allah, pourJamais plus Jamais, et une reconstitutiond'un bombardier pour Opération Tonnerre.Tous deux connaissent aujourd'hui uneseconde vie. Coulés par quinze mètres defond, ils font la joie des plongeurs, sur unsite légitimement appelé « James BondWrecks ». Partiellement concrétionné d'hy-draires et d'algues, le remorqueur reposebien à l'aplomb, sur un fond sableux, etattire une petite faune bariolée. A quelques

coups de palmes de là, les vestiges de lacopie du bombardier forment l'un des sites lesplus photogéniques de l'archipel. L'armaturede l'avion (la toile s'est désintégrée) est com-

plètement drapée de coraux mous etmulticolores, de gorgones,d'épon-

ges, d'invertébrés, autour des-quels gravitent platax,mérous, balistes… Un vraiparadis pour les photogra-phes, et une magnifique plon-gée d'ambiance.

Opération recyclage

Les centres de plongée des Bahamas, etnotamment celui de Stuart Cove, ont depuislongtemps pris conscience du potentiel desépaves. Grâce à une politique très activeen matière de recyclage, les navires desti-nés à la casse sont désarmés, minutieuse-ment nettoyés, sécurisés puis coulés pourformer des récifs artificiels. Effet garanti sur la faune - murènes, perches, mérous etquantité d'invertébrés - qui trouve là un terrain d'épanouissement providentiel. S'y ajoute, bien entendu, une série d'épa-ves « naturelles ».L'île de Nassau est la plus dynamique en cedomaine. Ainsi, en plus des médiatiques « James Bond Wrecks », elle compte une

dizaine d'épaves. Ces dernières années, le Manana, un cargo de cinquante mètresde long, le chalutier Captain Fox et le Fenwick Stirrup sont venus grossir uneliste longue comme la main, dans laquellefigurent le Willaurie, le Royal James et le Sea Viking. Coulé en 1988, le Willaurieest un cargo de 45m de long reposant entrequinze et vingt mètres, peuplé de murènes etde langoustes. Tout proche, le Royal Jamesmérite également une inspection, bien qu'enmoins bon état. Quant au Sea Viking, cet ancien bateau de plaisance coulé aubord du tombant est connu pour sa popula-tion de mérous et de tortues. Terminons parBahama Mama, un ancien bateau de croisière, long de trente-cinq mètres, couléégalement à proximité du rebord du tombant,par quinze mètres.

Grand Bahama Island Théo et la Star

A Grand Bahama Island, deux épaves sontà inscrire sur votre carnet de plongée :Theo's Wreck et le Sea Star II. Theo'sWreck, entre 21 et 34m, passe pour l'une des épaves les plus prestigieuses des Bahamas. Et pour cause : la majesté dece navire, gisant sur le côté, est indéniable.Coulé en 1982, cet ancien vaisseau norvégien regorge aujourd'hui de vie sous-marine. Hydraires, spongiaires et

Après les dauphins, puis les requins, faîtes un vœu. Des épaves ? Exhaussé !

Et quelles épaves ! Comme saupoudrées à travers tout l'archipel des Bahamas, elles

sont toutes plus belles les unes que les autres. À tout seigneur tout honneur, commen-

çons la visite par celles qui servirent de décor au tournage de deux films de James.

James Bond, bien sûr.

Épaves et souvenirs de l'agent 007

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algues pavoisent la coque, tandis que les structures métalliques abritent une popu-lation de murènes, barracudas, perroquets,perches et poissons-anges. La proximité desgrands fonds explique le passage occasion-nel de pélagiques. On peut également ins-pecter l'intérieur sans danger. Quant au SeaStar II, immergé en 2002 par trente mètres,c'est une excellente alternative à Theo'sWreck. On peut explorer les entrailles de ce cargo de soixante mètres de long, ses cabines et ses coursives, en attendant queles invertébrés colonisent ses superstructures.

