rapport d'activité 2011-2012

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2011 / 2012

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Rapport d'activité 2011-2012 du groupe Comptoir agricole.

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Les chiffres clés de la coopérative au 30 juin 2012 p 1

Rapport d’activité 2011/12 Les céréales p 2 L’agro-fourniture p 8 Les espaces verts p 14 Les pommes de terre p 16 Le houblon p 18 Les investissements p 20 360° p 22

Rapport financier Bilan de la coopérative au 30 juin 2012 p 24 Bilan consolidé du groupe au 30 juin 2012 p 26

Sommaire

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1

Les Hommes

21 administrateurs 161 salariés permanents 3 993 adhérents dont 3 374 adhérents actifs

Les Activités

Chiffre d’affaires : 206 millions d’euros Résultat net : 6 millions d’euros

Collecte et ventes de céréales

Chiffre d’affaires : 135.7 millions d’euros 597 213 tonnes collectées

Ventes d’agro-fournitures

Chiffre d’affaires : 48.7 millions d’euros Commercialisation de : 70 000 tonnes d’engrais 101 000 doses de semences de maïs 1 555 tonnes de semences de blé

Ventes de fournitures aux professionnels des espaces verts

Chiffre d’affaires : 3.1 millions d’euros

Collecte et ventes de pommes de terre

Chiffre d’affaires : 1.9 millions d’euros 5 011 tonnes vendues

Collecte et ventes de houblon

Chiffre d’affaires : 2.4 millions d’euros 510 tonnes vendues Prestations et divers

Chiffre d’affaires : 14.5 millions d’euros

Les Investissements

Investissements matériels 940 milliers d’euros

Les chiffres clés de la coopérative au 30 juin 2012Les chiffres clés de la coopérative au 30 juin 2012

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Sécheresse pénalisanteA l’automne 2010 les semis se déroulent dans de bonnes conditions. Si les

précipitations hivernales occasionnent dans les zones très humides des

pertes de pieds, c’est la sécheresse du printemps qui pénalise plus fortement

les plantes. Les cumuls de précipitations entre mars et mai sont parmi les

plus faibles depuis cinquante ans. Le nombre de talles régresse. Le manque

d’eau accélère le cycle du blé et limite le nombre d’épis. A la sortie du mois

de mai, le pessimisme est de rigueur. Mais les pluies de juin sont salvatrices.

Elles permettent un bon remplissage des grains, qui compense leur plus

faible densité au mètre carré. Les quatre journées d’échaudage relevées au

courant de ce même mois n’y feront rien.

Moins catastrophique que prévuLa moisson commence tout début juillet. Les pluies ponctuelles de la

première quinzaine de l’été ne freinent pas les chantiers de récolte.

Le 17 juillet la coopérative a rentré 90% de la collecte finale.

Les 10% restants concernent l’Alsace Bossue qui finit sa récolte les premiers

jours du mois d’août. Le résultat départemental à 68 quintaux/hectare

représente un des moins bons scores bas-rhinois des 15 dernières années.

Ce rendement moyen cache d’importantes disparités entre les situations

pénalisées précocement, affichant 20-30 quintaux/hectare et les situations à

bonne réserve en eau où le rendement dépasse 90 quintaux/hectare.

Qualité au rendez-vousLes critères sont nombreux en ce qui concerne la caractérisation des blés

et le risque de “non-qualité” plus important que pour le maïs. Il y a la qualité

technologique, à laquelle sont plus particulièrement attentifs les clients de

la Meunerie, mesurée principalement au travers du poids spécifique, de la

teneur en protéines et du temps de chute (Hagberg). Elle est fortement

dépendante des conditions climatiques survenant une fois le grain arrivé

à maturité. Un temps chaud et humide persistant peut “dégrader” toute

une récolte, la rendant impropre à l’utilisation en meunerie et restreignant

son débouché à l’alimentation animale.

Et il y a la qualité sanitaire qui importe quel que soit le débouché et qui,

le plus souvent, fait l’objet d’une réglementation. La contamination en

mycotoxines constitue depuis quelques années “le critère en la matière“.

Là encore, la météorologie est déterminante mais la conduite culturale

(précédent, travail du sol, variété, protection fongicide) peut contribuer de

façon importante à réduire le risque de contamination.

En 2011, tous les indicateurs de qualité des blés sont au vert. Nul doute que

la mesure de séchage gratuit, en permettant de récolter tôt et de “rentrer”

le blé rapidement, aura une fois de plus contribué à préserver la qualité.

De nouveaux records sont battus par le maïs en 2011. Le niveau exceptionnel des rendements permet une production

— jamais égalée — de près de 850 000 tonnes de maïs grain sur le département. La production de blé recule légèrement,

suite à des rendements décevants dans beaucoup de situations. Tous produits confondus, la collecte de la coopérative

augmente de 15%. Elle englobe les tonnages collectés par la société Arnold & Niess, absorbée en date du 1er juillet 2011.

La forte progression du chiffre d’affaires dégagé par les ventes de céréales est autant une question de volumes que de

prix. Côté producteurs, ils sont proches des 200 €/tonne, un niveau de rémunération que les agriculteurs n’ont plusconnu depuis la première réforme de la PAC en 1993.

2011 est aussi la première année de mise en application du plan de confinement de la chrysomèle. Quasiment toute

la région Alsace est concernée. Le plan impose à chaque exploitation une rotation d’au moins 1/6ème par an de la sole

de maïs, sur la base de la superficie de maïs cultivée en 2010. Sauf autre contrainte ou évènement exceptionnel,

les superficies de maïs du département devraient donc atteindre un “régime de croisière” pour les années à venir.

La progression de la production ne pourra plus être attendue qu’au travers d’une amélioration de la génétique des plantes.

Blés récolte 2011

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Blé 115 400 tonnes

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Collecte récolte 2010 :

Maïs 389 900 tonnesBlé 119 350 tonnesColza 4 500 tonnesOrge 2 645 tonnes

Collecte récolte 2011 :

+ 15 %Maïs 472 690 tonnesBlé 115 400 tonnesColza 4 880 tonnesOrge 2 030 tonnes

Chiffre d’affaires 2011/12 : 135.7 M€+ 44 %

Collecte et ventes de céréales

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Des conditions favorables aux moments clésLa préparation des sols, les semis et les levées du maïs se sont déroulés

dans de bonnes conditions. La douceur printanière accélère la croissance

du maïs : le stade 6-8 feuilles est atteint dès le début du mois de mai.

