Transcript
Page 1: L'Ecole primaire, 29 février 1940

AGETTES

MrrC~r;;;éled;' in; a r g~A n~~e~~tes~d~u~v~~a~l~a~~i s~~

1 Société Mutu~ne ION 1

20 agences dans le canton.

1 _u Coutrôle officiel permaDe.... ~J l:'tes opérations de banque aux conditions les plus favorab~

Répertoire des Bonnes Adresses ---------------------------------------------------

Isntituteurs et 8nstitutrices! Lors 'de vos achats, pensez aux Maisons qui insèrent leurs annon-· ces dans votre organe.

VOliS ferez acte de solidarité.

_____ m.-------------------~-------------------------=-I Exiger; de vos fournisseurs le8 cafés torréfiés

PElUSSIER & Cio S. A. dont les diverses qualités toujour8 soigneusement pré­,parée8 peuvent satisfaire tous les gotUs.

" " Les Pâtes de qualité

de

Saverm SaA.,Martig y ------------------------~-------------------------

Toul le matériel de réforme scolaire pour:

l'Ecole d'activité - Le calcul - Les cours de cartonnage vous fournit directement

'Wilh. Schweizer &Co. Winterthur CATALOGUE GRATUIT

-----------------------------------------------------Votre complet chez

DUCREY Frères, artigny vous donnera satisfaction.

commer.cial en 6 mois, cOlll{Pris wHeiffilanc. et itaiM'en, écrit et par,té. Ecoles TamE Neuohâtel 70 ou Lucerne 70.

ga:r.anti em. 2 mois, parlé et écrit. En oa~ d'insuocès restit. a'l'gent. Prép. emp,loiE fédérruux .

No 10.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

59rne Année.

Les ~abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce dèfaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

- - Les annonces sont reçues exclusivement par - -PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 29 février 1940

LA VIE EN IMAGES DU GÉNÉRAL GUISAN

,des·sinée par le caporal Gea Augsburg.

Préf>ace du C'olonel Henry Vallotton.

Un bel ouvrage de 64 planches, in-quarto broché

Tirage de luxe SUl' papier van Gelder. . F'L 5.-

Toute une vie d honneur et de dévouement. Claire, droite et 'brillante

comme une épée. L'artiste racontE' à Ga manière la vie du Général:

histoire sans paroles, écrite à coups de crayon. Dessin net, hardi, h1-

dépendant, mais combien évocateur! Voyage 'l"apide de la maison de

Mézières au qua.rtier-générale de l'Armée. (D'après la Préface.)

LA SUISSE DANS LE MONDE par Alfred Chapuis,

Docteur honoris causa de l'Université de Neuchâtel.

In-8, avec 7 croquis, broché . . . . . . . . . Fr. 4.50

Inspiré pal' l'Exposition nationale, l'auteur prés'ente une synthèse

du travail .du peuple SUiSSE' dans le domaine aJl'tistique, littéraire, mo­

ral et économique. Il résume l'histoire du pays et C'eUe de ses ins­

titutions et définit le se'ns de la démocratie suisse. n ,ressort de ce

tarbleau d'ensemble, très divers comme l'est la Suisse, une idée d'unité et d'harmonie.

LIBRAIRIE PAYOT Lausanne. Genève· Neuchâtel - Vevey - Montreux - Berne. Bâle

SION, 29 Février 1940. No 10. 59me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANJ: r"lJ: 1 ~ <\()CI~~ VALAISANNF O'ËDUCATION

SOIM}1V1iAIRlE: CON.I1lVEUNIICATIONS DIVE'RSElS: Croix-Rouge, Don national et Personnel enseignant. - Instructions relatives au fonc­tionnement ,de la Caisse de compensation pour lE' Pe,rsonne.! ensei­gnant. - Enseignement ,de la gym.nasti.que. - ,Cours de gymnasti­'que. - ,Chez nos an1.is les Vaudois. - Avis. - Albonn.ements. -}PARTIE PEDAJG10GIQUE: L'apprentioss,age de la lecture par .la méthode globale. - ,L'E,cole ,rurale y c011'1prise,. Ce 'que pense un insrpedeUip scolaire des Ecoles chrétiennes. - LettrE' de mon Ecole. - « La Colère de Dieu.» - PARTIE PRATIQUE: Langue françai­se: C'entres cl 'intérê't, lèl'e et 2ème semaines. - Sciences naturelles. - Histoire. - BIBLIOGRAPHIE.

~erP-L ' . . . , . ~~~

i ;É~~~!!:W!~~;~~~~.I.~~~;:~~~~ ; ~ ... ,; .'. " , .. ,-

Groix--Rouge, Don national et Personnel Enseignant Ainsi que vous le savez, le Don national suisse de la Croix­

Rouge ont engagé une action COlnlnune auprès du peuple suisse afin de recevoir les lnoyens financiers nécessaires à ces deux œu­vres.

Le don volontaire de la jeunesse qui, par ses lettres et ca­deaux de Noël a eu un si grand succès, a incité les instances diri­geantes du Don National Suisse et de la Croix-Rouge Suisse à faire à nouveau appel à la jeunesse scolaire.

Dans ce but, elles ont dem.andé à tous les Départelnents de l'Instruction publique d'instituer une heure de pensée pour le Don national et la Croix-Rouge dans toutes les écoles de Suisse.

Sur la base du matériel remis par les organes intéressés et suivant les instructions que vous recevrez à cet effet, nous vous prions donc de bien vouloir, dès les prem.iers jours de mars, orien­ter vos élèves sur le chalnp d'action et la signification du D . N. S. et de la C. R. S.

A la suite de cette. causerie, les enfants pourront ,être invités à faire; sur leurs écononlies, un petit sacrifice en faveur des sol­dats nécessiteux, de leurs falnilles et de la Croix-Rouge.

Le Chef du Dépal'telnent de l'Instruction publique: PITTELOUD.

Page 3: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 290-

Instructions relatives au fonctionnement de la Caisse de Corn pensa! ion pou r le Personnel Enseignant

Donnant suite à la cOlnlnunication parue dans le dernier nu­méro de l' « Ecole Prinlaire » au sujet de la participation du per­sonnel enseignant à la caisse cantonale de compensation, nous avons l'honneur de vous donner les renseigneluents suivants:

En vertu de l'arrêté fédéral du 20 décenlbre 1939 réglant pro­visoirement le paiement d'allocations pour pertes de salaires aux salariés mobilisés, tous les' .membres du corps enseignant bénéfi­c.iaires de po~tes fixes ou relnplaçants, sont sounlis aux obliga­hons de la CaIsse cantonale de compensation à laquelle ils doivent verser le 2 % de leur traitement global. Par traitenlent global on entend la part versée par la commune et la part versée par l'Etat (allocation de falnille, allocation pour enfants, cotisations à la caisse de retraite, déplacenlent, etc.)

La réduction de 6 % n'est pas comptée COlnme traite'luent.

Ainsi qu'il a été annoncé, le Départenlent opère la retenue de 2 % aussi bien sur la part payée par la COlnmune que sur la part qui incOlnbe à l'Etat.

Le traitement servi par les communes ne subit donc aucune modification.

Pour pennettre à chacun de se faire une idée exacte sur cet objet, nous donnons ci-après un exeluple concret.

L'instituteur X, 15 ans de service, nlarié, père de 4 enfants en dessous de 15 ans, enseigne en dehors de sa comlllune dans une classe de 6 mois.

Son traitelnent comprend : a) le traitmuent initial Fr. :WO.-b) le déplacelnent

Part de la COlnmune par ex. ~ ~

120.-Part de l'Etat au traitenlent in. et au dépl. » Autres prestations de l'Etat

c) PrÎlue d'âge d) Allocation fanliliale » e) Allocation pour enfants 4 X 10.- =

110. - -

160.' -10.--40.-

Fr. 320.- 120.-Traitenlent mensuel fI'. 320.- + 120.- = Fr. 440.--Traiteluent pour l'année scolaire fI'. 440.- X 6 = 2640.-Montat sounlis à la réduction fI'. 2640 - 800 = » 1840.-p.ourcentage de la réduction 6 % - V2 % par enfant = 4 % Réduction lnensuelle : 1840 X 4

100 X 6 = Fr. 12.25

~ 291-

Traitement global sounlis à la réduction de 2 % pour C. C. : 440 - 12.25 = Fr. 427.75.

Cotisation à la Caisse de conlpensation : . 42.7 .7 5 X 2 100

Traitelnent réel à toucher a) de la comlnune : Fr. 120.-b) de l'Etat fI'. 320.- dont à déduire:

réduction légale Fr. 12.25 8.55

18.-cotisation Caisse de compensation cotisation caisse de retraite

Fr. 38.80

8.55

soit: fI'. 320.- - 38.80 = Fr. 281.70

Pour bénéficier dorénavant des dispositions du décret du Conseil d 'Etat du 3 octobre 1939 ou des allocations de la Caisse de co.Inpensation, les instituteurs nlobilisés en ce nlOlnent et ceux qui entreront en service actif dans la suite ont l'obligation de relnplir un questionnaire jaune qu'ils se procureront auprès du Cdt de leur unité nlilitaire ou de l'agence locale de leur dOlnicile. A ce défaut, aucune allocation ne pourra être servie.

Ce fornlulaire jaune est à reluettre à l'autorité conlnlunale qui le vise et l'adresse ensuite au Départeluent de l'Instruction publique.

Pendant la durée de la scolarité les instituteurs nl0bilisés continuent à toucher leur part de traiteluent sur la base de la lé­gislation actuelle, c'est-à-dire ' du décret du 3 octobre écoulé et de la décision du Conseil d'Etat du Il novenlbre 1939.

Par contre, les instituteurs appelés en service actif en de­hors de la période scolaire recevront les allocations prévues à l'art. 3 de l'arrêté fédéral du 20 décelubre 1939. Ces allocations leur seront versées par les soins du Département de l'Instruction publique s'ils sont au chômage, et par l'intermédiaire du nouvel employeur, s'ils ont une autre occupation au IUOluent de l'en­trée en service.

Les allocations sont fixées par l'art. 3 de l'arrêté du Conseil fédéral du 20 décelubre 1939 qui a la teneur suivante:

Extrait de l'arrêté du Conseil fédéral du 20 déc'embre 1939.

Art. 3. - l\1ontant de ['allocation. - L'allocation est payée pour chaque jour de service donnant droit à la solde. Elle com­prend une indenlnité dite de nlénage et une indelunité pour en­fants.

L'indemnité de ménage de tout militaire sounlis à ulie obli­gation d'entretien ou d'assistance (nlari, veuf, soutien de faluil­le en tant que fils ou frère, etc.) sera: ·

de fI'. 2.90 dans les régions rurales;

Page 4: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 292-

de fI' . 3.35 dans les régions mi-urbaines; de fI'. 3.75 dans les villes. Lorsque le salaire dépasse 10 francs par jour (dimanches et

jours fériés compris), l'indem.nité de ménage est nlajorée de 15 centüues pour chaque tranche de 80 centinles en sus. La majora­tion ne dépassera pas, au total, 75 centinles par jour.

Les indel11nités pour enfants sermit : a) pour le prelnier enfant:

de fI'. 1.20 dans les régions rurales; de fI'. 1.45 dans les régions mi-urbaines; de fI'. 1.80 dans les villes.

b) pour chaque enfant en plus: de fI'. 1.- dans les régions rurales; de fI'. 1.20 dans les régions lui-urbaines; de fI'. 1.50 dans les villes.

N'entrent pas en ligne de cOlnpte pour le calcul de l'indenlni­té les enfants âgés de 15 à 18 ans révolus qui gagnent leur vie et les enfants de plus de 18 ans. .

L'autorité locale désignée comlue c01npétente par le gouver­nenlent cantonal peut, en revanche, assinliler aux enfants, pour le calcul de l'indelnnité, des personnes incapables de gagner leur vie qui font ménage COlnlnun avec un lllilitaire père de fanlille et sont régulièreluent entretenus par lui.

