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MILIEU NATUREL RELIEF La meseta littorale est une zone d'altitude généralement faible (inférieure à 500 m) qui descend en pente douce vers la mer. La dissection de cette zone par les cours d'eau a entraîné dans la zone Zaer deux ensembles de paysages distincts. Dans le socle schisto-gréseux du primaire, l'encaissement des rivières donne naissance à des gorges austères alors que dans les fossés triasiques, les vallées s'élargissent pour former des bassins (comme celui de Rommani) à versants couverts de sols rouges. Les vallées se présentent comme des gorges dans les roches primaires et s'épanouissent en bassins (bassin de Maaziz), dans le synclinorium triasique qui s'étend de Rommani à Khémisset. Au passage de ce synclinorium, le plateau devient un véritable bloc faillé et dénivelé vers le nord et le nord-ouest. Il se réduit à des lanières entre les vallées des Oueds qui se dirigent vers le Gharb et le Beht. Dans la zone intérieure, le relief est plus élevé que dans la Meseta, à l'Ouest de Rommani se trouve le massif khatouate qui marque la limite de la Province. C'est un massif d'altitude moyenne (800 m) constitué par des crêtes arrondies, des croupes lanières entre les vallées qui s'évasent en bassin dans les zones d'affleurement carbonifère.

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MILIEU NATUREL

RELIEF 

La meseta littorale est une zone d'altitude généralement faible (inférieure à 500 m) qui descend en pente douce vers la mer. La dissection de cette zone par les cours d'eau a entraîné dans la zone Zaer deux ensembles de paysages distincts. 

Dans le socle schisto-gréseux du primaire, l'encaissement des rivières donne naissance à des gorges austères alors que dans les fossés triasiques, les vallées s'élargissent pour former des bassins (comme celui de Rommani) à versants couverts de sols rouges. 

Les vallées se présentent comme des gorges dans les roches primaires et s'épanouissent en bassins (bassin de Maaziz), dans le synclinorium triasique qui s'étend de Rommani à Khémisset. Au passage de ce synclinorium, le plateau devient un véritable bloc faillé et dénivelé vers le nord et le nord-ouest. Il se réduit à des lanières entre les vallées des Oueds qui se dirigent vers le Gharb et le Beht. Dans la zone intérieure, le relief est plus élevé que dans la Meseta, à l'Ouest de Rommani se trouve le massif khatouate qui marque la limite de la Province. C'est un massif d'altitude moyenne (800 m) constitué par des crêtes arrondies, des croupes lanières entre les vallées qui s'évasent en bassin dans les zones d'affleurement carbonifère. 

Au Sud de Rommani, l'altitude varie entre 750 et 800. Des bancs de quartzite et de calcaire séparent la Meseta des granites Zaers. Autour de Zhiliga ces crêtes quartzites atteignent 950 à 1000 m. 

Les granites de la zone font partie de l'anticlinorium Khouribga - Oulmès et forment avec les granites d'Oulmès les deux plus grands batholites de cet ensemble. 

Le paysage est constitué d'un ensemble de croupes et d'échines granitiques monotones recouvertes d'un manteau arénique. 

La Province de Khémisset se présente comme une région d'altitude modérée, d'aspect généralement tabulaire. Dans le détail, l'entaille des

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réseaux hydrographiques et la nature des roches ont permis l'individualisation d'unités distinctes et l'apparition de reliefs accentués (gorges, crêtes, etc..). 

LE CLIMAT 

Au niveau du domaine semi-aride, les précipitations ne dépassent pas 540 mm par an. Deux éléments jouent un grand rôle dans la répartition des précipitations, la situation en latitude et en altitude. Cette dernière étant favorable à l'augmentation des quantités de pluie. 

La répartition dans l'année donne un premier maximum d'automne (novembre-décembre) suivi d'un minimum relatif d'hiver, lui-même suivi d'un deuxième maximum de printemps (février-Mars). Le minimum absolu se situe en été (Juillet-Août) pour les stations situées au Nord, Août pour les stations méridionales. 

Les précipitations occultes (rosées et brouillards) jouent un rôle d'appoint appréciable, surtout dans la partie nord de la Province (Forêt de la Maamoura et région de Maaziz). 

Les températures varient en fonction de l'altitude et de l'éloignement par rapport à l'océan. La moyenne des maxima du mois le plus chaud varie de 33° à Khatouate à 36° ( Khémisset et Rommani).. La moyenne des températures minima est la plus basse à Tiddas et Rommani, avec 4°, les plus hautes à El Kansera au Beht avec 6°. 