Epaves à gogo dans les Out Islands

Les autres îles tirent également leur épingledu jeu. Long Island, par exemple, se signaleavec le Comberbeach, construit en 1948 etcoulé en 1986 par le centre Stella Maris, aularge du Cape Santa Maria, entre 22 et30m. Il s'est enrichi de spongiaires et decoraux. La cale, ouverte, contient unecamionnette. On peut s'aventurer dans le château arrière et dans la salle des machi-nes. Autour s'agitent des platax, des caran-gues, des mérous et des chromis.A Abaco, le morceau de choix est le San Jacinto, en service lors de la guerrede Sécession, entre 10 et 15m. La structurede l'épave est partiellement disloquée.L'abondance de la faune résidente (bancsde perches, mérous, mulets, poissons-cardi-naux, murènes, perroquets) en fait un siteidéal pour tous. Essayez également le Deborah K, long de cinquante mètres,entre 35 et 43m, posé d'aplomb sur

sa coque par un fond sableux, repaire debarracudas et de mérous.A San Salvador, les débutants se régalerontsur le Frascate, immergé dans moins desept mètres d'eau. Construit en 1886, il s'est échoué au large des côtes de San Salvador en 1902 alors qu'il faisaitroute vers la Jamaïque. On admirera les deux énormes chaudières.Reste Bimini. Très souvent associée à la plongée avec les dauphins et aux tom-bants, l'île possède néanmoins le Sapona,un navire qui transportait du rhum entre les Bahamas et la Floride pendant

la Prohibition. Pris dans un ouragan, il s'échoua sur le récif en 1926, maisémerge partiellement de l'eau. On évolueen compagnie d'une myriade de poissons àl'intérieur de la carcasse, dans moins de six mètres d'eau. Autre belle épave, la Bimini Barge, quatre-vingt-un mètres delong, coulée en 1988, qui faisait la navetteentre Miami et South Bimini. L'intérieur dela coque, décorée de corail noir, d'alcyo-naires et de gorgones, peut se visiter.Bref, une ribambelle d'épaves, pour tous les goûts et tous les niveaux. �

Stuart Cove Directeur du centre Stuart Cove, à Nassau

« J'avais leur destin entre mes mains... »Stuart Cove, c'est un aventurier et un passionné, doublé d'unhomme d'affaires au flair imparable. Dans les années 1980,l'industrie cinématographique d'Hollywood a tôt fait dedébusquer les aptitudes de ce plongeur, capable de joueravec les requins. Il organise et chorégraphie les scènes sous-

marines de plusieurs films, dont trois James Bond. Les stars viennent se faire la mainchez lui : il formera ainsi à la plongée Kim Basinger, Tom Hanks, Robert Redford etbien d'autres. « Tous étaient très humbles. J'avais leur destin entre mes mains »,ironise-t-il. Aujourd'hui, son centre est florissant. Stuart loue ses compétences pourde nombreuses sociétés de production audiovisuelles du monde entier. Comédiens,mannequins et publicitaires défilent sur ses bateaux. En parallèle, il continue l'acti-vité plongée traditionnelle, mais cherche toujours à innover. Feedings avec les requins, prestations snorkelling, création d'épaves, scooters sous-marins, Stuart atoujours une longueur d'avance.

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Des îles issues d'une subtile alchimie

Pour mieux comprendre l'incroyable archi-tecture sous-marine des Bahamas, une petiteleçon de choses s'impose. La formation deces îles est un vrai conte de fées géologique.Imaginez une énorme croûte calcaire,épaisse de plus de six kilomètres, formée parl'accumulation successive de fossiles sur 150millions d'années. Ce gigantesque mille-feuille est entaillé de canyons très profonds,qui divisent la masse calcaire en plusieursplateaux légèrement sub-mergés. Les îles actuellessont formées par le rebordextérieur, émergé, de cesplateaux. Au cours desdifférentes périodes géo-logiques, le niveau de la mer a varié. Pendant la dernière glaciation, le niveau a baissé de 130 menviron, faisant émerger le som-met des plateaux calcaires. Les Bahamas avaient alors des airs deGrand Canyon, comme aux Etats-Unis.L'érosion a commencé son travail de sapedans la structure calcaire, ciselant un reliefparticulièrement tourmenté.

