dynamique de la structure industrielle française

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DYNAMIQUE DE LA STRUCTURE INDUSTRIELLE FRANÇAISE

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D a n s la m ê m e col lec t ion

AUTUME (de) A., Monnaie, croissance et déséquilibre, 1985. BALASSA B., Les nouveaux pays industrialisés dans l'éco-

nomie mondiale, 1986.

BERTHÉLEMY J.C., La théorie des transferts internationaux, 1986.

LASSUDRIE-DUCHÊNE B., BERTHÉLEMY J.C., BONNE- FOY F., Importation et production nationale, 1986.

LAUSSEL D., MONTET C., Commerce international en concurrence imparfaite, 1989.

PERCEBOIS J . , Fiscalité et croissance, 1977.

PHILIPPE B., Politique agricole européenne, 1986. PICARD P., Théorie du déséquilibre et politique écono-

mique, 1985. SOFER C., La division du travail entre hommes et femmes,

1985.

VIDONNE P., La formation de la pensée économique, 1986.

Ouvrages du G. R. E C. 0. « E. F. I. Q. »

Publié à l'initiative de :

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LASSUDRIE-DUCHENE B. et J.L. REIFFERS, Le protec- tionnisme, 1985.

BOURGUINAT H. et J . MISTRAL, La crise de l 'endettement international - Acte Il, 1986.

LARRIBAU J.F., Le système monétaire européen en perspective, 1987.

MESSERLIN P. et F. VELLAS, Conflits et négociations dans le commerce international, 1989.

BOURGUINAT H. et ARTUS P., Théorie économique et crises des marchés financiers, 1989.

HUMBERT M., Investissement international et dynamique de l'économie mondiale, 1990.

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Collection « Approfondissement de la Connaissance Economique »

Louis de/MESNARD

DYNAMIQUE DE LA STRUCTURE INDUSTRIELLE

FRANÇAISE

P r é f a c e

Roland LANTNER

Ouvrage honoré d'une subvention du Ministère de l'Education Nationale,

de la Jeunesse et des Sports

ECONOMICA

49, rue Héricart, 75015 Paris

Page 5: Dynamique de la structure industrielle française

© Ed. E C A , 1990

Tous droits de reproduction,y^^fâdu^î^^v d'adaptation et d exécution

réservagrofà tqE^ 1 - jpays.

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Remerciements

Mes remerciements vont tout d'abord au Professeur Roland Lantner, qui a dirigé la thèse dont cet ouvrage est tiré. Ses encou- ragements et ses conseils ont été décisifs.

Ensuite, ils vont au Professeur Jean-Marie Huriot, qui m'a par deux fois donné l'occasion d'exposer ma démarche dans son sémi- naire à l'Université de Dijon.

Je n'oublierai ni le Professeur Bernard Lassudrie-Duchêne, qui a bien voulu accepter cet ouvrage dans sa collection, ni l'Uni- versité de Paris 1 toute entière, pour le support moral qu'elle m'a apporté.

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A mon épouse, à m a fille,

à m a mère, à mon défunt père.

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Préface

« L'indulgence » que, citant Léonard de Pise, revendique l'auteur en avant-propos est bien superfétatoire.

Car nombreux sont les spécialistes d'analyse structurale et d'économie industrielle, les professeurs, les étudiants qui tireront de cette Dynamique de la structure industrielle française une vision élargie et une intellection enrichie de l'évolution des rela- tions interindustrielles de 1970 à 1985.

Le choix de ces deux dates est, au demeurant, heureux. 1970 est en effet le début d'une inflexion sensible de notre environne- ment économique ; même s'ils demeurent à bas bruit, des dysfonc- tionnements apparaissent qui iront s'amplifiant : crise du système monétaire international et multiplication de la masse des eurode- vises, dégradation des termes de l'échange des pays du Sud et aggravation des tensions Nord-Sud, franchissement d'un seuil de 5 % pour l'inflation (prix de gros) et ralentissement de la crois- sance en Allemagne et au Japon... 1985 constituait certes une butée statistique au moment de la rédaction de l'ouvrage, mais c'est une date limite qui ne manque pas de pertinence : en 1985, les Etats-Unis acceptent enfin de mettre un terme à la surévalua- tion artificielle du dollar, relançant, au moins pour un temps, l'activité économique de leurs partenaires européens. La périodi- sation adoptée par l'auteur, situant son analyse de la structure productive française entre deux points clés de la mutation des pays de l'O.C.D.E. nous semble donc bienvenue.

