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réduire les inégalités

en santé

Rapport d’activité 2011

Fondation Sanofi Espoir • 262, boulevard Saint-Germain75007 Paris • Tél. : +33 (0)1 53 77 91 38

www.fondation-sanofi -espoir.com

visionnez le film de présentation de la fondation sanofi espoirhttp://www.youtube.com/watch?v=fxmDEKebAFI

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01 Profi l 02 Message de

Christopher A. Viehbacher, Directeur Général de Sanofi .

03 Interview de Jean-François Dehecq, Président de la Fondation Sanofi Espoir.

04 Carte et chiffres clés 06 Organisation de la Fondation

10 3 axes d’intervention 12 accompagner l’aide

au développement L’éclairage de Jean-Michel Severino, ancien Directeur Général de l’Agence Française de Développement.

• Maladies non transmissibles • Maladies infectieuses

et négligées • Santé primaire

24 répondre aux urgences humanitaires L’éclairage de Jean-François Mattei, Président de la Croix-Rouge française.

• Urgence 2011 • Japon, 1 an après • Haïti, 2 ans après

30 collaborateurs solidaires L’éclairage de Gilles Lhernould, Senior Vice-Président, Responsabilité Sociale de l’Entreprise.

• Parrainage • Bénévolat • Opérations solidaires • Mobilisation des fi liales

36 Principaux partenaires

sommaire

Rapport d’activité 2011 de la Fondation Sanofi Espoir.Directeur de la publication : Caty Forget. Coordination : Amélie Moritz. Conception – réalisation :

Contact Fondation Sanofi Espoir : [email protected]él. : +33 (0)1 53 77 91 38 – papier 100 % recyclé – certifié FSC.

Crédits photos : couverture, Gil Corre. Intérieur : Achalay Espana – AMREF Flying Doctors – APIS – Ash Sweeting, Unicef – Benoît Guneot – CARE France – Croix-Rouge japonaise – Elisa Beth Rull, Médecins du Monde – Émilie Letroadec, Samusocial Burkina Faso – Evelyn Hokstein, CARE – Gil Corre – Guillermo Samudio – G. Farnarier/P. Genton, Santé Sud – Hoang Hoai Huong – Inter Aide – Jean-Jacques Bernard, Handicap International – Krousar Thmey – LCDM – Les Enfants de l’Aïr – Marthe Lemelle – Olivier Asselin,

Unicef – Pesinet – PU-AMI – Ramoneda, Unicef – Samusocial International – Santé Sud – Titouan Lamazou.

La Fondation Sanofi Espoir remercie l’ensemble de ses partenaires

avec lesquels elle s’engage dans une démarche de responsabilité

sociale pour contribuer à réduire durablement les inégalités en santé.

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profil

visionnez le film de présentation de la fondation sanofi espoirhttp://www.youtube.com/watch?v=fxmDEKebAFI

AGIR ET INNOVER POUR RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉCréée le 2 octobre 2010 par le Groupe Sanofi, la Fondation d’Entreprise Sanofi Espoir a pour objet le soutien d’actions d’intérêt général dans le domaine de la santé, à l’échelle internationale. Elle a pour mission de contribuer à réduire durablement les inégalités en santé en répondant aux enjeux essentiels en matière de prévention, de formation et d’accès aux soins, en particulier auprès des populations qui en ont le plus besoin. Au-delà de ses réponses aux urgences humanitaires, elle privilégie des partenariats inscrits dans la durée, dont les impacts sur la santé et le développement contribuent à réduire la charge économique des maladies et l’engrenage maladies-pauvreté. Son action est en adéquation avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement, en particulier ceux relatifs à la lutte contre les maladies, l’amélioration de la santé maternelle et infantile, et la lutte contre la pauvreté. Elle offre un cadre dédié, une gouvernance et des moyens accrus pour valoriser les initiatives déjà lancées ces dernières années par le Groupe Sanofi et développer de nouveaux projets, dans une dynamique de laboratoire d’idées.

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message du directeur général de sanofi

N otre qualité d’acteur et de spécialiste de la santé

nous donne une position privilégiée pour agir sur

la santé mondiale. Avec 7 milliards d’habitants, la

progression des économies mondiales et l’émergence,

de nouvelles maladies, notre mission est un vrai défi.

C’est pourquoi chacun de nos 110 000 collaborateurs

dans plus de 100 pays, s’efforce chaque jour

d’apporter sa contribution et d’améliorer la vie de quelqu’un,

quelque part dans le monde.

Aujourd’hui encore, le droit fondamental à la santé est loin

d’être garanti : 40 % de la population mondiale, soit plus

de 2,5 milliards de personnes, n’a pas accès à des soins

de santé élémentaire. Au fil des années, nous avons répondu

à de nombreuses urgences humanitaires, comme dernièrement

en Haïti et au Japon, tout en développant simultanément des

partenariats solides pour renforcer et pérenniser les capacités

et les infrastructures des pays où nous agissons.

Nous pouvons et devons faire plus encore, surtout dans les

pays où les ressources sont trop limitées pour répondre aux

besoins de santé de leurs propres populations.

Cela nous a conduit à créer la Fondation d’entreprise Sanofi

Espoir, une entité indépendante dotée d’une équipe dédiée et

d’un budget de 33,7 millions d’euros sur cinq ans. Son objectif

est de continuer à répondre aux urgences humanitaires, mais

aussi de développer des programmes de plus long terme afin

que les populations démunies puissent avoir un meilleur accès

aux soins dans le futur.

Au centre des actions de la Fondation se trouve la volonté

d’optimiser les atouts du Groupe pour les mettre au service

de ceux qui en ont le plus besoin. Comme l’illustre ce premier

rapport, nous déployons ainsi de multiples ressources, que ce

soit sous forme d’expertise humaine, d’aide financière, de dons

de médicaments et de vaccins, pour répondre aux besoins des

populations. Notre action dépasse le cadre de la philanthropie.

Nous intervenons dans des domaines où nous possédons

une solide expertise : la tuberculose, les maladies tropicales

négligées comme la maladie du sommeil, la lutte contre la

stigmatisation associée à l’épilepsie ou encore l’initiative

« My Child Matters » dédiée aux enfants atteints d’un cancer

et à leurs familles.

Je suis très fier de l’esprit de solidarité qui existe chez Sanofi.

La Fondation Sanofi Espoir coordonne ou soutient de

nombreuses initiatives proposées par nos collaborateurs.

L’an dernier, la mobilisation de nos collègues japonais a

été tout simplement phénoménale. Sans le soutien de nos

collaborateurs, nous ne pourrions accomplir autant.

Intégrité et solidarité sont deux des valeurs fondamentales

de Sanofi. L’engagement de l’entreprise et de chacun des

collaborateurs, au travers de la Fondation Sanofi Espoir,

nous motive au quotidien et nourrit notre volonté de protéger

et d’améliorer sans relâche la vie de tous, aux quatre coins

du monde.

Christopher A. Viehbacher,

Directeur Général de Sanofi

L’EXIGE

NCE SO

LIDAIR

ENous conjuguons

nos ressources

et nos expertises pour

avoir un réel impact

sur la santé. »

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interview du président de la fondation sanofi espoir

En quoi l’engagement de Sanofi est-il aujourd’hui différent de celui d’hier ? Depuis longtemps, le Groupe mène des actions humanitaires dans le prolongement de son activité pharmaceutique. Il produit et fournit gratuitement, ou à prix très bas, des vaccins et des médicaments pour les populations les plus défavorisées, comme par exemple ceux qui aident à lutter contre la maladie du sommeil. Il fait aussi des dons d’urgence pour venir en aide aux victimes de catastrophes. Reste que les médicaments, même à prix bas, ne sont qu’une partie de la réponse pour réduire les inégalités en santé dans le monde. Sanofi n’a pas créé la Fondation Sanofi Espoir pour accroître les parts de marché, mais bien pour s’inscrire dans un engagement de plus long terme pour améliorer l’accès à la santé des populations les plus pauvres. Réduire ces inégalités en santé conditionne aussi le développement de ces pays.

Comment agir pour être efficace ?Nous intervenons en amont, sur le terrain, en concentrant nos efforts avec nos partenaires sur la prévention, la formation des soignants et le dépistage de maladies. Nous nous engageons sur des enjeux qui nous paraissent insuffisamment pris en compte. Notre programme de lutte contre les cancers de l’enfant dans les pays en développement est à cet égard emblématique : en appuyant, dans les pays les plus pauvres du monde, des projets visant à renforcer l’information, la détection précoce et la prise en charge d’enfants qui aujourd’hui encore meurent trop souvent faute d’accès aux soins, nous contribuons à renforcer les réseaux de soins et d’expertises qui bénéficient au plus grand nombre.

Quels sont les principaux critères de réussite ? Nous travaillons en concertation avec les acteurs locaux et programmons nos actions pour une durée pluriannuelle mais limitée, car notre objectif est d’aider les pays qui en ont le plus besoin à se doter de structures de santé efficaces. Nous considérons qu’une mission est réussie quand les organisations sanitaires des États auxquelles nous avons apporté notre soutien peuvent ensuite prendre le relai. Avoir une démarche d’entrepreneur, innover au plus près des besoins, sont les moteurs de nos partenariats. C’est la raison pour laquelle nous soutenons des initiatives innovantes, telles que des projets de mutuelles et de micro-assurance, afin de permettre aux populations démunies de mieux faire face à leurs frais de santé.

Jean-François Dehecq,Président de la Fondation Sanofi Espoir.

Les médicaments seuls ne suffisent pas

à améliorer la santé dans les pays les plus pauvres. »

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14 projets

carte du monde des proJets par zone géographique

répartition budgétaire des programmes en 2011

Soutien à l’implication des collaborateurs

Communication et fonctionnement

RÉDUIRE LES INÉGALITÉS EN SANTÉ DANS LE MONDEAuprès de ceux qui en ont le p

lus besoin

durée des partenariats 39 programmes d’appui au développement, soit 79 projets en cours*

* Dont 12 arrêtés à fin 2011 (voir détail en p. 36).

2005 2007 2009 2011

Programmes d’appui au développement

Urgences humanitaires*

* Hors dons de médicaments et de vaccins.

33,7 m€*sur 5 ans

budget de la fondation

apportfinancier

apport en nature

• mécénat de compétences

• mise à disposition de locaux

* Hors dons de médicaments et de vaccins.

2,7 m€31 m€

projets entre 3 et 6 ans

projets de plus de 6 ans

projets de moins de 2 ans

23 %

24 %

53 %Maladies infectieuses et négligées

Maladies non transmissibles

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile

17 %*3 % 2 %

78 %78 %

5

projets en France+ 1 actiond’Urgence Humanitaire en Europe

4

44 projets + 4 actions d’Urgence Humanitaire

programmes d’appui au développement 3,19 millions de bénéficiaires en 2011

2,9 MILLIONSde personnes béné-ficiaires d’actions de prévention, de sensibili-sation sanitaire au sein des communautés.

280 000 personnes béné-ficiaires d’actions de prise en charge médicale, d’accès aux soins.

11 000 acteurs de santé bénéficiaires d’ac-tions de formation et de renforcement des capacités.

Maladies non transmissibles

Maladies infectieuses et négligées

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile

Urgences humanitaires

17 projets + 5 actions d’Urgence Humanitaire

700 000

900 000doses de vaccins

boîtes de médicaments6,1 M de bénéficiaires 60 pays dont 55 émergents ou en développement

dons de médicaments et de vaccins en 2011

28 M€en équivalent financier

coordonnés par la Fondation

79 proJets

53 principauxpartenaires

46 paysbénéficiaires

39programmes d’appui au développement en 2011

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organisation de la fondation

UNE GOUVERNANCE EFFICACE ET TRANSPARENTELa Fondation Sanofi Espoir s’est dotée de trois instances complémentaires de gouvernance dans un souci de pertinence, d’efficience et de transparence. Elles sont composées de représentants du Groupe Sanofi, des salariés et de personnalités qualifiées dans le domaine de la santé publique et de l’aide au développement.

