Éducation lettre Électronique d’information · 2017. 3. 9. · nationale de 100 jeunes fi...

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LETTRE ÉLECTRONIQUE D’INFORMATION BUREAU RÉGIONAL MULTISECTORIEL DE YAOUNDE Numéro 052 - Novembre 2016 - Afrique centrale - ISSN 2073-3844 NEWS..............................................................................................................................................................................2 ÉDUCATION....................................................................................................................................................................4 CULTURE........................................................................................................................................................................5 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES..........................................................................................................................6 COMMUNICATION ET INFORMATION..........................................................................................................................8 RÉFLEXION DU MOIS..................................................................................................................................................12 C hers lecteurs, la présente et nouvelle édition du bulletin électronique du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale est placée sous le signe du renforcement de la coopération entre l’UNESCO et les États membres. En effet, la Directrice générale et le Président de la 38ème Conférence générale ont respectivement, au cours des trois derniers mois, effectué des visites au Tchad et au Cameroun. Dans chacun de ces pays, la coopération avec l’UNESCO a été saluée et toutes les parties se sont engagées à la consolider. La coopération avec les États, c’est aussi l’appui au développement noté à travers les pays, dans les mandats de l’organisation: l’accompagnement de l’émulation scolaire au Congo, la redécouverte des danses patrimoniales culturelles de l’Ouest Cameroun, les commémorations des journées de la paix et de la jeunesse...L’un des points saillants de la coopération spécifique avec le Cameroun reste indubitablement le projet d’appui au développement local à travers les radios communautaires entièrement financé par le gouvernement du Cameroun, et qui vise la création de 15 nouvelles radios communautaire et la réhabilitation de 21 autres déjà viellissantes. L’inauguration de la radio de Sa ’a, transformée en Centre multimédia communautaire, n’est que le début d’une série qui va se poursuivre dans les 11 autres sites ayant déjà bénéficié de la création ou de la réhabilitation. Ce développement dans le domaine des infrastructures, s’ajoute à la formation et à la capacitation permanentes des journalistes, animateurs et autres professionnels des médias, sur des questions contemporaines d’actualité notamment la couverture médiatique et la sécurité des journalistes en zone ou période de conflits et la promotion de la culture de dialogue. Bonne lecture et à très bientôt! MOT DU DIRECTEUR Sommaire Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale couvre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tome & Principe et le Tchad.

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Page 1: Éducation LETTRE ÉLECTRONIQUE D’INFORMATION · 2017. 3. 9. · nationale de 100 jeunes fi lles, lauréates aux examens d’État, session de juillet 2016, organisée par le FAWE,

1 BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION1

Éducation LETTRE ÉLECTRONIQUED’INFORMATION

BUREAU RÉGIONAL MULTISECTORIEL DE YAOUNDE

Numéro 052 - Novembre 2016 - Afrique centrale - ISSN 2073-3844

NEWS..............................................................................................................................................................................2

ÉDUCATION....................................................................................................................................................................4

CULTURE........................................................................................................................................................................5

SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES..........................................................................................................................6

COMMUNICATION ET INFORMATION..........................................................................................................................8

RÉFLEXION DU MOIS..................................................................................................................................................12

Chers lecteurs, la présente et nouvelle édition du bulletin électronique du

Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale est placée sous le signe du renforcement de la coopération entre l’UNESCO et les États membres. En effet, la Directrice générale et le Président de la 38ème Conférence générale ont respectivement, au cours des trois derniers mois, effectué

des visites au Tchad et au Cameroun. Dans chacun de ces pays, la coopération avec l’UNESCO a été saluée et toutes les parties se sont engagées à la consolider.

La coopération avec les États, c’est aussi l’appui au développement noté à travers les pays, dans les mandats de l’organisation: l’accompagnement de l’émulation scolaire au Congo, la redécouverte des danses patrimoniales culturelles de l’Ouest Cameroun, les commémorations des journées de la paix et de la jeunesse...L’un des points saillants de la coopération spécifi que avec le Cameroun reste indubitablement le projet d’appui au développement local à travers les radios communautaires entièrement fi nancé par le gouvernement du Cameroun, et qui vise

la création de 15 nouvelles radios communautaire et la réhabilitation de 21 autres déjà viellissantes. L’inauguration de la radio de Sa ’a, transformée en Centre multimédia communautaire, n’est que le début d’une série qui va se poursuivre dans les 11 autres sites ayant déjà bénéfi cié de la création ou de la réhabilitation. Ce développement dans le domaine des infrastructures, s’ajoute à la formation et à la capacitation permanentes des journalistes, animateurs et autres professionnels des médias, sur des questions contemporaines d’actualité notamment la couverture médiatique et la sécurité des journalistes en zone ou période de confl its et la promotion de la culture de dialogue.

Bonne lecture et à très bientôt!

MOT DU DIRECTEUR

Sommaire

Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale couvre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tome & Principe et le Tchad.