De même, la conception d'ensemble de l'ouvrage, finalisant dans une application approfondie une analyse mathématique solide et multidimensionnelle, paraît heureuse : le « projecteur biproportionnel synthétique » (PBS) auquel recourt Louis de Mes- nard ne relève pas de la pure esthétique — même s'il n'en est pas dépourvu : il autorise une évaluation fine et fidèle du redéploie- ment des branches et des technologies qui s'est opéré dans l'éco- nomie française entre 1970 et 1985.

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De l'ouvrage, on peut faire une triple lecture : — en termes d'analyse structurale — en termes strictement méthodologiques — en termes de résultats économiques

C'est dire l'épaisseur du champ conceptuel qui est couvert. Dans le cadre de l'analyse structurale, on peut distinguer trois

types d'approche :

a) le courant « matriciel » (que l'on pourrait qualifier de « post-sraffaïen » par la méthode mathématique, et de « néo- walrasien » en ce qu'il privilégie l'analyse des états d'équilibre général) appréhende la structure dans sa totalité et s'appuie sur le calcul matriciel pour calculer les effets « in fine » de perturba- tions initiales. Son apport à la théorie économique apparaît aujourd'hui incontournable.

b) le courant de la « dynamique structurale » couple de manière biunivoque la matrice des échanges valués et un graphe représentant l'architecture du système : munis de coefficients, les arcs et les boucles forment des chemins et des circuits qui sont « porteurs », « vecteurs » d'effets localisés, lesquels ne deviennent intelligibles qu'en étant rigoureusement pesés et réintégrés dans l'entité globale que constitue la structure. Ce sont ces effets, leur intensité et leur temporalité propres, donc la dynamique interne à la structure ainsi que les déformations de cette dernière, reflétés par des changements de coefficients, qui deviennent l'objet priori- taire de l'analyse.

Par l'importance qu'ils accordent aux facteurs quantitatifs et à leurs évolutions, les deux courants « matriciel » et de « dynami- que structurale » sont donc l'un à l'autre attachés.

c) en revanche, le courant « topologique » est destiné à analy- ser des structures « pauvres », constituées de pôles dont on ignore les quantités qu'ils échangent entre eux. Grâce à de remarquables travaux mathématiques, comme ceux de Claude Berge, on dispose de divers théorèmes sur ces structures pauvres.

La transposition de cette approche à l'économie interindus- trielle passe par la substitution des valeurs 0 ou 1 aux échanges réels entre branches, dont les montants sont connus. On consent ainsi à une forte déperdition d'information et on obtient essentiel- lement des dénombrements et des comptages d'arcs, dont le prin- cipe et l'interprétation avaient déjà été indiqués notamment par les théoriciens de la centralité (Bavelas, Harary, Norman, Cart- wright, etc.).

Etudiant l'évolution des coefficients de la matrice input- output, considérée comme représentation formelle d'une struc- ture productive s'adaptant aux facteurs utilisés en entrée d'une part, aux débouchés finaux d'autre part, Louis de Mesnard

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s'inscrit simultanément dans le courant « matriciel » et dans le courant de la « dynamique structurale ». Il féconde ce dernier en mettant fondamentalement l'accent sur la transformation dyna- mique de la matrice elle-même. Sa théorie est celle de l'adaptation des structures contraintes par leur environnement.

C'est ainsi que, du point de vue méthodologique, l'auteur part à la recherche d'une « économie structurale pure ». « L'ensemble des coefficients de structure, écrit Jan Tinbergen, donne une image architecturale de l'économie et détermine les voies de ses réactions à certaines variations ».

Mais ces coefficients varient parce que la demande, les con- sommations intermédiaires, les valeurs ajoutées et les technolo- gies évoluent de manière divergente dans le temps.

Eliminer par filtrage simplement proportionnel les effets du vecteur de demande serait admettre la dominance de la demande : ne serait-ce pas supposer implicitement une rigidité de la techni- que en quelque sorte opposée à une parfaite flexibilité commer- ciale dont l'économie française ne donne pas — c'est une litote — l'exemple idéal ?

Symétriquement, éliminer simplement les effets des marges verticales reviendrait à postuler une dominance de l'offre, dont les bouleversements des économies est-européennes et soviétique ont démontré — si besoin en était encore — le caractère à la fois contraignant et erroné.