L'indelunité de ménage et les supplé~ments pour enfants ne peuvent dépasser ensemble 90 pour cent de la perte de salaire, lorsque celui-ci n'atteint pas 6 francs par jour (dimânche et jours fériés c01npris). Dans tous les autres cas, la lin lite 11laximuIll est de 80 pour cent. A conditions égales, l'allocation pour perte de sa­laire ne sera pas llloindre pour un salaire élevé que pour lUl sa­laire plus bas . L'allocation ne dépassera dans aucun cas 12 fI'. par jour.

Les nlilitaires qui n'ont droit ni à ùne indemnité de lnénage, ni à une indenlnité pour enfants reçoivent, pendant la durée du service Hlilitaire , actif, une allocation de 50 ct. par jour.

Le Chef du Département de l'Instruction publique: PITTELOUD.

Enseignement de la g~mnastîque ~es cours de cadres pour l'enseigl1ell1ent de la gynlnsatique

préparatoire auront lieu à Sion les 2 et 3 lnars 1940. , Le Départenlent de l'Instruction publique conlpte sur une

forte participation du corps enseignant à ce cours et l'autorise à prendre congé à cet effet le samedi 2 mars.

Sion, le 19 février 1930. Le Chef du Départelnent de l'Instruction publique :

PITTELOUD.

- 2<93 -

flssociation des maîtres de G~mnastique du \7alais romand Le C01uité de notre organisation a décidé l'organisation des

cours suivants: 1. A Vex, le 8 lnars à 13 h. 30, nlaison d 'école, Dil'. Bohler. 2. 2\. Grinlisuat,' le 9 lnars, à 14 h. , luaison d'école, Dil'. Roux. 3. A Conthey-Place, le 8 mars, à 13 h . 30, nlaison d'école:

Dir. Hubert. 4. A Leytron , le 9 lnars, à 13 h. 30, nlaison d 'école, Dir. Delaloye. 5. A .Martigny-Ville, le 15 111arS, à 8 h. 30, nlaison d'école,

Dir. Hubert. 6. Au Châble, le 15 lnars , à 13 h. 30, maison d 'école, Dir. Hubert. 7. A Orsières, le 9 111ars, à 13 h. 30, lnaison d 'école, Dil'. Dm'bellay 8. A Vernayaz, le Il luars il 13 h . 30, nlaison d'école, Dil'. Bertrand 9. A Vàl d'Illiez, le 14 lnars, nlaison d'école, Dir. Bertrand. 10. A VOllvry, le 16 mars, à 13 h. 30, maIson d'école, Dir. Hubert. 11. A Sion, le 8 lnal'S , à 13 h. 30, Ecole prinlaire des garçons,

(pour institutrices) , Dir. Mlle Defabiani. Mesdallles les institutrices et :Messieurs les instituteurs sont

cordialenlent invités il ces cours. Les participants sont priés de se nlunir de leur ll1anuel et d'habits de travail. Messieurs les ins­t ituteurs de Savièse sont invités à se rendre au cours de Grimisuat.

Chers collègues, en avant; fonnons des enfants sains de corps et d'esprit. Le COlnité.

Chez nos amIS les Vaudois En l'absence de M. Thonlas retenu chez lui pour cause de n1.a­

ladie, noüs avons représenté la S. V. E. à l'asselublée générale de la S. P. V. Nos anlis des bords du lac ont en effet tenu leurs gran­des assises au Casino de lVfontbenon le din1.anche Il février dans l'après-nlidi. C'est avec un plaisir accru que nous avons assisté poUl' la 4ènle fois aux délibérations de nos collègues vaudois. Leurs assenlblées donnent une inlpression de tenue, de discipline et de cohésion que nous admirons fort ; et nous les félicitons pour le hel esprit qui les anime.

Présidée par 1\1. Bau nlgartner, instituteur à Nyon, la séance e~lt (nnerte par la P rière patriolique de Dalcrozr: ~ ntolllH~e par tou­te l 'assistance. Le président salue ensuite les -invités et adresse un salut fraternel aux instituteurs qui nlO1ltent une garde vjgilallte aux frontières. Après la lecture du protocole, M. Ray, ins tituteur ù Cossonay, président de la S. P. V. présente un rappoi,t de gestion fort c01nplet duquel .nous extrayons les points susceptibles d'inté­resser les instituteurs valaisans.

L a S. P. V. cOlnpte actuellement 1321 nlenlbres actifs payant 22,600 fI'. de cotisations. Elle possède une caisse de secours et une

Page 5: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 294-

caisse de prêts qui justifieraient à elles seules l 'existence de l'As­sociatiop., car elles ont soulagé de nonlbreux collègues . La S. P. V. est la nlarraine de l'asile d'Echichens qui abrite aujourd'hui 52 enfants. Le président rappelle cette institution charitable à la générosité des Iuembres; nlalgré la dureté des tenlps, ceux-ci vou­dront bien continuer à verser leurs cotisations réglementaires à cette nlaison hospitalière. A propos du bureau de placement, il y a lieu de reluarquer, conllue ces années précédentes, que les difficultés rencontrées sont nOlubreuses et que tous ceux dont s'occupe le service ne font pas leur possible pour lui faciliter la tâche. L e cOluité a entretenu des relations amkales avec l'Ecole nor111ale, la S. P. R . et la S. V. E. Le président se félicite en par­ticulier des excellents rapports avec le Départe111ent de l'Instruc­tion publique; il relève que cette voie de compréhension et d 'en­tente est la seule capable de produire des r ésultats constructifs, nlême si toutes les sollicitations n'obtiennent pas entière satisfac­tion. Le conlité a proposé à la S. R. P. de renvoyer sine die le Congrès pédagogique romand qui devait avoir lieu cet été à Ge­nève. L e sujet tra ité : « Préparation de la jeu esse suisse à ses de­voirs civiques» est d'actualité et Iuériterait d'être développé en ces te111pS difficiles. La pren1Îère expérience tentée en vue de l 'in­troduction d'une périoade de stage dans l'enseign eluent a été con­cluante. Les jeunes gens et les nlaîtres se sont trouvés enchantés de ces 5 semaines de collaboration.

On se rappelle le conflit survenu il y a quelques années entre certaines nlunicipalités vaudoises et . le corps enseignant au su­jet de l'éligibilité des instituteurs aux conseils comluunaux. Le Conseil d'Etat avait d'abord cru devoir donner raison aux nluni­cipalités; Iuais la S. P. V. a deluandé l'avis de M. Secrétan et après les conclusions déposées par cet énlinent juriste elle a prié les autorités cantonales de reconsidérer toute la question. Or, aujourd'hui le président est heureux de donner connaissance d 'une lettre du gouverneluent disant, en substance, que la législation ac­tuellenlent en vigueur ne penuet pas aux. Iuunicipalités de Illet­tre l'instituteur en denleure de choisir entre le 111andat de con­seiller et ses fonctions professionnelles . Le Conseil d'Etat se ré­serve toutefois le droit d'intervenir selon les cas.

Dans les divers Iuentionnons que, grâce aux démarches entre­prises par la S. P. V., le logement mis à la disposition de l'insti­tuteur et de sa faluille par les C0111InUnes répond nlaintenant pres­que partout aux conditions d'hygiènes. Hélas! il n'en est pas de Iuêilne chez nous . - Le con1Îté félicite ensuite les rédacteurs du journal pédagogique pour la bonne tenue de l ' «Educateur ». Se faisant l'écho des désirs exprimés par nombre d'instituteurs, le président demande que la revue ait une « partie pratique» -COInIue l' « Ecole prÎlnaire » -, spécialement en ce qui concerne l'enseigneluent de la langue française. (Nous SOlumes heureux de

- 295-

voir nos collègues vaudois partager ce point de vue que nous avons sans cesse exprÎlné et fait prévaloir au sujet de notre journal qui reçoit ainsi une approbation hors du canton.)

La S. P. V. fait partie de la fédération des traitenlents fixes. 01' en date du 26 juin, vu le rétabiisselnent de l 'équilibre budgé­tai~'e, la F. T. F. avait prié le Cons~il d'Etat de bien vouloir mo­difier le taux des réductions . lVlalheureusenlent, sa denlande n 'a pas été prise en considération. Entre teInps, survint la mobili­sation; la situation nouvelle créée dans le pays interdit au Co­imité de revenir sur cette question. Alors que tant d'individus sont privés de leur gagne-pain, la population jugerait sévère111ent une senlblable réclanlation du corps enseignant. Cependant la S. P. V. surveillera attentivenlent le mouvenlent de hausse du coùt de la vie, afin que les in stituteurs ne se trouvent pas das la situation tragique de 1918. Les mobilisés ont subi une réduction de leurs traitell1ents; le p ricipe d'un abaisselnent est aclInis par chacun. Cependant la S. P . V. énlet le vœu de pouvoir faire entendre sa voix lors de la 1110dification prochaine de cette échelle provisoire . Le président note que le personnel enseignant laisse environ ~e 20 % de son traitelnent pour inlpôts, retenues , etc.; il accOluplIt donc largement son devoir vis-à -vis du pays. Après avoir éInis des critiques au sujet de la Caisse de retraite dont le déficit tech­nique va en s'accentuant, le président termine son rapport par une belle péroraison dans laquelle il proclanle l'indéfectible at­tachement du personnel enseignant à notre terre et à nos ins­titutions. « Nous apprécions le privilège, dit-il, de pouvoir acconl­plir notre tâche dans lille ahnospère de liberté, aujourd'hui incon­nue dans beaucoup de pa) s d'Europe. » Ce rapport est vivelnent applaudi.

rvlonsieur Ray présente ensuite une série de propositions sou­mises le Inatin aux délégués et sur lesquelles l 'assemblée géné­rale n 'a pas à se prononcer. Mentionnons: a) la conclusion d'un contrai collectif d'assurance avec une Caisse-l\1aladie accidents; b) la conclusion d'un contrat avec l' Hôp ital cantonal pour un ta­rif unique sur la base de fI' . 4.50 par jour ; c) le placement de la fortune en biens hg pothécaires; d) le versenlent, par la Caisse de la S. P. V. d'allocations fCl111iliales au menlbre qui a 5 enfants ou plus à sa charge; chaque cas sera traité selon la situation parti­culière de l'intéressé. Les intérêts des capitaux serviront à cou­vrir ces frais . Le cOluité estinle que, dans les tenlps troublés où nous vivons, il n'est pas indiqu é d 'augnlenter la fortune de l 'as­sociation. C'est donc un nlontant total d'environ 4000 fr. qui sera réparti chaque année sous fonne d 'allocations faln iliaies .

Après avoir discuté rapidement quelques questions de détail 1.' Ass~nlblée renouvelle son cODlité, en fonction depuis 5 ans. M. Chabloz de Lausanne est n0111mé nlelnbre du con1Îté central de la S. P . V. en renlplacelnellt du '''résident Ray qui, d'après les statuts, doit r entrer démocratiquenlellt daIis le rang.

Page 6: L'Ecole primaire, 29 février 1940

-1 296 -

Telles sont les grandes lignes de l'assemblée générale de la S. P. V. à Lausanne. On voit' par ce bref conlpte rendu quel est l'esprit qui s'en dégage. Nous pouvons le résumer par ces lnots : dévouement inébranlable au pays, esprit de corps remarquable.

Cl. B.

AVIS L'abondance des nlatières nous a forcé de renvoyer au pro­

chain nunléro l'un ou l'autre article arrivé au dernier nl0lnent, et que les nécessités de la mise en pages ne nous pennettaient plus de passer. Ce fut le cas, notanunent, d'un excellent exposé du Service lnédico-pédagogique. valaisan sur la discipline. Leurs auteurs vou­dront bien nous excuser. (Réd.)

