du 9 juillet au er septembre 2015 la force de l
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Lois Macron et Rebsamen : l’été caniculaire pour le code du travail
La Grèce ne relèverait-elle
que d’une appréciation
comptable et budgétaire à
laquelle il faudrait tout
soumettre ? C’est le cas depuis
maintenant cinq ans, avec
Éditorial par Jean-Claude Mailly
RÉFÉRENDuM : LEs gREcs ONt DIt NONà L’AustÉRItÉ P. 7
sylvie galuppo, déléguée FO chez Otis, n’aime pas trop avoir recoursà la grève, mais la dernière, historique, a permis de retrouver la solidarité P. 16
LEctuRE :uN FLORILègEDE BONNEs PAgEs à FEuILLEtER Au FIL DE L’ÉtÉ P. 14
HEBDO
La démocratien’est pas négociable
la Force de l’information
Suite page 3
toutes les conséquences
sociales, humaines et
économiques que connaît le
peuple grec après plusieurs
années de purge austéritaire.
Oui, historiquement, les
dirigeants grecs ont une part de
responsabilité. Celle, par
exemple, de ne pas avoir fait
une réforme fi scale passant
notamment par la mise en place
d’un cadastre et le paiement
d’impôts par les plus fortunés
(Église orthodoxe ou
armateurs).
Oui, la banque Goldman Sachs
a trafi qué les chiffres pour que
la Grèce soit qualifi ée pour
l’euro.
Non, le peuple grec n’est pas
responsable de cette situation et
c’est pourtant lui qui trinque
durement en matière d’emploi,
de salaire, de protection sociale,
de logement.
Sortir de l’austérité et faire les
réformes nécessaires, tel doit
être l’objectif.
Rappelons au passage que les
exigences de la Troïka ont
bafoué certaines des
ÉvÉNEMENt P. 2-3
DROItsAttention aux conséquences des projets de loi sur la santé et les conditions de travail des salariés.
REPRÉsENtAtION Petites entreprises, délégation unique du personnel : pas d’avancées franches, des reculs.
PRÉFÉRENcE Mission Combrexelle, le rapport qui augure mal de la rentrée sociale.
FO HEBDON° 3165-3166
Du 9 juillet au 1er septembre 2015
Plus d’infos sur www.force-ouvriere.fr
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2 Événement FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015
REvENusÉpargne salariale : Au 1er jan-
vier 2016, l’intéressement sera
placé par défaut sur un plan
d’épargne. Les entreprises qui
franchissent le seuil de 50 sala-
riés sont dispensées durant trois
ans de créer un régime de parti-
cipation si elles ont déjà conclu
un accord d’intéressement.
Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) : L’entreprise
peut les abonder, même si les
salariés n’ont pas fait de verse-
ment. En l’absence de compte
épargne-temps, les salariés
peuvent y transférer l’équivalent
monétaire de dix jours de repos
non pris. En l’absence de repré-
sentants syndicaux, un Perco
pourra être mis en place par
l’employeur si les deux tiers des
salariés l’approuvent.
Retraites-chapeau : Elles seront
subordonnées aux performances
du bénéficiaire, appréciées au
13 commissions paritaires régio-
nales interprofessionnelles. Elles
auront une mission de conseil,
d’information de médiation et de
proposition d’activités sociales et
culturelles. L’accès aux locaux des
entreprises se fera sur autorisa-
tion de l’employeur.
Information-consultation des salariés : 17 réunions d’informa-
tion-consultation du comité
d’entreprise seront regroupées
en trois rendez-vous : orienta-
tions stratégiques ; situation
économique et financière ; poli-
tique sociale, conditions de tra-
vail et emploi.
Administrateurs salariés : La
mise en place d’au moins deux
administrateurs salariés est obli-
gatoire dans les entreprises de
plus de 1 000 salariés lorsque le
siège est en France, de plus de
5 000 salariés si le siège social est
à l’étranger et dans toutes les
holdings de tête.
regard de celles de l’entreprise.
Prime d’activité : Elle remplace,
au 1er janvier 2016, la prime d’ac-
tivité et le RSA activité. Elle
serait versée aux salariés tou-
c h a n t j u s q u ’ à 1 , 2 S m i c
(1 400 euros net), dès 18 ans.
sANtÉBurn-out : Les pathologies psy-
chiques, dont le bur n-out,
peuvent être reconnues comme
maladies d’origine profession-
nelle, mais sans être intégrées
au tableau des maladies profes-
sionnelles. La reconnaissance du
lien avec le travail est laissée à
l’appréciation des comités régio-
naux (C2RMP). Seule avancée,
un assouplissement pourrait se
faire par voie réglementaire sur
les modalités de reconnaissance.
Médecine du travail : Seuls les
salariés occupant des postes à
risques bénéficient d’une sur-
veillance médicale renforcée, dont
les modalités seront précisées par
décret. Le contrôle est assoupli
pour les autres salariés et la véri-
fication systématique de l’aptitude
à l’embauche est remplacée par
une visite d’information et de pré-
vention auprès d’un infirmier. La
visite médicale périodique se fait
au minimum tous les cinq ans,
contre deux ans actuellement.
IRPDuP : Sous le seuil de 300 salariés,
DP, CE et CHSCT peuvent être
regroupés, par décision de l’em-
ployeur, au sein d’une délégation
unique du personnel. Au-delà de
300, un regroupement partiel ou
total est possible par accord majo-
ritaire. Les questions relevant à
la fois du CHSCT et du CE doivent
faire l’objet d’une consultation et
d’une expertise communes.
tPE : Au 1er juillet 2017, les salariés
et employeurs des TPE (moins de
11 salariés) seront représentés par
Abandon de la fiche individuelle obligatoire de pénibilité… L’inspection du travail peut dorénavant agir auprès d’un employeur étranger…
Les conséquences sociales des projets de loi en cours L’adoption au forceps des projets de loi Macron et Rebsamen devrait s’achever avant la fin juillet. Combinés, ces deux textes, touffus et fourre-tout, démantèlent un certain nombre de dispositions sociales du droit du travail : travail du dimanche, procédures de licenciement, IRP.
Sans même attendre l’adoption de ces textes, le gouvernement a lancé en mai la « mission Combrexelle », un groupe de travail chargé d’« élargir la place de l’accord collectif », au risque d’accélérer le détricotage du Code du travail. Il doit rendre ses propositions à l’automne.
Pour avoir un aperçu de ces attaques (délibérément ?) noyées dans des centaines d’articles, FO Hebdo vous propose une synthèse thématique des principales dispositions qui devraient être adoptées lors des votes définitifs.
Projet de loi Macron Projet de loi Rebsamen Mission Combrexelle
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3Éditorial
conventions internationales de
l’OIT sans que cela n’émeuve
l’Union européenne un seul
instant.
Il faut donc d’urgence, a
minima, étaler la dette, ne pas
exiger de remboursement
immédiat et permettre à la
Grèce de faire ses choix
démocratiques de réforme en
l’appuyant financièrement.
Il n’appartient pas à l’Union
européenne et aux dirigeants
européens de choisir à la place
du peuple grec, qui doit
gouverner.
En la matière les conseillers ne
sont pas toujours les payeurs,
on l’a vu par exemple au Chili
avec les Chicago Boys.
Il faut également prendre en
compte la dimension
géopolitique de la situation.
Imagine-t-on une Europe dite de
progrès et de paix quand les
peuples n’auraient d’autre
choix que d’élire des
représentants obligés de
pratiquer une politique
économique libérale et
autoritaire pour ne pas déplaire
aux marchés financiers à qui on
a laissé, au fil des ans, les
coudées franches ?