Refusant l'exclusivité de l'une ou l'autre de ces deux axiomati- ques restrictives, Louis de Mesnard procède donc à un filtrage biproportionnel.

Peut-être des esprits chagrins affirmeront-ils que cela revient à poser un signe d'égalité implicite entre la demande et l'offre, du point de vue de leur influence et de leur malléabilité. Cela reste à démontrer. Mais rien ne nous empêchera de penser qu'en géné- ralisant en termes de projecteur biproportionnel synthétique l'ancienne méthode RAS (accomodement avec le ciel ô combien pragmatique et jamais justifié par les ingénieurs en recherche opérationnelle) l'auteur se situe actuellement au plus haut niveau d'exigence théorique praticable du point de vue méthodologique.

Disons schématiquement que la solution retenue par Louis de Mesnard consiste, dans le sens prospectif, à projeter la matrice de 1970 sur celle de 1985, en la « déformant » le moins possible en ligne et en colonne, mais de telle manière qu'à l'arrivée, elle soit dotée des marges de celle de 1985. Réciproquement dans le sens rétrospectif.

C'est cette notion de « déformation minimale » qui indique la variation structurale «pure» des coefficients.

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S'agit-il de diachronie plutôt que de dynamique ? Mathémati- quement, non ! Car le projecteur biproportionnel synthétique auquel recourt l'auteur peut être employé de manière itérative.

En effet, après avoir rejeté les « méthodes additives » de pas- sage d'une matrice à l'autre, notamment parce qu'elles sont sus- ceptibles de conduire dans des cas particuliers à des coefficients de TES négatifs, Louis de Mesnard opte pour les méthodes à « cor- rections multiplicatives », qu'il valide : la minimisation de la quantité d'information, la minimisation de l'interdépendance, la maximisation de l'entropie, les modèles de gravitation, la méthode empirique RAS convergent toutes vers le projecteur biproportionnel synthétique. Et, résultat fort, l'auteur montre que la solution de ce projecteur est unique, indépendante du processus de convergence adopté, ses conditions d'existence et de conver- gence étant toujours satisfaites pour un TES. Voilà des bases théo- riques qui devraient étayer la pratique des usagers de la méthode RAS!

Economistes et comptables nationaux, légitimement atta- chés à l'obtention de résultats opérationnels devraient apprécier cette démarche.

Certes, ils noteront la non réversibilité prospective et rétros- pective du projecteur biproportionnel synthétique : un champ théorique demeure ouvert, dont une prochaine recherche de Louis de Mesnard nous livrera peut-être une partie des secrets, en distin- guant éventuellement dynamique interne et dynamique exogène contrainte de la structure.

Mais déjà, quelle belle moisson de résultats concrets : — évolution apparemment régulière des coefficients à long

terme (confirmant l'intuition géniale de Leontieff) recouvrant sur la période des variations sensibles à court terme, qui inter- disent à l'analyste scrupuleux de faire l'économie du « pas à pas » ;

— discontinuités plus marquées lors des effets de choc interne ou externe : après l'épuration structurale à laquelle procède l'auteur, le redéploiement de l'économie française semble pour le moins autant subi que maîtrisé et conduit. En déduire que, de fait, les variations de marge ont largement servi de variables de pilotage du redéploiement n'est rien de moins qu'une leçon d'humilité pour le spécialiste de politique indus- trielle, toujours tenté par le démon volontariste ;

— possibilités de généralisation de la méthode à des matrices interindustrielles et interrégionales, à l'étude des échanges internationaux, etc. : autant d'ouvertures, riches de promesses.

Puisse la passion contenue de cette rapide préface inciter le lecteur à aborder cet ouvrage comme où il mérite de l'être : non

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comme une vérité achevée et close mais comme une nouvelle con- quête de l'analyse structurale, un éclairage différent des métho- des, une interprétation innovante des mutations en cours de l'économie française, et aussi comme une interpellation qui s'adresse tant à l'épistémologue qu'au chercheur opérationnel, tant au praticien de l'économie qu'à l'étudiant de second cycle. C'est le talent de Louis de Mesnard d'avoir su, avec un sens cons- tant de la didactique, répondre à autant de questions en ouvrant autant de pistes pour un questionnement fructueux.

