Pasteur :
Vincent TONNON
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William MALHERBE
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Mensuel mars 2013 (sauf juillet - août)
Périodique de la paroisse
et du
Foyer Lambert-le-Bègue
Centre Foi et Culture N° Agréation : 35/322/11
Rue Lambert-le-Bègue, 6/8
4000 Liège
Église Protestante Unie de Belgique
Paroisse de Liège Lambert-le-Bègue
Rue Lambert-le-Bègue, 6-8 4000 Liège
BELGIQUE - BELGIE
P.P. - P.B.
4620 FLERON
008615
Bureau de dépôt Fléron
L'équipe de rédaction vous propose
dans ce numéro :
Page
Éditorial – Rapport moral 2
Billet du consistoire, 3
Assemblée d’Église 4
Semaine sainte 6
La Bible (suite) 7
Souvenez-vous 11
Cela coule de source 13
Dans la Famille 14
Entr’Aide 15
Agenda 16
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Éditorial
Le mois du temps de la Passion qui nous prépare à célébrer dans l’allégresse le matin de Pâques nous invite au recentrement sur l’essentiel, à la consécration envers Celui qui veut faire de nous ses disciples, et à l’introspection quant à notre manière d’être et vivre l’Église ensemble pour la plus grande gloire de Dieu. C’est donc tout naturellement que je m’efface devant le rapport moral du consistoire qui nous est proposé en vue de nous préparer à notre prochaine assemblée d’Église ordinaire du 10 mars. Je forme le vœu que sa lecture vous réjouisse, vous interpelle et suscite en vous des désirs d’engagements et de fidélité renouvelés. Et surtout, que ce temps offert soit pour chacun(e) et pour notre communauté, un temps riche en bénédictions.
Votre pasteur
Rapport Moral
Que retiendrons-nous de cette année académique écoulée ? Quels sont nos sujets de joie, de reconnaissance
ou de satisfaction, et quels sont les aspects de notre vie communautaire qui nous semblent plus arides ?
Commençons par les sujets de joie :
- Le renforcement du consistoire par la présence fidèle de Chantal Fisher
- La naissance du groupe de Louange conduit par Aurore, la fille de Chantal, qui a demandé et obtenu
l'aval et les encouragements de son pasteur pour venir guider notre groupe qui à grand plaisir à se réunir
et espère prospérer.
- L'engagement de Gérald et Amélie Minet dans l'envoi du PL, tâche ingrate qu'ils effectuent
avec fidélité et bonne humeur.
- La nouvelle sono et son nouveau responsable
- Les nombreuses activités organisées et jamais boudées
- Le nombre croissant de membres
- Les multiples naissances au sein de notre communauté
- Les nombreuses personnes investies dans des tâches pas toujours gratifiantes
- La chaleureuse convivialité qui règne dans nos réunions
- La joie d'avoir gardé notre pasteur et le dynamisme avec lequel il abat son travail au sein de la
communauté comme dans le district et ailleurs
- L'accompagnement musical de nos cultes par nos organistes fidèles
- La diaconie qui continue à faire le lien entre les membres, les anciens ou les malades
- La bonne humeur qui règne durant les après-cultes toujours aussi fréquentés et appréciés
- La régularité et la fidélité des ados qui sont même allés visiter des églises sœurs durant les vacances
d'été... Pour trouver que LLB c'est quand même mieux.
- La constance de notre prédicateur du 2ème dimanche du mois, Charles Lejeune
Pour tout cela et plus encore, nous devons être reconnaissants à ceux qui ont investi leur temps, leur énergie,
à ceux qui ont prié pour soutenir toutes ces activités, à l’Espérance et la Grâce qui sont nos moteurs et ne
nous ont pas fait défaut.
Des sujets de moindre satisfaction existent néanmoins.
- L'année écoulée à été perturbée par la charge qu'a représentée nos bâtiments et leurs entretiens. Le CA et
le consistoire ont eu leur lot de soucis, de démarches à effectuer, de décisions à prendre... Et ce n'est pas
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fini.
- Nous devons aussi reconnaître que nous avons bien du mal à mettre en œuvre ce que nous décidons en
assemblée ou durant les W-E communautaires, et nous pensons plus particulièrement à l'axe
"rayonnement" que nous n'arrivons pas à lancer réellement... Or, qu'est ce qu'une communauté qui se
suffit à elle même et ne relève pas les défis de sa présence au monde ?
- Ou encore à tous ces postes qui ne trouvent toujours pas de volontaires comme l'équipe de rédaction du
PL qui voudrait tant être épaulée !
- L'école du Dimanche à été fortement perturbée par le manque de régularité des enfants. Or nous avons la
joie d'avoir beaucoup d'enfants. Peut-être faut-il revoir la formule, changer le jour, la question mérite
d'être posée.
- Le service sacristain n'est toujours pas assuré, pourtant une petite équipe ne croulerait pas sous la tâche...
Déjà lors de l'Assemblée de Mars dernier nous sommes tombés d'accord en faisant l'inventaire de nos forces
vives : nous avons assez de ressources pour faire face aux défis que nous nous efforçons de relever.
Nous sommes au bénéfice d'une bénédiction : on croit qu'il y a trop peu mais en fin de compte on se rend à
l'évidence il y a surabondance (en référence au récit de la multiplication des pains) !
Alors ne restons pas frileusement dans nos habitudes, sortons de nos murs et de nos certitudes. Donnons-
nous les moyens d'être des témoins ‘engagés’, pas seulement auprès de nos frères mais surtout dans notre
cité qui continue à en avoir besoin.
Avec l'aide de Dieu, notre Père et de son Fils Jésus Christ, faisons profiter le monde de notre surabondance...
de Grâce et d'Amour.
Le Consistoire
Billet du Consistoire Séances des 5 et 18 Février 2013 Présents : tous et nous avons bénéficié du renfort de Ch. Fisher, invitée.
Le P.V. de la rencontre de Janvier est approuvé.
Méditation et prière par le pasteur avant de nous atteler à l'ordre du jour, assez chargé
1. Souper de l' E.P.L.
Il aura lieu le 9 Mars à 19h00 en remplacement du concert prévu et pour renflouer les finances de l'Entraide
Protestante Liégeoise.
2. Demande pour devenir membre
Guy-Constant NJEME NJANJO a introduit une demande pour devenir membre de la communauté.
3. Action Grands Froids Il semble que les horaires que nous proposons ne rencontrent pas une réelle demande donc nous ne
persistons pas tout en restant vigilants et attentifs.
4. W.E. communautaire
Faute de lieu disponible, le w.-e. est transformé en journée communautaire où nous nous efforcerons de
prendre particulièrement en compte les enfants et les ados.