ABONNEMENTS Avant le 15 mars, les relnbours seront lnis à la poste. Nos

abonnés ont encore pendant quelques jours la possibilité de s'ac­quitter sans frais en versant 6 fI'. au cOlnpte de chèques I1c 56 Sion. Par la suite ce lnontant sera auglnenté des tarifs d'encais­selnent.

L'apprentissage de la lecture par la méthode globale

(3ème article)

Ce l'}.'est pas sans un certain étonnelnent, lnêlé de joyeuse curiosité, que les lecteurs de l' « Ecole primaire» ont appris à connaître la nléthode de lecture que recOlnlnandait Nicolas Adaln en 1787; on dirait que ce pédagogue du 18lne siècle leur a · rendu plus sylnpathique, en tout cas leur a fait paraître nloins extrava­gante, la lnéthode globale l'enlise en honneur depuis une vingtaine d'années.

Nous avons vu, d'une façon très somnlaire, en quoi consiste cette lnéthode 1); voici quelques-unes des raisons que nlettent en avant les psychologues et les ,pédagogues qui en recomnlandent l'elnploi.

~ 297-

1. La foncttion d,e globalisation ou le syncrétisme

Les psychologues nous disent qu'il y a une grande différence entre l'esprit de l'adulte et celui de l'enfant et que celui-ci est régi par ce que Claparède et Piaget appellent le syncrétislne et Decroly la fonction de globalisation.

« La perception, écrit Claparède, COlnme toute notre activité mentale, est Gonunandée par notre intérêt; nous percevons les choses de la façon dont il nous importe le plus que nous les per­cevions à ce nloment-Ià. Si nous contem.plons un arbre, nous le verrons bien différenllnent si · nous le regardons en promeneur ou au contraire en botaniste; dans un cas, notre vision sera globale, dans l'(mtre, elle sera analytique. La perception n 'est analytique que si nous avons intérêt à analyser. ·01' l'enfant n'a évidemment, au début, de l'intérêt que pour l'objet en bloc, considéré COlnn1e une masse colorée plus ou moins étendue, plus ou nl0ins biscor­nue, qui réclame, pour être saisie ou considérée, tels ou tels lnou­vements des bras ou de la tête. Les ,détails ne peuvent que le lais­ser indifférent, conlme nous laissent indifférents les détails d'une locomotive dont nous avons à nous garer pour ne pas être écrasés.

Ce fait de la vision de l'ensemble, de la perception de la phy­sionOlnie générale des choses, est si Inarqué chez les enfants qu'il Inérite un nom spécial. J'ai proposé de lui appliquer celui de syn­Cl'étislne ... »

Appliquant ces principes à la lecture, le psychologue gene­vois nous assure que « pour l'enfant qui voit pour la première fois un texte écrit, le n1Ot, ou Inême la phrase, forment un des­sin dont la physionomie générale le captive bien davantage que le dessin de lettres isolées qu'il ne distingue pas dans l'enselmble »; et il conclut: « aussi y a-t-il souvent avantage à apprendre à lire aux enfants en conlmençant par les nlots au lieu de COln­nlencer par les leUres isolées. » 2)

2. Vision et lecture

Les psychologues font une deuxième constatation à l'appui de la lnéthode globale: la lecture est beaucoup plus une fonction visuelle qu'une fonction auditive.

Decroly écrit: «L'exercice de lecture est dans une très large mesure un exercice visuel, et l'on peut affirnler que c'est l'image visuelle qui y joue le rôle prépondérant.

Or, toutes les lnéthodes de lecture qui ont le plus de vogue actuellelnent senlblent précisénlel1t oublier ce point et mettent toutes de préférence à 'contribution les centres auditifs ...

(D'ailleurs) la fonction visuelle est plus tôt développée que la fonction auditive... (et) la vue donne des notions plus précises et plus nOlnbreuses que l'ouïe ... »

Page 7: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 298-

Et M. DoUrens, citant Decroly, de conclure: « La lecture est une fonction visuelle. Elle doit donc s'acquérir à l'aide d'une n1ét1lOde qui utilise la vue et non l'ouïe. La Inét1lOde globale ou idéo-visuelle s'ilnpose, là encore, au choix de l'éducateur. » :cl )

A propos de cette prépondérance de la fonction visuelle dans la lecture, on fait ren1arquer que l'orthographe, surtout pour la lano'ue française est presque exclusiven1ent visuelle.

~ , « Si l'on songe, écrit ]VIne Han1aïde dans son étude sur la

Inéthode Decroly, aux différentes Inanières dont on peut écrire le son an, en, ant, and, an1p, en1p, elnps, \ang, eng, ans, ens, end, ent an1 hen sans con1pter les confusions en = in, on se l'end co~pte 'aussitôt que seule la n1éInoÎre visuelle est capable de conserver ces Inultiples aspects d'un son. Ceux qui n'ont p as de méInoire visuelle auront beau faire: ils n 'arriveront .lainais à l'orthographe d'usage. » Il)

La méthode ideo-visuelle faciliterait donc l'acquisition de Z' orthographe d'usage.

3. Valeur pédagogique

Les partisans de la méthode globale sont aussi, habituelle­ment, partisans décidés de l'enseignen1ent pal' la Inéthode des centres d'intérêt.

« La n1éthode idéo,visuelle pennet d'associer étroiten1ent la lecture aux branches du prograInIne. Elle permet pal' conséquent Z' ap plication rationnelle des centres d'intérêt, puisqu'elle pel'lnet de lire, en transportant dans le langage, des choses vécues et ob­servées. En effet, dès le début, l'enfant réslune les observations faites au cours des leçons à l'aide d'une petite phrase (phrase qu'il peut exprimer par la parole) . » 5)

La n1éthode globale suscite un grand intérêt chez l'enfant parce qu'elle utilise dès le début un vocabulaire qui signifie quelque chose pour son esprit. « ~'enfant ne lit pas de ~l~lOt? n'ayant aucun sens entre eux. TouJours la lecture est aSSOClee ra une idée. C'est ce qui constitue le plus grand avantage de la Ine-thode. » 6)

Une objection

Tout naturellen1ent nous somn1es tentés d'objecter aux par­tisans de la n1éthode globale qu'une saine pédagogie delnand e qu'on aille du sin1ple au complexe, et donc de la lettre au n10t et du mot à la phrase.

Claparède répond: « Ce qui est silnple pOUl' nous n'est pas ipso facto simple pOUl' l'enfant... Pour l'enfant, le tout n'éta~t pas un asseInblaae de parties mais au contraire un bloc, une unI­té, aller du sim.ple au cOInplexe c'est ren10nter du tout à la par-

- 299-

tie ... Assurén1ent, pour une .personne qui a saisi le Inécanisn1e du langage ' écrit, la lettre est plus sin1ple que la syllabe, la syllabe plus shnple que le n10t. Mais ce n'est pas du tout le cas pour l'enfant qui voit pour la pren1ière fois un texte écrit. » 7)

Bien avant Claparède, aux Conférences pédagogiques de 1878, Ferdinand Buisson répondait déjà à la mên1e objection:

« Un n1aÎtre novice veut apprendre à lire à un enfant, il se rappelle aussitôt la faIneuse InaxÏlne : il faut aller du simple au COlnposé,' - le sÎlnple, se dit-il, c'est un A un B un C' je vais donc apprendre à l'enfant d'abord, l'A, le B, le c, t~utes le~ lettres, puis leurs cOInbinaisons deux à deux, trois à trois: les lettres d'abord, puis les syllabes, puis les n10ts, puis les phrases. Cette marche est très logique, elle est progressive, elle va du simple au cOInposé. - Oui, pour nous, mais non pour l'enfant, parce que l'enfant ne se Ineut pas con11ne nous dans l'abstrait, il ne 'se recon­naît bien que dans les réalités concrètes, sensibles, dont il a quelque expérience. Les S011S pé, a et les signes P, A, lui sont bien moins accessibles que le mot papa. C'est que ce Inot éveille une idée, re­présente quelqu'un à son esprit; une syllabe coupée, dans ce Inot, une lettre isolée ne lui dit rien. Ce n'est pas simple pour lui c'est vide de sens. '

Pour arriver à décOInposer le Inot en un certain nOInbre de sons figurés par des signes, il a fallu un travail d'analyse que l'enfant n'a jamais fait et ne peut con1prendre. Le point de départ pour lui, l'élélnent sin1ple, indécon1posable, ce dont il a l'intui­tion parfaitement nette, c'est à la fois l'idée et le Inot papa. Eh bien! la Inéthode de lecture sera d'autant plus intuitive qu'elle le mettra plus vite en présence de mots réels très faciles très sÏlnI?les, Inais ayant un sens pour lui, de telle s~rte que la le~ture, au heu d'être une suite technique d'exercices vocaux, s'éloigne le moins longten1ps possible du langage parlé. » 8)

Lorsque des psychologues et des pédagogues de la valeur de Claparède et de Buisson parlent de la sorte, on ne peut s'eInpêcher de se dire: « Et s'ils avaient raison? » (A suivre.)

1) .Cf.. « Ecole Primaire}) du 1er ,février 1940. 2) Dottrens. L 'aplprentis-sage de la . lecture par 'la méthode globale,

p. 19. 3) 'Dottrens. Op. cité .p . 31. 4) A. Hamaïde. La méthode Decroly p. 77. 5) A. Hamaïde. Op. cité 'P. 7,5. 6) A. Hamaïde. Op. cité p. 75. 7) DottJrE'ns, Op. cité p. 20·. 8) Dottrens. Op. cité p. 38.

Vins du Valais 0 R S A T dissipent la tristesse.

Page 8: L'Ecole primaire, 29 février 1940

~ 3000-

«( L'Ecole rurale y comprise )) Ce que pense un inspecteur scolaire des écoles chrétiennes

Cet inspecteur n'ignore pas les c01nplilnents dont l'école chrétienne est l'objet, ni le dévouement des Inaîtres. NIais il suit les élèves dans la vie et pose des qu estions telles que celles-ci:

« Le plus grand nOlllbre des épouses et des mères sont sor­ties de bonnes éco les cOlnlnunales confessionnelles ou li bres,' combien d'entre elles ont accepté sans résistance d e constituer Lm foyer volontairelnent stéri le ou stl'icteDlent lilnité? Les hOD1'll1eS d'affaires, les ouvriers, les fonctionnaires que nous avons forDlés, ~ oh ! ce 1110i' qui jure ~ Inènent-ils une vie chrétienne telle qu' on les puisse aiséInent reconnaître? )

L'excuse qu'on allègue souvent est sur beaucoup de lèvres:

« Que voulez-vous faire quand la fwnille n'est plu:) chrétien­ne, quand l'ombicl11ce est il ce point Dlccuvaise qu'il deuient hé­roïque clJy échapper? »

L'inspecteur n'adll1et pas cette échappatoire comnlode :

« Si nous avons foi dans notre Inissioll et dans la ~.i'àce di':' vine, avons-nous le droit de dire qu'il est Î111possible de remonter

le c;oul'ant ? » L'ambition de l'école chrétienne ne doit pas se content.er de

deini -1nesures : « A l'école Dlêlne,la conception totalitaire, si l'on peut dire,

de la formation religieuse qui doit infol'lnel' une vie et non pas suggérer d es pratiques seulement... · la pénétration dans tout l' en­seignement et dans toute la vie de l'école de ce souci constant de la formation à la vie chrétienne intégrale.