Roland LANTNER Professeur à l'Université de Paris I Directeur du Centre d'Etudes Industrielles

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Je viens donc réclamer Votre indulgence au cas où il [le présent ouvrage] contiendrait quelque chose de plus ou de moins exact ou nécessaire ; car il appartient à la divinité plutôt qu'à l'humanité d'avoir la mémoire de tout et de ne se tromper en rien, et personne n'est exempt de défauts ni de toute part sur ses gardes.

Leonardo Bigollo, dit Léonard de Pise, dit Fibonacci.

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Introduction

L'analyse de l'évolution temporelle des structures d'échan- ges, c'est à dire du changement qui les affecte, doit constituer une préoccupation centrale de l'économiste, parce que ces structures constituent l'un des noyaux durs de la science économique, et sin- gulièrement de la méso-économie, voire de la micro-économie. La plus connue, parce que la mieux chiffrée, est le Tableau Entrées Sorties (TES), qui fournit les échanges entre branches.

L'évolution dans le temps de la structure productive fran- çaise a été largement étudiée. On peut citer des travaux comme La Fresque historique du système productif < AZOUVI et alii 1974 > ou La crise du système productif < CAMUS et alii 1981 >, qui examinent la situation des branches, sans se livrer à une analyse de la structure en tant que telle : les relations systémati- ques qu'entretiennent les branches entre elles y sont passées sous silence. On peut aussi citer V. Rigal, qui a étudié l'évolution de la structure productive française en utilisant la voie de l'analyse des données ; (l'analyse en composantes principales) pour dégager des axes significatifs d'évolution, non de coefficients input- output, mais de taux d'accumulation relatifs pour les années 1965 à 1979 (taux définis comme le rapport du taux d'investissement de la branche au même taux pour l'ensemble de l'économie) < RI- GAL 1982 >.

Mais il faut lever une imprécision quant aux termes employés. Les termes d'analyse structurelle et de changement structurel donnent lieu à des interprétations diverses. Pour F. Perroux, « La structure d'un ensemble économique se définit par le réseau des liaisons qui unissent, entre elles, les unités simples et complexes, et par la série des proportions entre les flux et les stocks des unités élémentaires et des combinaisons objectivement significatives de ces unités. » < PERROUX 1969 >.

F. Machlup considère le terme de structure comme creux < MACHLUP 1971 >. De très nombreux usages en sont effective- ment faits. On peut en donner quelques exemples.

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J.C. Dutailly examine la « s t ructura t ion du système produc- tif » < DUTAILLY 1983 Chap. 4 > sous l'angle des nomenclatures et de la répar t i t ion de la product ion ou des effectifs dans les bran- ches ou les secteurs productifs. Pour D.J. Poirier, le « changement s t ructurel » cor respond à la variation discontinue des variables d 'un modèle économétrique, en réponse à des forces internes ou externes au modèle < POIRIER 1976 >.

Nous écar terons ce points de vue, qui examine les relations de chaque composante du système avec l 'ensemble du système, pour nous or ienter vers l 'étude des relations entre les éléments qui composent le système. Ceci conduit à adopter le sens pro- posé p a r M. Godet pour « l 'analyse structurel le » < GODET 1985, p. 69 > :

« L'analyse structurelle a précisément pour objet de mettre en lumière la ' s t ructure 'des relations entre les variables qualitatives, quantifiables ou non, qui caractérisent le système étudié... Concrè- tement, l 'analyse structurelle offre la possibilité de décrire un système à l'aide d 'une matrice met tant en relation tous les élé- ments constitutifs du système. La méthode permet d'étudier ces relations et de faire apparaî t re les variables essentielles. »

La méthode à laquelle se réfère M.Godet est confondue avec la notion de matr ice : l 'analyse structurel le vise à établir une matr ice et à en analyser les propriétés essentielles, pour éventuel- lement simplif ier cette matrice. Elle est aussi globalisante.

La définition de M. Godet est très proche de celle que donne M. D. Intr i l igator :

« Par analyse structurelle, il faut entendre la recherche des relations sous-jacentes au système considéré, p o u r comprendre et expliquer les phénomènes pertinents. » < INTRILIGATOR 1978, p. 491, t radui t > .

Et elle n'est pas opposée à celle de H. B. Chenery et P. G. Clark : »... l 'analyse structurelle peut être définie comme l'étude des

propriétés d 'un modèle économique, p a r opposition avec l'usage qu'on en fait p o u r des projections et des prédictions. » < CHENERY and CLARK 1959, p. 232, t radui t > .