Pour 2014 on retient les dates des samedi 17 et dimanche 18 Mai.
Léon Wéris est chargé de contacter le gîte de Palogne.
5. Finances
Collectes Le 13-01-2013 107 €
Le 27-01-2013 122 €
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Le 03-02-2013 242 €
L'offrande spéciale pour les travaux dans le temple s'élève à 125 € pour le mois de janvier.
Remarque : quand nous décidons d'effectuer un achat, nous devons mandater une personne précise pour le
faire.
6. Préparation de la prochaine assemblée d'église (en deux séances)
Long débat autour des comptes et budget.
Préparation du rapport moral.
Élections : Ch. Fisher sera présentée à l'élection au consistoire et S. Haguma est sortant et rééligible au C.A.
Mise à jour de la liste des membres.
Il faudra joindre une procuration à la convocation.
Pour ces deux réunions nous avons été très gâtés par Chantal et Mady, infatigables cuistots, talentueuses et
généreuses. Merci à elles !
Guillemette Courdesse
Invitation à l’assemblée d’Église
Chers membres et forces vives de notre communauté, vous êtes cordialement invités à participer à notre
assemblée d'église ordinaire qui aura lieu le dimanche 10 Mars 2013, à 15H00, dans le temple.
Pour rappel, IL N'Y A PAS DE CULTE LE MATIN ce jour-là.
Notre assemblée débutera pas un moment méditatif et de louange conduit par notre pasteur V. Tonnon.
L'ordre du jour est le suivant :
Méditation
Appel des membres
Approbation du P.-v. de l’A.E. 2012
Lecture et approbation du rapport moral
Élection au consistoire => Chantal Fisher
Élection au CA => Samuel Haguma
Comptes et budget
Rapport du CA
Rapports des groupes
Points ajoutés en début de séance et divers
Nous vous proposons de finir à 17h30 au plus tard. Cette invitation tient lieu de convocation.
Au plaisir de vous retrouver pour ce moment clef de notre vie communautaire.
Le consistoire.
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Procuration
Par la présente, je soussigné(e)………………………………………………………………………………………………. membre électeur/trice de la paroisse de Liège Lambert-le-Bègue, déclare donner procuration à M……………………………………………………………………………… afin qu’il/elle effectue en mon nom tout vote nécessaire lors de l’assemblée d’Église du dimanche 10 mars 2013.
Fait à --------------------, le -----------------------------
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Écrire “Bon pour pouvoir” et signer.
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Pendant qu'ils mangeaient, Jésus
prit du pain et, après avoir rendu
grâce, il le rompit ….
Mat 26 - 26 ...
Pilate leur dit :
Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle
Christ ?
Tous répondent : qu'il soit crucifié
( Mat 27, v 22 et suivants)
L'ange prit la parole et dit aux femmes : Pour
vous ne craignez pas; car je sais que vous
cherchez Jésus qui a été crucifié.
Il n'est pas ici :
il est ressuscité Mat 28 - 5
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Dès 9h00
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La Bible : le livre le plus vendu
au monde… le moins lu... le
moins compris ! (3)
3. Le royaume unique et la division
en deux royaumes.
Le passage d’une organisation tribale, tenue en
mains par des Juges, à la formation d’un royaume
s’est effectué vers l’an 1030 avant notre ère d’une
manière apparemment sage. Elle a été rendue
absolument indispensable par un nouveau danger
qui menace les tribus et exige un renforcement de
l’unité nationale.
Ce nouveau danger est constitué par
les Philistins, peuple qui joue un
grand rôle dans les récits dramatiques
contenus dans le livre des Juges et
dans 1 et 2 Samuel.
Ils appartiennent à ce que les
historiens ont appelé les peuples de la
mer. Ils s’établissent sur la plaine
côtière au sud-ouest de la Palestine et viennent de
l’Asie Mineure et des îles de la Mer Égée. Au début,
ils se concentrent dans 5 villes sur ou à proximité de
la Méditerranée : Gath, Gaza, Askelon, Ekron et
Ashdod, chacune d’elles possédant son propre
dirigeant.
C’est un peuple énergique qui se glorifie d’une
culture et d’un art militaire très supérieurs à ceux
des Israélites. Ils effectuent bientôt des poussées
vers le Nord, dans les collines, où ils entrent en
conflit avec les tribus Israelites.
Ils ont dans leurs rangs des géants tels que Goliath ;
ils possèdent des chars de guerre et des cavaliers,
des armes modernes et des forgerons pour les
fabriquer. Ils sont surtout dotés d’une précision et
d’une organisation militaire avec lesquelles Israël ne
peut rivaliser.
Irrésistiblement victorieux dans leurs premières
incursions dans la région des collines, ils ont détruit
les sanctuaires et les temples des Israélites et, insulte
suprême, ont emporté l’Arche de l’Alliance en guise
de trophée de guerre.
Cette tragédie a eu pour effet immédiat de
déclencher, au sein des tribus, un réveil religieux et
une détermination fanatique de résister à ces
ennemis d’Israël et de son Dieu à n’importe quel
prix.
Dans leur détresse, ils se sont adressés au Juge et
prophète Samuel qui vit à Rama, à 8 kilomètres au
nord de Jérusalem, et est bien connu comme
prêtre et sage.
À cause de sa bonne connaissance du gouvernement
des peuples voisins, et bien qu’en principe
adversaire de la royauté, il en reconnaît les
avantages. Elle consoliderait les liens fort lâches qui
unissent les tribus et les familles. Sur les conseils de
l’Éternel, il choisit un homme : Saül, fils de Kish
du village de Gibeah de la tribu de Benjamin et
l’oint comme premier roi d’Israël. La description de
son règne figure en 1 Samuel 1-16 et 28.
Nous allons nous étendre sur l’histoire de Saül qui a
été l’une des plus grandes et ironiques tragédies de
la littérature biblique.
Nous l’examinerons d’abord sous l’angle du premier
roi de son peuple. Ce n’est pas un homme jeune
lorsqu’il monte sur le trône d’Israël, puisque nous
savons qu’il a déjà un fils capable de combattre. Il
est, semble-t-il, de haute stature comme nous le
rapporte la Bible.
C’est un homme doté d’un grand enthousiasme et il
entre dans la grande tâche de combattre les Philistins
avec plein d’héroïsme et d’audace.
Bientôt, toutefois, sa nature impétueuse s’enflamme
de jalousie et de colère contre un jeune homme :
David, le fils de Jessé, un fermier et possesseur de
troupeaux dans le village de Bethléem.