MEMBRES FONDATEURSSerge WEINBERG, Président du Conseil d’Administration de Sanofi

Christopher A. VIEHBACHER, Directeur Général de Sanofi

Jérôme CONTAMINE, Vice-Président Exécutif, Directeur Financier

Hanspeter SPEK, Président, Opérations Globales

Gilles LHERNOULD, Senior Vice-Président, Responsabilité Sociale de l’Entreprise

Laure THIBAUD, Senior Vice-Présidente, Communication

Robert SEBBAG, Vice-Président, Accès au Médicament

Caty FORGET, Déléguée Générale de la Fondation Sanofi Espoir

REPRÉSENTANTS DES SALARIÉSFrançoise PIERRE, Direction Strategy & Innovation, Secrétaire du Comité d’Entreprise Européen

Cristina MOSCARDI, Directrice de la Communication de la filiale brésilienne

PERSONNALITÉS QUALIFIÉES EXTERNESJean-François DEHECQ, Président de la Fondation

Alice DAUTRY, Directrice Générale de l’Institut Pasteur

Jean-Michel SEVERINO, membre de l’Académie des Technologies, gérant d’Investisseur et Partenaire, ancien Vice-Président à la Banque mondiale et Directeur Général de l’Agence Française de Développement

Grace KODINDO, Professeur à la Columbia University Mailman School of Public Health, États-Unis

Juan Antonio DE CASTRO DE ARESPACOCHAGA, Professeur et Directeur du Groupe de Politiques de Développement (GPD) de l’Université Complutense de Madrid, Espagne

le conseil d’administrationPour définir les grandes orientations, valider les projets stratégiques au-delà de 200 000 euros par an et veiller à sa bonne gestion, la Fondation Sanofi Espoir s’appuie sur un Conseil d’Administration présidé par Jean-François Dehecq, ancien Président de Sanofi, et composé de 15 membres. Il se réunit au moins 2 fois par an.

Réduire les inégalités en santé, en particulier

auprès des populations qui en ont le plus besoin, en répondant aux enjeux essentiels en matière de

prévention et de formation : un objectif partagé par l’Institut Pasteur et qui fonde notre engagement depuis plus de 120 ans. » Alice Dautry

Les inégalités de santé, la pauvreté, l’exclusion

et la situation géographique sont étroitement corrélées. Une fondation d’entreprise qui conjugue l’intérêt général

et le modèle entrepreneurial est source d’efficacité pour faire travailler ensemble les organisations internationales, les gouvernements et la société civile. »

Juan Antonio De Castro De Arespacochaga

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le comité de sélection des proJetsPour émettre des recommandations au Conseil d’Administration, valider les nouveaux projets au-delà de 50 000 euros par an, le comité de sélection des projets regroupe des expertises complémentaires pour une décision impartiale : il est composé de personnalités internes et externes au Groupe, et de trois membres de la Fondation. Selon les projets étudiés, des experts ad hoc peuvent également être sollicités.

PERSONNALITÉS INTERNES

Jean-François DEHECQ, Président de la Fondation

Gilles LHERNOULD, Senior Vice-Président, Responsabilité Sociale de l’Entreprise

François BOMPART, Directeur adjoint et Directeur médical – Accès au Médicament

PERSONNALITÉS EXTERNES

Catherine BONNAUD, Chef de division à l’Agence Française de Développement, division du partenariat avec les ONG, département des Relations extérieures et de la Communication

Marie TRELLU-KANE, Fondatrice et Présidente d’Unis-Cité, ancienne Directrice du pôle entrepreneuriat social de l’ESSEC

Jérôme AURIAC, Fondateur, Directeur général de Be-linked

l’équipe de la fondationElle propose de nouveaux projets, rencontre régulièrement les partenaires pour suivre, évaluer les projets et décider avec eux des actions de communication et de capitalisation. Elle coordonne les urgences humanitaires, contribue à mobiliser les collaborateurs du Groupe, anime le comité de sélection et conseille les filiales sur leurs actions de solidarité.

Caty FORGET, Déléguée Générale de la Fondation

Catherine BONIFACE, Responsable de programmes

Amélie MORITZ, Chargée de programmes et Communication

Nathalie BOCQUET, Assistante de la Fondation

STRATÉGIE

privilégier les proJets À fort potentiel d’impactLa Fondation sélectionne avec ses partenaires de terrain des programmes qui répondent à des enjeux de santé insuffisamment pris en compte, en privilégiant ceux dont les impacts sur les populations et les effets de levier sur les politiques de santé seront les plus importants.

Les programmes d’aide au développement mis en place par la Fondation et ses partenaires s’inscrivent dans l’agenda 2015 des Objectifs du Millénaire pour le Développement, plan d’action adopté en 2000 par l’Organisation des Nations unies et 189 chefs d’État, pour faire de l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes, une réalité pour 2015.

Parmi les 8 OMD, les programmes de la Fondation répondent en particulier à 5 d’entre eux :

OBJECTIF 1 : réduire l’extrême pauvreté et la faim.

OBJECTIF 3 : promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

OBJECTIF 4 : réduire la mortalité infantile et post-infantile.

OBJECTIF 5 : améliorer la santé maternelle.

OBJECTIF 6 : combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.

La raison essentielle de mon engagement

aux côtés de la Fondation est la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Tous les acteurs doivent travailler

ensemble pour réduire ces inégalités qui violent les droits fondamentaux de la personne humaine, de la femme et de l’enfant. Si les femmes étaient en bonne santé, si elles étaient en vie, elles pourraient contribuer valablement au développement du monde. » Dr Grace Kodindo

Niveaux d’impacts recherchés

Objectifs du Millénaire pour

le Développement

Politiques de santé nationales

Acteurs de santé

Populations

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La Fondation soutient les projets de terrain liés à la santé, dans le domaine de la solidarité et de l’entrepreneuriat social dans le cadre d’une ONG, d’une organisation locale ou internationale.

SÉLECTION D’UN PROJET

Projets reçus après appels à projets thématiques

Charte de sélection des projets

Projets construits par la Fondation et ses partenaires

Projets proposés par les filiales et les collaborateurs

Projets adressés par les porteurs de projets

ÉQUIPE DE LA FONDATIONL’équipe de la Fondation examine les projets sur la base de ses orientations

stratégiques. Elle peut accorder le soutien de la Fondation pour les budgets inférieurs ou égaux à 50 k€/an.

COMITÉ DE SÉLECTIONLe comité de sélection se réunit au moins 2 fois par an.

Il accorde le soutien de la Fondation aux projets proposés par l’équipe Fondation dont le budget est compris

entre 50 et 200 k€/an.

CONSEIL D’ADMINISTRATIONLe Conseil d’Administration accorde

le soutien de la Fondation aux projets ayant un budget supérieur à 200 k€/an

lors de ses sessions ordinaires

biannuelles.

processus de sélection Tout projet adressé à la Fondation Sanofi Espoir est examiné par ses instances de gouvernance s’il répond à une démarche de responsabilité sociale et contribue aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), en particulier ceux relatifs à la lutte contre les maladies, l’amélioration de la santé maternelle et infantile, ainsi que la lutte contre la pauvreté. Il est alors évalué sur le plan opérationnel et financier, avec une attention particulière donnée à l’inclusion des acteurs locaux, au renforcement des capacités locales et à l’évaluation de l’impact social.

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critÈres de sélectionLes projets doivent répondre aux critères suivants :

1. Convergence avec la mission de la Fondation Le projet contribue à réduire les inégalités en santé auprès des

communautés et des patients qui en ont le plus besoin ; il concourt à renforcer les capacités locales et à améliorer la santé publique, en particulier dans les domaines suivants : éducation et prévention, amélioration de l’accès aux soins, formation des professionnels de santé, lutte contre la mortalité maternelle et/ou infantile, lutte contre les maladies sévissant dans les pays émergents et en développement, pour lesquelles le Groupe Sanofi peut apporter son expérience et son expertise.

2. Innovation et utilité socialeLe projet répond à des besoins en santé insuffisamment pris en compte,

notamment au bénéfice des enfants, des femmes et plus généralement des populations les plus démunies ; il est porteur d’innovation sociale et de développement, et contribue à la réduction de la pauvreté ; des indicateurs de mesure de son impact social sur les communautés bénéficiaires ont été définis et le porteur du projet sera en mesure de démontrer les impacts significatifs, notamment un effet de levier sur la politique de santé du pays concerné.

3. Ancrage localLe projet s’appuie sur l’analyse des besoins du terrain exprimés

localement, en appui des politiques publiques locales ; les équipes sur place apportent des expertises complémentaires aux pays bénéficiaires dans une démarche d’appui et de compagnonnage des acteurs locaux ; il prévoit des outils de capitalisation d’expériences afin de faciliter son autonomisation au niveau local, voire son adaptation à d’autres territoires.

4. Partenariat inclusif et pérennitéLe projet s’appuie sur l’implication des acteurs locaux et permet

de partager, au-delà d’un simple soutien financier, des compétences humaines, professionnelles et techniques dans une logique de partenariat ; il est déployé dans l’un des pays d’implantation du Groupe Sanofi et peut faire appel au bénévolat ou au mécénat de compétences ; il s’appuie sur un maillage de partenaires et la complémentarité de financements publics-privés, gages de sa solidité, de son indépendance et de son autonomisation à terme ; il favorise l’implication des autorités de santé afin d’assurer les meilleures chances de pérennité et maximiser son impact.

Projet de lutte contre les violences faites aux femmes en République Démocratique du Congo (RDC). Dessins de Titouan Lamazou.

modalités de partenariatUne convention est établie avec la Fondation pour fixer les modalités du partenariat, en particulier les engagements réciproques, le budget alloué, la durée du soutien, les actions de communication et de capitalisation décidées en commun. Les modalités du reporting (fréquences des réunions, indicateurs de mesure de l’impact social du projet…) sont définies entre la Fondation et son partenaire, dès le démarrage du partenariat et revues ensemble au cours de l’évolution du projet.

Mettre les besoins et

les bénéficiaires au centre de l’action.

Face aux immenses besoins sociaux, à l’exclusion et aux inégalités que génèrent nos sociétés, nous privilégions une approche communautaire. Elle permet de renforcer les capacités locales et de lutter plus efficacement contre l’engrenage maladies/pauvreté. Ces projets pilotes ont tous un point commun : de mettre les besoins et les bénéficiaires au centre de l’action. En dehors de notre réponse aux urgences, qui relèvent d’une démarche humanitaire, nous privilégions la construction de partenariats de plus long terme pour réduire plus durablement les inégalités en santé. Ces programmes de terrain se fondent sur des critères d’utilité sociale pour les populations bénéficiaires, les professionnels de santé, les politiques de santé, avec l’objectif d’accompagner les acteurs locaux vers un meilleur développement. »

Caty Forget, Déléguée Générale de la Fondation.

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3 AXES D’INTERVENTIONLa Fondation s’est fixé une triple mission : permettre aux

populations démunies, mais aussi aux victimes de catastrophes

humanitaires, d’avoir accès à des soins, tout en valorisant les

expertises du Groupe Sanofi et l’implication de ses collaborateurs.

accompagner l’aide au développementNous construisons des partenariats pour répondre aux besoins essentiels de prévention, de formation et d’accès aux soins dans trois domaines principaux : • la lutte contre les

maladies non transmissibles ;

• la lutte contre les maladies infectieuses et négligées ;

• l’amélioration de la santé primaire pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile.

pages 12-23

répondre aux urgences humanitairesEn cas de catastrophe, et selon les besoins identifiés, notre réponse se traduit par des dons de médicaments et de vaccins, ainsi que par des dons financiers aux acteurs de terrain pour mettre en place des actions d’urgence et de post-urgence.

pages 24-29

collaborateurs solidairesLa Fondation encourage l’implication des collaborateurs dans de nombreuses actions, que ce soit au travers du bénévolat, de compétence, de parrainage de projets ou d’opérations d’appel à générosité, en particulier dans le cas de catastrophes humanitaires.

pages 30-35

11

prise en charge médicale, sociale et éducative des enfants des rues

à port-au-prince en haïti, ong pu-ami.

initiation au braille des collaborateurs de sanofi cambodge, ong Krousar thmey.

atelier d’information et d’éducation des communautés sur le diabète à bamako, ong santé diabète.