La sécheresse combinée à cette douceur n’est pas préjudiciable à la plante

et le retour des pluies, en juin, arrive au bon moment car les floraisons sont

proches. A compter de la mi-juillet, la pluviométrie, généreuse, est favorable

au remplissage des grains. Le mois de septembre chaud et lumineux permet

d’atteindre des niveaux de PMG (poids de mille grains) élevés et favorise

une dessiccation rapide des grains. La récolte est précoce et démarre sur

les chapeaux de roues dès le lendemain des “Terres à l’Envers”.

Collecte et rendement recordsLa météo clémente permet de faucher la plupart des parcelles avant la fin

du mois d’octobre, à un rythme très soutenu. Plus de 300 000 tonnes de

maïs sont collectées en 3 semaines ! L’humidité moyenne de récolte des

grains n’a rien à voir avec celle de l’année précédente. Elle avoisine 26,5%

contre 32% en 2010 avec à la clé, une sérieuse économie de frais de séchage !

L’autre bonne surprise vient des rendements. Avec 118 quintaux/hectare en

moyenne sur le département, l’ancien record de 2009 – 109 quintaux/hectare –

vole en éclats. Les deux années sont proches au niveau des cumuls

des températures et des précipitations. L’explication est à chercher du côté

de la répartition des pluies. C’est le mois d’août très arrosé qui fait la différence

et permet à la plante d’exprimer un potentiel de rendement exceptionnel.

Une année propice à la qualité et à la chrysomèleLa précocité de la récolte est un gage de préservation de la qualité sanitaire

et technologique du grain. Ainsi, la contamination par le DON (mycotoxine),

avec une valeur moyenne de 500 ppb, est amplement inférieure au seuil

réglementaire de 1 750 ppb pour l’alimentation humaine. Et, contrairement à

2010, la qualité amidonnière des grains mesurée au travers du Promatest est

en adéquation avec les exigences de nos clients industriels.

Les conditions chaudes et précoces sont malencontreusement aussi

favorables au développement de la chrysomèle. En 2011 le bilan des captures

sur le département est largement supérieur à celui de 2010 : 250 insectes

piégés contre 29. Depuis 2003, date du premier piégeage, l’insecte est en

progression. Le degré de colonisation n’affecte pas encore les rendements.

La réussite du plan de confinement sera déterminante pour la maîtrise

du développement de ce ravageur.

Maïs récolte 2011

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Maïs 472 690 tonnes

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récolte 2011

Évolution de la collecte de maïs

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“Durabilité” – Quézaco ?Une partie du soutien actuel des prix des céréales s’explique par

l’augmentation de la consommation, notamment sur des débouchés non

alimentaires comme la fabrication de biocarburants.

L’implantation à Rotterdam de la nouvelle éthanolerie du groupe espagnol

ABENGOA, consommant pas moins d’1 million de tonnes de céréales

(l’équivalent de la collecte totale du Groupe) constitue un important et

nouveau débouché pour nos productions.

Seule contrainte, le respect impératif de la directive ENR, mise en place par

l’Union Européenne et obligatoire pour que les transformateurs puissent

disposer des abattements fiscaux nécessaires à l’équilibre financier de leur

filière. Les céréales et oléagineux utilisées dans ces industries doivent être

couvertes par une certification tout au long de leur cycle de vie.

Il s’agit de vérifier la quantité de carbone “consommée” pour les produire et

surtout d’éviter de détériorer les “puits de carbone” naturellement présents

sur le terrain. Il est notamment interdit d’incorporer des marchandises

produites sur d’anciennes tourbières ou prairies permanentes ou encore de

défricher des forêts pour en faire des champs de céréales. Le groupe

Comptoir Agricole détient deux certificats de conformité à la norme ENR :

RedCert et 2BSVS nécessaires selon le type de production et le pays de

destination des céréales. Elle implique pour les producteurs la déclaration

des surfaces conformes à la Directive et l’ouverture à un audit externe tous

les 5 ans en moyenne.

Collecte et ventes de céréalesCollecte et ventes de céréales

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Fin de campagne tendueLes prix restent sur des niveaux élevés en cette fin de campagne 2010/11.

Le marché est très nerveux tant que les récoltes ne sont pas rentrées car

tout incident climatique peut avoir de graves répercussions sur l’évolution

des cours. A la veille de la récolte des blés, maïs et blé cotent autour

des 195 €/tonne.

La campagne 2011/12 : une campagne de transitionEn début de campagne les fondamentaux reprennent le dessus sur les

facteurs économiques. Avec respectivement 865 MT (millions de tonnes) et

695 MT, les productions mondiales de maïs comme de blé sont à la hausse

d’environ 35 MT. La Russie reprend son rang de forte puissance exportatrice

de blé. Au fur et à mesure que les récoltes se confirment, les stocks

mondiaux se reconstituent, la consommation augmentant de manière moins

sensible que la production.

Dans un contexte économique morose, les cours évoluent à la baisse

jusqu’en décembre 2011, faute de réelle activité et en raison de la concurrence

des autres origines sur nos débouchés nord communautaires. Le bilan du

maïs restant extrêmement tendu, les opérateurs du marché n’entrevoient pas

de baisse sérieuse des cours tant que la récolte 2012 n’est pas assurée.

Le cours du maïs touche un “plus bas” à 175€/tonne fin décembre 2011.En Alsace, la récolte de maïs est exceptionnelle. Jamais la société EUREPI

n’a chargé autant de maïs (200 000 tonnes) durant la période de

dégagement (octobre 2011). Le niveau du Rhin reste heureusement suffisant

pour permettre de sortir autant de volumes aussi rapidement.

La campagne 2011 est également marquée par les premières transformations

de nos maïs dans l’éthanolerie, les cours étant favorables à son incorporation

face à la concurrence du blé. On estime entre 250 000 et 300 000 tonnes

la quantité de maïs “origine Alsace” transformée en biocarburants. Ce nouveau

débouché a vraisemblablement constitué un autre facteur de maintien des

cours durant la deuxième partie de la campagne.

