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Page 1: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

DEacuteTERMINATION DU MODE DrsquoACTION ET DE LA CIBLE CELLULAIRE DE LA TOMATIDINE CHEZ Staphylococcus aureus

Par

Isabelle Guay

meacutemoire preacutesenteacute au deacutepartement de biologie en vue de lrsquoobtention du grade de maicirctre egraves science (M Sc)

FACULTEacute DES SCIENCES UNIVERSITEacute DE SHERBROOKE

Sherbrooke Queacutebec Canada 17 Juillet 2014

Le 17 juillet 2014

le jury a accepteacute le meacutemoire de Madame Isabelle Guay

dans sa version finale

Membres du jury

Professeur Franccedilois Malouin

Directeur de recherche

Deacutepartement de Biologie

Professeur Eacuteric Marsault

Codirecteur de recherche

Deacutepartement de Pharmacologie

Professeur Seacutebastien Rodrigue

Membre interne

Deacutepartement de Biologie

Professeur Kamal Bouarab

Preacutesident-rapporteur

Deacutepartement de Biologie

ii

SOMMAIRE

Dans le but de mieux comprendre le mode drsquoaction et de nous permettre de

deacuteterminer la cible de la tomatidine nous avons dans un premier temps tenteacute de

mieux circonscrire le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine Gracircce agrave ces travaux nous

sommes en effet maintenant en mesure de dire que la tomatidine possegravede une

activiteacute antibacteacuterienne contre les espegraveces de la divison des Firmicutes et plus

preacuteciseacutement contre les bacteacuteries de lrsquoordre des Bacillales dont font partie les genres

Bacillus Staphylococcus et Listeria Nous avons eacutegalement deacutecouvert gracircce agrave des

expeacuteriences en collaboration avec le laboratoire drsquoEacuteric Marsault qursquoun analogue de

la tomatidine (FC04-100) avait non seulement des proprieacuteteacutes similaires agrave la

moleacutecule naturelle mais deacutemontrait une activiteacute par lui-mecircme contre S aureus agrave

pheacutenotype normal alors que la tomatidine possegravede uniquement une activiteacute contre

les laquo small colony variants raquo De plus alors que la tomatidine possegravede plutocirct une

activiteacute bacteacuteriostatique contre la forme SCV de L monocytogenes le nouveau

composeacute (FC04-100) deacutemontre quant agrave lui une forte activiteacute bacteacutericide contre

cette souche tout comme contre la forme SCV des autres Bacillales

Parallegravelement et toujours dans le but de rechercher le mode drsquoaction et la cible de

la tomatidine nous avons obtenu par passages successifs dans un milieu avec

antibiotiques des mutants de S aureus agrave pheacutenotype normal et des SCV reacutesistants

agrave la tomatidine ou agrave la combinaison tomatidine et gentamicine Apregraves le

seacutequenccedilage de ces mutants lrsquoeacutetude de la position de ces mutations agrave lrsquoaide de

diffeacuterents logiciels de bio-informatique nous a permis drsquoeacutemettre un modegravele-

hypothegravese quant au mode drsquoaction et agrave la cible de la tomatidine Selon les reacutesultats

que nous avons agrave ce stade-ci la cible de la tomatidine chez S aureus serait la

sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase Cependant son mode drsquoaction serait eacutegalement

deacutependant de la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc de la

iii

polarisation membranaire et de la production de ROS intracellulaire ce qui

expliquerait la diffeacuterence drsquoactiviteacute entre les souches agrave pheacutenotype normal et les

SCV

Mots cleacutes tomatidine ATP synthase chaine de transport des eacutelectrons synergie laquo small-colony variants raquo ROS S aureus analogues

iv

REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier mon directeur de recherche Pr Franccedilois Malouin qui a cru

en moi pour mrsquoavoir proposeacute ce beau projet de maitrise Merci pour sa grande

disponibiliteacute son eacutecoute et ses critiques toujours constructives et jamais

condescendantes

Je voudrais eacutegalement remercier mes conseilleacutes Kamal Bouarab Seacutebastien

Rodrigue et Eacuteric Marsault leur implication dans mon projet leur occasionnant un

surplus de travail Merci pour leur support technique et leur disponibiliteacute agrave reacutepondre

agrave mes questions

Un gros merci agrave Gabriel Mitchell qui a eacuteteacute mon mentor au deacutebut de ma maitrise et

qui mrsquoa introduit au projet laquo Tomatidine raquo Un merci particulier eacutegalement agrave

Maxime-Lamontagne-Boulet pour son aide en tant que stagiaire lors de mes

derniegraveres expeacuteriences Je voudrais eacutegalement remercier tous les membres du

laboratoire preacutesents et passeacutes qui ont toujours eacuteteacute disponibles pour partager avec

moi leurs connaissances theacuteoriques et techniques

Je ne peux passer sous silence lrsquoimplication de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke et du

FQRNT comme organismes subventionnaires au projet Merci eacutegalement agrave Fibrose

Kystique Canada qui a participeacute eacutegalement agrave la subvention drsquoune partie du projet

En terminant je voudrais remercier ma famille qui a crue en moi et qui mrsquoencourage

agrave perseacuteveacuterer depuis toujours Un merci tout particulier agrave mon conjoint et ma belle-

fille pour qui je nrsquoai pas toujours eacuteteacute aussi disponible que jrsquoaurais voulu lrsquoecirctre et qui

mrsquoont supporteacutee au quotidien et ce dans tous les sens du terme

v

TABLE DES MATIEgraveRES

SOMMAIRE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ii

REMERCIEMENTS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip iv

TABLE DES MATIEgraveRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip v

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip vii

LISTE DES TABLEAUX helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ix

LISTE DES FIGURES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip x

CHAPITRE 1 INTRODUCTION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

11 Staphylococcus aureus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

111 Importance cliniquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)helliphellip 2

1121 Diffeacuterences et similariteacutes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 2

1122 La chaine de transport des eacutelectrons helliphelliphelliphelliphellip 4

12 Antibiotiques Modes drsquoaction cibles cellulaire et

meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles helliphelliphelliphellip 25

122 Les aminoglycosides helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1221 Mode drsquoaction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1222 Meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

123 La tomatidine helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 33

13 Projet de maitrise helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 35

CHAPITRE 2 ARTICLE SCIENTIFIQUE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

ldquoTomatidine and derivative FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Firmicutes Including Those of Listeria monocytogenes

and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against their Normal

Phenotyperdquo

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

05

mgL

GE

N

05

mgL

GE

N +

FC

04

02

5 m

gL

GE

N

02

5 m

gL

GE

N +

FC

04

01

2 m

gL

GE

N

01

2 m

gL

GE

N +

FC

04

No d

rug

FC

04

0

2

4

6

8

log

10

CF

Up

eg

= 3 2

= 3 8

= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

No d

rug

TO

8 m

gL

FC

04 8

mgL

0

2

4

6

log

10

CF

Ui

ns

er

t

Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

n o m b r e d e p a s s a g e s

CM

I d

e T

O (

microg

ml)

0 2 4 6 8 1 0 1 2 1 4 1 6 1 8 2 0 2 2 2 4 2 6 2 8 3 0

0

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4

6

8

1 0

1 2

1 4

1 6

CM

I v

raie

s

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02

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78

n o m b r e d e p a s s a g e s

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Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutes P4Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

hellip 25-TTGTACTTGGTGCTGGTTA-45hellip 409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

hellip 25-TTGTACTTGGTGCTGGTTA-45hellip 409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 hellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

Seacuteq

uen

ce

pro

teacuteiq

ue d

e la p

roteacute

ine

Atp

Ec

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pegravec

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yR M

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matis

reacutesis

tan

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TM

C2

07 S

pR

S

p

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reacutesis

tan

t agrave

un a

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log

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u T

MC

20

7

SaR

S

a

ure

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SC

V r

eacutesis

tant agrave

la to

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En

cad

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S

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reacutesis

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to

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tion a

me

nant u

ne

reacutesis

tan

ce a

u T

MC

20

7

119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

131

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Page 2: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

Le 17 juillet 2014

le jury a accepteacute le meacutemoire de Madame Isabelle Guay

dans sa version finale

Membres du jury

Professeur Franccedilois Malouin

Directeur de recherche

Deacutepartement de Biologie

Professeur Eacuteric Marsault

Codirecteur de recherche

Deacutepartement de Pharmacologie

Professeur Seacutebastien Rodrigue

Membre interne

Deacutepartement de Biologie

Professeur Kamal Bouarab

Preacutesident-rapporteur

Deacutepartement de Biologie

ii

SOMMAIRE

Dans le but de mieux comprendre le mode drsquoaction et de nous permettre de

deacuteterminer la cible de la tomatidine nous avons dans un premier temps tenteacute de

mieux circonscrire le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine Gracircce agrave ces travaux nous

sommes en effet maintenant en mesure de dire que la tomatidine possegravede une

activiteacute antibacteacuterienne contre les espegraveces de la divison des Firmicutes et plus

preacuteciseacutement contre les bacteacuteries de lrsquoordre des Bacillales dont font partie les genres

Bacillus Staphylococcus et Listeria Nous avons eacutegalement deacutecouvert gracircce agrave des

expeacuteriences en collaboration avec le laboratoire drsquoEacuteric Marsault qursquoun analogue de

la tomatidine (FC04-100) avait non seulement des proprieacuteteacutes similaires agrave la

moleacutecule naturelle mais deacutemontrait une activiteacute par lui-mecircme contre S aureus agrave

pheacutenotype normal alors que la tomatidine possegravede uniquement une activiteacute contre

les laquo small colony variants raquo De plus alors que la tomatidine possegravede plutocirct une

activiteacute bacteacuteriostatique contre la forme SCV de L monocytogenes le nouveau

composeacute (FC04-100) deacutemontre quant agrave lui une forte activiteacute bacteacutericide contre

cette souche tout comme contre la forme SCV des autres Bacillales

Parallegravelement et toujours dans le but de rechercher le mode drsquoaction et la cible de

la tomatidine nous avons obtenu par passages successifs dans un milieu avec

antibiotiques des mutants de S aureus agrave pheacutenotype normal et des SCV reacutesistants

agrave la tomatidine ou agrave la combinaison tomatidine et gentamicine Apregraves le

seacutequenccedilage de ces mutants lrsquoeacutetude de la position de ces mutations agrave lrsquoaide de

diffeacuterents logiciels de bio-informatique nous a permis drsquoeacutemettre un modegravele-

hypothegravese quant au mode drsquoaction et agrave la cible de la tomatidine Selon les reacutesultats

que nous avons agrave ce stade-ci la cible de la tomatidine chez S aureus serait la

sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase Cependant son mode drsquoaction serait eacutegalement

deacutependant de la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc de la

iii

polarisation membranaire et de la production de ROS intracellulaire ce qui

expliquerait la diffeacuterence drsquoactiviteacute entre les souches agrave pheacutenotype normal et les

SCV

Mots cleacutes tomatidine ATP synthase chaine de transport des eacutelectrons synergie laquo small-colony variants raquo ROS S aureus analogues

iv

REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier mon directeur de recherche Pr Franccedilois Malouin qui a cru

en moi pour mrsquoavoir proposeacute ce beau projet de maitrise Merci pour sa grande

disponibiliteacute son eacutecoute et ses critiques toujours constructives et jamais

condescendantes

Je voudrais eacutegalement remercier mes conseilleacutes Kamal Bouarab Seacutebastien

Rodrigue et Eacuteric Marsault leur implication dans mon projet leur occasionnant un

surplus de travail Merci pour leur support technique et leur disponibiliteacute agrave reacutepondre

agrave mes questions

Un gros merci agrave Gabriel Mitchell qui a eacuteteacute mon mentor au deacutebut de ma maitrise et

qui mrsquoa introduit au projet laquo Tomatidine raquo Un merci particulier eacutegalement agrave

Maxime-Lamontagne-Boulet pour son aide en tant que stagiaire lors de mes

derniegraveres expeacuteriences Je voudrais eacutegalement remercier tous les membres du

laboratoire preacutesents et passeacutes qui ont toujours eacuteteacute disponibles pour partager avec

moi leurs connaissances theacuteoriques et techniques

Je ne peux passer sous silence lrsquoimplication de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke et du

FQRNT comme organismes subventionnaires au projet Merci eacutegalement agrave Fibrose

Kystique Canada qui a participeacute eacutegalement agrave la subvention drsquoune partie du projet

En terminant je voudrais remercier ma famille qui a crue en moi et qui mrsquoencourage

agrave perseacuteveacuterer depuis toujours Un merci tout particulier agrave mon conjoint et ma belle-

fille pour qui je nrsquoai pas toujours eacuteteacute aussi disponible que jrsquoaurais voulu lrsquoecirctre et qui

mrsquoont supporteacutee au quotidien et ce dans tous les sens du terme

v

TABLE DES MATIEgraveRES

SOMMAIRE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ii

REMERCIEMENTS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip iv

TABLE DES MATIEgraveRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip v

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip vii

LISTE DES TABLEAUX helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ix

LISTE DES FIGURES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip x

CHAPITRE 1 INTRODUCTION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

11 Staphylococcus aureus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

111 Importance cliniquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)helliphellip 2

1121 Diffeacuterences et similariteacutes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 2

1122 La chaine de transport des eacutelectrons helliphelliphelliphelliphellip 4

12 Antibiotiques Modes drsquoaction cibles cellulaire et

meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles helliphelliphelliphellip 25

122 Les aminoglycosides helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1221 Mode drsquoaction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1222 Meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

123 La tomatidine helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 33

13 Projet de maitrise helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 35

CHAPITRE 2 ARTICLE SCIENTIFIQUE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

ldquoTomatidine and derivative FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Firmicutes Including Those of Listeria monocytogenes

and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against their Normal

Phenotyperdquo

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

05

mgL

GE

N

05

mgL

GE

N +

FC

04

02

5 m

gL

GE

N

02

5 m

gL

GE

N +

FC

04

01

2 m

gL

GE

N

01

2 m

gL

GE

N +

FC

04

No d

rug

FC

04

0

2

4

6

8

log

10

CF

Up

eg

= 3 2

= 3 8

= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

No d

rug

TO

8 m

gL

FC

04 8

mgL

0

2

4

6

log

10

CF

Ui

ns

er

t

Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

n o m b r e d e p a s s a g e s

CM

I d

e T

O (

microg

ml)

0 2 4 6 8 1 0 1 2 1 4 1 6 1 8 2 0 2 2 2 4 2 6 2 8 3 0

0

2

4

6

8

1 0

1 2

1 4

1 6

CM

I v

raie

s

gt 1

6

CM

I v

raie

s

02

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CM

I v

raie

s

02

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78

n o m b r e d e p a s s a g e s

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CM

I v

raie

s

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CM

I v

raie

s

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79

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CM

I v

ra

ies

2

CM

I v

ra

ies

0

5

1

CM

I v

ra

ies

2

4

Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

hellip 25-TTGTACTTGGTGCTGGTTA-45hellip 409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

hellip 25-TTGTACTTGGTGCTGGTTA-45hellip 409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

hellip 25-TTGTACTTGGT - CTGGTTA-45hellip409-TAGGAACGAATGGTTG-426hellip

ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 hellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

Seacuteq

uen

ce

pro

teacuteiq

ue d

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roteacute

ine

Atp

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07 S

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S

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un a

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20

7

SaR

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tant agrave

la to

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nant u

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reacutesis

tan

ce a

u T

MC

20

7

119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

131

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144

Page 3: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

ii

SOMMAIRE

Dans le but de mieux comprendre le mode drsquoaction et de nous permettre de

deacuteterminer la cible de la tomatidine nous avons dans un premier temps tenteacute de

mieux circonscrire le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine Gracircce agrave ces travaux nous

sommes en effet maintenant en mesure de dire que la tomatidine possegravede une

activiteacute antibacteacuterienne contre les espegraveces de la divison des Firmicutes et plus

preacuteciseacutement contre les bacteacuteries de lrsquoordre des Bacillales dont font partie les genres

Bacillus Staphylococcus et Listeria Nous avons eacutegalement deacutecouvert gracircce agrave des

expeacuteriences en collaboration avec le laboratoire drsquoEacuteric Marsault qursquoun analogue de

la tomatidine (FC04-100) avait non seulement des proprieacuteteacutes similaires agrave la

moleacutecule naturelle mais deacutemontrait une activiteacute par lui-mecircme contre S aureus agrave

pheacutenotype normal alors que la tomatidine possegravede uniquement une activiteacute contre

les laquo small colony variants raquo De plus alors que la tomatidine possegravede plutocirct une

activiteacute bacteacuteriostatique contre la forme SCV de L monocytogenes le nouveau

composeacute (FC04-100) deacutemontre quant agrave lui une forte activiteacute bacteacutericide contre

cette souche tout comme contre la forme SCV des autres Bacillales

Parallegravelement et toujours dans le but de rechercher le mode drsquoaction et la cible de

la tomatidine nous avons obtenu par passages successifs dans un milieu avec

antibiotiques des mutants de S aureus agrave pheacutenotype normal et des SCV reacutesistants

agrave la tomatidine ou agrave la combinaison tomatidine et gentamicine Apregraves le

seacutequenccedilage de ces mutants lrsquoeacutetude de la position de ces mutations agrave lrsquoaide de

diffeacuterents logiciels de bio-informatique nous a permis drsquoeacutemettre un modegravele-

hypothegravese quant au mode drsquoaction et agrave la cible de la tomatidine Selon les reacutesultats

que nous avons agrave ce stade-ci la cible de la tomatidine chez S aureus serait la

sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase Cependant son mode drsquoaction serait eacutegalement

deacutependant de la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc de la

iii

polarisation membranaire et de la production de ROS intracellulaire ce qui

expliquerait la diffeacuterence drsquoactiviteacute entre les souches agrave pheacutenotype normal et les

SCV

Mots cleacutes tomatidine ATP synthase chaine de transport des eacutelectrons synergie laquo small-colony variants raquo ROS S aureus analogues

iv

REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier mon directeur de recherche Pr Franccedilois Malouin qui a cru

en moi pour mrsquoavoir proposeacute ce beau projet de maitrise Merci pour sa grande

disponibiliteacute son eacutecoute et ses critiques toujours constructives et jamais

condescendantes

Je voudrais eacutegalement remercier mes conseilleacutes Kamal Bouarab Seacutebastien

Rodrigue et Eacuteric Marsault leur implication dans mon projet leur occasionnant un

surplus de travail Merci pour leur support technique et leur disponibiliteacute agrave reacutepondre

agrave mes questions

Un gros merci agrave Gabriel Mitchell qui a eacuteteacute mon mentor au deacutebut de ma maitrise et

qui mrsquoa introduit au projet laquo Tomatidine raquo Un merci particulier eacutegalement agrave

Maxime-Lamontagne-Boulet pour son aide en tant que stagiaire lors de mes

derniegraveres expeacuteriences Je voudrais eacutegalement remercier tous les membres du

laboratoire preacutesents et passeacutes qui ont toujours eacuteteacute disponibles pour partager avec

moi leurs connaissances theacuteoriques et techniques

Je ne peux passer sous silence lrsquoimplication de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke et du

FQRNT comme organismes subventionnaires au projet Merci eacutegalement agrave Fibrose

Kystique Canada qui a participeacute eacutegalement agrave la subvention drsquoune partie du projet

En terminant je voudrais remercier ma famille qui a crue en moi et qui mrsquoencourage

agrave perseacuteveacuterer depuis toujours Un merci tout particulier agrave mon conjoint et ma belle-

fille pour qui je nrsquoai pas toujours eacuteteacute aussi disponible que jrsquoaurais voulu lrsquoecirctre et qui

mrsquoont supporteacutee au quotidien et ce dans tous les sens du terme

v

TABLE DES MATIEgraveRES

SOMMAIRE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ii

REMERCIEMENTS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip iv

TABLE DES MATIEgraveRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip v

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip vii

LISTE DES TABLEAUX helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ix

LISTE DES FIGURES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip x

CHAPITRE 1 INTRODUCTION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

11 Staphylococcus aureus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

111 Importance cliniquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)helliphellip 2

1121 Diffeacuterences et similariteacutes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 2

1122 La chaine de transport des eacutelectrons helliphelliphelliphelliphellip 4

12 Antibiotiques Modes drsquoaction cibles cellulaire et

meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles helliphelliphelliphellip 25

122 Les aminoglycosides helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1221 Mode drsquoaction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1222 Meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

123 La tomatidine helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 33

13 Projet de maitrise helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 35

CHAPITRE 2 ARTICLE SCIENTIFIQUE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

ldquoTomatidine and derivative FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Firmicutes Including Those of Listeria monocytogenes

and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against their Normal

Phenotyperdquo

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

05

mgL

GE

N

05

mgL

GE

N +

FC

04

02

5 m

gL

GE

N

02

5 m

gL

GE

N +

FC

04

01

2 m

gL

GE

N

01

2 m

gL

GE

N +

FC

04

No d

rug

FC

04

0

2

4

6

8

log

10

CF

Up

eg

= 3 2

= 3 8

= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

No d

rug

TO

8 m

gL

FC

04 8

mgL

0

2

4

6

log

10

CF

Ui

ns

er

t

Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

n o m b r e d e p a s s a g e s

CM

I d

e T

O (

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ml)

0 2 4 6 8 1 0 1 2 1 4 1 6 1 8 2 0 2 2 2 4 2 6 2 8 3 0

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78

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79

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0

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CM

I v

ra

ies

2

4

Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

D

80

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutes P4Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

hellip 25-TTGTACTTGGTGCTGGTTA-45hellip 409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

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ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

hellip 25-TTGTACTTGGTGCTGGTTA-45hellip 409-TAGGAACGCATGGTTG-426hellip

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ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

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Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellipIsolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 hellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

Seacuteq

uen

ce

pro

teacuteiq

ue d

e la p

roteacute

ine

Atp

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20

7

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nant u

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reacutesis

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ce a

u T

MC

20

7

119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

131

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144

Page 4: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

iii

polarisation membranaire et de la production de ROS intracellulaire ce qui

expliquerait la diffeacuterence drsquoactiviteacute entre les souches agrave pheacutenotype normal et les

SCV

Mots cleacutes tomatidine ATP synthase chaine de transport des eacutelectrons synergie laquo small-colony variants raquo ROS S aureus analogues

iv

REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier mon directeur de recherche Pr Franccedilois Malouin qui a cru

en moi pour mrsquoavoir proposeacute ce beau projet de maitrise Merci pour sa grande

disponibiliteacute son eacutecoute et ses critiques toujours constructives et jamais

condescendantes

Je voudrais eacutegalement remercier mes conseilleacutes Kamal Bouarab Seacutebastien

Rodrigue et Eacuteric Marsault leur implication dans mon projet leur occasionnant un

surplus de travail Merci pour leur support technique et leur disponibiliteacute agrave reacutepondre

agrave mes questions

Un gros merci agrave Gabriel Mitchell qui a eacuteteacute mon mentor au deacutebut de ma maitrise et

qui mrsquoa introduit au projet laquo Tomatidine raquo Un merci particulier eacutegalement agrave

Maxime-Lamontagne-Boulet pour son aide en tant que stagiaire lors de mes

derniegraveres expeacuteriences Je voudrais eacutegalement remercier tous les membres du

laboratoire preacutesents et passeacutes qui ont toujours eacuteteacute disponibles pour partager avec

moi leurs connaissances theacuteoriques et techniques

Je ne peux passer sous silence lrsquoimplication de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke et du

FQRNT comme organismes subventionnaires au projet Merci eacutegalement agrave Fibrose

Kystique Canada qui a participeacute eacutegalement agrave la subvention drsquoune partie du projet

En terminant je voudrais remercier ma famille qui a crue en moi et qui mrsquoencourage

agrave perseacuteveacuterer depuis toujours Un merci tout particulier agrave mon conjoint et ma belle-

fille pour qui je nrsquoai pas toujours eacuteteacute aussi disponible que jrsquoaurais voulu lrsquoecirctre et qui

mrsquoont supporteacutee au quotidien et ce dans tous les sens du terme

v

TABLE DES MATIEgraveRES

SOMMAIRE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ii

REMERCIEMENTS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip iv

TABLE DES MATIEgraveRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip v

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip vii

LISTE DES TABLEAUX helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ix

LISTE DES FIGURES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip x

CHAPITRE 1 INTRODUCTION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

11 Staphylococcus aureus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

111 Importance cliniquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)helliphellip 2

1121 Diffeacuterences et similariteacutes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 2

1122 La chaine de transport des eacutelectrons helliphelliphelliphelliphellip 4

12 Antibiotiques Modes drsquoaction cibles cellulaire et

meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles helliphelliphelliphellip 25

122 Les aminoglycosides helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1221 Mode drsquoaction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1222 Meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

123 La tomatidine helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 33

13 Projet de maitrise helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 35

CHAPITRE 2 ARTICLE SCIENTIFIQUE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

ldquoTomatidine and derivative FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Firmicutes Including Those of Listeria monocytogenes

and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against their Normal

Phenotyperdquo

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

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= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

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TO

8 m

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10

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Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

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Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutes P4Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

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agrave TO (+GEN)

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Mutants reacutesistants agrave TO

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Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphellip

Mutants reacutesistants agrave TO

Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

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Isolat 1 hellip440-AAATGTTAAGG-452helliphelliphelliphellip43-TAGGATCAGGT-55hellip

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Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

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Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

Seacuteq

uen

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pro

teacuteiq

ue d

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roteacute

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reacutesis

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ce a

u T

MC

20

7

119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

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144

Page 5: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

iv

REMERCIEMENTS

Je voudrais remercier mon directeur de recherche Pr Franccedilois Malouin qui a cru

en moi pour mrsquoavoir proposeacute ce beau projet de maitrise Merci pour sa grande

disponibiliteacute son eacutecoute et ses critiques toujours constructives et jamais

condescendantes

Je voudrais eacutegalement remercier mes conseilleacutes Kamal Bouarab Seacutebastien