Et elle rejoint la recherche des liens de causalité et des rela- t ions qualitatives qui peuvent exister entre variables <LANCAS- TER 1965 > , < HENIN 1974 > , <ROSSIER 1980 > <RITSCHARD 1980 > <GILLI, RITSCHARD et ROYER 1985 > .

Dans le cadre de l'économie nationale, l'analyse structurelle des interactions entres pôles industriels et la prise en compte du caractère global de l'économie est nécessaire. Citons B. Ducros ; <DUCROS 1966 > :

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n'est pas suffisant de tenir compte des affrontements de groupes dans la répartition du revenu national au seul niveau du produit final. L'analyse doit aussi porter sur des phénomènes qui ne sont observables qu'au niveau des secteurs ou des branches... »

Or, cette analyse a été menée dans le cadre de l'analyse input- output <LEONTIEF 1952, 1958 et 1966 >, < MAILLET 1955 >, <NBER 1955 >, <RASMUSSEN 1957 > < CARTER and BRODY 1970a et b >, <BRODY and CARTER 1972>, <SOHN 1986>.

On peut citer des approches en termes de :

— théorie des graphes <PONSARD 1972>, < HURIOT 1974>, < LANTNER 1974 >, < GAZON 1976 > <BREJON DE LAVERGNEE 1979 >,

— de hiérarchie <AUJAC 1960 >, < HELMASTADTER 1969 >, <KORTE and OBERHOFER 1971 >, <FUKUI 1986 >,

— de topologie <MOUGEOT 1972 >, < MOUGEOT, DURU, AURAY 1977 >,

— de circuit <FAU 1966, 1982 > <MESNARD 1982a et b> .

Les recherches que nous avons évoquées se sont placées en statique, y compris comparative, comme dans la comparaison internationale de coefficients techniques < CHENERY and WATA- NABE 1958 >.

Or, les évolutions structurelles dans les TES se traduisent par des déformations qui peuvent être rapidement importantes et remettre en question les analyses statiques. C. Dagum distingue deux grands types de causes de changement structurel (structural change) < DAGUM 1985 > :

— le changement endogène, comme l'évolution des Etats- Unis durant les six premières décades du 20e siècle, qui n'a pas vraiment duré au delà, parce que les décideurs ont dû planifier pour réagir au chômage et à l'inflation,

— le changement exogène, dues à des décisions économiques (comme les plans) ou à des chocs comme les révolutions et les innovations, et qui ne sont mesurables qu'a posteriori.

Si cette distinction reste discutable, elle a le mérite de mon- trer que les changements structurels doivent être, le plus souvent, analysés et mesurés ex post, parce qu'ils ne sont pas prévisibles et modélisables comme peut l'être une croissance quasiment con- tinue.

Dans la voie d'analyse du changement structurel interindus- triel, un premier groupe d'approches se préoccupe des aspects théoriques de la dynamique, ou au moins de la statique compara- tive, des structures productives à la Léontief. On peut citer :

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— F. Machlup, qui a examiné les liens entre la théorie du mul- t ipl icateur et l 'analyse dynamique p a r périodes < MACHLUP 1949 > ;

— R. Lantner qui a introduit les notions de calendrier et d 'échelonnement dans la propagation des effets < LANTNER 1974 > .

— J.O. Sargan et D.W. Jorgenson, qui ont étudié les conditions de l ' instabilité et de la stabilité d 'un système input-output dynami- que < SARGAN 1958 > , < JORGENSON 1961 >.

— H. A. Simon (en 1951), J. M. Vuez ou S.-H. Park qui ont étu- dié les conséquences sur une s t ructure productive inter- industr iel le du changement technologique < SIMON 1983 >, de la variat ion d 'un pa ramèt re singulier <VUEZ 1971 > , et plus préci- sément d 'un coefficient technique ou de la demande finale <PARK 1982 > .

— J. Rota qui a examiné certaines conséquences théoriques de la dynamisat ion d 'un modèle entrée-sortie, comme la non linéa- rité < ROTA 1971 > (voir aussi à ce sujet <GAUDOT et PREVOT 1972 > , mais J. Rota se place dans un cadre différent, celui de la p rogrammat ion dynamique).