Celle-ci se termine sur des niveaux de prix élevés. Les cours du maïs

se situent aux alentours de 195€/tonne quand le blé gravite autour de 210 €/tonne. La parité euro/dollar redevient favorable aux exportations et àl’équilibre des bilans européens. Ces prix restent pourtant très incertains.

L’hiver a fortement sévi en Europe et dans les pays de l’Est faisant craindre

d’importants dégâts de gel sur les cultures et donc une réduction des

disponibilités de blé. Et du côté des Etats-Unis, on s’attend d’ores et déjà à

une récolte record de maïs compte tenu de l’importance des emblavements.

Perspectives 2012/13 : retour à des fondamentaux haussiersA la sortie de l’hiver on s’attend à un rééquilibrage des disponibilités.

Le stock mondial de blé est estimé à 188 MT (en baisse tout de même en

raison du gel hivernal) et celui du maïs à 155 MT. Mais c’est tout le contraire

qui se passe. Une sécheresse historique touche les Etats-Unis pendant la

période estivale et ce ne sont pas moins de 100 MT de maïs qui disparaissent

des bilans. Une sécheresse sévit également très fort en Europe de l’Est.

La Hongrie, la Roumanie, la Serbie voient leur disponible exportable fondre

au soleil. La Russie est elle aussi touchée. Comme durant la campagne

2010/11 le spectre de réduction des volumes exportables de blé refait surface.

Rapidement les stocks mondiaux de maïs sont revus à la baisse.

De 155 MT, la prévision est ramenée à 124 MT. Il n’en fallait pas plus pour

que les cours repartent fortement à la hausse. Ils prennent plus de 30%

en quelques semaines.

Quelle peut être l’évolution des cours dans la deuxième partie de campagne ?

Le recul des cours auquel on assiste depuis la fin de l’été 2012

(environ –20€/tonne) est à mettre sur le compte de la concurrence des autres origines. Dans un contexte de réduction de disponibilités, on peut

penser qu’elles pourraient se tarir rapidement. Les fondamentaux restent

haussiers à moyen terme, mais un certain nombre d’interrogations subsistent.

Doit-on s’attendre à des décisions politiques visant à maîtriser l’évolution des

cours, à l’heure de la volonté de relance et dans un contexte économique

peu propice à la consommation ? Quelle va être l’évolution de la parité

euro/dollar ? Quelles vont être les conditions climatiques dans l’hémisphère

sud, à la veille des récoltes, mais aussi dans l’hémisphère nord pour

les emblavements de la prochaine récolte ? Toutes ces questions devront

trouver réponse pour envisager les différents scénarii de la fin de campagne.

Une seule certitude : dans un contexte de bilan déjà très tendu, tout

“clash climatique” pourrait avoir des conséquences explosives sur l’évolution

des cours.

On estime entre 250 000 et 300 000 tonnes la quantité de maïs “origine Alsace” transformée en biocarburants.Le marché

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Cours du blé et du maïs (FOB Rhin)220

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Évolution des stocks mondiaux - Récolte 2011

Collecte et ventes de céréalesCollecte et ventes de céréales

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A l’image du marché des commodités agricoles, le marché des engrais est

marqué par une variabilité croissante des prix et des volumes d’une année

sur l’autre. Dans l’augmentation (+23%) du chiffre d’affaires réalisé sur les

ventes d’engrais en 2011/12, l’inflation pèse pour les trois quarts.

A la hausseLa hausse des prix touche plus particulièrement les engrais azotés (+26%).

Pour les agriculteurs, le coût de l’urée repasse la barre des 400 €/tonne etcelui de l’ammonitrate tourne autour des 350 €/tonne. Ramené à l’unité fertilisante, le coût moyen de l’engrais azoté avoisine 1 euro, avec un léger

avantage pour l’urée.

Celle-ci a connu au cours de la campagne 2011/12 d’importantes fluctuations :

les cours de l'urée importée en Europe sont directement soumis aux lois

d'équilibre de l'offre et de la demande du marché mondial. Les variations des

prix de l’ammonitrate sont plus lissées que celles de l’urée. L’ammonitrate

est essentiellement produit et consommé en Europe de l’Ouest. La présence

“locale” de sites de production garantit une meilleure sécurité d‘approvisionnement,

même s’il est contingenté, et une moindre volatilité des prix.

Les formules composées s’apprécient également sur cet exercice, mais de

façon plus raisonnable (+7%). Les prix des ternaires restent fermes, suite

au niveau élevé des cours de l’azote et malgré la diminution des prix des

engrais phosphatés et potassiques.

En termes de volumes, en azotés comme en composés, la tendance

constatée est à la hausse. La place plus importante du maïs dans la SAU du

département explique l’essentiel de la progression du nombre d’unités

fertilisantes vendues. Par ailleurs, les rendements exceptionnels de 2011 ont

conduit à des exportations importantes (du sol) devant être compensées.

Bien sûr, les prix payés pour les céréales en 2011 ont sans aucun doute

décidé les agriculteurs à ne pas rogner sur la fumure, notamment de fond,

dans un contexte de prix pourtant prohibitifs.

Les re-semis du printemps 2012, consécutifs à l’épisode de froid sévère de février, expliquent en grande partie

la progression du chiffre d’affaires de cette activité. Le gel de sortie d’hiver a eu raison d’un tiers des blés bas-rhinois.

Les cultures de remplacement qui s’offrent alors aux agriculteurs ne sont pas nombreuses : céréales de printemps,

sorgho, soja, tournesol et maïs. La plupart d’entre eux se tournent vers le maïs sous couvert d’une dérogation à l’obligation

de rotation minimale imposée par le plan de confinement de la chrysomèle.

La coopérative a su anticiper cet accroissement de la demande et a été en mesure de fournir aux agriculteurs les intrants

nécessaires. Elle voit forcément ses ventes augmenter, plus particulièrement en semences et en engrais.

EngraisUne variabilité croissante des prix et des volumes d’une année sur l’autre.

Urée Ammonitrates Engrais composés

Évolution de l’indice des prix des engrais (base 100 : 2005). Source : indice IPAMPA-INSEE

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Chiffre d’affaires

2010/11 : 42.4 millions €

2011/12 : 48.7 millions €

+ 6.3 M€En 2011/12 :

Engrais 25.2 millions €Phytosanitaires 9.9 millions €Semences 11.5 millions €Autres produits 1.6 millions €

Ventes d’agro-fournitures

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Les ventes de produits phytosanitaires sont fonction de l’assolement

départemental et sont étroitement liées aux conditions météorologiques

durant le cycle végétatif des cultures. En 2011/12, elles reculent d‘environ six

cent mille euros, dans un contexte d’inflation modérée (2 à 3% en moyenne).