La Bible nous enseigne que Dieu se lasse de
l’attitude de Saül. Toutefois, ce dernier ignore que
Samuel, sur les conseils de
l’Éternel, a choisi David pour
lui succéder et l’a oint
clandestinement comme roi. À
ce moment, le jeune homme n’a
que 12 ans et garde les
troupeaux de son père.
David semble être entré dans la
vie de Saül parce qu’il excelle
dans la musique et surtout dans l’art de jouer de la
harpe. Il est d’ailleurs l’auteur d’un grand nombre de
psaumes que nous trouvons dans nos bibles. Ce don
musical ravit le roi et l’aide à surmonter ses crises
de dépression et de mélancolie. En effet, selon les
termes bibliques, Saül est frappé d’un « esprit
mauvais » qui ressemble fortement à de la
schizophrénie.
Le roi David (1 Samuel
16 à 2 Rois 2) se fait
surtout remarquer lors de
la guerre contre les
Philistins, quand il
terrasse le géant Goliath,
muni seulement de sa
fronde.
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En âge de porter les armes, David est aussi devenu,
dans les premières années d’association avec le roi,
son porteur d’armure, l’ami intime de son fils
Jonathan, et enfin le mari de Mical, la fille de Saül
que le roi lui a donné en mariage après la victoire
sur Goliath.
Mais, pendant 10 ans - la moitié de la durée du
règne de Saül – les soupçons et la haine de Saül
envers soin gendre n’ont pas connu de limites.
L’histoire amère de son règne est marquée par cet
antagonisme viscéral contre la popularité croissante
de David en tant que figure nationale et les multiples
tentatives d’attenter à sa vie de son rival. Cette
histoire s’est terminée tragiquement par le suicide de
Saül sur le mont Guilboa après une désastreuse
défaite contre l’armée des Philistins.
David, par nature un diplomate, un artiste et un
romantique, a été prompt à saisir l’avantage qui lui
est offert. Avec l’approbation des Philistins, et peut
être même en sa qualité de vassal, il établit une
petite principauté qui a pour centre la ville
d’Hébron à 16 kilomètres au sud de Jérusalem. Il y
résiste à l’attaque d’Abner, le commandant de
l’armée de Saül et du faible fils du roi qui avait
succédé à son père.
Dans les combats qui se sont ensuivis entre les
maisons de David et de Saül, celle de David devient
extrêmement populaire et, enfin, aux environs de
l’an1000 av. JC, à l’âge de 37 ans, David devient
roi d’Israël, car toutes les
tribus d’Israël ont fini par se
rallier à sa cause.
En dépit d’inévitables faiblesses
humaines, il a été un grand roi
pour son peuple et son
importance dans l’histoire des
Hébreux est incommensurable.
Son premier acte, en tant que
roi, a été de conquérir la ville de Jérusalem ou
Jébus (comme la dénommait la tribu cananéenne
qui l’habitait auparavant) et d’en faire sa capitale.
C’est à Jérusalem que David apporte, au cours d’une
grande cérémonie, l’Arche de l’Alliance qu’il place
dans sa nouvelle citadelle sur la colline qui
deviendra plus tard le site du premier Temple.
Alarmés par l’union de la nation Israélite, les
Philistins, auprès desquels David avait joué un rôle
indéniable, tentent, mais trop tard de le soumettre.
Le nouveau roi réduit à néant leur pouvoir et, à son
tour, les réduit à l’état de servitude.
Par après, il soumet à son pouvoir les tribus
sémitiques récalcitrantes dont les Moabites, les
Ammonites et quelques autres qui ne peuvent
résister à la force de l’armée de David.
En quelques années, il a construit un royaume qui
s’étend de l’Euphrate dans le nord au désert
jusqu’au sud où, deux siècles auparavant ses
ancêtres avaient vécu dans des tentes à Kadesh.
Grâce au tribut payé en argent par les peuples
soumis de Palestine, David devient bientôt un
homme riche comme Israël n’en avait jamais connu
auparavant. Sa cour et son harem respirent le luxe et
la splendeur.
Il conclut une alliance avec Hiram, le roi de Tyr en
Phénicie qui lui procure artisans et matériaux pour
la construction de son palais et la réparation des
murailles de Jérusalem.
Il se pourrait, néanmoins, que les premières victimes
de cette prospérité royale aient été ses propres fils
issus de plusieurs épouses du harem royal. Si nous
nous fions sur l’histoire de leurs excès et intrigues
telles qu’elles sont racontées dans le livre de 2
Samuel, ils ne semblent pas avoir hérité des
indubitables vertus de leur père ni s’être comportés
de manière à réagir face à l’indulgence et au manque
de discipline de la famille.
En tout cas, les dernières années du règne de David
ont été assombries par le comportement de ses fils :
par le meurtre d’Ammon par Absalon, par la révolte
d’Absalon et par la trahison d’Adonija.
Nul ne peut lire avec attention ces chapitres pleins
de vie du livre de 2 Samuel qui décrivent le règne du
roi David sans être frappé par ses manquements en
tant qu’homme et souverain.
Nous devons pourtant nous rappeler qu’il était, à un
certain point de vue, un roi ancien dans une période
primitive et barbare. S’il s’avérait capable de
trahison envers le roi Philistin de Gath qu’il avait
incontestablement utilisé pour ses intérêts propres,
nous devons nous souvenir du fait que la trahison,
en l’an 1000 avant notre ère, n’est pas considérée de
la même façon qu’à notre époque. Il en va de même
pour sa dureté envers Mical, sa première épouse, et
sa cruauté envers ses prisonniers de guerre.
Le règne de Salomon.
Nous ne connaissons pas aussi bien le roi Salomon
que son père, le roi David. Le
récit qui le concerne, dans les
premiers chapitres du
Premier Livre des Rois, ne
nous livre pas un portrait d’une
intensité humaine aussi forte
que celle de David tout au long
de sa vie. Le biographe qui a
écrit ces chapitres est
apparemment plus
impressionné par la royauté en
tant qu’institution que par le roi en tant qu’homme.
Le Protestant Liégeois mars 2013 Page 10
Le souverain est donc décrit comme une figure
magnifique, aimant le luxe, se déplaçant avec des
chevaux et de beaux chars, buvant dans de la
vaisselle d’or, envoyant des navires au loin pour
acheter ivoire, singes et paons, construisant des
demeures luxueuses pour ses nombreuses épouses
étrangères et des autels pour
leurs dieux qu’il a lui-même
adorés. Il a également été
visité par des souverains
étrangers comme la Reine de
Saba et dirigeait, d’après la
Bible, la plus luxueuse et la
plus extravagante des cours
royales.