Rodrigue et Eacuteric Marsault leur implication dans mon projet leur occasionnant un

surplus de travail Merci pour leur support technique et leur disponibiliteacute agrave reacutepondre

agrave mes questions

Un gros merci agrave Gabriel Mitchell qui a eacuteteacute mon mentor au deacutebut de ma maitrise et

qui mrsquoa introduit au projet laquo Tomatidine raquo Un merci particulier eacutegalement agrave

Maxime-Lamontagne-Boulet pour son aide en tant que stagiaire lors de mes

derniegraveres expeacuteriences Je voudrais eacutegalement remercier tous les membres du

laboratoire preacutesents et passeacutes qui ont toujours eacuteteacute disponibles pour partager avec

moi leurs connaissances theacuteoriques et techniques

Je ne peux passer sous silence lrsquoimplication de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke et du

FQRNT comme organismes subventionnaires au projet Merci eacutegalement agrave Fibrose

Kystique Canada qui a participeacute eacutegalement agrave la subvention drsquoune partie du projet

En terminant je voudrais remercier ma famille qui a crue en moi et qui mrsquoencourage

agrave perseacuteveacuterer depuis toujours Un merci tout particulier agrave mon conjoint et ma belle-

fille pour qui je nrsquoai pas toujours eacuteteacute aussi disponible que jrsquoaurais voulu lrsquoecirctre et qui

mrsquoont supporteacutee au quotidien et ce dans tous les sens du terme

v

TABLE DES MATIEgraveRES

SOMMAIRE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ii

REMERCIEMENTS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip iv

TABLE DES MATIEgraveRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip v

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip vii

LISTE DES TABLEAUX helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ix

LISTE DES FIGURES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip x

CHAPITRE 1 INTRODUCTION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

11 Staphylococcus aureus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

111 Importance cliniquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)helliphellip 2

1121 Diffeacuterences et similariteacutes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 2

1122 La chaine de transport des eacutelectrons helliphelliphelliphelliphellip 4

12 Antibiotiques Modes drsquoaction cibles cellulaire et

meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles helliphelliphelliphellip 25

122 Les aminoglycosides helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1221 Mode drsquoaction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1222 Meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

123 La tomatidine helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 33

13 Projet de maitrise helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 35

CHAPITRE 2 ARTICLE SCIENTIFIQUE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

ldquoTomatidine and derivative FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Firmicutes Including Those of Listeria monocytogenes

and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against their Normal

Phenotyperdquo

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

Acid

e n

alid

ixiq

ue (

1 iegravere

geacuteneacutera

tion)

Cip

rofloxacin

e (

2 iegravem

e g

eacuteneacutera

tion)

Levofloxacin

e (

3 iegravem

e g

eacuteneacutera

tion)

Gem

iflo

xacin

e (

4 iegravem

e g

eacuteneacutera

tion)

Flu

oro

quin

olo

ne (

Norf

loxacin

e)

Peacutenic

iline

Ceacutephalo

sporine (

ceacutefa

lexin

e)

Carb

apenem

Vancom

ycin

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Fosfo

mycin

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mycin

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

05

mgL

GE

N

05

mgL

GE

N +

FC

04

02

5 m

gL

GE

N

02

5 m

gL

GE

N +

FC

04

01

2 m

gL

GE

N

01

2 m

gL

GE

N +

FC

04

No d

rug

FC

04

0

2

4

6

8

log

10

CF

Up

eg

= 3 2

= 3 8

= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

No d

rug

TO

8 m

gL

FC

04 8

mgL

0

2

4

6

log

10

CF

Ui

ns

er

t

Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

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Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

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ATCC29213

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Isolat 1

Isolat 2

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Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

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NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

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Mutants reacutesistants agrave TO

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ccpA ATP synthase c

Niveau 1

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Mutants reacutesistants agrave TO

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ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 hellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 3 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Isolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

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20

7

119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

131

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144

Page 6: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

v

TABLE DES MATIEgraveRES

SOMMAIRE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ii

REMERCIEMENTS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip iv

TABLE DES MATIEgraveRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip v

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip vii

LISTE DES TABLEAUX helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip ix

LISTE DES FIGURES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip x

CHAPITRE 1 INTRODUCTION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

11 Staphylococcus aureus helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

111 Importance cliniquehelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 1

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)helliphellip 2

1121 Diffeacuterences et similariteacutes helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 2

1122 La chaine de transport des eacutelectrons helliphelliphelliphelliphellip 4

12 Antibiotiques Modes drsquoaction cibles cellulaire et

meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 25

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles helliphelliphelliphellip 25

122 Les aminoglycosides helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1221 Mode drsquoaction helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 28

1222 Meacutecanismes de reacutesistance helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 31

123 La tomatidine helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 33

13 Projet de maitrise helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 35

CHAPITRE 2 ARTICLE SCIENTIFIQUE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 37

ldquoTomatidine and derivative FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Firmicutes Including Those of Listeria monocytogenes

and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against their Normal

Phenotyperdquo

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

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AcetaldehydeEtOH

Lactate

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ADP

ATP

ADP

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NADH2

NAD+Tpi

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Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

05

mgL

GE

N

05

mgL

GE

N +

FC

04

02

5 m

gL

GE

N

02

5 m

gL

GE

N +

FC

04

01

2 m

gL

GE

N

01

2 m

gL

GE

N +

FC

04

No d

rug

FC

04

0

2

4

6

8

log

10

CF

Up

eg

= 3 2

= 3 8

= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

No d

rug

TO

8 m

gL

FC

04 8

mgL

0

2

4

6

log

10

CF

Ui

ns

er

t

Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

REFERENCES

Atalla H Gyles C Jacob CL Moisan H Malouin F Mallard B 2008 Characterization of

a Staphylococcus aureus small colony variant (SCV) associated with persistent bovine mastitis

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

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Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3

Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

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Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

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ATCC29213

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Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

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ATCC29213

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NADH dh Quinol ox

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Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

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Mutants reacutesistants agrave TO

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ccpA ATP synthase c

Niveau 1

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Mutants reacutesistants agrave TO

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ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

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Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

Seacuteq

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MC

20

7

119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

131

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144

Page 7: DÉTERMINATION DU MODE D’ACTION ET DE LA CIBLE …

vi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE helliphelliphelliphellip 76

31 Obtention des mutants helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 76

32 Seacutequenccedilage et analyses bio-informatiques helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 79

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine helliphellip 89

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct helliphellip 90

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine helliphelliphelliphelliphellip 99

CHAPITRE 4 DISCUSSION helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 113

CHAPITRE 5 CONCLUSION ET PERSPECTIVES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 124

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 1 Application de brevet helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 127

Annexe 2 Article scientifique helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 129

laquo Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine

a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureus raquo

BIBLIOGRAPHIE helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellip 131

vii

LISTE DES ABBREacuteVIATIONS

Adh Alcool deacuteshydrogeacutenase

ADN Acide deacutesoxyribo-nucleacuteique

ADP Adeacutenosine diphosphate

ARN Acide ribo-nucleacuteique

ATP Adeacutenosine triphosphate

CA-MRSA Community-associated MRSA

CMI concentration minimale inhibitrice

CoQ Coenzyme Q

Cyt Cytochrome

DMQ laquo demethylmenaquinone raquo

dTMP Deacutesoxythymidine monophosphate

dUMP Deacutesoxyuridine monophosphate

FADH2 Flavine adenine dinucleacuteotide

GEN gentamicine

HA-MRSA Healthcare-associated MRSA

Ldh Lactate deacuteshydrogeacutenase

ml millilitre

MQ meacutenaquinone

MRSA methycilin resistant Staphylococcus aureus

Mqo2 Quninol oxidoreacuteductase

NADH Nicotinamide adenine dinucleacuteotide (forme reacuteduite)

Pdh Pyruvate deacuteshydrogeacutenase

Pfl Pyruvate formate lyase

PyrD Dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase

Q Quinone

Rif rifampicine

ROS laquo reactive oxygen species raquo espegravece reacuteactive de lrsquooxygegravene

viii

[S] Polysulfide

S aureus Staphylococcus aureus

SARM Staphylococcus aureus resistant agrave la meacutethycilline

SCV laquo small colony variants raquo

SHCHC 2-succinyl-6-hydroxy-24-cyclohexadiene-1-carboxylate syntase

TCA Tricarboxylic acid cycle

TCD tableau croiseacute dynamique

TO tomatidine UFC Uniteacute formatrice de colonies

UQ Ubiquinone

microg microgramme

ix

LISTE DES TABLEAUX

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Cibles et modes drsquoaction des principales classes drsquoantibiotique 27

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants 95-96

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 123

x

LISTE DES FIGURES

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

1 Diffeacuterence entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus 3

2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes 6

3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale 8

4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes 9

5 Flexibiliteacute respiratoire (A) chez Paracoccus denitrificans (B) chez

Escherichia coli 10

6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les staphylocoques 12

7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies 17

8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA 20

9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS 23

10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de O2-bull 24

11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS 25

12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides 30

13 Sites de mutations de certains reacutesistants aux aminoglycosides 32

14 Structures chimiques de (A) tomatine (B) tomatidine et (C) Analogue

de tomatidine FC04-100 34

xi

CHAPITRE 3 MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la

tomatidine sur NewbouldΔhemB (B) la tomatidine en preacutesence de

gentamicine sur NewbouldΔhemB (C) la gentamicine sur S aureus

ATCC 29213 (D) la gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S

aureus ATCC 29213 77-79

2 Organigramme des mutants reacutesistants seacutequenceacutes 80-81

3 Eacutetapes du seacutequenccedilage Illumina 83

4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina 85

5 Correction du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees 88

6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations 89

7 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez ATCC 29213 dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 91-92

8 Seacutelection des gegravenes drsquointeacuterecirct chez NewbouldΔhemB dans le TCD par

lrsquoutilisation de diffeacuterents filtres 93-94

9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct 97-98

10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants 100

11 Courbe de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison gentamicine (+TO) du premier et troisiegraveme niveau de

reacutesistance 101

12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B)

NewbouldΔhemB 102

xii

13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213 104

14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicinelorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC

29213 105

15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants

ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO) 106

16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 107

17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la

tomatidine 108

18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB

reacutesistants agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine) 109

19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane

Potential Kit (Invitrogen) 111

20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du

gegravene atpE de S aureus Newman 112

xiii

CHAPITRE 4 DISCUSSION

1 Site drsquoinhibition de lrsquoATP synthase par diffeacuterentes moleacutecules 114

2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) lrsquoanalogue anti Gram

positifs 115

3 Seacutequence proteacuteique de la proteacuteine AtpE chez diffeacuterentes espegraveces 118

4 Modeacutelisation de la structure tridimentionnelle de lrsquoATP synthase de S

aureus (atpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les mutants

reacutesistants 121

- 1 -

CHAPITRE 1

INTRODUCTION

11 Staphylococcus aureus

111 Importance clinique

Staphylococcus aureus est une bacteacuterie agrave Gram positif anaeacuterobie facultative Crsquoest un

microorganisme opportuniste pouvant infecter diffeacuterents hocirctes diffeacuterents organes ou

sites drsquoinfection et ayant la capaciteacute de causer tant des infections aiguumles que

chroniques (Archer 1998 Goerke et Wolz 2004)

Staphylococcus aureus reacutesistant agrave la meacutethilline le SARM (ou laquo MRSA raquo) est une

souche de S aureus devenue reacutesistante aux β-Lactamines par lrsquoacquisition du gegravene

mecA dans son chromosome (Hiramatsu 1995) Le SARM a eacuteteacute isoleacute pour la

premiegravere fois en 1960 en Angleterre (Jevons 1961) et est devenu eacutepideacutemique agrave

travers le monde depuis les anneacutees 1970 Au moins trois geacutenotypes distincts eacutetaient

recenseacutes dans les anneacutees 1980 (Hiramatsu 1995) dont deux sont toujours preacutevalents

agrave travers le monde comme eacutetant des souches HA-MRSA (Healthcare-associated

MRSA) des souches acquises agrave lrsquohocircpital (Enright et al 2002) Ces souches ont

acquis des gegravenes de reacutesistance agrave pratiquement tous les antibiotiques introduits dans

lrsquoutilisation clinique depuis les 50 derniegraveres anneacutees mecircme agrave lrsquoantibiotique de dernier

ressort la vancomycine(Hiramitsu 1997 Chen et al 2003) Nous sommes

maintenant en manque drsquoagents theacuterapeutiques efficaces contre les SARM touchant

les personnes immunodeacuteprimeacutees qui sont dans les hocircpitaux En plus depuis le deacutebut

des anneacutees 1990 des clones de SARM dont plusieurs deacutemontraient un potentiel

pathogeacutenique supeacuterieur aux souches classiques de HA-MRSA retrouveacutees agrave lrsquohocircpital

- 2 -

sont maintenant retrouveacutes dans la communauteacute (CA-MRSA) agrave travers le monde (Udo

et al 1993 Riley et al 1995 Moreno et al 1995 Aubry-Damon et al 1997) et ont

la capaciteacute drsquoaffecter des personnes en santeacute en causant des infections aiguumles

(Hiramatsu et al 2013) Il apparaicirct donc urgent de trouver des drogues alternatives

afin de surmonter le nombre grandissant de souches de SARM

112 Pheacutenotypes normal et laquo small colony variants raquo (SCV)

1121 Diffeacuterences et similariteacutes

Les laquo small colony variants raquo (SCV) sont des bacteacuteries souvent isoleacutees lors des

infections chroniques comme crsquoest le cas des infections pulmonaires chez les

patients atteints de fibrose kystique mais aussi dans des cas drsquoosteacuteomyeacutelite

drsquoarthrite septique drsquoinfections de prothegraveses orthopeacutediques et lors de la mammite

bovine (Alexender et Hudson 2001 Moisan et al 2006 Proctor et al 2006) Les

SCV sont caracteacuteriseacutes par soit un meacutetabolisme oxydatif dysfonctionnel ou un manque

dans la biosynthegravese de la thymidine les deux amenant une alteacuteration dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence une croissance plus lente et une diminution

de la pigmentation des colonies (Figure 1) (Proctor et al 2006) Cependant alors

que les souches normales reacutepriment lrsquoexpression des proteacuteines de surface et

expriment les exoproteacuteines lors de la phase stationnaire (Novick 2003) les SCV

expriment de faccedilon stable les gegravenes Sig-B deacutependants codant pour des proteacuteines de

surface telle les adheacutesines au lieu drsquoactiver le systegraveme agr deacutependant du quorum-

sensing et produire des exoproteacuteines (Moisan et al 2006) Ces diffeacuterences dans

lrsquoexpression des facteurs de virulence reacutesultent chez les SCV en une meilleure

habileteacute agrave adheacuterer aux composantes de lrsquohocircte (Mitchell et al 2008) et agrave former du

biofilm (Mitchell et al 2010a Mitchell et al 20010b) et seraient eacutegalement lieacutees agrave

lrsquohabileteacute des SCV agrave lrsquoinvasion et la persistance des cellules de lrsquohocircte (Proctor et al

2006 Sendi et Proctor 2009 Mitchell et al 2011b)

- 3 -

S aureus est donc un pathogegravene qui peut se preacutesenter sous deux pheacutenotypes qui

sont souvent retrouveacutes simultaneacutement lors drsquoune mecircme infection et qui ont le pouvoir

de reacuteverter drsquoun pheacutenotype agrave lrsquoautre selon les conditions du milieu (Figure 1)

(Tuchscherr et al 2011)

Le pheacutenotype dit rdquonormalrdquo est associeacute aux infections aiguumles agrave une forte production

de facteurs de virulence (ex heacutemolysine) et est associeacute agrave la phase de disseacutemination

de la bacteacuterie Lrsquoautre pheacutenotype le laquo small-colony variants raquo ou SCV est affecteacute

dans sa chaine respiratoire ce qui amegravene une croissance beaucoup plus lente des

colonies de 8 -10 fois plus petites que les prototypes et une faible susceptibiliteacute aux

aminoglycosides Les SCV sont plutocirct associeacutes aux infections chroniques agrave S aureus

de par leur capaciteacute agrave srsquointernaliser dans les cellules de lrsquohocircte leur forte capaciteacute agrave

produire du biofilm et leur capaciteacute agrave produire des facteurs de colonisation

(Tuchscherr et al 2011 Proctor et al 2006) (Figure 1)

Figure 1 Diffeacuterences entre les pheacutenotypes normaux et SCV de S aureus

S aureus agrave

pheacutenotype normal

Disseacutemination

amp

Infections aiguumles

Colonisation

amp

Infections persistantes

SCVs

(laquo small-colony

variants raquo)

Reacutevers

ion

pheacutenoty

piq

ue

Norm

al

SC

V

Croissance

Biofilm

Internalisationheacutemolyse

Mitchell G et Malouin F 2012

- 4 -

1122 La chaine de transport des eacutelectrons

Chaine respiratoire tableau geacuteneacuteral

Les chaines respiratoires bacteacuteriennes bien que tregraves variables dans leurs

composantes parmi les diffeacuterentes espegraveces sont toutes constitueacutees sur le mecircme

modegravele de base Elles sont composeacutees de trois composantes majeures soit

- les deacuteshydrogeacutenases primaires qui sont chargeacutees drsquooxyder des substrats

principalement les coenzymes NADH et FADH2 (issues du cycle de Krebs) (mais

aussi selon le cas le succinate le lactate lrsquohydrogegravene hellip) et de pomper deux

protons du cocircteacute externe de la membrane en plus de transfeacuterer deux eacutelectrons agrave un

groupement de quinones

- Les quinones sont des moleacutecules liposolubles non proteacuteiques mobiles dans la

membrane Elles servent drsquointermeacutediaires entre les deacuteshydrogeacutenases primaires et

les oxydases terminales pour le transport des eacutelectrons Il existe deux sortes de

quinones les benzoquinones dont font partie les ubiquinones et les

naphtoquinones dont font partie les meacutenaquinones Les bacteacuteries agrave Gram positif

ne possegravedent que des meacutenaquinones alors que les deux sont preacutesentes chez les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif (Hederstedt 1993 Pratique et Theraulaz 2007)

- Les oxidoreacuteductases terminales sont chargeacutees de reacuteduire lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron lrsquooxygegravene eacutetant lrsquoaccepteur final privileacutegieacute

De faccedilon plus deacutetailleacutee la chaine respiratoire est composeacutee de cinq

complexes proteacuteiques principaux (Figure 2)

- complexe I NADH deacuteshydrogeacutenase ou NADH reacuteductase ou NADHCoQ

oxidoreacuteductase ou NADH-ubiquinone oxidoreacuteductase

- complexe II Succinate deacuteshydrogeacutenase

- complexe III Cytochrome bc1 complexe ou ubiquinol cytochrome c

reacuteductaseoxydoreacuteductase

- complexe IV Cytochrome c oxydase

- 5 -

- complexe V ATP synthase (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

La phosphorylation oxydative est deacuteclencheacutee dans la chaine de complexes

proteacuteiques par la preacutesence drsquoO2 accepteur terminal privileacutegieacute drsquoeacutelectrons (ou drsquoautres

accepteurs finaux tel le nitrate) dans le milieu ainsi que par les eacutelectrons ameneacutes par

le NADH et le FADH2 au complexe I et II respectivement (Creacutepin-Gilbert et al 2006)

Les eacutelectrons vont ensuite transiter par le complexe III jusqursquoau complexe IV ou les

eacutelectrons seront utiliseacutes afin de reacuteduire lrsquooxygegravene en eau le complexe IV est

lrsquooxydase terminale consideacutereacutee comme eacutetant lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons Le transfert

drsquoeacutelectrons est possible gracircce aux reacuteactions drsquooxydoreacuteduction en cascade dans les

diffeacuterents complexes proteacuteiques Ces reacuteactions fournissent de lrsquoeacutenergie libre utiliseacutee

par les complexes I III et IV afin de transfeacuterer des protons agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule

(Creacutepin-Gilbert et al 2006) Le complexe V (ATP synthase) quant agrave lui utilise les

eacutelectrons pompeacutes agrave lrsquoexteacuterieur par les autres complexes comme force proton-motrice

afin de phosphoryler trois moleacutecules drsquoADP et ainsi produire trois ATP Le transport

des eacutelectrons entre les diffeacuterents complexes proteacuteiques est possible gracircce agrave la

preacutesence dans la membrane de deux types de moleacutecules liposolubles non proteacuteiques

mobiles les meacutenaquinones et le cytochrome c Les meacutenaquinones seules quinones

preacutesentes chez les bacteacuteries agrave Gram positif assurent le transport des eacutelectrons entre

le complexe I et le complexe III et entre le complexe II et III Le cytochrome c pour sa

part veacutehicule les eacutelectrons entre le complexe III et le complexe IV Le transport des

eacutelectrons srsquoeffectue de la composante ayant le plus faible potentiel drsquooxydoreacuteduction

vers celle ayant le plus fort potentiel

- 6 -

La chaine respiratoire bacteacuterienne

La mitochondrie montre assez peu de flexibiliteacute respiratoire Il y a une certaine

flexibiliteacute au niveau de lrsquoentreacutee des eacutelectrons mais aucune au niveau de la sortie des

eacutelectrons ougrave la cytochrome aa3 oxydase reacuteduit lrsquooxygegravene en eau (Richardson 2000)

(Figure 3) Chez les bacteacuteries alors que le complexe II fonctionne sensiblement de

faccedilon identique agrave celui des eucaryotes les autres complexes peuvent se composer

de diffeacuterents complexes enzymatiques (reacuteductases) selon les espegraveces et les

conditions environnementales (Richardson 2000 Thoumlny-Meyer 1997) En outre

chez les bacteacuteries contrairement aux eucaryotes la chaine respiratoire comporte

souvent des voies de transport des eacutelectrons alternatives on dit alors qursquoelles ont une

chaine respiratoire agrave branches ou brancheacutee ou ramifieacutee (Artzatbanov et Petrov 1990)

Plusieurs espegraveces bacteacuteriennes possegravedent une chaine respiratoire ramifieacutee dont la

ramification se situe habituellement suite agrave la reacuteduction des quinones en quinols

(Lauraeus et Wikstrom 1993 Thoumlny-Meyer 1997) (Figure 4) Une des deux

Complexe I NADH

deacuteshydrogeacutenase

Complexe II Succinate

deacuteshydrogeacutenase

Complexe III

bc 1

Complexe IV Cytochrome c

oxydase

Complexe V

ATP synthase

Modifieacute de wikipedia httpfrwikipediaorgwikiChaine_respiratoire

Figure 2 Chaine de transport des eacutelectrons et ses diffeacuterents complexes

Leurs rocircles dans le transport des eacutelectrons et dans lrsquoeacutelaboration du gradient de

protons et le lien entre la chaine respiratoire et le cycle de Krebs Q Quinones

- 7 -

branches connue comme la branche cytochrome c oxyde les quinols (meacutenaquinol

QH2) via la voie complexe bc1-cytochrome c- cytochrome c oxydase Lrsquoautre

branche-type consiste en une seule uniteacute enzymatique (cytochrome bd) laquelle

transfegravere directement les eacutelectrons des quinols agrave lrsquooxygegravene Cette voie est connue

comme la branche quinol oxydase il srsquoagit drsquoune oxydase terminale transfeacuterant

directement les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene eacutevitant de passer par lrsquointermeacutediaire du

complexe III (bc1) et du cytochrome c (Artzatbanov et Petrov 1990 Lauraeus et

Wikstrom 1993) Alors que la voie du cytochrome c permet le pompage de protons agrave

lrsquoexteacuterieur par lrsquoaction du complexe bc1 (ou complexe III) et du cytochrome c oxydase

le cytochrome bd ne permet aucun pompage de protons (Lauraeus et Wikstrom

1993) La voie passant par le complexe bc1-cytochrome c-cytochrome c oxydase est

plus efficace dans la production drsquoeacutenergie Alors que les 2 voies peuvent ecirctre

exprimeacutees simultaneacutement chez quelques espegraveces il semble que lrsquoexpression de ces

voies soit inductible selon les conditions environnementales chez Bacillus subtilis et

les Staphylocoques (Lauraeus et Wikstrom 1993) On pourrait dire eacutegalement que la

chaine respiratoire est seacutepareacutee en deux eacutetapes la premiegravere partie est la phase

quinone-reacuteductase (Q-QH2) et la seconde la phase quinol-oxydase (QH2-Q) menant

agrave lrsquooxydase terminale La phase de reacuteduction est responsable du transfert des

eacutelectrons drsquoune varieacuteteacute de substrats tels le NADH le succinate le lactate le formate

et lrsquohydrogegravene vers les quinones et inclut diffeacuterentes reacuteductases (Thoumlny-Meyer 1997)

(Figure 4)

- 8 -

Figure 3 Reacutesumeacute de la chaine de transport des eacutelectrons mitochondriale UQ ubiquinone UQH2 ubiquinol Cyt cytochrome Il semble y avoir presque autant de chaines de transport des eacutelectrons diffeacuterentes

qursquoil y a drsquoespegraveces bacteacuteriennes (par exemple Paracoccus denitrificans et Escherichia

coli (Figure 5)) De plus il ne semble pas y avoir consensus dans la litteacuterature sur

les noms attribueacutes aux oxydases terminales Les noms pour les oxydases terminales

deacutependent des types de cytochromes dont elles sont composeacutees Il ne semble donc

pas eacutevident de connaicirctre de faccedilon preacutecise les types de cytochromes qui font partie

des oxydases terminales Pour rajouter agrave la confusion les gegravenes et opeacuterons ne sont

pas toujours associeacutes agrave leur oxydase terminale dans la litteacuterature ce qui fait qursquoon ne

peut savoir de faccedilon certaine de quelle oxydase on parle Le Cytochrome aa3 peut

eacutegalement porter le nom de Cyt ba3 et le cytochrome bd peux eacutegalement porter les

noms de Cyt bo

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 9 -

Succinate

Formate

H2

SDH

FDH

HYD

QQH 2 bc1 c

Reacuteductase alternatives

b

c

cd1c

cb

c

b

c

d

Siroheme

Siroheme

b

NO3-

NO2-

NO

TMAO

DMSOS2O3

2-

[S]