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BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION2

Éducation

L e Président de la 38ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, M. Stanley Mutumba

Simataa, a effectué une visite offi cielle au Cameroun du 10 au 14 octobre 2016 dans le but de renforcer la coopération privilégiée entre le Cameroun et l’UNESCO et toucher du doigt les réalités du déploiement de l’équipe hors-siège de l’UNESCO à Yaoundé.

Au cours de cette visite, le Président

de la Conférence générale a rencontré les hautes autorités de la République du Cameroun, notamment le Premier Ministre S.E. Philémon YANG et des ministres en charge des départements ministériels qui relèvent du mandat de l’UNESCO, pour discuter sur les liens de coopération entre l’UNESCO et le Cameroun.

Ces différentes rencontres ont permis à M. Stanley Mutumba Simataa, de réaffi rmer l’accompagnement et

l’appui de l’UNESCO au gouvernement du Cameroun dans son plan de développement et d’émergence, à travers l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information.

Au cours de son séjour au Cameroun, M. Stanley Mutumba Simataa s’est rendu dans la ville de Sa’a pour l’inauguration de la radio communautaire M’alli FM réhabilitée et transformée en Centre multimédia communautaire par l’UNESCO, au Centre d’alphabétisation de Djoungolo et à l’école publique d’application de Mfou où il a procédé, au côté de Madame YOUSSOUF ADJIDJA ALIM, ministre de l’Éducation de base et Présidente de la Commission nationale du Cameroun pour l’UNESCO, à la remise d’un don de matériel didactique. Avant de quitter le Cameroun, le Président Simataa a tenu une réunion avec le personnel du Bureau régional, en présence des chefs des bureaux du Gabon, du Congo et de la Namibie, présents tout au long de cette visite.

NEWS

Visite au centre d’alphabétisation de Djoungolo à Yaoundé

Le Président de la Conférence générale de l’UNESCO au Cameroun

Audience chez le Premier Ministre © Cameroon Tribune

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Éducation

La Directrice générale de l’UNESCO en visite au Tchad

La Directrice générale de l’UNESCO Mme Irina Bokova a effectué une visite au Tchad du 07 au 09 août

2016 à l’invitation du Chef de l’État. À cette occasion, Mme Irina Bokova a été reçue en audience par le Président de la République avec qui elle s’est entretenue sur les questions inhérentes au mandat de son institution.

Mme Bokova a en outre eu des échanges avec le ministre de l’Éducation nationale et Président de la Commission nationale pour l’UNESCO, M. Ahmat Khazali Açil.

Le but de l’audience était de faire le point sur le partenariat entre l’UNESCO et le gouvernement tchadien, dans les domaines de compétence de l’UNESCO. La visite a permis à Mme Bokova de remettre des manuels pédagogiques au ministère de l’Éducation.

D’autres faits majeurs de la coopération TCHAD-UNESCO ont été discutés au cours des échanges avec les hautes autorités tchadiennes, notamment l’inscription récente des sites tchadiens

par l’UNESCO sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité qui sont, selon elle, une fi erté pour le Tchad. « Ces sites vont désormais bénéfi cier de la protection des pouvoirs publics pour leur conservation et de la notoriété qui permettront aux promoteurs nationaux d’organiser des activités touristiques génératrices d’emplois et de revenus». Le dernier site en date est le massif de l’Ennedi, inscrit cette année au

patrimoine mondial lors de la 40ème session du comité du Patrimoine Mondial tenue du 10 au 17 juillet à Istanbul en Turquie.

La Directrice générale a aussi rencontré l’équipe de Pays des Nations Unies au Tchad pour discuter de l’appui au développement des Nations Unies au gouvernement du Tchad.

Le Président Tchadien S.E. Idriss DEBY et la DG de l’UNESCO

NEWS

Remise des manuels pédagogiques produits avec l’appui de l’UNESCO

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Éducation

La mairie de Brazzaville a abrité la cérémonie d’émulation scolaire nationale de 100 jeunes fi lles,

lauréates aux examens d’État, session de juillet 2016, organisée par le FAWE, (Forum des Educatrices Africaines), organisation ayant des relations d’association avec l’UNESCO. Les lauréates sont reparties ainsi qu’il suit : 50 fi lles au BEPC, 50 fi lles au BAC dont 49 fi lles au BAC général et 1 fi lle au BAC technique. Leurs moyennes vont de 15,97 à 17,16 au BEPC et de 13,09 à 14,66 au BAC.

Les conseillers du Chef de l’État, les représentants des agences des Nations Unies, les directeurs de Cabinet des différents ministères, les organisations de la société civile, les parents d’élèves, les parlementaires et sénateurs ont également pris part à cette cérémonie placée sous le haut patronage du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation.

Au total, cent meilleures élèves au BEPC et deux au baccalauréats ont été primées. L’UNESCO a participé à cette cérémonie. Plusieurs prix ont

été discernés : des ordinateurs et des kits scolaires comprenant notamment le dictionnaire Larousse édition 2017 pour les dix premières, des enveloppes fi nancières pour le reste des lauréates. L’objectif est d’encourager les lauréates à travailler davantage afi n de réaliser de bons résultats.