L'étrange univers des trous bleus

Si la perspective de plonger dans lesentrailles de la terre vous réjouit, lesBahamas sont la destination idéale.L'archipel abrite des centaines de trousbleus, sortes de puits circulaires d'un dia-mètre d'une trentaine de mètres environ quidescendent jusqu'à 180 m et conduisent àdes grottes souterraines et sous-marines.Parfois connectés les uns aux autres, lestrous bleus forment ainsi de véritables laby-rinthes. Ces puits résultent de l'érosion qui

a progressivement grignoté les plateauxcalcaires, très poreux. L'eau, par dissolu-tion, a façonné un dédale très complexe depuits, de galeries et de grottes. Cet universsouterrain inquiétant et inconnu a d'ailleursdonné lieu à de nombreuses légendes.Versions bahaméennes du Loch Ness, les trous bleus abriteraient des créaturesbizarres qui, la nuit, sortiraient de leurantre liquide pour terroriser les hommes.Pour les plongeurs, cette folle architectureest un fantastique terrain d'évolution.Descendre dans un trou bleu, explorer

les cavernes sous-marines consti-tuent des sensations indescripti-

bles. Au choix : trous bleusterrestres ou trous bleusocéaniques. La plongéedans un trou bleu terrestreest une expérience extra-ordinaire. On traverse suc-cessivement plusieurs cou-ches : eau douce translu-cide, eau salée, sulfured'hydrogène (issu de

la décomposition de matières végétales), et eau salée « anoxique » (sans oxygène).Le phénomène est très étrange. On passede l'eau claire comme du cristal au bleu, auvert trouble, voire opaque, puis au noirabsolu avec, en parallèle, des différencesde température. Ces grottes abritent égale-ment des crustacés, de la classe des Remipedia, encore fort peu étudiés.

Andros et les autres

Vu d'avion, l'île d'Andros, littéralement criblée de trous bleus, ressemble à une den-telle de pierre. Elle ne compte pas moins dedeux cent cinquante trous, terrestres et océaniques, dont la plupart n'ont pasencore été explorés. Un record mondial ! A Andros, on marche sur un immensegruyère. Les plus grands noms de la plon-

Ne vous fiez pas à l'apparence débonnaire des eaux lisses et turquoise des Bahamas.

Sous la surface, un relief surréaliste attend les plongeurs, un décor si fantasmagori-

que qu'on le croirait taillé par quelque sculpteur géant devenu fou. Récifs percés de

grottes mystérieuses, trous bleus filant dans les profondeurs de la terre, tombants

insondables… Portes ouvertes sur un univers fascinant, au magnétisme puissant.

Trous bleus, tombants, profondes...

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gée spéléo sont venus ici pour tenter d'enpercer les mystères. Le centre de plongéeSmall Hope Bay Lodge, créé au début desannées 1960, propose des plongéesmagnifiques dans ces sites hors du com-mun, dont l'incontournable Ocean BlueHole, entre douze et quarante mètres, où différentes explorations sont possiblesselon les niveaux. D'énormes massesrocheuses, qui formaient jadis le plafond decette cavité, se sont effondrées. On en faitle tour, en inspectant toutes les fissures etfailles. L'ambiance est féerique, on se croi-rait dans l'antichambre de l'Atlantide. Les confirmés peuvent s'enfoncer plus avantdans le réseau dense de tunnels sous-marins. Parmi les trous bleus terrestres,

le Guardian Blue Hole est sans doute l'undes plus spectaculaires. Du Small Hope BayLodge, sur la côte est de l'île, il faut qua-rante minutes de voiture puis cinq minutesde marche dans les buissons avant dedéboucher sur l'entrée de la cavité. Les confirmés pourront s'aventurer sur envi-ron cent mètres à l'intérieur du tunnel, agré-menté de stalactites. Plus techniques, le Stargate Blue Hole et le Little Frenchmansont réservés à des plongeurs expérimentés.D'autres îles des Bahamas offrent de super-bes possibilités de plongée dans les trousbleus, notamment Abaco, avec une série detrous bleus terrestres, dont le Treasure CayBlue Hole, descendant verticalementjusqu'à cinquante-cinq mètres, avant de

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former un coude jusqu'à soixante-dixmètres, accessible aux plongeurs confirmés.Les Exumas sont également bien pourvues.Au large de Georgetown, vous pourrezplonger dans l'Angel Fish Blue Hole, un troubleu océanique, idéal pour une premièreapproche de ce type de configuration. On ne perd jamais de vue la lumière dujour. A Long Island, le Dean's Blue Hole,trou bleu le plus profond du monde, est lethéâtre de nombreuses tentatives de recordsen « freediving ». Au large de Nassau, leLost Ocean Blue Hole, parfaitement circu-laire, semble taillé à l'emporte-pièce.Généreusement garni d'éponges, il est fré-quenté par une faune abondante.