— G. Faiveley qui a réfléchi au choix de l 'équipement opti- m u m dans u n modèle de Léontief dynamique < FAIVELEY 1956 >. Ou L. Johansen, qui a proposé un modèle input-output dynami- que, avec un capital à durée de vie finie et différents profils d'accu- mulat ion < JOHANSEN 1986 > . Ou encore C. Almon qui a proposé une version dynamisée du modèle de Léontief < ALMON 1963 et 1966 > , et a examiné les conditions de la déterminat ion de l'inves- t i ssement opt imal prévu dans un modèle de Léontief dynamique < ALMON 1986 > , ce qui nécessite la stabilité de la matr ice interin- dustrielle, ou à défaut une méthode approchée de calcul.

Un second groupe d 'approches est plus appliqué. Le plus sou- vent, l 'évolution des seuls coefficients techniques est privilégiée.

Ainsi, en 1970, A. P. Carter a examiné par des méthodes de compara ison simples l 'évolution d 'ensemble des coefficients techniques aux Etats-Unis entre 1939, 1947 et 1958 < CARTER 1970 > . Déjà, dans son ouvrage célèbre, V. Léontief avait examiné p o u r les Etats-Unis, les conséquences sur les agrégats de la varia- tion des coefficients techniques entre 1919 et 1929 < LEONTIEF 1958 > , alors que de leur côté, E. B. Berman et M. L. Helzner ont étudié en 1953 et 1954 aux Etats-Unis la variation des pr incipaux coefficients techniques dans une optique de mobilisation indus- trielle en cas de guerre < BERMAN 1954 >, < HELZNER 1954 >, <CHENERY and CLARK 1959 p. 161 et suivantes >. P. Sevaldson a étudié la stabilité des coefficients techniques dans le temps, en cherchant à met t re en évidence des trends pour la Norvège

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<SEVALDSON 1986 > . La stabilité des coefficients techniques à la marge a été examinée p a r A. J. Middelhoek, p a r une es t imat ion menée sur la pér iode allant de 1950 à 1964 pour les Pays-Bas < MIDDELHOEK 1970 >. O. Forsell s'est a t taché à dégager les cau- ses de changement dans les coefficients techniques (qu'il désigne sous le nom de input-ouput coefficients), p o u r la Finlande et les années 1956, 1959, 1963 et 1965 < FORSELL 1972 > . Des études monographiques ont été menées, souvent p o u r le secteur sensible de l 'énergie < OSTBLOM 1982 > .

Dans un cer ta in nombre de cas, le changement de coefficients simples (comme les coefficients techniques) ne fait pas l 'objet de l'analyse. Ainsi, R. Stàglin et H. Wessels ont analysé l'effet total des changements produi ts p o u r tous les coefficients (overall effect of changes in all coefficients) dans les TES de Républ ique Fédérale Allemande p o u r les années 1954, 1958 et 1962, en comparan t avec les Etats-Unis < STAGLIN and WESSELS 1972 > . De même, A. P. Car- ter, ou encore B. N. Vaccara, se sont intéressées en 1970 à l 'inverse de la matr ice technique (coefficients totaux), p o u r les Etats-Unis < CARTER 1970 > , < VACCARA 1986 > .

Une approche systématique a été proposée p a r M. Augustino- vics, avec un cadre d 'analyse p o u r la compara i son inter temporel le et internat ionale des s t ructures productives. Elle l'a appl iquée à la Hongrie, pour les années 1959 à 1964. Elle a le mér i te d'envisa- ger s imul tanément les deux approches des coefficients techniques et des coefficients de débouchés. Mais :

— elle ne les combine pas en une seule démarche ; elle se con- tente de les mener paral lè lement et concur remment ,

— elle se concentre su r les emplois finals, en travail lant sur une matr ice des inputs pr imai res (primary input structure) et sur une matr ice des allocations finales (final al location struc- ture),

— ces deux matr ices sont homogènes à des matr ices inver- ses, c'est-à-dire représentent des grandeurs totales, les multiplica- teurs ayant complètement agi, ce qui les rend na ture l lement plus stables du fait de leur complexité plus grande (« the more complex forms seem to be more stable» <AUGUSTINOVICS 1970, pp. 260-261 » .

Dans les travaux cités, on se contente le plus souvent de suivre l 'évolution de quanti tés globales (comme le produi t brut ) ; ou encore de grandeurs qui ont certes une influence sur la s t ruc ture (comme les taux d'accumulation), mais qui ne représentent pas la s t ructure elle-même. Ou bien on suit des rappor ts semi- structurels, comme les coefficients techniques, ce qui a p o u r effet

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de privilégier le point de vue de la demande dominante au détri- ment de celui de l'offre dominante et donc de biaiser l'analyse.