Moins de blé, plus de maïsLe retournement de près de 9 000 hectares de blé et d’orge à la sortie de

l’hiver 2012 a donné lieu dans 80% des cas à des re-semis de maïs.

Le restant des superficies “libérées” a été majoritairement emblavé en blé

et en orge de printemps, en règle générale par des éleveurs ayant besoin

de paille pour leurs animaux.

Cette nouvelle répartition de la superficie agricole explique une bonne partie

du recul du chiffre d’affaires dégagé par ce groupe de produits. Les ventes

de produits de protection des céréales à paille (désherbants et fongicides)

et de raccourcisseurs sont en net repli par rapport à l’an passé.

Compte tenu de l’augmentation de la sole de maïs on pouvait s’attendre à

une progression des ventes de produits “maïs”, notamment des insecticides

du sol et désherbants. Cela n’a pas été le cas. La météo de l’année a été

favorable aux programmes de désherbage de pré-levée. Les conditions

humides du mois de mai ont optimisé l’efficacité des produits racinaires

appliqués. Du coup, peu de passages en post-levée ont été nécessaires.

Au final, les ventes de désherbants du maïs sont à peine plus élevées que

celles de l’an passé. En matière d’insecticide du sol, les maïsiculteurs ont eu

accès - pour la lutte contre la chrysomèle - à une autre matière active moins

coûteuse à l’hectare que celle de l’unique produit autorisé jusque là. Pour ce

segment de produits, le chiffre d’affaires est légèrement en retrait par rapport

à la campagne précédente, malgré l’augmentation des superficies traitées.

Approvisionnement compliquéL’année atypique, marquée par le retournement de surfaces importantes de

blé et d’orge, a donné du fil à retordre au service commercial en charge de

l’approvisionnement de la coopérative en produits phytosanitaires. Aux aléas

habituels inhérents aux conditions climatiques se sont ajoutées les

incertitudes liées à la surface définitive de blé retournée et aux cultures de

remplacement. Sans parler des problèmes de disponibilité des produits qui

se multiplient avec, en particulier pour cet exercice, des difficultés

importantes d’approvisionnement pour les spécialités utilisées sur betterave.

Autre conséquence de cette campagne “imprévisible” : il va falloir compter

en 2012/13 avec un stock important de produits “céréales à paille”

en culture.

PhytosanitairesLes ventes de produitsphytosanitaires reculentd’environ 10 %.

Fongicides Herbicides Insecticides

Évolution de l’indice des prix des produits phytosanitaires (base 100 : 2005). Source : indice IPAMPA-INSEE

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Ventes d’agro-fournitures

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Le chiffre d’affaires de ce groupe de produits progresse de 1.6 millions

d’euros (+16%). Du jamais vu ! Les milliers d’hectares de blé et d’orge

retournés ont amené les agriculteurs à doubler leurs achats de semences

sur ces superficies.

Au profit du maïsA la sortie de l’automne 2011, les perspectives en termes d’emblavements de

blé sont à la hausse. Les ventes de semences certifiées ont progressé de

près de 4% et les quantités de semences de ferme triées et traitées par la

coopérative de 12%. La variété Apache, prisée pour ses qualités meunières

et sa performance face aux mycotoxines conserve son leadership. Elle

représente quasiment la moitié des semences certifiées vendues.

La vague de grand froid début 2012 change la donne. Elle ampute d’un tiers

la sole de blé dans le Bas-Rhin. Le comportement des variétés face au froid

n’est pas homogène, et n’est pas forcément cohérent avec la notation établie

par le GEVES (Groupe d'Etude et de contrôle des Variétés Et des

Semences). Les variétés Altigo et Apache respectivement notées 8/10

et 7/10 ont particulièrement souffert des conditions extrêmes. Une mauvaise

nouvelle pour la collecte 2012.

Le retournement de blés conduit naturellement les céréaliers concernés à

opter pour le maïs, moyennant dérogation ministérielle à la mesure de rotation

obligatoire du plan de confinement de la chrysomèle. Le nombre de doses

de maïs vendues progresse de 13%. Le seuil des 100 000 doses de maïs est

franchi !

La coopérative parvient à répondre aux attentes des producteurs désireux

de ré-implanter des céréales à paille. Les ventes de semences de blé et

d’orge de printemps sont quadruplées et représentent pour cet exercice plus

d’un millier d’hectares.

Anticipation payanteLa réorientation inattendue des superficies cultivées a compliqué la tâche

de l’équipe commerciale.

Sans anticipation de sa part, et une certaine dose de risque, les producteurs

auraient pu être confrontés à un manque de semences de substitution. Les

prises de position à l’achat ont été faites rapidement, dès la prise de

conscience des dégâts du gel et sans en avoir une connaissance définitive.

Cette stratégie s’est avérée payante. En effet, la vague de froid a affecté un

grand q uart Nord-Est et de grandes régions spécialisées en céréales à

pailles et en colza ont été touchées. Sur le marché, la demande en semences

de céréales de printemps et de maïs a été démultipliée. L’enjeu est

double : se procurer de la marchandise mais surtout décrocher des

variétés performantes. Le sens de l’anticipation et la ténacité de l’équipe

d’approvisionnement ont été déterminants dans le processus de satisfaction

des besoins des producteurs.

Dans ce contexte inhabituel et exigeant, la “normalité” se situe du côté des

prix. A la hausse, certes, mais de façon mesurée : de l’ordre de 2.5% pour

le maïs et de 5% pour les céréales d’hiver.

SemencesLe seuil des 100 000 doses de maïsest franchi !

Maïs Blé tendre

Évolution de l’indice des prix des semences (base 100 : 2005). Source : indice IPAMPA-INSEE

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Ventes d’agro-fournitures

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Chiffre d’affaires 2010/11 : 3 M€

Chiffre d’affaires 2011/12 : 3.1 M€

Avec 400 communes 50 paysagistes

10 golfsPérimètre d’activité : Alsace

10 personnes 2 dépôts

Ventes de fournitures aux professionnels des espaces verts

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L’activité “Espaces verts” du Comptoir agricole est tournée vers le conseil et

l’approvisionnement des collectivités locales, des professionnels du paysage

ainsi que des golfs. L’offre de produits comprend terreaux, semences, engrais,

produits phytosanitaires, paillages et autres fournitures spécialisées.