La démocratie n’est pas
négociable. La dette si.
Un seul chiffre pour finir :
50 000 milliards de dollars, c’est
le montant mondial de
l’endettement public.
C’est aussi le bilan mondial des
vingt-huit banques
systémiques. JEAN-cLAuDE MAILLy,
secréTAIre générAl @jcmailly sur Twitter
La démocratie n’est pas négociable
FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015
Principales mesures du projet de loi Rebsamen. La réforme engagée fragilise les IRP, attaque les droits des salariés et contourne les syndicats.
Licenciements abusifs. Pétition pour le retrait du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif.
49-3 : austérité rime avec autorité. FO dénonce tant « l’excès d’autorité » que le « manque d’assurance sur le vote » du gouvernement.
suR LE sItEFORcE-OuvRIERE.FR
L’inspection du travail peut dorénavant agir auprès d’un employeur étranger… Des tPE aux grands groupes, la représentation des salariés évolue.
Égalité : La négociation sur l’éga-
lité femmes-hommes est diluée
dans la négociation qualité de
vie. Le rapport de situation com-
parée est supprimé et remplacé
par une simple « rubrique » dans
la BDES.
cession d’entreprise : Les sala-
riés ne sont informés qu’en cas
de vente du fonds de commerce
ou de 50 % des parts d’une SARL/
SA. En cas de manquement, l’em-
ployeur encourt une amende limi-
tée à 2 % du montant de la vente.
Entrave : En cas d’entrave au
fonctionnement des IRP, la peine
de prison est supprimée et
l’amende majorée à 7 500 euros.
cONDItIONs DE tRAvAILtravail dominical : Le maire peut
l’autoriser jusqu’à 12 dimanches
par an, avec une rémunération
double en compensation. Pour
les autres dérogations, qui auto-
risent une ouverture systéma-
tique le dimanche, les contrepar-
ties devront être définies par
accord collectif. Elles ne sont pas
précisées dans la loi, sauf pour
les commerces de détail alimen-
taire de plus de 400 m2 (salaire
majoré de 30 %).
Pénibilité : La fiche individuelle
obligatoire de pénibilité est aban-
donnée. Les six facteurs de péni-
bilité qui devaient être pris en
considération au 1er janvier 2016
sont reportés de six mois.
compte personnel d’activité : Ce
compte (CPA) fusionnera, à partir
du 1er janvier 2017, les comptes
pénibilité, formation et épargne-
temps des salariés tout au long de
leur vie professionnelle.
DROIts Du sALARIÉInspection du travail et sous-traitance : En cas de grave man-
quement à la réglementation du
travail (salaire minimum, repos,
durée du travail, dignité humaine,
hébergement insalubre...), l’ins-
pection du travail peut contraindre
un employeur étranger détachant
des salariés en France à faire ces-
ser ces situations.
Prud’hommes : Mise en place
d’un barème prud’homal obliga-
toire pour les licenciements sans
cause réelle et sérieuse. Selon la
taille de l’entreprise ou l’ancien-
neté du salarié, différents pla-
fonds sont prévus.
Périmètre des PsE : La qualité des
mesures qu’une entreprise en
redressement ou en liquidation
devra consacrer à son PSE ne sera
plus appréciée sur la base du
groupe auquel appartient l’entre-
prise, mais sur la seule base de
celle-ci. Un moyen pour les groupes
de liquider leurs filiales sans en
assumer les conséquences.
HIÉRARcHIE DEs NORMEsAccord de maintien dans l’em-ploi : La durée de ces accords
pourra être portée de 2 à 5 ans. En
cas de refus du salarié, son licen-
ciement ne sera plus « écono-
mique ». L’accord pourra prévoir
« les conditions et modalités selon
lesquelles il peut être suspendu (...)
en cas d’amélioration de la situation
économique de l’entreprise ».
Négociations collectives : Toutes les NAO sont regroupées
en trois temps. Des représentants
du personnel et des salariés man-
datés par les syndicats peuvent
négocier des accords collectifs
en cas d’absence de délégués syn-
dicaux. Les accords, signés par
des élus mandatés, n’ont plus à
être validés par une commission
paritaire de branche.
Mission combrexelle : « Donner plus de place au dialogue
social de terrain », « élargir la place
de l’accord collectif dans le Code
du travail ». La lettre de mission
rédigée par Manuel Valls et confiée
à M. Combrexelle vise clairement
à supprimer le principe de faveur
pour permettre à des accords
d’entreprise de se substituer à
l’ordre public social défini par le
Code du travail, les conventions
collectives, etc. Cette mission fera
l’actualité sociale de la rentrée.
Pour Jean-Claude Mailly, interrogé
par L’Usine Nouvelle, « l’accord
collectif n’a pas à s’imposer au
contrat de travail. La dérogation à
ce principe ne me dérange pas si elle
est meilleure pour les salariés, mais
c’est rarement le cas ! »
cLARIssE JOssELIN
Et MAtHIEu LAPPRAND
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5FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015 Actualité
Le cIcE, première dépense fiscale de l’État, sera-t-il évalué un jour ? OFFRANDE Ni croissance, ni compétitivité, ni emploi… Trois ans plus tard, c’est le bilan empirique du pacte mis en œuvre par François Hollande moins de six mois après son élection. Son porte-étendard, le CICE, a coûté 9 milliards d’euros en 2014, pour quel résultat ?
taxis : FO se satisfait de la suspension d’uberPop mais reste vigilante La société uber a suspendu, le 3 juillet, pour la France, son service mobile d’offres de transport entre particuliers uberPop. Tous les syndicats de
taxis s’étaient fortement mobilisés le 25 juin, dénon-
çant une concurrence déloyale.
Le ministre de l’Intérieur a de nouveau reçu les orga-
nisations de taxis le 3 juillet. Il a assuré que les
moyens de contrôle mis en œuvre, avec saisie des
véhicules et garde à vue des chauffeurs, seraient
pérennes et que les procédures judiciaires en cours
se poursuivraient. FO revendique aussi une lutte
contre les VTC clandestins. c. J.
saint-Pierre-et-Miquelon : grève victorieuse à la mairie
Les agents de la mairie de saint-Pierre se sont massivement mobilisés du 23 au 25 juin, à l’ap-
pel de FO. D’autres syndicats de la fonction
publique les ont rejoints par solidarité.
Leur principale revendication portait sur le régime
indemnitaire pour compenser l’inflation de 30 % en
dix ans dans ce territoire d’outre-mer. Cette prime
sera versée à partir du 1er novembre aux agents de
catégorie C et dès janvier 2016 à tout le personnel. Ils
ont également obtenu la régularisation d’erreurs sur
l’avancement et la mise en place d’un CHSCT.
c. J.
Le président annonçait en
novembre 2012 la mise en
œuvre d’un pacte pour la
croissance, la compétitivité et
l’emploi. Mesure phare de ce
pacte, le Crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi (CICE)
devait permettre aux entreprises
de déduire de leur fiscalité 4 %
en 2013, puis 6 % depuis 2014 des
salaires inférieurs à 2,5 Smic. À
l’époque, le Premier ministre
annonçait la création de 300 000
à 400 000 emplois à l’horizon 2017
grâce à ce dispositif. Pour un
coût annoncé de 20 milliards
d’euros par an.
La latence du comité de suiviMême si chaque année un
comité de suivi du CICE, piloté
par France stratégie, établit un
rapport d’évaluation adressé au
Parlement avant le vote de la loi
de finances, la mesure des effets
sur l’emploi ne pourra s’établir,
pour 2013-2014, qu’à partir de
2016-2017… Et même si aucune
évaluation n’est disponible, force
est de constater après trois
années de dépenses que les pro-
messes initiales sont loin d’être
tenues.