Réalisons-nous ce progralnn1.e? Cet inspecteur dit:

« N'est-il pas regrettable que les questions les plus vitales de cette vie ne reçoivent dans nos écoles aucune solution? Les ré­ponses toutes contenues dans le catéchisme ne prennent pas corps dans l'âme de l'enfant parce que l'enseignelnent profane les igno­re. Le petit élève qui sait - abstnLÎtelnent - à quelle destinée il est appelé n e « réalise» pas dans sa vie ... »

Quelle est la cause de cette situation? Notre inspecteur .l'at­tribue au fait qu'on n'ose pas opter franchell1.ent, totale1nent :

« Les options quotidiennes prennent la forme d'aCCOlnmode­ments faciles, provisoires, sans iDlportcmce. Petit ù petit, le glis­selnenl s'opère ... La vie chrétienne se vide en quelque sorte de sa substance, mais son visage n 'a pas changé .. . Ce « brave hOln.me »

ne vit pas dans la vérité. »

- 301-

t Pto~lrq?-oi ,Ies

h éd~c~teQur~ délégués, auxiliaires de la fanlÎlle,

Tes en -1 s a n1.I-C en1.ln. . u en pensent les pères et 111ères ? « La plupc~rt des parents ne soupçonnent pas le problème. Ils

attend~nt de l'ecole~ avec l'instruction religieuse, un enseignelnent des sczences lulmazn es dont la base religieuse - la base de la vérité - peut être absente.

Le rôle de l'école étant Ininill1i sé et la Inission d es llwîtres réduite à cette caricature, la tentation est grande pour eux de st' contentel' de cela. »

Un exeInple entre Inille : les bonnes résolutions des enfants: « Je serai bien appliqué aux leçons, cal' le teDlps perdu ne

se l'attrape pas»; « je ferai mes devoirs avec beaucoup de soin ccu' c'est ainsi que je pourrai acquérir une instruction solide. ): Les 1110tifs suggérés sont tous ell1pruntés èt des buts telTestres.

Ce sont des emprunts à ,un nlanuel neutre quelconque: « Influence dissolvante du laïcislne. »

Ce ~ont surtout, des .enlprunts à des théories pédagogiques ~ont la fonne nous eblouIt au point de nous en faire accepter le fond sans eXaInen :

« Malgl'é la répugnance pour te lle ou telle façon de faire on ~lccepte sans s'en rel}-dre c0111pte le moins du monde l' idéologie fausse dont elle est zssue et on peut voir coexister dans l'esprit de l'éducateur deux conceptions opposées de l'éducation. »

L'inspecteur scrute quelques-unes de ces idées pédagogiques aux n01ns sonores : .

L La DlétllOde Decroly avec l 'étude des quatre besoins fon­dauwntaux: .

., « Ce qui caractérise Decroly, ... c'est le choix des idées fon-Cleres autour desquelles se groupent les activités de ['école ... En somme il s'agira d'abord et surtout de devenir soi-lnêlne un bon anÏ1nal afin de trouver, dans la vie sociale pleine satisfaction de tous les instincts. » ,

2. La libération spirituelle.

« On veut que l'enfant apprenne à portel' "LZ11 jugelnent 11101'al .sm' ses actes, SUl' les Dlenus faits de la vie scolaire en faisant uni­quement appel à la lumière de la raison, rejetant les dogll1es et .les cOlnlncmdements parce qu'ils sont imposés « du dehors».

3. L'adaptation au milieu.

« Il faut se mettre au diapason de l'époque et du 111ilieu il faz:~ sentir, juger, vouloir, COllune on veut, juge et veut dans' ce lTIlheu ... Les InceUl'S, dans cette conception, sont fonction du temps et de l'espace. »

Conclusion de l'examen de ces idées qu'on accepte sans .autre:

Page 9: L'Ecole primaire, 29 février 1940

~ 302-

« Nombre de formules laïques, cachant leur origine, ont pé­nétré dans la pédagogie courante de nos écoles. »

Après avoir mis le doigt sur la faiblesse, notre inspecteur se denlande COlUluent on pourra rendre à l'école chrétienne son es­prit, sa vigueur :

« Il y a lieu de se demander si, pour être digne de ce nOln, un enseignement catholique ne devrait pas recréer de toutes pièces un programme, des méthodes, une pédagogie où les techniques étant soigneusement respectées, elles viendraient cependant s'in­sérer dans une synthèse plus haute et foncièrenlent (non plus ac­cidentellelnent) chrétienne. »

L'élaboration de cette synthèse chrétienne originale est une œuvre humense. Mais · ce sont surtout les nlaÎtres qui iluportent au rajeunissement de l'école chrétienne: .

« Ce qu'ils sont vaut infinimement mieux que ce qu'ils font, cl condition que l'enfant ne trouve pas les portes closes. »

Ces pensées d'un inspecteur scolaire sont tirées de « condi­tions d'une école chrétienne» par M. l'abbé L. Fourneau, inspec­teur provincial belge. (Edité chez La Procure, rue des Tanneurs 161, Bruxelles.)

J11gr. E. Dévaud, professeur à l'Université de Frihourg, en a écrit la préface dont j'extrais les paroles suivantes:

« L'école chrétienne détient un pouvoir énorme èt deux con­ditions. La premièl'e est de . viser toujours cl devenir, à l'ester la meilleure des écoles. La seconde condition ... " il faut que l'ensei­[jlIelnent de toutes les branches s'achève en conclusions cie uie -d'une vie chrétienneinent conçue et pratiquée - bien précises, èL réaliser non pas dans vingt ans, non pas dans un cm, Inais cnz­}oul'd'hui. »

ùettre de mon Ecole Xème LETTRE

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt, dans le dernier nunléro de l' « Ecole Primaire », l'article de Ml' C. G. intitulé: « Une jeunesse paysanne chaste sous l'œil de Dieu. »

Pourrai-je, sans froisser la nlodestie de son auteur, relever ici l'opportunité de son écrit? Rien de plus sensé que vos allé­gations, vénéré Maître :

1. Notre jeunesse lutte avec effort, parfois lnêlue avec déses­poir, pour sauvega~'der ses plus beaux trésors: un cœur et un corps purs.

2. Mêm.e à la nl0ntagne, les idées corruptrices font œuvre gangreneuse.

~ 303 ~

3. Illusoire, la certitude ou la fausse croyance que la canl­pagne respire que la nl0ralité.

Je voudrais illustrer ce dernier point par un fait vécu, assez savoureux en son genre. Voici :

Je venais de quitter l'Ecole Nonnale. Enthousiaste COnl11'le on l'est alors, l'ân'le bercée de gais refrains, je fus appelé à relU­placer pendant quelques nlois un instituteur d'un village caIupa­gnard. Le printemps s'annonçait avec des susurrements d'insec­tes et des pétales cotonneux, sur les coteaux viticoles entourant le village. La sève bouillonnait déjà dans les tiges et j'aurais peut­être été absorbé par toute cette poésie des choses neuves, si, dès les pren'liers jours de mon arrivée à C., je n 'eus relnarqué chez mes élèves certaines attitudes qui me parurent louches. « Tiens ! pensai-je, du feu couve là-dessous! » Et, lnéfiant, je voulus avoir le cœur net au sujet de tout cela. Auparavant, j'avais fait part de n'les inquiétudes à n'la collègue. Eh bien ! riez si vous voulez, mais .le faillis lue faire elubrocher par « l\1aden'loiselle» qui lue traita d'inlposteur et lu'accabla de synonylnes tirés du lnên'le vo-cabulaire. '

« Apportez-Iuoi des preuves de vos beaux jugen'lents télné­l'aires, lue dit-elle avec son air le plus vinaigré, sinon .le croirai volontiers que l'on juge les autres d'après soi-n'lême. »

Qu'à cela ne tienne! ain'lable collaboratrice. Un soir, (les enfants balayaient les salles de classe), posté en observateur, je fus témoin de choses écœurantes de la part de fillettes de 7 à 15 ans et je découvris plusieurs pots aux roses! Je nlinsiste pas ...

Qui fut attrapé? Madeluoiselle, luise au courant de tout, dut convenir du « flair» de son perspicace voisin.

Depuis lors, je lue suis toujours ilnposé une surveillance at­tentive et de tous les instants à ce propos et les faits m'ont sou­vent prouvé que j'avais raison d'agir ainsi.

A bons entendeurs ... n'la révérence. Hon.

"La colère de Dieu il

Le's ligne.s C'Ï-de·ssous ne ,constituent. pas ,à: proprement parler une c-riti'que, ce terme fût-il pris danB son sens le plus '8JI1odin. Le rôle du C'JY1tiqu€' étant d'apprendre à lire, l'aut.eur de cet article ne saurait ,as­pirer à ce titre, dans une revue destinée à des maîtres d'école. 11 ne se livrera Ipas non plus à une opération systématique d 'analyse, ce traViail de chirurgien littérail'e et de fendeur de poil en quatre n'étant pas son fait. Il se bornera à émettre des ,réflexiol1B de préférence gé­nèr'ales, ayant observé qUEl les dites réflexions, ordinairement -soute­nables et décentes dans .la synthèse, sont parf.ois plus que contes­twbles cla11s le détail.

Page 10: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 304-

Nous attendions ave'c une 'certaine curiosité la parution .de cette « Colère de Dieu» dont 'la mise e,n chantier nous avait été révélée voici bientôt deux ans, pal' une duonique indiscrète d'un hebdoma­daire rom!1nd. La; chronique en question laissant entendre par sur­croît qUE' le fruit de cette gestation aUl~ait du muscle et du poil, nous en avionB éprouvé un seŒ'let plaisir. Nous entrevoyions déjà, assez naïvement, le remanciel' doublé du poète" faisant exécuter là ses per­sonnéliges, par la force de son ver.be, la: danse du scalp autour de mille et une médiocrité.s et platitudes qui 'pouss'ent à trave-rs tous les âges leurs surgeons vivaces. ,Cal' nous -8'ommes ainsi faits, ,et le poème de l'a'ctualité, avec qui jour après jour nous nous colletons, représente pOU!l' nous le rayon le plus digne d'intérêt de l'authentique Beauté.

I:Mais les artistes sünt bien .déconcertants. Jietzsche ne disait-il pas .déj-à lui-même: Tu n 'es qu 'un fou, un poète, .... Et la « Colère de Dieu », qui met en sc'ène des ,personnéliges ·de légEnde et de fantastique, et qui évoque des préoccupations qui ne sont plus le,s nôtres, ne ,paraît­il pas faire lfi de n06 inquiétudes présentes et constitue·!' une espèce d 'îlot romantique dans notre monde de trépignation? La figure dé­moniaque d'Emile Perraudin, ces paysans aux mœurs ·de pain de seig.le et de grosse laine ne sont-ils pas un peu aux paysans et aux mœurs modernes ce que serait le chaJl"iot mérovingien à la locomo­tive ? ". VoilJà peut-être nos premières et supe.r.ficiel.le,s impressions. Mais une œuvre telle que « 'La Colère de Dieu» e,xige un approfon­dissement dont personne, s·'il veut formuler un semblant d'opinion, n 'a 1(· droit de se déclarer exempt.

Il nous importe peu de savoir quelle région particulièil 'e de notre pays l 'auteur s'est attaché à décrire. Que .les personnages démentent, pal' leur ,bonhomie désuète, l'ap.partenance bagnarde que leurs non'1S' laissaient s'upposer, que les modalités de l 'action paraissent évoquer ,des conceptions démodées et des idées qui nE' se ,portent plus, cela compte peu. ,Ce qui compte, dans ee livre ,à la fois sobre et 'Surabon­dant, dans cette « ,Colère de Dieu» simple d'architecture mais char­gée de fres'ques comme une basilique" ce qui compte c'est 'l'authenti­cité d'un témoignage .portant SUl' l' « Eternel et le Permanent»

1 paysans. On peut trouv8Jl' l'œuvre de Ze'rmatten là la fois trop longue et trop succincte.. On pourrait déceler un léger ana,chron.isme entre le style et l'action, mettre en opposition la débauche descriptive dont l'auteul' fait preuve dans la: peinture de·s pays'a;ges et l'excessivE' s'Îm­plific'ation psy.chologique des ,pers:onnages. On pourrait noter que cette démesure .dans l'opulence décorative, l'éclat des fresques, et des vitraux, le cisèlement des retables, la profusion des sculptures et .des statues conviennent mal ,à la simplicité roma:nE' qu~ paraît requérir l'al"chitecture d'un roman paysan. On pourrait, si la manie des Il''éférences n'était pas hanale et ins·uffisante, citer ce «règne de l'esprit malin» de Ramuz, d>al1s lequel la pierre chante par elle-même, n 'empruntélint ni 'l'·éclat de .la fresque, ni le scintillement des dorure·s. On pourrait.., mais au Ifond l 'œuvre rée-lle et 'vivantE' de Zermatten

- 3'05-

ne vaut-elle pas mieux que l'être de raison dont nous sommE'S les architectes impuissants? Car toutes les réflexions que l'on poun~a faire n'empêcheront pas la ,« 'Colère de Dieu» d'être un grand 'livre.