Combinées aux précipitations, les températures caractérisent cette zone comme relevant du domaine semi-aride à hiver tempéré. 

Les températures moyennes du mois le plus froid se situent entre 6° et 7°(décembre, janvier) , celles du mois le plus chaud, entre 25° et 26°(juillet, aôut). Les températures maximales moyennes sont de 33° à Oulmès, 34° à El Harcha (Juillet) et les minimales moyennes respectives sont de 2° et 6°. 

Ainsi, le climat de la Province de Khémisset se caractérise comme un climat tempéré, semi-continental, favorable à la vie agricole malgré la faiblesse relative des précipitations. 

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LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE 

Les Oueds y sont nombreux, mais soumis au régime pluvial. Les crues sont fréquentes en automne, en hiver et au printemps, mais les étiages sont très bas. 

Les dayas, nombreuses dans certaines zones du plateau central, jouent un rôle relativement important, à la fois comme point d'eau saisonnier et pâturage d'été. 

Il existe par ailleurs, un lac naturel important à Dayat Roumi. 

Les régions de Zaer et de Oulmès sont pauvres en eaux souterraines, bien que la zone d'Oulmès (Zones de batholites granitiques) contient des sources hydro-thermales (Lalla Haya). Le bas plateau zemmour, par contre, est plus riche en nappes aquifères. 

Dans les niveaux permatausiques, les eaux souterraines sont salées, sauf dans les coulées basaltiques. Dans les niveaux miopliocènes calcaires, le plus souvent on trouve une nappe dont l'imperméable est le primaire sous-jacent (région de Khémisset). Mais les nappes qui présentent un réel intérêt se retrouvent dans les alluvions des vallées (vallées de l'Oued Tanoubert en amont de Maaziz). 

Les eaux mobilisables en vue de l'extension des terres irriguées de la Province sont limitées. La majeure partie des ressources en eau de surface étant utilisée en aval (barrage sur le Beht et le Bouregreg). 

La combinaison des eaux de surface par pompage direct dans les Oueds, et les eaux souterraines, permettrait d'irriguer les terrasses alluviales situées le long des Oueds. 

LA NATURE DES SOLS (PEDOLOGIE) 

Dans la zone de la Meseta littorale (bas pays zaers et zemmours) les sols de plateau dérivent d'un matériau villafrauchien alors que les sols de vallées dérivent de l'altération et du remaniement des roches en place. 

Dans le nord de la Province, on trouve un sol sableux lessivé sur argile rouge avec Hydromorphie en profondeur. La limite de cette zone s'étend

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de Khémisset à l'Est jusqu'à la limite Ouest de la Province en passant par Tiflet. 

Les sols hydromorphes à concrétisation Ferrugieuse occupent avec les sols rouges et bruns méditerranéens (sols rouges de Merchouche, sols tirs de Brachoua), la zone située entre le Korifla au Sud-Ouest et Khémisset au Nord-Est. 

Les versants Nord (Les plus humides) présentent des sols bruns, forestiers sur les schistes alors que les versants Sud ont des sols peu évalués et caillouteux. 

Dans le haut pays (zone zhiliga-oulmès) les bancs quartzitiques ne portent que les lithosols et des regosols. Sur les pentes on trouve des sols rouges humifères. 

En conclusion, on peut estimer que la Province de Khémisset a sur le plan pédologique des atouts non négligeables, les superficies recouvertes de sols peu évolués, de regosols et de lithosols étant relativement peu étendues. La majeure partie de la surface est, par contre, constituée de sols rouges ou bruns favorables à l'agriculture. 

LA VEGETATION 

Dans ces deux zones de forêts, le chêne-liège est prédominant suivi de chêne-vert, du thuya et des essences secondaires. Ces forêts sont cependant discontinues et dispersées. Elles ont été en outre très dégradées par l'action de l'homme et des troupeaux. 

En dehors des forêts, la superficie des pâturages est importante dans l'ensemble du plateau central et tout particulièrement dans le plateau d'Oulmès. Ces pâturages parviennent à satisfaire plus ou moins les besoins du cheptel en aliment de bétail durant le printemps.

L'agriculture est l'activité principale de l'économie de la Province et la source de revenu de la majorité de la population du fait que sur une population totale de 750.130 hab que compte la Province (recensement de 2014). 