Le but de l’émulation est de développer le leadership féminin et aider les fi lles à aller plus loin dans leurs études, dans l’excellence. Trois allocutions

ont marqué la cérémonie : le mot de remerciement de Mlle Zanoua, lauréate de 2014, actuellement étudiante à l’Université Marien N’gouabi, le mot de circonstance de la présidente du FAWE-Congo et l’allocution du Directeur de Cabinet.

Dans son allocution, Mme Rosalie Kama-Niamayoua, ancienne ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, présidente du FAWE-Congo, a salué l’appui de l’UNESCO : l’UNESCO a été cité notamment comme l’Agence qui a créé le Prix pour l’éducation des fi lles et des femmes pour récompenser les innovations et les contributions exceptionnelles d’individus, d’institutions et d’organisations en faveur de l’éducation des fi lles et des femmes.

Il y a lieu de noter que le Congo est l’un des pays en Afrique subsaharienne qui a atteint la parité fi lles garçons dans l’enseignement primaire et qui présente encore des inégalités au niveau de l’enseignement secondaire et universitaire.

Quelques élèves primées

Congo : Le Forum des Éducatrices Africaines (FAWE) encourage les lauréates des examens d’État

Une vue des participants à la cérémonie

En bref...La ministre de l’Education de base du Cameroun a réuni le 5

octobre, la communauté éducative et les principaux acteurs oeuvrant dans le secteur de l’Education pour

observer la Journée internantionale de l’enseignant autour du thème «Valorisons les enseignant(e)s, améliorons leur statut professionnel». Au cours de ladite cérémonie, le Directeur du Bureau régional

Multisectoriel a lu le message conjoint des Dirigeants de l’UNESCO, de l’OIT, de l’UNICEF, du PNUD, et de l’Internationale de l’éducation

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Culture

Le Centre Culturel Camerounais de Yaoundé a accueilli le vendredi 14 octobre 2016 le

Dr Jean-Philippe SOH et le Groupe Foembe pour un évènement inédit: la prestation musicale et la conférence-débat, organisées par l’UNESCO, sur les danses patrimoniales culturelles des peuples «bamiléké» du Cameroun.

Il s’agit de danses guerrières millénaires des peuples du Grass Land camerounais dont les origines datent de l’ Égypte pharaonique (à en croire les gardiens de la tradition) que sont les Ffo’ des régions impliquées dont ceux de la communauté ngêmbà.

Deux danses sont exécutées par les mêmes membres pour célébrer les victoires guerrières. Tout natif garçon ngêmbà, après le rite initiatique nekan qui se situe entre un et vingt-cinq ans et au-delà, doit aller au Làlli afi n de devenir un homme, un soldat. Il y a dans ces danses la géographie, l’histoire, l’anthropologie, la métaphysique et toute la vie qui y

est présentée à travers les chansons.Dr Jean-Philippe SOH et le groupe Foembe, en tenue traditionnelle, ont chanté et dansé devant un public émerveillé par les mélodies, le rythme, la gestuelle, les pas de danses….

La conférence-débat a permis au Dr Jean-Philippe SOH, au conférencier, le Pr. NDASI et au modérateur, le Dr François BINGONO BINGONO d’expliciter à la centaine de participants présents, l’origine et l’historique de ces danses, et surtout d’en décrypter les différents

symboles. Le jeu des questions-réponses témoigne sans doute que la culture patrimoniale mérite d’être mieux connue et valorisée.

C’est le sens et l’un des objectifs de ce genre d’initiatives qui doivent se multiplier car elles répondent à un réel besoin de connaissance de la culture patrimoniale traditionnelle qui tend malheureusement à disparaître.

Un DVD de cet évènement sera prochainement disponible au Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à Yaoundé.

Une phase de spectacle au Centre culturel camerounais

Zoom sur les danses patrimoniales culturelles des peuples bamiléké au Cameroun

Lettre électronique d’information Bureau régionalmultisectoriel

de l’UNESCO à Yaoundé

Directeur de PublicationLoïtéohin Félix YE

Coordination éditorialeCletus OJONG

Edition et montageJean-Roland ONANA NKOA

Eleanor GALABE

CONTRIBUTIONSBUREAU REGIONAL YAOUNDE

Albert MENDYChristian NDOMBI

Yvonne MATUTURUCletus OJONG

Jean-Roland ONANA NKOASophie BEYALA

Mireille NNANGACéline TOULOU

Jérose Chantal ELOUNDOUCerge NJI

BUREAU DE BRAZZAVILLE

Ana Elisa SANTANA AFONSOEmile ZOLA

ANTENNE DE N’DJAMENA

Ferdinand NODJIGOTO

MAISON DE L’UNESCO POUR LA CULTURE DE LA PAIX AU

BURUNDI

Joséphine NTAHOBARI

BP: 12909 Yaoundé - CamerounTel: (237) 222 20 35 47

(237) 222 20 35 48Fax: (237) 222 20 35 49

courriel: [email protected] web: www.unesco.org/fr/yaounde

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Sciences Humaines et Sociales

B razzaville a célébré la Journée internationale de la Paix, le 21 septembre 2016, sous le thème

«Les objectifs de développement durable, composantes de la paix » à l’Institut français du Congo.