Il faut que cela soit dit. Il ;ne faut pas reconnaître aux simplifioa­teurs, à ceux qui, ayant 'lu prestement un livre,. comme on avale une pUl'ge ou un mets trop chaud, se croient E'n mesure de le classer, en deux temps et trois mouvements, de l'air dont ils résoucll'aient une équation là ·deux inconnues, il ne faut pas leur reconnaître le mono­pole du jugement et l 'infaillibilité du diagnostic. Et le .poète qui, selon 1e mot d'Ed,gaJf' Poë a fait de la 'Beauté s'a provinc'e a le droit d'exi­gel' que ses lecte'urs usent pour le comprE·ndre, de l'esprit de ferveur dont il s'est lui-même servi.

Le poète est e,ssentiellement l'homme qui fait, celui qui rétablit un peu l'ordre originel de l'innocence. Ber;gson a montré comme·nt l'hu­manité, prisonnière de's mots et des .formules, a perdu le conta:ct avec les choses. L'enfant parle justc< parce que, po"Ur .lui, tout pWl't du rée,l tout est intuition et expérience. Il parle par images, ses paroles. lsont autant de croquis naïfs, de fruits .pleins de suc .dont nous n'a­vons conservé que l'écorce. L'école, e,t tout l'énorme appareil égalisa­teul' de la vie, ont tôt fait de nous ;rompre aux infinies ressourC'es du dictionnaire. Le poète, lui, est .l'homme qui, ayant .plus qu'aucun autre conservé .le souvenir du jardin de volupté, ,g'ass'igne pour mi.s­sion de nous y ramener. Il le -reconstruit pour nous, selon la démar­che de l'enfant, en fais,ant évoluer devant nos yeux les fauves domes­tiqués d 'un monde de fantaisie, dans lequel nous ne reconnaissons. plus le visa:ge séculaire et dépouillé du Paradis perdu,

M. Zm'mattE'n est av,ant tout un poète. ,sa « ,Colère de Dieu» res­semble là ces peintures pour lesquelles l'artiste semble avoir trem­pé ses pinceaux dans quelque effrayant 'CIl"euset. ,Mais nous ai:nons ces personnages diaboliques et torturés, .parce 'que, sur leur VIsage, nous voyons af.fluel' les âmes. Nous pensons ,à ,ce table1au ita:lien de la, RenaiBsance évoquant une séanCE' d 'exo,rcisme : un possédé qui se,m­ble échappé des pa,ges d'une vieille bible, et à ses pieds une petite· c.hose informe 'et noirâtre qui e,st le démon qu'il a vomi.

tLa « Colère de Dieu » est un poème·, C'omme l'étaient, malgré leurs. superstructures ,psychologiques, « ILe Che·min difficile», « Le ,Cœur' inutilEl», et 'CE'S (' Nourritul"es Valais'anne6» au titre gidien.

Nous attendons de Zermatten, d,ans la: tradition de ces œuvres, d une authentique et robuste lignée paysanne, de nouvelles .gerbes de beaux épis. Le Valais y trouve sa dé.fense spirituelle et s·on agl'andis­sement. Cal' un pays ne :s'exhausse et ne se maintient ni par lE' seul prestige de son passé, ni par les re6sources de son économie, ni par' 12. force des baïonnettes , D.

L' « Ecole Primaire» est heureuse de s'associer aux hOlnma­ges que notre collègue D. adresse à Iv1. Zermatten. Elle félicite à son tau!' le brillant écrivain qui a su, par ses propres forces, et

Page 11: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 306-

~èf ~es p~enliers essais, acquérir une indiscutable lnaîtrise Grâce lett~~~'s ~~l~~eal~~~:~n occupe enfin une place nlarquante d~ns \es

M~is les" éloges ne suffisent pas; les efforts du barde valai-san dOIvent etre encourao'és Les nlemb' . peuvent le fai'e 1 J' l' f les du corps enseIgnant

. l ce )leI?- ces açon. Nous SOlnnles sûrs qu'ils n'y

tI~lanqu,eIO?tr pas;. en ~glssant ainsi ils feront nlontre d'un patrio-ISlne eclmre plllSqu'Ils apporte' t " c , l .' . Ion une contnbutIOn intellio'ente

a a canlpagne entrepnse pour la défense spirituelle du pa~~. La Rédaction.

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES INSECTES

Première semaine.

1. RECITATION

1) Papillons

Saupoudré d'or ,fin, ce lége·r pétale Au soleil s'étale Buvant un r-ayo~ ..

L'·étrange pé~al~ ocellé de rouge! On dIraIt ,qu'il ,bouO'e ? C'E'st un ,papillon! /:) .

RegaJr'dez ,cet autre! Aile jaune et brune Un vrai clair de lune' ' Du jour dans la nuit!'

\Mais en yoici ,cent tournoyant ensemble! (L un se pose et trem·ble 1

L'autre vole et ,fuit! .

Oh! ,qu'i'ls sont jolis! '.Leurs De toutes 'les teintes: Or, bleus, vermillons!

Frêles éventails care-ssant les ,sur les fleurs écloses Que de papillons!

ailes sont teintes

roses,

Annaik Le Léard.

- 307-

2) Les insectes autour de ma maison

L'hive.l' s'en va et voici mars et puis avril, Et puis .le prime été, joyeux et puéril. ,sur la .glycine en fleur que la rosée humecte, Rouges', verts, bleus, jaunes, bistres, vermeils, Les mille insectes Bougent et butinent dans le soleil. o la merveille de leurs .ailes qui brillent, Et leur corps fin comme une aigunle, Et leurs pattes et leurs antennes, Et leur toilE'tte quotidienne Sur un brin d'herbe ou de roseau!

. .sont-ils précis, sont-Ï'ls agiles! LeUlP corselet d'émail fragile Est plus ohangeant que les courants de l'e·au ...

E. Verhaeren.

U. VOCABULAIRE

Les n0111S. Oeuf) larve, nymphe, chrysalide, chenille, in-secte, n1étamol'pllOse) cocon; l'apiculteur, l'uc11e, abeille, olzvrièl'e ) reine, bourdon, essaim, cire, alvéole, rayon, cellule, gâteau) Iniel, tête, yeux, aile, thorax, abclolnen, aiguillon, pollen, suc ... ; la fOlJr ­lTIilière, fourD1i, œuf, galerie; la guêpe, le guêpier, piqûre, fre­lon, bourdonement, dard, patte; la chenille, papillon, couleur, an­tenne; la sauterelle, grillon, criquet> banneton, coccinelle) cigale. coutilière, cafard, puce) puceron) teigne, mite, taon, cousin, mous-

tique, etc. Les adjectifs. - Du petit œuf, rond, noir, il sort une larve

111enue, allongée, vorClce. Dans le joli cocon jaune, blanc; rond, allongé, se forille une vilaine nyluphe ou chrysalide; la chenille est laide, sale, velue, déplaisante; le papillon est léger) coloré, dia­pl'é, chal'lTIant; les nlétaulOrphoses sont clZrieuses, étonnantes, ins­tnlctives, intéressantes. L'apiculteur soigneux, instl'uit, a de belles ruches, grandes, nwdernes, propres) neuves ou petites, anciennes; les abeilles actives, travailleuses, matinales, font du nliel doré, parfumé, liquide, savoureux, etc . (Faire trouver ainsi, pour cha­que nom étudié, à l'aide d'une phrase, plusieurs adjectifs conve-

nables.) Les verbes. - Se transfon11er en papillon; s'enfermer dans

son cocon; sortir, s'envoler, papillonner de fleur en fleur; se lTIé­tamorpllOSel', filer un cocon, butiner le suc des fleurs; voltiger au­tour de la ruche; recueillil' le pollen; boul'donner désagréable­men-t; essaima hors de la ruche; piquer de son dard; pondre des œufs; dévorer les racines; détruire les feuilles; se poser sur une : corolle; dévaster les récoltes, etc.

Page 12: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 308-

III. ORTHOGRAPHE

, Prépal'Cltion,' 1) Lecture du t ' t . A

nerale du 1110rceau' situer l'a t' eX,.e pal le 111aItre; 2) Idée o'é-)

d ' C IOn s Il y a li 3) E :-, a es mots, b) des idées, c) des rèo'l ,.eu · . ~ xplications : contrent. ~ es de gl al11lnalre qui se re11-

1. Un papillon

Je distinguais sa tête pointue O' ' " se~, ~es yeux brillants d'un brun l' .. Inee de freles antennes gri-trelnIté aiguë de son ventre su' lC all i son ~orselet velouté et l 'ex­lées. Peu à peu les ailes se' cle't

l ed~ue ses aIles étaient encore col-B" en Irent· eIl ,.

ses. Ientôt, le papillon se Inontra clan' _ es etaIent r?s.es et gri-ses couleurs fraîches et se relnit' T 1 _ s. tout,e la 11lagnlfIcence de

a '0 e tel lentement. A. T heul'iet.

2. L'araignée ~t ses proies

r ~o~'squ 'un ll1_oucheron vient se h .,.' . . na St::: derange pas. Si la Vl'Ct' t eUI,te~ a sa toIle, l'araIgnée se

,.. Inle es une gl'O~,P 1 l l ' precIpIte sur elle l'a-tt 1 . 'ok ~ nouc le a ra i O'née l

' ac le au bout de s ' . '- - b C ans son gîte l)our la SliceI' ' . on ventre et l 'eln1)orte a SOIl aIse Qua d 1 '1 pa~' une guêpe, la fileuse laisse l'ins~ ~1. a tOI e est secouée plUS elle l'enroule dans ses fil Il lcte s enlbarrasser un peu L" . , c; s, e e e O'arotte . Il ' " aIraIgnee n 'ainle pas la founni' eH 1 :3. ,pUIS e e le tue.

s-approcher, elle quitte sa toile et' se ~a~h~~'aInt; quand elle la voit

3. La larve du hanneton

. C~tte larve, vulgairelnent connue vIt. trOIS ans, toujours sous terre . sous l~. I~oIn de ver blanc, lenes à la Iuanière des taupes t d ;Iel~sant cl ICI e.t de là des ga-T' e evOI ant des raCInes

.' out hu est bon : racines des herbes . 1 eales et des fourra O'es des 1 t et des arbres, des cé-

b, P an es pota o'ères t d 1 n~Inent. L'hiver, elle s'enfonce 'f d':-' e es pantes d'or-dIt; au printelnps, elle 1'eInonte ~~~~~1 elnent en ten:e .et s'engour­talle aux racines et passe d'une 1 es ?o~ches supeneures, s'ins­Inal est fait. Vous avez dans le P aI~te a 1 autre à Inesure que le un jour, tout flétrit. VOLIS tI'I'ez a' Jardln

l un beau carré de laitues'

• ' c; vous' e pla t f ' . ' cune raCIne. Le ,ver blanc est assé)'., n ane VIent sans au-

P 1 al la. Favre.