Dans un compte-rendu
tellement plein de naïveté qu’il en devient presque
hagiographique (ce qui signifie une biographie
excessivement embellie), il est fort malaisé de
découvrir la vérité sur Salomon et sur son règne. La
sagesse qu’il aurait possédée apparaît un peu fausse
et creuse dans l’histoire de ses quarante années de
règne sur le peuple d’Israël. Il ne fait aucun doute
que de nombreuses légendes se sont greffées et, en
dépit du fait qu’il aurait impressionné « toute la
terre » par sa sagesse et ses richesses, écrit des
quantités de proverbes et de chants, l’histoire de son
règne ne s’est pas avérée comme très glorieuse.
La recherche de la vérité, dans les écrits bibliques
sur son règne et les écrits de divers historiens, révèle
toutefois des conclusions évidentes.
Salomon n’est pas un soldat et encore moins un chef
militaire. Preuve nous en est donnée par le fait qu’il
autorise, sur sa frontière nord, l’établissement d’un
royaume Syrien susceptible de menacer la sécurité
d’Israël.
Sa réputation de bâtisseur se révèle non seulement
dans les récits bibliques, mais aussi par les fouilles
archéologiques qui ont, en plus, découvert que ses
activités commerciales étaient nombreuses et
florissantes.
La conclusion, qui s’établit d’elle-même, est que le
règne du troisième roi d’Israël a été largement
inspiré par l’ambition personnelle du souverain.
Lorsqu’il est un jeune roi, il demande à Dieu « un
cœur rempli de sagesse », mais est sûrement très
satisfait lorsque Dieu lui accorde en plus richesses et
gloire. Il peut avoir désiré par-dessus tout la sagesse,
mais un manque de conscience ne lui a pas fait
prévoir la misère et le mécontentement du peuple
provoqués par les nombreux impôts du roi.
Le moment suprême de sa vie a probablement été la
construction du Temple de Jérusalem avec ses
colonnes et ses portiques, ses motifs décoratifs et ses
bassins en or, et par-dessus
tout, sa dédicace et
l’installation de l’Arche de
l’Alliance sous les ailes
déployées des chérubins.
Mais, toute médaille ayant
son revers, Salomon a dû
tellement dépenser pendant
les sept années de la
construction du Temple qu’il s’est vu forcé
d’emprunter de plus en plus d’argent à Hiram le roi
de Tyr, comme l’avait d’ailleurs fait David. Pour le
rembourser, Salomon s’est même vu forcé de céder
à son créancier principal 20 villes et leur
population !
Une des premières fautes graves du roi David avait
été sa relation adultère avec Bethsabée. David était,
sans conteste, un homme à femmes, mais, sur ce
point, il a été largement dépassé par son fils. Le
harem de Salomon est légendaire avec ses sept cents
femmes et ses trois cents concubines ! Or, derrière
bon nombre de ces femmes, il y a des clans
politiques, des puissances étrangères et des religions
païennes.
Les alliances avec d’autres pays et l’importation de
divers cultes étrangers et leur adoration par le
souverain ont plus que certainement déforcé
le sort d’Israël vis-à-vis des peuples voisins, mais
elles ont malheureusement affaibli l’élément
principal qu’il aurait dû donner au monde : sa foi
dans son Dieu national.
Israël est bien trop petit pour supporter les
grandioses projets du roi et leur coût exorbitant finit
par irriter et mécontenter la population qui devient
de plus en plus pauvre. Lorsque Salomon décède
aux environs de l’an – 936, il aurait pu dire, comme
un certain roi de France, beaucoup plus récemment :
« Après moi le déluge » !
Roboam et la scission du pays.
Le déluge se produit bientôt. Roboam, le fils de
Salomon et son successeur, est un jeune doté de peu
de force et encore moins de sagacité. Au lieu de
prendre des mesures efficaces pour apaiser le
mécontentement général soulevé par l’extravagant
programme de construction de son père et d’alléger
le « joug pesant » dont le peuple se plaint, il refuse
péremptoirement tout adoucissement du régime,
conseillé par les jeunes gens de son entourage. Cette
demande d’adoucissement est effectuée par
Jéroboam au nom du peuple et par les vieillards
consultés par le roi pour demander leur avis.
Jéroboam est un homme fabriqué par le pouvoir.
D’humble condition, il est élevé en dignité par
Salomon qui a reconnu en lui un homme de valeur.
Le Protestant Liégeois mars 2013 Page 11
C’est aussi un être très lucide. Sa condition première
lui a ouvert les yeux sur le sort des plus humbles.
Devenu surveillant des corvées civiles, il constate la
corruption qui règne sur les chantiers royaux et s’en
indigne profondément. Il ose proclamer son
indignation. Salomon n’accepte pas ses critiques ;
Jéroboam est contrait à l’exil pour éviter la mort et
se réfugie en Égypte. Dès la mort de Salomon, il
revient à Jérusalem, conduit une révolte contre
Roboam et rallie à sa cause dix des douze tribus du
nord qui le proclament roi d’Israël.
Roboam ne règne donc plus que sur le royaume de
Juda au sud qui regroupe les tribus de Juda et celle
de Benjamin.
Suivre l’histoire compliquée de ces deux royaumes
prendrait beaucoup trop de place dans l’espace qui
m’est imparti. Chaque royaume a continué à exister,
sous l’autorité de ses propres souverains, tantôt
bons, tantôt mauvais comme nous le rapportent les
Livres des Rois et les Livres des Chroniques.
Le royaume du Nord, celui d’Israël a trouvé un
puissant et dangereux rival dans le royaume voisin
de Syrie. De plus, à cause de l’environnement du
pays et sa proximité avec l’empire d’Assyrie en
pleine croissance, il se trouve dans une situation
bien plus périlleuse que le royaume du sud, celui de
Juda.
Il est aussi indubitable que la population du royaume
du Nord est beaucoup plus hétérogène que celle du
Sud. Les traditions et les rites religieux des peuples
voisins constituent donc un danger beaucoup plus
imminent. Nous réalisons pleinement cela en lisant
l’histoire terrible et bouleversante de la reine
Jézabel, l’épouse du roi Achab, sa dévotion
fanatique à Baal et à Melkart, le dieu de Sidon,
allant jusqu’à faire assassiner les prophètes de
YHWH.
C‘est dans ces circonstances tumultueuses que s’est
levé Elie, le Tishbite avec son successeur Élisée, les
grands « prophètes-orateurs » d’Israël qui ont scellé
le destin de la méchante reine et qui, à eux deux,
nous fournissent un des récits les plus fascinants de
l’Ancien Testament.