La valeur ajoutée de la coopérative consiste en un accompagnement

“cousu main” de ces professionnels – qui va du conseil personnalisé

jusqu’à la livraison.

Le chiffre d’affaires de l’activité affiche une légère progression en 2011/12.

Un résultat très satisfaisant, dans un contexte plus que morose sur le plan

national. Le gel de février 2012 n’a pas réellement affecté l’activité liée aux

espaces verts. La période de froid a été courte et surtout, elle a été suivie

de conditions printanières favorables. Les paysagistes ont ainsi pu reprendre

assez rapidement leur activité

Les tendancesDans les communes, le principe du “zéro phyto” se généralise et s’installe

durablement. L’objectif est de réduire voire d’éliminer l’usage des produits

phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, des espaces publics

et des voiries. Chaque type de lieu doit bénéficier d’un mode de

gestion adapté aux contraintes environnementales et paysagères,

aux risques et aux impacts.

En matière de fertilisants, on assiste à un petit changement dans les

comportements d’achat. Les engrais d’origine organique, jugés par leurs

utilisateurs plus propres pour l’environnement puisque souvent classés

“bio”, sont un peu moins demandés. La difficulté de contrôle de la mise à

disposition de l’azote organique (faible minéralisation en hiver et minéralisation

excessive au printemps et en été) ne permet pas une conduite optimale de

la fertilisation des pelouses sportives. C’est pourquoi certains utilisateurs

reviennent aux engrais minéraux, à libération lente et programmée.

Les engrais organiques restent privilégiés pour les créations d’espaces et

les massifs fleuris.

Du côté des gazons, les mélanges graminées-trèfle connaissent un grand

succès. Ils permettent d’assurer un enherbement tout au long de la saison.

Le fleurissement demeure le cheval de bataille de l’activité. Dans ce domaine,

les choses évoluent. Les communes dédient les surfaces fleuries “extensives”

aux grands espaces, tels que les entrées de ville. Il s’agit le plus souvent

de prairies fleuries, constituées de mélanges graminées-fleurs vivaces.

Le fleurissement intensif, plus coûteux et exigeant, est limité aux centres

des communes.

Mais le maintien de l’activité sur cet exercice a sans aucun doute été permis

par le courant d’affaires entretenu avec les paysagistes. Ceux-ci sont

friands des nouveautés proposées par l’activité : borderline (bordures pour

plantation), feutre géotextile, paillages. Un marché panaché et prometteur !

Apiculture urbaineUn partenariat étroit a été noué avec la commune d’Altorf qui accueille depuis

une année deux ruches d’abeilles noires placées au milieu de prairies fleuries

mellifères et de différentes cultures agricoles. La participation à ce projet

marque l’engagement de la collectivité en faveur de la biodiversité. L’équipe

des Espaces verts se réjouit de cette fructueuse collaboration, menée dans

le cadre d’une démarche environnementale volontaire.

Un accompagnement “cousu main” pour les professionnels.

Un engagement en faveurde la biodiversité.

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Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Après un bon cru 2010, la

saison 2011 se montre bien plus terne. On est loin du niveau exceptionnel

des prix de l’exercice passé et la campagne française d’export peine à

démarrer. C’est la conséquence d’une production forte dans toute l’Europe

et d’une qualité moindre des pommes de terre françaises. Les dégagements

(alimentation animale, destructions) sont nombreux cette saison.

Productivité importante mais qualité insuffisanteLe scénario en Alsace est proche de la situation nationale : les rendements

sont élevés mais la qualité, dans un contexte exigeant, laisse à désirer. La

proportion d’écarts de tri dépasse de près de 10 points la valeur passée et la

production de gros calibres est plus élevée qu’à l’accoutumée.

Les campagnes de vente des primeurs (200 tonnes) et des pommes de terre

précoces à chair ferme (630 tonnes) se négocient à des niveaux de prix

satisfaisants. Le tassement intervient peu de temps après, fin juillet, avec

l’arrivée des pommes de terre de conservation. L’excès de production et

la qualité moindre en France (+30% d’endommagements et de défauts

superficiels entre 2010 et 2011) incitent les metteurs en marché à effectuer

des ventes de dégagement. La guerre des prix des pommes de terre dites

“de consommation” fait le bonheur des distributeurs, souvent au détriment

des produits d’origine Alsace. Les prix des consommations restent très bas

tout au long de la campagne, qui s’achève pour la coopérative fin juillet 2012.

Le marché des variétés à chair ferme se tient mieux mais l’insuffisance

de qualité limite les volumes disponibles. Certaines variétés sont déjà

intégralement écoulées début décembre.

Faiblesse des volumes pénalisanteAu final 3 650 tonnes de pommes de terre de conservation d’origine Alsace

sont commercialisées sur le marché du frais. Une attention particulière est

portée à la valorisation des coproduits. Les sur-calibres trouvent leur place

sur le créneau allemand et un partenariat avec un industriel régional permet

de valoriser les lots difficiles (500 t) au-dessus du niveau de prix du marché.

Malgré un prix moyen de vente supérieur à celui de 2009, année réputée

très mauvaise, la rémunération des producteurs reste du même ordre de

grandeur cette saison. L’exigence du marché, la moindre qualité de la récolte

et le léger recul des surfaces emblavées (132 ha) ont entrainé une hausse

du coût d’exploitation au kilo.

Pour la production et la commercialisation des pommes de terre “bio”,

producteurs et coopérative sont toujours en phase d’apprentissage. Côté

producteur, comme en production conventionnelle, la rémunération dégagée

par ces produits n’est pas satisfaisante, la couverture des frais d’exploitation

étant tout juste assurée.

La pomme de terre “bio”Avec un peu plus de 7 hectares cultivés en Alsace Bossue, la production

biologique frôle les 250 tonnes en 2011.

Les problèmes techniques rencontrés au champ (dégâts des ravageurs) se

soldent par une qualité encore hétérogène qui a conduit au déclassement

de certains lots. Au final près de 150 tonnes ont pu être commercialisées.