Au pays des tombants

Le calcaire, encore lui, est à l'origine del'impressionnante quantité de tombants quibordent les îles des Bahamas. Les ancienscours d'eau qui ont fait leur lit dans la struc-

ture calcaire voici des millions d'années ontcreusé des canyons vertigineux.Quand le niveau de la mer amonté, ces canyons se sonttransformés en fosses océa-niques, dont les paroisconstituent les tombantsactuels. Au larged'Andros, à proximité de Tongue of the Ocean, un tombant qui dégringolejusqu'à 2000m, les confirmés pour-ront effectuer des profondes sur les sites deChurch Windows, Over the Wall et Hole inthe Wall. La structure des tombants n'estpas uniforme, ils sont taraudés d'anfractuo-sités et d'arches qui les rendent encore plusspectaculaires, comme à Hole in the Wall,où on entre dans le tombant vers quarantemètres pour ressortir par une cheminée verssoixante-dix mètres !La petite île de Conception Island vaut éga-lement pour ses tombants spectaculaires,

largement égayés d'éponges et de corauxparfaitement sains. Une vraie ambiance deGrandes Jorasses en version sous-marine.Autre lieu d'exception : San Salvador. L'île est la partie émergée d'un piton sous-marin, qui monte des abysses. Autrementdit, San Salvador n'est entourée que demurs verticaux ou presque : French Bay,Telephone Pole, Great Cut, Black Forest…La sensation de planer au-dessus du reborddes tombants avant de basculer dans le bleu est indescriptible avec, sous vos pal-

mes, une couche d'eau de plusieursmilliers de mètres d'épaisseur…

La côte sud de Cat Island vautégalement son pesantd'adrénaline, notammentles sites de Tartar Bank et The Trench, abrupts à s'endonner le vertige.

Grottes à gogo

Troisième tableau de cet exceptionnel tripty-que sous-marin : les grottes et autres crevas-ses creusées dans le récif. Une histoire decalcaire et d'érosion, une fois de plus.Pratiquement toutes les îles en sont pour-vues. Pour les plongeurs, c'est un régal.Tunnel Wall, à Nassau, Ben's Cave, une grotte terrestre inondée à GrandBahama Island, The Victories à Bimini,Thunderball Grotto et Crab Cay Crevasseaux Exumas, Devil's Claw et Double Cavesà San Salvador, Diana's Dungeonset Alec's Cavers à Andros, Cathedral etTarpon Cave à Abaco ne sont qu'un aperçudes sites réputés pour leur architecture sous-marine largement dominée par des grottes et cavités. A la différence des trous bleus, plus techniques et plus oppressants, la plupart des grottes sont accessibles aux premiers niveaux deplongée, et constituent une excellente familiarisation avec l'ambiance si particu-lière de la plongée en milieu confiné. La lumière du jour est toujours visible, la pro-fondeur limitée, et la faune abondante. Parailleurs, les grottes offrent la vision toujourssurprenante de stalactites et stalagmites. �

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Tropiques et « tekkies »En principe, les plongées dans les trous bleus d'Andros sontdestinées aux plongeurs spéléos ou aux confirmés très entraî-nés. Avant de proposer les trous bleus terrestres, le centre deplongée Small Hope Bay teste d'abord les plongeurs dansl'Oceanic Blue Hole et le long des tombants. Si vous avez leniveau, vous pourrez alors demander à vous frotter à un troubleu terrestre. La logistique déployée est impressionnante : unseul plongeur et le moniteur, un fil d'Ariane, des lampes torchespuissantes, du matériel en double, un brief très complet. Le

Small Hope Bay est également l'un des rares centres autorisant la plongée profondele long de ses tombants. Après plusieurs plongées d'évaluation, vous pourrez des-cendre jusqu'à près de soixante-dix mètres sur les sites les plus spectaculaires.Prévoyez au moins une semaine de séjour.