Au final, ce dispositif sera-t-il
réellement évalué ? Selon Fran-
çois Hollande puis Emmanuel
Macron en juin dernier, la
pérennisation du CICE passe-
rait par une transformation du
dispositif en une exonération
des cotisations sociales patro-
nales. Ou comment éviter de
mesurer ses échecs.
MAtHIEu LAPPRAND
ALLEMAgNE
Accord à la poste après quatre semaines de grève Alors que la direction prévoit un service low cost de livraison des colis, l’accord du 5 juillet entre le syndicat Verdi et la poste allemande exclut tout licenciement économique. Ceci pour les 140 000 agents du tri et de la distribution du courrier et des paquets jusqu’à fin 2019, ainsi que pour la sous-traitance de ces activités à des entreprises externes. Elle programme également des hausses de salaires en 2016 et 2017.
sANtÉ
L’Assurance maladie propose 3 milliards d’euros d’économies D’ici à 2017 et afin de répondre aux objectifs gouvernementaux. Parmi les pistes proposées figurent la poursuite du développement de l’ambulatoire, la réduction des arrêts maladie ou la maîtrise des prix des produits de santé. FO, qui a voté contre le projet, s’inquiète de recommandations s’apparentant à une maîtrise comptable des dépenses de santé, notamment hospitalières.
MutuELLE
Réforme de l’aide à la complémentaire santé Depuis le 1er juillet, les personnes éligibles à l’ACS, une aide financière aux plus modestes pour cotiser à une mutuelle, doivent choisir parmi une liste de 11 offres. Désormais exonérées des franchises médicales, elles bénéficieront du tiers payant quand elles renouvelleront leurs contrats. Cette réforme est destinée à faciliter l’accès à l’ACS et à en réduire le coût.
En bref
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Manifestation des chauffeurs de taxi à Paris, le 25 juin.
Les agents de la mairie de Saint-Pierre en grève.
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6 FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015Actualité
Le nombre des festivals à la baisse, la précarité à la hausseINtERMIttENts La tension liée aux conditions d’indemnisation des intermittents du spectacle est retombée sur le terrain des festivals. Mais la baisse des dotations de l’État et des subventions des collectivités locales fait craindre pour l’emploi et la précarité.
Les policiers peuvent désormais porter la barbe, si elle est bien tailléeAprès deux ans de négociations, à la suite d’une forte demande du terrain, le syndicat Unité SGP
Police-FO a obtenu, le 17 juin, en comité technique,
l’autorisation pour les policiers de porter barbe et
tatouages. « Si on veut une police au plus près de la
population, il faut s’adapter aux évolutions de la
société et rénover le règlement qui date de 1974 »,
explique Yves Lefebvre, secrétaire national du
syndicat, chargé des conditions de travail. Toute-
fois, les tatouages ne doivent pas avoir de caractère
raciste, politique, religieux, xénophobe… Quant à
la barbe, elle doit être soignée et compatible avec
le port d’équipements. c. J.
Bataille juridique autour du cDI intérimaire
L’accord de 2013 portant sur la sécurisation des parcours professionnels des salariés intérimaires permet la conclusion d’un cDI intérimaire (cDII) pour réaliser des missions successives. Le Conseil d’État s’est réuni le 8 juillet pour examiner le recours déposé par FO contestant l’absence d’encadrement du CDII par le législateur. Le Sénat, par un amendement à la loi Rebsamen, tente de sécuriser juridiquement ce dispositif. Y parviendra-t-il ? Première réponse cet été. FO a obtenu précédemment l’obligation d’un cadre légal du portage salarial (rémunération par une entreprise d’un salarié mis à la disposition d’un client). M. L.
L’été dernier, la convention
chômage, dont FO avait
obtenu qu’elle préserve le
régime des inter mittents
(annexes 8 et 10), avait suscité
beaucoup d’agitation. Depuis, le
gouvernement a sanctuarisé ces
annexes dans la loi Rebsamen.
La fièvre qui avait pris certains
est retombée. « Mais la situation
d’extrême précarité et d’an-
goisse demeure », explique Franck
Guilbert, Secrétaire général du
syndicat des artistes SNLA FO.
Que l’État commence par montrer l’exempleLe gouvernement veut ouvrir
une négociation pour réduire la
liste des métiers ouvrant droit
au régime intermittent, ce qui a
déjà été fait dans les branches.
FO ne renégociera pas. Elle exige
plutôt l’application des conven-
tions collectives en vigueur en
requalifiant en CDI les salariés
intermittents et des mesures
pour l’emploi.
« Pour lutter contre la précarité,
que l’État commence par montrer
l’exemple dans l’audiovisuel
public », poursuit Franck Guil-
bert. Le SNLA dénonce aussi
l’annulation ou la suppression
en 2015 d’au moins 41 festivals,
dont celui de jazz d’Amiens ou
Les Estivales de Perpignan, à la
suite de la perte de subventions
publiques. Et la situation va
s’aggraver. Entre 2015 et 2017,
l’État va réduire de 11 milliards
d’euros ses dotations aux collec-
tivités territoriales, qui financent
70 % de la culture en France.
cLARIssE JOssELIN
Le régime des intermittents a été préservé. Malgré les retombées économiques positives, la précarité demeure et les dotations sont en baisse.
EMPLOI
FO aux côtés des saisonniersIls travaillent dans l’agriculture, le tourisme, la restauration ou le commerce : près de 200 000 saisonniers sont recrutés en France chaque été. Pour les informer de leurs droits, FO lance sa campagne estivale. Distribution de dépliants, affichage, tournée des plages, conférences de presse, permanences de juristes : des actions sont prévues pendant l’été par les structures locales de FO, notamment les unions départementales. Les fédérations FGTA FO et Commerce FO se déplacent aussi sur le terrain à l’appel des UD. L’opération vise aussi les jobs d’été – contrats saisonniers, CDD ou stages –, qui s’adressent plutôt aux jeunes et aux étudiants dont c’est souvent la première expérience professionnelle. FO défend les mêmes droits pour les saisonniers que pour les salariés à temps plein, notamment le respect des conventions collectives et l’amélioration des conditions de travail et de vie (formation, logement, transport). Et revendique l’instauration d’une prime de précarité à l’issue du contrat.
cHôMAgE
Pôle emploi lance son « Emploi store » En ligne depuis le 2 juillet, il compile une centaine de services de Pôle emploi et d’acteurs privés et publics autour de l’emploi et de la formation : offres d’emploi, simulateur d’entretien, moocs (formations en ligne), CV vidéo, serious games (jeux sérieux)… Pour FO ce portail peut être utile, mais il ne doit pas se substituer à l’accueil physique des demandeurs d’emploi.
En bref
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7FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015 Actualité
grèce : ils ont osé dire non RÉFÉRENDuM « Est-ce que la proposition soumise par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI lors de l’Eurogroupe du 25 juin doit être acceptée ? » Les Grecs ont répondu « non » à 61,31 %.
La simplification de la feuille de paye a
fait l’objet fin juin d’un rapport d’étape
et pourrait être testée en janvier 2016
dans des entreprises volontaires. La 48e des
50 mesures de simplification à destination
des entreprises, énumérées par le Conseil de
la simplification l’année dernière, visait à
améliorer la lisibilité du bulletin de paye. La
mission présidée par Jean-Christophe Sci-
berras (DRH de Solvay France et ancien
président de l’Association nationale des DRH)
propose de diminuer au moins de moitié les
lignes en regroupant les différentes tranches
de cotisations. Celles-ci seraient rassemblées
par risques (maladie, retraite, famille, chô-
mage ), alors que le regroupement se fait
aujourd’hui par organismes et par taux de
cotisation.