Ont pris part à cette célébration, des représentants du Gouvernement, des institutions culturelles et éducatives, des représentants des agences du Système des Nations Unies, le corps diplomatique et des jeunes venant de différentes associations de la société civile et du secteur privé.

Deux messages ont été délivrés à cette occasion, celui de Madame Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO qui a été illustré par un slameur brazzavillois et celui du Secrétaire général de l’ONU, délivré lors d’un discours prononcé par Monsieur Anthony Ohemeng-Boamah, Coordonnateur du Système des Nations Unies.

Au nom du Gouvernement, M. Matthieu Mouloungui, Directeur de cabinet de la ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique a prononcé le discours d’ouverture de cette cérémonie.

Au programme des activités fi guraient l’interprétation de la Charte du Mandé, document inscrit sur la Liste

du patrimoine immatériel et première déclaration des droits humains connue de nos jours.

La cérémonie était également marquée par une représentation théâtrale par la troupe de la Fédération congolaise des Clubs, Associations et Centres UNESCO, la prestation du groupe de percussionnistes de la Compagnie Musée d’art ainsi que la performance Gospel de Jean Paul Wabotaï, membre de la coalition d’artistes pour l’histoire générale de l’Afrique.

Le moment fort de cette Journée a été la présentation de quatre des huit spots télévisés sur les valeurs de paix, de tolérance et de vivre ensemble élaborés par des jeunes congolais et pour la jeunesse congolaise sous la coordination de la Fondation Calissa Ikama. Cette production du Bureau de l’UNESCO de Brazzaville avec le soutien du PNUD, doit être diffusée dans les réseaux sociaux et sites des Bureaux de l’UNESCO en Afrique centrale et au Siège pour une large diffusion dans le cadre du Programme « Jeunesse et Culture de la Paix en Afrique centrale ».

Congo : célébration de la Journée internationale de la Paix à Brazzaville

M. Matthieu Mouloungui, Directeur de cabinet de la ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique

Les jeunes ayant participé aux fi lms sur la paix, la tolérance et le vivre ensemble

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Sciences Humaines et Sociales

La Fédération camerounaise des Associations, Centres et Clubs UNESCO a initié des

activités dans le cadre de la journée internationale de la paix. Ces activités ont bénéfi cié du partenariat et de l’appui de la Commission nationale camerounaise pour l’UNESCO, du ministère de l’Éducation de base, du Réseau africain des jeunes pour la paix et du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale.

En effet, du 20 septembre au 23 septembre 2016, la question de la paix a été mise en exergue à travers plusieurs activités. Tout d’abord, la sortie médiatique sur les antennes de la radio diffusion nationale a permis de présenter les points saillants du message circonstanciel de la Directrice générale qui soulignent la nécessité de l’élévation « des défenses de

la paix dans l’esprit des hommes et des femmes par l’éducation, la liberté d’expression, le dialogue interculturel, le respect des droits de l’homme, la diversité culturelle, et la coopération scientifi que ».

Ensuite, les jeunes ont été conviés à une projection vidéo sur « les objectifs de développement durable : pour une vie meilleure partout dans le monde ». Cette activité a connu la participation d’une cinquantaine de jeunes élèves maitres et étudiants. Elle a été l’occasion de parler des ODD et du rôle très attendu de la jeunesse pour l’atteinte de ces 17 objectifs, particulièrement l’ODD 16 sur l’idéal de paix. Les ODD ont encore été à l’honneur à travers la table ronde présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Éducation de base, avec la participation d’une centaine de jeunes, de représentants

du Système des Nations Unies, des ministères partenaires de la Commission nationale camerounaise pour l’UNESCO et de nombreuses associations de la société civile. Parmi les interventions majeures, on peut noter celles de M. Félix Ye Représentant du Bureau UNESCO pour l’Afrique centrale sur le thème jeunesse et culture de la paix en Afrique et du Pr. Ebénézer NJOH MOUELLE membre du Conseil exécutif de l’UNESCO, sur le thème de la paix.

Les questions qui ont suivi les différentes questions ont montré la soif des jeunes de comprendre la thématique de la paix pour mieux agir en tant qu’acteurs d’aujourd’hui, afi n de construire durablement le monde de demain. La semaine d’activités s’est achevée par une marche de la paix.

Cameroun : la jeunesse mobilisée autour de la paix

Comme à l’accoutumée, la date du 12 août a une nouvelle fois permis au

Gouvernement du Cameroun et à ses partenaires d’observer la Journée internationale de la Jeunesse, sur le thème « En route pour 2030 : éliminer la pauvreté et parvenir à une production et une consommation durable ».

Outre les activités autour du thème sus-mentionné, une cérémonie offi cielle s’est tenu au cercle municipal de Yaoundé, sous la présidence du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique.

Ponctuée par d’autres allocutions et des intermèdes culturels, la cérémonie protocolaire a surtout été marqué par la remise de distinctions aux jeunes fi lles

talentueuses ayant gagné des concours dans le monde entier pour leur contribution à l’avancement

des sciences grâce à leurs inventions scientifi ques innovantes.