Les efforts de chacun se voient récompenser par le référencement

permanent auprès d’une enseigne à partir de février 2012.

La garantie de l’écoulement pour la saison 2012 semble donc assurée, si tant

est que la qualité soit maitrisée.

Une campagne 2011/12 laborieuse

Le marché des variétés àchair ferme se tient mieux.

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Chiffre d’affaires 2010/11 : 2.9 M€

6 070 tonnes vendues (hors coproduits)

Chiffre d’affaires 2011/12: 1.9 M€

5 011 tonnes vendues (hors coproduits)

Les principales variétés produites :

précoce : Adora, Annabellechair ferme blanche : Charlotte, Maryline, Gourmandinechair ferme rouge : Francelineconsommation : Agata, Cicéro, Marabel

Collecte et ventes de pommes de terreCollecte et ventes de pommes de terre

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Chiffre d’affaires 2010/11 : 3.5 M€

665 tonnes vendues (équiv. cônes)

Chiffre d’affaires 2011/12 : 2.4 M€

510 tonnes vendues ( équiv. cônes)Récolte 2011 :

75 producteurs 469 hectares en production252 hectares au repos616 tonnes récoltées

Collecte et ventes de houblon

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Répartition de la production par variété

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Printemps sec & chaud, Eté humideEn 2011, ce n’est pas tant la sécheresse qui pose problème au houblon en

première partie de cycle végétatif mais bien la chaleur. Deux variétés en font

plus particulièrement les frais : Fuggle et Savinski Golding. Pour ce duo, les pluies

de l’été n’y changent rien. Le blocage de croissance survenu au printemps est

rédhibitoire.

Les températures élevées de mars à mai profitent par contre aux ravageurs :

la pression des charençons, pucerons et acariens est forte. Les maladies

cryptogamiques –mildiou et oïdium – se développent plus tard, favorisées par

un été particulièrement humide. Sur le plan sanitaire, l’année est plus difficile

que d’habitude mais le risque est maîtrisé.

L’été pluvieux aura permis au houblon – en dehors des deux variétés fortement

pénalisées par le stress climatique – de bien se rattraper. Au final, rendement et

teneur en acides alpha sont bons. Les variétés Strisselspalt et Tradition affichent

un rendement voisin de 1650 kg/hectare et des teneurs moyennes en acides

alpha respectivement de 3.4% et 5.4%. La petite dernière, la variété Aramis, avec

7.7% d’alpha confirme bien le potentiel amérisant détecté durant le programme

de recherche variétale.

Plan de réductionSur un total de 721 hectares de houblonnières, 469 hectares de houblon sont

en production en 2011. Les superficies laissées au repos augmentent de près de

80 hectares. Une centaine d’hectares de Strisselspalt et une cinquantaine de la

variété Tradition disparaissent des déclarations de superficies 2011. Environ

55 hectares sont implantés avec de nouvelles variétés issues du plan de

sélection variétale. Cette réorientation est raisonnée au regard des capacités

commerciales du marché. En attendant un retournement favorable du marché,

la coopérative se doit de réduire la production tout en maintenant une structure

lui permettant de se montrer réactive le moment venu. Consciente cependant

que le maintien de la production de houblon en Alsace passe par un appui

extérieur et temporaire des houblonniers, la coopérative dépose auprès du

Ministre de l’Agriculture et de FranceAgriMer, à l’automne 2012, une proposition

de plan de restructuration pour la sauvegarde de l’outil de production houblonnier.

Exercice difficileLes ventes reculent de près de 25% en volume sur l’exercice et le stock de fin

d’exercice s’alourdit. La coopérative maintient pourtant – sauf pour la variété

Tradition – des prix à la production équivalents à ceux de 2010. Des prix qui

en moyenne couvrent tout juste le coût de production de la culture.

Le résultat économique de l’activité, forcément, n’est pas à la hauteur des

attentes des producteurs qui se voient contraints de puiser dans les réserves

ramenées par les houblonniers de la Cophoudal lors de la fusion avec

le Comptoir agricole.

Le marché en 2011La situation du marché n’a guère évolué en une année. Alors que les

surfaces en production baissent de 3 500 hectares, le marché reste lourd et

les prix bas car la récolte mondiale est très bonne tant au niveau du

rendement qu’en acides alpha.

La production d’alpha avoisine les 10 350 tonnes, face à une demande stable

estimée à 7 855 tonnes. Résultat : les stocks mondiaux s’alourdissent, malgré

une hausse de la consommation de bière (+ 3.3%). Les houblons amérisants

sont les plus touchés, leurs prix restent très bas. Les houblons aromatiques

et surtout les variétés à arômes spécifiques tirent leur épingle du jeu. Effet

de mode ou véritable tendance, ces variétés qui entrent dans la fabrication

de bières spéciales connaissent un franc succès.

Les réalisations L’équipe commerciale dispose de trois nouvelles variétés “maison” : Aramis,

Triskel et Bouclier. La connaissance des arômes du panel de variétés à

disposition, dans le houblon (au travers des profils organoleptiques) et dans

la bière (au travers de brassins d’essais réalisés en collaboration avec

l’IFBM), enrichit sérieusement l’argumentation commerciale. Elle permet

d’établir un discours plus ciblé, orienté “maitre brasseur”.

Le travail de reconquête du terrain est poursuivi. La tâche est difficile car les

stocks sont toujours lourds chez les principaux brasseurs. Signe que les

efforts consentis paient, de nombreux clients se rendent en Alsace pour

découvrir ou redécouvrir la coopérative des houblonniers.

Les perspectivesElles sont encourageantes. La coopérative participe aux principales

manifestations de la profession et de nombreux contacts sont pris. Le

Comptoir Agricole commence à être reconnu pour son professionnalisme

et ses variétés.

La gamme “bio”, fleuron du Lycée agricole d’Obernai et unique programme

en France, est lancée au cours de l’été 2012, avec succès.

A l’automne c’est un site de e-commerce qui est mis en ligne par la

coopérative. Il doit permettre d’agir plus largement sur le marché, de gagner

en efficacité et en proximité avec les brasseurs. Unique en son genre, il vise

aussi à gagner en reconnaissance.

Enfin, le créneau des bières spéciales est en ligne de mire via la recherche

de nouvelles variétés aux arômes originaux.