Pouvoir détecter une éventuelle erreur « La seule mention du risque n’est pas suf-
fisante pour garantir l’information du sala-
rié », juge Marie-Alice Médeuf-Andrieu,
secrétaire confédérale FO. La confédération
revendique un regroupement des lignes de
cotisations non seulement par risques, mais
aussi par organismes, selon le modèle sui-
vant : Urssaf maladie, Urssaf vieillesse. Pour
FO, une trop grande simplification rendrait
impossible au salarié toute détection et
contestation d’éventuelles erreurs.
La mission Sciberras propose en outre de
faire figurer sur la fiche de paye le coût
total du travail et le montant des allége-
ments consentis par l’État. « Nous y sommes
défavorables, cela reviendrait à envisager
le salarié uniquement comme un coût pour
l’entreprise », indique Marie-Alice Medeuf-
Andrieu.
Le rapport définitif devrait être remis au
Premier ministre à la mi-juillet, en vue d’une
mise en œuvre de la réforme en 2017.
FRANçOIsE LAMBERt
Avec un taux de parti-
cipation de 62,5 %, les
électeurs grecs ont
massivement rejeté les nou-
velles réformes et mesures
d’austérité que les créanciers
de la Grèce exigent en échange
de 240 milliards d’euros de
prêts accordés depuis 2010.
Alors que les banques ont été
fermées, que la menace de la
sortie de l’Union européenne,
le Grexit, est brandie de tous
côtés, que jusqu’au dernier
moment les sondages annon-
çaient un résultat très serré,
ils ont dit non.
La démocratie contre la loi d’airain du capitalisme financier ? La coupe déborde, spectacu-
lairement, après plus de cinq
ans sous le joug « des institu-
tions » (la Commission euro-
péenne, la BCE et le FMI). Le
22 juin encore, ces dernières
ont jugé insuffisantes les pro-
positions du gouvernement
grec, portant sur les retraites,
les dépenses de défense, la fis-
calité et la TVA, mais avec
certains ajustements et délais.
C’est la ligne dure qui a été
choisie par les créanciers. Au
cœur du différend, un allon-
gement de la dette demandé
par le gouvernement grec, qui
permettrait de redonner des
marges pour une relance éco-
nomique. Il ne faut pas oublier
que cette situation est le pro-
duit d’un maquillage des
comptes de la Grèce en 2001,
lors de son entrée dans l’euro,
avec l’appui de banques pri-
vées qui, en 2012, ont été sou-
lagées par le rachat de la dette
grecque par les États de l’UE.
Au lendemain du référen-
dum, les voix se divisaient au
sein de l’Union européenne
entre partisans d’une reprise
des négociations et ceux du
Grexit. Les réunions devaient
se multiplier pour tenter de
trouver comment faire face à
une situation inédite, car cette
fois l’intimidation n’a pas
payé. EvELyNE sALAMERO
REPèREs
Depuis plus de cinq ans, le puits sans fond de l’austérité De 2010 à 2012, le déficit public grec a chuté de 12,3 % à 3,5 % et depuis 2014 la Grèce est excédentaire. Mais le pays a perdu 25 % de son PIB. Le taux de chômage dépasse les 25 % et atteint 60 % chez les moins de 25 ans. De 2008 à 2013, le nombre de pauvres a crû de 30 % en Grèce : 45 % des retraités et presque autant d’actifs vivent en deçà du seuil de pauvreté. Pendant ce temps, la dette est passée de 105 % en 2008 à près de 175 %, du fait notamment de l’envol des intérêts exigés par les créanciers.
Jean-claude Mailly à la manifestation de soutien au peuple grec, le 2 juillet à Paris.
simplification de la feuille de paye : un énième rapportsALAIRE La mission Sciberras a présenté ses premières pistes de réflexion. FO met en garde contre une trop grande simplification.
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PARTENAIRE DE
Pour chaque action, pour chaque salarié, le Groupe Up propose des solutions sociales et culturelles innovantes.
Simplifier la mission des partenaires sociaux, contribuer au dialogue social et favoriser les progrès sociaux dans l’entreprise, c’est la vocation première de notre Groupe.
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Acteur majeur de l’économie sociale et solidaire, notre Groupe n’a de cesse de diversifier ses activités. Très rapides à mettre en place dans l’entreprise, nos titres et services permettent de faire bénéficier le salarié et l’employeur de nombreux avantages. L’ensemble de nos expertises intervient dans les domaines de l’action sociale, de la culture, des cadeaux, du loisir, de la santé, de l’éducation...
9FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015 Actualité
Les tPE, une mosaïque de plus de 4 millions de salariésENJEu Fin 2016, les employés des TPE seront appelés à choisir leur syndicat, à l’échelon régional comme au niveau de chaque branche. Un rendez-vous important donc faute de délégué dans l’entreprise.
3 millions des salariés des tPE couverts par une convention collective de branche vingt pour cent des 15,4 millions de salariés couverts par une convention collective de branche
travaillent dans une TPE, soit un peu plus de 3 mil-
lions sur les 4,5 que comptent les TPE. La proportion
monte jusqu’à plus de 60 % pour huit conventions
collectives couvrant chacune plus de 50 000 salariés :
celles des gardiens, concierges, employés d’im-
meuble (91 %), de la coiffure (82 %), du bâtiment
(81 %), de la pharmacie d’officine (76 %), des cabi-
nets médicaux (72 %), de la boulangerie-pâtisserie
(67 %), du commerce de détail d’alimentation (67 %)
et du commerce de détail d’habillement et textile
(63 %). E. s.
grande élection syndicale fi n 2016
En décembre 2016, les salariés des tPE seront appelés à voter à l’échelon régional pour le syndicat de leur choix. Ce vote servira
à déterminer le poids de chaque syndicat dans
les commissions paritaires interprofession-
nelles régionales, dont la loi Rebsamen prévoit
la mise en place en juillet 2017 et qui auront
une mission de conseil, d’information et de
médiation. Les résultats de cette élection spé-
cifi que aux TPE seront agrégés à ceux des
élections dans les entreprises de plus de 11 sala-
riés pour déterminer, au niveau départemental,
le nombre de conseillers prud’homaux pour
chaque syndicat. E. s.
Plus de 4 millions de sala-
riés (2,3 millions d’em-
plois en équivalents temps
plein) travaillent dans près de la
moitié des TPE (Très petites
entreprises), qui ont pour prin-
cipale caractéristique d’employer
moins de 10 salariés (55 % n’en
emploient aucun). Sachant que
le Code du travail ne prévoit
d’élection de délégué du person-
nel qu’à partir de 11 salariés et
de désignation de délégué syndi-
cal qu’à partir de 50 salariés, ils
s’en trouvent par conséquent
dépourvus.
150 000 TPE dans l’industriePlus d’un quart (26 %) des sala-
riés de ce que l’on appelle aussi
les micro-entreprises sont
employés dans des commerces
(boulangeries, salons de coiffure,
pharmacies…). Un peu plus de
20 % travaillent dans le bâtiment.
Le secteur des services aux entre-
prises (cabinets d’avocats, comp-
tables...) en emploie près de 15 %
et l’hébergement-restauration
13 %. Contrairement à une idée
reçue, les TPE existent aussi dans
l’industrie, qui en compte plus de
150 000 (11 % des salariés des TPE).