Cameroun : les jeunes à l’honneur

Les jeunes fi lles primées en photo avec le ministre de la Communication et le ministre de la Jeunesse et de Les jeunes fi lles primées en photo avec le ministre de la Communication et le ministre de la Jeunesse et de l’Education civiquel’Education civiquel’Education civique

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Sciences Humaines et Sociales

Les pays d’Afrique centrale et le Nigéria s’engagent sur les politiques de gestion des mobilités dans la sous-région

Dans la Vision de l’Union Africaine «Bâtir une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens

et constituant une force dynamique sur la scène mondiale », les pays africains devront répondre de manière innovante à quatre défi s majeurs tout en tirant parti des opportunités qu’ils représentent : croissance démographique, développement durable et croissance économique, transformations sociales et gouvernance démocratique.

L’UNESCO à travers son Secteur des Sciences Humaines et Sociales est appelée à accompagner les Étas membres dans ce processus de transformations sociales à travers la mise en œuvre des politiques et programmes qui renforcent la cohésion intercommunautaire par-delà les frontières nationales. Cet appui se concrétise au biais du Programme MOST de l’UNESCO. La stratégie globale dudit programme a pour objet d’affi rmer le rôle joué par le MOST, en qualité de programme s c i e n t i f i q u e intergouvernemental sur les t r a n s f o r m a t i o n s sociales, dans l’aide à la formulation de politiques pour le programme de développement durable à l’horizon 2030, l’agenda 2063 de l’Union Africaine et de renforcer sa capacité à relever ces défi s dans le contexte transformé de la coopération internationale.

Ainsi, dans le cadre de la mise en oeuvre dudit programme, la ville de Yaoundé a abrité du 24 au 26 octobre une réfl exion ministérielle sous-régionalesur l’insécurité et la migration en Afrique centrale, avec un regard sur l’impact sur les femmes et les jeunes. Il s’est agi pour les 10 pays de l’Afrique centrale et le Nigéria d’échanger sur les défi s de la sous-région, compte tenu des tensions sécuritaires récurrentes qui entrainent des déplacements des populations d’une zone à l’autre.

Présidée par la ministre de la Recherche scientifi que et de l’Innovation du Cameroun en présence du la Sous Directrice générale de l’UNESCO pour les Sciences Humaines et Sociale, ce forum a permis aux ministres, experts et chercheurs de faire une exégèse des questions inhérentes aux crises humaines, sociales et naturelles, qui ont des conséquences sur les personnes les plus vulnérables, à savoir les femmes et les jeunes.

De ces assises, on retient que la question des déplacements de populations doit être vue non plus uniquement comme Migration, mais envisagée comme Mobilité. Une fois perçue comme des mobilités, on se rend compte de ce que les mobilités intra-

africaines sont de loin plus importantes que les mouvements de populations vers le monde occidental (généralement rendus public à grand renfort de publicité). Percevoir cela comme de simples migrations induit une perception faisant de ces déplacés des charges et indigents nécessitant uniquement les besoins primaires. Or il s’agit de migrer vers un concept plus holistique comme celui de la Ressource Migratoire qui permettrait un meilleur management des déplacés.

Les problématiques les plus actuelles dans la sous-région, d’après les ministres et les experts, sont celles de l’inexistence ou non-actualisation de statistiques relatives aux mobilités de populations,l’inexistence d’un cadre juridique transfrontalier pour les refuges et crises humanitaires, les enfants

sans statut nés dans les camps et les tensions entres les populations autochtones et migrants/refugiés.

En réponse à ces préoccupations des échanges d’expériences et de bonnes pratiques sur les réponses jusqu’ici données ont été partagées. Bien plus, des résolutions ont été adoptées par les pays participants, notamment la création d’une base de données sur les politiques de gestion des mobilités en Afrique centrale, l’évaluation de politiques axées sur l’impact social des politiques de gestion des mobilités sur les femmes et les jeunes, l’organisation d’une École MOST en 2017 et la mise en place d’un Comité National MOST dans les pays où il n’en existe pas.

Les États membres de l’UNESCO sont encouragés à créer un comité national pour atteindre les objectifs du Programme MOST et, en particulier l’objectif fondamental étant de renforcer les capacités nationales de recherche en sciences sociales, de façon à contribuer à la réalisation des priorités nationales. À cette fi n, le comité peut,

par exemple, appeler l’attention sur la pertinence de la recherche face à des questions sociales d’importance critique, combler les lacunes en matière de capacités de recherche locales, mettre en relation les communautés de chercheurs et internationaliser leurs réseaux, soutenir la demande de recherche et la valorisation des travaux de recherche, etc.

Les participants ont aussi relevé la nécessité d’élaborer une initiative MOST sur les causes profondes, les processus et les implications sociales des migrations avec un accent particulier sur la situation des migrants vulnérables, qui sera soumise à la 13ème Session ordinaire du Conseil Intergouvernemental (CIG) du Programme MOST en mars 2017.