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Plongée en famille

Pour les familles, les Bahamas constituentune destination de premier choix. Chaqueîle regorge de sites pour les débutants, etnotamment les enfants. Les prestataires sonthabitués à recevoir une clientèle familiale. Les hôtels possèdent des infrastructuresadaptées, avec des chambres familiales,des menus enfants, des forfaits familles etproposent des services de baby-sitting. Lescentres de plongée, modernes et bien équi-pés, proposent des prestations adaptées, àcommencer par le baptême, et des pro-grammes pour les novices qui souhaitentune première approche de la plongée sanspasser un brevet (exemple, le DiscoverScuba). Les enfants peuvent plonger dèshuit ans, et suivre un programme surmesure, tel le Bubble Maker. La plupart descentres disposent de matériel spécialementconçu pour leur morphologie. Il y a toujoursdes sites sûrs, protégés et calmes. Pour lesenfants, citons deux expériences inoublia-bles: Atlantis et ses aquariums à ParadiseIsland, et la Dolphin Experience à GrandBahama Island, où ils pourront nager au

milieu de dauphins. Deux occasions uni-ques de s'émerveiller devant la faune desBahamas, en toute sécurité.

Plongée sans bouteilles

Pour les débutants et les accompagnantsnon plongeurs, le snorkelling (baignadeavec palmes, masque et tuba)est idéal. C'est un des grandsatouts touristiques desBahamas. Des milliers de kilo-mètres de récifs vierges et faci-lement accessibles, des eauxtranslucides, une faune dense, lesconditions y sont optimales. Certainesrichesses sous-marines sont accessiblesdirectement de la plage ou en bateau.La plupart des centres de plongée propo-sent des prestations snorkelling spécifiques. Elles sont conçues comme une activité àpart entière, avec des bateaux aménagésspécialement, du matériel adapté (gilet gon-flable, fiches d'identification des poissons)et un moniteur-guide. Les sites de snorkel-ling sont parfois les mêmes que les sites deplongée, mais ce n'est pas systématique.

Les sorties se déroulent à la demi-journée,voire à la journée. Dans ce cas, ces excur-sions incluent généralement un pique-niqueà terre, dans un site idyllique. Parmi les plus belles zones, citons Peterson Cay etParadise Cove à Grand Bahama Island,Cape Santa Maria à Long Island et l'ExumaCays Land & Sea Park dans les Exumas,

franchement exceptionnelles. Si nageravec les dauphins est votre rêve, lesîles de Bimini et de Grand Bahamasont les destinations idéales pour leréaliser. Notez qu'à Bimini vousaurez peut-être la chance de rencon-trer des dauphins tachetés…

A Nassau, avec le centre Stuart Coveles snorkellers peuvent même observer lefeeding des requins en nageant en surface.

Plongée en amoureux

Les Bahamas, ça donne de furieuses enviesde se marier… Si, si ! Rien que pour leplaisir de s'y rendre en lune de miel.Difficile d'imaginer mieux pour sceller uneunion. La destination réunit tous les atouts,à commencer par des plages paradisia-ques, des infrastructures adaptées, desadresses de charme, un cadre magiquepropice à la robinsonnade… Aucun risqued'être déçu. La plupart des structures d'hé-bergement proposent des prestations pourcette clientèle, sous forme de « weddingpackage », et peuvent organiser des céré-monies à la carte avec dîner aux chandel-les sur la plage, orchestre, décoration… Vous pourrez également vivre un mariageaquatique en maillot de bain, combinaisonde plongée ou même, en robe de mariée etvous dire OUI au cœur de la faune sous-marine, des coraux et d'espèces aquati-ques. De petites attentions particulières vousattendent dans la plupart des hôtels. �

Ce n'est pas parce que les Bahamas sont le paradis des plongées sur tombants,

avec les requins, ou dans les épaves, que la destination est inaccessible aux débu-

tants. Bien au contraire, et les conditions sont même exceptionnelles pour s'initier :

les eaux sont chaudes, cristallines, les températures extérieures toujours estivales,

les centres de plongée très professionnels, et les sites superbes et préservés

autour de récifs qui forment de vastes bassins rassurants et peu profonds.

Plongées pour tous !