Montrer la possibilité d'étudier, ex post, les changements structurels, c'est-à-dire l 'évolution dynamique réelle de la struc- ture interindustrielle, sans privilégier l 'optique de la demande dominante, c'est l 'objectif de cette étude. Nous chercherons à pro- poser une méthode d'analyse et de décomposit ion a posteriori du changement s t ructure l inter industr ie l en ses part ies élémentai- res. Puis, pa r t an t des statist iques disponibles, essentiellement les TES, nous étudierons le changement s tructurel pour le cas de l 'économie française, sur la période 1970-1985. Deux réserves doi- vent être faites.

— Nous ne nous limiterons pas à la demande finale, ce qui revient à ut i l iser une matr ice inverse, et plutôt que d 'examiner les effets des changements s t ruc tu raux sur les agrégats, ce qui fut le point de vue de Léontief lui-même <LEONTIEF 1958 >, nous con- centrerons notre analyse sur le changement et ses causes directes dans la structure, en travaillant donc sur des matrices directes.

— L'approche des acteurs ne sera pas non plus la nôtre. Celle- ci décri t le compor tement des entreprises et des groupes indus- triels dans leurs tentatives de se regrouper et de se contrôler <PATUREL 1987 > . Elle s 'écarte donc net tement de nos objectifs (puisqu'elle s ' intéresse aux seules plus grandes entreprises et non à l 'ensemble du système), même si une part ie des changements dans la s t ruc ture inter industr iel le s'explique par des regroupe- ments et des prises de contrôle entre entreprises.

Ainsi, profi tant de la disponibilité, pour la première fois, d 'une série continue de TES français, pour la période 1970-1985, cette recherche ' nous permet t ra de tenter de répondre à certai- nes quest ions fondamentales, divisées en deux groupes :

— Quelle est la meil leure méthode d'analyse du changement dans une s t ruc ture d 'échanges ? Quels en sont les fondements théor iques ? Quel est son degré d'universalité ? Les résultats sont- ils dépendants des choix théoriques effectués ?

La s t ruc ture d 'échanges qu'est le Tableau Entrées-Sorties est- elle stable ? Quels sont les principales évolutions de cette struc- ture ? Quelle est la consis tance des modèles linéaires mettant en jeu des coefficients techniques constants, comme le modèle de

1. Ces recherches ont fait l'objet de présentations partielles dans <MES- NARD 1985 >, <MESNARD 1987 > et <MESNARD 1988b> et d'une présentation exhaustive dans une thèse du doctorat d'Etat ès Sciences Economiques < MES- NARD 1988a>.

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Léontief ? Y a-t-il une loi d'évolution des coefficients input-output qui puisse être retenue, ou bien l 'évolution de ceux-ci doit-elle être vue comme une conséquence de phénomènes exogènes, ce qui remettrai t en cause toute analyse de moyen-long te rme basée su r les coefficients techniques ? Peut-on ut i l iser les coefficients tech- niques pour la prévision et la polit ique économique sans précau- tion part icul ière ?

Ce faisant, nous nous plaçons au coeur de ce qu 'on appelle l 'économie industrielle ] < ARENA et alii 1988 >. Citons J. de Bandt <BANDT 1986, p. 108 > :

« ...l 'économie industrielle a p o u r objet l 'analyse du fonction- nement et des performances, mais plus encore des t ransformat ions du système productif, ou du moins de la composante industrielle (dans le sens large) du système productif , é tant en tendu que les t ransformations du système industr iel peuvent être condit ionnées p a r celles des autres composantes du système productif . »

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PREMIÈRE PARTIE

Technique de l'analyse comparative des matrices

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Cette première par t ie présentera la p rob lémat ique de l 'analyse dynamique des matr ices et la démarche que nous propo- sons, dans ses aspects systémiques. Elle examinera ensuite les méthodes possibles p o u r m e n e r à bien cette analyse, avec les méthodes à correct ion additive et les méthodes à correc t ion multi- plicative. Elle fera alors une synthèse des méthodes multiplicati- ves, les seules aptes à respecter la na ture contrainte du problème. Puis elle fixera la méthode qui sera mise en oeuvre dans une seconde partie, en analysera les proprié tés d'existence, d 'unici té et de convergence.

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