SO32-

Fumarate

Quinol oxidases

ba3bb3bo3d

bd

aa3

O2

Cyt c oxidases

aa3ba3baa3caa3cbb3cao

co

O2

Modifieacute de Thony-Mayer L 1997

NADH

NDH

Figure 4 Chaines respiratoires bacteacuteriennes contenant des cytochromes

Du cocircteacute gauche on retrouve la partie quinone (ubiquinone ou meacutenaquinone)-

reacuteductase Du cocircteacute droit on retrouve la partie quinol-oxydase avec les oxydases

terminales reacuteduisant lrsquoO2 ou lrsquoaccepteur terminal alternatif tel que montreacute Les

oxydoreacuteductases sont surligneacutees QQH2 repreacutesente le pool de quinonesquinols

dans la membrane Les polysulfides sont repreacutesenteacutes par [S] Les chaines

respiratoires ne contenant pas de cytochromes ne sont pas montreacutees NDH

NADH deacuteshydrogeacutenase

Modifieacute de Thoumlny-Mayer L 1997

- 10 -

Figure 5 Flexibiliteacute respiratoire chez Paracoccus denitrificans (a) et chez

Escherichia coli (b) MQ menaquinone UQ ubiquinone DMQ

demethylmenoquinone

Chez S aureus

Comme plusieurs autres espegraveces bacteacuteriennes anaeacuterobies facultatives S aureus a

la possibiliteacute drsquoexprimer diffeacuterentes voies de synthegravese eacutenergeacutetique dont lrsquoexpression

est finement reacuteguleacutee selon des conditions environnementales du moment (Hammer et

Tireacute de Richardson DJ 2000

- 11 -

al 2013 Lauraeus et Wikstrom 1993) Mecircme si S aureus peut utiliser la

fermentation la respiration (aeacuterobie et anaeacuterobie) sera privileacutegieacutee par la bacteacuterie

puisque celle-ci amegravene une bien meilleure production drsquoeacutenergie (Goumltz et al 2006

Hammer et al 2013 ) La respiration aeacuterobie avec lrsquooxygegravene comme accepteur final

drsquoeacutelectron sera utiliseacutee de faccedilon preacutefeacuterentielle en preacutesence drsquooxygegravene (Hammer et al

2013) Malgreacute sa versatiliteacute dans ses voies de synthegravese eacutenergeacutetique S aureus et les

autres bacteacuteries agrave Gram positif ne produisent qursquoun seul type de quinone les

meacutenaquinones lesquelles sont utiliseacutees pour la croissance degraves qursquoil y a de lrsquooxygegravene

de preacutesent dans le milieu (Somerville et Proctor 2009) La reacuteduction de lrsquooxygegravene en

eau est meacutedieacutee par des oxydases terminales hegraveme deacutependant (Hammer et al 2013)

Selon certains auteurs S aureus possegravederait deux oxydases terminales la

cytochrome oxydase aa3 (ou ba3) (QoxABCD) et la cytochrome bd quinol oxydase

(CydAB) (Goumltz et al 2006 Hammer et al 2013 Kohler et al 2008) Cette derniegravere

est exclusive aux procaryotes et est une voie de contournement du complexe III qui

transmet directement les eacutelectrons du laquo pool raquo de quinol (QH2) agrave lrsquooxygegravene Selon

certains auteurs il y aurait eacutegalement chez S aureus une troisiegraveme oxydase

terminale le cytochrome o (CyoABCDE) (Thoumlny-Meyer 1997 Voggu et al 2006)

qui selon certain serait un cytochrome oxydase terminal alternatif au cytochrome aa3

et au cytochrome bd (Voggu et al 2006 Goumltz et al 2006 Taber et Morrison 1964)

(Figure 6) Ces voies alternatives permettent agrave S aureus de srsquoadapter rapidement agrave

un changement drsquoenvironnement (Hammer et al 2013) In vivo chaque organe est

un environnement diffeacuterent preacutesentant des deacutefis respiratoires distincts dus agrave la

variation dans 1- la quantiteacute drsquooxygegravene disponible 2- la disponibiliteacute drsquoaccepteurs

drsquoeacutelectrons alternatifs 3- la concentration drsquoinhibiteurs de la respiration dans le milieu

tels les oxydes nitriques (NO) produits par les neutrophiles et 4- la disponibiliteacute des

cofacteurs neacutecessaires agrave la production drsquoeacutenergie (Hammer et al 2013) Le

cytochrome est exprimeacute de faccedilon modeacutereacutee dans un milieu riche en oxygegravene mais est

fortement exprimeacute dans un milieu pauvre en oxygegravene mais riche en oxyde nitrique

De plus le type drsquooxydoreacuteductase terminale exprimeacute est influenceacute eacutegalement par la

- 12 -

source de carbone disponible la phase de croissance le pH extracellulaire et la

tension en oxygegravene (Lauraeus et Wikstrom 1993 Tynecka et al 1999)

La chaine respiratoire chez les SCV

S aureus est particuliegraverement doueacute agrave surpasser les deacutefis respiratoires en acqueacuterant

une reacutesistance agrave lrsquoacide nitrique produit par les neutrophiles et une habiliteacute agrave persister

dans les cellules de lrsquohocircte en se preacutesentant comme un variant agrave petites colonies

ayant une chaine respiratoire deacuteficiente (SCV) (Hammer et al 2013)

Deux principaux types de SCV sont retrouveacutes dans les isolats cliniques 1- les SCV

ayant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse et 2- les SCV auxotrophes

pour la thymidine (Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005) Ces derniers

Figure 6 Chaine de transport des eacutelectrons proposeacutee chez les

staphylocoques Les informations disponibles sur les composantes de la chaine

respiratoire des staphylocoques suggegraverent une chaine ramifieacutee consistant en 2

oxydases terminales meacutenaquinol-deacutependante un cytochrome o et un cytochrome

aa3 oxydase NADH deacuteshydrogeacutenase (DHase) transmet les eacutelectrons au laquo pool raquo

de meacutenaquinones De lagrave les eacutelectrons sont transfeacutereacutes soit au cytochrome b ou agrave

lrsquoaccepteur alternatif drsquoeacutelectrons le cytochrome bd quinol oxydase Le cytochrome

b transfegravere les eacutelectrons agrave une des deux oxydases terminales Ces oxydases

terminales transfegraverent les eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

Modifieacute de Voggu L et al 2006

- 13 -

arborent une ou plusieurs mutations dans le gegravene thyA codant pour la thymidylate

synthase laquelle catalyse la derniegravere eacutetape dans la voie de biosynthegravese de la

thymidine crsquoest-agrave-dire la formation de dTMP agrave partir du dUMP (Samuelsen et al

2005) Le dTMP est essentiel pour la synthegravese de lrsquoADN (Besier et al 2007) Les

mutants thymidine-auxotrophes sont souvent la conseacutequence drsquoune pression

seacutelective par lrsquoutilisation prolongeacutee de trimethoprim-sulfamethoxazole (TMP-SMX)

(souvent utiliseacute pour le traitement des patients fibroses kystiques) un antibiotique qui

interfegravere dans la biosynthegravese de lrsquoacide tetrahydrofolique qui agit comme cofacteur de

la thymidylate synthase (Besier et al 2007 Lannergard et al 2008 Samuelsen et al

2005) Mecircme si de premiers abords les SCV thymidine-auxotrophes ne semblent pas

avoir de lien avec la chaine transport des eacutelectrons il se pourrait que celle-ci ait sont

importance chez ces SCV puisque lrsquoentreacutee de la thymidine passe par NupC dont le

fonctionnement neacutecessite un gradient eacutelectrochimique creacuteeacute par la chaine de transport

des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 ) Les caracteacuteristiques pheacutenotypiques des

SCV deacutecrites ci-apregraves sont toutes lieacutees agrave lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons 1- la croissance plus lente parce que la synthegravese de la paroi cellulaire

neacutecessite une grande quantiteacute drsquoATP 2-la diminution de la formation de pigment

parce que la biosynthegravese des caroteacutenoiumldes requiert le transport des eacutelectrons 3- une

reacutesistance accrue agrave la gentamicine et autres aminoglycosides parce que lrsquoentreacutee de

ces composeacutes neacutecessite un grand potentiel membranaire geacuteneacutereacute par le transport des

eacutelectrons (Lannergard et al 2008) et 4- une perte partielle ou complegravete de la

fermentation du mannitol parce que lrsquoutilisation des sucres-alcool tels que le

mannitol est diminueacutee lorsque la chaine de transport des eacutelectrons ne peut oxyder le

NADH produit lorsque le mannitol est meacutetaboliseacute en fructose-6-phosphate (Kohler et

al 2003 Proctor et Peters 1998 Samuelsen et al 2005)

Les SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacutefectueuse ont une voie

de biosynthegravese de lrsquoheacutemine ou de la meacutenadione deacuteficiente et le pheacutenotype est

reacuteversible lorsque compleacutementeacute avec lrsquoheacutemine ou la meacutenadione (Hammer et al

- 14 -

2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Proctor et Peters 1998) La

meacutenadione est essentielle agrave la biosynthegravese des meacutenaquinones et lrsquoheacutemine est

essentielle agrave la biosynthegravese de lrsquohegraveme qui entre dans formation des cytochromes

(Hammer et al 2013 Kohler et al 2008 Lannergard et al 2008 Thoumlny-Meyer

1997) Les meacutenaquinones et les cytochromes sont essentiels au fonctionnement de

la chaine de transport des eacutelectrons (vers lrsquoO2 autant que vers le nitrate) (Kohler et al

2008) Il se pourrait qursquoil existe eacutegalement des SCV causeacutes par drsquoautres deacuteficiences

telles que lrsquoalteacuteration de lrsquoATP synthase qui ne reacutesulterait pas drsquoune auxotrophie pour

lrsquoheacutemine ou la meacutenadione mais reacutesulterait tout de mecircme en une deacuteficience dans la

chaine de transport des eacutelectrons (Proctor et Peters 1998 )

Comme lrsquohegraveme est un cofacteur essentiel pour les oxydases terminales et que la

meacutenaquinone est un transporteur drsquoeacutelectrons utiliseacute par S aureus on comprend que

la faible croissance des mutants hemB et menD repreacutesente un pheacutenotype mimant la

perte des oxydases terminales (Hammer et al 2013) Les deux oxydases terminales

de S aureus QoxABCD (cyt aa3) et CydAB (cyt bd) semblent ecirctre diffeacuteremment

reacuteguleacutees chez les mutants menD et la souche sauvage alors que lrsquoopeacuteron cydAB est

fortement sous exprimeacute chez les mutants aucune diffeacuterence de niveau de

transcription de qoxABCD nrsquoa eacuteteacute observeacutee entre les mutants menD et leur souche

parente (Kohler et al 2008)

Des mutations dans les gegravenes menD hemB et ctaA peuvent reacutesulter en un

pheacutenotype SCV posseacutedant une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

(Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998 ) Les gegravenes codant pour les eacutetapes

de formation de lrsquohegraveme se preacutesentent sous la forme drsquoun opeacuteron lrsquoopeacuteron

hemAXCDBL Chacun des gegravenes est essentiel (sauf hemL) et la deacuteleacutetion drsquoun seul

drsquoentre eux empecircchera la formation de lrsquohegraveme moleacutecule essentielle agrave la formation

des cytochromes (Taber 1993) hemB code pour la porphobilinogene synthase qui

catalyse une eacutetape dans la voie de biosynthegravese de lrsquohegraveme (Kohler et al 2008 Taber

- 15 -

1993 Thoumlny-Meyer 1997) Une mutation dans le gegravene ctaA (laquo hegraveme A synthase raquo)

empecircche la biosynthegravese de lrsquohegraveme A lequel est aussi impliqueacute dans la biosynthegravese

des cytochromes et donc altegraverera le fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons (Clements et al 1999 Proctor et Peters 1998) La capaciteacute de la bacteacuterie

agrave biosyntheacutetiser de lrsquohegraveme de faccedilon endogegravene est essentielle afin drsquoinitier une

infection systeacutemique Le gegravene menD code pour la 2-succinyl-6-hydroxy-24-

cyclohexadiene-1-carboxylate syntase (SHCHC) qui est une enzyme essentielle agrave la

voie de biosynthegravese des meacutenaquinones (Kohler et al 2008) De plus les

meacutenaquinones sont eacutegalement requises pour le fonctionnement de plusieurs

enzymes impliqueacutees dans des voies meacutetaboliques essentielles telles la malate quinol

oxidoreacuteductase (Mqo2) et la dihydroorotate deacuteshydrogeacutenase (PyrD) (Kohler et al

2008) Les mutants menD seront donc incapables de convertir lrsquooxaloaceacutetate en

malate ducirc agrave la perte de lrsquoactiviteacute du Mqo2 (Kohler et al 2008 Proctor et Peters

1998)

Les bacteacuteries agrave pheacutenotype SCV deacutemontreront eacutegalement un gradient eacutelectrochimique

nettement plus faible que les bacteacuteries agrave pheacutenotype normal de par lrsquoincapaciteacute de la

chaine de transport des eacutelectrons agrave y pourvoir

De par leur chaine de transport des eacutelectrons interrompue les SCV sont incapables

drsquoutiliser lrsquoO2 et le nitrate comme accepteur final drsquoeacutelectrons (Kohler et al 2008) Par

ce fait les proteacuteines impliqueacutees dans la voie de la glycolyse ainsi que dans la voie de

la fermentation sont surexprimeacutees (Pfl Ldh Adh) alors que les enzymes faisant

partie du cycle du citrate (TCA) sont significativement reacuteguleacutees agrave la baisse (Kohler et

al 2003 Kohler et al 2008 Kriegeskorte et al 2011) Ceci indique clairement que

les SCV (ex hemB) geacutenegraverent leur ATP agrave partir du glucose ou fructose seulement par

la phosphorylation des substrats Lrsquoanalyse de la reacuteaction de fermentation indique

que le produit principal est le lactate Les SCV reacutegeacutenegraverent leur NADH en reacuteduisant le

pyruvate en lactate par la voie fermentaire (Kohler et al 2003 Kohler et al 2008)

- 16 -

emmenant ainsi une acidification du milieu (Kriegeskorte et al 2011) La conversion

du pyruvate en aceacutetate via lrsquoacetyl-CoA est restreinte chez les mutants hemB mecircme

si la pyruvate formate lyase (Pfl) et les composantes du pyruvate deacuteshydrogeacutenase

sont preacutesentes (Figure 7) Lrsquoactiviteacute de la pyruvate deacuteshydrogeacutenase est tregraves faible

probablement en lien avec le haut niveau de NADH chez les SCV et il est preacutesumeacute

que la Pfl nrsquoest pas activeacutee en preacutesence drsquooxygegravene (La pyruvate deacuteshydrogeacutenase

converti le pyruvate en Co-A en condition anaeacuterobie) (Figure 7) Chez les mutants

hemB la voie de lrsquoarginine deacuteiminase est aussi induite et pourrait eacutegalement

participer agrave la production drsquoATP (Kohler et al 2003) Les gegravenes exprimeacutes chez les

mutants hemB sont similaires agrave ceux exprimeacutes chez les mutants menD ainsi que

chez les souches agrave pheacutenotypes normaux en condition anaeacuterobie (Kohler et al 2008)

- 17 -

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Glucose

Glucose-6-P

Fructose-6-P

Fructose-16-P

ATP

ATP

ADP

ADP

DHA-P Glyceraldehyde-3-P

Glycerate-13-P

Glycerate-3-P

Glycerate-2-P

Phosphoenolpyruvate

Pyruvate

Acetyl-CoA

TCA

cycle

Formate

AcetaldehydeEtOH

Lactate

Acetate

ATP

ADP

ATP

ADP

ATP

ADP

NADH2

NAD+Tpi

Pgi

FbaFda

Gap

PgK

Eno

Pyk

PflB

O2

Adh

NADH2NAD+

NADH2

NAD+

NADH2 NAD+

L-Ldh

Figure 7 Voie meacutetabolique des sucres chez les mutants hemB dans des

conditions aeacuterobies Les enzymes suivantes sont retrouveacutees agrave une forte

concentration chez les mutants hemb phosphoglucomutase (Pgi) fructose

bisphosphate aldolase (FbaFda) glyceacuteraldeacutehyde deacuteshydrogeacutenase (Gap)

phosphoglyceacuterate kinase (Pgk) eacutenolase (Eno) pyruvate kinase (Pyk) L-lactate

deacuteshydrogeacutenase (L-Ldh) pyruvate formate lyase (PflB) alcool deacuteshydrogeacutenase

(Adh) La formation drsquoaceacutetate et de formate et tregraves limiteacutee (X rouges)

Modifieacute de Kolher C et al 2003

- 18 -

La chaine respiratoire en anaeacuterobie (S aureus)

Il existe 3 voies distinctes de geacuteneacuteration drsquoeacutenergie chez les bacteacuteries 1- en preacutesence

drsquooxygegravene la bacteacuterie respire de faccedilon aeacuterobique et lrsquooxygegravene est lrsquoaccepteur final

drsquoeacutelectron 2- la bacteacuterie peut aussi respirer de maniegravere anaeacuterobique lorsqursquoun

accepteur terminal drsquoeacutelectron autre que lrsquooxygegravene est preacutesent 3- en absence

drsquooxygegravene et drsquoun accepteur drsquoeacutelectrons alternatif la bacteacuterie peut produire de

lrsquoeacutenergie de faccedilon limiteacutee par fermentation (Hammer et al 2013)

Chez S aureus le nitrate (NO3-) et dans un troisiegraveme temps le nitrite (NO2

-)

peuvent ecirctre utiliseacutes comme accepteur final drsquoeacutelectron alternatif lorsque lrsquooxygegravene

nrsquoest pas disponible (respiration anaeacuterobie) Les enzymes de cette voie meacutetabolique

ne sont retrouveacutees que chez les bacteacuteries (Goumltz et al 2006) La croissance

bacteacuterienne est consideacuterablement reacuteduite lorsque la bacteacuterie passe drsquoune respiration

aeacuterobie agrave une respiration anaeacuterobie La nitrate reacuteductase fonctionne probablement in

vivo gracircce au L-lactate comme principal donneur drsquohydrogegravene (Burke et Lasccelles

1975) La deacuteshydrogeacutenase primaire pour ce substrat est preacutesumeacutement la L-lactate

deacuteshydrogeacutenase associeacutee agrave la membrane laquelle meacutedie lrsquooxydation du lactate par la

chaine respiratoire aeacuterobique (Burke et Lasccelles 1975) La preacutedominance du

lactate parmi les produits finaux de la fermentation par S aureus est correacuteleacutee avec

son efficaciteacute comme principal donneur drsquohydrogegravene lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectrons Le transfert des eacutelectrons du Lactate vers le nitrate implique des

composantes qui sont eacutegalement preacutesentes dans la chaine respiratoire La nitrate

reacuteductase du type respiratoire est habituellement associeacutee agrave la membrane

cytoplasmique (Burke et Lasccelles 1975) Les reacuteductases sont inhibeacutees par

lrsquoazoture et le cyanure (Burke et Lascelles 1976)

Lrsquoenzyme membranaire nitrate reacuteductase NarGHI geacutenegravere des nitrites lesquels seront

reacuteduits en ammonium (NH4+) par lrsquoenzyme cytoplasmique NADH-deacutependant nitrite

reacuteductase encodeacutee par les gegravenes nirBD (Goumltz et al 2006) La nitrate reacuteductase 1-

- 19 -

est reacuteprimeacutee et inhibeacutee par la preacutesence drsquooxygegravene 2- est induite par lrsquoanaeacuterobiose et

la preacutesence de nitrate ou nitrite 3- nrsquoest pas inhibeacutee par lrsquoammoniac 4- permet la

production drsquoeacutenergie dans des conditions anaeacuterobies et 5- est localiseacutee dans la

membrane (Goumltz et al 2006) La preacutesence drsquoun systegraveme de senseur pour lrsquooxygegravene

est cruciale pour le controcircle transcriptionnel des gegravenes facilitant lrsquoadaptation de la

bacteacuterie agrave lrsquoanaeacuterobiose ou aux conditions microaeacuterophiles Chez S aureus il existe

deux systegravemes de senseur 1- le systegraveme SrrAB (pour staphylococcal respiratory

response AB synonyme SrhSR) (Figure 8) homologue agrave ResDE chez Bacillus

subtilis (Yan et al 2011) et 2- le systegraveme NreABC (pour nitrogen regulation chez S

carnosus correspondant agrave SA2181 (NreA) SA2180 (NreB) SA2179 (NreC) chez S

aureus) NreBC est un systegraveme agrave deux composantes qui mesure la concentration

drsquooxygegravene directement par un groupement Fe-S de type Fnr lequel est instable en

preacutesence drsquooxygegravene et par lequel est controcircleacute le systegraveme membranaire de reacuteduction

du nitratenitrite (Yan et al 2011) Srr est aussi un systegraveme agrave deux composantes qui

reacutegule positivement la lactate deacuteshydrogeacutenase et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase et semble

reacuteguler neacutegativement plusieurs enzymes du cycle du citrate (TCA) (Figure 8)

Lrsquoexpression des enzymes fermentaires comme la lactate deacuteshydrogeacutenase (LDH)

pyruvate formate lyase (PFL) et lrsquoalcool deacuteshydrogeacutenase sont aussi fortement induite

dans des conditions aeacuterobies lorsque la chaine de transport des eacutelectrons est

interrompue (Kohler et al 2003) Donc il se peut que lrsquoeacutetat reacuteduit des composantes

de la chaine respiratoire le potentiel membranaire etou le niveau de NADH soit un

signal pour la reacutegulation des gegravenes laquo anaeacuterobies raquo chez S aureus Dans des

conditions aeacuterobies la conversion du pyruvate en aceacutetyl-coA est catalyseacutee par le

complexe pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) et caracteacuteriseacutee par la production de

NADH (Somerville et Proctor 2009) En condition anaeacuterobie lrsquoexpression de la

pyruvate deacuteshydrogeacutenase (PDH) est fortement reacuteprimeacutee alors que lrsquoexpression de la

pyruvate formate lyase (PFL) est fortement induite Lrsquoactiviteacute de la PDH est

remplaceacutee en anaeacuterobiose par lrsquoactiviteacute de la PFL qui geacutenegravere lrsquoacetyl-CoA et le

formate agrave partir du pyruvate Le NADH nrsquoeacutetant pas reacuteoxydeacute par une chaine de

- 20 -

transport des eacutelectrons fonctionnelle celui-ci est recycleacute par la reacuteduction du pyruvate

en lactate (Kohler et al 2003 Somerville et Proctor 2009)

La meacutenaquinone et lrsquohegraveme sont esssentiels agrave la respiration anaeacuterobie (Kohler et al

2008) Le pheacutenotype de S aureus en condition anaeacuterobie est tregraves similaire au

pheacutenotype SCV (Somerville et Proctor 2009)

Figure 8 Modegravele de reacutegulation du cycle TCA (Pour simplifier les reacutegulateurs de

facteurs de virulence bien caracteacuteriseacutes [ie RNAIII Rot SarA et σB] ont eacuteteacute omis

dans ce modegravele)

Les sous-produits de la phosphorylation oxydative les ROS

La reacuteduction de lrsquooxygegravene en eau se fait un eacutelectron agrave la fois (Turrens 2003) Le

complexe IV retient tous les intermeacutediaires partiellement reacuteduits jusqursquoagrave ce que la

Tireacute de Somerville GA Proctor RA 2009

- 21 -

reacuteduction soit complegravetement termineacutee (Turrens 2003) Cependant certains autres

centres redox de la chaine respiratoire laissent passer des eacutelectrons agrave lrsquooxygegravene

reacuteduisant partiellement cette moleacutecule en anion superoxyde (O2-bull) (Liu et al 2002

Turrens 2003) Mecircme si O2-bull nrsquoest pas un agent oxydant tregraves puissant il est le

preacutecurseur de plusieurs autres laquo reactive oxygen species raquo (ROS) et il est aussi

impliqueacute dans la propagation de la chaine de reacuteaction oxydative (Turrens 2003)

LrsquoO2-bull est un intermeacutediaire instable qui est rapidement converti en H2O2 par les

superoxide dismutase (SOD) (S aureus en possegravede deux SodA (le principal) et

SodM) (10 18) ou se convertit de faccedilon spontaneacutee lorsqursquoen concentration eacuteleveacutee

(Starkov 2010 Turrens 2003) Le H2O2 peut ensuite ecirctre complegravetement reacuteduit en

H2O ou partiellement reacuteduit en radical hydroxyle (bullOH) un des plus puissants

oxydants (Starkov 2010) LrsquoO2-bull peut eacutegalement reacuteagir avec drsquoautres radicaux

incluant lrsquooxyde nitrique (NObull) selon le taux de diffusion des 2 radicaux (Turrens

2003) Le peroxynitrite est eacutegalement un oxydant puissant (Turrens 2003) Les

oxydants deacuterivant du NObull sont appeleacutes des laquo reactive nitrogen species raquo (RNS)

(Turrens 2003) mais seront consideacutereacutes comme faisant partie des ROS dans ce

travail Les ROS peuvent endommager lrsquoADN lrsquoARN les proteacuteines et les lipides

reacutesultants agrave lrsquoapoptose de la cellule lorsque le niveau de ROS produit excegravede la

capaciteacute de deacutetoxifications et de reacuteparation de la cellule (Brynildsen et al 2013

Wells et al 2005) Malgreacute ce danger il srsquoagit drsquoun risque compenseacute par

lrsquoaugmentation du rendement eacutenergeacutetique (Brynildsen et al 2013) Le complexe I (et