L’objectif à moyen terme est “simple” : vendre rentablement la totalité de la

production alsacienne !

Le houblon “ bio “Après une période de conversion à l’agriculture biologique de 3 années,

les 6 variétés “leader” de la gamme (Strisselspalt, Tradition, Aramis, Triskel,

Brewers Gold et Nugget) sont produites sur une surface de 14 hectares

dans l’exploitation du Lycée Agricole d’ Obernai.

La première récolte certifiée “bio” est réalisée en 2012. Son débouché se

situe principalement dans les petites et moyennes brasseries.

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Les investissements

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➡ La première tranche du projet de réhabilitation du site de Wiwersheim

(voir chapitre 360°) représente près d’un tiers de ce montant. L’accent a été mis

sur la limitation des émissions de poussières du silo à grain : au déchargement

d’une part, grâce au capotage des fosses de réception, et au séchage d’autre

part, avec l’acquisition d’un nettoyeur pour débarrasser le grain des

poussières avant son passage dans le séchoir. Les fosses de réception ont

également été agrandies pour accélérer la manutention et raccourcir la file

d’attente des tracteurs aux abords du silo.

Ce sont au total 280 milliers d’euros qui ont été consacrés à la réduction des

nuisances causées aux riverains du site.

➡ Le dépôt de Hochfelden a été doté d’un nouveau local hors gel, pour

un montant de 60 000 euros.

Cet espace, plus grand et plus fonctionnel, répond aux exigences

réglementaires en termes de stockage de produits phytosanitaires.

➡ Une soixantaine de sondes thermométriques ont été remplacées

(pour 60 000 euros) à Silostra, un de nos silos stockeurs au port du Rhin à

Strasbourg. En permettant de connaître la température du grain stocké,

ces sondes constituent de précieux indicateurs de sécurité et de bonne

conservation de la marchandise.

➡ Les magasins de Benfeld, Erstein, Artolsheim, Marlenheim, Hochfelden,

Ingenheim et Seebach ont été pourvus de nouveaux rayonnages permettant

d’optimiser la place de stockage, pour un total de 65 000 euros.

➡ 215 milliers d’euros ont été dépensés pour l’acquisition de matériel

de transport, dont un nouveau camion pour le transport des produits

d’agro-fourniture, une remorque porte-engins, ainsi que deux fourgons pour

notre équipe Entretien.

➡ 100 milliers d’euros ont servi à renouveler du matériel de manutention ;

Seebach a été doté d’un nouveau chargeur télescopique, et l’activité Pommes

de Terre d’un chariot élévateur et deux transpalettes électriques.

➡ L’achat d’une sauterelle à Ingenheim, d’un compresseur à Silorins, de

nouvelles portes pour le local phytos à Erstein, ainsi que divers travaux et

acquisitions constituent le solde des dépenses d’investissement.

Les immobilisations en cours(dépenses d’investissement engagées sur l’exercice mais dont les travaux

ne sont pas terminés en fin d’exercice)

➡ Plus de la moitié de ce montant correspond à la suite du projet de

réhabilitation du site de Wiwersheim. Les deuxième et troisième tranches

sont dédiées à l’activité Approvisionnement avec, dans un premier temps,

la construction d’un auvent de stockage de produits pondéreux (semences,

engrais), et un nouveau magasin dans un second temps. L’ensemble des

travaux sont réalisés de façon à assurer le maintien de l’activité. Le nouveau

site de Wiwersheim sera opérationnel au printemps 2013.

➡ Près de 400 mille euros ont servi au renforcement du silo de Seltz.

Ce silo, construit il y 27 ans, présentait des anomalies dans le béton qui en

compromettaient la tenue. Des travaux de couverture et de renforcement

des cellules et poutres périphériques ont été réalisés. Ils sont depuis

terminés, et le site était opérationnel pour la récolte de maïs 2012.

➡ La construction du silo de Lauterbourg devient enfin une réalité, après

15 années de procédures administratives pour le Port Autonome et le

Comptoir Agricole.

Les travaux, commencés en octobre 2012, doteront Lauterbourg d’un séchoir

de 20 000 points et d’une capacité de stockage de 45 000 tonnes. La mise

en service est prévue pour la campagne de maïs 2013.

940 milliers d’euros ont été investis en 2011/2012 contre 1.5 millions d’euros l’exercice précédent.

Page 24: Rapport d'activité 2011-2012

Un peu d’histoire…Dans les années trente, le Comptoir agricole doit résoudre un problème

important dans le canton de Truchtersheim. Les agriculteurs fournissent,

dans le Kochersberg, le plus grand volume de céréales et achètent

d’importantes quantités d’aliments pour le bétail ainsi que d’engrais. Ils

doivent parcourir avec leurs attelages des distances bien trop grandes pour

se rendre à Hochfelden. Sur proposition de M. Charles Lux, administrateur

de Schnersheim, un vaste dépôt est construit en 1935 dans la gare de

Wiwersheim. Les équipements comprennent des silos d’une capacité de

800 tonnes et dotés d’un système de ventilation ainsi que d’importantes

possibilités de stockage pour marchandises.

En 1958 la coopérative démarre la construction d’un silo “tour”. Le site est

achevé et inauguré en 1959 par M. Pierre Pflimlin. Trois en plus tard, en 1962,

c’est Monsieur Pisani, alors Ministre de l’Agriculture, qui vient visiter le silo et

y déverser le 150 000ème sac de céréales de la récolte.

Le site évoluera au cours des années suivantes pour s’adapter au développement

agricole : silo à fond plat, séchoirs, station d’engrais vrac, pont-bascule.

Aujourd’hui…L’environnement du site a bien changé depuis. Si le Kochersberg est toujours

une région fortement agricole, il est également devenu une importante zone

résidentielle pavillonnaire. Et le silo, historiquement situé en périphérie du

village, se retrouve à présent absorbé au cœur de celui-ci.

La nécessaire réorganisation des installations d’approvisionnement du site,

dont la plupart des bâtiments datent d’avant-guerre, était l’occasion d’intégrer

une réduction d’impact dans le projet.

En effet, si les riverains voisins du site reconnaissent notre antériorité, et malgré

de nombreux aménagements déjà réalisés dans les 15 dernières années, les

réclamations et plaintes ne manquent pas : bruits liés à l’exploitation,

rejets de poussière, problèmes de circulation, aspect visuel du site.