4. Les sauter,elles

La plupart des contrées de l'A . , . . l'Afrique sont expose'es aux sIde, nlendIOnale et du nord de .. ravaO'es un fl' . que les inondations ou l'incend' :3 D eau aUSSI destructeur plissent les airs et se précipI't t

le. els nuées de sauterelles renl-

] , an sur es terres c If ' al' )res, les réduisent à l'état de nudit' u lvees et sur les est couvert sur une imlnense étendue e le plus complet. L~ sol en sur les terres qu'elles ont dé 'lI' . Elles avancent rapIdement tion et la ruine. Toute verdu~~:1 d~=s, ~ortant avec elles la désola­les arbres ont perdu leurs f 'lI palU de la surface de la terre;

eUI es et leurs bourgeons; la nature

~ 309-

tout entière selnble replongée dans les horreurs de l'hiver le plus rigoureux. Lorsqu'elles quittent une contrée, elles s'élèvent à une assez grande hauteur et leurs années innOInbrables intercep tent les rayons du soleil COlnlne le feraient les nuages les plus épais.

(Vaud, eXall1enS 1917.)

5. Les abeilles

Les abeilles de la ruche ont secoué la torpeur de l'hi ver. La reine s'est ren1.ise à pondre dès les premiers jours de février. Les ouvrières ont visité les anélnones, les puhnonaires, les violettes, les saules, les noisetiers. Puis le printernps a envahi la terre; les gre­niers et les caves débordent de n1.iel et de pollen. Des Il1illiers d'abeilles naissent chaque jour et l'encOIllbrement de la cité trop prospère devient tel que, le soir, à leur retour des fleurs, des cen­taines de travailleuses attardées ne trouvent plus à se loger. Elles sont obligées de passer la nuit sur le seuil où le froid les surprend. Une inquiétude ébranle tout ce peuple et la vieille reine s'agite. Il va falloir bientôt quitter cette ville où elle règne tout entière.

EUe n'en est pas la reine au sens où nous l'entendrions parmi les hOn1.111es. Elle n 'y donne point d'ordres et s'y trouve SOlllnise, comIne le dernier de' ses sujets, à cette puissance souverainem-ent sage que nous appellerons l'esprit de la ruche. NIais elle en est la nlère. . (Vaud, eXaInens 1922.)

6. Une émigration de fourmis'

C'est la fin de l'été. Une founnilière située au bord d 'un che­n1În fréquenté par les pro111eneurs avait été souvent ravagée par leur curiosité Inalveillante. Obligées sans cesse de reconstruire sans cesse leurs édifices, les founlis se lassèrent. -

Un jour, en parcourant la route, .le la vis traversée oblique-111.ent par une longue colonne de founnis. Le lendeInain et les jours suivants, la colonne noire n1.archait toujours. Surpris de cette persévérance, je la suivis; elle se dirigeait au nlilieu du bois, ne parcoura11t aUCl.ill sentier déjà battu, Inêlue par des fourn1.is; elle 111.archait sans se diviser, au milieu des feuilles 1110rtes, des herbes et des racines d'arbres, vers un but évidemn1.ent fixé à l'avance.

Le trajet dura trois cents mètres, il aboutissait au Inilieu des arbres, au pied d'un arbuste, au haut d'un petit escarpen1.ent sa­blonneux, difficilelnent accessible, et don1Înant une vieille route pavée. Là, une nouvelle fouInilière se fonnait, en partie sous la terre, en partie à sa surface. L'émigration dura tout l'autOInne.

Au printemps suivant, la ville ancienne ~tait déserte et la ville rîeuve en pleine activité. Le site actuel, d'ailleurs, n'était pas bien choisi. Il était au bas d'une pente herbagée, par laquelle s'é­coulaient les eaux d'orage. La fourmilière inondée à plusieurs re­prises, finit, après quelques années, par disparaître d'elle-Inêllle, con1.nle aurait pu le faire une ville trop souvent ravagée par les eaux- ou par la malaria. Berthelot.

Exercices habituels sur la dictée.

Page 13: L'Ecole primaire, 29 février 1940

--J 310 ~

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase Le paragraphe - La rédaction

1) Faire conlposer des phrases dans lesquelles entrent des nlots du vocabulaire.

2) Exercice de conjugaison avec les verbes du vocabulaire. 3) Rédiger un paragraphe en se servant des Inots du voca­

bulaire. ~ 4) Rédactions.

1. Observation personnelle et application. - J'observe:

Une nwuche: au vol; posée sur un objet (fonne, couleurs, nlouvements) .

Une fouNni qui rapporte un brin d'herbe ou quelque 'autre chose (Inouvements).

Un scarabée ou une coccinelle) couleurs. Une larve: forme, couleurs, Inouvelnents.

II. Conunent observent les auteurs. - a) Les abeilles. _ Un jeune prince se prolllenait dans un jardin délicieux; il entendit un grand bruit et aperçut une ruche d'abeilles, Il s'approcha de ce spectacle qui était nouveau pour lui et vit avec étonnement l'or­dre, le soin et le travail de cette petite république. Les cellùles COl1l­Iuençaient à se foriller et à prendre une figure régulière. Une pariie des abeilles les remplissaient de leur doux nectar, les au­tres apportaient des fleurs qu'elles 'avaient choisies entre toutes les richesses du printemps. L'oisiveté et la paresse étaient ban­nies de ce petit Etat; tout y était en Inouvelnent, nlais sans con-fusion et Isans trouble . Fénelon.

En s'inspirant de ce texte, faire part des observations et des réflexions faites auprès d'une ruche.

Sujets proposés. -- 1. Vous avez poursuivi un papillon Ra­contez la chasse, la capture et. ce qui suivit.

2. Une abeille ou une fournli rend compte de sa journée à la reine.

3. « L'union fait la force». Donnez des exeInples pris chez les insectes. Montrez que ce proverbe s'applique aux homInes. Concluez.

4. L)araignée et la mouche. - Une araignée a tissé sa toile et se tient eInbusquée dans un coin. Une mouche s'approche et s'y prend. L'horrible repas . Faites le récit de ce petit drame.

Racontez à votre manière la fable : « Le grillon ».

Livre de lecture: Nos 13, 46, 69, 191, 192.

Vins du Valais 0 R SA T bonnes bouteilles.

- 311-

Centre d'intérêt: OISEAUX ET NIDS

Deuxième semaine.

I. RECITATION

1) Trois petits oiseaux

u matin se son.t rassE·mb.lés , AT' 's petits oiseaux dans le's bles.

Un vieux I~om]:nier planté 1à A trouvé SI .gal cela .

101 " l' , Us avaient tant "a se ,C II e , Qu'il s'en e.st tor~u. d~ rIre.

A midi se sont Il''egales l' Q "ls parlaient tous a.la fOlS, u l 't OlX' Et ,chacun forç.al ~a v . Trois' petits oiseaux dan: les !~ es.

Jean Rlchepm. Ça faisait un tIre lIre Tire tire la ou 'la !

2) Un rossignol chante

Une voix, une voix perdue D ans les branches et vers la nu~, Rien qu'une voix au tin;bre fraIS Qui s'exalte dans la foret.

Rien qu'un oiseau qui se recue!lle Et qui chante, seul sous la. feuIlle, Pour son plaisir et sans ra~son, Le charme des chaudes SaIsons.

Il y a des sources furtives . D t b 't l'aro'ent sur ses l'lves, on nu n t Des trem.bles dont le lTIOUVen1.en Charge de lTIusique le vent,

. l" d s des ITIouches, Des gl'lllons Impl e , ] '11 au creux des souches, Des a )el es J

Et 'e suis un oiseau chan~ant Jus'~u'au prelTIier jour fl'lssonnant,

Une voix, ' une voix perdue Dans les branches et vers. la nue, Une voix qui veille pannl, Roger Frène. Tout ce bleu silence endol'lTIl.

Il. VOCABULAIRE

, . bec des plumes. du du~et, consh',~üt Noms. - L Olsemz a un , . f'l de lcune, de Cl W,

, l 'lIe herbe mousse, 1 " ._ des nzds avec de a I?w" b ')nc hlanc jaune) ; ecloszon, m

ld des Œufs (coquzlle) nlem 1~ , . , , pm . zron gateau. chée, cOllpé(;; .. grmnes) mOl. )

Page 14: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 312-

. A.djectifs. - Les oiseaux diurnp-; t. , lnsectwol'es, granivores séGlent " _. , :ZOC III nes, z apaces; ruces fi ,au es 1 mlC/ratpurs l t '

ew's, parleurs, Leur tête est fine . et' .1,~. ' , c wn eu;'s, s!f-bec crochu, fin, délié, pointu leu~'sP . zte: az z,onche, huppee, Jeur leur queue longue gracieuse' cl, 't y~Ux noll's, ronds, brillants, agiles, palmées, L'~iseau est ~1a/ oz r /l:rs pattes fines, Ininces, gable, fidèle, puissant- Les oiseal~l~a 't~ ez te, ~r~LVe, bavCl1',d, infati­bles, délicats, petits, craintifs d~~/: i tes, ~1uzsl~les, gracieux,< fai-

V b ' z uc eUl s, migrateurs el' es , - Voler, voltiger 'plane' . l '

crier, chanter siffler j'aCGlSSez' c' l, nic 1er, pondre, couver, ; " roasser rouco 1 . .

ser, ec/ore bâtir constz'Llz'z'e' " u ez, caqueter, glous-" garnir rec ' , cher, cacher, émigrer, immidl'er dél{i 1 ~uvZ:ll', .preparer, accro-cher, connaltre cli."tinguer "'CIG1SS'e' l~ ~ez, detruzre, produire, ta-

F ' ' ,l, G Wiser all'e connaître quelques oiseaux d '

montrer 'si possible. ' u pays ; les nOlunler et les

III. ORTHOGRAPHE

ComIne au centre d'intérêt précédent.

1. Les hirondelles

Elles se jouaient sur l'eau au tOI J • d . les insectes, s'élançaient ens~luble ~ Jel u 'Sol,eIl, poursuivaient éprouver leurs ailes se rabattal' t' al ns les aIrs COlunle pour

, , en a a surface dl' nalent se surpendre aux roseaux '1 . . u . ac, pUIS ve-ramage confus, qu e les 1 eluplIssalent de leur

Chateaubriand.

2. Les moineaux

. A la campagne, on considère les . nl,~s, parce ~u'ils aiment à becqueter le~l~o~~e~~~ conlnle d~s en~le­pllntelnps Ils se nourrissent de cl 'Il p s, On oublIe qu au point de luoissons à déchner' ;enI e.s et de han~1.etons, En ville, ~~nde. Pour ma part, je lui s~is ~~l~l~~::;ll:st l ~mi. de tOU! le 1 hIVel', Nous avons aussi il et'. ' d e~ d y 1 ester nlelue et une troupe de merles ~oirs !u ~; al,. es corn~llles, des pigeons, des jardins publics, des vieiIles tou~~ .J~un~. MaIS ce sont l~s hôtes doyants : il y en a pour les priviléo'iés u ce quelques re.cOIns ver­est universel. Il demeure dans t 5 l seulem~nt. Le nlOIneau, lui,

cous es quartIers sans distinction. Ch lVagner.

3. Les hirondelles

b' Et, i.vres dans ce luatin de juillet, telles que des ' III d l l'Ise, qUI ne connaissent rien que l " . 1 es e a

clocher, criaillant décochée ' . ' eur VItesse; engUIrlandant le sans poids o'onflé~s d'azur SetaI,nsl

h que des fleches, frénétiques,

Il . ' :5 , ,a caque seconde com . Il a aIent briser contre un obstacl . "J l '. me SI e es vides: les hirondelles! e InVISI) e leurs IUlnces crânes.

- 313-

Elles baissent, se relèvent, accélèrent leur vol qui tient du vertige, virent, aiguisent davantage leurs voix qui déchirent l'es­pace, tandis qu'à gauche, dans le bleu du soleil, luit une lune parfaite. Francis lamInes.