II) et III sont les principaux sites de production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003 Liu et al 2002) Lrsquoinhibition du complexe I par la rotenone provoque une

augmentation de la production de ROS Lrsquooxydation des substrats du complexe I ou

du complexe II en preacutesence du complexe III inhibeacute par lrsquoantimicine A amegravene

eacutegalement une augmentation de la production de ROS (Batandier et al 2006 Chen

et al 2003) (Figure 9) De plus mecircme si le complexe cytochrome oxydase nrsquoest pas

un site de production de ROS son inhibition par le KCN (cyanure de potassium)

facilite la production de ROS par les complexes I et II (Chen et al 2003) Le

- 22 -

complexe ATP synthase nrsquoest pas reconnu pour produire directement des ROS

Cependant la liaison drsquoun inhibiteur tel lrsquooligomycine bloque le passage des protons

agrave travers le complexe et inhibe ainsi la production drsquoATP De plus lrsquoATP synthase ne

fonctionnant plus les pompes agrave protons de la chaine de transport des eacutelectrons sont

incapables de fonctionner car le gradient de protons est beaucoup trop eacuteleveacute ce

provoque une surproduction de ROS par les complexes I et III Conseacutequemment le

NADH nrsquoest plus oxydeacute et le cycle du TCA cesse drsquoopeacuterer car la concentration de

NAD nrsquoest plus suffisante pour le fonctionnement des enzymes du TCA (Joshi et

Huang 1991)

Une production significative de O2-bull principalement par le complexe I peut ecirctre le

reacutesultat de deux modes drsquoopeacuteration 1- lorsque la cellule ne produit pas drsquoATP et

conseacutequemment possegravede une grande force proton-motrice et possegravede un laquo pool raquo de

quinone agrave lrsquoeacutetat reacuteduit (QH2) 2- lorsque la cellule possegravede un haut ratio de

NADHNAD (Figure 10) Lorsque la cellule produit activement de lrsquoATP elle possegravede

alors une moins grande force proton-motrice son ratio NADHNAD est plus faible et

la formation de O2-bull est beaucoup plus faible (Murphy 2009)

Le H2O2 est le substrat pour deux enzymes la catalase et la glutathione (GSH)

peroxydase qui convertissent le H2O2 en H2O+O2 le H2O2 est ainsi deacutetoxifieacute (Figure

9 Figure 11) La reacuteaction catalyseacutee par la glutathione peroxydase neacutecessite de la

glutathione (GSH) comme substrats et deacutepend en partie du ratio de GSSG GSH et

de la concentration des reacuteactants laquelle est le reflet de lrsquoeacutetat reacutedox de la cellule De

faccedilon similaire la concentration de meacutetaux sous leur forme reacuteduite tel le Fer catalyse

la formation de certains ROS (Figure 11) Ceci peut ecirctre minimiseacute en tenant cette

concentration ions meacutetallique tregraves basse entre autres par leur emmagasinage et leur

liaison aux proteacuteines de transport (ei ferritine transferrine lactoferrine) et ainsi

minimiser la formation de bullOH Finalement certains antioxydants (eg vitamine E)

peuvent interrompre la chaine de reacuteactions par la capture des radicaux le radical-

vitamine E est relativement stable et peut ecirctre enzymatiquement reconverti agrave sa

- 23 -

forme non-radical (Figure 11) Il est maintenant accepteacute que certaines enzymes du

cycle de Krebs (ie αKGDH) soient non seulement des cibles des ROS mais aussi

des producteurs non neacutegligeables de ROS (Brynildsen et al 2013)

Figure 9 Portrait de la chaine de transport des eacutelectrons avec les sites de

production de ROS Le complexe I ainsi que le site Qi du complexe III relacircchent des

ROS directement vers les deacutefenses drsquoantioxydants intracellulaires Les antioxidants

intracellulaire tel la superoxide dismutase (MnSOD) la catalase la glutathione (GSH)

la glutathione peroxydase (GPX) et la glutathione reacuteductase (GRase) sont montreacute Le

site Qo du complexe III quant agrave lui relacircche les ROS dans le milieu extra cellulaire

Modifieacute de Chen Q et al 2003

Oligomycine

- 24 -

Figure 10 Meacutecanismes chez la mitochondrie qui megravenent agrave la production de

O2-bull 1- Le pool de NADH est dans un eacutetat reacuteduit par exemple par des dommages agrave

la chaine respiratoire la perte de cytochrome c durant lrsquoapoptose ou agrave un faible

besoin en ATP Ceci megravene agrave une production de O2-bull au complexe I qui deacutecoule de la

reacuteduction du FMN laquelle est reacuteguleacutee par le ratio NADHNAD+ Drsquoautres sites

autres que le complexe I tel lrsquoα-ceacutetoglutatrate deacuteshydrogeacutenase (αKGDH) peut

aussi contribuer agrave la production de O2-bull 2- Il nrsquoy a pas (peu) de production drsquoATP il y

a un fort potentiel membranaire et un pool de CoQ (meacutenaqinone) agrave lrsquoeacutetat reacuteduit

important qui provoque une reacuteversion de la chaine de transport des eacutelectrons agrave

travers le complexe I amenant une forte production de O2-bull 3- Il y a une production

active drsquoATP et conseacutequemment un potentiel membranaire plus bas que dans la

situation 2 et une plus grande quantiteacute de NADH oxydeacute que dans la situation 1

Dans ces conditions la quantiteacute de O2-bull produit est plus faible que dans la situation

1 et 2 et la provenance des O2-bull est moins certaine

Tireacute de Murphy MP 2009

- 25 -

12 Antibiotiques Mode drsquoaction cible cellulaire et meacutecanismes de reacutesistance

121 Diffeacuterentes classes drsquoantibiotiques et leurs cibles

Notre compreacutehension de la faccedilon que les antibiotiques induisent la mort cellulaire est

principalement baseacutee sur la fonction cellulaire essentielle inhibeacutee par lrsquointeraction de

lrsquoantibiotique avec sa cible Les antibiotiques peuvent ecirctre classeacutes selon la

composante ou le systegraveme cellulaire qursquoils affectent ainsi que par le fait qursquoils

induisent la mort cellulaire (antibiotiques bacteacutericides) ou srsquoils inhibent la croissance

Figure 11 Voies de formation et de deacutetoxification des ROS Tireacute de Wikipeacutedia

httpfrwikipediaorgwikiDC3A9rivC3A9_rC3A9actif_de_l27oxygC3A8ne

Consulteacute le 11 deacutec 2013

- 26 -

bacteacuterienne (antibiotique bacteacuteriostatique) La plupart des antibiotiques bacteacutericides

inhibent la synthegravese de lrsquoADN ou de lrsquoARN la synthegravese de la paroi bacteacuterienne ou la

synthegravese proteacuteique (Kohanski et al 2010) Le tableau 1 est une synthegravese des

principales classes drsquoantibiotiques ainsi que leur mode drsquoaction et leurs cibles

cellulaires Ce tableau nrsquoest cependant pas exhaustif et il existe plusieurs autres

classes drsquoantibiotiques et plusieurs autres exemples drsquoantibiotiques dans les classes

identifieacutees dans ce tableau

Depuis la deacutecouverte de la peacutenicilline en 1929 plusieurs autres antibiotiques ont eacuteteacute

deacutecouverts et deacuteveloppeacutes suite agrave lrsquoeacutelucidation des interactions entre lrsquoantibiotique et

sa cible et en apportant des modifications structurales et chimiques aux moleacutecules

deacutejagrave connues Ces efforts ont significativement augmenteacute le nombre drsquoantibiotiques

disponibles dans le milieu clinique Le processus de mort cellulaire induit par lrsquoaction

drsquoun antibiotique est complexe et deacutebute avec une interaction physique entre la

moleacutecule antibiotique et sa cible bacteacuterienne speacutecifique et implique des modifications

qui affectent la bacteacuterie tant au niveau biochimique que moleacuteculaire et structural

27

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28

122 Les aminoglycosides

1221 Mode drsquoaction

Les aminoglycosides peacutenegravetrent la paroi cellulaire en suivant un processus

comprenant 3 eacutetapes une premiegravere eacutetape eacutenergie- indeacutependante suivie de deux

eacutetapes eacutenergie deacutependantes Deux composantes sont essentielles pour

lrsquoaccumulation intracellulaire des aminoglycosides les ribosomes et la chaine de

transport des eacutelectrons (Ramirez et Tolmasky 2010)

Eacutetape 1- Lorsque les aminoglycosides entrent en contact avec la paroi

cellulaire la moleacutecule polycationique se lie aux composantes de surface anioniques

tels les lipopolysaccharides les phospholipides et autres proteacuteines membranaires

chez les bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les moleacutecules drsquoacides teacuteichoiumlques et les

phospholipides des bacteacuteries agrave Gram positif (Ramirez et Tolmasky 2010) Apregraves

cette liaison aux moleacutecules polaires les aminoglycosides (telle la gentamicine)

srsquoassocient aux transporteurs membranaires sur la base de leur charge positive et

sont transporteacutes agrave travers la membrane cytoplasmique gracircce au potentiel

membranaire (intra cellulaire neacutegatif) (Bryan et al 1980 Proctor et al 2006) Cette

liaison agrave la membrane entraine une augmentation de la permeacuteabiliteacute membranaire

menant agrave lrsquoentreacutee des aminoglycosides dans lrsquoespace peacuteriplasmique (Gram neacutegatif)

ou dans le cytoplasme (Gram positif) (Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12A)

Eacutetape 2- Lrsquoeacutetape suivante connue comme la laquo phase eacutenergie-deacutependante

1 raquo (EDP-I) est bloqueacutee par les inhibiteurs de la chaine de transport des eacutelectrons et

de la phosphorylation oxydative ainsi que par les ions divalents lrsquohyperosmolariteacute le

faible pH et lrsquoanaeacuterobiose dans cette phase la dureacutee et le taux drsquoentreacutee de

lrsquoantibiotique sont en fonction de la concentration (Miller et al 1980 Mingeot-

Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) Agrave cette eacutetape le transport

transmembranaire des aminoglycosides et plus speacutecifiquement de la gentamicine

neacutecessite 2 composantes majeures a) un transporteur anionique non speacutecifique dont

la charge est directement lieacutee agrave lrsquoactiviteacute des cytochromes oxydases terminales et des

29

nitrates reacuteductases de la chaine de transport des eacutelectrons Selon certaines eacutetudes

les transporteurs pourraient ecirctre les quinones reacuteduites de la chaine de transport des

eacutelectrons (Bryan et al 1981 Miller et al 1980) et donc le cycle drsquooxydation-reacuteduction

des quinones est essentiel aux transports des aminoglycosides (Bryan et al 1981)

mais selon drsquoautres eacutetudes les transporteurs pourraient ecirctre toute autre proteacuteine non

deacutefinie impliqueacutee dans la polarisation membranaire lieacutee agrave lrsquoactiviteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons (Miller et al 1980) La croissance anaeacuterobie ainsi que le

sodium azide (inhibiteur de la chaine respiratoire) inhibent lrsquoentreacutee de la gentamicine

et lrsquoeffet bacteacutericide indiquant que le transport actif de cet antibiotique neacutecessite la

respiration b) un potentiel eacutelectrique avec un milieu intra cellulaire neacutegatif par rapport

agrave lrsquoexteacuterieur En effet lrsquoinhibition de lrsquoentreacutee dans la bacteacuterie des aminoglycosides

suite agrave lrsquoajout de CCCP (agent deacutepolarisant) chez des souches de S aureus laquo wild-

type raquo deacutemontre la neacutecessiteacute de la force proton-motrice pour lrsquoentreacutee des

aminoglycosides dans les cellules (Miller et al 1980)

Eacutetape 3- La petite quantiteacute drsquoaminoglycosides srsquoeacutetant rendu au cytoplasme

durant cette premiegravere phase eacutenergie-deacutependante induisent apregraves liaison aux

ribosomes des erreurs dans la synthegravese proteacuteique Les erreurs dans la traduction

des proteacuteines membranaires produites lors de cette eacutetape connue comme la laquo phase

eacutenergie-deacutependante 2 raquo (EDP-II) provoquent des dommages dans lrsquointeacutegriteacute de la

membrane cytoplasmique (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky

2010) Les proteacuteines membranaires aberrantes dans la membrane facilitent le

transport drsquoune plus grande quantiteacute drsquoaminoglycosides lesquels augmenteront

encore le niveau drsquointerfeacuterence avec la synthegravese proteacuteique normale amenant encore

plus de dommage agrave la membrane provoquant ainsi une acceacuteleacuteration importante du

taux drsquoentreacutee des moleacutecules antibiotique et qui ultimement reacutesultera en la mort de la

cellule (Mingeot-Leclercq et al 1999 Ramirez et Tolmasky 2010) (Figure 12B)

Des eacutetudes ont deacutemontreacute que la susceptibiliteacute agrave la gentamicine streptomycine

amikacine kanamycine et tobramycine est supeacuterieure lorsque lrsquooxygegravene est

30

lrsquoaccepteur terminal drsquoeacutelectrons (Bryan et Kwan 1981) Une diminution significative

de la susceptibiliteacute est remarqueacutee lorsque le nitrate est lrsquoaccepteur final drsquoeacutelectrons et

une diminution encore plus marqueacutee est observeacutee lorsque le fumarate est lrsquoaccepteur

final drsquoeacutelectron ou lorsque les conditions sont fermentaires Lrsquoassociation entre le

transport de la gentamicine et le complexe terminal de la chaine de transport des

eacutelectrons particuliegraverement lrsquoactiviteacute cytochrome oxydase

Le ribosome possegravede trois sites de liaison importants de lrsquoARNt deacutesigneacute comme site

A (pour aminoacyl) site P (pour peptidyl) et E (pour exit) (Vakulenko et Mobashery

2003) Ils sont situeacutes sur lrsquoARN16S (lequel avec plus de 21 proteacuteines compose la

sous-uniteacute 30S du ribosome bacteacuterien) (Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et

Mobashery 2003) Durant la synthegravese proteacuteique le ribosome deacutecode lrsquoinformation de

lrsquoARNm et catalyse lrsquoincorporation seacutequentielle de chaque acide amineacute faisant partie

de la chaine polypeptidique en formation La haute fideacuteliteacute de la traduction (les

ribosomes incorporent un mauvais acide amineacute par approximativement 3000 liaisons

peptidiques effectueacutees) est possible gracircce agrave la capaciteacute de discriminer entre des

changements conformationels dans le ribosome induit par la liaison drsquoun ARNt correct

Modifieacute de Davis BD 1987

Figure 12 Cineacutetique drsquoentreacutee des aminoglycosides

A

B

31

ou incorrect au site A La reconnaissance drsquoune liaison correcte anticodoncodon par

le ribosome se passe en deux temps la reconnaissance initiale de lrsquoappariement du

codon sur lrsquoARNm avec lrsquoanticodon de lrsquoARNt et subseacutequemment la correction

(Vakulenko et Mobashery 2003)

La plupart des aminoglycosides se lient agrave des oligonucleacuteotides faisant partie du site

A Les diffeacuterents aminoglycosides ne lient pas tous le mecircme site de lrsquoARN 16S mais

lrsquoeffet commun agrave tous est que cette liaison amegravene un changement de conformation du

site A vers une conformation mimant la conformation fermeacutee de la sous uniteacute 30S qui

est induite par une interaction entre lrsquoARNm et son ARNt apparenteacute eacuteliminant la

possibiliteacute de correction du ribosome ce qui promeut les erreurs de traduction

(Ramirez et Tolmasky 2010 Vakulenko et Mobashery 2003) La grande majoriteacute des

aminoglycosides sont bacteacutericides et cette leacutetaliteacute est la conseacutequence de cette

mauvaise traduction (Vakulenko et Mobashery 2003)

1222 Meacutecanismes de reacutesistance

La reacutesistance contre les aminoglycosides se produit par diffeacuterents meacutecanismes qui

peuvent coexister simultaneacutement dans la mecircme bacteacuterie (Vakulenko et Mobashery

2003) Ces meacutecanismes incluent 1- la modification de la cible par des mutations

dans lrsquoARN 16S ou autres proteacuteines ribosomales associeacutees (Figure 13) 2- la

meacutethylation de lrsquoARN 16S un meacutecanisme retrouveacute chez plusieurs organismes

producteurs drsquoaminoglycosides et chez des souches cliniques Cette meacutethylation

empecircche les aminoglycosides drsquoavoir accegraves agrave leur site de liaison (Doi et Arakawa

2007) 3- la reacuteduction de la permeacuteabiliteacute par une alteacuteration de la permeacuteabiliteacute de la

membrane externe ou une diminution du transport agrave travers la membrane interne 4-

lrsquoexportation des aminoglycosides agrave lrsquoexteacuterieur de la cellule par les pompes agrave efflux

Eacutetant des moleacutecules hydrophiliques les aminoglycosides ont naturellement peu

drsquoaffiniteacute avec les pompes agrave efflux 5- le swarming actif probablement un meacutecanisme

32

non speacutecifique deacutemontreacute chez Pseudomonas aeruginosa lequel deacutemontre des

reacutesistances agrave plusieurs antibiotiques 6- la seacutequestration de la drogue par des liaisons

agrave un aceacutetyltransfeacuterase agrave tregraves faible activiteacute 7- une inactivation enzymatique de la

moleacutecule antibiotique le meacutecanisme de reacutesistance le plus preacutevalent au niveau

clinique (Vakulenko et Mobashery 2003) Lrsquoinactivation enzymatique des

aminoglycosides est le plus souvent due agrave des aceacutetyltransfeacuterases des

nucleacuteotidyltransfeacuterases ou des phosphotransfeacuterases (Dickgiesser et Kreiswirth 1986)

Ces enzymes sont souvent encodeacutees sur des plasmides mais sont eacutegalement

associeacutees agrave des eacuteleacutements transposables Lrsquoeacutechange de plasmides et la disseacutemination

de transposons facilitent lrsquoacquisition rapide de pheacutenotypes reacutesistants aux

antibiotiques non seulement au sein drsquoune mecircme espegravece mais parmi un large

eacuteventail drsquoespegraveces bacteacuteriennes (Mingeot-Leclercq et al 1999)

La reacutesistance naturelle des S aureus laquo small colony variants raquo agrave la majoriteacute des

aminoglycosides est la conseacutequence de lrsquoimpossibiliteacute agrave lrsquoantibiotique de peacuteneacutetrer une

cellule posseacutedant une faible polariteacute membranaire qui est due chez les SCV agrave leur

Tireacute de Doi Y Arakawa Y 2007

Figure 13 Sites de mutation de certains reacutesistants aux aminoglycosides

33

incapaciteacute agrave activer le cycle de Krebs (Miller et al 1980 Proctor et al 2006 Tubby

et al 2013) Les SCV ont non seulement une polariteacute membranaire faible mais (ceci

eacutetant la conseacutequence de cela) aussi une force proton motrice inhibeacutee et une chaine

des eacutelectrons deacuteficiente De ce fait le transport transmembranaire des

aminoglycosides chez les SCV est grandement reacuteduit et conseacutequemment la

susceptibiliteacute des SCVs pour cette classe drsquoantibiotique est 110-113 de celle des

souches parentes (Proctor et al 2006)

123 La tomatidine

Plusieurs espegraveces veacutegeacutetales accumulent des steacuterols et des triterpegravenes antimicrobiens

appeleacutes saponines (Osborn 1996) Ces moleacutecules sont produites de faccedilon

constitutive par la plante et jouent un important rocircle de deacutefense contre diffeacuterents

pathogegravenes comme des insectes ou des microbes Parmi les saponines la tomatine

(Figure 14A) est un glycoalcaloiumlde steacuteroiumldien preacutesentant une action antimicrobienne

contre des levures et une quantiteacute drsquoautres microorganismes (Bednarek et Osboum

2009 Friedman 2002 Osborn 1996 Sandrock et Vanetten 1998) Plusieurs

espegraveces de champignons pathogegravenes de la tomate produisent des enzymes

extracellulaires communeacutement appeleacutes tomatinase qui sont capables de deacutetoxifier

lrsquoα-tomatine (Martin-Hernandez et al 2000 Roddick 1974 Ruiz-Rubbio et al 2001)

Par exemple Fusarium oxysporum f sp lycopersici est reconnu pour cliver lrsquoα-

tomatine en ses sous-produits soit un tetrasaccharide (lycotreacutetraose) et un alcaloiumlde

steacuteroiumldien non glycosyleacute la tomatidine (Figure 14B) Ces sous-produits nrsquoont pas ou

peu drsquoactiviteacute antifongique (Ruiz-Rubbio et al 2001 Simon et al 2006)

34

Figure 14 Structures chimiques de la (A) tomatine de (B) tomatidine et de (C)

lrsquoanalogue de tomatidine FC04-100

Il a eacuteteacute deacutecouvert il a quelques anneacutees que la tomatidine avait un effet antibacteacuterien

sur les S aureus de pheacutenotype SCV mais aucune activiteacute contre les S aureus agrave

pheacutenotype normal Par contre lorsqursquoutiliseacute en combinaison avec les

aminoglycosides lrsquoajout de la tomatidine permettait drsquoaugmenter de 8 agrave 16 fois

lrsquoactiviteacute des aminoglycosides contre S aureus agrave pheacutenotype normal (Mitchell et al

2011a Mitchell et al 2012)

Donc on savait que la tomatidine avait une activiteacute antibacteacuterienne tregraves inteacuteressante

mais on ne connaissait ni sa cible ni son mode drsquoaction De plus si la tomatidine a

une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait donc avoir un

spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Par ailleurs de faccedilon parallegravele la production drsquoanalogues structuraux de la tomatidine

permettrait de mieux comprendre la relation structure-activiteacute (SAR) de la moleacutecule et

donc de preacuteciser que lrsquoactiviteacute biologique de la tomatidine neacutecessite une orientation

3

A B

C

35

de groupements fonctionnels bien speacutecifique De plus lrsquoeacutetude de lrsquoactiviteacute de

plusieurs analogues permettrait de confirmer si la tomatidine possegravede un meacutecanisme

drsquoaction deacutependant drsquoune interaction speacutecifique avec une ou des cibles biologiques

preacutecises

Le laboratoire du Pr Eacuteric Marsault du deacutepartement de pharmacologie de lrsquoUniversiteacute

de Sherbrooke et lrsquoeacutetudiant agrave la maitrise Feacutelix Chagnon ont produit plus de 33

analogues de la tomatidine (voir Annexe 2 article laquo Unraveling the structure-activity

relationship of tomatidine a steroid alkaloid with unique antibiotic properties against

persistent forms of Staphylococcus aureusraquo dans la section laquo Contributions

Supleacutementaires raquo du meacutemoire) dont lrsquoactiviteacute antibacteacuterienne a eacuteteacute eacutevalueacutee par des

tests de susceptibiliteacute agrave la moleacutecule (CMI) sur S aureus SCV et sur S aureus agrave

pheacutenotype normal en combinaison avec la gentamicine Plusieurs de ces moleacutecules

font lrsquoobjet drsquoune application de brevet (voir annexe 1) dont la prometteuse moleacutecule

FC04-100 (Figure 14C) (voir laquo Annexe 1 Application de brevet raquo dans la section

laquo Contributions suppleacutementaires raquo du meacutemoire)

13 Projet de maitrise

Premiegravere hypothegravese

Si la tomatidine a une activiteacute antibacteacuterienne et un meacutecanisme speacutecifique on devrait

donc avoir un spectre drsquoactiviteacute seacutelectif en lien avec le mode drsquoaction

Objectif Provoquer lrsquoapparition de pheacutenotypes SCV chez diffeacuterentes espegraveces

bacteacuterienne afin de pouvoir veacuterifier leur niveau de sensibiliteacute agrave la tomatidine

Deuxiegraveme hypothegravese

Lrsquoidentification des gegravenes preacutesentant des mutations parmi les souches de S aureus

reacutesistantes agrave la tomatidine pourrait reacuteveacuteler la ou les cibles cellulaires de la moleacutecule

et nous aider agrave comprendre son mode drsquoaction

36

Objectif Obtenir des mutants reacutesistants avant de les envoyer agrave sequencer

faire les analyses comparatives des geacutenomes et finalement identifier les mutations

37

CHAPITRE 2

ARTICLE SCIENTIFIQUE

TITRE Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities Against the

Small Colony Variants of Some Firmicutes Including Those of Listeria

monocytogenes and Are Bactericidal in Combination With Aminoglycosides Against

their Normal Phenotype

AUTEURS ET CONTRIBUTIONS

Isabelle Guay1 Expeacuteriences biologiques avec le produit naturel tomatidine et son

analogue FC04-100 sur diffeacuterentes espegraveces bacteacuteriennes afin de comparer les deux

activiteacutes

Simon Boulanger1 Expeacuterience biologique permettant de quantifier lrsquoactiviteacute de

lrsquoanalogue FC04-100 sur la production de biofilm et son activiteacute intracellulaire

Feacutelix Chagnon2 Production de lrsquoanalogue chimique de la tomatidine FC04-100

Kamal Bouarab1 Initiateur du projet gracircce agrave lrsquoisolement du produit naturel tomatidine

Eacuteric Marsault2 Directeur de recherche de Feacutelix Chagnon

Franccedilois Malouin1 Directeur de recherche drsquoIsabelle Guay et Simon Boulanger et

auteur de correspondance

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

38

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Corresponding author Mailing address Universiteacute de Sherbrooke

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences 2500 Boul

Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1 Phone (819) 821-

8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049 E-mail FrancoisMalouin

USherbrookeca

39

Tomatidine and Analog FC04-100 Possess Bactericidal Activities

Against the Small Colony Variants of Some Firmicutes Including

Those of Listeria monocytogenes and Are Bactericidal in Combination

With Aminoglycosides Against their Normal Phenotype

Running Title Tomatidine is bactericidal against several Firmicutes

Isabelle Guay1

Simon Boulanger1

Feacutelix Chagnon2 Kamal Bouarab

1 Eacuteric Marsault

2 and

Franccedilois Malouin1

1Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM) Deacutepartement de

Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke Queacutebec Canada J1K

2R1

2Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute Universiteacute

de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

Have contributed equally to the work

Corresponding author

Mailing address Universiteacute de Sherbrooke Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences

2500 Boul Universiteacute Sherbrooke Quebec Canada J1K2R1

Phone (819) 821-8000 ext 61202 Fax (819) 821-8049

E-mail FrancoisMalouinUSherbrookeca

40

ABSTRACT

Tomatidine (TO) is a plant steroidal alkaloid that possesses an antibacterial activity against the

small colony variants (SCVs) of Staphylococcus aureus We report here the spectrum of

activity of TO against species of the Firmicutes and the improved antibacterial activity of a

chemically-modified TO derivative (FC04-100) In addition to that seen on S aureus TO

showed a bactericidal activity against SCVs of Bacillus cereus B subtilis and Listeria

monocytogenes The combination of an aminoglycoside antibiotic and TO also generated an

antibacterial synergy against strains of the normal phenotype in these species In contrast to

TO which has no relevant activity by itself against S aureus of the normal phenotype (MIC

gt64 mgL) the TO analog FC04-100 showed a MIC of 8-16 mgL Furthermore FC04-100

showed a strong bactericidal activity against L monocytogenes SCVs in kill kinetic

experiments while TO did not FC04-100 also improved the bactericidal activity of

gentamicin against L monocytogenes of the normal phenotype The addition of FC04-100 (4

mgL) to a cephalexinkanamycin (32) combination improved the activity of the combination

by 32 fold against cephalexin and kanamycin-resistant MRSA strains In combination with

gentamicin FC04-100 also showed a strong bactericidal activity against biofilm-embedded S

aureus and when used alone was superior to TO for its biofilm-preventing activity Finally

FC04-100 and TO showed comparable intracellular killing of S aureus SCVs in a polarized

Calu-3 cell culture model In conclusion chemical modifications of TO allowed improvement

of its antibacterial activity against L monocytogenes SCVs and prototypical S aureus

41

Keywords Tomatidine aminoglycoside synergy SCV Firmicutes S aureus L

monocytogenes

Introduction

The Firmicutes are Gram-positive bacteria with genomes presenting less than 50 of G+C

The Firmicutes constitutes one of the main divisions within the Bacteria and is divided into

three classes Bacilli Mollicutes and Clostridia The class of Bacilli is further divided into the

orders of the Lactobacillales and the Bacillales The Bacillales are divided into the genus of

Staphylococcus Listeria and Bacillus A number of bacterial species such as Listeria spp and

Bacillus spp can contaminate food and cause infections in humans (Magalhaes 2013) To

name a few Listeria monocytogenes L ivanovii and Bacillus cereus can cause listeriosis

(Guillet et al 2010) and food poisoining (Bad Bug Book FDA) Bacillus subtilis B

coagulans B licheniformis and B sphaericus are also known to cause illnesses Bacillus

anthracis causes anthrax and can often be acquired by contact with food producing animals

and cattle (beef cattle sheeps etc) and this bacterium is also well-known for its endospores

that have been used as biological weapons (Beierlein and Anderson 2011) Staphylococci are

divided in coagulase-positive species Staphylococcus aureus being the most clinically

relevant of this group and coagulase-negative species such as S epidermidis the most

prevalent pathogen associated with infections of implanted medical devices (Vuong and Otto

2002) The emergence and spread of resistance to multiple antibiotics in staphylococci is now

considered a real health treat and impaired therapeutic endeavor to combat these bacteria

42

(Witte et al 2007) Notably the prevalence of methicillin-resistant S aureus (MRSA) has

steadily increased over the recent years not only in hospitals but also in the community

(Hiramatsu et al 2013)

Since their first description in 1910 for Salmonella enterica serovar Typhi (S typhi) small-

colony variants (SCVs) have been described for a wide range of bacterial genera and species

and have been isolated from both laboratory and clinical environments (Proctor 2006)

Staphylococcus aureus SCVs have attracted a great deal of interest over the past recent years

S aureus SCVs often present a dysfunctional oxidative metabolism causing an alteration in

the expression of virulence factors a slow growth and a loss of colony pigmentation (Proctor

2006) This dysfunctional oxidative metabolism is also responsible for a decreased

susceptibility to aminoglycoside antibiotics because this class of molecules requires the

proton-motive force in order to penetrate the bacterium (Bryan LE 1981) This respiratory

deficiency is often caused by mutations affecting the electron transport system and several

SCV isolates can recover normal growth with supplemental hemin or menadione which are

needed to synthesize electron transport system components S aureus SCVs often are isolated

from chronic infections such as lung infections in cystic fibrosis (CF) patients osteomyelitis

septic arthritis bovine mastitis and from infections associated with orthopedic devices (Atalla

2008 Moisan 2006 Proctor 2006) The ability of S aureus to switch back and forth from the

prototypic to the SCV phenotypes in vivo is an integral part of the pathogenesis of S aureus

and may be responsible for the establishment of chronic infections (Tuchscherr 2011

Mitchell 2011 inf imm)

43

Tomatidine (TO) is a steroidal alkaloid produced by the Solanaceae plant family such as the

tomato (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) We showed previously the antibacterial activity of

TO against S aureus SCVs and also documented a strong synergic activity of TO in

combination with aminoglycoside antibiotics against prototypic S aureus (Mitchell G AAC

2011 Mitchell G 2012 JAC) Recently we synthesized a variety of TO analogs in order to

explore the structure-activity relationship of this new class of antibiotics able to act on SCVs

(Chagnon et al 2014) One analog FC04-100 showed the same steroidal backbone as the

natural molecule but with an additional carbon chain on the A cycle (Fig 1) Preliminary

characterization of FC04-100 revealed an antibacterial activity that was similar to that of TO

against S aureus SCVs and also preserved the synergic activity with aminoglycosides against

prototypic S aureus (Chagnon et al 2014) However contrary to TO FC04-100 showed

notable antibiotic activity by itself against prototypic S aureus with a MIC of 8-16 gL

whereas that of TO was gt64 gL It would be of great interest to see if this property of FC04-

100 modifies or improves its spectrum of antibacterial activity

The aim of this study was to further describe the spectrum activity of TO and FC04-100 The

susceptibility of several species among the Firmicutes to TO and FC04-100 alone or in

combination with other antibiotics was investigated The improved antibacterial activity of

FC04-100 was demonstrated against Listeria monocytogenes and methicillin-resistant S

aureus (MRSA)

44

Materials and methods

Chemical reagents and antibiotics

Tomatidine (TO) (Sigma Aldrich Oakville Ontario Canada) (Fig 1A) was solubilised in

dimethylsulfoxide (DMSO) at a concentration of 2 mgmL The TO analog FC04-100 (Fig

1B) was synthesized (Chagnon et al 2014) and solubilised in DMSO at 20 gL Cefalexin

kanamycin gentamicine (GEN) (all from Sigma Aldrich) were solubilised in water at a

concentration of 10 gL Menadione was solubilized in DMSO hemin in 14 M NH4OH and

thymidine in water (all from Sigma Aldrich) and were prepared at a concentration of 10 gL

45

3

Fig 1 Tomatidine (A) is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12

stereogenic centers a 3 β-hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an

aminoketal The tomatidine analog FC04-100 (B) contains a diamine in position 3 of ring A

Bacterial strains and growth conditions

Staphylococcus aureus ATCC 29213 S aureus Newbould (ATCC 29740) Listeria

monocytogenes ATCC 13932 Bacillus subtilis ATCC 6333 and Bacillus cereus ATCC 11778

were used as prototypic strains Methicillin-resistant S aureus (MRSA) strains COL and

USA100 (hospital acquired-MRSA) and strain USA300 (community acquired-MRSA) were

also used in this study The reference laboratory strain S aureus SH-1000 an isogenic mutant

strain derived from S aureus 8523-4 but with a functional rsbU allele (HorsburghMJ 2002)

was used for its good yield of biofilm production The S aureus strains CF07-L (prototypic)

A

B

A B

C D

E

F

46

and CF07-S (SCV phenotype) are genetically related clinical strains originally isolated from a

cystic fibrosis patient (MitchellG 2011) Strain CF07-S was used in the intracellular

infection model Staphylococcus and Bacillus were maintained on Tryptic Soy agar (TSA BD

Mississauga Ontario Canada) whereas L monocytogenes was grown on brain-heart infusion

(BHI) agar (BD Mississauga Ontario Canada)

Small colony variants (SCVs)

For S aureus strain NewbouldhemB was used as the reference SCV NewbouldΔhemB was

generated from strain Newbould (ATCC 29740) by disrupting the hemB gene with the ermA

cassette by homologous recombination (Brouillette 2004) SCVs from B cereus B subtillis

and L monocytogenes were generated by growth in presence of a subinhibitory concentration

of GEN Briefly overnight broth cultures (18ndash20 h) were used to inoculate BHI broth at a

dilution of 1100 supplemented or not with 025 to 1X the MIC of GEN Cultures were

incubated 18 h at 35degC with shaking (225 rpm) and then adjusted to an A595 nm of 20 in PBS at

4degC Determination of CFU and SCV colonies was done by serial dilution plating SCV were

obtained by plating on TSA (BHI agar for L monocytogenes) containing gentamicin at a

concentration of 8 to 16 times the induction concentration followed by an incubation of 48 h at

35degC The pinpoint colonies selected by this method were confirmed to be SCVs by streaking

several of them on agar plates without antibiotic SCV that conserved their phenotype after

two passages were considered to have a stable phenotype and were used in subsequent

experiments Selected SCVs had a colony size a tenth of the size of a normal colony and

showed no pigmentation or hemolytic activity on blood agar plates The SCV species were

47

confirmed by rDNA 16S sequencing after PCR amplification using universal primers (Gomaa

2007)

Auxotrophy assays

For SCVs auxotrophism is defined as the requirement of specific compounds in order to

regain a normal growth phenotype [Sendie 2009] An agar diffusion method was used to

characterize the auxotrophism of SCVs using hemin or menadione (1-10 μg eachwell) or

thymidine (100 microgwell) on an inoculated Mueller-Hinton agar (MHA) or Brain-heart infusion

agar (BHIA) plate [Besier 2007] Auxotrophy for specific supplements was detected by a

zone of normal growth surrounding the well after 18 h of incubation at 35degC The results were

confirmed by two indepedent experiments

Antibiotic susceptibility testing

MICs were determined by a broth microdilution technique following the recommendations of

the Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI) except that the incubation period was

extended to 48 h and the medium used was BHI to allow SCVs to reach maximal growth as

previously described (Mitchell 2010) As recommended by the CLSI L monocytogenes (and

its SCVs) were grown in cation-adjusted Muller-Hinton broth (CAMHB BD) containing 3

lysed horse blood (LHB Remel Hartford CT USA) The reported results were obtained from

three independent experiments

48

Time-kill experiments

Kill kinetics were performed to determine whether the effect of compounds alone or in

combination was bacteriostatic or bactericidal Bacteria were inoculated at 105-10

6 CFUmL in

appropriate medium in the absence or presence of the different antibiotic compounds at

concentrations specified in figure legends At several points in time at 35degC (225 rpm)

bacteria were sampled serially diluted and plated on TSA for CFU determinations Plates

were incubated for 24 or 48 h at 35degC for normal and SCV strains respectively The data were

collected from a minimum of three independents experiments

Antibiotic activity in biofilms

The viability of bacteria in biofilms was evaluated based on previously described protocols

(CeriH 2001 MoskowitzSM 2004 HarrisonJJ 2010) For these assays 96-peg lids and

corresponding 96-well plates were used (Nunc CITY STATE) Wells were inoculated with a

suspension of S aureus SH-1000 adjusted to a 05 McFarland standard in TSB (150 microL per

wells) and plates with 96-well lids were incubated at 35degC with an agitation of 120 rpm for 24

h The biofilms on pegs were then washed three times with 200 microL PBS Biofilms on pegs

were further incubated in fresh 96-well plates containing 200 microL of TSB containing or not

antibiotic compounds or a combination of molecules at 35degC 120 rpm for 24 h The treated

biofilms on pegs were washed three times in PBS and bacteria in biofilms were recovered by

sonication in a new microtiter plate containing 200 microL of PBS per wells using an

ultrasonicator bath for 10 min followed by centrifugation for five min at 1000 RPM The

49

bacteria recovered in each well were resuspended serially diluted plated on TSA and

incubated at 35degC for 24 h before CFU determination

For an equivalent series of wells instead of disrupting the biofilm by sonication biofilm

formation on pegs was evaluated through crystal violet staining using a procedure adapted

from Mitchell et al(2010) Following exposure to antibiotics as described above biofilms on

pegs were washed three times using 200 microL of PBS before biofilms were air-dried for 30

minutes Biofilm on pegs were then stained by dipping in 200 microL of a crystal violet solution

(01) for 30 minutes rinsed in 200 microL of distilled water and air-dried for 30 min Finally the

crystal violet from stained biofilms was solubilized in 200 microL of ethanol 95 at room

temperature and the absorbance was measured at 562 nm using a plate reader (nom de

lrsquoappareil)

Cell invasion and measurement of intracellular antibiotic activity

The Calu-3 cell line (ATCC HTB 55 Homo sapiens lung adenocarcinoma) was cultured in

Eaglersquos Minimum Essential Medium (EMEM) supplemented with 01 mM MEM nonessential

amino acids 1 mM of sodium pyruvate 100 UmL penicillin 100 gL streptomycin 25 gL of

Fungizone and 10 fetal bovine serum (FBS) at 37oC in 5 CO2 For routine culture 4 gL of

puromycin was added to culture media All cell culture reagents were purchased from Wisent

(St-Bruno QC Canada)

50

The cell invasion assay was performed with the Calu-3 cells in an air-liquid interface as

previously described with few modifications (Mitchell TO I paperAAC 2011) Briefly cells

were seeded at 15 x 105 cells per insert in a 12-well Transwell plate (Corning CITY STATE)

and cultured for 10 days with the apical medium replaced each day The complete medium in

the basal compartment was replaced by the invasion medium (1 FBS and no antibiotics) 18

h before invasion assays Inocula were prepared by suspending bacteria grown 20 h on BHI

agar plates in ice-cold PBS Bacteria were then washed three times in ice-cold PBS and

suspended in the invasion medium supplemented with 05 BSA at a density of

approximately 4 x 108 CFUmL Cells were washed twice with PBS and 250 μL of bacterial

suspension were apically added to each insert Invasion of cells by bacteria was allowed for 3

h inserts were emptied and washed three times with PBS The basal medium was changed for

the invasion medium with 20 gL of lysostaphin (Sigma) to kill extracellular bacteria and with

or without the tested antibiotic compounds The infected cells were incubated for a total of 48

h with a change of medium at 23 h (invasion medium with lysostaphin with or without the

tested antibiotic compounds) The invasion medium with lysostaphin but without tested

compound was also apically added 1 h before cell lysis to ensure that only intracellular

bacteria were counted At 48 h following three washes with PBS the apical and basal media

were removed and cells were detached with 100 μL of trypsin 025 and lysed for 10 min by

the addition of 400 μL of water containing 005 of Triton X-100 Then 50 μL of PBS (50X)

was added and mixed Lysates were serially diluted 10-fold and plated on TSA for CFU

determination Plates were incubated at 35oC for 48 h

51

RESULTS

Emergence the SCV phenotype

The SCV phenotype is characterized by a slow growth yielding small colony size on agar

plates (15 to 110 of the parent phenotype) Figure 2 illustrates the ability of a subinhibitory

concentration of GEN to promote the emergence of the SCV phenotype for B cereus B

subtilis and L monocytogenes B cereus SCVs were obtained at an inducing concentration of

1 X MIC of GEN (Fig 2C) B subtilis SCVs at 05 X MIC (Fig 2D) and L monocytogenes

SCVs at 025 X MIC (Fig 2E) Two prototypic S aureus Newbould and CF07-L and their

SCV counterpart NewbouldhemB and CF07-S respectively were used as control strains (Fig

2A and 2B) The SCV isolates selected for the rest of the study add a low reversion rate and

kept their phenotype without a GEN selection pressure The B cereus SCVs showed

auxotrophy for menadione (Fig 1F Table 1) some of the L monocytogenes SCVs showed

auxotrophy for hemin (Table 1) while the B subtilis SCVs showed no apparent auxotrophy to

hemin menadione or thymidine (Table 1) These results show that SCVs with defects in their

respiratory chain (ie hemin or menadione auxotrophy) can indeed emerge from a selective

pressure with aminoglycosides

52

A B

Fig 2 Typical colony sizes for SCV and protocipic strains (left and right sides of the plates

respectively) for (A) S aureus CF07-S and CF07-L (B) S aureus NewbouldhemB and

Newbould (C) B cereus ATCC 11778 (SCV1 and prototypic) (D) B subtilis ATCC 6333

(SCV2 and prototypic) and (E) L monocytogenes ATCC 13932 (SCV1 and prototypic) In

(F) a TSA plate was inoculated with a B cereus SCV1 and wells were filled with (i) 10 microg

hemin (ii) 10 microg menadione (iii) 100microg thymidine and diluents (iv) DMSO and (v) NH4OH

14N

C D

E

i ii

iii iv

v

F

53

Antibacterial activity of TO against the various species of SCVs and synergy of

the TO and GEN combination against some prototypic Firmicutes

All the SCVs tested showed a MIC for TO of 006 mgL against S aureus and lt003 mgL

against L monocytogenes B cereus and B subtilis respectivly whereas TO showed no

activity (MIC gt64 microgmL) against their prototypic counterparts (Table 1) A synergic effect of

TO with GEN against all the prototypic strains tested was also observed (Table 1) Indeed the

addition of TO provoked a 4-8 fold decrease of GEN MIC against all species tested (Table 1)

These results are consistent with our previous studies on the activity of TO on S aureus

((Mitchell 2011 AAC 2012 JAC)) No change in the MIC of GEN was observed against the

streptococci (S pyogenes S suis S agalactiae S mitis and S pneumoniae) when tested in

combination with TO (data not shown) These results show that TO is active against some but

not all Firmicutes

54

Table 1 Susceptibility of prototypic and SCV strains and species to TO andor GEN

Ratio of activity of GEN+TO vs GEN alone

Bactericidal activity of TO against SCVs and bactericidal synergy of the TO

and GEN combination against prototypic strains

As shown above the addition of 8 mgL of TO to GEN reduced the MIC of GEN against some

Firmicutes (Table 1) but also time-kill kinetics showed that TO improved the bactericidal

effect of GEN against prototypic B subtilis and B cereus (Fig 3A and 3B respectively) This

bactericidal synergy was also previously described for S aureus (Mitchell 2012 JAC)

However although the MIC of GEN was improved when in combination with TO against L

monocytogenes (Table 1) time-kill experiments failed to demonstrate a bactericidal synergy

TO GENGEN

(+TO)

Saureus ATCC 29213 gt64 05 006 8

Saureus NewbouldΔhemB 006 8 Hemin

B cereus ATCC 11778 gt64 1 025 4

B cereus ATCC 11778 (SCV1) lt003 16 Menadione

B cereus ATCC 11778 (SCV2) lt003 16 Menadione

B subtilis ATCC 6333 gt64 0125 003 4

B subtilis ATCC 6333 (SCV1) lt003 2 unknown

B subtilis ATCC 6333 (SCV2) lt003 4 unknown

B subtilis ATCC 9372 gt64 0125 lt0015 gt8

B subtilis ATCC 9372 (SCV1) lt003 1 unknown

B subtilis ATCC 9372 (SCV2) lt003 1 unknown

L monocytogenes gt64 05 0125 4

L monocytogenes (SCV1) lt003 gt64 unknown

L monocytogenes (SCV2) lt003 gt64 Hemin

Strains

MIC (gL)

Synergy

foldAuxotrophy

55

with an improvement of at most 1 log10 in killing compared to that achieved with GEN alone

(Fig 3C) Similarly the effect of TO used alone against SCVs was strongly bactericidal

against S aureus B subtilis and B cereus but not against the L monocytogenes SCV (Fig

3D) and this even if the MIC of TO against L monocytogenes SCVs was inferior to 003

mgL (Table 1) These results show that the activity of TO against L monocytogenes needs to

be improved

56

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 0 6 m g L G E N

0 0 6 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

0 5 m g L G E N

0 5 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

tim e (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

2 m g L G E N

2 m g L G E N + T O

8 m g L T O

C T R L

Lo

g1

0 C

FU

ml

0

2

4

6

8

1 0

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

T=

8h

T=

24

h

CT

RL

CT

RL

CT

RL

CT

RL

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

TO

(8 m

gL

)

S a u re u s

h e m B

S C V

B c e r e u s

A T C C 1 1 7 7 8

S C V 2

B s u b t i l i s

A T C C 6 3 3 3

S C V 2

L m o n o c y to g e n e s

A T C C 1 3 9 3 2

S C V 1

Fig 3 Time-kill kinetics of TO andor GEN against (A) prototypic B subtilis ATCC 6333(B)

B cereus ATCC 11778 and (C) L monocytogenes ATCC 13932 The bactericidal effect of

TO against SCVs is also shown at 8 and 24 h (D) The results were obtained from at least

three independent experiments

A B

C

D

Detection

threshold

57

Bactericidal activiy of the TO analog FC04-100 against L monocytogenes

SCVs and synergy with aminoglycosides against prototypic strains and MRSA

The addition of 8 mgL of FC04-100 to GEN (2 mgL) decreased by an average of 5 log10

prototypic L monocytogenes CFUmL after 24 h of treatment in comparison to GEN alone

(Fig 4A) Also the bactericidal activity of FC04-100 used alone against the L monocytogenes

SCV was shown to be better than that observed for TO (Fig 3D) To facilitate comparison

between TO and FC04-100 Figure 4B shows the residual CFU of the L monocytogenes SCV

strain after treatment with TO or FC04-100 and calculated as the percentage of live CFU in

comparison with untreated L monocytogenes SCVs after 24 h of incubation These results

show that TO can be chemically modified (eg derivative FC04-100) and improve its activity

against L monocytogenes and thus the antibacterial activity of FC04-100 against S aureus

was further investigated Interestingly the MIC of FC04-100 against the SCV strain S aureus

NewbouldhemB (MIC of 05 -1 mgL Table 2) was higher than that found for TO (MIC of

006 mgL Table 1) On the other hand the MIC of FC04-100 against the prototypic S

aureus ATCC 29213 is lower than that of TO (8-16 mgL vs gt 64 mgL respectively) (Tables

1 and 2) This newly detected antibacterial activity of FC04-100 was also noted against

prototypic MRSA strains (Table 2) Furthermore the ability of FC04-100 to potentiate the

activity of GEN was similar to that of TO with a 4 to 8 fold improvement of the

aminoglycoside MIC (Table 2)

Although the multi-resistant S aureus MRSA USA100 USA300 and COL are resistant to

cefalexin (beta-lactam antibiotic MIC of 256 mgL) and to the aminoglycoside kanamycin

(MIC of 256 mgL and gt 1024 mgL for USA 100 and USA300 respectively Table 3) the

58

combination of both antibiotics decreased their respective MICs (Table 3) Indeed the

combination of cefalexin and kanamycin in a proportion of 32 (commercialized under the

name UbrolexinTM

) decreased the MIC of one or both antibiotics This is as expected for the

combination of a beta-lactam with an aminoglycoside (Davis 1982) However the synergy is

weak with MRSA strains that are resistant to one or the other or both antibiotics and the

addition of 4 mgL of FC04-100 further improved by 8 to 32 fold the MIC of the cephalexin-

kanamycin combination against these strains (Table 3)

59

te m p s (h )

Lo

g1

0 C

FU

ml

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

1 0

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

2 m g L G E N +

F C 0 4 -1 0 0 8 m g L

C T R L

G E N 2 m g L (B H I)

Re

sid

ua

l C

FU

(

)

CT

RL

TO

8 g

L

FC

04-1

00 8

gL

0

2 0

4 0

6 0

8 0

1 0 0

1 2 0

F C 0 4 -1 0 0 8 g L

T O 8 g L

C TR L

T=

24

h

T=

8h

T=

8h

T=

24

h

T=

24

h

Fig 4 Time-kill kinetics of FC04-100 andor GEN against (A) prototypic L monocytogenes

ATCC 13932 The bactericidal effect of FC04-100 used alone against L monocytogenes

SCV1 is also shown at 8 and 24 h (B) In (B) the residual CFU were calculated as the

percentage of live CFU in each condition in comparison with the untreated L monocytogenes

SCV1 after 24h of incubation The results were obtained from at least three independent

experiments

A

B

60

Table 2 Susceptibility of prototypic and SCV S aureus strains to FC04-100 with or without

GEN

a FC04-100 w as used at 4 microgmL

b Ratio of activity of GEN + FC04-100 vs activity of GEN alone

Table 3 Synergistic activity of FC04-100 with the combinaison cefalexin-kanamycin

aFC04-100 was used at 4 microgmL

bRatio of the MIC of cefalexin+kanamycin with FC04-100 vs the MIC of

cefalexin+kanamycin alone

Staphylococcus aureus ATCC 29213 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus SH1000 8-16 05 006-0125 4-8

S aureus NewbouldΔhemB 1 8

MRSA USA100 16 05 0125 4

MRSA USA300 16 05 006 8

MRSA Col 16 025 006 4

Strains FC04-100 GENGEN

(+FC04-100 )fold

MIC (gL)

MRSA USA100 256 256 12886 43 32

MRSA USA300 256 gt1024 256171 86 32

MRSA Col 256 4 43 05035 8

MIC (gL)

Strains cefalexin kanamycin cef+kana (32)cef+kana (32)

(+FC04-100 )fold

a b

a b

61

FC04-100 potentiates GEN against S aureus embedded in biofilm and inhibits

intracellular replication of SCVs

Figure 5 demonstrates that compound FC04-100 efficiently kills S aureus embedded in

biofilms when in combination with GEN ie there was an important decrease of bacterial

CFUs compared to the no drug control or to either FC04-100 used alone at 4 ugmL (ie 025-

05MIC Table 2) or GEN used alone at 025 05 or 1 X MIC Besides we previously

demonstrated that TO was able to inhibit intracellular replication of SCVs (Mitchell AAC)

which is an important aspect of virulence for S aureus Here (Fig 6) we show that FC04-100

like TO can significantly decrease the infection of polarized airway epithelial cells by SCVs

