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Page 1: La tuberculose de l’oropharynx, associée à la tuberculose pulmonaire chez 3 cas

10e congrès de Pneumologie de Langue Française

Rev Mal Respir 2006 ; 23 : 1S8-1S28 1S26

37La tuberculose cutanée : à propos de 23 casS. Khallafi1, M. Soualhi2, R. Zahraoui2, H. Aadi1, J.E. Bourkadi2,G.H. Iraqi2

L’augmentation de l’incidence de la tuberculose depuis quelques anneésa entrainé l’apparition des formes cutanées de cette maladie.Observations : Nous rapportons ici une série de cas de tuberculosecutanée recueillis depuis septembre 2002 à juin 2005 dans les servicesde phtisiologie de l’Hôpital Moulay Youssef, avec un suivi à la consulta-tion de phtisiologie dans les centres de santé de lutte contre la tubercu-lose à Rabat. Ces observations illustrent les différentes présentationscliniques de la tuberculose cutanée chez des sujets non immunodépri-més. L’âge moyen des patients est de 18 ans, dont 13 femmes et8 hommes. Le diagnostic est evoqué devant un faisceau d’argumentsépidémiologique, clinique, bactériologique, et histologique. Le dia-gnostic a été confirmé par histologie dans 18 cas, dans 2 cas par cultu-res. La durée du traitement antibacillaire est de 6 à 12 mois avecquelques effets secondaires mineurs chez 3 patients. Tous les maladessont déclarés guéris à la fin du traitement.Discussion : À travers ces observations, nous discutons notre pro-gramme de lutte contre la tuberculose, les difficultés rencontrées pourrattacher ces manifestations cutanées à la tuberculose, rapporter les dif-férentes présentations cliniques, les diagnostics différentiels, la physio-pathologie et l’intérêt des nouvelles méthodes diagnostiques.

38La tuberculose de l’oropharynx, associée à la tuberculose pulmonaire chez 3 casS. Khallafi1, R. Zahraoui2, M. Soualhi2, H. Aadi1, J.E. Bourkadi2,G.H. Iraqi2

La tuberculose de l’oropharynx reste exceptionnelle, les auteurs rappor-tent les particularités cliniques, diagnostiques, les diagnostics differen-tiels, et thérapeutiques de cette localisation.Observations : Il s’agit de 3 hommes, avec une moyenne d’âge de36 ans, tous sont tabagiques. La tuberculose est révélée cliniquementpar une dysphagie chez 3 cas, une dysphonie et des adenopathies cervi-cales gauches dans un 1 cas. Le diagnostic est confirmé par une étudehistologique des lésions ulceratives de l’oropharynx. Le cliché thoraci-que a révelé des lésions infiltratives du poumon droit dans 2 cas et uninfiltrat apical gauche dans 1 cas. La laryngoscopie effectuée chez unpatient devant la dysphonie a retouvé des lésions ulcératives au niveaudu larynx. La recherche du BK est restée négative. L’évolution sous qua-drithérapie antituberculeuse (streptomycine, pyrazinamide, rifampicineet isoniazide) était favorable avec disparition de la dysphagie à la 3e et4e semaine, et la dysphonie au 10e jour. Tous les malades sont déclarésguéris à la fin du traitement avec une durée de traitement de 6 à 9 mois.Discussion : À travers ces observations, nous discutons les difficultésdiagnostiques, les diagnostics differentiels et thérapeutiques. Plusieursmécanismes peuvent expliquer l’atteinte de l’oropharaynx secondaire àl’atteinte pulmonaire. La réponse au traitement antibacillaire est excel-lente.