4. Les nids

Une chose bien Icurieuse, c'est de voir les oiseaux faire leur nid . Leur adresse à tisser la Iuousse, la laine, l'herbe, le crin, est étonnante. Je connaissais tous les nids: celui de l'alouette qui fait le sien à terre dans l'enlpreinte d'un sabot de bœuf, et qui le cache si hien que souvent le nloissonneur passe dessus sans le voir; celui du loriot, suspendu entre les deux branches d'une four­che; celui du roitelet hâti en forme de boule, avec un petit trou pour l'entrée; celui de la mésange dans un trou de châtagnier; celui de la tourterelle, qui est fait de quelques branchettes croisées sans plus. El.lg. Le RoU.

5. Le nid

Les nlatériaux, le plus Isouvent, sont fort rustiques, pas tou­JOUI s ceux qu'eût préférés l'artiste. Les instruluents sont très dé­fectueux. L'oiseau n'a pas la Inain de l 'écureuil, ni la dent du castor. N'ayant que le bec et la patte (qui n'est point du tout une Inain), il senlble que le nid doive lui être un problème insoluble. Ceux que j'ai sous les yeux sont la plupart fOrInés d 'un tissu ou enchevêtrement de nlousses,-petites branches flexibles ou longs filaIuents de végétaux; mais c'est nloins encore un tissage qu'une condensation, un feutrage de Inatériaux Inêlés, poussés l'un dans l'autre avec effort, avec persévérance; art très laborieux et d'opé­ration énergique, où le bec et la griffe seraient insuffisants. L'ou­til, . réellenlent, c'est le corps de l'oiseau lui-n1.ênle, sa poitrine, dont il presse et serre les nlatériaux jusqu'à les rendre absolu­Inent dociles, les Iuêler, les assujettir à l'œuvre générale.

Et au dedans, l'instnllnent qui impriIue au nid la forme circu­laire n'est encore autre que le corps de l'oiseau. C'est en se tour­nant constanlnlent et refoulant le mur de tous côtés, qu'il ar­rive à former ce cercle.

Donc, la Inaison, c'est la personne Iuême, sa forme et son ef­fort le plus immédiat, je dirai sa souffrance,

Le résultat n'est obtenu que par une pression consbunment répétée de la poitrine. Pas un de ces brins d'herbe qui, pour pren­dre et garder la courbe, n'ait été nlille fois et Iuille fois poussé du sein du cœur, certainement avec trouble de la respiration, avec palpitation peut-être.

Aussi l'œuvre est elupreinte d 'une force de volonté extraor .. dinaire, d'une passion singulièrenlent persévérante. NIicllelet.

Page 15: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 314-

Exercices d'application

Exercices habituels sur la dictée.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) Composer des phrases dans lesquelles entrei1t des IllOts du vocabulaire.

2) Exercice de conjugaison. 3) Etude du paragraphe. 4) Rédactions: 1. Départ des hirondelles. - 2. Les hiron- .

delles sont de retou!'. - 3. Un nid. - 4. Protégeons les oiseaux, _ 5. Les amis de l'agriculteur. - 6. a) Il fait beau, la fenêtre est ouverte, une petit nloineau entre étourdiment dans la classe' dé­~r~vez-le. b) que fait-il... 9u.e faites-vous. Que dites-vous? c) 'Que faIt votre Il1aItre? Que dIt-Il? Conclusion. - 7. COll1position li­bre.

SCIENCES NATURELLES

Etude d'un insecte: L' fIBEILLE

111atériel. - Abeilles, dessins d'abeilles et de ruche, cadre mobile avec rayons de cire.

E,tuClions un ins,ecte : l'~lbeille. - Son corps brun, recouvert de pOlIs, est entoure cOlllpletelllent par une peau inlpennéable. Le corps se divise par des étranglenlents en 3 parties: la tête , le thol'ax, l'abdomen.

1:.,a tête. - Sur la tête, on remarque les yeux, les antennes, les pIeces de la bouche. Les yeux, très différents des nôtres sont COlllposés, c'est-à-dire formés par la juxtaposition d 'un ~Tand nombre d'yeux simples divergents. Sur le front, 3 yeux si~ples ou ocelles augmentent encore le chanlp de vision. Les antennes sont f~ites de pièces articulées très mobiles. Elles servent à palper les objets et peut-être aussi à percevoir les odeurs. Les pièces de la bouche cOll1prennent deux nlandibules dures et dentées pour couper et broyer et des languettes pour lécher les liquides sucrés (nectar des fleurs). L'insecte est dit broyeur-lécheur.

Le thOl:ax. :- Il po~·t~ 4 ailes fines, 111enlbraneuses, rigides, et 6 pattes artIculees tennlnees par des griffes. -

- 315-

L'abdomen. - Il est fornlé d'anneaux distincts. Le dernier porte un aiguillon barbelé en relation avec une glande à venin. Sur le ventre, dés glandes fabriquent une substance spéciale, la .cire, qui sert à faire les alvéoles pour conte~lir le nüel et les larves.

Résumons. - Principaux caractères d'un insecte: Corps en­touré d'une carapace articulée for'l11.ée de chitine, conlprenant 3 parties : une tête ayant antennes et yeux conlposés, un ,th~rax por­tant six pattes et souvent des ailes, un abdomen fornle d anneaux non soudés.

Les sociétés d'abeilles. - Les abeilles vivent en sociétés par­fois très nom.breuses (jusqu'à 50,000 individus). A l'état sauvage, elle se logent dans un abri naturel, nlais l'hOnll11e a su les d~nles­tiquer, pour profiter du produit de leur travail, en les recueIllant dans des ruches.

Une ruche est une caisse à toit Inobile. Sur le devant, près de l'entrée très surbaissée, une planchette pennet l'envol et l'ar­rivée des abeilles. A l'intérieur sont disposés de légers cadres n1.O­biles dans lesquels les abeilles construisent leurs r ayons de cire fonnés d'une double rangée d'alvéoles hexagollêlux. Les cadres sont à une distance telle que, lorsque les rayons sont constrllits, il ne reste plus entre eux que ll' passage .J'une abeille .. De la sorte tout l'espace est utilisé et une m.èlne ruche peut abnter i,usera'a 1 bO,OOO alv{~oles. Les cadre~ mobiLes, qu 'il est facile de rehre .. · un f\ un, permettent de récultcr le nlid sans effaroucher U:(,P ]e~ 2beilles.

Une ruche COlnprè.lld . l l une reine ou nîère qui seu~e POll,ct des œufs; 2'} quelques centaine", de UlMes ou faux bourdon:;, de· pourvus d'ttiguillons; 3° plusieur::, Inilliers d'ouvrières (pli ft-:,:-,u­ment tous les travaux de la ruche.

Les outils de l'ouvrière. - - L'ouvrière à des organes spéciaux qui sont se:; outils de travail. ~u.;,· l'abdomen, des gl an.d es, fa1Jl~i­-ciuent la cire qu'elle Inalaxe et ïaç.onne avec s~s man~lbuJ.(~·' Ln avant de l' eston1.ac, elle possède une poche, le Jabot, ou le nect.ar récolté dans les fleurs va se concentrer et se tl'ansfonner en mIel parfumé qu'elle dég.orgera ensuite. En ~isi~ant les. fle\.~r~, ~ elle s'est couverte de grauîs de pollen accroches a ses pOlIs. ELe~ les réunit en boule' grâce à une sorte de brosse située sur ses pattes postérieures et les transporte dans ~n cr~ux ,des ~nênî~:~ . pa~tes~ la corbeille. Sur ces pattes, une artIculatIon a bOl ds tI anchants ~ert de pince pour découper la cire.

Les 111étiel's de l'ouvl'ièl'e. - Ils sont nOlnbreux et elle peut 1e~ exercer successivement.

Sur la planchette, devant l'entrée de la ru~he, stationnent plusieurs abeilles. Ce sont les gardiennes qui constltuent .une . sor~e de poste de police, car elles écartent les intrus et ne laIssent pe-nétrer que les habitants de la ruche.

Page 16: L'Ecole primaire, 29 février 1940

A chaque instant entrent et sortent les butineuses qui récoltent nectar et pollen. Pendant les journées très chaudes, les ventileuses. se tiennent à l'entrée et agitent très vivenlent leurs ailes. Elles produisent un courant d'air pour aérer et rafraîchir la ruche où la cire pourrait fondre.

A l'intérieur, les cireuses fabriquent la cire que les Inaçonnes utilisent pour construire les rayons. Les magasinières reçoivent les provisions et les enfennent dans les alvéoles sous un opercule de cire. Les nettoyeuses veillent avec grand soin à la propreté de la ruche et rejettent au dehors tous les débris. Enfin les nourrices s'occupent des jeunes.

Elevage des lal'ves et Inétanwl'plwses. - La reine, la seule fenlelle de la ruche, pond des œufs dans les alvéoles préparés par les ouvrières. Il en sort des larves, resseIl1blant à des vers, sans pattes et sans appendices. Les larves sont alünentées par les nour­rices avec un Inélange de Iniel et de pollen et bientôt se transfor­Inent en nymphes inlnl0biles que des ouvrières enfernlent dans leur alvéole. Il se produit alors de profondes nlodifications ou métanlorphoses dans la nynlphe et bientôt une abeille adulte sort de sa prison.

La reine senlble connaître à l'avance le sexe de l'abeille qui sortira de l'œuf pondu, car les grandes cellules donnent toujours des mâles et les petites cellules des ouvrières. Quelques cellules de très grand" taille fournissent des r eines, si les nourrices ont ~oin de leu!' donner une nourriture spéciale, la pâtée royale, qui transfonne une ouvrière stérile en une reine capable de pondre des œufs.

Les pl'incÎfJwL"C événements de la l'uche. - Dans les années favorables où les fleurs sont abondantes, le nOlnbre des abeilles devient trop grand dans la ruche. Il se fait alors un essaimage. Sous la conduite de leur reine, des nlilliers d'ouvrières quittenl: la ruch e et vont se fixer sur un support, une branche d'gxbre par exenlple. On les recueille avec leur reine et on les installe dans une ruche vide qu'elles adoptent aussitôt.

Dans la ruche ancienne, privée de sa reine, les ouvrière::; libè­rent quelques jeunes reines réCf'Innlent écloses. Celle:-; -rj se bat ­tent aussitôt rt se Inassacrent jusqu'à ce qu'une seule suhsiste. Elle sera la nouvelle reine de la ruche.

Mais auparavant elle fera son voyage de noces en s'élevant très haut d~lJl~ les airs, suivie de tous les nlüles. A son retour, elle réintégrera la ruche et n'en sortira plus, sauf si un nouvel essai­nlage devient nécessaire. Elle vivra ainsi recluse, en pondallt rIes œufs, pendan1 quelques années.

Les ouvrières se débarrassent des mâles, encombrant3 et inll­tile~ , en le.s tuant avec leur aiguillon ou en les rejetant hors de­la l·uche.

- 317 ~

En anünllne, quand surviennent les froids et qu 'il n'y a pl:tls de f]eurs, le~ abeilles restent dans la ruche. ~ll~s ne s'engou.rdI~·­sent pas eonune' la plupart des insectes qUI hIvernent, n~_aI 3 se. nourrissent des provisions accmnulées pendant la belle sal.son.

Gallwul.

HIST"IRE

Gutenberg et l'imprimerie

L'emploi cour;l11t du papier au XVe siècle et l'invention par Glltenbeq~ de caractères nl0biles en métal ont rendu. possjl~h~ la diffusion rapide des impriInés, de nlêlne que le ch~mll~ de t~r, et l'automobile ont depuis un siècle rendu les COnlll1Ul1IcatlOn-; aIsees et r3pides.

Au 1110yen âge. - On écrivait sur du parchenlin, c'est--:l-dire sur des peaux d'anÏInaux préparées pour cet usage. 1.1 faut enle­ver les poils, tanner la peau pour qu'elle n~ pOlll~nsse ~)as; la râclel', l'anlincÏI', enlever la nlatière ~rasse qUI enlpeC~eraI~ l ~~l­cre d'adhérer, couper la peau en feUIlles. Ce parchenlIn est tIes solide, luais on cOlnprend qu'il coûte très cher.