10

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13

Six des sept milliards d’habitants de la planète vivent dans les pays en développement, dont trois au-dessous du seuil de pauvreté absolue. Les différences de conditions de santé et d’espérance de vie à la naissance entre le Nord et le Sud sont criantes. À l’heure où technologie et politique ont rapproché les pays comme jamais auparavant, ces disparités engendrent de nouveaux défis planétaires et il est aujourd’hui impossible d’imaginer que nos propres pays puissent continuer à préserver leur situation sanitaire sans élever sensiblement celle des pays du Sud : les épidémies ne connaissent pas de frontières.En outre, si la santé est un droit de l’homme qui doit être protégé, nul ne peut plus ignorer qu’elle représente aussi un enjeu majeur de développement. En donnant aux populations pauvres du monde accès à des services de santé essentiels, on ne sauve pas seulement des millions de vies chaque année. On aide à combattre la pauvreté en faisant reculer les maladies qui entravent leurs capacités d’apprentissage et leur dynamisme au travail. De l’état de santé des populations défavorisées dépend aussi, largement, leur bien-être économique.La communauté internationale a pris conscience de l’urgence : il est essentiel d’aider les pays

pauvres à améliorer la santé maternelle et infantile, vaincre les maladies transmissibles, lutter contre les nouvelles pathologies comme celles liées au changement des modes de vie et de la nutrition. Depuis vingt ans, des progrès importants ont été accomplis, mais ils restent fragiles, inégaux, partiels. En s’attachant à faire émerger des priorités de santé publique dans les pays qui en ont le plus besoin, et à mettre en place avec les acteurs de terrain les réseaux indispensables de soins de qualité, la Fondation Sanofi Espoir s’affirme comme un précieux levier de croissance : elle ouvre la voie à l’intervention des grands acteurs publics internationaux et des gouvernements. Jouant ainsi pleinement un rôle de subsidiarité et de transformation des systèmes de santé nationaux. »

Jean-Michel Severino, membre de l’Académie des Technologies, gérant d’Investisseur et Partenaire. Ancien Vice-Président à la Banque mondiale et Directeur Général de l’Agence Française de Développement.

L’aide au développement est un enjeu vital qui nous concerne tous, son fondement

ne se limite nullement à une approche humanitaire.

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ACCOMPAGNER L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

Atelier d’information et d’éducation des communautés

sur le diabète à Bamako, ONG Santé Diabète.

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Souvent considéré comme une ma-ladie des pays riches, le cancer, qui constitue selon l’OMS la première cause de mortalité dans le monde

(13 %), fait davantage de victimes dans les pays en développement où la maladie progresse plus rapidement que partout ailleurs. Autre injustice : 80 % des enfants atteints d’un cancer vivent dans les pays pauvres, mais entre 5 et 20 % seulement d’entre eux sont guéris (contre 75 % en moyenne dans les pays développés). Pourtant, les cinq cancers touchant le plus fréquemment les enfants sont ceux pour lesquels il existe des traitements

onco-pédiatrie et santé publique, auquel s’ajoute le partage d’expériences entre les porteurs de projets du Sud.

Des résultats très significatifsAu Honduras, l’ouverture de six cliniques satellites a fait chuter en 5 ans le taux d’abandon des traite-ments de 40 % à 10 % en rapprochant les malades de leurs centres de prise en charge. Au Kenya, des messages ciblés et des actions de formation ont contribué à améliorer le diagnostic précoce de cancers et à lutter contre la stigmatisation des malades. Aux Philippines, la formation de médecins de première ligne et de pédiatres aboutit à un meilleur dépistage des leucémies aiguës et du rétinoblastome. En 6 ans, « My Child Matters » a déjà permis d’accompagner 40 projets dans 26 pays.

efficaces… Ce constat a conduit la Fondation Sanofi Espoir à proposer à l’Union Internationale Contre le Cancer une alliance inédite pour lutter contre ces disparités.

Au-delà de l’appui financier, la force d’un réseauLancé en 2005, le projet « My Child Matters » aide des pays en développement à renforcer leur stratégie de lutte à tous les maillons de la chaîne de santé : information des populations, forma-tion de personnels qualifiés, diagnostic précoce, accès aux soins, lutte contre la douleur, prise en compte des aspects sociaux, voire culturels, de cette maladie pour les enfants et leurs familles. Le soutien financier pluriannuel de 20 000 à 50 000 euros par projet et par an est com-plété par un appui d’experts internationaux en

Dans le monde, près de 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès aux soins de base. Pour réduire ces inégalités en santé, la Fondation apporte son soutien aux acteurs de terrain pour renforcer les expertises locales, en s’adressant à tous les niveaux de la chaîne de santé .

Nous avons inscrit l’objectif de réduire

le nombre d’enfants que le cancer condamne à mort au cœur de notre mission. Nous sommes convaincus que cette large initiative en inspirera d’autres. » Cary Adams, Président-Directeur Général de l’Union Internationale Contre le Cancer.

les cancers de l’enfant

Amélioration de l’accès aux soins des enfants atteints de cancers au Bangladesh, ASHIC Foundation.

accompagner l’aide au développement

maladies non transmissibles

Prise en charge des enfants atteints du lymphome

de Burkitt en Tanzanie, Ocean Road Cancer Institute.

23proJets dans 18 pays en 2011

26 000enfants suivis depuis le début du programme

7 000professionnels de la santé formés depuis 2005

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Ils sont très rares ceux qui viennent vite en

consultation pour un simple contrôle. Ils représentent moins de 5 % de la population diabétique. Tous les autres nous arrivent quand il y a des complications. » Pr Sidibé Assa Traoré, hôpital du Point G, Bamako, Mali

50 % des soins de santé sont directement ou indirec-tement liés au diabète dans les pays en déve-loppement. Avec une augmentation prévue de 111 % des cas en Afrique en 2025 contre 64 %

en Amérique du Nord et 23 % en Europe, cette maladie, asso-ciée à une mauvaise alimentation et à une explosion de l’obésité, s’étend parmi les populations les plus démunies : rares sont les malades qui ont accès aux traitements, le dépistage et l’informa-

tion y sont quasi inexistants. Pour lutter contre cette épidémie aux conséquences désastreuses, longtemps négligée par la communauté internationale, la Fondation Sanofi Espoir a choisi de soutenir deux ONG fortement impliquées en Afrique, aux Philippines et au Nicaragua : Han-dicap International depuis 2006 et Santé Diabète depuis 2007. Leurs programmes, axés sur la mobilisation des autorités, partenaires locaux et internationaux, sur la sensibilisation des populations aux méfaits de la maladie et à ses causes, sur la formation de pro-

fessionnels de santé et l’amélioration de la prise en charge des malades, ne produisent pas seulement leurs effets sur le terrain. Ils ont aussi permis de décupler leur efficacité par la création d’un réseau d’expertises internationalement reconnu.

Un diagnostic plus précoce et des médecins

mieux formés. Le Paraguay est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud. Sur 6 millions, les moins de 15 ans représentent 40 % de sa population. Chaque année, 300 d’entre eux déclarent un cancer. Plus de 15 % décédaient peu après le diagnostic car les services spécialisés étaient trop éloignés et nous les voyions trop tard, les parents n’ayant pas les moyens de faire le voyage avec leur enfant malade. Beaucoup d’autres abandonnaient leur traitement pour les mêmes raisons, compromettant leurs chances de guérison. Par exemple, la leucémie aiguë lymphoblastique, l’un des cancers les plus fréquents chez l’enfant, est facile à traiter, avec de très bons pronostics de guérison (90 %), mais le taux de survie n’excédait pas 50 %. En nous aidant à créer un réseau national d’oncologie pédiatrique, “My Child Matters” nous a donné les moyens de décentraliser et de renforcer la prise en charge des malades. Pour rapprocher la médecine des familles, quatre cliniques satellites ont été ouvertes, permettant d’améliorer grandement le dépistage précoce et l’accès aux soins, et faisant passer les abandons de traitements de 17 % à 0 % en 2 ans. La formation était totalement absente sur le terrain. Avec plus de 1 500 professionnels formés depuis 2009, elle représente désormais le 2e pilier de notre programme, qui s’est enrichi de projets de formation jumelés avec l’Espagne et les États-Unis, et d’échanges d’expertises Sud-Sud avec l’Argentine et la Bolivie. »

diabÈteDr Angelica Samudio, Unité d’oncologie pédiatrique, Université nationale, Asunción.

2 679personnes dépistées gratuitement au mali par santé diabÈte en 2011

4 582professionnels de santé formés dans les 6 pays en 2011

Séance d’éducation des jeunes sur les bonnes habitudes alimentaires et le diabète au Mali, ONG Santé Diabète.

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C réée par des professionnels de santé fortement impliqués dans des programmes de longue durée, l’ONG Santé Sud intervient notam-ment dans le bassin méditerranéen, en collaboration étroite avec des partenaires locaux, pour mutualiser les expériences associatives en

matière de dépistage précoce, de prise en charge et d’insertion socio-économique de la personne en situation de handicap mental (troubles envahissants du déve-loppement, autisme, psychose infantile, déficience mentale…). Depuis 2007, la Fon-dation Sanofi Espoir l’accompagne dans 3 pays où la promotion des droits de la per-sonne handicapée demeure un défi à rele-ver : en Algérie, avec la sensibilisation des professionnels de la petite enfance et des parents au dépistage des troubles précoces dès la naissance, en particulier dans le dis-trict de Bab El Oued, à Alger ; au Liban, avec le développement du diagnostic précoce et l’orientation vers une prise en charge adap-tée des enfants en situation de handicap mental ; et en Tunisie, avec l’insertion socio-économique des personnes en situation de handicap mental. Des séminaires sont régulièrement organisés pour dresser un bilan des avancées obtenues dans les différents pays et capitaliser les bonnes pratiques.

handicap mental

accompagner l’aide au développement / maladies non transmissibles

P rès de 50 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’épilepsie, dont 80 % vivent dans les pays en dévelop-pement. Dans ces pays, les trois quarts

des patients ne bénéficient pas du traitement dont ils ont besoin, et sont particulièrement exposés aux accidents (fractures, brûlures…). Chez les jeunes, la maladie augmente de dix fois le risque de décès prématuré par rap-port au reste de la population. Souvent stig-matisées, ces personnes sont aussi victimes de discriminations et de violation des droits humains. Pourtant, malgré ces chiffres ter-ribles et les conséquences au sein des familles, cette maladie, qui pourrait être traitée pour un coût très abordable, reste négligée. Pour lutter contre ces très grandes disparités, la Fondation Sanofi Espoir a choisi en 2011 de soutenir « Fight Against Epilepsy », le nou-veau programme de lutte contre la maladie développé par l’OMS dans deux pays pilotes, le Ghana et le Vietnam. Avec pour objectif d’améliorer sa prise en charge dans le cadre de soins primaires de santé et de renforcer la prise de conscience internationale sur cette maladie.

épilepsie

Il nous paraît important d’insister

sur la lourdeur de la tâche qui nous incombe, et sur l’impérieuse nécessité de développer des réseaux permettant d’améliorer la prise en charge de ces enfants. » Pr Grangaud, Professeur de pédiatrie, ancien conseiller auprès du ministère de la Santé algérien.

Centre de prise en charge des jeunes enfants atteints de handicap mental à Alger, ONG Santé Sud.

41 000enfants dépistés et suivis en 2011 dans les 3 pays

237professionnels médico-sociaux formés en 2011

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Le VIH augmente fortement le risque de développer la tuberculose.