39Utilisation du score de notation de l’OMS dans le diagnostic de la tuberculose pédiatrique : 132 cas au C.A.T d’Adjamé, (RCI)M. N’dhatz-Sanogo, M. Kamate, K. Niangoran

Introduction : Face aux difficultés de diagnostic de la tuberculoseinfantile un tableau de diagnostic évalué par un SCORE de notation estproposé par l’OMS.Objectif : Évaluer ce système de score diagnostique afin d’apprécier savaleur diagnostique.Matériel et méthodes : Étude prospective de juillet au 31 décem-bre 2003 au centre anti tuberculeux (CAT) d’Adjamé sur les enfants pré-sentant une symptomatologie pulmonaire, des adénopathies, unamaigrissement, une IDR positive, un contage tuberculeux. Les résul-tats du tableau du score de notation ont été comparés à ceux d’un algo-rithme de diagnostic. L’histoire de la maladie, les résultats de l’IDR, larecherche de BAAR dans les crachats, la radiographie pulmonaire, lesexamens histologiques ont été analysés.Résultats : Cent trente-deux enfants de moins de 15 ans ont été enrô-lés dans l’étude. 79 avaient un score ≥ 7 en faveur du diagnostic detuberculose selon le tableau de notification, soit 59,8 % des cas, etl’algorithme identifie 72 patients tuberculeux (54,5 %) des cas. Le scoremoyen des patients non tuberculeux (60 cas) était de 6. Parmi eux 9 despatients avaient un score > 7.Sensibilité du score 97,2 %. Spécificité 85 %, valeur prédictive positive88,6 %. La valeur prédictive négative 96,2 %.Conclusion : Ces résultats soulignent l’utilité du score de notation del’OMS dans les pays en développement où l’accès aux examens paraclini-ques est difficile et évaluent l’impact de l’infection VIH et de la malnu-trition.

40Comparaison du profil épidémiologique, radio-clinique et évolutif de la tuberculose pulmonaire chez des patients diabétiques et non diabétiquesN. Benouhoud, S. Mokahli, H. Afif, L. Laaboudi, A. Aichane, N. Trombati, Z. Bouayad

Le diabète est un terrain d’immunodépression favorisant le développe-ment de la tuberculose notamment pulmonaire. Notre étude est rétros-pective sur 200 patients atteints de tuberculose pulmonaire confirméeavec une comparaison du profil épidémiologique, radio-clinique et évo-lutif des patients diabétiques (groupe G1) et des non diabétiques(groupe G2). La moyenne d’âge dans les 2 groupes est de 50 ans avecune prédominance masculine. Parmi les signes révélateurs, l’hémoptysieest prédominante dans le G1 (42 % vs. 24 % dans le G2 avec p = 0,02).Au plan radiologique, les infiltrats nodulo-excavés des sommets prédo-minent dans les 2 groupes (68 %). Alors que la pneumonie prédominedans le G1 (24 % vs. 14 % dans le G2 avec p = 0,07) particulièrementdans son atteinte bi-lobaire (8 % dans G1 vs. 1 % dans G2 avecp = 0,016). Dans le G2, l’évolution clinique est meilleure à 2 mois detraitement (96 % dans G2 vs. 82 % dans G1 avec p = 0,001) ainsi qu’enfin de traitement (93 % dans G2 vs. 79 % dans G1 avec p = 0,004). À2 mois, la régression des anomalies radiologiques est notée dans 81 %du G1 vs. 94 % du G2 (p = 0,005). En fin de traitement, le téléthoraxest normal chez 24 % du G1 vs. 33 % du G2 (p = 0,15). Cette étudeconclut à une différence peu significative des signes cliniques entre les2 groupes, à une nette prédominance des pneumonies étendues chez lesdiabétiques et à une évolution clinique et radiologique moins favorablechez les diabétiques atteints de tuberculose pulmonaire.

1Consultations de pneumologie et de phtisiologie au Centre de santé Nahda et Farah, Rabat, Maroc, 2Services de Phtisiologies, Hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc.

1Consultations de pneumologie et de phtisiologie au Centre de santé Nahda et Farah, Rabat, Maroc, 2Services de Phtisiologies, Hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc

UFR SM, Bouake, Côte-d’Ivoire.

Service des Maladies Respiratoires, Hôpital 20 août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc.

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