Une autre solution aurait pu consister en une sortie pure et simple du village.

Mais même en oubliant les difficultés liées à l’obtention des autorisations

pour une construction hors agglomération ainsi que le coût d’une telle

opération, il y a fort à parier que nous aurions retrouvé une situation de

voisinage avec des difficultés équivalentes dans 20… 30… 40 ans.

Le projet de réaménagementCompte-tenu de l’urbanisation galopante de l’Alsace, ce projet sera un pilote :

la preuve de la possibilité de bon voisinage entre des résidents de zones

pavillonnaires et nos activités agricoles et logistiques.

La teneur des aménagements de réduction d’impact est vaste :

➡ Création d’un nouveau pont-bascule pour accélérer la réception et

agrandissement de la cour pour permettre un dégagement plus rapide de la

route départementale

➡ Capotage complet des fosses de réception et des boisseaux d’expédition

avec création de mécanismes de sas afin de limiter les émissions de poussière

➡ Mise en place d’un pré-nettoyage des maïs humides avant séchage

➡ Création d’un auvent destiné à réduire l’impact visuel du silo

➡ Habillage bois et aspect bois des murs périphériques et des clôtures

➡ Et finalement, simultanément à la réfection de toiture, remise en peinture

du silo “tour” aux couleurs du Comptoir !

Ces travaux de longue haleine, échelonnés sur 2 ans en raison des prérogatives

de maintien du service pour les activités d’approvisionnement et de collecte,

se termineront fin du premier semestre 2013.

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“ …Et c’est dans cet esprit que nous célébrons dignement notre 75ème anniversaire avec la ferme conviction d’avoir apporté

notre pierre à la construction de cet immense édifice qu’est la coopération agricole, et d’être au service de nos sociétaires

dans le futur, comme c’était le cas dans le passé, pour le bien-être et la prospérité de la paysannerie alsacienne en particulier

et de celle de la France entière”. Roger Weiss, Président du Comptoir agricole, le 15 juin 1980.

La coopérative a de tout temps agi pour le bien-être de ses adhérents et de ses salariés dans un souci de performance

économique et de respect de son environnement.

Le projet 360° émane d’une volonté de la coopérative d’ouverture et d’engagement. Expliquer nos valeurs et nos actes.

Œuvrer pour une plus grande durabilité de notre activité.

Coup de projecteur sur une opération 360° : le réaménagement du site de Wiwersheim

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360° Le développement durable en action

En 1958, la coopérativedémarre la construction d’unsilo “tour” à Wiwersheim.

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Eléments consolidés du Groupe au 30 juin 2012Eléments consolidés du Groupe au 30 juin 2012

COMPTOIRAGRICOLE

GUSTAVE MULLER SAS Céréales/Appro.

COSTAL SAS Alimentation animale

EUREPI SAS

VITI.COM SAS Viticulture

EURAPPRO GIE Achats Appro.

SCI SYNERGIE ALSACE SCI Abattoir

AGI GMBH Céréales/Appro

LES 3 FRONTIERES SARL Céréales/Appro.

Commercialisation des céréales

Le périmètre de consolidation Font partie de l’ensemble consolidé les entreprises détenues directement

ou indirectement par le Comptoir Agricole dès lors que la participation est significative.

Les méthodes de consolidation ⇨ par intégration globale :- Comptoir Agricole, société mère

- SAS Gustave MULLER contrôlée à 100%

- SAS Eurépi contrôlée à 100%

- SAS Viti.com contrôlée à 100%

- SAS Costal contrôlée à 100%

- GIE Eurappro sans capital

- GMBH AGI contrôlée à 100%

⇨ par mise en équivalence :- SARL Les Trois Frontières contrôlée à 50%

- SCI Synergie Alsace contrôlée à 25%

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Montant brut Amortissements Montant net Montant net & provisions 30 juin 2012 30 juin 2011Immobilisations corporelles & incorporelles 100 127 76 548 23 579 25 812Immobilisations corporelles en cours 1 177 1 177 232Immobilisations financières 29 102 15 432 13 670 14 203Total actif immobilisé 130 406 91 980 38 426 40 247Stocks 48 208 2 188 46 020 49 327Créances d’exploitation 28 033 463 27 570 25 019Disponibilités 9 833 9 833 13Comptes de régularisation 162 162 134Total actif circulant 86 236 2 651 83 585 74 493Total bilan 216 642 94 631 122 011 114 740

Montant au Montant au 30 juin 2012 30 juin 2011Capital 2 695 2 560Réserves légales et statutaires 89 518 85 435Résultat de l’exercice 6 025 4 172Total capitaux propres 98 238 92 167Provisions pour risques et charges 170 477Dettes financières 122 2 640Dettes d’exploitation 23 481 19 456Total dettes 23 603 22 096Total bilan 122 011 114 740

ACTIFen milliers d’euros

PASSIFen milliers d’euros

Bilan de la Coopérative au 30 juin 2012Bilan de la Coopérative au 30 juin 2012

Rapport financier

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ACTIFen millions d’euros Montant brut Amortissements Montant net Montant net & provisions 30 juin 2012 30 juin 2011

Immobilisations corporelles & incorporelles 171,8 119,7 52,1 52,8 Immobilisations financières 22,5 15,0 7,5 7,2 Total actif immobilisé 194,3 134,7 59,6 60,0 Stocks 72,6 2,5 70,1 75,1 Créances 53,3 2,0 51,3 57,7 Disponibilités 21,0 - 21,0 2,0 Total actif circulant 146,9 4,5 142,4 134,8 Total bilan 341,2 139,2 202,0 194,8

PASSIFen millions d’euros Montant au Montant au 30 juin 2012 30 juin 2011

Capital & réserves “Groupe” 112,0 104,5 Résultat “Groupe” 9,4 7,4 Réserves et résultats minoritaires - 0,3 Total capitaux propres 121,4 112,2 Provisions 2,2 2,0 Dettes financières 34,4 46,3 Dettes d’exploitation 40,2 29,1 Dettes diverses 3,8 5,2 Total dettes 78,4 80,6 Total bilan 202,0 194,8

Bilan consolidé du Groupe au 30 juin 2012

Rapport financier

Page 29: Rapport d'activité 2011-2012

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