La tuberculose entraîne plus de décès chez les personnes vivant avec le VIH que n’importe quelle autre maladie. En Afrique du Sud, elle est la première cause naturelle de décès et l’un des principaux facteurs du recul de l’espérance de vie. Près de 70 % des malades tuberculeux sont co-infectés par le VIH. Pour en venir à bout, le défi

consiste à renforcer le dépistage et s’assurer de la bonne observance du traitement par les patients. Un premier projet, TB FREE, élaboré en partenariat avec la Fondation Nelson Mandela et les autorités de santé, a abouti à la création de neuf centres régionaux de suivi des traitements et d’observation directe, appelés DOTS (Directly Observed Treatment Short-course). Depuis 2011, le soutien financier de la Fondation Sanofi Espoir et de Sanofi Afrique du Sud permet de renforcer considérablement le suivi de l’infection grâce à INHIBIT-TB, un nouveau projet pilote conduit par l’institut Aurum, spécialisé dans la lutte intégrée contre la tuberculose et le VIH. Le dépistage se fait directement au domicile des patients, ce qui permet d’étendre les soins à des familles entières et de prescrire immédiatement un traitement préventif de la tuberculose lorsqu’un cas d’infection par le VIH est constaté. »

Dr Dave Clark Directeur Général adjoint, Aurum Institute, Johannesburg, Afrique du Sud.

accompagner l’aide au développement

maladies infectieuses et négligées

Marche de sensibilisation au dépistage et à la prise en charge de la tuberculose en Afrique du Sud.

L a tuberculose, qu’on croyait en recul, refait parler d’elle dans des proportions dramatiques. Selon les estimations de l’OMS, plus de deux milliards de personnes, soit près d’un tiers de la population

mondiale, sont contaminées par le bacille tubercu-leux, et un porteur du bacille sur dix développera la maladie au cours de son existence. Dans les quartiers pauvres et très peuplés de certaines grandes villes, la tuberculose est une des toutes premières causes de mortalité, mais aussi d’invalidité et de chômage. La Fondation Sanofi Espoir apporte un soutien à des programmes visant à réduire son impact chez les plus pauvres comme, par exemple, dans les bidonvilles de Mumbai, en Inde, dans le cadre d’un multipartenariat avec Inter Aide et des ONG locales, les professionnels de santé et les autorités sanitaires. Le programme apporte un soutien aux centres de santé publique en vue d’améliorer le dépistage, l’accueil, les soins et le suivi des patients au sein des familles. Les équipes mènent également des actions de sensibilisation pour alerter sur les risques de cette maladie. Convaincues par les résultats de ces actions de proximité, les auto-rités indiennes ont demandé de les étendre, en 2011, aux municipalités voisines.

tuberculose

Sensibilisation des familles au dépistage de la tuberculose

dans les bidonvilles de Mumbai en Inde, ONG Inter Aide.

82 300personnes sensibilisées en inde en 2011

3 889patients dépistés et mis sous traitement dans des centres dots en inde en 2011

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accompagner l’aide au développement / maladies infectieuses et négligées

C ette affection parasitaire, qui concerne 12 millions de personnes environ dans 88 pays du monde et fait 2 millions de nouvelles victimes chaque année, frappe surtout dans des zones où vivent des populations défavo-

risées. Pour lutter contre ses effets dévastateurs, la Fondation Sanofi Espoir soutient depuis 2002 un programme très complet de recherche, prévention et suivi clinique mené par le Centre Aggeu Magalhães de la Fondation Oswaldo Cruz, l’une des plus prestigieuses institutions de santé publique au Brésil, où la maladie sévit à grande échelle. Le projet se concentre dans une région endémique de l’État du Pernambouc, où la population de près de 200 000 personnes, essentiellement rurale, est très exposée au phlébotome, un moustique minuscule, vecteur de l’agent infectieux. Les résultats des recherches menées ont d’ores et déjà permis de recenser les différentes formes de la maladie et ses modes de transmission. L’expérience, destinée à être déclinée dans d’autres régions, est d’autant plus utile que la leishmaniose, jusque-là limitée aux zones de forêts et périrurales, vient désormais frapper aux portes des villes. Sans un contrôle efficace, la maladie ajouterait alors un lourd far-deau aux agglomérations urbaines, déjà confrontées à d’autres épidémies comme la fièvre dengue.

leishmaniose Notre travail de prévention a un impact sur l’épidémiologie

de la maladie à long terme. Dans le district de São Vicente, où nous développons notre programme de lutte contre la leishmaniose, les populations atteintes par cette maladie sont dispersées dans les bananeraies. Pour mieux les localiser et assurer un meilleur suivi clinique, nous organisons des tournées à domicile. Nous en

profitons pour surveiller attentivement les chiens : ces animaux domestiques constituent une cible de dépistage et de prévention importante car les recherches ont montré qu’ils sont le principal vecteur de la leishmaniose viscérale, la forme la plus sévère de la maladie. Un chien malade peut mettre une famille en danger ! Grâce au modèle intégré de prévention, de formation et d’accès aux soins que nous avons développé, l’expérience acquise depuis 8 ans peut être reproductible à d’autres régions endémiques et stimuler un plan national de gestion de la leishmaniose, déjà diagnostiquée dans près de 2 700 villes du Brésil. »

Dr Otamires Da Silva, PhD en Santé Publique, Chef du Départe-ment de Parasito-logie. Centre Aggeu Magalhães, Fondation Oswaldo Cruz, Pernambouc, Brésil.

Actions d’éducation à l’hygiène et de lutte

contre la leishmaniose au Brésil, Fondation

Oswaldo Cruz.

QU’EST-CE QUE C’EST ?

Transmise par la piqûre d’un insecte, cette maladie parasitaire présente 3 formes : la leishmaniose cutanée peut guérir spontanément ou évoluer vers une forme muco-cutanée provoquant des cicatrices sévères et une défiguration définitive. La leishmaniose viscérale touche principalement le foie et la rate. Non traitée, elle est fatale en 2 ans.

5 municipalités bénéficiairesdu proJet

200 000 habitants concernés

824professionnels de santé formés (médecins et vétérinaires)

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Prise en charge précoce des patients atteints de l’ulcère de Buruli et rééducation des jeunes handicapés au Togo, Handicap International.

QU’EST-CE QUE C’EST ?

L’ulcère de Buruli est une maladie infectieuse dont l’agent pathogène est de la même famille que celui de la lèpre et de la tuberculose. Le bacille se loge sous la peau pour s’attaquer aux tissus, avec ulcération progressive de la peau, des muscles et des os, pouvant entraîner des incapacités fonctionnelles durables. Cette maladie fortement invalidante a été classée en 1998 par l’OMS parmi les 14 maladies tropicales négligées.

T roisième maladie mycobactérienne chez l’homme, après la lèpre et la tuberculose, l’ulcère de Buruli est encore mal connu. En partie parce que, sévissant dans des zones intertropicales humides, il touche des populations rurales

reculées – souvent des enfants – ayant difficilement accès aux services de santé. Mais il est en telle expansion en Afrique depuis les années 80 qu’il est aujourd’hui considéré par l’OMS comme une menace pour la santé publique mondiale. Cette maladie effroyablement invalidante peut être traitée avec succès à condition d’être diagnostiquée assez tôt. La grande difficulté réside dans son dépistage : les malades tardent trop souvent à venir se faire soigner alors que des dommages irréversibles se sont déjà manifestés. Pour contribuer à améliorer la préven-tion, la détection, la prise en charge précoce des malades, limiter les risques de séquelles et d’incapacités associées à des infections prolongées, la Fondation Sanofi Espoir a noué deux partenariats : avec l’Institut Pasteur au Cameroun et avec Handicap International au Togo et au Bénin, qui agissent sur le terrain en concertation avec les autorités de santé publique et les acteurs locaux.

Invalidante et mutilante, la maladie affecte surtout les jeunes.Koffi Dakpeti avait 16 ans et était en classe de CM1 quand il a contracté la maladie. Tout a commencé par un œdème au bras gauche. Au début, ses parents ont cru à une entorse et lui ont prodigué des massages traditionnels. Puis ils l’ont emmené chez le guérisseur, persuadés qu’il avait été envoûté. Mais plus les mois passaient et plus Koffi était handicapé avec son bras, transformé en une plaie géante si douloureuse qu’il en avait perdu le sommeil et ne pouvait même plus aller à l’école. Très désemparés, ses parents ont fini par alerter sa grande sœur de Lomé, la capitale du Togo. Et c’est au CHR de Tsévié, où une unité spécialisée a pu être mise en place grâce au concours de Handicap International, que des analyses ont révélé un ulcère de Buruli. Koffi y a passé plus de six mois : il a échappé à l’amputation, mais la lésion était si profonde qu’il a fallu recourir à une greffe de peau. Quand il est retourné dans son village, un kiné mobile de Handicap International est venu tous les mois pour l’aider à récupérer l’usage de son bras. Aujourd’hui, Koffi a beaucoup gagné en mobilité et repris ses activités quotidiennes. Il est retourné à l’école et peut de nouveau aider son père aux travaux des champs.

ulcÈre de buruli

1,5million de personnes bénéficiaires des actions de sensibilisation en 2011

550personnes soignées avec handicap international

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Une priorité nationale à Madagascar.

Chaque année, à Madagascar, des centaines de nouveau-nés sont atteints de drépanocytose. Dans les régions les plus pauvres, comme celle de Vatovavy-Fitovivany où la prévalence est très élevée, la maladie est responsable du décès de près de 20 % des enfants de moins de cinq ans. Le taux élevé de mariages consanguins favorise l’expansion de cette affection héréditaire et chronique, qui touche parfois plusieurs membres d’une même famille et dont les complications peuvent être fatales surtout pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes. Pour lutter contre ce fléau, un programme national de lutte contre la drépanocytose a été mis en place impliquant le ministère de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé, la Principauté de Monaco et l’Association LCDM-F.Depuis 2005, l’association LCDM-F œuvre en collaboration avec Sanofi pour permettre aux drépanocytaires dépistés de bénéficier des traitements de base (acide folique et antalgiques). Des actions de proximité sont menées depuis 2008 dans les zones de haute prévalence (10 régions sur 22) pour sensibiliser les populations au dépistage précoce, les médecins de brousse et les agents communautaires des villages à la prévention et au traitement d’urgence des crises drépanocytaires.Le département de la santé entend renforcer et multiplier cette collaboration fructueuse entre les partenaires pour réduire la mortalité infanto-juvénile et maternelle. Une politique qui s’intègre dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement. »

Dr Ndahimananjara Johanita, ministre de la Santé publique.

accompagner l’aide au développement / maladies infectieuses et négligées

Amélioration de la prise en charge de la drépanocytose à Madagascar, LCDM France.

L a drépanocytose touche près de 120 millions de personnes dans le monde. Pourtant, rares sont celles qui connaissent son existence ou savent même qu’elles en sont atteintes. Cette maladie génétique du sang, très présente en Afrique,

touche aussi Madagascar où une personne sur dix en est atteinte, et près d’une sur cinq dans le sud-est et l’est de l’île. Les crises de douleur qu’elle provoque et les contraintes qu’elle impose font souvent du quoti-dien un enfer. Mais la drépanocytose reste encore largement méconnue et désarme nombre de médecins. Depuis 2005, cette maladie grave longtemps négligée est reconnue prioritaire par l’UNESCO, l’Union africaine, l’OMS en mai 2006, puis l’ONU à travers la Ré-solution de décembre 2008. Pourtant, très peu de moyens sont mis en place, ceux-ci sont parfois même inexistants. Depuis 3 ans, la Fondation Sanofi Espoir soutient l’association LCDM-F qui lutte activement contre la drépanocytose à Madagascar. Créée à l’initiative d’une mère dont la fille est atteinte de drépanocytose et de deux femmes médecins malgaches, cette association mène des campagnes de formation, de prévention et d’éducation à la prise en charge de la douleur chez les personnes atteintes de cette maladie.

drépanocytose

Fille d’un drépanocytaire

d’origine malgache, j’ai vécu avec la drépanocytose toute mon enfance sans avoir mis un nom sur la maladie, mais consciente de la souffrance et de la douleur qu’elle occasionnait. » Pascale Jeannot, Présidente de LCDM France.