Les offi ciels lors de la cérémonie d’ouverture du forum

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Communication et information

La localité de Sa’a, situé dans le département de la Lékié, région du Centre, a connu une journée

pleine de fastes et de solennité le 12 octobre 2016. En effet, la radio communautaire M’malli FM a été offi ciellement inaugurée, par le ministre de la Communication (MINCOM) M. Issa Tchiroma Bakary, en présence du Président de la Conférence générale de l’UNESCO, du ministre de l’Éducation de base Youssouf Hadjidja Alim par ailleurs Présidente de la Commission nationale pour l’UNESCO, et de M. Abdoulaye Yaouba, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planifi cation et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT).

Située à 76 kilomètres de Yaoundé, cette radio a été transformée en Centre multimédia Communautaire, grâce au projet d’appui au développement local à travers les radios communautaires, fi nancé sur fonds propres du gouvernement du Cameroun à travers le MINEPAT et mis en œuvre par l’UNESCO.

M’malli FM, qui signifi e en français « tam tam » FM, est portée par l’association des femmes « wa Sa’a Ebebda ». Elle rentre ainsi dans la fi le des radios communautaires mises sur pieds par l’UNESCO et tenues par des femmes, comme l’a indiqué M. Félix YE, Directeur du Bureau régional dans son mot, après la reconnaissance et la gratitude des bénéfi ciaires exprimées par la présidente de ladite association et le porte-parole des élites pour la circonstance. Tout en remerciant le gouvernement pour cette confi ance, il a indiqué le Cameroun est aujourd’hui une école en matière de développement des radios communautaires qui peut servir d’expérience pour d’autres pays.

Il faut dire que la radio de Sa’a, créée dans le cadre du projet PNUD-UNESCO-Programme national de gouvernance du Cameroun en 2002, a reçu la mission d’évaluation des radios communautaires de 2009 conduite par le Dr Jean Pierre Ilboudo, alors Conseiller régional pour la Communication et l’Information au Bureau de Yaoundé

et aujourd’hui Représentant de l’UNESCO en Namibie. Invité pour la circonstance, il a retracé dans son propos le processus qui a suivi cette évaluation, et qui a débouché au premier forum national des radios communautaires de 2010, puis à l’élaboration du projet pour lequel la radio vient de se refaire une santé technique. En plus de la radio totalement rénové avec des équipements de dernière génération, la radio, désormais Centre multimédia communautaire, dispose d’une salle multimédia connectée à internet, d’une documentation associée à une salle de lecture et d’un dispositif pour numériser les archives sonores et les sauvegarder. Le ministre de la Communication, après avoir inauguré et visité l’édifi ce, à réitérer le rôle important des radios communautaires dans l’éducation, la formation et l’information des populations, dans un environnement où la diffusion en langues locales, vient pallier les incommunications liées à l’usage du français et de l’anglais pas toujours accessibles à tous.

Coupure du ruban symbolique par le ministre de Communication, avec à ses côtés la Présidente de la COMNAT/UNESCO (gauche), le Président de la Conférence générale de l’UNESCO (droite) et le ministre délégué au MINEPAT (extrême droite)

Cameroun : Inauguration de la radio communautaire M’malli FM de Sa’a

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Communication et information

Les crises sociopolitiques qui secouent périodiquement le Burundi mettent à mal les

valeurs d’humanisme, de tolérance, de solidarité et de règlement pacifi que des confl its, fondatrices de la nation burundaise. C’est dans le but de contribuer à promouvoir une culture de dialogue que la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la paix au Burundi, organise, à partir du 27 juillet 2016, des conférences/débats en partenariat avec la Chaire UNESCO en Education à la paix et Résolution pacifi que des confl its de l’Université du Burundi et l’Ecole de la foi. Sept conférences (14 communications au total) seront ainsi organisées d’ici février 2017. Elles constituent une des activités clé du Projet « Appui au dialogue national », mis en œuvre par le PNUD et l’UNESCO, dans le cadre du Fonds pour la Consolidation de la paix (PBF III).

Organisées dans les enceintes de l’Université du Burundi, au Centre pour l’Enseignement des Langues du Burundi (CELAB), ces conférences sont suivies par un public varié, provenant principalement du milieu

académique dont des jeunes des universités publiques et privées et des enseignants, des représentants des organisations de la société civile, des religieux, des privés, des journalistes, etc. Elles se déroulent en kirundi, relayées en direct par Radio Maria, dans l’objectif de permettre à la population à travers le pays, dans sa diversité, de suivre ces conférences.

Le lancement offi ciel des conférences/débats a été effectué par le Recteur de l’Université du Burundi conjointement avec le Chargé de Bureau le 27 juillet au CELAB sur le thème « Les jeunes et la Culture du dialogue ». Le Recteur a insisté sur trois éléments principaux, à savoir la pertinence de l’initiative d’organiser ces conférences sur le thème du dialogue, au regard des crises récurrentes que le pays traverse, la nécessité du dialogue permanent comme base d’une cohabitation pacifi que entre les hommes, ainsi que la satisfaction de l’Université du Burundi à participer à cette expérience, à travers la Chaire UNESCO, en collaboration étroite

avec la Maison de l’UNESCO pour la Culture de la paix. Le Chargé de Bureau a, quant à elle, souligné que ces conférences s’inscrivent dans le cadre de la promotion des valeurs chères à l’UNESCO et à sa mission universelle.