Quant aux services aux particu-
liers (garde d’enfants, aide-ména-
gère…), ils représentent 6,4 % de
ces salariés. Enfi n, le transport
et l’entreposage, l’information et
la communication et l’immobilier
en emploient respectivement 3 %,
2,5 % et 2,5 %.
EvELyNE sALAMERO
Les salariés des tPE sont 2,3 millions à travailler dans le secteur de l’artisanat.
ExONÉRAtION
L’état va payer les apprentis mineurs des TPELes TPE pourront embaucher gratuitement des apprentis mineurs à partir de la rentrée prochaine, l’État prenant désormais en charge leur salaire et les cotisations sociales correspondantes, a annoncé le président François Hollande en avril. La mesure devrait concerner 70 000 jeunes et ne changera rien à la rémunération perçue par l’apprenti, qui s’échelonne de 25 % à 53 % du Smic (364 à 772 euros mensuels).
cHIFFREs
La part des TPE dans le PiB national est de 9 %Les très petites entreprises, qui pour être classées comme telles ne doivent appartenir à aucun groupe et réaliser moins de 2 millions d’euros de chiff re d’aff aires, représentent les deux tiers des entreprises françaises et contribuent pour 9 % au PIB national selon une étude de l’INSEE du 30 mars. Elles réalisent 477 milliards d’euros de chiff re d’aff aires et 168 milliards de valeur ajoutée, soit 13 % et 17 % de la moyenne nationale. Elles sont tournées vers l’économie locale et représentent moins de 3 % des exports des entreprises privées.
En bref
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Logo FO tPE La confédération, mobilisée auprès des salariés des TPE, lance la campagne des élections de décembre 2016.
10 FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015Idées
La Direction de l’animation de la
recherche, des études et des statis-
tiques (Dares) a publié, ce prin-
temps, une étude prospective sur
les évolutions de l’emploi par
métiers et secteurs d’activité. Cette étude a
été réalisée avec France Stratégie (ex-Com-
missariat général du Plan) et, par les détails
qu’elle fournit concernant les évolutions
attendues sur dix-neuf domaines profession-
nels, elle dresse un « panorama général de
l’emploi et des postes à pourvoir par métier ».
Trois scénarios ont été modélisés par la
Dares. Un scénario « cible », un scénario de
« crise », et enfin un « central ». Selon le scé-
nario envisagé, entre 735 000 et 830 000 postes
Vieillissement de la population oblige, de
nombreuses créations d’emplois, tant dans
les professions du soin (à l’exception des
médecins) que dans les services aux per-
sonnes, sont attendues.
D’un point de vue industriel, les effectifs
se stabiliseraient. « Les pertes d’emplois
seraient moins fortes que par le passé parmi
les ouvriers peu ou non qualifiés de l’indus-
trie », affirme la Dares, qui indique également
que pour certains métiers d’ouvriers quali-
fiés des créations de postes sont attendues.
Stabilité des catégories socioprofessionnellesLes évolutions de répartition des emplois
entre catégories socioprofessionnelles
seraient moins importantes pour la Dares
entre 2012 et 2022 que lors des dix années
précédentes. L’emploi dans les métiers très
qualifiés, principalement les métiers de
cadres, continuerait à augmenter comme
chez les professions intermédiaires.
Les réservoirs d’emploi selon la DaresLes agents d’entretien, les aides à domicile,
les enseignants, les aides-soignants et infir-
miers, les cadres des services administratifs,
comptables et financiers, les conducteurs de
véhicules et les vendeurs constituent les
professions qui connaîtront le plus grand
nombre de postes à pourvoir dans les pro-
chaines années.
Pour autant, quel que soit le scénario
retenu, les ouvriers et les employés repré-
senteront toujours plus d’un salarié sur deux
en 2022. MAtHIEu LAPPRAND
par an seraient à pourvoir entre 2012 et 2022.
Mais seuls 20 % de ces « postes à pourvoir »
correspondraient à des créations nettes
d’emplois, les 80 % restants seraient des rem-
placements de départs à la retraite, estimés
à environ 620 000 par an sur la période.
Une poursuite de la tertiarisation des emplois ?Les emplois administratifs de la fonction
publique, tout comme les emplois de secré-
taire connaîtraient un repli entre 2012 et 2022
selon la Dares. Les métiers agricoles recule-
raient également en nombre d’emplois. En
revanche, les métiers du commerce et des
services poursuivraient leur développement.
Les services à la personne et les professions du soin sont les secteurs où des créations d’emplois massives sont attendues à l’horizon de 2022.
FOcus
L’augmentation de la part des femmes dans l’emploi se poursuitL’analyse de la Dares estime qu’en 2022 les femmes pourraient représenter 49,1 % des personnes en emploi contre 47,7 % en 2012. En effet, hors des informaticiens, la part de femmes parmi les cadres a augmenté à la fois dans les secteurs où elles sont déjà majoritaires ( juridique, médecins, information et communication…), mais également dans ceux où elles restent minoritaires (transport, bâtiment, logistique, chercheurs, ingénieurs et cadres de l’industrie…).
Quels métiers en 2022 ? PROsPEctIvE Où seront les réserves d’emploi dans les années à venir ? Quelles sont les professions en voie d’extinction ? La Dares analyse, secteur par secteur, les évolutions attendues et leurs conséquences sur l’emploi.
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11FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015 Pratique
cE QuI cHANgE
Les personnes qui envisagent de contracter un emprunt immobilier recevront, à partir du 1er octobre 2015, une fiche d’information sur l’assurance qu’elles doivent souscrire pour garantir le remboursement de leur prêt à l’établissement prêteur. Elle devra notamment mentionner la possibilité pour l’emprunteur de choisir son assureur et décrire tous les types de garanties proposées.
Dimanche 26 juillet cHAMPs-ÉLysÉEsLes coureurs du Tour de France, et les camarades FO qui l’ont accompagné au sein de la caravane, bouclent la 21e et dernière étape à Paris.
Jeudi 3 septembre cOMMIssION ExÉcutIvEPremière réunion de la CE confédérale pour cette rentrée sociale (une réunion régulière aura lieu également le jeudi 18 septembre).
Lundi 14 septembre cLIMAtLa Confédération syndicale internationale organise à Paris
(CESE) une conférence syndicale internationale consacrée aux enjeux sociaux de la lutte contre les dérèglements climatiques, en perspective de la COP21 (Paris, du 30 novembre au 11 décembre).
Mardi 29 septembre EuROPEPremier jour du congrès, à Paris, de la Confédération européenne des syndicats.
Mercredi 7 octobre cOMItÉ cONFÉDÉRALLes responsables des UD et des fédérations FO sont réunis en CCN.
13 MILLIARDs D’EuROsC’est le montant du déficit du régime général de la Sécurité sociale en 2015, selon les prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Un chiffre en amélioration de 400 millions d’euros par rapport au budget. Le régime général devrait verser 316,6 milliards d’euros de prestations en 2015.
LE cHIFFRE DE LA sEMAINE
Mardi 1er septembre
LEs ÉLèvEs FONt LEuR RENtRÉE Retour sur les bancs de l’école pour plus de 6,8 millions d’élèves du premier degré (de la maternelle au CM2), leurs parents et leurs professeurs. Au total (écoles, collèges et lycées), ce sont plus de 12 millions d’élèves qui sont attendus et plus de 800 000 enseignants et 200 000 personnels non enseignants qui sont mobilisés. En tout, 64 000 écoles et établissements du second degré devront être prêts.
cONsOMMAtION
Faire valoir ses droits en cas d’annulation ou de retard de vol
Prenez connaissance de vos droits
avant de prendre l’avion cet été.