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P our faire partie des « happy few »,contactez l'un des prestataires propo-sant des croisières plongée au départ

des Bahamas ou de la Floride : Aquacat,Blackbeard Cruises, Caribbean Explorer,Scuba Adventures, Nekton Diving Cruises,Sea Dragon et Dolphin Dream Team. Chacuna sa personnalité, sa spécialité, son type debateau et son itinéraire de prédilection.La prestation la plus alléchante est sansdoute celle de l'Aquacat, un superbe cata-maran de 102 pieds, construit en 2001,conjuguant élégance et navigabilité, dont la seule description suffit à déclencher unefurieuse envie d'embarquer : trois ponts(pont supérieur, pont alfresco, pont réservé à la plongée), onze cabines climatisées spa-cieuses et de grand confort, avec salle debain privée et couchettes extra-larges,

un salon-salle à mangeravec bar à sodas, télévi-sion, DVD, sofas moelleuxet table lumineuse, bouti-que, barbecue, chaiseslongues… La zone plongée, fonction-nelle et impeccablement agencée, aligneune batterie d'équipements destinés àrépondre à toutes les demandes des plon-geurs : un coin photo avec surface de tra-vail et étagères de rangement, doucheschaudes, toilettes et lavabos, deux échellesde sortie et des bacs à rinçage. Le person-nel, une dizaine de personnes, du capitaineaux hôtesses en passant par les moniteurs,est aux petits soins avec les clients. Aux four-neaux officie un chef, qui prépare une cui-sine américaine et bahaméenne. En somme,

un véritable hôtel de charme flottant, àvisage humain, alliant subtilement atmos-phère intimiste et convivialité de bon aloi.Chaque croisière Aquacat dure unesemaine, avec embarquement à Nassau. A la vitesse de quatorze nœuds, le catama-ran file vers les sites les plus idylliques desExumas, mais l'itinéraire n'est pas fixe. Le capitaine tient compte de la météo, desdesiderata et du niveau des participants.Avec 365 îles et îlots, il n'y a que l'embar-ras du choix. Vous ferez sans doute haltedans l'Exuma Cays Land and Sea Park, unesuperbe réserve marine, où abonde unefaune chatoyante. A raison de quatre à cinq plongées par jour, on fait le plein de sensa-tions sous-marines. Si la plongée reste reine,des activités complémentaires sont propo-sées: snorkelling dans des criques idylliques(Shroud Cay, par exemple), pique-nique etrobinsonnade sur des plages de rêve, déser-tes, comme à Saddleback Cay Beach,kayak le long des récifs, rencontre avec lesiguanes d'Allan's Cay, cours de biologiemarine à bord… Pour les débutants, il est possible de suivredes cours d'initiation et de passer son bre-vet de premier niveau. Pour les confirmés,une formation au Nitrox peut être assurée.Bref, du plaisir à l'état pur, dans des condi-

tions de confort optimales.« Inabordable », pense-t-on à

la lecture de ces propos. Pas tant que ça, si l'on prenden considération l'absence de

transferts et de transports, les cinq plongées par jour, la formule

tout compris, la qualité du service, et un cadre naturel franchement exceptionnel,qui n'a pas de prix. Par ailleurs, la société qui possèdel'Aquacat propose d'autres types de croisiè-res à bord de voiliers cette fois, les Blackbeard's Cruises, au départ deGrand Bahama Island et cap, entre autressur Bimini, Andros, les Berry Islands…Cette formule rustique, moins onéreuse,offre de simples cabines, aménagées sur le modèle des couchettes des trains, avecsanitaires communs. Qualifiée de « cam-ping des mers », elle a ses inconditionnels.Autre très bel itinéraire avec le bateau

Aux Bahamas, le nec plus ultra, c'est la croisière plongée. Avec plus de sept cents

îles saupoudrées sur un horizon turquoise, l'archipel offre des arguments chocs en

faveur de cette approche, sans doute la plus appropriée pour découvrir la diversité

des attraits sous-marins du pays. Principal avantage : la plongée sur des sites

généralement hors d'atteinte des centres basés à terre. D'où un sentiment de pri-

vilège d'avoir pour soi des tombants vierges, peuplés d'une faune peu habituée à

l'homme, donc abondante et curieuse.

Le paradis en croisière...