Les livres étaient tous écrits à la nlain. Le tra:ail du copist~ était très long. On ne les avait par suite .qu'en p.e,tIt nombr~ et a gros prix. A la fin du XIIIe siècle, uI~e BIble cople.~ ~vec, SOIn va­lait quatre à cinq cents francs. AUS~l, daI~s les bIDlIotheques d~ certains couvents, attachait-on les lIvres a leur, r~yo~l avec des chaînes de fer. Les beaux manuscrits ont tous ete faIts par des nloines qui avaient des loisirs et de, l'instruc~ion. Les encr~~, de différentes couleurs, les lettres ornees au debut des chapIl:es,' la callioTaphie les dessins richenlent coloriés, tout ,concouraIt, a rendre ~es œu~res d'art extrêm_enlent chères: seuls les gens tres riches pouvaient se pernlettre de les acheter.

Le papier. - D'autres connaissaien.t, depuis 10~lgtemps le -p:~ pier, les Chinois notanlIne~t. Au XIIe sIe~le,. en Fl~n?e, on. COIT ... mença à fabriquer . du papIer avec des T debns., de vI~Ille }oIle ou chiffès, d'où notre Inot chiffons. Au XI~le sI~cl,e, l us~:-,e de la chenlise, jusque-là vêtenlent de luxe, deVInt g~neral,. n~enle c~lel~ les paysans. On eut .donc en. abond~nce du v~eu~ lInge, et l 0 put fabriquer du papIer de chIffons a bon Inalche. , . _ _.

L'idée de l'ilnprimerie. - Le grand nonlbre de.s etudIants fIt rechercher le nloyen d 'obtenir des livres plus rapldenlent. A la

ORS AT, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

Page 17: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 318-

fin du XIVe siècle, on iInagina d' en graver le texte sur du bois: les leUres étaient dessinées sur un bloc de bois, on creusait au­tour de chaque lettre, de sorte que le texte apparaissait en relief. Il suffisait d'encrer ce relief avec de l'encre grasse et 'd'y appli'­qt;e~' une feuille de papier pour avoir une page de livre. L'incon­venIel:t éta~t qu'av~c, le. n~êm,e .relfef c'était toujours la mêIne page ,du meme lIvre qlU etaIt llnprllnee. Et puis les caractères de bois s'usai~nt v~te. Toutefois, on put obtenir beaucoup d'exenlplaires du meme lIvre, et ce fut un grand progrès.

Les caractères lTIobiles. - Au C0111Inencenlent du XVe siècle un H~llandai~ sép~ra les caractères, les rendit Inobiles, ce qui per~ In;ttalt,. un lIvre etant achevé, d'en composer un autre avec le m~lne .leu de caractères. Il restait à re111placer les caractères en :bOlS par des caractère~ plu~ durs et plus résistants. Gutenberg, AI­leinand de Mayence etablI à Strassbourg, eut en 1440 l'idée de graver les caractères en creux. Il obtint ainsi des 1110ules dans les­quels il su~fisait de couler un alliage d 'antilnoine et de plomb ~our obtenIr des car~~tères nlobiles. On en eut ainsi autant que l?n, vouh:~t. La prenliere grande iInprimerie française fut instal­lee, a .ParI~ s~us L?uis XI : ~e travail était beaucoup plus lent qu RUJ,ourd hUI , Ina~s on a~laIt J~ea~lcoup plus vite que les copis­tes. Des 1500, le prIX des lIvres etaIt plus de cent fois Inoins élevé que ,cinquante ans auparavant, et l'instruction se répandit en 'consequence.

BIBLIOGRAPHIE

PEDAGOGIE EXPERIMENTALE ET CHRETIENNE

'par, ,M. l 'abbé L. Barbey, profess'euII ,à ,l 'gcole normale d e Hauterive (Fnbourg). Un vol. in-8° de 282 pages. Imprimerie-Lib]~airie ,St-Paul Fribourg. 4 fI'. '

, 'Ces .deux a·dj e·ctirfs ainsi conjugués .peuvent surprE'ndre, Ils ex­,pl'lm.ent ,~ependant le dessein du ,livre. L'éducation a pour but de mUl~ll'r le Jeune de ce qui lui est nécessaire pour qu'il accomplisse sa destll1:ee en ·ce monde et atteigne sa ,fin en l 'ra uvl"e. Cette destinée, c'est de SUlvre le IChrist et son enseignement, car en lui ,seul est le 6alut. Notre pédagogie ne saurait donc s'inspirer d 'une autre doctrine que de ·celle du ,Christ et de son Eglise; elle ne saurait être que chrétienne.

[Mais l 'Ev·an;gile ne nous rens'eigne point sur la meilleure métho­de de ,s'entraîne,r à la force et là la souple,sse physiqUE'S, d 'acquérir l',Qlrthographe usuelle, de percer les mystères de la g.rammaire de s-'exer·cer aux techniques de la comptabilité. La solution d 'un gl:and Jlomb,re de problèmes, .de moyens et .de ,procédés est lai6sée à l'inves-

---< 319-

tigation de la raison, laquelle doit observE'r le réel et .l'interpréter cor- ' rectement; notre pédagogie ,repose BU'r l'expérien.ce et même l'expéri-

mentation. L'expérience Il'Iaisonnée d'une part, lia doctrine C'hrétienne d'autre

part, voi1à les deux fonde·m.ents sur lesquels .M. l'a,bbé Barbey ap­puie sa pédagogie.

Une premièrE' partie de l 'ouvrage expose les idées maîtresse qui conlnl'andent tout le système pédagogique, .les hiérarchies, les organise·, si Ibien qu'il en résulte un ordre satisfaisant parfaitement .l'esprit et lui donnant la certitude qu'il avance en ten'ain solide.

Il faut eXlploil'ler maintenant, à la lumière de ces idées, le champ d 'action du pédargogue: le sujet de l'éducation, d 'abord, l'enfant et sa psychologiE.', c'est la seconde partie; .les 'branches scolaires, grâce ,aux­quelles il va s 'exercer à sa formation intelle'ctuelle, et c"est la troi­sième 'partie,; les principale·s qualités et vertus qui ,constituent l 'es­sentiel de son éduoation morale et religieuse, et 'c'est la quatrième

partie. L 'auteur n 'oublie jamais que la personne humaine est 'Un tout

d 'une unité substanti ell e, dont il faut bien analyse1r l es fonctions et l es facultés, pOllil' s 'y débrouiller et se reconnaître, mais qu'il ,se faut g arder de dissocier; aussi bien, son grand souci est-il de met­tre en évidence le rôle de chaque faculté, de chaque science, de cha­que vertu, dans l'ensemble de l'aC'tivité de 'la personne et de sa vie, en réalité. Il s'es,t informé des résultats a'cquis au 'cours des siècles et spéçialement de ,ceux qui furent contrôlés par des eX\périences con­duites avec le maximum .de Igaratie .d 'objectivité. Son érudition est re­marquable; elle e,m'brasse la littélI'ature pédagogi,que de langues fr'an-

çaise, allemande, anglo-saxonne. Et cependant, rien n'eBt pédant ni ne pèse . en cet ouvrage; l,a

démonstration est conduite avec une exemplaire -clarté, l'exposé est lim.pide.; le sty.le est a lerte, parfois plaisant, mérite rare en un traité de genre. E. Dévaud.

GROUPES D'EXCURSIONNISTES POUR JEUNES ' SUISSES DE L'ETRANGER

L'an dernier, 'le,s groupes d 'excursionnistes destinés aux jeunes Suisses de l'étranger ont remporté un succès ines·péré. Ils étaient or­ganisés par le secrétariat général de Pro Juvenlule et l 'Oeuvre des Suisses à l'étranger de la Nouvelle Société Helvétique. Un C'ertain nombre de nos jeunes compatriotes, venant de sept pays divers, ont eu la possibilité de voir à peu de frai s les plu.s jolis ,sites de la Sui sse et de visiter l'inoubliable Exposition Nationale.

fMalgré la gravité de l'heure, no'Us avons iP!T'évu pour l'été pro­chain de nouve·aux group8Js d'excursionnistes qui .feront connaître à nos frères de l'étraI1ger une nouvE'lle ·partie de leur pays. ,En ces.

Page 18: L'Ecole primaire, 29 février 1940

- 320-

tem.ps troublés, il imp orte plu.s qu e jamais de n e pas rom.pre le li en . qui r eli e tous les Sui sse's de près et de loin. Nous avons fa it .savoir aux p articipan ts de l'an deI 'ni er que, si la ·chose était possible, un~

nouvelle s érie ·d e groupes ser ait organi.s'ée d'u 21 juillet au 3 août 194'Ü. Nous y convions déjà ,cha l E:) ureu. se,m ent tous no s j E·un.es 'com,pa­triotes de l' étr anger. Nous ferons connaître au moment opportun tou­t es précisions r el atives aux itinér a ire.s et inscriptions.

L es coups ·et toutes les autre,s sorte·s de châ timents .serviles et ·corpo'rels, n e doivent point être employés à l' éducation d e ceux que nous voulons r endre sages et ver tu eu x p ar inclina tion . Il '118 faut y Tecouril' que fort r ar e'm E'nt, et seulem ent dan s des occa.sions i.mpor-tantes et ·à la dernièr e extr émité. Locke.

CREDIT SIERROIS Capital-Actions et Réserves Fr. 1.440.000.--

sur carnets d'épar~

D' 1\ t gne. e pO S f~l~~e à vue et à

sur obligations.

P J\ t hyp01héraÏl'es. re S c,rédits de construc~ hon. sur comptes-courants

Escompte d ' e ffets aux meiUeu.·es cond ition s

Rép~rtoire des Bonnes A(lTesses -------------------------------------------------------1 Instituteurs et Institutrices!

v ous êtes fréquemment appelés d ' conseiller les parents de vos élè­ves dans le choix d'un pension­nat. Pensez aux bonnes adresses ci-dessous qui vous donneront toutes garanties.

tcole ~e Commerce ~e Jeunes Gens SIERRE

confiée aux Chanoines de St ... Maurice-, - Interoat. -Confort, - Cours préparatoi­re (1 an). - Cours commer­ciaux (3 ans) . OUVERTURE DES COURS

18 .avril.

1 Collège S te Marie

M ARTICNY

Classes primaires et industrielles Entrée en septembre et à Pâques

Cours prép. à J'Ecole Norm ale Pour l'enseignements s'adresser

à la direction.

~ .................................. . • •• • • • • ! Je n'ai plus jamais mal à la gorge l ! • • • • : Depuis que ~Maman me donne du Formitrol, qui, . :

: entre parenthèses, est agréable comme un bonbon, je :

• n'attrappe plus jamais rien l'hivel', Inême quand il y a •

• 1 • Il ç es épidéJnies à l'école,. Je ne suis jamais malade et je • : ne Il1anque plus la classe. :

• • Il Les pastilles FOl'mitl'ol aseptisent les voies l'espi- • • • • l'aloil'es. Elles écartent le dan gel' de contagion. C'est iii.

: une gl'ande sécurité pOUl' les enfants qui ne savent pas :

• ç;e gal'garisel' et Suppol'tent mal les inhalations. • • • : En suçant une pastille FOl'mitl'ol, on évite les ma- :

: ladies infectieuses de la bouche et de la gOl'ge. :

• • • • • • • • • • • ~ . • • • • • bal'l'e la route aux micl'obes. III • • • • • • • • = DANS LES PHARMACIES ET DROGUERIES, :

: à Fr. 1.50 le tube de 30 pastilles. :

• • • • • • ! Dr A. WANDER S. A., BERNE ! • • • • • • . ••••••••••••••••••••••••••••••••••• =


Top Related