Si vous devez annuler votre
voyage, par exemple parce que
vous arrivez en retard à l’embar-
quement ou que vous n’avez pas les documents
de voyage demandés, vous pouvez vous faire
rembourser certaines taxes : la taxe d’aéroport
(correspondant aux lettres QW sur le billet) et
la redevance passager (correspondant aux
lettres QX sur le billet). Les autres taxes (sur-
charge carburant, solidarité…) ne sont pas
remboursables.
Seuls les billets valides, non utilisés sur un
vol précédent et vendus par une compagnie
aérienne, une entité ou personne
habilitée à vendre des billets
d’avion sont éligibles au rem-
boursement. Prenez connais-
sance des modalités de
demande de remboursement
en lisant les conditions générales de transport
de la compagnie. Vous pouvez déposer votre
demande par tout moyen, notamment en ligne,
auprès du transporteur aérien ou du vendeur
du billet. Le délai de remboursement est de
30 jours à compter de la date de réception de
la demande par le transporteur aérien ou le
vendeur du billet. Si la demande est faite sur
Internet, aucune déduction de frais ne peut
être opérée. Dans les autres cas, les conditions
générales de vente du billet peuvent compor-
ter des frais de remboursement, mais ceux-ci
ne peuvent être supérieurs à 20 % du montant
total de ce dernier.
Le transporteur doit vous porter assistance
Si votre vol connaît un retard,
le transporteur doit vous por-
ter assistance (rafraîchisse-
ments, nourriture, héberge-
ment et prise en charge du
transport entre l’aéroport et
l’hébergement si nécessaire).
S’il excède 5 heures, vous pouvez
prétendre au remboursement de votre
billet, voire à la prise en charge du retour
si le vol retardé était une correspondance.
S’il est annulé, vous pouvez être réacheminé
vers votre destination ou remboursé de votre
billet dans les sept jours. L’attente liée à l’annu-
lation donne lieu à une prise en charge par le
transporteur dans les mêmes conditions qu’un
retard de vol. FRANçOIsE LAMBERt
DÉDOMMAgEMENt
La compagnie aérienne est responsable de vos bagagesSi vos bagages sont perdus ou endommagés, vous pouvez prétendre à une indemnisation, pouvant aller jusqu’à 1 300 euros ou environ 20 euros par kg. S’ils arrivent avec retard et que vous avez dû acheter des produits de première nécessité, vous pouvez en demander le remboursement à la compagnie, sur justificatifs.
Agenda
7 joursC’est le délai de
remboursement de votre billet d’avion en cas
d’annulation du vol.
suR LE sItEFORcE-OuvRIERE.FR
HOnORAiREs médicAux : retrouvez les tarifs qui servent de base au remboursement de vos frais de santé. Tous les autres chiffres utiles sont consultables sur le site.
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13ÉvÉNEMENts cuLtuRELsFO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015
6 au 9 août
ARD’AFRIQuE : uN cONtINENt Au cœuR DE L’ARDècHE LA cuLtuRE AFRIcAINE à L’HONNEuR Du 6 au 9 août, c’est la 15e édition d’Ard’Afrique aux Vans. Quatre jours de dépaysement
total. Le ton est donné dès le jeudi soir avec le marché nocturne artisanal où s’entremêlent productions ardéchoises et africaines. Suivent deux jours de concerts avec une programmation où, pour cette édition 2015, annoncée malheureusement comme la dernière, la part sera belle pour les poids lourds, tels que Salif Keita et Les Ambassadeurs, Mory Kante et Alpha Blondy. Les amateurs pourront également apprécier Clinton Fearon, un ancien des Gladiators, groupe jamaïcain actif depuis 1969, et Meta and The Cornerstones, des Sénégalais qui entendent « bâtir des ponts entre le reggae et des saveurs de musiques du monde ». La Batucada Bamahia, troupe de joueurs amateurs de percussions brésiliennes du Sud-Ardèche, fera entendre sa « samba métissée » entre les concerts. Parallèlement, le festival du film africain se déroulera du 5 au 9 août au Vivans et des stages de danse africaine et de percussions débuteront dès le 1er août. Ard’Afrique s’achèvera par une dernière séance de cinéma en plein air et un repas sénégalais.
Ard’Afrique 2015, 07140 Les Vans, Sud-Ardèche. Tarifs : soirée concert (vendredi 7 août ou samedi 8 août) : prévente 22 euros, sur place 26 ; enfants (de 6 à 12 ans) 10 euros, gratuit pour les moins de 6 ans. Pass 2 jours : 7 et 8 août (nombre limité) 38 euros en prévente, 42 sur place. Tél. : 06 52 19 89 94. Internet : www.ardafrique.com
L’été est là, tous dehors ! LOIsIRs Malgré la diminution, réduction des dépenses publiques obligeant, du nombre de festivals et d’événements en tous genres, voici quelques exemples d’endroits qui résistent encore. Pour oublier que les austères sont durs et profiter des plaisirs de l’été. rédAcTIon MIcHEL POuRcELOt
2 au 26 juillet PArIsscèNEs D’ÉtÉ gRAtuItEs Au PARc DE LA vILLEttE Des spectacles gratuits les week-ends de juillet sur les pelouses du parc de la Villette : en fonction de la météo, le parc de la Villette organise depuis plus de quinze ans des concerts gratuits l’été, alternant découvertes d’artistes et musiciens confirmés, « pour vivre l’été au son des musiques du monde entier ».Thèmes de la programmation de cet été 2015 :• « Folie dans l’air », du 2 au 5 juillet, en lien avec le développement durable et l’environnement : une invitation « à des moments d’échange et de débat sur le devenir de la planète ». • « Espagne », du 11 au 12 juillet : le flamenco, bien sûr, mais aussi un savoir-faire artisanal, des tapas…• « Algérie », du 18 au 19 juillet : scène d’été en Algérie avec café, souk, atelier de cuisine, danse et concerts.• « Bollywood », du 25 au 26 juillet : au-delà du cinéma indien, son univers kitschissime.
Parc de la Villette, 211 av. Jean-Jaurès Paris 19e. Tél. : 01 40 03 75 75 www.villette.com
4 au 19 juillet PArIsLEs LÉguMEs FONt LEuR cIRQuEPremière édition du Cirque des légumes au Jardin d’acclimatation, ou comment voir les légumes d’un autre œil
à travers un village de stands et des dizaines d’activités différentes : théâtre, marionnettes, contes, pique-niques géants, cours de cuisine, yoga détox, artistes fous, nutritionnistes, dégustations, ateliers de botanique... Un menu alléchant, avec aussi, jusqu’au 18 août, la « Cow Parade », 40 vaches customisées par des artistes internationaux.
Jardin d’acclimatation, av. du Mahatma-Gandhi Paris 16e. www.cirquedeslegumes.org
5, 12, 19 et 26 juillet PArIsFREE MARkEt DE PANAME : uN AIR DE kERMEssE
Pas juillettiste, ou pas trop les moyens de quitter la capitale : le Free Market de Paname organise tous les dimanches de juillet, au Cabaret Sauvage, sa « Kermesse pour tous », avec concerts, expos, performances, créateurs et attractions diverses, tel le plus grand Magic Mirror d’Europe. L’occasion aussi de profiter des
ateliers, gratuits, pour les enfants et des cuisines du monde. Il y aura une plage, comme c’est désormais habituel à Paris, mais avec sable blanc des Seychelles, cocotiers et tiki bar.