Ces « prophètes-orateurs » sont suivis, un siècle
plus tard par le premier des « prophètes-écrivains’,
Amos. En - 750, il fait irruption dans le sanctuaire
de YHWH à Béthel au nord du pays. Il a des choses
de première importance à dire au peuple rassemblé
là pour une fête.
Amos est un homme du sud, un Judéen, qui garde
ses troupeaux et veille sur ses sycomores dans le
désert de Tekoa au bord de la Mer Morte.
Amos comme ceux qui viendront après lui : Osée,
Michée, Esaïe et Jérémie ne sont pas seulement
préoccupés par la condition d’Israël et de Juda en
termes de comportement social et religieux et par les
menaces des grands empires du nord et de l’est.
En effet, dans leurs vies de réflexions et de prières,
ils ont découvert une nouvelle conception du monde,
de Dieu et de la relation de l’homme avec Lui. Nous
traiterons plus tard de ce sujet.
Israël a rencontré son destin deux siècles avant
Juda. En - 722, l’Assyrie, sous la conduite de
Sargon II, déferle sur lui et met fin à son existence
en tant que nation. Il déporte vers son pays des
milliers de personnes appartenant aux classes
supérieures et, suivant sa politique de conquête, il
déporte en Israël un grand nombre de colons
étrangers.
Juda, plus assuré sur ses frontières qu’Israël et
possédant, en la maison de David, une dynastie plus
stable continue son existence en tant que royaume
Israélite, avec des fortunes diverses, jusqu’en -586.
Certains de ses rois comme Ézéchias et Josias, plus
forts que ceux d’Israël ont consacré leur vie au bien-
être de leur pays, renforcé sa vie religieuse, nettoyé
le temple de l’idolâtrie, mis en avant ses rites et son
service, institué des réformes sociales et
économiques D’autres comme Manassé ont été
hostiles à toute réforme.
Pendant ces années troublées, les grands prophètes
de Juda : Esaïe et Jérémie ont joué le double rôle de
prophète et d’homme d’État. Ce sont eux qui ont
entrevu la noirceur du futur, eux qui, pendant leur
longue vie de serviteurs de leur peuple ont prévenu
les rois successifs de leurs erreurs politiques envers
les pouvoirs extérieurs qui menacent d’anéantir
l’existence de Juda, comme ils l’on fait envers
Israël.
Face au pouvoir croissant de Babylone, le grand
empire d’Assyrie a cédé la place. Ninive, sa capitale
est tombée en – 612, un événement prophétisé dans
un des plus grands poèmes bibliques écrit par
Nahum. En – 597, la chute de Juda était dans les
mains de Nabuchodonosor, Roi de Babylone qui met
le siège devant Jérusalem et la force à se rendre.
En cette année, parfois dénommée l’année de la
Première Captivité, les citoyens les plus éminents
de Jérusalem ont été emmenés prisonniers et exilés.
Onze ans plus tard, en – 586, le siège se termine par
la destruction et la ruine.
Un plus grand nombre de Juifs sont emmenés en
captivité, et ainsi se termine l’existence du royaume
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de Juda, autrefois si prospère, pierre d’angle et
centre de l’empire de David.
(A suivre) René Giltay
Souvenez-vous…
Suite du récit des 50 premières années de la communauté
Chapitre III - L'Église s'organise. 1850 - 1887
A l'époque de fondation et de croissance rapide devait
suivre la période d'affermissement de l'œuvre, de son organisation intérieure et extérieure, de sa purification
progressive. Ce n'est plus le temps du premier réveil,
de la course triomphante; c'est celui de la marche calme, de l'accroissement insensible et souvent aussi
de l'épreuve et du triage.
La fondation des Églises de Lize (1850) et de
Grivegnée (1859) enlève à l'auditoire de Liège une partie des fidèles assistants ; l'établissement de cultes à
Cheratte ou ailleurs vient encore réduire le nombre des
auditeurs du culte.
D'un autre côté, l'ennemi sème l'ivraie : ce sera
l'irwingisme, plus tard le spiritisme. La vie intérieure de l'Église sera ainsi exposée à des dangers nouveaux;
la charité parfois se refroidira.
Et cependant, aucun rapport de ces 36 années ne se termine sans actions de grâces.
L'Esprit Saint veille sur l'Église et agit sur elle; les
morts paisibles, les retours à la foi et à la concorde, l'activité d'un grand nombre, le développement de la
libéralité, les adhésions nouvelles, le chiffre croissant
des membres communiants, l' œuvre secrète de l'école,
la fondation de réunions fraternelles ou d'évangélisation, surtout de réunions de prières,
prouveront que, pour employer une image banale, si le
torrent n'a plus son impétuosité enchanteresse, il a trouvé son lit où le limon se déposera et où les ondes
pourront doucement féconder la rive.
Ministère de M. AUBERJONOIS
(Février 1851 - avril 1856)
L'Église fut d'abord à peu près huit mois sans pasteur.
Elle avait appelé, par un vote unanime, M. DURAND, alors placé à La Bouverie; celui-ci refusa pour aller
occuper à Bruxelles le poste de Secrétaire du Comité.
Enfin en février 1851 arriva M. James AUBERJONOIS,
élève de l'école préparatoire de Genève, originaire d'Yverdon (Vaud); son installation était d'abord
provisoire, mais au bout de 9 mois, le 12 octobre 1851,
il est appelé par le troupeau dont il avait gagné
l'affection. Huit jours auparavant, le 6 octobre, il avait
été consacré au saint ministère par M. le pasteur
CORNET-AUQUIER dans la chapelle de Liège.
Si le troupeau s'était attaché à M. AUBERJONOIS, celui-
ci avait également éprouvé une vive joie en arrivant à
Liège; déjà un mois après son arrivée, il écrit : "j'ai trouvé le troupeau dans un état très réjouissant pour le
cœur chrétien ..." (19 mars 1851) et plus tard (4 juin
1851) : "un grand esprit de prosélytisme règne parmi les membres affermis ; plusieurs s'en vont vers leurs
connaissances attachées aux croyances de l'Église
Romaine et leur disent comme autrefois Philippe : Viens et Vois! ".
Dès ses débuts comme pasteur, M. AUBERJONOIS établit des registres de baptêmes et mariages, et il
organise des réunions mensuelles où les membres
communiants pouvaient se rencontrer familièrement. Il
est en lutte avec deux apôtres irwingiens qui visitent le troupeau sans réussir toutefois à enlever plus de deux
membres. Deux ans plus tard, un pasteur irwingien fut
placé à Liège. Les cultes de Cheratte, suspendus à la suite d'une
opposition violente qui devait aboutir à la
condamnation des plus turbulents, purent être repris dans un local privé (la salle louée, parait-il, plus
exposée au tapage).