Deux autres conférences ont été tenues les 17 et 26 août 2016 et portaient sur les communications suivantes : (i) La vérité qui libère (Abbé Emmanuel GIHUTU) ; (ii) Le confl it n’est pas le contraire de la paix (Prof. Joseph NDAYISABA) ; (iii) Les voies pour être heureux/Huit béatitudes (Abbé Salvator NICITERETSE) et (iv) La communication non violente (Prof. Adolphe Sururu).

À l’issue de ces conférences, une publication en français sera produite et multipliée en 150 exemplaires, pour diffusion auprès des bibliothèques et centres de documentation, des centres de recherche dans les domaines social et culturel, et des institutions de formation d’enseignement supérieur.

Intervention de l’un des conférenciers

Burundi : des conférences-débats en faveur de la promotion de la culture de dialogue

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Communication et information

Cameroun : formation couverture médiatique et sécurité des journalistes en zone ou période de con� its armés

Le métier de journaliste qui est une mission d’intérêt général de diffusion de l’information sur

l’actualité, expose particulièrement ce dernier à des risques en raison du fait qu’il peut être témoin et être amené à dénoncer des situations ou des actes qui peuvent mettre certains acteurs dans l’embarras, notamment dans les situations de confl it armé ou d’autres situations de violence généralisée. Son métier l’incite ainsi à se rendre dans des zones dangereuses en vue relater les faits qui s’y déroulent. Les journalistes qui exercent leur métier dans les zones de confl it armé se trouvent ainsi confrontés à des conditions de travail toujours plus complexes, diffi ciles et dangereuses.

Au Cameroun, la crise sécuritaire et humanitaire qui a sévi dans les régions de l’Extrême-nord et de l’Est ces deux dernières années, avec des conséquences sur les régions voisines de l’Adamoua et du Nord, a suscité une réfl exion sur les hommes de médias exerçant dans ces régions. C’est dans ce cadre que la ville de Garoua dans la région du Nord a abrité au cours du mois d’août, une formation des

journalistes et animateurs des radios sur la couverture médiatique et la sécurité des journalistes en zone ou période de confl its armés.

Après l’ouverture de l’atelier par le Gouverneur de la région du Nord, en présence du Représentant régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, les professionnels des médias venus des régions de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est, se sont penchés sur un ensemble des thématiques clés visant à améliorer la sécurité des journalistes, les prestations des médias, la liberté de presse et le droit à l’information en

période de crises ou de confl its, avec en tête de fi le les valeurs éthiques et déontologiques qui constituent la base de travail de tout professionnel des médias.

Pour nourrir les échanges, les participants ont eu droit à des exposées et des échanges avec un expert en droit de la communication, un magistrat siègeant à la cour d’appel de Maroua et un historien, question de resituer les hommes de médias dans leur contexte. Entourés des délégués régionaux pour la Communication des quatre régions, les hommes de médias ont été sensibilisés sur les risques et dangers liés à l’exercice de leur métier en zones ou en période de confl its. Ils ont en outre été édifi eés sur la protection spéciale qui leur est due en situation et/ou zone de confl its armés, notamment les normes et mécanismes prévus par le droit international. Enfi n, les participants ont été sensibilisés sur le respect et l’application des mesures ou procédures de sécurité individuelle et collective en amont et en aval de la couverture médiatique sur le terrain.

Allocution du Représentant de l’UNESCO pour l’Afrique centraleAllocution du Représentant de l’UNESCO pour l’Afrique centrale

Discours d’ouverture du Gouverneur de la région du Nord

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Ré� exion du mois

La protection ou la sauvegarde du patrimoine en Afrique centrale est une histoire de paradoxes :

1. L’Afrique centrale est une région particulièrement riche en patrimoine matériel et immatériel ; paradoxe : ce patrimoine est peu connu, peu valorisé. Sur 1052 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité, l’Afrique Centrale n’en compte que 10 et aucun site culturel ; sur 391 éléments inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’Afrique Centrale n’en compte que deux : (i) La musique polyphonique des pygmées Aka de RCA et (ii) Les Tambours du Burundi ;2. Le patrimoine architectural témoigne de l’histoire et de l’identité des capitales et villes ; paradoxe : il est détruit et rasé au profi t des immeubles en béton ou en verre ou encore des villas ;3. La culture est proclamée comme facteur ou levier de développent dans tous ces pays ; paradoxe : le budget consacré à la culture, au patrimoine est faible voire très faible ;4. Enfi n, la protection du patrimoine est considérée comme priorité, paradoxe : les Conventions concernant la protection et la sauvegarde du patrimoine, bien que ratifi ées par les pays, ne sont pas connus ni mises en œuvre.