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Caribbean Explorer qui propose une croi-sière d'une semaine au départ deGeorgetown (Great Exuma) et permet la découverte de San Salvador, Long Island, et le parc national deConception Island. Au programme 5 plon-gées par jour dont des plongées de nuit.Des plongées au Nitrox sont également pro-posées. Les 9 cabines de grand confort sontéquipées de lits double, salles de bains pri-vées et climatisation.Scuba Adventures permet de construirevotre itinéraire à la carte avec au choix :Bimini, Nassau, Exuma, Andros, les ren-contres avec les dauphins sauvages aunord de Grand Bahama Island, desplongées trek dans les trous bleusd'Andros et a fait de sa spécialité,les circuits dédiés à la rencontre avecdes dauphins ou des requins, dont lesfameux requins tigres. Toutes les sociétés de croisières plongéesproposent des circuits intermédiaires avecdes thématiques et des itinéraires différents :Dolphin Dream Team axe ses circuits sur lesdauphins sauvages de Grand BahamaIsland, Berry et Bimini, Sea Dragon cibleExuma et Long Island, Nekton joue lacarte d'un navire confortable et très stablevers Andros, Cat Cay, Bimini, GrandBahama Island, Long Island ou Cat Island… tandis que le catamaran Cat Ppalu aux 6 cabines fait d'Exuma sonitinéraire de prédilection…

A vous de choisir ! �

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Les centres et croisières

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LES CENTRES DE PLONGEE

AbacoDive Abaco 1 ou 2 3 1 14 à 22 • • • • • • • • • • • TOUTES • • • • • www.diveabaco.comBrendal’s Dive Center 2 4 1 12 • • • • • • • TOUTES • • www.brendal.comTreasure Divers 2 1 1 8 • • • • • • • • P • • • • • www.treasure-divers.com

AndrosAnfrox Diving 3 3 2 6 à 8 • • • • • • • • TOUTES • • • • www.androsdiving.comSmall Hope Bay Lodge 3 6 4 2 à 16 • • • • • • • • • • TOUTES • • • • www.smallhope.com

BiminiBimini Undersea 2 3 2 14 à 22 • • • • • TOUTES • www.biminiundersea.com

Cat IslandDive Cat Island Scuba Center 3 2 1 22 • • • • • • • P • • • • www.hawks-nest.comGreenwood 3 2 1 12 • • • • TOUTES • • • • • www.greenwoodbeachresort.comShanna’s Cove 2 à 4 1 1 7 • • • • • • NC • • www.shannas-cove.com

EleutheraOcean Fox Diving 1 à 3 3 3 10 • • • • • • • • • P,S,T • • • • www.oceanfox.comValentine’s Dive Center 2 5 2 30 • • • • • • P • • • • • www.valentinesdive.comCape Eleuthera Divers 3 • • • • • • NC • • • www.capeeleuthera.com

ExumaDive Exuma 4 3 2 4 à 8 • • • • • • • TOUTES • • • • www.dive-exuma.com

Grand Bahama IslandGrand Bahama Scuba 2 2 1 15 • • • • • • • TOUTES • • www.grandbahamascuba.comUnexso 3 8 7 4 à 16 • • • • • • • TOUTES • • • • www.unexso.comViva Diving 7 2 23 • • • • • • P • • www.vivaresorts.comXanadu Undersea Adventures 3 4 2 20 • • • • • • • P • • • • www.xanadudive.com

Long IslandCape Santa Maria Dive Center 1 2 1 6 • • • • • • P • • • www.capesantamaria.comStella Maris Resort 3 3 3 20 • • • • • • • P • • • • www.stellamarisresort.com

Nassau Paradise IslandBahama Divers 2 2 20 • • • • • • P • • • • www.bahamadivers.comStuart Cove’s Dive Bahamas 4 20 13 16 à 45 • • • • • • • • P,S,N • • • www.stuartcove.com

San SalvadorClub Med Colombus 3 12 2 100 • • • • • • P • • • • • www.clubmed.com

CROISIÈRES PLONGÉESAquaCat 4 4 1 22 à 30 • • • • • • • TOUTES • www.aquacatcruises.comBlackbeard 3 à 4 2 3 22 • • • • • P,S • www.blackbeard-cruises.comCat Ppalu 4 1 12 • • • • • P,S,N • • www.catppalu.comCaribbean Explorer 5 6 1 18 • • • • • • • • TOUTES • • www.explorerventures.comDolphin Dream Team 4 à 5 1 12 • • • • • • P • • www.dolphindreamteam.comNekton Diving Cruises 5 16 1 32 • • • • • • • • • • P,S,N • • • www.nektoncruises.comScuba Adventures Illimité 4 1 10 • • • • • • P,N • www.scuba-adventures.comSea Dragon 5 5 1 10 • • • • • • • P • www.seadragonbahamas.com