62

05

mgL

GE

N

05

mgL

GE

N +

FC

04

02

5 m

gL

GE

N

02

5 m

gL

GE

N +

FC

04

01

2 m

gL

GE

N

01

2 m

gL

GE

N +

FC

04

No d

rug

FC

04

0

2

4

6

8

log

10

CF

Up

eg

= 3 2

= 3 8

= 3 5

= 2

Fig 5 Bactericidal effect of FC04-100 alone or in combination with GEN against prototypic

S aureus SH100 embedded in biofilm FC04-100 (FC04) was used at 4 mgL alone or in

combination with GEN Data are from three independent experiments performed in triplicate

Significant differences in comparison to the no drug control are shown ( Plt 0001 and

Plt 00001 one-way ANOVA with a Dunnettrsquos post test) Data are presented as means with

standard deviations

63

No d

rug

TO

8 m

gL

FC

04 8

mgL

0

2

4

6

log

10

CF

Ui

ns

er

t

Fig 6 Effect of TO and FC04-100 on the intracellular load of CF07-S 48 h post-

internalization Data are from three independent experiments performed in duplicate

Significant differences among groups are shown ( Plt 00001One-way ANOVA with

Turkeyrsquos post test) Data are presented as means with standard deviations

64

DISCUSSION

In previous studies we have demonstrated that TO has a strong inhibitory activity against S

aureus SCVs and improves the bactericidal activity of aminoglycoside antibiotics against

prototypic S aureus and also more broadly against staphylococci This effect was documented

for several strains of diverse clinical origins including aminoglycoside-resistant S aureus

carrying aminoglycoside modifying enzymes TO showed however no synergistic effect on the

activity of aminoglycosides against P aeruginosa E coli or Enterococcus spp (Mitchell

2012) In the present study we showed that the antibacterial spectrum of TO can be extended

to species of the Bacillales order with very low MICs against L monocytogenes B cereus and

B subtillis SCVs (lt003 microgmL) Time-kill kinetics showed that the combination of TO and

GEN creates a bactericidal synergy against prototypic of B subtilis and B cereus similarly to

that previously demonstrated against S aureus However the mixture of TO and GEN did not

demonstrated much improvement over the activity of GEN alone against prototypic L

monocytogenes in time-kill experiments Likewise investigations with Bacillales SCVs

showed that TO efficiently killed S aureus B cereus and B subtillis but not L

monocytogenes SCVs despite its very low MIC and was thus bacteriostatic against that species

Therefore improvement of the antibacterial activity against this important pathogen seems

inevitable for future development of steroidal alkaloids such as TO

TO is a steroid alkaloid structurally characterized by 6 rings 12 stereogenic centers a 3-

hydroxyl group and spiro-fused E F rings in the form of an aminoketal (Fig 1) It is generally

65

prepared by hydrolysis of its glycosylated analog tomatine while both molecules can be found

in the Solanaceae plants (Ruiz-Rubio 2001 Simons 2006) Although we previously

documented some interesting antibacterial activity for TO the absence of an identified cellular

target makes difficult the establishment of a structure-activity relationship (SAR) Our initial

attempt to elucidate SAR was therefore based on the hypothesis that the steroidal A-D rings

act as a rigid scaffold to orient pharmacophores defined by the 3-hydroxyl group on ring A

and the spiroaminoketal group on rings E F Noteworthy we prepared analogs bearing

modifications on ring A of TO and schegravemes for chemistry synthesis were recently published

(Chagnon et al 2014) From seven compounds keeping rings E and F of TO and possessing

structural variations on position 3 of ring A we were able to ascertain some structure activity

relationships Results suggest that the hydrogen bond donor effect of the 3-hydroxyl group

was not important for activity although the stereochemistry of the 3 position substitution

moderately affected activity against both S aureus SCVs and prototypic strains (in

combination with an aminoglycoside) In addition although the presence of one or two

ammonium groups in position C3 reduced the activity against S aureus SCVs (from a MIC of

006 to 05-1 microgmL) this change was highly beneficial for antibiotic activity against normal

strains (from a MIC of gt64 to 8-16 microgmL) without the presence of an aminoglycoside This

change was unexpected and one of such analogs FC04-100 increased its solubility by more

than ten times (from 2 mgmL to 26 mgmL in DMSO) The biological properties of FC04-

100 were therefore further investigated in the present study especially that TO showed some

weak bactericidal activity against Listeria and that the solubility of TO may limit eventual

clinical applications

66

Here we demonstrated that FC04-100 was able to kill both L monocytogenes SCVs as well as

the normal phenotype alone and in the presence of GEN respectively (Fig 4) Furthermore

FC04-100 showed a noticeable antibacterial activity on its own (MIC of 16 microgmL) against the

MRSA strains USA100 USA300 and COL (Table 2) FC04-100 was also synergistic in

combination with an aminoglycoside against such MRSA strains with a 4 to 8 fold gain in the

MIC of GEN Because MRSA strains are often multiresistant to antibiotics and often carry

AMEs we examined the possibility of using a triple antibiotic combination Indeed the

combination of kanamycin and cefalexin in a proportion 32 is already approved to treat

bovine mastitis pathogens under the brand name of UbrolexinTM

(Ganiegravere 2009) This

antibiotic combination offers an extended spectrum of activity compared to each individual

drug and is expected to cover both S aureus Streptococcus uberis and E coli (Ganiere

2009 Maneke et al 2011 Silley 2012) Unfortunately the increased frequency of livestock-

associated MRSA (Garcia-Alvarez et al 2011 Graveland et al 2011 Leonard and Markey

2008) and frequent incidence of strains and species carrying AMEs (Ramirez and Tolmasky

2010) may limit the spectrum of activity of the combination of a beta-lactam and an

aminoglycoside With this in mind we showed that the use of FC04-100 in combination with

kanamycin and cefalexin improves by 32 fold the activity of this mixture against MRSA

strains carrying AMEs (Table 3) Overall the addition of FC04-100 to the aminoglycoside-

beta-lactam combination decreased the MICs of kanamycin and cefalexin below their

resistance breakpoints and this for all the MRSA strains tested

67

L monocytogenes is a highly specialized intracellular pathogen (Hamon et al 2006) causing

life-threatening infections especially in pregnant women (Janakiraman 2008) L

monocytogenes in a foodborne pathogen and because of its intracellular life cycle and

propagation it is able to hide from host defenses and antibiotic treatment Similarly S aureus

although not primarily recognized as a typical intracellular pathogen is also able to enter and

survive in host cells (Lowy 2000) Moreover the ability of S aureus to convert to the SCV

phenotype showing increased biofilm production improved adherence to host cells and tissues

as well as increased intracellular persistence allows this pathogen to cause chronic and

difficult to treat infections (Garcia et al 2013 Mitchell and Malouin 2012) Discovering

antibacterial drugs able to act in the intracellular compartment is generally recognized as a

difficult challenge Previously we demonstrated that steroidal alkaloids such as TO had such

an ability and could act on intracellular S aureus SCVs (Mitchell et al 2011) and here we

demonstrated that this was also the case for the TO analog FC04-100 (Fig 6) In addition we

also show in the present study that FC04-100 greatly improves the bactericidal activity of

aminoglycosides such as GEN against bacteria embedded in biofilms Biofilms are

recognized to be a major hindrance to antibiotic action and are responsible for persistent

colonization in many diseases (Costerton et al 1999) and in the food industry (Srey et al

2013) The intracellular and intrabiofilm antibacterial properties of FC04-100 warrant further

investigation of this compound and this class of molecules in general

In conclusion we showed in this study that the spectrum of activity of TO is related to the

Firmicutes division and more precisely to the order of the Bacillales TO possesses an

68

antibacterial activity against SCVs and a synergistic activity with animoglycoside antibiotics

against prototypic strains The novel TO analog FC04-100 showed very promising new

characteristics that include a much improved bactericidal effect on L monocytogenes and

killing of bacteria in biofilms

ACKNOWLEDGEMENTS

This study was supported by an operation grant from Cystic Fibrosis Canada to FM and by a

team grant from the Fonds Queacutebeacutecois de la Recherche sur la Nature et les Technologies

(FQRNT) to FM KB and EM

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76

CHAPITRE 3

MODE DrsquoACTION ET CIBLE DE LA TOMATIDINE

31 Obtention des mutants reacutesistants

Afin de nous aider agrave mieux deacutefinir la cible et le mode drsquoaction de la tomatidine (TO)

nous avons forceacute lrsquoapparition de reacutesistances chez Staphylococcus aureus Comme

souche controcircle prototype nous avons choisi ATCC 29213 puisque crsquoest une souche

tregraves freacutequemment utiliseacutee pour des expeacuteriences avec des antibiotiques et nous avons

choisi la souche NewbouldΔhemB comme S aureus laquo small colony variant raquo puisque

crsquoest une souche SCV qui est stable et bien connue nrsquoayant pas de capaciteacute de

reacuteversion Par passages successifs dans une concentration sous inhibitrice

drsquoantibiotique (technique de CMI (concentration minimale inhibitrice)) (CLSI 2011)

nous avons obtenu des mutants deacutemontrant une reacutesistance croissante agrave lrsquoantibiotique

au fil des passages (Figure 1) Nous avons obtenu des mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la gentamicine (GEN) et agrave la GEN lorsque combineacutee agrave la TO ainsi que

des mutants reacutesistants NewbouldΔhemB reacutesistants agrave la GEN seule agrave la TO seule et

agrave la TO lorsque combineacute agrave la GEN

Certains passages ont ensuite eacuteteacute seacutelectionneacutes parce qursquoils deacutemontraient une hausse

plus marqueacutee de leur CMI Ces passages ont eacuteteacute choisis car nous supposions que

ces hausses marqueacutees de CMI correspondraient donc agrave des hausses de la

reacutesistance de cette souche agrave lrsquoantibiotique testeacute et que cette reacutesistance pouvait ecirctre la

conseacutequence drsquoune ou plusieurs mutations en lien avec la cible ou le mode drsquoaction

de lrsquoantibiotique preacutesent Trois agrave quatre passages (ou paliers de reacutesistance) par

condition ont eacuteteacute seacutelectionneacutes Nous avons ensuite reacuteensemenceacute le laquo pool raquo

bacteacuterien de chacun des passages choisis afin de pouvoir isoler 3 isolats ayant la

mecircme CMI (ou tregraves similaire (CMI vraies)) que celui du laquo pool raquo bacteacuterien des

77

passages drsquoougrave ils provenaient Soixante quatre mutants reacutesistants ont ainsi eacuteteacute

seacutelectionneacutes en vue drsquoecirctre seacutequenceacutes (Figure 2)

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Figure 1 Graphiques des CMI pour chacun des passages pour (A) la tomatidine sur

NewbouldΔhemB (B) pour la tomatidine en preacutesence de gentamicine sur

NewbouldΔhemB (C) pour la gentamicine sur S aureus ATCC 29213 (D) pour la

gentamicine en preacutesence de tomatidine sur S aureus ATCC 29213

32 Seacutequenccedilage et analyses bioinformatiques

Une extraction drsquoADN geacutenomique a ensuite eacuteteacute effectueacutee sur chacun des isolats en

utilisant le Kit drsquoextraction drsquoADN geacutenomique miniKit de Qiagen (QIAamp DNA minikit)

(Li et al 2003) Puisque leurs seacutequences geacutenomiques nrsquoeacutetaient pas connues nous

avons eacutegalement extrait lrsquoADN geacutenomique de nos deux souches de reacutefeacuterences

ATCC29213 et NewbouldΔhemB (provenant de quatre colonies isoleacutees chacune)

afin drsquoavoir les seacutequences de comparaison pour nos mutants (Figure 2)

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82

Un minimum de 20 ngmicrol drsquoADN geacutenomique de chacun des isolats a ensuite eacuteteacute

achemineacute au laboratoire du Pr Seacutebastien Rodrigue (Deacutepartement de biologie Faculteacute

des sciences Universiteacute de Sherbrooke) qui a effectueacute la librairie de fragments Pour

se faire il y a eu dans un premier temps digestion enzymatique de lrsquoADN afin

drsquoobtenir des fragments drsquoADN double brin Ensuite tous les fragments ont eacuteteacute

purifieacutes suivant la meacutethode SPRI (Solid-Phase Reversible Immobilization) Il srsquoagit

drsquoune meacutethode simple et tregraves efficace drsquoisolation drsquoacides nucleacuteiques sur microplaque

(Rodrigue S et al 2010) Les acides nucleacuteiques cibles sont immobiliseacutes sur des

microparticules paramagneacutetiques dans des conditions tampons-speacutecifiques La

flexibiliteacute du systegraveme se fait par lrsquoutilisation de diffeacuterents tampons de liaison (laquo binding

buffer raquo) qui modifient le type et la grandeur des acides nucleacuteiques immobiliseacutes Les

contaminants peuvent ainsi ecirctre retireacutes de lrsquoeacutechantillon sans besoin de filtration ou

centrifugation (Beckman Coulter website 2013 DeAngelis et al 1995) Suite agrave la

purification par meacutethode SPRI lrsquoeacutequipe du Pr Rodrigue a obtenu des fragments

drsquoADN de ~250pb auxquels ont eacuteteacute ajouteacutes par ligation des adapteurs aux deux

extreacutemiteacutes des fragments Dans un deuxiegraveme temps des codes-bars speacutecifiques agrave

chaque eacutechantillon drsquoADN geacutenomique ont eacutegalement eacuteteacute lieacutes agrave chacun des fragments

Alors que les adapteurs permettent aux fragments de se lier agrave une matrice solide afin

de pouvoir ecirctre amplifieacutes les codes-bars permettront de classer chacun des

fragments selon leur appartenance agrave un eacutechantillon drsquoADN geacutenomique speacutecifique

83

Figure 3 Eacutetape du seacutequenccedilage Illumina

La librairie de fragments a ensuite eacuteteacute envoyeacutee chez Geacutenome-Queacutebec afin que

chacun des geacutenomes puisse ecirctre seacutequenceacute Geacutenome ndashQueacutebec utilise la meacutethode

Illumina comme outil de seacutequenccedilage (Figure 3) La grande innovation de la meacutethode

Illumina est lrsquoamplification des fragments par liaison de ceux-ci agrave une surface solide

(Flowcell) ce qui permet par un processus de ponts drsquoamplification de geacuteneacuterer plus

drsquoun million de laquo clusters raquo comprenant eux-mecircme au plus un millier de copies de la

moleacutecule originale de deacutepart (solid-phase PCR) Chaque regroupement de fragments

provenant de lrsquoamplification drsquoun mecircme fragment original est tregraves pregraves les uns des

Modifieacute de Quail MA et al 2008

84

autres formant une zone distincte drsquoun regroupement de fragments agrave un autre

Lrsquoincorporation des nucleacuteotides eacutetiqueteacutes preacutealablement avec des moleacutecules

fluorescentes speacutecifiques est deacutetecteacutee suite agrave leur excitation par un laser et les

images sont compileacutees pour produire la seacutequence de bases pour chaque fragment

ADN (Figure 4) Les nouvelles seacuteries de bases appeleacutees laquo readsraquo seront ensuite

reacuteassembleacutees (aligneacutes) en se basant sur un geacutenome de reacutefeacuterence connu (appeleacute

laquo resequencing raquo) (crsquoest notre cas ici) ou en absence de geacutenome de reacutefeacuterence

(appeleacute laquo De novo sequencing raquo) Au final lrsquoensemble des laquo reads raquo aligneacutes

correspondra agrave la seacutequence de chaque chromosome de lrsquoeacutechantillon drsquoADN

geacutenomique de deacutepart

85

Figure 4 Meacutethode drsquoamplification par la meacutethode Illumina

Suite au seacutequenccedilage chez Geacutenome ndashQueacutebec nous avions en main les seacutequences

geacutenomiques de tous nos mutants et de nos souches de reacutefeacuterence sous forme de

Tireacute de BiteSizeBio httpbitesizebiocom13546sequencing-by-synthesis-

explaining-the-illumina-sequencing-technology consulteacute le 3 deacutec 2013

86

contigs Nous avions donc le casse-tecircte mais en piegraveces deacutetacheacutees pecircle-mecircle et

sans avoir la photo de lrsquoimage de reacutefeacuterence sur laquelle se baser pour pouvoir

compleacuteter le casse-tecircte

1- Lrsquoassemblage

Les diffeacuterents geacutenomes avaient eacuteteacute preacutealablement fractionneacutes aleacuteatoirement

en petits fragments de 250 pb et amplifieacutes en vue du seacutequenccedilage Suite au

seacutequenccedilage les seacutequences de chaque fragment (appeleacute laquo reads raquo) sont ensuite

assembleacutees en contigs crsquoest-agrave-dire des seacutequences plus ou mois longues continues

et ordonneacutees geacuteneacutereacutees par lassemblage des clones dune bibliothegraveque geacutenomique

qui se chevauche La qualiteacute de lrsquoassemblage en contigs deacutepend de la capaciteacute de

superposition des laquo reads raquo Parce que la digestion enzymatique de lrsquoADN se fait de

faccedilon aleacuteatoire et se fait sur plusieurs copies drsquoADN chaque portion du geacutenome est

repreacutesenteacutee plusieurs fois dans diffeacuterents modegraveles de fragments Donc les

seacutequences identiques des diffeacuterents fragments (ou laquo reads raquo) peuvent ecirctre

superposeacutees par chevauchegravement et les laquo reads raquo superposeacutes peuvent ecirctre

assembleacutes en contigs par un logiciel drsquoassemblage En ce qui nous concerne cette

eacutetape a eacuteteacute faite agrave lrsquoaide du programme de bio-informatique Newbler (Zhang et al

2012) Lrsquoassemblage geacutenomique peut ecirctre probleacutematique pour les informaticiens car

les geacutenomes contiennent des seacutequences qui se reacutepegravetent et ces reacutepeacutetitions peuvent

ecirctre assez longues en fonction des organismes Suite agrave lrsquoassemblage les geacutenomes

sont donc sous forme de contigs

2- Lrsquoalignement

En se basant sur une seacutequence geacutenomique de reacutefeacuterence (notre reacutefeacuterence est

Staphylococcus aureus str Newman (~ 288Mb)

( httpwwwncbinlmnihgovgenome154project_id=58839) ) le programme de bio-

informatique ABACAS permet de rapidement aligner ordonner et orienter les contigs

Selon les besoins ce qui nrsquoa pas eacuteteacute notre cas ABACAS permet eacutegalement de

87

visualiser et designer les amorces permettant de fermer les gaps (espaces) entre les

contigs en faisant des PCR (Assefa et al 2009)

3- La fermeture des gaps

La fermeture des gaps nrsquoa pas eacuteteacute faite avec le programme ABACAS mais

avec lrsquoaide du programme de bio-informatique GapFiller Lrsquoutilisation de GapFiller

pour la fermeture des gaps possegravede 3 principaux avantages Premiegraverement le

programme prend en compte lrsquoestimation de la grandeur du gap agrave fermer donc il

exclut automatiquement les fermetures de gaps erroneacutes qui sont plus courts ou plus

longs que la grandeur estimeacutee Deuxiegravemement il nrsquoessaie pas de remplir un gap

avec un assemblage de laquo reads raquo en contigs mais cherche plutocirct agrave allonger les

contigs agrave partir de leurs extreacutemiteacutes jusqursquoagrave obtenir des seacutequences superposeacutees en

passant par la creacuteation de K-mer (seacuteparation des reads en plus petits fragments) Et

troisiegravemement il prend en compte que les extreacutemiteacutes des contigs sont souvent

source de mauvais assemblage et reacute eacutevalue ces extreacutemiteacutes pendant la fermeture des

gaps (Boetzer et Pirovano 2012)

4- Lrsquoannotation des geacutenomes

Suite agrave la fermeture des gaps il a fallu annoter les geacutenomes en se basant sur

lrsquoannotation du geacutenome de reacutefeacuterence Staphylococcus aureus str Newman RATT est

un outil de transfert rapide drsquoannotation (Rapid Annotation Transfert Tool) qui a eacuteteacute

deacuteveloppeacute afin de fournir rapidement une annotation preacutecise pour des geacutenomes

inconnus en se basant sur des geacutenomes deacutejagrave annoteacutes comme reacutefeacuterences (Figure 5)

La meacutethode transfert les annotations drsquoune reacutefeacuterence de haute qualiteacute agrave un nouveau

geacutenome sur la base de la conservation des synteny (ordre des gegravenes) (Otto et al

2011) Suite agrave lrsquoannotation les gegravenes tant chez les mutants que chez les souches

parentes portent les noms auxquels ils correspondent chez Staphylococcus aureus

str Newman

88

Figure 5 Corrections du programme RATT sur les annotations transfeacutereacutees Les

annotations de H37Rv ont eacuteteacute transfeacutereacutees sur la seacutequence F11 (bleu pacircle) ont eacuteteacute corrigeacutees

(vert) et ensuite compareacutees agrave lrsquoannotation de la souche existante F11 EMBL (jaune) (A et B)

La correction des codons ldquostartrdquo et ldquostoprdquo respectivement Dans une situation de laquo mapping raquo

plus complexe (C) ougrave les cadres de lecture sont montreacutes pour plus de clarteacute RATT

cartographie une large seacutequence codante (CDS) de H37Rv vers un locus dans F11 qui inclue

plusieurs codons laquo stop raquo laquo in-frame raquo En inseacuterant un deacutecalage du cadre de lecture (ie un

pseudogegravene) la traduction conceptuelle est conserveacutee Ceci diffegravere avec les deux gegravenes se

superposant preacutedis comme faisant partie du geacutenome F11

Tireacute de Otto TD et al 2011

89

321 Identification des mutations en lien avec la tomatidine

Apregraves avoir obtenu une seacutequence consensus agrave partir des seacutequences geacutenomiques

des 4 copies de chacune des souches parente S aureus ATCC 29213 et S aureus

NewbouldΔhemB les diffeacuterences geacutenomiques entre les souches parentes et le

geacutenome de reacutefeacuterence S aureus str Newman ont eacuteteacute eacutelimineacutees afin que ces

diffeacuterences nrsquoapparaissent pas comme des mutations lors de la comparaison des

seacutequences geacutenomiques des mutants avec celles de leur souche parente ces

diffeacuterences eacutetant plutocirct attribuables agrave la diffeacuterence qursquoil y a entre S aureus str

Newman et la souche parente et non pas agrave des mutations en lien avec la reacutesistance

des mutants

Le service bio-informatique du deacutepartement de biologie (Faculteacute des sciences

Universiteacute de Sherbrooke) a ensuite produit un tableau contenant pour chacun des

mutants tous les gegravenes muteacutes apregraves comparaison avec leur souche parentes Agrave cette

eacutetape on pouvait donc savoir dans quel gegravene se situaient les mutations quelle eacutetait

lrsquoeffet de cette mutation (mutation synonyme deacuteleacutetion insertion SNP) et en principe

srsquoil srsquoagissait pour un mecircme gegravene muteacute de la mecircme mutation puisque dans ce

tableau pour un mecircme gegravene chaque ligne correspond agrave des mutations diffeacuterentes

(Figure 6)

Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3

Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4Reacutesistance P1 Reacutesistance P2 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3

Reacutesistance P2Reacutesistance P1 Reacutesistance P3

1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2

Reacutes P4

Figure 6 Exemple drsquoune partie du tableau compilation des mutations chez

les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la GEN seule et agrave la GEN (+TO)

90

Agrave lrsquoaide de ce tableau (Figure 6) jrsquoai chercheacute les mutations qui pouvaient ecirctre

attribuables agrave la TO Chez les mutants S aureus ATCC 29213 reacutesistants jrsquoai

chercheacute les gegravenes qui eacutetaient muteacutes chez tous les mutants reacutesistants agrave la

combinaison GEN (+TO) ou dont la mutation apparaissait graduellement au fil des

paliers de reacutesistance mais dont ce mecircme gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute chez les mutants

reacutesistants agrave la GEN seule Je pouvais donc estimer que cette mutation chez les

reacutesistants agrave la combinaison eacutetait en lien avec la preacutesence de la TO dans le milieu

322 Cheminement pour lrsquoidentification des gegravenes drsquointeacuterecirct

Afin de mrsquoaider dans ma recherche jrsquoai eu lrsquoaide du Pr Pierre-Eacutetienne Jacques

(Deacutepartement de biologie Faculteacute des sciences Universiteacute de Sherbrooke)qui a

mis les donneacutees de ce tableau dans un tableau croiseacute dynamique (TCD) ce qui a

permis de filtrer les donneacutees selon des critegraveres bien preacutecis me permettant drsquoarriver agrave

mes fins plus facilement Dans un premier temps un TCD a eacuteteacute creacuteeacute ougrave pour

chacun des mutants chaque gegravene ayant au moins une mutation eacutetait indiqueacute par un

laquo 1 raquo alors qursquoun laquo 0 raquo eacutetait marqueacute si ce gegravene nrsquoeacutetait pas muteacute Dans un second

temps la quantiteacute de laquo 1 raquo par palier de reacutesistance (correspondant au nombre de

mutants de ce palier posseacutedant une mutation dans ce gegravene) eacutetait indiqueacutee par un

chiffre allant de 0 pour laquo aucun mutant de ce palier de reacutesistance ne posseacutedait de

mutation dans ce gegravene raquo agrave 1 2 ou 3 selon le nombre de mutants de ce palier ayant

ce gegravene muteacute Jrsquoai ensuite pu soumettre le TCD agrave des filtres approprieacutes afin de faire

ressortir les gegravenes drsquointeacuterecircts selon des critegraveres de seacutelection preacutecis (Figures 7-8)

91

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95

Le TCD mrsquoa permis de rapidement identifier les gegravenes drsquointeacuterecircts Agrave lrsquoaide du site CMR

(Comprehensive Microbial Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) jrsquoai

ensuite veacuterifieacute la fonction des gegravenes identifieacutes afin de confirmer leur inteacuterecirct (Tableau

1)

Tableau 1 Fonction des gegravenes drsquointeacuterecirct identifieacutes (A) chez les mutants ATCC

29213 reacutesistants et (B) chez les mutants NewbouldΔhemB reacutesistants

Gegravene Alias Fonction

NWMN_0811 NADH dh complexe 1 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_2070 _membrane prot Putative- Toxin production+resistance drug transporteur-

similar to multidrug transporteur 85

NWMN_0635 _membrane prot Putative- Bordeacute par AraC(reacutegulateur opeacuteron arabinose) ou