4 567 personnes prisesen charge sur le plan médical

1 087 médecins et agents communautaires formés

1 million de personnes bénéficiaires des actions de sensibilisation en 2011

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Notre implication s’illustre sur le terrain. Nous apportons notre soutien aux acteurs de santé primaire et aux projets pilotes dirigés vers la base de la pyramide de santé, pour qu’ils bénéficient aux populations qui en ont le plus besoin.

accompagner l’aide au développement

santé primaire

Sensibilisation des femmes à l’accouchement dans des centres de santé de référence au Bénin, ONG Care.

L es femmes sont des acteurs clés du développement et de la réduction de la pauvreté. Or, chaque minute dans le monde, une femme meurt des complications de la grossesse ou de l’accouchement – près de 360 000 par an – dont la vaste majorité (99 %) dans les pays en développement.

On estime qu’en 2010, 1 enfant sur 22 meurt avant l’âge d’un an, soit 6,2 millions d’enfants dans le monde. La plupart de ces décès ont lieu dans les pays du Sud, en particulier en Afrique subsaharienne qui en concentre à elle seule 46 % alors qu’elle n’abrite que 16 % de la population mondiale.

Un enjeu majeur de développementMême si ces pays ont fait des progrès en santé, donner naissance est 300 fois plus risqué dans les pays pauvres que riches. 1,5 million d’enfants africains perdent leur mère chaque année et le taux de mortalité infantile en Afrique subsaharienne est 18 fois supérieur à celui des pays industrialisés. Le manque de suivi et l’offre insuffisante de soins sont les causes principales de ces issues fatales. La Fondation Sanofi Espoir a donc inscrit au cœur de ses priorités la lutte pour la protection maternelle et infantile.

Au Mali avec l’association PesinetAu Mali, un enfant sur cinq n’atteint pas l’âge de 5 ans. Or, 60 % de ces décès sont liés à des complications de maladies simples, faciles à soigner pour un coût abordable si elles sont détectées et prises en charge à temps. Conjuguant technologies mobiles et travail de proximité, l’association Pesinet développe un service de suivi sanitaire très innovant pour les moins de 5 ans. Pour moins d’un euro par mois, l’équivalent moyen d’une journée de travail, des agents de pesée passent dans les familles pour peser les enfants et noter d’éventuels signes cliniques (toux, diarrhée, fièvre, vomissements) qu’ils transmettent aux centres de santé grâce à une application simple sur téléphone portable. En cas d’anomalie détectée à distance, le médecin reçoit l’enfant pour une consultation gratuite et fournit des médicaments à prix réduit. Un projet de micro-assurance de santé vient appuyer ce service.

ANNE ROOS-WEIL LAURÉATE EN INNOVATION SOLIDAIRE

Grâce à sa volonté d’innovation sociale et son expertise en gestion, pèse-bébés et téléphones

portables sont devenus des armes contre la mortalité des enfants de moins de 5 ans au Mali. Convaincue de la nécessité d’éviter les pièges de l’assistanat et de mettre l’accent sur la prévention, Anne Roos Weil est parvenue à créer un modèle d’entrepreneuriat social pour mettre la médecine à la portée des plus démunis. À 28 ans, la Directrice et cofondatrice de Pesinet, dont la Fondation Sanofi Espoir est le premier partenaire, a vu ses efforts récompensés en 2011. Pesinet a reçu le Prix International Convergences 2015 décerné aux meilleurs partenariats entre les secteurs privé, public et solidaire pour la réduction de la pauvreté. Et l’association est un des Top 11 Innovators primés par la Fondation Rockefeller et la mHealth Alliance.

Prise en charge médicale des enfants de moins de 5 ans au Mali, association Pesinet.

6,2millions d’enfants meurent dans le monde avant l’Âge de 1 an

360 000 décÈs par an suite À des complications de la grossesse ou de l’accouchement

1,5 million d’enfantsafricains perdent leur mÈre chaque année

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Groupe de femmes sensibilisées à la santé

maternelle et infantile au Niger, association Les Enfants de l’Aïr.

Formation de sages-femmes en Afrique pour lutter contre la mortalité maternelle, ONG AMREF Flying Doctors.

accompagner l’aide au développement / santé primaire

dont l’originalité consiste à marier la dynamique villageoise avec les technologies mobiles. Les femmes sont sensibilisées aux dangers liés à la grossesse par des messages vidéos et suivies par des volontaires communautaires équipés de téléphones. En cas d’urgence, l’évacuation sanitaire depuis cette commune isolée située en zone inondable se fait en mototricycle ou barque ambulance. « Un appel pour la vie » s’inscrit dans le vaste programme « Mothers Matter » déve-loppé depuis dix ans par CARE dans vingt pays. L’ambition : permettre à 30 millions de femmes de vivre une grossesse normale et d’accoucher en toute sécurité.

La Fondation Sanofi Espoir apporte également son soutien à « Stand Up For African Mothers » lancé à l’initiative de l’AMREF Flying Doctors. Parce que 1 sage-femme formée, c’est 1 000 femmes aidées chaque année et des milliers de mères et de nouveau-nés sauvés, cette mobilisation internationale a pour objectif de permettre la formation de 15 000 nouvelles sages-femmes et de soutenir la candidature hautement symbolique d’une sage-femme africaine au Prix Nobel de la paix 2015. Date qui permettra de faire le bilan des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Au Cameroun avec l’UnicefLe Cameroun est classé 18e sur les 20 pays dans le monde où le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, 148 pour 1 000, est le plus élevé. La Fondation appuie le projet de renforcement des soins obstétricaux et néonataux déployé sur 3 ans auprès des populations démunies et enclavées des régions de l’Adamaoua et du Nord.

Au Bénin avec CARE FranceChaque mois, au Bénin, 125 femmes meurent durant leur grossesse, leur accouchement ou des suites de couches. Elles sont encore plus nombreuses à Ouinhi, une commune parmi les plus pauvres du département du Zou où l’on ne compte que 1 médecin généraliste, 5 infir-miers et 3 sages-femmes pour 25 253 femmes. Pourtant, les médecins de première ligne ont une importance cruciale : 70 % de leur activité concerne le couple mère-enfant. En intervenant sur place, ils peuvent empêcher la survenue de bien des complications. Pour pallier leur absence dans les 35 villages de Ouinhi et accompagner le Bénin dans une approche intégrée de la réduction de la mortalité maternelle et infantile, CARE France et la Fondation Sanofi Espoir ont lancé en 2011 « Un appel pour la vie », un projet

lutte contre la mortalité maternelle et infantile

CLUB SANTÉ AFRIQUE UNE NOUVELLE ALLIANCE POUR MUTUALISER LES RESSOURCES

La lutte contre les maladies et la mortalité materno-infantile, qui grèvent lourdement le développement des pays, exige une vision et des efforts partagés. Pour faire progresser la santé en Afrique à travers des actions communes d’envergure, la Fondation Sanofi Espoir a participé en 2011 à la création du Club Santé Afrique, premier collectif de fondations, d’entreprises, d’associations et d’experts africains, dédiés à la mise en œuvre de programmes de santé sur le continent africain avec l’AMREF Flying Doctors, 1re ONG africaine de santé publique. Caty Forget, Déléguée Générale de la Fondation, a été nommée Vice-Présidente du Club Santé Afrique.

26 600femmes enceintes sensibilisées et suivies par les enfants de l’aïr en 2011

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L ’exclusion rend toujours plus fragile, favorise la souffrance psychique et les maladies. Depuis plus de dix ans, la Fondation Sanofi Espoir accompagne le Samusocial et

Médecins du Monde dans leur combat quotidien, sur le terrain, pour améliorer les conditions de vie des populations les plus exclues vivant dans les grandes villes du monde. Le volet santé représente une part significative de son soutien et s’inscrit pleinement dans l’objectif qu’elle s’est fixé de contribuer à réduire les inégalité en santé.

Au Pérou, en Égypte… avec le Samusocial InternationalDans les quartiers, les équipes mobiles du Samu-social local vont au-devant des plus exclus pour leur porter assistance. Au-delà de l’aide d’ur-gence, elles sont le premier maillon d’une chaîne d’interventions pour une insertion sociale. Ainsi, pour mettre en place leur politique de couverture médicale universelle, les autorités ont reconnu le Samusocial Pérou comme partenaire de santé, parce qu’il permet à plus de 4 000 personnes d’un quartier populaire de Lima, dépourvues de protection, d’accéder à des soins médicaux. En Égypte, un millier d’enfants des rues du Caire sont en contact régulier avec les équipes mobiles du Samusocial local, et 650 enfants à Ouagadougou (Burkina Faso). La Fondation contribue finan-cièrement aux soins préventifs et curatifs. Elle

Baptisée « Clic Solidaire », cette opération leur permet de faire un don prélevé directement sur leur paie. En 2011, 65 000 € ont été collectés, complétés par 90 000 € d’abondement de la Fondation et de l’entreprise. Aux côtés de l’accès aux soins, ces dons ont permis en 2011 de finan-cer deux études conduites auprès de personnes sans abri et de familles sans domicile fixe, pour formuler des recommandations de prévention et de traitement.

aide en outre à garantir la qualité des réponses développées sur le terrain, par des formations et l’accompagnement technique des nouveaux dispositifs (Égypte, Angola, Colombie, Maroc) sur les pathologies les plus fréquentes.

En France avec le Samusocial de Paris et Médecins du MondePour contribuer à une meilleure prise en charge des personnes en situation de grande précarité, la Fondation Sanofi Espoir soutient le Samusocial de Paris et Médecins du Monde qui offrent aux plus démunis (personnes et familles vivant au-dessous du seuil de pauvreté, sans-abri, migrants, sans-papiers, demandeurs d’asile…) une prise en charge médicale et sociale au travers de leurs équipes mobiles et des 21 centres de soins et d’orientation de Médecins du Monde en France. Chaque année en décembre, un appel à géné-rosité est lancé auprès des collaborateurs du Groupe Sanofi en France pour qu’ils s’associent à cette campagne en faveur des plus vulnérables.

lutte contre l’exclusion dans les villes

Maraude dans les rues de Strasbourg pour venir en aide aux sans-abri, Médecins du Monde.

En France, seuls 23 % des patients de MDM-France

ont un logement stable. L’accès aux soins des plus démunis continue de se dégrader. » Pr Olivier Bernard, Président de Médecins du Monde.

Soins pour les enfants des rues, Samusocial Burkina Faso.

Action d’éducation à la santé, Samusocial Pérou.

38professionnels de santé formés À la prise en charge des enfants des rues en égypte en 2011

2 885bénéficiaires d’actions de prévention et d’éducation À la santé au pérou en 2011

815Jeunes des rues bénéficiaires de soins au burKina faso en 2011

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“Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent”, disait Henry Dunant. C’est parce qu’il avait découvert les horreurs de la guerre et les blessés abandonnés à leurs souffrances sur le champ de bataille de Solférino que le fondateur de la Croix-Rouge a créé l’action humanitaire d’urgence. Plus d’un siècle et demi plus tard, les équipes de la Croix-Rouge française perpétuent l’esprit de Solférino et sont capables d’intervenir en moins de 48 heures partout dans le monde pour répondre aux premiers besoins des victimes en apportant soins médicaux, abris, eau et nourriture.L’urgence, c’est la sensibilité à l’inacceptable transformée en actes. Aujourd’hui, les grands conflits armés ont tendance à disparaître, mais la souffrance humaine reste criante car, outre la précarité croissante, les catastrophes naturelles sont devenues plus nombreuses et causent des ravages d’autant plus terribles que les populations sont vulnérables. Notre mission est de porter secours partout où l’on a besoin de nous.Reste que l’action humanitaire ne peut se résumer à la seule urgence. Il est indispensable d’agir dans la durée et singulièrement dans le domaine de la santé, qui est le prérequis indispensable à tout développement. Quand on a sauvé quelqu’un, on n’a pas le droit de l’abandonner. Il faut lui donner les moyens de se réinsérer dans une vie humaine, lui fournir un toit, une école pour ses enfants, mais aussi un dispensaire pour se soigner… Je suis convaincu que sans une solidarité internationale, l’avenir de notre terre sera difficile à assumer. »

Jean-François Mattei, Président de la Croix-Rouge française.