Tous les dimanches de juillet au Cabaret Sauvage, 59 rue MacDonald Paris 19e, M° Porte de la Villette ou Porte de Pantin. Horaires : 11 h-23 h. Tarif : 4 euros (gratuit pour les enfants).
jusqu’au 26 juillet AVIgnonLEs LEJABy suR LE PONt : « à PLAtEs cOutuREs »Présentée en off du Festival d’Avignon, la pièce « À plates coutures » montre, au-delà du combat des ex-Lejaby (entreprise textile), comment
des femmes, premières victimes de la crise, luttent pour s’en sortir. On y danse, il y a des rires et des larmes, des chansons, beaucoup de blues et du cœur à l’ouvrage, du découragement et de la motivation. Théâtre musical et humoristique, « À plates coutures » s’inspire du très médiatisé conflit des Lejaby. Ironie du sort, un financement participatif a été nécessaire pour remettre l’œuvre sur le métier, la compagnie Nosferatu a dû trouver la monnaie de la pièce...
« À plates coutures », du 4 au 26 juillet, tous les jours à 12 h au Théâtre du Roi René, 4 bis rue Grivolas 84000 Avignon. Tarifs : de 12 à 17 euros. Accès handicapé. Réservation : 04 90 82 24 35. Plus d’infos sur le Net : www.avignonleoff.com/programme/2015/par-titre/a-z/a-plates-coutures-inspire-des-ex-lejaby-14265/ www.youtube.com/watch?v=dTSmNIs8QGw
7 et 8 août lAnderneAUçA vA FAIRE Du BRuIt Pour sa 7e édition, la « Fête du bruit » de Landerneau ne se départit pas de son éclectisme forcené : de Snoop Dogg à Mika en passant, entre autres, par les Wampas, Fauve, Hubert-Félix Thiéfaine, Shaka Ponk et Robert Plant (ex-chanteur de Led Zeppelin) & The Sensational Space Shifters.
« Fête du bruit dans Landerneau », les 7 et 8 août. Les Jardins de la Palud 29800 Landerneau. Tarifs : de 46,80 à 82,50 €, www.festival-fetedubruit.com
Destins croisés ROMAN Inscrit dans la banalité d’un quotidien professionnel, on se laisse prendre par une narration originale qui fait alterner la présentation des deux « héros », effet renforcé par l’utilisation de pronoms personnels à la place des prénoms et par la succes-sion d’événements conco-mitants. On est pris dans ce mouvement de va-et-vient qui démultiplie une impres-sion de similitude et de contraste à la fois. Car tout semble séparer le « vous » du vieux commercial proche de la retraite du « tu » de la jeune promue cadre dans cette « grosse boîte ». Deux visions du monde se répondent :
sagesse et expérience du terrain contre volonté de faire ses preuves empreinte de l’idéologie d’entreprise. Et pourtant, ils se rejoignent dans l’image que leur renvoie le miroir : le sentiment d’un grand rien dont les rêves sont absents.
Leur rencontre, placée sous le signe de Rimbaud, va bouleverser leurs vies, comme des billes qui se heurtent et changent de trajectoire. C’est un livre sur la solitude, la lassitude et l’usure du quotidien, une critique des logiques d’en-treprise et de consomma-tion, mais surtout un livre à propos de l’humain qui som-meille en nous et qui parfois dit non.
uNE BOucLE BOucLÉE BANDE DEssINÉE Il aura fallu de la patience aux fans de Bourgeon pour découvrir, enfin, les ultimes planches du cycle de Cyann : plus de vingt ans séparent la première case de La sOurce et la SOnde de la dernière des Aubes douces d’Aldalarann… Cette longue attente rend plus prégnant ce goût doux-amer qu’a souvent le dernier volume d’une série : à l’impatience de connaître le fin mot de l’histoire se mêle la tristesse de dire au revoir à des personnages qui ont parfois grandi avec nous. Et c’est bien le chemin de Cyann vers la maturité qu’on suit : partie en mission à la recherche d’un remède contre une épidémie ravageuse, la « petite fille de riche », arrogante, entêtée, égoïste,
va se heurter aux dures réalités universelles et peser le poids des actes et de leurs conséquences. À travers l’espace et le temps, son voyage prend un tour initiatique. Et dans un univers multiforme, qui se veut le possible reflet de nos craintes pour la société de demain, elle doit faire face à la question du choix quand se confrontent destin et libre arbitre. Prise au piège dans la boucle du temps, c’est en elle qu’elle doit trouver les ressources pour s’émanciper et recouvrer sa liberté, donnant ainsi la vie à une nouvelle Cyann et à un nouveau cycle…
14 FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015à lire
un florilège à feuilleterÉvAsION Les pieds dans l’eau ou la tête dans les nuages, où que l’on aille, voici quelques suggestions de titres à emporter et à consommer sans modération. rédAcTIon cORINNE kEFEs
Le cerveau : un objet connecté ?
scIENcEs Il y a des inventions qui dépassent leur champ d’ap-plication. L’imagerie médicale
est de celles-là. Les nouveaux
appareils d’ investig ation
changent notre façon d’appré-
hender le cerveau et son fonction-
nement. À travers ce livre, on (re)
découvre que le cerveau est :
• un organe plastique ayant un
potentiel infini d’amélioration,
de réparation : des neurones se
créent en permanence, des voies
synaptiques changent. Le cer-
veau se modifie et se réécrit à
chaque instant. Il se nourrit de
curiosité, acquiert de nouvelles
fonctions par l’action, l’expéri-
mentation et la répétition ;
• un organe social qui fonctionne
par mimétisme grâce aux neu-
rones dits « miroirs ». Le cerveau
a besoin d’entrer en résonnance
avec l’autre pour être efficace et
performant ;
• un organe émotionnel car l’émo-
tion entraîne des réactions phy-
siologiques, nerveuses, et, parce
que social, le cerveau est doté
d’empathie. Il s’épanouit dans
l’échange et valorise l’altruisme ;
• un organe encore largement
inconnu dont certaines activités
nous échappent.
Ultime énigme circulaire : com-
ment s’interroger sur ce qui nous
sert à poser des questions, le cer-
veau étant l’étudiant et l’étudié ?
Plus de critiques littéraires à lire sur le site www.force-ouvriere.fr
Comment réussir au lycée : à lire avant la rentrée...
guIDE La dernière année du lycée cristallise les tensions car le bac, il faudra bien l’avoir. Ce fascicule pratique, écrit par deux professeurs en activité, se veut un guide à l’usage des futurs bacheliers, une sorte de manuel utile pour résoudre toutes sortes de situations. Avec une large dose d’humour et dans un langage adapté, les auteurs balaient les problématiques qu’un élève peut rencontrer sur sa route vers le bac, notamment dans son travail pour
l’acquisition des connaissances nécessaires à l’obtention du fameux sésame. S’il s’adresse avant tout aux jeunes, nombre de parents angoissés y trouveront des réponses à leurs propres questions, ce qui leur permettra d’aborder les années lycée de leurs chers petits plus sereinement. Au final, le plus utile pour les jeunes c’est d’avoir le point de vue des profs et de mieux comprendre ce qu’on attend d’eux au cours de ces années-là.
Je déchire au lycée, David Alfroy et Cécile Sauvan, éditionsLibrio Mémo, 125 pages, 3 euros.
Les aubes douces d’Aldalarann – Le cycle de Cyann, tome 6, Bourgeon – Lacroix,éditions Delcourt, 64 pages, 15,95 euros.
Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner, collectif,éditions Le Livre de poche, 232 pages, 6,60 euros.
Le liseur du 6 h 27, Jean-Paul Didierlaurent, éditions Au Diable Vauvert, 218 pages, 16 euros.
Ils désertent, Thierry Beinstingel, éditions Le Livre de poche, 190 pages, 6,60 euros.