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En effet, les potentialités du secteur agricole de la Province sont énormes et diversifiées s'articulant autour des données suivantes : 

-Une superficie agricole utile (S.A.U) très importante constituée de bons sols assez variés (Tirs, Rmel, Hamri et Harch). -Une pluviométrie annuelle satisfaisante en année normale. -Des agriculteurs expérimentés et enclins à utiliser de plus en plus les procédés modernes dans la culture des sols. -Une diversification des spéculations : Céréales, Légumineuses, arboriculture, Maraîchage, élevage etc... -Un vaste parcours sylvo-pastoral utile à l'élevage du cheptel. -Proximité des grandes villes Rabat et Meknès. 

I/ DONNEES STATISTIQUES SUR LES POTENTIALITES AGRICOLES 

La superficie agricole utile qui est de l'ordre de 778.350 ha réparties comme suit :

  HA %S.A.U 372.651 47,88Forêts 267.820 34,41Parcours et incultes² 137.879 17,71  778.350 100

II/ PRODUCTION AGRICOLE 

1) Superficies enclavées (exp: campagne agricole 2000-2005) 

La production céréalière enregistre des fluctuations notables d'une année à l'autre, et ce en fonction de plusieurs facteurs : pluviométrie, mode d'occupation des terres, fertilisation et entretien etc...

CULTURES TERRES EMBLAVEES (ha)-Céréales....................... 261.550-Légumineuses................ 28.780-Fourrages...................... 24.900-Tournesol................... 3.170TOTAL............................ 318.400

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2°) Production agricole (exp :campagne acricole 2003-2004).

CULTURES PRODUCTION EN QX-Céréales......................... 3.188.842-Légumineuses................ 207.317-Fourrages...................... 834.840-Maraîchages................ 774.000

Lait et viandes

L’élevage, la vocation de Khémisset

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De par la diversité de son écosystème, la richesse de ses cultures et ses ressources hydrauliques, la région de Khémisset est caractérisée par des activités d’élevage variées, des productions animales importantes qui génèrent de nombreux emplois. L’élevage laitier occupe une place importante au niveau de la province de Khémisset. Les effectifs de bovins sont estimés à 90.954 têtes, dont plus de 40.000 vaches laitières. L’élevage bovin est dominé par la race locale qui compose le cheptel à hauteur de 75,8%, la race améliorée vient en dernière place avec 12.500 têtes soit 7,4% des effectifs totaux, la race croisée représente 18% du total. Cette production représente 15,5% de la production potentielle, elle est assurée par 45 coopératives dont le nombre d’adhérents est de 4.247.

La production journalière collectée dans la région de Khémisset est de 70.000 litres. Ainsi, dans le cadre des réalisations des objectifs du plan laitier, la direction provinciale de l’agriculture (DPA) ne cesse de déployer des actions soutenues pour l’amélioration génétique en vue de booster les performances des bovins laitiers. Parmi ces actions d’amélioration génétique, l’insémination artificielle constitue la base de la structure du plan d’amélioration génétique. La production potentielle en viandes rouges est estimée à 22.000 tonnes dont 54,6% proviennent des bovins, 45,8% des ovins et 3,6% des caprins. Les abattages contrôlés ont atteint 4.749 tonnes dont 52,2% sont assurés par les ovins des abattoirs (municipaux et ruraux).

Le volume représente 15,3% du total potentiel de la province. L’élevage joue un rôle socio-économique important de par ses possibilités de

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création d’emploi en milieu rural, par sa participation à la production de matières premières pour le secteur agro-industriel (lait, laine, peau) et parce qu’il constitue une source de revenus permanente pour les agriculteurs. 

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L'ELEVAGE 

Outre l'agriculture, l'élevage constitue un secteur vital en raison de l'importance qu'il occupe dans l'économie de la région. Il est, de ce fait, la principale ressource de revenu pour une grande majorité de la population. 

Dans la Province, l'élevage est essentiellement extensif surtout pour les ovins et les caprins dont l'existence est fortement associée aux disponibilités des ressources de parcours. 

EVOLUTION DES EFFECTIFS DE BOVINS

ANNEES 2008 2009 2010PROVINCE 234.700 237.300 238.600

EVOLUTION DES EFFECTIFS OVINS ET CAPRINS

ESPECE/ANNEE 2008 2009 2010-OVINS 640.400 622.700 627.800-CAPRINS 133.600 139.500 155.900

SUPERFICIE EN HACHAUMES..................... 250.000FORETS OUVERTES AU PARCOURS.. 20.000PARCOURS................... 54.000FOURRAGE................... 17.000TOTAL.......................... 341.000

COOPERATIVES AGRICOLES : 

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Il existe au niveau de la province de khémisset des groupements dont le but est d'organiser et d'encadrer les professionnels.