L’urgence, c’est la sensibilité à l’inacceptable

transformée en actes.

Camp de réfugiés

à Port-au-Prince.

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RÉPONDRE AUX URGENCES HUMANITAIRES

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répondre aux urgences humanitaires

D ans les catastrophes humanitaires, les besoins en santé sont parmi les plus essentiels. Qu’elles soient victimes de catastrophes naturelles ou de conflits

armés, les personnes blessées, sinistrées ou déplacées ont besoin d’une continuité de l’accès aux soins, en l’absence de toute considération idéologique, politique ou religieuse. C’est pourquoi la Fondation travaille en étroite coordination avec les autorités, les professionnels de santé, les ONG de terrain et les équipes de Sanofi pour répondre au plus près des besoins des populations.

Des dons de médicaments et de vaccins adaptésParce qu’elle considère que les dons de médi-caments ne constituent pas une politique de santé durable et qu’ils doivent être limités aux urgences, la Fondation a mis en place une charte reposant sur les principes directeurs de l’Organisation Mondiale de la Santé. Chaque don de médicaments ou de vaccins soumis par les filiales du Groupe est étudié et validé en fonction de critères précis : évaluation des

partenaire d’actions de post-urgence. C’est l’objet des soutiens financiers qu’elle alloue à ses partenaires, souvent complétés par des appels à générosité qu’elle organise auprès des salariés de Sanofi, afin d’apporter une aide plus durable aux populations sinistrées.

En 2011, les réponses aux situations d’urgence ont concerné 10 pays : Japon, Côte d’Ivoire, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Thaïlande, Turquie, Philippines et 3 pays de la Corne de l’Afrique : l’Éthiopie, le Kenya et la Somalie.

besoins sur le terrain, compétences médicales de l’organisation demandeuse, médicaments adap-tés au profil épidémiologique du pays bénéfi-ciaire, date de péremption supérieure ou égale à 12 mois à leur arrivée dans le pays, notices et étiquettes libellées dans une langue facilement comprise, stockage dans un lieu sécurisé avec accès limité aux personnes compétentes…

Des soutiens financiers pour l’urgence et la post-urgenceTrès tournée vers l’opérationnel, la Fondation connaît bien les acteurs de l’urgence et elle est capable d’agir très rapidement, en complète coordination et complémentarité avec les équipes sur place. Reste que, au-delà d’une réponse dans les premiers jours, il lui importe aussi d’être

Imprévisibles et aux conséquences souvent dramatiques, les crises humanitaires exigent une réponse rapide, efficace et généreuse de la communauté internationale. La Fondation joue un rôle important dans la coordination des aides apportées.

urgences 2011

900 000doses de vaccins données en 2011

700 000boîtes de médicaments données en 2011

6,1millions de bénéficiaires en 2011

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Soins médicaux d’urgence dispensés dans les camps

de déplacés au Kenya et en Somalie.

L a Corne de l’Afrique a subi une crise nutritionnelle liée à la pire sécheresse qu’ait connue la région en 60 ans, mais aussi à la hausse des prix des denrées alimentaires de base et au conflit qui déchire la Somalie depuis des

années. Près de 13 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire dans au moins 4 pays de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Somalie, Djibouti, Kenya), dans lesquels près d’un million de réfugiés sont dénombrés. Nos partenaires, l’Unicef et l’AMREF, sont sur le terrain pour venir en aide aux populations les plus touchées par la malnutrition et le manque de soins, surtout les enfants. L’aide apportée par la Fondation à l’Unicef a plus particulièrement été affectée à la Somalie, avec la fourniture d’aliments thérapeutiques, de mé-dicaments et d’équipements pour améliorer l’accès à l’eau. Le soutien à l’AMREF a permis de développer des soins de santé primaires dans le district de Makueni (Kenya) : vaccination des enfants, protection maternelle et infantile, prévention des maladies liées au manque d’hygiène et à l’eau insalubre, distribution de vitamine A.

corne de l’afrique

Grâce à nos partenaires

et à nos donateurs, nous avons pu agir vite, mais beaucoup reste à faire pour sauver les milliers d’enfants rendus extêmement vulnérables par les conséquences de la sécheresse. » Katrien Ghoos, spécialiste nutrition de l’Unicef pour l’urgence.

Soins primaires apportés aux victimes des inondations au Pakistan, PU-AMI.

L e Pakistan a été confronté à des ur-gences à répétition ces dix dernières années (séismes, conflits, inondations) qui avaient déjà fragilisé la population.

Après les inondations historiques de 2010, les pluies torrentielles de l’été 2011 ont révélé et aggravé une situation nutritionnelle déjà très fragile. Outre le besoin évident en denrées alimentaires et en eau potable, la population pakistanaise avait aussi cruellement besoin de soins de santé et de logements d’urgence. La filiale pakistanaise de Sanofi a donné en urgence des antipaludéens au ministère de la Santé pour les programmes de santé menés dans le sud du pays. Ce don a bénéfi-cié à près de 200 000 patients. La Fondation Sanofi Espoir a apporté un soutien financier à l’ONG Première Urgence–Aide Médicale Internationale (PU-AMI) pour ses activités développées dans le district de Khairpur (province du Sindh) visant à soutenir l’acces-sibilité aux soins de santé primaires et à aug-menter la quantité disponible d’eau de qualité. Des produits de première nécessité, notam-ment des tentes et des moustiquaires, ont été distribués et PU-AMI a également bénéficié de 25 cantines d’urgence constituées par Tulipe, contenant, entre autres, des médicaments du Groupe Sanofi.

paKistan

900 000 personnes ont perdu leur maison et

n’ont plus accès à la nourriture, ni à l’eau potable. » Pr Albert-Philip Burger d’Haem, chef de mission de PU-AMI au Pakistan.

13 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire dans au moins quatre pays de la corne de l’afrique

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répondre aux urgences humanitaires

crise politique en côte d’ivoireLa Fondation a participé à l’envoi de médicaments et apporté son soutien à l’Unicef et à PU-AMI en début d’année pour permettre la continuité des activités médicales : campagnes de vaccination, distribution de vitamine A aux enfants, de moustiquaires dans les camps de déplacés…

guerre en libyeEnvoi de médicaments en fonction des besoins estimés par les acteurs de terrain : 9 cantines d’urgence Tulipe en mars pour une première prise en charge des blessés ; 102 tonnes de matériel humanitaire, denrées alimentaires de première nécessité, kits d’hygiène et kits de médicaments en avril.

tremblement de terre en turquieEn octobre, la Fondation Sanofi Espoir a apporté son soutien financier au Croissant-Rouge turque dans ses activités de premiers secours : accès aux soins de santé primaires, à l’eau et abris temporaires. La filiale a fait un don de 4 200 boîtes de médicaments et de 30 000 doses de vaccins anti-grippaux au National Medicine Rescue Team (ministère de la Santé). Un appel à générosité a également été lancé auprès des collaborateurs du pays et les dons ont été doublés par la filiale.

inondations en thaïlandeDébut novembre, Sanofi Thaïlande a donné des médicaments aux autorités de santé thaïlandaises en vue de leur distribution aux populations sinistrées, et lancé un appel interne à générosité. La Fondation Sanofi Espoir a contribué à financer les activités de secours de l’association Population and Community.

tempête aux philippinesEn décembre, la Fondation Sanofi Espoir a apporté son soutien à la Croix-Rouge philippine pour ses opérations médicales de secours. Des vaccins contre la grippe, le tétanos et le choléra ont été donnés par Sanofi à la PHAP Cares Foundation (Pharmaceutical and Healthcare Association of the Philippines).

et aussi…

U n an après le terrible séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter suivi d’un tsunami dévastateur, la région de Tohoku, au nord-est du Japon, est en pleine phase de reconstruction. Une reconstruction dont les résultats sont visibles sur le plan matériel, mais qui sera beaucoup

plus lente sur le plan psychologique. Dès les premiers jours, la Fondation Sanofi Espoir proposait aux collaborateurs de tous les sites Sanofi dans le monde de se mobiliser aux côtés de la filiale japonaise pour témoigner de leur solidarité envers les populations sinistrées. Grâce à 1 million d’euros apporté par la Fondation, complété par les 250 000 euros de dons des collaborateurs, abondés par le Groupe à raison de 1 euro pour 1 euro, des programmes d’urgence et de post-urgence ont été mis en place autour de 3 axes : rétablir l’accès aux soins, recréer du lien social et apporter un soutien psychologique essentiel. La Croix-Rouge japonaise a permis à 110 000 familles d’être relogées dans des maisons temporaires et a déployé 820 équipes médicales au cours des six premiers mois avant de passer le relais aux dispensaires locaux. Un programme de soutien psychosocial a été mené auprès des enfants, des personnes âgées et vulnérables.

Japon 1 an aprÈs

Il faudra au moins cinq ans pour reconstruire, mais la guérison des

séquelles psychologiques pourrait prendre beaucoup plus longtemps. » Tadateru Konoé, Président de la Croix-Rouge japonaise.

250 000 euros de dons des collaborateurs pour le Japon

Collaborateurs de Sanofi participant aux efforts

de l’ONG Peace Boat pour refleurir la ville

d’Isinomaki au Japon, mars 2012.

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L e 12 janvier 2010, un séisme dévastateur ravageait Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, et ses environs. C’est l’une des plus importantes catastrophes naturelles du vingt et unième siècle, survenue chez l’une des nations les

plus pauvres du monde. Au cours de ce désastre, plus de 220 000 personnes ont péri et 310 000 ont été blessées. Les trois quarts de la capitale ont été détruits, mettant à la rue 1,3 million de survivants dans des abris de fortune. Les équipes du Groupe Sanofi et les sites industriels se sont mobilisés en un temps record : dès les premiers jours, la Fondation a coordonné l’envoi de dons de médicaments et de vaccins pour un montant de 11 millions d’euros. Au-delà de cette aide d’urgence, la Fondation s’est mobilisée aux côtés de 6 ONG partenaires : Aide Médicale Internationale, Care, la Croix-Rouge, Handicap International, Médecins du Monde et l’Unicef. 2,015 millions d’euros de dons financiers ont été alloués aux actions de post-urgence afin d’accompagner la population vers un meilleur accès à la santé. Encore aujourd’hui, plus de 500 000 personnes vivent toujours dans des camps surpeuplés. Après avoir lutté contre une épidémie de choléra, il faut aider les personnes amputées à se relever, rétablir l’accès aux soins primaires de santé. Les besoins restent colossaux et les défis logistiques inédits. Deux ans après ce drame, la Fondation et ses ONG partenaires se réunissent pour tirer les leçons de cette crise et réfléchir aux pistes d’amélioration pour que l’action de chacun soit la plus complémentaire possible dans l’intérêt des populations.

haïti 2 ans aprÈs

Notre objectif aujourd’hui

est de permettre au système de santé haïtien d’assurer la relève, de façon autonome et pérenne. »Grégory Rondeau, Responsable de la zone Haïti pour la Croix-Rouge française.

Camp à Port-au-Prince (Pétionville) où 500 familes bénéficient d’un abri transitionnel grâce à CARE France.