SsaA-likeprot(lieacute au quorum sensing RNAIII(secretory antigen)

NWMN_2084 _truncated transposase for Is1272- mobile+extrachromosomal element

fonctiontransposon fonction

NWMN_0928 qoxC quinol oxidase polypeptide IIIcomplexe 4 chaine de transport des eacutelectrons

NWMN_0739 _ conserved hypothetical prot fonction inconnues

NWMN_1164 hslU ATP-dependent protease ATP-binding subunit

NWMN_0524 sdrD Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein sdrD

NWMN_0042 _ lipoprotein putativecell enveloppe- lipoprot en tendem

NWMN_0580 _conserved hypothetical prot fonction inconnuesDNA metabolism DNA

replication recombination and repair

NWMN_1745 _

NWMN_0166 coa coagulase precursor

NWMN_0525 sdrE Ser-Asp rich fibrinogenbone sialoprotein-binding protein SdrE

A

96

Apregraves avoir aligneacute speacutecifiquement une par une chacune des seacutequences (Fasta) des

gegravenes drsquointeacuterecirct de chaque mutant avec leur souche parente jrsquoai utiliseacute le programme

de visualisation et de comparaison de seacutequences ClustalW2 (ClustalW2 2013) afin

de confirmer que la mutation eacutetait une vraie mutation et non une erreur de

seacutequenccedilage ou drsquoalignement et que la mutation eacutetait identique chez tous les mutants

ayant le gegravene drsquointeacuterecirct muteacute Cette eacutetape a permis de restreindre encore la liste des

gegravenes pouvant ecirctre en lien avec la cible ou le mode drsquoaction de la TO (Figure 9)

Gene Alias Fonction

NWMN_0896 _conserved hypothetical prot fonction inconnue- comK family prot-

regulation DNA interaction- ORFIDresssemble agrave facteur de transcription

NWMN_0996 _ conserved hypothetical prot fonction inconnue- prophage fonction

NWMN_1025 _ phage major tail protprophage fonction

NWMN_1629 ccpAcatabollite control protA virulence determinant production and antibiotique

resistance

NWMN_1916 _ conserved hypothetical prot-fonction inconnue ou prophage prot

NWMN_2314 _drug resistance transporteur- EmrBQacA subfamily prot- toxin

production+resistance- transport and binding prot

NWMN_0046 _ hypothetical prot

NWMN_2015 mnaA UDP-Glc-Nac 2 epimerase

NWMN_2012 atpE ATP synthase subunit C

NWMN_1652 _ multidrug resistance transporter protein B

NWMN_0143 _ oligopeptide ABC transporter ATP-binding protein

B

97

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

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ATCC29213

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

GegravenehelliphelliphelliphelliphellipNWMN_811helliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphelliphellipNWMN_928helliphelliphelliphelliphellip

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ATCC29213

Isolat 1

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Isolat 3

Isolat 1

Isolat 2

Isolat 3

Niveau reacutesistance 3

Niveau reacutesistance 1

NADH dh Quinol ox

Niveau 1

Niveau 3

ATCC 29213 reacutesistants

agrave TO (+GEN)

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Mutants reacutesistants agrave TO

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Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

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Mutants reacutesistants agrave TO

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Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55hellip

ccpA ATP synthase c

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

A

B

98

Jrsquoai ensuite chercheacute le rocircle de ces gegravenes sur le site CMR afin de veacuterifier si leur

mutation pouvait expliquer la reacutesistance agrave lrsquoantibiotique (Comprehensive Microbial

Ressouce (J Craig Venter Institute (JCVI) 2013) Dans une premiegravere eacutetape le rocircle

drsquoun gegravene a eacuteteacute deacutetermineacute en allant tout simplement voir directement le rocircle de ce

gegravene chez Staphylococcus aureus str Newman Dans le cas ougrave le gegravene nrsquoavait pas

de fonction connue chez Saureus str Newman je suis alleacutee voir quelle eacutetait la

fonction de ce mecircme gegravene (et des gegravenes flanquant celui-ci) chez diffeacuterentes souches

de Staphylococcus aureus Advenant le cas ougrave malgreacute tout je nrsquoeacutetais toujours pas

capable de deacuteterminer le rocircle de ce gegravene je suis alleacutee veacuterifier si sa seacutequence pouvait

Isolat 1 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55 helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellipIsolat 2 hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip185-AATTACATTCA-197helliphelliphellip495-ATAACAATGG-506hellip

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Mutants resistants agrave GEN (4 microgml)+TO

Newbould_hemB hellip440-AAATGGTAAGG-452helliphelliphellip43-TAGGAGCAGGT-55helliphellip 185-AATTGCATTCA-197helliphelliphellip495-ATAGCAATGG-506hellip

hellipnwmn_1629helliphelliphelliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_2012helliphelliphelliphellipnwmn_0143hellip

ccpAATP synthase c

ABC transp

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Niveau 4

TO +GEN (4microgml)

Figure 9 Comparaison de seacutequences des gegravenes drsquointeacuterecirct (A) nwmn_0811 et

nwmn_0928 chez les mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la combinaison gentamicine

(+TO) leur souche parente ATCC 29213 (B) nwmn_1629 et nwmn_2012 chez les

mutants hemB reacutesistants agrave la TO et leur souche parente NewbouldΔhemB (C)

nwmn_1629 nwmn_2012 et nwmn_0143 chez les mutants hemB reacutesistant agrave la

tomatidine (+genta) et leur souche parente hemB

C

99

avoir une forte homologie avec un gegravene drsquoune autre espegravece Malgreacute tout certains

gegravenes portent toujours la mention laquo de fonction inconnue raquo

La meacutethodologie que nous avons employeacutee nous a permis drsquoidentifier plusieurs

gegravenes possiblement impliqueacutes dans reacutesistance de nos souches aux antibiotiques

testeacutes

1- chez Staphylococcus aureus ATCC 29213 reacutesistant agrave la gentamicine (+TO)

(Figure 9A)

- NWMN_0811 codant possiblement pour la NADH deacuteshydrogeacutenase

- qoxC (NWMN_0928) codant pour la quinol oxidase polypeptide III

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

2- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (Figure 9B)

- ccpA (NWMN_1629) codant pour la laquo catabolite control protein A raquo

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

3- chez NewbouldΔhemB reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) (Figure 9C)

- NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur

- atpE (NWMN_2012) codant pour la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase

Lrsquoanalyse de ces diffeacuterents gegravenes nous amegravene agrave suspecter la sous-uniteacute c de lrsquoATP

synthase comme eacutetant la cible potentielle de la tomatidine chez Staphylococcus

aureus

33 Modegravele-hypothegravese du mode drsquoaction de la tomatidine

Les gegravenes muteacutes pointent en grande partie vers la chaine respiratoire qursquoon appelle

aussi chaine de transport des eacutelectrons

100

La NADH deacuteshydrogeacutenase (NWMN_0811) fait partie du complexes I de la chaine de

transport de eacutelectrons alors que la quinol oxidase polypeptide III (NWMN_0928 ou

QoxC) est une composante du complex III et la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE)

fait partie eacutevidement du complexe de lrsquoATP synthase ou complexe V de la chaine

respiratoire (Figure 10)

Figure 10 Chaine de transport des eacutelectrons et identification des complexes

muteacutes chez les mutants reacutesistants

Les courbes de croissance des mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison

GEN(+TO) appuient le fait que ces mutations affectent la chaine de transport des

eacutelectrons ce qui affecte le niveau de production drsquoATP et donc la croissance

bacteacuterienne En effet les mutants du troisiegraveme niveau de reacutesistance (qui possegravede

deux gegravenes de la chaine de transport des eacutelectrons de muteacutes) ont une croissance

plus lente que les mutants du premier niveau de reacutesistance qui eux ont un seul gegravene

dans la chaine de transport des eacutelectrons de muteacute (Figure 11)

Quinoloxidase

NADHdehydrogenase

ATPsynthetase

Proton gradient

XXX

101

Figure 11 Courbes de croissance des mutants ATCC 29213 reacutesistants agrave la

combinaison GEN+TO du premier niveau de reacutesistance (bleu) et du troisiegraveme niveau

de reacutesistance (vert)

Voici plus preacuteciseacutement comment fonctionne la chaine de transport des eacutelectrons chez

les 2 pheacutenotypes-parents selon le modegravele-hypothegravese eacutetabli avec nos reacutesultats et

analyses

Tout drsquoabord chez le prototype ou souche de pheacutenotype normal (ex ATCC 29213) la

chaine de transport des eacutelectrons fonctionne normalement Les complexes de la

chaine de transport des eacutelectrons sont chargeacutes de transfeacuterer des protons vers

lrsquoexteacuterieur de la cellule en transfeacuterant en mecircme temps des eacutelectrons drsquoun complexe agrave

un autre jusqursquoagrave un accepteur final qui est lrsquoO2 lorsque crsquoest possible Se faisant il se

creacutee un gradient eacutelectrochimique de part et drsquoautre de la membrane et les protons

accumuleacutes du cocircteacute externe sont utiliseacutes par la suite par lrsquoATP synthase afin de

pouvoir produire de lrsquoATP dans la cellule

0 4 8 1 2 1 6 2 0 2 4

0 0 1

0 1

1

C o u r b e d e c r o is s a n c e d e s m u ta n ts A T C C 2 9 2 1 3

reacute s is ta n ts agrave G E N + T O (8 m g L )

te m p s (h )

OD

60

0n

m

Niveau 3

Niveau 1

102

Le transfert drsquoeacutelectrons ne se fait pas sans coucirct et des produits toxiques pour la

cellule sont produits en mecircme temps ce sont les espegraveces reacuteactives de lrsquooxygegravene ou

ROS (Reactive Oxygen Species) Cependant les prototypes par leur reacuteponse au

stress produisent des enzymes capables de deacutetoxifier le milieu (Figure 12A)

Chez les souches SCV ici la souche controcircle NewbouldΔhemB la chaine de

transport des eacutelectrons est deacuteficiente parce que le gegravene permettant la production

drsquoheacutemine qui entre dans la composition des cytochromes est supprimeacute Les

cytochromes entrent dans la composition de plusieurs composantes de la chaine

respiratoire

Lorsque les complexes de la chaine sont alteacutereacutes il y a diminution du transfert de

protons vers lrsquoexteacuterieur une diminution de la production drsquoATP et une plus grande

production de ROS (Figure 12B)

Figure 12 Scheacutematisation du fonctionnement de la chaine de transport des

eacutelectrons chez les souches parentes (A) ATCC 29213 et (B) NewbouldΔhemB

I III IV V I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

eacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

ROS +ROS

Prototype SCV (hemB)

H+

0811 0928 2012 0811 0928

hegraveme

2012

A B

103

La gentamicine a besoin drsquoune bonne polarisation membranaire donc drsquoune chaine de

transport des eacutelectrons fonctionnelle pour pouvoir peacuteneacutetrer dans la cellule (Bryan et

Kwan 1983 (Bryan and van den Elzen 1977 Davis 1987 Taber et al 1987) Une

fois entreacutee elle inhibe la synthegravese proteacuteique ce qui provoque la mort cellulaire La

CMI de la gentamicine contre ATCC 29213 est de 05-1 microgml (Figure 13A)

La tomatidine elle irait se lier agrave lrsquoATP synthase pour en diminuer la fonctionnaliteacute et

ce tant chez ATCC 29213 que chez hemB Cette liaison amegravenerait une diminution

de la production drsquoATP et conseacutequemment provoquerait agrave plus ou moins long terme

une augmentation de production de ROS par lrsquoalteacuteration de la chaine de transport des

eacutelectrons Cependant comme la cellule prototype produit efficacement les enzymes

de deacutetoxification lrsquoimpact de la tomatidine est pratiquement nulle sur les souches

prototypes La CMI de la tomatidine est gt16microml contre ATCC 29213 (Figure 13B)

104

Figure 13 Scheacutematisation du mode drsquoaction de (A) la gentamicine et (B) la

tomatidine sur la souche ATCC 29213

Chez ATCC 29213 lrsquoajout de 8microgml de tomatidine agrave la Gentamicine amegravene une

diminution de 8X agrave 16X la CMI de la gentamicine En effet la CMI de la gentamicine

passe de 05-1microgml agrave 006microgml (Figure 14AB)

Lors de lrsquoajout de la tomatidine agrave la gentamicine crsquoest la tomatidine qui se lie dans

un premier temps agrave lrsquoATP synthase reacuteduisant ainsi sont niveau drsquoactiviteacute Il y a alors

de faccedilon transitoire une augmentation de la concentration de protons agrave lrsquoexteacuterieur de

la cellule ce qui permet une entreacutee massive de gentamicine ainsi qursquoune rapide et

forte inhibition de la synthegravese proteacuteique Dans un second temps il y aura eacutegalement

une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons conduisant agrave une

augmentation de la production de ROS Crsquoest cependant lrsquoentreacutee massive de

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI TO gt16 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

ROS mais deacutetoxification efficace

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

105

gentamicine entrainant une forte inhibition de la synthegravese proteacuteique qui provoquera

dans ce cas-ci la mort cellulaire (Figure 14B)

Figure 14 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule et de (B) la

gentamicine lorsqursquoon y ajoute 8 microgml de tomatidine contre ATCC 29213

Chez les mutants ATCC29213 reacutesistants agrave la combinaison GEN+TO les complexes I

et III sont muteacutes et donc ont une fonctionnaliteacute alteacutereacutee ce qui amegravene une

deacutepolarisation membranaire Une membrane moins polariseacutee amegravene une plus faible

entreacutee de gentamicine et donc une plus faible inhibition proteacuteique La CMI de la

gentamicine passe en effet de 05-1 microgml chez la souche parente agrave 2 microgml chez les

mutants reacutesistants

La tomatidine en se liant agrave lrsquoATP synthase accentuera la deacutepolarisation

membranaire provoquant une augmentation de la production des ROS et une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN (TO 8 microgml) 006 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

polarisation entreacutee massive de GEN

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

GENH+

BA

106

diminution de la production drsquoATP De fait les mutants reacutesistants ont une croissance

plus lente (Figure 15)(Figure 11)

Figure 15 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur ATCC

29213 et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants ATCC 29213

reacutesistants agrave la combinaison gentamicine (+TO)

Chez les SCV la tomatidine se lie aussi agrave lrsquoATP synthase et ce faisant amegravene une

diminution de la production drsquoATP Cette diminution de la production drsquoATP megravenera

ultimement agrave une alteacuteration de la chaine de transport des eacutelectrons et une

augmentation des ROS (Murphy 2009) tout comme chez les souches prototypes

Cependant comme le SCV a deacutejagrave une chaine de transport des eacutelectrons deacuteficiente

une faible production drsquoATP par lrsquoATP synthase et une forte production de ROS

lrsquoajout drsquoune faible concentration de tomatidine (la CMI est de 006microgml) amegravene une

I III IV Veacute eacute

eacute

H+ H+

ATPO2 H2O

H+ H+

ROS

Prototype Prototype R GEN (+TO [8 microgml])

H+

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

H+

GEN GEN

Synthegravese proteacuteique Synthegravese proteacuteique

CMI GEN 2 microgmlCMI GEN 05-1 microgml

+ROS

R agrave GEN (+TO) mais mutants ont une

croissance diminueacutee (+ROS et -ATP)

V

H+

ATP

TO

H+

0811 0928 2012 0811 0928

A B

107

augmentation de chacun de ces pheacutenomegravenes ce qui est suffisant pour provoquer la

mort cellulaire (Figure 16A)

Dans les premiers niveaux de reacutesistance agrave la tomatidine chez les mutants hemB la

reacutesistance (la CMI passe de 006 agrave 025-1microgml) est ameneacutee par la mutation du gegravene

ccpA (Catabolite controcircle protein A) ce qui megravenerait agrave une augmentation de la

production drsquoATP par lrsquoutilisation drsquoune autre voie que lrsquoATP synthase etou agrave une

diminution de la production de ROS (Figure 16B) Le rocircle de la CcpA en lien avec la

reacutesistance agrave la tomatidine est encore neacutebuleux Toutefois on sait que normalement

ce gegravene agit comme reacutegulateur transcriptionnel des gegravenes codant pour des enzymes

du cycle de Krebs et qursquoil a un rocircle de reacutegulation dans le meacutetabolisme du carbone et

lrsquoutilisation des substrats (Somerville et Proctor 2009 Goumltz et al 2006)

Figure 16 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du premier palier de reacutesistance agrave la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO 006 microgml

H+

SCV

I III IVeacute eacute

eacuteO2 H2O

+ROS

H+TO

Niveau 1

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

V

H+

ATP

TO0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

BA

108

Chez les SCV du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine non seulement le

gegravene ccpA est toujours muteacute mais le gegravene de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase est

eacutegalement muteacute La mutation dans le site de liaison mecircme de la tomatidine empecircche

sa liaison et donc empecircche son effet sa CMI passant de 006 agrave gt16microgml (Figure

17B)

Malgreacute la mutation dans le gegravene lrsquoATP synthase resterait quand mecircme fonctionnel

puisque la mutation nrsquoamegravene pas la mort cellulaire comme crsquoest le cas lorsque la

tomatidine lie lrsquoATP synthase chez le SCV parent (Figure 17A)

Figure 17 Scheacutematisation de lrsquoaction de la tomatidine chez (A) les SCV (hemB)

et (B) chez les SCV (hemB) du deuxiegraveme palier de reacutesistance agrave la tomatidine

Tout comme chez les mutants hemB reacutesistant agrave la tomatidine seule les mutants

hemB reacutesistant agrave la tomatidine lorsqursquoen preacutesence de gentamicine possegravedent

eacutegalement une mutation dans le gegravene de lrsquoATP synthase ce qui rend la tomatidine

SCV R agrave TO

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI TO006 microgml

H+

SCV Niveau 2CMI TO gt16 microgml

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+TO

TO

Niveaux 1 et 2

CcpA (CMI TO 025-1 microgml)

ROS

ATP

0811 0928

2012

1629

0811 0928

2012

A B

109

inactive puisqursquoincapable de srsquoy lier (CMI gt16microgml) (Figure 18B) Chez les SCV non

muteacutes (hemB) la gentamicine nrsquoentre que faiblement ducirc agrave la deacutepolarisation de sa

membrane (CMI 4-8 microgml) (Figure 18A) La mutation dans le gegravene codant pour une

pompe (NWMN_0143 codant pour un ABC transporteur) chez les mutants hemB

reacutesistant agrave la tomatidine (+gentamicine) amegravenerait une augmentation de lrsquoactiviteacute de

cette pompe permettant de rejeter hors de la cellule le peu de gentamicine eacutetant

entreacutee La mutation de cette pompe fait passer la CMI de la gentamicine de 4-8

microgml pour hemB agrave 16 microgml pour les mutants hemB reacutesistant agrave la combinaison

gentamicine (+TO) ayant cette mutation (Figure 18B)

Figure 18 Scheacutematisation de lrsquoaction de (A) la gentamicine seule sur le SCV

hemB et de (B) la gentamicine et la tomatidine sur les mutants hemB reacutesistants

agrave la combinaison tomatidine (+gentamicine)

Donc selon notre modegravele-hypothegravese lrsquoaction de la tomatidine et de la gentamicine

sur S aureus deacutepend de la liaison agrave leur cible mais a aussi un lien avec la

SCV R agrave TO (+GEN [4microgml])

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

++ROS

CMI GEN 4-8 microgml

H+

SCV

I III IV Veacute eacute

eacute

H+

ATPO2 H2O

+ROS

H+ TO

GEN

CMI GEN 16 microgml

CMI TO gt16 microgml

0811 0928

2012

0811 0928 20120143

GEN

Synthegravese proteacuteique

BA

110

polarisation membranaire et la production de ROS La mesure de la polarisation et

concentration cellulaire en ROS chez nos mutants et nos souches parents en

preacutesence ou non drsquoantibiotique nous permettra de valider notre modegravele-hypothegravese

Chez une bacteacuterie meacutetaboliquement active et posseacutedant une membrane

cytoplasmique intacte il y a normalement une diffeacuterence de potentiel eacutelectrique entre

le cocircteacute inteacuterieur et le cocircteacute exteacuterieur de la membrane lrsquointeacuterieur eacutetant plus neacutegatif de

100 agrave 200 mV par rapport agrave lrsquoexteacuterieur Une diminution de la magnitude de ce

potentiel membranaire est appeleacutee deacutepolarisation alors qursquoune augmentation de ce

potentiel est appeleacutee hyperpolarisation Le potentiel membranaire sera reacuteduit agrave zeacutero

srsquoil y a rupture de la membrane cest-agrave-dire srsquoil y a formation de trous assez grands

permettant aux ions inorganiques de passer librement Ce pheacutenomegravene peut arriver

lorsque les cellules sont tueacutees par la chaleur le froid ou les antibiotiques β-Lactams

Dans ces circonstances la membrane devient permeacuteable agrave diffeacuterents colorants

comme le propidium iodide (PI) et le TO-PRO3 et le changement est irreacuteversible

Plusieurs classes de composeacutes chimiques notamment les ionophores peuvent

eacutegalement alteacuterer le potentiel membranaire sans pour autant permettre la

permeacuteabiliteacute au PI TO-PRO3 et autres colorants similaires chez les bacteacuteries

lrsquoadministration drsquoun proton-ionophore tel le carbonyl cyanide 3-

chlorophenylhydrazone (CCCP) reacuteduira le potentiel membranaire agrave zeacutero

Des tests preacuteliminaires sur la mesure du potentiel membranaire (BacLighttrade Bacterial

Membrane Potential Kit (B34950) drsquoInvitrogen et lecture au cytomegravetre de flux (FACS))

(Novo et al 2000) chez nos deux souches parentes mets en eacutevidence que ATCC

29213 est plus polariseacute que NewbouldΔhemB (Figure 19A) Toutefois malgreacute

qursquoayant une plus faible polarisation membranaire NewbouldΔhemB nrsquoest pas

complegravetement deacutepolariseacute puisqursquoil est possible de le deacutepolariser davantage agrave lrsquoaide

drsquoun agent deacutepolarisant tel que le CCCP (carbonyl cyanide 3-chlorophenylhydrazone)

(Figure 19B) Le TO-PRO3 a eacuteteacute utiliseacute comme controcircle afin de confirmer la viabiliteacute

de nos cellules (donneacutees non montreacutees)

111

A B

Figure 19 Mesure de la polarisation membranaire de S aureus ATCC 29213 et

de NewbouldΔhemB agrave lrsquoaide du BacLighttrade Bacterial Membrane Potential Kit

(Invitrogen) (Lecture au cytomegravetre de flux agrave lrsquoaide du programme FCS Express) (A)

Ratio FL3-H (axe des Y)FL1-H (axe des X) de ATCC 29213 (rouge) et de

NewbouldΔhemB (noir) (B) Lecture des rouges (FL3-H) sur NewbouldΔhemB traiteacute

avec le DiOC2(3) (33prime-diethyloxacarbocyanine iodide) (noir) ou avec le CCCP (bleu)

ou sur les cellules chauffeacutees (rouge)

La sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase (AtpE) semble donc la cible la plus probable de la

tomatidine Afin de veacuterifier si les mutations identifieacutees pouvaient avoir un effet

veacuteritable sur la proteacuteine nous avons fait un alignement de seacutequences noteacute les bases

muteacutees et veacuterifieacute si la mutation amenait un changement drsquoacide amineacute et si ce

changement drsquoacide amineacute pouvait avoir un impact sur la proteacuteine finale De fait

nous avons trouveacute que les deux diffeacuterentes mutations dans lrsquoAtpE amenaient un

changement significatif drsquoacides amineacutes pouvant amener une variation fonctionnelle

FL3-H

Count

100

101

102

103

104

0

18

36

53

71

Chauffeacute

+CCCP+DiOC2

Chauffeacute

FL1-H

FL3-H

100

101

102

103

104

100

101

102

103

104

hemB

29213

VERT

RO

UG

E

ROUGE

ΔhemB

112

de la proteacuteine La mutation de la base 49 change un G pour un T il srsquoagit drsquoun SNP

nrsquoamenant pas de changement de cadre de lecture La mutation fait passer lrsquoacide

amineacute alanine (A) qui est apolaire agrave une seacuterine (S) qui est polaire La mutation de la

base 190 change un G pour un A et est aussi un SNP nrsquoamenant pas de changement

de cadre de lecture Cette mutation fait passer lrsquoacide amineacute alanine (A) qui est

apolaire agrave une threacuteonine (T) qui est polaire (Figure 20)

gtlcl||NWMN_2012|atpE|72493880 F0F1 ATP synthase subunit C

1 10 19 31 43 49 58

ATG AAT TTA ATC GCA GCA GCA ATC GCA ATT GGT TTA TCA GCA TTA GGA GCA GGT ATC GGT

M N L I A A A I A I G L S A L G A G I G

(S)

17 61 73 85 97 109 118

AAC GGT TTA ATC GTT TCA AGA ACA GTT GAA GGT GTA GCA CGT CAA CCA GAA GCA CGT GGT

N G L I V S R T V E G V A R Q P E A R G

21 40

121 133 145 157 169 178

CAA TTA ATG GGT ATC ATG TTC ATT GGT GTA GGT TTA GTT GAG GCA TTA CCT ATC ATC GGT

Q L M G I M F I G V G L V E A L P I I G

41 60

181 190 199 211

GTA GTA ATT GCA TTC ATG ACA TTT GCT GGA TAA

V V I A F M T F A G

(T)

61 64 70

Figure 20 Alignement de la seacutequence geacutenique et de la seacutequence proteacuteique du gegravene

atpE de S aureus Newman avec mise en eacutevidence des mutations (rose) en lien avec

la cible de la tomatidine Lrsquoalignement a eacuteteacute effectueacute agrave lrsquoaide du site CMR de JCVI