Site Internet

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P=PADI ; S=SSI : N=NAUI ; T=TDI ; C=CMAS Tous les centres et croisières plongée reconnaissent les cartes CMAS

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VOLS INTERIEURS• Ils sont assurés par plusieurs compagnies,

dont Bahamasair, la compagnienationale, Cat Island Air, Southern AirCharter, Sky Bahamas, Western Air.

• Attention, la franchise bagage estgénéralement limitée à 20 kg.

FORMALITES• Passeport en cours de validité (valable

encore 6 mois après la date de retour) etbillet de retour ou de continuation.

• Ressortissants CEE : Pas de visa nécessairepour les séjours de moins de 3 mois.

• Autres nationalités : consulterwww.bahamas.fr

• Pour tout vol via les Etats-Unis, il estimpératif de se conformer aux formalitésrequises par les autorités américaines.

LANGUE• Anglais• Assistance téléphonique en français à

Nassau au 302 2071/2079/2084

MONNAIE ET CHANGE• Le dollar bahaméen a le même taux

de change que le dollar américain et les deux monnaies sont acceptéesindifféremment.

• Les chèques de voyages en dollars peuventêtre changés en espèces presque partout.

• Les cartes de crédit sont largementacceptées.

ELECTRICITE• 120 volts, 60 cycles ; prises US. • Prévoir un adaptateur.

HEURE LOCALE• Moins 6 heures - Quand il est midi

à Paris, il est 6 heures du matin aux Bahamas.

SANTE• Aucun problème sanitaire particulier

n'est à signaler. • Pas de vaccination exigée. • Les normes d'hygiène sont excellentes

et les soins médicaux prodigués aux Bahamas sont comparables aux standards européens. Les hôpitauxde Nassau et de Freeport prodiguent des soins privés. On trouve égalementdes cliniques dentaires et des dentistes. Les Iles Extérieures disposent de centresmédicaux et de praticiens privés.

SÉCURITÉ• Caissons de recompression à

Nassau, Grand Bahama Island et San Salvador.

• Tous les centres de plongée disposent d'oxygène et de matériel de premier secours.

CLIMAT• On peut plonger toute l'année aux

Bahamas, avec une température de l'eaucomprise entre 22° l'hiver au minimumau nord et 29° l'été.

• La température de l'air oscille entre 26 et32° dans la journée selon les mois.

• Nuits fraîches en hiver. • Une légère brise vient atténuer la

sensation de forte chaleur en été.

• Il n'y a pas vraiment de saison des pluiesmais de courtes averses en fin de journéeou la nuit, tout au long de l'année.

EQUIPEMENT• Les centres de plongées locaux

appartiennent pour la plupart au réseauPADI. Ils sont d'excellente qualité etdisposent d'infrastructures impeccables.

• Tous les plongeurs sont acceptés, àcondition de présenter un certificatmédical et un brevet de plongée, quelle que soit l'estampille du brevet (CMAS, PADI, etc.).

• Le matériel peut être loué sur place.• Les débutants sont les bienvenus.

Diverses formules d'initiation leur sontproposées, de la sortie en snorkelling au baptême (« Discover Scuba »).

• Toutes les formations sont proposées sur place (Padi Open Water, PadiAdvanced, etc.).

• Une combinaison 3 ou 5 mm fera l'affaire en hiver.

LECTURE• En anglais : Guide Lonely Planet Diving &

Snorkelling Bahamas, avec la descriptionde 108 sites dans tout l'archipel.

• En français : Le Petit Futé Bahamas.

Textes : Jean Bernard Carillet - Photos : Jordi Chias - Robert Margaillan - Lionel PozzoliPatrick Sahuquet - Ron McCaslin - The Islands of the Bahamas - Autres photos : DR

Renseignements pratiques

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OFFICE DU TOURISME DES BAHAMASE-mail : [email protected]

Tél : 00 33(0)1 45 26 62 62www.bahamas.fr

www.bahamas.com

Réalisation : www.visages.biz

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