Enfin nous voyons en 1853 que Jupille est évangélisé
régulièrement par un frère du troupeau.
Parmi les événements de cette époque, le procès-verbal
relate la première visite d'Église faite, le 8 juin 1852, par M. le pasteur L. ANET.
Aux questions posées, il fut répondu qu'il y avait 3
cultes à Liège: 2 le dimanche (10h du matin et 17 heures) et un le jeudi soir, et un culte le lundi soir
alternativement à Huy et à Cheratte. On comptait
toujours à peu près 200 auditeurs à chaque culte du dimanche et 40 le jeudi. Il y avait 40 membres
communiants inscrits et 3 nouvelles familles avaient
été reçues. L'école du Dimanche n'existait plus, mais
l'école de la semaine dirigée par Mme GIROD avait satisfait M. ANET au point de lui faire dire: "qu'aucune
école de la Société n'était tenue comme celle de
Liège". Une trentaine d'enfants la fréquentaient (avril 1854).
Deux ou trois autres traits de cette époque me paraissent dignes d'être notés. Le Consistoire décide
(31 janvier 1853) que les anciens devront visiter les
quartiers où ils demeurent. Une instruction religieuse est commencée le lundi soir (juillet 1853), et une
troisième communion est établie, avec celles de Noël
et de Pâques, et célébrée le premier dimanche d'août
(7 avril 1856). Au point de vue de la libéralité, il y a progrès dans les dons qui s'élèvent jusqu'à 946 francs
en 1855-1856, tandis que le nombre des donateurs
baisse de 59 qu'il était en 1851 à 22 en 1854, pour
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remonter à 46 en 1856. Le nombre des membres
communiants s'était élevé de 40 à 58 et les élèves de
l'école étaient au nombre de 45.
Malheureusement l'état maladif du pasteur l'empêchait
toujours plus d'accomplir toutes ses fonctions.
Le 14 avril 1856, le Consistoire, réuni autour de son lit, devait enregistrer avec douleur sa démission. Il
quitta Liège sitôt après et le 18 août suivant, le
consistoire reçut connaissance de sa mort survenue à Yverdon où il s'était retiré. M. ANET résumant ses
impressions sur M. AUBERJONOIS, dans son histoire
des 30 premières années (p. 230) : " Il possédait une
instruction solide, une piété vivante. Il était dévoué à son ministère et à ses devoirs en général. Doué d'un
caractère bienveillant, pacifique et aimable, il avait
gagné l'affection et la confiance du troupeau et de tous ses collègues dans le ministère".
Nous trouvons mentionnée la présence, comme pasteur intérimaire, de M. LORRIAUX qui ne passa du reste que
quelques dimanches à Liège.
Ministère de M. Louis DURAND
Quoi qu'il en soit, la vacance ne fut pas longue. Le 25
mai 1856, l'Église appelait par un vote unanime et "enthousiaste" (nous disent les actes) M. le pasteur
Louis DURAND secrétaire du Comité, et alors
momentanément à Genève. Le 3 juin suivant, M. DURAND acceptait l'appel de
Liège et M. Léon ANET l'installait dans sa charge le 3
août 1856.
Le ministère de M. DURAND remplit à lui seul plus de
la moitié de l'existence de l'Église de Liège. Il a passé 26 ans dans cette œuvre (jusqu'au 20 août 1882)
secondé d'abord par M. COURVOISIER, ministre du
Saint Évangile (du 16 octobre 1858 jusqu'au printemps
de 1860), puis par M. Louis NICOLET (depuis octobre 1861 au 10 septembre 1882).
Il a donné à la cause de l'Évangile un relief très grand
dans notre ville par ses conférences retentissantes contre la superstition, le spiritisme et l'incrédulité.
Nous en trouvons une trentaine mentionnées dans les
procès-verbaux du consistoire.
A l'intérieur, son œuvre, pour autant qu'elle peut être évaluée en chiffres, élève le nombre des membres
communiants de 58 (en 1856) à 150 environ en 1864,
et le montant des collectes de 946 frs à 4558 ! Enfin, elle laisse une trace matérielle, qui nous apparaît
comme le symbole visible de la position ferme acquise
à l'Église par le travail de M. DURAND au dehors comme au dedans : notre chapelle, élevée au milieu de
difficultés sans nombre et au prix d'admirables efforts.
Il y a cependant une ombre à ce brillant tableau; si
l'Évangile gagne de l'opinion publique, l'Église ne s'étend pas en proportion; bien des membres la
quittent, quelques-uns entraînés par le spiritisme,
d'autres irrités à tort par la fondation de la Caisse des
Veuves, plusieurs enfin par le refroidissement de la foi.
L'activité missionnaire du troupeau semble également se ralentir, peut-être parce qu'on attend tout du pasteur
éloquent, peut-être aussi parce que le premier amour
s'est refroidi. Ce qui est certain, et M. DURAND le reconnaît lui-
même dans ses rapports, c'est que ses nombreuses
conférences ont pu écarter des préjugés mais elles n'ont amené que peu d'âmes à Christ. Visiblement les
réunions tenues rue Bonne-Nouvelle ou à St Gilles, à
La Préalle, à Lantin ou à Vivegnis, pendant cette
époque ont, sous ce rapport, fait plus de bien. Il n'en reste pas moins que catholiques, libres-penseurs
et spirites ont appris, par M. DURAND, à connaître la
puissance de l'Évangile; s'ils ne se sont pas rapprochés, ce n'est pas la faute du pasteur qui donnait toute son
âme et la meilleure partie de ses forces.
Cela n'empêcha pas M. DURAND de se consacrer aussi au travail plus humble de sa vocation; sans parler
maintenant de ses pénibles tournées de collecte pour la
chapelle, mentionnons son œuvre auprès de 1100
internés français qu'il va évangéliser le dimanche, soit à la Citadelle, soit au fort de la Chartreuse, pendant les
cinq mois d'hiver 1870 à 1871; mentionnons surtout
son dévouement admirable pendant l'épidémie si grave de choléra en 1866, alors que, jour et nuit sur pieds, il
apporte, au péril de sa vie, deux fois menacée, des
remèdes corporels et les consolations spirituelles, non seulement aux membres de la congrégation, mais à
tous ceux qui le réclament, jusqu'au fond des plus
obscures ruelles de Liège. Les rapports n'en parlent
pas, mais que de maisons de notre ville où le nom de M. DURAND n'est encore maintenant rappelé qu'avec
reconnaissance, et combien qui auraient aimé voir son
dévouement récompensé publiquement ! Il ne nous est pas permis de dire ici ce que M.