Le patrimoine architectural et les sites urbains de nombreuses capitales et ville en Afrique Centrale sont en danger. Il faut à la fois réagir et agir. Les bâtiments anciens, historiques des grandes villes d’Afrique Centrale sont aujourd’hui plus que menacés par la spéculation immobilière et foncière. Les chantiers et les travaux de construction des bâtiments modernes pour des bureaux, des appartements ou des villas de luxe ne se comptent même plus. Les maisons coloniales et édifi ces sont rasés. Les arbres qui bordent les grandes avenues des centres villes sont coupés privant tout le monde de l’ombre et de ses effets pour l’environnement. Nous nous trouvons face aux grands enjeux de la protection et de la préservation du patrimoine. Et, les mesures à prendre doivent être de caractère préventif mais aussi correctif avec un accent sur la sensibilisation. Une des mesures urgente à prendre serait le classement national du patrimoine. Ce travail a un triple avantage : (i) contrairement aux inventaires, il est beaucoup moins long et moins cher (ii) il donne une grande visibilité à l’action et à l’expertise de l’Etat et de notre Organisation (iii) il assure la protection et la préservation du patrimoine.

Enjeux culturels et économiques

La protection du patrimoine national incombe d’abord à chaque Etat sur son territoire comme le stipule l’article 4 de la Convention de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel. Mais dans combien de pays cette Convention est réellement connue et mise en œuvre ?

Les mesures préventives pour la préservation des sites et bâtiments sont nombreuses mais elles devraient être d’abord mieux connues et vulgarisées et porter sur l’information, la sensibilisation et ensuite les autorisations et les contrôles des travaux de construction d’immeubles publics ou privés. Pour contourner les contrôles, certaines personnes, voire responsables et autorités nationales n’hésitent pas à commencer les travaux vendredi soir à la fermeture des bureaux des administrations en charge des autorisations. Le lundi matin, les travaux sont très avancés. Il se pose alors le problème de l’autorité compétente dans ce cas. Une véritable collaboration entre les services du cadastre, les autorités municipales, les agents des ministères de la culture, des travaux publics, les propriétaires, les agents immobiliers s’avère indispensable si l’on veut obtenir de bons résultats. Les plans devraient respecter certaines exigences et éviter des imitations grotesques des cases traditionnelles pittoresques qui ne sont pas en harmonie avec les bâtiments et sites que l’on veut protéger ou préserver et surtout qui ont une histoire.

La destruction des arbres qui jadis bordaient les grandes avenues des centres villes dénature l’esthétique du paysage de nos villes et agit sans doute sur le climat.

La restauration ou encore la réhabilitation a un coût qui n’est toujours à la portée des propriétaires des maisons et bâtiments à protéger.

Mesures de protection et de préservation

Dans de nombreux pays, les dispositions législatives et règlementaires existent.La première action à entreprendre est le classement du patrimoine national. Celui-ci devrait entrainer pour le propriétaire l’interdiction de détruire le site ou de le modifi er sans l’autorisation préalable des autorités chargées de la protection du patrimoine. Malheureusement, dans la plupart des cas, cette disposition ne suffi t pas. Les propriétaires

des maisons coloniales ou autres ne disposent pas de moyens pour restaurer à l’identique leurs maisons qui deviennent, sous cette pression, des dangers publics ou tombent progressivement en ruines.

Que faut-il faire dans ce cas ? Qui est responsable ? Le propriétaire ? l’Etat ?Le contrôle général sur les travaux et les activités susceptibles de porter atteintes aux sites et paysages est souvent exercé par les agents de l’Etat avec des limites comme les jours et heures de travail et les moyens mis à leur disposition.

Dans les plans d’urbanisme et d’aménagement doivent être mentionnées les dispositions pour la protection des sites classés ou non. Mais un des problèmes de fond n’est-il pas simplement le fait que les autorités des Etats ne donnent pas le bon exemple ? Les fonctionnaires en charge de la culture, du patrimoine, du contrôle sont souvent désarmés voire médusés devant des situations patentes. Qui peut légiférer contre lui-même ironisent souvent les populations ? La restauration ou la rénovation a également un coût ? Une réfl exion profonde s’impose dans chaque pays de la région et l’expertise pour un tel travail existe. Il faut manifestement une Volonté politique.

Sensibilisation et information du public

Dans tous les pays, on peut trouver plus de mauvais exemples que des bons ce qui pose souvent des problèmes d’éthique aux agents du patrimoine.

La protection ou la sauvegarde du patrimoine est de la responsabilité de tous : les Etats, les populations, les promoteurs immobiliers, les touristes. C’est dans ce sens que doivent être orientées les campagnes de sensibilisation et d’information. Des actions en faveur des jeunes : bandes dessinées, dépliants peuvent aider sans doute mais il faut aussi mettre en exergue de bons exemples et ils en existent dans tous les pays de l’Afrique centrale.

Protection et préservation du patrimoine architectural et des sites urbains en Afrique centralePar Dr. Christian NDOMBI, Chef du Secteur Culture au Bureau de l’UNESCO à Yaoundé

Palais restauré du Sultan Roi des Bamoun au CamerounPalais restauré du Sultan Roi des Bamoun au Cameroun