Handicap International : se relever plus fort.L’ONG s’est investie dans la réponse à la catastrophe avec un niveau d’engagement sans précédent dans l’histoire de l’association. 90 000 séances de soins de base ou de rééducation physique ont été prodiguées, 1 500 personnes amputées ont été appareillées. Deux ans après, il est temps de transférer aux organisations locales la gestion des activités, telles que les services proposés par le centre d’appareillage ouvert par l’ONG. Cela passe d’abord par la formation, une implication plus forte des partenaires locaux et par l’appui à l’élaboration de politiques publiques. Pour Patrick Sénia, Directeur des opérations de développement : « Il serait irresponsable de s’en tenir là : il faut aussi que les plus vulnérables puissent s’intégrer socialement et économiquement de façon durable. »

Programme d’aide aux personnes handicapées en Haïti avec Handicap International.

1 500personnes amputées ont été appareillées par handicap international

2 millions d’euros apportés pour les actions de post-urgence

450 000 euros collectés auprÈs des collaborateurs

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La solidarité est une valeur solidement ancrée dans la culture de Sanofi. Elle fait partie de l’ADN de notre Groupe. C’est certainement lié à notre cœur de métier, la santé, car nous avons la responsabilité d’en améliorer l’accès pour le plus grand nombre. À travers l’histoire de notre Groupe, qui rassemble aujourd’hui 110 000 collaborateurs dans 100 pays, venus d’entités différentes, la solidarité fait partie de notre patrimoine commun, car elle ne connaît pas de frontière. Parce qu’elle a un périmètre international, la Fondation Sanofi Espoir, qui fait partie intégrante de notre stratégie RSE, offre une plateforme opérationnelle entre l’entreprise et le monde de l’intérêt général. Elle offre aux collaborateurs des opportunités d’implication, en fonction de leur désir d’engagement. Les exemples sont nombreux, que ce soit pour s’associer aux appels à générosité lancés par la Fondation après une catastrophe humanitaire, pour permettre un meilleur accès aux soins des personnes en situation de précarité en France, pour s’impliquer activement au sein d’une association en apportant du temps et des compétences, ou encore pour être parrain d’un projet et accompagner son développement. Fondés sur des valeurs de partage, tous ces engagements solidaires sont des facteurs d’enrichissement individuel et collectif, pour l’entreprise comme pour le monde associatif. »

Gilles Lhernould, Senior Vice-Président, Responsabilité Sociale de l’Entreprise, Sanofi.

La solidarité ne connaît pas de frontière.

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COLLABORATEURS SOLIDAIRES

Initiation au braille des collaborateurs de Sanofi Cambodge, ONG Krousar Thmey.

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Pour répondre aux urgences humanitaires comme pour ses actions à plus long terme, l’engagement de la Fondation repose aussi sur l’implication active des collaborateurs du Groupe. Cette mobilisation peut prendre plusieurs formes : bénévolat de compétences, parrainage de projets, générosité lors d’urgences…

collaborateurs solidaires

E n 2011, la Fondation a créé avec l’un de ses partenaires, l’ONG Santé Sud, les Tremplins Jeunes Solidarité Santé. Cette nouvelle initiative veut

encourager les associations d’étudiants à développer des projets de solidarité liés à la santé dans des pays en développement ou émergents.

L’expertise de collaborateurs au service d’associations étudiantesPour la première édition des Tremplins, 25 associations étudiantes basées dans toute la France ont présenté leurs projets à un jury composé d’experts de Santé Sud, de la Fondation Sanofi Espoir, du Centre de formation et de recherche en méde-cine et santé tropicale (CFRMST) et de la Direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale. Quatre projets ont été récompensés : chaque association lauréates bénéficie – en plus d’une sub-vention de 5 000 euros et d’une journée

de formation à la gestion de projet – de l’accompagnement au long cours de deux parrains bénévoles, collaborateurs du Groupe, qui apportent leurs expériences et leurs conseils. Les prix ont été remis aux quatre équipes lauréates lors de la 6e Jour-née provençale de la santé humanitaire, organisée à Marseille le 18 novembre :• ASC – Action Solidarité Communica-

tion (Aix-en-Provence) pour son projet « Soleil malien » visant à améliorer la couverture vaccinale en zone rurale.

• Lyon solidaire pour son projet « Global Santé » d’aide au fonctionnement d’une maternité au Mali.

• Mission Potosi (Cergy-Pontoise) pour son projet « Promouvoir la santé des enfants liés au monde de la mine » à Potosi, en Bolivie.

• Pharma Humanitaire (Montpellier) pour son projet « Mission TOGO » visant à améliorer les conditions sociosanitaires dans les centres de santé isolés.

parrainageCe parrainage me donne l’opportunité de m’impliquer

dans un projet de sens, pour un pays, la Bolivie, que je connais bien. C’est aussi une belle façon de mettre en lumière l’attractivité de nos métiers auprès de jeunes. »Miguel Antoine, Responsable de projets à la Supply Chain de la région Intercontinentale chez Sanofi.

Mission de sensibilisation à l’hygiène dans le village de Potosi en Bolivie.

L’expertise de nos parrains en matière de gestion de projet, leur regard

extérieur et leur soutien sont des atouts importants. L’engagement dont ils font preuve nous touche autant qu’il nous motive. » Sandra Hidden, Présidente de l’association Mission Potosi, étudiante de l’ESSEC.

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D e nombreux collaborateurs du Groupe Sanofi sont déjà engagés à titre personnel au sein d’associations ou d’ONG, dont certaines ont pour objectif de contribuer à améliorer l’accès aux soins et la qualité de vie des

populations les plus fragiles.

Les coups de pouce de la Fondation à des projets solidaires portés par des salariésPour renforcer cette implication solidaire, un appel à pro-jets interne et international, baptisé « Un projet pour agir, ici et ailleurs » a été mis en place en 2007 dans toutes les filiales du Groupe.En quatre ans, 515 dossiers ont été soumis par des colla-borateurs et 117 d’entre eux ont reçu un coup de pouce de 5 000 euros pour se déployer. 49 pays ont été bénéficiaires de ces projets.Le jury, composé de représentants internes et externes – experts des domaines de la responsabilité sociale –, a sélectionné ceux qui répondaient aux critères d’utilité pour les bénéficiaires, de durabilité, de faisabilité, et témoignaient de l’implication personnelle des collaborateurs.Aujourd’hui, ce projet évolue pour encourager les filiales du Groupe à identifier de nouveaux projets qui allient réponse aux besoins locaux et implication des collaborateurs.

bénévolat J’ai toujours eu envie de voyager et de parcourir la planète pour voir sa beauté et découvrir d’autres modes de vie, d’autres regards sur le monde. Bien sûr, on n’échappe pas au dénuement, à la pénurie, au manque de soins. Mais les sourires que vous croisez et l’aide que vous recevez vous viennent précisément de ceux qui vivent dans ce dénuement. Ces rencontres sont une leçon de vie et c’est pour cela que je suis bénévole.En 2009, quand une collègue et amie m’a proposé de devenir bénévole dans l’association ROTH (Reach Out to Humanity) et de présenter ensemble notre projet, je n’ai pas hésité longtemps. ROTH est une association qui agit dans plusieurs régions défavorisées du monde en privilégiant le partenariat avec des acteurs locaux pour respecter la culture locale, favoriser l’adhésion et garantir la viabilité à long terme de ses actions.

Cette philosophie m’a incitée à m’engager pour prendre de nouvelles leçons de vie sans rester passive. Chaque jour passé au Kenya m’a laissé des souvenirs magnifiques et bouleversants : l’accueil des femmes d’une association de lutte contre le sida, les centaines d’enfants attentifs aux conseils pour lutter contre la malaria, l’extrême pauvreté du bidonville de Kibera. Il n’est pas nécessaire de partir loin pour être bénévole, on peut aussi se rendre utile en se consacrant à des tâches administratives ou des collectes de fonds. Il faut dans tous les cas faire preuve d’humilité, surtout ne pas imposer un modèle ou donner des leçons, garder l’esprit ouvert et faire preuve d’adaptabilité. Si, parfois, vous avez l’impression que ce que vous faites n’est qu’une goutte d’eau, dites-vous que pour les personnes que vous aidez, c’est peut-être un océan. »

Vouloir faire le bien ne suffit pas pour bien faire…

Loreley Calvet, Responsable de laboratoire, département oncologie, section pharmacologie chez Sanofi, bénévole pour l’association Reach Out to Humanity (ROTH) au Kenya.

Mission médicale pour lutter contre la Bilharziose dans la région

de Baket au Sénégal, ONG APIS.

Mission au sein de la clinique mobile à Turkano au Kenya, association Achalay.

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collaborateurs solidaires

Q ue ce soit pour s’associer aux appels à générosité lancés après une crise humanitaire ou pour soutenir l’accès aux soins des personnes en situation de précarité, la Fondation encourage différentes formes d’engagement.

Dons d’urgence pour le Japon et HaïtiLors d’urgences humanitaires importantes, au-delà de soutiens financiers apportés à ses partenaires ONG et des dons de médicaments ou de vac-cins sollicités, la Fondation fait appel à la générosité des collaborateurs du Groupe.Ainsi, dès le lendemain de la catastrophe du 11 mars qui a touché le Japon, de nombreux collaborateurs des différentes filiales du Groupe Sanofi à tra-vers le monde ont répondu à l’appel de la Fondation pour venir en aide aux populations sinistrées. Un total de 250 000 euros a pu être collecté dans plus de 20 pays, abondé par la Fondation à hauteur de 250 000 euros. Ce montant est venu compléter l’enveloppe exceptionnelle de 1 million d’euros déjà allouée à la Croix-Rouge japonaise. Un an auparavant, 450 000 euros avaient également été collectés auprès des collaborateurs du Groupe, puis abondés par la Fondation, pour venir en aide aux popula-tions victimes du séisme qui avait ravagé Port-au-Prince (Haïti).

Clic Solidaire en faveur du Samusocial de Paris et de Médecins du MondePour contribuer à améliorer la prise en charge médicale des personnes en situation de grande exclusion en France, la Fondation Sanofi Espoir mobilise depuis plus de 10 ans les collaborateurs à travers l’opération « Clic Solidaire ». Chaque année en décembre, un appel à générosité est lancé auprès de tous les sites de Sanofi en France pour permettre aux salariés qui le souhaitent de soutenir les actions du Samusocial de Paris et de Médecins du Monde en France.En 2011, les dons des salariés, abondés par l’entreprise, ont atteint 155 000 euros. Ils ont permis de financer des actions d’accès aux soins des plus démunis, ainsi que la réalisation de deux études afin d’élaborer des recommandations de prévention et de traitement.

opérations solidaires

Remise des chèques dans le cadre de l’opération « Clic Solidaire »

au Samusocial de Paris et à Médecins du Monde.

Comment êtes-vous devenu bénévole ?Une fois à la retraite, je me suis vite aperçu que j’avais besoin d’être utile socialement. Dix-huit mois après avoir quitté Sanofi, j’ai décidé de contacter Médecins du Monde. Je travaille depuis quatre ans au Centre d’accueil de Médecins du Monde à Paris dans le 11e arrondissement et je suis très satisfait de cet engagement. Après avoir exercé en tant que médecin bénévole pendant deux ans, je suis devenu Responsable du Centre, toujours à titre bénévole.

Quels sont les ingrédients pour réussir une mission de bénévolat ?Il faut être clair sur ce que l’on veut. Pour moi, j’avais identifié trois points. En premier, reprendre une activité de soins. Avant d’entrer chez Sanofi, j’avais été pendant 10 ans médecin généraliste et souhaitais retrouver la relation avec le malade. Ensuite, je voulais faire du bénévolat régulièrement, et non pas des missions ponctuelles. Enfin, je voulais être proche géographiquement de mon domicile. Quand on devient bénévole, ce n’est pas pour retrouver les contraintes de transport de la vie professionnelle !