DURAND a accompli par sa générosité; ce serait
offenser l'humilité de cet homme si puissant dans la dialectique, mais plus puissant encore par le cœur.
Signalons maintenant quelques faits qui doivent préciser les impressions de cette époque de la vie de
notre Église.
Dès son arrivée, M. DURAND organise un registre des
membres; il introduit une quatrième célébration de la Sainte Cène (janvier 1857). L'Église adjoint (15
février) trois diaconesses aux diacres, pour la visite des
malades et des pauvres.
Le 13 mai 1858, séance du consistoire pour prendre
congé de M. BARTELS qui retourne à Nuremberg, et que M. DURAND salue comme celui qui "en quelque
manière, sous la bénédiction de Dieu, a été le père du
troupeau, c'est à dire celui à qui il doit en grande
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partie son existence et son développement".
Le 16 octobre 1858, M. Louis COURVOISIER, ancien
pasteur de l'Église libre vaudoise, est placé à Liège
comme évangéliste. Forcé, vers la fin de 1859 de prendre un long congé pour se remettre, M.
COURVOISIER refusa en juin 1860 de revenir occuper
son poste définitivement. ( à suivre)
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CELA COULE DE SOURCE
Des kilomètres de journaux sont noircis de récits
de conflits provoqués par la soif de pouvoir,
l’intolérance religieuse, l’appât du gain, la lutte
pour des ressources minérales ou autres. Lutte
pour l’uranium, le diamant, l’or, le pétrole, le
coltan… Guerres autour de champs de pavots ou
de coke… Drames sociaux provoqués par l’appât
du gain d’industriels programmés pour ne gagner
que du fric, que ce soit du fait de leur caste, de
leur formation, de leur ego, du dieu argent qu’ils
adorent.
Il est une guerre silencieuse, dont on ne parle pas
trop et qui nous concerne tous, celle de l’eau. On
peut vivre sans or, même sans pétrole, je suppose,
mais notre corps ne peut se passer de ce breuvage
basique et vital. On l’appelle, à juste titre, l’or
bleu. De la femme africaine, ou de ses enfants, qui
consacrent des heures d’une énergie folle à aller
chercher une eau précieuse aux Néo-Zélandais qui
mènent une politique tellement écolo que vous
pouvez vous mirer dans l’onde pure des rivières et
des bords de mer, l’eau fait vivre. Vous pouvez
faire la grève de la faim pendant plusieurs
semaines, vous ne survivrez pas longtemps sans
boire. Le corps d’un enfant est composé à 80%
d’eau. Cela devrait nous faire réfléchir et nous
mettre en résonnance avec ce bien si précieux qui
nous est donné.
Depuis l’antiquité, l’eau a suscité des luttes de
tribus pour la suprématie des puits et, dans le
désert, ensabler le puits d’un ennemi ou d’un rival,
consistait en une déclaration de guerre et le
condamnait sans doute à la mort s’il ne se
défendait pas. Dans un autre domaine ; pensez à
l’énergie déployée par les Romains pour amener
l’aqua fontis au cœur des villes, au moyen
d’aqueducs majestueux et impressionnants.
Nous sommes tellement habitués à ouvrir le
robinet, à voir couler ce liquide précieux, à
l’utiliser de façon banale, chaud ou froid, que nous
ne le respectons plus comme il se doit. Nous
faisons les fines bouches : il nous faut de l’eau en
bouteille, dans nos pays occidentaux où l’eau est
potable partout. Nous y consacrons un budget non
négligeable, alors que, par solidarité, nous
pourrions consacrer cet argent à aider des
Africains à creuser des puits pour que leurs
enfants ne meurent plus de maladies provoquées
l’ingestion d’eau des flaques, des rivières
polluées. Vous leur donneriez de l’eau des
flaques, vous, à vos petits enfants ?
L’accès (gratuit dans certains cas) à l’eau, un droit
humain...Ce n’est certainement pas la politique du
géant Nestlé – et quelques autres ne sont pas en
reste, du style : Coca Cola - qui colonise
d’innombrables sources pour mieux nous servir de
l’eau de qualité. Prendre l’eau dans les pays en
développement pour la commercialiser, pensez-y
lorsque vous méprisez l’eau du robinet.
Ne me dites pas que cela profite aussi aux
autochtones : ils n’ont pas toujours les moyens de
s’offrir une bouteille d’un cru Nestlé ! De plus,
cette multinationale possède un nombre infini de
marques et vous ne vous rendez même plus
compte que vous participez à leur politique
« aquatique ».
L’appât du gain, sans scrupule, de politiques là-
bas, d’industriels ici, assoiffent une partie de la
population mondiale.
Chaque fois que l’humain se prend pour Dieu et
dispose de l’avenir et de la vie des autres, ici ou
ailleurs, on aboutit à des catastrophes,
humanitaires ou autres. Je peux très bien imaginer
une révolte des pauvres ; d’ailleurs, elle a déjà
commencé, car ces populations peuvent devenir la
proie des extrémismes de tous bords : elles n’ont
plus rien à perdre et sont prêtes à faire confiance
au moindre message d’espoir, fallacieux ou non.
Une vraie solidarité pour inverser la vapeur ! Ce
ne sont pas les canons qui feront taire les cris de
ceux qui réclament une voix au chapitre, mais la
justice. Chaque humain a le droit de vivre dans
des conditions correctes. Je ne dis rien de
nouveau : le prophète Amos, entre autres, le
clamait déjà ! Dieu hait nos sacrifices s’ils ne
s’accompagnent pas de justice… Pensez-y au
moment d’acheter de l’eau en bouteille !
Un peu simpliste, mais tellement à notre portée.
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Yvette Vanescote
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Dans la famille
Nouvelles réjouissantes dans la « grande famille » de la paroisse :
Nos amis Vincent et Anne GEENEN-SOUBEYRAN sont les heureux parents d’un petit Roman, attendu aussi
avec impatience par son grand frère Johann et sa grande sœur Aïnhoa. Roman était d’ailleurs présent à l’un
des cultes de février et on ne l’a pas entendu !
Chez Nathalie et Alain GARNIER-RENARD c’est une petite Éléonore qui est venue réjouir leur foyer le 27
janvier dernier. Et puis, une petite Julia fait le bonheur de ses parents Arnaud et Tifany MINET et de sa
grand-mère Chantal MINET-FICHER.
Bienvenue à ces charmants bébés et félicitations à leurs parents et grands-parents.
Une grande tristesse pour notre ami Claude FRANKIGNOULLE ; il vient de perdre sa maman âgée de 95 ans.