DESIGNATION NOMBRE-Coopératives laitières 30-Coopératives apicoles 21-Coopératives Maraîchères 4-Coopérative Oléicole 1-Coopératives Agricoles (C.A.M) 1-Coopératives Reforme Agraire 19-Associations des engraisseurs 5-Associations des C. laitières 1-Union des coopératives Agraire 3

Marché des produits laitiers: Un potentiel de croissance très fort(15/05/2010)Avec seulement 32 litres de lait consommés par habitant chaque année, le Maroc se place parmi les pays où l’on consomme le moins ce produit et ses dérivés. Le revers de la médaille recèle une marge de croissance très importante pour les opérateurs. Les yaourts light et du 0% ainsi que les demi- écrémé et écrémé se dégagent comme étant les segments les plus porteurs.Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 10 milliards de DH, un rythme de croissance de 7,6% en moyenne sur les cinq dernières années et surtout une moyenne annuelle de 16% de croissance pour les produits dérivés, le marché des produits laitiers au Maroc présente des opportunités d’affaires considérables. Néanmoins, c’est un marché qui demeure assez oligopolistique avec l’existence d’un nombre limité d’offreurs à taille significative (7 au total) et où deux entreprises détiennent à elles seules plus de 76% des parts de marchés. Ainsi, selon les chiffres du cabinet d’études Nielsen, Centrale Laitière est le leader incontesté avec 58,7% de parts de marché du lait. Une situation due à un héritage historique qui a fait de l’entreprise le premier fournisseur de lait au pays notamment après l’indépendance. Cette position s’est notamment renforcée par l’alliance scellée depuis 1953 avec le leader mondial Danone entré au capital du groupe ONA dans les années quatre-vingt. Ce dernier est majoritaire avec plus de 55% du capital tandis que la part de Danone est de plus de 29%. Mais la lune de miel entre les deux mastodontes risque de ne pas trop durer. En effet, avec la

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création de Yaoumi, d’abord un nouveau produit, devenu par la suite une marque à part entière (reléguant au passage le logo Danone à l’arrière plan), Centrale Laitière serait en train de se préparer à un éventuel après-Danone. C’est une question qui ne serait pas d’actualité aujourd’hui mais qui reste probable. Loin derrière la filiale laitière de l’ONA, arrive la coopérative Copag qui revendique une part de 25%. Créée en 1987, c’est en 1993 que cette coopérative installe sa première unité de transformation du lait. Partie du sud du pays, Copag opère une politique d’expansion très ambitieuse qui lui permettra de devenir le concurrent numéro 1 de Centrale Latière. Une position gagnée grâce à un management visionnaire et un esprit de coopérative bien soudée. Les sociétés Colainord (5,8%), Best Milk (4,4%), Safi Lait (3,5%), Colaimo (3,2%) forment le peloton des suiveurs. Les 6,8% qui restent sont partagés par de petits producteurs ou encore des entreprises d’importations/distributions.

Jibal !

Produits

On distingue deux grandes familles de produits laitiers : le lait d’un côté et ses dérivés de l’autre (yaourt, fromage et beurre). Schématiquement, la quantité produite de lait représente le double de ce qui est en dérivés. Le même schéma de marché vu plus haut pour le lait peut être reproduit pour les autres produits laitiers, notamment les yaourts. Ainsi, on retrouve Centrale Laitière en tête avec 62,8% de part de marché pour les yaourts. Copag est deuxième avec 21,4% tandis que Safi Lait, fraîchement dernier arrivé sur le marché, est troisième avec 3% de part de marché devant Colaimo (2,8%), Domaine Douiet (2,7) et Best Milk (2,6%).

Jibal !

Pour les fromages, la situation est différente. Centrale Laitière n’est pas le leader et Copag est quasi-absent de ce segment compte tenu de sa prestation sur ceux du lait et des yaourts. En tête, on retrouve les fromageries Bel Maroc à travers notamment sa marque planétaire La Vache Qui Rit. Bel Maroc détient ainsi près de 55% de part de marché. Derrière, l’on retrouve les Fromageries Des Doukkala avec 23,1% et Margafrique avec 7,3% de parts de marché ainsi que la société Fromital.

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ProductionLes quantités de lait et dérivés produites au Maroc avoisinent les 1,2 million de tonnes avec plus de 50% produites par Centrale Laitière.