113

CHAPITRE 4

DISCUSSION

LrsquoATP synthase est eacutevidemment un complexe proteacuteique ubiquitaire tant chez les

procaryotes que les eucaryotes Malgreacute ce fait il semble que la cible de la tomatidine

soit speacutecifique aux bacillales celle-ci ne deacutemontrant aucune activiteacute contre les

bacteacuteries agrave Gram neacutegatif et les lactobacillales On suppose donc que lrsquoATP synthase

de ces espegraveces doit ecirctre speacutecifique au niveau du site de liaison de la tomatidine

Lrsquoecirctre humain en tant qursquoespegravece eucaryote est eacutegalement pourvu de ce complexe

proteacuteique et on peut naturellement se demander si lrsquoutilisation clinique de cette

moleacutecule pourrait ecirctre cytotoxique De fait plusieurs composeacutes naturels tel

lrsquooligomycine et la venturicidine sont connus pour inhiber lrsquoactiviteacute de lrsquoATP synthase

par leur interaction avec la sous-uniteacute c de ce complexe Cependant ces moleacutecules

ne sont pas seacutelectives et nrsquoinhibent pas seulement lrsquoATP synthase bacteacuterien mais

aussi lrsquoATP synthase mitochondrial (Haagsma et al 2009 Matsuno-Yagi et Hatefi

1993) (Figure 1) Neacuteanmoins il existe maintenant une moleacutecule qui a pour cible

lrsquoATP synthase bacteacuterien et qui est en processus en vue drsquoune utilisation clinique

chez lrsquohomme le TMC207 (Haagsma et al 2009))

114

Figure 1 Sites drsquoinhibition de lrsquoATP synthase Les sites de liaison dans lrsquoATP

synthase des inhibiteurs reacuteveacuteleacutes par des eacutetudes biochimiques et structurales sont

indiqueacutes par des cercles rouges et les sites de liaisons qui nrsquoont pas eacuteteacute totalement

clarifieacutes sont indiqueacutes par des cercles verts (Hong et Pedersen 2008)

Le TMC207 (Figure 2A) est un composeacute de la classe des diarylquinoline posseacutedant

un nouveau meacutecanisme drsquoaction lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase bacteacuterien De fait la

cible et le meacutecanisme drsquoaction du TMC207 sont diffeacuterents des autres agents

antituberculeux Lrsquoinhibition de lrsquoATP synthase peut mener agrave une baisse de la

production drsquoATP et un deacutebalancement dans lrsquohomeacuteostasie du pH ces 2 effets

pouvant contribuer agrave la diminution de la survie de la bacteacuterie (Rao et al 2001

Andries et al 2005)

Le TMC207 est une moleacutecule ayant une forte activiteacute bacteacutericide contre

Mycobacterium tuberculosis et autres espegraveces mycobacteacuteriennes mais peu drsquoactiviteacute

115

contres les autres espegraveces bacteacuteriennes Lrsquoindex de seacutelectiviteacute de TMC207 pour

lrsquoATP synthase mycobacteacuterienne (CMI50 gt200 microml) compareacute agrave lrsquoATP synthase

mitochondriale (CMI50 001 microgml) est de plus de 20000 Un indice de seacutelectiviteacute au

dessus de 1000 est consideacutereacute dans le deacuteveloppement drsquoune drogue comme un

preacutealable pour une moleacutecule candidate (Haagsma et al 2009) La diversiteacute dans les

gegravenes atpE explique la reacutesistance au TMC207 et justifie la faible affiniteacute de cette

drogue agrave lrsquoATP synthase mitochondriale (Matteelli et al 2010) (Figure 3)

Figure 2 Structure chimique de (A) TMC207 et (B) son analogue anti bacteacuteries

agrave Gram positifs (Balemans et al 2012)

Lorsqursquoon compare la seacutequence proteacuteique de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase

(atpE) de quelques espegraveces de lrsquoordre des Bacillales (tel Saureus B cereus B

subtilis et L monocytogenes) avec des espegraveces appartenant agrave drsquoautres ordres

bacteacuteriens on constate que les seacutequences divergent ce qui est en accord avec la

speacutecificiteacute des moleacutecules Les points de mutations amenant une reacutesistance au

TMC207 chez Mycobacterium smegmatis sont speacutecifiques aux mycobacteacuteries et les

deux principaux points de mutations D32V(ouP) et A67P chez M smegmatis sont

situeacutes tous les deux dans les heacutelices alpha qui entourent le site catalytique de la

proteacuteine (E65) qui est impliqueacute dans le transport des protons (Andries et al 2005)

Lrsquoacide amineacute aspartate (D) agrave la position 32 et lrsquoalanine (A) agrave la position 67 sont tregraves

speacutecifiques agrave M smegmatis

A B

116

Reacutecemment un groupe de chercheurs (Balemans et al 2012) on mit en lumiegravere une

autre moleacutecule (Figure 2B) de la classe des diarylquinolines dont le meacutecanisme

drsquoaction eacutetait aussi lrsquoinhibition de la sous-uniteacute c de lrsquoATP synthase mais chez les

bacteacuteries agrave Gram positif tels Streptococcus pneumoniae et S aureus Cette moleacutecule

irait lier les acides amineacutes valines (V) situeacutes agrave la position 50 et 62 de lrsquoAtpE de S

aureus (Donneacutees non montreacutees chez S pneumoniae(Balemans et al 2012)) En

effet une mutation amenant le changement de la valine en position 50 par une

isoleucine (I) etou une mutation amenant le changement de la valine en position 62

par une alanine (A) amegravene la reacutesistance de la bacteacuterie agrave la moleacutecule Cependant L

monocytogenes et Bacillus subtilis ne possegravedent pas de valine agrave la position 50 alors

qursquoils font eacutegalement partie des bacteacuteries agrave Gram positif (Il faut noter que chez

Bacillus sp PS3 (Swiss-Prot assession Ndeg P 00845) possegravede une valine agrave la position

50 (Balemans et al 2012)) Par contre tout comme pour les autres bacteacuteries agrave Gram

positif testeacutees les deux espegraveces possegravedent une valine agrave la position 62 (Figure 3)

Chez B cereus B subtilis B anthracis S aureus et L monocytogenes les points de

divergence sont plutocirct A17S et A64T Cependant B pseudofirmus qui fait eacutegalement

partie de lrsquoordre des Bacillales possegravede une glycine (G) agrave la position 17 plutocirct qursquoune

alanine (A) et une seacuterine (S) plutocirct qursquoune alanine (A) agrave la position 64 comme les

espegraveces preacuteceacutedentes Suivant ces reacutesultats et si la cible de la tomatidine est bien

ces deux points de mutation la tomatidine ne devrait pas pouvoir se lier agrave lrsquoAtpE de B

pseudofirmus et devrait donc nrsquoavoir aucune activiteacute contre cette souche alors que

nous avions extrapoleacute que le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine eacutetait tous les

Bacillales De plus E coli et M smegmatis possegravedent eacutegalement une alanine (A) agrave la

position 17 alors que la tomatidine ne possegravede aucune activiteacute contre ces espegraveces (M

smegmatis nrsquoa pas eacuteteacute eacutevalueacute il srsquoagit ici drsquoune extrapolation des reacutesultats de CMI)

par contre ces deux espegraveces possegravedent des acides amineacutes diffeacuterents drsquoune alanine

(A) agrave la position 64 ce qui pourrait leur confeacuterer une reacutesistance agrave la tomatidine telle

qursquoobserveacutee On remarque eacutegalement que les acides amineacutes agrave ces deux positions

117

sont totalement diffeacuterents chez lrsquohomme (Homo sapiens) ce qui suggeacutererait que la

tomatidine ne possegravederait pas drsquoactiviteacute antimitochondriale (Figure 3)

Selon ces reacutesultats on peut se demander si les deux mutations sont essentielles agrave la

liaison de la moleacutecule ou si seulement lrsquoalanine (A) agrave la position 64 est neacutecessaire

On doit se rappeler que la reacutesistance apporteacutee par la mutation faisant en sorte que

lrsquoalanine (A) en position 17 devient une seacuterine (S) apparaicirct chez les mutants

NewbouldΔhemb reacutesistant agrave la tomatidine et que cette mutation nrsquoapparaicirct qursquoau

quatriegraveme et dernier niveau de reacutesistance On se rappelle eacutegalement que la mutation

faisant en sorte que lrsquoalanine (A) agrave la position 64 devient une threacuteonine (T) apparaicirct

chez les mutants NewbouldΔhemb reacutesistants agrave la tomatidine en combinaison avec la

gentamicine et ce degraves le premier niveau de reacutesistance

118

Bcereus G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Banthracis G---------VIAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTIEGVARQPELKGALQTIMFIG 51

Lmonocytogenes G---------VIAAAIAVG---LGALGAGIGNGLIVSKTVEGVARQPEARSMLQTIMFV- 50

Saureus_NWMN_2012 -----------IAAAIAIG---LSALGAGIGNGLIVSRTVEGVARQPEARGQLMGIMFIG 49

Bsubtilis -----------IAAAIAIG---LGALGAGIGNGLIVSRTVEGIARQPEAGKELRTLMFMG 49

Bpseudofirmus -----------LGAAIAAG---LAAVAGAIAVAIIVKATIEGTTRQPELRGTLQTLMFIG 49

Ecoli L---------YMAAAVMMG---LAAIGAAIGIGILGGKFLEGAARQPDLIPLLRTQFFIV 56

Msmegmatis DPNAIITAGALIGGGLIMG---GGAIGAGIGDGIAGNALISGIARQPEAQGRLFTPFFIT 60

Homo sapiens QTSAISRDIDTAAKFIGAGAATVGVAGSGAGIGTVFGSLIIGYARNPSLKQQLFSYAILG 120

MyR V

MyR P

SaR S

Bcereus VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Banthracis VALVEALPIIGVVIAFIVMNK----- 72

Lmonocytogenes ----EALPIIAVVIAFMVLNK----- 67

Saureus_NWMN_2012 VGLVEALPIIGVVIAFMTFAG----- 70

Bsubtilis IALVEALPIIAVVIAFLAFFG----- 70

Bpseudofirmus VPLAEAVPIIAIVISLLILF------ 69

Ecoli MGLVDAIPMIAVGLGLYVMFAVA--- 79

Msmegmatis VGLVEAAYFINLAFMALFVFATPGLQ 86

Homo sapiens FALSEAMGLFCLMVAFLILFAM---- 142

MyR D P M

SpR I A

SaR T

Fig

ure

3

Seacuteq

uen

ce

pro

teacuteiq

ue d

e la p

roteacute

ine

Atp

Ec

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iffeacute

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pe

rmett

an

t la

reacutesis

tan

ce agrave

dif

feacutere

nte

s m

oleacute

cu

les

M

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119

Les seacutequences proteacuteiques des souches bacteacuteriennes de la figure 3 ont eacuteteacute trouveacutees

sur pubmedproteacuteine httpwwwncbinlmnihgovpubmed

laquo ATP synthase subunit c raquo Assession number

Streptococcus pneumoniae D39 YP_8168031 (NCBI)

S aureus Newman BAF682841 (GenBank)

E coli AAA247321 (GenBank)

Bacillus cereus ISO75 EJP900901 (GenBank)

Bacillus anthracis str H9401 YP_0062123491 (NCBI)

Mycobacterium smegmatis MC2 155 YP_0065695541 (NCBI)

Bacillus subtilis str 168 CAA822551 (GenBank)

Listeria monocytogenes YP_0076049931 (NCBI)

Homo sapiens P482011 (UniProtKBSwiss-Prot)

Lrsquoalignement comparatif des seacutequences drsquoacides amineacutes a eacuteteacute fait agrave lrsquoaide du

programme ClustalW2 sur le web

httpwwwebiacukToolsserviceswebtoolformebitool=clustalw2

Le modegravele 3D de lrsquoAtpE a eacuteteacute obtenu gracircce agrave lrsquoaide du Pr Ryszard Brzezinski du

Deacutepartement de biologie de lrsquoUniversiteacute de Sherbrooke (Figure 4) Une recherche

dans le Protein Data Bank a drsquoabord eacuteteacute effectueacutee afin de veacuterifier parmi les proteacuteines

AtpE (sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase) pour lesquelles il y avait des structures 3D

reacutesolues laquelle ressemblait le plus agrave celle de Staphylococcus aureus Les

alignements ont montreacute que cest la proteacuteine de Bacillus pseudofirmus qui avait la

plus grande similitude de seacutequence La structure est stockeacutee dans la banque PDB

sous le symbole 3ZO6 Il a eacuteteacute confirmeacute par quelques alignements que cette sous-

uniteacute C de lrsquoATP synthase eacutetait plus proche par sa seacutequence de celle de

Staphylococcus aureus que de celle de Mycobacterium pour laquelle la structure 3D

avait eacuteteacute deacutetermineacutee plus tocirct Ce reacutesultat sexplique par le fait que Staphylococcus et

Bacillus font tous deux partie de la branche A+T-riche des bacteacuteries agrave Gram+ alors

que Mycobacterium appartient agrave la branche G+C-riche La seacutequence de lAtpE de

120

Staphylococcus aureus a ensuite eacuteteacute envoyeacutee au serveur internet de modeacutelisation

3D-Jigsaw (httpbmmcancerresearchukorg~3djigsaw) en indiquant que le modegravele

devait ecirctre bacircti en prenant comme matrice le fichier PDB 3ZO6 Le modegravele nous a

eacuteteacute retourneacute sous format PDB ndash comme les laquo vrais raquo cristaux dans la Protein Data

Bank Les fichiers au format PDB peuvent ecirctre visualiseacutes par le logiciel RasMol ndash

gratuit sur internet Cest avec RasMol que limage (Figure 4) a eacuteteacute obtenue

121

Figure 4 Modeacutelisation de la structure tridimensionelle de la sous-uniteacute c de

lrsquoATP synthase de S aureus (AtpE) montrant les acides amineacutes muteacutes chez les

mutants reacutesistantsEn blanc et vert les deux acides amineacutes muteacutes chez S aureus

reacutesistant agrave la tomatidine En rose les sites de mutations chez Mycobacterium

smegmatis reacutesistant au TMC207 et des sites de mutations chez Streptoccocus

pneumoniae reacutesistants agrave un analogue de TMC207 En bleu le site actif de la proteacuteine

Agrave la vue de ces reacutesultats certains pourront mettre en doute lrsquointeacuterecirct de la tomatidine

eacutetant donneacute lrsquoapparition relativement rapide de reacutesistance chez S aureus Cependant

122

nos reacutesultats deacutemontrent clairement que lrsquoajout de tomatidine ralentit le

deacuteveloppement de reacutesistance agrave la gentamicine chez S aureus ATCC29213 (Tableau

1) De plus cette augmentation de la CMI de la gentamicine en preacutesence de

tomatidine au fil des passages suit lrsquoaugmentation de la CMI de la ciprofloxacine lors

de ces mecircmes passages alors que la ciprofloxacine est consideacutereacutee comme la drogue

de reacutefeacuterences dans les bonnes drogues (Tableau 1) Tout comme pour la

ciprofloxacine pour laquelle la reacutesistance chez S aureus peut ecirctre la conseacutequence

de deux mutations dans le gegravene cible gyrA la reacutesistance agrave la tomatidine peut ecirctre la

conseacutequence de deux mutations dans le gegravene cible atpE Par comparaison la

rifampicine est consideacutereacutee comme une mauvaise drogue de par lrsquoapparition rapide

drsquoune forte reacutesistance chez S aureus conseacutequence de ses 17 mutations possibles

dans le gegravene cible rpoB (Tableau 1)

De plus il sera important de relativiser lrsquoapparition de reacutesistance agrave la tomatidine en

calculant le taux drsquoapparition de ces colonies reacutesistantes ceci nrsquoayant pas eacuteteacute fait

jusqursquoici De fait la freacutequence de mutation chez S aureus amenant une reacutesistance agrave

la rifampicine est de lrsquoordre de 10-7 10-8 alors qursquoil est de 10-11 pour lrsquoacide fusidique

(Canfield et al 2013 Orsquoneill et al 2001 Price et Gustafson 2001) Pour ce qui est

de la nouvelle moleacutecule anti-bacteacuteries agrave Gram positif de la classe des diarylquinoline

une freacutequence de mutation sur S pneumoniae ATCC49619 de 81- 83 x 10-7 a eacuteteacute

observeacutee agrave 5x la CMI et une freacutequence de mutation de 46 x 10-7 agrave 17 x 10-6 agrave 50x la

CMI (Balemans et al 2012)

123

Tableau 1 Mesure de la susceptibiliteacute agrave diffeacuterentes drogues de S aureus ATCC

29213 par la meacutethode de CMI lors de passages successifs dans un milieu avec

lrsquoantibiotique

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

CMI des antibiotiques agrave chacun des passages (microgmL)

passage GEN GEN+TO CIPRO RIF

0 05 006 025 006

~6 1 025 05 512

~12 2 1-2 1 512

~24 4 2 2 1024

~30 8 2-4 4 1024

Typiqueldquomauvaiserdquodrogue (17 mutations possibles dansrpoB)

Typique ldquobonnerdquo drogue (2 mutations possibles dans gyrA)

Preacutesence de TO ralenti le deacuteveloppement de reacutesistances vs GEN seul

124

CHAPITRE 5

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Mon projet de maitrise a permis de preacuteciser le spectre drsquoactiviteacute de la tomatidine

Nous savons maintenant que la tomatidine possegravede une activiteacute antibacteacuterienne

contre la plupart des Firmicutes et plus speacutecifiquement contre les Bacillales Plus

preacuteciseacutement la tomatidine est bacteacutericide contre les pheacutenotypes SCV et agit en

synergie avec les aminoglycosides augmentant lrsquoactiviteacute bacteacutericide de ces derniers

de 8-16 fois contre les souches agrave pheacutenotype normal

De plus parmi tous les analogues de la tomatidine produits par le laboratoire du Pr

Eacuteric Marsault (voir article en annexe 2) le composeacute FC04-100 a eacuteteacute plus

speacutecifiquement mis en lumiegravere Celui-ci conserve non seulement une aussi bonne

activiteacute synergique avec les aminoglicosides contre les Saureus au pheacutenotype

normal et une activiteacute modeacutereacutee contre les S aureus SCV mais montre eacutegalement de

faccedilon inespeacutereacutee une activiteacute par lui-mecircme contre les S aureus de pheacutenotype normal

incluant plusieurs MRSA une proprieacuteteacute qui nrsquoeacutetait pas observeacutee pour la tomatidine

Une autre activiteacute inteacuteressante de FC04-100 est sa capaciteacute drsquoameacuteliorer lrsquoactiviteacute

bacteacutericide des aminoglicosides contre L monocytogenes agrave pheacutenotype normal apregraves

un traitement de 24h alors que la tomatidine ne deacutemontrait qursquoune faible synergie

avec les aminoglycosides contre cette souche De plus FC04-100 deacutemontre une

activiteacute bacteacutericide contre les SCV de L monocytogenes alors que la tomatidine ne

deacutemontrait qursquoune activiteacute bacteacuteriostatique FC04-100 montre eacutegalement un effet

potentiateur de lrsquoUbrolexinTM (Ceacutefalexin Kanamycin (3 2)) une combinaison

drsquoantibiotique utiliseacute dans le traitement de mammites bovines en abaissant de 8 agrave 16

fois leur CMI amenant celles-ci sous le seuil de reacutesistance Finalement FC04-100

possegravede une meilleure solubiliteacute que la tomatidine une proprieacuteteacute qui facilitera son

utilisation in vitro

125

Nos reacutesultats deacutemontrent que FC04-100 conserve une certaine activiteacute contre les

SCV reacutesistant agrave la tomatidine ce qui suggegravere possiblement que FC04-100 a plus

daffiniteacute pour la cible ou plus de sites dinteraction avec AtpE En effet les mutants

SCV reacutesistants agrave la tomatidine deviennent gt512 fois plus reacutesistants alors que FC04-

100 ne perd que 8 agrave 16 fois son activiteacute contre ces mecircmes souches Ceci deacutemontre

quil est possible dameacuteliorer significativement lactiviteacute de ces alkaloiumldes steacuteroidiens

ce qui est tregraves prometteur pour lavenir de cette moleacutecule

Dans un second temps lrsquoanalyse des mutations chez les mutants reacutesistants agrave la

tomatidine a permis de non seulement de mieux comprendre le mode drsquoaction de la

tomatidine mais eacutegalement de preacuteciser la cible potentielle de ce nouvel antibiotique

De fait son mode drsquoaction serait en lien direct avec la fonctionnaliteacute de la chaine de

transport des eacutelectrons chez la bacteacuterie lrsquoactiviteacute de la tomatidine serait inversement

proportionnelle agrave la fonctionnaliteacute de la chaine de transport des eacutelectrons et donc en

lien eacutegalement avec la polarisation membranaire et la production de ROS

intracellulaire Afin de confirmer le modegravele-hypothegravese la mesure de la polarisation

membranaire et la concentration de ROS intracellulaire chez les mutants ainsi que

chez les souches parentes suite agrave un traitement antibiotique devront ecirctre effectueacutees

Les reacutesultats de mes recherches suggegraverent que la cible bacteacuterienne speacutecifique de la

tomatidine serait la sous-uniteacute C de lrsquoATP synthase Afin de confirmer la cible

Maxime Lamontagne-Boulet tente au moment drsquoeacutecrire ces lignes drsquoobtenir des

mutants de S aureus Newman reacutesistants au composeacute FC04-100 et dont la reacutesistance

serait attribuable agrave une mutation dans le gegravene atpE Par la suite on devra confirmer

la fonctionnaliteacute de la cible ATP synthase par quantification de lrsquoATP produit agrave lrsquoaide

de la lucifeacuterase tel que lrsquoon fait Balemans et al en 2012 Lrsquoattachegravement agrave la cible

devra eacutegalement ecirctre confirmeacute et la meacutethode de SPR (Surface Plasmon Resonance)

pourrait ecirctre tout indiqueacutee pour ce faire (Balemans et al 2012) On devra eacutegalement

126

deacutemontrer la seacutelectiviteacute des moleacutecules tomatidine et FC04-100 pour lrsquoATP synthase

des Bacillales

Les infections agrave bacteacuteries multireacutesistantes deviennent de plus en plus preacutevalentes et

sont un des problegravemes de santeacute majeurs auxquels nous devons faire face aujourdrsquohui

Cette augmentation de la reacutesistance limite le reacutepertoire drsquoantibiotiques efficace creacuteant

une situation probleacutematique laquelle est exacerbeacutee par le trop petit nombre de

nouveaux antibiotiques introduits sur le marcheacute ces derniegraveres anneacutees Il est donc

drsquoune grande importance de travailler agrave la mise en marcheacute de nouveaux antibiotiques

et plus particuliegraverement de nouvelles classes drsquoantibiotiques espeacuterant ainsi deacutejouer la

multireacutesistance bacteacuterienne du moins pour un temps La tomatidine de par sa

structure sa cible et son mode drsquoaction speacutecifique est une moleacutecule antibiotique

dans une classe agrave part et de ce fait une moleacutecule plus qursquointeacuteressante pour le

traitement drsquoinfection agrave S aureus De plus comme elle deacutemontre une activiteacute

bacteacutericide contre les deux pheacutenotypes de S aureus (et autres Bacillales) lesquels

sont retrouveacutes simultaneacutement dans les cas drsquoinfections chroniques son pouvoir

antibiotique devient inestimables drsquoun point de vue clinique

127

CONTRIBUTIONS SUPPLEacuteMENTAIRES

ANNEXE 1 Application de brevet Internationnal publication number WO

2012109752 A1

INVENTEURS Franccedilois Malouin2 Gabriel Mitchell2 Kamal Bouarab2 Eacuteric Marsault1

Feacutelix Chagnon1 Simon Boulanger 2 Isabelle Guay2

1Deacutepartement de Pharmacologie Faculteacute de Meacutedecine et des Sciences de la Santeacute

Universiteacute de Sherbrooke Queacutebec Canada J1H 5N4

2Centre drsquoEacutetude et de Valorisation de la Diversiteacute Microbienne (CEVDM)

Deacutepartement de Biologie Faculteacute des Sciences Universiteacute de Sherbrooke

Sherbrooke Queacutebec Canada J1K 2R1

128

129

ANNEXE 2 Article scientifique dans laquo Europeen Journal of medicinal chemistry raquo

2014 80 605-620

TITRE Unraveling the structure-activity relationship of tomatidine a steroid alkaloid

with unique antibiotic properties against persistent forms of

Staphylococcus aureus

ABSTRACT Staphylococcus aureus is responsible for difficult-to-treat and relapsing

infections and constitutes one of the most problematic pathogens due to its multiple

resistances to clinically available antibiotics Additionally this pathogenrsquos ability to

develop small-colony variants is associated with a reduced susceptibility to

aminoglycoside antibiotics and in vivo persistence We have recently demonstrated

that tomatidine a steroid alkaloid isolated from tomato plants possesses anti-

virulence activity against normal strains of S aureus as well as the ability to

potentiate the effect of aminoglycosides against this pathogen In addition tomatidine

has shown antibiotic activity against small-colony variants We herein report the first

study of the structure-activity relationship of tomatidine against S aureus

AUTEURS Feacutelix Chagnon1 Isabelle Guay2 Marc-Andreacute Bonin1 Gabriel Mitchell2

Kamal Bouarab2Franccedilois Malouin2 Eacuteric Marsault1

MA CONTRIBUTION Responsable des tests biologiques de tous les composeacutes

autant envers lrsquoeffet potentiateur de la tomatidine sur lrsquoactiviteacute de la gentamicine

contre la souche ATCC29213 de S aureus que pour lrsquoactiviteacute bacteacuteriostatique sur la

souche NewbouldΔhem imitant le pheacutenotype SCV Ces travaux furent effectueacutes sous

la tutelle du professeur Franccedilois Malouin

130

1Institut de Pharmacologie de Sherbrooke Deacutepartement de pharmacologie

Universiteacute de Sherbrooke 3001 12e av nord Sherbrooke Queacutebec Canada J1H

5N4

2Centre drsquoeacutetude et de valorisation de la diversiteacute microbienne (CEVDM) Deacutepartement

de biologie Universiteacute de Sherbrooke Sherbrooke QC Canada J1K 2R1

131

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