Depuis plusieurs années, Claude veillait et prenait soin de sa maman.
Nous pensons à toi, Claude et t’assurons de notre sympathie chrétienne.
Après une très longue période de maladie, le Seigneur a repris Lisou MARILLER, épouse de notre ancien
organiste Jean DAWIRS et maman de Roland qui vit en Suisse depuis de nombreuses années.
Nos pensées accompagnent les membres de la famille.
Quelques amis malades ont aussi besoin de nos prières, nos pensées, nos contacts.
L’épouse de Henri WÉRIS, « Sissine » comme on l’appelle, hospitalisée suite à une chute, retrouve peu à peu
sa mobilité et attend avec impatience (et Henri aussi) son retour « chez elle ».
Notre chère amie Eliane ROYER-SMET est toujours hospitalisée et subit, avec courage et patience, examens
et soins divers.
Leila ROLAND a pu rejoindre son foyer où elle respecte sérieusement les consignes médicales.
Élisabeth BALANGA est soignée à domicile et supporte vaillamment cette situation.
Nous souhaitons à tous ces amis malades, opérés, qu’ils retrouvent force et santé, les jours meilleurs
reviendront.
Nous n’oublions pas les personnes qui s’occupent régulièrement de chacun d’eux : ceux-ci, « hors circuit »
actuellement ont besoin de vous, nos pensées fraternelles vous accompagnent tous.
L’équipe diaconale
ENTR’AIDE PROTESTANTE LIEGEOISE
Chaque année, Camille Oppliger organise à notre profit un concert donné par ses élèves de l’école de musique
de Jupille. Cette année c’était le 3 février à l’église du Saint-Sacrement à Liège.
Programme : des œuvres de Bach, Jay Stewart, H. Heumann, Rota, Debussy, Poper, Mendelssohn,
Mozart, Schubert, Chopin, Manuel De Falla, Haydn, Haendel, Beethoven, George Hue.
Une variété d’instruments : orgue, piano, flûte, clarinette, violon !
Quand vous assistez à un tel programme, la musique a ce pouvoir de vous transporter dans un monde irréel !
Les enfants commencent leur prestation par un grand sourire doublé d’un grand salut vers l’assemblée.
Oui, Camille, tu peux être fière de tes élèves, des élèves au déjà grand talent !
Un immense merci pour tout le travail nécessaire afin d’obtenir un tel résultat !
Un immense merci, à tous, pour ces heures de bonheur !
Un seul regret : que l’annonce discrète de l’événement n’ait pas suscité la présence de plus d’auditeurs ! Rendez-vous l’année prochaine !
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Pour l’équipe, Colette Malherbe
INVITATION au
Souper-solidarité
Le samedi 9 mars dès 19h Au Foyer rue Lambert-le-Bègue à Liège
Au menu : Apéritif, couscous, dessert
PAF : adultes : 12€ ; enfants de 6 à 12 ans : 4€
Inscriptions souhaitées avant le 6 mars auprès de
Mady Wéris : 04/3693857 Anne-Marie Paradowski : 0479/859316
N° compte : BE52 7805 9004 0909
Le mot du trésorier
Nous avons commencé l’année dans le froid (comme toujours), ce qui n’a pas été facile pour
beaucoup d’entre-nous de pouvoir assister régulièrement aux cultes à Lambert-Le-Bègue.
Des fois, parmi les annonces faites, les montants des collectes des dimanches antérieurs étaient donnés pour
vous informer, vous les fidèles, sur l’état de santé financière de notre communauté. Je sais que ce n’est pas
facile de retenir par cœur des chiffres énoncés comme ça. Les mots passent mais les écrits restent et c’est
pourquoi je vous donne, dans ce numéro de PL, les chiffres pour la période de janvier au 17 février 2013.
■ En ce qui concerne les collectes, à la date du 17 février 2013, nous avons recueilli 1.114,67 € sur six
dimanches (le 20 janvier 2013 il n’y a pas eu de culte à Lambert-Le-Bègue, nous sommes allés chez nos
frères les Salésiens). L’attendu au 17/02/2013 était de 1560,00 € si nous prenons la référence du budget
2012. A la même période de l’année passée, c.-à-d. de janvier au dimanche 19 février 2012, les collectes
s’élevaient à 1.531,73 €. Vous voyez que nous sommes très bas par rapport à la même période de l’année
passée.
■ Pour ce qui est des dons, de janvier au 17 février 2013, nous avons reçu 1.013,59 €, l’attendu étant de
1.517,00 € en faisant la règle de trois par rapport au budget de l’année passée. En passant, je vous signale
qu’à la même période de l’année passée, nous avions reçu 1.062,69 €. Ici, il y a une légère différence.
Voilà les chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Prions Dieu qu’il continue à nous aider à trouver les moyens
matériels pour faire vivre notre communauté et la faire rayonner autour de nous.
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Votre Trésorier
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Mars 2013
Vendredi 1 mars 19h30 Les amis de la pensée réformée, café Tchantches
Samedi 2 mars 18h Répétition du groupe de Louange
Dimanche 3 mars 10h00 Réunion de prière
10h30 Culte, Cène, Garderie
Mardi 5 mars 19h00 Consistoire
Samedi 9 mars 19h00 Souper de solidarité au profit de l'Entr'Aide
Dimanche 10 mars 10h30 Pas de Culte le matin !!!
15h00 Culte et assemblée d'Église, cf. p. 4
Mercredi 13 mars 09h30 Pastorale à Ans-Alleur
Jeudi 14 mars 14h30 Étude biblique I
20h00 Étude biblique II
Dimanche 17 mars 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK
Dimanche 24 mars 10h30 Culte, École du Dimanche, Garderie, PréK
Jeudi 28 mars 19h30 Culte du jeudi saint et agapes à Marcellis, cf. p. 5
Vendredi 29 mars 20h00 Culte du vendredi saint à Ans-Alleur, cf. p. 5
Dimanche 31 mars 09h00 Petit-déjeuner de Pâques, cf. p. 6
10h30 Culte de Pâques, Cène, Garderie
Samedi 6 avril 18h00 Répétition groupe de louange
Le lundi dès 14 H Services de “l’Entr'Aide protestante liégeoise”.
Compte : IBAN BE52 7805 9004 0909 – BIC GKCCBEBB
Présence protestante
Samedi à 19h35
sur la UNE (96,4 FM)
RCF-Liège (98,3 FM)
Emissions œcuméniques
le lundi à 11h30, le mardi à 16h00 le vendredi à 17h03
Une foi pour toutes
Chaque deuxième mercredi du mois à 16h03
et chaque deuxième dimanche du mois à 17h00
Regards croisés