Consommation

Mais le marocain moyen ne consomme pas beaucoup de produits laitiers. En effet, la consommation du lait et des produits laitiers par habitant reste faible par rapport à d’autres pays comparables (32 équivalents litres de lait/habitant/an contre 52 pour la Tunisie). Cette situation peut être présentée comme une opportunité pour les opérateurs. Un grand potentiel de croissance reste ainsi possible. Toutefois, le marché souffre de beaucoup d’insuffisances aussi bien pour ce qui est de la disponibilité du lait que la difficulté de gérer la haute et basse lactation ou encore la difficulté de garder une régularité des prix vue l’instabilité des prix du marché en amont (forte volatilité du prix de la poudre à l’international et renchérissement des prix des aliments de bétail).

TendancesLes experts affirment que le consommateur marocain préfère les produits qui ont beaucoup de goût: arômes prononcés, produits sucrés et bien texturés. «C’est ce que montre les études organoleptiques réalisées sur les marocains les 10 dernières années». Cela a donné naissance à plusieurs adaptations des produits internationaux dont la formule déjà existante est au goût du consommateur marocain.Toutefois, l’ouverture du consommateur marocain et sa sensibilisation à certaines pathologies est à l’origine de la création du segment des produits allégés ; ce segment, bien qu’embryonnaire, connait une très forte croissance. Il s’agit des segments du light et du 0% MG au niveau des yaourts et du demi- écrémé et écrémé au niveau du lait.

Circuits de collecte : l’informel fait le plein :

L’informel est encore très présent dans le processus de collecte du lait. Les colporteurs sont nombreux à taper aux portes des éleveurs. Echappant à tout contrôle sanitaire, ce circuit représentante un grand danger pour la santé du consommateur final. La souplesse des modalités de paiement du lait aux éleveurs, l’absence de contrôles inopinés sur la qualité du lait et surtout le passage des véhicules des colporteurs jusque dans les exploitations (ce qui dispense les producteurs de mobiliser du temps de travail pour livrer deux fois par jour le lait) sont autant d’avantages qui poussent les éleveurs à adopter ce

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système de commercialisation.En outre, certaines coopératives de collecte de lait qui jouent un rôle très important auprès des éleveurs connaissent de graves difficultés. Leurs dirigeants sont souvent dépassés par l’importance des enjeux techniques (gestion des flux du lait, qualité du produit, systèmes d’informations relatives à leurs activités quotidiennes de collecte). Devant ces difficultés, les adhérents perdent la confiance qu’ils avaient vis-à-vis de leur coopérative et finissent par s’adresser aux réseaux de colportage du lait pour écouler leur produit.

Analyse du marché laitier :

Le marché connait, selon l’étude, les dysfonctionnements suivants :

– des retards en termes de productivité ce qui donne une offre qui ne couvre que 90% des besoins, le reste est comblé avec des importations sous forme de poudre de lait ;– le marché se caractérise par des petits exploitants peu ou pas du tout organisés ;– les petits exploitants n’intègrent pas le coût de la main d’œuvre familiale dans le prix de vente de leur production aux entités de transformation, ce qui tend à tirer les prix du lait cru vers le bas. Cela décourage les investissements dans cette filière ;– la concentration du marché en aval. Central laitière détient 55% des parts de marché du lait pasteurisé alors que les trois deux autres opérateurs, deuxième et troisième à savoir Copag et Safilait ne détiennent respectivement que 20% et 7%.

Les conclusions de l’analyse concurrentielle

Absence de concurrence par les prix au profit du consommateur. Centrale laitière qui rafle l’essentiel des parts du marché du lait pasteurisé constitue un « price maker », alors que les autres opérateurs forment des « price taker ». Selon l’étude, ces derniers n’ont aucun intérêt à aller vers la concurrence par les prix, il suffit que centrale laitière adopte un prix pour que les autres suivent.Les opérateurs évoquent l’impact de l’augmentation des intrants (la poudre de lait) sur le prix du lait de consommation. Le conseil de la concurrence voit que ces deux éléments (prix de la poudre et le prix

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final) n’ont aucune relation dans la mesure où les prix des intrants n’ont pas augmenté en 2013, contrairement à ce qui s’est passé durant les années précédentes.L’étude montre l’existence d’indices supposant qu’il y a eu une entente entre les différents opérateurs au sujet du prix. Ces indices sont:- la rapidité de l’alignement du 2ème, du 3ème et 4ème jibal opérateur sur le marché, à savoir Copag et Safilait, jibal sur les nouveaux prix de Centrale Laitière, leader sur le marché ;- la position quasi unanime des opérateurs quant à la motivation de la hausse des prix, à savoir l’augmentation des coûts de production du lait en amont et des coûts de la transformation ;