ROMAN uN BILLEt POuR uN vOyAgE INAttENDuLe narrateur, Guylain, est un employé ordinaire, désabusé, au quotidien monotone. Il compte les choses pour remplir le grand vide de son existence. Mais derrière cette apparente banalité se cachent pourtant des détails insolites. D’abord les lieux : Guylain travaille au pilon, cimetière des livres, et son « amoureuse » œuvre dans des toilettes publiques. Puis les situations : la transformation du narrateur en conteur quand, tous les matins dans le train, il lit à haute voix, devant un public fidèle et conquis, les quelques feuillets qu’il a sauvés la veille de la broyeuse infernale ; la recherche éperdue de tous les exemplaires d’un ouvrage par un certain Giuseppe. La peinture des personnages enfin, petit peuple invisible sans visage, parfois résumée à un archétype : le gros, le con, l’alcoolique, le versificateur…En fait, la force de ce livre est sans doute moins dans ce qui est dit que dans ce qui est suggéré et laissé à la réflexion de chacun. Et, à l’inverse, c’est l’importance et le pouvoir des mots qui sont affirmés : ceux qu’on lit, qu’on écrit, qu’on dit, qu’on partage ou qu’on cache, les mots qu’on perd, qu’on sauve, les jeux de mots…
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ROULEZ AU PROFIT DE L’INSTITUT PASTEUR—Dans le cyclisme comme au quotidien pour nos assurés, nous conjuguons solidarité et performance.
Nous vous donnons rendez-vous sur l’espace AG2R LA MONDIALE pour pédaler et soutenir l’Institut Pasteur. Nous vous accueillons à Cambrai, Amiens, Abbeville, Fougères, Rennes, Vannes, Tarbes, Pau, Lannemazan, Muret, Rodez, Valence, Gap, Digne-les-Bains, La Toussuire, Modane et Sèvres.
AG2R LA MONDIALE transforme les kilomètres parcourus en euros, reversés à l’Institut Pasteur et son programme de recherche en neuroscience.
Pour suivre notre opération, suivez notre page Facebook cyclisme AG2R LA MONDIALE.
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HEBDO
Hebdomadaire de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière, fondé pendant la guerre sous le titre Résistance Ouvrière.
141, avenue du Maine, 75014 Paris.Tél. : 01 40 52 84 55Mél. : [email protected] de la publication : J.C. MaillySecrétaire confédéral chargé de la presse : Y. VeyrierRédacteur en chef : D. RoussetRévision : M.P. HamonAbonnements : 01 40 52 82 33Création graphique et réalisation : Rampazzo & Associés (blog.rampazzo.com)Imprimé par RPN, Livry-GarganCommission paritaire : 0916 S 05818ISSN 9065-5518 Dépôt légal juillet 2015Ont contribué à ce numéro : F. Blanc, C. Josselin, C. Kefes, F. Lambert, M. Lapprand, M. Pourcelot, E. Salamero.
FO HEBDO N° 3165-3166 Jeudi 9 juillet 2015
six jours de grève, six jours de salaire perdus, mais la solidarité retrouvéePORtRAIt La grève n’est pas sa tasse de thé. Mais quand il le faut on peut compter sur elle, autant que pour négocier. Sylvie Galuppo, déléguée syndicale FO chez Otis, ne regrette pas la dernière. Au contraire.
S ylvie Galuppo, 51 ans, déléguée syn-
dicale centrale FO (majoritaire) chez
Otis (métallurgie), a son franc-parler
et respire le dynamisme. Elle se révèle aussi
très réfléchie. Embauchée chez Otis en 1984,
elle se syndique en 1989 puis est élue au CE.
C’est en 2000 que, participant à la négociation
sur l’application des 35 heures, elle sent vrai-
ment qu’elle a la « fibre syndicale » et qu’elle
est « faite pour ça, plus que pour les œuvres
sociales ». Elle est élue déléguée syndicale
en 2009.
Un investissement pour l’avenirAujourd’hui, au sortir de six jours de
grève pour une augmentation des salaires
et contre 170 suppressions d’emplois, elle
explique : « Faire grève ne m’a jamais atti-
rée, pour moi c’est plus un constat d’échec
qu’autre chose. Et en plus
je sais que cela peut aussi
faire des dégâts. Mais cette
grève-ci… c’était historique ! Du
jamais vu ! Même les retraités nous l’ont
dit ! » Cette grève n’a pas payé, mais l’af-
faire est loin d’être terminée. « Pour l’ins-
tant, explique Sylvie, on n’a pas gagné et
on a perdu six jours de salaire, mais nous
savons que nous avons fait un investissse-
ment crucial pour l’avenir : alors que la
direction nous divise depuis des années avec
des primes de résultat, nous avons recons-
truit une grande solidarité entre nous. »
EvELyNE sALAMERO
chez Léon de Bruxelles, FO est passée de 52 % à 72,20 % de représentativité, se félicite la FGTA FO (Fédération générale de l’Agriculture et de l’Alimentation). FO compte désormais 7 titulaires sur 8 et 7 suppléants sur 8 au comité d’entreprise, ainsi qu’une cinquantaine de délégués du personnel sur l’ensemble des 76 établissements que l’entreprise a implantés en France depuis 25 ans et dans lesquels elle emploie 1 350 salariés. Son chiffre d’affaires était de 116 millions d’euros en 2014.
Le 24 juin, FO com et tous les autres syndicats ont quitté la commission de dialogue social Poste (CDSP) pour marquer leur désaccord avec les réorganisations de la distribution du courrier, qui imposent une pause méridienne dont à l’évidence les postiers ne veulent pas. Dans une déclaration commune, les syndicats ont réaffirmé leur soutien aux agents engagés dans des grèves locales et revendiqué l’ouverture d’une négociation nationale, exigeant en préalable un moratoire sur les réorganisations.
La confédération FO et sept autres organisations syndicales (dont le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature) ont lancé une pétition (à signer sur le site force-ouvriere.fr) pour le retrait de l’amendement à la loi Macron sur le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif. La pétition appelle aussi à « soutenir toutes les actions que les organisations signataires continueront de mener si votre voix n’est pas entendue ».
70 %C’est la proportion de salariés assujettis à des primes de résultat chez Otis.
Entre militants
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LE DÉsAccORDLA PÉtItIONL’ÉLEctIONNewsletter FO Jeunes Voici le nouveau numéro de « Connexion », à lire, à imprimer, à diffuser… http://www.force-ouvriere.fr/fo-jeunes.
Spécial Tour de France 2015Le numéro spécial de FO Hebdo « Tout sur le Tour 2015 » est toujours disponible au format PDF sur le site FO. http://www.force-ouvriere.fr/tout-sur-le-tour-2015
Publication du secteur Négociations collectivesLa brochure des actes du colloque de novembre 2014 « Le Smic et le pouvoir d’achat » est téléchargeable au format PDF sur le site FO.
Les stages du CFMSLe CFMS organise, pour 2015, des stages CHSCT et CE qui se dérouleront à l’IGESA, au Kremlin-Bicêtre (94).Stage CHSCT : du 7 au 11 septembre et du 23 au 27 novembre.Cette formation est destinée aux élus titulaires au CHSCT.Stage CE : du 19 au 23 octobre et du 30 novembre au 4 décembre.Cette formation est destinée aux élus titulaires au CE.Stages réservés aux adhérents, inscription auprès de votre UD. http://www.force-ouvriere.fr/Unions-departementales-FO-19
Le site de FO dans votre poche cet étéForce-ouvriere.fr : un site web adaptatif. Compatible avec les mobiles, il peut être consulté sur smartphone ou tablette.
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