Concrètement, comment peut-on développer le bénévolat parmi les retraités de Sanofi ?Avant de quitter l’entreprise, j’ai eu une journée de formation sur le bénévolat organisée par l’équipe de la Fondation. C’était utile. Il faut continuer à mieux faire connaître les besoins de bénévolat des associations auprès des salariés et retraités, car d’autres associations comme Médecins du Monde ont besoin de médecins pour leurs différents centres d’accueil. »

Jean Nau, retraité de Sanofi France, Responsable du Centre d’accueil de Médecins du Monde, Paris XIe.

Je voulais faire du bénévolat régulièrement,

et non pas des missions ponctuelles.

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D ébut 2011, la Fondation a lancé un appel à projets auprès des filiales du Groupe pour identifier de nouveaux projets qui allient une réponse aux besoins locaux et une implication

des collaborateurs. Plus d’une trentaine de projets ont ainsi été adressés par les filiales.Chaque dossier a fait l’objet d’une étude rigou-reuse destinée à estimer sa contribution pour accompagner les politiques de santé locales et renforcer les capacités des acteurs de terrain.Cette mobilisation des filiales a permis de sélec-tionner trois projets en 2011 : en Argentine, au Cambodge et au Vietnam. Chacun, développé sur trois ans, est cofinancé par la Fondation à hauteur de 40 000 euros pour la première année. À ce soutien s’ajoutent l’implication active et croissante de chacune des filiales concernées et l’engage-ment des collaborateurs bénévoles dans les actions de terrain.

Sanofi Argentine et Casa de GalileaDepuis 2005, la filiale soutient l’action de l’as-sociation Casa de Galilea et son centre com-munautaire de santé de San Isidro, au nord de Buenos Aires. Depuis 2011, le « Projet Parrains », fait appel à l’implication active de salariés volontaires. 58 d’entre eux ont déjà accepté de parrainer un enfant du bidonville de La Cava, lui offrant, grâce à un lien affectif et éducatif, les moyens de se construire un meilleur avenir.

Sanofi Cambodge et Krousar ThmeyKrousar Thmey se porte au secours d’enfants vivant ou travaillant dans la rue, et d’enfants han-dicapés. Pour assurer leur couverture vaccinale

et contribuer à mieux les soigner, la Fondation s’est engagée à financer le programme médical de l’association pour 3 ans. Sanofi Cambodge fournit les vaccins et produits d’hygiène corporelle, participe à la formation de la coordinatrice santé et des référents médicaux. Des salariés volontaires participent à la sensibilisation en santé primaire et aux campagnes de vaccination ou de dépistage. Sanofi Vietnam et OucruL’Oxford University Clinical Research Unit (OUCRU) mise sur son « théâtre de santé » itinérant pour sensibiliser les écoliers. Des « batailles magiques » livrées contre les virus et les bactéries, avec le concours de collaborateurs, aident à faire pas-ser des messages simples sur l’importance de se protéger des épidémies (dengue, maladies intestinales…).

Les nouveaux chantiers Pour permettre à un plus grand nombre de col-laborateurs de s’impliquer, la Fondation SanofiEspoir travaille sur 2 nouveaux projets d’enga-gement solidaires :• Une plateforme participative baptisée « Be a

volunteer » qui permettra de mettre en rela-tion les associations partenaires qui cherchent des bénévoles, et les collaborateurs et retraités du Groupe qui souhaitent mettre leur temps, leurs compétences et leur énergie au service de projets d’intérêt général.

• Une semaine solidaire autour de rencontres et d’activités variées organisées par les filiales et les collaborateurs au profit d’associations partenaires.

mobilisation des filiales

J’ai formé des mères d’accueil

aux soins de santé primaires.Pour s’occuper des enfants les plus vulnérables, les équipes des structures d’accueil de Krousar Thmey, au Cambodge, ne disposent pas toutes des connaissances médicales de base. Nous avons donc organisé, pour une trentaine de participantes une première journée de formation que j’ai animée. La plupart étaient des mères d’accueil pour enfants orphelins, originaires des différentes provinces. Je leur ai présenté les maladies les plus fréquentes (diarrhées, migraines, rhinopharyngites, asthme, bronchite, allergies… ) et d’autres moins connues comme l’épilepsie, en prenant soin à chaque fois de donner une définition précise, d’énumérer les symptômes, les causes et les moyens de prévenir et de traiter. Elles se sont montrées particulièrement attentives et ont ainsi pu acquérir un bagage de connaissances utile pour les enfants dont on leur a confié la charge. »

Dr Lim Huy, Directeur médical, Sanofi Cambodge.

Participation des collaborateurs de Sanofi

Vietnam à un spectacle organisé pour 300 enfants

défavorisés de la Maison Chance, ONG OUCRU.

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Partenaires principaux Pays bénéficiaires

PROGRAMME D’APPUI AU DÉVELOPPEMENT : 6,861 M€

Lutter contre les maladies non transmissibles : 1,582 M€

Cancers de l’enfant 22 partenaires :Union Internationale Contre le Cancer-Genève, Groupement Franco Africain d’Onco-Pédiatrie, Kenya Medical Research Institute*, Associacao Sorriso da Crienca*- Maputo, Association En Vie - Dakar, Ocean Road Cancer Institute- Dar es Salaam , Mayor de San Andres University - La Paz, Universidad Del Valle-Cali, Sociedad de lucha contra el cancer-Quito, Fundacion Hondurena para el Nino con cancer, Hospital del Nino de Panama, Paediatric Oncology Unit of the School of Medicine - National University of Asuncion, Hospital Pediatrico Ninos de Acosta Nu-San Lorenzo, Oncology Institute - Caracas, Ashic Foundation* - Dhaka, Children Cancer Foundation Pakistan, Karachi Childhoood Cancer Registry, The Children’s Hospital & Institute of Child Health - Lahore, The Philippine Society of Pediatric Oncology, Wishing well Foundation - Bangkok, Thai Pediatric Oncology Group - Bangkok, Division of hematology & oncology- Prince of Songkla University.

Bangladesh, Bolivie, Burkina Faso, Cameroun, Colombie, Côte d’Ivoire, Équateur, Honduras, Kenya, Mali, Maroc, Mozambique, Pakistan, Sénégal, Tanzanie, Panama, Paraguay, Philippines, Thaïlande, Venezuela

Diabète Handicap International, Santé Diabète Burundi, Kenya, Mali, Nicaragua, Philippines, Tanzanie

Épilepsie Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Ghana,Vietnam

Handicap mental Santé Sud Algérie, Liban,Tunisie

Lutter contre les maladies infectieuses et négligées : 3,667 M€

Maladie du sommeil, leishmaniose, ulcère de Buruli, maladie de Chagas

Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans plus de 30 pays

Tuberculose InterAide, Aurum Institute, Smara* Afrique du Sud, Inde, Mali

Ulcère de Buruli Handicap International, Institut Pasteur Bénin, Cameroun,Togo

Drépanocytose Lutte Contre la Drépanocytose Madagascar France (LCDM) Madagascar

Leishmaniose Fondation Oswaldo Cruz, Servicio Autonomo Instituto de Biomedicina (SAIB) Brésil, Venezuela

Maladie de Chagas Centro para El Desarrollo de la Investigacion Cientifica (CEDIC) Paraguay

Lutter contre la mortalité maternelle et infantile / améliorer la santé primaire : 1,612 M€

Lutter contre la mortalité infantile

Pésinet, Virlanie*, Inter Aide, Unicef, L’Appel*, Mécénat Chirurgie Cardiaque*, Krousar Thmey, Caméléon*

Cambodge, Cameroun, France, Madagascar, Mali, Rwanda, Philippines

Lutter contre la mortalité maternelle et infantile

Lysistrata*, AMREF Flying Doctors, CARE, Médecins du Monde, Les enfants de l’Aïr, Casa de Galilea, Oxford University Clinical Research Unit (OUCRU)

Argentine, Bénin, Guinée Conakry, Népal, Niger, Ouganda, RDC, Vietnam

Améliorer les soins primaires Inter Aide*, Chirurgie solidaire, AMREF Flying Doctors, EAST* Burundi, Éthiopie, Inde, Madagascar, RDC, Sénégal, Tchad

Lutter contre l’exclusion Médecins du Monde, Samusocial de Paris, Samusocial International France, Burkina Faso, Égypte, Pérou

Sensibiliser aux jeux de strangulation

APEAS* France

URGENCES HUMANITAIRES : 1,473 M€

Inondations / oct. 2011 Tremblement de terre / oct. 2011 Tremblement de terre, tsunami, crise nucléaire / mars 2011 Tremblement de terre / fév. 2011Tempête / déc. 2011

Population & Community Development Association Croix-Rouge turque Croix-Rouge japonaise Croix-Rouge néo-zélandaiseCroix-Rouge philippines

Thaïlande Turquie Japon Nouvelle-ZélandePhilippines

Inondation / septembre 2011 Première Urgence – Aide Médicale Internationale Pakistan

Assistance médicale auprès des populations victimes du conflit armé / 1er trim. 2011

Unicef, Première Urgence – Aide Médicale Internationale Côte d’Ivoire

Sécheresse / juillet 2011 Unicef Éthiopie, Somalie

Sécheresse / juillet 2011 AMREF Flying Doctors Kenya

principaux partenairesPour contribuer à réduire les inégalités en santé auprès des plus démunis, l’action de la Fondation s’inscrit au sein de partenariats multiacteurs, en appui des politiques locales et nationales de santé.

* 12 projets terminés à fin 2011.

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01 Profi l 02 Message de

Christopher A. Viehbacher, Directeur Général de Sanofi .

03 Interview de Jean-François Dehecq, Président de la Fondation Sanofi Espoir.

04 Carte et chiffres clés 06 Organisation de la Fondation

10 3 axes d’intervention 12 accompagner l’aide

au développement L’éclairage de Jean-Michel Severino, ancien Directeur Général de l’Agence Française de Développement.

• Maladies non transmissibles • Maladies infectieuses

et négligées • Santé primaire

24 répondre aux urgences humanitaires L’éclairage de Jean-François Mattei, Président de la Croix-Rouge française.

• Urgence 2011 • Japon, 1 an après • Haïti, 2 ans après

30 collaborateurs solidaires L’éclairage de Gilles Lhernould, Senior Vice-Président, Responsabilité Sociale de l’Entreprise.

• Parrainage • Bénévolat • Opérations solidaires • Mobilisation des fi liales

36 Principaux partenaires

sommaire

Rapport d’activité 2011 de la Fondation Sanofi Espoir.Directeur de la publication : Caty Forget. Coordination : Amélie Moritz. Conception – réalisation :

Contact Fondation Sanofi Espoir : [email protected]él. : +33 (0)1 53 77 91 38 – papier 100 % recyclé – certifié FSC.

Crédits photos : couverture, Gil Corre. Intérieur : Achalay Espana – AMREF Flying Doctors – APIS – Ash Sweeting, Unicef – Benoît Guneot – CARE France – Croix-Rouge japonaise – Elisa Beth Rull, Médecins du Monde – Émilie Letroadec, Samusocial Burkina Faso – Evelyn Hokstein, CARE – Gil Corre – Guillermo Samudio – G. Farnarier/P. Genton, Santé Sud – Hoang Hoai Huong – Inter Aide – Jean-Jacques Bernard, Handicap International – Krousar Thmey – LCDM – Les Enfants de l’Aïr – Marthe Lemelle – Olivier Asselin,

Unicef – Pesinet – PU-AMI – Ramoneda, Unicef – Samusocial International – Santé Sud – Titouan Lamazou.

La Fondation Sanofi Espoir remercie l’ensemble de ses partenaires

avec lesquels elle s’engage dans une démarche de responsabilité

sociale pour contribuer à réduire durablement les inégalités en santé.

Page 35: Télécharger le Rapport d'Activité 2011

réduire les inégalités

en santé

Rapport d’activité 2011

Fondation Sanofi Espoir • 262, boulevard Saint-Germain75007 Paris • Tél. : +33 (0)1 53 77 91 38

www.fondation-sanofi -espoir.com

visionnez le film de présentation de la fondation sanofi espoirhttp://www.youtube.com/watch?v=fxmDEKebAFI


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